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La grotte aux coquillages - Ville de Viry-chatillon

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du domaine <strong>de</strong> Pié<strong>de</strong>fer<br />

C L A S S É M O N U M E N T H I S T O R I Q U E


Le Nymphée du domaine <strong>de</strong> Pié<strong>de</strong>fer<br />

Le domaine <strong>de</strong> Pié<strong>de</strong>fer<br />

et son nymphée au fil<br />

<strong>de</strong>s siècles<br />

e fief du Pié<strong>de</strong>fer<br />

L doit son appellation<br />

à une famille<br />

<strong>de</strong> noblesse ancienne<br />

originaire du Beauvaisis.<br />

L’un <strong>de</strong>s leurs, Robert III<br />

Pié<strong>de</strong>fer, aurait acheté<br />

la moitié <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong><br />

<strong>Viry</strong>-sur-Orge en 1531.<br />

En 1623, son arrièrepetit-fils<br />

la vend au<br />

Seigneur <strong>de</strong> Savignysur-Orge<br />

et <strong>de</strong> <strong>Viry</strong>-sur-<br />

Orge qui se défait -dès<br />

1630- du manoir et d’une<br />

partie <strong>de</strong>s terres qui passent<br />

dans les mains du<br />

Seigneur <strong>de</strong> Maurigny,<br />

Robert Pousselin.<br />

Ce nouveau fief, composé<br />

<strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> <strong>Viry</strong><br />

situées sur le coteau<br />

arrosé par d’importantes<br />

sources, est dès<br />

lors appelé Pié<strong>de</strong>fer<br />

d’Aiguemont, pour le<br />

distinguer du reste du<br />

fief du Pié<strong>de</strong>fer resté en la possession du Seigneur <strong>de</strong> Savigny.<br />

Le lieu, essentiellement agricole, se transforme peu à peu en un<br />

domaine <strong>de</strong> plaisance.<br />

Tout comme l’Orangerie, mentionnée pour la première fois en 1674,<br />

et le jardin, le Nymphée dit “<strong>grotte</strong> <strong>aux</strong> <strong>coquillages</strong>” date probablement<br />

<strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>.


Le Nymphée<br />

CLASSÉ MONUMENT HISTORIQUE<br />

ppelé nymphée, du nom <strong>de</strong>s divinités<br />

grecques <strong>de</strong>s fleuves, bois<br />

et montagnes, c’est un décor très<br />

à la mo<strong>de</strong> à l’époque, comme le sont<br />

les collections <strong>de</strong> <strong>coquillages</strong> dans les<br />

“cabinets <strong>de</strong> curiosité”. D’inspiration<br />

antique remis au goût du jour sous la<br />

Renaissance italienne, le nymphée se veut une représentation du mystère<br />

<strong>de</strong> la création, avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un élément incontournable du décor<br />

<strong>de</strong>s jardins et édifices, lieu <strong>de</strong> fraîcheur propice à la détente.<br />

<strong>La</strong> construction <strong>de</strong> la salle voûtée se situe entre 1674 et 1692, date<br />

d’achèvement ... d’un petit bastiment en galerie sous lequel est une<br />

<strong>grotte</strong> et au-<strong>de</strong>ssous une voute servant <strong>de</strong> cave... (1) Et c’est, semblet-il,<br />

Michel Poncet <strong>de</strong> la Rivière, évêque d’Uzès, qui - après 1692, date<br />

<strong>de</strong> l’achat du domaine par sa soeur, Mme Despinville - l’enrichit <strong>de</strong><br />

<strong>coquillages</strong> et <strong>de</strong> rocailles à partir <strong>de</strong> décors plus anciens provenant<br />

d’un pavillon détruit qui se trouvait au fond du parc.<br />

Si on a longtemps attribué sa construction à Charles Perrault, c’est<br />

que sa famille était propriétaire d’une <strong>de</strong>meure à <strong>Viry</strong>, localisée à l’emplacement<br />

du château <strong>de</strong> <strong>Viry</strong> (rue Octave-Longuet), disparu après<br />

guerre. L’auteur <strong>de</strong>s fameux Contes raconte dans ses Mémoires y<br />

avoir fait “faire la rocaille d’une <strong>grotte</strong> qui était le plus bel ornement <strong>de</strong><br />

cette maison <strong>de</strong> campagne”. D’où confusion entre les <strong>de</strong>ux propriétés.<br />

Bien que très proches l’une <strong>de</strong> l’autre, elles ont eu leur propre évolution.<br />

Les histoires n’ont d’ailleurs jamais manqué pour expliquer l’origine <strong>de</strong><br />

cette mystérieuse <strong>grotte</strong> <strong>aux</strong> <strong>coquillages</strong> : on a parlé d’un prisonnier,<br />

accomplissant ce fabuleux travail <strong>de</strong> décoration pendant ses années<br />

<strong>de</strong> détention ; il s’est aussi raconté que l’évêque d’Uzès y aurait<br />

consacré 20 ans <strong>de</strong> sa vie, avec la seule ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> son valet. Toujours<br />

est-il qu’un procès-verbal d’estimation du domaine, du 8 mars 1770,<br />

en fait la <strong>de</strong>scription suivante ...Dans la dite <strong>grotte</strong> est une décoration<br />

en Rocailles avec différents ajustoirs et petits Bassins <strong>de</strong> plomb formant<br />

jets d’eau et casca<strong>de</strong>s… (2)<br />

A<br />

Les propriétaires sont nombreux à se succé<strong>de</strong>r à la tête du domaine. En<br />

1785, René Botterel-Quintin, gran<strong>de</strong> figure locale et maire <strong>de</strong> <strong>Viry</strong>-Chatillon<br />

<strong>de</strong> 1800 à 1815, en fait son lieu <strong>de</strong> villégiature avant <strong>de</strong> le cé<strong>de</strong>r, en 1810,<br />

au maréchal Davout, prince d’Eckmûlh, héros du premier Empire. Pendant<br />

la guerre 1914-1918, la propriété <strong>de</strong>vient maison <strong>de</strong> repos pour les aviateurs<br />

en convalescence ; Port-Aviation n’est pas loin…<br />

1 : Cité dans “<strong>La</strong> <strong>grotte</strong> <strong>aux</strong> <strong>coquillages</strong>”, Monique Mah<strong>aux</strong> in Bulletin <strong>de</strong> la Société Historique<br />

et Archéologique <strong>de</strong> Corbeil, Etampes et Hurepoix, n°52, 1982.<br />

2 : Archives nationales, Z 1J 936.


Le Nymphée du domaine <strong>de</strong> Pié<strong>de</strong>fer<br />

De l’institut Saint-Clément à<br />

l’espace culturel Condorcet<br />

e nymphée traverse ainsi les années jusqu’à ce qu’en 1929, la<br />

L mission <strong>de</strong>s pères du Sacré Cœur rachète le domaine pour en<br />

faire un lieu d’enseignement, l’Institut Saint-Clément.<br />

Il <strong>de</strong>vient alors une chapelle (“la chapelle <strong>aux</strong> <strong>coquillages</strong>”). Des bancs<br />

sont placés sur le pavage mosaïqué, une statue en terre cuite <strong>de</strong> Saint<br />

Jacques le Majeur, remplacé par la suite par un autel, orne le fond.<br />

Mais les ans et l’humidité n’épargnent pas ce décor remarquable. Les<br />

<strong>coquillages</strong> se détachent par plaques et la voûte se lézar<strong>de</strong>. Une restauration<br />

est donc entreprise dans les années 1980.<br />

Le nymphée est classé monument historique par arrêté du ministère<br />

<strong>de</strong> la culture du 22 mars 1983.<br />

En 1992, la commune <strong>de</strong> <strong>Viry</strong>-Chatillon acquiert le domaine. Après<br />

rénovation, <strong>de</strong>s services municip<strong>aux</strong> s’installent dans la partie ancienne<br />

<strong>de</strong>s bâtiments tandis que l’espace culturel Condorcet, composé <strong>de</strong> la<br />

médiathèque, <strong>de</strong> l’école d’arts plastiques et <strong>de</strong>s salles d’exposition,<br />

investit la partie construite vers 1935. Il arrive qu’on utilise le nymphée<br />

comme décor <strong>de</strong> cinéma : une scène du téléfilm <strong>de</strong> Nina Companeez,<br />

“L’allée du roi”, a été tournée là.<br />

Le nymphée bénéficie aujourd’hui d’un nouvel éclairage : à la fois doux<br />

et homogène pour l’ensemble, accentué sur les caractéristiques<br />

architecturales, dissimulé et optimisant la restitution <strong>de</strong>s couleurs.<br />

Cette mise en lumière, inaugurée le 6 juin 2009, valorise un lieu patrimonial<br />

prisé par le public qui le découvre gratuitement, lors d’ouvertures<br />

commentées, entre avril et septembre.


Un parc où il fait bon<br />

se promener…<br />

CLASSÉ MONUMENT HISTORIQUE<br />

u XVIIIe siècle, le domaine <strong>de</strong> Pié<strong>de</strong>fer comporte un vaste parc<br />

“à la française” formé d’une succession <strong>de</strong> parterres géométriques<br />

en terrasse.<br />

Il ne subsiste aujourd’hui que le parterre dans la partie basse du parc.<br />

Son <strong>de</strong>ssin est caractéristique <strong>de</strong>s jardins “à la Le Nôtre”, comme<br />

Versailles ou Chantilly, avec un grand bassin rond central agrémenté<br />

d’un jet d’eau <strong>de</strong> 4 mètres et <strong>de</strong>s parterres rectangulaires <strong>de</strong> buis<br />

taillés et <strong>de</strong> rosiers.<br />

L’orangerie, classée monument historique (22 mars 1983), entre dans<br />

cette composition et sert également <strong>de</strong> mur <strong>de</strong> soutènement au parc<br />

boisé.<br />

Typique du XIXe A<br />

siècle, il s’agit d’une promena<strong>de</strong> le long d’une pièce<br />

d’eau étroite et longue, ménageant <strong>de</strong>s scènes caractéristiques<br />

autour <strong>de</strong> l’eau. Un petit kiosque et une volière, installés là, donnent<br />

un air romantique à l’ensemble, impression renforcée autrefois par la<br />

présence <strong>de</strong> statues.<br />

Un pont japonais permet <strong>de</strong> franchir le canal courbe qui aboutit à une<br />

<strong>grotte</strong> évoquant l’apparition <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. De l’autre côté, le canal, plus<br />

étroit, conduit à une <strong>grotte</strong>-casca<strong>de</strong> comprenant plusieurs salles, reliées<br />

par <strong>de</strong>s galeries impressionnantes. <strong>La</strong>téralement, un trop plein d’eau<br />

alimente la rocaille et la pièce d’eau du parc André Leblanc, <strong>de</strong>rrière<br />

l’hôtel <strong>de</strong> ville.<br />

<strong>La</strong> végétation est formée <strong>de</strong> chênes, <strong>de</strong> marronniers, <strong>de</strong> tilleuls, d’érables,<br />

<strong>de</strong> buis et d’ifs.


Le Nymphée du domaine <strong>de</strong> Pié<strong>de</strong>fer<br />

Le nymphée décrit par<br />

les monuments historiques<br />

À l’extérieur<br />

Le Nymphée est compris dans les bâtiments <strong>de</strong> l’ancienne maison <strong>de</strong> plaisance<br />

implantés en contrebas <strong>de</strong> l’église paroissiale. Alors que les bâtiments ont<br />

été construits au bas <strong>de</strong> la colline en liaison avec le village, le parc s’étend en<br />

un vaste rectangle sur le flanc Ouest du coteau abondamment pourvu <strong>de</strong><br />

sources. En regard <strong>de</strong> l’ancienne habitation, l’orangerie délimite avec elle un<br />

espace rectangulaire occupé par un parterre avec bassin.<br />

Le Nymphée communique <strong>de</strong> plain-pied avec la terrasse située au-<strong>de</strong>ssus du<br />

parterre <strong>de</strong> l’orangerie. Elle a été aménagée dans l’aile en retour à la faça<strong>de</strong><br />

principale. Trois arca<strong>de</strong>s soulignées <strong>de</strong> bossages* en pointe-<strong>de</strong>-diamant ornent<br />

le niveau bas ; l’arca<strong>de</strong> centrale plein-cintre donne accès directement à la<br />

<strong>grotte</strong> ; cette <strong>de</strong>rnière est en plan rectangulaire d’environ 12 m sur 4,50 m,<br />

couverte d’une voûte en berceau à lunettes, le fond est occupé par une niche.<br />

Le jour pénètre par la porte d’entrée et une fenêtre percée dans le mur gauche.<br />

À l’intérieur<br />

Le nymphée comprend cinq parties qu’on appellera, par commodité, <strong>de</strong>s travées.<br />

En se plaçant dos à l’entrée côté parc, les monuments historiques le<br />

décrivent ainsi :<br />

• <strong>La</strong> première travée est délimitée par la fenêtre face à laquelle une porte en<br />

bois peinte <strong>de</strong> <strong>coquillages</strong> en trompe l’œil donne accès <strong>aux</strong> robinets qui permettaient<br />

à l’eau <strong>de</strong> tomber en casca<strong>de</strong> dans la niche latérale droite.<br />

<strong>La</strong> lunette* ainsi que l’ébrasement* intérieur <strong>de</strong> la fenêtre sont ornés à profusion<br />

: <strong>de</strong>s clefs pendantes composées <strong>de</strong> <strong>coquillages</strong> et <strong>de</strong> f<strong>aux</strong> cor<strong>aux</strong> (plâtre<br />

teinté sur armature) animent la voûte<br />

alors que <strong>de</strong>s guirlan<strong>de</strong>s en<br />

<strong>coquillages</strong> figurant du raisin décorent<br />

l’ébrasement marqué par <strong>de</strong>s<br />

clave<strong>aux</strong>* <strong>de</strong> meulière colorée en<br />

alternance avec <strong>de</strong>s clave<strong>aux</strong>* <strong>de</strong><br />

<strong>coquillages</strong>. Des motifs circulaires<br />

ornent la portion <strong>de</strong> la voûte au-<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> la petite porte en bois sans<br />

qu’il y ait <strong>de</strong> pénétration <strong>de</strong> la voûte<br />

à cet endroit.<br />

• <strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième travée comporte<br />

une série <strong>de</strong> motifs dont la disposi-


CLASSÉ MONUMENT HISTORIQUE<br />

tion est parfaitement symétrique par rapport à l’axe <strong>de</strong> la voûte : médaillon<br />

central en meulière teintée noire, <strong>coquillages</strong> et clinker*, puis guirlan<strong>de</strong> sous<br />

laquelle court une fausse corniche faite <strong>de</strong> concrétions, f<strong>aux</strong> cor<strong>aux</strong>, coquilles<br />

Saint-Jacques et conques, enfin grand cercle tapissé <strong>de</strong> bigorne<strong>aux</strong> jaunes.<br />

Ce cercle est délimité par une rangée d’orme<strong>aux</strong> <strong>de</strong> nacres taillés en forme <strong>de</strong><br />

feuilles autour <strong>de</strong> laquelle s’enroule et s’entrecroise un ruban fait <strong>de</strong> <strong>coquillages</strong>.<br />

Le centre est orné <strong>de</strong> compartiments géométriques en meulière et en <strong>coquillages</strong><br />

enserrant <strong>de</strong>s fragments <strong>de</strong> pierres vitrifiées bleu-vert.<br />

• <strong>La</strong> troisième travée comprend, sur la gauche, une porte (mo<strong>de</strong>rne) qui met<br />

en communication la <strong>grotte</strong> avec l’habitation et en face une niche conçue pour<br />

faire jouer l’eau. <strong>La</strong> pénétration <strong>de</strong> la voûte <strong>de</strong> la porte tapissée <strong>de</strong> meulière<br />

noire et brique est très richement ornée <strong>de</strong> clinker mêlé à <strong>de</strong>s concrétions et<br />

<strong>de</strong>s <strong>coquillages</strong> avec <strong>de</strong>s clefs pendantes en cor<strong>aux</strong>. L’ébrasement comprend<br />

<strong>de</strong>ux ravissants bouquets <strong>de</strong> feuillages composés <strong>de</strong> nacres taillées en forme<br />

<strong>de</strong> feuille <strong>de</strong> chêne au bord finement <strong>de</strong>ntelé. Il est souligné par <strong>de</strong>s rectangles<br />

remplis pour moitié <strong>de</strong> meulière et pour l’autre moitié <strong>de</strong> petits bigorne<strong>aux</strong><br />

jaunes alternant avec <strong>de</strong>s conques. Faisant face à la porte, une niche a été<br />

aménagée pour permettre le jaillissement <strong>de</strong>s e<strong>aux</strong> qui, sortant d’un mascaron<br />

et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cygnes <strong>de</strong> plâtre, s’écoulent <strong>de</strong> vasque en vasque ainsi que le<br />

long <strong>de</strong> feuilles en plomb. <strong>La</strong> voûte à pénétration ainsi que l’ébrasement ont<br />

reçu un décor à peu près semblable à ceux <strong>de</strong> la porte. Les clave<strong>aux</strong> qui<br />

entourent la niche sont tapissés et ornés <strong>de</strong> la même manière que ceux qui<br />

leur font face autour <strong>de</strong> la porte.<br />

• <strong>La</strong> quatrième travée reprend les gracieux motifs <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> : couronne,<br />

corniche*, guirlan<strong>de</strong> et gran<strong>de</strong> rosace au centre <strong>de</strong> la voûte.<br />

• <strong>La</strong> cinquième travée qui n’a comme la précé<strong>de</strong>nte, aucun percement, donne<br />

l’impression que <strong>de</strong>ux niches se font face grâce à une grosse moulure composée<br />

<strong>de</strong> concrétions, <strong>de</strong> meulière et <strong>de</strong> <strong>coquillages</strong> variés qui entourent une<br />

croix. <strong>La</strong> croix <strong>de</strong> gauche est i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> droite : composée <strong>de</strong> la même<br />

manière que la moulure, elle est également soulignée par <strong>de</strong>s orme<strong>aux</strong>. Le fond<br />

<strong>de</strong> la <strong>grotte</strong> est occupé par une niche entièrement tapissée <strong>de</strong> concrétions<br />

jaunes, <strong>de</strong> meulière <strong>de</strong> couleur brique et noire, <strong>de</strong> clinker bleu et vert, d’orme<strong>aux</strong><br />

irisés ; ces matéri<strong>aux</strong> décalés les uns par rapport <strong>aux</strong> autres, sont vus<br />

avec le relief et le chatoiement <strong>de</strong> leurs multiples coloris. Un ban<strong>de</strong>au fait <strong>de</strong><br />

clinker et <strong>de</strong> petits bouquets ronds en <strong>coquillages</strong> marque le départ <strong>de</strong> la voûte<br />

en cul-<strong>de</strong>-four* <strong>de</strong> la niche. Cette niche est soulignée par une rangée d’orme<strong>aux</strong>.<br />

Le fond <strong>de</strong> la <strong>grotte</strong> est tapissé <strong>de</strong> meulière couleur <strong>de</strong> la brique où <strong>de</strong>ux<br />

somptueuses guirlan<strong>de</strong>s figurant <strong>de</strong>s grappes <strong>de</strong> raisin mêlées à d’autres fruits<br />

encadrent la niche ainsi que <strong>de</strong>s motifs géométriques en clinker et <strong>coquillages</strong>.<br />

Deux petits lustres en tôle et <strong>coquillages</strong> sont encore en place.<br />

Le sol est recouvert <strong>de</strong> petits galets jaunes et bruns où <strong>de</strong>s <strong>coquillages</strong> et <strong>de</strong>s<br />

fruits apparaissent en galets noirs, soit dans <strong>de</strong>s compositions libres, soit dans<br />

<strong>de</strong>s cercles ou <strong>de</strong>s guirlan<strong>de</strong>s. Le <strong>de</strong>ssin est stylisé, voire géométrique.<br />

*Lexique à la fin <strong>de</strong> la brochure


Le Nymphée du domaine <strong>de</strong> Pié<strong>de</strong>fer<br />

21, rue Maurice-Sabatier<br />

91170 <strong>Viry</strong>-Chatillon<br />

Visites possibles d’avril<br />

à septembre.<br />

Renseignements<br />

Archives municipales<br />

<strong>de</strong> <strong>Viry</strong>-Chatillon :<br />

01 69 12 62 19<br />

Lexique<br />

Bossage : saillie en pierres laissées comme ornement<br />

ou pour être taillées.<br />

Claveau : pierre taillée en forme <strong>de</strong> coin, servant à fermer<br />

le <strong>de</strong>ssus d’une fenêtre, d’une voûte, d’une corniche, etc...<br />

Clinker : roche obtenue par la fusion du mélange argile-calcaire.<br />

Corniche : ornement composé <strong>de</strong> moulures en saillie,<br />

qui couronne un entablement.<br />

Cul-<strong>de</strong>-four : voûte en quart <strong>de</strong> sphère d’une niche.<br />

Ebrasement (ébrasure) : embrasure <strong>de</strong> fenêtre qui s’élargit<br />

du <strong>de</strong>hors au <strong>de</strong>dans.<br />

Lunette : formée par la rencontre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voûtes en berceau<br />

dont l’une est plus haute que l’autre.<br />

A R C H I V E S M U N I C I PA L E S D E V I RY- C H AT I L L O N<br />

2010<br />

© Conception : Pellicam 01 49 08 01 61<br />

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