L'approche genre

don » confie Justin Kasereka, grand rasta et directeur artistique de
l’UJADP.
« Pour ces enfants, la violence est une sorte de mode de vie… Nous
sommes des artistes, nous leur apprenons ce que nous connaissons de
l’art, mais pour le développement des enfants comme eux, on a besoin
des éducateurs capables de suivre pas à pas leur situation morale… »,
renchérit Justin Kasereka.
Parfois, les petits rastas inscrits au programme « école d’art » en rentrant
le soir, en amènent d’autres, l’UJADP ne peut pas les accueillir
tous, les grands rastas se sentent débordés, ils ont des problèmes financiers,
leurs activités génératrices de revenus sont de moins en moins
fructueuses, mais les petits rastas trouvent une solution, ils sont prêts à
s’entasser dans une petite pièce qui fait office de leur dortoir, ils font des
petites cotisations, et préparent leurs propre nourriture, et du coup, les
grands rastas semblent ne plus jouer correctement leur rôle, les grands
frères ne prennent plus en charge les besoins des petits frères. Les petits
rastas deviennent de plus en plus exigeants, ils réclament beaucoup plus
de responsabilités de la part de leur grand rasta, et parfois ils utilisent
leur langage: la violence.
En ce moment le programme est suspendu, les enfants rentrent dans
la rue, seuls deux parmi eux acceptent de rentrer dans leurs familles respectives.
Quel avenir pour ces enfants ?
A cette question, Thierry Vahwere Croco, grand rasta et coordonnateur
de l’UJADP répond : « A l’allure où vont les choses, il faut laisser le destin
agir, la rue va décider… »
Les petits rastas réitèrent toujours le vœu de rentrer à leur école
d’art, mais conscients du manque des moyens, l’UJADP hésite à recommencer
ce programme. En dépit de cela, les grands rastas gardent toujours
de très bonnes relations avec les petits rastas.
Le travail créatif avec les enfants de la rue…
127