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Planète Vaccination - Livret d'accompagnement de l'exposition

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LIVRET D'ACCOMPAGNEMENT DE L'EXPOSITION


Groupe <strong>de</strong> travail :<br />

Jean-Yves Bernaud – directeur scientifique du Pavillon <strong>de</strong>s sciences, CCSTI* <strong>de</strong> Franche-Comté<br />

Michel Dépinoy – mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> santé publique, directeur adjoint, INPES*<br />

Nicole Guérin – pédiatre, Comité technique <strong>de</strong>s vaccinations<br />

Sylvia Guyot – mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> santé publique, bureau <strong>de</strong>s risques infectieux, DGS*<br />

Christine Jestin – mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> santé publique, coordinatrice du programme maladies infectieuses, INPES<br />

Gilles Leboube – mé<strong>de</strong>cin conseil, DRSM*, conseiller médical à l’URCAM* <strong>de</strong> Franche-Comté<br />

Claire Méheust – directrice <strong>de</strong>s éditions et <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> diffusion, INPES<br />

Frédéric Tarrapey – chef <strong>de</strong> projet, URCAM <strong>de</strong> Franche-Comté<br />

Jeanne-Marie Urcun – mé<strong>de</strong>cin conseiller technique, Direction générale <strong>de</strong> l’enseignement scolaire,<br />

ministère <strong>de</strong> l’Education nationale<br />

Avec la participation <strong>de</strong> :<br />

Fabien Hahusseau – maquettiste<br />

Isabelle Serviat – assistante, INPES<br />

Remerciements :<br />

François Baudier – directeur <strong>de</strong> l’URCAM, à l’origine du projet<br />

Annie Mamecier – doyenne <strong>de</strong> l’Inspection Générale <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> la Vie et <strong>de</strong> la Terre<br />

Agathe Pourtier – agrégée en biologie, enseignante en science et vie <strong>de</strong> la terre, pour sa relecture attentive<br />

Micheline Terquem – photothèque <strong>de</strong> l’Institut Pasteur<br />

Le Comité scientifique <strong>de</strong> l’exposition « <strong>Planète</strong> vaccination »<br />

La Direction Générale <strong>de</strong> la Santé<br />

L’Institut <strong>de</strong> Veille sanitaire<br />

L’Institut Pasteur<br />

Le Collège <strong>de</strong>s universitaires <strong>de</strong> maladies infectieuses et tropicales<br />

La Société <strong>de</strong> Pathologies infectieuses <strong>de</strong> langue française<br />

*CCSTI : Centre <strong>de</strong> culture scientifique, technique et industrielle<br />

*INPES : Institut national <strong>de</strong> prévention et d’éducation pour la santé<br />

*DGS : Direction générale <strong>de</strong> la santé<br />

*DRSM : Direction régionale du service médical<br />

*URCAM : Union régionale <strong>de</strong>s caisses d’assurance maladie


SOMMAIRE<br />

LES VACCINATIONS DANS LA POLITIQUE<br />

GÉNÉRALE DE SANTÉ PUBLIQUE 2<br />

UN VACCIN, COMMENT ÇA MARCHE 4<br />

DÉFINITION ET TYPES DE VACCINS 5<br />

FABRICATION, SÉCURISATION, CONTRÔLE<br />

QUALITÉ ET DISTRIBUTION DES VACCINS 6<br />

RECHERCHE 7<br />

QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES... 10<br />

MALADIES ET VACCINS 11<br />

QUESTIONS / RÉPONSES 54<br />

CALENDRIER VACCINAL 2007 62<br />

1


2<br />

LES VACCINATIONS DANS LA POLITIQUE<br />

GÉNÉRALE DE SANTÉ PUBLIQUE<br />

Un seul mon<strong>de</strong> ! C’est l'un <strong>de</strong>s vœux <strong>de</strong> l’Organisation mondiale <strong>de</strong> la santé<br />

(OMS). Le droit à la santé fait partie <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme. Dans le mon<strong>de</strong><br />

entier, toutes les populations <strong>de</strong>vraient avoir la même espérance <strong>de</strong> vie et<br />

<strong>de</strong>vraient pouvoir bénéficier du même accès aux soins et à la prévention...<br />

On en est loin ! En pratique, c’est dans le domaine <strong>de</strong> la<br />

santé que les inégalités sont les plus flagrantes : dans<br />

les populations en voie <strong>de</strong> développement, la moyenne<br />

<strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> vie est faible et la mortalité infantile est<br />

élevée. Les infections sont fréquentes, surtout chez<br />

les enfants ; l’accès aux traitements est très inégal.<br />

Compte tenu du manque <strong>de</strong> ressources, il est particulièrement<br />

intéressant d’utiliser <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> lutte à<br />

la fois très efficaces et peu chers : les vaccins font<br />

partie <strong>de</strong> ces moyens <strong>de</strong> lutte privilégiés.<br />

Les vaccins les plus intéressants sont :<br />

ceux qui visent les maladies les plus fréquentes<br />

(coqueluche, rougeole...) et/ou les plus graves (tétanos,<br />

poliomyélite...) ;<br />

ceux qui procurent une immunité <strong>de</strong> longue durée<br />

(diphtérie, tétanos...) ;<br />

ceux qui participent à l’immunité "<strong>de</strong> groupe", c’està-dire<br />

à une protection collective. Dans un groupe, plus<br />

le nombre <strong>de</strong> personnes immunisées contre l’infection<br />

est élevé, moins il existe <strong>de</strong> risque pour une personne<br />

non immunisée <strong>de</strong> contracter l’infection.<br />

Si, dans la population, la proportion <strong>de</strong> personnes immunisées<br />

est suffisante pour que l’arrivée d’un individu<br />

infecté ne déclenche pas plus d'un seul cas secondaire,<br />

on peut considérer que cette infection est "éliminée".<br />

C’est ce que l’on espère obtenir en France pour la<br />

rougeole. Il est même possible d’envisager "d’éradiquer"<br />

une maladie infectieuse c'est-à-dire <strong>de</strong> la faire disparaître<br />

<strong>de</strong> la surface du globe comme ce fut le cas pour<br />

la variole.<br />

Certaines maladies infectieuses sont déjà en cours<br />

d’élimination dans quelques régions du mon<strong>de</strong> : par<br />

exemple, la poliomyélite a disparu du continent américain<br />

tout entier.<br />

Le Programme élargi <strong>de</strong>s vaccinations (PEV) représente<br />

les vaccinations recommandées pour tous les enfants<br />

<strong>de</strong> la planète. Il s’agit <strong>de</strong>s vaccins suivants : BCG,<br />

tétanos, diphtérie, poliomyélite, coqueluche, rougeole,<br />

hépatite B. Des adaptations sont nécessaires en fonction<br />

<strong>de</strong>s maladies transmissibles propres à chaque<br />

région : dans certains pays d’Afrique et d’Amérique du<br />

Sud, la fièvre jaune figure dans le PEV. Pour cela, il est<br />

indispensable <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>s vaccins partout et en<br />

temps utile et qu’ils soient dûment administrés dans<br />

<strong>de</strong> bonnes conditions. Le PEV est soutenu par l’OMS, et<br />

l’UNICEF approvisionne les pays les plus défavorisés<br />

pour leur permettre <strong>de</strong> vacciner les enfants. L’Alliance<br />

mondiale pour les vaccins et la vaccination (Gavi) et le<br />

Fonds mondial pour les vaccins créés récemment par<br />

<strong>de</strong>s donateurs privés participent aussi à cette ai<strong>de</strong><br />

internationale.


SE FAIRE VACCINER EST UNE DÉMARCHE ALTRUISTE<br />

C'est-à-dire que l'on se vaccine pour soi-même, mais aussi que l'on se vaccine pour protéger ses parents, ses<br />

proches. En se faisant vacciner, on contribue à protéger ses voisins, les autres membres <strong>de</strong> la collectivité...<br />

Inversement, le fait qu'eux aussi soient bien immunisés contribue à nous protéger.<br />

Se faire vacciner, tenir à jour son carnet <strong>de</strong> santé en suivant le calendrier vaccinal, c’est participer à l’effort mondial<br />

<strong>de</strong> lutte contre les infections.<br />

1. Aucun enfant vacciné<br />

2. Quelques enfants vaccinés<br />

Les mécanismes <strong>de</strong> la vaccination au niveau collectif<br />

Une classe d'école Un nouvel élève arrive, il a la rougeole. Le résultat :<br />

Si quelques enfants sont vaccinés. Que va-t-il se passer ? Les enfants vaccinés sont protégés.<br />

3. Suffisamment d'enfants vaccinés<br />

Si suffisamment d'enfants sont vaccinés. Que va-t-il se passer ? Il n'y a pas d'épidémie.<br />

Conclusion... En se vaccinant, on protège aussi les autres.<br />

3


4<br />

UN VACCIN : COMMENT ÇA MARCHE ?<br />

Un vaccin est un antigène <strong>de</strong> l’agent infectieux, c’est-àdire<br />

une substance qui va être reconnue par le système<br />

immunitaire <strong>de</strong> l’individu et lui permettre d’élaborer <strong>de</strong>s<br />

moyens <strong>de</strong> défense spécifiques, anticorps et lymphocytes,<br />

détruisant les agents infectieux ou les cellules<br />

infectées. Le système immunitaire a une capacité <strong>de</strong><br />

mémoire qui lui permettra <strong>de</strong> reconnaître l’antigène <strong>de</strong><br />

l’agent infectieux pénétrant dans l’organisme et <strong>de</strong><br />

recruter les moyens <strong>de</strong> défense pour le neutraliser<br />

avant que l’infection ne se développe. Le succès <strong>de</strong> la<br />

vaccination repose sur cette "mémoire immunitaire"<br />

qui est en règle générale très bonne chez le sujet jeune.<br />

Au besoin, elle sera entretenue par <strong>de</strong>s injections <strong>de</strong><br />

rappel.<br />

Les progrès <strong>de</strong> la biologie ont permis d’améliorer la<br />

purification <strong>de</strong>s vaccins, <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s souches<br />

moins virulentes (virus vivants), <strong>de</strong> synthétiser<br />

certaines composantes du vaccin par génie génétique<br />

(vaccin contre l’hépatite B) et <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s techniques<br />

permettant <strong>de</strong> contrôler une bonne immunisation.<br />

Des recherches sont en cours afin d'élaborer <strong>de</strong><br />

nouveaux vaccins. Ils visent <strong>de</strong>s infections peu ou pas<br />

sensibles aux antibiotiques et aux antiviraux (virus <strong>de</strong>s<br />

diarrhées graves <strong>de</strong> l’enfant, VIH... ou même <strong>de</strong>s<br />

cancers induits par certains virus).<br />

Être immunisé (qui vient du latin munus<br />

signifiant "charge, impôt, tribut"), c’est ne<br />

pas avoir à payer le tribut commun et<br />

naturel <strong>de</strong> la maladie.<br />

La première vaccination rationnelle a été celle mise au<br />

point par Jenner en 1796 : elle consistait à inoculer à<br />

l’homme une maladie relativement bénigne <strong>de</strong>s bovins,<br />

la vaccine (du latin vacca qui signifie "vache"), <strong>de</strong><br />

manière à le protéger par immunité croisée <strong>de</strong> la variole,<br />

maladie grave souvent mortelle. C’est en l’honneur <strong>de</strong><br />

Jenner que Pasteur a créé le mot "vaccination"<br />

synonyme "d’immunisation" par un vaccin.<br />

Après le vaccin contre la variole, les vaccins "pastoriens"<br />

sont les résultats <strong>de</strong> la connaissance <strong>de</strong>s agents infectieux<br />

et <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> l’atténuation <strong>de</strong> la virulence<br />

(1880) : quand l’agent d’une maladie était déterminé,<br />

on recherchait les métho<strong>de</strong>s permettant <strong>de</strong> réduire sa<br />

virulence <strong>de</strong> manière à l’inoculer sans induire <strong>de</strong> manifestations<br />

pathologiques majeures et en espérant<br />

protéger contre l’infection naturelle. Un <strong>de</strong>s vaccins<br />

issu <strong>de</strong> cette conception est le Bacille <strong>de</strong> Calmette et<br />

Guérin (BCG) pour la prévention <strong>de</strong> la tuberculose.<br />

Par la suite, grâce aux progrès <strong>de</strong> la biologie, on a pu<br />

déterminer quels étaient les composants <strong>de</strong>s agents<br />

infectieux en mesure <strong>de</strong> provoquer une immunisation<br />

protectrice, sans entraîner <strong>de</strong> maladie :<br />

les agents infectieux entiers tués ou "inactivés" (tel<br />

le virus <strong>de</strong> la poliomyélite) ;<br />

les toxines "détoxifiées" (comme la toxine tétanique) ;<br />

ou différentes sous-unités (fractions <strong>de</strong> vaccin), tel<br />

le vaccin contre le méningocoque ou le pneumocoque.<br />

Se faire vacciner, c’est se protéger contre<br />

<strong>de</strong> nombreuses maladies.<br />

La vaccination repose sur l'introduction, chez l'homme<br />

ou l'animal, <strong>de</strong> tout ou partie <strong>de</strong> l'agent infectieux atténué,<br />

responsable <strong>de</strong> la maladie contre laquelle on veut<br />

se protéger.<br />

L'idée même <strong>de</strong> vaccination découle <strong>de</strong> l'observation<br />

d’un phénomène naturel : un enfant qui a eu une maladie<br />

infectieuse (la rougeole ou la varicelle par exemple,<br />

maladies contagieuses et épidémiques) ne sera pas<br />

infecté à l’occasion <strong>de</strong> la prochaine épidémie : il est protégé.<br />

Cette constatation a amené à provoquer une<br />

infection bénigne (en jouant sur l’âge, la voie <strong>de</strong> transmission...)<br />

pour éviter une infection grave.


DÉFINITION ET TYPES DE VACCINS<br />

La pénétration d’un microbe (bactérie, virus, parasite,<br />

champignon microscopique) dans l’organisme détermine<br />

une infection. La vaccination consiste à introduire<br />

chez un individu une préparation antigénique 1 dérivée<br />

<strong>de</strong> l’agent infectieux 2 . Elle a pour but <strong>de</strong> créer chez le<br />

sujet un état d'immunité contre cet agent infectieux.<br />

L'objectif est <strong>de</strong> lui faire produire une réponse immunitaire<br />

spécifique 3 , capable <strong>de</strong> le protéger <strong>de</strong> façon durable<br />

contre les aléas d’une infection naturelle éventuelle.<br />

Cette réponse immunitaire spécifique est observable<br />

par l’apparition d’anticorps 4 et <strong>de</strong> globules blancs 5 (les<br />

lymphocytes) spécialisés dans la lutte contre les<br />

agents infectieux. Une mémoire immunitaire se met en<br />

place : elle permet une protection rapi<strong>de</strong> et efficace <strong>de</strong><br />

l'organisme en cas <strong>de</strong> nouvelle infection.<br />

Il existe <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> vaccins :<br />

atténués et inactivés.<br />

Les vaccins atténués sont constitués d’agents infectieux<br />

vivants qui créent une infection a minima, très<br />

proche <strong>de</strong> l’infection naturelle. C’est la raison pour<br />

laquelle ils sont contre-indiqués chez les patients immunodéprimés<br />

6 . Ils peuvent être administrés par voie<br />

intra<strong>de</strong>rmique 7 (BCG), intramusculaire 8 , sous-cutanée 9<br />

(rougeole-oreillons-rubéole) ou orale (rotavirus).<br />

(1) Antigénique : possédant un ou plusieurs antigènes. On appelle<br />

"antigène" un fragment <strong>de</strong> matière (molécule) étranger à l'organisme<br />

qui, dans l’exemple <strong>de</strong> la vaccination, est choisi par les biologistes parce<br />

qu’il est susceptible <strong>de</strong> déclencher une réponse immunitaire spécifique.<br />

(2) Agent infectieux : microbe.<br />

(3) Réponse immunitaire spécifique : réaction <strong>de</strong> défense <strong>de</strong><br />

l'organisme acquise après contact avec un antigène particulier et<br />

composée essentiellement d’anticorps et <strong>de</strong> lymphocytes (une partie<br />

<strong>de</strong>s globules blancs).<br />

(4) Anticorps : protéines du sérum sanguin (immunoglobulines)<br />

secrétées par certains lymphocytes après introduction d'un antigène<br />

dans l'organisme. Les anticorps permettent à notre organisme <strong>de</strong><br />

lutter <strong>de</strong> manière spécifique contre un antigène particulier.<br />

Les vaccins inactivés, constitués d’agents infectieux<br />

entiers inactivés (synonyme <strong>de</strong> tués) ou <strong>de</strong> fragments<br />

microbiens appelés antigènes, sont capables <strong>de</strong><br />

générer une immunité 10 spécifique. Contrairement aux<br />

vaccins atténués, ceux qui sont inactivés créent moins<br />

d’infection a minima.<br />

La vaccination est un moyen <strong>de</strong> prévention très utile<br />

en santé publique. Elle a permis et permettra <strong>de</strong><br />

contrôler, d’éliminer ou d’éradiquer 11 <strong>de</strong>s infections<br />

transmissibles.<br />

C’est essentiellement pour cette raison que certains<br />

vaccins ont un caractère obligatoire : le vaccin contre la<br />

poliomyélite, la diphtérie, le tétanos chez le nourrisson.<br />

Il existe <strong>de</strong>s mesures efficaces dans la prévention <strong>de</strong>s<br />

infections en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s vaccins : évitement <strong>de</strong> l’exposition<br />

au risque (hygiène et mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie), traitements<br />

préventifs contre certaines maladies (par exemple pour<br />

la protection contre le paludisme). Inversement, certains<br />

médicaments à base <strong>de</strong> vaccin n’ont pas fait la<br />

preuve <strong>de</strong> leur efficacité dans la prévention <strong>de</strong>s infections<br />

: les médicaments homéopathiques à base <strong>de</strong><br />

vaccin antigrippal en sont un exemple.<br />

(5) Globules blancs : cellules spécialisées dans les réponses<br />

immunitaires. Elles circulent en permanence dans le sang et la lymphe.<br />

(6) Patients immunodéprimés : personnes dont les défenses<br />

immunitaires sont amoindries.<br />

(7) Intra<strong>de</strong>rmique : dans l'épaisseur du <strong>de</strong>rme (<strong>de</strong> la peau).<br />

(8) Intramusculaire : dans l'épaisseur du muscle.<br />

(9) Sous-cutanée : sous la peau.<br />

(10) Immunité : ensemble <strong>de</strong>s phénomènes biologiques qui<br />

permettent à un organisme vivant <strong>de</strong> se défendre contre l'introduction<br />

d'un antigène reconnu comme étranger à ses propres constituants<br />

(microbe, cellule cancéreuse).<br />

(11) Éradiquer : faire disparaître complètement une maladie à l’échelle<br />

<strong>de</strong> la planète.<br />

5


6<br />

FABRICATION, SÉCURISATION, CONTRÔLE<br />

QUALITÉ ET DISTRIBUTION DES VACCINS<br />

La fabrication <strong>de</strong>s vaccins : une haute<br />

technologie<br />

Les vaccins diffèrent <strong>de</strong>s médicaments chimiques, tels<br />

les antibiotiques ou l’aspirine, par <strong>de</strong> nombreux aspects :<br />

leur fabrication à partir d’organismes vivants et leur<br />

structure complexe ;<br />

leur utilisation en prévention <strong>de</strong>s maladies infectieuses<br />

;<br />

leur dosage en infime quantité (microgrammes au<br />

lieu <strong>de</strong> milligrammes ou grammes) ;<br />

leurs faibles volumes et fréquence d’injection en comparaison<br />

avec certains traitements médicamenteux<br />

permanents.<br />

Le contrôle <strong>de</strong> qualité : une exigence au<br />

quotidien pour les fabricants comme pour<br />

les autorités <strong>de</strong> santé<br />

Pour être commercialisé, un vaccin doit obtenir une<br />

Autorisation <strong>de</strong> mise sur le marché (AMM) délivrée par<br />

les autorités françaises (Agence française <strong>de</strong> sécurité<br />

sanitaire <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> santé - AFSSAPS), parfois<br />

après enregistrement européen. L’AMM est délivrée<br />

après une évaluation <strong>de</strong> la qualité, <strong>de</strong> l’efficacité et <strong>de</strong><br />

l’innocuité du vaccin, c'est-à-dire une appréciation du<br />

rapport bénéfice risque. Cette évaluation se fait à partir<br />

<strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s essais cliniques et <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pharmacologiques.<br />

Chaque lot <strong>de</strong> vaccin est obligatoirement contrôlé avant<br />

sa mise sur le marché par l’AFSSAPS, en plus <strong>de</strong>s<br />

contrôles <strong>de</strong>s fabricants. L’AFSSAPS dispose <strong>de</strong> laboratoires<br />

<strong>de</strong> contrôle qui évaluent, <strong>de</strong> façon indépendante<br />

et spécifique, l’activité biologique, la pureté, la reproductibilité<br />

du procédé <strong>de</strong> fabrication, la stabilité, la<br />

qualité, la sécurité microbiologique et virale, l’innocuité<br />

<strong>de</strong>s lots <strong>de</strong> vaccins <strong>de</strong>stinés au marché français mais<br />

aussi à d’autres pays <strong>de</strong> l’Union européenne ou à l’exportation.<br />

À l’issue du contrôle, le certificat <strong>de</strong> libéra-<br />

tion <strong>de</strong> lot délivré par l’AFSSAPS permet sa mise sur le<br />

marché. La qualité <strong>de</strong> chaque lot est contrôlée tout au<br />

long <strong>de</strong> la vie du vaccin, <strong>de</strong>puis la mise sur le marché<br />

jusqu’à sa péremption.<br />

Le rôle majeur <strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> santé<br />

Dans le domaine <strong>de</strong>s vaccins, les progrès scientifiques<br />

et technologiques sont constants. Ils nécessitent une<br />

actualisation et une adaptation permanentes <strong>de</strong>s connaissances<br />

et <strong>de</strong>s procédures par lesquelles l’AFSSAPS<br />

confirme l’assurance <strong>de</strong> la qualité fournie par les fabricants<br />

sur le plan réglementaire et scientifique. Grâce à<br />

son expérience dans le domaine <strong>de</strong>s vaccins, l’AFSSAPS<br />

est un partenaire actif au sein <strong>de</strong>s instances décisionnelles<br />

en Europe et dans le mon<strong>de</strong>.<br />

La distribution <strong>de</strong>s vaccins<br />

En France, la plupart <strong>de</strong>s vaccins sont disponibles dans<br />

les pharmacies à l’exception <strong>de</strong> certains d’entre eux qui<br />

sont réservés à l’usage hospitalier et aux centres <strong>de</strong><br />

vaccination habilités par arrêté ministériel (rage, fièvre<br />

jaune notamment). Certains vaccins sont <strong>de</strong>stinés à<br />

une population cible limitée en raison d’un risque professionnel<br />

(par exemple leptospirose) ou d’une situation<br />

spécifique (par exemple épidémie <strong>de</strong> méningite).


RECHERCHE<br />

L'EXEMPLE DU SIDA ET DE L’INFECTION PAR LE VIH<br />

Le sida et ses traitements actuels<br />

Le far<strong>de</strong>au mondial <strong>de</strong> la morbidité* et <strong>de</strong> la mortalité<br />

liées au VIH (Virus <strong>de</strong> l’Immunodéficience Humaine)<br />

s’accroît à un rythme qui n’est comparable à aucune<br />

autre maladie infectieuse.<br />

Dans <strong>de</strong> nombreux pays, le Sida (Syndrome Immuno-<br />

Déficitaire Acquis) est déjà la cause principale <strong>de</strong><br />

mortalité. Les traitements antirétroviraux dont on<br />

dispose à l’heure actuelle ralentissent la progression<br />

<strong>de</strong> la maladie liée au VIH, mais ne permettent pas d'en<br />

obtenir la guérison puisqu'ils n'éliminent pas le VIH<br />

chez un sujet infecté. Ces traitements très coûteux<br />

peuvent provoquer <strong>de</strong>s effets secondaires. Ils sont<br />

d’une administration complexe et exigent un suivi médical<br />

rapproché.<br />

La recherche d'un vaccin<br />

Après plus <strong>de</strong> vingt ans d'évolution <strong>de</strong> la pandémie <strong>de</strong><br />

Sida, nous ne disposons toujours pas d’un vaccin efficace<br />

pour la prévention <strong>de</strong> l’infection à VIH, bien qu'une<br />

soixantaine d'essais cliniques aient été menés ces <strong>de</strong>rnières<br />

années dans le mon<strong>de</strong> pour tester quelque<br />

trente "candidats vaccins". Il est donc impératif <strong>de</strong><br />

poursuivre la recherche d'un vaccin efficace et accessible<br />

dans le mon<strong>de</strong> entier en complément <strong>de</strong>s autres<br />

stratégies <strong>de</strong> prévention. La mise au point réussie <strong>de</strong><br />

vaccins efficaces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra sans doute que l’on étudie<br />

simultanément <strong>de</strong> nombreux " candidats vaccins "<br />

dans différentes populations du mon<strong>de</strong>.<br />

* Morbidité : alors que la mortalité représente le taux <strong>de</strong> décès, la<br />

morbidité témoigne du taux <strong>de</strong> maladies observées dans une population<br />

donnée, soit pendant un temps donné, en général une année<br />

(inci<strong>de</strong>nce), soit à un moment (prévalence).<br />

En épidémiologie, le taux <strong>de</strong> morbidité est le rapport qui mesure l'inci<strong>de</strong>nce<br />

et la prévalence d'une certaine maladie. Dans le cadre d'une<br />

pério<strong>de</strong> donnée (typiquement, mais pas nécessairement, un an), ce<br />

taux indique le nombre <strong>de</strong> personnes atteintes par cette maladie par<br />

unité <strong>de</strong> population.<br />

On l'exprime en général en nombre <strong>de</strong> personnes atteintes par 1 000,<br />

10 000 ou 100 000 personnes.<br />

Une difficile mise au point<br />

La très gran<strong>de</strong> diversité génétique <strong>de</strong>s VIH est une <strong>de</strong>s<br />

raisons <strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> mise au point d'un vaccin<br />

préventif contre le VIH. On a décrit en effet <strong>de</strong>s soustypes<br />

<strong>de</strong> VIH génétiquement distincts, et différents<br />

sous-types prédominent dans diverses régions et pays<br />

du mon<strong>de</strong>. On ignore si un vaccin dirigé contre un soustype<br />

protège contre l’infection par un autre sous-type.<br />

Une autre raison <strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> la mise au point d'un<br />

vaccin anti-VIH rési<strong>de</strong> dans le fait que l'immunité anti-<br />

VIH n'est pas humorale (assurée par <strong>de</strong>s anticorps)<br />

mais cellulaire.<br />

Les pistes actuelles <strong>de</strong> recherche<br />

Malgré la difficulté <strong>de</strong> la tâche et le découragement qui<br />

a pu résulter d'échecs successifs, la recherche se<br />

poursuit et <strong>de</strong> nouvelles pistes sont explorées.<br />

Ainsi, l'Institut Pasteur a lancé récemment un projet<br />

visant à élaborer un vaccin contre le Sida à partir du<br />

vaccin contre la rougeole, peu coûteux et largement<br />

distribué puisqu'il fait partie <strong>de</strong>s campagnes <strong>de</strong> vaccination<br />

<strong>de</strong> l'OMS.<br />

Ce vaccin contre la rougeole est constitué d'un virus<br />

vivant atténué, qui confère une très bonne immunité,<br />

protectrice à vie, après une seule injection. L'objectif<br />

est <strong>de</strong> faire un vaccin dit "recombinant", c'est-à-dire<br />

d'introduire <strong>de</strong>s gènes du VIH dans le génome du virus<br />

atténué <strong>de</strong> la rougeole. On dispose alors d'un vaccin<br />

mixte "VIH - rougeole", les protéines du VIH étant<br />

exprimées dans les cellules infectées par le virus<br />

recombinant. Le vaccin contre la rougeole a <strong>de</strong>puis<br />

longtemps prouvé son innocuité et son efficacité, ce<br />

qui laisse présumer qu'un vaccin "rougeole recombinant"<br />

<strong>de</strong>vrait être aussi bien toléré et qu'il aurait<br />

également un bon pouvoir immunogène.<br />

Beaucoup d'avantages donc, mais un inconvénient : un<br />

tel vaccin serait essentiellement à visée pédiatrique,<br />

7


8<br />

Infection par le virus du VIH, fin 2005<br />

c'est-à-dire qu'il ne s'appliquerait qu'aux enfants, car la<br />

plupart <strong>de</strong>s adultes ont déjà été vaccinés contre la<br />

rougeole.<br />

Parallèlement à ce vaccin préventif, on a cherché à<br />

mettre au point ce que l'on a pu appeler un "vaccin<br />

thérapeutique", c'est-à-dire <strong>de</strong>stiné à <strong>de</strong>s patients déjà<br />

infectés par le VIH et traités par antirétroviraux. On<br />

attend <strong>de</strong> ce vaccin qu'il stimule l'immunité du sujet<br />

infecté contre le VIH, en espérant que l'immunité ainsi<br />

activée permettra <strong>de</strong> contrôler la réplication du virus<br />

même si on arrête le traitement antirétroviral chez ces<br />

sujets ainsi vaccinés. Cette approche a été évaluée<br />

dans plusieurs essais thérapeutiques, notamment en<br />

France et en Europe. Les résultats <strong>de</strong> ces différents<br />

essais sont en <strong>de</strong>mi-teinte.<br />

Certes, on a pu faire la démonstration que ces vaccins<br />

sont capables <strong>de</strong> stimuler significativement la réponse<br />

immunitaire anti-VIH, mais elle s'est avérée insuffisante<br />

pour contrôler efficacement et durablement la réplication<br />

du VIH, une fois arrêté le traitement antirétroviral.<br />

Une coopération internationale<br />

La poursuite <strong>de</strong> la recherche vaccinale en matière <strong>de</strong><br />

VIH <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra un important effort <strong>de</strong> coopération<br />

internationale entre <strong>de</strong>s partenaires originaires <strong>de</strong><br />

divers secteurs <strong>de</strong> la santé, <strong>de</strong>s organisations intergouvernementales,<br />

<strong>de</strong>s gouvernements, <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong><br />

recherche, <strong>de</strong> l’industrie et <strong>de</strong>s populations affectées.


NOUVEAUX MODES D’ADMINISTRATION DES VACCINS<br />

Traditionnellement le mot vaccin évoque une injection,<br />

et c’est ce mo<strong>de</strong> d’administration qui est le plus<br />

couramment pratiqué. Outre la crainte que l’idée <strong>de</strong> la<br />

piqûre fait naître chez les personnes à vacciner, enfants<br />

et parfois aussi adultes, ce mo<strong>de</strong> d’administration n’est<br />

pas sans inconvénient. L’un <strong>de</strong>s principaux est le risque<br />

<strong>de</strong> transmission d’agents pathogènes par l’utilisation<br />

<strong>de</strong> seringues contaminées, phénomène qui persiste<br />

dans certains pays et constitue un véritable problème<br />

pour les vaccinations <strong>de</strong> masse.<br />

Si le mo<strong>de</strong> d’administration par injection est très efficace<br />

pour stimuler l’ensemble <strong>de</strong>s réponses immunitaires<br />

(par exemple <strong>de</strong>s anticorps circulant dans le<br />

sang), par contre, il n’est pas très actif pour stimuler<br />

<strong>de</strong>s réponses au niveau <strong>de</strong>s muqueuses (intestinales<br />

ou <strong>de</strong> l’appareil respiratoire entre autres). Pour ces<br />

raisons, la recherche s’est penchée sur les avantages<br />

que pouvaient comporter <strong>de</strong> nouveaux mo<strong>de</strong>s d’administration<br />

<strong>de</strong>s vaccins.<br />

La voie orale<br />

Comme dans le cas du vaccin contre la poliomyélite,<br />

qu’on ingérait sur un sucre ou directement dans la<br />

bouche sous forme <strong>de</strong> gouttes buvables, la voie orale<br />

permet <strong>de</strong> mieux stimuler une réponse immunitaire au<br />

VACCINS THÉRAPEUTIQUES<br />

Le principe <strong>de</strong>s vaccins <strong>de</strong> type thérapeutique est <strong>de</strong><br />

stimuler les défenses immunitaires d’un individu déjà<br />

mala<strong>de</strong>, dans le but d’obtenir sa guérison.<br />

Le concept <strong>de</strong> vaccin thérapeutique n’est pas nouveau,<br />

puisque déjà en 1885, le premier vaccin humain contre<br />

la rage mis au point par Louis Pasteur était <strong>de</strong> cette<br />

nature : c’est pour sauver Joseph Meister d’une mort<br />

certaine (il avait été mordu en quatorze endroits du<br />

corps par un chien enragé) que Pasteur se résolut à lui<br />

faire appliquer son traitement expérimental qui n’avait<br />

encore jamais été mis en œuvre chez l’homme. Le petit<br />

garçon guérit et, avec ce premier succès puis ceux qui<br />

niveau <strong>de</strong> la muqueuse intestinale et ainsi d’obtenir<br />

une bonne protection contre la maladie. Ce type d’administration<br />

est maintenant envisagé pour certaines<br />

maladies transmises par voie digestive et le vaccin<br />

contre les infections à rotavirus, responsable <strong>de</strong> diarrhées<br />

chez le jeune enfant, est maintenant au point<br />

pour une administration orale aux nourrissons <strong>de</strong><br />

moins <strong>de</strong> 6 mois. Des recherches continuent sur <strong>de</strong>s<br />

vaccins contre <strong>de</strong>s maladies diarrhéiques dues à d’autres<br />

agents. Un <strong>de</strong>s problèmes est la sensibilité <strong>de</strong>s<br />

candidats à l’acidité gastrique et il faut trouver <strong>de</strong>s<br />

moyens <strong>de</strong> faire franchir sans dommage cette "barrière"<br />

gastrique.<br />

La voie nasale<br />

L’administration <strong>de</strong> vaccins par voie nasale (gouttes,<br />

spray ou aérosol) <strong>de</strong>vrait pouvoir provoquer <strong>de</strong>s<br />

réponses au niveau <strong>de</strong>s muqueuses respiratoires et<br />

ainsi être plus efficace contre les virus qui se transmettent<br />

par voie respiratoire. Un vaccin vivant atténué<br />

contre la grippe est déjà au point aux États-Unis, sous<br />

forme <strong>de</strong> spray nasal, pour les personnes <strong>de</strong> 5 à 49 ans.<br />

Et <strong>de</strong>s recherches sont en cours pour d’autres vaccins.<br />

suivirent, le concept <strong>de</strong> la vaccination put s’installer,<br />

<strong>de</strong>venir une pratique courante et prouver sa pleine<br />

utilité pendant plus d’un siècle afin <strong>de</strong> prévenir les<br />

maladies infectieuses.<br />

Aujourd’hui, <strong>de</strong>s recherches sont conduites afin <strong>de</strong><br />

produire <strong>de</strong>s vaccins dont le but ne sera plus <strong>de</strong> prévenir<br />

certaines maladies mais <strong>de</strong> les guérir. Cela pourrait<br />

notamment être le cas pour <strong>de</strong>s infections chroniques<br />

telles les hépatites B et C, la tuberculose ou le Sida, <strong>de</strong>s<br />

pathologies qui nécessitent <strong>de</strong>s traitements très<br />

lourds.<br />

9


10<br />

QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES<br />

1798<br />

<strong>Vaccination</strong> contre la variole<br />

(Edward Jenner)<br />

1881<br />

Vaccin contre le charbon,<br />

maladie commune à l'homme<br />

et aux animaux (Louis Pasteur)<br />

1885<br />

<strong>Vaccination</strong> contre la rage<br />

(Louis Pasteur)<br />

1896<br />

Vaccin contre la fièvre typhoï<strong>de</strong><br />

(Sir Almroth E. Wright)<br />

1921<br />

Vaccin BCG (Bacille <strong>de</strong><br />

Calmette et Guérin)<br />

1923<br />

Vaccin contre la diphtérie<br />

(Gaston Ramon)<br />

Vaccin contre la coqueluche<br />

(Thorvald Madsen)<br />

1927<br />

Vaccin contre le tétanos<br />

(Gaston Ramon)<br />

1937<br />

Vaccin contre la fièvre jaune<br />

(Max Theiler)<br />

Premier vaccin contre la grippe<br />

(Jonas Salk)<br />

1954<br />

Vaccin inactivé, injectable,<br />

contre la poliomyélite<br />

(Jonas Salk)<br />

1957<br />

Vaccin atténué, oral,<br />

contre la poliomyélite<br />

(Albert Sabin)<br />

1963<br />

Vaccin contre la rougeole<br />

(J.F. En<strong>de</strong>rs)<br />

1966<br />

Vaccin contre les oreillons<br />

(M. Takahashi)<br />

1969<br />

Vaccin contre les infections<br />

à méningocoque<br />

(E.C. Gotschlich)<br />

Vaccin contre la rubéole<br />

(S.A. Plotkin)<br />

1973<br />

Vaccin contre la varicelle<br />

(M. Takahashi)<br />

1976<br />

Premier vaccin contre l'hépatite B<br />

(Philippe Maupas, puis Maurice<br />

R. Hilleman)<br />

1980<br />

Vaccin par recombinaison<br />

génétique contre l'hépatite B<br />

(Pierre Tiollais, en collaboration<br />

avec le laboratoire <strong>de</strong> C. Chany)<br />

1983<br />

Vaccin contre les infections<br />

à pneumocoque<br />

(R. Austrian)<br />

1985<br />

Vaccin contre la méningite<br />

bactérienne (Haemophilus<br />

influenzae <strong>de</strong> type b)<br />

(J.B. Robbins)<br />

1992<br />

Vaccin contre l'hépatite A<br />

2006-2007<br />

Nouveaux vaccins :<br />

vaccin contre le zona ;<br />

vaccin contre les infections à<br />

papillomavirus, responsables <strong>de</strong><br />

cancers du col <strong>de</strong> l'utérus ;<br />

vaccin contre les infections à<br />

rotavirus <strong>de</strong> l'enfant, responsables<br />

<strong>de</strong> gastro-entérites


MALADIES ET VACCINS<br />

TUBERCULOSE<br />

VACCINS<br />

DIPHTÉRIE<br />

TÉTANOS<br />

POLIOMYÉLITE<br />

Hib<br />

COQUELUCHE<br />

VACCINS<br />

HÉPATITE A<br />

HÉPATITE B<br />

HÉPATITE C<br />

VACCINS<br />

INFECTIONS À PNEUMOCOQUE<br />

INFECTIONS À MÉNINGOCOQUE<br />

VACCINS<br />

ROUGEOLE<br />

OREILLONS<br />

RUBÉOLE<br />

VACCINS<br />

GRIPPE<br />

VACCINS<br />

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12<br />

TUBERCULOSE<br />

En France, entre 6 000 et 7 000 cas <strong>de</strong> tuberculose sont encore<br />

déclarés chaque année, avec <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s variations régionales.<br />

La tuberculose est une maladie infectieuse due à<br />

<strong>de</strong>s bactéries appelées bacilles <strong>de</strong> Koch. Elle doit<br />

son nom à la forme caractéristique "en tubercules"<br />

<strong>de</strong>s lésions produites par les germes responsables<br />

<strong>de</strong> la maladie.<br />

Il est possible d’avoir une tuberculose et ne pas<br />

se sentir mala<strong>de</strong>. Lorsqu’il existe <strong>de</strong>s symptômes,<br />

ils ne sont pas spécifiques. Ce sont avant tout :<br />

la toux, la fièvre, la fatigue, l’amaigrissement,<br />

l’anorexie.<br />

Il existe plusieurs formes <strong>de</strong> tuberculose : <strong>de</strong> l'appareil<br />

respiratoire, <strong>de</strong>s ganglions, <strong>de</strong> la peau, du<br />

système nerveux, <strong>de</strong>s os...<br />

Pratiquement tous les organes peuvent être<br />

touchés par la tuberculose. Des complications<br />

graves sont susceptibles <strong>de</strong> survenir, en particulier<br />

<strong>de</strong>s atteintes osseuses, <strong>de</strong>s méningites, <strong>de</strong>s<br />

formes disséminées (miliaires*) surtout chez le<br />

petit nourrisson.<br />

Le traitement repose sur une association d’antibiotiques<br />

antituberculeux, très efficaces à condition<br />

d’être pris tous les jours pendant suffisamment<br />

longtemps (plusieurs mois).<br />

La lutte contre la tuberculose repose sur le dépistage<br />

et le traitement <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s ainsi que sur la<br />

vaccination par le BCG.<br />

Seules les tuberculoses <strong>de</strong> l'appareil respiratoire<br />

sont contagieuses. Elles sont les plus fréquentes<br />

et leur transmission se fait par voie aérienne. Le<br />

risque d’être contaminé et <strong>de</strong> développer la maladie<br />

est d’autant plus important que :


le sujet atteint diffuse autour <strong>de</strong> lui beaucoup<br />

<strong>de</strong> bacilles (toux, gouttelettes, "postillons") ;<br />

le contact est rapproché, répété et en atmosphère<br />

confinée (local étroit, mal aéré).<br />

* Miliaires : lésions dont la taille est celle d'un grain <strong>de</strong> millet.<br />

><br />

><br />

><br />

><br />

Le risque d’être mala<strong>de</strong> est d’autant plus important<br />

que les personnes sont jeunes, mais ce sont<br />

les adultes (parfois aussi les adolescents) qui les<br />

contaminent.<br />

Les enfants ne sont qu’exceptionnellement contagieux.<br />

La contamination est interhumaine et se fait<br />

par voie aérienne.<br />

Les complications les plus graves chez le<br />

nourrisson sont la méningite tuberculeuse et<br />

la tuberculose miliaire*.<br />

Répartition géographique <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> déclaration <strong>de</strong> tuberculose par régions<br />

Données InVs et INSEE, 2005<br />

13


14<br />

VACCINS<br />

TUBERCULOSE<br />

Chez l'enfant, le vaccin confère une protection<br />

importante contre les formes graves <strong>de</strong> la maladie<br />

comme la méningite tuberculeuse.<br />

Le BCG (Bacille <strong>de</strong> Calmette et Guérin), vaccin permettant<br />

<strong>de</strong> lutter contre la tuberculose, a été découvert<br />

en 1921 par <strong>de</strong>ux chercheurs <strong>de</strong> l'Institut Pasteur, le<br />

bactériologiste Albert Calmette et le vétérinaire<br />

Camille Guérin.<br />

Le BCG est un vaccin bactérien vivant obtenu à partir<br />

d'un bacille tuberculeux bovin vivant, mais atténué.<br />

Il a besoin <strong>de</strong> se multiplier pour être efficace.<br />

Chez l'enfant, le vaccin confère une protection <strong>de</strong> 75-<br />

80 % contre les formes graves <strong>de</strong> la maladie comme<br />

la méningite tuberculeuse, les miliaires et les formes<br />

disséminées. Il protège contre 50-60 % <strong>de</strong>s formes<br />

pulmonaires <strong>de</strong> tuberculose pendant une durée <strong>de</strong><br />

l'ordre <strong>de</strong> quinze ans.<br />

La tolérance au vaccin est bonne, et les complications<br />

qu'il peut entraîner sont avant tout locales (suppuration)<br />

et régionales (adénite*), exceptionnellement<br />

générales (BCGites).<br />

Le vaccin est contre-indiqué en cas <strong>de</strong> déficits <strong>de</strong> l’immunité<br />

cellulaire, qu’ils soient congénitaux (plusieurs<br />

maladies rares) ou acquis (infection à VIH, traitement<br />

immunosuppresseur). Il se fait par voie intra<strong>de</strong>rmique,<br />

en une seule fois.<br />

En France, le taux <strong>de</strong> couverture vaccinale à 6 ans est<br />

supérieur à 95 %.<br />

*Adénite : inflammation aiguë ou chronique <strong>de</strong>s ganglions lymphatiques.


Jusqu’en 2003, aucun vaccin n’a fait mieux que le<br />

BCG en matière <strong>de</strong> protection contre la tuberculose.<br />

Mais l’étu<strong>de</strong> comparée <strong>de</strong>s génomes* du bacille <strong>de</strong><br />

Koch et du Bacille <strong>de</strong> Calmette et Guérin (BCG) a favorisé<br />

la création <strong>de</strong> vaccins dont certains, chez l’animal,<br />

se sont montrés plus efficaces que le BCG<br />

suscitant ainsi <strong>de</strong> grands espoirs. Des essais sont<br />

actuellement en cours chez l’homme.<br />

En 2004, la revaccination par le BCG a été supprimée.<br />

Le décret du 17 juillet 2007 a suspendu l’obligation<br />

vaccinale, remplacée par une recommandation forte<br />

<strong>de</strong> vacciner les enfants à risque élevé : enfants nés<br />

dans un pays ou une région <strong>de</strong> forte endémie* tuberculeuse,<br />

qui doivent être vaccinés au plus tôt, si<br />

possible à la naissance, ou au cours du premier mois<br />

<strong>de</strong> vie. La vaccination doit être pratiquée jusqu’à l’âge<br />

<strong>de</strong> 15 ans chez les enfants à risque élevé non encore<br />

vaccinés.<br />

* Génome : ensemble <strong>de</strong>s gênes <strong>de</strong>s chromosomes ("bâtonnets"<br />

situés dans le noyau <strong>de</strong> la cellule et contenant les informations<br />

génétiques).<br />

* Endémie : persistance, dans une région, d’une maladie, soit qu’elle<br />

y règne constamment, soit qu’elle revienne à certaines pério<strong>de</strong>s<br />

("bouffées épidémiques").<br />

15


16<br />

DIPHTÉRIE<br />

La diphtérie n'a pas disparu. Des foyers épidémiques existent toujours<br />

dans le mon<strong>de</strong>.<br />

La diphtérie est une toxi-infection bactérienne<br />

hautement contagieuse.<br />

Elle est due au bacille <strong>de</strong> Klebs-Loeffler<br />

(Corynebacterium diphtheriae) qui se développe<br />

dans la gorge et secrète une substance appelée<br />

"toxine".<br />

La diphtérie revêt habituellement l’aspect d’une<br />

angine "à fausses membranes". Elles peuvent<br />

obstruer le larynx et provoquer l’asphyxie : c’est<br />

le croup. Quant à la toxine, elle s'attaque parfois<br />

au cœur et au système nerveux.<br />

Sous traitement, l’évolution <strong>de</strong> la maladie est le<br />

plus souvent favorable et le mala<strong>de</strong> ne gar<strong>de</strong><br />

aucune séquelle.<br />

Jusque dans les années 1930, la diphtérie était<br />

responsable d'une mortalité infantile très élevée.<br />

Si elle a pratiquement disparu <strong>de</strong>s pays occi<strong>de</strong>ntaux<br />

grâce à la vaccination systématique durant<br />

la première année <strong>de</strong> vie, elle peut réapparaître<br />

rapi<strong>de</strong>ment lorsque le taux <strong>de</strong> couverture vaccinale<br />

se réduit. Cela a été le cas dans l'est <strong>de</strong><br />

l'Europe durant les années 1990.


><br />

><br />

><br />

La diphtérie : morbidité et mortalité en France, 1945-2004<br />

L'introduction <strong>de</strong> l'obligation vaccinale à l'échelon national<br />

en 1938 et sa mise en œuvre à la fin <strong>de</strong> la Secon<strong>de</strong> guerre<br />

mondiale ont provoqué une diminution rapi<strong>de</strong> du nombre<br />

<strong>de</strong> cas et <strong>de</strong> décès déclarés. En 1945, par exemple, 45 541<br />

La diphtérie se transmet par voie aérienne<br />

lors <strong>de</strong> la toux.<br />

La gravité <strong>de</strong> la maladie est liée au risque<br />

d'asphyxie et d'atteinte du cœur et du<br />

cerveau.<br />

cas ont été déclarés ; en 1960, environ mille, en 1968, une<br />

centaine et, à partir <strong>de</strong> 1979, moins <strong>de</strong> 10 cas annuels. Les<br />

<strong>de</strong>rniers cas sont survenus chez <strong>de</strong>s enfants ou <strong>de</strong>s<br />

adultes jamais vaccinés.<br />

17


18<br />

TÉTANOS<br />

Le tétanos est une maladie grave souvent mortelle, en particulier chez<br />

les nouveau-nés dans les pays en développement.<br />

La toxine responsable du tétanos est produite par<br />

une bactérie anaérobie * présente dans la terre<br />

sous forme <strong>de</strong> spores * : le bacille tétanique.<br />

Le tétanos est une maladie aiguë caractérisée par<br />

<strong>de</strong>s contractures musculaires avec <strong>de</strong>s crises<br />

paroxystiques (d'intensité maximale) qui entraînent<br />

parfois le décès.<br />

La protection contre le tétanos est principalement<br />

liée à la vaccination antitétanique. En effet, il<br />

n’existe pas d’immunité spontanée : même le fait<br />

d'avoir eu, une fois, la maladie ne produit pas une<br />

immunisation.<br />

* Bactérie anaérobie : bactérie qui vit en l’absence d'oxygène.<br />

* Spores : très petites structures qui assurent la reproduction <strong>de</strong><br />

certaines bactéries ou <strong>de</strong> végétaux.<br />

Le tétanos est cosmopolite.


Le tétanos en France, <strong>de</strong> 1955 à 2004 : morbidité et mortalité<br />

En France, la vaccination tétanique a été rendue obligatoire<br />

en 1940 pour les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 18 mois. En 1945,<br />

environ 1 000 décès par tétanos étaient déclarés ; en<br />

1975, 369 cas et 171 décès, en 2000, 29 cas et 9 décès<br />

Les plaies constituent la porte d’entrée<br />

habituelle du bacille tétanique.<br />

La gravité <strong>de</strong> la maladie est surtout liée à<br />

l’atteinte <strong>de</strong>s muscles respiratoires. Elle fait<br />

courir aux patients un risque <strong>de</strong> mort par<br />

asphyxie.<br />

et en 2004, 25 cas.<br />

Malgré la généralisation <strong>de</strong> la vaccination, le tétanos n'a<br />

pas complètement disparu en France. Quelques dizaines<br />

<strong>de</strong> cas sont déclarés tous les ans.<br />

19


20<br />

POLIOMYÉLITE<br />

Grâce à la vaccination, la poliomyélite pourrait être une <strong>de</strong>s prochaines<br />

maladies éradiquées dans le mon<strong>de</strong>.<br />

La poliomyélite est une infection virale provoquant<br />

<strong>de</strong>s paralysies et qui laissent <strong>de</strong>s séquelles<br />

très invalidantes.<br />

Cette maladie neurologique est due à une atteinte<br />

<strong>de</strong>s neurones* moteurs <strong>de</strong> la substance grise <strong>de</strong><br />

la mœlle épinière ou du cerveau.<br />

Le virus poliomyélitique, strictement humain, est<br />

présent dans le tube digestif et les selles <strong>de</strong>s<br />

sujets infectés. La contamination se fait par les<br />

selles et les objets contaminés par elles, l’eau (<strong>de</strong><br />

boisson), les aliments souillés (crudités par<br />

exemple), les mains sales.<br />

* Neurones : cellules nerveuses.


La poliomyélite antérieure aiguë en France, <strong>de</strong> 1951 à 2004<br />

En France, entre 1977 et 1989, 109 cas <strong>de</strong> poliomyélite<br />

ont été enregistrés. En 1990, pour la première fois, aucun<br />

cas <strong>de</strong> poliomyélite dû à une souche sauvage autochtone<br />

La contamination se fait principalement<br />

par voie digestive.<br />

La poliomyélite, en atteignant la mœlle<br />

épinière, est à l'origine d'une paralysie<br />

<strong>de</strong>s muscles.<br />

n'a été déclaré en France et cette situation persiste<br />

jusqu'à ce jour. Un cas importé a été déclaré en 1995.<br />

21


22<br />

Hib Infections à Haemophilus influenzae <strong>de</strong> type b<br />

Avant <strong>de</strong> disposer d’un vaccin, cette bactérie était en France la première<br />

responsable <strong>de</strong>s méningites graves du nourrisson.<br />

La bactérie Haemophilus influenzae <strong>de</strong> type b,<br />

appelée couramment Hib, responsable <strong>de</strong>s infections<br />

dites "infections invasives à Hib" est strictement<br />

humaine.<br />

Haemophilus influenzae b est une bactérie <strong>de</strong>s<br />

voies aériennes supérieures très répandue que<br />

l’on est susceptible <strong>de</strong> contracter dès la première<br />

enfance. Ultérieurement, l’immunisation naturelle<br />

confère une protection : c’est la raison pour<br />

laquelle le risque d’infections graves existe<br />

essentiellement chez le jeune enfant.<br />

Avant <strong>de</strong> disposer d’un vaccin, cette bactérie était<br />

en France la première responsable <strong>de</strong>s méningites<br />

graves du nourrisson. La gran<strong>de</strong> majorité (95 %)<br />

<strong>de</strong>s infections invasives à Hib (méningites, septicémies*,<br />

épiglottites, pleuro-pneumopathies...)<br />

Les infections à Hib sont cosmopolites.<br />

survenait avant l’âge <strong>de</strong> 5 ans dans l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s pays (souvent entre 6 et 24 mois).<br />

Ces infections ont pratiquement disparu <strong>de</strong>s pays<br />

développés <strong>de</strong>puis l’application généralisée <strong>de</strong> la<br />

vaccination.<br />

* Septicémie : dissémination par voie sanguine d'une infection à partir<br />

d'un foyer primitif.


><br />

><br />

><br />

La méningite à Haemophilus influenzae :<br />

inci<strong>de</strong>nce chez les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans, France 1991-2004<br />

La bactérie responsable <strong>de</strong>s infections<br />

invasives à Hib se transmet par voie aérienne.<br />

Les principales complications sont les<br />

méningites, les épiglottites, les septicémies<br />

et les pneumonies.<br />

L'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s infections invasives à Haemophilus influenzae <strong>de</strong> type b a été divisée par <strong>de</strong>ux entre 1991 et 2004,<br />

et l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s méningites a été divisée par dix.<br />

23


24<br />

COQUELUCHE<br />

Sa gravité tient au risque <strong>de</strong> complications et <strong>de</strong> mortalité<br />

chez le nourrisson.<br />

La coqueluche est une maladie infectieuse respiratoire<br />

très contagieuse. Elle a pour origine une<br />

bactérie : le bacille <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>t Gengou encore<br />

appelé Bor<strong>de</strong>tella pertussis qui se développe par<br />

épidémie.<br />

Le signe essentiel <strong>de</strong> cette affection (qui lui<br />

donne son nom) est la toux typiquement en<br />

quinte* : série <strong>de</strong> secousses expiratoires <strong>de</strong> plus<br />

en plus rapprochées avec reprise inspiratoire<br />

parfois bruyante. Elle évoque le chant du coq.<br />

Les complications sont pulmonaires et neurologiques.<br />

Le risque <strong>de</strong> mortalité existe en particulier<br />

chez le nourrisson <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 6 mois.<br />

La coqueluche est cosmopolite.<br />

Le traitement antibiotique est efficace pour<br />

combattre le bacille responsable <strong>de</strong> la coqueluche,<br />

mais ne modifie pas la durée <strong>de</strong> la toux.<br />

La coqueluche est re<strong>de</strong>venue une maladie<br />

fréquente <strong>de</strong> l’adulte jeune, susceptible <strong>de</strong> contaminer<br />

<strong>de</strong> petits nourrissons.<br />

* Quinte : nom donné historiquement à l’accès <strong>de</strong> toux parce qu’il parait<br />

revenir à peu près toutes les cinq heures.


><br />

><br />

><br />

La coqueluche : morbidité et mortalité en France 1945-1985<br />

Une nouvelle épidémiologie <strong>de</strong> la coqueluche apparaît dans<br />

les pays où les nourrissons sont bien vaccinés. Du fait <strong>de</strong> la<br />

perte assez rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'immunité vaccinale, faute <strong>de</strong> rappel<br />

et faute <strong>de</strong> contact avec la bactérie qui circule beaucoup<br />

La contamination se fait par voie aérienne lors <strong>de</strong><br />

contacts directs avec <strong>de</strong>s personnes infectées.<br />

Les complications sont pulmonaires et<br />

neurologiques. Le risque <strong>de</strong> mortalité existe<br />

en particulier chez le nourrisson <strong>de</strong> moins<br />

<strong>de</strong> 6 mois.<br />

moins dans la population, les adolescents et les jeunes<br />

adultes peuvent présenter une infection à Bor<strong>de</strong>tella<br />

pertussis. Leur coqueluche est souvent atypique et ils<br />

contaminent les nourrissons très jeunes non vaccinés.<br />

25


26<br />

VACCINS<br />

Une combinaison <strong>de</strong> plusieurs vaccins dans une<br />

même seringue limite le nombre d'injections.<br />

CHEZ LE NOURRISSON<br />

Le vaccin pentavalent Diphtérie - Tétanos - Polio -<br />

Coqueluche - Hib (DTPCoqHib) est utilisé avec trois<br />

injections à un mois d'intervalle (à 2, 3 et 4 mois),<br />

puis un premier rappel entre 16 et 18 mois.<br />

CHEZ L'ENFANT ET L’ADOLESCENT<br />

Le vaccin trivalent Diphtérie - Tétanos - Polio (DTP) est<br />

recommandé pour le <strong>de</strong>uxième rappel à 6 ans et le<br />

quatrième rappel entre 16 et 18 ans.<br />

Pour le troisième rappel entre 11 et 13 ans, le vaccin<br />

quadrivalent Diphtérie - Tétanos - Polio - Coqueluche<br />

est indiqué.<br />

CHEZ L'ADULTE<br />

Le vaccin trivalent Diphtérie - Tétanos - Polio (DTP) est<br />

utilisé avec un rappel tous les dix ans. Dans certains<br />

cas particuliers, notamment chez les adultes non<br />

vaccinés contre la coqueluche et susceptibles <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>venir parents, c'est le vaccin quadrivalent Diphtérie -<br />

Tétanos - Polio - Coqueluche (DTPCoq) qui est indiqué.<br />

DIPHTÉRIE<br />

Le meilleur moyen <strong>de</strong> protéger les enfants contre la<br />

diphtérie est <strong>de</strong> les vacciner.<br />

Le vaccin est constitué par <strong>de</strong> l'anatoxine qui est une<br />

toxine modifiée afin qu’elle per<strong>de</strong> sa toxicité, tout en<br />

gardant son pouvoir immunogène*.<br />

En France, <strong>de</strong>puis 1938, cette vaccination a été<br />

rendue obligatoire avant l’âge <strong>de</strong> 18 mois.<br />

La vaccination est réalisée chez plus <strong>de</strong> 95 % <strong>de</strong>s<br />

nourrissons, mais la protection <strong>de</strong>s adultes est<br />

insuffisante et mérite une attention particulière.<br />

* Immunogène : capable <strong>de</strong> déclencher <strong>de</strong>s réponses immunitaires<br />

spécifiques.<br />

TÉTANOS<br />

Le vaccin est le seul moyen d'être protégé contre le<br />

tétanos car il n'existe pas d'immunité naturelle.<br />

Le vaccin antitétanique est une toxine dont la<br />

dangerosité pour le système nerveux est supprimée,<br />

alors que son potentiel immunisant est préservé : on<br />

dit alors qu'il s’agit d’une "anatoxine".<br />

La dose inoculée permet <strong>de</strong> protéger la personne<br />

vaccinée pendant relativement longtemps. Pourtant,<br />

l’immunité doit être entretenue par <strong>de</strong>s injections<br />

régulières <strong>de</strong> rappels vaccinaux. En effet, on ne peut<br />

pas compter sur l’entretien <strong>de</strong> l’immunité <strong>de</strong> manière<br />

naturelle.<br />

Le tétanos est une maladie grave, souvent mortelle,<br />

qui ne <strong>de</strong>vrait plus exister si nous étions tous individuellement<br />

bien vaccinés. En effet le vaccin antitétanique<br />

est remarquablement efficace et bien toléré.<br />

L’immunité qu’il induit doit être entretenue par <strong>de</strong>s


appels réguliers prévus dans le calendrier vaccinal :<br />

une personne bien vaccinée est bien protégée contre<br />

le tétanos.<br />

POLIOMYÉLITE<br />

Le vaccin est très efficace et a permis d’éliminer cette<br />

infection en France comme dans <strong>de</strong> nombreux autres<br />

pays du mon<strong>de</strong>.<br />

Les vaccins contre la poliomyélite sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux catégories<br />

:<br />

ceux qui sont faits <strong>de</strong> virus poliomyélitiques " vivants "<br />

atténués, administrés par voie orale ;<br />

les vaccins inactivés ("tués") administrés par<br />

injection, associés le plus souvent aux vaccins<br />

diphtérie, tétanos, coqueluche, Haemophilus ou même<br />

hépatite B.<br />

Ces vaccins inactivés sont les seuls utilisés en France,<br />

aujourd'hui.<br />

La poliomyélite est une maladie que l’on peut totalement<br />

éradiquer par une application généralisée <strong>de</strong> la<br />

vaccination et une politique <strong>de</strong> surveillance concertée<br />

au niveau mondial. Elle a disparu dans l’immense<br />

majorité <strong>de</strong>s pays grâce à l’hygiène et surtout à la<br />

vaccination.<br />

COQUELUCHE<br />

Vacciner les adultes contre la coqueluche, c'est<br />

protéger les petits nourrissons ne bénéficiant pas<br />

encore d'une immunité vaccinale.<br />

Les vaccins utilisant <strong>de</strong>s antigènes purifiés dénommés<br />

"vaccins acellulaires", bien tolérés, ont rapi<strong>de</strong>ment<br />

supplanté ceux à "germes entiers" . Ils ont permis la<br />

mise en place <strong>de</strong> rappels supplémentaires, notamment<br />

chez l’adolescent (11-13 ans) en 2004.<br />

Le taux <strong>de</strong> couverture vaccinale actuel est élevé chez<br />

le nourrisson, mais très insuffisant parmi les adolescents<br />

et inconnu dans la population d’adultes jeunes.<br />

En matière <strong>de</strong> santé publique, l'objectif actuel est <strong>de</strong><br />

diminuer la coqueluche à l’âge adulte <strong>de</strong> façon à<br />

prévenir celle <strong>de</strong>s nourrissons <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 6 mois.<br />

INFECTIONS À Haemophilus<br />

influenzae <strong>de</strong> type b (Hib)<br />

Au début <strong>de</strong>s années 1990, plus <strong>de</strong> cinquante pays<br />

industrialisés ont introduit la vaccination en routine<br />

chez les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans. Depuis, le déclin<br />

<strong>de</strong>s infections invasives à Hib a été spectaculaire. La<br />

raison principale est un taux <strong>de</strong> couverture vaccinale<br />

dépassant le plus souvent 80 % chez les enfants <strong>de</strong><br />

moins <strong>de</strong> 5 ans.<br />

Chez les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5 ans, la vaccination a<br />

permis une quasi disparition <strong>de</strong>s méningites dues à<br />

Haemophilus influenzae <strong>de</strong> type b.<br />

Aujourd'hui, on compte moins <strong>de</strong> dix cas annuels dans<br />

cette tranche d’âge. En revanche, la situation est<br />

stable chez les plus <strong>de</strong> 5 ans et les adultes.<br />

Les vaccins disponibles sont inactivés, injectables par<br />

voie intramusculaire, sans contre-indication, bien<br />

tolérés, efficaces chez tous les enfants et généralement<br />

combinés au DTPCoq.<br />

Le problème <strong>de</strong> cette maladie reste entier dans la<br />

majorité <strong>de</strong>s pays en développement. Près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

millions d’infections invasives à Hib par an y sont<br />

observées. Le vaccin est encore peu ou pas accessible<br />

du fait d’un coût trop élevé.<br />

27


28<br />

HÉPATITE A<br />

Un risque accru en cas <strong>de</strong> séjour dans un pays où l'hygiène<br />

est précaire.<br />

L’hépatite A est une maladie du foie due à un virus<br />

cosmopolite, c’est-à-dire rencontré dans le mon<strong>de</strong><br />

entier. Elle se manifeste le plus souvent par un<br />

ictère (communément appelé "jaunisse"), <strong>de</strong> la<br />

fièvre et un état <strong>de</strong> fatigue parfois prolongé.<br />

Les symptômes occasionnés sont en général<br />

plus fréquents et plus intenses lorsque la maladie<br />

survient chez l’adulte (hépatites fulminantes)<br />

que lorsqu’elle touche l’enfant.<br />

Dans les formes les plus sévères, seule la réalisation<br />

d’une transplantation du foie peut sauver<br />

le patient. Il n’existe pas <strong>de</strong> traitement curatif <strong>de</strong><br />

l’hépatite A. Les mesures d’hygiène alimentaire<br />

permettent <strong>de</strong> réduire le risque <strong>de</strong> contamination.<br />

L’homme est le seul réservoir du virus.


La situation qui prévaut actuellement en France<br />

métropolitaine correspond à une situation d’endémie<br />

modérée, avec un taux d'inci<strong>de</strong>nce annuel<br />

compris entre 20 et 30 cas pour 100 000 habitants<br />

et une réceptivité à l'infection s'étendant à<br />

la majorité <strong>de</strong>s enfants, <strong>de</strong>s adolescents et <strong>de</strong>s<br />

jeunes adultes. Depuis 1991, l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l'hépatite<br />

A est estimée à partir <strong>de</strong>s données du<br />

réseau Sentinelles. En 2003, le nombre <strong>de</strong> cas<br />

d'hépatites A en France métropolitaine a été<br />

estimé à 7 700.<br />

La contamination se fait essentiellement par<br />

voie digestive (eau ou aliments contaminés :<br />

coquillages, crudités...)<br />

Le foie est atteint. Les formes graves sont<br />

exceptionnelles chez l'enfant.<br />

29


30<br />

HÉPATITE B<br />

Le plus souvent inapparente, elle peut <strong>de</strong>venir chronique et<br />

se compliquer d'une cirrhose ou d'un cancer du foie.<br />

L'hépatite B est une maladie virale rencontrée<br />

dans le mon<strong>de</strong> entier. Le plus souvent inapparente,<br />

elle se manifeste dans environ 10 % <strong>de</strong>s cas<br />

par un ictère (communément appelé "jaunisse"),<br />

<strong>de</strong> la fièvre et un état <strong>de</strong> fatigue parfois prolongé.<br />

Environ 1 % <strong>de</strong>s hépatites B aiguës sont <strong>de</strong>s formes<br />

"fulminantes" gravissimes qui peuvent justifier<br />

d'une transplantation hépatique. Qu'elle se manifeste<br />

ou non, l’infection peut <strong>de</strong>venir chronique<br />

dans environ 10 % <strong>de</strong>s cas.<br />

Le traitement curatif <strong>de</strong> l’hépatite B a <strong>de</strong>s objectifs<br />

limités puisqu’il n’entraîne pas la guérison.<br />

Contraignant, il permet néanmoins <strong>de</strong> réduire la<br />

survenue <strong>de</strong>s complications (cirrhose, cancer du<br />

foie). Par contre, il existe un vaccin très efficace.<br />

La France fait partie <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> faible endémie.<br />

Les résultats d'une enquête nationale <strong>de</strong> prévalence<br />

réalisée en 2003-2004 par l'Institut <strong>de</strong><br />

Veille sanitaire en France métropolitaine estiment<br />

à 0,65 % le taux <strong>de</strong> prévalence du portage chronique<br />

du virus <strong>de</strong> l'hépatite B dans la population <strong>de</strong>s<br />

adultes âgés <strong>de</strong> 18 à 80 ans (soit environ 281 000<br />

porteurs chroniques).<br />

Le nombre <strong>de</strong> décès en 2001 est estimé à 1 33O.


En France, ce sont les transmissions par voie<br />

sexuelle et par voie parentérale (injections intraveineuses<br />

ou intramusculaires avec du matériel<br />

réutilisé) qui prédominent.<br />

Depuis longtemps, le risque lié aux transfusions<br />

est contrôlé par un dépistage systématique chez<br />

les donneurs <strong>de</strong> sang et un matériel à usage<br />

unique est mis à la disposition <strong>de</strong>s usagers <strong>de</strong><br />

drogues "intraveineuses" ou "sniffées".<br />

La prévention <strong>de</strong> l’hépatite B est un enjeu considérable.<br />

Les principales causes <strong>de</strong> transmission<br />

du virus <strong>de</strong> l'hépatite B sont les relations<br />

sexuelles et le contact avec du sang<br />

contaminé (seringues, etc.).<br />

Les complications <strong>de</strong> l'hépatite B chronique<br />

sont la cirrhose et le cancer du foie.<br />

31


32<br />

HÉPATITE C<br />

Transmise essentiellement par voie sanguine, elle <strong>de</strong>vient chronique<br />

chez les trois quarts <strong>de</strong>s personnes infectées.<br />

L'hépatite C est une maladie virale <strong>de</strong> découverte<br />

relativement récente (le virus <strong>de</strong> l’hépatite C a été<br />

isolé en 1989). Elle constitue un important problème<br />

<strong>de</strong> santé publique au niveau mondial, dans<br />

les pays industrialisés comme dans ceux en<br />

développement.<br />

L’infection par le virus <strong>de</strong> l’hépatite C est le plus<br />

souvent ignorée par les personnes concernées.<br />

En effet, <strong>de</strong>s symptômes (jaunisse, état grippal,<br />

fatigue) n’apparaissent qu’environ trois fois sur<br />

dix, après une pério<strong>de</strong> d’incubation <strong>de</strong> quatre à<br />

huit semaines. Le nombre <strong>de</strong> décès est estimé<br />

en 2001 à 2 650.<br />

La gravité <strong>de</strong> la maladie rési<strong>de</strong> dans la fréquence<br />

<strong>de</strong>s formes chroniques : le virus <strong>de</strong> l’hépatite C<br />

reste présent durablement dans l’organisme chez<br />

les trois quarts <strong>de</strong>s sujets infectés, alors même<br />

qu’ils n’ont aucun symptôme, excepté parfois une<br />

fatigue banale. Cette infection inapparente <strong>de</strong><br />

longue durée expose au risque <strong>de</strong> cirrhose. En<br />

quelques années, le virus va entraîner <strong>de</strong>s lésions<br />

du foie : inflammation chronique (hépatite chronique),<br />

cirrhose voire cancer primitif du foie. Le<br />

délai d’apparition et d’aggravation <strong>de</strong> la cirrhose<br />

est très variable : <strong>de</strong> quelques années à vingt ou<br />

trente ans. L’âge élevé (plus <strong>de</strong> 40 ans) au moment<br />

<strong>de</strong> l’infection, le sexe masculin, une consommation<br />

d’alcool associée, une infection simultanée<br />

par d’autres virus (hépatite B, VIH) augmentent<br />

la vitesse d’aggravation <strong>de</strong> la maladie.<br />

Il est important <strong>de</strong> détecter le plus précocement<br />

possible l’infection par ce virus en réalisant un<br />

test <strong>de</strong> dépistage. En effet, il existe un traitement


médicamenteux (bithérapie) qui parvient à<br />

détruire le virus dans l’organisme et à guérir la<br />

maladie hépatique dans 50 à 80 % <strong>de</strong>s cas. Son<br />

Évolution <strong>de</strong>s transmissions<br />

Les circonstances <strong>de</strong> transmission se sont profondément<br />

modifiées au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières décennies dans<br />

les pays développés. Dans les années 1980, la plupart <strong>de</strong>s<br />

nouveaux cas d'hépatite C résultaient d'une transfusion<br />

sanguine. À présent, l'usage <strong>de</strong> drogues par voie intraveineuse<br />

ou intranasale est le principal facteur <strong>de</strong> risque<br />

efficacité est plus gran<strong>de</strong> lorsque la maladie<br />

hépatique est peu évoluée. Elle dépend aussi <strong>de</strong>s<br />

particularités génétiques du virus.<br />

L’hépatite C est une maladie transmissible,<br />

essentiellement par contact avec le sang<br />

d’un sujet infecté. L'usage <strong>de</strong> drogues par voie<br />

intraveineuse ou intranasale est le principal<br />

facteur <strong>de</strong> risque.<br />

La gravité <strong>de</strong> la maladie rési<strong>de</strong> dans la<br />

fréquence <strong>de</strong>s formes chroniques.<br />

En quelques années, le virus va entraîner<br />

<strong>de</strong>s lésions du foie : inflammation chronique,<br />

cirrhose voire cancer.<br />

d'infection. Le partage entre usagers <strong>de</strong> seringue ou <strong>de</strong><br />

tout petit matériel utilisé au cours <strong>de</strong> la préparation <strong>de</strong> l'injection<br />

permet très facilement la transmission du virus.<br />

Actuellement, 3 à 4 000 nouvelles infections surviennent<br />

chaque année en France du fait <strong>de</strong> l'usage <strong>de</strong> drogues<br />

injectées ou inhalées, soit 80 % du nombre annuel.<br />

33


34<br />

VACCINS<br />

VACCINATION CONTRE L’HÉPATITE B<br />

HÉPATITE A<br />

La vaccination contre l'hépatite A est recommandée<br />

chez les sujets exposés professionnellement ou en<br />

cas <strong>de</strong> voyage dans les pays à risque.<br />

Extrêmement efficace, la vaccination contre l’hépatite A<br />

consiste en l'injection d'une dose vaccinale avec un<br />

rappel six à douze mois après. Elle confère une protection<br />

d'au moins dix ans. En France, elle est recommandée<br />

chez les sujets exposés professionnellement à un<br />

risque <strong>de</strong> contamination : personnels <strong>de</strong> crèches, d’internats,<br />

<strong>de</strong>s établissements et services pour l’enfance<br />

et la jeunesse handicapées, personnels <strong>de</strong> traitement<br />

<strong>de</strong>s eaux usées et impliqués dans la préparation<br />

alimentaire en restauration collective.<br />

Les voyageurs quittant la France, où la transmission<br />

<strong>de</strong> l’hépatite A est faible, pour aller dans un pays où la<br />

transmission est élevée, sont concernés par cette<br />

vaccination. L’immunisation contre l’hépatite A est<br />

donc extrêmement importante avant un voyage international<br />

pour la plupart <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />

la Communauté Européenne et <strong>de</strong> l’Amérique du Nord.<br />

Elle permet <strong>de</strong> prévenir l’hépatite A dont le risque <strong>de</strong><br />

survenue est élevé même pour un court séjour.<br />

Le respect <strong>de</strong> cette recommandation permet d’éviter<br />

en particulier les formes graves et parfois mortelles<br />

<strong>de</strong> la maladie chez l’adulte, ainsi que l’importation<br />

d’épidémies.<br />

HÉPATITE B<br />

La vaccination contre l'hépatite B est fortement<br />

recommandée pour tous les nourrissons.<br />

Dans beaucoup <strong>de</strong> pays <strong>de</strong> forte endémicité, la<br />

politique <strong>de</strong> vaccination systématique <strong>de</strong>s nourrissons<br />

a pour objectif <strong>de</strong> faire disparaître cette maladie<br />

et ses complications.<br />

En France, l’option d’une recommandation vaccinale a<br />

été prise pour tous les enfants avant l’âge <strong>de</strong> 13 ans<br />

<strong>de</strong> façon à ce qu'ils ne soient pas contaminés par le<br />

virus responsable <strong>de</strong> l'hépatite B lors <strong>de</strong> rapports<br />

sexuels, qui représentent le mo<strong>de</strong> principal <strong>de</strong> transmission<br />

<strong>de</strong> la maladie. Des controverses très médiatisées<br />

sont survenues autour <strong>de</strong> cette vaccination.<br />

Actuellement, aucune étu<strong>de</strong> épidémiologique n’a<br />

permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce un lien entre la vaccination<br />

contre le virus <strong>de</strong> l’hépatite B et <strong>de</strong>s effets<br />

indésirables graves, que ce soit en terme d’atteintes<br />

neurologiques, type sclérose en plaque, ou d’autres<br />

maladies. La vaccination contre l'hépatite B <strong>de</strong>vrait<br />

être réalisée avec les vaccinations du nourrisson.<br />

La vaccination contre l'hépatite B a un caractère obligatoire<br />

pour l’exercice <strong>de</strong> nombreuses professions. Elle<br />

est aussi recommandée aux personnes qui envisagent<br />

<strong>de</strong> s’expatrier dans <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> forte ou moyenne<br />

endémicité et chez les sujets particulièrement<br />

exposés à l’hépatite B par leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie.


HÉPATITE C<br />

Il n’existe pas pour l’instant <strong>de</strong> vaccin contre<br />

l’hépatite C.<br />

La prévention repose exclusivement sur <strong>de</strong>s mesures<br />

réglementaires (dépistage obligatoire <strong>de</strong>s donneurs<br />

<strong>de</strong> sang et d’organes, respect <strong>de</strong>s règles d’asepsie lors<br />

<strong>de</strong>s soins médicaux et <strong>de</strong>ntaires) et sur la modification<br />

<strong>de</strong>s comportements à risque (utilisation <strong>de</strong> kits<br />

stériles d’injection, suppression du partage <strong>de</strong><br />

matériels, respect <strong>de</strong>s règles d’asepsie et utilisation<br />

<strong>de</strong> matériel à usage unique lors <strong>de</strong>s tatouages et<br />

piercings, hygiène générale, usage <strong>de</strong> préservatifs...)<br />

Plusieurs équipes scientifiques <strong>de</strong> par le mon<strong>de</strong><br />

travaillent à la mise au point d’un vaccin.<br />

35


36<br />

INFECTIONS À PNEUMOCOQUE<br />

Les méningites à pneumocoque sont particulièrement graves : un enfant<br />

atteint sur dix en meurt et un sur trois en gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s séquelles sévères.<br />

Les infections à pneumocoque sont cosmopolites.<br />

Le pneumocoque est une bactérie strictement<br />

humaine. La colonisation <strong>de</strong> la muqueuse du<br />

nasopharynx par le pneumocoque est naturelle<br />

dès les premiers mois <strong>de</strong> vie.<br />

Les pneumonies à pneumocoque sont <strong>de</strong>s infections<br />

du poumon à caractère très inflammatoire<br />

mal tolérées par les personnes fragiles : nourrissons,<br />

personnes âgées, insuffisants respiratoires<br />

ou cardiaques, mala<strong>de</strong>s dépendant <strong>de</strong><br />

l’alcool, fumeurs, diabétiques, immunodéprimés<br />

(notamment les sujets n'ayant plus <strong>de</strong> rate).<br />

Les septicémies (ou passage dans le sang <strong>de</strong><br />

bactéries) sont souvent d’une extrême gravité.<br />

Les méningites sont également très sérieuses en<br />

raison <strong>de</strong>s lésions qu’elles peuvent déterminer au<br />

cerveau et sur le système nerveux : un enfant sur<br />

dix en meurt, un "survivant" sur trois gar<strong>de</strong>ra <strong>de</strong>s<br />

séquelles (surdité bilatérale souvent profon<strong>de</strong>,<br />

handicap neurologique).<br />

Aujourd’hui, en France, le pneumocoque est la<br />

première cause <strong>de</strong> méningite chez le nourrisson<br />

et l’enfant <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2 ans.<br />

Chez les sujets âgés <strong>de</strong> 3 mois à 2 ans, les infections<br />

liées au pneumocoque sont les plus<br />

fréquentes. Certaines sévères (parfois mortelles<br />

ou à risque <strong>de</strong> séquelles) sont "invasives" (méningites,<br />

septicémies, pneumonies...), et d’autres<br />

"non invasives" (Otites moyennes aiguës - OMA).<br />

Alors que pendant plus <strong>de</strong> vingt-cinq ans, le pneumocoque<br />

est resté sensible à la pénicilline, à<br />

partir <strong>de</strong> 1978, <strong>de</strong>s souches résistantes ont été<br />

isolées. Depuis 1987, leur proportion n’a cessé<br />

d’augmenter en France et dépasse maintenant 50 %.<br />

En dix ans, la fréquence <strong>de</strong> la résistance a été


multipliée par dix. La France et l’Espagne sont les<br />

pays européens les plus touchés par ce phénomène.<br />

Ce problème <strong>de</strong> santé publique est à<br />

mettre en relation avec une consommation élevée<br />

d’antibiotiques (l’une <strong>de</strong>s plus fortes d’Europe).<br />

Un enfant jeune reçoit dans notre pays en<br />

moyenne trois "cures" d’antibiotiques par an. Le<br />

phénomène <strong>de</strong> résistance est évolutif : une utilisation<br />

raisonnée <strong>de</strong> ces médicaments a déjà<br />

><br />

><br />

><br />

><br />

Maladies invasives à pneumocoque : pourcentage <strong>de</strong>s souches<br />

résistantes à la pénicilline, 2002<br />

permis dans certains pays <strong>de</strong> la faire régresser.<br />

Ainsi, si les antibiotiques ont été et restent encore<br />

utiles et nécessaires dans les infections avérées<br />

à pneumocoque, il arrive maintenant que certaines<br />

infections invasives ou non invasives à pneumocoque<br />

résistant posent un problème thérapeutique.<br />

La vaccination représente ainsi une alternative<br />

très intéressante.<br />

La contamination se fait par voie aérienne.<br />

Le pneumocoque peut infecter les poumons, les<br />

oreilles, les méninges. La septicémie est une<br />

complication redoutable.<br />

37


38<br />

INFECTIONS À MÉNINGOCOQUE<br />

La méningite à méningocoque : une maladie régulièrement d'actualité,<br />

qui survient sur un mo<strong>de</strong> sporadique (isolé) ou épidémique.<br />

Le méningocoque est une bactérie normalement<br />

présente dans la gorge et le nez (rhinopharynx)<br />

<strong>de</strong>s êtres humains. Il est impliqué dans la survenue<br />

d’infections graves chez les enfants à partir<br />

<strong>de</strong> 6 mois ainsi que chez les adolescents et<br />

jeunes adultes : les méningococcémies (infections<br />

généralisées à méningocoque) et les<br />

méningites. Ces infections sont observées dans<br />

le mon<strong>de</strong> entier. Des antibiotiques existent pour<br />

les traiter et, dans certains cas, les prévenir.<br />

Les méningites à méningocoque peuvent survenir<br />

sur un mo<strong>de</strong> sporadique (cas isolés) ou épidémique.<br />

Les épidémies <strong>de</strong> méningite à méningocoque<br />

les plus spectaculaires (environ 15 fois plus<br />

<strong>de</strong> cas pour 100 000 habitants par an qu’en<br />

Europe) sont décrites en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> saison sèche<br />

dans le Sahel (sérogroupe A, vis-à-vis duquel existent<br />

<strong>de</strong>s vaccins commercialisés).<br />

En France, les infections graves (ou invasives) à<br />

méningocoque touchent environ 1 000 patients<br />

chaque année, dont un tiers <strong>de</strong> septicémies à<br />

méningocoque et <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> méningites.


><br />

><br />

><br />

Évolution du nombre <strong>de</strong> cas d’infections invasives à méningocoques<br />

<strong>de</strong> sérogroupes B, C et W135 en France, 1985-2004<br />

En 2004, le sérogroupe B représentait 59 % <strong>de</strong>s cas, le sérogroupe<br />

C 32% et le sérogroupe W135 4 %.<br />

L'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s infections à méningocoque C a été multipliée<br />

par cinq entre 1995 et 2003. Cependant, une baisse<br />

<strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nce pour l'ensemble <strong>de</strong>s sérogroupes est<br />

La contamination se fait par voie aérienne par<br />

contacts proches et répétés avec un porteur<br />

<strong>de</strong> germes.<br />

Le purpura fulminans (signe <strong>de</strong> septicémie)<br />

est une complication redoutable. Il se traduit<br />

par <strong>de</strong>s plaques hémorragiques cutanées et un<br />

choc septique foudroyant qui peut être mortel.<br />

observée en 2004 après huit années d'augmentation.<br />

Quand le sérogroupe C atteint un taux critique, une vaccination<br />

<strong>de</strong>s populations cibles est engagée (Puy-<strong>de</strong>-Dôme,<br />

Sud-Ouest, Barcelonnette, Haute-Vienne, etc.).<br />

39


40<br />

VACCINS<br />

VACCINATION CONTRE LES INFECTIONS À PNEUMOCOQUE<br />

INFECTIONS À PNEUMOCOQUE<br />

Il existe <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> vaccins :<br />

1. Les vaccins polysaccharidiques<br />

Ils sont les plus anciens et comportent vingt-trois<br />

sérotypes.<br />

Ils permettent une protection très large, mais <strong>de</strong> durée<br />

relativement courte, qui ne s’exerce pas chez les<br />

enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2 ans. Ils sont bien tolérés et<br />

recommandés aux sujets splénectomisés (ablation<br />

<strong>de</strong> la rate), aux insuffisants cardiaques et respiratoires<br />

(dont la proportion augmente chez les<br />

personnes âgées). Chez ces personnes, âgées <strong>de</strong> 5<br />

ans et plus, la vaccination doit être effectuée régulièrement<br />

tous les 5 ans.<br />

2. Le vaccin conjugué spécifique aux nourrissons<br />

Il comporte sept <strong>de</strong>s sérotypes les plus souvent en cause<br />

dans les infections graves. Il protège le nourrisson.<br />

Tous les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2 ans sont concernés par<br />

ce vaccin (une dose à 2, 3, 4 mois et un rappel entre 12<br />

et 15 mois) dont l’efficacité a été prouvée par une large<br />

utilisation aux États-Unis.<br />

La vaccination par le vaccin pneumococcique est<br />

également recommandée pour les enfants <strong>de</strong> 24 à<br />

59 mois non vaccinés, définis comme à haut risque<br />

<strong>de</strong> faire une infection invasive à pneumocoque.<br />

Cette vaccination est alors recommandée selon le<br />

schéma suivant : <strong>de</strong>ux doses <strong>de</strong> Pneumo7 à <strong>de</strong>ux mois<br />

d'intervalle suivies d'une dose <strong>de</strong> Pneumo23 au moins<br />

<strong>de</strong>ux mois après la <strong>de</strong>uxième dose <strong>de</strong> Pneumo7.<br />

Ce vaccin est en usage aux États-Unis <strong>de</strong>puis 2000<br />

avec une vaccination <strong>de</strong> tous les nourrissons <strong>de</strong> moins<br />

<strong>de</strong> 2 ans. Le recul actuel montre une réduction spectaculaire<br />

(<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 90 %) du nombre d'infections<br />

invasives à pneumocoque chez les enfants <strong>de</strong> moins<br />

<strong>de</strong> 5 ans. L’inci<strong>de</strong>nce globale <strong>de</strong>s infections invasives<br />

à pneumocoque (tous sérotypes confondus) a été<br />

divisée par quatre.


INFECTIONS À MÉNINGOCOQUE<br />

Il existe déjà un vaccin efficace contre la méningite<br />

à méningocoque C. Celui contre la méningite à<br />

méningocoque B est attendu.<br />

On dispose <strong>de</strong> plusieurs vaccins anti-méningocoque.<br />

Certains concernent les voyageurs et permettent <strong>de</strong> se<br />

protéger contre les sérogroupes A et C (Afrique <strong>de</strong><br />

l’Ouest en saison sèche) à partir <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> 6 mois, ou<br />

les sérogroupes A, C, Y, W135 (Afrique <strong>de</strong> l’Ouest en<br />

saison sèche, Arabie Saoudite) à partir <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> 2 ans.<br />

Dans quelques pays d’Europe (Gran<strong>de</strong>-Bretagne,<br />

Espagne, Pays-Bas), <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> vaccination<br />

anti-méningocoque C <strong>de</strong>stinés à tous les enfants ont<br />

été mis en place à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> vaccins utilisables à partir<br />

<strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> 2 mois.<br />

En France, la vaccination contre le méningocoque C<br />

n’est pas <strong>de</strong>stinée à l’ensemble <strong>de</strong> la population.<br />

Lorsque le seuil d’alerte est atteint, les autorités sanitaires<br />

peuvent la proposer à la population exposée.<br />

La vaccination est également proposée aux sujets<br />

"contacts" (c'est-à-dire aux personnes en relation<br />

durable et étroite avec <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s) d’un cas <strong>de</strong><br />

méningite à méningocoque C.<br />

41


42<br />

ROUGEOLE<br />

La France s’est engagée dans un plan européen visant l’élimination<br />

<strong>de</strong> la rougeole en 2010.<br />

La rougeole est une infection due à un virus respiratoire.<br />

C’est l’une <strong>de</strong>s maladies les plus contagieuses.<br />

Elle touche plus <strong>de</strong> trente millions<br />

d’enfants dans le mon<strong>de</strong>, malgré l’existence d’un<br />

vaccin sûr et efficace.<br />

La phase d’invasion dure <strong>de</strong>ux à quatre jours et<br />

se manifeste par une fièvre supérieure à 38,5 °C,<br />

suivie d’une toux intense, d’un écoulement nasal<br />

et d’une conjonctivite. L’état général est très<br />

altéré. L'éruption cutanée débute au niveau <strong>de</strong> la<br />

tête (<strong>de</strong>rrière les oreilles puis au visage) et<br />

s'étend progressivement <strong>de</strong> haut en bas et vers<br />

les extrémités.<br />

La maladie est contagieuse un jour avant le<br />

premier symptôme et pendant les cinq jours qui<br />

suivent le début <strong>de</strong> l’éruption.<br />

Les formes compliquées sont plus fréquentes<br />

chez les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 1 an et chez les<br />

adultes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 ans. Elles concernent environ<br />

30 % <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> rougeole. La plupart <strong>de</strong> ces<br />

complications sont bénignes (otites, diarrhées).<br />

Plus graves sont les laryngites (inflammation du<br />

larynx et en particulier <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s vocales), les<br />

pneumonies (inflammation du poumon), surtout<br />

l’encéphalite aiguë (inflammation du cerveau) qui<br />

peut être mortelle et la panencéphalite sclérosante<br />

subaiguë, constamment mortelle.


><br />

><br />

><br />

Estimation <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la rougeole 1988-2003<br />

En France, avant la mise en œuvre d'une vaccination systématique<br />

<strong>de</strong> tous les nourrissons contre la rougeole, plus <strong>de</strong><br />

500 000 cas survenaient en moyenne chaque année.<br />

La contagion est interhumaine et se fait par<br />

voie aérienne.<br />

En cas <strong>de</strong> complications, ce sont les poumons<br />

et le cerveau qui peuvent être atteints.<br />

Pour l'année 2004, on estime à environ 4 500 le nombre<br />

<strong>de</strong> cas <strong>de</strong> rougeole clinique survenus en France.<br />

43


44<br />

OREILLONS<br />

Les complications sont surtout graves chez les adolescents<br />

et les adultes.<br />

Cette maladie infectieuse due au virus ourlien est<br />

contagieuse trois à six jours avant et six à neuf<br />

jours après l'atteinte parotidienne.<br />

L'inflammation <strong>de</strong> la glan<strong>de</strong> paroti<strong>de</strong> (glan<strong>de</strong> salivaire<br />

située sous l'oreille) avec <strong>de</strong>s douleurs<br />

locales et <strong>de</strong> la fièvre est la manifestation la plus<br />

commune, mais dans un tiers <strong>de</strong>s cas, l'infection<br />

reste sans symptôme.<br />

Dans 20 à 30 % <strong>de</strong>s cas, les oreillons se compliquent<br />

<strong>de</strong> méningite d’évolution habituellement<br />

bénigne.<br />

Les oreillons sont cosmopolites.<br />

Avant la vaccination, les oreillons étaient la<br />

première cause <strong>de</strong> méningite virale chez l’enfant.<br />

Mais d'autres complications peuvent être plus<br />

graves, comme par exemple :<br />

l’orchite, qui est une atteinte testiculaire ;<br />

l’atteinte du pancréas (pancréatite), qui est<br />

surtout fréquente chez l’adulte ;<br />

la surdité, rare, mais grave ;<br />

l’encéphalite (inflammation du cerveau).


><br />

><br />

La transmission <strong>de</strong> la maladie est directe<br />

et par voie aérienne.<br />

En cas <strong>de</strong> complication, les testicules, les<br />

ovaires, le pancréas, les méninges ou le<br />

cerveau peuvent être touchés.<br />

Inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s oreillons et <strong>de</strong>s méningites ourliennes en France, 1983-2004<br />

Avant l'introduction du vaccin en France, on évaluait à<br />

plusieurs centaines <strong>de</strong> milliers le nombre <strong>de</strong> cas annuels.<br />

La surveillance <strong>de</strong>s oreillons en France est assurée par le<br />

réseau Sentinelles <strong>de</strong>puis 1985.<br />

45


46<br />

RUBÉOLE<br />

La rubéole est un vrai danger pour la femme enceinte et son futur bébé.<br />

La rubéole est une maladie éruptive due à un<br />

virus. Généralement bénigne, elle peut être très<br />

grave chez la femme enceinte et occasionner<br />

d'importantes malformations pour le futur bébé.<br />

L’incubation est <strong>de</strong> seize jours. L’invasion,<br />

marquée par <strong>de</strong> la fièvre et un malaise général,<br />

dure un à <strong>de</strong>ux jours. L’éruption débute au visage<br />

et s’étend sur le corps en respectant les extrémités.<br />

Elle dure <strong>de</strong>ux à trois jours, et évolue en une<br />

seule poussée. La fièvre est modérée ou absente.<br />

Les complications les plus fréquentes sont les<br />

arthrites (articulations augmentées <strong>de</strong> volume et<br />

douloureuses) surtout localisées aux mains et<br />

aux pieds, et principalement chez les femmes. On<br />

peut également observer du purpura (taches<br />

La rubéole est cosmopolite.<br />

rouges à la surface <strong>de</strong> la peau) lié à un défaut <strong>de</strong><br />

plaquettes sanguines. Les encéphalites (inflammation<br />

du cerveau) sont rares, mais peuvent parfois<br />

être graves.<br />

Des cas <strong>de</strong> rubéole congénitale sont encore<br />

observés chaque année, ainsi que <strong>de</strong>s interruptions<br />

médicales <strong>de</strong> grossesse du fait <strong>de</strong> la contamination<br />

<strong>de</strong> femmes enceintes. Elles sont<br />

justifiées car l’atteinte du fœtus est responsable<br />

<strong>de</strong>s graves malformations du syndrome <strong>de</strong><br />

rubéole congénitale avec <strong>de</strong>s malformations<br />

souvent multiples et associées : lésions oculaires,<br />

lésions auditives, malformations cardiovasculaires,<br />

malformations <strong>de</strong>ntaires, lésions<br />

nerveuses avec défaut <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> la boîte<br />

crânienne et du cerveau, retard mental.


><br />

><br />

><br />

La transmission <strong>de</strong> la rubéole se fait par voie<br />

aérienne ou, dans le cas <strong>de</strong> rubéole congénitale,<br />

par le passage du virus à travers le placenta.<br />

Des complications peuvent concerner les<br />

articulations ou le cerveau. La rubéole congénitale<br />

entraîne <strong>de</strong> multiples malformations<br />

pour le fœtus (cardiaques, oculaires, auditives,<br />

retards mentaux).<br />

Taux d'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s infections rubéoleuses chez les femmes enceintes et<br />

<strong>de</strong>s rubéoles congénitales malformatives, France métropolitaine, 1976-2003<br />

Entre 1976 et 1984, l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s infections rubéoleuses<br />

en cours <strong>de</strong> grossesse était élevée. Depuis 1985, la promotion<br />

<strong>de</strong> la vaccination <strong>de</strong>s nourrissons a entraîné une impor-<br />

tante décroissance <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> ces infections. Mais il<br />

persiste une quinzaine <strong>de</strong> cas annuels survenant chez <strong>de</strong>s<br />

jeunes femmes non vaccinées.<br />

47


48<br />

VACCINS<br />

La généralisation <strong>de</strong> la vaccination a pour objectif<br />

l’élimination <strong>de</strong> la rougeole et <strong>de</strong> la rubéole congénitale*<br />

en Europe (objectif <strong>de</strong> l’OMS pour 2010).<br />

La vaccination confère une immunité <strong>de</strong> longue durée<br />

avec une seule injection lorsqu’il y a une séroconversion*.<br />

Mais une faible proportion <strong>de</strong> personnes non vaccinées<br />

et <strong>de</strong>s échecs <strong>de</strong> la vaccination (5 à 10 % <strong>de</strong>s cas)<br />

suffisent à empêcher l’élimination <strong>de</strong> la maladie.<br />

Toutefois, les non répon<strong>de</strong>urs* après la première dose<br />

réagissent à une secon<strong>de</strong> vaccination, ce qui justifie<br />

la <strong>de</strong>uxième injection qui n’est donc pas un rappel.<br />

EN PRATIQUE :<br />

Il s’agit d’un vaccin trivalent* vivant atténué.<br />

La première dose est recommandée à l’âge <strong>de</strong> 12 mois.<br />

Le schéma vaccinal est modifié pour la secon<strong>de</strong> dose,<br />

qui est désormais recommandée entre 13 et 24 mois,<br />

en respectant un intervalle d’au moins un mois entre<br />

<strong>de</strong>ux injections.<br />

Tous les enfants âgés <strong>de</strong> 24 mois doivent donc avoir<br />

reçu <strong>de</strong>ux doses du vaccin.<br />

Le vaccin trivalent peut être administré dès l’âge <strong>de</strong><br />

9 mois, en cas d’entrée en collectivité. Dans ce cas, la<br />

<strong>de</strong>uxième dose entre 12 et 15 mois est recommandée<br />

et suffit.<br />

Les enfants <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 24 mois et <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 16 ans<br />

en 2007, doivent avoir reçu <strong>de</strong>ux doses <strong>de</strong> vaccin<br />

trivalent. Les personnes <strong>de</strong> 16 à 27 ans en 2007,<br />

n’ayant jamais été vaccinées contre la rougeole auparavant,<br />

doivent avoir reçu une dose <strong>de</strong> vaccin trivalent.<br />

Il est nécessaire <strong>de</strong> s’assurer <strong>de</strong> l’absence d’une<br />

grossesse débutante et d’éviter toute grossesse dans<br />

les <strong>de</strong>ux mois suivant la vaccination, en raison d’un<br />

risque tératogène* théorique.<br />

* Rubéole congénitale : rubéole présente à la naissance.<br />

* Séroconversion : apparition d’anticorps dans le sang.<br />

* Non répon<strong>de</strong>urs : personnes qui n’ont pas fait <strong>de</strong> séroconversion.<br />

* Vaccin trivalent : association dans une même seringue <strong>de</strong> trois<br />

vaccins protégeant contre trois maladies.<br />

* Risque tératogène : risque <strong>de</strong> malformation du fœtus.<br />

ROUGEOLE<br />

Elle reste la principale cause <strong>de</strong> décès par maladie<br />

à prévention vaccinale.<br />

Dans le mon<strong>de</strong>, la rougeole est responsable chaque<br />

année <strong>de</strong> plusieurs centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> décès<br />

surtout dans les pays en développement. Elle continue<br />

également à peser lour<strong>de</strong>ment en Europe, puisqu’en<br />

2000, on y a dénombré 959 000 cas entraînant 7 000<br />

décès.<br />

La rougeole est théoriquement éradicable par la vaccination,<br />

car l’homme représente le seul réservoir du<br />

virus. La région <strong>de</strong>s Amériques, ainsi que certains<br />

pays d’Europe, comme la Finlan<strong>de</strong>, l’ont déjà éliminée.<br />

La situation française se caractérise par un taux <strong>de</strong><br />

couverture vaccinale assez élevé, mais toujours<br />

insuffisant (environ 85 % à 2 ans), car il laisse encore<br />

circuler le virus (avec, par exemple, une bouffée<br />

épidémique en région PACA en 2003), et décale l’âge<br />

<strong>de</strong> la maladie vers l’adolescent et l’adulte, où elle est<br />

plus grave.


OREILLONS<br />

On estime que la vaccination a permis d'éviter<br />

2 millions <strong>de</strong> méningites en vingt ans.<br />

Cependant, comme pour la rougeole et la rubéole, le<br />

taux insuffisant <strong>de</strong> couverture vaccinale maintient la<br />

circulation du virus et fait redouter la survenue,<br />

comme cela a été récemment observé au Royaume-<br />

Uni, d’épidémies chez les adolescents, âge où sont<br />

observées plus fréquemment <strong>de</strong>s complications<br />

génitales.<br />

Le plan français d’élimination <strong>de</strong> la rougeole ne prévoit<br />

pas <strong>de</strong> mesure spécifique concernant les oreillons.<br />

Toutefois, si l’augmentation souhaitée du taux <strong>de</strong><br />

couverture vaccinale contre la rougeole est obtenue,<br />

les oreillons <strong>de</strong>vraient également voir leur élimination,<br />

le vaccin utilisé étant systématiquement triple<br />

(Rougeole-Oreillons-Rubéole).<br />

RUBÉOLE<br />

La vaccination systématique par le vaccin trivalent,<br />

le rattrapage <strong>de</strong>s non vaccinés nés après 1980 et la<br />

vaccination contre la rubéole <strong>de</strong>s femmes nées<br />

avant 1980 non vaccinées ou séronégatives permet<br />

<strong>de</strong> protéger les futurs enfants.<br />

Lorsqu’une femme enceinte a une sérologie prénatale<br />

négative*, la vaccination contre la rubéole ne pouvant<br />

être pratiquée pendant la grossesse, elle <strong>de</strong>vra l’être<br />

immédiatement après l’accouchement.<br />

Le plan national d’élimination <strong>de</strong> la rougeole prévoit<br />

également la disparition <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> rubéole congénitale.<br />

Cet objectif pourra être atteint par une amélioration<br />

<strong>de</strong> la couverture vaccinale <strong>de</strong>s enfants contre la<br />

rougeole, la rubéole et les oreillons ainsi qu’un meilleur<br />

rattrapage vaccinal <strong>de</strong>s femmes dépistées séronégatives<br />

pendant la grossesse.<br />

* Sérologie prénatale négative : absence d’anticorps protégeant<br />

contre la rubéole.<br />

49


50<br />

GRIPPE<br />

La grippe est une maladie souvent considérée comme bénigne,<br />

mais elle peut être très grave, voire mortelle, pour <strong>de</strong> nombreuses<br />

personnes à risque.<br />

La grippe épidémique annuelle est une maladie<br />

due aux virus Influenza qui se répartissent en<br />

trois genres, Influenzavirus A, B et C. Elle est le<br />

plus souvent due au virus A (maladies quelquefois<br />

graves et très contagieuses), mais parfois au<br />

virus B (en général plus bénin).<br />

La grippe est une maladie souvent considérée<br />

comme bénigne par le grand public. Pourtant elle<br />

représente un réel danger pour les personnes<br />

fragilisées par certaines maladies chroniques,<br />

ainsi que pour les personnes âgées.<br />

C’est aussi une préoccupation <strong>de</strong> santé publique<br />

autant par son fort potentiel épidémique annuel,<br />

en particulier chez l’enfant, que par son risque<br />

pandémique.<br />

En pério<strong>de</strong> épidémique, l’expression clinique<br />

typique associe <strong>de</strong>s signes généraux divers<br />

(fièvre aiguë élevée, frissons, fatigue intense) et<br />

fonctionnels (toux sèche présente dans 65 à 85 %<br />

<strong>de</strong>s cas, rhinite, obstruction nasale, céphalées,<br />

myalgies diffuses). La fièvre cè<strong>de</strong> en trois à huit<br />

jours. La guérison est spontanée, mais il existe<br />

<strong>de</strong>s formes compliquées et malignes (mortelles).<br />

La grippe expose aussi à <strong>de</strong>s complications chez<br />

<strong>de</strong>s sujets prédisposés atteints <strong>de</strong> certaines<br />

affections <strong>de</strong> longue durée (insuffisants<br />

cardiaques et respiratoires, diabétiques...).<br />

Il existe également <strong>de</strong>s infections inapparentes<br />

ou légères, particulièrement fréquentes chez les<br />

enfants. Elles jouent un rôle important dans la<br />

transmission interhumaine d’une épidémie.


Le traitement est le plus souvent symptomatique<br />

et vise à lutter contre la fièvre, la douleur et la toux.<br />

Les antibiotiques sont réservés uniquement aux<br />

surinfections bactériennes avérées <strong>de</strong>s voies<br />

aériennes, car ils n’ont aucune efficacité sur le<br />

><br />

><br />

><br />

><br />

virus.<br />

Il existe maintenant <strong>de</strong>s traitements antiviraux<br />

spécifiques <strong>de</strong> la grippe que l’on peut prescrire<br />

dès l'âge <strong>de</strong> 1 an, mais qui doivent être administrés<br />

très tôt, dès le début <strong>de</strong>s symptômes. La<br />

La contamination se fait par voie respiratoire<br />

(toux, postillons, mains souillées).<br />

La contagiosité est très gran<strong>de</strong>. Selon les années,<br />

20 % <strong>de</strong> la population est touchée avec <strong>de</strong>s<br />

taux d'attaque <strong>de</strong> 30 à 40 % chez l'enfant.<br />

La grippe représente un réel danger pour les<br />

personnes fragilisées par certaines maladies<br />

chroniques (affections <strong>de</strong> longue durée), ainsi<br />

que pour les personnes âgées.<br />

Les complications sont liées à <strong>de</strong>s surinfections<br />

bactériennes respiratoires.<br />

Évolution <strong>de</strong> la mortalité attribuée à la grippe et <strong>de</strong> la couverture vaccinale antigrippale <strong>de</strong>s<br />

patients <strong>de</strong> 75 ans et plus. France, <strong>de</strong> l’hiver 1950-1951 à l’hiver 2000-2001<br />

51


52<br />

VACCINS<br />

GRIPPE<br />

La vaccination reste à ce jour le moyen le plus efficace<br />

<strong>de</strong> prévention dans le cadre <strong>de</strong>s épidémies<br />

annuelles <strong>de</strong> grippe.<br />

Caractéristiques du vaccin<br />

Le vaccin contient les trois principales souches <strong>de</strong><br />

virus grippal inactivées. Tous les ans, les souches utilisées<br />

pour la préparation du vaccin sont adaptées aux<br />

données <strong>de</strong> la surveillance épidémiologique <strong>de</strong> la<br />

grippe dans le mon<strong>de</strong>.<br />

Le vaccin contre la grippe est injectable et confère une<br />

protection <strong>de</strong> courte durée (quelques mois). Il doit<br />

donc être pratiqué tous les ans, à l’automne, pour<br />

prévenir l’épidémie hivernale suivante.<br />

L’efficacité est variable suivant les catégories d’âge,<br />

mais suffisante pour conférer une protection collective<br />

vis-à-vis <strong>de</strong>s épidémies.<br />

Le vaccin utilisé chez l'enfant <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 3 ans est<br />

i<strong>de</strong>ntique à celui <strong>de</strong> l'adulte. L'immunité est acquise<br />

plus lentement que chez les adultes. L'efficacité vaccinale<br />

est d'autant meilleure que les souches vaccinales<br />

sont proches <strong>de</strong>s souches circulantes, que l'enfant est<br />

plus âgé, et qu'il est immuno-compétent*.<br />

La tolérance est très bonne (rares fièvres). Seule l’hypersensibilité<br />

aux œufs est une contre indication à la<br />

vaccination.<br />

* Immuno-compétent : maturité suffisante du système immunitaire<br />

permettant <strong>de</strong> se défendre contre les infections.<br />

Indications<br />

Le vaccin contre la grippe est recommandé, chaque<br />

année, aux personnes âgées <strong>de</strong> 65 ans et plus, ainsi<br />

qu’aux sujets atteints <strong>de</strong> certaines affections <strong>de</strong> longue<br />

durée (ALD) : il est pris en charge intégralement par la<br />

Sécurité Sociale dans ces indications. La vaccination<br />

est possible dès l'âge <strong>de</strong> 6 mois jusqu’à 3 ans avec un<br />

vaccin formule enfant qui contient la moitié <strong>de</strong> la dose<br />

adulte.<br />

Il est fortement recommandé également pour les<br />

personnes exposées et susceptibles <strong>de</strong> transmettre<br />

l’épidémie notamment les professions <strong>de</strong> santé.<br />

Les personnes entrant dans le champ <strong>de</strong> l’extension<br />

2006 :<br />

patients <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 65 ans souffrant d’asthme et<br />

<strong>de</strong> bronchopneumopathie chronique obstructive ;<br />

enfants et adolescents <strong>de</strong> 6 mois à 18 ans dont l’état<br />

<strong>de</strong> santé nécessite un traitement prolongé par l’aci<strong>de</strong><br />

acétylsalicylique (syndrome <strong>de</strong> Kawasaki compliqué<br />

et arthrite chronique juvénile) ;<br />

personnes séjournant dans un établissement <strong>de</strong><br />

santé moyen ou long séjour quel que soit leur âge.


ALD<br />

Les affections <strong>de</strong> longue durée donnant droit à la prise<br />

en charge à 100 % du vaccin contre la grippe sont les<br />

suivantes :<br />

diabète <strong>de</strong> type 1 et diabète <strong>de</strong> type 2 ;<br />

insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme<br />

graves, cardiopathies valvulaires et congénitales<br />

graves ;<br />

insuffisance respiratoire chronique grave ;<br />

acci<strong>de</strong>nt vasculaire cérébral invalidant ;<br />

forme grave <strong>de</strong>s affections neurologiques et musculaires<br />

(dont myopathie), épilepsie grave ;<br />

déficit immunitaire primitif grave nécessitant un<br />

traitement prolongé ;<br />

néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique<br />

primitif ;<br />

hémoglobinopathie, hémolyses chroniques constitutionnelles<br />

et acquises sévères ;<br />

mucoviscidose.<br />

53


54<br />

QUESTIONS / RÉPONSES<br />

LES VACCINS SONT-ILS EFFICACES ?<br />

Oui. Les vaccins permettent <strong>de</strong> prévenir <strong>de</strong> nombreuses<br />

maladies infectieuses, même si aucun n’est<br />

efficace à 100 %. Le taux d’échec varie selon son type<br />

et le produit utilisé. La plupart sont administrés aux<br />

enfants avec un taux <strong>de</strong> succès <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 90 %.<br />

Certains vaccins procurent une "immunité collective"<br />

: quand la plupart <strong>de</strong>s personnes d’une population<br />

sont vaccinées contre une maladie donnée, les<br />

risques d’éclosion <strong>de</strong> cette maladie s’en trouvent<br />

gran<strong>de</strong>ment diminués. Cette "immunité collective"<br />

protège le petit nombre <strong>de</strong> sujets qui sont trop<br />

jeunes pour être vaccinés (par exemple, les nourrissons<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2 mois) ou qui ne peuvent pas être<br />

vaccinés pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> santé ou chez qui le<br />

vaccin n’a pas procuré une protection suffisante.


POURQUOI NE PAS ATTENDRE L’ÂGE DE<br />

10-12 ANS AVANT DE VACCINER LES ENFANTS<br />

CONTRE LA ROUGEOLE, LA RUBÉOLE ET LES<br />

OREILLONS, AFIN DE LAISSER LA POSSIBILITÉ<br />

À L’ORGANISME DE DÉVELOPPER<br />

NATURELLEMENT CES MALADIES ?<br />

Si l'on vaccine les enfants vers 12 mois, c’est justement<br />

pour leur éviter <strong>de</strong> faire ces maladies.<br />

Nombreux sont ceux qui pensent à tort que la<br />

rougeole est une maladie bénigne. Chaque année,<br />

elle tue pourtant plusieurs centaines <strong>de</strong> milliers<br />

d’enfants dans le mon<strong>de</strong>, dont 6 000 en Europe.<br />

Après un certain âge, la rougeole peut s’accompagner<br />

<strong>de</strong> complications graves : otites, pneumonies,<br />

voire parfois encéphalites aiguës. La plus redoutable,<br />

et heureusement la plus rare, est la panencéphalite<br />

sclérosante subaiguë. Elle est mortelle dans<br />

100 % <strong>de</strong>s cas.<br />

La rubéole est bénigne pour l’enfant et passe<br />

souvent inaperçue. Le danger est qu'un sujet mala<strong>de</strong><br />

contamine une femme enceinte et infecte son fœtus<br />

qui subirait alors <strong>de</strong> graves séquelles. La rubéole<br />

occasionne <strong>de</strong>s malformations fœtales extrêmement<br />

sévères, avec pour conséquences <strong>de</strong>s risques<br />

<strong>de</strong> complications neurologiques, lésions <strong>de</strong>s yeux,<br />

surdité et défaillance cardiaque. En France, chaque<br />

année, la rubéole entraîne une vingtaine d’interruptions<br />

médicales <strong>de</strong> grossesse.<br />

La vaccination <strong>de</strong>s jeunes enfants a notamment<br />

pour objectif <strong>de</strong> réduire la circulation du virus et<br />

ainsi le risque <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong>s femmes en âge<br />

d’avoir <strong>de</strong>s enfants. Cependant, cet objectif ne peut<br />

être pleinement atteint que lorsqu’au moins 95 %<br />

<strong>de</strong>s nourrissons sont vaccinés.<br />

La gravité <strong>de</strong>s oreillons s’exprime surtout chez les<br />

adolescents ou les adultes qui représentent aujourd’hui<br />

10 % <strong>de</strong>s cas. La maladie est alors plus pénible et bien<br />

plus grave. Les oreillons touchent d’abord les glan<strong>de</strong>s<br />

salivaires situées près <strong>de</strong>s oreilles, mais ils peuvent<br />

atteindre d’autres organes comme le cerveau (méningite).<br />

Plus rarement, chez les sujets plus âgés, l’affection<br />

testiculaire ou ovarienne peut conduire à la<br />

stérilité.<br />

Enfin, il y a une autre raison <strong>de</strong> vacciner les enfants<br />

contre ces trois maladies avant 24 mois : on obtient<br />

ainsi un meilleur taux <strong>de</strong> protection (environ 95 %).<br />

Ce taux diminue avec l’âge.<br />

QU’ARRIVERAIT-IL SI L'ON CESSAIT<br />

DE VACCINER ?<br />

S’il n’existait pas <strong>de</strong> vaccins, il y aurait beaucoup plus<br />

<strong>de</strong> cas <strong>de</strong> maladies infectieuses, <strong>de</strong> complications<br />

graves et plus <strong>de</strong> décès. Pour certaines maladies, il<br />

y aurait <strong>de</strong>s épidémies régulières.<br />

Les risques <strong>de</strong> ne pas se faire vacciner (lorsqu’il y a<br />

<strong>de</strong>s recommandations officielles) sont donc beaucoup<br />

plus grands que les effets secondaires, très<br />

faibles, que peut comporter n’importe quel vaccin du<br />

calendrier vaccinal.<br />

UNE ALLERGIE AUX ŒUFS EST-ELLE UNE<br />

CONTRE-INDICATION À LA VACCINATION ?<br />

L’allergie aux œufs provoque, chez les personnes qui<br />

en souffrent, <strong>de</strong>s réactions anormales lors <strong>de</strong> la<br />

consommation <strong>de</strong> ces produits (ballonnements,<br />

troubles digestifs, éruptions cutanées, nausées,<br />

diarrhées, crises d'asthme, eczémas...) pouvant<br />

aller jusqu’au choc anaphylactique.<br />

Quelques vaccins (fièvre jaune, grippe), préparés à<br />

partir <strong>de</strong> virus cultivés sur <strong>de</strong>s œufs embryonnés,<br />

contiennent parfois <strong>de</strong> petites quantités <strong>de</strong><br />

protéines d’œuf. Ils peuvent donc causer <strong>de</strong>s réactions<br />

d’hypersensibilité chez les personnes allergiques<br />

aux œufs. Dans ce cas, ils ne doivent pas être<br />

administrés à moins que le risque <strong>de</strong> contracter la<br />

maladie l’emporte sur celui d’avoir une réaction d’hypersensibilité.<br />

55


56<br />

QUELS VACCINS FAIRE AVANT DE PARTIR<br />

EN VOYAGE ?<br />

Un déplacement dans un autre pays est l'occasion<br />

<strong>de</strong> remettre à jour ses vaccinations. En effet, celles<br />

qui sont recommandées en France sont encore plus<br />

nécessaires dans les autres pays. Des vaccins sont<br />

exigibles pour l’entrée dans certains pays, comme<br />

par exemple, contre la fièvre jaune pour un voyage<br />

dans une zone intertropicale d’Afrique ou d’Amérique<br />

du Sud, ou contre la méningite pour les pèlerins se<br />

rendant à la Mecque. Une vaccination contre l’hépatite<br />

A est fortement recommandée pour tout séjour<br />

dans un pays à bas niveau sanitaire.<br />

Il est important <strong>de</strong> disposer d'un délai suffisant pour<br />

établir l'ensemble du programme vaccinal. Le délai<br />

optimum conseillé est d'un mois avant le départ, ce<br />

qui permet <strong>de</strong> réaliser l'ensemble <strong>de</strong>s vaccinations<br />

nécessaires.<br />

Enfin, le point le plus important à souligner est que<br />

l'établissement du calendrier vaccinal doit tenir<br />

compte du voyageur, du type <strong>de</strong> voyage (conditions,<br />

durée...) et <strong>de</strong>s conditions épidémiologiques du<br />

pays <strong>de</strong> <strong>de</strong>stination.<br />

Certains vaccins répon<strong>de</strong>nt à un calendrier bien<br />

précis. Il faut penser à les programmer en prenant<br />

ren<strong>de</strong>z-vous dans un centre <strong>de</strong> vaccination spécialisé,<br />

notamment pour la fièvre jaune.<br />

À côté <strong>de</strong>s vaccinations, d’autres mesures peuvent<br />

s’avérer nécessaires : une protection contre le paludisme<br />

présent dans la plupart <strong>de</strong>s pays chauds<br />

(médicament préventif et protection contre les<br />

moustiques), l’adoption <strong>de</strong> règles rigoureuses d’hygiène<br />

(eau, aliments, chaleur) et <strong>de</strong> comportement<br />

(infections sexuellement transmissibles). Enfin, le<br />

voyageur doit être en possession, outre <strong>de</strong>s médicaments<br />

qu’il prend éventuellement au long cours,<br />

d’une trousse sanitaire avec quelques produits et<br />

médicaments <strong>de</strong> base.<br />

Afin d'obtenir <strong>de</strong>s informations supplémentaires, il<br />

faut contacter son mé<strong>de</strong>cin traitant. Des renseignements<br />

sont disponibles sur les sites Internet <strong>de</strong><br />

l'Institut Pasteur ou du ministère <strong>de</strong>s Affaires<br />

étrangères.<br />

POURQUOI VACCINER CONTRE DES MALADIES<br />

QUI ONT (OU SEMBLENT AVOIR) DISPARU DE<br />

NOTRE PAYS ?<br />

La vaccination doit se poursuivre pour plusieurs<br />

raisons :<br />

La plupart <strong>de</strong>s microbes (bactéries, virus...) à l’origine<br />

<strong>de</strong> ces maladies existent toujours et <strong>de</strong>meurent<br />

une menace pour les personnes non protégées<br />

par la vaccination. La présence <strong>de</strong> quelques cas peut<br />

déclencher une épidémie si la majorité <strong>de</strong> la population<br />

n’est pas protégée.<br />

Sauf exception, aucun vaccin n’est efficace à 100 %.<br />

Il y aura toujours <strong>de</strong>s personnes qui ne seront pas<br />

immunisées, même si elles ont reçu leurs vaccins.<br />

Cette minorité sera alors protégée vis-à-vis <strong>de</strong><br />

certaines infections contagieuses aussi longtemps<br />

que les autres personnes seront immunisées.<br />

Des sujets ne peuvent pas être vaccinés pour <strong>de</strong>s<br />

raisons médicales (réaction allergique, grossesse,<br />

maladie qui rend la vaccination trop risquée...). Il est<br />

donc indispensable que leur entourage soit immunisé<br />

contre certaines maladies afin qu’il ne les leur<br />

transmette pas.<br />

Enfin, beaucoup <strong>de</strong> maladies évitables par la vaccination<br />

sévissent toujours dans d’autres parties du<br />

mon<strong>de</strong>. Les voyageurs peuvent donc propager ces<br />

microbes.


LA GROSSESSE EST-ELLE UNE CONTRE-<br />

INDICATION À LA VACCINATION ?<br />

Par précaution, les vaccinations sont généralement<br />

reportées après la grossesse, sauf lorsqu'elles sont<br />

indispensables ou recommandées en raison <strong>de</strong><br />

circonstances particulières.<br />

Des vaccins constitués <strong>de</strong> bactéries ou <strong>de</strong> virus<br />

vivants atténués sont contre-indiqués pendant la<br />

grossesse.<br />

Par contre, ceux à base <strong>de</strong> bactéries ou <strong>de</strong> virus inactivés<br />

ou <strong>de</strong> toxines inactivées sont inoffensifs pour<br />

le fœtus (exemple : tétanos, diphtérie, grippe).<br />

UNE BONNE HYGIÈNE DE VIE NE SUFFIT-ELLE<br />

PAS À PROTÉGER CONTRE LES MALADIES ?<br />

Non. Une bonne hygiène <strong>de</strong> vie est un excellent<br />

complément à la vaccination mais ne peut pas la<br />

remplacer.<br />

La construction d’égouts et l’approvisionnement en<br />

eau potable ont permis, par exemple, la disparition<br />

<strong>de</strong>s épidémies <strong>de</strong> choléra que l'on rencontrait<br />

encore en France au XIXe siècle.<br />

Les conditions <strong>de</strong> vie mo<strong>de</strong>rne (meilleure alimentation,<br />

promiscuité moindre et meilleure hygiène) ont<br />

gran<strong>de</strong>ment amélioré l’état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> millions <strong>de</strong><br />

personnes. Des maladies, comme la tuberculose par<br />

exemple, sont beaucoup moins courantes car les<br />

conditions d’hygiène à la maison sont meilleures.<br />

Malgré ces avantages, <strong>de</strong>s épidémies <strong>de</strong> maladies<br />

évitables par la vaccination se déclarent toujours<br />

parce que les gens ne sont pas vaccinés ou ne le<br />

sont pas complètement. Des affections comme la<br />

rougeole et la coqueluche sont très contagieuses,<br />

quelles que soient l’hygiène et les conditions <strong>de</strong> vie.<br />

Si l’amélioration <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie a joué un rôle<br />

déterminant dans la lutte contre certains types <strong>de</strong><br />

maladies infectieuses, la vaccination à gran<strong>de</strong><br />

échelle a fait aussi chuter la fréquence <strong>de</strong> beaucoup<br />

d’entre elles.<br />

57


58<br />

Y A-T-IL DES CAS OÙ UNE PERSONNE NE<br />

DEVRAIT PAS ÊTRE VACCINÉE ?<br />

Oui. Pour <strong>de</strong>s raisons médicales, il est parfois justifié<br />

<strong>de</strong> ne pas administrer un vaccin ou <strong>de</strong> le reporter<br />

à plus tard.<br />

Par exemple, une forte allergie à une <strong>de</strong>s composantes<br />

d’un vaccin est une contre-indication à son<br />

usage. Un système immunitaire "mala<strong>de</strong>" peut être<br />

aussi une contre-indication. Plusieurs vaccins sont<br />

déconseillés pendant la grossesse. En cas <strong>de</strong> forte<br />

fièvre, il est préférable <strong>de</strong> reporter le geste vaccinal.<br />

Pour ce type <strong>de</strong> question, il faut s’adresser au mé<strong>de</strong>cin<br />

traitant qui connaît, saura conseiller et rassurer<br />

son patient.<br />

PUISQUE LA PLUPART DES ENFANTS SONT<br />

VACCINÉS ET NE PEUVENT DONC TRANSMETTRE<br />

LES MALADIES CONCERNÉES, POURQUOI<br />

FAIRE VACCINER SON ENFANT ?<br />

Les enfants non vaccinés courent un risque beaucoup<br />

plus grand que ceux qui sont vaccinés d’attraper<br />

<strong>de</strong>s maladies contagieuses.<br />

Par ailleurs, les enfants non vaccinés augmentent<br />

le risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> maladies contagieuses<br />

aux enfants qui ne peuvent être vaccinés pour <strong>de</strong>s<br />

raisons <strong>de</strong> santé ou qui ne sont que partiellement<br />

immunisés.<br />

En effet, certains germes, comme le virus <strong>de</strong> l’hépatite<br />

B, restent dans le corps humain, sans que la<br />

maladie se déclare. Ces personnes (porteurs sains)<br />

peuvent alors transmettre le virus ou la bactérie à<br />

d’autres et mettre en danger les personnes non<br />

immunisées.<br />

TOUS LES VACCINS PRÉSENTENT DES<br />

RISQUES. POURQUOI LES FAIRE COURIR<br />

À SON ENFANT ?<br />

Les vaccins sont parmi les "outils" les plus sûrs <strong>de</strong><br />

la mé<strong>de</strong>cine mo<strong>de</strong>rne et l’une <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />

prévention les plus efficaces dans l’histoire <strong>de</strong> cette<br />

science. Si le risque zéro n’existe pas en la matière,<br />

les effets secondaires graves sont rares.<br />

Les risques <strong>de</strong> maladies évitables grâce à la vaccination<br />

sont beaucoup plus grands que les risques<br />

d’une réaction indésirable suite à une vaccination.<br />

En France, les vaccins, comme tout médicament,<br />

doivent répondre à <strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> qualité, d’efficacité<br />

et <strong>de</strong> sécurité avant <strong>de</strong> pouvoir être enregistrés<br />

et mis sur le marché.<br />

LE VACCIN CONTRE L’HÉPATITE B PEUT-IL<br />

CAUSER OU AGGRAVER LA SCLÉROSE EN<br />

PLAQUES ?<br />

Lors d'une réunion <strong>de</strong> consensus, faisant appel à<br />

<strong>de</strong>s experts nationaux et internationaux, organisée<br />

en septembre 2003 par l'ANAES* et l'INSERM*, un<br />

point complet a été fait sur les données épidémiologiques,<br />

l'efficacité du vaccin, l'évaluation <strong>de</strong>s<br />

éventuels effets secondaires et le rapport bénéfice/risque.<br />

Actuellement, aucune étu<strong>de</strong> épidémiologique n'a<br />

permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce un lien entre la vaccination<br />

contre le virus <strong>de</strong> l'hépatite B et <strong>de</strong>s effets<br />

indésirables graves, que ce soit en terme d'atteintes<br />

démyélinisantes (type sclérose en plaques) ou<br />

d'autres maladies.<br />

Par contre, une couverture vaccinale insuffisante<br />

entraînera très clairement sur le plan individuel un<br />

risque d'hépatite B avec ses complications sévères


(cirrhose, cancer du foie), et sur le plan collectif, un<br />

échec <strong>de</strong> l'éradication <strong>de</strong> la maladie.<br />

En conclusion et en pratique, cette conférence <strong>de</strong><br />

consensus et l'OMS recomman<strong>de</strong>nt fortement la<br />

vaccination pour tous les nourrissons (chez qui<br />

aucune atteinte démyélinisante n'a été signalée<br />

consécutivement à la vaccination) et un programme<br />

temporaire <strong>de</strong> rattrapage à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s enfants<br />

et adolescents. Pour les adultes, la stratégie vaccinale<br />

sera ciblée sur les personnes ayant un risque<br />

élevé d'exposition au virus.<br />

* ANAES : Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé<br />

* INSERM : Institut national <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong> la recherche médicale<br />

EST-CE QUE LES VACCINS AFFAIBLISSENT<br />

LE SYSTÈME IMMUNITAIRE NATUREL ?<br />

Non, au contraire, ils le renforcent et protègent les<br />

enfants et les adultes contre certaines maladies.<br />

Le système immunitaire est le mécanisme <strong>de</strong><br />

défense que l’on retrouve chez chaque individu. Il<br />

ai<strong>de</strong> à lutter contre la maladie. Lorsque les microbes<br />

(bactéries, virus...) pénètrent dans l’organisme, le<br />

corps lutte contre l’infection, principalement en<br />

produisant <strong>de</strong>s anticorps et <strong>de</strong>s globules blancs. Le<br />

système immunitaire fonctionne ainsi constamment<br />

pour nous protéger <strong>de</strong>s bactéries et <strong>de</strong>s virus<br />

qui sont dans notre environnement.<br />

De façon similaire, les vaccins permettent <strong>de</strong> lutter<br />

contre certaines maladies en stimulant la production<br />

<strong>de</strong> cellules et d’anticorps spécifiques à ces affections.<br />

Ils renforcent nos défenses immunitaires<br />

contre une infection déterminée mais n’altèrent pas<br />

notre capacité à lutter contre les maladies infectieuses<br />

pour lesquelles nous ne sommes pas vaccinés.<br />

Les scientifiques estiment que le système immunitaire,<br />

grâce à sa "mémoire", peut reconnaître et<br />

réagir à <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> micro-organismes différents<br />

en même temps. Les vaccins recommandés aux<br />

enfants et aux adultes n’utilisent qu’une toute petite<br />

partie <strong>de</strong> la "mémoire" du système immunitaire.<br />

59


60<br />

POURQUOI VACCINER SI TÔT APRÈS<br />

LA NAISSANCE ?<br />

Dans l’utérus, le fœtus reçoit principalement les<br />

anticorps <strong>de</strong> sa mère et développe progressivement<br />

une capacité à les produire. L’allaitement maternel<br />

protège également les nourrissons contre <strong>de</strong><br />

nombreuses infections parce que l’enfant reçoit<br />

dans le lait <strong>de</strong> sa mère <strong>de</strong>s protéines qui stimulent<br />

son système immunitaire. Mais cette immunité<br />

transmise ne le protège pas durablement. Elle ne le<br />

protège pas non plus contre certaines maladies que<br />

la vaccination permet <strong>de</strong> prévenir.<br />

Les enfants forment leur propre système immunitaire<br />

au contact <strong>de</strong>s différentes maladies infectieuses.<br />

Pour protéger les enfants en bas âge contre<br />

certaines infections potentiellement dangereuses<br />

(par exemple la coqueluche, la méningite à<br />

Haemophilus influenzae <strong>de</strong> type b), il faut donc les<br />

vacciner au plus tôt, avant le risque d'être exposés,<br />

afin que leur organisme ait le temps <strong>de</strong> fabriquer les<br />

anticorps nécessaires.<br />

N’EST-IL PAS DANGEREUX D’ADMINISTRER<br />

AUX NOURRISSONS PLUSIEURS VACCINS EN<br />

MÊME TEMPS ?<br />

Non. Selon les données scientifiques disponibles,<br />

l’administration <strong>de</strong> plusieurs vaccins en même<br />

temps n’a pas d’effet négatif sur un système immunitaire<br />

normal.<br />

Par ailleurs, ne sont administrés en même temps<br />

que les vaccins qui se sont avérés être sans danger<br />

et efficaces lorsqu’ils sont donnés ensemble.


Toute nouvelle combinaison vaccinale fait l’objet<br />

d’étu<strong>de</strong>s cliniques rigoureuses avant son enregistrement<br />

et sa mise à disposition sur le marché, afin<br />

<strong>de</strong> prouver que cette combinaison ne réduit pas l’efficacité<br />

<strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s vaccins et n’augmente pas<br />

les risques.<br />

Les vaccins combinés permettent <strong>de</strong> protéger les<br />

enfants contre un plus grand nombre <strong>de</strong> maladies<br />

et augmentent leur confort en limitant le nombre<br />

d’injections.<br />

PUISQUE L’ENFANT DÉVELOPPE NATURELLEMENT<br />

SON PROPRE SYSTÈME IMMUNITAIRE,<br />

POURQUOI LE FAIRE VACCINER ?<br />

Pour le protéger :<br />

Il est vrai que, dans l’utérus, le fœtus reçoit principalement<br />

les anticorps <strong>de</strong> sa mère et développe<br />

progressivement une capacité à produire ses<br />

propres anticorps. L’allaitement maternel protège<br />

également les nourrissons contre certaines infections<br />

parce que l’enfant reçoit dans le lait <strong>de</strong> sa mère<br />

<strong>de</strong>s protéines qui stimulent son système immunitaire.<br />

Mais l’immunité transmise par la mère ne<br />

protège pas durablement le nourrisson (maximum<br />

trois mois environ). Elle ne le protège pas non plus<br />

contre d'autres maladies que la vaccination permet<br />

<strong>de</strong> prévenir.<br />

Il est vrai aussi, qu’entre 5 mois et 2 ans, les enfants<br />

forment leur propre système immunitaire au contact<br />

<strong>de</strong>s différentes maladies infectieuses. Ils s’immunisent<br />

contre différents microbes simplement parce<br />

qu’ils y sont exposés tous les jours.<br />

Mais <strong>de</strong>s microbes peuvent engendrer d’emblée <strong>de</strong>s<br />

maladies dangereuses dont les complications<br />

peuvent être graves. La vaccination permet d’éviter<br />

aux enfants <strong>de</strong> prendre ce risque.<br />

Les personnes qui n’ont pas été vaccinées durant<br />

l’enfance courent le risque <strong>de</strong> contracter certaines<br />

maladies infectieuses à l’adolescence ou à l’âge<br />

adulte, notamment au cours <strong>de</strong> voyages dans <strong>de</strong>s<br />

pays où sévissent encore ces maladies.<br />

Pour protéger les autres :<br />

Des personnes ne peuvent pas être vaccinées pour<br />

<strong>de</strong>s raisons médicales (réaction allergique, maladie<br />

qui rend la vaccination trop risquée). Il est donc indispensable<br />

que leur entourage soit immunisé contre<br />

certaines maladies afin <strong>de</strong> limiter les risques <strong>de</strong> transmission.<br />

Par ailleurs, beaucoup <strong>de</strong> vaccins procurent<br />

une "immunité collective" : quand la plupart <strong>de</strong>s<br />

membres d’une collectivité sont vaccinés contre une<br />

maladie donnée, les risques <strong>de</strong> développement <strong>de</strong><br />

cette maladie s’en trouvent gran<strong>de</strong>ment diminués.<br />

Enfin quelques maladies infectieuses, si elles ont<br />

disparu <strong>de</strong> nos pays industrialisés, sévissent encore<br />

dans d’autres parties du mon<strong>de</strong>. Les voyageurs<br />

peuvent propager ces microbes d’un pays à l’autre.<br />

Pour en savoir plus :<br />

www.sante.gouv.fr<br />

www.diplomatie.gouv.fr<br />

www.pasteur.fr<br />

Merci à asbl Question Santé (www.vacc.info) d’où<br />

sont adaptées ces questions-réponses.<br />

61


62<br />

CALENDRIER VACCINAL 2008<br />

SIMPLIFIÉ, EN POPULATION GÉNÉRALE SANS MENTION DE RATTRAPAGE<br />

ÂGE<br />

Naissance<br />

2 mois<br />

3 mois<br />

4 mois<br />

12 mois<br />

16 - 18 mois<br />

24 mois<br />

6 ans<br />

11 - 13 ans<br />

14 ans<br />

16 - 65 ans<br />

> 65 ans<br />

BCG<br />

Pour acquérir une immunité <strong>de</strong> base, plusieurs injections<br />

sont souvent nécessaires (par exemple, trois<br />

injections à un mois d'intervalle avec rappel un an<br />

après).<br />

Par la suite, l'immunité doit être entretenue par la<br />

pratique <strong>de</strong> rappels réguliers définis dans le calendrier<br />

vaccinal afin <strong>de</strong> maintenir une protection suffisante et<br />

durable.<br />

Lorsqu’un retard est intervenu dans la réalisation<br />

d'un programme <strong>de</strong> vaccination, il n’est<br />

pas nécessaire <strong>de</strong> le recommencer. Il suffit <strong>de</strong><br />

reprendre ce programme au sta<strong>de</strong> où il a été<br />

interrompu et <strong>de</strong> compléter la vaccination en<br />

réalisant le nombre d’injections requis en<br />

fonction <strong>de</strong> l’âge.<br />

DIPHTÉRIE<br />

TÉTANOS<br />

POLIOMYÉLITE<br />

COQUELUCHE Hib<br />

Haemophilus influenzae<br />

<strong>de</strong> type b<br />

VACCINATION DANS CERTAINES CONDITIONS<br />

BCG<br />

Dès la naissance chez les enfants à risque élevé et<br />

jusqu’à 15 ans chez les enfants à risque élevé non<br />

encore vaccinés.<br />

DIPHTÉRIE - TÉTANOS - POLIOMYÉLITE<br />

Un rappel tous les dix ans à partir <strong>de</strong> 16 ans.<br />

COQUELUCHE<br />

Une dose <strong>de</strong> vaccin contenant la composante<br />

« coqueluche » est recommandée chez les futurs<br />

parents et chez certaines professions en contact<br />

avec les nourrissons.<br />

HÉPATITE B<br />

La vaccination débute dès le jour <strong>de</strong> la naissance (si la<br />

mère <strong>de</strong> l’enfant est infectée par l’hépatite B), et pour


HÉPATITE B PNEUMOCOQUE ROUGEOLE PAPILLOMAVIRUS GRIPPE<br />

OREILLONS<br />

RUBÉOLE<br />

HUMAIN (HPV)<br />

tous les autres enfants à partir <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong> 2 mois. Si la<br />

vaccination n’a pas été effectuée au cours <strong>de</strong> la<br />

première année <strong>de</strong> vie, elle peut être réalisée en<br />

rattrapage pour les enfants et adolescents. Chez l’adulte,<br />

elle est recommandée chez les personnes à risque.<br />

PNEUMOCOQUE<br />

La vaccination est recommandée pour tous les<br />

nourrissons à 2, 3, 4 et 12 mois et, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 24 mois,<br />

pour les enfants et les adultes à risque, avec un vaccin<br />

différent.<br />

ROUGEOLE - OREILLONS - RUBÉOLE<br />

La vaccination est recommandée dès l’âge <strong>de</strong> 9 mois<br />

pour les enfants vivant en collectivité et à 12 mois pour<br />

tous les autres enfants avec une <strong>de</strong>uxième dose au<br />

moins un mois plus tard et, au plus tard, à 24 mois.<br />

Les enfants <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 ans et jusqu’à 16 ans doivent<br />

avoir reçu <strong>de</strong>ux doses <strong>de</strong> vaccin à un mois d’intervalle.<br />

Un rattrapage avec une dose est proposé aux<br />

adolescents et adultes non vaccinés jusqu’à 28 ans.<br />

Un vaccin contre la rubéole seule est recommandé<br />

pour toutes les femmes non vaccinées et en âge<br />

d’avoir <strong>de</strong>s enfants.<br />

PAPILLOMAVIRUS (HPV)<br />

La vaccination est recommandée à toutes les jeunes<br />

filles <strong>de</strong> 14 ans, avant exposition au risque d’infection.<br />

Un rattrapage est possible entre 15 et 23 ans pour les<br />

femmes qui n’ont pas eu <strong>de</strong> rapports sexuels ou au<br />

cours <strong>de</strong> l’année qui suit le début <strong>de</strong> leur vie sexuelle.<br />

GRIPPE<br />

La vaccination contre la grippe est recommandée<br />

chaque année à partir <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong> six mois pour les<br />

personnes à risque et pour toutes les personnes âgées<br />

<strong>de</strong> 65 ans et plus.<br />

63


Ce livret a pour origine une exposition organisée en 2006 par :<br />

URCAM <strong>de</strong> Franche-Comté<br />

Pavillon <strong>de</strong>s sciences (Centre <strong>de</strong> culture scientifique <strong>de</strong> Franche-Comté)<br />

son comité scientifique était composé <strong>de</strong> :<br />

Pr. Jean BEYTOUT, Service <strong>de</strong>s maladies infectieuses, CHU <strong>de</strong> Clermont-Ferrand<br />

Dr Jean François FAUCHER, Service <strong>de</strong>s maladies infectieuses, CHU <strong>de</strong> Besançon<br />

Pr. Denis FLORET, Service <strong>de</strong>s urgences pédiatriques, CHU <strong>de</strong> Lyon<br />

Dr Florence FUCHS, directeur AFFSAPS, site <strong>de</strong> Lyon<br />

Pr. Joël GAUDELUS, Service <strong>de</strong> pédiatrie <strong>de</strong> l’hopital Jean Verdier, Bondy<br />

Dr Nicole GUERIN<br />

Pr. Bruno HOEN, Service <strong>de</strong>s maladies infectieuses, CHU <strong>de</strong> Besançon<br />

Dr Joël LEROY, Service <strong>de</strong>s maladies infectieuses, CHU <strong>de</strong> Besançon<br />

Dr Daniel LEVY-BRUHL, Unité <strong>de</strong>s maladies à prévention vaccinale, IVS, Paris<br />

Pr. Vincent DI MARTINO, Service d’hépatologie et soins intensifs, CHU <strong>de</strong> Besançon<br />

Dr Elizabeth MONNET, maître <strong>de</strong> conférence en Santé publique, faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, Besançon<br />

Pr. Catherine WEIL OLIVIER, université Paris VII<br />

Conception graphique originale, maquette et réalisation :<br />

Fabien Hahusseau<br />

Impression : Imprimerie Vincent


Depuis <strong>de</strong>s siècles, les mé<strong>de</strong>cins et les scientifiques ont uni leurs efforts pour trouver<br />

les moyens <strong>de</strong> protéger les populations <strong>de</strong>s fléaux que représentaient les épidémies<br />

et leurs cortèges <strong>de</strong> décès. Dès le XIe siècle, les Chinois tentaient <strong>de</strong> lutter contre la<br />

variole en essayant <strong>de</strong> protéger les personnes en les mettant en contact avec le<br />

contenu <strong>de</strong>s vésicules d’un mala<strong>de</strong>...<br />

Cette longue histoire est le témoin <strong>de</strong>s efforts réalisés pour permettre à chacun <strong>de</strong><br />

lutter contre les différents agents infectieux, virus ou bactéries.<br />

Le principe <strong>de</strong> la vaccination s’appuie sur la stimulation du système immunitaire qui,<br />

en permettant la rencontre <strong>de</strong> l’organisme avec les agents <strong>de</strong>s différentes maladies,<br />

lui permet <strong>de</strong> constituer les défenses immunitaires spécifiques.<br />

Les vaccins ont contribué à la réduction spectaculaire du nombre <strong>de</strong> personnes<br />

mala<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> décès. Certaines maladies ont même ainsi été éliminées dans <strong>de</strong><br />

nombreux pays. Les politiques <strong>de</strong> santé publique, par l’instauration <strong>de</strong>s obligations<br />

vaccinales, ont largement contribué à ces progrès.<br />

Cependant, il est important <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce l’acte <strong>de</strong> responsabilité individuelle<br />

qui persiste dans le choix <strong>de</strong> vaccination pour les maladies qui ne font pas l’objet<br />

d’obligation mais pour lesquelles l’intérêt <strong>de</strong> la protection immunitaire est largement<br />

démontré.<br />

Cette exposition apporte les éléments <strong>de</strong> connaissance et <strong>de</strong> réflexion indispensables<br />

à chacun. Elle peut être utilisée dans différents contextes : centres médico-sociaux,<br />

établissements hospitaliers, centres d'accueil <strong>de</strong> l'assurance maladie, établissements<br />

scolaires. C'est ainsi que les élèves particulièrement concernés à travers les<br />

programmes scolaires qui leur sont <strong>de</strong>stinés – élèves <strong>de</strong> troisième <strong>de</strong>s collèges, <strong>de</strong><br />

terminales <strong>de</strong>s séries "sciences et technologies <strong>de</strong> la santé et du social", <strong>de</strong> terminale<br />

"scientifique" – trouveront là <strong>de</strong>s éléments complémentaires à leurs étu<strong>de</strong>s.<br />

Chacun, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce public particulier, y trouvera les informations tant épidémiologiques<br />

que médicales avec les <strong>de</strong>rnières actualités <strong>de</strong> ce vaste domaine.<br />

Ce livret d’accompagnement complète, pour les enseignants ou le personnel <strong>de</strong> santé<br />

<strong>de</strong>s établissements scolaires, les informations apportées dans les panneaux <strong>de</strong><br />

l’exposition et permet d’approfondir les éléments d’échanges autour <strong>de</strong> ce sujet.<br />

CENTRE DE CULTURE SCIENTIFIQUE DE FRANCHE-COMTÉ<br />

313-08458-B Mis à jour : juin 2008

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