transcription de la première réunion de concertation - Villes Internet
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Crédit photo : Fotolia - Direction de la communication de la Communauté d’Agglomération du Grand Dax
UN PONT
ENTRE NOUS
«LE PONT DE L’AGGLO»
Franchissement de la voie ferrée entre Dax et Saint-Paul-lès-Dax
TRANSCRIPTION DE LA
PREMIÈRE RÉUNION
DE CONCERTATION
MERCREDI 7 MARS 2012 - 18h30
SALLE DES JONQUILLES (QUARTIER DU SABLAR)
40 100 DAX
concertations.grand-dax.fr
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LA RÉUNION A DÉBUTÉ À 1845
Monsieur Hubert RAFFINI, animateur de la réunion, remercie le nombreux public d’avoir répondu
à l’appel de la Communauté d’Agglomération du GRAND DAX et présente les participants :
• Jean-Marie ABADIE, Président de la Communauté d’Agglomération,
• Gabriel BELLOCQ, Maire de DAX,
• Robert POUYSEGU, Vice-Président chargé de tout ce qui est voirie au sein de la Communauté
d’Agglomération,
• Alain LESCLAUX, Adjoint au Maire de Saint-Paul-lès-Dax,
• Denis RICHARD et Stéphane CERE-LABOURDETTE, techniciens à la Communauté
d’Agglomération, chargés du dossier et chefs de projet,
• Hélène SARRIQUET, garant de cette concertation.
Monsieur Gabriel BELLOCQ, Maire de Dax accueille les collègues élus, les habitants du quartier,
tous les participants :
Il rappelle que ce quartier du Sablar est très particulier puisqu’il est à la fois dans la ville de Dax,
mais aussi dans le canton de Dax-Nord. Donc, c’est un quartier qui est à mi-chemin entre les
deux principales villes Dax et Saint-Paul-lès-Dax. Et puis, c’est un quartier qui a une identité toute
particulière, à la fois un quartier avec une partie d’habitants anciens, qui est plutôt autour du quartier
de la place Joffre, et ensuite, ce quartier ici, qui regroupe à la fois de l’habitat, de l’habitat social
avec en particulier les HLM de Lespès, Ceron et des Tonneliers, et aussi une partie économique avec
notamment tout le secteur qui est aujourd’hui rempli ou quasiment rempli d’activités artisanales ou
commerciales, et notamment les concessions automobiles.
L’Agglomération du Grand Dax s’intéresse bien sûr aux liaisons entre le Nord et le Sud, et plus
particulièrement aux modes de communication entre Dax et Saint-Paul-lès-Dax. Et, ce débat n’est
pas nouveau ; il a occupé beaucoup de discussions, suscité beaucoup de débats, parfois très tendus,
et aujourd’hui, l’Agglomération a fait le choix de relancer la discussion, en particulier avec ce projet
de franchissement de la voie de chemin de fer qui devrait relier Saint-Paul-lès-Dax et Dax en
traversant ce quartier du Sablar.
Bien entendu, c’est un projet ambitieux ; c’est un projet techniquement difficile, financièrement
lourd qui peut avoir des impacts sur le quartier et sur Saint-Paul-lès-Dax, et de façon plus générale,
sur l’agglomération, s’il est bien sûr réalisé, prolongé. Et si demain, il se fait, il peut avoir des
impacts importants sur la circulation, et en particulier, pour essayer de résoudre ce problème
malheureusement très ancien de l’étouffement de la partie Sud de l’agglomération qui aujourd’hui
manque de toute évidence de voies de liaison et d’un franchissement de la voie de chemin de fer, et
éventuellement, de l’Adour.
Le Conseil Général des Landes porte un projet de franchissement des voies de chemin de fer et de
l’Adour dans la partie Est. C’est ce qu’on appelle le contournement Est. Ce projet qui a été très long
à mûrir est en train maintenant d’être réalisé. C’est un projet au coût énorme : 33 millions d’euros,
qui contribuera à améliorer la circulation et les liaisons entre le Nord et le Sud de l’agglomération.
Pour autant, sera-t-il suffisant ? Et bien, le débat est lancé, et les élus de l’agglomération considèrent
qu’il ne sera pas suffisant, et qu’il nous faut d’ores et déjà préparer les décennies à venir et trouver
des réponses à ce problème crucial qui, on le sait, mobilise beaucoup de nos attentions, de nos
réflexions. Et j’espère que le débat sera à la fois serein et en même temps riche, et que cette phase
de concertation qui est proposée par l’Agglomération, sera une vraie concertation, qu’on y trouvera
les uns et les autres, matière à améliorer la réflexion, à prendre une décision.
Monsieur Hubert RAFFIN, animateur :
L’objectif de cette soirée est que chacun puisse repartir informé, en ayant le sentiment d’avoir été
entendu, d’avoir fait passer son avis, d’avoir dit ce qu’il avait à dire.
Pont de l’Agglo du Grand Dax
Retranscription – Première réunion de concertation
du 7 mars 2012, salle des jonquilles (quartier du Sablar), Dax
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Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président de la Communauté d’Agglomération rappelle que
l’Agglomération, c’est vingt communes du territoire, 60 000 habitants aujourd’hui et des prévisions
à l’horizon 2030, de 20 000 habitants de plus, avec plus de 10 000 emplois nouveaux. Le plateau
commercial de la ville de Dax est celui d’une ville entre 80 000 et 100 000 habitants, qui est
largement reconnu et qui fonctionne aujourd’hui comme il peut malgré la circulation.
Les compétences de la Communauté d’Agglomération sont là non pas pour se substituer aux
communes, mais pour essayer d’amener des projets pour les années à venir dans le cadre des
compétences déléguées par les communes, la compétence économique que tout le monde connaît,
mais aussi l’aménagement de l’espace. Et l’aménagement de l’espace, du territoire doit nous
permettre d’accueillir dans les années à venir ces 20 000 nouveaux habitants.
Les élus ont décidé d’avoir cette réflexion tout à fait naturelle pour savoir ce qui va se passer dans
les années à venir. Nous avons décidé dans ce contexte général, au niveau de l’Agglomération, de
lancer une étude qui s’appelle le Plan de Déplacements Urbains –PDU. Le plan de déplacements
urbains étudie l’existant, fait un état des lieux, un diagnostic, et propose des actions en termes de
déplacements des personnes, des marchandises, des transports collectifs, de circulation en général
et de stationnement.
La Communauté d’Agglomération prend en charge aujourd’hui des éléments importants comme
les transports collectifs qui font partie de ce plan de déplacements urbains. Cela a commencé
par l’aménagement de la gare TGV où l’Agglomération a investi plus de 5 millions d’euros sur un
programme de 8 000 000, pour mettre les quais en accessibilité. Autre acquis, la gare TGV sera
à Dax. À terme, il s’agira de créer des circulations douces à partir du pôle multimodal. De même,
quatre nouvelles lignes de bus vont être mises en place à partir de fin 2012 - début 2013. Et puis,
va démarrer un programme important à partir de ce deuxième trimestre, si possible à partir du 1er
juin, de navettes gratuites pour accéder au centre-ville.
Au-delà de ce dispositif du plan de déplacements urbains initié par la Communauté d’Agglomération,
reste à améliorer la circulation.
Concernant la circulation, il y a des contraintes naturelles et des difficultés.
Première difficulté : la voie ferrée qui, si elle est un atout (parce que s’il n’y avait pas de voie ferrée,
il n’y aurait pas de gare, il n’y aurait surtout pas de gare TGV), cette voie ferrée reste quand même
un point à franchir.
Et puis, il y a le fleuve, l’Adour, contrainte naturelle dont on doit faire pour l’avenir un atout. On a
l’avantage d’avoir les berges de l’Adour, ses promenades.
Et si aujourd’hui, on a deux ponts sur l’Adour ; un troisième bientôt derrière, avec le contournement
Est réalisé par le Conseil Général, on a un seul pont au centre-ville pour la voie ferrée. Donc, les
problèmes de circulation sont presque naturels au vu aujourd’hui des infrastructures en place. Et
toutes les études qui ont été réalisées depuis 1994 sur ce territoire, et plus récemment, ont toutes
donné les mêmes résultats, à savoir, que malgré les transports collectifs, les navettes gratuites, le
contournement Est qui va fonctionner à partir de 2014 , il va manquer une infrastructure au plus
près de l’urbain dans cette agglomération pour traverser du Nord au Sud. Le résultat est là. Il faut
le prendre en compte aujourd’hui pour toutes les nouvelles populations et pour les populations
actuelles, en sachant très bien qu’en 2015, les flux de circulation seront au rouge, et deux-trois ans
plus tard, on sera complètement bloqué, c’est-à-dire au noir.
Voilà pourquoi aujourd’hui, l’Agglomération porte ce projet. C’est vrai qu’on débat depuis des
années. On ne le fait pas par plaisir ; on le fait parce qu’on a besoin que ce cœur de ville continue à
vivre, que les échanges entre Dax et Saint-Paul-lès-Dax se développent, que la partie commerciale,
ce plateau commercial, continue à vivre, que les pôles de services continuent à vivre pour le public.
Cette agglomération a des atouts extraordinaires, mais pour cela, il faut effectivement améliorer et
créer des infrastructures.
Pont de l’Agglo du Grand Dax
Retranscription – Première réunion de concertation
du 7 mars 2012, salle des jonquilles (quartier du Sablar), Dax
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Voilà pourquoi l’Agglomération, à la lecture de ce diagnostic, de cet état des lieux, s’est lancée dans
ce projet et dans cette première phase aujourd’hui qu’est le franchissement de la voie ferrée.
Le franchissement est une infrastructure assez lourde, impactant de manière importante
l’environnement et les habitants et on est là justement pour en discuter et essayer d’améliorer.
Monsieur Hubert RAFFINI, animateur :
Nous sommes ici pour écouter les remarques des riverains et les prendre en compte.
Préalablement, Monsieur Robert POUYSEGU, Vice-Président chargé de la voirie au sein de
l’Agglomération, va présenter un peu plus en détail ce projet, et pourquoi ce choix a été fait.
Monsieur Robert POUYSEGU, Vice-Président :
Au vu des plans, on comprend très bien que dès qu’on s’écarte un petit peu trop côté Ouest, on
tombe sur des zones humides de type Barthes de l’Adour, avec des contraintes écologiques et
environnementales très importantes, notamment avec une partie en Natura 2000, contraintes
environnementales qui ont conduit à recentrer le passage de la voie ferrée plus au centre.
Le projet part de l’avenue de la Résistance à Saint-Paul-lès-Dax (au croisement de Sani Confort), la
rue Racine ; puis, on passe sur un espace réservé depuis au moins vingt-cinq ans par la commune
de Saint-Paul, derrière le cimetière, puis entre le cimetière et le lotissement.
Ensuite, le pont enjambe le parking du garage Citroën.
La rue des Frênes permet de pouvoir absorber la suite de la voirie du pont, et le projet évite la rue
Pampara, qui, côté Est, est bordée par des lotissements ainsi que la rue des Prairies, de l’autre côté,
qui est aussi lotie, avec les tours Lespès au bout et la présence d’une école.
Ensuite, la circulation empruntera la rue Molia et arrivera directement au pont à Cap de Poun et au
pont des Arènes. À terme, on pourra aussi arriver, sous réserve d’une trouée au niveau du garage
Renault, sur l’avenue du Sablar et rejoindre l’avenue Saint-Vincent-de-Paul.
La traversée future de l’Adour n’est pas fixée (large flèche bleue sur les plans), le projet présenté de
franchissement de la voie ferrée constitue une première étape pour un franchissement total.
Au-delà d’une liaison directe entre Saint-Paul-lès-Dax et Dax, il s’agit avant tout de relier toutes les
communes du Sud au Nord et par là même à Saint-Paul-lès-Dax. Il s’agit d’un projet structurant qui
dépasse les deux communes centres.
Le projet et sa localisation répondent au Plan de Déplacements Urbains - PDU, et à l’étude plus
générale que constitue le Schéma de Cohérence Territoriale - SCOT. Toutes les études ont démontré
qu’il fallait un franchissement central, ce qui n’empêchera pas dans le temps, un franchissement côté
Ouest plus loin de la partie agglomérée.
Les études faites démontrent que 11 % des voitures qui passent par le pont de la gare sont des
voitures en transit, c’est-à-dire que celles-là passeront plus facilement après par le contournement
Est, 39 % sont des échanges intra-muros et 50 % sont de fait internes à l’agglomération, c’est-àdire,
que ce ne sont pas des gens des communes voisines qui montent à Bordeaux, mais bien des
habitants intra-agglomération.
L’objectif du projet est double :
- délester l’axe Nord-Sud, ce qui se fera de manière complémentaire avec les modes de transports
alternatifs et les transports en commun en site propre, c’est-à-dire avec une voie réservée aux
transports en commun.
- désenclaver le quartier du Sablar au niveau économique notamment ; les nombreuses entreprises
présentes dans le quartier sont conscientes que le projet va désengorger le quartier et les aider
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au niveau économique. Il faudra compléter le franchissement de la voie ferrée avec un plan de
circulation qui sécurisera, réorganisera toute la circulation du Sablar, ce qui aura un impact positif
pour l’avenue la Liberté à Saint-Paul-lès-Dax et pour le pont actuel de la gare qui seront eux
dédiés pour partie au transport en commun en site propre, ce qui ne peut être fait qu’à partir du
moment où les voies sont suffisamment dégagées.
Deux scénarios ont été étudiés :
1) Un scénario avec un franchissement souterrain sous la voie ferrée.
De très nombreuses contraintes conduisaient à un budget prohibitif de ce scénario :
- des contraintes ferroviaires avec suppression de voies, déplacement de voies, démolition et
reconstruction d’un bâtiment SNCF situé dans l’axe, déplacement de structures caténaires, de
câbles de signalisation pour la voirie.
- des problèmes aussi au niveau du foncier à acquérir, constituant une augmentation des coûts ;
- la grande proximité d’une zone archéologique avec à côté de la nouvelle voie, la proximité de
l’église de Saint-Paul qui est une église classée,
- des contraintes environnementales avec une zone inondable puisque le projet était en limite
du plan de protection des risques d’inondations et d’une zone hydro-géologique sensible, la
source Pampara,
- des contraintes de maintenance au niveau du fonctionnement avec des problèmes de relevage
des nappes d’eau, notamment en cas d’orages. Une solution technique de vannes pour bloquer
le dessous du pont en cas d’orage a même été envisagée.
2) Le franchissement aérien qu’on appellera le pont :
- peu d’impacts sur le domaine ferré puisqu’il le survole, il passe au-dessus ; donc, pas de
déplacements de voies, pas besoin de démolir le bâtiment SNCF et de le remettre ailleurs.
Toutefois, il y aura un enfouissement d’une ligne RTE haute tension, un franchissement des
lignes ferroviaires électrifiées, un dépôt des caténaires et une remise des caténaires.
- beaucoup moins de contraintes au niveau de la zone inondable et au niveau de la zone hydrogéologique.
Un achat du foncier aussi qui sera moindre puisque, à part les emplacements des
piles, il n’y a pas besoin comme lorsqu’on fait un tunnel, d’acheter autant de foncier.
- et pour finir, le budget sera moindre (du simple au double). C’est ce projet arrêté par les élus le
1er décembre 2010 qui est soumis à la concertation.
Le pont axé Nord Sud se décrit comme suit :
Au Nord, c’est-à-dire Saint-Paul-lès-Dax, derrière la salle Arnaudin, le pont commence après le
cimetière, puis enjambe tout le domaine ferré sur une longueur de 170 mètres comprenant les deux
rampes d’accès et la partie pont.
Le surplomb lui-même est de 60 mètres, c’est-à-dire la partie qui sera entre les deux piles les
plus éloignées, passant au-dessus des voies ferrées et au-dessus du bâtiment SNCF. Pas de pile
intermédiaire dans le domaine ferré. La rampe d’accès côté Saint-Paul-lès-Dax sera tout à fait
normale en termes de pente. La montée se poursuivra par une plate-forme côté Dax, puis une
descente un peu plus accentuée, et directement une entrée sur la rue des Frênes.
Au niveau impact, la rue des Prairies ne sera pas coupée et passera en dessous, près des piles, et il
y aura une pile aussi sur le parking du garage Citroën.
Cet ouvrage sera réalisé en pont Warren, pont métallique avec deux parties qui font office de pont
suspendu. La travée dépassant les 60 mètres, un pont classique n’est pas envisageable avec une pile
tous les 20 ou 30 mètres. C’est donc une charpente métallique qui va aider à soutenir le pont.
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Côté chiffres :
• le pont en lui-même, c’est-à-dire l’ouvrage d’art, est chiffré à 6 700 000 €,
• les ouvrages d’accès, c’est-à-dire les 2 rampes : 3 500 000 €,
• le coût des travaux avec la SNCF s’élève à 1 400 000 €,
• la voirie et les réseaux à reprendre sur 1 km : 2 700 000 €,
• l’enfouissement de la ligne RTE : 450 000 €,
• les divers compléments : 93 000 €,
• l’achat du foncier : 800 000 €
Coût global : 15 800 000 € à comparer avec celui du passage souterrain chiffré à plus de 30 millions
d’euros et pour un coût du pont à 7 millions d’euros.
Monsieur Hubert RAFFINI, animateur, présente le garant de la concertation, Hélène SARRIQUET.
Madame Hélène SARRIQUET, garant de la concertation, détaille la démarche engagée par
l’Agglomération du Grand Dax.
Le mot de concertation est un mot qui existe depuis longtemps dans la langue française, mais qui
est assez nouveau dans les domaines techniques d’urbanisme, d’aménagement.
La concertation apparaît au niveau mondial dans la charte mondiale de la nature en 1982 puis dans
les conventions internationales comme la Convention de Rio de Janeiro en 1992, et la Convention
d’Aarhus en 1998 sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel
et l’accès à la justice en matière d’environnement. En France, la nécessité d’une concertation en
amont des décisions est apparue dans les années 1990 à peu près ; ces différentes conventions, ces
différentes réflexions au niveau mondial et national ont conduit les élus à essayer de faire participer
de plus en plus la population dans les décisions techniques, dans les décisions de projet.
La loi du 27 février 2002 sur la démocratie de proximité a défini la participation du public à
l’élaboration des projets d’aménagement et d’équipement comme ayant une importance certaine sur
l’environnement ou l’aménagement du territoire. L’article L 300-2 du Code de l’Urbanisme précise
les modalités de concertation en matière d’opérations d’aménagement.
Mais au-delà de cet article, rien n’est défini, rien n’est cadré, et il n’y a pas de cadre réglementaire.
On voit apparaître en France des débats publics, des actions de démocratie de proximité, de
démocratie participative, des conférences de citoyens. La démarche volontariste du Grand Dax sur
cette concertation va permettre pour la première fois sur l’Agglomération sous cette forme très
large, que les gens puissent, non pas faire connaissance avec un projet, mais s’exprimer, et ce, avant
que les études ne soient complètement abouties.
Le rôle du garant de la concertation est de veiller à ce que les habitants, le public puissent prendre
connaissance dans les meilleures conditions possibles du projet, s’exprimer sur ce projet et surtout
faire des suggestions.
Le garant est indépendant de la maîtrise d’ouvrage, c’est-à-dire de l’Agglomération du Grand Dax.
Le maître d’ouvrage, les élus, les techniciens, sont assez compétents, assez responsables pour
élaborer un projet ; le garant est à disposition des habitants, du public.
Il doit s’assurer des règles démocratiques de la concertation.
Mon activité professionnelle de Secrétaire Générale à la Direction Départementale de l’Équipement,
puis de Directrice Générale des services de la Communauté du Grand Dax à sa création, m’ont
conduite à connaître ce territoire, à maîtriser l’action publique en aménagement du territoire. Mes
fonctions actuelles de commissaire enquêteur dans le département voisin m’amènent à exercer ce
rôle de relais entre techniciens et population. Quand les projets arrivent à l’enquête publique, il n’est
pas toujours très facile pour la population de s’exprimer, d’apporter une contribution constructive.
Les dossiers sont très complexes ; ils sont un peu comme dans des boites Tupperware, rien ne
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transparaît à l’extérieur, le dossier est hermétique, même s’il est correct. L’avantage de la concertation
est d’ouvrir cette grande boîte hermétique vis-à-vis de la population. Elle permet de faire connaître
aux habitants les études réalisées en la matière. Pour preuve, le site « Concertation du Grand Dax »
compte pas moins d’une quinzaine d’études réalisées par différents bureaux d’études sur ce territoire
et ayant un lien avec ce projet, ces études étant mises à disposition de la population pour permettre
à celle-ci de rentrer un peu plus dans le projet, de le comprendre.
Mon rôle est de permettre à la population de prendre connaissance du projet, de s’exprimer, de
faire des observations ; l’expression se fera à travers les différents outils que sont les registres mis à
disposition du public, les réunions publiques, le site sur lequel chacun peut mettre des observations,
observations qui ont déjà commencé et c’est une bonne chose.
Il est souhaitable que chacun ait une réponse à chaque question, à toutes les questions. La réponse
qui sera donnée par les techniciens ou les élus ne sera peut-être pas celle que le public attend, mais
elle aura le mérite d’exister et il y aura une réponse.
Il convient de permettre à chacun de pouvoir exprimer ses attentes, ses questionnements, et d’avoir
la garantie d’un débat. Toutes les réunions seront enregistrées et les actes des échanges seront
publiés sur le site.
Pour cette concertation un certain nombre d’outils sont à votre disposition :
- Une charte de la concertation qui a été largement diffusée dans les boîtes aux lettres, qui définit
les règles, qui précise les grandes dates des réunions : aujourd’hui 7 mars, le 22 mars, les 5 avril et
7 juin. Si besoin est, le garant pourra demander au maître de l’ouvrage d’autres réunions ; un ou des
ateliers thématiques, selon la demande.
- Le site de la concertation comprend déjà plus de quinze documents techniques expliquant les
enjeux du projet.
- Un livre blanc résumant le projet et l’illustrant est à disposition du public lors des réunions
publiques et sur le site internet.
- Trois registres papier sont à disposition au siège de la Communauté de l’Agglomération, en
Mairie de Dax, et en Mairie de Saint-Paul-lès-Dax.
- Un registre en ligne sur le site « Concertation du Grand Dax » permet aussi au public de
s’exprimer par internet.
On est bien là dans une concertation, dans une expression de la population, bien en amont de
l’enquête publique qui aura lieu ultérieurement.
DÉBATS
Monsieur José ARDANUY travaillant dans le quartier du Sablar acte le désenclavement du quartier
du Sablar par cet ouvrage et le fait que les entreprises concernées en sont satisfaites. En effet, les
entreprises qui sont au Sablar verront arriver plus facilement leurs clients et leurs fournisseurs.
Mais il interroge Monsieur POUYSEGU, Vice-Président, sur ce que vont devenir les véhicules une fois
entrés dans le Sablar. N’y aura-t-il pas un pont qui va partir de la rue des Tuileries qui longe l’Adour
à hauteur de la rue Jules Bastiat pour aboutir rue Carnot, alors que le futur franchissement serait
peut être mieux plus à l’Ouest que l’orientation avenue Jules Bastiat-avenue Carnot ?
Il interroge aussi Monsieur le Maire de Dax pour savoir s’il accepterait un pont débouchant rue
Carnot.
Monsieur Robert POUYSEGU, Vice-Président, précise qu’il parle du projet présent et ne rentre pas
dans les projets du futur.
Pour le moment, il y aura possibilité de deux sorties pour ce projet : une à hauteur de la rue Molia
qui rejoindra le pont des Arènes, et l’autre, si la trouée est réalisée, à hauteur du garage Renault par
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l’avenue du Sablar, une entrée vers le Vieux-Pont, dans la logique des choses. Pour le moment, il y
aura quand même deux sorties possibles.
Par la suite, c’est vrai, la logique est un pont sur l’Adour, mais le lieu n’est pas choisi, les études ne
sont pas faites.
Monsieur Gabriel BELLOCQ, Maire de Dax rappelle que le débat de ce soir concerne la concertation
qui porte sur le franchissement de la voie de chemin de fer entre Dax et Saint-Paul-lès-Dax. C’est
le schéma qui est présenté, c’est cette question, et c’est ce débat qui est lancé aujourd’hui. Cette
concertation, je pense que le garant Madame SARRIQUET l’a dit très clairement, va être large, être
longue, et va nécessiter, des avis multiples à la fois des institutions, des organismes d’État, mais
aussi de la population.
Pour le reste, dans l’avenir lorsque la question d’un éventuel franchissement de l’Adour sera posée,
bien évidemment qu’il y aura un débat. Il y aura une réflexion, et tout comme l’Agglomération
fait une concertation large aujourd’hui, il y aura bien entendu une réflexion large dans laquelle le
Conseil Municipal de Dax, dont fait partie Monsieur ARDANUY, sera amené à débattre.
Pour l’instant la question est prématurée. La flèche est large peut-être insuffisamment d’ailleurs
parce qu’elle pourrait aller encore plus vers l’Ouest, voire vers l’Est, mais enfin, il n’y a pas 36
hypothèses de franchissement. Donc, le débat aura lieu en son temps et il aura lieu entre élus et
la population dacquoise. Tous les critères et tous les paramètres seront pris en compte et ils sont
nombreux, parce qu’on le sait, ce débat a déjà eu lieu. Les idées des uns et des autres sont connues,
mais on les reprendra le moment venu pour avoir un avis à donner à l’Agglomération.
Madame Marie-Josée BADET de Dax pose la question de toutes ces voitures qui vont arriver devant
le pont de pierre ou par côté, et constate que les finances ne permettent pas de réaliser deux ponts.
Dans ces conditions, elle souhaite une étude globale pour savoir quel pont il faut réaliser. Elle
constate que les élus de l’Agglomération ont voté ce projet et ne voit pas comment va se faire la
concertation alors que le projet est voté.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Aujourd’hui effectivement comme vient de le dire le Maire de Dax, on est sur la concertation du
franchissement de la voie ferrée.
Vous avez parlé d’une étude globale. Effectivement, pourquoi n’y aurait-il pas une vision globale
? Nous l’avons eue déjà cette vision dés 1998. Le franchissement global a été proposé le 26 mars
2003. Il a déjà été voté. Une majorité s’est dégagée favorablement. La ville qui recevait l’équipement
s’est opposée. Donc, par une règle tout à fait simple, tout à fait normale, à partir du moment où
la ville qui reçoit un tel équipement le refuse, il est normal que la Communauté d’Agglomération
prenne en compte ce refus.
Donc partant de là, chacun a repris ses dossiers dans son coin, et on a quand même relancé le débat
en 2007 sur un sujet qui est épineux. Pendant cette période, rien ne s’est fait, bien évidemment.
La Communauté de l’Agglomération a pris acte de ce refus. De nouvelles études ont été engagées,
de nouveaux cabinets d’études, toujours plus objectifs les uns que les autres, ont donné leurs
conclusions qui aboutissent au même résultat. C’est dans ces conditions que la Communauté relance
la concertation d’abord sur la partie de la voie ferrée. C’est la première étape parce que, aujourd’hui,
il y a deux ponts sur l’Adour, mais il y a un seul pont sur la voie ferrée, et c’est vrai qu’il y a un goulet
d’étranglement à ce niveau-là, et aujourd’hui, le réel problème est là.
Je regrette comme vous, Madame, qu’effectivement cette décision rendue le 26 mars 2003 n’ait pas
pu être entérinée par l’ensemble des Conseils Municipaux, mais depuis, il y a de nouveaux élus à
l’Agglomération (à peu près 70 % de renouvellement de nouveaux élus en 2008), et ces nouveaux
élus ont souhaité avoir également de nouvelles études. Et, on est arrivé au même résultat.
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Maintenant, on relance la concertation avec le plus urgent, le passage de la voie ferrée. Voilà la
première étape, mais c’est vrai que la réflexion est globale. Elle l’a toujours été, et le Vice-Président
l’a très bien dit concernant ce qu’on appelle le passage à l’Ouest. Bien évidemment, il y a aujourd’hui
dans le Schéma de Cohérence Territoriale élaboré pour les vingt prochaines années, une flèche, une
intention de raccordement de la RD6 jusqu’à la RD124.
Mais c’est un projet à très long terme, même s’il faut l’imaginer dès maintenant.
Pour préparer des projets d’un tel niveau, il faut effectivement préparer et surtout avoir des réserves
foncières pour éviter l’urbanisation qui continue sans arrêt.
Monsieur Hubert RAFFINI, animateur :
L’autre volet de la question est le coût ?
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Aujourd’hui, l’Agglomération a établi un plan pluriannuel d’investissements qui dégage une possibilité
de près de 85 millions d’euros, sur des ressources fiscales d’il y a trois ans, y compris en prenant
en compte aujourd’hui la baisse de la TP qui prive quand même la Communauté d’Agglomération
de la moitié de nos ressources (6 millions d’euros), mais par un phénomène mécanique, 6 millions
d’euros proviennent aujourd’hui de la taxe d’habitation versée précédemment au Conseil Général
des Landes, et qui est aujourd’hui reversée à l’Agglomération. Donc aujourd’hui, la capacité du
Grand Dax est de 85 millions d’euros.
Le pont aujourd’hui est acté avec un financement total du Grand Dax, sans intégrer les aides et les
subventions éventuelles, s’il en restait quelques-unes aujourd’hui, pour ce projet.
Monsieur Hubert RAFFINI, animateur, demande confirmation si pour construire ce premier
franchissement et éventuellement le pont qui passera au-dessus de l’Adour, les impôts des Dacquois,
des Saint-Paulois vont augmenter.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président, confirme que le plan pluriannuel d’investissements est
défini sur la fiscalité arrêtée il y a trois ans. La Communauté d’agglomération ne joue pas sur la
fiscalité, la taxe d’habitation ou autre taxe.
Monsieur Christian BONNEVILLE, habitant du Bas-Sablar, rappelle l’atmosphère qui régnait à
l’époque de la discussion du franchissement de l’Adour. Il souhaiterait connaître ce projet et son
point de franchissement.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président, ne souhaite pas raviver la polémique. Effectivement un
projet allait du Nord au Sud et le franchissement de la voie ferrée imaginé à l’époque passait sous
la voie ferrée. Aujourd’hui, les contraintes sont effectivement plus fortes, il n’y avait pas le Grenelle
de l’Environnement, à l’époque. Et le projet qui traversait effectivement le Sablar et qui était imaginé
traversait au boulevard Carnot. C’était le projet numéro un porté par l’Agglomération. Et il y avait un
deuxième projet qui était lui, plus porté par la Ville de Dax, un projet baïonnette, après le pont de
chemin de fer. On prenait l’avenue des Tuileries, à droite côté route de Mées et on traversait l’Adour
pour arriver au quartier du Bascat, en bas.
Les élus avaient voté un projet qui paraissait peut-être le plus pertinent. Aujourd’hui, c’est pour ça
que cette flèche d’intention ne fait que reprendre, ces deux projets, parce que c’était manifestement
les deux seuls endroits possibles. Depuis, l’urbanisation a continué à se développer dans certains
secteurs. La problématique est toujours là. Les endroits où on pouvait passer en 2003 ne sont peutêtre
plus envisageables, à ce jour. La responsabilité des élus est d’anticiper et de faire attention à ce
qui peut se produire. Sans polémiquer, à ce jour, la moitié de l’investissement aurait déjà été payé,
Pont de l’Agglo du Grand Dax
Retranscription – Première réunion de concertation
du 7 mars 2012, salle des jonquilles (quartier du Sablar), Dax
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si on avait pris une décision à l’époque. En 2003, la totalité du franchissement coûtait 19 millions
d’euros. Aujourd’hui, nous sommes déjà à 16 millions d’euros pour seulement le pont sur la voie
ferrée.
Plus on ira dans le temps, plus ça coûtera cher, plus il y aura de contraintes et on n’est même pas
sûr demain, et c’est l’allusion qu’a voulu faire Monsieur le Maire de Dax, et il a raison, on ne sait pas
si demain, on pourra traverser l’Adour. Nous sommes dans une zone contrainte par Natura 2000 et
par de nombreux autres éléments. Il faut en tenir compte, il y a un milieu existant. Ce n’est pas dit
que demain effectivement, on puisse traverser l’Adour à quelque endroit que ce soit, y compris plus
à l’Ouest.
Monsieur Jean-Claude LARRIEU travaillant rue des Prairies depuis trente ans est très satisfait
quand même que l’on ait pensé à désenclaver le Sablar, notamment toute la zone commerciale dans
laquelle il y a de grosses difficultés d’accès et trente ans de défaillance. Il faut dire que quand on a
investi dans une zone comme le Sablar, on arrive quelquefois à regretter l’investissement.
En terme technique, il serait opportun de se pencher sur les chiffres. Le pont du chemin de fer a un
flux de 1 400 véhicules/heure, comme l’indique le document donné. L’ancien pont a un flux de 930
véhicules/heure, ce qui fait à peu près 400 véhicules de différence. La différence est certainement
constituée par les véhicules partant de la gare. Ainsi, ces 400 véhicules ne passeront pas au Sablar,
s’ils vont vers la gare, ils vont s’orienter peut-être du côté de Saint-Pierre en passant par le nouveau
pont. Donc, ils ne seront pas des usagers du nouvel itinéraire. Or, le nouvel itinéraire ne porte que
sur 1 000 véhicules. Alors en effet, comme le disait Monsieur ARDANUY, on va voir arriver 1 000
véhicules, un peu moins, un peu plus. Il aurait été intéressant d’avoir des précisions sur la densité et
la fluidité du trafic. Car, sachant qu’il y a trois feux rouges (celui qui est au pont, celui qui est à Cap
de Poun, et l’autre qui est un peu plus haut) et compte tenu qu’un feu rouge dure trente secondes
avec à peu près dix véhicules pendant trente secondes, on peut considérer que chacun des trois
feux rouges absorbe 600 véhicules/heure, soit 1 800 véhicules/heure au total. Cette démonstration
prouve qu’on n’a pas besoin de franchir l’Adour.
Mais, une infrastructure comme cela, va amener un certain nombre d’usagers qui vont trouver peutêtre
un certain intérêt à venir au Sablar et du moins à y passer.
Si on amène des usagers au Sablar pour qu’ils reprennent le même chemin parce qu’ils ne peuvent
pas partir ailleurs, je crois que ce n’est pas une bonne solution.
Ainsi, il y a une solution à court terme qui va consister à l’horizon 2015 à bâtir ce pont. Le nouveau
pont n’existe pas encore, ce qui veut dire qu’il ne faut pas en parler. Comment allez-vous faire pour
désenclaver le Sablar, sachant qu’il n’y a pas beaucoup de solutions ?
Une solution très intéressante consisterait à passer par l’avenue des Tuileries, par la place Maréchal
Joffre, couper l’avenue Saint-Vincent-de-Paul en souterrain et retrouver le nouveau pont. Cela
permettrait de dégager rapidement le Sablar, sachant qu’en l’absence de chiffres, il est difficile de
savoir comment cela va se passer.
Avez-vous fait une étude sérieuse de fluidité et de densité du trafic ?
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président, souhaite répondre globalement. Effectivement, comme
dit en préambule, pour cette infrastructure, des études de circulation ont été faites en accord et en
cohérence avec la ville de Dax qui travaille sur le cœur de ville, sur le stationnement. L’Agglomération
et la ville travaillent ensemble, et non chacune de son côté. Et effectivement, les études de flux de
véhicules tels qu’ils sont aujourd’hui, et vous l’avez rappelé dans la zone du Sablar, ont été beaucoup
trop longtemps isolées.
Quand on regarde, aujourd’hui on dit : il y a des véhicules au Sablar. Oui, tout le monde connaît la
rue des Artisans aujourd’hui. On descend rue des Artisans. On traverse allée Pampara où il n’y a
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que des habitations. Les conducteurs trouvent leur chemin par eux-mêmes, surtout les locaux. Et
quand on arrive route de Mées, route de la Tuilerie, le jalonnement invite, je suis désolé, c’est une
circulation qui a été mise en place il y a une dizaine d’années, ce jalonnement invite à partir vers
le Sablar, pour aller à la gare SNCF, pour aller vers toute autre direction. Il y a un employeur ANPE
ASSEDIC où il y a, malheureusement, beaucoup de monde. Il y a aussi tout le pôle automobile. Donc,
historiquement, il y a effectivement des flux de circulation non organisés dans ce secteur.
Le projet présenté essaie justement de proposer à travers la rue des Frênes et une nouvelle trouée
vers l’avenue du Sablar, de réguler ces flux, de les organiser avec des études. Il faut organiser
le Sablar avec des giratoires, de la sécurité, des modes doux, éviter de passer au plus près des
habitations. Même si à un moment donné côté Jules Bastiat, au coin du rond-point des Œillets, il y
aura des flux de circulation.
Aujourd’hui, on invite les gens quand ils viennent de la Route de Mées, de la route des Tuileries,
à rentrer au Sablar. Et le Sablar est une zone économique avec un cinéma et une grosse activité
économique. On y passe naturellement. Il faut un plan de circulation adapté à ce secteur, en prenant
en compte bien évidemment, le contournement Est aujourd’hui, le pôle multimodal de la gare. Une
gare TGV aujourd’hui, c’est un million de passagers. En 2017, nous serons à 3 h de Paris. C’est 450
000 passagers de plus. Ce sont les chiffres de la SNCF, le transporteur historique de voyageurs.
Donc, quelque part, il y aura des flux de circulation et c’est aujourd’hui qu’il faut s’en préoccuper.
Les techniciens ont déjà fait des études, et on va adosser bien évidemment un plan de circulation et
de jalonnement pour vraiment indiquer les endroits où il faut se rendre, sans pour autant prendre
les circuits qui peuvent bouchonner.
Monsieur Robert POUYSEGU, Vice-Président :
On entre vraiment dans le cœur de la concertation.
Vous avez fait une proposition, notamment de franchir en souterrain l’avenue Saint-Vincent-de-Paul.
Je ne sais pas si elle sera retenue ou non, le problème n’est pas là. Mais, c’est cela qu’on voudrait.
: Avoir des gens qui amènent des idées. Il est évident que les gens du Sablar seront concernés par
le plan de circulation. Où mettra-t-on des ronds-points ? Ce n’est pas arrêté. On peut penser
que dans ce plan de circulation qui est à l’étude, il y aura des sens uniques par exemple pour les
camions. À ce propos, il faut préciser que le pont sur la voie ferrée ne sera pas accessible aux poids
lourds. Il sera accessible au niveau des secours, des pompiers, mais pas accessibles aux poids lourds
commerciaux. Les poids lourds ne peuvent pas rentrer non plus dans Saint-Paul-lès-Dax. Ils sont
obligés de faire le tour par la rocade et ils rentrent par le rond-point de Saint-Vincent-de-Paul. Ils
arrivent au coin de la Communauté par la départementale 129 et après, ils rentrent par le Cap de
Poun et le bas du pont des arènes.
Donc, là aussi, où mettra-t-on les sens uniques, s’il y a besoin de sens uniques bien sûr ? Je crois
qu’on aura besoin de se rencontrer et de voir cela. Un plan de déplacements urbains est aussi à
l’étude, et ce plan de déplacements urbains devra répondre à la majorité des questions posées ici.
Monsieur Jacques GAYON, Dacquois depuis 61 ans bientôt, rappelle au Président de la Communauté
de l’Agglomération, Monsieur ABADIE, que si la Communauté d’Agglomération économise près de 15
à 16 millions d’euros avec le pont Warren par rapport au franchissement souterrain de la voie ferrée,
il n’empêche que le pont dont on discute ce soir, celui qui franchit la voie ferrée, c’est encore avec
des aménagements 16 millions d’euros. Ce n’est pas n’importe quoi. C’est quand même une somme
importante.
Il serait quand même dommageable si ce pont-là ne débouchait, non pas sur rien, parce que là
on est au Sablar, et c’est beaucoup de choses, on est bien d’accord, mais débouchait sur un quasi
cul-de-sac. Il va falloir très vite que vous disiez le fond de votre pensée. Monsieur le Maire de Dax
n’a pas voulu s’exprimer. Peut-être que le patron de l’Agglomération dacquoise va le dire. Dans
la presse, vous vous êtes un petit peu avancé en ce qui concerne le prolongement de ce pont. Je
n’aimerais quand même pas qu’un jour Dax passe à la télévision pour avoir un pont qui ne débouche
sur rien. Donc, rentrer au Sablar, c’est bien, tout le monde peut s’en féliciter, mais après, il va valoir
en sortir dans de bonnes conditions.
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Aujourd’hui, je ne vois pas un plan d’aménagement global, je vois une entrée, je ne vois pas de
sortie. Vous vous êtes exprimés dans la presse au niveau d’une sortie boulevard Carnot. Monsieur
le Maire de Dax, en son temps, l’avait dit aussi ; il pourra me répondre tout à l’heure, mais il l’a dit
à l’époque.
C’est la globalité du franchissement qu’il faut présenter.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Effectivement, le plan global est celui de 2003. C’est vrai que l’Agglomération avait réfléchi sur
l’ensemble des circuits du Nord au Sud.
Aujourd’hui, nous avons repris le dossier et nous commençons par cette partie, la partie la plus
urgente aujourd’hui, à cause de l’étranglement au niveau de la SNCF puisqu’on n’a qu’une sortie.
Il est très urgent aujourd’hui de passer cette première étape du pont SNCF dans le Sablar. Il y aura
effectivement des giratoires pour les circulations, choses qui auraient pu déjà se faire pour sécuriser
les flux. Et vous savez très bien que la question en suspens est, à ce jour, traduite par l’épaisseur
de la flèche.
On n’est pas dans le choix aujourd’hui de l’Adour, mais on sait très bien qu’un jour, il faudra essayer
de traverser l’Adour. Mais où ? On n’en sait rien.
Dans Sud-Ouest, j’ai répondu à la demande d’un lecteur qui a posé la question. Ce lecteur a dit qu’il
était favorable au franchissement à Carnot.
Aujourd’hui, c’est la première étape qui est urgente, et on sait très bien que dans les réflexions, un
jour ou l’autre, il faudra essayer d’aller un peu plus loin.
La question qu’il faudrait poser aujourd’hui est de savoir s’il ne manque pas un ouvrage du côté du
Sud-Ouest de l’agglomération, pour répondre aujourd’hui à une concentration de population du
côté de Saint-Vincent. C’était jadis le quartier le plus peuplé où on retrouve un lycée, un collège,
une sous-préfecture, un service des impôts, deux cliniques privées, des cabinets médicaux. Donc,
la bonne question à se poser, c’est de savoir si ce secteur aujourd’hui, c’est peut-être ça que vous
voulez poser comme question, est bien irrigué ?
Il ne faut pas se focaliser et dire qu’on va passer à Carnot ? Tout le monde prononce le mot de
Carnot. Pourquoi ? Parce qu’il y a déjà eu une étude qui a été réalisée et qui disait qu’effectivement,
c’était l’endroit le plus pertinent pour irriguer tout ce secteur.
On ne prévoit pas les choses pour se faire plaisir ou pour impacter les populations. On prévoit parce
qu’on regarde l’avenir et on regarde surtout les contraintes d’aujourd’hui.
Il n’y a pas de solution miracle.
C’est bien dommage qu’on n’ait pas tous voté en 2003 pour le projet global.
Madame Françoise de KAYSER, Présidente d’Accor :
Est-ce qu’il va y avoir du parking prévu pour les personnes voulant franchir l’Adour Rive Droite - Rive
Gauche via la passerelle ?
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Bien évidemment. C’est dans le cadre du plan de déplacements urbains que des parkings périphériques
sont prévus.
Aujourd’hui, il y en a trois qui sont identifiés : c’est place de la Chalosse, les Arènes et place du
Temps Libre à Saint-Paul-lès-Dax, avec une navette qui s’arrêtera devant la passerelle.
À la sortie du pont, il a été imaginé un parking et on travaille la maîtrise foncière pour le réaliser et
essayer de connecter la passerelle, puisqu’elle est en place, pour qu’elle puisse fonctionner dans le
cadre de déplacements doux ou cyclables.
Les cycles peuvent passer sur la passerelle également.
Tout cela fait partie du plan de déplacements et c’est acté comme projet.
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Monsieur Bertrand DEFOS du RAU relève deux ou trois observations et peut-être deux ou trois
contradictions.
Vous nous indiquez que vous faites de la prospective. C’est normal. C’est bien. C’est votre rôle. Je
pense que vous le faites bien, qu’il faut viser non pas 2015, mais 2030. Vous avez parfaitement
raison ; il faut un projet global. Le seul problème, et la contradiction, c’est que le projet présenté n’est
absolument pas global ; il est partiel. Et c’est là ma première question : pourquoi un franchissement
partiel alors que vous faites de la prospective à 2030 ?
La deuxième question est sur la notion d’information et de concertation.
Pour l’information, un projet existe et il est présenté aux citoyens, aux contribuables accessoirement,
que vous essayez de convaincre. C’est votre rôle. Et les gens adhèrent ou n’adhèrent pas. Ils repartent
de la réunion d’information en disant : au moins, on sait ce qui va se faire. On est d’accord ou pas,
peu importe.
La concertation par définition doit permettre de faire bouger les choses. Donc, je vous pose la
question franchement. Avez-vous un projet de rechange si la concertation démontre que votre
projet n’est pas accepté ou n’est pas acceptable ?
Troisième point, je reviens à ma première observation. On ne peut pas, je vous le dis sincèrement et
je le dis à Monsieur le Maire, je ne suis pas là pour polémiquer, mais on ne peut pas demander aux
gens d’avoir un avis global en vantant le fait qu’il faut impérativement faire de la prospective et voir
à long terme, tout en présentant un projet partiel. Ce n’est pas possible. Tous les Dacquois ont en
tête le sujet dont vient de parler Monsieur GAYON. Bien évidemment, tout le monde est d’accord sur
le principe qu’il faut faire quelque chose, qu’il faut régler les problèmes urbains, mais on se pose
des questions. Pourquoi à l’Est, un projet en zone périurbaine ? Pourquoi celui-ci en zone totalement
urbaine ? C’est le premier point. Pourquoi à cet endroit ? N’y a-t-il pas d’autres possibilités un peu
plus à l’Ouest, même sur la première partie ? Et enfin, parce que vous n’y échapperez pas. Tout à
fait sincèrement, lorsqu’on arrive à l’Adour, qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que oui ou non, même si
la marge, l’assiette n’est pas prévue au mètre près, ce n’est pas ça la question, est-ce que vous
projetez de poursuivre ce projet ou est-ce que pour vous, là, il est global ? Cela veut dire que c’est
définitif ; il s’arrête à l’Adour ? Ou bien, c’est un projet global qui va plus loin ? Il s’agit d’aménager
les échanges inter-agglomération. À ce moment-là, il y aura forcément un deuxième volet de votre
projet qui franchira l’Adour, et vous ne pourrez pas empêcher les Dacquois d’être obsédés par la
question : où se fera ce franchissement ? Est-ce qu’il se fera boulevard Carnot, puisque vous avez
parlé du boulevard Carnot ? Est-ce qu’il se fera 80 mètres, 100 mètres, 200 mètres plus à l’Ouest ? Le
débat est là, et vous n’y échapperez pas, et c’est pour cela que la concertation est utile, c’est sur ces
points-là que les questions doivent porter, et ce sont ces réponses-là qui doivent être apportées aux
Dacquois. Sinon, c’est intéressant, intellectuellement. Le projet est bien présenté et il aura l’adhésion
de tout le monde, mais on n’aura pas la réponse aux questions qu’on se pose.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Monsieur DEFOS du RAU, vous savez très bien que dans notre plan d’agglomération, bien évidemment
que l’ensemble est traité dans les études. Tout le monde le sait. La question est traitée depuis plus
de 15 ans. On vient d’affiner le projet, en prenant en compte le contournement Est, en mettant
une intention côté Ouest. On sait très bien et c’est acté dans tous nos documents qu’il faut un
affranchissement total du Nord au Sud de l’agglomération. Il n’y a pas de problème. Le Schéma de
Cohérence Territoriale affiche clairement l’intention d’un passage à l’Ouest, mais l’urbanisation va
vite. Ce n’est pas évident de trouver l’endroit - je dis toujours le moins mauvais, parce quand il s’agit
d’une infrastructure, il n’y a pas du bon ou du meilleur, c’est toujours le moins mauvais vis-à-vis de
l’impact pour les populations ou pour le milieu existant. Il ne faut pas l’oublier, nous sommes quand
même dans un milieu rural.
Aujourd’hui, on est sur une première phase. Les raisons sont nombreuses et notamment l’urgence.
On est d’abord sur une urgence d’entrée. Avec le contournement Est réalisé par le Conseil Général,
ainsi que les modifications obtenues par Monsieur le Maire de Dax notamment pour de meilleures
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connexions depuis Saint-Vincent-de-Paul pour venir vers la gare ; ce secteur est bien identifié et on
essaie de le faire fonctionner.
Ainsi, cette réflexion a lieu. Tout le monde le sait. Les élus présents le savent : Madame CAMIADE,
Monsieur LABORDE, qui sont élus depuis très longtemps, connaissent la politique de l’Agglomération
depuis plus de 15 ans ou presque 20 ans, et celle-ci n’a pas changé. Nous avons même pris des
décisions communes. Madame CAMIADE, Monsieur LABORDE se rappellent le franchissement de la
voie ferrée, que tous les élus ont voté. La seule différence entre les élus ne concernait que le passage
de l’Adour. Donc, il y a eu unanimité de l’Agglomération y compris des élus de l’époque, pour voter
unanimement le passage au Sablar. Il n’y a eu aucun problème sur le Sablar, ni même la discussion
qu’on a aujourd’hui ; ce qu’on peut regretter d’ailleurs. Nous sommes co-responsables de cette
mauvaise information, de l’absence de concertation, mais nous avons été tous d’accord. La seule
différence effectivement qui existait, était le passage à Carnot parce que les études démontraient
la faisabilité de ce passage à Carnot, études qui avaient déjà été réalisées en 1998 par Monsieur
GOUSSEBAIRE-DUPIN, qui avait déjà décidé de faire le pont à Carnot avec Jean-Pierre PENICAUT. Ce
projet n’est pas nouveau.
Le premier projet passait par la rue Carnot, puis il y a eu le projet de la fameuse baïonnette qui était
plus soutenu par la municipalité de Dax de l’époque. Personne à l’époque ne s’était préoccupé du
Sablar manifestement parce que tout le monde pensait qu’il fallait traverser d’un bout à l’autre, alors
qu’il y avait quand même une problématique au Sablar, que nous allons traiter aujourd’hui. Nous
allons prendre en compte le domaine économique au Sablar, la problématique des populations, les
connexions avec la gare de Dax, les connexions avec la nouvelle avenue de Dax, les placettes qui
seront mises en place. Notre réflexion est commune avec la ville de Dax. Nous travaillons ensemble
sur le sujet. C’est un projet de l’Agglomération, bien évidemment porté par l’Agglomération, mais en
concertation permanente avec les élus et les services de la ville de Dax.
Nous avons pris en compte cette problématique du Sablar, comme l’a fait la ville de Dax à l’avenue
Saint-Vincent-de-Paul. C’était la première chose à traiter,
Aujourd’hui il faut revenir sur le sujet plus calmement.
À la lecture des Affiches Landaises, dont je suis très friand, j’ai trouvé des photocopies de déclarations
de 1968. Déjà en 1968 et 1970, on parlait de ce franchissement. Donc, il n’y a pas grand-chose qui
a bougé ; quelque part, la problématique est toujours là.
Monsieur DEFOS du RAU, nous avons les mêmes références, mais vous êtes plus proche que moi de
ces références.
Monsieur Hubert RAFFINI, animateur :
Pour être plus précis, il s’agit dans les Affiches Landaises de Monsieur Max MORAS ?
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Non, ce n’était pas Monsieur Max MORAS, c’était Monsieur DEFOS du RAU qui écrivait dans les
Affiches Landaises.
Et aujourd’hui effectivement, si nous avions à faire un projet, ce serait la même chose. Le débat
est au même endroit et au même niveau. Alors maintenant, traitons cette problématique de la
traversée du Sablar, pour pouvoir traiter correctement la problématique de la population et du
secteur économique qui est au Sablar. Il n’avait peut-être pas été pris en compte. À l’époque, on
avait voté directement la traversée. Il faut avoir une réflexion. Il ne peut être question d’imposer un
tracé d’un côté ou de l’autre. On peut peut-être même aller un peu plus à l’Ouest. Il faudra faire des
études d’impact, des études du milieu, savoir effectivement si une telle infrastructure peut porter
atteinte au milieu naturel. C’est la première des choses. Après il s’agira de préserver, de rendre le
projet le moins nuisant possible vis-à-vis des populations et du secteur économique.
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Le secteur économique est très important. En tant que chef d’entreprise, j’y suis attaché. Perdre des
chalands, c’est important. L’achat d’instinct quand on s’arrête entre midi et deux ou le soir est vital.
C’est comme ça aussi que fonctionne le commerce de proximité. Derrière, il y a beaucoup d’emplois.
Donc, il faut trouver un juste milieu entre l’intérêt collectif et les intérêts particuliers des uns et des
autres.
Monsieur Hikmat CHAHINE habitant à Dax et chef d’entreprise. Mes équipes traversent dix fois dans
la journée entre Dax et Saint-Paul-lès-Dax. On sait très bien qu’il y a un problème de circulation
entre Dax et Saint-Paul-lès-Dax et ce problème s’est accentué depuis qu’on a refait l’avenue parce
qu’il manque un sens d’orientation, lorsqu’on est obligé de tourner soit à droite, soit à gauche au
niveau des feux rouges, ce qui bloque la circulation.
Ma question n’est pas de polémiquer, mais de relever un peu plus le débat. Au jour d’aujourd’hui, on
a besoin de savoir comment on va rendre de l’attractivité à la ville de Dax et quel est l’enjeu majeur.
Comment on va relier Dax à l’axe autoroutier, à Bordeaux, à Bayonne, à l’autoroute A63 et l’autoroute
A64 Bayonne-Pau ? L’enjeu majeur pour désenclaver la ville Dax et faire revenir les chalands à Dax,
c’est le lien entre Dax et ses villes voisines. La solution présentée aujourd’hui de traverser au niveau
du Sablar, vous avez eu l’honnêteté et le courage de le dire, Monsieur ABADIE, est une étape. Pour
moi qui dit étape, dit qu’il y aura une deuxième étape. C’est très bien, mais à condition qu’on ait
une vision globale, un projet global pour dire comment on va relayer l’autoroute A 63. En venant
de Bordeaux, on arrive au rond-point actuellement de Saint-Paul-lès-Dax, on tourne à gauche
pour reprendre la direction du Grand Mail, on prend le pont Est, on traverse, cela permet de relier
peut-être demain, dans le futur, vers Pau, on prend tout droit, et on rentre dans Saint-Paul-lès-
Dax, je continue à Dax. C’est très bien. Pourquoi n’aurait-on pas pu imaginer une sortie à ce rondpoint
à droite pour continuer, pour contourner un petit peu Saint-Paul-lès-Dax, pour desservir les
communes Sud, à savoir Tercis, Oeyreluy ou Seyresse, et la partie Sud de Dax ?
Il va falloir aller jusqu’au bout de raisonnement. 16 millions d’euros, c’est 100 millions de francs
et 100 millions de francs c’est un investissement. On a le droit à une seule fois de dépenser 100
millions. Il faut qu’on imagine comment on peut l’amortir. Les responsables politiques que vous êtes
ont forcément une vision. À l’horizon 2030,l’enjeu n’est pas uniquement la traversée Dax et Saint-
Paul-lès-Dax. L’enjeu majeur de demain, c’est de relayer tout Dax, c’est-à-dire le Grand Dax, avec
le reste de la France, parce que demain, il faut pouvoir aller à Pau en 45 minutes. C’est pareil jusqu’à
Bordeaux.
L’enjeu présenté tout à l’heure par Monsieur DEFOS du RAU, c’est qu’il faut qu’on ait une idée globale.
C’est bien de faire ce pont. Et j’avais imaginé au départ que vous alliez faire cela en premier avant
de faire les aménagements de Saint-Vincent-de-Paul. C’était logique de le faire parce que ça permet
d’avoir une ouverture. C’est logique aussi pour Saint-Paul-lès-Dax parce que ça permet aussi de
créer un centre-ville à Saint-Paul-lès-Dax et c’était l’enjeu de départ. Le projet de 1998 a été rejeté
pour deux raisons. D’une part, il y avait la dolomie, qui protège notre seule activité d’eau conduite
à Dax, c’est-à-dire l’eau thermale. Située à une cinquantaine de mètres de profondeur au niveau de
cet endroit, on ne pouvait prendre le risque que la dolomite, c’est-à-dire la roche qui protège notre
nappe phréatique, se fissure. Les dégâts avec la pollution et, je sais ce que c’est parce que j’ai payé
largement le problème de pollution, auraient porté atteinte à l’activité économique.
D’autre part, pour le boulevard Carnot, il y avait eu des études de faisabilité et le débat portait sur la
notion de pont de contournement ou pont d’évitement. Pour le pont de contournement, la question
posée était de savoir combien on pouvait récupérer de circulation du Vieux-Pont : 7 %, 15 % ou 20
% de trafic ?
Une autre idée évoquée par Monsieur DUBIS, décédé maintenant, était de faire un pont encore plus
à l’Ouest pour essayer de relayer le Grand Dax avec la Communauté de Communes Maremne Adour
Côte Sud - MACS. C’est l’enjeu de tout le monde, de tous les Grands Dacquois, je ne parle pas au
sens de grandeur, mais de Grand Dax. J’ai déjà posé la question à Monsieur BELLOCQ il y a six mois
dans une réunion de quartier.
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Est-il pour ou contre le passage par le boulevard Carnot ? Ce qui est une hérésie. Il faut imaginer
demain comment on va circuler.
Monsieur Gabriel BELLOCQ, Maire de Dax :
Cette intervention élargit le débat, j’ai défendu moi-même avec Jacques PENNE, lors des élections
cantonales, le désenclavement de Dax en particulier, et au-delà celui du canton de Dax Sud.
Mais la présente question s’éloigne du débat qui est posé aujourd’hui par l’Agglomération.
En effet, le devenir d’une agglomération, et pour nous Dacquois, le devenir de Dax et notamment
des activités économiques et commerciales qui s’y déroulent, ne peut se concevoir qu’avec des voies
de communication qui nous relient aux grandes métropoles que sont Bordeaux, Bayonne, Pau ; et
pour être plus précis, aux grandes voies de communication qui existent aujourd’hui l’A63 et l’A64.
Pour compléter ce que vous dites, j’étais totalement d’accord avec le Maire de Tercis, le regretté
Monsieur DUBIS, pour dire que dans une hypothèse de mieux relier les communes du Sud à l’autoroute
Bordeaux-Bayonne, il faut prolonger le contournement de la ville de Dax par une liaison entre
Tercis et Angoumé disons pour situer les choses, pour relier la RD824 et au-delà, relier l’autoroute
A63. J’avais même à l’époque une autre proposition qui était de relier le Sud de Dax à l’autoroute
Bayonne-Pau et une liaison qui n’est toujours pas d’actualité, mais est nécessaire, entre le Sud de
Dax (Tercis, si vous voulez, puisque vous en êtes originaire), et Peyrehorade.
Il y a nécessité d’un barreau pour relier d’une part l’autoroute A64 et d’autre part relier l’autoroute
A63. Ce sont de grandes infrastructures. Ce sont des projets qui sont extrêmement lourds au plan
technique et extrêmement lourds au plan financier. Pour l’instant, ils n’ont pas été actés, et je dois
vous dire que je suis, bien entendu comme vous et comme beaucoup ici avec beaucoup d’intérêt,
tous ces débats qui nous rajeunissent parce qu’effectivement, cela nous renvoie à au moins dix ans
en arrière et peut-être plus. Et en même temps, j’observe avec un peu d’inquiétude les évolutions
réglementaires, parce que tout ce qu’on dit est certainement source de réflexion, de progrès
et j’espère que ça se concrétisera d’une façon ou d’une autre. En même temps vous savez tous
qu’aujourd’hui les contraintes environnementales et les réglementations liées au Grenelle sont d’une
extrême rigidité, et mettent en difficulté tous les grands projets comme ceux dont on parle ce soir.
Vous le savez, j’ai été un ardent défenseur du contournement Est. Aujourd’hui, il se concrétise. Il
a fallu plus de dix ans pour aboutir à un tracé qui convienne à tout le monde, qui soit admis par
tous les défenseurs de l’environnement, et je n’ai pas besoin de vous rappeler ici combien d’études
il a fallu pour préserver le vison, la loutre, l’écrevisse, le papillon aux ailes cuivrées ; et quand ça a
été résolu, il nous a fallu maintenant encore récemment passer devant la Commission Nationale de
l’Environnement pour résoudre de nouveaux problèmes liés à de nouvelles réglementations.
Donc, tout ça est extrêmement compliqué. Le projet qui est présenté ce soir, je vous accorde qu’il
est partiel. Moi, je suis comme beaucoup ici, je préférerais qu’on ait une proposition globale qui
nous dise, voilà la proposition qu’on soumet à la concertation. Il se trouve que le franchissement
de l’Adour a, dans le passé, suscité des débats extrêmement tendus. J’ose espérer qu’on n’aura pas
sur ces questions-là de débat politicien. Je le dis clairement. Je ne dis pas que vous avez entamé un
débat polémique et politicien, au contraire. Le débat est : que peut-on et que veut-on faire pour
désenclaver l’agglomération dacquoise et notamment la ville de Dax et la partie Sud ? Que peut-on
et que voulons-nous faire pour améliorer les circulations et desservir la zone économique ?
Je reviens au sujet de la zone d’activité économique du Sablar, parce que c’est un grand débat, et
je suis d’accord avec ceux qui tout à l’heure ont dit aujourd’hui c’est un cul-de-sac ; je ne voudrais
pas être péjoratif mais c’est quand même un peu vrai. Quand on y rentre, on arrive à y entrer, mais
pour sortir, c’est toujours un peu compliqué. Il manque de toute évidence des ouvertures pour aller
vers la ville, pour aller vers Saint-Paul-lès-Dax. La proposition qui est faite là est une proposition, et
une amorce de réponse globale. On peut souhaiter qu’il y ait un débat ou qu’il y ait une proposition
globale pour dire : mais où franchirons-nous l’Adour ? Mais bien sûr que le débat est ouvert. Je ne
suis pas ni sourd, ni aveugle, et j’ai quand même un peu de mémoire encore, et je me rappelle que
le franchissement dit « Carnot » a suscité beaucoup de polémiques. J’ai constaté qu’entre temps,
mon prédécesseur a aménagé le boulevard Carnot, de sorte qu’aujourd’hui, il serait sans doute
très compliqué d’y faire aboutir un franchissement. Je n’ai pas oublié qu’il y avait à l’époque des
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Retranscription – Première réunion de concertation
du 7 mars 2012, salle des jonquilles (quartier du Sablar), Dax
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arguments qui concernaient la dolomie et en particulier les risques par rapport à notre activité
économique principale, même si j’ai toujours pensé que ce n’était peut-être pas un argument
forcément vrai, parce que je crois qu’aujourd’hui, on peut quand même avoir des assurances sur les
risques éventuels d’une construction.
Mais dans le même temps, je l’ai dit tout à l’heure en préambule, il n’y a pas 36 solutions. Soit on fait
un franchissement central parce qu’on considère que l’activité économique et notamment l’activité
commerciale du centre-ville, nécessitent d’améliorer les liaisons, soit on décide d’aller plus à l’Ouest
et donc au-delà de la voie de chemin de fer qui en elle-même est une barrière. Mais si on va audelà
de la voie ferrée, pourquoi pas, puisque le débat est lancé, pourquoi pas ? Mais je le redis, il
y a, et Jean-Marie ABADIE y faisait allusion tout à l’heure, il y a de toute évidence des évolutions
urbaines ou d’urbanisme qui se sont déroulées ces dernières années. Il y a aussi des questions
environnementales. On est dans des zones qui sont plus ou moins humides, pour ne pas dire plus
que moins. Et donc, quand je faisais allusion tout à l’heure aux réglementations du Grenelle, il nous
faudra nous affranchir de ces contraintes réglementaires. Mais, moi, je le redis très clairement,
le débat est ouvert. C’est un débat qui nécessite des réflexions, des échanges, des analyses, des
études, et à partir de ces réflexions, de ces échanges, de cette concertation, et des études qui
viendront nous éclairer, et bien, on optera ou on n’optera pas pour un franchissement de l’Adour.
La question sera posée ainsi. Aujourd’hui, force est de dire que personne n’est en mesure de dire le
franchissement de l’Adour, il devrait être là plutôt que là. Personne. Parce qu’il faut que les études
soient conduites. Il faut que les échanges et que tous les arguments soient pris en compte.
Je ne vais pas être plus long, mais je voudrais dire à Monsieur CHAHINE qu’il a raison de poser la
question de façon très large. L’objectif de tout ça, c’est effectivement que l’agglomération dacquoise,
et pour nous, puisque nous sommes à Dax, la ville de Dax conserve son attractivité économique et
que le commerce, l’économie en général, et celle du centre-ville comme celle du Sablar, soient plutôt
améliorés et bénéficiaires des aménagements urbains et des voiries ou des franchissements qu’on
pourra créer, et en aucun cas bien entendu qu’ils ne soient pénalisés. Aujourd’hui, je crois que cette
réflexion est importante. Elle est engagée, et les conclusions, nous les partagerons, je l’espère, et
on arrivera peut-être à un consensus, peut-être pas. J’espère qu’à un moment donné, il y aura une
large majorité de personnes qui diront des deux maux prenons le moindre, et peut-être que celui-là
sera adapté à la situation de Dax, de l’Agglomération.
Monsieur Jean DUVAL, originaire de Saint-Paul-lès-Dax se réjouit de cette initiative qui nous vaut
de nous retrouver ici ce soir. Il salue aussi la qualité des débats et la hauteur de vue. Constatant
le peu de place réservée aux vélos à Saint-Paul-lès-Dax, il souhaite savoir s’il était prévu une voie
réservée aux cyclistes sur ce pont au-dessus de la voie ferrée.
Ensuite, pour avoir fait un petit peu de géographie auparavant, il constate que toujours dans les
villes en l’Europe Occidentale, y compris donc en France, les rocades sont faites pour contourner.
On passe au large et ensuite on dessert l’intérieur. Donc, si ce franchissement central peut être
intéressant en soi, il n’est pas sûr qu’il soit bien prioritaire par rapport à un contournement plus
global. Ce qui est possible à l’Est de nos jours et qui débouchera sur une belle réalisation en 2014,
devrait l’être tout autant à l’Ouest.
Une proposition nouvelle : Ne pourrait-on pas procéder au remplacement de la voie de chemin de
fer qui passe en limite du Sablar par une voie routière et déplacer le chemin de fer ?
Monsieur Robert POUYSEGU, Vice-Président :
Il y aura des bandes cyclables, on pourra y monter en vélo, mais la pente prévue étant entre 5 et 7
%, cet ouvrage ne sera pas accessible à tous. Il faudra donc être assez costaud. Pas de piste cyclable
prévue sur ce pont. Par contre, une piste cyclable sécurisée existe déjà dans l’avenue Saint-Vincentde-Paul,
sera poursuivie dans le réaménagement prévu de l’avenue de la Liberté à Saint-Paul-lès-
Dax et ira au moins jusqu’aux 4 Chemins. On pourra sortir de Dax en vélo en passant par le Vieux
Pont sur lequel aussi des aménagements devront être faits. Le nouveau pont disposera d’une bande
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cyclable et d’un trottoir. Mais, le cheminement piétonnier et vélo sera aménagé par l’ancien pont,
l’avenue Saint-Vincent-de-Paul et l’avenue de la Liberté.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
La proposition de transformer la voie ferrée en route est déjà évoquée dans les Affiches Landaises
de 1970. À l’époque, on en parlait déjà.
Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir une gare TGV et nous souhaitons la garder, et si on garde
la gare TGV, bien évidemment, il y aura toujours la ligne vers Pau. Nous menons, avec le Maire de
Dax et des élus d’Orthez, l’association LGV ORTHEZ OUI, le combat pour que le TGV irrigue les gares
historiques. Donc, effectivement, cette voie de contournement qui aurait pu être une excellente
solution ne pourra voir le jour, car la liaison ferrée vers Orthez est indispensable. On ne peut se
permettre de perdre la gare TGV et la desserte des gares voisines.
Monsieur Jean Maurice CASTEX rappelle qu’en 1975 à l’occasion de son mémoire universitaire, il
a interrogé les deux Maires de Saint-Paul-lès-Dax et de Dax qui disaient, déjà à l’époque, réfléchir
à un sens unique de circulation entre l’avenue Georges Chaulet et l’avenue Saint-Vincent-de-Paul.
Cela fait 36 ans et on n’a pas beaucoup avancé quels que soient les gens qui sont passés à la Mairie
de Dax et de Saint-Paul-lès-Dax. Ceci étant, j’ai lu et c’est peut être un concours de circonstances,
dans le quotidien local qui en a bien parlé que vous aviez l’intention de faire du côté de Mées,
une plate-forme qui inviterait les concessionnaires automobiles à se regrouper comme du côté de
Bassussarry. Cela signifierait que l’on regrouperait tous les concessionnaires automobiles hors de
Dax, sachant qu’ils n’avaient déjà pas voulu aller avenue de la Résistance à Saint-Paul-lès-Dax,
à l’époque où ils voulaient se regrouper. Cela voudrait dire qu’à Dax, on perdrait quand même
beaucoup d’attractivité, y compris pour le Sablar. Ce quartier est déjà singulièrement mal équipé au
niveau commerces, si en plus, les commerces locaux des voitures partaient, si tant est qu’ils soient
d’accord bien sûr, cela créerait un vide.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président, confirme que la compétence économique est gérée
aujourd’hui par l’Agglomération du Grand Dax.
Aujourd’hui, dans le cadre du développement économique de l’Agglomération cinq grandes zones
de réserves foncières ont été identifiées :
• Aux portes du cœur de ville du Grand Dax, côté Narrosse, à peu près 80 hectares aujourd’hui
identifiés entre les terrains de la rue Pascal Laffitte et le collège d’Albret. Nous avons déjà acheté
à peu près 30 - 40 hectares. Nous allons continuer. Nous avons là 80 hectares de potentiel
économique avec des emplois derrière, certes des relocalisations, mais à chaque fois qu’une
entreprise se relocalise avec des mètres carrés supplémentaires, à chaque fois c’est créateur
d’emplois et on le constate.
• Au carrefour giratoire de Saint-Vincent-de-Paul, une nouvelle zone économique aujourd’hui de 6
à 7 hectares qui est entièrement commercialisée. Nous allons demain continuer à acheter à peu
près une quinzaine d’hectares supplémentaires.
• Sur la commune de Mées, 22 hectares sont identifiés aujourd’hui. Nous sommes en cours
d’acquisition de terrains qui sont quand même à moins de cinq minutes du cœur de ville de Dax.
• À Saint-Paul-lès-Dax, l’extension de la zone économique de Saint-Paul-lès-Dax, avec une
vingtaine d’hectares résiduels qui restent à aménager aujourd’hui.
• Et, enfin, entre Castets et Dax, un pôle Gourbera-Herm de plus de 50 hectares.
Ce qui veut dire par là que l’Agglomération se préoccupe de l’économie, de l’aménagement du
territoire et essaie de garder sur son territoire les entreprises qui ne peuvent pas rester aujourd’hui
dans le milieu urbain. Pour exemple, l’entreprise LANTRADE, qui était dans un milieu urbain
assez contraint pour elle, s’est déplacée du côté de Narrosse, en créant des locaux et de l’emploi
supplémentaire, ce qui permet de libérer un foncier qui se fait rare aujourd’hui en milieu urbain et
de l’attribuer à du commerce, du logement ou à une autre fonction urbaine.
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Pour vous dire que l’Agglomération prend en compte cette donnée économique. Nous sommes
aujourd’hui à plus de 150 hectares identifiés, et pas en créant des zones artificielles au milieu de
nulle part.
Monsieur Jean Maurice CASTEX :
On prive Dax d’une certaine activité économique.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Aujourd’hui, le pôle automobile de Mées ne prive pas Dax d’une activité économique. L’idée est
partie de trois ou quatre concessionnaires présents sur Saint-Paul-lès-Dax et Dax qui sont contraints
peut-être par l’avancée de l’urbanisation autour, et qui souhaiteraient depuis longtemps sortir de
leur foncier actuel. C’est donc à la demande de quatre concessionnaires que ce foncier a été acheté
pour prévoir plus tard leur installation : d’où le nom de pôle automobile qui est un bien grand mot. Je
sais qu’aujourd’hui, il se développe en France des concepts de car-villages qui sont en train de faire
leur cheminement et les concessionnaires automobiles se tournent directement vers ces porteurs de
projets.
L’Agglomération doit avoir du foncier disponible pour relocaliser ces trois ou quatre concessions sur
un site où on puisse les accueillir.
En termes d’emplois, tout le monde se réjouit des emplois sur le quartier du Sablar. Mais le quartier
du Sablar est contraint par le PPRI, d’où pas de travaux, pas de planchers habitables à moins de 3
m 50 ; ce qui fait qu’on ne peut plus rien faire. Nous accompagnons au mieux les concessionnaires
automobiles. Nous sommes en train d’aider avec la Mairie de Dax un concessionnaire pour qu’il
obtienne de l’État de pouvoir modifier son projet afin de rester au Sablar.
Dax ne perd pas d’emplois, au contraire. Le quartier de la gare aujourd’hui est en plein aménagement.
Un nouveau bâtiment avec deux étages achetés par l’Agglomération accueille une cinquantaine de
nouveaux emplois qui se sont installés. La Caisse d’Épargne, on s’en réjouit, va se remplir à nouveau
avec les gens qui viennent de Bayonne et de Pau. Cela va faire une centaine de personnes. Le
centre de tri postal est requalifié en pépinière d’entreprises. Nous y avons identifié 80 emplois
environ. Demain, il y aura un appel à projets et il va y avoir des porteurs de projets immobiliers pour
construire de l’immobilier tertiaire à côté de la gare.
Le solde sur la ville de Dax avec cette dynamique autour de la gare TGV et le pôle multimodal est
largement positif. Et si demain, un concessionnaire devait déménager parce qu’il ne peut pas organiser
sa concession, qu’il est contraint par le règlement du PPRI, l’Agglomération bien évidemment ne
laissera pas ce bâtiment en friche et le reprendra pour créer un nouvel d’hôtel d’entreprises.
Aujourd’hui, il y a des gens qui vont quitter le Sablar, il y a des entreprises qui ne peuvent pas
rester au Sablar parce qu’elles ont 200 personnes, 150 véhicules et qu’elles manquent de place. Et
l’Agglomération fera tout pour racheter leur foncier et développer l’économie.
Monsieur Michel BERNADET, responsable d’une entreprise à Saint-Paul-lès-Dax, à l’extérieur de
Dax, sur la route de Bordeaux précise que son entreprise utilise des véhicules de petites cylindrées,
et non des gros véhicules. Ce soir, j’étais venu en rêvant à la rocade Ouest, parce que la rocade Est,
je ne la vois pas encore terminée, je pense que la rocade Ouest, ce n’est pas demain la veille qu’on
en reparlera.
Par contre, la rocade Est me déçoit terriblement. Aujourd’hui, une rocade c’est 2 x 2 voies. La rocade
Est me dit-on, ne fera que 2 fois une voie. Est-ce cela vous paraît logique ? Quand on voit par
exemple, l’œuvre d’art sur la voie ferrée à côté du Grand Mail, quand on voit ce grand pont qui a
coûté très cher, on ne comprend pas qu’on ne puisse pas l’avoir élargi suffisamment pour faire 2 x 2
voies, et ainsi continuer 2 x 2 voies pour le contournement Est. Partout ailleurs, les rocades sont en
2 x 2 voies. Jean-Pierre PENICAUT, à l’époque s’était trompé pour la rocade de Saint-Paul-lès-Dax et
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quand il a rattrapé la chose pour faire 2 x 2 voies, cela a coûté certainement très cher, tandis que si
on l’avait fait au départ, cela aurait été quand même me semble-t-il plus économique.
Monsieur Gabriel BELLOCQ, Maire de Dax :
Reprendre le débat sur le contournement Est va durer des heures et nous éloigne beaucoup du débat
de ce jour.
Le contournement Est, je l’ai dit tout à l’heure, a nécessité dix ans de réflexion, d’abord au sein de
l’Agglomération, ensuite avec les services du Conseil Général, ensuite avec les services de l’État. Le
contournement Est est ce qu’il est. Il coûtera 33 millions. Avec 33 millions d’euros, on n’a pas quatre
voies. On n’est pas à Bordeaux. On n’est pas sur les grandes rocades. On est sur un contournement.
C’est une voirie qui aura une voie de chaque côté et qui permettra de contourner l’agglomération
pour ceux qui le souhaitent, et qui permettra aussi, et c’est surtout cela l’intérêt, de mieux relier
le centre-ville de Dax par des barreaux d’accès et notamment celui de l’hôpital, qui permettront
d’entrer et de sortir de Dax pour rejoindre le contournement.
Ce contournement a nécessité dix ans de travail, de réflexion, 33 millions d’euros portés exclusivement
par le Conseil Général. Ce n’est pas la ville de Dax et ce n’est pas l’Agglomération. Mais en même
temps, c’est toujours le contribuable.
Donc, personnellement, ce contournement, j’y suis quelque peu attaché parce que justement, je
m’y suis intéressé beaucoup. Aujourd’hui, il est abouti dans son tracé, et il sera livré en 2014. Il sera
demain d’une grande utilité pour favoriser la circulation entre le Nord et le Sud, pour permettre les
circulations de transit, de ceux qui viennent de loin qui veulent aller sur la côte, et en aucune façon, il
ne sera une entrave à l’économie. Il sera un atout pour le développement économique, et notamment
parce qu’il desservira le Sud de Dax et les communes du Sud de Dax à travers son barreau Sud. Il
desservira aussi par un giratoire toute la zone d’activité économique de Broy du Haut et de Broy du
Bas avec des aménagements que l’Agglomération porte. C’est une voirie qui est attendue depuis
longtemps, et qui vraiment sera un plus.
Madame Gisèle CAMIADE, née au Sablar et très attachée à son quartier.
Tous les documents présentés sont très bien faits. Vous allez désengorger les 4 Chemins à Saint-
Paul-lès-Dax, ça, c’est sûr, mais toujours la même question, Monsieur le Maire, les voitures vont
tourner devant Sani Confort, vont descendre vers le Sablar, et toujours le même problème qu’est-ce
qu’on fait lorsqu’on arrive au bout de l’avenue ? C’est la question que tout le monde se pose ce soir.
Monsieur a parlé d’un souterrain ; moi, je voudrais faire une proposition : pourquoi ne pourrait-on
pas doubler le Vieux-Pont ? Faire une voie supplémentaire ?
Monsieur Gabriel BELLOCQ, Maire de Dax, remercie Madame CAMIADE de sa proposition.
Dans les premiers débats au sein de l’Agglomération, j’avais effectivement demandé qu’on étudie
la possibilité de créer un pont parallèle à celui qui existe aujourd’hui sur le Vieux-Pont, sur le pont
de chemin de fer. L’idée est toujours dans l’air. Madame SARRIQUET, les élus, et les techniciens
ont entendu la proposition. Peut-être est-ce la formule magique qui va nous rassembler demain.
Espérons-le.
Monsieur TARRATS, habitant du Sablar, considère que la passerelle ne sert à rien.
Il serait possible d’agrandir le Vieux-Pont sans trop de frais en faisant des passages piétons de part
et d’autre du Vieux-Pont.
L’avantage d’une passerelle de part et d’autre du Vieux-Pont est qu’on pourrait la faire couverte et
elle déboucherait au Splendid où on a des arcades.
De plus, a-t-on pensé aux désagréments que cela pourrait causer aux habitants du Sablar, ne
serait-ce qu’au niveau afflux de circulation, au niveau bruit ? Le cinéma existant, la grande surface
contribuent déjà à générer un important afflux de circulation.
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Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président, considère que Monsieur TARRATS a raison. Mais justement
l’Agglomération a choisi la troisième voie. À l’origine des débats, il y avait deux variantes qui avaient
d’ailleurs été votées unanimement. C’était une variante qui passait allée Pampara et une autre, rue
des Prairies. À l’époque, les nuisances vis-à-vis de la population n’étaient pas prises en compte.
La troisième solution qui a été choisie rues des Frênes traverse certes la zone économique, ce
qui constitue des contraintes également, mais on évite la zone d’habitat. C’est pour cela qu’il faut
traverser entre chez Renault et Leader Price, pour y créer une nouvelle voie et rediriger les véhicules
vers l’avenue du Sablar, soit vers un Pont-Neuf soit vers le Vieux-Pont, soit avant par la rue Molia.
Il conviendra de traiter avec soin le milieu bâti de la Résidence Rubens située au milieu de l’activité
économique et la population sera associée à la réflexion sur les circulations, les protections des
nuisances. Il ne faudra pas laisser les voitures qui n’ont rien à faire, partir vers la résidence du
Rubens et repartir rue des Tuileries C’est pour cela qu’il faut bien étudier aujourd’hui les sens de
circulation avec les conséquences de cet ouvrage.
Le projet va enlever la circulation rue des Prairies et allée Pampara, par rapport à ce qu’il y a
aujourd’hui, ça c’est certain. Est-ce qu’on va résoudre tous les problèmes et toutes les nuisances ?
On va essayer.
Monsieur TARRATS signale que malgré l’interdiction aux camions de l’avenue Saint-Vincent-de-
Paul, il y a des semi-remorques qui passent. Qu’allez-vous faire ?
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président, comprend bien cette question. Aujourd’hui, les plans de
circulation poids lourds de Dax et de Saint-Paul-lès-Dax ne sont pas respectés. C’est une discussion
que nous avons avec les deux maires qui sont confrontés à ce problème. Les camions entrent dans
les villes, y stationnent. Dès que le contournement sera réalisé, il y aura effectivement un plan
de circulation spécial poids lourds avec un jalonnement et les poids lourds auront interdiction de
traverser les cœurs urbains. C’est la première solution ; ils ne pourront plus entrer dans les deux
villes.
Pour aller au Sablar demain, les poids lourds devront sortir sur la rocade et revenir boulevard Yves
du Manoir, le Pont-Neuf, Cap du Poun et redescendre vers le Sablar.
La deuxième solution que nous avons imaginée est pour l’instant à l’état de réflexion. Dans le cadre
du pôle multimodal qui se fait à la gare, il s’agira de faire stationner tous les camions de livraison sur
ce pôle comme cela se fait dans certaines villes et faire des livraisons avec des véhicules adaptés, cela
fonctionne très bien. Ceci concerne le cœur de ville et on pourrait utiliser des véhicules électriques,
mais pour aller au Sablar, on ne peut pas aller livrer des voitures avec des voitures électriques. Le
quartier du Sablar, malheureusement, reçoit des activités économiques d’envergure et aujourd’hui,
il y a une mixité entre l’habitat et les activités économiques. Il faut essayer de les faire cohabiter.
Le plan de déplacements urbains outre cette infrastructure est un ensemble de projets : le plan de
circulation évidemment avec le plan de jalonnement, les transports collectifs qui vont être renforcés
avec les quatre nouvelles lignes et surtout les navettes gratuites à partir de parkings identifiés pour
se rendre au cœur de ville, et ce, dès cette année.
L’Agglomération s’est donnée les moyens de faire fonctionner l’ensemble via la Société Publique
Locale des transports publics créée avec le Conseil Général. Le Conseil Général et l’Agglomération
ont décidé de gérer eux-mêmes leurs transports collectifs. Ce sont les élus, demain à partir du 1er
mai de cette année, qui vont gérer les transports collectifs au plus près des habitants, des besoins,
et modifier presque en temps réel ce qui ne fonctionne pas.
Cela va se mettre en place petit à petit grâce à la volonté du Grand Dax en liaison avec les villes de
Dax et de Saint-Paul-lès-Dax.
Monsieur Hikmat CHAHINE se réjouit du développement des transports publics, des navettes.
Malheureusement, il n’y a pas d’emplacements réservés dans cette voie pour ces navettes. Donc,
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apparemment, les navettes vont passer dans l’avenue Saint-Vincent sans s’arrêter. Pourquoi pas,
puisque ce sont des navettes de point à point et non des navettes de ramassage.
En termes de difficultés de circulation, j’ai une question très simple, pratique et immédiate : quand
on traverse le pont du chemin de fer actuel qui est un petit peu étroit, on tourne en ce moment pour
gagner du temps, pour ceux qui veulent aller dans le centre-ville de Dax. On utilise la rue des Frênes,
classique comme tout le monde. Mais en ce moment, cette rue est délabrée du fait de l’augmentation
de la circulation liée aux travaux de l’avenue Saint-Vincent.
Ne pourrait-on pas mieux la sécuriser pour les gens qui traversent le pont de chemin de fer et
arrivent directement rue des Frênes pour aller directement dans le centre-ville de Dax sans s’arrêter
aux différents feux qui ponctuent l’avenue Saint-Vincent ? La liaison entre Saint-Paul-lès-Dax et
Dax devient infernale ; en général entre 16 h 00 et 18 h 00, on chronomètre entre 35 et 40 minutes.
D’autre part, avez-vous imaginé un sens de circulation dans l’entrée ou la sortie entre l’avenue Saint-
Vincent et cet ouvrage ?
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Monsieur CHAHINE a raison. C’est sûr, aujourd’hui, on est contraint par à la fois des voiries qui sont
un peu plus ou moins mixtes, les véhicules, les bus, des travaux au niveau de la gare. Il vient d’y en
avoir dans l‘avenue Saint-Vincent-de-Paul. Maintenant c’est terminé.
Demain, depuis le carrefour des 4 Chemins jusqu’à Saint-Pierre, il est prévu des voies de circulation
pour les bus, ce qui fait qu’il y aura une voie réservée pour les bus d’un bout à l’autre pour aller
beaucoup plus vite. Mais, il faut attendre que la voie de contournement Est soit mise en place, et
aujourd’hui ce que vous avez en trois voies sur l’avenue Georges Chaulet, va passer 2 x 1 voie plus
deux voies pour les bus et vélos.
Il est très difficile aujourd’hui de sortir de l’avenue de la Liberté. C’est cela le problème. On est sur une
portion à trois voies effectivement sur l’avenue Georges Chaulet, et ce n’est sûrement pas satisfaisant
aujourd’hui, cela ne fonctionne pas toujours bien. Nous avons un projet de réaménagement de
l’ensemble de cette voirie qui va se faire au fur et à mesure des travaux, des giratoires, du pôle
multimodal. Mais cela ne va pas se faire de suite, malheureusement.
Monsieur Hubert RAFFINI, animateur, demande:
Quand ira-t-on danser sur le pont, l’inaugurer?
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président, répond qu’en effet Monsieur MORAS avait donné un bal
pour l’inauguration du nouveau pont en 1970, bal qui avait à l’époque fait couler beaucoup d’encre.
Pourra-t-on danser sur le pont sur la voie ferrée avec les 5 à 7 % de pente ?
Aujourd’hui, il y a la concertation. Après, ce sera l’enquête publique officielle. Et à la lecture de tous
ces documents, le Préfet déclarera le projet d’utilité publique ou pas. À l’issue de la concertation,
s’il estime qu’à la lueur ou à la lecture des interventions ou de ce qui va être écrit sur les cahiers de
consultation, l’enquête publique ne peut pas se faire pour telle ou telle raison, la décision appartient
à l’État, voilà. Donc, tout est possible encore. Les élus ont voté le principe du projet, la concertation,
puis l’enquête publique décideront.
Hubert RAFFINI, animateur, demande confirmation :
Avant les élections municipales ?
Réponse de Monsieur Robert POUYSEGU, Vice-Président :
Même si on le souhaite, cela semble très difficile.
Pont de l’Agglo du Grand Dax
Retranscription – Première réunion de concertation
du 7 mars 2012, salle des jonquilles (quartier du Sablar), Dax
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Monsieur Jacques GAYON veut revenir sur le débat qui importe à tout le monde ce soir, le vrai
débat au niveau du franchissement en voie ferrée et Adour. Il souhaite répondre à la personne qui
s’inquiétait pour les nuisances du Sablar. Il y a une solution autrement, une bonne solution : au lieu
d’amener du flux de véhicules au centre-ville et de chercher comment on peut le sortir, en principe
c’est l’inverse qu’on fait. On arrive aux alentours de la ville et on voit comment on peut y rentrer. Là,
on propose de mettre beaucoup plus de véhicules au Sablar et après, on verra bien comment on va
pouvoir en sortir. J’aimerais quand même que les élus de tous bords puissent nous donner assez vite
une réponse. Ça me paraît important.
La deuxième réflexion : j’ai noté à deux reprises que Monsieur le Vice-Président et Monsieur le
Président ont parlé d’écologie et de la contrainte préoccupante de Natura 2000 sur le franchissement
souterrain qui avait en partie conduit à d’abandonner ce projet. Une autre contrainte me paraît
très importante pour un projet de traversée de l’Adour au centre, la présence de la dolomie. Et la
comparaison d’un pont sur l’Adour avec la passerelle voisine n’a aucun sens.
Donc, il est important que très vite, les élus concernés se prononcent pour savoir si ce franchissement
par le boulevard Carnot devient obsolète et s’il y a un autre plan B. Très vite, il faut savoir comment
on franchit l’Adour. Parce que, et les élus l’ont dit, s’il n’y a pas de franchissement sur l’Adour,
pourquoi y aurait-il le pont sur la voie ferrée ? Vous l’avez dit, vous l’avez écrit. Les deux sont liés,
on est bien d’accord. Le franchissement ou non de l’Adour remet en question le franchissement de
la voie ferrée.
Monsieur CASTEX déplore l’absence d’étude préalable au niveau du trafic, car si l’étude avait été
effectuée en définissant le nombre de feux rouges avec le temps de passage, le problème ne se
poserait pas. On ne parlerait même pas de passage de l’Adour via le boulevard Carnot. Il n’y a pas
eu d’étude de faite, ce qui est déplorable.
On a beaucoup parlé de choses et d’autres, de franchissement Est-Ouest, d’infrastructure générale.
J’inviterais quand même Messieurs les élus à faire quelques conférences de presse, cela éviterait
de nous faire déplacer pour parler d’autres choses que de ce qui nous concernait, c’est-à-dire le
franchissement du chemin de fer vers le Sablar.
J’ai une proposition à faire : pour éviter ce qui s’est passé à l’avenue Vincent de Paul, dans laquelle il
y a quand même eu quelques couacs, je demande qu’il y ait une commission mixte qui soit établie
entre élus et également riverains dans laquelle on va discuter. Chacun amènera ses idées parce qu’il
me semble qu’il y a certaines lacunes. Peut-être que le projet n’est pas assez avancé. Mais je pense
qu’il faut rentrer dans le détail, il faut ensuite en débattre, et il faut expliquer aux gens tout ce qui
est nécessaire, notamment au niveau des flux de circulation. Donc, je crois quand même que vous
avez un gros effort à faire. La concertation, c’est bien, mais je pense que les commissions mixtes,
c’est aussi efficace.
Monsieur DEGERT, habitant au Sablar depuis 1960, demande si les techniciens ont pris l’avis avec
le Responsable des monuments historiques ? À moins de 200 mètres du pont, se trouve une église
du 12e siècle.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
Oui, tout à fait, l’avant-projet technique a été proposé à l’Architecte des Bâtiments de France, qui
s’est rendu sur place et qui a trouvé effectivement que ce projet n’apportait pas de nuisance visuelle.
C’est la première chose que nous avons faite en amont de l’instruction technique.
Quand on regarde aujourd’hui ce qu’il y a au-dessus de la voie ferrée, les bâtiments et l’ensemble
des caténaires ne s’intègrent pas particulièrement. Le pont ne va pas améliorer le visuel, mais
il va permettre de remettre des lignes à niveau. Et effectivement, l’Architecte des Bâtiments de
France a été consulté il y a déjà plus d’un an ou un an et demi sur ce type d’ouvrage, en particulier
techniquement, ce fameux pont Warren.
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Monsieur Robert POUYSEGU, Vice-Président, précise que le pont est beaucoup plus bas que
l’église.
Monsieur LABORDE, né il y a 70 ans dans le Bas-Sablar, souhaite faire une petite remarque frappée
du bon sens. Ce pont est la deuxième façon de franchir la voie ferrée. Or, on a deux ponts pour
traverser l’Adour. Ça veut dire que quand on arrive de Saint-Paul-lès-Dax, tout le monde est obligé
de passer la voie ferrée sur le seul pont qui l’enjambe alors qu’on a le choix entre deux ponts pour
franchir l’Adour. Donc, en faire un second au-dessus de la voie ferrée, cela me paraît tout naturel.
Maintenant, je suis d’accord avec vous, un jour on parlera d’un autre pont sur l’Adour, aucun problème.
Je peux vous dire que ce pont m’intéresse, je passerai là. Et je n’irai plus sur le pont de la gare.
Monsieur Jacques GAYON :
Mais c’est du court terme.
Monsieur LABORDE :
Non, ce n’est pas du court terme !
Monsieur Guy VERGES, ancien conseiller municipal de Saint-Paul-lès-Dax :
Tout d’abord, je voudrais saluer la somme de travail effectuée par la Communauté d’Agglomération,
communauté de communes dans le temps aussi qui avait commencé, comme vous l’avez rappelé …
Cela fait longtemps qu’on travaille là-dessus !
Et cela fait très longtemps également que je me passionne à la lecture des différents documents,
émis par la communauté de communes sur ces différents sujets.
Donc, je salue le travail effectué et je reconnais la volonté de trouver des solutions. Tout au moins
d’essayer.
D’où mon étonnement en lisant le dernier document en date, « l’étude Trafic Franchissement SNCF ».
Page 35/68 : « Carte d’affectation », c’est-à-dire l’effet du franchissement partiel, celui dont on parle
aujourd’hui. Le commentaire précise : « Le franchissement ferré va apporter un surplus de trafic sur
l’avenue de la Résistance » ; il y a un croquis, il y avait marqué « Liberté », mais c’est l’avenue de la
Résistance, « et créer de la congestion en direction du Pôle. ». Et effectivement, on voit sur le schéma,
une partie qui passe du rouge « saturation » au noir « congestion ». Étant entendu, bien sûr, qu’on a
soulagé le trafic sur l’avenue de la Liberté, c’était le but à atteindre. Autrement dit à Saint-Paul-lès-
Dax, on va avoir l’avenue de la Liberté qui rit, l’avenue de la Résistance qui pleure. A-t-on résolu un
problème ? Oui, enfin on l’a déplacé.
Toujours sur la même page. « Sur le carrefour Cap de Poun, la congestion s’est installée. » Où est le
progrès ? Sachant que si on regarde les pages suivantes, on constate par les petites illustrations, en
jaune, rouge et noir, sur le carrefour du Cap de Poun, la congestion s’est installée, et au niveau du
pont sur l’Adour, il n’y a rien de changé. Rien.
Ce sont des documents très officiels de la Communauté de communes.
À quoi va donc servir ce pont ?
Je n’y vois qu’un seul intérêt, c’est d’avoir effectivement soulagé - soulagé simplement, parce qu’il y
a encore de la saturation – l’avenue de la Liberté, ce qui va peut-être être un plus pour le futur projet
de Transport en Commun en Site Propre : TCSP, projet de Transport en Commun, qui irait depuis le
Mail jusqu’à Saint-Pierre.
Mais le problème, c’est qu’arrivé au Cap de Poun, il y a écrit « congestion », « la congestion s’est
installée ».
Dans le plan de déplacements urbains entre autres, il est écrit qu’il y aura un couloir de bus réservé
sur le pont des Arènes. Ce qui veut dire que si on retire une voie pour les bus à Cap de Poun et au
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pont des Arènes, qui est déjà à saturation, autant, en caricaturant bien sûr, interdire aux voitures de
passer.
En conclusion, il ressort de votre propre document que la réalisation de ce pont n’apporte rien. Il
coûte 16 millions et quelques, pour déboucher sur – je suis désolé – rien. Si ce n’est, comme on l’a
dit, mais alors je ne veux pas anticiper et sortir du sujet, un projet plus lointain avec franchissement
global.
Tout ça pour dire, mais ça a déjà été dit ici, que tout franchissement de la voie ferrée qui ne débouche
pas presque en suivant sur un franchissement de l’Adour ne sert pas à grand-chose.
Alors 16 millions, ça fait cher pour rien, si vous me le permettez.
Monsieur Jean-Marie ABADIE, Président :
En effet, tous les documents sont effectivement sur le site. Les études de circulation, auxquelles
il est fait référence, ont été réalisées il y a quelques années. Elles sont réalisées par modélisation,
comme on dit ; c’est-à-dire qu’on imagine des flux très tendus à un moment donné et on se projette
également pour l’avenir. C’est pour ça qu’il y a des zones rouges et des zones noires pour l’avenir.
Et c’est ce que j’ai dit en préambule, dans tous les cas, le franchissement central est une priorité
immédiate à cinq ans, sinon on va être congestionné en zone noire, et ce n’est qu’une étape.
C’est pour ça que parallèlement, nous mettons en place des transports publics gratuits, pour que
les gens laissent leur voiture dans des parkings périphériques, lesquels parkings périphériques
deviendront des parkings relais plus tard – ils sont déjà identifiés -, c’est-à-dire qu’ils seront audelà
de la ville. Ce qui fait que les études que vous avez là sont des projections.
Ces études ont été faites par modélisation, comme on l’appelle, c’est-à-dire par simulation, réalisées
par des grands spécialistes. À un moment donné, on s’aperçoit qu’on est toujours rouge ou noir.
Ce qui prouve bien que, y compris avec des infrastructures à venir, compte tenu des populations
qui augmentent et de l’attractivité du territoire, c’est vrai, qu’il faudra déjà réfléchir – et je l’ai dit en
préambule et je le redis -, à d’autres infrastructures.
Il a été évoqué le bouclage avec le contournement Ouest, les élus ont déjà son principe en tête, mais
il n’est pas localisé.
Il faudra également que l’on change nos habitudes : moins prendre la voiture pour aller dans les
cœurs de ville, utiliser les transports collectifs, utiliser les modes doux.
C’est un ensemble de moyens, de dispositifs que l’on va mettre à disposition pour que ça puisse
fonctionner.
Monsieur Coco LAFITTE, reconnu comme « Maire du Sablar » :
Oui, ce débat est très intéressant et les arguments sont bons.
Globalement, il faudrait essayer de regrouper les flux de circulation de la population de Dax-Sud,
avec toutes les communes environnantes, de Tercis, de Oeyreluy, de Seyresse, et les laisser partir
pour Bordeaux-Bayonne par le Sud de Dax en faisant un pont aux Cimenteries d’Angoumé – c’est une
proposition que j’avais faite il y a une vingtaine d’années. Pour les autres, il faudrait leur faire prendre
la Nationale qui va jusqu’au carrefour de l’autoroute à Saint-Geours. En scindant la circulation en
deux, en les orientant différemment, on désengorgerait le Nord de Dax et la traversée par le Nord
de Dax pour aller sur Bordeaux.
Si on diminue le nombre de véhicules à partir vers le Nord, on aura déjà solutionné pas mal de
problèmes.
Deuxièmement, concernant le pont sur la voie ferrée, ça fait trente ans qu’on en parle. On a
aujourd’hui la possibilité de le réaliser. Faisons-le. Je crois que ce sera salutaire. On divisera quand
même le passage des véhicules avec le pont actuel, et ce nouveau pont – un tiers, deux tiers, je ne
peux pas vous dire – va quand même décongestionner énormément le pont de la Résistance qui est
un abcès. C’est là où tout se passe. Là on en crève tous de voir ce goulet d’étranglement.
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Il faut quand même essayer de fluidifier au maximum cette circulation qui va arriver par ce nouveau
pont, pour ne pas qu’il y ait un goulet d’étranglement dans le Sablar. Et si on réalise la percée
Renault, l’accès au Cap de Poun, il y a déjà une partie du trafic qui partira vers le centre-ville et vers
Narrosse.
De plus, si on fait une percée entre Renault et Leader Price, on arrive également au feu, on pourra
partir vers le centre-ville. Et puis après, il faut aménager une sortie vers Mées, parce qu’il passe
quand même 10 000 voitures par jour à peu près, avenue des Tuileries, dans les deux sens. Il faut
le savoir. Si on peut faire une sortie pour aller sur Mées par les feux de la rue Jules Bastiat, pourquoi
pas. Je crois qu’on aura résolu un problème important.
Donc, divisons ce flux de voitures avec des artères importantes dans deux - trois points de la ville,
et essayons de réaliser ça, on va déjà faire un grand pas. L’argent est là, tout est là.
Alors, faisons-le. Il y a trente ans qu’on en parle ! Et puis après on fera le reste.
Monsieur Pascal DAGES, Dacquois depuis 53 ans, commerçant en centre-ville à Dax depuis trente
ans à peu près, identifie les deux problèmes en centre-ville à Dax : le stationnement et la circulation.
Ce pont, qui certes peut être utile au Sablar, n’amènera que de la circulation à la circulation, c’està-dire
des complications.
Il est regrettable que ce pont sur la voie ferrée n’ait pas été étudié dans une globalité de circulation
et c’est malheureusement un pont trop près. Il y a un pont trop loin, qui existe, mais là c’est un pont
trop près. Pas un pont de trop, parce que Monsieur a raison, il faut franchir la voie de chemin de fer,
mais il ne fallait pas la franchir là. C’est tout.
Il aurait été très utile d’étudier, comme l’ont dit beaucoup, une rocade avec des voies de pénétration
sur Dax qui auraient fluidifié, enlevé le trafic parasite qui veut absolument transiter par Dax, mais qui
peut éviter Dax, et aurait permis d’irriguer Dax de manière beaucoup plus raisonnable et raisonnée.
Je regrette ce manque de prospective à long terme, et ce pont malheureusement est un pont trop
près et un pont de trop à ce niveau-là.
CLÔTURE DES DÉBATS 21 H 35
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