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Cette présentation a trait à l'agilité que l'on peut ... - Agile Grenoble

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L’agilité au niveau du portfolio<br />

<strong>Cette</strong> <strong>présentation</strong> a <strong>trait</strong> <strong>à</strong> l’agilité <strong>que</strong> l’on <strong>peut</strong> mettre en œuvre au niveau d’une gestion de portefeuille de projets.


Je me présente : Jean Dupuis<br />

J’ai 41 ans – 18 ans d’expérience sur<br />

assistance maîtrise d’ouvrage.<br />

Je suis intervenu sur la stratégie de<br />

SI, l’urbanisation, les schémas directeurs<br />

du SI, la mise en place ou<br />

la rénovation de la gouvernance du<br />

SI avec les métier, avec des processus<br />

de gestion de portefeuilles<br />

de projets. J’ai également dirigé des<br />

projets, tant dans les phases amont<br />

<strong>que</strong> dans la mise en œuvre.<br />

Je suis également enseignant <strong>à</strong> <strong>Grenoble</strong><br />

Ecole de Management, en particulier<br />

sur la gestion de portfeuilles<br />

de projets.<br />

Pour en savoir plus :<br />

http://jean.dupuis.free.fr<br />

Twitter :@ jidup<br />

Blog : http://jidup.wordpress.com<br />

Jean Dupuis<br />

18 ans d’AMO sur projets


Il y a un an, j’ai hébergé un ami qui venait d’être embauché<br />

dans la région chez un éditeur de SIG et qui<br />

cherchait un logement.<br />

Un soir, en discutant, il me dit <strong>que</strong> dans sa nouvelle<br />

société, on travaille en agile…<br />

je lui dis… « ah oui, en RAD ? » et il me dit…<br />

« Non, le RAD c’est autre chose, nous on<br />

travaille en agile, en SCREUM précisément… »<br />

et il me met sous le nez le livre de Véroni<strong>que</strong><br />

Messager Rota et me dit qu’il est très bien<br />

écrit et <strong>que</strong> je devrais le lire…<br />

Je mets ça sur ma pile de choses intéressantes<br />

<strong>à</strong> faire… comme tant d’autres, sans<br />

plus m’alerter.


Deux jours plus tard, je me promène<br />

dans le Vercors avec mon beau-frère<br />

qui vient de changer de crèmerie,<br />

également chez un éditeur du bassin<br />

Grenoblois.<br />

En discutant de son nouveau job, il<br />

me parle d’agile… et de SCRUM en<br />

particulier…<br />

Et d’autres évènements de ce type<br />

s’enchaînent. Il me semble soudain<br />

<strong>que</strong> je suis le seul <strong>à</strong> ne pas connaître<br />

SCRUM…


Alors je lis et dévore les écrits<br />

avec boulimie ! D’abord, pour me<br />

mettre en appétit le livre de Véroni<strong>que</strong><br />

Messager Rota, puis celui de<br />

Claude Aubry…<br />

Cela me semble clair, limpide, évident…<br />

Je poursuis mes lectures, télécharge<br />

un livre sur kanban et<br />

scrum de Henrik Kniberg traduit<br />

par Claude Aubry, surfe sur des<br />

blogs… découvre les excellentes<br />

BD et un PDF très complet sur<br />

le retour d’expérience d’Emmanuel<br />

Chenu présentant ce qu’il a mis en<br />

place chez Thalès avec des apports<br />

de différents cadres agiles,<br />

de Scrum, XP, Lean…


qu’est « un bon chef de projet »… qui me fait l’effet d’une<br />

bombe.<br />

Je tombe du haut de mes 18 années d’expérience… ce post hu-<br />

<br />

gestion de projet dans le<strong>que</strong>l j’ai l’impression d’avoir passé 18<br />

années de ma vie professionnelle…<br />

Une tonne de <strong>que</strong>stions me viennent <strong>à</strong> l’esprit.<br />

Je prends contact avec l’auteur de ce billet,<br />

Jean-François Jagodzinski un coach agile du<br />

bassin grenoblois<br />

(www.jago.fr).<br />

Jean-François est coach agile. Son<br />

job est principalement de regarder<br />

les autres travailler. Il répond aux<br />

<strong>que</strong>stions aussi, et reçoit des courriers<br />

de dizaines de fans ;-).<br />

Un jour il reçoit un mail pas comme<br />

les autres avec plein de <strong>que</strong>stions.<br />

L’approche lui semble intéressante et<br />

pleine de bon sens, et puis je suis un lecteur<br />

de son blog, pour une fois qu’il en a un, il décide<br />

de me rencontrer. En général, cela amène <strong>à</strong> une rencontre assez<br />

formelle avec <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s échanges courtois, intéressants<br />

mais cela ne va pas plus loin.


Avec l’aide de <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s bières, nous<br />

égrenons les heures <strong>à</strong> parler d’agilité.<br />

Il faut dire <strong>que</strong> je lui ai envoyé une<br />

liste de <strong>que</strong>stions longue comme le<br />

bras et consciencieusement, je le<br />

<strong>que</strong>stionne, reformule, analyse les impacts<br />

de ses réponses sur mes cadres<br />

de référence, revient <strong>à</strong> la charge<br />

jusqu’<strong>à</strong> plus soif… ou plus possibilité<br />

de boire plus.<br />

Nous convenons de continuer <strong>à</strong><br />

échanger pour analyser le gap qui sépare<br />

une méthode classi<strong>que</strong> d’une approche<br />

agile.


Mon monde me semble tout <strong>à</strong> coup être un<br />

jeu de dominos qui s’impactent les uns les<br />

autres jusqu’<strong>à</strong> ce <strong>que</strong> tous mes repères<br />

tombent <strong>à</strong> terre.<br />

Les <strong>que</strong>stions se multiplient :<br />

Tous les projets vont-ils devenir agile ?<br />

<br />

Y aura-t-il encore besoin de MOAs, de chefs de projets, de consultants AMOA ?<br />

L’agilité est-elle compatible avec les grands projets, une démarche d’urbanisation du SI…<br />

Et si on généralise l’agilité… qu’adviendra-t-il des schémas directeurs, des plans <strong>à</strong> 3 ou 5 ans ?<br />

De la gestion de portefeuilles de projets ??<br />

Et après tout, est-ce un feu de paille ou un feu de forêt ? Une nouvelle petite vague ou un<br />

tsunami… ?<br />

J’enquête et continue ma boulimie de lectures et de cyber ballades…


Méthodes en cascade<br />

méthodes agiles<br />

Je survole les blogs, les études<br />

de Gartner, de Forrester,<br />

d’Ovum…<br />

Les chiffres diffèrent mais il y<br />

a une constante…<br />

Tout le monde voit arriver <strong>à</strong><br />

grande vitesse les méthodes agiles…<br />

La cascade est en chute ;-)…<br />

tandis <strong>que</strong> l’agilité connaît un<br />

succès fulgurant !


35%<br />

D’après l’étude du second trimestre<br />

2010 de Forrester, 35% des compagnies<br />

interrogées ont dit <strong>que</strong> leur<br />

première méthode de développement<br />

était agile…<br />

De nombreuses autres études sont<br />

conduites de par le monde sur le<br />

sujet avec des résultats plus ou<br />

moins similaires.<br />

Un billet publié le 11 août 2010 Application<br />

Development trends relate<br />

<br />

Associates qui a été menée lors du<br />

dernier Gartner Summit auprès de<br />

cadres de compagnies européennes<br />

et du moyen orient.<br />

L’agilité n’aurait pas encore supplanté<br />

la méthode en cascade dans<br />

ces zones géographi<strong>que</strong>s… mais 43%<br />

des répondants disent <strong>que</strong> cela va<br />

devenir bientôt la première approche<br />

de développement.


43<br />

230.000<br />

350.000<br />

Parallèlement <strong>à</strong> ce mouvement d’essor de l’agilité,<br />

la professionnalisation de la gestion de projet<br />

prend son envol.<br />

Le PMI (Project Management Institute dont je<br />

fais partie), premier référentiel méthodologi<strong>que</strong><br />

de conduite de projet, a eu ses 43 premiers cer-<br />

<br />

<br />

1984… On en comptait 230.000 en 2007 et plus<br />

de 350.000 <strong>à</strong> l’heure où je vous parle…


Aujourd’hui, seuls, <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s « pure players » internet ou éditeurs<br />

de logiciels ont basculé en 100% agile (et encore depuis peu…)<br />

avec plus ou moins de facilité, d’obstacles.<br />

100%<br />

Rares sont les entreprises<br />

agiles


? Alors<br />

? Quel avenir pour l’agilité<br />

dans les entreprises ? L’agilité va-telle<br />

vraiment s’imposer ?<br />

Si oui ? Comment ? Pourquoi ? Et<br />

avec <strong>que</strong>lles consé<strong>que</strong>nces pour<br />

l’entreprise ??


Avant de parler d’une généralisation de l’agilité <strong>à</strong> tous les<br />

portefeuilles de projets,<br />

Voyons d’abord ce qu’apporte l’agilité sur un projet par rapport<br />

<strong>à</strong> une méthode classi<strong>que</strong>.


Un projet « classi<strong>que</strong> », en cascade dure 12 <strong>à</strong> 24<br />

mois en moyenne.<br />

Est sé<strong>que</strong>ntiel dans le principe (même si on parallélise).<br />

On n’a jamais le temps de faire des retours d’expérience.<br />

Le projet ne se déroule jamais comme prévu …<br />

On passe beaucoup (trop) de temps <strong>à</strong> gérer les décalages<br />

de plannings, les changements d’affectations<br />

d’équipiers… (les fameux 42 processus du PMI).<br />

Or les délais (déj<strong>à</strong> très longs) sont contraints… donc<br />

on ferme les yeux sur la qualité (pas le temps de<br />

tester avant de livrer… le client fera le débugage…).<br />

On a des effets tunnels énormes avec de grands<br />

écarts entre ce <strong>que</strong> le client attendait et ce qu’il reçoit<br />

18 mois plus tard…<br />

<br />

<br />

Et les projets arrivent mécani<strong>que</strong>ment en retard (en<br />

effet, sur 12 ou 18 mois, il y a toujours des aléas<br />

avec des impacts en cascade)… sur un marché dont<br />

la demande a évolué et donc avec une valeur ajoutée<br />

qui a baissée sur le marché par rapport <strong>à</strong> ce qu’elle<br />

aurait été 18 mois auparavant…


Possibilité de changer de priorités<br />

Sprint en cours<br />

Quel<strong>que</strong>s jours entre<br />

demande et recette<br />

Le projet agile vise au contraire <strong>à</strong> supprimer l’effet tunnel en livrant<br />

très rapidement (sous 2 <strong>à</strong> 3 semaines = un sprint) et en priorité des<br />

demandes <strong>à</strong> plus forte valeur ajoutée…<br />

Concrètement, pendant le déroulé d’un sprint, vous pouvez changer de<br />

demandes pour le sprint suivant.<br />

Au pire, si le sprint vient de démarrer, on <strong>trait</strong>era votre demande dans le<br />

prochain sprint (soit une livraison sous 3 <strong>à</strong> 6 semaines).<br />

Au mieux (on arrive en bout de sprint, on va lancer le nouveau et cette<br />

demande sera <strong>trait</strong>ée en premier…), on vous livre la solution pour recette<br />

dans une <strong>à</strong> deux semaines…<br />

Faisons un rapide rappel de ce qu’est l’agilité, en particulier SCRUM<br />

qui domine le marché (plus de 70% des équipes agiles).


L’agilité est un changement<br />

de point de vue.<br />

Un monde cartésien de<br />

la méthode face <strong>à</strong> un<br />

monde ou les prati<strong>que</strong>s<br />

dominent et où<br />

l’expérience est essentielle.<br />

Le rapport au temps<br />

est revisité (sprints<br />

courts avec livraison<br />

de fonctions opérationnelles).<br />

Le rapport <strong>à</strong> l’information<br />

change : en classi<strong>que</strong>,<br />

l’information<br />

est dans des docu-<br />

<br />

l’information a une<br />

durée de vie limitée, liée<br />

<strong>à</strong> un moment du projet,<br />

dans le cadre d’une<br />

relation entre participants.<br />

Les méthodes classi<strong>que</strong>s<br />

sont comme un<br />

jeu d’échec : on <strong>peut</strong><br />

<br />

<br />

changer de joueur en<br />

cours de partie car<br />

tout est écrit sur<br />

l’échiquier. Et la partie<br />

<br />

En agile, cela ressemble<br />

plutôt <strong>à</strong> un jeu de<br />

<br />

de changer de joueur<br />

en cours de « partie<br />

» mais une partie<br />

est très courte et une<br />

soirée carte comprend<br />

plusieurs parties… sans<br />

<br />

au départ. Et on <strong>peut</strong><br />

changer de joueur entre<br />

deux parties (=sprints).<br />

Les vecteurs de réussite<br />

diffèrent : on jugera<br />

la réussite d’un projet<br />

classi<strong>que</strong> <strong>à</strong> la qualité<br />

et au respect des procédures.<br />

Sur un projet<br />

agile, c’est la qualité<br />

<br />

<br />

des relations le véritable<br />

vecteur de réussite du<br />

projet.


Project management<br />

42 processus<br />

4 artéfacts,<br />

3 rôles<br />

4 types de réunions<br />

Projets cycle en V Projets agiles Scrum<br />

Dans une approche classi<strong>que</strong> avec cycle en V et<br />

<br />

<br />

-<br />

jours avoir des décalages pour aléas.<br />

Par exemple, sur un chantier, si pour des raisons<br />

d’intempéries, on décale le travail sur les fondations,<br />

cela décale tout le reste du chantier de construction,<br />

de charpente, menuiserie, plomberie, électricité<br />

etc. Or si on décale de 15 j, il n’est pas dit <strong>que</strong> les<br />

autres intervenants puissent se libérer 15 jours plus<br />

tard car ils ont <strong>peut</strong> être d’autres chantiers. Chacun<br />

va donc ajouter un décalage pour être <strong>à</strong> nouveau<br />

<br />

D’autre part, cela impli<strong>que</strong> parfois de revoir les<br />

conditions d’achat (changement d’année avec changement<br />

de tarif par ex.), etc. Ce qui se traduit dans<br />

le référebntiel du PMI par 42 processus de gestion<br />

d’un projet.<br />

En scrum, le cadre est beaucoup plus simple <strong>que</strong><br />

<br />

acteurs (équipe, scrummaster et Product Owner),<br />

3 ou 4 réunions (Scrum, sprint planning, démo et<br />

rétrospective) et 4 artéfacts (manifeste agile). Cha<strong>que</strong><br />

itération est comme un mini cycle en V de 2<br />

semaines. Sur un délai aussi court, le ris<strong>que</strong> d’aléa<br />

est faible. La probabilité de dérapage est quasi nulle.<br />

<br />

s’il n’y a plus de décalages <strong>à</strong> gérer…


D’où la <strong>que</strong>stion essentielle<br />

suivante issue d’une démarche<br />

de progrès lean : faut-il<br />

encore passer tout ce temps<br />

(environ 15 <strong>à</strong> 18% de l’enveloppe<br />

projet) <strong>à</strong> « gérer le projet »<br />

au lieu de travailler sur la<br />

production des livrables ?


Dans le PMI, manager le projet, c’est manager les délais, les<br />

coûts, les ressources, le périmètre, la qualité, les ris<strong>que</strong>s, les<br />

achats, la com et l’intégration de l’ensemble.<br />

En agile (Scrum / XP): le délai est intangible car contraint (on<br />

livre ce qu’on <strong>peut</strong> mais <strong>à</strong> la date prévue) de même <strong>que</strong> les ressources<br />

(équipes plein temps), les coûts(<strong>à</strong> 90% salaires de<br />

l’équipe) et achats (d’équipiers pour l’essentiel), la qualité n’est<br />

pas négociable (prati<strong>que</strong> XP du pair programming, du code lisible,<br />

des tests automatisés), la communication est le cœur du dispositif<br />

(le PO client est au cœur de l’équipe 24h/24, et il communi<strong>que</strong><br />

par relais vers les utilisateurs ou le sponsor sans qu’il<br />

<br />

complexe. De même, plus besoin de décaler la communication en<br />

cas de dérapgae puisqu’il n’y a plus de dérapage…<br />

Seul, le scope (périmètre) est la variable d’ajustement au début:<br />

dans les 3 premiers sprints, le temps d’apprivoiser la capacité de<br />

production de l’équipe dite « vélocité » on <strong>peut</strong> ne pas livrer une<br />

partie de ce qui était prévu mais ce qu’on livre doit fonctionner<br />

et être de qualité ; au-del<strong>à</strong> des premières itérations, l’équipe<br />

<br />

<br />

<br />

-<br />

tion, exécution, contrôle et maîtrise du PMI semblent surdimensionnés<br />

et se retrouver mis en prati<strong>que</strong> naturellement par une<br />

équipe qui maîtrise cha<strong>que</strong> « mini-projet » de 15 jours c’est <strong>à</strong><br />

-<br />

sus de « planning » (comme sprint planning ou release planning)<br />

et « clôture » (rétrospective en agile) qui sontle plus proche en<br />

Scrum et dans le PMI.


A-t-on raison de parler de projet agile ? Par exemple,<br />

chez Kelkoo, il n’y a plus de notions de projets.<br />

Il y a des PO et équipes par domaine mais on<br />

parle de domaines, releases, sprints, stories mais<br />

plus de projets.<br />

Pour bien tout poser <strong>à</strong> plat, nous avons repris la<br />

<br />

Un projet est un effort temporaire exercé dans le<br />

but de créer un produit, un service ou un résultat<br />

uni<strong>que</strong>.<br />

<br />

Résultat uni<strong>que</strong> ? A priori, oui, comme dans le<br />

projet classi<strong>que</strong>.<br />

Mais <strong>que</strong> pourrait-on appeler projet en agile ? Une<br />

story ? Un sprint ? Une release ? L’ensemble des<br />

releases ? Faut-il chercher ailleurs la notion de<br />

projet ?


Stories <br />

=<br />

Project ?<br />

Supposons <strong>que</strong> la bri<strong>que</strong> de légo symbolise la story, le grain<br />

élémentaire.<br />

Une Story serait-elle un projet ?? Ou une sous-partie d’un<br />

projet ?<br />

-<br />

tion de projet du PMI. Elle est temporaire (une fois la story<br />

<br />

une story qu’une fois, le but n’est pas de produire la même<br />

story <strong>à</strong> la chaine 10.000 fois…).<br />

On pourrait gérer cha<strong>que</strong> story comme un projet ; le PO deviendrait<br />

un Portfolio Owner et prioriserait les projets. Cela<br />

colle ! Mais <strong>à</strong> l’échelle d’une entreprise, ce serait un cassetête<br />

pour piloter les évolutions <strong>à</strong> grande échelle ; il faudrait<br />

<br />

maille semble trop petite pour être gérable <strong>à</strong> un niveau de gouvernance.


Sprint<br />

=<br />

Project ?<br />

Une porte faite en bri<strong>que</strong>ttes de légos pourrait syboliser un SPRINT.<br />

<br />

Est-ce vrai pour un SPRINT ? Y a-t-il un avant / après ? OUI c’est<br />

VRAI.<br />

Délivrer un résultat uni<strong>que</strong> ? OUI : cha<strong>que</strong> SPRINT délivre un résultat<br />

nouveau, uni<strong>que</strong>… C’est donc VRAI<br />

Un SPRINT serait-il un projet ??<br />

Un sprint délivre plus de valeur qu’une story, il a une maille supérieure<br />

mais il est possible qu’il faille passer <strong>à</strong> une release pour avoir une livrai-<br />

<br />

on parle d’un produit, un service ou un résultat... encore faut-il qu’il soit<br />

cohérent, complet par rapport <strong>à</strong> un besoin. Et pour cela il faut parfois


Release<br />

=<br />

Project ?<br />

Un étage avec des cloisons et des portes pourrait représenter<br />

une release avec ses différents sprints.<br />

Cha<strong>que</strong> release délivre un résultat nouveau, uni<strong>que</strong> et dans<br />

une période de temps limitée… Cela correspond également <strong>à</strong> la<br />

<br />

Curieusement, cela me fait penser <strong>à</strong> un client (« classi<strong>que</strong><br />

») qui a 950 demandes de projets dans son pipeline et<br />

où les projets <strong>à</strong> 3 M€ sur 2 ou 3 ans côtoient sur un pied<br />

d’égalité la petite évolution de 10 jh de travail…<br />

Une release serait-elle un projet ?? Après échange avec<br />

<strong>que</strong>l<strong>que</strong>s uns de nos pairs du CARA, il semblerait <strong>que</strong> la<br />

release soit la bonne dimension pour parler d’un projet.<br />

Mais une release <strong>peut</strong> comporter 3, 4, 10 20 sprints…de 2 <strong>à</strong><br />

3 semaines… soit durer de 2 <strong>à</strong> 15 mois Une bonne prati<strong>que</strong><br />

constatée parmi nos pairs semble cependant de livrer des releases<br />

fré<strong>que</strong>mment soit tous les 2 ou 3 mois ce qui correspond<br />

<strong>à</strong> environ 4 sprints de 2 ou 3 semaines…


En agrégeant les étages (releases), on obtient une tour… Admettons qu’on la nomme<br />

« programme ».<br />

<br />

-<br />

sultat uni<strong>que</strong>. Un programme serait-il alors un projet ?? Sand doute pas.<br />

<br />

<br />

<br />

-<br />

ges et une maîtrise <strong>que</strong> n’apporterait pas un management individuel.<br />

Cela pourrait aussi s’entendre en agile.<br />

Et puis si l’on pousse la métaphore avec un programme comme la réhabilisation de<br />

<br />

<br />

Défense... ces programmes sont tellement énormes (grain trop gros pour être arbi-<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

des priorités.


Il ressort de ce <strong>que</strong> l’on vient de voir qu’en agile,<br />

<br />

une story, un sprint, une release a minima...<br />

Curieusement, cela me fait penser <strong>à</strong> un client<br />

(« classi<strong>que</strong> ») qui a 950 demandes de projets dans<br />

son pipeline et où les projets <strong>à</strong> 3 M€ (ERP etc.)<br />

sur 2 ou 3 ans côtoient sur un pied d’égalité la petite<br />

évolution de 10 jh de travail…<br />

Le déploiement de l’agilité est l’occasion de revoir<br />

votre référentiel de gestion de projet en commençant<br />

<br />

Admettons <strong>que</strong>, tout en restant en phase avec la<br />

<br />

<br />

agile la release et supposions qu’une release dure<br />

un trimestre et soit composée de 4 sprints de 3 semaines.


Voyons maintenant s’il y a des raisons objectives de<br />

penser qu’il faut basculer en 100% agile.<br />

Dans un premier temps, voyons POURQUOI il faut<br />

généraliser l’agilité ? Pourquoi ne <strong>peut</strong>-on faire<br />

autrement et conserver des méthodes classi<strong>que</strong>s…<br />

Dans un second temps, nous reviendrons sur le<br />

COMMENT ? Est-ce faisable ? Que faut-il faire<br />

pour limiter les ris<strong>que</strong>s lors du changement de modèle<br />

??


Premier argument, en 2000 (un an avant la création<br />

du manifeste agile en février 2001), le Standish<br />

Group publie son étude sur les taux de succès<br />

et d’échec des projets (classi<strong>que</strong>s donc, puis<strong>que</strong><br />

Scrum est un épiphénomène et <strong>que</strong> le manifeste<br />

agile na pas encore été proclamé - fév 2001).<br />

72% de projets sont en échec ou en retard (avec<br />

un dépassement moyen de 189%), cela fait pas mal de<br />

bonnes raisons de chercher <strong>à</strong> changer de méthodes<br />

et pourquoi pas de tester une approche en rupture<br />

: l’approche agile…<br />

Cela étant, l’agilité ne se prête pas <strong>à</strong> tous les projets.<br />

La mise en place de SAP en mode agile n’a a<br />

priori encore jamais été faite…


argument : le succès de l’agilité n’est plus<br />

<strong>à</strong> démontrer même si certains vivent des succès<br />

mitigés au début (première année, le temps de<br />

2ème<br />

trouver ses repères, sa vélocité, grandir).<br />

Témoignage de membres du CARA <strong>Grenoble</strong> : Luc<br />

et Bruno avouent <strong>que</strong> l’équipe cherchait ses mar<strong>que</strong>s<br />

la première année en 2005 mais a trouvé<br />

rapidement son rythme de croisière. Aujourd’hui,<br />

ils ont une super qualité, un ris<strong>que</strong> nul ou pres<strong>que</strong><br />

et des clients ravis… Idem chez « La Boite<br />

<strong>à</strong> outil » d’après son Directeur Informati<strong>que</strong>. Et<br />

les exemples sont légion.<br />

3ème argument : CEUX QUI TRAVAILLENT EN<br />

AGILE ne veulent plus revenir au cycle en cascade…<br />

JAMAIS PLUS !!!!


4ème argument : ceux qui n’y sont pas continuent<br />

de vivre dans les affres des projets en échec et en<br />

dérapage, <strong>à</strong> travailler tard pour rattrapper le temps<br />

perdu et revoir les plannings et les effets de bord…<br />

et regardent les équipes agiles avec envie.<br />

Il y avait mi-novembre 2010 un reportage sur M6<br />

dans l’émission Capital qui mon<strong>trait</strong> une équipe agile<br />

et qui présentait le cas d’un nouvel équipier qui<br />

avait quitté son entreprise pour rejoindre une équipe<br />

agile car il n’en pouvait plus du mode de gestion<br />

classi<strong>que</strong>… Et il semble <strong>que</strong> le marché des ingénieurs<br />

informati<strong>que</strong>s soit tendu. Alors…


Les entreprises sont-elles prêtes <strong>à</strong><br />

accueillir cette rupture dans la prati<strong>que</strong><br />

projet ?<br />

Les dirigeants ne savent en général<br />

pas ce qu’est l’agilité dans la plupart<br />

des cas (sauf dans <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s<br />

SSII) .<br />

Ceux qui en ont entendu parler se<br />

disent qu’on ne <strong>peut</strong> pas généraliser<br />

l’approche… Car ils sont habitués <strong>à</strong><br />

une approche prédictive, <strong>à</strong> une vision<br />

<strong>à</strong> trois ans… <strong>à</strong> un schéma directeur,<br />

<strong>à</strong> un rythme lent, <strong>à</strong> diriger de loin,<br />

laissant les échéances court terme<br />

aux opérationnels sur le terrain.<br />

L’agilité avec sa visibilité <strong>à</strong> court<br />

terme <strong>peut</strong> faire peur <strong>à</strong> certains dirigeants…


Mais actuellement, … 4ème argument, la vision <strong>à</strong> long<br />

terme fait souvent place <strong>à</strong> des actions tacti<strong>que</strong>s <strong>à</strong><br />

court terme… Et l<strong>à</strong>, quand tous les budgets sont investis<br />

sur des projets qui livreront leur valeur dans 18<br />

mois… les DG peuvent être réceptifs <strong>à</strong> une approche<br />

offrant plus d’agilité.<br />

Au del<strong>à</strong> des actions tacti<strong>que</strong>s conjoncturelles liées <strong>à</strong><br />

la gestion de la crise, depuis une quinzaine d’années, les<br />

rachats d’entreprises s’enchaînent sans discontinuer.<br />

Et qui dit changement d’organisation ou fusion-acquisition<br />

dit fusion des SI, alignement stratégi<strong>que</strong> des<br />

portefeuilles d’investissements…<br />

Autant de changements de caps <strong>à</strong> gérer avec agilité,<br />

réactivité, rapidité…


Dans beaucoup de cas de fusions d’entreprise et des<br />

DSI en particulier, les équipes agiles se retrouvent<br />

dans un combat de David contre Goliath ….<br />

Une petite équipe agile mature qui se retrouve projetée<br />

sous une Direction qui a conservé une gestion de<br />

projet traditionnelle et qui veut lui faire réintégrer les<br />

méthodes classi<strong>que</strong>s (processus de documentation,<br />

décision, reporting…).<br />

Les équipes agiles sont alors confrontées <strong>à</strong> un challenge<br />

: promouvoir leur modèle et convaincre les décideurs<br />

qu’il faut déployer l’agilité plutôt <strong>que</strong> de faire<br />

marche arrière vers une approche <strong>à</strong> l’ancienne.<br />

Equipe <br />

classi<strong>que</strong><br />

Grand effort pour<br />

frapper <strong>à</strong> côté et<br />

trop tard<br />

Frappe rapide,<br />

légère, dans le<br />

mille<br />

Equipe <strong>Agile</strong>


pour ce qui est de changer de<br />

cap rapidement avec agilité et réactivité,<br />

il est plus facile de prendre<br />

-<br />

tille de petits projets qu’avec un<br />

Et<br />

énorme projet qui s’étale sur 5<br />

ans…<br />

<br />

Projet agile (release)<br />

Projet classi<strong>que</strong> <br />

(merise like)<br />

On <strong>peut</strong> arrêter de convoyer la<br />

valeur en cessant d’envoyer de petits<br />

navires. Ceux qui seront arrivés<br />

auront livré leur valeur (dans le<br />

temps d’une release, un trimestre).<br />

Mais arrêter un gros projet qui<br />

est en route depuis 2 ans, qui<br />

est bientôt prêt <strong>à</strong> être déployé et<br />

n’a encore livré aucune valeur est<br />

<br />

Mettre un terme <strong>à</strong> un projet Peoplesoft<br />

worlwide arrêté juste avant<br />

son déploiement parce <strong>que</strong> l’entreprise<br />

est rachetée par un groupe<br />

qui a déployé SAP.


Partout, la tendance est<br />

<br />

sur le site de l’AGEFI, mais<br />

-<br />

nances etc. La tendance actuelle<br />

est <strong>à</strong> la fusion acquisition,<br />

<strong>à</strong> la restructuration<br />

et <strong>à</strong> la consolidation.<br />

Une de mes amies a changé<br />

5 fois d’entreprise en 6 ans<br />

sans jamais changer de bureau…<br />

J’ai moi-même changé<br />

3 fois d’employeur mais 6<br />

fois de mar<strong>que</strong> et d’actionnaire<br />

en 7 ans entre 1997 et<br />

2003…<br />

Cha<strong>que</strong> fois, ces changements<br />

stratégi<strong>que</strong>s se<br />

répercutent directement<br />

sur le SI <strong>à</strong> la fois pour<br />

réorganiser et fusionner<br />

les SI, <strong>à</strong> la fois pour<br />

optimiser les investissements<br />

sur des projets<br />

les plus en ligne avec la<br />

nouvelle stratégie.


Pour aller au-del<strong>à</strong> de notre vision personnelle<br />

dans cette étude, nous avons interviewé<br />

des collaborateurs de 8 entreprises.<br />

De la PMI <strong>à</strong> la Grande Entreprise, du privé<br />

et du public. C’est loin d’un échantillon<br />

représentatif en termes de quotas mais on<br />

constate tout de même des tendances.


La plus petite des entreprises étudiée compte tout<br />

de même 3000 salariés et a été rachetée par une<br />

grosse entreprise de 19.000 salariés.<br />

Post fusion, dans l’une des divisions informati<strong>que</strong>s<br />

du groupe, il y a 40 personnes (de l’ancienne PMI)<br />

qui travaillent en agile sur 200. Ces 40 personnes<br />

ont un portefeuille de 30 demandes de projet et une<br />

capacité <strong>à</strong> délivrer 15 projets annuels en agile.<br />

Leurs collègues non agilistes sont confrontés aux<br />

problèmes classi<strong>que</strong>s de dérapages coût / délais, de<br />

problèmes de qualité et d’insatisfaction client.<br />

La BU agile a démontré la performance de sa manière<br />

de travailler. Il lui reste <strong>à</strong> convaincre la Direction<br />

(R&D, Marketing, Finance...) <strong>que</strong> déployer l’agilité sur<br />

<br />

Vous trouverez par la suite <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s éléments <strong>que</strong><br />

<br />

travailler pour basculer en 100% agile.


A l’autre extrémité, j’ai fait le point<br />

avec une ex collègue qui travaille dans<br />

une administration de 80.000 salariés<br />

dans la<strong>que</strong>lle j’étais intervenu en 2005<br />

pour mettre en oeuvre une gouvernance<br />

et une gestion de portefeuille de projets.<br />

<strong>Cette</strong> organisation qui compte 500<br />

personnes en « MOA » (dont la plupart<br />

sont d’origine MOE et raisonnent<br />

donc solution avant de penser besoins)<br />

et environ 500 personnes en maîtrise<br />

d’œuvre et prestataires…<br />

Ils ont un pipeline de 950 demandes de<br />

projets de toutes tailles (de 20 K€ <strong>à</strong><br />

10 M€) dont environ 500 sont servies.<br />

<strong>Cette</strong> organisation donne la priorité aux<br />

projets apportant des gains rapidement.<br />

Ils sont en train de revoir leur gestion<br />

<br />

-<br />

ses de décisions et réduire les goulets<br />

d’étranglement.


Nous avons également confronté notre vision aux<br />

cadres de référence existant.<br />

Plus précisément, la gouvernance du SI, l’alignement<br />

stratégi<strong>que</strong> des projets de SI et le portfolio mana-<br />

<br />

par <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s cadres de référence :<br />

- COBIT<br />

- VAL IT<br />

- PMI<br />

<br />

les processus de gestion de portefeuilles de projets<br />

ou d’initiatives.<br />

En ce qui concerne COBIT, VAL IT et les « Best<br />

practices in Portfolio Management » du PMI, <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s<br />

entreprises les connaissent, peu les maîtrisent.<br />

-<br />

dres de références (ce qu’il faut faire), pas de méthodes<br />

(comment faire).<br />

De l’ensemble de ces sources confrontée <strong>à</strong> ma propre<br />

expérience, il ressort une vision de la mise en<br />

place d’un portfolio management.


Voici par exemple une cartographie des processus ex<strong>trait</strong>e<br />

du document de référence du PMI en ce qui concerne le<br />

Portfolio Management.


La première étape consiste <strong>à</strong> recenser les projets en cours (comment<br />

on consomme des ressources / <strong>que</strong>lle valeur on délivre), les projets <strong>à</strong><br />

lancer (pour mettre en œuvre le SI cible dans le cadre d’une démarche<br />

d’urbanisation par exemple) et les applications existantes (potentiel de<br />

demandes d’évolution).<br />

En 2005, dans cette organisation de 80.000 salariés et 1000 personnes<br />

travaillant en MOA et MOE sur les projets informati<strong>que</strong>s…, il n’y<br />

<br />

aujourd’hui). Pas non plus dans une autre organisation de 15.000 salariés<br />

et 200 projets en cours ou <strong>à</strong> lancer. Pas non plus dans une organisation<br />

de 600 personnes en 2010…<br />

Donc le CODIR ne dispose d’aucune vision d’ensemble stratégi<strong>que</strong> sur<br />

la manière dont les ressources sont utilisées… Et cela est sans doute<br />

encore un phénomène répandu aujourd’hui en 2010.<br />

Dans ces organisations, on affecte <strong>à</strong> cha<strong>que</strong> unité d’organisation MOA /<br />

MOE les moyens de l’année N en fonction de l’affectation de l’année N-1<br />

-<br />

ses et le SI étant complexe, cette absence de vision fait qu’on empile<br />

les projets en cours, sollicitant toujours les mêmes expertises rares,<br />

constituant beaucoup de goulets d’étranglements autour d’experts… De<br />

fait les projets dérapent et ne livrent <strong>que</strong> tardivement voire jamais la valeur<br />

attendue.<br />

Est-ce cela l’alignement stratégi<strong>que</strong> ??<br />

<br />

les stories <strong>à</strong> mettre dans le backlog.


2ème étape : revoir chacun des projets<br />

du backlog (en cours et candidats)<br />

<strong>à</strong> l’aune des objectifs stratégi<strong>que</strong>s<br />

prioritaires.<br />

<br />

l’alignement stratégi<strong>que</strong> du SI d’une<br />

grande organisation. Quand on leur a<br />

demandé les objectifs stratégi<strong>que</strong>s<br />

prioritaires, il y a eu un grand silence…<br />

puis rien. Personne ne connaissait<br />

la stratégie métier et il n’y avait<br />

pas de stratégie SI… Le plus long a<br />

été de leur faire découvrir leurs axes<br />

stratégi<strong>que</strong>s et critères de priorisation<br />

/ scoring…<br />

NB : si on fait le parallèle avec le<br />

rôle du PO dans une équipe agile,<br />

cette activité consiste <strong>à</strong> mensurer<br />

la valeur métier qu’apporte cha<strong>que</strong><br />

story.


3ème étape dans ce processus d’alignement<br />

stratégi<strong>que</strong> du portfolio : choisir les bons<br />

projets, ceux <strong>à</strong> lancer en priorité… C’est le<br />

fameux slogan « Do the right projects »<br />

NB : c’est la même chose <strong>que</strong> ce <strong>que</strong> fait le<br />

PO en priorisant ses stories : « do the right<br />

stories ».


-<br />

sation et cadres de référence, on utilise des critères sur les<strong>que</strong>ls<br />

on va « scorer » cha<strong>que</strong> projet en mettant des notes de 1 <strong>à</strong> 3 pour<br />

rester macro :<br />

Contribution du cha<strong>que</strong> projet <strong>à</strong> chacun des 3 ou 4 objectifs<br />

stratégi<strong>que</strong>s prioritaires (1 = faible contribution / 3 = forte contribution)<br />

Ris<strong>que</strong> <strong>à</strong> ne pas faire (1 = ris<strong>que</strong> faible / 3 = ris<strong>que</strong> fort)<br />

Ris<strong>que</strong>s <strong>à</strong> faire (1 = ris<strong>que</strong> faible / 3 = ris<strong>que</strong> fort)<br />

Revenus attendus (on <strong>peut</strong> parfois mettre en K€ ou rester en 1 / 3)<br />

Coût total (idem)<br />

Délai de mise en œuvre (idem : en durée ou de date de début / date<br />

<br />

Comment procéder ? En général, mieux vaut faire scorer les projets<br />

par plusieurs personnes pour tenter d’objectiver les notations. Les<br />

outils de PPM pour les projets candidats (ex. Clarity, Microsoft<br />

Enterprise Project, PS Next…) prévoient cette possibilité). Cela si-<br />

<br />

de projets candidats d’autant <strong>que</strong> dans les grandes organisations,<br />

il faut beaucoup de monde pour être capable de scorer tous les<br />

projets.<br />

<br />

<br />

un total pondéré comme le proposent les progiciels ? Mais est-ce<br />

<br />

<br />

ses inclinaisons personnelles ?


-<br />

ses sont confrontées <strong>à</strong> une logi<strong>que</strong> où tout<br />

est urgent et prioritaire…<br />

Le travail sur les critères de priorisation doit<br />

aider mais ne fera pas tout. Il faudra dans<br />

certains cas apprendre aux managers <strong>à</strong> choisir,<br />

trancher, décider, renoncer…


-<br />

risés, et priorisés, il faut évaluer le coût de mise<br />

en œuvre : tous les projets / initiatives doivent<br />

<br />

-<br />

cières et de compétences techni<strong>que</strong>s / métier.<br />

<br />

considèrent pas les ressources internes comme<br />

<br />

c’est même le cas dans une grande SSII de la<br />

place française). Or sans estimation de la charge<br />

de travail en particulier sur les domaines d’expertises,<br />

on est certain de blo<strong>que</strong>r les projets pour<br />

des raisons de goulets d’étranglement sur les ressources<br />

rares.


5ème étape : une fois <strong>que</strong> l’on connaît le<br />

« pipeline » avec le besoin de ressources<br />

corrélé, l<strong>à</strong> encore, on retrouve la même logi<strong>que</strong><br />

<strong>que</strong> dans SCRUM… Il faut sélectionner<br />

ce qui est prioritaire et <strong>que</strong> l’on est capable<br />

de <strong>trait</strong>er dans la première année (comme<br />

on le ferait avec ce <strong>que</strong> l’on est capable de<br />

<strong>trait</strong>er dans le premier sprint).<br />

Le Portfolio management jusqu’<strong>à</strong> ce jour<br />

est proche d’une itération SCRUM mais <strong>à</strong><br />

l’échelle supérieure :<br />

On ne priorise pas des stories mais des projets.<br />

Cela ne se fait pas toutes les 2 ou 3 semaines<br />

mais tous les 2 ou 3 ans…


« sprint backlog » correspondant <strong>à</strong> ce qui<br />

doit être fait dans la première année (/ itération),<br />

on va construire le plan <strong>à</strong> 3 ans et<br />

ajuster le planning des projets de manière <strong>à</strong><br />

lisser l’utilisation des ressources et éviter<br />

d’avoir des besoins de ressources en sinusoïde.<br />

S’il le faut on décalera un projet pour<br />

s’adapter aux ressources.


le communi<strong>que</strong> et on décide de<br />

lancer les opérations conformément<br />

au plan.<br />

GO !!!Après avoir passé ces 6 éta-<br />

NB : pour en arriver l<strong>à</strong>, dans<br />

de grandes organisations, cela<br />

<strong>peut</strong> nécessiter 6 mois de recensement,<br />

priorisation, décisions…


7ème étape : Une fois le plan en cours de<br />

mise en œuvre, on revoit ensuite le plan<br />

mois après mois ou trimestre après trimestre<br />

<strong>à</strong> la lecture des reportings qui remontent<br />

du terrain.<br />

Le plan a-t-il été bien observé ? A-t-on<br />

sur ou sous-performé ? Est-on en avance,<br />

en retard sur tel ou tel projet ? En sur<br />

ou sous consommation ?<br />

On fait des ajustements marginaux : on<br />

reprend <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s ressources sur un projet<br />

moins prioritaire pour venir en aide <strong>à</strong><br />

un projet prioritaire. Et encore… Le plus<br />

souvent, on constate mais on ne fait rien<br />

et les projets dérapent sous le regard impuissant<br />

de l’instance de gouvernance.


8ème étape : lors du processus<br />

budgétaire annuel, on révise le plan<br />

d’allocation des ressources mais<br />

-<br />

chées suite au dernier alignement<br />

stratégi<strong>que</strong> / schéma directeur<br />

stratégi<strong>que</strong> du SI…<br />

La marge de manœuvre est donc<br />

<br />

-<br />

<br />

ce joli plan sauf <strong>à</strong> convenir 6 mois<br />

<br />

pertinent, inutile et qu’on a gaspillé<br />

6 mois et des centaines de journées<br />

hommes pour le bâtir…


Malheureusement, le temps des 30 glo-<br />

<br />

-<br />

cile de faire des plans <strong>à</strong> moyen et long<br />

terme… L’environnement étant instable…<br />

tous ces beaux plans qui ont pris plusieurs<br />

mois <strong>à</strong> se mettre en place sont<br />

pres<strong>que</strong> cadu<strong>que</strong>s avant d’avoir commencé…<br />

Cela <strong>peut</strong> venir de l’extérieur, des règlementations,<br />

de la concurrence, ou de<br />

l’intérieur (Le nouveau Big Boss / Diva<br />

a décidé <strong>que</strong>…)<br />

A mon avis, faut sans doute abandonner<br />

la programmation détaillée <strong>à</strong> moyen<br />

terme et se recentrer sur :<br />

Une vision / intention de commandement<br />

Un alignement opérationnel <strong>à</strong> fré<strong>que</strong>nce<br />

rapprochée (trimestrielle) et en divisant<br />

la complexité (par portefeuille)<br />

<br />

faire un portefeuille par domaine fonctionnel<br />

pour réduire la complexité. Mais<br />

dès lors qu’on travaille dans une organisation<br />

qui se transversalise, les programmes<br />

deviennent multi-domaines… et<br />

la priorisation ne <strong>peut</strong> alors se faire<br />

qu’au niveau programme transverse.


Clairement, ce <strong>que</strong> l’on vient de voir<br />

est plus rigide qu’agile.<br />

<br />

marges d’ajustements.<br />

Vouloir être agile dans ces conditions<br />

l<strong>à</strong> pour réagir dans le climat<br />

économi<strong>que</strong> actuel, c’est comme<br />

essayer de faire du HIP HOP avec<br />

une ARMURE…<br />

Ou alors, on remet tout le plan et<br />

l’allocation des ressources en cause<br />

mais il y a rupture du modèle<br />

: tout ce processus d’alignement<br />

coûteux ne sert <strong>à</strong> rien si le plan<br />

n’est pas suivi.


Nous venons de rappeler ce qu’est l’agilité avec<br />

<strong>que</strong>l<strong>que</strong>s uns de ses avantages par rapport aux<br />

méthodes classi<strong>que</strong>s.<br />

Nous avons également vu <strong>que</strong> l’agilité ébranle un<br />

peu la logi<strong>que</strong> montante de gestion de projet ou<br />

tout au moins son cœur :<br />

<br />

-Les modalités concrètes de management de<br />

projet<br />

-Les modalités de gestion de l’alignement stratégi<strong>que</strong><br />

et de la gestion de portefeuilles de projets<br />

<br />

-<br />

nes ont entendu parler de l’agilité mais croient<br />

qu’elle se cantonne <strong>à</strong> de petits projets simples,<br />

sans complexité et <strong>à</strong> des produits jetables de<br />

faible qualité.<br />

Cela rassure ceux qui gèrent les projets de<br />

manière traditionnelle car cela permet de mettre<br />

l’agilité dans une petite case et de conserver<br />

ses repères chèrement acquis.<br />

Mais cette catégorisation n’est pas fondée. Bien<br />

au contraire, l’agilité est sans doute beaucoup<br />

plus adaptée <strong>à</strong> des environnements complexes et<br />

mouvants. D’ailleurs, plusieurs d’éditeurs sont<br />

en train ou ont déj<strong>à</strong> basculé en agile pour l’ensemble<br />

de leur offre progicielle.


Considérons donc <strong>que</strong> pour les raisons évoquées<br />

plus haut, il faille absolument rendre<br />

l’entreprise agile pour mieux évoluer avec son<br />

environnement. Il faut donc renoncer au carcan<br />

de la gestion de portefeuille de projets <strong>à</strong> l’ancienne<br />

<strong>que</strong> l’on vient de présenter.<br />

Admettons pour cha<strong>que</strong> initiative nécessitant<br />

des développements, <strong>que</strong> l’on décide de la mener<br />

en agile avec la règle suivante : cha<strong>que</strong> initiative<br />

est appelée programme, décomposée en projets<br />

(release) de 3 mois, décomposés en 4 sprints<br />

de 3 semaines. Toutes les releases de tous<br />

les programmes sont arbitrairement calées sur<br />

les trimestres civils.<br />

Cha<strong>que</strong> sprint contient les stories <strong>à</strong> plus<br />

haute valeur ajoutée du moment.<br />

Les ressources sont affectées <strong>à</strong> plein temps…<br />

donc on est obligé de prioriser ce qu’on leur<br />

demande de faire. On ne <strong>peut</strong> pas lancer tous<br />

les projets en même temps…


Dans un premier temps, voyons ce <strong>que</strong> deviendrait un grand projet<br />

s’il était mené en agile : on passerait d’une logi<strong>que</strong> sé<strong>que</strong>ntielle<br />

avec cycle en cascade <strong>à</strong> une logi<strong>que</strong> agile itérative…<br />

Le « programme » serait découpé en plusieurs releases contenant<br />

chacune plusieurs sprints contenant chacun plusieurs<br />

stories. On délivrerait le plus de valeur ajoutée au début du<br />

programme puis<strong>que</strong> les stories prioritaires seraient livrées en<br />

premier (rouge). La première release aurait donc la plus forte<br />

valeur, la seconde (verte) comporterait des stories <strong>à</strong> valeur intéressante<br />

mais moins élevée <strong>que</strong> dans la précédente release… En-<br />

<br />

des stories <strong>à</strong> faible valeur métier.


Si on considère non plus un mais 2<br />

projets, par ex :<br />

un projet CRM pour redéployer l’effort<br />

commercial, prendre des parts de<br />

marché, et favoriser le développement<br />

du CA chez les clients en cours et<br />

l’ouverture de nouveaux clients.<br />

Un projet SIRH : l’actuel SIRH maison<br />

est obsolète, codé en dur en cobol,<br />

n’est plus en règle avec la loi,<br />

nous coûte très cher <strong>à</strong> maintenir et <strong>à</strong><br />

gérer, ne permet pas d’externaliser la<br />

paye sur la<strong>que</strong>lle on a beaucoup d’erreurs<br />

qui coûtent très cher <strong>à</strong> l’entreprise...<br />

Si l’entreprise a une capacité limitée<br />

<strong>à</strong> un projet, et le Directeur Commercial<br />

a le dessus, son projet passera en<br />

premier et le projet SIRH ne démarrera<br />

<strong>que</strong> dans 18 <strong>à</strong> 24 mois.<br />

Si on raisonne en projets agile, projet<br />

par projet, cela ne changera guère. La<br />

différence sera qu’on aura les premières<br />

fonctions <strong>à</strong> valeur ajoutée du CRM<br />

assez rapidement.


Si a contrario, on considère qu’il faut raisonner en portfolio<br />

agile et non en portfolio classi<strong>que</strong> de projets agiles,<br />

la partition sera différente : on commencera par la première<br />

release du CRM puis la première release du SIRH toutes<br />

deux <strong>à</strong> plus forte VA.<br />

Viendront ensuite les release de second ordre de VA et on<br />

renoncera <strong>peut</strong>-être aux release de dernier rang contenant<br />

des stories <strong>à</strong> faible valeur métier, laissant ainsi la place <strong>à</strong><br />

des stories <strong>à</strong> haute VA d’autres projets <strong>à</strong> venir.


Considérons donc maintenant le portefeuille tout<br />

entier d’une organisation ayant de 30 <strong>à</strong> plusieurs<br />

centaines de projets… il ressemble <strong>à</strong> cela.<br />

Inconvénient : lors des revues trimestrielles de<br />

portefeuille comme on l’a vu, l’horizon est bouché<br />

; impossible d’introduire de nouvelles demandes de<br />

stories <strong>à</strong> valeur ajoutée…<br />

Comme dans toute organisation gérant un portefeuille<br />

de projets… on va constater certains retards<br />

/ sur ou sous-consommations par rapport au<br />

plan… et on va faire glisser les ressources… mais la<br />

marge de revirement stratégi<strong>que</strong> est faible. C’est un<br />

pouillème.<br />

Globalement, on a peu de marges de manœuvre stratégi<strong>que</strong>.<br />

La plupart des projets ont du retard, sont livrés<br />

après 18 mois si tout va bien, avec des problèmes de<br />

retard de mise sur le marché.<br />

Le Portfolio Management consiste <strong>à</strong> se réunir pour<br />

faire « glisser » des plannings et des allocations de<br />

ressources… ce qui, avouons le est peu alléchant<br />

pour une DG… Ceci expli<strong>que</strong> pourquoi il est si dif-<br />

<br />

-<br />

nions dites d’arbitrage qui en réalité n’ont pas beaucoup<br />

de marge de manœuvre.


Le plan de charge ressemblerait <strong>à</strong> un mur avec des bri<strong>que</strong>s<br />

qui se complètent et avec seulement l’espace de <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s<br />

joints pour les ajustements.<br />

5% de capacité d’adaptation, pas de quoi se faire pavaner le<br />

comité de direction.


Si on bascule tous les projets en agile, on pourrait avoir un<br />

portefeuille qui ressemblerait <strong>à</strong> une sorte de TETRIS mais<br />

n’offrirait pas pour autant tellement plus d’opportunités de revirement<br />

stratégi<strong>que</strong>.<br />

Il y aurait pourtant un léger mieux : bien <strong>que</strong> l’horizon semble<br />

« bouché », le contenu de cha<strong>que</strong> bouteille (contenant =<br />

<br />

Cela veut dire qu’on pourrait facilement demander de nouvelles<br />

stories sorties du chapeau et qui viendraient alimenter le backlog<br />

sur les domaines fonctionnels déj<strong>à</strong> servis en ressources.


Mais on pourrait gagner encore plus avec une véritable logi<strong>que</strong> de portfolio agile.<br />

En choisissant arbitrairement d’aligner toutes les releases de tous les programmes<br />

sur les trimestres civils, on change de paradigme et de capacité de changement<br />

stratégi<strong>que</strong>.


100%<br />

De réactivité <strong>à</strong> 3 mois<br />

D’un seul coup, l’horizon se dégage totalement c’est <strong>à</strong> dire<br />

<br />

revoir <strong>à</strong> 100% la composition d’un portfolio <strong>à</strong> un horizon de 3<br />

mois au lieu de 3 ans… Sacrée accélération ! Et qu’on <strong>peut</strong><br />

livrer les premier résultats (premier projets) en 3 mois supplémentaires<br />

(au lieu de 18 mois en moyenne).<br />

En synthèse, le portfolio agile apporte 100% de capacité de<br />

production mobilisable <strong>à</strong> 3 mois maximum, un raccourcissement<br />

drasti<strong>que</strong> du Time to market (3 mois), une division<br />

par 7 <strong>à</strong> 10 du coût d’un projet : une release de 3 mois coûte<br />

environ 150-250 K€<br />

Si le besoin se fait sentir de changer les priorités profondément,<br />

on <strong>peut</strong> changer toute la roadmap en 3 mois sans rien<br />

<br />

le cours des choses en moins d’un mois (sprint suivant).<br />

On <strong>peut</strong> même faire mieux : découper la capacité de production<br />

en trois tiers. Les projets restent alignés sur des<br />

releases de 3 mois comportant 4 sprints de 3 semaines. Cha<strong>que</strong><br />

tiers démarre et clôture sa release avec un décalage<br />

d’un mois par rapport au tiers précédant. Cela désengorge les<br />

<br />

de trimestre, donne une capacité de réaction de 33% tous les<br />

mois.<br />

Cela mobilise par contre l’instance de gouvernance pour arbitrer<br />

sur les priorités tous les mois au lieu de tous les 3<br />

mois et offre donc <strong>à</strong> la DG une capacité formidable de réactivité<br />

stratégi<strong>que</strong> non plus <strong>à</strong> 3 mois mais <strong>à</strong> un mois !!!


Mais pour atteindre ce nirvana de la<br />

mise en œuvre agile de la stratégie,<br />

l’entreprise doit globalement penser<br />

AGILE...<br />

Au niveau de la déclinaison de la<br />

stratégie vers les opérations<br />

Au niveau de sa culture d’entreprise<br />

De ses valeurs<br />

<br />

De ses achats<br />

De sa gestion des ressources humaines<br />

De sa gouvernance<br />

Etc.


Pour être agile absolument, il faut<br />

commencer par …<br />

<br />

commandement simple, concrète…<br />

<strong>que</strong> chacun pourra comprendre et<br />

décliner <strong>à</strong> son niveau en fonction des<br />

surprises qui jalonnent le terrain.<br />

Renoncer aux schémas directeurs,<br />

aux plans <strong>à</strong> 3 ou 5 ans (mais pas <strong>à</strong><br />

l’urbanisation par exemple).<br />

Ne jamais descendre dans un niveau<br />

de détail tel qu’il ris<strong>que</strong>rait d’être<br />

rendu obsolète par des évènements<br />

imprévus.<br />

Le livre « Ces idées qui collent »<br />

des frères Heath en donne une excellente<br />

illustration.


Pour être agile absolument, il faut envisager de renverser certains aspects<br />

de la culture d’entreprise par rapport <strong>à</strong> la prise de ris<strong>que</strong> et au<br />

droit <strong>à</strong> l’erreur …<br />

Nombreuses sont les entreprises où la non décision est la règle, par<br />

peur de faire une erreur, d’être l’objet d’une chasse au coupable et de<br />

<br />

Avec l’agilité, le droit <strong>à</strong> l’erreur est acceptable car :<br />

Ce n’est pas l’erreur d’une personne mais de l’équipe (sauf du PO qui<br />

lui est seul).<br />

Une erreur ne touchera pas toutes les stories… une story perdue c’est<br />

<br />

-<br />

pective, on ne reproduira plus cette erreur (principe lean d’amélioration<br />

continue).<br />

En comparaison, dans un projet classi<strong>que</strong>, on livre 1 M€ après 18 mois de<br />

tunnel l’enjeu est gros, le ris<strong>que</strong> est important, la hiérarchie prend participe<br />

donc <strong>à</strong> toutes les décisions et le management intermédiaire n’ose<br />

plus rien décider sans sortir le parapluie


Pour être agile absolument, il faut développer<br />

au plus haut niveau de nouvelles valeurs :<br />

Fini le chacun pour soi <strong>à</strong> défendre son propre<br />

projet, son pré carré.<br />

Tout le monde doit chercher <strong>à</strong> maximiser la valeur<br />

ajoutée pour l’entreprise grâce au message<br />

fédérateur, <strong>à</strong> l’intention de commandement, <strong>à</strong> la<br />

politi<strong>que</strong> RH.<br />

Mais tout cela ne fonctionnera <strong>que</strong> si le CO-<br />

DIR donne l’exemple et fait diffuser cela jus<strong>que</strong><br />

dans les équipes. Certains n’y arriveront pas<br />

et devront quitter le navire…


Pour être agile absolument, il faut<br />

des équipiers qui ont une véritable<br />

culture de l’équipe, de la réalisation<br />

ensemble, de la satisfaction personnelle<br />

et de celle du client, de l’engagement.<br />

Les équipes doivent également ne<br />

pas craindre de perdre le confort du<br />

chacun son tour (je fais un cahier<br />

des charges pendant 3 mois et<br />

ensuite, c’est <strong>à</strong> votre tour !!!) et<br />

du LT (travail avec un horizon de<br />

6 ou 8 mois avant deadline qui se<br />

raccourcit dans un sprint <strong>à</strong> 2 ou 3<br />

semaines).<br />

Les équipes doivent également être<br />

agiles et polyvalentes, capables de<br />

travailler <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s sprints sur un<br />

projet du domaine commercial puis<br />

<strong>que</strong>l<strong>que</strong>s sprints sur le domaine RH<br />

et en changeant parfois de technologie<br />

de développement… <strong>Cette</strong> capacité<br />

<strong>peut</strong> se développer avec l’aide de<br />

la DRH. Au USA, les échanges de<br />

développeurs commencent même <strong>à</strong><br />

se faire entre entreprises partenaires…<br />

d’après Asllak Hellsoy, Keynote<br />

<strong>à</strong> <strong>Agile</strong> <strong>Grenoble</strong> 2010 et fondateur<br />

de l’outil de BDD Cucumber.


Pour être agile absolument, il faut systématiser<br />

l’analyse de la valeur !!!<br />

Et cesser d’investir sur des enveloppes de demandes<br />

fonctionnelles constituées aux deux<br />

tiers de fonctions qui ne seront pas ou peu<br />

utilisées (cf étude du Standish Group).<br />

L’idée est de ne plus acheter un logiciel 10 fois<br />

ce qu’il devrait coûter si l’on s’en tenait aux<br />

fonctions <strong>que</strong> l’on utilise vraiment (ex. micro-<br />

<br />

<br />

realease.


Ne plus acheter avec des cahiers<br />

des charges (<strong>que</strong> l’on croit) exhaustifs<br />

en demandant un forfait<br />

immuable (mais qui en réalité se<br />

traduira <strong>à</strong> cha<strong>que</strong> sortie de périmètre<br />

par un avenant).<br />

Favoriser un contrat cadre de prestation<br />

partenariale, un achat de capacité<br />

d eproduction agile, un forfait<br />

au sprint.


Pour être agile absolument, il faut un métier véritablement<br />

présent au cœur et au centre de<br />

l’équipe. Donc un travail en « war room », en plateau<br />

projet, avec développeurs testeurs et métier<br />

réunis.<br />

Au niveau des product owners, il s devront être<br />

capables d’alimenter plusieurs mêlées de front.<br />

Le gap est aussi grand <strong>que</strong> lors<strong>que</strong> l’industrie<br />

<br />

<br />

Il n’y a plus le confort du stock. Donc il faut<br />

<br />

compétentes, capables d’alimenter les équipes et<br />

de décider seules en temps réel.


Pour être agile absolument, il faut également<br />

revoir la relation au management…<br />

Les équipes agiles doivent être auto-organisées.<br />

Il n’y a pas de chef de projet. Cela<br />

<br />

Il faut trouver un avenir possible <strong>à</strong> vos<br />

chefs de projet.<br />

Il faut aider l’équipe <strong>à</strong> s’approprier sa nouvelle<br />

autonomie : elle avait l’habitude de se<br />

comporter en exécutant d’un plan établi par<br />

un chef de projet ; cha<strong>que</strong> équipier doit<br />

apprendre <strong>à</strong> anticiper pour lui-même et pour<br />

<br />

qu’on a oublié des activités essentielles.<br />

Le scrummaster et le coach agile sont des<br />

acteurs essentiels de cette transformation<br />

pour sécuriser l’équipe et accompagner en<br />

douceur la transition


grandement les modalités de gouvernance !!!<br />

<br />

route pour 3 ans <strong>à</strong> partir d’une page blanche <strong>à</strong> un<br />

pilotage où on <strong>peut</strong> tout changer <strong>à</strong> un horizon<br />

de 3 mois donne beaucoup de puissance de feu <strong>à</strong><br />

la Direction mais aussi demande une plus grande<br />

implication des grands décideurs (CODIR). On ne<br />

fait plus une priorisation une fois tous les 3 ans<br />

mais tous les 2 ou 3 mois…<br />

Auparavant, une fois le schéma directeur terminé,<br />

le CODIR redonnait au DSI la main pour conduire<br />

<br />

agile, le rôle du CODIR et des métiers se renforce<br />

et c’est la DG qui préside aux décisions trimestrielles.<br />

L’alignement stratégie est alors véritablement porté<br />

par l’agilité, bien plus qu’il ne l’a jamais été. Les<br />

réunions annuelles et trimestrielles ne servent<br />

plus <strong>à</strong> se partager des pouillèmes (réunions peu<br />

mobilisantes) mais deviennent des réunions <strong>à</strong> très<br />

forte valeur d’adaptation stratégi<strong>que</strong> et tacti<strong>que</strong>.


Etre agile absolument, cela signi-<br />

<br />

l’entreprise, de la Direction jusqu’au<br />

PO et <strong>à</strong> l’équipe en passant par les<br />

responsables de programmes, de domaines,<br />

de portefeuilles… de revoir en<br />

permanence si ce qui est prévu est le<br />

meilleur en termes d’alignement stratégi<strong>que</strong>.


Reclasser les chefs de projet<br />

Penser globalement une affectation plein temps<br />

des équipiers (plus de muliti-projets) et des product<br />

owner (plus de PO continuant <strong>à</strong> diriger un<br />

service opérationnel)<br />

Penser équipier et non analyste ou développeur ou<br />

testeur ou qualiticien : chacun doit pouvoir passer<br />

de l’une <strong>à</strong> l’autre activité dans la mise en œuvre.<br />

Tourner la page de la culture MOA classi<strong>que</strong> avec<br />

ses phases de leadership et ses phases de suivi<br />

du maître d’œuvre, avec sa peur de décider sans<br />

réunir un groupe d’utilisateurs. Accepter de devenir<br />

PRODUCT OWNER c’est-<strong>à</strong>-dire capable<br />

d’alimenter l’équipe <strong>à</strong> la volée en ayant anticipé les<br />

<strong>que</strong>stions.<br />

Bien dimensionner les représentants métier (PO),<br />

traditionnellement trop faible, tant en volume qu’en<br />

<br />

Renforcer le travail de portfolio managers (car les<br />

revues de portefeuilles vraiment stratégi<strong>que</strong>s sont<br />

désormais tous les 3 mois… et il convient de la<br />

préparer en amont…


On voit <strong>que</strong> la diffusion des prati<strong>que</strong>s agiles dans<br />

tous les projets SI et jusqu’<strong>à</strong> la gouvernance permet<br />

d’accélérer vivement la mise en œuvre de la stratégie,<br />

la réactivité et l’agilité concurrentielle de l’entreprise.<br />

Encore faut-il réussir <strong>à</strong> convaincre le Comité de Direction<br />

de changer de rythme <strong>à</strong> son propre niveau et<br />

de piloter <strong>à</strong> plus court terme la stratégie de l’entreprise.<br />

DG, Stratégie, Dir Métiers, DSI, DRH, DHA… devront<br />

être convaincus et fortement impliqués comme on<br />

vient de le voir avec cette analyse d’impact qui leur<br />

donnera <strong>à</strong> tous un travail d’adaptation <strong>à</strong> mener.


En résumé un portefeuille de gestion de<br />

projet classi<strong>que</strong> prend une petite bouffée<br />

d’air frais (5% de sa capacité respiratoire)<br />

une fois par an lors de la préparation<br />

budgétaire.<br />

Un portefeuille de projets agiles prend<br />

une grande respiration (100%) tous les 3<br />

mois.


Sur un marché en constante accélération, avec<br />

une forte pression concurrentielle et une course<br />

constante <strong>à</strong> l’innovation, une entreprise qui continuerait<br />

<strong>à</strong> travailler sur un mode prédictif classi<strong>que</strong> avec<br />

une programmation <strong>à</strong> 3 ans serait-elle encore en vie<br />

dans 10 ans ?<br />

Peut-on réellement renoncer <strong>à</strong> déployer l’agilité ?


Jean Dupuis<br />

http://jean.dupuis.free.fr<br />

http://jidup.wordpress.com<br />

Twitter : @jidup<br />

Jean-François Jagodzinski<br />

http://www.jago.fr<br />

Twitter : @jago<br />

Merci !<br />

<strong>Cette</strong> <strong>présentation</strong> est le fruit de plusieurs mois de collaboration, de lectures, d’interviews<br />

et de confrontation avec notre expérience d’une part, et notre vision de ce <strong>que</strong> serait<br />

l’agilité au niveau du portfolio. Nous l’avons confronté avec des cas existants pour valider<br />

la qualité de la vision proposée.<br />

La première diffusion de cette conférence a été faite lors d’AGILE GRENOBLE 2010, premier<br />

évènement français autour de l’agilité avec 45 participants.<br />

<br />

<br />

nous.

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