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Figure 85. Hébert, Mal’ aria<br />
Terminons, en parlant de M. Wil<strong>le</strong>ms 111 . M. Wil<strong>le</strong>ms avait, en 1855, une charmante<br />
femme dont on ne voyait guère que <strong>le</strong> dos ; ce tab<strong>le</strong>au était justement appelé<br />
Coquetterie 112 , car cette jolie créature est certainement une coquette : cette année, el<strong>le</strong><br />
s’est retournée, et nous la voyons de face dans sa toi<strong>le</strong>tte de 1855, occupée à choisir la<br />
nuance d’une étoffe ; jusqu’ici, il n’y aurait rien à dire ; el<strong>le</strong> est assez jolie pour qu’on<br />
prenne plaisir à la revoir ; mais ce qui devient tout à fait grave et passe peut-être <strong>le</strong>s<br />
limites de la coquetterie, c’est que, dans un moment d’adieu, el<strong>le</strong> se laisse embrasser<br />
par un beau jeune homme ; M. Wil<strong>le</strong>ms, peintre d’un ta<strong>le</strong>nt si gracieux et si vrai, tient<br />
à cette jeune dame comme cel<strong>le</strong>-ci tient à sa robe grise ; toutes deux peuvent avoir<br />
<strong>le</strong>urs raisons pour cela ; mais, décidément, ou je me trompe fort, ou cette charmante<br />
111 Florent Wil<strong>le</strong>ms (1823 ou 1824-1898), belge, portraitiste et peintre de genre, formé<br />
à l’Académie de Malines. « Le satin a dans M. Florent Wil<strong>le</strong>ms un apôtre d’une ferveur<br />
extraordinaire ; ses tab<strong>le</strong>aux ne sont jamais, pour lui, que des motifs à étoffes. . .<br />
c’est accessoirement. . . qu’il y introduit quelques personnages » (DU CAMP, p. 95). « Tout<br />
ce qu’il fait est fin, cherché, précieux comme un Terburg ou un Metzu, et il a surtout une<br />
robe de satin blanc qui lui va à merveil<strong>le</strong> : mais il devrait la réserver un peu plus pour <strong>le</strong>s<br />
dimanches, car il l’usera bientôt depuis <strong>le</strong> temps qu’il la met tous <strong>le</strong>s jours » (NADAR, p.<br />
59). 112 Peinture acquise par l’Empereur et l’Impératrice. « Peinture coquette d’ail<strong>le</strong>urs,<br />
s’il en fut, qui va tout droit, à petits pas, son chemin devant el<strong>le</strong>, et ne s’inquiète guère de<br />
remonter jusqu’au déluge pour savoir ce qu’el<strong>le</strong> à a dire, si sûre d’el<strong>le</strong>-même et de plaire<br />
à tous et quand même, tant el<strong>le</strong> est jolie, qu’el<strong>le</strong> ne s’occupe que de sa figure et de sa toi<strong>le</strong>tte<br />
» (NADAR, p. 59).<br />
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