pays, et de la reconnaissance des femmes, qui constituent un groupe très spécial et vulnérable à l’intérieur du secteur de l’agriculture… mais le problème subsiste quant au retour d’information de nos programmes. Nous avons besoin d’un mécanisme amélioré et concerté permettant le suivi-évaluation (S&E) par les <strong>paysan</strong>s… En outre, il est également essentiel pour le FIDA que les programmes que nous entreprenons, quels qu’ils soient, comportent un élément de conception qui les intègre automatiquement dans la structure existante des organisations agricoles, que ce soit au niveau du village, du district ou de la province. Cela fournira un appoint à la sortie durable des programmes en cours du FIDA “Les défis les plus importants et permettra de ne pas fragmenter les organisations <strong>paysan</strong>nes existantes.” auxquels sont confrontés les <strong>paysan</strong>s Il a souligné qu’un “changement de mode de pensée est nécessaire de la sont liés à un environnement politique part des agences multilatérales et d’autres institutions et que lorsque les défectueux et à une mauvaise pouvoirs publics s’intéressent aux <strong>paysan</strong>s, ils sont mieux en mesure de le organisation des marchés agricoles, et il n’est pas de meilleur moyen de faire par l’intermédiaire des organisations <strong>paysan</strong>nes”. Les défis les plus les aborder que par l’organisation des importants auxquels sont confrontés les <strong>paysan</strong>s sont liés à un producteurs, qu’il s’agisse environnement politique défectueux et à une mauvaise organisation des d’associations par filière, de marchés agricoles, et il est nécessaire “de faire fond sur la durabilité et la coopératives ou d’organisations capacité d’adaptation de l’agriculture à petite échelle, ce qui signifie en <strong>paysan</strong>nes à vocation générale.” substance le profit… Nous avons par conséquent besoin d’une approche Ajaykumar Manubhai Vashee, IFAP délibérée qui garantisse que les marchés agricoles travaillent en faveur des petits <strong>paysan</strong>s et des pauvres, et que toute politique formulée pour faire en sorte que cela se produise prenne également en compte d’autres aspects comme les droits relatifs à la terre et à l’eau, le financement du crédit, les transferts de technologie et la modernisation générale de l’agriculture <strong>paysan</strong>ne, et que ces aspects se voient accorder la priorité par les pouvoirs publics… Nous avons besoin de nouveaux instruments de gestion du risque, non seulement pour le risque climatique, mais aussi pour le risque financier… Nous avons besoin d’une meilleure adaptation au changement climatique, reposant sur une recherche conduite à l’initiative des <strong>paysan</strong>s et davantage de services de vulgarisation… Pour ce qui concerne l’atténuation des effets du changement climatique et la possibilité ultérieure de crédits carbone et de rétribution pour la prestation de services environnementaux, nous devons veiller à ce que les petits agriculteurs en bénéficient et que toutes autres initiatives ne soient pas exclues du développement rural, comme c’est généralement le cas.” Il a souligné, pour conclure, la nécessité d’une cohésion entre les politiques et les initiatives aux plans national et international. “Nous devons adopter une approche plus holistique du développement rural et de l’agriculture, pour lesquels davantage d’investissements sont nécessaires. Mais les gouvernements sont-ils capables de hiérarchiser ces besoins et les besoins des <strong>paysan</strong>s lorsqu’ils formulent des programmes?”. Au plan international, de nombreuses initiatives ont été prises dans le contexte de la nouvelle architecture mondiale de l’agriculture rendue nécessaire par la crise alimentaire. Toutefois, a demandé Ajaykumar Manubhai Vashee, “sont-elles plus cohérentes, et sont-elles capables de répondre aux besoins des acteurs principaux, à savoir les <strong>paysan</strong>s?”. 23
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