Table des matières - chapelle de l'Ermitage

32 J.F. Ostervald
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catéchisme de 1702, celui de toutes les Eglises du pays, les arguments et
Réflexions furent lues au culte, et la liturgie de 1712/1713 déclarée bien
propre des Eglises neuchâtelois l'avait dédiée au Roi de Prusse, Père et
protecteur de la Principauté. Ces textes, par leur usage cultuel firent
connaître Neuchâtel et son originalité,, et les sauva de l'abandon,
pendant 15O ans, jusqu'à l'émergence du Réveil Romand au XIX 0 siècle,
qui en fit de la charpie.
h) Raisons de la poursuite cette Correspondance
pendant un huart de siècle
Nos chapitres précédents nous ont déjà persuadés que, dans ces deux
volumes d'archives de la Correspondance Tronchin, il y avait à boire et
à manger. Mais aussi que, par elle, Ostervald visait à soigner des
relations à la fois affectives et intellectuelles avec son ex-professeur. Lui
dire comment il mettait en œuvre sur le terrain, à Neuchâtel,
l'enseignement du Gamaliel genevois, encourager son cher Père à passer
aux actes dans la vile de Calvin, et enfin faire entendre en Helvétie et
aux Eglises protestantes dispersées en Europe septentrionale, l'Evangile
de la Réforme parachevée par la knowledge de l'Evangile des Lumières.
Il nous faut encore consacrer quelques lignes à cette substitution de
l'Evangile du Royaume de Jésus à l'Evangile de la Croix de St. Paul.
Non pour la regretter, mais la circonscrire et d'en et en comprendre les
motivations. Nous laisserons à d'autres le soin de prononcer les exclu -
sions doctrinales.
De l'Evangile delà Croix à l 'lEvangile des Lumières
au XVII siècle.
L'apôtre Paul appelait à la repentance/conversion au nom du Chtist
glorfié, mort sur une croix d'infamie pur les péchés de ceux qui se
confieraient en lui, et se comporteraient comme ses disciples. Cette doctrine
fut remise en valeur par St. Augustin, mais adaptée déjà à l'esprit
son sicle. La Réformation en tira le célèbre slogan : le salut est donné
sola fide/sola grafia ; en clair sans les bonnes œuvres exigées imperati -
vement par Rome . L'opposition était évidente: Rome vendait le salut
chrétien aux bienfaisants, Wittenberg l'annonçait gratuit comme offert
par Dieu, en Christ. Ostervald reprenait cette opposition à partir de nou -
velles prémisses juridiques
Ostervald, Novateur comme les latitudinaires anglais, dont il s'était
découvert compagnon de lutte, lança son slogan incendiaire :le salut par
la seule foi, Oui. Mais non sans les ouvres bonnes, aux tous débuts du