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Le ministre Douaty est notre financier, le Colonel Yedess, notre père ...

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L.M : On a tous d’abord voulu devenir militaires lors du recrutement de septembre 2002.<br />

Malheureusement, ça n’a pas marché pour tout <strong>le</strong> monde. Puisqu’il n’était plus possib<strong>le</strong> de nous<br />

recruter officiel<strong>le</strong>ment, on nous a promis qu’on serait insérés officieusement dans <strong>le</strong>s effectifs de<br />

l’armée. C’<strong>est</strong> en attente de ce recrutement qu’on était dans cette caserne des FANCI. Par la suite, on<br />

s’<strong>est</strong> retrouvé à l’Ou<strong>est</strong>, au sein du FLGO avec <strong>le</strong>s combattants de la force LIMA, <strong>le</strong>s Libériens.<br />

<strong>Le</strong>s Commandants militaires étaient surtout des Libériens. Et <strong>le</strong> Commandant en chef s’appel<strong>le</strong> Mao<br />

(Mao Glofiei : ndlr) et autour de lui se trouvent ses Lieutenants, tous des Libériens.<br />

<strong>Le</strong> Patriote : Comment la mutation s’<strong>est</strong>-el<strong>le</strong> faite du FLGO au MILOCI ?<br />

L.M : Tout <strong>le</strong> monde était, au début, membre du FLGO et de la force LIMA. Par la suite, on était tous<br />

découragés du FLGO, la milice-mère. Parce qu’on nous a roulés dans la farine. On nous a tous<br />

reversés sur Abidjan. Et on a recruté une seu<strong>le</strong> section au sein de l’armée qui <strong>est</strong> aujourd’hui l’Unité<br />

« Tonnerre » du 1er BCP et qui <strong>est</strong> basée à Ity.<br />

Ce sont <strong>le</strong>s membres de cette seu<strong>le</strong> section qui sont devenus militaires. Près de 2000 personnes ont<br />

été évacuées en avion sur Abidjan. Cela, à cause d’un ma<strong>le</strong>ntendu, à propos d’une affaire de femmes,<br />

qui a opposé certains de nos camarades à un gendarme.<br />

A cause de cette histoire, <strong>le</strong> gendarme a tiré des coups de feu dans <strong>le</strong> dortoir des miliciens. Il y a eu<br />

quelques b<strong>le</strong>ssés. Après cet incident, on s’<strong>est</strong> retrouvé au ‘’Par<strong>le</strong>ment’’ de Yopougon. Et c’<strong>est</strong> là que<br />

tout a recommencé. Celui qui coordonnait cette reconstitution se prénomme Julien. Il <strong>est</strong> actuel<strong>le</strong>ment<br />

incarcéré à la prison de Soubré. Et il sort <strong>le</strong> 25 de ce mois.<br />

<strong>Le</strong> Patriote : Qu’a-t-il fait pour se retrouver en prison ?<br />

L.M : Il venait d’une permission. Lui et ses compagnons permissionnaires ont eu une prise de bec<br />

avec un boutiquier qu’ils ont voulu racketter. Parce qu’en vérité, c’<strong>est</strong> du fruit des rackets qu’on vivait.<br />

Quand nous sommes en permission, il nous arrive de racketter par-ci, par-là. Manque de pot pour lui,<br />

la population <strong>est</strong> tombée sur lui. Il a été maîtrisé et conduit chez <strong>le</strong>s militaires. Il a écopé de quatre<br />

mois de prison. Et il sort dans quelques jours.<br />

<strong>Le</strong> Patriote : A l’Ou<strong>est</strong>, vous étiez dans ‘’des camps militaires’’. Vous étiez certainement nourris et<br />

blanchis. Comment viviez-vous à l’Ou<strong>est</strong> avec <strong>le</strong> MILOCI ?<br />

L.M : Avec <strong>le</strong> MILOCI, on était basés à Kahadé, à 25 km de Guiglo dans un village guéré. On dormait<br />

au Foyer des jeunes. D’autres éléments se sont fait des amis parmi <strong>le</strong>s habitants du village. C’<strong>est</strong> <strong>le</strong><br />

<strong>ministre</strong> <strong>Douaty</strong> qui nous faisait parvenir la nourriture par <strong>le</strong> biais de son conseil<strong>le</strong>r, Diomandé Vassé.<br />

<strong>Le</strong> Patriote : C’<strong>est</strong> curieux, <strong>le</strong> <strong>ministre</strong> <strong>Douaty</strong> a démenti cela. Il dit qu’il n’a rien à avoir avec <strong>le</strong><br />

MILOCI.<br />

L.M : <strong>Le</strong> <strong>ministre</strong> Alphonse <strong>Douaty</strong> a toujours cautionné, nourri et habillé <strong>le</strong> MILOCI !<br />

<strong>Le</strong> Patriote : Qu’<strong>est</strong>-ce que vous en savez, vous ? L’avez-vous vu physiquement sur <strong>le</strong> terrain?<br />

L.M : Oui, <strong>le</strong> <strong>ministre</strong> <strong>Douaty</strong> <strong>est</strong> venu deux fois à la poudrière de Guiglo. Il loue une villa à Guiglo, à<br />

gauche de la gare UTB. En venant de Duékoué, il y a là une villa qui <strong>est</strong> <strong>notre</strong> ‘’poudrière’’ où nous<br />

avions nos armes et munitions. Pendant que je montais la garde, <strong>le</strong> <strong>ministre</strong> <strong>Douaty</strong> <strong>est</strong> arrivé là-bas à<br />

deux reprises.<br />

<strong>Le</strong> Patriote : <strong>Le</strong> MILOCI <strong>est</strong>-il un mouvement suffisamment armé ?<br />

L.M. : Pour cette guerre à l’ou<strong>est</strong>, <strong>le</strong> MILOCI <strong>est</strong> armé. Mais, quand on a attaqué Logoualé, <strong>le</strong>s armes<br />

qu’on nous avait promises ne sont pas arrivées en nombre suffisant. Nous sommes partis par la<br />

brousse avec <strong>le</strong>s munitions sur la tête et sur <strong>le</strong> dos.

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