initiation au calcul pratique de… - Ctba
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info<br />
L'implication du CTBA dans la<br />
démarche de vérification<br />
de la chaîne de contrôle<br />
Emballages en bois : la stratégie<br />
du CTBA<br />
Comprendre et interpréter<br />
les variations dimensionnelles<br />
des bois sciés<br />
Deux nouvelles normes à<br />
paraître sur les escaliers en bois<br />
Finition en ameublement :<br />
les avancées des technologies<br />
poudres<br />
Le mobilier en fin de vie :<br />
collecte et valorisation<br />
(Deuxième partie)<br />
Une journée technique<br />
sur le mobilier en fin de vie<br />
et l’écoconception<br />
(Deuxième partie)<br />
N ° 9 6<br />
A o û t<br />
Septembre<br />
2 0 0 2
Demandez le calendrier 2002<br />
Pour toute information<br />
concernant les programmes<br />
de formation :<br />
Formations hors ameublement :<br />
Section CTBA Formation<br />
Tél. : 01 40 19 49 83<br />
Fax : 01 40 19 49 57<br />
e-mail : formation@ctba.fr<br />
Formations ameublement :<br />
Anne Peyroutas<br />
Tél. : 01 40 19 49 00<br />
Fax : 01 40 19 92 97<br />
e-mail : anne.peyroutas@ctba.fr<br />
Octobre<br />
1 er <strong>au</strong> 3 Paris Charpente : <strong>initiation</strong> <strong>au</strong> <strong>calcul</strong> <strong>pratique</strong> de structure<br />
1 er <strong>au</strong> 3 Paris Nouvelles finitions sur bois : comment les réaliser<br />
8 Paris Bois traité à h<strong>au</strong>te température : process, produits et marchés<br />
9 Paris Connaissance et mise en œuvre des panne<strong>au</strong>x dérivés du bois<br />
en structure<br />
9 et 10 Paris Pathologies du bois dans la construction :<br />
insectes et champignons<br />
10 Paris Maîtriser la qualité des approvisionnements<br />
(revêtements et rembourrages pour sièges et literie)<br />
10 Paris Connaissance et mise en œuvre des panne<strong>au</strong>x à base de bois<br />
dans l'agencement et la décoration<br />
15 et 16 Paris Mettre en œuvre la chaîne de contrôle de l'entreprise,<br />
selon les exigences d'un référentiel d'écocertification<br />
16 et 17 Paris Traitement préventif des bois <strong>au</strong>x sels métalliques par <strong>au</strong>toclave :<br />
techniques, normalisation, produits et responsabilités<br />
16 et 17 Paris Finitions des surfaces en ameublement :<br />
produits et mise en œuvre<br />
17 et 18 Orléans Pose de charpentes industrialisées :<br />
le dernier maillon de la qualité<br />
21 <strong>au</strong> 23 Paris Savoir utiliser et maîtriser les nouve<strong>au</strong>x matériels d'affûtage<br />
21 <strong>au</strong> 25 Paris Perfectionnement en affûtage scierie<br />
21 <strong>au</strong> 25 Paris Reconversion en affûtage scierie<br />
23 et 24 Paris ISO 14001 : gérer l’environnement<br />
23 et 24 Paris Préservation et finition<br />
Novembre<br />
5 <strong>au</strong> 7 Paris<br />
ou Borde<strong>au</strong>x Charpente : le <strong>calcul</strong> adapté <strong>au</strong> matéri<strong>au</strong> bois<br />
14 Paris Comportement <strong>au</strong> feu du mobilier rembourré<br />
Comment répondre <strong>au</strong>x obligations de sécurité<br />
18 et 19 Paris Maîtrise de l’argumentaire technico-commercial<br />
en ameublement<br />
18 <strong>au</strong> 20 Paris Savoir utiliser et maîtriser les nouve<strong>au</strong>x matériels d'affûtage<br />
18 <strong>au</strong> 22 Paris Perfectionnement en affûtage scierie<br />
18 <strong>au</strong> 22 Paris Reconversion en affûtage scierie<br />
19 et 20 Paris Améliorer les finitions en contrôlant la qualité<br />
21 Paris<br />
ou Borde<strong>au</strong>x Calcul des fermes selon le DTU 31.3<br />
25 Paris Palettes en bois : respect des exigences environnementales<br />
27 et 28 Paris Maîtriser l'aboutage et le panne<strong>au</strong>tage du bois dans<br />
l'ameublement et la menuiserie
Exploitation forestière - Scierie - Emballage<br />
● L'implication du CTBA dans la démarche de vérification<br />
de la chaîne de contrôle<br />
2<br />
● Emballages en bois : le CTBA dévoile sa stratégie<br />
5<br />
● Dimensions des bois sciés : les comprendre et interpréter<br />
leurs variations<br />
8<br />
Bois dans la construction<br />
● Deux nouvelles normes à paraître sur les escaliers en bois<br />
Ameublement<br />
● Les avancées des technologies poudres<br />
14<br />
● Le « 100 % massif » en ameublement : l’avis du CTBA<br />
● « Le meuble : produit écologique ? » : une journée technique sur le<br />
19<br />
mobilier en fin de vie et l’écoconception (Deuxième partie) 23<br />
● Le mobilier en fin de vie : collecte et valorisation (Deuxième partie) 28<br />
Service Lecteurs<br />
Prix de l’abonnement (6 numéros par an) :<br />
46 € pour la France<br />
70 € pour l’étranger<br />
ISSN : 0296-8541<br />
Bulletin d’abonnement : voir page 31<br />
Prix <strong>au</strong> numéro : 8 €<br />
96<br />
Août<br />
Sept<br />
2002<br />
Publication exonérée de TVA<br />
(article 298 DUODECIES DU C.G.I.)<br />
Copyright CTBA<br />
Imprimerie CARACTERE 04 71 48 05 46<br />
Commission paritaire n° 77523<br />
Dépôt légal : Septembre 2002 - Imprimeur n° 7-105<br />
Directeur de la publication : Daniel Guinard<br />
Rédaction : Didier Luro, Françoise Vigier<br />
Ont participé à ce numéro : Patrice Chanrion,<br />
Alain Demange, Philippe Ferro, André Hoquet,<br />
Sophie Labrousse, François Plassat, Marie-Lise Roux,<br />
Cécile Vigouroux.<br />
12<br />
31<br />
CTBA INFO<br />
10, avenue de Saint-Mandé<br />
75012 Paris<br />
Tél. 01 40 19 49 06<br />
Fax 01 40 19 91 52
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
L’implication du CTBA dans la démarche<br />
de vérification de la chaîne<br />
de contrôle<br />
Le système français de certification de la gestion<br />
forestière est maintenant opérationnel, grâce<br />
notamment à la prise en compte des spécificités<br />
régionales. Le CTBA, en tant qu’organisme mandaté<br />
pour réaliser les <strong>au</strong>dits de vérification de la<br />
chaîne de contrôle des approvisionnements, participe<br />
activement à cette démarche.<br />
C<br />
à partir de 1998, à l’issue<br />
’est du symposium de Versailles,<br />
que l’Europe, qui dispose de<br />
massifs forestiers morcelés appartenant<br />
à des propriétaires <strong>au</strong>ssi bien<br />
publics que privés, a mis en place le<br />
PEFC (Pan European Forest Certification<br />
Scheme). Le PEFC base son principe de<br />
certification sur les six critères adoptés<br />
lors de la Conférence d’Helsinki de<br />
1993 (voir encadré) et permet à<br />
chaque pays de l’Union européenne<br />
d’en adapter les lignes directrices dans<br />
un référentiel national.<br />
Le schéma français de certification de<br />
gestion forestière durable a été validé<br />
LES SIX CRITÈRES D'HELSINKI<br />
La conférence paneuropéenne sur la forêt d'Helsinki de 1993 a précisé les grands axes de la<br />
gestion multifonctionnelle durable des forêts européennes, sur la base des six critères suivants :<br />
1. Conservation et amélioration appropriée des ressources forestières et de leur contribution<br />
<strong>au</strong>x cycles du carbone mondi<strong>au</strong>x<br />
2. Maintien de la santé et de la vitalité des écosystèmes forestiers<br />
3. Maintien et encouragement des fonctions productives de la forêt<br />
4. Maintien, conservation et amélioration appropriée de la diversité biologique des écosystèmes<br />
forestiers<br />
5. Maintien et amélioration appropriée des fonctions de protection dans la gestion des<br />
forêts<br />
6. Maintien d'<strong>au</strong>tres bénéfices et conditions socio-économiques<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
2<br />
par PEFC Europe en juillet 2001. Le<br />
point fort du schéma français réside<br />
dans la prise en compte des spécificités<br />
régionales. En effet, il se base sur la<br />
constitution d’Entités Régionales (ER)<br />
qui se sont mises en place progressivement<br />
depuis fin 2000. Ces ER, qui ont<br />
pour mission de définir la politique<br />
forestière, sont constituées de représentants<br />
de propriétaires et gestionnaires<br />
publics (ONF), privés (CRPF -<br />
Centre Régional des Propriétaires<br />
Forestiers) et d’associations impliquées<br />
dans la protection de l’environnement<br />
(associations de chasse, de pêche, de<br />
randonneurs…). Ce schéma s’inscrit<br />
dans une démarche de certification<br />
validée par un <strong>au</strong>dit réalisé par un<br />
organisme de certification mandaté<br />
par PEFC France.<br />
La certification d’une ER n’entraîne pas<br />
la certification de fait de l’ensemble<br />
des forêts de la région concernée. En<br />
revanche, PEFC France délègue à cette<br />
entité régionale l’<strong>au</strong>torisation de délivrer<br />
le droit d’usage de la marque PEFC<br />
à tout propriétaire forestier public ou<br />
privé qui, par une démarche volontaire<br />
formalisée, s’engage à respecter les
En France, dans les vingt-deux régions qui se<br />
sont déjà engagées dans la démarche de certification<br />
forestière, les propriétaires privés<br />
et publics ont la possibilité de commercialiser<br />
des bois issus de forêts gérées durablement,<br />
et ainsi bénéficier du marquage PEFC.<br />
critères et les indicateurs de gestion<br />
forestière qu’elle a définis.<br />
En juin 2002, les vingt-deux régions<br />
françaises se sont engagées dans la<br />
démarche de certification forestière à<br />
travers vingt entités régionales (quatre<br />
régions se sont couplées). Aujourd’hui,<br />
sept d’entre elles sont certifiées :<br />
Bourgogne, Normandie (Basse et<br />
H<strong>au</strong>te), Rhône-Alpes, Centre, Pays de<br />
Loire, Bretagne et Aquitaine. Dans ces<br />
régions, le propriétaire privé ou public<br />
qui respecte les critères définis peut<br />
demander dès à présent son adhésion<br />
à l'ER pour mettre sur le marché des<br />
bois issus de forêts gérées durablement,<br />
et ainsi bénéficier du droit d’utilisation<br />
de la marque PEFC.<br />
Des approvisionnements<br />
<strong>au</strong>x produits finis<br />
Cette certification est essentielle dans<br />
le cadre de la préservation du milieu<br />
naturel et de l’environnement, mais<br />
elle passe <strong>au</strong>ssi par une reconnaissance<br />
du marché. En effet, lors de l’achat<br />
d’un produit fini (meuble, parquet,<br />
charpente…), le consommateur final<br />
doit avoir la certitude que le logo PEFC<br />
inscrit sur le produit certifie bien une<br />
contribution à la préservation de l’environnement<br />
forestier. Pour cette raison,<br />
un dispositif a été mis en place entre la<br />
forêt et le consommateur final. Il vise à<br />
attester que le transformateur, le fabri-<br />
cant et le négociant ont bien contribué à<br />
la gestion durable des forêts par un<br />
approvisionnement en bois certifiés. A<br />
cet effet, le système PEFC prévoit une<br />
reconnaissance de ces professionnels à<br />
travers l’<strong>au</strong>dit de leurs approvisionnements<br />
et de leurs flux de matière première<br />
qui se traduit par la vérification<br />
de la chaîne de contrôle. Cette dernière<br />
fait l’objet de la remise d’une attestation<br />
délivrée, après <strong>au</strong>dit, par un organisme<br />
certificateur mandaté par PEFC.<br />
Le CTBA, qui s’est investi dès l’origine<br />
des trav<strong>au</strong>x menés par la France et les<br />
organisations professionnelles, est l’un<br />
des organismes mandatés pour effectuer<br />
ces <strong>au</strong>dits.<br />
Douze entreprises ont déjà obtenu leur<br />
attestation suite à un <strong>au</strong>dit du CTBA et<br />
bénéficient ainsi du droit d’usage de la<br />
marque PEFC et, à ce jour, plus d’une<br />
vingtaine d’entreprises ont demandé la<br />
vérification de leur chaîne de contrôle.<br />
Si dans l’entreprise, le suivi de la matière<br />
première est généralement bien géré, la<br />
nécessité de mettre en place des procé-<br />
Douze entreprises ont déjà obtenu l’attestation<br />
PEFC suite à un <strong>au</strong>dit du CTBA et plus<br />
d’une vingtaine ont demandé la vérification<br />
de la chaîne de contrôle de leurs approvisionnements<br />
pour bénéficier de ce marquage.<br />
3<br />
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
dures internes formalisées n’en demeure<br />
pas moins réelle. L’objectif est d’être<br />
en mesure de distinguer avec certitude<br />
le bois issu de forêts certifiées de celui<br />
qui ne l’est pas. Pour ce suivi de la<br />
matière première, trois méthodes peuvent<br />
être utilisées en fonction de l’activité,<br />
du process et de la part de bois<br />
certifiés constituant les approvisionnements<br />
: la méthode de séparation physique,<br />
la méthode de parité et la<br />
méthode de pertinence.<br />
Une méthode<br />
pour chaque cas de figure<br />
La méthode de séparation physique<br />
est la seule admise pour les<br />
exploitations forestières. Les unités de<br />
transformation peuvent <strong>au</strong>ssi adopter<br />
cette méthode, mais elle impose une<br />
séparation totale dans l’espace ou<br />
dans le temps des produits. Dans ce<br />
cas, tous les produits issus d’approvisionnements<br />
à partir de bois certifiés<br />
sont certifiables.<br />
La méthode de parité peut être choisie<br />
par toutes les entreprises de transformation.<br />
Son principe est que le<br />
pourcentage d’approvisionnements<br />
issus de forêts certifiées PEFC donne<br />
droit à la mise sur le marché d’un pourcentage<br />
équivalent de produits de<br />
même catégorie pouvant recevoir le<br />
marquage PEFC. La notion de catégorie<br />
varie en fonction de l’activité et doit<br />
faire l’objet d’une définition précise<br />
par l’entreprise sur la base des règles<br />
établies dans le référentiel PEFC. Cette<br />
méthode impose le suivi des approvisionnements<br />
mais <strong>au</strong>ssi celui des<br />
ventes, puisque les pourcentages d’entrée<br />
et de sortie doivent être identiques.<br />
En outre, cette méthode est à<br />
utiliser pour un pourcentage d’approvisionnement<br />
en bois certifiés inférieur à<br />
70 %. Au-delà, c’est la méthode de<br />
pertinence qu’il f<strong>au</strong>t adopter.<br />
La méthode de pertinence est applicable<br />
dans toutes les entreprises, à<br />
l’exception des exploitations forestières,<br />
pour des approvisionnements<br />
constitués à plus de 70 % de bois certifiés<br />
PEFC.<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
Différentes méthodes de suivi de la<br />
matière première peuvent être utilisées<br />
en fonction de l’activité de l’entreprise,<br />
de son process de transformation et de<br />
son pourcentage d’approvisionnements<br />
en bois certifiés.<br />
Dans ce cas, l’ensemble des produits<br />
peut bénéficier de la marque PEFC.<br />
Un suivi en moyenne mobile sur un an<br />
est exigé.<br />
Des actions de formation<br />
régionales ou nationales<br />
Pour certaines entreprises, la mise en<br />
place de la chaîne de contrôle est perçue<br />
comme une démarche simple, qui<br />
constitue une opportunité de positionnement<br />
sur le marché. Pour<br />
d’<strong>au</strong>tres, elle paraît compliquée parce<br />
que son contenu n’est pas parfaitement<br />
connu. Pour faciliter l’accès à<br />
cette démarche, un certain nombre<br />
d’initiatives régionales ou nationales<br />
ont été ou seront mises en place dans<br />
les prochains mois.<br />
Tout d’abord, PEFC France a créé et<br />
pilote un Groupe de Consultation de<br />
la Chaîne de Contrôle (G3C) constitué<br />
de représentants de la FNB, de<br />
l’AFOCEL et du CTBA. Le G3C est<br />
chargé de compiler les questions<br />
posées par les professionnels lors de la<br />
mise en place de la chaîne de contrôle<br />
et de répondre <strong>au</strong>x points précis<br />
Plusieurs actions de formation régionales et nationales ont été prévues pour faciliter la<br />
mise en place de la chaîne de contrôle dans les entreprises.<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
4<br />
non développés dans le référentiel de<br />
base, mais qui nécessitent une réponse<br />
uniforme et cohérente à partir<br />
d’expériences de mise en œuvre. Un<br />
recueil de ces trav<strong>au</strong>x, sous forme de<br />
questions-réponses, sera prochainement<br />
transmis <strong>au</strong>x organisations professionnelles<br />
après validation par le<br />
bure<strong>au</strong> de PEFC France.<br />
Par ailleurs, à la demande d’interprofessions,<br />
des actions collectives de formation-action<br />
ont déjà été organisées<br />
par la structure de formation du CTBA<br />
et d’<strong>au</strong>tres actions sont en cours de<br />
négociation. Enfin, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> national,<br />
en partenariat avec PEFC et le<br />
CTBA, la FNB a mis en place un module<br />
de formation collective d’une journée.<br />
Cette formation permet <strong>au</strong>x<br />
exploitations forestières et <strong>au</strong>x scieries<br />
de s’approprier les outils et la méthode<br />
pour les appliquer dans leur entreprise,<br />
et ainsi se préparer dans de<br />
bonnes conditions à un <strong>au</strong>dit de vérification.<br />
L’écocertification a fait jusqu’ici couler<br />
be<strong>au</strong>coup d’encre, notamment sur les<br />
points forts et les insuffisances des<br />
différents systèmes existants. En<br />
revanche, le travail de fond réalisé n’a<br />
pas fait l’objet d’une large diffusion.<br />
Aujourd’hui, la valorisation de la gestion<br />
durable des forêts à travers le<br />
référentiel européen PEFC est entrée<br />
dans sa phase opérationnelle. Après<br />
les forestiers, c’est <strong>au</strong> tour des transformateurs<br />
de mettre le pied à l’étrier.<br />
Philippe Ferro<br />
LISTE DES ENTREPRISES BÉNÉFICIANT DU DROIT D’USAGE DE LA MARQUE PEFC<br />
La liste des entreprises disposant d’une attestation de vérification de la chaîne de contrôle et bénéficiant du droit d’usage<br />
de la marque PEFC est envoyée sur simple demande <strong>au</strong> CTBA (Myriam Houry – Pôle Bois Sciage Emballage<br />
– Tél. : 01 40 19 49 47 – Fax : 01 44 74 65 21).<br />
Cette liste peut <strong>au</strong>ssi être consultée et téléchargée sur le site Internet du CTBA (www.ctba.fr), rubrique « Nos certifications »<br />
sur la page d’accueil.
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
Emballages en bois :<br />
le CTBA dévoile sa stratégie<br />
Contribuer à défendre et à développer le bois dans<br />
l’emballage de façon active et durable fait partie<br />
de la stratégie 2000-2003 du CTBA. Pour<br />
atteindre cet objectif, le Centre a mis en place<br />
plusieurs actions articulées <strong>au</strong>tour de cinq<br />
thèmes princip<strong>au</strong>x. A terme, les emballages en<br />
bois devraient acquérir l’image de produits<br />
modernes, innovants et adaptés <strong>au</strong>x besoins de<br />
la logistique actuelle des entreprises utilisatrices.<br />
Dans l’emballage, le bois<br />
souffre d’un déficit d’image<br />
qu’il est indispensable de combler<br />
rapidement ; dans le cas contraire,<br />
on risquerait de voir certains matéri<strong>au</strong>x<br />
concurrents étendre leurs parts de<br />
marché et menacer le bois là où il doit<br />
conserver la prim<strong>au</strong>té pour de multiples<br />
raisons. A chaque besoin d’emballage,<br />
de logistique et de transport,<br />
le bois est en mesure d’apporter une<br />
5<br />
solution économique et performante :<br />
emballer, protéger, transporter, stocker,<br />
l’emballage en bois est en mesure<br />
de le faire et de le faire bien.<br />
Dans le cadre de sa stratégie 2000 -<br />
2003, le CTBA a décidé de contribuer<br />
à la défense et <strong>au</strong> développement<br />
du bois dans l’emballage, de façon<br />
forte et durable. Pour atteindre cet<br />
objectif, le CTBA a construit sa stratégie<br />
<strong>au</strong>tour de cinq grandes thématiques :<br />
1.<br />
Mieux connaître les besoins de la profession et faire connaître<br />
les moyens et le savoir-faire du Centre<br />
2.<br />
Répondre <strong>au</strong>x préoccupations environnementales<br />
des producteurs et des utilisateurs<br />
3.<br />
Agir sur le matéri<strong>au</strong> bois<br />
4.<br />
Analyser et intégrer les évolutions de la logistique<br />
dans les emballages en bois<br />
5.<br />
Susciter et accompagner des transferts de technologie<br />
<strong>au</strong> bénéfice des emballages en bois<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Dans le cadre de sa stratégie 2000-<br />
2003, le CTBA a décidé de contribuer<br />
de façon forte et durable à la<br />
défense et <strong>au</strong> développement du<br />
bois dans l’emballage.<br />
Pour mener à bien cette stratégie, un<br />
rapprochement marqué vers les industriels<br />
a été jugé nécessaire, en considérant<br />
que seule une connaissance<br />
approfondie des besoins des secteurs<br />
d’activité liés <strong>au</strong>x emballages bois permettrait<br />
de mieux répondre à leurs<br />
attentes. Des contacts directs avec les<br />
professionnels ou via leurs syndicats<br />
se développent chaque jour un peu<br />
plus. Ainsi, le CTBA est désormais présent<br />
à de grands rendez-vous comme<br />
le salon de l’Emballage.<br />
Cette année encore, sous la coordination<br />
du CNDB, il mettra à la disposition<br />
des visiteurs ses compétences<br />
techniques, économiques, réglementaires<br />
et de marché, en association<br />
avec les différents syndicats professionnels<br />
(SYPAL, SYNAREP, SEI et SIEL)<br />
présents sur un stand commun (Paris -<br />
Villepinte du 18 <strong>au</strong> 22 novembre<br />
2002). D’<strong>au</strong>tres occasions d’échanges<br />
et de travail ont eu lieu, tels le 55 e<br />
congrès de la FEFPEB, organisé par le<br />
SYPAL à Borde<strong>au</strong>x, ou encore la<br />
Commission professionnelle Emballages<br />
Bois à l’<strong>au</strong>tomne dernier. En présence<br />
de nombreux représentants des syndicats<br />
professionnels et du ministère de<br />
l’Agriculture, le CTBA a réuni une<br />
trentaine d’industriels à cette occasion.<br />
Lieu privilégié d’échanges et de<br />
décisions, cette Commission a largement<br />
approuvé les grandes lignes de<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
la stratégie Emballages Bois du CTBA,<br />
dont elle a eu connaissance en avantpremière.<br />
Le CTBA a pu <strong>au</strong>ssi rappeler<br />
qu’il dispose de moyens humains et<br />
matériels dans le domaine de l’emballage<br />
tout à fait uniques, à la disposition<br />
des professionnels (voir encadré).<br />
D’<strong>au</strong>tres études et recherches, en<br />
cours de réalisation ou en phase de<br />
lancement, vont permettre de multiplier<br />
ces rencontres sur le terrain,<br />
notamment avec les fabricants et<br />
reconditionneurs de palettes.<br />
En outre, l’appellation du Pôle « Bois<br />
et Sciage » s’est élargie en devenant<br />
« Bois Sciage Emballage », signe extérieur<br />
de reconnaissance pour les<br />
industriels de l’engagement du CTBA<br />
depuis plusieurs années dans le secteur<br />
des emballages. Enfin, pour faciliter<br />
les échanges d’informations, animer<br />
l’ensemble des compétences<br />
internes, offrir une plus grande qualité<br />
d’écoute <strong>au</strong>x professionnels, Patrice<br />
Chanrion, Responsable de la Section<br />
Emballages, Séchage, Marchés a été<br />
désigné comme Chargé de professions<br />
Emballages Bois <strong>au</strong> CTBA.<br />
Préoccupations environnementales,<br />
une action<br />
concertée<br />
Par ailleurs, la prise en compte des exigences<br />
liées à l’environnement est<br />
depuis plusieurs années une préoccupation<br />
majeure, qui doit être intégrée<br />
par les industriels dans la conception<br />
et la fabrication, mais <strong>au</strong>ssi dans le<br />
recyclage et la fin de vie de leurs<br />
emballages. Aussi, un grand nombre<br />
d’ingénieurs et de techniciens du<br />
CTBA travaillent-ils actuellement sur<br />
ce thème, <strong>au</strong> travers d’actions telles<br />
que :<br />
- le contact alimentaire, les produits<br />
de préservation ;<br />
- la valorisation matière et énergétique<br />
des emballages en fin de vie ;<br />
- l’application de la norme internationale<br />
de la FAO sur les mesures phytosanitaires<br />
pour les emballages bois et<br />
bois d’emballages ;<br />
- un programme d’accompagnement<br />
et de mise en place d’un système de<br />
6<br />
EMBALLAGES BOIS AU CTBA :<br />
UNE DIVERSITÉ DE COMPÉTENCES<br />
ET DE MOYENS À LA POINTE DE<br />
LA TECHNOLOGIE<br />
• Les cinq laboratoires du Pôle<br />
Construction du CTBA à Borde<strong>au</strong>x :<br />
- Les trois laboratoires de biologie,<br />
d’écotoxicologie et de chimie<br />
(recherches sur les produits de préservation,<br />
identification des<br />
insectes et champignons, essais<br />
d’efficacité et d’éradication, qualité<br />
microbiologique …)<br />
- Laboratoire de mécanique et<br />
structure (conception et <strong>calcul</strong> des<br />
emballages par simulation numérique,<br />
expertises lors de sinistres,<br />
essais de résistance mécanique…)<br />
- Laboratoire de caractérisation<br />
des bois (développement du classement<br />
par machine des bois de<br />
palettes, qualification de la ressource<br />
forestière)<br />
• Le Bure<strong>au</strong> de normalisation bois<br />
et ameublement (BNBA) : trav<strong>au</strong>x<br />
de normalisation concernant les<br />
emballages bois sur les plans français,<br />
européen et international<br />
• Des compétences dans les<br />
domaines des appuis techniques,<br />
de la formation, des études et<br />
recherches (privées ou collectives)<br />
<strong>au</strong> sein des Pôles « Bois Sciage<br />
Emballage » et « Construction »<br />
• Une équipe spécialisée dans l’information<br />
et la communication :<br />
rédaction d’ouvrages, veille technologique<br />
et stratégique, participation<br />
<strong>au</strong>x salons professionnels…<br />
Le CTBA mène actuellement de<br />
nombreuses actions sur le thème des<br />
exigences environnementales dans<br />
le secteur des emballages : contact<br />
alimentaire, préservation, mesures<br />
phytosanitaires, valorisation en fin<br />
de vie, mise en place de systèmes de<br />
management de l’environnement…
management de l’environnement<br />
(SME), conduit en commun avec<br />
neufs fabricants et reconditionneurs<br />
de palettes.<br />
En ce qui concerne les qualités du bois<br />
en tant que matéri<strong>au</strong> d’emballage, il<br />
importe, en premier lieu, de poursuivre<br />
les études et recherches qui<br />
visent à faire du bois un matéri<strong>au</strong><br />
d’emballage dont les caractéristiques<br />
en matière d’humidité et de séchage<br />
soient optimisées, selon les besoins et<br />
contraintes du marché. Le CTBA<br />
entend notamment continuer ses<br />
recherches sur la maîtrise du séchage<br />
et la connaissance approfondie des<br />
phénomènes de reprises d’humidité,<br />
préalables nécessaires à la commercialisation<br />
d’un nombre de plus en plus<br />
important d’emballages lourds et<br />
légers.<br />
D’<strong>au</strong>tre part, pour mieux satisfaire <strong>au</strong>x<br />
toutes nouvelles exigences de la<br />
norme phytosanitaire, le CTBA va<br />
conduire prochainement une série de<br />
cycles sur des palettes et éléments de<br />
palettes, de façon à déterminer les<br />
conditions optimales à appliquer dans<br />
un séchoir classique pour atteindre un<br />
ch<strong>au</strong>ffage à cœur à 56 °C durant 30<br />
minutes.<br />
En second lieu, le CTBA veillera à ce<br />
que les bois d’éclaircie et de seconde<br />
qualité continuent à être valorisés à<br />
bon escient <strong>au</strong> travers des emballages<br />
en bois, débouché majeur pour les<br />
forêts françaises. Il en découle des<br />
actions de conseils et de diagnostics<br />
pour une recherche de la bonne adé-<br />
Un guide <strong>pratique</strong> de recommandations d’utilisation<br />
des emballages sur le plan de la sécurité est<br />
actuellement en projet.<br />
quation entre besoins de production<br />
des entreprises et possibilités réelles<br />
d’approvisionnement en matières premières,<br />
de l’optimisation des outils et<br />
circuits de fabrication, de l’amélioration<br />
des rendements matière...<br />
Par ailleurs, la logistique est devenue<br />
<strong>au</strong>jourd’hui un point-clé de la stratégie<br />
des entreprises. Les évolutions<br />
sont rapides : influence du commerce<br />
électronique, <strong>au</strong>tomatisation croissante,<br />
délocalisation des unités de production,<br />
modification des flux de marchandises…<br />
Les conséquences sur la<br />
fabrication, le reconditionnement et la<br />
gestion des emballages se font d’ores<br />
et déjà sentir. Cette nécessité de bien<br />
intégrer cette nouvelle donne du marché<br />
a été prise en compte dans le<br />
nouve<strong>au</strong> « Référentiel qualité du<br />
fabricant, du reconditionneur et de<br />
l’utilisateur de palettes et caissespalettes<br />
en bois », réalisé par le CTBA<br />
en partenariat avec le SYPAL sous<br />
l’égide de l’association ECO-BOIS, et<br />
publié en avril 2002. Plus généralement,<br />
le CTBA va poursuivre ses trav<strong>au</strong>x<br />
sur l’élaboration de cahiers des<br />
charges clients-fournisseurs à partir<br />
de l’examen de spécifications des utilisateurs<br />
et des évolutions réglementaires<br />
et de marché, avec à la carte la<br />
possibilité de mise en place de certifications.<br />
D’<strong>au</strong>tre part, la réalisation d’un guide<br />
<strong>pratique</strong> de recommandations d’utilisation<br />
des emballages en bois est projetée.<br />
Ce guide portera essentiellement<br />
sur la sécurité des personnes et<br />
des biens dans la réglementation des<br />
installations de manutention<br />
et de stockage, un sujet éminemment<br />
important, jamais<br />
traité de façon exh<strong>au</strong>stive à<br />
ce jour.<br />
Nouvelles technologies<br />
et innovation<br />
A l’instar d’une majorité de<br />
produits industriels et de<br />
consommation, les emballages<br />
en bois doivent bénéficier<br />
des recherches de l’innovation<br />
pour poursuivre leur<br />
croissance ou reconquérir<br />
7<br />
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
Collage de bois « verts », synergie bois-plastique,<br />
emploi de panne<strong>au</strong>x OSB ou de bois traité à h<strong>au</strong>te<br />
température, nouvelles techniques d’assemblage…<br />
<strong>au</strong>tant de recherches en cours qui devraient permettre<br />
<strong>au</strong>x emballages en bois de progresser et de<br />
conquérir de nouvelles parts de marché.<br />
des parts de marché. Face à une rude<br />
concurrence des <strong>au</strong>tres matéri<strong>au</strong>x, il<br />
est indispensable qu’ils puissent intégrer<br />
les avantages de process éprouvés<br />
dans d’<strong>au</strong>tres secteurs d’activité,<br />
par le biais de transferts de technologies<br />
et de recherches. Dans ce domaine,<br />
tout est possible et le CTBA initie<br />
et travaille activement sur de nouve<strong>au</strong>x<br />
programmes de recherches :<br />
collage de bois « verts », synergie<br />
bois-plastique, emploi d’OSB (panne<strong>au</strong>x<br />
de grandes particules orientées)<br />
ou de bois traité par h<strong>au</strong>te température,<br />
nouvelles techniques d’assemblages,<br />
etc.<br />
Les emballages en bois sont encore<br />
trop souvent considérés comme des<br />
emballages du passé, traditionnels et<br />
peu évolutifs. Il s’agit là d’une idée<br />
f<strong>au</strong>sse et préconçue que le CTBA<br />
entend bien récuser par ses actions et<br />
recherches, et son soutien actif à la<br />
profession.<br />
Patrice Chanrion<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
Dimensions des bois sciés :<br />
les comprendre et interpréter<br />
leurs variations<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
Les dimensions de la section d’un bois scié dépendent<br />
de nombreux facteurs : variations dimensionnelles<br />
du bois en fonction de sa teneur en humidité,<br />
nature de l’essence, variations dues à la précision<br />
du sciage, conséquences du processus de débit…<br />
Il f<strong>au</strong>t donc tenir compte des tous ces éléments pour<br />
définir et interpréter les dimensions d’un bois scié.<br />
Les bois ronds sont débités en<br />
scierie à l’état vert, c’est-à-dire à<br />
une teneur en humidité supérieure<br />
<strong>au</strong> point de saturation des<br />
fibres, qui est variable selon les<br />
essences, mais qui se situe entre 27 et<br />
30 %. Au-dessus de cette teneur en<br />
humidité, on ne note pas de variation<br />
dimensionnelle sensible, ni de déformations<br />
provoquées par le séchage du<br />
bois. Les déformations intervenant lors<br />
du débit sont uniquement provoquées<br />
par une modification de l’équilibre des<br />
contraintes internes préexistant dans<br />
le bois rond : ce dernier point est surtout<br />
sensible avec les bois dits « nerveux<br />
», comme par exemple, en<br />
France, le hêtre ou certains frênes.<br />
Par contre, <strong>au</strong>-dessous de cette teneur<br />
en humidité, le bois va subir des déformations<br />
et des variations dimensionnelles<br />
dues <strong>au</strong> séchage. Ces variations<br />
dimensionnelles ne sont pas les<br />
mêmes selon les essences, ni selon<br />
l’orientation des débits, puisque le<br />
8<br />
retrait radial est 2,5 à 3 fois moins<br />
important que le retrait tangentiel. Le<br />
retrait longitudinal qui est be<strong>au</strong>coup<br />
plus faible est presque toujours négligé<br />
dans la définition d’un bois scié.<br />
Au fur et à mesure que le bois scié<br />
sèche, sa section diminue donc de la<br />
façon suivante :<br />
- un bois scié sur dosse verra sa largeur<br />
diminuer par suite du retrait tangentiel<br />
et son épaisseur diminuer à c<strong>au</strong>se du<br />
retrait radial ;<br />
- un bois scié sur quartier verra son<br />
épaisseur diminuer par suite du retrait<br />
radial et sa largeur diminuer à c<strong>au</strong>se<br />
du retrait tangentiel.<br />
Au fur et à mesure que le bois scié<br />
reprend de l’humidité, le phénomène<br />
inverse (gonflement) se manifeste.<br />
Ces variations dimensionnelles sont<br />
bien entendu prises en compte dans la<br />
réalisation des ouvrages finis : parquets,<br />
meubles… et d’une manière<br />
générale dans tous les ouvrages mis en<br />
œuvre en intérieur, en laissant les
En matière de bois scié, les normes de définition<br />
des dimensions admettent un cœfficient<br />
moyen de variation dimensionnelle<br />
de 0,25 % par point d’humidité.<br />
variations dimensionnelles du bois<br />
s’effectuer librement par des jeux<br />
aménagés dans les assemblages.<br />
Pour les bois sciés résineux, on peut<br />
appliquer les coefficients de retrait (ou<br />
gonflement) suivants :<br />
- retrait minimum (radial) :<br />
0,12 % par point d’humidité,<br />
- retrait maximum (tangentiel) :<br />
0,30 % par point d’humidité.<br />
Pour les bois sciés feuillus, on peut<br />
appliquer les cœfficients de retrait (ou<br />
gonflement) suivants :<br />
- retrait minimum (radial) :<br />
0,15 % par point d’humidité,<br />
- retrait maximum (tangentiel) :<br />
0,35 % par point d’humidité.<br />
Ces valeurs sont des moyennes et le<br />
retrait maximum peut être plus ou<br />
moins élevé pour certaines essences :<br />
par exemple, pour certains bois<br />
feuillus, comme le hêtre, le retrait<br />
maximum peut être de 0,45 % par<br />
point d’humidité.<br />
Devant ces réalités physiques incontournables,<br />
les normes de définition<br />
des dimensions ont admis qu’il convenait<br />
de prendre en compte un coefficient<br />
moyen de variation dimensionnelle<br />
de 0,25 % par point d’humidité.<br />
Ce coefficient moyen introduit naturellement<br />
des variations de dimensions,<br />
qui doivent être traduites en<br />
termes d’écarts admissibles ou de<br />
tolérances.<br />
Dimensions nominales<br />
ou commerciales<br />
Les dimensions nominales ou commerciales<br />
sont les plus connues. Elles<br />
servent de base à toute transaction<br />
commerciale, comme base de <strong>calcul</strong><br />
du volume d’un lot de bois scié. Elles<br />
font en général référence à une<br />
teneur en humidité de 20 %, retenue<br />
dans toutes les normes dimensionnelles,<br />
ce qui n’interdit pas, bien sûr,<br />
de vendre des bois à l’état vert, avec la<br />
surdimension correspondante ou de<br />
vendre des bois plus secs (à 10 %<br />
d’humidité par exemple), avec des<br />
dimensions qui seront inférieures <strong>au</strong>x<br />
dimensions nominales à 20 %.<br />
Pour établir une correspondance, due<br />
<strong>au</strong> seul retrait du bois, il suffit de <strong>calcul</strong>er<br />
les variations de dimension entre<br />
le t<strong>au</strong>x d’humidité <strong>au</strong> point de saturation<br />
et le t<strong>au</strong>x d’humidité constaté<br />
lors de la livraison ou défini dans un<br />
cahier des charges. Par exemple, si<br />
l’on ne considère que le retrait, une<br />
pièce devant avoir une épaisseur de<br />
27 mm à 20 % de teneur en humidité<br />
devrait avoir à l’état vert une surcote<br />
de 2,5 % [0,25 % x (30 - 20)], soit<br />
une épaisseur de 27,7 mm. Il conviendra<br />
d’ajouter, lors du débit, des surcotes<br />
supplémentaires en fonction des<br />
critères suivants.<br />
En général, les dimensions des bois sciés<br />
sont indiquées à une humidité de référence<br />
de 20 %.<br />
9<br />
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
Evolution d’une dimension<br />
d’une pièce de bois <strong>au</strong><br />
cours de son utilisation<br />
Le scieur débite ou dispose de certaines<br />
dimensions, élaborées selon les<br />
dimensions nominales, commercialisées<br />
le plus souvent à l’état vert. En<br />
effet, le scieur ne dispose pas toujours<br />
d’un stock de bois suffisant pour réaliser<br />
l’opération de séchage qui nécessite<br />
des temps techniques incompressibles.<br />
La figure ci-dessous matérialise l’évolution<br />
des dimensions de la section<br />
d’un sciage <strong>au</strong> cours des différentes<br />
étapes de sa transformation. Les<br />
repères correspondent <strong>au</strong>x cinq stades<br />
de transformation suivants :<br />
Matérialisation des cinq stades d’évolution des dimensions de la section d’un bois scié.<br />
• Stade 1 : La teneur en humidité à ce<br />
stade est la teneur en humidité d’utilisation.<br />
C’est la dimension finale du<br />
bois dans l’ouvrage, à la teneur en<br />
humidité d’utilisation appropriée <strong>au</strong>x<br />
conditions environnantes lors de l’utilisation<br />
finale. Cette teneur en humidité<br />
est de l’ordre de 8 à 10 % pour le<br />
parquet et le meuble, de l’ordre de<br />
15 % pour la menuiserie extérieure,<br />
de l’ordre de 18 % pour la charpente<br />
et de l’ordre de 20 % pour de nombreux<br />
usages ne nécessitant qu’un<br />
état « sec à l’air ».<br />
• Stade 2 : La teneur en humidité est<br />
la teneur en humidité d’utilisation.<br />
Elle représente la surcote nécessaire<br />
pour compenser les déformations du<br />
bois survenues lors du séchage, soit<br />
sous forme de déformations générales,<br />
soit sous forme de déformations<br />
ponctuelles tout <strong>au</strong> long de la pièce<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Bois dans<br />
la construction<br />
brute. Son importance dépend de<br />
l’état d’usinage final que l’on veut<br />
obtenir : cette surdimension peut être<br />
nulle lorsque le bois sera utilisé brut<br />
de sciage ; elle peut aller jusqu’à plusieurs<br />
millimètres si l’on veut obtenir<br />
un état fini raboté parfait.<br />
• Stade 3 : La teneur en humidité à ce<br />
stade est la teneur en humidité <strong>au</strong><br />
point de saturation de la fibre (état<br />
vert). La dimension à ce stade inclut la<br />
surcote nécessaire pour compenser les<br />
retraits du bois tels que définis ci-dessus.<br />
Note : Les stades 2 et 3 sont souvent<br />
réunis dans l’esprit des utilisateurs de<br />
bois. Il est souhaitable toutefois de<br />
faire la distinction entre le retrait du<br />
bois (<strong>calcul</strong>able) et les déformations<br />
associées, conséquences du séchage.<br />
Comme on le verra plus loin, les<br />
valeurs de retrait sont faibles par rapport<br />
<strong>au</strong>x besoins de surépaisseur destinés<br />
à compenser sur une pièce les<br />
irrégularités de dimension ou les<br />
déformations ponctuelles, même non<br />
appréciables visuellement, induites<br />
par le séchage et provoquées par le<br />
caractère hétérogène du bois.<br />
• Stade 4 : La teneur en humidité à ce<br />
stade est la teneur en humidité <strong>au</strong><br />
point de saturation de la fibre (état<br />
vert). On inclut à ce stade la surcote à<br />
donner pour compenser les variations<br />
d’épaisseur provoquées par le processus<br />
de sciage. Ces variations proviennent<br />
en particulier du cheminement<br />
sinueux de la lame dans le trait de<br />
scie, du fonctionnement du système<br />
de mise à la cote et de la manifestation<br />
du comportement du bois, en<br />
fonction de sa nervosité. Ce phénomène<br />
est variable selon les scieries en<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
fonction de l’état d’entretien du<br />
matériel, de la qualité de l’affûtage,<br />
du type de matériel employé et de la<br />
nervosité du bois débité.<br />
On a coutume de chiffrer cette imprécision<br />
de débit en utilisant des valeurs<br />
issues de nombreux contrôles effectués<br />
dans les scieries depuis de nombreuses<br />
années. Ces valeurs proviennent<br />
de contrôles statistiques dont la<br />
validité est satisfaisante sur des lots<br />
mesurés à l’état vert, et qui ne présentent<br />
pas de variabilité due <strong>au</strong><br />
séchage de produits hétérogènes <strong>au</strong><br />
point de vue des retraits (bois sur<br />
dosse ou bois sur quartier).<br />
Par rapport à l’épaisseur moyenne du<br />
lot, la dispersion des épaisseurs est<br />
définie par un écart-type. Un écarttype<br />
de 0,5 mm peut être considéré<br />
comme normal et satisfaisant, bien<br />
que pouvant être toujours amélioré<br />
10<br />
dans la plupart des cas. Il peut être,<br />
selon les cas, compris entre 0,25 et<br />
0,75 mm. Dans un lot, la dimension<br />
d’un produit donné peut varier de ± 2<br />
écarts-types, soit de ± 0,5 mm à<br />
± 1,5 mm, à l’état vert <strong>au</strong> moment du<br />
sciage. Au-delà de cette valeur, il<br />
devient urgent de réagir <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du<br />
matériel.<br />
• Stade 5 : La teneur en humidité à ce<br />
stade est la teneur en humidité <strong>au</strong><br />
point de saturation de la fibre (état<br />
vert). Ce stade, complémentaire du<br />
stade 4, représente une perte matière<br />
inutile provenant d’une surcote excessive<br />
rendue nécessaire par un sciage<br />
effectué dans de m<strong>au</strong>vaises conditions.<br />
Cette surcote n’intéresse<br />
presque jamais l’utilisateur, même si<br />
elle n’est pas facturée, car elle génère<br />
des difficultés d’usinage ultérieur,<br />
notamment en ce qui concerne le<br />
De la dimension du bois scié vert à la dimension finale du débit dans l’ouvrage, l’évolution<br />
des dimensions de la section d’un bois scié peut être matérialisée par cinq stades différents.<br />
Les dimensions des bois sciés font l’objet de plusieurs normes européennes. Il est vivement conseillé d’utiliser<br />
les dimensions préférentielles fixées dans ces normes, établies à une teneur en humidité de référence<br />
de 20 %.<br />
- NF EN 1313-1 « Bois ronds et bois sciés - Écarts admissibles et dimensions préférentielles<br />
- Partie 1 : Bois sciés résineux »<br />
(Avril 1997, amendement en mars 2000)<br />
- NF EN 1313-2 « Bois ronds et bois sciés - Écarts admissibles et dimensions préférentielles<br />
- Partie 1 : Bois sciés feuillus »<br />
(Février 1999)<br />
- NF EN 1312 « Bois ronds et bois sciés- Détermination du volume d’un lot de sciages »<br />
(Avril 1997)
abotage.<br />
Calcul des variations<br />
dimensionnelles<br />
L’exemple porte sur les variations<br />
dimensionnelles, entre l’état vert et<br />
une utilisation en ameublement ou en<br />
parquet (teneur en humidité finale de<br />
8 à 10 %), d’une pièce de chêne<br />
d’épaisseur nominale de 27 mm à 20 %<br />
d’humidité. Cette pièce est couramment<br />
débitée en scierie à une épaisseur<br />
de 29 mm. En retenant une dispersion<br />
définie par un écart-type de<br />
0,75 mm, on peut admettre que pour<br />
95 % des pièces d’un lot, l’épaisseur<br />
minimum mesurée sera de 27,5 mm<br />
[29 – (2 x 0,75 mm)] et l’épaisseur<br />
maximum sera de 30,5 mm [29 + (2 x<br />
0,75 mm)]. Entre le point de saturation<br />
de la fibre (27 - 30 %) et l’utilisation<br />
(8 -10 %), le bois va subir un<br />
retrait sur 20 points d’humidité environ,<br />
ce qui correspond à un retrait pro-<br />
bable minimum de 3 % (20 x 0,15 %)<br />
et un retrait probable maximum de<br />
l’ordre de 7 % (20 x 0,35 %). On doit<br />
admettre comme possible que la<br />
pièce d’épaisseur la plus mince subisse<br />
le plus fort retrait et que la pièce la<br />
plus épaisse subisse le moins fort<br />
retrait. Ce qui veut dire que 95 % des<br />
épaisseurs relevées dans le lot de bois<br />
secs à 10 % d’humidité seront comprises<br />
entre un minimum de 25,5 mm<br />
[27,5 x (100 - 7)] et un maximum de<br />
27,5 mm [30,5 x (100 - 3)].<br />
Comment définir<br />
une dimension ?<br />
Pour être utilisable, une dénomination<br />
de dimension doit comporter les renseignements<br />
suivants :<br />
- Teneur en humidité : c’est un élément<br />
indispensable ; son absence lais-<br />
Teneur en humidité, dimension à l’humidité de référence et nive<strong>au</strong> de précision sont les trois paramètres qui doivent caractériser la dimension<br />
d’un bois scié.<br />
11<br />
Exploitation forestière<br />
Scierie - Emballage<br />
se libre cours à toute interprétation<br />
sur la valeur de la dimension et interdit<br />
tout contrôle dont l’efficacité est<br />
liée à la connaissance de la teneur en<br />
humidité.<br />
- Dimension souhaitée à la teneur<br />
en humidité de référence : rappelons<br />
que l’épaisseur et la largeur peuvent<br />
varier de façon non négligeable<br />
en fonction de cet état d’humidité.<br />
- Nive<strong>au</strong> de précision souhaitée : il<br />
peut avoir une influence sur le nive<strong>au</strong><br />
de transformation en scierie ; un<br />
nive<strong>au</strong> de précision serré pourra<br />
nécessiter une opération de rabotage<br />
ou imposera le choix d’une machine<br />
de sciage adaptée.<br />
André Hocquet<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Bois dans la construction<br />
Deux nouvelles normes à paraître<br />
sur les escaliers en bois<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
Une norme européenne de terminologie et une<br />
norme française de spécifications seront publiées<br />
dans le courant de l’année 2003. La norme européenne<br />
entraîne un certain nombre de modifications<br />
par rapport <strong>au</strong>x définitions françaises<br />
actuelles. La norme française servira de base à<br />
une certification CTBA des escaliers fabriqués<br />
industriellement.<br />
Deux normes évoluent et vont<br />
avoir dès leur parution des<br />
conséquences pour la production<br />
des escaliers industriels en bois :<br />
un texte européen de terminologie et<br />
un texte français de spécifications.<br />
Le projet de texte européen sur la terminologie<br />
a passé avec succès le stade<br />
de l’enquête publique européenne.<br />
Lors d’une réunion tenue en juin 2002<br />
à Londres, les experts ont adopté un<br />
texte en anglais et en français qui sera<br />
soumis <strong>au</strong> vote formel en fin d’année<br />
2002. Il sera publié courant 2003 sous<br />
la référence EN 14076.<br />
Il conviendra pour l’industrie de vérifier<br />
si tous les concepts propres <strong>au</strong>x<br />
escaliers seront bien pris en compte.<br />
En effet, les compromis entraînent<br />
parfois des modifications qu’il f<strong>au</strong>t<br />
bien accepter, Europe oblige. A ce<br />
titre, la définition du terme « échappée<br />
» est révélatrice. Dans la norme<br />
française encore en application, la<br />
dimension est prise, non pas par rapport<br />
à la ligne de pente comme dans<br />
la future norme européenne, mais par<br />
rapport à la verticale du nez de<br />
12<br />
marche. Il s’agit bien sûr le plus souvent<br />
de nuances, mais qui peuvent<br />
revêtir be<strong>au</strong>coup d’importance dans<br />
les marchés.<br />
Il convient donc de bien « éplucher »<br />
le nouve<strong>au</strong> texte et d’informer les personnes<br />
intervenant dans la conception<br />
La norme française P 21-211 « Escaliers<br />
en bois – Spécifications » a été entièrement<br />
révisée : h<strong>au</strong>teur des marches et<br />
du giron, première marche, ligne de foulée,<br />
échappée, volée, emmarchement…<br />
tous les points ont été passés en revue.
des produits ou utilisant les logiciels de<br />
DAO et de CAO, mais <strong>au</strong>ssi d’actualiser<br />
les documents commerci<strong>au</strong>x sur la<br />
base de ces nouvelles définitions.<br />
Une nouvelle norme<br />
française pour les spécifications<br />
des escaliers en<br />
bois<br />
Après de nombreuses réunions entre<br />
2000 et 2002, les experts ont considéré<br />
que le projet de révision de la<br />
norme de même indice (P 21-211)<br />
d’avril 1993 est maintenant prêt à<br />
être soumis à la procédure administrative<br />
d’enquête, qui devait être engagée<br />
début septembre. Le texte actuel<br />
de 1993 nécessitait en effet de nombreux<br />
aménagements.<br />
Tout a été passé <strong>au</strong> crible : h<strong>au</strong>teur<br />
des marches et du giron, première<br />
marche, ligne de foulée, échappée,<br />
volée, emmarchement, avec à la clef<br />
de nombreux débats sur des précisions<br />
nouvelles et indispensables pour<br />
les marchés.<br />
Pour les garde-corps et après trois<br />
campagnes d’essai réalisées <strong>au</strong> Pôle<br />
Construction du CTBA, il a été nécessaire<br />
d’apporter des précisions pour<br />
rendre l’essai de sécurité plus cohérent<br />
et répétable, avec des résultats<br />
prenant en compte la réalité pathologique.<br />
Il a été <strong>au</strong>ssi rendu indispensable<br />
de prévoir une échelle de caractérisation<br />
selon la destination, privée<br />
ou publique, des garde-corps. Pour les<br />
L’essai de sécurité des garde-corps prévu<br />
dans la norme P 21-211, qui a été rendu<br />
plus cohérent et répétable, tient mieux<br />
compte de la réalité pathologique.<br />
marches, le projet innove en introduisant<br />
une formule ou des valeurs tabulées<br />
pour fixer les épaisseurs minimales<br />
des marches en fonction de la<br />
nature des matéri<strong>au</strong>x en bois ou à<br />
base de bois.<br />
Par ailleurs, l’évolution très importante<br />
de la collection des normes européennes<br />
par rapport à 1993 a obligé<br />
les experts à aligner toutes les références<br />
sur les bases de ces normes<br />
européennes, avec parfois un repositionnement<br />
des exigences : c’est le<br />
cas notamment pour les colles.<br />
Enfin un élément nouve<strong>au</strong> a été ajouté<br />
: une annexe consacrée <strong>au</strong>x escaliers<br />
« gain de place » et <strong>au</strong>x « escaliers<br />
hélicoïd<strong>au</strong>x ».<br />
La révision de cette norme amène à se<br />
poser deux questions :<br />
- Pourquoi réviser la norme française<br />
et non pas créer une norme européenne<br />
dès maintenant ?<br />
- Qu’en est-il en matière de certification<br />
et de marquage CE ?<br />
La révision du texte français se justifie<br />
pour les raisons suivantes :<br />
- On ne peut attendre trop longtemps<br />
un texte européen dont on sait qu’il<br />
est difficile à préparer ; comme l’intérêt<br />
est avant tout de fournir à l’industrie<br />
des outils performants en matière<br />
de normes françaises, le BNBA a respecté<br />
cette demande et a pris en<br />
compte ces enjeux.<br />
- Une norme européenne entraînera<br />
dès sa parution la suppression de la<br />
norme française équivalente. Là encore,<br />
la France respectera les règles du<br />
jeu et supprimera sa norme.<br />
Ajoutons que les trav<strong>au</strong>x européens<br />
sur ce thème étant sous la responsabilité<br />
du BNBA, il est indispensable que<br />
nous respections ces principes. La<br />
norme française dès sa parution servira<br />
d’ailleurs pour les trav<strong>au</strong>x européens.<br />
Par ailleurs, la normalisation<br />
européenne a ce même sujet à son<br />
programme, ce qui nous conduit en<br />
France à ne pas pouvoir maintenir le<br />
statut actuel de norme homologuée<br />
pour la NF P 21-211. Le texte à<br />
paraître <strong>au</strong>ra donc un statut de rapport<br />
technique (ex-norme expérimentale).<br />
Là encore, c’est l’Europe qui<br />
conduit à cette obligation.<br />
13<br />
Bois dans<br />
la construction<br />
Le CTBA et la profession préparent<br />
actuellement une certification des<br />
escaliers qui sera basée techniquement<br />
sur le texte français de spécifications.<br />
Pour le marquage CE, une demande à<br />
été déposée par le BNBA, qui à la<br />
charge <strong>au</strong> sein du CEN du dossier<br />
« Escaliers en bois ». La Commission<br />
n’y a pas encore répondu. Il f<strong>au</strong>t<br />
quand même savoir que les produits<br />
non traditionnels qui font l’objet<br />
d’avis techniques, comme les escaliers<br />
en kit, <strong>au</strong>ront droit avant les produits<br />
traditionnels <strong>au</strong> marquage CE. C’est<br />
plus que critiquable, mais c’est la<br />
Commission qui fixe ses priorités…<br />
En ce qui concerne la certification, les<br />
fabricants français d’escaliers industriels<br />
préparent avec le CTBA une certification<br />
avec pour base technique le<br />
contenu du texte de cette norme de<br />
spécifications. Nous en reparlerons<br />
dans un prochain numéro de CTBA<br />
INFO.<br />
Alain Demange<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
Les avancées des technologies poudres<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
La conférence et le salon associé organisés <strong>au</strong> mois<br />
de janvier à Nuremberg ont montré que les technologies<br />
de finition par poudres faisaient l’objet<br />
de nombreux développements. La technologie<br />
par poudres UV semble la plus prometteuse<br />
pour les supports thermosensibles comme le<br />
MDF. Les progrès attendus porteront sur l’obtention<br />
de finitions mates, satinées et lisses,<br />
proches de l’aspect des finitions liquides actuelles.<br />
Organisé à Nuremberg en janvier<br />
dernier, « La poudre est<br />
la solution » associait la troisième<br />
conférence sur la technologie<br />
des poudres avec plusieurs sessions<br />
et le Salon sur le même thème. Le<br />
nom même de la manifestation incitait<br />
les visiteurs et <strong>au</strong>diteurs à basculer<br />
vers cette technologie de finition<br />
s’ils ne l’employaient pas encore sur<br />
leurs lignes de production.<br />
Quarante-trois présentations réalisées<br />
par des fabricants de matières<br />
premières, des formulateurs et des<br />
fabricants de matériels ont permis de<br />
faire le point sur les tendances techniques<br />
et économiques actuelles. Sur<br />
le Salon, les industriels les plus<br />
importants du secteur étaient présents<br />
:<br />
• Les fabricants de matières premières<br />
(résines, additifs) : Ciba<br />
Spécialités Chimiques, Cray Valley,<br />
DSM Coatings Resins, Solutia, UCB<br />
Chemicals… mais <strong>au</strong>ssi des fabricants<br />
de pigments et d’additifs.<br />
• Les formulateurs de produits<br />
poudres : Akzo Nobel Powder<br />
Coatings, BASF Coatings, Becker<br />
14<br />
Powder Coatings, DuPont Powder<br />
Coatings, Europolveri, IGP<br />
Pulvertechnik, Morton Powder<br />
Coatings, Oxyplast, Tigger…<br />
• Les fabricants de matériels :<br />
Héraeus (infrarouges et UV),<br />
Nordson (pistolets et lignes complètes)…<br />
même si ce sont des sociétés<br />
liées <strong>au</strong>x applications traditionnelles<br />
sur métal. En effet, des fournisseurs<br />
connus dans la filières bois<br />
et ameublement comme Cefla,<br />
Giardina… ne participaient pas à ce<br />
salon.<br />
• Les fabricants de matériels de<br />
mesure et de contrôle : BYK-<br />
Gardner, Datacolor, Elcometer<br />
Instruments, Ericksen…<br />
• Les institutionnels avec des<br />
Centres techniques, des universités…<br />
ainsi que des organisations<br />
professionnelles et la presse spécialisée.<br />
Parmi les tables rondes, celle sur<br />
« Les applications des poudres UV »<br />
était particulièrement intéressante et<br />
animée grâce à la participation des<br />
sociétés Akzo Nobel Powder Coatings,<br />
Ciba Spécialités Chimiques, DSM
Coatings Resins, DuPont Powder<br />
Coatings, Fusion UV Systems (fabricant<br />
de lampes UV) et UCB<br />
Chemicals.<br />
Selon le CEPE (Conseil européen de<br />
l’industrie des peintures, des encres<br />
d’imprimerie et des couleurs d’art), la<br />
consommation mondiale annuelle<br />
de poudres est de 692 000 tonnes<br />
(297 000 en Europe, 180 000 en<br />
Asie, 150 000 en Amérique du Nord,<br />
35 000 en Amérique du Sud et<br />
20 000 en Afrique). L’importance du<br />
développement de cette technologie<br />
en Asie a été soulignée avec une<br />
consommation supérieure à celle de<br />
l’Amérique du Nord, et la Chine<br />
compterait à elle seule 1000 fabricants-distributeurs<br />
de poudres. En<br />
Europe, depuis plusieurs années,<br />
l’Italie arrive en tête avec 80 000<br />
tonnes par an, suivie de l’Allemagne<br />
(60 000 tonnes), de la Grande-<br />
Bretagne (36 000 tonnes), de la<br />
France (30 000 tonnes) et de<br />
l’Espagne (25 000 tonnes).<br />
Mettre en avant les<br />
points forts des poudres<br />
Les princip<strong>au</strong>x objectifs de développements<br />
pour la poudre sont à court<br />
et moyen termes des améliorations<br />
de l’écoulement, de la couleur, de la<br />
production et de la reproductibilité<br />
du process. Les objectifs ultimes sont<br />
les applications industrielles en <strong>au</strong>tomobile<br />
et sur les nouve<strong>au</strong>x supports<br />
thermosensibles tels que les supports<br />
Améliorer l’écoulement, la couleur, la<br />
productivité et la reproductibilité du process<br />
sont les objectifs de développement<br />
à court et moyen termes pour la technologie<br />
poudres.<br />
à base de bois et les plastiques.<br />
Mais les fabricants de poudres<br />
ou de matières premières doivent<br />
garder à l’esprit cette<br />
question essentielle pour le<br />
succès de ce développement :<br />
pourquoi les utilisateurs passeraient-ils<br />
de la technologie liquide<br />
à la technologie poudre ? Et<br />
de ce fait, de nombreuses<br />
communications ou présentations<br />
ont toujours essayé de<br />
démontrer les avantages que<br />
peuvent tirer les industriels s’ils<br />
font ce choix.<br />
Pour pouvoir effectuer des<br />
développements qui répondent <strong>au</strong>x<br />
besoins du marché, il f<strong>au</strong>t pouvoir en<br />
lister les demandes ou attentes. Pour<br />
la poudre, ce sont à ce jour essentiellement<br />
des marchés où le support<br />
utilisé est du métal : éléments de<br />
façades pour le bâtiment, électroménager,<br />
mobiliers de bure<strong>au</strong> et de jardin,<br />
équipements pour les hôpit<strong>au</strong>x,<br />
cadres de bicyclettes, etc., mais qui à<br />
terme seront de tous types avec les<br />
plastiques, les supports à base de<br />
bois, les composites… En fait, la<br />
demande générale du marché<br />
<strong>au</strong>jourd’hui est de pouvoir utiliser la<br />
technologie poudre sur tous les types<br />
de supports, dans tous les secteurs<br />
industriels et dans de nombreuses<br />
couleurs, pour ne pas dire dans<br />
toutes les couleurs. L’aspect et la<br />
qualité du système de finition sont<br />
maintenant des facteurs très importants,<br />
<strong>au</strong>xquels il f<strong>au</strong>t ajouter des<br />
changements de couleur rapides en<br />
cours de process de fabrication. En<br />
outre, même si la technologie poudre<br />
profite de la montée en puissance<br />
des législations environnementales,<br />
elle doit néanmoins rester compétitive<br />
en mettant en valeur ses performances<br />
techniques, commerciales ou<br />
économiques.<br />
Les demandes plus spécifiques des<br />
utilisateurs sont la réduction de<br />
l’épaisseur du film déposé, une technologie<br />
complètement adaptée <strong>au</strong><br />
secteur et des améliorations dans la<br />
première couche. Selon plusieurs<br />
orateurs, la satisfaction du marché<br />
passe nécessairement par une coopération<br />
internationale et multicompé-<br />
15<br />
Ameublement<br />
La technologie UV est annoncée comme la plus prometteuse<br />
pour assurer un développement des<br />
poudres en remplacement des finitions liquides.<br />
tences entre les fabricants de<br />
matières premières, les formulateurs,<br />
les fabricants de matériels et les utilisateurs.<br />
Les promesses<br />
de la technologie UV<br />
La technologie poudre permet surtout<br />
d’obtenir des finitions brillantes.<br />
Or la demande du marché pour de<br />
nombreuses applications est du satiné<br />
mat ou du mat. A ce jour, deux<br />
approches existent pour répondre à<br />
ce besoin :<br />
- ajouter des pigments et des charges<br />
pour donner un aspect « rugueux »<br />
ou texturé, donc moins brillant,<br />
- utiliser la « chimie » en jouant sur<br />
« l’incompatibilité » de deux matières<br />
premières.<br />
La seconde solution semble préférable<br />
selon les spécialistes mais des<br />
développements sont encore nécessaires.<br />
La technologie des poudres UV est le<br />
thème qui a suscité le plus de présentations,<br />
de communications et de<br />
discussions, et pas seulement pour<br />
les supports dits thermosensibles.<br />
Cette technologie est annoncée par<br />
tous comme celle qui semble la plus<br />
prometteuse pour assurer un développement<br />
des poudres en remplacement<br />
des finitions liquides. Certes,<br />
que ce soit en poudre ou en finition<br />
liquide, les avantages et inconvénients<br />
liés <strong>au</strong>x UV se retrouvent et<br />
doivent être résolus : obtention de<br />
couleurs j<strong>au</strong>nes, application sur des<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
formes complexes, pour en citer deux<br />
exemples. Cependant, l’UV doit permettre<br />
des avancées par rapport <strong>au</strong>x<br />
poudres thermiques qui peuvent être<br />
un frein <strong>au</strong> développement de la technologie<br />
poudre. En effet, les poudres<br />
thermiques sont cuites à h<strong>au</strong>te température<br />
(entre 160 et 230 °C selon<br />
les applications, 230 °C pour des<br />
applications pour l’extérieur), ce qui<br />
est un inconvénient important sur des<br />
supports thermosensibles. D’<strong>au</strong>tres<br />
exigences techniques comme la<br />
consommation d’énergie, la longueur<br />
de la chaîne d’application, le temps de<br />
fabrication (15 à 25 min) constituent<br />
d’<strong>au</strong>tres handicaps pour les poudres<br />
thermiques. La poudre UV permet de<br />
travailler à des températures plus<br />
basses (100 à 110 °C) et donc plus<br />
appropriées <strong>au</strong>x plastiques, <strong>au</strong>x matéri<strong>au</strong>x<br />
à base de bois et <strong>au</strong>x composites.<br />
Les lignes de fabrication courtes<br />
et les temps de fabrication très<br />
rapides (de l’ordre de 3 à 5 min) sont<br />
les deux avantages les plus souvent<br />
évoqués en faveur des poudres UV.<br />
Par ailleurs, Saskia Udding du groupe<br />
DSM, mais également responsable du<br />
Groupe de Travail Poudres de<br />
l’Association RadTech Europe, a indiqué<br />
les princip<strong>au</strong>x secteurs de développement<br />
de cette technologie, sur<br />
la base d’une enquête réalisée en<br />
2001 <strong>au</strong>près des membres du groupe<br />
Radtech Poudres :<br />
- le MDF pour les utilisations en mobilier<br />
de cuisine, de bure<strong>au</strong> et en kit,<br />
- le plastique pour des utilisations en<br />
sols et les objets en polycarbonate,<br />
- le métal pour des blocs-moteurs et<br />
les composants électriques,<br />
- et dans un futur plus lointain, le bois<br />
massif.<br />
Toujours selon cette enquête, les princip<strong>au</strong>x<br />
défis à relever pour la technologie<br />
poudre UV sont tout d’abord<br />
d’obtenir des finitions mates (brillant<br />
de 15-25 gloss à 60°) puis de proposer<br />
toute une gamme de couleurs, et<br />
plus particulièrement les couleurs à<br />
base de j<strong>au</strong>ne. Enfin, il f<strong>au</strong>dra<br />
répondre à des applications spécifiques<br />
comme par exemple une durabilité<br />
longue en extérieur.<br />
Économiquement, la technologie<br />
poudre UV peut déjà concurrencer les<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
Dans le domaine de l’ameublement, c’est en premier lieu sur le MDF (mobilier de cuisine,<br />
de salle de bain, de bure<strong>au</strong> et en kit…) que devrait se développer les finitions poudres,<br />
puis sur le bois massif dans un avenir plus lointain.<br />
systèmes conventionnels liquides mais<br />
<strong>au</strong>ssi les mélaminés pour les supports<br />
MDF, avec les avantages suivants :<br />
réduction du nombre de couches, pas<br />
d’émission de COV, <strong>au</strong>gmentation de<br />
la productivité (ligne courte et rapide),<br />
grande résistance à la rayure. De plus,<br />
en ameublement, elle permet d’appliquer<br />
la finition sur les faces et les<br />
chants en une seule opération assez<br />
rapidement, ce qui est plus difficile<br />
avec des mélaminés ou des stratifiés<br />
thermoformés.<br />
D’<strong>au</strong>tres thèmes ont été abordés <strong>au</strong><br />
cours de cette conférence :<br />
• Les formulations sans TGIC (triglycidylisocyanurate,<br />
produit devant être<br />
signalé depuis 1998 car déclaré cancérigène)<br />
et les défis à relever pour ces<br />
nouve<strong>au</strong>x produits de remplacement<br />
qui sont leur sensiblité à l’e<strong>au</strong>, leur<br />
j<strong>au</strong>nissement sous certaines conditions<br />
de cuisson, etc.<br />
• Les revêtements épais sans problème<br />
de dégazage.<br />
• Les systèmes polyester à cuisson vers<br />
125 °C et leur stabilité <strong>au</strong> stockage.<br />
• Le gaz carbonique supercritique en<br />
remplacement des extrudeurs pour la<br />
fabrication des poudres, afin d’atomiser<br />
la poudre et d’obtenir des dia-<br />
16<br />
mètres et des formes de particules<br />
très homogènes et sphériques. Parmi<br />
les avantages de ce système, ont peut<br />
citer :<br />
- la forme et le diamètre des particules<br />
de poudre qui peuvent être mieux<br />
contrôlés,<br />
- les températures moins élevées que<br />
celles utilisées avec des extrudeuses<br />
et, en conséquence, des produits<br />
moins j<strong>au</strong>nissants,<br />
- la possibilité de réaliser la formulation<br />
avec des composants à basse viscosité.<br />
Le groupe Beckers Acroma a breveté<br />
et utilise cette technologie.<br />
• La technologie NIR®, marque déposée<br />
par IndustrieSerVis et développée<br />
en partenariat avec le groupe DuPont<br />
Powder Coatings, ou proche infrarouge<br />
(longueur d’ondes entre 0,85 et<br />
1,1 micron) permet une accélération<br />
de la fusion et de la cuisson de la<br />
poudre pour arriver à des temps de<br />
process de quelques secondes selon<br />
IndustrieSerVis. Cette accélération est<br />
due à la très forte pénétration des<br />
radiations proches infrarouges dans le<br />
film et à un très faible transfert de<br />
l’énergie dans le support. L’énergie est<br />
entièrement utilisée pour la fusion et
la cuisson de la poudre. Toujours selon<br />
IndustrieSerVis, comme l’énergie est<br />
concentrée dans le film de poudre,<br />
elle contribue peu à l’éch<strong>au</strong>ffement<br />
du support, ce qui rend cette technologie<br />
intéressante avec des supports<br />
thermosensibles comme les plastiques<br />
et les supports à base de bois. D’après<br />
les débats animés qui ont suivi cette<br />
présentation, il semblerait néanmoins<br />
que cette technologie soit surtout<br />
adaptée à des pièces de petite taille et<br />
de même géométrie, ce qui est loin<br />
d’être le cas dans l’ameublement.<br />
Un salon<br />
représentatif<br />
Par ailleurs, plusieurs systèmes à base<br />
de poudre sur des supports type MDF<br />
étaient présentés sur le salon. Akzo<br />
Nobel Powder Coatings présentait<br />
ses deux gammes : l’une pour les<br />
poudres thermiques basse température<br />
(130 à 140 °C), l’<strong>au</strong>tre pour les<br />
poudres UV (100 à 140 °C). Les<br />
échantillons présentés étaient tous en<br />
couleur et texturés, dont des plate<strong>au</strong>x<br />
de tables en MDF. Becker Powder<br />
Coatings a également développé une<br />
gamme thermique et UV pour les supports<br />
de type MDF.<br />
DSM Coatings Resins, fabricant de<br />
matières premières, souligne dans sa<br />
documentation que les produits destinés<br />
<strong>au</strong>x supports à base de bois doivent<br />
être durs et présenter une bonne<br />
résistance chimique et à la rayure.<br />
Équipé d’un tunnel à infrarouges (cuisson)<br />
et à air ch<strong>au</strong>d (séchage), le CTBA<br />
participe activement à la mise <strong>au</strong> point et<br />
<strong>au</strong> développement de la technologie<br />
poudres sur MDF et bois massif.<br />
C’est pourquoi il propose un mélange<br />
de deux résines. Le process pour leur<br />
système poudre UV dure en général 1<br />
à 2 min avec une température finale<br />
requise entre 90 et 140 °C en fonction<br />
du système. Ces résines existent<br />
également en systèmes semi-cristallins.<br />
DuPont Powder Coatings propose<br />
des gammes spécifiques <strong>au</strong> MDF<br />
pour les poudres thermiques et pour<br />
les poudres UV (température annoncée<br />
entre 90 et 120 °C pour la fusion<br />
de la poudre avant cuisson sous UV).<br />
Les produits présentés étaient appliqués<br />
sur des plate<strong>au</strong>x de table dans<br />
les couleurs gris, gris vert, blanc cassé<br />
ou beige. Europolveri ne présentait<br />
pas de produits pour supports MDF<br />
alors qu’il a également des solutions à<br />
proposer, même si elles doivent encore<br />
être développées dans le cadre d’un<br />
partenariat italien. IGP Pulvertechnik<br />
propose une poudre UV pour panne<strong>au</strong>x<br />
de fibres destinée à des utilisations<br />
en mobilier de cuisine, de salle<br />
de bains et de bure<strong>au</strong>. Comme chez<br />
les <strong>au</strong>tres producteurs, le système a<br />
été testé selon la norme allemande<br />
DIN 68861 (mobilier de cuisine).<br />
Oxyplast a également développé une<br />
gamme de poudres UV pour des supports<br />
type MDF. Ces poudres ont<br />
besoin d’une température entre 110<br />
et 130 °C pour obtenir la viscosité<br />
nécessaire avant polymérisation sous<br />
UV. Morton Powder Coatings propose<br />
une gamme de poudres thermiques<br />
à appliquer sur MDF avec des<br />
caractéristiques annoncées répondant<br />
<strong>au</strong>x performances demandées par les<br />
textes normatifs américains pour une<br />
utilisation en mobilier de bure<strong>au</strong> ou<br />
en portes de meubles de cuisine. Pour<br />
ce dernier emploi, la fiche de présentation<br />
met en évidence l’avantage des<br />
finitions poudres par rapport <strong>au</strong>x films<br />
thermoformés qui ont tendance à se<br />
décoller sur les chants lors des essais<br />
climatiques. Solutia, un des fournisseurs<br />
leaders de résines mélamines et<br />
phénoliques pour des applications sur<br />
le bois, développe également des<br />
liants pour poudres sur supports thermosensibles.<br />
UCB exposait des produits<br />
déjà largement présentés l’année<br />
dernière et plus particulièrement<br />
les gammes U3000 (résine amorphe)<br />
17<br />
et U9010 (résine semi-cristalline).<br />
Enfin plusieurs fabricants de matières<br />
premières ou formulateurs de poudres<br />
(Akzo, DuPont, IGP…) montraient les<br />
possibilités de transferts de décors sur<br />
des finitions poudres appliquées sur<br />
de l’aluminium ou du MDF pour<br />
reproduire des décors bois, marbre,<br />
pierre… Comme le décor est appliqué<br />
dans le revêtement et non pas en surface,<br />
cette technique permet d’améliorer<br />
la durabilité du décor dans le<br />
temps.<br />
Les expériences<br />
industrielles<br />
Ameublement<br />
Les informations suivantes sont extraites<br />
d’un article publié en août 2001 dans<br />
la revue Powder Coatings (Methods<br />
of expansion : powder coating MDF<br />
and plastic, par Steve Foley).<br />
Decorative Veneer est un fabricant<br />
américain de composants pour mobilier<br />
domestique, de bure<strong>au</strong> et de<br />
santé qui utilisait une technologie de<br />
finition proche de celle des films thermoformés.<br />
Mais, selon l‘entreprise,<br />
l’inconvénient majeur d’un tel procédé<br />
est sa productivié faible à moyenne,<br />
en particulier quand les volumes à<br />
fabriquer <strong>au</strong>gmentent. C’est pourquoi<br />
elle a choisi la technologie poudre qui<br />
permet de produire de grandes quantités<br />
sur une chaîne <strong>au</strong>tomatisée. Au<br />
départ, Decorative Veneer voulait utiliser<br />
des poudres thermiques basse<br />
température, mais la teneur en humidité<br />
de certains panne<strong>au</strong>x MDF ne<br />
permettait pas d’obtenir une régularité<br />
d’application (dégazage et reproductibilité<br />
du procédé). En mai 2000,<br />
les premiers tests avec des poudres UV<br />
permettant d’espérer des résultats<br />
plus fiables sont présentés à l’entreprise<br />
qui décide d’installer une chaîne<br />
poudre UV.<br />
Cette chaîne comprend :<br />
- un four à infrarouges (durée d’exposition<br />
90 s) pour préch<strong>au</strong>ffer les<br />
pièces,<br />
- une zone d’application équipée de pistolets<br />
Corona pour pulvériser la poudre<br />
(épaisseur entre 65 et 90 microns),<br />
- une zone de convection et d’infrarouges<br />
pour faire fondre la poudre et<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
Avec des installations opérationnelles <strong>au</strong>x<br />
États-Unis, <strong>au</strong> Canada et en Grande-<br />
Bretagne, l’application de poudres sur<br />
MDF devient maintenant une réalité,<br />
grâce notamment <strong>au</strong> poudres UV qui<br />
<strong>au</strong>torisent une température compatible<br />
avec les supports thermosensibles.<br />
permettre son étalement (température<br />
entre 93 et 115 °C pendant 90 s),<br />
- une zone UV pour polymériser la<br />
poudre.<br />
Le cycle complet dure de 9 à 12<br />
minutes.<br />
Les avantages de cette technologie<br />
résident dans le choix des supports<br />
MDF qui n’est pas limité comme avec<br />
les poudres thermiques basse température,<br />
et dans la capacité de production,<br />
puisque Decorative Veneer esti-<br />
Vient de paraître<br />
Placage et frisage<br />
(220 pages, 34 € TTC)<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
me qu’elle peut produire plus de 24<br />
millions de m 2 par an.<br />
Acre Products est un fabricant<br />
anglais de caissons pour télévisions en<br />
métal et en MDF. Pour le métal, l’entreprise<br />
utilise des finitions poudres.<br />
Pour les panne<strong>au</strong>x MDF, elle utilisait<br />
des films vinyl. Comme Decorative<br />
Veneer, Acre Products considère que<br />
cette technologie limite sa capacité de<br />
production, ralentit sa productivité et<br />
génère be<strong>au</strong>coup de rebuts. A la différence<br />
de Décorative Veneer, Acre<br />
Products considère que l’UV est moins<br />
attractif que le thermique basse température<br />
à c<strong>au</strong>se de son coût élevé et<br />
du choix limité de couleurs. En 1999,<br />
elle installe donc une ligne poudre<br />
thermique comprenant un four infrarouge<br />
catalytique avec un équipement<br />
qui contrôle l’efficacité de transfert<br />
d’une poudre époxy-polyester en 20<br />
coloris (12 de type gris argent, noir ou<br />
gris et quelques bleus et j<strong>au</strong>nes) et<br />
l’épaisseur déposée sur les panne<strong>au</strong>x<br />
(entre 65 et 76 microns). En plus du<br />
type de poudre, le temps de cuisson<br />
dépend du type de MDF, de l’épaisseur<br />
des panne<strong>au</strong>x et de la vitesse de<br />
la chaîne.<br />
Pour Acre Products, les avantages de<br />
la technologie poudre thermique sont<br />
les suivants :<br />
- c’est un procédé <strong>au</strong>tomatique et très<br />
flexible par rapport <strong>au</strong>x formes des<br />
pièces, ce que ne permet pas l’application<br />
de revêtements vinyl par presse<br />
à membrane,<br />
18<br />
- 95 % du volume de poudre sont<br />
recyclables,<br />
- l’investissement est moins important<br />
qu’avec une ligne UV,<br />
- le t<strong>au</strong>x de rebuts est inférieur à 2 %<br />
et 75 % des pièces défectueuses peuvent<br />
être revêtues une seconde fois.<br />
On peut donc constater <strong>au</strong>jourd’hui<br />
que les technologies de finition par<br />
poudres font l’objet de nombreux<br />
développements dans tous les secteurs,<br />
mais plus particulièrement pour<br />
les supports thermosensibles. Les installations<br />
industrielles <strong>au</strong>x États-Unis,<br />
<strong>au</strong> Canada ou en Angleterre démontrent<br />
que les poudres sur MDF deviennent<br />
une réalité, surtout avec la mise<br />
<strong>au</strong> point des poudres UV qui <strong>au</strong>torisent<br />
une température compatible<br />
avec de tels supports. Les aspects<br />
obtenus sont en général opaques et<br />
texturés pour limiter l’effet pe<strong>au</strong><br />
d’orange typique de la poudre que ce<br />
soit sur métal ou sur les <strong>au</strong>tres supports,<br />
mais déjà de nombreux progrès<br />
ont été effectués pour limiter cet<br />
inconvénient. Il n’en reste pas moins<br />
que la mise <strong>au</strong> point de finitions<br />
« lisses » comme le souhaitent certains<br />
fabricants de meubles demandera<br />
encore du travail, tout en sachant<br />
que la technologie poudres ne pourra<br />
jamais offrir le même tendu qu’une<br />
finition liquide.<br />
Marie-Lise Roux<br />
Cet ouvrage permet de s’initier à l’art du placage en apprenant les notions de base indispensables pour<br />
organiser son travail et acquérir les bons gestes pour réussir ses projets. La première partie de ce livre<br />
présente en détail l’outillage, les matéri<strong>au</strong>x, les notions de base : découpe du placage, préparation des surfaces,<br />
collage, finition… La seconde partie illustre, étape par étape, quatre réalisations (pied de lampe, coffre,<br />
bure<strong>au</strong>, table) combinant divers types de placages sur des surfaces planes et galbées. L’<strong>au</strong>teur, Mike<br />
Burton, est un artisan américain. Sa longue <strong>pratique</strong> de la rest<strong>au</strong>ration, issue de 40 ans d’expérience, lui a<br />
permis de comprendre ce qui assure la longévité d’une œuvre ou ce qui fragilise la pièce dès sa fabrication.<br />
Perfectionnant sa technique <strong>au</strong> contact des anciens, il a voulu avec cet ouvrage transmettre à son tour les<br />
secrets de son métier.<br />
Cet ouvrage est diffusé par les Éditions Eyrolles – 57-61 boulevard Saint-Germain<br />
75240 Paris Cedex 05 – Tél. : 01 44 41 11 74 – Fax : 01 44 41 11 85
Ameublement<br />
Le « 100 % massif » en ameublement :<br />
l’avis du CTBA<br />
Le Pôle Ameublement du CTBA est très souvent mis<br />
à contribution dans le cadre de différends liés à<br />
l’utilisation du terme « massif » ou de la mention<br />
« 100 % massif », parfois employés à tort ou sans<br />
les préc<strong>au</strong>tions nécessaires. La bonne compréhension<br />
de la réglementation et un consensus sur les<br />
tolérances acceptables devraient permettre d’éviter<br />
ces situations ennuyeuses. L’analyse du CTBA<br />
sur se sujet fait l’objet de cet article.<br />
Il y a quelques années, une<br />
réflexion commune UNIFA-CTBA<br />
pour expliciter le sens du mot<br />
« massif » et de ses déclinaisons dans<br />
la description commerciale des<br />
meubles en bois n’a pu aboutir <strong>au</strong>près<br />
de l’Administration, laissant en l’état<br />
une situation confuse, que certains tentent<br />
d’exploiter. Le Pôle Ameublement<br />
du CTBA est en effet très souvent sollicité<br />
comme arbitre technique dans<br />
des litiges commerci<strong>au</strong>x où le mot<br />
« massif » et la mention « 100 %<br />
massif », utilisés sans préc<strong>au</strong>tion – ou<br />
sans vergogne –, amènent à la banalisation,<br />
<strong>au</strong> litige, voire <strong>au</strong> procès. Il y a<br />
donc matière à réfléchir. Une bonne<br />
maîtrise des règles et un consensus<br />
sur les tolérances acceptables pourraient<br />
prévenir ces situations<br />
ennuyeuses. Le CTBA, en tant que<br />
gestionnaire de la Marque NF-<br />
Ameublement, tient donc à faire partager<br />
sa propre analyse du problème à<br />
tous ses partenaires.<br />
Selon la réglementation (voir encadré),<br />
le terme « massif » employé<br />
seul, selon l’article 8 du décret n° 86-<br />
19<br />
583 du 14 mars 1986 et le paragraphe<br />
III.2.c de sa circulaire d’application<br />
du 2 octobre 1989, qui en donnent<br />
la signification et les limites d’utilisation,<br />
sous-tend à la fois :<br />
- un meuble fait de pièces constituées<br />
d’une matière utilisée « dans sa masse »,<br />
qui n’a donc subi <strong>au</strong>cune <strong>au</strong>tre transformation<br />
physique qu’un usinage et<br />
une finition, à l’exclusion de toute<br />
association ou reconstitution <strong>au</strong>tre<br />
que par collage chant sur chant,<br />
- et dans le cas du bois, une mise en<br />
œuvre de type « massive » (<strong>au</strong> sens<br />
de la menuiserie basique), à l’exclusion<br />
donc de celles consistant à plaquer,<br />
contreplaquer, lameller ou revêtir.<br />
Il doit obligatoirement être complété<br />
du nom de l’essence de bois ou des<br />
essences de bois présente(s) dans le<br />
meuble, avec la mention des pièces<br />
constituées par chaque bois. En<br />
revanche, la mention « 100 % » ne<br />
fait l’objet ni d’interdiction, ni de précisions<br />
dans ces textes.<br />
En parallèle, les textes réglementaires<br />
visant l’information à donner à l’acheteur,<br />
qui est du devoir du vendeur <strong>au</strong><br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
L’emploi du terme « massif » et de la mention « 100 % massif » dans le commerce du<br />
meuble est souvent la source de différends, voire de litiges, que l’on pourrait éviter grâce<br />
à la connaissance des règles et l’acceptation de tolérances raisonnables.<br />
titre de l’article L111-1 du Code de la<br />
Consommation, ainsi que les règles en<br />
matière de publicité (article L121-1)<br />
concourent à exiger que cette information<br />
et cette publicité soient non<br />
mensongères, et de nature à ne pas<br />
induire en erreur. Il ne s<strong>au</strong>rait donc, <strong>au</strong><br />
regard des textes, subsister de malentendu<br />
ou d’interprétation fallacieuse,<br />
tant chez le producteur que chez le<br />
vendeur ou le client, quant à l’information<br />
reçue par le consommateur<br />
sur la composition du bien qu’il achète.<br />
RAPPEL DE LA RÉGLEMENTATION<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
Symbole et réalité<br />
On comprend bien que l’argument<br />
«100 % » soit utilisé – et compris –<br />
comme symbole publicitaire fort, puisqu’il<br />
tend à signifier qu’on s’est interdit<br />
toute substitution dévalorisante de<br />
la matière indiquée. Or ce « 100% »<br />
va bien <strong>au</strong>-delà de ce que le décret<br />
demande comme description nécessaire<br />
et suffisante : celle des seules<br />
matières « principales », voire les<br />
matières principales des seules parties<br />
• Décret n° 86-583 du 14 mars 1986 (JO du 19 mars 1986)<br />
A l’article 8 :<br />
Dans le commerce des objets d’ameublement, il est interdit d’utiliser l’appellation<br />
« massif », ses dérivés ou ses imitations pour qualifier les éléments et<br />
panne<strong>au</strong>x plaqués ou revêtus et toute matière ouvrée par un procédé technique<br />
qui modifie sa nature, sa composition ou ses qualités substantielles. Il<br />
est également interdit d'utiliser cette appellation pour les éléments et panne<strong>au</strong>x<br />
en bois d’épaisseur inférieure à cinq millimètres.<br />
• Circulaire du 2 octobre 1989 (JO du 14 novembre 1989)<br />
Au chapitre III, article 2, paragraphe c :<br />
L’utilisation du terme « massif »<br />
Comme corollaire, cette disposition (de l’article 8 du décret) permet de définir<br />
l’appellation « massif » en matière d’ameublement et de considérer que les<br />
éléments et panne<strong>au</strong>x en bois bénéficiant de cette appellation doivent n’être<br />
ni constitués de lamelles, de lattes aboutées ou non, ni collés sur un support<br />
ou entre eux <strong>au</strong>trement que sur chant.<br />
20<br />
apparentes (tout ce qui est visible de<br />
l’extérieur, meuble en place) si une<br />
mention le précise. Elle suggère donc<br />
clairement que l’on s’est imposé, en<br />
prime, que les matières secondaires,<br />
même dans les parties invisibles,<br />
soient <strong>au</strong>ssi constituées à<br />
100 % de bois massif(s) et mises en<br />
œuvre selon le mode massif-menuiserie,<br />
et que l’on ne s’est donc permis<br />
<strong>au</strong>cune dérogation.<br />
Certaines exceptions à l’obligation<br />
que l’on affirme s’être imposée en<br />
affichant « 100% massif » sont<br />
cependant bien acceptées par les<br />
consommateurs de bonne foi. C’est le<br />
cas notamment des usages, des tolérances<br />
ou des améliorations qui existent<br />
depuis longtemps dans la profession,<br />
et dont la référence reste ce que<br />
fait l’artisan ébéniste, dépositaire des<br />
traditions depuis des lustres. C’est<br />
encore vrai pour la visibilité sans équivoque<br />
des joints de collage de certaines<br />
reconstitutions de grosses<br />
pièces en bois. Il f<strong>au</strong>t bien entendu<br />
que ces exceptions paraissent aller<br />
d’elles-mêmes, du fait de leur visibilité,<br />
de leur insignifiance ou <strong>au</strong> contraire<br />
de leur pertinence, qu’elles soient peu<br />
nombreuses, que leur volume relatif<br />
soit faible, et enfin qu’elles soient clairement<br />
signalées et expliquées.<br />
Certaines exceptions à la mention « 100 %<br />
massif » sont bien admises des consommateurs<br />
de bonne foi, à condition qu’elles<br />
soient évidentes techniquement, peu<br />
nombreuses, faibles en volume relatif… et<br />
surtout qu’elles soient clairement signalées<br />
et expliquées. (Meuble Cayron)
Les consommateurs peuvent ainsi les<br />
relativiser par rapport à l’essentiel.<br />
Meubles annoncés<br />
« 100 % massif »<br />
Sur ces critères, on peut dégager<br />
quatre cas de tolérance raisonnable<br />
dans les meubles annoncés « 100 %<br />
massif » :<br />
• Cas n° 1 : les pièces fonctionnelles<br />
non apparentes <strong>au</strong> sens du<br />
décret, tels les dos supports de miroirs<br />
mur<strong>au</strong>x, qui doivent impérativement<br />
rester plans et indéformables et sont<br />
donc réalisés en panne<strong>au</strong>x de particules,<br />
de fibres ou de contreplaqué.<br />
• Cas n° 2 : les pièces fonctionnelles<br />
non apparentes <strong>au</strong> sens du<br />
décret mais apparentes à l’intérieur<br />
d’armoires, tels que les dos de<br />
miroirs de portes d’armoires qui pour<br />
la même raison que le cas précédent<br />
sont réalisés en panne<strong>au</strong>x, de même<br />
que les planchers, plafonds, séparations,<br />
tablettes… réalisés en lattes de<br />
bois massif aboutées et panne<strong>au</strong>tées.<br />
• Cas n° 3 : les pièces fonctionnelles<br />
et décoratives apparentes<br />
de forte dimension dont une réalisation<br />
monolithique conduirait à un<br />
gaspillage important de bois, à des<br />
déformations et à des fentes en surface<br />
: pieds de tables de grosse section<br />
en bois massif lamellé-collé, ou bois<br />
massif reconstitué ou percés dans<br />
l’axe pour améliorer leur séchage, corniches<br />
de forme complexe en bois<br />
lamellé-collé moulé.<br />
• Cas n° 4 : les pièces fonctionnelles<br />
et décoratives apparentes,<br />
d’apparence massive, mais réalisées<br />
par un procédé différent ; c’est le cas<br />
par exemple des plate<strong>au</strong>x de bois multicouches<br />
à fil parallèle ou croisé, ou<br />
en panne<strong>au</strong> plaqué ou marqueté,<br />
pour des buffets et tables d’une certaine<br />
surface, afin d’offrir une<br />
meilleure garantie de stabilité de<br />
forme et d’aspect qu’en bois massif<br />
embrevé ou panne<strong>au</strong>té, sujet à des<br />
variations dimensionnelles, prises de<br />
jeu et déformations.<br />
Nous estimons que le cas n° 1 coule<br />
de source et présente peu d’intérêt à<br />
être décrit : il ne réclame pas que soit<br />
apportée une précision particulière sur<br />
les documents commerci<strong>au</strong>x. En<br />
revanche, les cas n° 2, 3 et 4, qui<br />
concernent soit des pièces très visibles<br />
portes ouvertes, soit des pièces d’apparence<br />
« massive », exigent évidemment<br />
qu’une information claire soit<br />
donnée en complément de la mention<br />
générique. Cette information nécessaire<br />
peut prendre la forme d’un renvoi<br />
en bas des documents, notamment<br />
sur les catalogues et les fiches<br />
techniques d’identification. Elle doit<br />
indiquer quel matéri<strong>au</strong> support, quel<br />
placage, quel procédé sont utilisés<br />
pour ces pièces, et la raison du choix<br />
différent de matières ou de procédé<br />
qui contredit la mention générique.<br />
L’absence de cette information justifierait<br />
éventuellement une plainte<br />
pour fr<strong>au</strong>de, l’intention de tromper<br />
pouvant être suspectée. La jurisprudence<br />
est d’ailleurs abondante sur ce<br />
cas de figure.<br />
Meubles annoncés<br />
«100 % en tel bois massif »<br />
Pour des raisons techniques <strong>au</strong>tant<br />
que de coût (récupérations de chutes<br />
par exemple), il arrive fréquemment<br />
que des pièces non apparentes (<strong>au</strong><br />
Pour les pièces intérieures très visibles<br />
d’un meuble ouvert ou les pièces extérieures<br />
d’apparence « massive » notamment,<br />
il est indispensable que l’utilisation<br />
d’éléments non massifs fasse l’objet<br />
d’une information claire et argumentée<br />
techniquement. (Meuble Rennaise du<br />
meuble)<br />
21<br />
Ameublement<br />
sens du décret) et ne constituant pas<br />
une matière principale ne soient pas<br />
réalisées dans le bois générique<br />
annoncé, mais dans un ou plusieurs<br />
<strong>au</strong>tres bois. Deux cas spéci<strong>au</strong>x de tolérances<br />
raisonnables dans ces meubles<br />
annoncés « 100% en tel bois massif »<br />
peuvent être mis en évidence en<br />
recherchant jusqu’où peut aller la<br />
tolérance et comment l’argumenter :<br />
• Cas n° 5 : les pièces fonctionnelles<br />
techniques non apparentes<br />
<strong>au</strong> sens du décret, telles les équerres<br />
d’assemblage de caissons de socles ou<br />
de pieds, ou d’assemblage de caissons<br />
de corniches dont le h<strong>au</strong>t est situé à<br />
plus de 1,60 m du sol, voire de pied<br />
de milieu d’un buffet de grande taille,<br />
réalisées traditionnellement en bois<br />
dur de bonne cohésion, le plus souvent<br />
en hêtre, donc différent du bois<br />
principal.<br />
• Cas n° 6 : les accessoires techniques<br />
non apparents <strong>au</strong> sens du<br />
décret mais utiles et apparents à<br />
l’intérieur d’armoires, de buffets, de<br />
commodes, tels que crémaillères, tasse<strong>au</strong>x<br />
de tablettes, parecloses, tasse<strong>au</strong>x<br />
de gâche, cache tringle de serrure,<br />
tringle de penderie, coulisses de<br />
tiroirs… toutes pièces pour lesquelles<br />
le hêtre est de loin le meilleur choix<br />
technique. Certains de ces accessoires<br />
d’ailleurs, réalisés en métal, ne soulèveraient<br />
<strong>au</strong>cune polémique, alors<br />
qu’un ébéniste digne de ce nom reste,<br />
lorsque c’est possible, attaché <strong>au</strong> bois,<br />
mais pas à celui de la façade.<br />
Le cas n° 5, dont on ne trouve pas<br />
trace dans la jurisprudence qui mentionne<br />
toujours des substitutions de<br />
matière dans les parties apparentes,<br />
présente en fait peu d’intérêt et ne<br />
réclame pas une précision particulière<br />
sur les documents commerci<strong>au</strong>x. Par<br />
contre, le cas n° 6, visant des pièces<br />
très visibles portes ouvertes, exige<br />
à notre avis qu’une information claire<br />
soit indiquée en complément de la<br />
mention générique. Un renvoi en bas<br />
des documents, notamment sur les<br />
catalogues et les fiches techniques<br />
d’identification, doit préciser quel bois<br />
différent est utilisé pour ces pièces, et<br />
si possible la raison de ce choix qui<br />
contredit la mention générique.<br />
L’absence de cette précision peut jus-<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
tifier une réclamation, quand bien<br />
même il n’y <strong>au</strong>rait là <strong>au</strong>cune intention<br />
de tromper. Dans ce cas, on peut, par<br />
la même occasion et souci de cohérence,<br />
ajouter s’il y a lieu les exceptions<br />
du cas n° 5.<br />
Volume, quantité<br />
et libellé des tolérances<br />
acceptables<br />
Une tolérance ne s<strong>au</strong>rait porter<br />
sur un volume visiblement important<br />
d’un même bois qui deviendrait<br />
alors matière principale, <strong>au</strong> risque de<br />
choquer. Ainsi la réalisation, sans indication,<br />
d’une armoire vendue « 100%<br />
noyer massif » avec des intérieurs<br />
entièrement en peuplier : fonçures,<br />
séparations, tablettes…(choix technique<br />
par ailleurs pertinent) ne s<strong>au</strong>rait<br />
être justifiée sans prêter à réaction<br />
plus ou moins forte.<br />
Deux tolérances maximum par<br />
meuble paraissent recevables :<br />
- soit sur la massivité d’une ou de<br />
deux pièces (cas n° 2, 3 et 4),<br />
- soit sur une substitution de bois portant<br />
sur une partie ou l’ensemble des<br />
accessoires (cas n° 6),<br />
- soit sur un item de chaque type.<br />
L’emploi d’une ou d’essences différentes<br />
du bois annoncé dans la mention « 100 %<br />
telle essence » pour des éléments très<br />
visibles meuble ouvert doit être clairement<br />
indiqué (nom de la ou des essences,<br />
raison de ce choix si possible) sur les catalogues<br />
et fiches techniques.<br />
(Meuble Ménard Création)<br />
22<br />
Au-delà, la mention « 100 % » n’est<br />
absolument plus crédible : elle<br />
devient <strong>au</strong> contraire suspecte et incite<br />
à une inspection de détail…<br />
La rédaction et l’explication de la tolérance,<br />
signalée par un renvoi après la<br />
mention 100 %, devrait être rédigée<br />
ainsi, en caractères lisibles :<br />
« A l’exception <strong>de…</strong> réalisé en… pour<br />
une meilleure garantie de solidité, de<br />
stabilité… ». Cette mention n’interdit<br />
nullement d’offrir <strong>au</strong> client, dans un<br />
livret descriptif, d’emploi et d’entretien,<br />
de plus amples informations.<br />
En dehors des cas cités, il n’y a <strong>au</strong>cune<br />
raison <strong>au</strong>tre que l’économie sur la<br />
matière bois (or c’est le contraire que<br />
prétend la mention) pour que l’on trouve<br />
dans un meuble annoncé « 100 %<br />
massif » <strong>au</strong>tre chose que des pièces en<br />
bois monolithique, unique ou multiple,<br />
mis en œuvre selon le mode menuiserie.<br />
Chercher à introduire encore<br />
d’<strong>au</strong>tres exceptions, même en les signalant,<br />
revient à frôler sans limite la fr<strong>au</strong>de<br />
en biaisant l’information donnée, du<br />
moment qu’on explique, et ce jusqu’à<br />
l’absurdité.<br />
A condition de rester dans le domaine<br />
du raisonnable, l’information du vendeur<br />
et du consommateur sera ainsi<br />
correcte et complète, la publicité sera<br />
non mensongère et n’induira pas en<br />
erreur. Galv<strong>au</strong>dée à l’extrême, la mention<br />
« 100 % massif » deviendrait vite<br />
synonyme d’arnaque de luxe, comme<br />
c’était déjà le cas, avant le décret de<br />
1986, de la mention « massif » dans<br />
l’opinion publique.<br />
Attention : cet avis du CTBA ne se substitue<br />
pas à celui ou ceux que pourraient<br />
donner la DGCCRF (Direction<br />
générale de la concurrence, de la<br />
consommation et de la répression des<br />
fr<strong>au</strong>des) sur cette question. Mais face à<br />
ce problème récurrent, nous pensons<br />
simplement qu’une réflexion rationnelle<br />
devenait urgente et nécessaire. Les<br />
préconisations qui en découlent nous<br />
paraissent raisonnables et donc recevables<br />
et utiles sur le plan de la conception<br />
et des attentes des consommateurs<br />
pour rendre les <strong>pratique</strong>s commerciales<br />
plus claires. A l’Administration, si elle le<br />
souhaite, de s’en saisir pour en établir<br />
ses propres points de doctrine.<br />
François Plassat
Ameublement<br />
« Le meuble : produit écologique ? » :<br />
une journée technique<br />
sur le mobilier en fin<br />
de vie et l’écoconception<br />
Deuxième partie<br />
La journée technique sur le mobilier en fin de vie et<br />
la conception écologique des meubles a fait l’objet<br />
d’un premier article (CTBA INFO n° 95) consacré à<br />
la réglementation et <strong>au</strong>x enquêtes réalisées dans<br />
ce domaine. Cette deuxième partie apporte le<br />
témoignage d’expériences réussies d’entreprises<br />
engagées dans l’écoconception.<br />
Après une première partie consacrée<br />
dans le n° 95 de CTBA INFO (juinjuillet<br />
2002) à l’état des lieux (réglementations,<br />
filières) et <strong>au</strong>x hypothèses<br />
de travail pour des scénarios de collecte<br />
et de valorisation du mobilier en<br />
fin de vie, cette deuxième partie porte<br />
sur les témoignages d’entreprises<br />
engagées dans une démarche d’écoconception.<br />
Guy-Alexandre Gallon, Directeur<br />
délégué <strong>au</strong>près du Président du<br />
Directoire du groupe Darty, témoigne<br />
de l’action de son groupe pour<br />
« reprendre et valoriser les biens<br />
d’équipement des ménages en fin de<br />
vie ». A Mitry-Mory (Seine-et-Marne),<br />
Darty gère un entrepôt départ (desserte<br />
de 92 magasins 6 jours sur 7, plus<br />
livraisons directes de 1 200 à plus de<br />
2 500 clients à domicile par jour 7<br />
jours sur 7) et un centre de tri des<br />
23<br />
déchets. Ce dernier accueille et trie les<br />
déchets d’entrepôts, les retours de<br />
livraisons en clientèle, les retours<br />
déchets de SAV, les retours déchets<br />
des magasins de vente et les déchets<br />
de bure<strong>au</strong> Darty.<br />
Ces déchets sont recyclés par type :<br />
recyclage matière pour les cartons,<br />
films PE, blocs PSE, listings et papiers<br />
de bure<strong>au</strong>, et par broyage pour certains<br />
appareils et consommables électriques,<br />
réutilisation des palettes et<br />
des <strong>au</strong>tres appareils et consommables<br />
électriques, valorisation en énergie<br />
des matières bois, traitement spécial<br />
des piles, accus et tubes fluo.<br />
Les appareils électroménagers, spécialité<br />
de Darty, représentent 78 % du<br />
tonnage. De 1998 à 2000, les tonnages<br />
triés sont passés de 11 000 à<br />
13 000 tonnes, dont une mise en filière<br />
de valorisation passant de 92,5 à<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
94,3 %, le solde étant mis en CET. En<br />
trois ans, Darty a ainsi pu créer des<br />
emplois : 11 directs (Darty) et 60 indirects<br />
dans le rése<strong>au</strong> ENVIE. Guy-<br />
Alexandre Gallon considère que la<br />
dépense de plusieurs centaines de<br />
milliers d’euros est un investissement.<br />
Une première table ronde animée par<br />
Sophie Labrousse, chargée de mission<br />
Environnement <strong>au</strong> Pôle Ameublement<br />
du CTBA, réunissait ensuite des industriels,<br />
opérateurs ou distributeurs directement<br />
impliqués dans le recyclage.<br />
Alain Geldron, de l’ADEME, situe le<br />
coût du recyclage bien <strong>au</strong>-delà de celui<br />
de la gestion d’une décharge brute<br />
contrôlée, ou d’une usine d’incinération,<br />
à la charge de la collectivité locale : il doit<br />
donc être partagé entre les producteurs.<br />
Darty trie chaque année 13 000 tonnes de<br />
déchets (retours de livraisons en clientèle,<br />
de SAV et de magasins) dont plus de 94 %<br />
sont mis en filière de valorisation.<br />
Bertrand Brun préside le Cercle national<br />
du recyclage, une association pour<br />
la promotion du recyclage dans les collectivités.<br />
Six millions de tonnes d’encombrants<br />
sont récupérées par an, soit<br />
par benne classeuse en porte-à-porte,<br />
soit dans les déchetteries. Le but est<br />
d’éviter <strong>au</strong> maximum le broyage et de<br />
trouver des filières de traitement. Il<br />
n’existe pas assez d’ateliers de démantèlement<br />
traitant les meubles. On pourrait<br />
envisager une collecte porte-àporte<br />
sur rendez-vous, puis un démantèlement<br />
en atelier, qui orienterait soit<br />
vers une revente (meubles relookés),<br />
soit vers une déchetterie. Resterait le<br />
problème de la colle contenue dans les<br />
meubles et panne<strong>au</strong>x, techniquement<br />
rédhibitoire à c<strong>au</strong>se du risque de dioxine<br />
par incinération en UIOM.<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
Christian Bertrand, Président du<br />
CONIBI (Consortium Industriel<br />
Bure<strong>au</strong>tique Informatique) présente<br />
l’activité de sa société, qui a comme<br />
actionnaires les filiales françaises de<br />
grands groupes mondi<strong>au</strong>x dans le<br />
domaine de la photo et de l’informatique<br />
: traitement des produits en fin<br />
de vie, en particulier des consommables<br />
(piles, accus, tubes fluo et<br />
lampes, substances toxiques ou dangereuses),<br />
depuis la collecte jusqu’à la<br />
valorisation. Les moyens étant mutualisés,<br />
les coûts sont directement imputés<br />
<strong>au</strong>x producteurs, de sorte que le<br />
service est gratuit pour le client final<br />
d’une marque adhérente, mais facturé<br />
<strong>au</strong>x clients des <strong>au</strong>tres marques.<br />
Sophie Labrousse (CTBA) présente<br />
son action pour un management environnemental<br />
dans la profession qui<br />
comporte deux axes de travail :<br />
- l’approche « site », comme outil de<br />
gestion et de communication interne<br />
et locale, fondée sur l’amélioration<br />
continue,<br />
- l’approche « produit », comme outil<br />
de prise en compte de toutes les<br />
étapes de la vie du produit (« du berce<strong>au</strong><br />
à la tombe ») avec une approche<br />
amont et aval et une valorisation<br />
<strong>au</strong>près des clients.<br />
L’écoconception d’un produit a pour<br />
objectif, à service rendu égal, d’améliorer<br />
la qualité écologique d’un produit.<br />
Elle vise à optimiser les efforts<br />
environnement<strong>au</strong>x, en agissant là où<br />
les impacts sont les plus importants,<br />
tout en évitant les transferts de pollution.<br />
La méthode est toujours la suivante<br />
: formaliser l’objectif, considérer<br />
le cycle de vie, identifier les sources<br />
des impacts, trouver des pistes d’amélioration.<br />
Cette forme d’action oblige<br />
à rechercher et associer les compétences,<br />
à miser sur l’amélioration progressive,<br />
et à communiquer <strong>au</strong>près<br />
des consommateurs.<br />
Revalorisation et recyclage<br />
dans l’<strong>au</strong>tomobile<br />
Loïc Jacqueson, ingénieur à la<br />
Direction technique R & D de F<strong>au</strong>recia,<br />
équipementier <strong>au</strong>tomobile émanant<br />
des sociétés PSA, F<strong>au</strong>re et Epeda-BF,<br />
24<br />
évoque la Directive européenne VHU<br />
(2000/53/CE) et rappelle que seront<br />
interdits à compter du 1 er juillet 2003<br />
les quatre mét<strong>au</strong>x lourds suivants :<br />
chrome VI, plomb, mercure et cadmium<br />
4. Aujourd’hui, 75 % des<br />
matières d’un véhicule hors d’usage<br />
(VHU) sont recyclées. En 2006, 85 %<br />
du poids moyen d'un véhicule devra<br />
être récupéré et 80 % du poids<br />
moyen devra être réutilisé ou recyclé.<br />
A partir de 2015, ces t<strong>au</strong>x seront respectivement<br />
de 95 et 85 %. Il f<strong>au</strong>dra<br />
également informer sur la présence,<br />
dans les produits, de substances<br />
réglementées (il existe 2 700 substances<br />
dangereuses dans la directive<br />
67/548/CE). Heureusement, il existe<br />
un programme fédérateur d’outils<br />
communs entre quatorze équipementiers,<br />
trois fournisseurs, RSA et PSA,<br />
pour répondre à la réglementation.<br />
Ce programme EDIT (EcoDesign<br />
Interactive Tools) comprend une base<br />
de données matières et substances<br />
qui sera accessible <strong>au</strong>x concepteurs.<br />
En 2006, 85 % des matéri<strong>au</strong>x des véhicules<br />
immatriculés devenus VHU (véhicules hors<br />
d’usage) seront à valoriser avec un t<strong>au</strong>x de<br />
recyclage et de réemploi de 80 %.<br />
(Siège avant du Sharan Wokswagen<br />
fabriqué par F<strong>au</strong>recia – Photo Stéphane<br />
Muratet)<br />
André Malsch est responsable Qualitéenvironnement<br />
<strong>au</strong> sein du service de R<br />
& D de Steelcase International (22 000<br />
personnes), leader mondial dans le<br />
mobilier de bure<strong>au</strong> et l’aménagement
des espaces de travail. La démarche<br />
d’écoconception a été lancée dans le<br />
groupe dès 1999. Après une opération<br />
pilote en 2000, la démarche est<br />
désormais globale et s’appuie sur la<br />
prise en compte de toutes les étapes<br />
du cycle de vie (ACV), de tous les<br />
impacts potentiels, de tous les composants<br />
des produits et de leur emballage.<br />
Avec les fournisseurs comme<br />
partenaires, le développement d’un<br />
produit selon cette démarche fait toujours<br />
faire un pas en avant : c’est ainsi<br />
qu’on en vient à remplacer des<br />
moules céramique par des moules en<br />
plâtre, à réduire le volume des<br />
déchets, à intégrer des matéri<strong>au</strong>x<br />
naturels. La démarche est maintenant<br />
opérationnelle et s’appuie sur des<br />
outils formalisés : plan de gestion de<br />
projet, plan marketing, check-list<br />
fonctionnelle pondérée, grille de décision<br />
sur les matéri<strong>au</strong>x, outil d’argumentaire<br />
de communication, outil<br />
d’animation créative (brainstorming<br />
écologique)… sans oublier l’apport<br />
des partenaires extérieurs : consultants,<br />
ENSAM, ADEME, laboratoires<br />
matéri<strong>au</strong>x, etc.<br />
Cécile Vigouroux, Ingénieur<br />
Environnement <strong>au</strong> Pôle Ameublement<br />
du CTBA, présente un exemple de<br />
réussite en écoconception accompagnée<br />
par le Pôle et soutenue par<br />
l’ADEME en 2000 : le siège de bure<strong>au</strong><br />
Cynetic de la société Atal, distribué<br />
par ARFEO. Ce siège devait satisfaire à<br />
une qualité « environnementale » de<br />
Chez Steelcase, la démarche d’écoconception<br />
est désormais globale : elle prend<br />
en compte toutes les étapes du cycle de<br />
vie des produits, tous les impacts potentiels,<br />
et ceci pour la totalité des composants<br />
des produits et de leur emballage.<br />
(Gamme Ellipse de Steelcase)<br />
travail et présenter une esthétique<br />
« naturelle ». Six critères mesurables<br />
ont été retenus :<br />
- contenu énergétique du produit,<br />
- nombre de pièces et de matéri<strong>au</strong>x<br />
différents,<br />
- t<strong>au</strong>x de chutes en bois et tissus,<br />
- masse de l’emballage,<br />
- t<strong>au</strong>x de COV rapporté <strong>au</strong> siège,<br />
- information <strong>au</strong>x utilisateurs (substances<br />
dangereuses).<br />
Par rapport à un siège de référence à<br />
coût de production identique, les<br />
recherches ont porté sur les points suivants<br />
: bois plutôt que plastique,<br />
matéri<strong>au</strong>x et composants moins nombreux,<br />
plus faible t<strong>au</strong>x de COV, collecte<br />
de l’information sur les effets sur la<br />
santé. La démarche adoptée est <strong>au</strong>ssi<br />
facteur de progrès : appropriation par<br />
l’équipe projet, mise en place d’outils<br />
spécifiques, nouvelle façon de communiquer.<br />
Des outils de mise en place<br />
de cette démarche sont proposés sur<br />
le site Internet de l’ADEME<br />
(www.ademe.fr).<br />
Pascal Parigot, Responsable du<br />
Service Achat à l’UGAP, anime une<br />
équipe de 80 acheteurs. Il a étudié la<br />
possibilité d’intégrer des critères écologiques<br />
dans les cahiers des charges<br />
d’appels d’offres, en s’inspirant <strong>au</strong><br />
mieux des exigences de la Marque NF<br />
Environnement. Selon lui, le principal<br />
problème rencontré est de traduire un<br />
nive<strong>au</strong> d’exigence en valeur d’usage.<br />
En se basant sur l’analyse fonctionnelle,<br />
il a relevé de nombreuses contradictions<br />
– et différences dans la facilité<br />
à décrire – entre la valeur d’estime<br />
et la valeur d’usage souhaitables.<br />
Dans certains cas, l’exigence est<br />
même irréaliste, quand elle n’est pas<br />
impossible à rédiger, voire même<br />
contradictoire avec la durabilité soustendue<br />
dans les <strong>au</strong>tres marques NF<br />
(notamment lorsqu’on souhaite intégrer<br />
des matières à durée de vie courte).<br />
La stratégie d’achat de l’UGAP, qui<br />
doit tenir compte des trois paramètres<br />
suivants : valeur d’usage recherchée<br />
par l’utilisateur final, valeur d’estime<br />
qu’attache le décideur <strong>au</strong> produit et<br />
faisabilité industrielle, devra donc<br />
composer et rechercher le meilleur<br />
compromis possible, car, en achat<br />
comme ailleurs, « le mieux est l’enne-<br />
25<br />
Ameublement<br />
Ikea a démarré dès 1990 une très importante<br />
démarche d’écoconception qui le positionne<br />
à 65-70 % de notoriété comme<br />
entreprise écologique.<br />
mi du bien », comme en témoignent<br />
d’ailleurs les achats de l’ADEME<br />
<strong>au</strong>près de l’UGAP.<br />
Patrick Dubots est responsable environnement<br />
produit chez Alcatel. Il a<br />
développé pour la filiale FIECC le logiciel<br />
EIME. Ce logiciel d’approche multicritères<br />
organisés en briques de<br />
LEGO permet, le problème de base<br />
étant posé, de faire apparaître <strong>au</strong>tomatiquement<br />
toutes les alertes réglementaires<br />
afférentes, des messages<br />
d’instruction pour la conception, et<br />
des résultats quant à la description, la<br />
composition, les impacts environnement<strong>au</strong>x<br />
du produit, ainsi que son<br />
positionnement comparatif et l’influence<br />
des liaisons sur sa fin de vie.<br />
Une seconde table ronde animée par<br />
Sophie Labrousse (CTBA), rassemblait<br />
Tomas Ekström de Kinnarps,<br />
Bertrand Demarne de l’UNIFA, et<br />
François Foisil, Directeur Qualité<br />
Achats pour la France chez IKEA.<br />
IKEA a démarré dès 1990, à la suite<br />
d’une sévère campagne médiatique<br />
vis-à-vis du formol des panne<strong>au</strong>x en<br />
Allemagne, une très importante<br />
démarche d’écoconception qui le<br />
positionne à 65-70 % de notoriété<br />
comme entreprise écologique, le<br />
second étant loin derrière avec 30 %.<br />
Sa taille le désigne comme cible et<br />
l’oblige à prendre be<strong>au</strong>coup de préc<strong>au</strong>tions<br />
dans ses référencements produits<br />
et fournisseurs.<br />
Tomas Ekström confirme que l’environnement<br />
est un sujet plus sensible<br />
en Suède qu’ailleurs, où le respect de<br />
la nature relève d’une attitude cultu-<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
relle très ancrée. L’impact de la<br />
Marque NF Environnement en France<br />
est positif et a permis de lancer deux<br />
lignes de produits avec succès, en<br />
attendant d'<strong>au</strong>tres qui suivront.<br />
Une prise de conscience<br />
écologique dans<br />
le secteur du meuble<br />
Bertrand Demarne évoque l’approche<br />
d’écoconception chez les<br />
fabricants de meubles français : l'action<br />
a d'abord porté sur le recyclage<br />
des emballages et sur les aspects liés<br />
<strong>au</strong> classement réglementé des sites<br />
industriels, avant de s’étendre <strong>au</strong>x<br />
produits. Les entreprises de mobilier<br />
de bure<strong>au</strong> ont été les premières motivées.<br />
Chez les <strong>au</strong>tres, une prise de<br />
conscience du « meuble vert » semble<br />
faire son chemin. L’ADEME, qui milite<br />
pour l’intégration de l’environnement<br />
26<br />
dans l’économie, joue son rôle de partenaire<br />
officiel en orientant les industriels<br />
vers les bons critères et en<br />
offrant une possibilité de subvention.<br />
Éminent observateur du secteur, Henri<br />
Bouss<strong>au</strong>t, Président d’EUROCLIFAL, se<br />
dit très confiant dans le professionnalisme<br />
des industriels du meuble qui<br />
situe cette profession en avance sur ce<br />
sujet difficile. Pierre Parisot, Directeur<br />
du Pôle Ameublement du CTBA,<br />
conclut cette journée très dense, en se<br />
félicitant d’avoir entendu que le<br />
meuble est bien un produit écologique.<br />
Si la filière ameublement est en<br />
avance sur ce sujet, le mobilier de<br />
bure<strong>au</strong> est quant à lui en pointe dans<br />
la filière. Avec la dimension « environnement<br />
», le secteur de l’ameublement<br />
se donne <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong>jourd’hui une<br />
dimension éthique et morale.<br />
François Plassat<br />
Sophie Labrousse<br />
Cécile Vigouroux<br />
ABRÉVIATIONS ET SIGLES UTILISÉS<br />
- ACV : analyse du cycle de vie<br />
- ADEME : Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie<br />
- CET : Centre d’enfouissement technique<br />
- ENSAM : École nationale supérieure des Arts et Métiers<br />
- ENVIE : rése<strong>au</strong> d’associations pour l’emploi de personnes en difficulté<br />
- E 40 : appellation européenne pour la ferraille broyée<br />
- EUROCLIFAL : Centre européen de liaison et d'information des fournisseurs<br />
de l'ameublement<br />
- FLUFF : fraction issue des broyeurs par aspiration (mousses, textiles,<br />
plastiques légers)<br />
- PE : polyéthylène<br />
- PHU : produits hors d’usage<br />
- PSE : polystyrène expansé<br />
- R & D : recherche et développement<br />
- SAV : service après-vente<br />
- UGAP : Union des Groupements d’Achats Publics<br />
- UIOM : Usine d’incinération des ordures ménagères<br />
- UNIFA : Union nationale des industries françaises de l’ameublement<br />
- VHU : véhicules hors d’usage
POUR CONTACTER LES INTERVENANTS<br />
Franz Barnabé, Ingénieur services<br />
techniques en environnement, CETIM<br />
St-Étienne<br />
Tél. : 04 77 79 40 49<br />
Fax : 04 77 79 40 99<br />
e-mail : francois.barnabe@cetim.fr<br />
Christian Bertrand, Président du CONIBI<br />
Tél. : 01 48 63 94 90<br />
Fax : 01 48 63 94 95<br />
e-mail : cbertrand@conibi.fr<br />
Henri Bouss<strong>au</strong>t,<br />
Président d’EUROCLIFAL<br />
Tél. : 01 40 21 26 82<br />
Fax : 01 43 20 40 11<br />
e-mail : info@euroclifal.net<br />
Christian Brus, Rédacteur en chef<br />
adjoint, Courrier du Meuble et de<br />
l’Habitat<br />
Tél. : 01 48 74 52 50<br />
Fax : 01 40 16 43 65<br />
e-mail : courrierdumeuble@hotmail.com<br />
Manuel Burnand, Directeur général<br />
ECO-VHU et ECO-PHU, CCF<br />
Recycling<br />
Tél. : 01 44 75 40 15<br />
Fax : 01 44 75 40 34<br />
e-mail : mburnand@fr.ccfrecycling.com<br />
Jean-Cl<strong>au</strong>de Dabrowski, Direction<br />
des affaires professionnelles, CETIM<br />
St-Étienne<br />
Tél. : 04 77 79 40 49<br />
– Fax : 04 77 79 40 99<br />
e-mail : jean-cl<strong>au</strong>de.dabrowski@cetim.fr<br />
Bertrand Demarne, Service développement<br />
technique, UNIFA<br />
Tél. : 01 44 68 18 78<br />
Fax : 01 44 74 37 60<br />
e-mail : technique.ifa@mobilier.com<br />
Jacques Desproges, Directeur du<br />
Bure<strong>au</strong> d’études TERRA<br />
Tél. : 01 40 02 98 90<br />
Fax : 01 40 02 98 80<br />
e-mail : terra@wanadoo.fr<br />
Patrick Dubots, Animateur écoconception<br />
FIECC, Responsable produits<br />
environnement, Alcatel<br />
Tél. : 01 45 05 70 70<br />
Fax : 01 45 53 03 93<br />
e-mail : patrick.dubots@alcatel.fr<br />
Tomas Ekström, Directeur qualitéenvironnement-sécurité,<br />
Kinnarps AB<br />
(Suède)<br />
Tél. : 00 46 515 38 000<br />
Fax : 00 46 515 33 701<br />
e-mail : tomas.ekstrom@kinnarps.se<br />
François Foisil, Directeur qualité-environnement-achats,<br />
Ikea France<br />
Tél. : 01 39 10 20 49<br />
Fax : 01 39 73 81 44<br />
Alain Geldron, ADEME Angers<br />
Tél. : 02 41 20 41 20<br />
Fax : 02 41 20 42 00<br />
e-mail : alain.geldron@ademe.fr<br />
Sylvain Gouillard, Délégué FEDEREC<br />
Tél. : 01 40 54 01 94<br />
Fax : 01 40 54 77 88<br />
e-mail : sylvain.gouillard@federec.com<br />
Loïc Jacqueson, Ingénieur Direction<br />
technique R & D, F<strong>au</strong>recia<br />
Tél. : 01 69 92 34 01<br />
Fax : 01 69 92 34 60<br />
e-mail : ljacqueson@brieres.f<strong>au</strong>recia.com<br />
Sophie Labrousse,<br />
Chargée de mission environnement,<br />
Pôle Ameublement, CTBA<br />
Tél. : 01 40 19 49 66<br />
Fax : 01 44 74 65 20<br />
e-mail : sophie.labrousse@ctba.fr<br />
André Malsch, Responsable qualitéméthodes,<br />
R & D, Steelcase<br />
International<br />
Tél. : 03 87 23 36 23<br />
Fax : 03 87 23 62 62<br />
e-mail : amalsch@steelcase-europe.com<br />
Pascal Parigot, Responsable du<br />
Service Achats, UGAP<br />
Tél. : 01 64 73 21 31<br />
Fax : 01 64 73 21 29<br />
e-mail : pparigot@ugap.fr<br />
Cécile Vigouroux, Ingénieur environnement,<br />
Pôle Ameublement, CTBA<br />
Tél. : 01 40 19 48 55<br />
Fax : 01 44 74 65 20<br />
e-mail : cecile.vigouroux@ctba.fr<br />
27<br />
Ameublement<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
Le mobilier en fin de vie :<br />
collecte et valorisation<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
Deuxième partie<br />
Un premier article sur la collecte et la valorisation<br />
du mobilier en fin de vie (CTBA INFO n° 93, janvierfévrier<br />
2002) a été consacré à la quantification du<br />
gisement de meubles usagés en France et <strong>au</strong>x<br />
voies de valorisation existantes. Ce second article<br />
porte sur les différents scénarios de valorisation<br />
envisageables.<br />
L<br />
étude sur le devenir du meuble<br />
’ après usage, pilotée par le<br />
CTBA et le CETIM (Centre<br />
technique des industries mécaniques)<br />
à la demande de la profession, a permis<br />
d’identifier le gisement de<br />
meubles en fin de vie en France et de<br />
s’interroger sur les filières de valorisation<br />
existantes ou à développer.<br />
Dans un article précédent (Le mobilier<br />
en fin de vie : collecte et valorisation,<br />
CTBA INFO n° 93, janvier-février<br />
2002), nous avons rapporté les résultats<br />
des enquêtes de terrain menées<br />
par le CTBA. Le gisement du mobilier<br />
en fin de vie collecté et traité en<br />
déchetterie a été estimé à 3 kg par an<br />
et par habitant, ce qui est nettement<br />
inférieur <strong>au</strong>x données relevées par<br />
l’UEA (Union européenne de l’ameublement)<br />
qui ont été évaluées à<br />
21 kg/an/hab. en 1999. Ainsi, malgré<br />
la réalité du terrain, il s’avère primordial<br />
d’anticiper la problématique<br />
d’élimination du déchet mobilier en<br />
fin de vie.<br />
28<br />
Les filières existantes ont été étudiées<br />
par le CETIM et l’ENSAM de Chambéry<br />
(École Nationale Supérieure des Arts et<br />
Métiers) <strong>au</strong> moyen d’une enquête sur<br />
la fin de vie des matéri<strong>au</strong>x métalliques<br />
et plastiques. Cette étude, réalisée sur<br />
une année, s’est basée sur le secteur<br />
de la récupération et du recyclage de<br />
ces deux matéri<strong>au</strong>x, qui compte en<br />
effet pour chacun de ces matéri<strong>au</strong>x<br />
une quarantaine d’entreprises établies<br />
en France depuis plusieurs années. Ces<br />
deux filières de valorisation matière se<br />
sont développées pour des produits<br />
provenant en majorité des VHU<br />
(Véhicules Hors d’Usage), parallèlement<br />
à celle des emballages. Les hypothèses<br />
de valorisation ont porté sur du<br />
mobilier de collectivité et plus précisément<br />
sur un siège de bure<strong>au</strong>. Une des<br />
contraintes de valorisation fixée a été<br />
celle exigée par la Directive européenne<br />
qui demande que 70 % en poids<br />
des emballages des ménages soit valorisé<br />
et tolère 5 à 10 % de valorisation<br />
énergétique par incinération.
Quatre hypothèses de valorisation d’un<br />
siège de bure<strong>au</strong> en fin de vie ont été<br />
étudiées : broyage simple, broyage et<br />
recyclage, broyage et incinération,<br />
démontage et recyclage.<br />
Quatre scénarios<br />
pour un siège de bure<strong>au</strong><br />
Le siège, qui n’était pas usagé, a été<br />
démantelé et des scénarios ont été<br />
établis en fonction de quatre filières :<br />
broyage simple, broyage et recyclage<br />
(société Galloo), broyage et incinération<br />
(société CFF) et enfin démontage<br />
(société C2P).<br />
• Broyage simple : le t<strong>au</strong>x théorique<br />
de recyclage du métal est de 61 %, le<br />
reste représentant la mise en décharge<br />
des <strong>au</strong>tres produits (plastiques,<br />
bois, mousses).<br />
• Broyage et recyclage type Galloo :<br />
le t<strong>au</strong>x de recyclage du métal pour ce<br />
siège serait de 69 %, le reste représentant<br />
le recyclage de certains plastiques<br />
et la mise en décharge des<br />
matéri<strong>au</strong>x non traités.<br />
• Broyage et incinération type CFF :<br />
le t<strong>au</strong>x de valorisation serait de 59 %<br />
en recyclage métal et de 8 % en valorisation<br />
énergétique des résidus de<br />
broyage (cimenterie), le reste allant en<br />
décharge.<br />
• Filière démontage : en fonction<br />
des matéri<strong>au</strong>x (bois, métal, plastique…)<br />
différentes filières sont envi-<br />
sageables. Les mousses partent la plupart<br />
du temps en incinération. Le t<strong>au</strong>x<br />
de recyclage théorique maximum est<br />
dans ce cas de 80 %.<br />
En conclusion, la contrainte de valorisation<br />
qui pourrait être fixée à 70 %<br />
en poids, telle que pour la Directive<br />
emballages, semble difficile à<br />
atteindre sans démontage pour ce<br />
type de mobilier. Be<strong>au</strong>coup de plastiques<br />
différents entrent dans la composition<br />
d’un siège de bure<strong>au</strong>, ce qui<br />
ne facilite pas le recyclage. De même,<br />
la présence d’inserts métalliques dans<br />
les parties en plastique ou en bois<br />
nécessite une étape supplémentaire<br />
de démantèlement pour certaines<br />
filières. Une action complémentaire<br />
« Démantèlement de mobiliers de<br />
bure<strong>au</strong> en fin de vie » pourrait donc<br />
être menée, afin notamment de proposer<br />
des voies d’amélioration <strong>au</strong><br />
nive<strong>au</strong> de leur conception et s’orienter<br />
vers une écoconception.<br />
Parallèlement, Jacques Desproges<br />
(Cabinet d’études TERRA) a proposé<br />
des scénarios de valorisation du mobilier<br />
professionnel et des ménages,<br />
grâce à sa connaissance du domaine<br />
et son analyse du marché des déchets.<br />
L’étude d’un schéma technique de<br />
référence a permis d’estimer les coûts<br />
de la valorisation de mobilier en fin de<br />
29<br />
vie à environ 150 € la tonne. Sur cette<br />
base, on peut évaluer à 0,18 € par kg<br />
le coût de la collecte du mobilier en<br />
fin de vie (MFV), en intégrant les frais<br />
de gestion et de communication.<br />
Cependant, il f<strong>au</strong>t considérer que la<br />
fraction literie influence fortement les<br />
tonnages et ferait varier cette estimation.<br />
Pour le mobilier en fin de vie des<br />
ménages, les <strong>pratique</strong>s actuelles se<br />
résument <strong>au</strong>x dons ou réutilisations<br />
internes, et <strong>au</strong>x cessions à des spécialistes<br />
du second marché (Troc de l’Ile,<br />
Le Faillitaire…). Le MFV est considéré<br />
comme un déchet lorsqu’il est abandonné<br />
par son propriétaire. Le matelas<br />
se situe à part, car sa réutilisation<br />
est interdite pour des raisons d’hygiène.<br />
Pour le MFV professionnel, on pourrait<br />
envisager la mise en place d’un<br />
système collectif de regroupement et<br />
de valorisation, par la fixation de<br />
barèmes de cotisation en fonction du<br />
poids ou du volume du meuble. Mais<br />
ce système similaire à celui d’Eco<br />
Emballages est peu réaliste pour le<br />
meuble. On pourrait également s’appuyer<br />
sur les expériences telles que<br />
celles de SCRELEC (piles et accumulateurs),<br />
CONIBI (bure<strong>au</strong>tique) ou du<br />
GIE Photos (Agfa, Kodak…), dont<br />
Le coût moyen de valorisation d’un mobilier en fin de vie peut être estimé à environ<br />
150 € la tonne.<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
Ameublement<br />
l’objectif est de regrouper des entreprises<br />
du même secteur d’activité<br />
pour la collecte et la valorisation de<br />
leurs déchets. On peut également<br />
envisager une reprise du meuble<br />
usagé lors de la livraison de meuble<br />
neuf de même nature, en reprise gratuite<br />
ou payante pour le détenteur, ou<br />
assortie d’une remise sur le produit<br />
neuf. La reprise d’un matériel ancien<br />
lors de la livraison du neuf représente<br />
un cas sur dix.<br />
Filières bois-énergie<br />
et ferraille<br />
Deux filières principales peuvent être<br />
utilisées pour valoriser des meubles en<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002<br />
fin de vie : la filière bois-énergie et<br />
la filière ferraille.<br />
Dans le cas de produits majoritairement<br />
composés de bois, deux possibilités<br />
se présentent : l’incinération en<br />
usine d’ordures ménagères (UIOM) ou<br />
la ch<strong>au</strong>dière à bois. L’UIOM est plus<br />
tolérante que la ch<strong>au</strong>dière en termes<br />
d’acceptation de bois traité ou verni,<br />
car elle est souvent équipée de systèmes<br />
épurateurs des fumées. Le prix<br />
logistique dépend de la distance par<br />
rapport <strong>au</strong> lieu d’incinération, mais les<br />
coûts sont sensiblement identiques<br />
(entre 150 et 180 € la tonne). La ferraille<br />
se revend assez facilement et<br />
seuls les coûts logistiques (benne,<br />
enlèvement) sont à intégrer (quelques<br />
dizaines d’euros).<br />
30<br />
L’étude « Mobilier en fin de vie » a été<br />
clôturée par la journée technique du<br />
29 novembre 2001 : « Le Meuble :<br />
produit écologique ? » qui a réuni<br />
plus de cent personnes <strong>au</strong> CTBA (designers,<br />
fabricants, distributeurs, institutionnels,<br />
recycleurs, journalistes …).<br />
Cette journée a fait l’objet de deux<br />
articles dans CTBA INFO : l’un dans le<br />
n° 95 (juin-juillet 2002) et l’<strong>au</strong>tre dans<br />
le présent numéro. Cette manifestation<br />
a mis en évidence la mobilisation<br />
de la profession qui est prête à définir<br />
d’éventuels nouve<strong>au</strong>x plans d’actions.<br />
Cécile Vigouroux<br />
La filière bois-énergie (incinération en usine d’ordures ménagères ou en ch<strong>au</strong>dière à bois) et la filière ferraille sont les deux principales<br />
filières utilisables pour le mobilier en fin de vie.
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❏ Ameublement : comment bien vendre .................................. 30 € TTC<br />
❏ Le coffret de reconnaissance des bois de France .............. 46,50 € TTC<br />
❏ Palettes et caisses-palettes en bois - Référentiel qualité<br />
(avec CD-Rom) ......................................................................... 99 € TTC<br />
❏ Bois traité par h<strong>au</strong>te température .................................................. 59 € TTC<br />
❏ Manuel scierie ......................................................................... 44 € TTC<br />
❏ Dictionnaire trilingue des bois ronds et des bois sciés ......... 27 € TTC<br />
❏ CD-ROM : 100 images sur le bois ........................................... 44 € TTC<br />
❏ L’essentiel sur le bois ................................................................ 26 € TTC<br />
❏ Guide des assemblages de charpente ..................................... 21 € TTC<br />
❏ Guide la préservation du bois ................................................. 29 € TTC<br />
❏ Le traitement des bois dans la construction .......................... 21,80 € TTC<br />
❏ Palettes et caisses en bois .................................................................. 43 € TTC<br />
❏ Lexique du bois et du commerce international ..................... 29 € TTC<br />
❏ Le guide des essences de bois .................................................... 24,70 € TTC<br />
❏ Guide l’<strong>au</strong>dit export scierie ............................................................... 27 € TTC<br />
❏ Les assemblages dans la construction en bois ............................. 59 € TTC<br />
❏ Mémotech – Bois et matéri<strong>au</strong>x associés .................................. 29,73 € TTC<br />
31<br />
CTBA INFO N° 96 – Août/Septembre 2002
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L’essentiel sur le bois<br />
Destiné à tous ceux qui souhaitent se familiariser<br />
avec le matéri<strong>au</strong> bois, s’informer sur ses propriétés,<br />
ses qualités, ses techniques, ses possibilités et limites<br />
d’emploi, ses atouts écologiques et environnement<strong>au</strong>x,<br />
son poids économique, les aspects réglementaires,<br />
cet ouvrage offre une synthèse des connaissances<br />
de base. Sommaire : La filière bois française<br />
(revue économique et statistique de la ressource en<br />
bois et de ses applications industrielles) - Le bois :<br />
des arguments, un choix - Les caractéristiques du<br />
bois - Le choix des bois - Les matéri<strong>au</strong>x dérivés du bois (caractéristique,<br />
emplois, qualités) - Le collage du bois - La finition des ouvrages en bois Le<br />
bois : un matéri<strong>au</strong> écologique - Législation, réglementation, normalisation<br />
et certification - Adresses utiles.<br />
190 pages – 16 x 24 cm – 1998 – 26 € ttc<br />
Le coffret de reconnaissance<br />
des bois de France<br />
16 essences : les observer, les identifier,<br />
les utiliser<br />
Ce coffret de 16 échantillons de bois et le guide qui<br />
l’accompagne proposent une méthode d’identification<br />
rationnelle et rapide pour reconnaître facilement<br />
les 16 essences métropolitaines feuillues et résineuses<br />
les plus courantes. En outre, les 16 échantillons<br />
en bois massif qui accompagnent ce livre permettent<br />
de visualiser et de mémoriser les clés d’identification des essences.<br />
D’<strong>au</strong>tre part, les fiches descriptives de chacune des essences fournissent les<br />
informations de base utiles sur la mise en œuvre et les différentes opérations<br />
de transformation du bois : séchage, usinage, collage, finition, préservation…<br />
56 pages – 16 x 24 cm – 16 échantillons de bois massif – 1999<br />
Editions CTBA/EYROLLES – 46,50 € ttc<br />
Manuel Scierie<br />
Techniques et matériels<br />
Ce Manuel Scierie rassemble, pour la première fois<br />
dans un même ouvrage, l’ensemble des connaissances<br />
disponibles sur la technologie du sciage et<br />
plus largement sur toutes les activités, les opérations<br />
et les matériels de scierie. Rédigé par des spécialistes<br />
de la scierie possédant une solide expérience de terrain<br />
et de la formation, cet ouvrage se pose en<br />
manuel de référence pour tous les acteurs de la scierie.<br />
Par ailleurs, il a été conçu et structuré pour<br />
constituer un outil pédagogique <strong>pratique</strong> et complet<br />
pour les enseignants et les étudiants. Sommaire : L’industrie du sciage<br />
en France – Les méthodes de débit – Les techniques de coupe –<br />
Organisation de la production en scierie – Les matériels de scierie – Les<br />
matériels d’entretien des lames – Le séchage et l’étuvage du bois – Les<br />
règles de base de la maintenance – Sécurité et ergonomie en scierie.<br />
397 pages – 17 x 24 cm – 260 schémas – 2001 – 44 € ttc<br />
Guide des assemblages<br />
de charpente<br />
Cet ouvrage concerne la réalisation et la mise en<br />
œuvre des princip<strong>au</strong>x assemblages utilisés <strong>au</strong>jourd’hui<br />
par les charpentiers. Pour chacun d’eux, le principe<br />
d’assemblage est représenté par un dessin<br />
détaillé avec indication du matériel électroportatif<br />
nécessaire à sa réalisation. Les éléments jouant un<br />
rôle important dans la bonne tenue de l’assemblage<br />
sont également mis en évidence avec des recommandations de mise en<br />
œuvre. Enfin, les données de <strong>calcul</strong> utiles à la vérification de l’assemblage<br />
sont fournies. La part prépondérante faite à de nombreux schémas explicites<br />
fait de cet ouvrage un outil de travail <strong>pratique</strong> et clair pour aider les<br />
artisans et les entreprises de charpente traditionnelle à réaliser des assemblages<br />
dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité conformément<br />
<strong>au</strong>x règles en vigueur.<br />
44 pages – 21 x 29,7 cm – Editions CTBA/CAPEB – 1999 – 21 € ttc<br />
Palettes et caisses en bois<br />
production, caractéristiques,<br />
reconditionnement, recyclage<br />
Compte tenu de leur importance <strong>au</strong> sein de l’activité<br />
économique, les palettes et caisses en bois offrent<br />
<strong>au</strong>jourd’hui de nombreux sujets d’investigation et de<br />
réflexion pour les professionnels.<br />
L’objectif de cet ouvrage est de répondre à toutes ces<br />
attentes et de constituer un outil <strong>pratique</strong> où l’information<br />
est facilement accessible.<br />
Sommaire : Historique – Caractéristiques des palettes et caisses – Analyse de<br />
la production et du reconditionnement – Flux et logistique des échanges<br />
sur palettes – Exigences des utilisateurs – Contexte environnemental : nouve<strong>au</strong>x<br />
enjeux – Palettes en fin de vie et valorisation – Conclusion et perspectives<br />
d’avenir.<br />
220 pages – 16 x 24 cm – 1999 – 43 € ttc<br />
Guide de la préservation<br />
du bois<br />
L’objectif de cet ouvrage est tout d’abord d’expliquer<br />
les connaissances de base liées à la dégradation du<br />
bois (les agents d’altération, les classes de risque, la<br />
durabilité naturelle et l’imprégnabilité du bois) et <strong>au</strong>x<br />
techniques de préservation (les produits, les procédés,<br />
les attestations, garanties et responsabilités). Dans une<br />
seconde partie à caractère plus <strong>pratique</strong>, il fournit des<br />
recommandations pour mettre en œuvre cette technologie dans les princip<strong>au</strong>x<br />
types d’ouvrages du bâtiment.<br />
Sommaire : Durabilité et préservation – La méthodologie de la préservation<br />
– Les étapes d’un traitement de préservation – Éléments de structure intérieurs<br />
et ventilés - Éléments de structure intérieurs en milieu humide ou mal<br />
ventilé – Charpentes et structures en extérieur – Revêtements extérieurs –<br />
Aménagements extérieurs – Menuiseries et aménagements intérieurs –<br />
Menuiseries extérieures.<br />
166 pages – 16 x 24 cm – 1998 – 29 € ttc<br />
Le traitement des bois<br />
dans la construction<br />
Cet ouvrage rassemble tout ce qu’il f<strong>au</strong>t savoir sur le<br />
traitement curatif des bois et <strong>au</strong>tres matéri<strong>au</strong>x utilisés<br />
dans la construction. Dans un premier chapitre, il rappelle<br />
les notions de base sur l’anatomie du bois, sa<br />
durabilité, puis donne, sous la forme de fiches faciles à<br />
consulter, une description détaillée des insectes et<br />
champignons les plus fréquemment rencontrés. Le deuxième chapitre<br />
indique comment conduire un diagnostic et comporte des clés d’identification<br />
d’insectes et champignons. Le troisième chapitre est consacré <strong>au</strong>x traitements<br />
adaptés à chaque type d’attaque et élément de construction. Les<br />
nouve<strong>au</strong>x procédés répondant <strong>au</strong>x réglementations sur la protection de<br />
l’environnement sont abordés et l’aspect garantie et vérification des traitements<br />
est traité. Enfin, un dernier chapitre porte sur les moyens de traitement<br />
(produits et matériels) et la sécurité sur les chantiers.<br />
140 pages – 17 x 24 cm – 1996 – 21,80 € ttc
Ces ouvrages sont<br />
en vente à la librairie<br />
du CTBA<br />
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Vient de paraître<br />
Palettes<br />
et caisses-palettes<br />
en bois<br />
Référentiel qualité<br />
du fabricant,<br />
du reconditionneur<br />
et de l’utilisateur<br />
S’inscrivant dans une démarche<br />
qualité lancée par tous les professionnels<br />
de l’emballage bois<br />
(syndicats professionnels, ECO-<br />
BOIS), ce document de référence<br />
établit les données techniques,<br />
normatives, réglementaires liées<br />
à la fabrication, <strong>au</strong> reconditionnement<br />
et à l’utilisation des<br />
palettes et caisses-palettes. Son<br />
objectif est de faciliter les relations<br />
clients-fournisseurs en permettant<br />
un contrôle qualité<br />
indépendant. Cette deuxième<br />
édition, qui tient compte des<br />
évolutions techniques récentes,<br />
et des nouvelles exigences réglementaires<br />
et normatives, a été<br />
enrichie de plusieurs chapitres :<br />
conception, séchage et humidités,<br />
aide à l’élaboration d’un<br />
cahier des charges client. Un CD-<br />
ROM contenant le texte intégral<br />
en facilite l’exploitation.<br />
Sommaire : Normes et références<br />
réglementaires –<br />
Matéri<strong>au</strong>x utilisés et éléments<br />
d’assemblage – Conception –<br />
Fabrication de la palette –<br />
Réparation – Séchage et humidités<br />
– Traitement des bois –<br />
Contrôle et respect des conformités<br />
– Marquage et identification<br />
– Respect des exigences<br />
environnementales – Valorisation<br />
et recyclage – Responsabilités –<br />
Aide à l’élaboration d’un cahier<br />
des charges – Adresses utiles –<br />
Glossaire<br />
296 pages – 21 x 29,7 cm<br />
avec CD-ROM – 99 € ttc<br />
Vient de paraître<br />
Bois traité par<br />
h<strong>au</strong>te température<br />
Objet de recherches depuis 50 ans,<br />
le bois traité par h<strong>au</strong>te température,<br />
matéri<strong>au</strong> innovant, est<br />
devenu <strong>au</strong>jourd’hui une réalité<br />
industrielle. Les nombreuses évolutions<br />
intervenues ces trois dernières<br />
années dans ce domaine<br />
ont motivé la publication d’une<br />
nouvelle édition de cet ouvrage,<br />
qui offre une vue complète de<br />
l’état de la technologie et du<br />
marché. Tout d’abord, les procédés<br />
existants en France et à<br />
l’étranger sont présentés de<br />
façon détaillée. On traite ensuite<br />
de l’influence du traitement thermique<br />
sur les propriétés du bois,<br />
de même que sur son comportement<br />
à l’usinage, <strong>au</strong> collage, à la<br />
finition et <strong>au</strong>x assemblages,<br />
assorti des recommandations de<br />
mise en œuvre qu’impose cette<br />
technologie. Les marchés sont<br />
ensuite analysés, de même que<br />
les leviers et les freins qui conditionnent<br />
le développement de ce<br />
nouve<strong>au</strong> matéri<strong>au</strong>. Enfin, des<br />
bases de procédures de qualification<br />
des procédés et de caractérisation<br />
des bois traités sont<br />
proposées.<br />
120 pages – 16 x 24 cm – 59 € TTC