PV CCE n°16

Comité Central d’Entreprise France Télécom SA
présent pour expliquer au CCE les soucis de France Télécom. Cela est d’autant plus
regrettable que cette instance est censée être le lien direct entre les élus et la direction de
l’entreprise.
Pour la deuxième fois de suite, la direction communique sur une croissance du chiffre
d’affaires inférieure aux prévisions. Cette fois, il s’agit non seulement du chiffre d’affaires de
l’ensemble de l’année 2005 qui « sera compris entre 2 et 3% », mais aussi de la prévision
2006, qui ne sera plus que de 2%.
Bans le cadre du plan Next, annoncé avec beaucoup de bruit en juin 2005, la direction
communiquait pourtant avec aplomb sur le fait que sur les trois années à venir, la croissance
serait comprise entre 2 et 5%. L’erreur de prévision est donc importante et s’accompagne
d’autres erreurs, concernant notamment la marge brute opérationnelle. Ce qui conduit
aujourd’hui la direction à produire un communiqué alarmiste, avant même toute publication
des résultats. Résultat : chute spectaculaire de l’action dans la journée.
Cela génère une grande inquiétude chez le personnel qui, jusqu’à présent, a toujours fait les
frais des erreurs des directions successives de l’entreprise.
Les menaces contre le personnel , les cadeaux aux actionnaires et notamment l’engagement de
France Télécom à réduire coûte que coûte la dette, et à promettre aux actionnaires des
dividendes encore plus importants cette année ne sont pas pour nous rassurer.
La fédération SUD PTT met en garde la direction contre la tentation de s’engager dans de
nouvelles charrettes de licenciements. Le personnel de la maison mère a empêché tout plan
social en défendant avec fermeté le statut de fonctionnaire qui protège l’ensemble des salariés
et il continuera de le faire en toutes circonstances.
La fédération SUD rappelle qu’elle s’est toujours opposée aux choix de déréglementation et
d’abandon du service public qui ont été faits dans le secteur des télécommunications :
privatisations des opérateurs, concurrence acharnée, licenciements massifs, ont accompagné
ce choix ultra libéral. Le service public est moribond et les usagers sont régulièrement spoliés
par les politiques des opérateurs dont les pratiques sont strictement dictées par la recherche du
profit immédiat. C’est bien la question de la prise en charge des télécommunications dans un
cadre public qui est à nouveau posée avec le développement des nouvelles technologies et
l’aggravation de la fracture numérique.
Pour SUD, d’autres choix sont possibles, ils sont urgents et nécessaires ! »
Par ailleurs, les questions de documentation préparatoire pour cette réunion nous ont
inquiétées. En effet, vendredi dernier aucun document n’était encore à la disposition des élus.
Enfin, l’attitude de la direction sur des questions qui concernent directement ce CCE, en
particulier la question du transfert d’activité et de personnel entre Orange et différentes
directions de France Télécom nous pose problème. Si la direction souhaite montrer
l’attachement qu’elle porte à ce CCE, il faudra qu’elle prenne d’autres mesures que celles
qu’elles a prises jusqu’à présent.
Damien CRESPO - FO
« Avant toute chose, permettez-nous, après l’hommage qui lui a été rendu de façon unanime,
de saluer une nouvelle fois la mémoire de Gilbert DERVAL. Nous souhaitons ici adresser à
tous ses camarades, sa famille, ses proches et ses amis, nos plus sincères condoléances.
Nous pouvons tous avoir une vision personnelle de ce que doit être la défense des intérêts des
salariés en général et de ceux des salariés de France Télécom en particulier. S’agissant de
Gilbert DERVAL, nous saluons un militant de son organisation, un élu, un président de
commission qui aura prouvé sa mesure, son sérieux, son respect de toutes les expressions. Ce
Paris, les19 et 20 janvier 2006 5