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6 mai 1950<br />
repas par jour. Les aliments essentiels<br />
manquant tels que le pain, le beurre, le<br />
thé ou le café étaient achetés par le Comité<br />
de secours et de reconstruction<br />
pour compléter le menu.<br />
Des cantines furent installées<br />
dans l'entrepôt <strong>du</strong> ministère de la Colonisation<br />
(aussi connu comme l'ancien<br />
manège militaire) et au colisée. Dans<br />
l'entrepôt, il fallait vider la machinerie,<br />
installer l'électricité, aménager les<br />
lieux, installer <strong>du</strong> mobilier ... Plus tard,<br />
une épicerie fut aussi organisée au colisée,<br />
où on pouvait se procurer des<br />
caisses de nourriture pour une per<br />
sonne ou une famille. L'aide alimen<br />
(Louis-Paul Lavoie, Comité de secours <strong>à</strong> <strong>Rimouski</strong> après l'incendie de 1950, Collection<br />
<strong>du</strong> Musée régional de <strong>Rimouski</strong>, N.A.C.: HR-13273) taire s'étendit sur une période de trois<br />
mois et profita <strong>à</strong> 1 200 personnes. On<br />
évalue qu'environ 16000 repas ont été<br />
servis seulement par la Croix-Rouge, qui distribua 1 600 pintes de lait, 4 000 quarts de pain et<br />
15000 livres de patates. Dans la semaine suivant l'incendie, c'est plus de 2 000 repas par jour qui<br />
étaient servis aux sinistrés. Puis ce nombre diminua. Le 25 mqi, on servait de 1 200 <strong>à</strong> 1 500 repas<br />
par jour, et un mois plus tard, entre 400 et 600 repas par jour. A la fin <strong>du</strong> mois de juin, environ 800<br />
personnes bénéficiaient encore de l'aide alimentaire, dont 150 sous forme de repas <strong>à</strong> la cantine et<br />
650 sous forme de provisions d'épicerie. Le Comité de secours et de reconstruction devait alors acheter<br />
de la nourriture, car les dons diminuaient.<br />
(Louis-Paul Lavoie, Comité de secours, 1951, Groupe de fonds Clément Claveau, Collection <strong>du</strong> Musée régional de <strong>Rimouski</strong>, N.A.C.: HR-<br />
13195)<br />
2.5 L'aide vestimentaire<br />
Le froid et la neige qui s'abattirent sur la région le lendemain <strong>du</strong> feu prenaient au dépourvu<br />
les sinistrés sans toit et bien souvent sans vêtements. Pour répondre aux besoins vestimentaires<br />
les plus urgents, la Croix-Rouge distribua 41 000$ de coupons <strong>à</strong> échanger chez les différents vendeurs<br />
de <strong>Rimouski</strong>. Les besoins étaient tellement grands qu'il y eût même des pénuries dans certains<br />
magasins.<br />
Par la suite, on recueillit les dons en provenance de partout. La Société d'aide aux colons, qui<br />
avait l'habitude de ce genre de tâche, contribua grandement en organisant une grande collecte. Le<br />
Comité de secours et de reconstruction s'occupait de recevoir et de trier les marchandises. Si on<br />
reçut une grande quantité de vêtements neufs, certains dons étaient aussi pratiquement inutilisables.<br />
On séparait selon la qualité <strong>du</strong> vêtement, le sexe, ISl taille et l'utilité, puis on étalait le tout en<br />
piles sur de grandes tables en vue de la distribution. L'Ecole de commerce de <strong>Rimouski</strong> était ainsi<br />
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