Centre de Recherche en Archéologie Archéosciences Histoire

e
a res
Agence d’évaluation de la recherche et
de l’enseignement supérieur
Centre de Recherche en Archéologie
Archéosciences Histoire
Projet scientifique
2012-2015

Unité de recherche : UMR 6566 ‘CReAAH’
‘Centre de Recherche en Archéologie,
Archéosciences, Histoire’
PROJET 2012-2015
Projet scientifique présenté par
Marie-Yvane DAIRE
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CReAAH - octobre 2010
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Sommaire
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CReAAH - octobre 2010
1. Projet et objectifs scientifiques de l’UMR 6566 'CReAAH' 3
pour le contrat 2012-2015
1.1 - Une unité transdisciplinaire et structurante 3
au carrefour des sciences
1.1.1. Le contexte 3
1.1.2. Des missions de recherche 4
1.1.3. Organisation et gouvernance 6
1.2 - Les projets scientifiques des équipes 12
1.2.1. Équipe 1 - Archéologie et Anthropologie sociale -
Préhistoire et Protohistoire de l’Europe atlantique. 13
1.2.2. Équipe 2 – Archéologie et Histoire : Antiquité et Moyen Âge 18
1.2.3. Équipe 3 : Techniques, Environnements, Ressources (TER) 24
1.2.4. Thèmes transversaux 32
2. Eléments d'auto-analyse 60
2.1 - Points forts 60
2.2 - Points faibles 61
2.3 - Opportunités et risques 62
3. Mise en oeuvre 64
3.1 - Objectifs et stratégie générale 64
3.2 - Analyse prospective à moyen et long terme des besoins
et des compétences nécessaires 66
3.3 - Schéma de financement du projet et politique de répartition des moyens 69
3.4 - Politique d'animation de l'unité 73
3.5 - Politique de formations adossées à la recherche 73
3.6 - Politique institutionnelle et de construction des partenariats 77
3.7 - La valorisation des travaux de recherche 80
3.8 - Hygiène et sécurité 80

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CReAAH - octobre 2010
1. Projet et objectifs scientifiques de l’UMR 6566 'CReAAH'
pour le contrat 2012-2015
1.1 - Une unité transdisciplinaire et structurante au carrefour des sciences de l’Homme
et de la société et des sciences de la Terre et de l’Univers et de la vie
1.1.1. Le contexte (voir organigramme 1: l'environnement scientifique de l'UMR CReAAH)
Sur le plan national, l'UMR 6566 CReAAH jouit depuis plusieurs décennies d'une position clef en tant qu'élément
structurant et fédérateur des recherches en archéologie et archéosciences pour le très Grand Ouest de la
France (Ouest et Centre-Ouest). Le noyau 'dur' historique rennais, siège de la Direction, s'est enrichi au fil des
ans de l'adhésion de chercheurs et enseignants chercheurs de laboratoire des Universités de Nantes, de Rennes
2 et, plus récemment, de l'Université du Maine.
(Voir l'organigramme "environnement scientifique du CreAAH")
Multi-sites et pluri-institutionnelle par ses rattachements et tutelles (CNRS, MCC - Ministère de la Culture
et de la Communication, INRAP - Institut National de la Recherches Archéologiques Préventives et Ministère
de la Recherche : Universités de Rennes 1, Rennes 2, Nantes et Université du Maine-Le Mans), cette unité est
également marquée par la force et la dynamique d'une pluridisciplinarité inscrite dans son histoire. Depuis
plusieurs décennies, des préhistoriens, des protohistoriens, des géologues, des chimistes, des biologistes,
des physiciens… y développent des problématiques communes ; l'attractivité de ces thématiques explique
que, plus récemment, d'autres champs disciplinaires (notamment l'archéologie et l'histoire de l'antiquité et
du Moyen Âge) soient venus apporter leur contribution à ces questions de recherche et que de nouveaux
chercheurs aient rejoint nos rangs (en particulier des EC des Universités et des chercheurs de l'INRAP).
Cette diversité, institutionnelle et disciplinaire, confère à l'UMR CReAAH son caractère unique pour le quart
nord-ouest de la France ; si elle se révèle parfois lourde dans le déroulé administratif au jour le jour et dans
la gestion, cette diversité est une pure richesse. Ce facteur explique aussi la nécessité, pour cette unité,
de conserver des liens forts avec les divers instituts et institutions liés à nos divers champs d'action et ce,
sans exclusive.
Le projet scientifique pour 2012-2015 (cf. infra) reflète assez fidèlement l'évolution de cette unité.
L'évolution récente de la structure, à la fois dans sa composition (intégration de nouveaux membres et équipes,
Crescam, Cesam) et dans ses rattachements institutionnels (évolution des instituts du CNRS et rattachement
principal passant de SHS à l'INEE) a fait évoluer les contours internes et externes de l'unité, suffisamment pour
que certains de ses membres, assez nombreux, aient besoin d'un temps d'adaptation afin de retrouver leurs
marques.
La réflexion sur l'avenir de l'UMR menée au sein du CReAAH, depuis 2009, sous la conduite de la commission
de prospective, se devait donc, à la fois, de respecter ce temps d'adaptation, tout en favorisant une synergie
tenant compte de la diversité des dynamiques.
Cette réflexion a donc permis de définir de manière collégiale une politique scientifique cohérente et incitant
à l'émergence de projets innovants tout en ménageant la solidité d'un édifice qui a du s'adapter très rapidement
à l'évolution des contextes régionaux et nationaux (réformes du CNRS, LRU etc…).et trouver de nouvelles
marques sur la scène internationale. Il est apparu fondamental que chacun trouve sa place dans l'aventure,
et puisse s’y épanouir dans un objectif d'efficacité, c'est-à-dire de production de connaissances scientifiques.
Ceci explique donc que le projet scientifique pour 2012-2015 se décline, pour une part, d'avantage en terme
d'évolution que de révolution.
Des programmations antérieures, le meilleur est resté, à savoir les thématiques efficaces sur lesquelles cette
unité est reconnue nationalement et internationalement par des résultats performants et un enrichissement
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
des connaissances ; ces thématiques sont adossées à trois équipes, structurées selon des champs disciplinaires
et/ou chronologiques, et consolidées dans le cadre du prochain contrat.
Mais parallèlement, une recherche sinon à risque, en tout cas moins "classique", sur des sujets frontières a
émergé de cette réflexion dynamique à travers six thèmes transversaux ; ces thématiques offrent des espaces
de partage et de "fertilisation croisée", favorisant le décloisonnement des horizons chrono-culturels et des
disciplines pour engager des recherches encore plus novatrices, certes parfois originales voire risquées, mais
tellement prometteuses !
Techniquement, en dehors des personnels ITA et IATOS affectés aux services communs, chaque membre de
l'UMR est rattaché à l'une ou l'autre des 3 équipes constituées (plus exceptionnellement à deux équipes) ;
il lui appartient de développer ces recherches dans le cadre de cette équipe, en tout ou partie, ou dans le
cadre de l'un des thèmes transversaux. Il ne s'agit pas ici d'être redondant mais de choisir un cadre de mise en
perspective et de valorisation des résultats, voire de s'engager sur des domaines exploratoires inédits et avec
de nouveaux partenaires.
Ainsi, le projet scientifique du CReAAH est assuré de succès à travers des thématiques solides déclinées
au sein des équipes compétentes ; nous souhaitons qu'il puisse "dépasser les frontières" (SIC) à travers les
projets transversaux, diachroniques et interdisciplinaires. A plus long terme, l'évolution ultérieure de la
programmation de la recherche se fera assez naturellement en fonction de cette expérience, soit dans le sens
d'un foisonnement de la transversalité, soit dans le sens d'une consolidation des équipes disciplinaires.
L'UMR CReAAH est fortement investie dans une recherche en réseau, notamment au sein de l'Institut fédératif
de recherche CAREN, Centre armoricain de recherche en environnement) qui regroupe six unités rennaises
dans les domaines de la géologie, l’écologie, la géographie, l’agronomie et… l’archéologie. Une partie des travaux
de l’UMR CReAAH se déclinera au sein de l’OSU de Rennes (Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes) (ex.
L’histoire des paysages, les impacts des changements globaux sur les environnements et la vie des sociétés, la
modélisation des scénarios d’évolution…) dont l’UMR est l’une des composantes depuis sa création (pour plus de
détail sur les liens entre le CReAAH et l'OSU de Rennes, voir le point 3.6). On signalera en particulier l'investissement
du Laboratoire dans la ZA Pleine-Fougères et dans le projet de labellisation SOERE examiné dans le cadre de la
vague B. Ce SOERE a pour objectif de comprendre par l’observation, la modélisation et l’expérimentation :
1) les relations entre la structure du paysage, les modes d’usages des terres (en particulier agricoles) et les
processus écologiques contrôlant la distribution des espèces animales et végétales et les fonctionnements
biogéochimiques.
2) la façon dont les politiques publiques, en particulier celles relatives à l’agriculture et à l’agro-environnement
font évoluer les structures paysagères et les usages des terres.
La Maison des Sciences de l’Homme de Bretagne (MSHB) est une autre fédération dans laquelle le CReAAH est
impliqué, principalement à travers l’axe « Mondes armoricains et atlantiques ».
1.1.2. Des missions de recherche
Les recherches menées au sein de l'UMR CReAAH sont fédérées autour de l’étude de l’évolution des sociétés
humaines sur le très long terme, depuis la Préhistoire ancienne jusqu’au Moyen Âge, voire l'époque moderne.
Ces objectifs de recherche imposent des recherches méthodologiques menées au sein de laboratoires
spécialisés en paléoenvironnement, chronométrie, technologie lithique et céramique, énergie thermique,
archéométallurgie et géomatique.
Le cadre géographique d’intervention du CReAAH est très large : en France, la façade atlantique est privilégiée
(domaines Ouest et Centre Ouest). A l’étranger, des opérations sont menées dans le Monde méditerranéen, en
Asie, Eurasie, Afrique, Amérique du Nord et Amérique latine.
S'adaptant à l'évolution de l'unité au cours du contrat quadriennal 2008-2011, la nouvelle structuration
scientifique et organisationnelle de l'UMR CReAAH repose sur quatre préoccupations majeures :

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CReAAH - octobre 2010
- maintenir, consolider et poursuivre le développement des points forts de la recherche menée traditionnellement
au sein de l'unité,
- assurer l'intégration et la visibilité des personnels ayant récemment rejoint l'équipe,
- renforcer la synergie interdisciplinaire et diachronique entre membres de l'UMR CReAAH, autour d’actions
collectives à l’intérieur des équipes et autour de thématiques transversales inter équipes
- développer l'attractivité de l'unité et le travail en réseaux par des partenariats institutionnels et internationaux,
à créer ou à renforcer.
(voir la carte d'implantation des labos de l'UMR 6566, ainsi que la cartographie des actions à l'étranger,
présentées dans le bilan).
En terme d'évolution par rapport au contrat quadriennal 2008-2011, on observe (Voir l’organigramme et le détail
du projet scientifique infra) que, dans la nouvelle programmation, l'ancien Axe 1 se scinde en deux groupes
(équipes 1 et 2) sur des bases chronologiques et disciplinaires ; l'équipe 3 continue à rassembler les acteurs des
'archéosciences' autour de développements méthodologiques spécifiques (modélisation, expérimentation…).
Enfin, l'ancien Axe 2 (axes transversaux) n'a pas le statut d'équipe, mais les thèmes fédérateurs, plus nombreux,
y sont développés par des chercheurs des équipes 1, 2 et 3. Noter que cette nouvelle organisation permet un
équilibre numérique entre les 3 équipes et une clarification dans la question des rattachements des personnes,
tout en maintenant une certaine souplesse (possibilité d'émarger sur deux équipes à la fois).
Si nous avons voulu ce projet scientifique "attractif" en direction des jeunes chercheurs et de collègues
étrangers notamment, il serait cependant souhaitable que les contours de l'UMR 6566 commencent à se
stabiliser et que nous évitions l'"absorption" de nouveaux groupes constitués, de manière à privilégier un
resserrement les liens à l'interne et un renforcement des thématiques. Loin d'adopter une position de repli
sur soi, le CReAAH devra accueillir toutes les forces vives susceptibles d'enrichir le débat et de faire avancer
les thématiques de recherches qu'elle affiche en terme d'objectifs. En outre, la question se pose, et se posera
avec une acuité accrue dans les mois et années à venir, des liens possibles avec les services archéologiques
des Collectivités territoriales, d'une part et avec les entreprises privées d'archéologie, d'autre part. C'est là un
débat qui dépassera largement le cadre de notre unité et devra se tenir à l'échelon national, le problème se
posant dans toutes les UMR d'Archéologie, mais le CReAAH y aura sa part et amorcera une réflexion en ce sens.
De plus en plus, le CReAAH affiche, par sa multi-disciplinarité, sa pluri institutionnalité, sa place unique de
pôle fédérateur pour l’archéologie et les archéosciences dans le Grand Ouest de la France. Les dynamiques
de recherches dont elle est le moteur et la capacité de cette unité à intégrer des réseaux nationaux et
internationaux contribuent à en faire l’un des éléments à la fois solides et structurants de la recherche
française, avec une originalité qui la positionne à l’interface entre Sciences de l’Homme et de la Société,
Sciences de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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Organigramme 1 - L' environnement scientifique de l'UMR 6566 'CReAAH' (2012-2015)
1.1.3. Organisation et gouvernance (organigrammes 1, 2 et 3)
En 2012, l’UMR CReAAH reposera sur une communauté scientifique de 134 acteurs, dont 96 membres
permanents soit 71 chercheurs et enseignants chercheurs (25 EC MENRT, 11 CNRS, 9 MCC et 26 INRAP) et 24 ITA.
Les diverses tutelles de rattachement de ces personnels sont (organigramme 1) :
- le CNRS
- le Ministère de la Culture et de la Communication
- l’Université de Rennes 1
- l’Université de Rennes 2
- l’Université de Nantes
- l’Université du Maine (Le Mans)
- l’INRAP

Organigramme 2 - Schéma organisationnel de l'UMR 6566 'CReAAH' (2012-2015)
Ces personnels sont répartis dans 5 laboratoires ou sites (organigramme 2):
Polen à la Faculté des Sciences de l'Université de Nantes, dir. C. Brun ;
Lara à la Faculté des Lettres de l'Université de Nantes, dir. M. Monteil,
Lahm à l'Université de Rennes 2 (dir. en cours d'élection) ;
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Cesam à l'Université du Maine au Mans (dir. R. Soussignan) et Archéosciences à l'Université de Rennes 1 (dir. à
élire en 2011).
Un projet de fusion des deux laboratoires nantais, à l'horizon 2011, vise à accroître la visibilité de notre UMR
sur ce site grâce à un affichage unique sur l'université de Nantes ; le laboratoire "LaraPolen" conserverait des
locaux en Lettres et d'autres en Sciences.
Il est à souligner que ces laboratoires n'ont pas vocation à se structurer en "équipes" distinctes (dans le sens
utilisé dans le projet scientifique), c'est-à-dire autour de programmes propres : il s'agit de lieux de travail des
personnels de l'UMR, par ailleurs organisés scientifiquement autour d'équipes de recherche (axes, thèmes) et
de thèmes transversaux.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Organigramme 3 - Projet de gouvernance de l’UMR 6566 ‘CReAAH’ (2012-2015)
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Dans le projet de gouvernance 2012-15, les directeurs de ces 5 laboratoires constituant le CReAAH formeront
le "Conseil des Laboratoires" qui sera force de proposition dans le projet de gouvernance de l'UMR. Ce Conseil
des Laboratoire sera représenté au sein du Conseil d'Unité, de manière à accompagner les propositions, les
expliquer le cas échéant.
(Voir l'organigramme organisationnel du CReAAH).
NB - L'une des nouveautés dans le projet de gouvernance 2012-15 est la désignation d'un directeur pour le
Laboratoire 'Archéosciences' de l'Université de Rennes 1, distinct du Directeur de l'unité, ce dernier cumulant
les deux fonctions dans les exercices antérieurs.
La Direction de l'UMR est basée sur le site rennais de l'Université de Rennes 1, et abrite :
- le directeur et l'un des directeurs adjoints
- les services communs administratifs à savoir :
- le secrétariat de direction,
- le service de gestion
- l'agent chargé de la lise en œuvre (ACMO) Hygiène et Sécurité

- des services communs scientifiques à savoir :
- le centre de documentation
- un pôle d'infographie
- la coordination de la cellule de géomatique
- un pôle informatique et base de données (personnel en cours de remplacement)
- la coordination de la cellule de communication (pas de personnel affecté)
- des laboratoires d'analyse.
La cellule de direction
Directeur :
Directeurs adjoints :
- Marie-Yvane Daire (CR CNRS)
- Stéphane Deschamps (Conservateur du Patrimoine, Ministère de Culture)
- Rita Compatangelo-Soussignan- (Professeur, Université du Maine)
- Chantal Leroyer (Ingénieur de Recherche, Ministère de la Culture)
Ces trois directeurs adjoints ont des missions spécifiques à savoir :
- S. Deschamps : coordination de la commission recherche
- R. Soussignan : coordination de la commission enseignement
- C. Leroyer : suppléance administration et délégation de signature (CNRS et Université),
L'action de la cellule de direction s’appuiera sur :
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- un Conseil d’Unité (CU) composé de membres élus et nommés statuant sur les propositions de la Direction et
des Commissions.
- des commissions et des chargés de mission ayant reçu mandat ou mission du Directeur sur des dossiers
spécifiques.
- un Conseil des directeurs des labos ou sites constitutifs de l’UMR 6566.
Le Conseil d'Unité
- 9 membres élus
- 4 membres nommés
Membres de droit : le DU + les DUA et les directeurs des Laboratoires
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
La commission Recherche
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Elle sera composée des Responsables des Equipes et de représentants des 'tutelles' génériques nommés par le
DU, soit: 1 CNRS, 1 Univ., 1 Ministère de la Culture, 1 INRAP. Elle est coordonnée par S. Deschamps, directeur
adjoint.
Ses missions :
- travailler au développement des projets (ANR, etc…) : identification des potentialités de projets, rôle
prospectif et incitatif, mettre en lien les différents acteurs (à l’interne mais aussi vers l’extérieur)
- apporter conseil et aide aux membres de l’UMR dans la mise en cohérence des projets et dans leur montage
stratégique (réponses aux appels d'offre, coordination des demandes), …
- proposer et développer un plan stratégique de publications
- discuter en continu les avancées des thèmes et équipes sur le contrat en cours
- susciter et encourager une animation scientifique continue au sein des équipes tout au long du contrat
quadriennal.
- élaborer la stratégie de recherche pour le contrat suivant (échéance 2014)
- proposer au CU et au CD une politique de recrutement cohérente avec le développement des projets
scientifiques
- examiner et évaluer les demandes de rattachement et faire des propositions au CU
- élaborer les documents de bilan et prospective pour les rapports périodiques.
La commission travaille de manière autonome sur les questions qui lui incombent mais peut-être saisie
(missionnée) par la direction pour réfléchir sur telle ou telle question. Elle soumet les propositions au CU. Elle
doit se réunir au moins 5 fois/an, en amont des réunions du CU.
La commission "enseignement"
Elle est composée de 4 membres minimum (dont 1 représentant de chaque composante universitaire actuelle
de l'UMR = R1, R2, Nantes et Le Mans). Elle est coordonnée par R. Soussignan, directeur adjoint de l'UMR.
Ses missions :
- observer et analyser l'offre de formation en cours et son adéquation avec les potentiels (y compris débouchés)
et la demande (autoévaluation),
- anticiper et élaborer, à partir de consultations intra et extra UMR, l'offre de formation qui sera mise en
discussion en 2014-2015,
- proposer au CU et au CD une politique de recrutement cohérente et coordonnée avec le développement de
l’enseignement de l’archéologie et des archéosciences dans les quatre universités de rattachement de l'Unité.
La commission travaille de manière autonome sur les questions qui lui incombent mais peut-être saisie
(missionnée) par la direction pour réfléchir sur telle ou telle question. Elle soumet éventuellement les
propositions au CU et se réunit au moins 2 fois/an.

Une cellule 'INRAP'
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La composition de la cellule est en cours de définition ( a minima : un représentant de l'administration de
l'INRAP, un représentant de la Direction de l'UMR). Son rôle sera de favoriser la participation des agents de
l’INRAP membres de l’UMR à la vie de cette dernière, aux réunions et manifestations scientifiques, de faciliter
leur intégration dans des thèmes et équipes de recherche (obtention des jours ‘PAS’), d'organiser une réunion
spécifique d’information chaque année pour les nouveaux entrants (vade mecum, ressources existantes…).
Les chargés de missions
Nommés par le DU, missionnés sur des sujets très précis, et chargés du suivi du dossier, ils soumettent
éventuellement des propositions au CU ou viennent présenter, devant le CU, l'avancement des dossiers.
- Chargé de mission 'PRAO' (Pôle de Recherche Archéologique de l'Ouest) pilote le groupe de mise en œuvre du
projet PRAO (Guirec Querré)
- Chargé de mission CU, délégué élu du Conseil d'Unité. Son rôle sera de préparer les réunions du CU avec la
cellule de direction, de rédiger et diffuser les comptes-rendus, de veiller à la bonne application des décisions
prises en CU au niveau de l'exécutif de l’UMR. A élire au sein du CU une fois constitué.
- Chargé de mission OSUR (Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes), correspondant chargé de
représenter l'OSUR au sein de l'UMR, en harmonisation avec les 3 représentants de l'UMR élus au CS de l'OSUR,
le DU (membres de droit du Comité de Direction de l'OSUR) et les représentants plateformes, ateliers…
(Dominique Marguerie).
Le Conseil des Labos
Il est constitué des directeurs des laboratoires ou "sites" constitutifs de l'UMR 6566 :
- C. Brun pour le labo Polen de Nantes, faculté des Sciences,
- M. Monteil pour le labo Lara de Nantes, faculté des Lettres
- X (remplaçant de C. Petit-Aupert) pour le labo Lahm de l'Université de Rennes 2
- R. Compatangelo-Soussignan pour le labo Cesam de l'Université du Maine (Le Mans)
- X (à nommer en 2011) pour le labo Archéosciences de l'Université de Rennes 1.
Chaque directeur de labo a la signature pour son site, gère un budget de fonctionnement propre (couvrant
les dépenses courantes de fournitures et consommables) et fait fonctionner son labo (problèmes inhérents
au locaux de travail, notamment) en cohérence avec le règlement intérieur de l’UMR. Le rôle du Conseil
est d’assurer un échange avec la direction sur le suivi et la gestion des labos, de réfléchir à l'harmonisation
du fonctionnement des labos (Assemblée du Laboratoire, lien avec l'ACMO Hygiène et sécurité, règlement
intérieur, etc…) puis de la mise en œuvre des décisions.
Le Conseil des Labos sera représenté au sein du Conseil d'Unité par (au moins) l'un de ses membres.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
1.2 - Les projets scientifiques des équipes
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Dans le projet pour 2012-2015, les chercheurs et enseignants chercheurs se répartissent désormais en trois
équipes disciplinaires, interconnectées et complémentaires (voir organigramme ci-dessous) :
- équipe 1 : Archéologie et anthropologie sociale - Préhistoire de l'Europe Atlantique (coordonnée par L.
Laporte), regroupe 33 acteurs, chercheurs, enseignants-chercheurs et ITA (correspondant à un équivalent
temps plein de 13,2) + 6 doctorants.
- équipe 2 : Archéologie et histoire des mondes anciens et médiévaux (coordonnée par P.Y. Laffont, M. Monteil
et J. Oulhen), regroupe 31 acteurs, chercheurs, enseignants-chercheurs et ITA (correspondant à un équivalent
temps plein de 14) + 22 doctorants.
- équipe 3 : Techniques, environnement et ressources (T.E.R.) (coordonnée par G. Querré et C. Leroyer),
regroupe 20 acteurs, chercheurs, enseignants-chercheurs et ITA (correspondant à un équivalent temps plein
de 17) + 7 doctorants.
En outre, des thèmes transversaux largement pluridisciplinaires fédèrent les acteurs émargeant dans les
diverses équipes autour de questions de recherche sur les relations mer-sociétés, les climats et les éco et
anthroposystèmes, l'analyse des liens entre roches et sociétés, les productions céramiques, les rapports
homme-feu et l'industrie métallurgique et minière (voir le détail du contenu des différentes équipes et thèmes
ci-après).
Le nouvel organigramme scientifique fait apparaître les interactions entre les trois équipes et leur
articulation autour de thématiques transversales évolutives.
Le contenu scientifique, les objectifs de recherche et l'organigramme détaillé des rattachements interne à
chaque équipe est présenté ci-après.
Organigramme 4 - UMR 6566 'CReAAH', Projet de structuration de la recherche 2012-2015

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1.2.1. ÉQUIPE 1 - Archéologie et Anthropologie sociale - Préhistoire et Protohistoire de l’Europe
atlantique.
Coordination : L. Laporte (CR CNRS)
Membres permanents affectés équipe 1 : C. Billard, S. Blanchet, S. Boulud-Gazo, J.-P. Bouvet, S. Cassen, D.
Cliquet, A.-F. Cherel, V. Deloze,J. Desloges, V. Defente-Challet, E. Gaumé, J.-N. Guyodo, J. Gomez-de-Soto,
S. Hinguant, L. Juhel, L. Laporte, H. Lepaumier, C. Maitay, C. Marcigny, Y. Menez, J.-L. Monnier, D. Prost, J.-Y.
Tinevez, A. Villard, G. San Juan, C.C. Vautrin, N. Le Meur, S. Sicard, S. Mentele.
Membres non permanents affectés équipe 1 : L. Audouard, A. Blanchard, M. Fily, N. Jouannet, G. Kerdivel, M.
Laforge, M. Mélin, C. Mougne, P. Naas, H. Pioffet, G. Robin
Rattachement secondaire: A. Baudry, C. Le Carlier, M.-Y. Daire, K. Donnart, J. Jacquier, R. March, G. Marchand,
N. Naudinot, Y. Chantreau, M. Mortreau
Au sein de l’UMR 6566, cette équipe a pour vocation de renouveler les connaissances par le biais de synthèses,
individuelles ou collectives, sur la Préhistoire et la Protohistoire de l’Europe occidentale. Historiquement elle
constitue l’un des ancrages fondateurs de cette unité de Recherche. Elle se décline en quatre thèmes : Chasseurscueilleurs,
Néolithiques, âge du Bronze et âge du Fer. Elle s’appuie sur un large réseau d’archéologues qui,
chacun, disposent d’une connaissance approfondie du contexte régional dans l’ouest de la France, pour une
aire qui s’étend de l’Aquitaine septentrionale à l’embouchure de la Seine. Ces connaissances ne présentent le
risque d’être fossilisées que si elles ne sont pas entretenues ; les contre-champs qu’offrent également les actions
internationales de notre équipe méritent d’être pleinement intégrées à cette démarche. Cette équipe reflète
la diversité institutionnelle de l’Archéologie (Université, CNRS, Ministère de la Culture, INRAP, etc.) en France
aujourd’hui, et par là même la diversité de ses pratiques depuis l’acquisition des données sur le terrain jusqu’à
la réflexion théorique. Par la création de patrimoine archéologique et le renouvellement des connaissances
sur ce dernier, elle participe à la création de richesses nationales. Par leurs recherches, de la découverte
du feu jusqu’à l’aube de la conquête romaine, en passant par les premières représentations artistiques de
l’Europe moyenne, les différentes manifestations du mégalithisme, le rayonnement des bronziers atlantiques,
ou les innovations de la culture celtique de l’Extrême occident, les différents intervenants couvrent un champ
chronologique particulièrement vaste. Tous se rejoignent sur des interrogations qui concernent l’étude des
sociétés humaines du passé, et notamment celles qui ne connaissent pas l’écriture : c’est dans ce sens
que notre champ d’étude rejoint celui de l’Anthropologie sociale, implicitement présent dans la démarche
de nous tous. Les liens déjà serrés avec nos collègues qui traitent des périodes historiques (Equipe 2) ou
qui se consacrent plutôt à des développements méthodologiques (Equipe 3) devront également être encore
renforcés, par le biais d’initiatives individuelles et de projets communs (ANR, etc.). Aujourd’hui, c’est son
potentiel humain qui fait la richesse de cette équipe : il mérite d’être renforcé.
Avec le départ à la retraite de trois directeurs de recherche, acquis ou annoncé au cours du prochain quadriennal
(même si l’un bénéficie de l’éméritat et restera de ce fait actif dans l’UMR 6566), le maintien à terme de
l’affichage d’une équipe vouée au renouvellement des connaissances dans ce domaine sera pour partie lié
à la volonté stratégique du CNRS de recruter un spécialiste pour le Paléolithique et un autre pour l’âge du
Bronze : cette dernière carence, en particulier, a été rappelée à maintes reprises depuis près d’une dizaine
d’années maintenant. L’absence de professeur en Préhistoire et en Protohistoire au nord de la Gironde sur
toute la façade atlantique de la France handicape lourdement le développement des filières d’enseignement
correspondantes : la création de tels postes dans les universités de Rennes et de Nantes devrait être une
priorité. Le manque de temps alloué aux agents du Ministère de la Culture et à ceux de l’INRAP pour se
consacrer à la recherche, diffère trop souvent la publication de nombreux travaux dont la portée est clairement
nationale ou internationale : la possibilité d’un poste d’accueil destiné aux agents de l’INRAP pour leur
permettre à tour de rôle de concrétiser par des publications de rang A le fruit de l’expérience acquise pendant
une dizaine d’année, devra être étudiée ; l’affectation par le Ministère de la Culture d’un agent spécialiste
de la Préhistoire et d’un autre pour la Protohistoire, comme cela existe en archéométrie, serait évidemment
utile. L’affichage d’une interaction plus explicite avec les champs d’étude de l’Anthropologie sociale se fera
dans un premier temps par le biais d’une plus grande ouverture d’esprit de notre UMR vers l’extérieur (sphère
nationale et internationale), par le biais de rencontres ou de séminaires. Un défi à relever collectivement,
stratégique pour l’ensemble de notre UMR.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
ÉQUIPE 1 Thème 1 - Préhistoire ancienne – Les chasseurs-cueilleurs
Coordination : D. Cliquet (Conservateur, SRA Basse-Normandie, MCC).
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CReAAH - octobre 2010
Intervenants parmi les membres permanents et non permanents : Y. Chantreau (Doctorant), D. Cliquet (SRA),
V. Deloze (Inrap), S. Hinguant (Inrap), M. Laforge (Doctorante), R. March (CR CNRS), J.-L. Monnier (DR CNRS).
Principaux intervenants pressentis parmi les membres associés et collaborateurs- non exclusif : R. Pigeaud,
J.-P. Lefort.
Parmi les champs d'investigations développés ces dernières années, certaines thématiques ont été retenues,
qui méritent de nouveaux développements.
En premier lieu, les investigations se sont portées sur le cadre chronologique des occupations pléistocènes
et du début Holocène, dans un premier temps, en interrogeant les contextes chronostratigraphiques. Ces
données sont le fruit du travail de J.-L. Monnier, B. Hallegouet, M.T. Morzadec-Kerfourn, B. Van Vliet-Lanöe,
J.-P. Lautridou et J.P. Coutard qui ont mis en place le cadre chronostratigraphique des principaux évènements
climatiques du Grand-Ouest durant le Pléistocène, permettant des corrélations avec les Iles anglo-normandes,
la Grande-Bretagne et l'Europe du nord. Ce cadre chronostratigraphique nécessite d'être affiné, précisé et
alimenté par de nouvelles séquences : thèses de S. Coutard (2003), de M. Laforge (en cours), et travaux
en grotte de S. Hinguant. La difficulté, en Bretagne consiste à tenter de raccorder les niveaux d’occupation
conservés sur les paléo-estrans aux stratigraphies des falaises littorales. Par ailleurs, il restait à inscrire ces
évènements dans une trame temporelle plus précise, fondée sur les datations radio-numériques (OSL, TL,
RPE...). Ce travail mené par les équipes de Gif-sur-Yvette, d'Oxford, de Bordeaux, de Montréal et de l'Institut
de Paléontologie humaine (Paris) est actuellement en cours. Les premiers résultats s'avèrent encourageants et
attestent de l'affinement des protocoles d'analyse et du développement des champs exploitables.
L'aspect temporel implique, en second lieu, une bonne connaissance des environnements et des traits du
relief qui ont eu un impact considérable sur les modes de vie des populations de chasseurs-cueilleurs. Outre
l’analyse de l’espace – du territoire à l’unité domestique -, les travaux portent sur une meilleure définition
des sols fossiles (granulométrie, minéraux lourds, micromorphologie), des environnements végétaux (pollens
et charbons de bois) et des faunes. Ces éléments participent à une meilleure caractérisation des modes de
vie, des savoir-faire techniques (études technologiques), des stratégies d’acquisition des matières premières
lithiques (pétrographie et propriétés mécaniques) et carnées (sites liés à la chasse et / ou aux travaux de
boucherie).
Les travaux menés par S. Hinguant et R. Colleter dans la vallée de l’Erve (Mayenne) constituent à ce titre
un observatoire privilégié pour l’étude des populations du Paléolithique supérieur, tant au plan de la vie
domestique que de leur vie spirituelle. Rappelons que plusieurs « sanctuaires » y ont fait l’objet d’études
récentes concernant les figurations pariétales (R. Pigeaud). Enfin, que serait la préhistoire ancienne sans
l’artisan de ces vestiges et ces structures. Si les travaux anciens ont révélés à la Cotte de Saint-Brelade à
Jersey une série dentaire d’un Néandertalien, les investigations récentes conduites dans la vallée de l’Erve
ont livré les restes d’un individus rapporté au Pléistocène moyen et les ossements de plusieurs individus du
Paléolithique supérieur.
Les travaux conduits par ce groupe sont ambitieux. Outre divers travaux de terrain, ils comprennent notamment
de grands programmes de recherche pluri-annuels co-financés : « Menez-Dregan1 » (J.-L. Monnier), « Vallée
de l’Erve » (S. Hinguant, R. Pigeaud), PCR « les premiers hommes en Normandie » (D. Cliquet).
ÉQUIPE 1 Thème 2 - Préhistoire récente – Néolithiques
Coordination : J.-N. Guyodo (MC Université Nantes) et L. Laporte (CR CNRS).
Intervenants parmi les membres permanents et non permanents : L. Audouard (doctorante), A. Baudry (Inrap),

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CReAAH - octobre 2010
A. Blanchard (doctorante), S. Blanchet (Inrap), C. Billard (SRA), C. Boujot (SRA), S. Cassen (CR CNRS), J.
Desloges (SRA), K. Donnart (Doctorant), E. Gaumé (Inrap), J.-N. Guyodo (MC Univ Nantes), J. Gomez-de-Soto
(DR CNRS), S. Hinguant (Inrap), L. Juhel (Inrap), G. Kerdivel (Post doctorant), L. Laporte (CR CNRS), N. Le Meur
(SRA), G. Marchand (CR CNRS), C. Marcigny (Inrap), H. Pioffet (Doctorante), D. Prost (Inrap), G. Robin (Post
doctorant), J.-Y. Tinevez (SRA).
Principaux intervenants pressentis parmi les membres associés et collaborateurs- non exclusif : C. Bizien-
Jaglin, C. Bouillon, J.-L. Dron, G. Hamon, X. Henaff, L. Langouët, J.-M. Large, M. Le Goffic, C.-T. Le Roux, V.
-E. Leroux, E. Lopez-Romero, L. Soler, C. Templier.
Très dynamique et très riche, ce thème de recherche accorde une large place tant à la réflexion théorique
qu’aux travaux de terrain, préventives ou programmées, qui fournissent la matière à tant de collaborations
avec les thèmes transversaux ou méthodologiques au sein de l’unité, comme à de très nombreuses
collaborations extérieures. Plusieurs sous-thèmes, initiés en 2008 ou précédemment, sont reconduits sans
grand bouleversement ; il s’agit de consolider des actions qui ont déjà démontré toute leur pertinence au cours
du quadriennal précédent, et quelques autres qui ont besoin d’un peu plus de temps pour porter pleinement
les fruits de ce qui a été entrepris. Rennes a été pressentie pour accueillir l’un des prochains Colloque
Interrégional sur le Néolithique, en 2015.
L’étude de la Culture matérielle du Néolithique (Productions, circulations et aspects techno-fonctionnels)
sera déclinée en plusieurs volets : Assemblages lithiques, de l’extraction à l’abandon / Productions céramiques
/ Parures et Objets de prestige. Le but initialement affiché était de réaliser un atlas des productions de
l’Ouest de la France, comme pour l’âge du Bronze ; atlas qu’il reste à concrétiser dans les deux cas. Les
interconnexions avec les recherches méthodologiques menées par l’équipe 3, sur les matériaux notamment,
s’imposent d’elles-mêmes ; à vrai dire, nombre de chercheurs qui travaillent dans ce domaine ont choisis de
partager leur temps entre chacune de ces deux équipes, quelle que soit celle qui a été finalement retenue
comme rattachement principal.
Les études sur les Habitats néolithiques de l’Ouest de la France, ont donné lieu à de nombreuses réunions et
à un Séminaire Archéologique de l’Ouest annuel. Ces actions qui ont recueillies une large adhésion, méritent
d’être développées plus encore au cours du prochain quadriennal. Il nous reste à concrétiser un ouvrage
collectif de synthèse sur les formes, fonctions et techniques de construction qui a déjà largement dépassé
le stade du simple projet. Plusieurs ouvrages monographiques sont également en cours de réalisation. Sans
tomber dans la caricature des intitulés « fourre-tout », une veille devra être maintenue avec nos autres
collègues de l’équipe 1 et ceux de l’équipe 2, sur ce sujet.
Enfin, le sous-thème Mégalithes et territoires habités se démarque depuis quelques années des travaux
« historiques » de l’unité, en assurant par là même le renouvellement et la continuité. Il trouve ses fondements
dans des actions comme Archéologie des pierres dressées, Archéologie des images et Archéologie des
sépultures mégalithiques ; actions très dynamiques s’attachant à la Typologie et datation des architectures
mégalithiques, aux Techniques de construction - technologie et archéologie du bâti, aux Gestes funéraires et
à l’Organisation de l’espace. Notre unité accueillera, à Rennes au printemps 2012, les prochaines rencontres
du European Meeting Studies Group, par exemple. Plusieurs actions internationales menées par différents
membres de notre unité bien au-delà de la façade atlantique l’Europe occidentale, apportent également un
contre champs précieux aux actions entreprises localement
ÉQUIPE 1 Thème 3 - Protohistoire – des premiers cuivres aux premiers fers
Coordination : S. Blanchet (INRAP), S. Boulud-Gazo (MC Université Nantes).
Intervenants parmi les membres permanents et non permanents : S. Blanchet (Inrap), S. Boulud-Gazo (MC Univ
Nantes), C. Le Carlier (CNRS), A.-F. Cherel (INRAP), M. Fily (Post doctorante), E. Ghesquière (INRAP), J. Gomezde-Soto
(DR CNRS), L. Laporte (CNRS), C. Marcigny (INRAP), M. Mélin (Post doctorante), S. Mentele (INRAP), G.
San Juan (SRA), G. Querré (MCC), S. Sicard (INRAP), J.-Y. Tinevez (MCC).
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
Principaux intervenants pressentis parmi les membres associés et collaborateurs - non exclusif : B. Aubry,
J.-R. Bourhis, C. Chevillot, S. Clement-Sauleau. F. Delrieu, J. Desloges, Y. Escats, H. Gandois, D. Giazzon, P.
Giraud, X. Hénaff, D. Honoré, I. Kerouanton, J.-M. Large, J.-P. Le Bihan, M. Le Goffic, C. Maitay, C.-T. Le Roux,
L. Lespez, S. Manem, C. Nicolas, J.-Y. Noël, B. Quilliec, J. Rivallain, X. Savary, M. Talon, B. Van den Bossche,
A. Verney, G. Verron, J.-F. Villard, J.-B.Vivet, J.-P. Watte.
Le programme quadriennal 2008-2011 a vu se fédérer un certain nombre d’initiatives et émerger plusieurs
thématiques de recherches sur l’Âge du Bronze et les phases les plus anciennes du Premier Âge du Fer. Les
réunions et les séminaires (SAO) mis en place ont permis de dresser un premier bilan des recherches. Ainsi,
des avancées significatives ont été réalisées sur l’analyse de l’espace rural ou encore sur l’étude du mobilier
métallique. Cependant, suivant les programmes de recherche mais aussi les régions, il ressort un déficit de
certaines thématiques (formes de l’habitat, approches typo-chronologiques sur le mobilier, céramique en
particulier, etc.). Dans le cadre du prochain programme quadriennal, plusieurs thématiques actuelles seront
approfondies, donnant lieu à des études complémentaires et à de nouvelles approches.
Les habitats et les différentes formes d’occupation (structures agraires, nécropoles) de l’espace à l’âge du
Bronze et au début du Premier Âge du Fer dans l’Ouest de la France seront observés à la lumière des découvertes
récentes réalisées principalement à l’occasion des fouilles préventives. Dans la continuité des études déjà en cours
sur la Normandie et la Bretagne, les différents types d’établissements identifiés feront l’objet d’une caractérisation
fine afin de préciser leur(s) fonction(s) et leur position dans la structuration du paysage protohistorique.
Dans cette même optique, les dépôts métalliques de l’Âge du Bronze et ceux de haches à douille du Premier Âge
du Fer, à côté de leur étude intrinsèque, seront replacés dans un environnement élargi, incluant les différentes
formes d’occupation humaine, profanes et cultuelles, et surtout, les entités topographiques et géographiques
naturelles. Cette approche spatiale vise une appréhension globale des pratiques de dépôt, en lien avec des
éléments participant aux paysages de l’Âge du Bronze. Plus classiquement, les dépôts métalliques donneront lieu
à une reprise critique des données anciennes, à des études typologiques et à des comparaisons autorisant des
observations sur la composition de ces ensembles souvent complexes, sur les échanges plus ou moins lointains dont
ils témoignent, ainsi que sur les chaînes opératoires suivies pour l’élaboration de certaines pièces particulières.
Parallèlement à ces approches globales, le projet de constitution d’un atlas des mobiliers archéologiques des
territoires de l’ouest de la France va voir le jour. Ce nécessaire recensement des données débutera notamment
avec la mise en place d’un PCR sur le mobilier céramique de l’Âge du Bronze en région Bretagne. Un projet
de même nature est envisagé, à une échelle plus large (Haute-Normandie, Basse-Normandie, Bretagne, Pays
de la Loire, Poitou-Charentes et Limousin), pour les mobiliers métallique et céramique de l’âge du Bronze et
du Ha C. Les données typo-chronologiques seront rassemblées et complétées, lorsque cela s’avère possible,
par des datations radiocarbones et, pour le métal, par des analyses de composition élémentaire. Cet atlas se
propose de renouveler les fiches typologiques de la Société Préhistorique Française maintenant incomplètes
voire, pour certaines, obsolètes.
L’ensemble des thématiques définies pour le prochain programme quadriennal vise, en définitive, à obtenir
une vision globale de la structuration des paysages et des sociétés utilisant les premiers métaux, une géographie
culturelle de l’âge du Bronze jusqu’au Premier âge du Fer, de la Manche à l’estuaire de la Gironde.
ÉQUIPE 1 Thème 4 - Protohistoire – l’Âge du Fer
Coordination : Y. Menez (Conservateur, SRA Bretagne, MCC).
Intervenants parmi les membres permanents et non permanents :
A. Baudry-Dautry (INRAP), A. Baron (post-doctorante), C.-C. Besnard Vauterin (INRAP), J.-Ph.Bouvet (SRA), K.

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CReAAH - octobre 2010
Chanson (INRAP), A.-F. Cherel (INRAP), M.-Y. Daire (CNRS), V. Defente-Challet (Univ. R2), J. Gomez de Soto
(CNRS), N. Jouannet (doctorante), Gilles Leroux (INRAP), H. Lepaumier (INRAP), Y. Menez (SRA), S. Mentele
(Inrap), C. Mougne (doctorante), C. Moreau (INRAP), M Mortreau (INRAP), O. Nillesse (INRAP), G. San-Juan
(SRA), A. Villard-Le Tiec (SRA).
Principaux intervenants pressentis parmi les membres associés et collaborateurs- non exclusif :
C. Beurion, C. Bizien-Jaglin, M. Dinard, P. Giraud, L. Ferret, I. Jahier, A.-L. Hamon, D. Honoré, G. Landreau, S.
Le Forestier, J. Le Gall, H. Hostein, E. Le Goff, A. Levillayer, P. Maguer, C. Maitay, P. Naas, E. Roger, D. Tanguy,
N. Zaour.
Les connaissances sur l’âge du Fer de l’Ouest de la France ont progressé de manière spectaculaire durant les
trente dernières années, grâce aux recherches menées par l’ensemble des membres et collaborateurs de ce
thème de recherches de l’UMR 6566. L’étude des habitats, dispersés ou groupés, initiée dans le cadre de
recherches programmées, se poursuit désormais pour l’essentiel dans le cadre d’opérations préventives qui
mettent chaque année au jour les vestiges de tels sites. Un effort demeure toutefois à entreprendre sur les
habitats du premier âge du Fer, encore largement méconnus, ainsi que sur les habitats groupés ou fortifiés.
Les synthèses présentées au colloque de l’AFEAF de Caen (2009) montrent que, malgré la découverte de
sépultures et de quelques nécropoles lors de sondages ou de fouilles préventives, un important travail de
recherche sur les rituels funéraires dans l’Ouest reste à entreprendre. Il faut susciter des fouilles programmées
de sites significatifs et tenter d’identifier les ensembles funéraires de La Tène moyenne et finale, très largement
méconnus.
La rédaction d’un dossier publié dans Gallia a montré que, parmi les sanctuaires de l’Ouest, seuls ceux
d’Aunoux-sur-Orne, de la grotte d’Agris et de Bessines ont bénéficié de fouilles récentes. Là encore, la mise
en place de recherches programmées s’impose, car la découverte de tels sites dans le cadre de fouilles
préventives demeure incertaine.
Dans le domaine de l’artisanat, les recherches se sont concentrées sur les structures de production du sel
et du fer. Un travail a également été effectué sur les matières fossiles, de type lignite, ainsi que sur les
parures en verre. Des domaines importants demeurent toutefois inexplorés, tels que ceux des extractions
minières, fréquentes pour de nombreux métaux dans l’Ouest, ou les productions céramiques, particulièrement
remarquables mais dont presque aucun atelier de production n’est connu. Le travail en cours sur les mobiliers
devrait permettre de préciser les évolutions des ensembles entre le VIe et le Ier siècle avant notre ère.
Les études sur les restes végétaux et osseux doivent être également renforcées. Les premiers apports des
recherches sur les pollens et les bois, particulièrement remarquables, doivent être complétés par des études
engagées sur les dizaines de fouilles réalisées chaque année dans l’Ouest. L’arrivée récente d’une étudiante
travaillant sur la carpologie devrait permettre de faire progresser nos connaissance sur les agricultures
pratiquées, ainsi que sur les céréales ou légumineuses entreposées, à l’image de ce qui a été entrepris en
Picardie ou dans le bassin parisien. La constitution de référentiels archéozoologiques (faunes terrestre et
marine, thèses en cours) pour l'Âge du Fer sera également l'un des points forts de cette démarche.
Il faudra enfin mieux cerner les relations entre les peuples « armoricains » et la mer, en tentant notamment
d’identifier puis d’étudier, dans le cadre de recherches préventives et programmées, les ports ouverts sur
l’Atlantique ou la Manche.
Les connaissances accumulées durant ces trente dernières années, considérables, ne doivent donc pas nous
leurrer. Le travail à accomplir reste immense et bien des champs de recherches demeurent encore à explorer.
Souhaitons que le contrat quadriennal 2012-2015 permette d’en aborder quelques-uns. Certaines thématiques
(telles que l'exploitation du milieu, les occupations littorales et les ressources minières) pourront participer à
la dynamique diachronique de certains axes de recherche transversaux du CReAAH.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
1.2.2. ÉQUIPE 2 – Archéologie et Histoire : Antiquité et Moyen Âge
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CReAAH - octobre 2010
Coordination : P.-Y. Laffont (MCF Univ. Rennes 2), M. Monteil (MCF Univ. Nantes) et J. Oulhen (MCF Univ. Rennes
2)
Le contrat quadriennal 2008-2011 de l’UMR 6566 a marqué le développement des recherches portant sur
les périodes antique et médiévale à l’échelle de l’Ouest de la France et de la Méditerranée. Ces dernières
étaient jusque-là faiblement représentées, l’UMR 6566 étant, pour des raisons d’ordre historiographique,
principalement centrée sur la Préhistoire, la Protohistoire et les Archéosciences. Les recherches, en matière
d’archéologie et d’Histoire antique et médiévale se sont développées au sein de l’équipe thématique 1 Cultures
et approches chronologiques et ont bénéficié de l’intégration dans l’UMR d’enseignants-chercheurs relevant
auparavant du CRESCAM et du CERAMA, laboratoires de l’Université de Rennes 2. L’équipe a encore grossi, en
2010, avec l’arrivée des membres du CESAM de l’Université du Mans.
Cette équipe, désormais constituée de 31 enseignants-chercheurs et chercheurs de l’Université, du CNRS, du
Ministère de la Culture et de l’INRAP, de 25 chercheurs associés et de 21 doctorants, a donc franchi le cap
de l’émergence et doit désormais poursuivre ses travaux, mais aussi établir une réelle interactivité entre les
différents thèmes qui la sous-tendent. C’est dans cette perspective que quatre thèmes diachroniques ont été
définis : Sociétés et territoires; Hiérarchies et représentations sociales; Histoire et représentations du corps;
Croyances et pratiques rituelles. Leur mise en œuvre, qui s’inscrit dans le prolongement des actions menées
lors du précédent quadriennal, doit contribuer au renouvellement des connaissances à l’échelle du Grand-
Ouest, notamment pour ce qui concerne l’archéologie antique et médiévale qui a encore besoin, avant de
lancer de nouvelles thématiques, de poursuivre le bilan des connaissances. Cette équipe a aussi pour ambition
de fédérer les recherches des enseignants chercheurs des universités du Grand-Ouest tournés vers l’étude
des mondes méditerranéens antiques en élargissant les thématiques de recherches à des questionnement
plus larges susceptibles de permettre un nombre accru de collaborations. Enfin, l’équipe 2 a également pour
objectif de consolider, en son sein, les relations entre archéologues et historiens. À ce titre, le principe
de deux à trois réunions / journées d’études annuelles des membres de l’équipe a été décidé, chacune se
tenant dans un des sites de l’UMR 6566 : Le Mans, Nantes, Rennes 2. Indépendamment des journées d’études,
colloques organisés, en interne, par les membres de tel ou tel thème, ces réunions auront pour objectif de
rendre compte de l’avancement des travaux des membres de l’équipe 2. En parallèle, des relations évidentes
seront entretenues avec les autres équipes de l’UMR 6566.
L’équipe 2 dispose d’un contingent de membres qui peut être jugé suffisant pour atteindre les objectifs de
recherche qu’elle se fixe. Il lui manque toutefois des chercheurs du CNRS susceptibles de s’investir plus
largement dans ses domaines d’enquête. De même, les deux laboratoires nantais manquent d’un technicien
destiné à répondre aux besoins de DAO, traitement d’images et PAO. Le contrat quadriennal 2012-2015 pourrait
être l’occasion de pallier ces lacunes.
L’équipe 2 est donc investie dans quatre thématiques distinctes :
ÉQUIPE 2 Thème 1 - Sociétés et territoires
Coordination : P.-Y. Laffont et M. Monteil
Intervenants parmi les membres permanents:
D. Allios ; R. Arthuis ; G. Aubin ; A. Avram ; L. Beuchet ; J.-P. Bouvet ; M. Denti ; S. Deschamps ; Y. Hénigfeld ;
F. Labaune ; P.-Y. Laffont ; G. Leroux ; G. Le Cloirec ; T. Lorho ; J. Martineau ; M. Monteil ; M. Mortreau ; D.
Pouille ; S. Quevillon ; L. Simon ; R. Soussignan ; M. Tuffreau-Libre.

Doctorants :
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CReAAH - octobre 2010
C. Bouneau ; G. Bron ; V. Davaze ; F. Ferraioli ; C. Gaslain ; L. Jeanneret ; F. Meadeb ; R. Penlou ; A. Polinski ;
M.-L. Thierry ; I. Tirloni ; M. Villette
Membres associés et collaborateurs :
C. Batardy ; C. Bizien-Jaglin ; A. Bocquet ; P. Boeckler ; R. Ferrette ; S. Guicheteau ; D. Guitton ; G. Herviaux ;
K. Jardel ; J.-P. Le Bihan ; J. Le Gall ; Y. Maligorne ; B. Mandy ; F. Mercier ; J. Mouchard ; P. Naas ; O. de
Peretti ; C. Petit-Aupert ; L. Pirault ; J. Santrot ; M.-H. Santrot ; S. Thébaud
Ce thème, qui pour l’essentiel prolonge des enquêtes déjà engagées lors du précédent contrat quadriennal,
cherche à fédérer tous les travaux relatifs à l’histoire du peuplement, aux formes d’habitat et à l’expression
matérielle des pouvoirs laïcs et religieux durant l’Antiquité et le Moyen Age. Il concerne à la fois l’espace
français, et notamment le Grand Ouest, où les collaborations entre Antiquisants et médiévistes pourront être
particulièrement fructueuses, ainsi que la Méditerranée centrale et orientale. Il s’articule autour de cinq
programmes.
Programme 1 - « Sociétés et territoires en Lyonnaise occidentale du I er s. av. J.-C au V e s. ap. J.-C. »
Une partie des recherches portera sur la Lyonnaise occidentale et visera, en premier lieu, à consolider le bilan
des connaissances qui a commencé à être mis en œuvre au travers du Programme Collectif de Recherches sur
les agglomérations secondaires de Bretagne et des Pays de la Loire et des actions menées dans le cadre du
précédent quadriennal. Des réunions thématiques régulières permettront de prolonger cette première étape
en confrontant les points de vue sur l’organisation des territoires, les formes urbaines, les établissement
ruraux, les sanctuaires ou encore les questions d’économie (monnaies, céramiques, etc.). Il y a là matière à
renouveler de manière radicale l’image des territoires et sociétés antiques de l’Ouest de la France.
Programme 2 - « Mondes urbains en Gaule narbonnaise ».
Ce nouveau programme intègre les travaux engagés de longue date par M. Monteil sur la cité des Volques
Arécomiques en Narbonnaise, notamment à Nîmes et Villevieille (Gard), développés jusque là dans le cadre de
l’UMR 5140 de Lattes / Montpellier.
Programme 3 - « Colonisation grecque et milieux indigènes en Méditerranée et en Mer Noire »
Une partie des activités du thème « Sociétés et Territoire » sera aussi consacrée à la colonisation grecque en
Méditerranée et en Mer Noire et aux rapports entretenus par celle-ci avec les milieux indigènes au travers
notamment des fouilles de l’Incoronata de Metaponte menée par M. Denti (Basilicate, Italie) et de celle du
téménos d’Istros (Histria, Roumanie) conduite par A. Avram, ainsi que de l’étude de la production épigraphique
des colonies grecques de la mer Noire.
Programme 4 - « Les résidences aristocratiques au Moyen Âge »
Dans le prolongement du quadriennal précédent, qui a vu la mise en place d’une véritable équipe de
castellologues au sein de l’UMR 6566, une part importante des activités de ce thème concernera les résidences
aristocratiques médiévales, dans l’Ouest principalement ainsi que dans le Massif central, autour de l’étude
monographique de quelques sites – château du Guildo (22 ; resp. L. Beuchet), enceinte du Camp de Beugy (53 ;
resp. P.-Y. Laffont), château de Murols (63 ; resp. D. Allios) notamment – mais aussi d’enquêtes à plus vaste
échelle (résidences aristocratiques du Vannetais, resp. L. Jeanneret ; manoirs de la vallée de la Sarthe...). En
associant archéologie et apports des textes, ces résidences sont certes étudiées sous l’angle de la castellologie
stricto sensu mais aussi en tant qu’expressions matérielles de pouvoirs locaux et enfin dans leurs rapports à
l’histoire du peuplement. Une attention particulière sera donnée à l’étude des mobiliers archéologiques issus
de ces sites (en lien bien évidemment avec l’axe transversal de l’UMR consacré au mobilier céramique). L’étude
des résidences aristocratiques devrait faire l’objet de journées d’études communes avec des chercheurs
d’autres périodes, particulièrement de la Protohistoire et de l’Antiquité.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Programme 5 - « Habitat rural, habitat urbain au Moyen Âge »
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CReAAH - octobre 2010
Un autre programme de recherche consacré aux formes d’habitat, surtout rural (question notamment de la
maison paysanne du second Moyen Age, P.-Y. Laffont) mais aussi urbain (question des enceintes, Y. Hénigfeld),
sera aussi développé durant ce quadriennal dans le prolongement de travaux déjà engagés lors du quadriennal
précédent. Cette question devrait de même faire l’objet de journées d’études communes avec des chercheurs
des périodes plus anciennes.
Par ailleurs, un certain nombre de chercheurs participant à la thématique 1. Sociétés et territoires sont
également engagés dans des projets transversaux de l’UMR CreAAH. Ainsi, dans le cadre du projet « Climats
et anthroposystèmes », sera menée une étude du lexique de la géographie physique des géographes grecs
(R. Soussignan). Celle-ci s'intègre au programme de collaboration avec la chaire de recherche "interactions
société-environnement naturel dans l'Empire romain" de l'Université Laval à Québec, Canada (resp. E. Hermon).
ÉQUIPE 2 Thème 2 - Normes, hiérarchies sociales et représentations du pouvoir
Coordination : C. Badel (PR Univ. Rennes 2) ; H.-L. Fernoux (PR Univ. Rennes 2)
Intervenants parmi les membres permanents:
C. Badel ; E. Bertrand ; V. Corriol ; H.-L. Fernoux ; E. Johans ; K. Karila-Cohen ; P.-Y. Laffont ; J. Oulhen
Collaborateur : G. Baury.
Ce thème nouveau a pour objectif de fédérer autour d’une thématique commune les recherches déjà entreprises
par les antiquistes et les médiévistes de l’UMR sur des questions d’histoire sociale. La recherche aura pour
objectif d’analyser les éléments constitutifs de l’excellence sociale dont sont porteurs les notables et les
aristocraties locales (richesse, autorité morale ou religieuse, rapport au pouvoir politique, réseaux sociaux,
etc.), mais aussi comment et dans quelle mesure des pratiques normatives et des représentations intègrent et
justifient les hiérarchies sociales. Il se structure autour de trois programmes :
Programme 1 - « Notabilités et pouvoirs »
- La notabilité dans les cités grecques (IVe av. J.-C. - IIIe s. ap. J.-C.) (H.-L. Fernoux)
- Les Pythaïstes, étude sur la religion des élites dans l’Athènes hellénistique - IIe-Ier siècle av. J.-C. (publication
de la thèse de doctorat de K. Karila-Cohen, application de la méthode d’analyse des réseaux sociaux à la
société athénienne)
- La philosophie politique de Dion Cassius (E. Bertrand)
- Rome et les cités fédérées du monde hellénistique, IIe-Ier siècles av. J.-C (P. Le Borgne)
Programme 2 - « Normes et pratiques sociales »
- L’honneur, une norme sociale antique ? (C. Badel)
- Analyse des facteurs socio-historiques du choix anthroponymique et de l’évolution des systèmes onomastiques
en Grèce ancienne, fondée sur la réédition du Die historischen Personnennamen des Griechischen bis zur
Kaizerzeit (J. Oulhen)
Programme 3 - « Pouvoirs seigneuriaux et princiers ; seigneurs laïcs et ecclésiastiques au Moyen Âge » (G. Baury

; V. Corriol ; E. Johans ; P.Y. Laffont)
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CReAAH - octobre 2010
L’étude des pouvoirs au Moyen Âge concerne aussi bien les pouvoirs laïcs (des princes territoriaux à la
petite noblesse en passant par les communautés urbaines) qu’ecclésiastiques (établissements monastiques,
églises cathédrales...). Ces études s’intéressent au fonctionnement interne de ces élites, sous l’angle social,
économique, culturel et religieux, mais aussi aux relations qu’elles entretiennent soit entre elles, soit avec les
pouvoirs souverains, soit avec les communautés paysannes.
ÉQUIPE 2 Thème 3 - Histoire et représentations du corps
Coordination : A. Allély (MC Univ. du Maine), K. Karila-Cohen (MC Univ. Rennes 2) et C. Vendries (PR Univ.
Rennes 2).
Intervenants parmi les membres permanents :
A. Allély ; A. Blaineau ; L. Chazalon ; K. Karila-Cohen ; J.-Y. Strasser ; C. Vendries ; J. Wilgaux
Membres associés et collaborateurs :
L. Bodiou ; P. Brulé ; J. Trinquier
Ce thème unifie, prolonge et élargit deux programmes de recherches engagés de manière fructueuse dans
l’ancien quadriennal : celui développé, d’une part, autour du corps et de ses représentations dans l’Antiquité
et, d’autre part, celui conduit autour des rapports entre l’homme et l’animal. Les recherches seront menées
au sein de trois programmes complémentaires :
Programme 1 - « Le corps matériel »
Si le corps est assurément le support privilégié des représentations culturelles, on ne saurait pour autant faire
l’économie d’une analyse mettant en évidence la façon dont le corps physique est effectivement présent et
mis en jeu dans les pratiques sociales. C’est cette matérialité du corps que l’on s’attachera à examiner à
partir de quelques dossiers divers : synthèse sur les enfants handicapés de la République à l’Antiquité tardive
(A. Allély) ; analyse de l’imagerie agonistique, en particulier des représentations de disciplines sportives et de
cérémonies dans les compétitions comme les proclamations de vainqueur, les remises des prix (J.-Y. Strasser) ;
recherches sur la gestuelle devant l’autel à partir des sources iconographiques (L. Chazalon).
Programme 2 - « Le corps codifié/corps signifiant »
Mais ce corps matériel est aussi un corps imaginaire, et cela à plusieurs titres. Les sources, en particulier
iconographiques, qui nous permettent de l’étudier construisent et modifient des conventions de représentations
dont l’élucidation est un prérequis indispensable à toute étude. Le corps et les représentations du corps,
incorpore et véhiculent des normes sociales et culturelles qu’il importe de décoder. Corps imaginaire, enfin,
le corps l’est non seulement pour les modernes, mais aussi pour les anciens. Les recherches déjà engagées sur
la physiognomonie, ont montré comment ces traités constituaient le corps en corps signifiant. L’analyse de
cette sémiotique doit être approfondie à partir d’autre corpus voisins. Ces différents codes seront étudiés dans
les enquêtes suivantes : recherches sur la composition et la structure des images dans le cadre de la relation
créateur/spectateur (L. Chazalon) ; étude de la conquête de l’expression (des visages), à l’époque archaïque
et classique, en relation avec le portrait et le théâtre (L. Chazalon) ; la corpulence dans le monde grec antique
à partir des textes et du corpus iconographique (K. Karila-Cohen) ; la pilosité dans les codes corporels en
culture grecque antique (P. Brulé) ; les couleurs de la peau (J. Wilgaux) ; recherches sur la physiognomonie (J.
Wilgaux) ; étude des sémiologies (divinatoires, physiognomoniques) grecques du corps (J. Wilgaux).
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Programme 3 - « Corps animaux / Corps humains »
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CReAAH - octobre 2010
L’étude du corps ne saurait se restreindre au seul corps humain. De fait, les chevauchements constants dans
les représentations textuelles (poésie, fables, romans) et figurés (gemmes, mosaïques, bronzes..) des animaux
et des humains est un moyen privilégié pour étudier de l’extérieur dans quelle mesure, et avec quels écarts,
corps humains et corps animaux se définissent réciproquement. On pourra ainsi étudier la mise en scène des
animaux sur le mode caricatural (physiognomonie, animaux à têtes d’hommes, procédé du monde à l’envers,
animal exemplaire) afin de cerner les procédés de mise en scène et les buts recherchés par les anciens (C.
Vendries, J. Trinquier). Une enquête plus ciblée sur le cheval est aussi envisagée (A. Blaineau).
Dans le cadre de ce thème relatif au corps et à ses représentations, deux réunions scientifiques sont d’ores et
déjà prévues :
- une journée thématique de l’équipe 2 au Mans en juin 2011 sur le thème « Corps, Guerre et violence » (resp.
A. Allély) ;
- une table ronde sur « Caricatures, parodies et détournements des figures animales » (resp. C. Vendries, J. Trinquier).
On rappellera d’autre part que les recherches sur le corps menées au sein de ce thème sont soutenues
par la constitution d’un Réseau Thématique constitué pour quatre ans entre les universités de Lausanne,
Fribourg, Nantes, Rennes 2 et Poitiers pour promouvoir la recherche et les échanges scientifiques dans le
domaine de l’histoire de la médecine et de l’histoire du corps dans une perspective interdisciplinaire.
ÉQUIPE 2 Thème 4 - Croyances et pratiques rituelles
Coordination : J. Wilgaux (MC Univ. Nantes).
Intervenants parmi les membres permanents :
A. Avram ; J.-L. Bastien ; M. Denti ; K. Karila-Cohen ; J. Oulhen ; R. Soussignan ; J. Wilgaux
Doctorants :
C. Bouneau ; M. Bourigault; I. Davy; S. Lebreton ; M.-L. Thierry; R. Touzé
Membres associés et collaborateurs :
P. Brulé
Dans la continuité d’actions engagées dans le quadriennal précédent, le thème croyance et pratiques rituelles
poursuivra ses recherches avec la volonté de contribuer à l’analyse des polythéismes antiques, à travers trois
programmes complémentaires.
Programme 1 - « Recueil des lois sacrées en Grèce Ancienne »
L’équipe déjà constituée continuera son travail de constitution raisonné d’un nouveau corpus commenté des
lois sacrées, destiné à remplacer les recueils publiés par F. Sokolowski aujourd’hui dépassé, en insistant sur
la mise à disposition informatique des données – opération qui mettra à forte contribution l’informaticien de
notre unité –, et le commentaire thématique : recensement et informatisation (A. Avram, P. Brulé, K. Karila-
Cohen, S. Lebreton, J. Oulhen, J. Wilgaux) ; lexique raisonné et historique du vocabulaire religieux (P. Brulé,
K. Karila-Cohen, S. Lebreton, J. Oulhen, J. Wilgaux) ; commentaire thématique général (P. Brulé, K. Karila-
Cohen, S. Lebreton, J. Oulhen, J. Wilgaux).

Programme 2 - « Banque de Données sur les Épiclèses Grecques (BDEG) »
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CReAAH - octobre 2010
Ce programme de recherche, déjà engagé, vise à constituer une banque de données (d’ores et déjà consultable
en ligne à l’adresse suivante : http://www.sites.univ-rennes2.fr/lahm/crescam/) répertoriant l’ensemble
des épiclèses (épithètes cultuelles) des divinités de la religion grecque antique. Au-delà de ses finalités
documentaires, cet objectif d’exhaustivité, inédit, s’inscrit dans une approche quantitative permettant
d’éclairer sous un jour nouveau cette complexe construction humaine qu’est le polythéisme hellénique, à
travers ses différentes figures divines, mais aussi dans son ensemble. Le travail sera poursuivi dans deux
directions complémentaires, dont la première nécessitera un appui logistique important de la part de l’unité
: banque de données des épiclèses (P. Brulé, S. Lebreton, J. Oulhen) ; évolutions des conceptions du divin à
travers le discours des épiclèses (S. Lebreton).
Programme 3 - « Idéologies et pratiques religieuses dans le monde romain d’époque hellénistique »
Ce programme de recherche nouveau aura pour objectif d’étudier la façon dont la Rome de l’époque
républicaine et du début de l’époque impériale a réagi sur le terrain religieux aux mutations politiques qu'elle
connaissait, et à la façon dont la confrontation avec le monde hellénistique, d’une part, et la Gaule, d’autre,
part s’est traduite par un investissement nouveau des élites dans l’évergétisme cultuel (monumentalisation
des espaces urbains, mise en place des décors sculpturaux et picturaux des espaces privés, publics et sacrés),
et a favorisé l'adoption de nouveaux comportements au croisement du politique, du social et du religieux.
Plusieurs enquêtes seront ainsi développées : l’évergétisme cultuel et la monumentalisation urbaine (M.
Denti) ; l’idéologie du culte des Dioscures à Rome (IIIe -Ier s. av. J.-C.) ; les sanctuaires hellénistiques en
Italie (I. Davy) ; le culte d’Apollon et la colonisation romano-latine (R. Soussignan) ; les balnéa et thermes
en Macédoine entre époque hellénistique et romanisation ; les cives Romani consistentes et leurs pratiques
religieuses d’après le témoignage de l’épigraphie (M. Bourigault) ; les pratiques funéraires dans le Nord-Ouest
de la Gaule romaine (C. Bouneau).
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
1.2.3. ÉQUIPE 3 : Techniques, Environnements, Ressources (TER)
Coordination : G. Querré (MCC) et Ch. Leroyer (MCC)
Membres permanents affectés à l'équipe 3 :
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CReAAH - octobre 2010
G. Allenet de Ribemont (INRAP), R. Arthuis (INRAP), D. Barbier (INRAP), A. Baudry (INRAP), V. Bernard (CNRS),
F. Bertin (CNRS), C. Brun (Univ. Nantes), L. Charrieau (CNRS), V. Deloze (INRAP), C. Dupont (CNRS), V. Guitton
(INRAP), N. Huet (MCC), J.-Ch. Le Bannier (CNRS), C. Le Carlier (CNRS), Ch. Leroyer (MCC), T. Lorho (MCC), R.
March (CNRS), G. Marchand (CNRS), D. Marguerie (CNRS), J.-L. Monnier (CNRS), F. Pustoc’h (Univ. Rennes 1),
G. Querré (MCC), L. Quesnel (CNRS), S. Quévillon (MCC), H. Seignac (INRAP).
Membres non permanents affectés à l'équipe 3 (doctorants, post-doctorants et CDD) :
D. Aoustin, L. Audouard, A. Baltzer, A. Baron, Y. Chantreau, A. Cordero, R. David, K. Donnart, M. Guiavarc’h,
J. Jacquier, D. Joly, N. Jouanet-Aldous, M. Laforge, A. Lucquin, S. Michel, C. Mougne, N. Marcoux, M. Melin, N.
Naudinot, J.-C. Oillic, A. Sistiaga, S. Steelandt, R. Tsobgou Ahoupe, E. Werthe, F. P. Yang.
Dendrotech, société liée par contrat de coopération scientifique à l’UMR 6566 (Y. Couturier, Y. Le Digol dir.),
Lieu d’acquisition de données et de développements méthodologiques spécifiques, l’équipe TER concerne
des champs disciplinaires étendus issus des sciences de la vie et de la terre et des sciences physico chimiques
appliqués à l’archéologie : l’archéozoologie (mammologie, ichtyologie, malacologie…), la paléobotanique
(anatomie, physiologie, dendrologie…), la géologie (pétro-archéologie, sédimentologie, géomorphologie, géochronologie,
géo-archéologie…), la chimie (biogéochimie), la physique (physique des milieux poreux).
L’équipe TER est donc une équipe transdisciplinaire qui réunit des intervenants provenant de différents
horizons au sein d’un champ disciplinaire commun : l’archéologie. Cette équipe travaille essentiellement sur
le développement d’approches méthodologiques destinées à améliorer l’interprétation des données du passé
(signatures naturelles et culturelles) de façon à mieux comprendre le processus d’évolution culturel. Elle est
en forte relation avec les thèmes transversaux et les autres équipes de l’unité. Elle se caractérise aussi par une
forte collaboration avec d’autres UMR rattachées aux champs disciplinaires mentionnés auparavant.
À partir de la constitution de référentiels actuels et archéologiques via la récolte de données, l’expérimentation,
et des traitements mathématiques (statistiques, simulation-numérisation , modélisation) appropriés, cette
équipe cherche à définir et étendre les limites d’application des méthodes développées au sein de l’UMR 6566,
que ce soit dans le cadre d’approches paléoenvironnementales ou paléo-sociétales.
Ainsi, notre équipe se structure en quatre thèmes (ou phases du travail scientifique) que nous pratiquons et
qui sont étroitement liées : (1) l’expérimentation, (2) la constitution de référentiels, (3) le développement,
l’application et l’optimisation de méthodes analytiques et (4) la modélisation autour desquelles nous avons
choisi de nous associer.
ÉQUIPE 3 Thème 1 - Expérimentation
Coordination : R. March (CNRS)
L’expérimentation est l’une des approches indispensables à la compréhension de notre passé mais reste
faiblement développée au sein de nos disciplines. L’objectif est de pouvoir expliquer certains processus de
formation et de transformation à partir de l’expérimentation. Ces questionnements touchent différentes

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CReAAH - octobre 2010
échelles : du site archéologique (amas coquillier) à son mobilier (silex, charbon, scories, métal…) en passant
par les structures (foyers, fours, maisons, etc, ). Le travail expérimental, initié au sein de l’UMR, s’effectue
sur différents sites : au laboratoire Archéosciences de l'Université de Rennes 1 (plateforme de combustion
et cuisson), à la ferme expérimentale de Melrand (Morbihan), sur la zone littorale du grand ouest (projet
pêcheries), au Centre archéologique de Pincevent (Seine et Marne) et dans la Vallée de la Sarthe. Pour accéder
à un lieu d’expérimentation commun, notre équipe s’est associée à la création d’une « Halle expérimentale » et
d’un plateau Mesocosmes au sein de l’OSU de Rennes. Le thème Expérimentation s'intéressera plus précisément
aux domaines décrits ci-dessous.
Processus de formation et de conservation de structures archéologiques (Amas coquilliers, structures de
combustion, fours…)
Les opérations archéologiques réalisées ces 10 dernières années en contextes côtiers ont permis le
développement de nouvelles méthodes d’échantillonnage sur le terrain (tamisage exhaustif de prélèvements
sédimentaires). Celles-ci se sont soldées par la découverte d’un panel de restes d’origine très variés : lithique,
graines, charbons, poissons, coquilles, oursins, crustacés, mammifères marins et terrestres… Or d’un site à
l’autre, le degré de représentation et de conservation de chacun de ces éléments est variable. De plus, les amas
coquilliers semblent loin d’être homogènes et les différents processus de transport (déplacements verticaux
et horizontaux dans des espaces vides avec ou sans fluide) peuvent induire des concentrations artificielles,
des inversions stratigraphiques ou des processus taphonomiques que nous connaissons peu actuellement. Par
l’expérimentation nous souhaitons mieux comprendre les agents de transfert de la matière et leur impact sur la
stratigraphie d’un amas coquillier ainsi que sur la conservation différentielle des composantes archéologiques
d’un dépotoir et de la surface d’un même élément en fonction de son orientation.
Pour les structures de combustion, nous souhaitons continuer la recherche entamée lors du précédent
contrat quadriennal quant à leur processus de formation et transformation en travaillant sur des problèmes
spécifiques liés à la diversité des formes, fonctions et lieux d’enfouissement observés dans différents contextes
archéologiques. L’accent sera également mis sur les différentes modalités de transfert de la matière organique
et minérale lors des processus de cuisson et d’enfouissement. Nous désirons mettre en place un ensemble
d’expérimentations de cuisson en pots de différents aliments et mélanges d’aliments avec des modes de
cuisson variés. Nous analyserons la mise en place d’altération macroscopique et microscopique (adhérences ou
caramels de cuisson) ainsi que les contenus organiques absorbés dans la matrice minérale du pot.
La mise en place d'une plateforme expérimentale en céramologie est une nécessité en raison des nombreuses
lacunes que connait l'étude des fours antiques et médiévaux malgré le fort renouvellement des problématiques
archéologiques depuis ces 10 dernières années.
L'impact des fours et des cuissons sur les sols est très mal déterminé et pour l'heure il n'est pas possible, par
manque de données de référence, d'établir des estimations sur les durées et les quantités de production et de
fonctionnement de ces structures.
Grâce aux données accumulées depuis plus de 15 ans d'expérimentation aux Journées de la Céramique
Expérimentale de Bélesta, la mise en place d'une plateforme expérimentale à Rennes aura pour but n'ont pas
de créer ou de retrouver des procédés techniques céramiques -en particulier dans les modes de cuisson- mais
de valider ces procédés et plus particulièrement de mesurer les impacts thermiques et variations de dilatation
sur les fours eux-mêmes et sur leur encaissant.
Gestion des combustibles (bois, os, déjections animales) et taphonomie des restes osseux liée aux salaisons
S’appuyant sur les expérimentations développées ces dernières années, notre équipe souhaite poursuivre les
recherches sur la gestion des combustibles d’un point de vue économique tout en explorant l’utilisation des
combustibles traditionnels. Par exemple, il est de plus en plus fréquent de mettre en évidence des restes
de matières fécales associées aux structures de combustion archéologiques. Par ailleurs, la production de
charbons fait l’objet d’un programme expérimental « Charbonnières traditionnelles » dans lequel nous allons
effectuer un suivi des conditions de combustion.
Nombreux sont les textes anciens tels ceux de Strabon qui mentionnent la pratique et le commerce de salaisons
de viande en Gaule à la période de l’Âge du Fer. Cependant, il est apparaît impossible de certifier ces pratiques
à partir de la simple observation à l’œil nu des ossements archéologiques. Un protocole expérimental est
ainsi en cours d’élaboration afin de permettre l’observation et la compréhension des différentes phases de
modifications des ossements ceci à un niveau macroscopique, microscopique et cristallin.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
Modes de production, de mise en forme et de destruction des objets métalliques (ferreux et polymétalliques)
Les chaînes opératoires de fabrication des objets métalliques ont fortement évolué au cours des âges. Pour
presque toutes les époques anciennes, les étapes de transformation sont très mal connues. Nous reproduirons
des fours pour plusieurs métallurgies dont l’étain et le fer, afin de mieux cerner les paramètres impossibles
à mesurer sur le terrain comme le temps d’une opération, le volume de production par opération etc. Le
mode d’obtention des alliages, telle la fabrication du bronze, sera aussi testé. Par ailleurs, la fabrication
expérimentale des objets permettra de retrouver les gestes et de connaître la nature des déchets associés
(déchets retrouvés sur les sites d’atelier et difficiles à interpréter). Enfin, l’étude des traces produites lors des
mutilations volontaires des objets à certaines périodes contribuera à déterminer les conditions dans lesquelles
ces gestes ont été produits.
Reconstitutions architecturales et marqueurs d’anthropisation (défrichements, cortèges rudéraux et
messicoles…)
Le projet ArchiMed (CNRS/CG56) initié en 2009 autour du village de l'an mil de Lann Gouh, Melrand (Morbihan)
a pour objectif :
• de proposer des reconstitutions architecturales raisonnées sur la base d'exemples archéologiques,
ethno-archéologiques et paléo-environnementaux,
• de mettre en place un protocole pour effectuer des expérimentations grandeur nature sur les bois
et zones humides proches du site afin de mesurer l'impact réel (palyno/dendrologie) des activités
humaines sur la forêt et sa régénération.
En partant des données dendro-archéologiques issues du site même ou de sites contemporains régionaux,
on tente de s'approcher au plus près des types d'arbres employés en fonction du statut de la structure, de
l'exposition et des contraintes mécaniques imposées à la pièce, de la saison d'abattage, de l'essence employée...
Sur le long terme, il s'agira de suivre l'évolution des structures et des matériaux selon ces mêmes contraintes,
mais aussi de mesurer la vitesse d’absorption du signal de défrichement par le milieu environnant.
ÉQUIPE 3 Thème 2 - Constitution de référentiels
Coordination : V. Bernard (CNRS)
La constitution de référentiels est aussi un long travail d’acquisition de données. Il a commencé depuis
plusieurs années au CReAAH et a largement montré son utilité. Il est indispensable à la fois aux développements
méthodologiques mais aussi aux simulations et aux modélisations des processus.
Ces référentiels sont multiples (actuels et archéologiques) et sont le fondement de plusieurs disciplines
représentées au CReAAH : anthracologie, archéozoologie (mammologie, ichthyologie, malacologie…),
biogéochimie, céramologie, dendrochronologie, géologie (archives sédimentaires, acquisition, production et
utilisation des roches), paléométallurgie (chimie des scories et du métal), palynologie, physique des milieux
poreux.
Ces référentiels ont pour but d’aider à la détermination des échantillons archéologiques, de développer des
outils biométriques et des arguments typologiques, chronologiques… Les bases de données qui en sont issues
permettent d’accéder à différents niveaux de réflexion qui touchent à l’évolution des aires bio-géographiques,
aux reconstitutions paléoenvironnementales/ paléoclimatiques, à l’exploitation des milieux et des espèces
dans le temps, aux zones d’acquisition en matières premières, à la chimie des scories et des objets métalliques…
Constitution de collections de référence et de comparaison
L’équipe TER bénéficie déjà de plusieurs collections de comparaison, progressivement élaborées au cours des
dernières années mais qui nécessitent un enrichissement constant.

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CReAAH - octobre 2010
La lithothèque, lancée en 2009, a pour objectif de rassembler les différents types de roches utilisées par
l’homme depuis la Préhistoire ancienne jusqu’à l’Antiquité pour le grand ouest de la France. A terme, elle
devrait couvrir la totalité du Massif armoricain, l’ouest du Bassin parisien, le seuil du Poitou et le Nord du
Bassin aquitain.
Les différents éléments qui la constituent sont :
- un référentiel sous la forme d’échantillons géologiques, archéologiques et de lames minces associées,
- une base de données informatisée intégrant les aspects géologiques (gîtologie, pétrographie), géochimiques,
pétrophysiques, photographiques, cartographiques…
La palynothèque du laboratoire Archéosciences de Rennes a été considérablement élargie avec l’arrivée de la
collection de référence du Centre National de Préhistoire (Périgueux, MCC), comprenant elle-même une part
de la palynothèque du laboratoire d’Arlette Leroi-Gourhan. Un inventaire des taxons représentés et de l’état
des lames est en cours. Une fois achevé, il permettra de procéder au montage de nouvelles lames pour celles
qui sont trop asséchées puis à des échanges avec d’autres laboratoires pour les taxons absents. Enfin, une
partition de cette collection de référence est en cours afin de fournir un référentiel de travail au laboratoire
POLEN (Nantes).
La xylothèque, anthracothèque est en cours d’enrichissement permanent ; elle va, de surcroît, profiter des
acquis du projet ANR « Dendrac » (A. Dufraisse, MNHN), des référentiels dendro-anthracométriques, avec
l’aide des forestiers et des dendrochronologues, s’appuyant sur des expérimentations et des outils statistiques
adaptés et performants qui intègrent les biais induits par la carbonisation (fragmentation, retrait du bois) ou
la hauteur du prélèvement au sein de l’arbre, pour accéder à l’information dendroécologique contenue dans
les assemblages anthracologiques. La création et la mise à disposition de tels outils, leur mise en commun
et leur diffusion permettra, tant du point de vue de la diversité spécifique que des conditions de croissance
de l’arbre et des peuplements forestiers, d’aborder des problématiques aussi diverses que les pratiques de
collecte du bois et les techniques d’utilisation, les formes de gestions forestières (élagage, émondage, coupe
à blanc, prélèvement diffus, etc.), les choix techno-économiques et leur effet spécifique sur l’environnement
et les paysages, ou encore l’impact d’événements climatiques.
Adossée au projet canadien ARUC, une collection de référence des bois flottés de l’Arctique (Nunavik) est en
cours de constitution. Les échantillons récoltés lors des expéditions nordiques sont déterminés. Leur signature
dendrologique et dendrochimique est systématiquement acquise.
L’ostéothèque (mammifères terrestres et marins, oiseaux, poissons…) est en cours d’élaboration. Elle devrait
s’enrichir grâce à une collaboration avec les biologistes de l’université de Rennes. En parallèle, une collection
de référence sur les invertébrés marins (mollusques, échinodermes, crustacés) se met progressivement en
place en collaboration avec l’université de Brest. Le développement de l’étude des sites littoraux dans le
cadre du programme transversal "Littoral" justifie pleinement le développement de ce référentiel.
Une collection de référence concernant les résidus de métallurgies anciennes sera confectionnée notamment
pour l’identification des scories
Le référentiel déjà existant sur les processus de transformation de la matière organique et minérale sous l’effet
de la chaleur sera complété : catalogue descriptif des transformations observées sur les restes biologiques
(faune et flore), roches et sols brûlés, cuits ou simplement exposés à la chaleur,
Elaboration de bases de données
Elaborée en collaboration avec l’IUT d’informatique de Lannion, la base « ABCData » regroupera dans un
proche avenir l’ensemble des données paléoenvironnementales acquises au sein de l’UMR 6566. Elles
seront interrogeables, croisables et couplables aux données archéologiques, topographiques, géologiques,
pédologiques, climatiques et tout cela selon un géoréférencement.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
Plus spécifiquement tournée vers la dendrochronologie, Dendrabase développée par Dendrotech en
partenariat avec le CNRS permet d’accéder en ligne à l’ensemble des sites et des bois datés à Rennes. Un autre
niveau permettra bientôt d’avoir un suivi dynamique des mutations forestières/ligneuses à partir de ce corpus.
Une banque de données chimiques concernant d’une part les scories de la métallurgie du fer et d’autre part les
objets à base cuivre est programmée ; elle permettra à terme d’identifier les sources des objets métalliques,
fabriqués à différentes époques et des minerais.
La base de données PETRA développée sous Access © en lien avec la lithothèque rassemble l’ensemble des analyses
pétrographiques, minéralogiques, géochimiques pétro physiques des échantillons géologiques et archéologique
des roches mis en œuvre au cours de la Préhistoire et de la Protohistoire sur le grand ouest de la France.
ÉQUIPE 3 Thème 3. - Développement, application et optimisation de méthodes analytiques :
Coordination : Le Carlier (CNRS)
Datation OSL
Durant les dix dernières années, des avancées considérables ont été réalisées dans la compréhension des
mécanismes physiques régissant le phénomène de luminescence du quartz, lorsque celui-ci est chauffé
(Thermoluminescence - TL) ou soumis à un éclairement intense (Luminescence Stimulée Optiquement - OSL).
Ces avancées ont conduit au développement de nouvelles approches dans le domaine de la datation des
dépôts quaternaires et d’objets archéologiques. Parallèlement, des développements techniques ont ouvert de
nouvelles perspectives d'étude des sédiments et permis de renforcer le contrôle de l'expérimentateur sur les
âges obtenus.
L'Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes (CAREN-OSU de Rennes), dont l'UMR CReAAH fait partie,
a constitué un dossier (Equipex) de demande de création d’une Plateforme Datation à l'Université de Rennes
1.
L’une des composantes de ce projet Equipex est de créer, en collaboration avec l’IRAMAT de Bordeaux (CRP2A
de l’UMR 5070), un nouveau laboratoire d'OSL qui aurait à la fois la compétence archéologie et la compétence
géomorphologie (le second laboratoire de Bordeaux est celui du C2RMF UMR 171 au Louvre). En effet, la
demande locale de ces deux communautés est forte avec notamment en archéologie, la datation des niveaux
d’occupation, des mégalithes et en géomorphologie, la datation des marqueurs de déformation. L’UMR 6566
CReAAH, membre de l’OSU de Rennes-CAREN, est partenaire de ce projet.
Analyses chimiques et isotopiques
Cette partie regroupe les développements méthodologiques concernant l’acquisition des données en chimie
élémentaire et isotopique. Cela peut concerner également de nouvelles méthodes d’acquisition de données.
Les analyses chimiques élémentaires et isotopiques concernent différents types d’objets qu’ils soient
inorganiques, ou d’origine organique.
Les analyses chimiques élémentaires et isotopiques (isotopes du plomb, isotopes du Rb/Sr ou Sm/Nd) sur
matériaux inorganiques : ces analyses peuvent concerner les minerais, les métaux et scories, les roches, les
céramiques. Pour l’essentiel, le but de ces analyses vise à rechercher l’origine géographique (les sources)
de ces matériaux en confrontant des analyses faites sur les objets archéologiques et sur des références
géologiques. La nature des éléments chimiques analysés varie en fonction de la nature des matériaux.
Le projet de développement des analyses chimiques élémentaires et isotopiques (Isotopes de l’O, C, Sr) sur
la partie inorganiques des organismes marins (coquilles archéologiques) se compose de deux types d’analyse.

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CReAAH - octobre 2010
Après lecture sclérochronologique des tests coquilliers, des prélèvements seront réalisés en différents points
de croissance de l’animal pour y réaliser un dosage des isotopes de l’oxygène et du carbone des carbonates de
calcium (18O/16O : δ18O ; 13C/12C : δ13C). Les dosages en δ18O ont pour but de définir la saison de collecte
des coquillages et de travailler sur les fluctuations de la température des eaux marines de surface. Nous serons
également amenés à mesurer certains éléments traces sur les échantillons archéologiques coquilliers comme
le strontium (Sr) et le magnésium (Mg) ainsi que d’autres éléments traceurs de bassins versants. Ces éléments
sont potentiellement des marqueurs de certains paramètres comme la température, la salinité, la production
primaire ou l’origine de l’eau.
Les analyses chimiques et isotopiques sur matériaux organiques visent à identifier et quantifier la matière
organique pour l'étude de l'histoire du feu et de ses applications : technologie culinaire, techniques de
confection d'outils, le transfert de la matière organique d'origine anthropique et/ou naturelle (hydrocarbures,
acides, stérols, cétones…) aux objets archéologiques (les pierres de foyer par exemple). Il s’agit également
d’étudier la taphonomie de la matière organique et de suivre la conservation et la transformation des signatures
chimiques selon leur contexte d'enfouissement.
Des analyses isotopiques (isotopes du C et O sur pollens) permettent également de suivre les variations
concernant le type de végétation, les taux d’humidité et de température. Ces analyses couvriront des
séquences tardiglaciaires et /ou holocènes, de différentes natures sédimentaires (tourbes, sédiments et
limons argileux)..
Tracéologie
La tracéologie consiste à étudier les traces liées à la fabrication, à l'utilisation mais aussi à l'abandon des
objets : le but étant de discerner les gestes et techniques à leur origine. Différents matériaux sont concernés :
objets lithiques (outils pré-et-protohistoriques, meules…), objets métalliques (portant parfois des traces de
mutilation rituelle), céramiques, objets et structures en bois avec des traces de mise en forme
Il s’agit de retrouver les gestes effectués derrière les traces liées à la fabrication, à l'utilisation mais aussi à
l'abandon des objets. Les matériaux concernés sont multiples :
• objets lithiques, de toutes périodes (outils préhistoriques aux meules et outils protohistoriques).
• objets métalliques montrant des traces de fabrication, d’utilisation et même aussi des traces de
mutilation rituelle.
• fragments d’objets ou de structures en bois présentant des traces de mise en forme.
• vases en terre cuite dont les traces de mise en forme et d’utilisation peuvent être interprétés en
terme de technologie et utilisés comme marqueurs culturels
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
ÉQUIPE 3 Thème4. - Modélisation
Coordination : D. Marguerie (CNRS)
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CReAAH - octobre 2010
La quantité de données issues des référentiels archéologiques et actuels, nécessite le développement d’outils
de modélisation. En effet, la modélisation (construction des modèles mathématiques) devient aujourd’hui un
outil indispensable de notre travail scientifique et permet d’aborder de nouvelles thématiques qui se révélaient
très complexes il y a seulement quelques années. De plus, le développement d’outils de géo-référencement
autorise la constitution de modèles spatialisés. Les activités de ce thème intéresseront :
• les histoires de la végétation régionale et les schémas chronostratigraphiques associés,
• la reconstruction des végétations, des climats et des paysages,
• la simulation numérique du fonctionnement des structures de combustion archéologiques.
Dynamiques des végétations régionales
Dans le Bassin parisien, le Massif armoricain et le Périgord, les grandes étapes de l’histoire de la végétation du
Tardiglaciaire à l’Holocène récent (palynozones définies par leurs taxons prédominants, l’apparition/diffusion
des principales essences, des limites chronologiques) sont en cours de définition. Un effort tout particulier
doit être porté, ces prochaines années, dans l’Ouest sur l’histoire de la végétation tardiglaciaire notamment.
Reconstruction quantitative du couvert végétal passé, des climats et des paysages
Notre appartenance aux réseaux internationaux NordForsk POLLANDCAL (Pollen Landscape Calibration) puis
LANDCLIM (LAND cover-CLIMate Interactions en Europe du Nord-Ouest) nous a déjà conduits à initier les premiers
projets en matière de reconstructions paysagère et climatique. Réciproquement, le réseau parcellaire bocager
breton a fait l’objet de ces premiers travaux ainsi que les enregistrements polliniques du Bassin parisien.
Nous programmons à court et moyen terme de nouveaux travaux sur la modélisation de l'information pollinique
(relation pluie pollinique/végétation), selon le modèle REVEALS mis à disposition par POLLANDCAL, sur les
enregistrements « fossiles » dans les paysages culturels parcellisés et dans les milieux forestiers (projets
Brocéliande et ArchiMed). De même, la modélisation paléoclimatique des données polliniques faisant appel
aux modèles dynamiques de la végétation et à leur validation par le modèle climatique RCA3 (LANDCLIM) sera
poursuivie dans le Bassin parisien et débutera dans le Massif armoricain.
De telles avancées méthodologiques sur l’exploitation numérique des données polliniques bénéficient
grandement de la modélisation des données chronologiques par statistique Bayésienne (RenDateModel / Ph.
Lanos, Ph. Dufresne - UMR 5060 IRAMAT). Le principal intérêt de l’application bayésienne est en l’occurrence
l’amélioration de la précision chronologique des enregistrements, la quantification du temps (durées des
phénomènes) et l’estimation du temps de propagation des phénomènes, toutes données indispensables pour
discuter des aspects spatio-temporels en paléoenvironnement.
ARPHYMAT : simulation numérique du fonctionnement des structures de combustion archéologiques
Le programme de modélisation ARPHYMAT mené entre les UMR 6566 CReAAH, l'UMR 6626 Institut de Physique
(R. Delannay) et l'UMR 6074 IRISA (J. Erhel, E. Canot, M. Muhieddine) numérise les processus physico-chimiques
qui interviennent lors du fonctionnement des structures de combustion de façon à mieux comprendre leur
fonction et leur activité dans le passé. Il comprend à la fois une analyse de sites archéologiques, une étude
physique expérimentale et une modélisation numérique. L’expérimentation vise à mesurer le comportement
physique des milieux poreux soumis à une chaleur intense. La modélisation vise à simuler ce comportement.
Les deux études menées conjointement permettent de valider le modèle numérique par des mesures en
milieu contrôlé, de confronter les résultats à des expériences de terrain, d’analyser l’influence des différents
paramètres et de comprendre l’évolution des sites archéologiques. Au cours du quadriennal 2012-15, nous
souhaitons que la modélisation actuelle devienne encore plus proche de la réalité en permettant de mieux
reproduire les phénomènes physiques observés ainsi que les formes archéologiques des différents types de
structures (foyers et fours) que nous rencontrons tout au long du processus de maîtrise de l’énergie thermique.

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CReAAH - octobre 2010
Mais, pour passer à une véritable modélisation tridimensionnelle des foyers, nous devons améliorer l’efficacité
de nos codes de calcul et résoudre certains aspects du transfert de chaleur dans des interfaces plus complexes,
sols-roches, substrats stratifiés à granulométrie et composition variable ou encore à la reproduction des foyers
et ou des fours à utilisation récurrente.
Les possibilités d'application de ce projet sont donc multiples : détermination de la nature anthropique des feux
dans les débuts de l'humanité, détermination de la durée minimale de combustion des foyers, vérification des
hypothèses de fonctionnement faites sur le terrain des foyers domestiques et artisanaux, étude paramétrique
des formes des foyers, des modes de combustion, des activités développées avec le feu.
A long terme, ceci devrait nous permettre de disposer de modèles numériques réalistes des structures de
combustion et de faire évoluer les différents paramètres (substrats, formes, durées d'utilisation, fonction) de
façon à reconstruire l'histoire du contrôle et de l'application de l’énergie thermique dans le passé.
Il convient d’ajouter en conclusion de ce thème modélisation que les traitements numériques bénéficient
grandement des compétences existant parmi les chercheurs oeuvrant au sein de l’OSUR, principalement au
sein de Géosciences-Rennes et d’ECOBIO.
Les points forts de l’équipe T.E.R. sont :
- l’interdisciplinarité,
- les développements méthodologiques originaux,
- les équipements disponibles autour de plateformes.
Les faiblesses se situent principalement au niveau du personnel et des besoins se font notamment sentir sous
les profils suivants :
- statisticien/ Informaticien,
- biogéochimiste – isotopiste,
- sclérochronologue des restes calcifiés,
- Ingénieur de recherche en anthracologie, dendrologie, palynologie,
- Ingénieur d’étude en malacologie,
- Ingénieur de recherche en paléoclimatologie,
- Ingénieur d’étude pétrographie-géochimie,
- chercheur en analyses fonctionnelles sur les industries lithiques.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
1.2.4.THÈMES TRANSVERSAUX
TT1 - Thème transversal "Occupation et exploitation du littoral"
Coordination : C. Dupont (CR CNRS) et M.-Y. Daire (CR CNRS)
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CReAAH - octobre 2010
Personnels permanents (liste non exhaustive) : Catherine Dupont, Marie-Yvane Daire, Grégor Marchand,
Dominique Marguerie, Vincent Bernard, Jean-Laurent Monnier, Anna Baudry, Cyril Marcigny, Cyrille Billard,
Sophie Quévillon, Martial Monteil, Luc Laporte.
Non permanents : Caroline Mougne, Lorena Audouard, Axel Levillayer
auxquels s'ajoutent de nombreux collaborateurs (membres de collectivités, d'associations…)
Argumentaire
Le littoral et les îles constituent un terrain de recherche particulièrement favorable dans le cadre d'approches
interdisciplinaires s'intéressant aux interactions Homme/milieu et à leurs évolutions au cours des derniers
millénaires. Cette thématique n’a de cesse depuis les deux précédents contrats de s’affirmer comme un axe
fort et fédérateur au sein de l'UMR CReAAH, axe dont la dynamique interne s'est accentuée au fil des ans
et s'est enrichie de collaborations extérieures (participation au RTP "Littoral" depuis 2009, au GIS Histoire
Maritime depuis 2007, équipe "Littoral" de l'OSU de Rennes…).
Cependant, ce littoral est encore sous étudié dans l'Ouest de la France où la vision de l’archéologie régionale
est encore trop souvent "terrestre". En terme d'organisation de la recherche, il s'agit de compléter le panorama
actuel : si l'archéologie préventive a fait avancer les connaissances dans l'arrière pays (milieu rural, campagnes),
il manque encore souvent la frange littorale (tout comme les fonds de vallées et les montagnes) dans la
perspective d'une modélisation de l'occupation du territoire.
Les formes et les conditions d'occupation et d'exploitation du littoral constituent un dénominateur commun à
cette thématique qui se développe principalement dans le cadre géographique de l'Ouest et le Centre-Ouest
de la France, enrichi d'ouvertures sur d'autres territoires d'investigation (Grand Nord, Péninsule Ibérique..).
Diverses approches complémentaires, en lien avec cette thématique littoral, sont développées par des membres
de l'UMR CReAAH, dans le cadre des équipes 1, 2 et 3 voire dans des cadres externes.
Organisation
Dans le cadre du contrat 2012-2015, le thème "littoral" repose sur une organisation en 3 axes complémentaires :
- une analyse de l'exploitation de ressources marines et côtières, en lien avec les changements environnementaux
(axe 1),
- une approche systémique portant sur des sociétés littorales et des territoires spécifiques : îles, archipels,
estuaires… (axe 2)
- une réflexion méthodologique et stratégique sur les enjeux présents et futurs de l'archéologie littorale en
France et en Europe (axe 3).

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CReAAH - octobre 2010
La réflexion menée au sein des trois axes s'enrichira des apports de programmes nationaux ou internationaux
en cours ou en perspective.
Un projet fédérateur et transversal de bilan national de 20 ans de recherche en archéologie littorale (axé sur
la façade atlantique), envisagé à l'horizon 2014-15, vise une forme de reconnaissance pour une archéologie
"entre deux eaux" et proposera des synthèses régionales et/ou thématiques : question de l'érosion littorale,
des environnements littoraux, des prospections des sites côtiers (pêcheries, amas coquilliers) , du sel, de
l’archéozoologie (mammifères marins, poissons, coquillages, crustacés, équinodermes)...
Par ailleurs, un projet de collaboration avec l'ADRAMAR et le DRASSM (Département des Recherches
Archéologiques Subaquatiques et Sous Marines) est à l'étude (en juillet 2010), dans le cadre de l'"Atlas des
biens culturels maritimes français" (projet d'atlas en ligne).
Depuis 2008, une collaboration scientifique avec le Conservatoire du Littoral s'est structurée autour de l'AMARAI
(Association Manche Atlantique pour la Recherche Archéologique dans les Îles), groupe de travail adossé à
l'UMR CReAAH permettant de renforcer un réseau d'une cinquantaine de personnes constituées de chercheurs,
de correspondants et de bénévoles. Le projet mené en collaboration avec le Conservatoire du Littoral entre
2008 et 2010 débouche sur un enrichissement des connaissances du patrimoine culturel sur des territoires
jusqu'ici non prospectés (îlots inaccessibles, réserves naturelles) ; plusieurs dizaines de sites archéologiques
inédits ont déjà été inventoriés et expertisés dans le cadre de ce programme. Celui-ci se prolongera à travers
un projet de valorisation/expertise du patrimoine naturel et culturel des îlots et des côtes bretonnes couplé à
une sensibilisation et une formation des gardes du littoral (soit un réseau de 90 personnes à l'échelon national)
(projet région Bretagne 2011-2013).
Axe 1 - Exploitation des ressources côtières
Les rythmes de l’occupation du littoral et des îles par les populations côtières sont soumis aux modifications
paléoenvironnementales, mais aussi aux variations de l’accessibilité des ressources marines et de leurs
utilisations. Dans le cas des invertébrés marins, par exemple, il convient donc de se pencher sur la détermination
des espèces pêchées/collectées, sur leurs aires d’approvisionnement, sur l’éventuelle saisonnalité de leur
acquisition et sur les techniques d’exploitation mises en œuvre.
A travers l'étude des ressources spécifiques d'origine marine (sel, algue, galets, bois flotté, animaux…) et
d’activités spécialisées (pêche, collecte, salaison, extraction de colorant…), l'objectif est de comprendre leur
ampleur dans les réseaux d’échange et de commerce. Il en découle des problématiques spécifiques, en relation
avec ces ressources et plus généralement avec les contraintes environnementales spécifiques au littoral.
Cet axe repose sur le développement de trois thèmes complémentaires portant respectivement sur les
structures de pêcheries de l'Ouest de la France, l'exploitation des ressources marines animales et celles du sel
d'origine marine. Il s'enrichira de projets internationaux (changements environnementaux et exploitation des
bois flottés par les sociétés Paléo- et Néo-esquimaux des îles du Nunavik, Arctique canadien).
Les recherches sur les "pêcheries et barrages à poissons" constituent une thématique novatrice, transversale,
interdisciplinaire et originale, associant des démarches anthropologique, archéologique, paléo environnementale
et biologique, avec des implications d'ordre ethnographique, se combinant pour permettre :
- une étude de l'économie de subsistance des populations côtières, du Mésolithique à l'époque moderne.
Cet aspect de l'étude vise l'analyse du rôle des ressources marines dans la diète des groupes littoraux,
dans le développement des industries de transformation (par ex. les salaisons) ; - une analyse des
supports sociaux et économiques de gestion et entretien des structures à différentes échelles spatiotemporelles
; liens entre pêcheries et structures de pouvoir, organisation sociale, passant par une
contextualisation des vestiges de pêcheries (mises en perspective par rapport au contexte archéologique
'terrestre' associé,
- une approche des relations hommes milieu dans le domaine littoral (matériaux mise en œuvre pour la
construction des barrages, espèces capturées, analyse et historique et biologique de l'impact environnemental
de ce mode de pêche.
Cette thématique est abordée depuis quelques années et se développera à travers :
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
- les fouilles archéologiques et prospections menées sur les sites de Basse-Normandie (C. Billard et V.
Bernard)
- un projet franco-irlandais consacré (depuis 2008) aux installations médiévales (V. Bernard et A.
O'Sullivan)
- un programme d'inventaire des pêcheries de Bretagne avec constitution d"une base de données (M.Y. Daire
et L. Langouët) qui, exploitant des résultats d'une analyse quantitative menée sur plus de 600 sites, évolue à
partir de 2011 vers une approche qualitative (sondages, datations C14 et perspectives de datations OSL)
- un programme d'inventaire des pêcheries de Vendée menée par les membres du GVEP (Groupe Vendéen
d'Etudes Préhistoriques) (J.M. Large et al.) en collaboration avec l'UMR CReAAH.
Cette action repose, à moyen terme, sur plusieurs projets complémentaires:
- développement de sondages sur des barrages de pêcheries des côtes bretonnes (à partir de 2011) visant à
déterminer les caractéristiques et processus architecturaux, et à progresser dans la forme des dispositifs et
l'âge de ces structures en lien avec leur environnement archéologique.
- Le bilan du PCR Basse-Normandie (2003-2010) fera l'objet d'une publication et l'inventaire des pêcheries dans
le département de la Manche est programmé pour 2012-2014.
L'analyse de l’exploitation des ressources animales connaît des développements scientifiques inédits sur
le littoral atlantique français, stimulés par le recrutement récent de C. Dupont. Un travail universitaire
débutant fin 2010 (allocation Région Bretagne, thèse de C. Mougne) visera à développer la méthodologie et les
problématiques appliquées aux invertébrés marins, déjà bien avancées pour la Préhistoire, à la Protohistoire.
Dans cet optique, la fouille du site de Port-Blanc à Hoedic (Morbihan) a donné lieu à la constitution de
référentiels archéozoologiques pour la protohistoire récente, qui serviront de base pour des approches
complémentaires (malacologie, ichthyologie, oiseaux marins…).
A terme, c'est donc une dimension diachronique qui est visée. L'étude de la saison de collecte des coquillages
est une piste de recherche qui sera particulièrement développée, dans le cadre de collaborations avec des
biologistes par des lectures sclérochronologiques de la croissance des tests calcifiés couplées à des analyses
isotopiques et géochimiques.
L'archéologie du sel d'origine marine devrait désormais connaître un développement particulier dans le
domaine expérimental qui semble maintenant incontournable face aux questions laissées en suspens par
l'archéologie de terrain. Ces questions touchent notamment au problème des combustibles et des cycles
de chauffe et on en attend une nouvelle lecture de l'impact de cette activité protohistorique sur le milieu
naturel.
L'archéologie du sel fait partie des thématiques à développer en Basse-Normandie, notamment dans un cadre
préventif
Cette archéologie du sel sera également remise en perspective dans le cadre d'approches plus globales intégrant
une recherche des corrélations entre les anciennes pêcheries et les sites de production de sel, en commençant
par la période de l'Âge du Fer qui semble aujourd'hui la mieux documentée dans ces domaines.
Axe 2 - Systèmes insulaires et territoires littoraux et maritimes
Le littoral et ses diverses entités (îles, estuaires …) apparaissent comme des contextes particuliers, tant d'un
point du point de vue de la complexité de leurs évolutions environnementales (variation du trait de côte,
rythmes de "l’insularisation"…), que sur le plan de leur construction sociale et économique.
Dans une approche systémique des notions de centre et périphérie, le littoral et les îles constituent un terrain
de recherche particulier en tant qu'interface terre-mer (contacts intérieurs et extérieurs). La mer est en effet
perceptible tantôt comme facteur d'isolement, tantôt comme vecteur.
Des questions se posent en terme d'occupation humaine littorale par rapport à l'arrière pays, les problématiques
en lien avec les espaces maritimes se rapprochant davantage des conditions de peuplement et de circulation de

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CReAAH - octobre 2010
zones aux contraintes environnementales fortes (déserts, montagnes) que de celles d'un arrière pays sous contrôle.
En effet, les sites sont liés et imprégnés de l’esprit « navigation » qui fait que l’Homme sur les routes maritimes
est autre que celui qui se déplace sur les voies terrestres (connaissances et observation des astres, des marées…).
De ce point de vue, des recherches sur les types de bateaux utilisés à chaque époque ou encore sur les
installations portuaires constituent un objectif de recherche à long terme.
Le littoral apparaît également comme un contexte économique particulier, à échelle singulière en ce qui
concerne les ressources et les échanges. Il peut aussi développer des contextes sociaux et idéologiques
particuliers.
De plus, les sites archéologiques côtiers sont souvent exceptionnels, non seulement par leur état de conservation
mais aussi souvent par leur statut. Leur étude raisonnée et dotée de moyens adaptés débouche sur un réel
enrichissement, voire un renouvellement des connaissances.
Diverses actions sont d'ores et déjà engagées :
- sur le patrimoine insulaire des îles d’Houat et d’Hoedic : évaluation de son importance dans la durée
; vulnérabilité de certains sites menacés par l’érosion marine et/ou l’impact touristique ; réponse à des
problématique archéologique actuelle (signification des files de pierres dressées, rapport entre files de pierres
dressées et mégalithisme de type dolmen,…).
- Construction de modèles d'occupation à travers l'étude spatiale comprenant des transects incluant arrière
pays et zone littorale dans des zones échantillons (Hague, Val de Saire, Bessin).
- Le programme "Céramîles" (céramiques des îles : productions et circulation), débuté en 2009, est
interdisciplinaire (sciences de la terre et archéologie) et s'appuie sur des contextes archéologiques insulaires
avérés pour l'âge du Fer pour examiner les modalités et circuits d'approvisionnement en céramiques des
communautés iliennes. Une extension du projet 'Céramîles' est envisagée pour des périodes plus anciennes
(notamment le Néolithique où le potentiel de recherche est également très riche).
Autres projets :
- ouvrage de synthèse sur les îles et le littoral de l'Ouest de la France au 1 er mil. av. n.è.
- programme transversal et diachronique sur les îles de l'Ouest européen
- recherche des habitats mésolithiques en relation avec les amas coquilliers
- prise en compte des sites submergés au travers d'approches sous-marines
- programme diachronique et pluridisciplinaire d'étude (fouille programmée) de sites fortifiés littoraux (éperons
barrés) sur un site à occupations néolithiques, gauloises et médiévales (ex. à Belle-Île)
- recherche des sites portuaires côtiers et estuariens.
- Les liens sont évidents vers le programme "Hague" piloté par C. Marcigny développé dans le cadre de l'axe
transversal SMIC à travers l'étude diachronique des occupations d'un territoire sous influence maritime
(presqu'île de la Hague).
Il faut noter que le développement de l'étude des systèmes et des dynamiques insulaires par des chercheurs
du CReAAH permettent à cette dernière de s'inscrire au cœur des structures, cadres éditoriaux et projets
internationaux qui se développent depuis le début des années 2000 (Island Study Group, SHIMA, JICA…).
Axe 3 - De la Vulnérabilité des sites côtiers…
Quels enjeux stratégiques pour une archéologie préventive côtière dans l'Ouest de la France ?
Un débat s'est engagé en 2009, au sein de l'UMR CReAAH, sur les conditions actuelles et l'avenir de l'archéologie
littorale en France. Il a fait apparaître la nécessité d'une discussion globale sur l’avenir des fouilles programmées
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
(intérieur et littoral) tout en analysant l'éventualité du développement d'une archéologie préventive en milieu
littoral, opportuniste mais aussi en prise avec les problématiques de recherche.
Dans le cas des recherches programmées en milieu littoral, leur pérennité à l'échelle de l'interrégion repose
sur la nécessité de construire des projets fédérateurs autour de problématiques solides, portés par des
équipes fortes et impliquant tous les partenaires dans le montage des projets (y compris les gestionnaires de
l’environnement et du patrimoine).
Une fois encore, il convient d'insister sur la notion de "préservation exceptionnelle" des paléontologues comme
critère déterminant dans les choix stratégiques et scientifiques (= sites ou matériaux à qualité et potentiel
d'étude exceptionnels), l'idée étant d'opérer des choix et travailler prioritairement sur les sites susceptibles
de "faire avancer la science" ; en effet, une fouille programmée sur un site bien scellé peut apporter une
alternative et/ou une complémentarité a une thèse défendue par ailleurs, la présence de sol d'origine préservée
étant un atout essentiel.
Cependant, les conditions actuelles sont telles qu'il convient de compléter le dispositif d’étude programmée.
Depuis plusieurs années, le projet ALERT (Archéologie Littoral Et Réchauffement Terrestre) est un instrument
destiné à tirer la sonnette d'alarme d'une disparition annoncée d'une large part du patrimoine côtier, mais aussi
à réfléchir aux solutions potentielles à apporter à ce problème de vulnérabilité.
A l'heure actuelle, le milieu littoral et côtier ne bénéficie pas encore d'un réel dispositif administratif
d'archéologie préventive, et cela pose le problème des interventions urgentes sur les sites soumis aux érosions
naturelles ou aux pressions anthropiques, sur les plans administratifs et financiers. Pourtant, la nécessité d'un
"suivi" et surveillance continue des sites côtiers fragiles (vulnérabilité) est largement reconnue par l'ensemble
de la communauté.
Enfin, les études des vestiges archéologiques sur estran ne peuvent être dissociées de celles des vestiges hors
d’eau. Les vestiges immergés en permanence ne le sont devenus que par le phénomène de la montée de la mer.
D'où la nécessité d’une démarche intégrée (plus globalisante) coordonnées entre SRA et DRAASM.
En résumé, la réflexion doit se poursuivre afin de définir une stratégie
- cohérente sur le plan organisationnel (rapports DRASSM/DRAC-SRA) permettant de traiter intelligemment le
domaine intertidal qui est encore trop marginalisé
- pertinente sur le plan scientifique, combinant les apports respectifs de l'archéologie programmée et de
l'archéologie préventive,
- efficace sur le plan d'une gestion intégrée et concertée du patrimoine côtier (ouvertures partenariales,
travail en réseaux).
Au titre des actions en cous ou en projet :
- programme de formation des gardes du "Conservatoire du Littoral" (déjà mis en place à partir de 2010 dans
l'interrégion Bretagne) afin de renforcer la surveillance des estrans et des microfalaises en lien avec les acteurs
locaux (gestionnaires des îles, gardes, exploitants…).
- renforcement du réseau "ALERT" à l'échelle nationale (projet ANR déposé en cours d'évaluation)
- développement d'un réseau international sur la problématique ALERT :
Participation au programme sur les îles de Galice obtenu en 2010 : "PCIA Procesos de Formación y Cambio
del Paisaje Cultural del Parque Nacional de las Islas Atlánticas de Galicia". (Proyectos de Investigacion
Fundamental del Ministerio de Medio Ambiente y medio rural y marino), Dir. Cristina Sanchez Carretero (CSIC
Santiago de Compostela).

Méthodes et moyens
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CReAAH - octobre 2010
Ce thème de recherche se caractérise par la multiplicité des approches ; en effet, le littoral, au sens large,
représente un terrain spécifique sur le plan des méthodes de travail, conditionnées par des atouts propres à ce
milieu mais aussi par un certain nombre de contraintes (avec leurs effets négatifs).
Au titre des points forts de ce milieu d'étude, figure la qualité de conservation des sites ouvrant sur des
possibilités d'avancées techniques, méthodologiques et scientifiques :
- en terme de potentialité des vestiges, le littoral et surtout les îles peuvent représenter un terrain de recherche
privilégié qui permet de répondre à des problématiques archéologiques et environnementales (paléobiologie
en particulier), en raison de la préservation de certains sites, souvent beaucoup moins soumis aux pressions
anthropiques (agriculture notamment) ; ils peuvent notamment être protégés par un système dunaire qui,
si il a été débuté anciennement – on pense à la mise en place de certaines dunes dès le Néolithique final
et à l’âge du Bronze – permet de sceller les sites ainsi préservés). Certains processus géomorphologiques
propres au littoral (sédimentation) offrent des conditions optimales à la conservation des sols anciens. Du
point de vue de l'étude de la biodiversité passée, le potentiel des sites est encore largement sous exploité, en
terme de régime alimentaire, de consommation des ressources marines (isotopes) et de saisonnalité. D'autres
potentialités existent par exemple sur la lecture technologique de vestiges architecturaux (monumentaux)
de la Préhistoire récente et de la Protohistoire. Les milieux humides étant favorables à une conservation des
matériaux organiques, de nouvelles problématiques peuvent naître.
Au titre des contraintes, mentionnons les lourdeurs organisationnelles et financières des interventions en
milieu insulaire (accès, approvisionnement, coût…sont très spécifiques et particulièrement lourds notamment
en ce qui concerne des îles « désertes ») mais aussi dans cette bande côtière identifiée comme une l'interface
entre les milieux terrestre et sous-marin. Les méthodes de travail sont bien souvent conditionnées, dans
l'Ouest de la France, par les horaires de marées où les marquages et les repérages ne sont pas évidents.
Du point de vue des méthodes d'investigation, les années à venir verront la mise en œuvre et le
développement plus spécifique des reconnaissances en milieu littoral par GPS différentiel et la technologie
Lidar et feront largement appel à la dendrochronologie, datations OSL et C14. Les méthodes d’analyse
territoriale et SIG permettront d'aborder les questions de mobilité des groupes et de co-visibilité des sites
archéologiques largement conditionnées par la topographie et la présence de la mer. Nous souhaitons
renforcer la formation aux méthodes de recherche en milieu intertidal (adaptées de l’archéologie
préventive) et re-développer les méthodes de prospection géophysiques sur les milieux à la fois fragiles
et bien conservés (méthodes douces).
Compte tenu des conditions méthodologiques évoquées, le développement des programmes au sein de ce
thème transversal dédié au "Littoral" repose sur
- un renforcement des moyens matériels, notamment l'acquisition de moyens nautiques donnant une autonomie
et une souplesse d'intervention aux membres de l'équipe,
- un renforcement des moyens techniques d'analyse et de prospection de milieu littoral et maritime
(développement des datations TL/OSL, prospections Lidar…)
- un renforcement des moyens humains avec deux priorités, l'une sur le développement de l'analyse spatiale
(profil spécialiste préhistoire-protohistoire/sigiste, pas exclusif sur le littoral), l'autre sur le développement
d'un laboratoire d’archéozoologie dédié aux vertébrés et invertébrés marins.
Ce thème transversal trouvera un prolongement et une ouverture par le travail en réseau qui sera mené au
sein de l'équipe "Littoral" inter UMR's créée au sein de l'OSUR (cf. infra, 3.6 - Développement de partenariats).
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
TT2 - Thème transversal " Sociétés, milieux et climats"
Coordination : V. Bernard, Ch. Leroyer, R. Soussignan
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CReAAH - octobre 2010
Personnels permanents (liste non exhaustive) : G. Allenet de Ribemont, R. Arthuis, D. Barbier, A. Baudry,
V. Bernard, C. Billard, S. Blanchet, C. Brun, L. Charrieau, V. Deloze, C. Dupont, V. Guitton, L. Laporte, Ch.
Leroyer, R. March, G. Marchand, C. Marcigny, D. Marguerie, J.-L. Monnier, H. Seignac, R. Soussignan…
.
Non permanents (CDD, doctorants, post-doctorants…) :
D. Aoustin, Y. Chantreau, R. David, D. Joly, M. Laforge, S. Michel, N. Marcoux, N. Naudinot, J.-C. Oillic, S.
Steelandt, E. Werthe...
Dendrotech (société liée par contrat de coopération scientifique à l’UMR)
Y. Couturier, Y. Le Digol (dir.),
Argumentaire
Bien des compétences sont réunies au sein de l’UMR 6566 pour aborder le paysage actuel comme héritage d’une
longue corrélation entre les sociétés et leur environnement. En effet, l’intégration de données archéologiques,
historiques et archéométriques doit contribuer à la compréhension de l’évolution des formes paysagères qui
nous entourent. Elle doit également tenter de discriminer la part de l’impact des variations climatiques globales
sur les milieux et les changements culturels (déterminisme climatique) de celle du déterminisme anthropique,
soit le rôle majeur joué par les sociétés dans le façonnement de leur environnement pour amplifier leur
productivité.
Ainsi, les interactions entre peuplements humains, sphères culturelles et caractéristiques du milieu physique à
l’échelle de l’Europe occidentale, ou de milieux nécessitant une forte adaptation du vivant (Arctique, Puna…),
sont au cœur de nos préoccupations. Dans ce cadre, les composantes environnementales et climatiques
doivent alors être appréhendées davantage comme des cadres contraignants -parmi d’autres- que comme des
carcans déterministes. Ce postulat pourrait contribuer à expliquer certaines disparités dans la distribution
géographique des données à un temps « t » (temps long), sachant que la véritable cause doit être plutôt
recherchée dans la dynamique du fonctionnement social, symbolique ou économique de ces groupes humains.
Il s’agit donc de rajouter une dimension géographique à cette démarche, qui s’ordonne presque exclusivement
autour de l’axe du temps. L’élément clef d’un tel raisonnement tient à la distribution « horizontale » des
grandes zones climatiques, issues de dynamiques globales et donc, pour partie, indépendantes du relief, de la
répartition des zones émergées ou de celle de la végétation. Inversement, observer des dynamiques culturelles
récurrentes selon une distribution qui semble largement indépendante de tels facteurs, intrigue. Il s’agit donc
de partir du "visible" (végétation, données marines, etc. / ensembles culturels etc.) pour accéder à "l'invisible"
(éventuelles interactions entre les fluctuations des zonations climatiques et les dynamiques de peuplement
humain par le passé).
La chaîne naturelle des causalités que cette problématique met en œuvre, associe les disciplines paléoenvironnementales,
à la bioarchéologie (archéobotanique, archéozoologie) et à l’archéologie culturelle,
qui témoigne des productions humaines. S’y ajoute l’économie, qui intègre les variables des trois champs
disciplinaires précédents. Une approche paléodémographique devrait également y être intégrée puisque tout
impact, positif ou négatif, sur une population est mesurable en terme démographique : seul ce domaine de
la biologie des populations humaines n’est pas représenté dans notre équipe. L’axe « Société, milieux et
climats » est donc clairement pluri-disciplinaire, situé à l’intersection de l’archéologie culturelle, de l’histoire
et des sciences archéologiques environnementales.
Si une telle problématique est somme toute classique pour le Paléolithique, elle n'a pas souvent été posée
pour les autres champs chronologiques représentés dans l’UMR 6566, c’est-à-dire la Préhistoire récente, la
Protohistoire, l’Antiquité et le Moyen Âge. De ce fait, nos travaux s’organiseront selon deux axes principaux.

Axe 1 : Des écosystèmes sous influences ?
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CReAAH - octobre 2010
Les indications d’un éventuel réchauffement climatique et ses conséquences environnementales sur les régions
tempérées et méditerranéennes ont fait prendre conscience aux opinions publiques de la fragilité de nos
sociétés industrielles face aux variations climatiques et environnementales. Pourtant, l’existence de cycles
climatiques successifs et de profondes modifications environnementales fait depuis longtemps partie de la
culture des archéologues et des paléoenvironnementalistes.
Les scénarios évolutifs de changements des écosystèmes et des conditions bioclimatiques reconstruits à
partir des archives paléoenvironnementales étudiées dans le cadre de cette thématique, constituent donc
de précieux éclairages sur le fonctionnement passé de nos environnements, des climats et des écosystèmes,
dans des contextes faiblement anthropisés. Grâce à une large vision dans le temps et l’espace, et selon
des pas de temps étroitement liés à la nature des enregistrements conservés (par ex. dépôts sédimentaires
vs cernes de croissance d’arbres), il est possible de proposer différents scénarios sur la dynamique des
environnements à court, moyen et long terme. Dans ce cadre, l'acquisition de données paléoenvironnementales
reste fondamentale, que ce soit dans le Massif armoricain ou le Bassin parisien. Les archives sédimentaires
mettent l’accent sur la part de responsabilité des activités humaines sur l'organisation actuelle des structures
de végétation mais aussi sur le poids des changements climatiques sur la diversité du monde vivant et sa
distribution géographique depuis le Pléistocène. Pourtant, ces données acquises à une résolution temporelle
trop faible ne permettent qu’une comparaison hasardeuse entre modèles portant sur le passé et l’actuel.
Or, sur le plan climatique, les données biologiques (pollens, bois anciens, macro-restes végétaux, matière
organique…) sont plus discriminantes et plus pertinentes que les données sédimentologiques. En effet, les
individus vivants répondent aux stress climatiques plus ou moins brutalement et rapidement, selon leur
capacité adaptative. L'étude systémique et intégrée des différents marqueurs, biologiques et abiotiques, ainsi
que la haute résolution de l'analyse, permettent d'améliorer la qualité des données acquises et de repérer,
dans les archives étudiées, les conséquences sur les écosystèmes d'événements climatiques de courte durée
(refroidissements ou réchauffements rapides, inondations…). L’amélioration des datations de ces événements
(chrono-stratigraphie, OSL, dendrochronologie et radiocarbone, modélisation chronologique…) permettra de
proposer de nouveaux repères pour une séquence continentale ouest-européenne, d'estimer la durée de ces
événements, ainsi que le temps de réponse des écosystèmes aux changements climatiques par comparaison
aux séquences climatiques "globales" (proxi-atlantiques, régions continentales européennes, pourtour
méditerranéen).
Il conviendra donc, dans le cadre du prochain contrat quadriennal 2012-15, de renforcer la chronologie de nos
longues séquences de référence, afin d’évaluer à l'échelon régional (changements locaux), l’évolution et la
réponse générale de l'environnement (changements globaux). Il sera également indispensable d’appréhender
la nature et les enjeux des relations entre changement climatique et sociétés humaines en temps de crises :
réponses techniques, démographiques et culturelles à différentes gammes de contraintes climatiques (à courte
et longue durées) afin d’essayer de détecter la réactivité, la résilience ou la dislocation de ces sociétés du passé.
Un effort, déjà initié dans le précédent contrat quadriennal avec la thèse de Y. Chantreau, porte sur la
chrono-stratigraphie des grandes séquences sédimentaires du Massif armoricain. Il sera poursuivi à travers les
recherches doctorales de M. Laforge sur « Le cadre chronologique et paléo-environnemental des occupations
préhistoriques pléistocènes de l'Ouest de la France en contexte européen. Changements climatiques et
adaptations humaines ».
Les recherches se poursuivront sur les grandes mutations morpho-dynamiques et végétales du Tardiglaciaire
weichselien et de l’Holocène ancien (fonds de vallées, marais littoraux…), périodes-clefs pour l’étude des
variations climatiques abruptes.
Dans le Bassin parisien, elles s’attacheront notamment à documenter les oscillations climatiques secondaires
puisque la trame évolutive de l’évolution morphosédimentaire et des écosystèmes végétaux est déjà bien
restituée. Ces travaux alimentent par ailleurs les questions relatives aux derniers peuplements régionaux du
Paléolithique avec les problèmes de discordances entre attributions chronoculturelles et données radiocarbone.
Elles s’insèrent dans le PCR « Paléolithique final et Mésolithique dans le Bassin parisien et ses marges. Habitats,
sociétés et environnements » (B. Valentin (dir. ) / participation de G. Allenet, Ch. Leroyer et N. Naudinot).
Dans le massif armoricain, l’effort portera sur la définition des successions végétales de la période grâce aux
séquences mises au jour dans le cadre de la thèse de J.-C. Oillic.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
L’aspect chronologique du sujet sera abordé par les études dendrochronologiques de bois subfossiles tardiglaciaires
menées par V. Bernard et E. Werthe dans le cadre du PICS « Longues séquences dendrochronologiques,
calibration et reconstitutions paléoclimatiques au Tardiglaciaire en Europe médiane et méditerranéenne »
(C. Miramont dir.).
Enfin, le projet post doctoral (bourse de la Fondation Fyssen) de N. Naudinot sur la comparaison des chaînes
opératoires des différents complexes paléoindiens à celle mise en évidence en Europe de l’ouest, contribuera
à comprendre de manière globale les mécanismes complexes d’évolutions des cultures humaines dans des
environnements en mutation. Ces changements constituent-ils des réponses à des modifications des ressources
naturelles ou sont-ils le résultat de dynamiques culturelles indépendantes ?"
Encore peu développées au sein de l’UMR 6566, des recherches sur les RCC (Rapid Climatic Changes) de
l’Holocène et leur impact sur les sociétés vont largement se développer dans le prochain contrat quadriennal.
Elles sont initiées à travers le doctorat de R. David « Réponses environnementales, crises climatiques et
mutations culturelles à trois périodes-clés de l’Holocène dans le nord de la France ». Ce doctorat vise une
modélisation paléoclimatique des données paléobotaniques existantes mais aussi à appréhender la réactivité
et le degré de résilience aux impacts environnementaux des sociétés archéologiques.
Le sujet sera également traité à travers des études dendrochronologiques de bois subfossiles dans le cadre de
la thèse d’E. Werthe « Enregistrements à haute résolution des inondations à partir de longues chronologies du
chêne et impact sur les activités humaines en milieu humide dans le nord-ouest de la France ».
Enfin, la participation de Ch. Leroyer et G. Allenet aux ANR « OBRESOC = Un observatoire rétrospectif
d’une société archéologique: La trajectoire du néolithique Rubané » (Bocquet-Appel dir.) et « MK Project
= Emergence de la complexité sociale : enceintes, ressources et territorialité au Néolithique. Recherches
franco-allemandes sur la culture de Michelsberg » (J.-P. Demoule et F. Lüth dir.) contribuera à alimenter ce
thème de recherche puisque la question de l’impact du climat sur ces sociétés y tient un place considérable..
Axe 2 : Une nature domestiquée ? Chroniques des mutations paysagères
À l’inverse des périodes pendant lesquelles la mesure de l’impact anthropique reste à déterminer (Pleistocène,
Holocène ancien), d’autres émettent d’abondants signaux liés aux premiers défrichements, aux premières
cultures (dès le VIIe millénaire ?), aux premières mises en réseau de parcellaires… Pourtant, ces systèmes
paysagers directement issus d’activités agro-pastorales, mais aussi ces systèmes « naturels » tels que forêts,
landes ou marais sont, dans leur état actuel, le produit complexe hérité non seulement des fonctionnements
des milieux eux-mêmes, mais également de pratiques économiques et sociales.
Aux côtés de l’archéologie préventive et ses grands décapages, de la prospection aérienne, des études de
cadastres et d’archives historiques, les disciplines qui tentent de reconstituer les paysages anciens se sont
largement imposées, et l’intérêt qu’on leur porte a été encore ravivé grâce à l’apport incontestable des
Systèmes d’Information Géographique. Les développements thématiques et méthodologiques opérés au sein de
l’UMR 6566 depuis l’ouverture de ses contours aux historiens et antiquisants seront donc l’occasion d’assurer
le suivi, sur le long terme, de l’évolution conjointe « Ager-Silva-Saltus » -si cette terminologie a un sens pour le
Néolithique et les Âges des Métaux- et de la structuration des paysages hérités, mais aussi transmis : champs,
parcellaires et chemins, réseaux bocagers, mais aussi zones naturelles à faible densité de population (forêts,
friches, landes…) ; les zones humides, pour la qualité des archives qu’elles conservent, continueront de donner
lieu à des éclairages originaux du cadre des relations homme/milieu.
Mais, les forêts, les friches ou les zones humides sont-elles si « marginales » dans une économie majoritairement
rurale, où le bois et ses produits dérivés tiennent une place considérable, où la mise en valeur de terres
impropres aux cultures passe nécessairement par des pratiques agro-pastorales ou agro-forestières dont les
usages n’ont pas été nécessairement perpétués… ? Les forêts actuelles sont, à ce titre, marquées par la
succession de multiples activités humaines au cours du temps : prélèvements de bois, charbonnières, carrières,
habitats, activités industrielles… La mise en valeur agricole est partout présente, du simple pâturage en forêt
jusqu’au défrichement et à la mise en culture. Outre leur intérêt patrimonial, ces anciens usages ont encore
de puissants effets sur la biodiversité végétale et les propriétés des sols. Inversement les forêts anciennes, qui
n’ont jamais été perturbées, prennent pour l’écologiste une valeur singulière.

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CReAAH - octobre 2010
Il s’agira donc ici de renforcer nos référentiels sur l’évolution d’écosystèmes/anthroposystèmes, pour mesurer
plus finement l’impact d’activités humaines ou de facteurs climatiques, au rythme des emprises/déprises
agricoles, sur des secteurs parfois en marge des grands axes de circulation.
Paysages et rythmes agro-pastoraux, biodiversité et anthroposystèmes (C. Brun).
[ Un éclairage particulier sera donné à ce thème à travers "Émergence, évolution des premiers systèmes
parcellaires et rythmicité des occupations humaines" lors d’épisodes pendant lesquels nos paysages
actuels ont été profondément marqués par des changements climatiques et socio-culturels brutaux (IIIe
millénaire - fin de l'Âge du Fer ; C. Brun et C. Marcigny)
[ Paysages fluviaux méditerranéens et atlantiques chez les géographes gréco-romains : reconstitutions
paléoenvironnementales, théories scientifiques antiques des changements climatiques et réponses
sociétales (R. Soussignan). En collaboration avec la chaire de recherche « Interactions sociétésenvironnement
naturel dans l’Empire romain » de l’Université Laval à Québec (resp. E. Hermon,
programme financé par les Fonds d'initiatives internationales du CRSH canadien).
[ Moulins et pêcheries du Moyen Age, représentent, sous une apparente simplicité structurelle, des
éléments très fréquents dans les campagnes médiévales. On pourra déterminer dans quelle mesure ils
constituent une main mise d’un pouvoir local ou central, mais aussi un vecteur de la structuration des
terroirs du Moyen Âge en Europe du nord-ouest (V. Bernard, A. O’Sullivan – UCD, Dublin).
[ Archéologie préventive, grands décapages et archéologie du paysage (G. Leroux).
Fonctionnement, évolution et peuplement des « lisières » et autres zones « de marge » (marais, tourbières,
fonds de vallées, forêts…). Anciennes pratiques agro-pastorales et forestières.
Forêts, friches et zones humides sont-elles tellement marginales dans une économie majoritairement
rurale, où le bois et ses produits dérivés tiennent une place considérable, où la mise en valeur de terres
impropres aux cultures passe nécessairement par des pratiques agro-pastorales ou agro-forestières dont
les usages n’ont pas été nécessairement perpétués… ? Dans ces lieux de tradition, d’archaïsme ou bien au
contraire d’expérimentation, d’innovation technique, on cherchera à préciser la nature et l’organisation
de ces milieux et des productions qui en sont issues au travers de trois principaux thèmes :
[ PCR « Archéologie fluviale et environnements holocènes des vallées de la Loire et de ses affluents en
Pays nantais » pour la triennale 2011-2014
[ Programme transversal « Archéologie du Bassin parisien », (P. Brun et Ph. Soulier dir.), participation
G. Allenet, Ch. Leroyer
[ Anthropisation du littoral (C. Billard) La forêt et les ressources ligneuses employées en vue de
réalisations littorales constituent un trait d'union chronologique et environnemental entre occupations/
gestion terre-mer. Cet aspect développé depuis plusieurs années par le biais des bois archéologiques, sera
complété par une approche palynologique visant à évaluer l'impact spatio-temporel des prélèvements
forestiers pour la construction et l'entretien des pêcheries médiévales, notamment autour de la Guerre
de Cent Ans en Cotentin, et plus largement en Basse-Normandie.
Une future zone atelier ? La Hague : du Néolithique à la révolution industrielle (C. Marcigny, E. Ghesquière, S.
Quévillon, V. Carpentier, L. Lespez).
Ce projet d’analyse dans la longue durée de la presqu’île de La Hague est l’aboutissement d’une
réflexion menée depuis plus d’une vingtaine d’années à des échelles différentes par des archéologues,
des spécialistes des paléœnvironnements, des géomorphologues, des historiens des textes, du paysage
et des techniques sur le Nord Cotentin. La confrontation des données anciennes et récentes et la
redécouverte du Hague-Dike, véritable frontière physique coupant la presqu’île du reste du territoire et
dont l’origine peut désormais être datée du IIe millénaire avant notre ère, ont été autant d’éléments
qui ont motivé la création d’un projet collectif de recherche (2005-2009) visant à une étude globale de
cet espace naturel et social cohérent.
Ce type de travail, déjà esquissé il y a quelques années sur un secteur de la plaine de Caen (plateau
de Mondeville) pour les périodes pré et protohistoriques, avait mobilisé de nombreux chercheurs issus
d’horizons institutionnels divers et avait abouti à un document permettant de restituer la (pré- et proto-)
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
histoire d’un lieu avec des conclusions novatrices sur les dynamiques spatiales, sociales et naturelles qui
ont organisé les occupations humaines (qu’elles relèvent du milieu funéraire ou domestique ; Chancerel,
Marcigny et Ghesquière, 2006).
L’analyse archéologique, historique et anthropologique d’un territoire n’a de sens que si elle renvoie
à une certaine profondeur de champ historique. En effet, les pratiques culturelles n’évoluent pas au
même rythme que les changements politiques, même si elles accusent aussi des épisodes critiques et
des ruptures. Cette histoire à multiples facettes interdépendantes est faite d’inerties, de discrètes
évolutions et de résistances, phénomènes dont l’impact dans l’histoire des mentalités comme des
paysages n’est pas lisible sur la courte ni même la moyenne durée. Une étude globale des occupations
qui se sont succédées sur la presqu’île, comme des dynamiques socio-environnementales sous-jacentes,
permet de mettre en relief les interrelations entre les différentes composantes, physiques ou culturelles,
de l’objet étudié, de même que certains au moins des héritages transmis d’une période à l’autre par
les populations de La Hague, qu’ils se manifestent à travers les faits archéologiques, les témoins de
l’évolution de l’environnement ou les traces subjectives (dessins, graffiti, sources écrites et figurées
depuis le Moyen Âge notamment) laissées par les populations passées.
Dans la perspective d’une étude environnementale cherchant à percevoir les relations entre l’homme
et le milieu sur une période allant de la préhistoire à l’époque moderne, les outils à notre disposition
sont nombreux et relèvent dans presque tous les cas du recensement (base de données enregistrant de
la collecte simple –prospection- à la fouille) puis de la gestion d’information sur fond cartographique.
Le traitement de ces informations puis l’exposé des processus dégagés lors de l’analyse devraient
permettre de dégager un ou des modèles d’évolution dynamiques autour des thèmes de l’exploitation et
de la gestion de l’espace par les sociétés.
La mise en œuvre de l’ensemble de ces méthodes permettra de saisir le mode de fonctionnement du
territoire et de ces réseaux dans une perspective diachronique (évolution environnementale et sociale).
Parallèlement, l’approche anthropologique consistera en une analyse de l’ethnosystème de La Hague par
le biais notamment des comportements institués par la communauté (coutumes, croyances spécifiques,
…), l’ensemble visant à une définition synthétique de l’identité de ce territoire et de ses occupants au
cours des grandes étapes de leur histoire plurimillénaire.
Méthodes et moyens
Les champs de compétences regroupés au sein de cette équipe sont étendus :
Prospections et fouilles archéologiques,
Prospections aériennes
Étude des documents historiques,
Étude de la documentation sédimentaire (forages géotechniques BSS BRGM et fonds des sondeurs professionnels,
bathymétrie du substratum,…)
Palynologie
Sédimentologie,
Etude des macrorestes végétaux
Etude des bois anciens (anthraco-xylologie, dendrométrie, physiologie du bois…)
Datations (dendrochronologie, radiocarbone, chrono-stratigraphie, biozonation, sériations chrono-culturelles,
OSL).
Référentiels actuels (floristiques, polliniques, paysagers…).
Analyses isotopiques (pollens, bois, tourbe, os, sols)
Modélisations chronologique, paysagère (Wiggle-Matching, RenDat…).

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CReAAH - octobre 2010
Pourtant, au regard des départs en retraite annoncés, sans renouvellement de personnel, des thématiques aux
perspectives ambitieuses risques de disparaître. En conséquence, « Sociétés, milieux et climats » soutient,
comme d’autres équipes de cette UMR, les demandes de personnel visant à faciliter la mise en œuvre de ces
programmes :
1 sigiste/statisticien
1 xylo-dendrochronologue
1 géomorphologue.
1 paléolithicien/sédimentologue
Des moyens financiers devront également être débloqués afin d’accéder plus facilement aux analyses
chimiques/isotopiques et datations radiocarbone/TL/OSL nécessaires au bon fonctionnement des programmes
développés ici.
TT3 - Thème transversal "Roches et sociétés".
Roches et sociétés entre massifs cristallins et bassins sédimentaires : acquisition, production, fonctionnement
Coordination : G. Marchand (CR CNRS) et G. Querré (IR MCC).
Argumentaire
Le monde minéral intéresse les hommes tant pour la confection d’outils, d’éléments de parure que pour la
construction de monuments ou de structures telles que parements, foyers… Dans l’ouest de la France, la
coexistence de massifs cristallins (massifs armoricain et massif central) et de bassins sédimentaires (bassin
parisien et bassin aquitain) a multiplié les opportunités, tout en permettant aux sociétés de développer des
réseaux d’acquisition et de diffusion complémentaires et originaux. La multitude de paramètres en jeu dans
ces orientations techniques et économiques n’a pas grand-chose à voir avec la notion simpliste de déterminisme
géologique, mais nous entraîne vers une compréhension de l’histoire humaine en termes comportementaux.
A la diversité des conditions géologiques répondent autant d’adaptations des usages et des méthodes de
production, mais elles partagent de semblables règles. En premier lieu, le travail de ces roches est contraint
par les mêmes paramètres mécaniques, dont les stigmates sont le plus souvent identiques sur les mobiliers
ou dans les lieux d’extraction, que ce soit le travail du granite en carrière ou la taille d’outils bifaciaux.
En second lieu, la dispersion des ressources géologiques dans l’espace a confronté les sociétés à des choix
organisationnels fondamentaux, imposant par exemple l’abandon d’une roche trop coûteuse au profit d’une
autre (avec ce que cela implique en termes techniques) ou bien à l’inverse suscitant la mise en place de
complexes réseaux d’acquisition. Ce sont ces règles communes qui seront l’objet du présent programme
associant pétroarchéologie et technologie culturelle.
Si l’ouest de la France est le terrain préférentiel d’application d’un tel programme, il n’y est pas forcément
restreint, pour peu que les recherches extérieures impliquent de semblables contraintes géologiques (massif
cristallin versus bassin sédimentaire). En souhaitant s’affranchir totalement des bornes chronologiques qui
restreignent singulièrement les discours, le risque est grand cependant de ne produire qu’une molle compilation
de données. Nous définirons alors quatre axes de recherche, qui font intervenir des types de recherche et des
chercheurs bien distincts, suivant en cela les phases des chaînes opératoires.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Axe 1 : Acquisition des roches
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CReAAH - octobre 2010
Si l’on connaît désormais plusieurs centaines de roches utilisées par l’homme avec ou sans aménagement,
les lieux d’extraction restent le plus souvent mystérieux pour l’ouest de la France, de même que les
techniques qui y furent développées. La modestie des traces et leur indécision sont souvent en cause dans
cette méconnaissance, mais il semble bien y avoir aussi une part de négligence des archéologues, davantage
sensibles à des objets de recherche plus prestigieux. Cet axe de recherche est donc dédié aux carrières, aux
méthodes d’extraction et aux outils impliqués ; il tentera de remplir un vide des connaissances en se plaçant
volontairement dans le registre de la technologie appliquée. Il intègrera à la fois les méthodes pétrographiques
et géochimiques permettant l’identification des roches, les prospections de terrain et les expérimentations
nécessaires pour chaque roche examinée.
Axe 2 : Production et usage des outillages de pierre
La taille de la pierre pour la production d’outils implique une grande diversité de méthodes, suivant les
connaissances techniques de l’époque ou les roches concernées. Contrairement à une image misérabiliste
couramment répandue, l’homme de la Préhistoire a su répondre à l’absence de silex lorsqu’il occupait des
massifs cristallins, en s’appuyant sur un large panel de roches métamorphiques, plutoniques ou sédimentaires
: la connaissance des méthodes de débitage qu’il a alors développées restent encore à améliorer pour de
nombreuses périodes. Nous insisterons sur leur originalité mesurée à l’aune des productions contemporaines
des régions avoisinantes.
Grandes absentes des recherches dans l’ouest de la France, les analyses fonctionnelles (traces d’usage et
d’emmanchement sur les outils) connaissent un développement encore timide, qui ne demande qu’à s’amplifier.
L’enjeu est une meilleure définition des objectifs du débitage (pourquoi produit-on tel outil à tel endroit
?), mais aussi une meilleure compréhension de l’organisation des circuits économiques lorsque les fonctions
diffèrent entre habitats (en liens avec l’axe 4 –cf. infra).
Axe 3 : Construction en pierre (monuments, parements, foyers…)
Cet axe de recherche implique en général d’autres roches que celles examinés dans l’axe 2. Pour autant, de
semblables règles mécaniques régissent la mise en forme des matériaux. Il s’agira dans cet axe de comprendre
les techniques et méthodes mises en oeuvre dans l’érection de mégalithe ou la construction de murs, de
foyers, non pas dans leurs dimensions architecturales – largement développées dans d’autres programmes de
l’UMR 6566 – mais plutôt dans leurs aspects pratiques, toujours en lien avec les données géologiques.

Axe 4 : Fonctionnement des réseaux économiques
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CReAAH - octobre 2010
Si les trois axes précédents étaient destinés à répondre à des questionnements d’archéologues confrontés
au travail de la pierre, l’axe 4 a l’ambition de modéliser le fonctionnement des réseaux économiques, en
cherchant notamment les règles communes régissant la dispersion des roches entre massifs cristallins et
bassins sédimentaires. A certaines époques, des groupes ont privilégié les roches locales, au prix parfois d’une
métamorphose de leurs outils et de leurs techniques. D’autres ont abandonné leurs outils traditionnels, dont
la fabrication fut jugée trop malaisée, pour en développer de nouveaux adaptés aux structures mécaniques des
roches. Des sociétés ont établi des réseaux efficaces d’importation à longues distances, qui leur ont permis de
maintenir un outillage suivant les normes techniques alors en vigueur dans un plus vaste champ géographique.
Tous ces choix culturels permettent aujourd’hui de caractériser ces sociétés du passé non plus seulement par
le style de leurs outils, de leur parure ou par leur technique, mais plus largement par leur comportement
économique. C’est en provoquant la confrontation entre les spécialistes de différentes périodes chronologiques
que nous espérons trouver un langage commun et théoriser les formes prises par ces réseaux.
Organisation du programme
La réalisation d’une lithothèque dans le programme quadriennal 2008-2011 nous permet de disposer
aujourd’hui d’un outil de travail efficace, s’appuyant sur une salle de travail équipée. Cet outil ne demande
qu’à s’améliorer par des actions ciblées sur ses nombreuses zones d’ombre. Ce programme sera dynamisé à la
faveur de quatre voies parallèles :
- Une recension annuelle des nouveaux travaux réalisés sur ces thèmes, dans le cadre de journée thématique
dédiée ou bien encore de séances croisées avec d’autres programmes de l’UMR 6566 (par exemple : «les outils
de pierre à l’Âge du fer» ou «les réseaux de diffusion des roches au Néolithique»).
- L’organisation régulière d’ateliers destinés à répondre à des questions précises, sous la houlette de spécialistes
extérieurs à l’unité disposant de savoirs inconnus ou encore incipients au sein de l’UMR 6566 (pour prendre
des exemples concrets très actuels : «les techniques d’extraction du granite», «identification des techniques
de taille sur les roches plutoniques et métamorphique», «la production en opale résinite», «la fibrolite :
inventaire et production», «les traces de travail des matières végétales», …).
- Des prospections et des sondages orientés sur des zones ou des thématiques particulières, en lien avec des
travaux alors en cours (notamment sur la bande cruciale à l’interface des massifs cristallins et des bassins
sédimentaires).
- L’organisation au cours du quadriennal d’un colloque international destiné à confronter les travaux les plus
aboutis à d’autres recherches réalisées sur des thèmes similaires (à l’image du colloque RSP déjà organisé en
avril 2010).
Personnels impliqués
Ce programme mariant géologie, pétrophysique et technologie culturelle est ouvert à tous les membres de
l’UMR 6566 confrontés au monde minéral, qui souhaiteraient trouver une aide dans l’identification des roches
ou encore partager des savoirs et des interrogations de manière collective (équipe 1, 2 et 3).
Moyens de fonctionnement et demandes de poste
Pour sa réalisation, ce programme nécessite un volant financier permettant de se réunir à intervalles réguliers,
mais aussi d’organiser des ateliers. L’expérience passée prouve que certains de ces ateliers peuvent bénéficier
de programmes spécifiques. Il s’appuiera bien évidemment aussi sur des prospections-inventaires et des PCR,
fonctionnant sur ressources propres.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
TT4 - Thème transversal "La céramique : Production, diffusion et destination"
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CReAAH - octobre 2010
Coordination : Mario Denti (PR Univ. Rennes 2), Marie Tuffreau-Libre (DR CNRS) et Dominique Allios (MC Univ.
Rennes 2).
Introduction : perspectives de la recherche
L’équipe de recherche « La céramique. Production, diffusion et destination » réunit sous une thématique
commune les chercheurs de l’UMR 6566 qui s’occupent de céramique à travers des différents regards
méthodologiques.
Dans cette perspective, elle est placée sous la coordination d’un archéologue de l’Antiquité grecque (M.
Denti, Professeur, Université de Rennes 2), d’une céramologue de la période romaine (Marie Tuffreau-Libre,
Directrice de recherche au CNRS) et d’un archéologue de la période médiévale (Dominique Allios, Maître de
conférences, Université de Rennes 2).
Ces différentes perspectives de recherches, structurées au sein d’équipes spécifiques, seront développées sur
le terrain d’un travail commun, construit sur une série de problématiques concernant fondamentalement les
points suivants :
la production de la céramique : ateliers, techniques, matériaux, pratiques artisanales, espaces artisanaux,
lieux.
la diffusion de la céramique : sites de consommation, rapports entre ateliers de production et voies de diffusion,
faciès régionaux et courants commerciaux.
la destination de la céramique : pour quel public, pour quelles fonctions, dans quels contextes d’utilisation
(primaires et secondaires).
Des nombreuses structures de productions (ateliers, fours, éléments de fabrication) sont à l’heure actuelle
découvertes et classées typologiquement par les archéologues et les céramologues. Mais les techniques et les
modes de fonctionnement ne sont pas du tout appréhendés dans une perspective d’histoire des techniques,
des notions de coûts (qui sont variables et relatifs à chaque civilisation étudiée) et surtout des évolutions de
pratiques matérielles de la production. En ce sens, le cas du four à sole utilisé dès la protohistoire orientale
et peut être dès le néolithique (le cas discutable du « four de Sévrier ») et qui est utilisé jusqu’à nos jours (au
Portugal notamment), constitue un exemple tout à fait remarquable.
Les études conjointes menées par des membres de l’équipe sur les fours de l’Incoronata (Italie du Sud) et
sur les fours expérimentaux de Belesta-de-la-Frontière, constituent une base de réflexion et d’intersection
euristique tout à fait productive. Un dossier de confrontation des méthodologies et des questionnements
en découle, concernant principalement des questions fondamentales que l’archéologue et le céramologue
pose aujourd’hui à la céramique : des questions chronologiques, géographiques, artistiques, ethnographiques,
techniques, historiques.
L’une des motivations premières qui caractérise le travail de notre équipe de recherche est celle de contribuer
à la connaissance des dossiers concernant les techniques, les pratiques et les objets de la production céramique
dans les mondes anciens et médiévaux. A côté de cela, nous essayerons - sous la forme de publications,
colloques, séminaires et séances d’archéologie expérimentale - d’ouvrir des pistes de recherche capables de
fournir des réponses aux questionnements actuellement ouverts sur ces thèmes.
Dans cet esprit, en juin 2010 nous avons organisé une Table Ronde intitulée « La céramique dans les contextes
rituels. Fouiller et comprendre les gestes des anciens », avec pour objectif celui de réunir des archéologues
et des céramologues autour des problématiques de la fouille des contextes rituels, dans lesquels la céramique
représente l’un des mobiliers les plus importants. L’analyse des modalités de la déposition des céramiques,
du choix des classes de matériel, de l’association de ces dernières entre elles et avec d’autres types de
déposition, des gestes de cassure intentionnelle des vases, nous a permis de proposer des interrogations et de
développer des réflexions autour de nos approches modernes (en archéologie comme en céramologie) relative
à l’étude des pratiques rituelles des anciens. Nous avons abordé l’étude des contextes chronologiquement et
géographiquement différenciés, de l’âge du Bronze à l’âge du Fer, de l’époque romaine au Moyen Age.

Programme coordonnée par Mario Denti
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CReAAH - octobre 2010
Dans le cadre des recherches menées par la mission archéologique à l’Incoronata (région Basilicate, Italie),
nous travaillons sur les vestiges d’un important espace artisanal datant du VII e siècle avant J.-C., qui voit
la probable activité d’artisans indigènes et grecs à l’intérieur d’un même lieu de production. Des rejets de
cuisson de céramique œnôtre de l’âge du Fer et de production grecque locale témoignent de la nature de la
production principale qui était réalisée dans cet atelier.
Les vestiges actuellement mises à jour comprennent des bassins pour la décantation de l’argile, des fosses
pour le probable stockage de l’argile, des importants restes de fours, une grande carrière souterraine pour
l’extraction de l’argile, et des trous de poteaux vraisemblablement appartenant aux structures productives.
Dans ce contexte, les études en cours concernent plusieurs thématiques :
la céramique de production indigène : classes, formes, production, diffusion, destination ;
la céramique de production grecque : classes, formes, production, diffusion, destination ;
les briques : technique, production, destination ;
l’imagerie de la céramique indigène peinte et figurée ;
l’imagerie de la céramique grecque peinte et figurée ;
techniques de travail et fonctionnement de l’espace artisanal
la problématique du fonctionnement des fours
Sur ces thèmes, plusieurs articles ont été publiés et sont en cours des travaux de recherche au niveau de
Master et de thèse doctorale. Trois les thèses actuellement en cours :
- François Meadeb, La céramique « commune » dans les communautés grecques et indigènes de l’Italie
du Sud à l’âge du Fer. Contextes, productions, destinations.
- Mathilde Villette, Les ateliers de production de céramique en Italie méridionale à l’époque archaïque.
- Guillaume Bron, Les amphores grecques au VIII e et VII e siècle avant J.-C. Production, circulation,
fonction.
Avec l’équipe de Dominique Allios nous avons mis en place un parcours de recherche commun consacré à la
compréhension des modes de fonctionnement des structures employées dans les lieux de production de la
céramique, qui fait recours à l’étude comparée des données archéologiques et aux pratiques de l’archéologie
expérimentale.
Programme coordonné par Dominique Allios
Le déroulement des opérations de recherche prévoit l’organisation des tables rondes, des débats entre les
différents chercheurs de l'UMR, ainsi que la participation aux journées expérimentales de la céramique à
Belesta-de-la-Frontière (« Association journées de la céramique de Belesta »).
En octobre 2010 est prévue la participation au colloque de Douais Tourner consacré à la céramique.
Une publication sur les fours expérimentaux est en cours de préparation.
De l’équipe font partie des étudiants en Master Archéologie et des doctorants :
Aurélie Guesdon, doctorante en archéologie médiévale
Paul Lagarrigue, doctorant en archéologie médiévale
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Programmes coordonnés par Marie Tuffreau-Libre
Membres permanents : Françoise Labaune, Maxime Mortreau, Laure Simon, Marie Tuffreau-Libre
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CReAAH - octobre 2010
Collaborateurs : Jean-Paul Le Bihan, José Boniteau, Isabelle Brunie, Jacqueline Cadalen-Lesieur, Christian
Cribellier, Sébastien Daré, Raphaël Huchin, Alain Jacques, Karine Jardel, David Lallemand, Guy Lintz, Claude
Malagoli, Gilles Prilaux, Robin Symonds.
Membres non permanents : Isabelle Brunie, Raphaël Huchin.
La recherche à l’intérieur de ce programme se poursuivra de 2012 à 2015 à l'intérieur de plusieurs axes :
La céramique en Gaule romaine
Les recherches sur la céramique gallo-romaines vont se poursuivre dans la moitié Nord de la France, avec d'une
part, l'élaboration de nouvelles synthèses, dont une destinée au grand public, sur la céramique de l'Atrébatie
romaine et d'autre part la poursuite de travaux sur la céramique en Bretagne.
Les céramiques gallo-romaines de Vannes (Morbihan) ont fait l’objet d’un mémoire de Master 1 soutenu par
Isabelle Brunie en juin 2008 à l’Université de Rennes 2 (La céramique gallo-romaine du site de la rue Sainte-
Catherine à Vannes (Morbihan), étude de six ensembles). Ce travail a été suivi par un Master 2 soutenu en
septembre 2009 (La céramique gallo-romaine du site de la rue Sainte-Catherine à Vannes (Morbihan). Isabelle
Brunie continue sa recherche dans le cadre d’une thèse sur la céramique gallo-romaine en Bretagne (inscrite
en thèse en octobre 2009, sous la direction de Marie Tuffreau-Libre.
La céramique romaine de Pompéi
Les missions d'étude vont se poursuivre sur le site de Pompei. Elles concernent plusieurs fouilles effectuées
ces dernières années.
L’atelier des peintres (Maison I.9.9)
Les campagnes d’étude du mobilier de la maison I.9.9 de Pompei, identifiée comme un atelier de peintre,
sont maintenant terminées (Direction Marie Tuffreau-Libre, avec la collaboration d’Isabelle Brunie, Jacqueline
Cadalen, Delphine Dixneuf, Raphaël Huchin, Sébastien Daré). Le travail d'enregistrement (dessins, description,
comptage) s'est achevé en septembre 2009. Les années prochaines vont donc être consacrées à la publication
de l'atelier, prévue dans la collection du Centre Jean Bérard. Il s'agit à la fois de la publication d'une unité
artisanale, unis-que à Pompei et d'un important catalogue de céramiques datées qui constituera un outil
de référence précieux. Par ailleurs, l’analyse de la palette découverte en 2001 (un fond de vase brisé sur
lequel ont été déposées des touches de bleu, de rose, de rouge et d'ocre) a été confiée à François Delamare,
qui devrait compléter cette étude par des prélèvements sur les plaques polychromes mises au jour dans le
caniveau.
Cette étude s’inscrit dans un programme thématique poursuivi depuis quelques années : les pots à couleur
dans l’antiquité romaine (Marie Tuffreau-Libre). Ce travail sera repris et complété dans les années 2012-
2015.
La nécropole de Porta Nocera
L’étude du matériel de la nécropole de Porta Nocera à Pompei (fouilles de William Van Andringa et Sébastien
Lepetz s’est poursuivi ces dernières années.
Cette étude s'est révélée particulièrement intéressante pour l'étude de plusieurs catégories de matériel
céramique : Un ensemble daté de la période augustéenne, particulièrement représentatif des offrandes
rituelles, un échantillonnage de balsamaires, eux aussi liés à un rite bien spécifique, enfin une étude de la
vaisselle déposée dans les tombes (urnes funéraires et mobilier d’accompagnement). Ces trois études, ainsi
que le catalogue de la céramique par tombes, seront publiés dans deux volumes de synthèse consacrés à la
publication générale de la nécropole (Collection de l’Ecole Française de Rome). Une étude préliminaire a été
publiée dans les Actes de la SFECAG en 2010 et un Master 2 a été soutenu : Claude Malagoli, Pompei, nécropole
de Porta Nocera : Les lampes de l’enclos funéraire 23/25 des Vesonii, Université d’Amiens, soutenance octobre
2007 (dir. W. Van Andringa et M. Tuffreau-Libre).

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CReAAH - octobre 2010
Une étude a été également menée sur la céramique du sanctuaire de S. Abbondio. Elle sera complétée par
des fouilles supplémentaires sur le site. Un programme de recherche sur le contenu des laraires de Pompei a
été lancé pour les prochaines années 2012-2015 (collaboration Marie Tuffreau-Libre, William Van Andringa).
Ces études s’inscrivent dans un programme thématique plus large poursuivi depuis plusieurs années sur la
céramique dans les sanctuaires et les nécropoles. Dans le cadre de ce programme, une table ronde s'est
déroulée en juin 2010 à Rennes sous la direction de Marie Tuffreau-Libre et Mario Denti sur le thème de la
céramique dans les contextes rituels. Les années prochaines seront consacrées à la publication de cette table
ronde dans les collections de l'Université de Rennes 2. Les résultats très fructueux de cette rencontre nous
conduisent à prévoir d’autres tables rondes sur le thème de la céramique qui pourraient être organisées à
l’université de Rennes 2, en 2012 et en 2015.
La céramique romaine de Doura-Europos (Syrie)
L’étude de la céramique romaine des fouilles effectuées à Doura-Europos (Syrie) par Pierre Leriche (CNRS,
UMR 126) a nettement avancé ces dernières années. La rédaction d’un volume réalisé avec la collaboration de
José Boniteau et Raphaël Huchin sera réalisée ces prochaines années.
Cet ouvrage présentera une étude de la céramique correspondant à la fin de l'occupation romaine de la ville
de Doura-Europos (Syrie), à savoir le milieu du IIIe siècle ap. J.-C.. Trois missions réalisées en 2003, 2004 et
2005 ont permis de réunir une importante documentation (dessins, photographies, comptages) qui a constitué
la matière première de ce travail.
Ces ensembles de céramiques sont issus des campagnes de fouilles successives effectuées par la mission francosyrienne
dirigée par P. Leriche, qui ont porté sur plusieurs secteurs de la ville. Nous avons choisi de mener
l'étude à partir d'ensembles complets et cohérents provenant de plusieurs maisons d'habitation : la Maison
Sud, la Maison Romaine et l’îlot de maisons C11, qui ont livré, surtout le dernier, un matériel très abondant.
Le mobilier a été enregistré systématiquement, à l'intérieur de chacune des pièces de la maison. La typologie
tient compte également de céramiques issues d'autres contextes, comme les casernes.
Ce volume réunira donc une étude de la répartition des céramiques dans les maisons de Doura et une typologie
générale des catégories et des formes de céramiques en usage à la fin de l'époque romaine.
TT5 - Thème transversal "Histoires du feu"
Coordination : Ramiro March (CR CNRS)
Membres permanents :
D. Allios C. Bizian-Jaglin, C. Boujeot ; S. Cassen ; M. Y. Daire ; M. Denti, J.L. Dron ; J. Gomez de Soto J-N
Guyodo, S. Hinguant ; D. Joly L. Laporte ; A. Lucquin E. Mens ; R.J. March ; N. Marcoux, D. Marguerie ; J. L
Monnier ; J.P. Pautreau ; D Prost G. Querré, J.Y. Tinevez J. Ch. Le bannier F. Pustoc’h, Rita.
Membres non permanents : Feng Ping Yang, A. Sitiaga . J.-Ch. Oillic, Thèse Université de rennes 1, Mathilde
Villette Université de rennes 2 G. D. Herisson (Thèse Université de Lille 1), R. Dorta, A., D. Gomez de la Rua
(Thèse Université de La Laguna (Espagne)
Collaborateurs extérieurs:
Archéologues : France : B. Berard, P. Bodu, F. Audouze, P. Jacquet, M. Julien, C. Karlin D. Lavallée, D. Leroy,
J.-L. Locht, C. Rodriguez Loredo, S. Thiebault, M. Orliac, M. Philippe, J. Primault, A. Tuffreau, B. Vivet, F.
Valla, J. Wattez Espagne : E. Alvarez, B. Galvan, D. Gomez de la Rua, P. H. Grau, C. Hernandez, J Fernandez
Peris, C. Mallol, B. Soler, USA ; A. Thoms, J. Enloe, Chili D. S. Calogero Santoro Argentine : M . Acosta R. Goñi,
Kligman, D Olivera, D. Loponte, D. Klingman et H. Yaccobaccio. Taiwan : Ch. H. Tsang ; Chimistes : P. Cauliez
M. Vaultier (UMR 6510-SESO) Y. Le Yondre ( CRMPO) C. Largeau (UMR7573) et H. This (Collège de France) ;
Physiciens : N. Mercier (IRAMAT Bordeaux) H. Valladas (LSCE, UMR CEA-CNRS,); R. Delannay l’UMR 6626 J.
M Greneche (LEMTA) ; Mathématiciens : J. Erhel E. Canot M Muhiedine (Equipe Sage IRISA-INRIA) ; Ingénieurs
Nucléaires : J.C Ferreri (CONICET-ENREN)
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
1. Evolution de la thématique
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CReAAH - octobre 2010
Ce thème correspond à une évolution de l’axe transversal "technologies du feu" et de l’axe méthodologique
"recherches méthodologiques sur l’histoire de l’application humaine de l’énergie thermique" du contrat
antérieur en axe transversale "histoires du feu".
Comme nous pouvons l’apprécier dans le présent rapport (bilan), ce thème de recherche a été depuis
toujours organisé en deux parties, l'une dédiée à la recherche de base et l'autre une partie à la recherche
appliquée. Lors du précèdent contrat, cette thématique avait été divisée en deux axes différents, ce qui
avait provoqué un certain nombre d’inconvénients concernant l’organisation. Nous souhaitons lors du prochain
quadriennal recentrer le travail sur un seul axe transversal commun, fondé sur un programme de recherches
transdisciplinaire. Une de premières conséquences de cette transformation réside dans le changement de
l’intitulé de notre thème de travail vers un intitule simplifié : « Histoires du feu ».
Ce thème a évolué ces dernières années depuis la mise en place du laboratoire avec des salles de travail
et l’affectation d’un demi poste de technicien (2003). Ceci nous a permis de mieux tisser le lien avec les
problématiques de l’UMR en renforçant ainsi notre lien avec les chercheurs de l’unité. Cela nous a conduit à
une multiplication des actions conjointes qui, après ces premières années de travail, commencent à porter
leurs fruits. Il s’agit là d’une double ouverture de notre part et de l’équipe vers et sur les problématiques
auxquelles nous attachons un intérêt commun.
En faite, notre collaboration s’est élargie aujourd’hui en s’enrichissant des nouvelles questions liés à l’utilisation
du feu. De même l'achèvement et la soutenance de trois thèses lors du précédent contrat quadriennal et les
thèses encore cours ont permis de redimensionner le travail réalisé et ont joué un rôle important dans cet
élargissement.
Ainsi nous collaborons à plusieurs opérations archéologiques, internes et extérieures à l’unité, qui répondent
à des problématiques archéologiques variées dans le temps et dans l’espace.
Autour d'un certain nombre d'opérations de terrain (voir liste ci-dessous), nous travaillerons sur cinq thèmes
communs que nous souhaiterions développer dans les prochaines 4 années.
Origine et
domestication du
feu
Le feu en contexte
rituel
Objectifs thematiques
communs
Le feu et la
construction de
l'espace social
Technologie
culinaire
Economie du feu
Ces cinq problématiques ne concerneront pas bien sûr toutes les périodes et pourront être explorées selon
nos intérêts particuliers en répondant à des questions spécifiques. Cependant il serait important que nous
élargissions cette réflexion ensemble. Il serait intéressant d’accroître le nombre de mémoires co-encadrés de
master sur ces sujets ainsi que de définir quels seront les sujets de futures thèses développées dans le cadre de
ces thématiques communes. De même nous pensons qu’il serait souhaitable que dans le cadre des opérations
de terrain soit clairement établie la problématique précise que nous attaquons sans qu’elle se limite à la
présentation des résultats analytiques isolément du contexte plus général qui motive notre coopération.
Les problématiques mentionnées s’articulent avec des programmes spécifiques que nous souhaitons
développer:

Programme1) Formes fonctions et modes de fonctionnement des structures de combustion
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CReAAH - octobre 2010
Ce programme tend à se concentrer sur l’analyse des structures retrouvées en essayant de préciser ces
caractéristiques par des méthodes analytiques.
Programme 2) La cuisine et la conservation des aliments a travers les âges
Ce programme vise à l’analyse des témoins archéologiques avec une optique reliant l’acquisition, la
transformation et la consommation des aliments tels que nous pouvons l’analyser à travers les témoins et
structures de combustion Ce programme aura un fort lien avec les recherches ethnoarchéologiques développes
dans la partie recherche fondamentale
Programme 3) Modélisation des foyers et technologies liées à l’utilisation du feu
Ce programme vise à développer les premières modélisations des foyers et techniques culinaires déjà élaborées
et à les orienter vers d’autres aspects liés à l’utilisation du feu. L’accent est mis sur la modélisation des foyers
et sur les techniques culinaires et nous essayerons de faire une première ouverture au cours de ce quadriennal
sur d’autres techniques telles la cuisson des céramiques ou la métallurgie.
Programme 4) Structures de combustion et analyse spatiale
En tenant compte du rôle que jouent les structures de combustion dans la structuration de l’espace depuis
les temps paléolithiques nous essayerons au sein de ce programme de développer le lien entre l’analyse de
structures de combustion et l’aménagement de l’espace des différents types d’occupations depuis celles des
peuples chasseurs cueilleurs jusqu’aux gisements néolithiques et des ages des métaux
Programme 5) Stratégies, gestion et choix des combustibles
Notre idée est de prêter une attention particulière aux problématiques liées aux stratégies de gestion et
choix des combustibles, en essayant d’approfondir à travers cette optique les liens entre l’homme et son
paléoenvironnement. Ces liens ne peuvent pas se résumer à une vision naturaliste de la réalité archéologique.
Nous souhaitons, dans ce domaine particulier, accroître les recherches ethnoarchéologiques sur l’utilisation et
les choix des populations d’éleveurs actuels sur le combustible. Ce programme se développe actuellement sur
l’Amérique du Sud.
Ces programmes visent à concentrer nos efforts méthodologiques conjoints tant au laboratoire que sur le
terrain pour répondre à des questions précises. La nature de certaines de ces questions est déjà connue tandis
que d’autres devraient émerger de nouvelles interactions, liées à la restructuration du thème.
De même, il nous paraît extrêmement important de profiter de l’intégration massive des chercheurs de l’INRAP
dans notre unité pour essayer de développer un programme régional pilote dans lequel nous accentuerions
et renforcerions l’étude des structures de combustion et des problématiques découvertes dans le cadre
d'opérations d'archéologie préventive.
Ces programmes sont en rapport, bien sûr, avec la recherche fondamentale menée au sein de cet axe transversal.
Sites devant faire l'objet d'études dans le cadre du prochain contrat :
CHASSEURS CUEILLEURS :
France : Menez Dregan (Paléolithique inférieur- Plouhinec, Finistère), Pincevent, Verberie (Paléolithique
supérieur Bassin Parisien), Les Essarts (Mésolithique- Maine-et-Loire, France),
Autres pays : Bolomor (Paléolithique inférieur Tavernes de la Valldigna -Valencia- Espagne), El Salt, (Paléolithique
moyen- Alcoy – Alicante - Espagne), Mallaha (Natufien-Israel), Hornillos 2 (Holocène, ancien et moyen- Jujuy-
Argentine) La Represa (transition holocène moyen Holocène récent –Buenos Aires- Argentine) Quequén Salado
1 (Holocène récent – Buenos Aires-Argentine) , Túnel 1 (Holocène ancien et récent- Terre de feu- Argentine) ,
Shamakush, Lanushuaia (Holocene recent- périodes historiques –Terre de Feu- Argentine)
NÉOLITHIQUE ET PREMIERS AGRICULTEURS
France : Lillemer (Ille-et-Vilaine-Bretagne, France) , Pezou (Loir et Cher), Les Sablins, ( Etaples-Nord-Pas
de Calais) Aulps du Seuil (Haute Savoie), Condé Sur Ifs (Calvados), Prissé La Charrière (Deux-Sèvres), Mauron
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
(Broceliande, Morbihan),
Autres pays : La Hougue Bie (Jersey- Royaume-Uni), YHF et NKLE (Estuaire de Taipei -Taiwan), Bajo del Coypar
2, Punta de la Peña 9, Casa Chavez 1et 4,Cueva Cacao 1, Real Grande 6 et 10 (Antofagasta de la Sierra-
Catamarca- Argentine) et Tomayoc (Jujuy -Argentine).
AGE DU BRONZE
France : Hauts de Feuilly (Saint Priest - Lyon), Champ Vallet, (Colombier-Saugnieu Rhône) Les Closeau, (Hauts
de Seine- Ile de France), Mauron (Bocéliande, Morbihan)
AGE DU FER
France : Riberolles (Charente Poitou Charentes),
Autres pays : Inconorata ( Italie)
ANTIQUITÉ
France : Prondine (Auvergne)
MOYEN AGE
France : Landévennec (Finistère)
2. Recherches Méthodologiques sur l’histoire de l’application humaine de l’énergie thermique.
Mener à bien cet axe transversal et les programmes que nous venons de présenter implique l’existence
d’une structure bien organisée au sein de l'UMR 6566. L'objectif est de mettre en place progressivement
une structure bien identifiée dédiée à ces aspects et sur laquelle s’appuieront les programmes de recherche
présentés supra. Cette structure se matérialise aujourd’hui par des salles de travail (deux salles de travail
sur chimie organique et inorganique, une salle d’expérimentation et une salle destinée à l’équipement
analytique (chromatographie gazeuse et spectrométrie de masse) et un l’équipement dédiés totalement
ou en partie aux études réalisées par dans le cadre de nos programmes de recherche (localisés au Labo
Archéosciences de l'Université Rennes 1). Certains appareils et dispositifs analytiques seront mis en place à
partir des thèses en cours et en collaboration avec d’autres unités de recherche de l'Université de Rennes
1, tandis que nous solliciterons l’acquisition d'appareils indispensables (GC-C-IRMS), analyses que nous
menons aujourd’hui en collaboration avec l’OSU et qui ont pour objectif d'améliorer nos performances dans
la détermination de l’origine des matières organiques archéologiques ( C13) (O16/O18) et par ailleurs
de contribuer à une meilleure lecture du paléoenvironnement par l’analyses des fluctuations des valeurs
isotopiques des lipides isolés qui offrent une meilleure lecture de l’évolution de ces rapports dans le temps,
ou un analyseur élémentaire CHN-RC destine à analyser avec précision les proportions de ces éléments au
sein des processus de transformation thermique.
De même nous pensons renforcer la coopération avec d’autres membres de l’OSU sur le cycles de matière
organique, spécialement sur les détritus animaux dont nous retrouvons de plus en plus des témoignages associés
aux foyers et aux sites : en perspective, une demande conjointe d’un spectromètre masse d’haute résolution
ainsi que la mise en place de la plateforme et la halle expérimentale (dans le cadre du projet expérimentation
de l'OSU). Dans le cadre de ces projets il sera demandé lors du prochain quadriennal, l’achat conjoint d’une
GC –MS – MS, et d’une LC – MS qui nous permettront d’améliorer les identifications réalisés des molécules
organiques.
Ces demandes d’équipement se feront dans le cadre du CPER ou des PPF ou dans des demandes à nos organismes
de tutelle au cours des prochaines quatre années. De même, nous profiterons de l’existence de plateformes
communes (Université de Rennes 1) nous permettant de disposer des équipements scientifiques importants
(microscopie raman, MEB) et parfois à la pointe de la technologie comme par exemple le Nano sims.
Ces demandes devront être complétées par la mise en place d’un projet ANR autour des problématiques de
recherche présentées.
Avec ces moyens, deux axes fondamentaux seront développés au sein du thème transversal, l’un lié à l’étude
des processus de formation et transformation des structures de combustion préhistoriques et l’autre liée à
l’étude ethnoarchéologique des techniques liées a l’utilisation du feu et de leur signification

A - Processus de formation et transformation des structures de combustion préhistoriques
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CReAAH - octobre 2010
Au sein de ce thème nous mènerons une série d’actions destinées à constituer la base des données sur laquelle
s’appuient ensuite nos recherches appliquées ; une forte orientation expérimentale est liée à l’acquisition des
données entre ses objectifs on peu énoncer
- Création de bases de données, sur les structures de combustion et sur les combustibles (en collaboration avec
le laboratoire paléœnvironnement atlantiques et chronométrie)
- Développement des méthodes et outils de la recherche
- Établissement d’une collection de référence analytique
- Détermination des propriétés physiques des matériaux
Cette acquisition des données et liée à trois programmes de recherche méthodologique fondamentale. Ces
objectifs seront, à partir des données déjà existantes, la mise en valeur du passif et des collections de référence
et le développement d’autres techniques analytiques nécessaires à l’étude des structures de combustion.
Programme 1. Programme 'Transformation de la matière liée à l’utilisation du feu'
Notre objectif est de préciser les processus de transformation de façon à établir des grilles de lecture appropriées
aux matériaux archéologiques et ainsi mieux déduire la signification thermique des transformations observées :
-Transformation des roches/sols/céramiques sous l’effet de la chaleur
-Transformation de la matière organique lors des processus de combustion et du processus culinaire
Ce programme s’effectuera en étroite collaboration avec l’équipe LEMTA dirigé par J.M Greneche et avec
l’équipe de milieux granulaires de l‘IPR Institut de physique de rennes et des collègues de l’UMR SESO.
Programme 2. Programme transfert des résidus de cuisson et combustion
Le programme Transfert sera destiné à l’étude des phénomènes de transfert thermique et du transfert de la
matière organique sur des milieux homogènes et hétérogènes. Ce programme se développe déjà en collaboration
avec d’autres unités de recherche du de l’OSU et avec l’UMR 6626 GMCM du CNRS. Deux thèses sont en cours
actuellement qui touchent de près ce sujet, l’une sur le transfert des lipides culinaires et naturelles vers
des milieux céramiques et une autre sur le transfert des lipides de cuisson sur les sols et que pourront être
complétés par d’autres études dans un avenir proche
-Transfert de la matière dans les céramiques
-Transfert de la matière dans les sols
-Transfert de la matière dans les roches
Ce programme s’intégrerait aussi dans les projets expérimentales mènes au sien de la halle expérimentale sol
- eau que nous souhaitons mettre en place avec les membres de l’OSU.
Programme 3. Modélisation :ARPHYMAT
Le programme modélisation des structures de combustion ARPHYMAT que nous menons conjointement entre
les UMR 6566 (R. March), l'UMR 6626 (R Delannay) et l'UMR 6074 (J. Erhel et E. Canot et M. Muhieddine)
sur l'application des modèles numériques à l'étude des structures de combustion préhistoriques est l’un des
points forts que nous avons développé ces quatre dernières années et qui a été soutenu déjà par un PPF et
qui devrait a terme prend la forme d’un programme ANR (voir rapport axes méthodologiques). Ce programme
comprend à la fois une analyse de sites archéologiques, une étude physique expérimentale et une modélisation
numérique. L’expérimentation vise à mesurer le comportement physique des milieux poreux soumis à une
chaleur intense. La modélisation vise à simuler sur ordinateur ce comportement. Les deux études menées
conjointement permettent de valider le modèle numérique par des mesures en milieu contrôlé, de confronter
les résultats à des expériences de terrain, d’analyser l’influence des différents paramètres et de comprendre
l’évolution des sites archéologiques.
- Physique expérimentale
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
- Études analytiques : Analyse des données expérimentales et archéologiques
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CReAAH - octobre 2010
La recherche lors de cette a été orientée à étudier certains paramètres physiques des substrats sur lesquels
le transfert de chaleur se produit. L’évaluation et la simulation des processus d’évaporation de l’humidité
a été entrepris avec succès et une première modélisation en 3D des foyers a été obtenu. Lors du prochain
quadriennal, nous souhaitons que la modélisation actuelle devienne encore plus proche de la réalité en
permettant de mieux reproduire les phénomènes physiques observés ainsi que les formes archéologiques des
différents types de structures (foyers et fours) que nous rencontrons tout au long du processus de maîtrise de
l’énergie thermique. Mais, pour passer à une véritable modélisation tridimensionnelle des foyers, nous devons
améliorer l’efficacité de nos codes de calcul et résoudre certains aspects du transfert de chaleur dans des
interfaces plus complexes, sols - roches, substrats stratifiés à granulométrie et composition variable ou encore
à la reproduction des foyers et ou fours à utilisation récurrente.
Les possibilités d'application de ce projet sont donc multiples. Nous pouvons citer entre autres : la
détermination de la nature anthropique des feux dans les débuts de l'humanité, la détermination de la durée
minimale de combustion des foyers, la vérification des hypothèses de fonctionnement faites sur le terrain des
foyers domestiques et artisanaux, l’étude paramétrique des formes des foyers, des modes de combustion, des
activités développées avec le feu, etc.
A long terme, ceci devrait nous permettre de disposer de modèles numériques réalistes des structures de
combustion et de faire évoluer les différents paramètres (substrats, formes, durées d'utilisation, fonction) de
façon à reconstruire l'histoire du contrôle et de l'application de l’énergie thermique dans le passé.
Programme 4. Taphonomie
Le programme taphonomie mis en place lors du précèdent quadriennal est destiné à systématiser les recherches
dans ce domaine ; elles pâtissent actuellement du manque d’un programme visant à évaluer les processus
taphonomiques en fonction des questions posées aux contextes archéologiques. Ce programme complète le
programme transfert, en étudiant les transformations des signatures observées lors de processus de transfert
d’énergie et de matière. Certains de ces aspects se développent déjà comme les études d’enfouissement et de
transformation bio géochimique, les signatures chimiques d’origine anthropiques ou encore les transformations
des sols et roches sous l’action de la chaleur. Mais il semble nécessaire de mieux systématiser ces recherches
à partir de la mise en place, dans le cadre de l’OSU, d’une plateforme expérimentale destinée à compléter les
observations réalisées sur les sites proprement-dits par une série d’expérimentations réalisées en 'laboratoire',
permettant de mieux observer l’influence de certaines variables de façon mieux contrôlé.
B - Ethnoarchéologie des techniques liées au feu et de leur signification
Ce programme vise l’étude des sociétés actuelles utilisant le feu de façon traditionnelle (pour n’importe quel
type d’activité) et a une forte influence théorique provenant de l’anthropologie (ethnologie). Les travaux
réalisées avec D. Joly et A. Lucquin, tant sur des données ethnographiques que sur les visions des communautés
locales de l’économie du feu ont exploré les informations et les représentations de cette économie (vision émic)
comparées ensuite à une étude matérielle de leurs comportements (vision etic) ; développé actuellement sur
les communautés amérindiennes et plus récemment pour l’Asie du sud-est dans le cadre de la thèse de Feng
Ping Yang, ce projet pourrait bien être étendu à toutes les contrées sous conditions que l’usage du feu continue
être plus au moins traditionnel.
Les thèmes que nous proposons d’analyser dans ce cadre sont
-Ethnographie des groupes actuels andins et sub-andins du Grand Nord Américain et du sud est Asiatique quant
à :
- Combustibles
- Alimentation
- Économie du combustible
- Technologie culinaire
- Signification culturelle

55
CReAAH - octobre 2010
Ce programme est organisé en actions définies selon le cadre géographique et le mode de vie des sociétés
étudiées (Chasseurs cueilleurs américains, éleveurs d’altitude de l’Amérique du sud, sociétés agropastorales
du piedmont des Andes, sociétés agropastorales de l’Asie du sud –est etc).
Pour conclure signalons que, à travers ce laboratoire, se signeront les conventions de recherche et seront
assurées les prestations de services qui nous seront demandés de façon particulière.
Enfin, les technologies du feu ne se limitent pas à celles que nous avons énoncées dans l’axe transversal et dans
la présentation de ce laboratoire, nous le savons, les problématiques que nous proposons ici pourront évoluer
en fonction des rapports avec nos collègues de travail dans l’avenir.
Le développement de ce programme génèrera des besoins en moyens humains, (poste d'IE en chimie organique
appliqué à l’archéologie organique pour préparation expérimentation et caractérisation, par des analyses
physico-chimiques (Chromatographie gazeuse CG/Spectrométrie de masse) de la matière organique, à deux
postes de chercheurs CNRS sur le programme technologies culinaires, d'un poste d'IR CNRS sur le programme
de gestion des combustibles -ethnoarchéologie. En outre, nous espérons disposer de 5 bourses doctorales (1
"processus de formation et transformation de la matière organique en contexte archéologique ; 2 - "physico
chimie et modélisation des processus culinaires A demander en interdisciplinaire (BDI-REGION) avec les
chimistes de l’équipe SESO ; 3 - "processus de formation et transformation de structures de combustion" ;
4 - "modélisation de structures de combustion préhistoriques"; 5 - "ethnoarchéologie des techniques et des
significations ") et de 3 bourses post-doctorales (1 - "modélisation des processus culinaires à demander dans
le cadre de l'ANR programme ARPHYMAT, 2 - "application des analyses isotopiques aux molécules organiques,
stérols et hydrocarbures", 3 - "caractérisation des lipides par analyse isotopique" (en collaboration avec le
CAREN/OSUR).
Besoins en moyens techniques pour ce thème transversal
- GC-C-IRMS (SPECTROMETRE DE MASSE DE RAPPORTS D’ISOTOPES STABLES ISOPRIME-GC) 265754 euros
Demande à effectuer conjointement avec l’OSU dans le cadre du CPER
- Analyseurs thermiques détermination des propriétés thermiques des matériaux 35000 euros à demander
dans un programme commun avec les physiciens
- Analyseur CHN-RC
- Equipement video infrarouge pour programmes expérimentation et modélisation 50000 euros
- Unité de ventilation filtrante pour armoire à solvants organiques (armoire financée par le CNRS en 2003)
2000€
1 congélateur pour stockage échantillons chimiques 1000€
1 lave-vaisselle pour verrerie chimique 6000€
TT6 - Thème transversal "Mines et métallurgies "
Coordination : Cécile Le Carlier (IE CNRS)
Intervenants parmi les membres permanents
Sylvie Boulud, José Gomez, Guirec Querré, Nathalie Huet, Vincent Bernard, Jean Philippe Bouvet, Stéphane
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Blanchet, Dominique Marguerie, Yves Menez, Jean Christophe Le Bannier, François Pustoc’h.
Doctorants et membres non permanents
Nadège Jouanet Aldous, Muriel Mélin, Klet Donnart, Nancy Marcoux, Jean Charles Oillic
Collaborateurs
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CReAAH - octobre 2010
Alexandre Mahé, Xavier Bacheter, Muriel Fily, Marie Christine Bailly-Maitre, Jean Bernard Vivet, Nicolas Girault,
Henri Gandois, Alain Provost.
Sans compter la contribution majeure et efficace des membres bénévoles des diverses associations
d’archéologie » dans le Grand Ouest qui prospectent régulièrement et retrouvent de très nombreux ateliers et
sont susceptible de déceler la présence des scories.
Depuis l’usage des premiers métaux, leur exploitation n’a cessé d’accompagner le développement des cultures
qui se sont succédées. Il est fort probable que ces exploitations aient été le moteur de développements
économiques et aient été ainsi à l’origine de la richesse de certains peuples et de certaines sociétés. C’est
peut être grâce à l’introduction de nouveaux métaux ou à leur utilisation stratégique que des sociétés se sont
développées de manière extensive.
On peut donc aisément imaginer l’implication de cette activité artisanale voire semi-industrielle dans le
développement économique, commercial mais également quotidien et même rituel.
Pour bien réussir à cerner cette implication, il est donc nécessaire et important de développer un projet
intégrant des approches différentes, pouvant être décliné en autant de sous thèmes.
Périodes concernées :
Depuis l’apparition du cuivre dans les dernières sociétés néolithiques jusqu’aux derniers fours fonctionnant au
charbon de bois, aux alentours des XVII-XIXème siècles.
Régions concernées :
Une priorité sera donnée au Grand Ouest de la France, sachant que les travaux concernant ce thème sont encore
limités dans cette aire géographique, néanmoins, des ouvertures sont possibles, voire même souhaitables.
Par exemple, concernant la métallurgie de l’Âge du Bronze, peu de gisements de cuivre, de surcroît de faible
ampleur, existent dans l’Ouest. Le minerai a donc forcément été importé à partir d’un moment donné (et sans
doute précocement). Sur le thème de l’origine des matériaux, des études communes entre différentes régions
françaises sont plus que souhaitables, et ceci devra même être étendu rapidement à un réseau européen.
Méthodes et outils :
Etude de documents : micro et macro-toponymie (cartes IGN et cadastres) ; archives des sociétés minières (dont
le BRGM) ; mémoires des ingénieurs des mines ; publication des géologues ; actes notariaux,… photographies
aériennes et images satellites ; LIDAR;
Prospection géologique sur les secteurs miniers.
Prospection archéologique systématique sur des secteurs miniers reconnus afin de repérer les ateliers de
production.
Fouille des mines et ateliers métallurgiques.
Fouille des ateliers d’élaboration des objets dans les zones habitées (forge, atelier de fondeur).

Fouille des dépôts d’objets métalliques.
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CReAAH - octobre 2010
Analyse spatiale (SIG) visant au repérage des zones de production (mais également les ateliers de fabrication
du métal), en croisant les données relatives aux zones de dépôts (exemple, dépôts d’objets en bronze) avec
celles relatives aux habitats, aux voies de communication, aux lieux de pouvoir, à la topographie…
Etude typologique et analytique du matériel :
Datation :
- Métal : analyses chimiques et isotopiques ; analyses tracéologiques ; typologie ; analyses
technologiques de mise en forme
- Matériaux lithiques : de tous temps, la pierre est un matériau amplement utilisé : construction des
fours, utilisation comme outils tels que des meules, des broyeurs, des marteaux, des enclumes,
des polissoirs, des moules, etc… Pétrographie et analyses chimiques. Relation lithologie/fonction ;
étude des provenances
- Matériaux céramiques : chemisage et construction des fours, fabrication des moules, des creusets.
Pétrographie et analyses chimiques. Relation technologie de fabrication/fonction.
- Objets en bois : cadres de galerie de mine et voies de roulement, outils de mine. Etude de la mise
en forme des matériaux. Relation essence/fonction. Datation si possible.
- Scories et minerais : analyses chimiques et isotopiques. Typologie. Etude de provenance. Ampleurs
des productions. Reconstitution des circuits « commerciaux ».
- Combustible
- Datation relative par comparaison typologique
- Datation C14 sur charbon de bois (très nombreux sur les ateliers) et sur restes organiques (exemple
fourreaux ou gaines autour des objets en bronze en dépôt ou restes sur les poignards)
- Datation OSL sur vestiges de four
- Datation archéomagnétique sur structures (fours) et sur objets déplacés présents sur les sites
d’atelier (notamment les tegulae des auvents des sites gallo-romains).
Sous thèmes et problématiques :
Localisation des sites miniers et des ateliers de production du métal.
Reconnaissance des minéralisations. Signatures chimiques et isotopiques en vue de reconstituer ultérieurement
les circuits « commerciaux » jusqu’aux zones de « consommation ».
- Reconnaissance des mines par prospection pédestre après étude des documents et rapports géologiques.
Cartographie des excavations.
- Reconnaissance des sites d’ateliers par la présence des déchets (essentiellement des scories rejetées en
général juste à côté de l’atelier). Les études portent également sur les restitutions des techniques employées.
- Reconnaissance des exploitations minières même lorsque toute trace d’exploitation a disparu à cause
d’exploitations plus récentes et de plus grande ampleur. La pollution engendrée par certaines activités (les
sites de transformation du minerai de plomb argentifère polluent très fortement leur environnement) peut
alors se concentrer dans des niveaux ou des matériaux qui peuvent être facilement datés. Ce sont : les
tourbières, les cernes de certains bois, les mollusques ou les sédiments de rivière.
Les premières productions métalliques (chalcolithique et Âge du Bronze Ancien) : une production locale
ou des importations d’idées et de matière ?
La richesse minière de la région a-t-elle permis l’émergence d’une hiérarchie sociale puissante au sein d’une
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
société en place ? On s’intéressera alors à la métallurgie du cuivre (peut être de petites exploitations locales)
et la métallurgie de l’étain (des gisements et ateliers de production d’étain sont attestés à Saint Renan)
- Domaines culturels et échanges aux Âges du Bronze. La typologie des objets métalliques a conduit à définir de
grands domaines. Bien que celle-ci puisse varier, est ce que l’approvisionnement en matières premières peut
être la même au sein de ces grands domaines pour une époque donnée ? L’étude des lingots de cuivre, en plus
de celle des objets, pourrait apporter un début de réponse.
L’entrée de l’activité sidérurgique au sein des sociétés de l’Âge du Fer.
- Les débuts de la sidérurgie : suivre l’augmentation du nombre de forges sur les sites d’habitat et suivre
l’augmentation de la production au travers de la quantité de déchets rejetés.
- Typologie des objets en fonction de la nature du site (habitat rural, atelier de production de sel, oppidum…).
- Organisation de la production du fer : une production diffuse sur l’ensemble du territoire ou de grandes zones
de production relativement bien délimitées ?
Production métallique et pouvoir.
A différentes époques, il semble que certains habitats, aristocratiques notamment, se localisent près de
zones de production métallique. C’est particulièrement le cas des métaux à forte valeur ajoutée comme l’or,
l’argent et peut être même le fer. Les sites de production de fer de l’Âge du Fer pourraient se rassembler en
grands domaines de production : sont-ils alors contrôlés par un pouvoir centralisé ? Certains oppida peuvent
se localiser à côté de secteurs miniers : c’est le cas du site de Saint-Symphorien à Paule (Côtes d’Armor) se
situant près de mines d’or et non loin de mines de plomb argentifère. C’est le cas également du camp d’Artus
à Huelgoat (Finsitère) se situant au dessus des exploitations de plomb argentifère de Huelgoat.
Les sites de production de fer de l’époque romaine ne semblent pas être aussi présents en Bretagne qu’en
Mayenne : existe-t-il plusieurs niveaux de contrôle et de production du métal, avec peut être plusieurs niveaux
de distributions du métal au sein de la société.
D’anciennes prospections semblent indiquer un lien possible entre présence de déchets sidérurgiques et mottes
castrales. Il est clair que les luttes incessantes aux époques médiévales ont nécessité la production de métal.
Bien qu’actuellement peu reconnus, les sites de production existent et se localisent peut être à côté des sites
de pouvoir.
La production métallique et les voies de communication.
L’activité minière et métallurgique implique le transport de matières volumineuses (le charbon de bois) ou
lourdes (minerai et métal). La proximité des zones de production avec les voies de communications est donc
particulièrement réelles aussi bien pour l’approvisionnement des sites que pour la « commercialisation » de la
production. Reste à savoir si les zones de production se placent près de voies préexistantes, ou si les voies sont
tracées en fonction des besoins économiques de la société. Il faudra tenir compte de toutes les potentialités
dans ce domaine (routes terrestres, mais aussi fluviales et maritimes).
La consommation du métal.
Ici on s’intéressera plus particulièrement aux objets dans différents contextes : habitats, ateliers ou contextes
« d’abandon ». On pourra s’intéresser à la typologie de ces objets, à leur état au moment où l’objet sort du
circuit sociétal (taux d’usure, mutilation, non emploi…).
Dans le cas d’habitats ou d’ateliers, il sera intéressant de connaître la nature des objets et la relation avec
la fonction de ceux-ci, mais également la relation avec la nature du métal le composant. Le poids des objets
sera systématiquement connu ou évalué. C’est une donnée fondamentale. La différence que l’on a déjà
pu constater dans d’autres régions, entre la quantité de métal retrouvé et la quantité de métal produit à
l’époque (estimations réalisées à partir du volume de déchets sur les sites de production de même époque) est
impressionnante. Il y a une nette sous représentation des objets en métal dans les contextes domestiques et
funéraires. Et même un fort recyclage du métal ne peut pas expliquer ce phénomène.

59
CReAAH - octobre 2010
Les contextes d’abandon sont variés allant de l’inhumation aux dépôts terrestres et dépôts en milieux humides.
Notamment, à l’Âge du bronze et à l’Âge du Fer, les dépôts de métal sont particulièrement conséquents. On
peut alors s’interroger sur l’organisation qui entoure ces rites, et sur la valeur que l’on donne aux objets,
puisqu’une partie de ces objets n’ont jamais été utilisés, certains objets comme les haches à douille de type
armoricain n’étant même pas fonctionnels. De même, beaucoup d’objets sont fragmentés voire même mutilés,
et certains fragments d’un même objet se retrouvent dans plusieurs dépôts. A contrario, dans les milieux
humides, les objets semblent intacts, du moins pour l’Âge du Bronze.
Etude et évolution des outils dans les ateliers miniers et métallurgiques.
Ce type de matériel a été très peu étudié jusqu’à maintenant au point que sur certains sites, ils ne sont pas
repérés. Ainsi, des informations essentielles quant à la compréhension des activités des sites ne sont pas
collectées. Ce sont, pour une très grande majorité, les matériaux lithiques : fragments de four, moule, outils
et les matériaux céramiques : essentiellement les fragments de moule et creusets. Il s’agira de voir si certains
matériaux ont été privilégiés pour certaines fonctions et ceci pour différentes époques.
L’évolution de l’environnement végétal en relation avec les exploitations minières et les ateliers
métallurgiques.
Les activités métallurgiques nécessitent la consommation d’une grande quantité de bois, soit sous forme
de charbon pour le fonctionnement des fours, soit sous celle d’objets. Il y a donc un impact certain de ces
activités sur l’évolution du paysage. Les études intégrées métallurgie/paléoenvironnement permettent de se
faire une idée de la gestion plus ou moins durable des forêts.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
2.1 - Points forts
2. Eléments d'auto-analyse
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CReAAH - octobre 2010
- L'UMR 6566 CReAAH occupe une situation privilégiée dans le domaine de la recherche en archéologiearchéosciences
dans le quart Nord-Ouest de la France, unique par la diversité et la complémentarité de ses
membres ; ces derniers développent des approches transdisciplinaires autour de thématiques structurantes
et fédératrice, dont certaines (mégalithisme ou occupation du littoral, par ex.) marquent une originalité qui
l'identifie clairement sur la scène nationale et internationale.
- Des thématiques transversales ou d'interface se développent depuis plusieurs années déjà au sein de l'unité
(paysages et environnements, par ex.) tandis que de nouvelles émergent plus récemment (roches et sociétés,
par ex.) ou se renforcent (histoire et représentation du corps ou exploitation des ressources marines, par ex.).
- A cette unité de recherche pluri institutionnelle et multi sites, ce qui lui assure un rôle fédérateur par
excellence, sont adossées les formations universitaires pluridisciplinaires (universités de Nantes, Rennes 1 et
Rennes 2 et Université du Maine).
- L'ouverture à l'international est une longue pratique au sein du CReAAH, à travers le pilotage par des
membres de l'unité de programmes de terrains internationaux touchant tous les continents et la participation
à des projets internationaux, voire leur pilotage (LIA Arménie).
- Les publications sont en net progrès lors de la période 2005-2009, près de 65% des articles de revues ont été
publiés dans des périodiques à Comité de Lecture. Le taux de publication par an et par chercheur est évocateur :
9,2 productions, tous types de publications confondues y compris les rapports de fouille et d’expertise (sur la
base de 43,4 publiants en ETP, la moyenne annuelle de 413 publications est établie sur la période 2005-2009,
l’année 2010 étant forcément incomplète) ; la moyenne de 1,76 publications de d’article dans des revues
à comité de lecture de rang A est à pondérer par l’importance de la production d’ouvrages et de chapitres
d’ouvrages (2,7 par an et par chercheur) ce qui, notamment pour les membres de l’UMR issus des Sciences de
l’Homme et de la Société, demeure une tradition académique.
- Sur le plan financier, l’analyse de l’évolution du budget entre les deux derniers contrats quadriennaux fait
la démonstration que nous nous donnons les moyens de cette politique par l’obtention de ressources propres.
Sur la période 2008-2010, le soutien de base individuel moyen est de l’ordre de 1070 euros par personne affectée.
Le contrat quadriennal 2008-2011 a connu une progression des moyens offerts par la dotation de base mais celleci
reste secondaire au regard de la proportion très significative des financements obtenus par l’intermédiaire
de programmes (ressources propres).
- Dans la construction de la prospective pour 2012-2015, l'un des atouts est la cohérence d'un projet
scientifique construit selon le principe du bottom-up, ayant réussi l'amalgame de solides collaborations préexistantes
et d'ouverture dynamique aux membres plus nouvellement intégrés. On soulignera également la
complémentarité des équipes au sein desquelles les connaissances seront produites et dont les membres
pourront se retrouver sur des thématiques transversales originales, ambitieuses et fédératrices.
Aujourd’hui, le CReAAH affiche, par sa multi-disciplinarité et sa pluri institutionnalité, sa place unique de
pôle fédérateur pour l’archéologie et les archéosciences dans le Grand Ouest de la France. Les dynamiques

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CReAAH - octobre 2010
de recherches dont elle est le moteur et la capacité de cette unité à intégrer des réseaux nationaux et
internationaux contribuent à en faire l’un des éléments à la fois solides et structurants de la recherche
française, avec une originalité qui la positionne à l’interface entre Sciences de l’Homme et de la Société,
Sciences de la Vie et Sciences de la Terre et de l’Univers.
2.2 - Points faibles
- Politique institutionnelle : une situation à améliorer rapidement
Si la pluri institutionnalité peut-être considérée, sous certains angles, comme un point positif, elle est loin de
n’offrir que des avantages.
Conséquence de l'organisation actuelle de l'archéologie française et des recherches en archéosciences, l'UMR
CReAHH se trouve en situation de multiples tutelles ce qui constitue un handicap :
- au niveau de la gestion et du suivi administratif des dossiers (voir par ex. le problème des signatures de conventions)
- au niveau de certaines inégalités de situation des personnels de recherche (quotités, disponibilité, reconnaissance…).
L'Université de Rennes 1 est actuellement (et traditionnellement) tutelle principale de l'UMR CReAAH ; cette
situation n'a pas lieu d'être remise en question si l'on s'en tient aux considérations d'ordre historique (situation
inchangée depuis 1956), scientifique (environnement propice pour les archéosciences) et à la dynamique
actuelle (le CReAAH est à l'heure actuelle l'une des composantes fondatrice de l'OSU de Rennes) ; depuis son
origine, le siège de la direction de l'UMR 6566 est d'ailleurs basé dans cette Université.
Au regard de l'organigramme des personnels (1 seul poste d'ITA UR1 affecté et 0 EC), et de l'évolution rapide
des autres composantes (en particulier l'important développement des laboratoires des Universités de Nantes
et de Rennes 2 rattachés au CReAAH), cette situation paraît de plus en plus déséquilibrée et la position de
tutelle principale de l'UR1 ne sera défendable au regard des autres tutelles que dans la mesure où l'Université
de Rennes 1 consolidera son appui au CReAAH dans le courant du contrat 2012-2015 ; des signes forts sont
attendus d'une part à travers les recrutements d'enseignants-chercheurs et d'ITA et, d'autre part, à travers le
soutien au projet PRAO (Pôle de Recherche Archéologique de l'Ouest, voir infra). Une dotation financière, aussi
avantageuse qu’elle soit, ne saurait pallier les déficiences évoquées.
L'historique de l’UMR nous rappelle que cette dernière s'est trouvée amputée de 3 postes d'EC de l'Université
de Rennes 1 au début des années 2000, suite aux départs de 1 PR et 2 MCF : Loïc Langouët, Louis Goulpeau et
Guy Jumel), ces postes ayant été "perdus" pour l'UMR 6566. Ce rappel historique donne l'occasion de souligner
l'absence, à la fois criante et totalement aberrante, d'enseignants chercheurs en physique-chimie/sciences de la
Terre appliquées à l’archéologie, approche historique de l’UMR reconnue nationalement et internationalement et
toujours affichée comme telle. La date ancienne de ces non remplacements fait que, petit à petit, ils sont effacés
de la mémoire collective. Un poste d’ATER de cette spécialité avait d’ailleurs été obtenu en 2007 à l’université
de Rennes 1, poste détourné en urgence vers la préhistoire ancienne pour combler une soudaine défection.
Le partenariat UMR CReAAH/INRAP se heurte toujours au problème de la contractualisation entre le CReAAH et
l'INRAP, engagée depuis 2002 (mais la convention n'est toujours pas signée à la date de rédaction de ce rapport
!). Cette situation de blocage à l'échelon "central" est incompréhensible, voire ubuesque, au regard d'une
volonté réciproque qui s'est manifestée par l'intégration de 25 personnels INRAP dans les rangs du CReAAH au
cours de la période 2005-2010.
L’UMR 6566 nourrit en effet des relations anciennes et étroites avec le monde de l’archéologie préventive :
- d'une part, les agents de l'INRAP faisant aujourd'hui partie du CReAAH (et qui, pour certains, y ont acquis leur
formation, en tout ou en partie) y trouvent un cadre de valorisation de leurs recherches et une saine émulation
scientifique ;
- d'autre part, à travers ces relations (qui s'inscrivent dans la continuité d'un partenariat original impliquant
l’AFAN) l’unité a eu et continue à avoir de nombreux contrats visant à étudier du matériel archéobotanique,
archéozoologique et archéologique. Les produits d’analyses issues des fouilles de sauvetage ont un fort
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
potentiel pour les études consacrées à la reconstruction des environnements préhistoriques.
62
CReAAH - octobre 2010
Cette situation de blocage administratif de la convention a, dès 2010, eu des conséquences plus que négatives
sur la production scientifique du CReAAH : faute de signature de la convention, les agents de l'INRAP se sont vus
refuser l'attribution de jour 'PAS' au titre de l'UMR, ce qui les a notamment empêchés de participer physiquement
aux réunions scientifiques (Séminaires d'Archéologie de l'Ouest, réunions de thèmes, Journées du CReAAH…),
leur absence s'étant cruellement faite sentir au moment de l'élaboration de la présente prospective.
Compte tenu de la multiplicité des sites et institutions dont relève le CReAAH, la future direction émet
le souhait que des réunions-bilans permettent de faire périodiquement le point avec les responsables des
différentes institutions impliquées (présidents des universités notamment).
- Moyens humains, encadrement
Réflexion présentée dans le cadre de l'équipe 1 mais présentant une valeur générale pour l'unité, le
renouvellement des connaissances généré au sein du CReAAH, qui participe à la création et au renouveau de
richesses nationales et internationales, risque d’être fossilisé s'il n'est pas entretenu, notamment sous la forme
de recrutement de personnels.
La diversité institutionnelle ne doit masquer ni les lacunes, ni les responsabilités de chacune des institutions
investies dans la recherche nationale et, en l'occurrence, dans notre UMR. A ce titre, nous soulignerons un
certain nombre de points de faiblesse constatés au sein du CReAAH :
- Déficit en personnels Université de Rennes 1 (à la date du 1er septembre 2010, un seul personnel rattaché à
l'UMR appartient à cette institution, sur un poste de technicien), déficit qui fait craindre une remise en question, à
terme, de l'ancrage de l'UMR dans cet établissement universitaire qui est, jusqu'ici, tutelle principale (voir supra).
- Déficit croissant en chercheurs CNRS (un seul recrutement au cours du dernier contrat quadriennal) et
plusieurs départs en retraite annoncés entre 2011 et 2014 (voir le point 3.2).
- Difficulté croissante à obtenir des postes de techniciens et d'ingénieurs, notamment de la part des Universités.
- Déficit en DR CNRS et PR Universités et faiblesse de la capacité d'encadrement (HDR) : on dénombre 13
titulaires d'une HDR pour 71 EC et CR/DR. A noter que 50% des CR/DR CNRS ont une HDR, alors que seulement
25% des EC sont habilités. Un effort devra être fait en ce sens.
En corollaire, on soulignera une participation encore trop timide des personnels de l'unité dans les instances
nationales de décision et de recrutement, mais ceci ne suffit pas à expliquer cela.
2.3 - Opportunités et risques
Certains éléments externes sont susceptibles de favoriser l'émergence du projet, tandis que d'autres comportent
également une part de risque :
- En ce qui concerne les projets à moyen terme, plusieurs chercheurs et enseignants-chercheurs du
CReAAH s'investissent, depuis quelques années, dans la préparation et la soumission de projets ANR et
Européens en tant que leader. Si l'absence de notre UMR dans le leadership de projets ANR peut, à juste
titre être soulignée, elle ne peut véritablement lui être reprochée dans la mesure où 5 projets différents
présentés au cours des 5 dernières années se sont heurtés à des fins de non recevoir. Néanmoins, la
direction de l'UMR, présente et future, encouragera systématiquement toute démarche allant dans le sens
d'une ouverture de tels projets ambitieux, mais sollicitera dans cette démarche l'appui de ses tutelles
scientifiques. L'obtention de financements de l'un ou de plusieurs de ces projets aurait bien entendu un

63
CReAAH - octobre 2010
impact scientifique important en terme de développement fédérateur et de potentiel de recherche sur
des problématiques novatrices. A contrario, si aucun des projets déposés dans les mois et années à venir
ne débouche, il existe un risque de désabusement et de repli sur soi desdits porteurs de projets mais aussi
des jeunes chercheurs de l'équipe.
Nous tenons cependant à souligner que, si les pratiques de la recherche actuelle mettent en avant les
potentialités liées à l'ANR, ce n'est pas le seul cadre d'appel à projet existant et l'implication des membres du
CReAAH dans le pilotage de projets nationaux et internationaux autres est à souligner.
- Pour ce qui est des projets à plus long terme, l'avenir de l'archéologie et des archéosciences dans l'Ouest de
la France est intimement lié au devenir du projet PRAO (Pôle de Recherche Archéologique de l'Ouest) (pour
plus de détail, voir infra). Soutenu et porté vers son aboutissement par les différentes institutions et autorités
impliquées, ce projet sera exemplaire à l'échelle nationale. Le succès de cette entreprise dépend de la solidité
du partenariat ; si cette fiabilité est totalement acquise sur le plan scientifique, l'UMR CReAAH étant l'un de ses
piliers, la part de risque est plus grande en ce qui concerne nos partenaires soumis à des fluctuations politiques
et économiques ou à d'autres causes externes.
- Au titre le l'environnement collaboratif, l'implication de l'UMR dans le projet de labellisation SOERE 'ZA Pleine
Fougères' ainsi que dans le LIA Arménie sont des opportunités de développement de collaborations nouvelles
ou préexistantes.
De même, l'implication du CreAAH dans la création d'une équipe "Littoral" inter UMR'S au sein de l'OSU de
Rennes est apparue comme une opportunité pour le développement de thèmes de recherches transdisciplinaires
au cœur de l'observatoire.
- L'équilibre scientifique qui s'est établi au sein de l'UMR CReAAH sous la forme d'une "harmonieuse
complémentarité", c'est-à-dire une effective pluridisciplinarité ayant évolué vers des thématiques
interdisciplinaires, pourrait se trouver fragilisé, voire remis en cause si les recrutements (et notamment les
remplacements de départs) n'étaient pas assurés dans des délais raisonnables. Complémentaires, les disciplines
développées au sein de l'UMR sont également interdépendantes et l'affaiblissement des unes ne pourrait que
compromettre l'avenir des autres.
Nous insistons également sur le fait qu'un accroissement des moyens financiers et techniques ne saurait pallier
les faiblesses que l'on peut craindre dans la politique de recrutement, mais doivent illustrer une réelle volonté
de développement de cette unité de recherche.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
3.1 - Objectifs et stratégie générale
3. Mise en oeuvre
Trois grands objectifs doivent être atteints au cours du quadriennal 2012-2015 :
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CReAAH - octobre 2010
- La mise en place de projets fédérateurs contribuant à la maîtrise et la visibilité de la diversité des recherches
menées au CReAAH
- La production accrue d’une recherche interdisciplinaire de qualité permettant la publication dans
des revues scientifiques de premier plan dans les champs disciplinaires couverts par les recherches du
CReAAH,
- L’accroissement de l’attractivité du laboratoire à l’international, tant sur le plan de la recherche que d’un
point de vue de la formation.
Ces objectifs correspondent aux conditions nécessaires pour améliorer encore notre visibilité dans les
incontournables évaluations dont dépendront nos moyens à venir. S'appuyant sur la solidité des expériences et
des savoir-faire des membres du CReAAH, et sur la richesse des ressources scientifiques de cette unité, cette
démarche demandera cependant un investissement de tous et de chacun, à la fois sur le plan professionnel
mais aussi, sur le plan humain, en terme d'ouverture, de capacité d'écoute et de respect.
Pour atteindre ces objectifs, notre UMR devrait, très rapidement, occuper une position de leader dans des
programmes de recherche d'envergure internationale (projets ANR, projets européens, etc.). Les autres
conditions pour atteindre ces objectifs seront d'une part un renforcement de la transversalité (disciplinaire
et chronologique) des thématiques émergentes et d'autre part, une consolidation des structures et projets
générateurs d'ouvertures internationales (mission de la Commission Recherche de l'UMR CReAAH).
En outre, l'UMR CReAAH devra jouer un rôle initiateur et dynamique dans l'indispensable réflexion sur
l'harmonisation des offres de formation proposées par les acteurs universitaires de l'Ouest de la France,
répondant véritablement aux attentes des étudiants et aux offres de débouchés (mission de la Commission
Enseignement de l'UMR CReAAH).
Il sera donc nécessaire de poursuivre le remarquable effort de développement du niveau des publications
déjà engagé et d'accroître notre capacité à attirer des chercheurs (recrutements, contrats de post-doctorat,
direction de thèse, échanges d'étudiants, accueil de collègues en détachement). Sur ce dernier point, il faut
cependant préciser que nous veillerons à ce que les critères qualitatifs et de cohérence scientifique devront
toujours primer : notre UMR semble, sur le plan quantitatif, avoir atteint une taille "idéale" et il ne s'agit pas
ici de "faire du nombre" de manière systématique. En revanche, certaines carences, présentes ou annoncées,
en terme de ressources humaines, sont à signaler qui seront développées plus loin.
- Ces efforts attendus sur les projets et les publications seront accompagnés par un soutien financier de la
part du CReAAH permettant d’assurer au jour le jour la cohésion des membres du laboratoire et de soutenir
les piliers fondamentaux de nos activités de recherche, selon les incontournables principes d'équité et de
transparence. Les débats menés au sein du Conseil d'Unité sur ces différentes questions en seront les garants.
Sur le plan national de la structuration de la recherche en archéologie-archéosciences, nous avons souligné le
rôle clef de l'UMR CReAAH dans le quart Nord-Ouest de la France. Nous fondons de grands espoirs sur le projet
PRAO (Pôle de Recherche Archéologique de l'Ouest) (voir l'encadré infra) qui fait figure de projet pilote et
modèle :
- en renforçant la fédération des principales forces vives institutionnelles de la discipline (CNRS, Ministère de
la Culture, Université et INRAP)
- en créant un espace physique de mutualisation, cœur opérationnel favorisant partages scientifique (lieu de
rencontre et interopérabilité) et d'optimisation des moyens humains et techniques.

Le projet PRAO (Pôle de Recherche en Archéologie de l’Ouest).
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CReAAH - octobre 2010
En terme d’objectifs, le PRAO répond à un besoin émergeant d’un équipement de recherche susceptible
de favoriser le développement d’une archéologie de plus en plus impliquée dans la formation et la mise en
valeur du patrimoine.
Le PRAO est un équipement de recherche permettant :
de regrouper dans un lieu unique la majorité des chercheurs de différentes institutions.
de créer un lieu de ressources ouvert sur les attentes extérieures (formation des étudiants et des
chercheurs, ressources pour les collectivités).
de favoriser l’étude et la valorisation des collections archéologiques pour les étudiants, les chercheurs,
le public.
de développer par des moyens performants la culture scientifique et technique pour les publics
(centre de documentation, espace d’expositions, espaces pédagogiques).
Les enjeux scientifiques sont :
de fédérer les énergies autour de thèmes scientifiques porteurs permettant d’accéder à un pôle
d’excellence.
de doter ce pôle d’excellence d’un rayonnement international (appel d’offre de projets nationaux et
internationaux).
Le PRAO est reconnu comme un projet original et innovant à ce titre :
le PRAO a été retenu en 2007 comme l’un des quatre projets pilotes de centre de Conservation et
d’Etude (CCE) par le Ministère de la Culture et de la Communication.
le PRAO est inscrit au CPER 2007-2013 dans le volet recherche (dotation de 600 000 euros pour les
équipements scientifiques).
le PRAO est l’un des 6 projets structurants de l’Université de Rennes 1, s’appuyant sur de véritables
ressources en matière de recherche et valorisant l’identité de la Bretagne sur le sujet.
Ce lieu d’implantation du PRAO, tel qu’il figure dans le Schéma Directeur immobilier de l’université de
Rennes 1, présente de nombreux atouts.
Il est en effet situé dans la partie nord du campus universitaire de Rennes 1 Beaulieu, à proximité du Service
régional de l’archéologie et des laboratoires de l’UMR 6566 du CNRS, et bénéficiera à partir de 2013 d’une
liaison directe par le métro avec le campus universitaire de Rennes 2 et la gare SNCF de Rennes.
Les partenaires potentiels sont :
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
La DRAC de Bretagne, Service régional de l’archéologie assurant des missions de coordination de la
politique archéologique régionale, de conservation des collections et des données des fouilles archéologiques.
L’Université de Rennes 1, au titre du développement de la recherche et de la formation.
Le CNRS, au titre du développement de la recherche et dans la perspective d’une mutualisation des
équipements de recherche (mutualisation des documentations...)
L’INRAP, au titre de ses missions de conservation temporaire et d’étude des mobiliers issus des fouilles
préventives et de la documentation produites par ces opérations.
Le Conseil Régional de Bretagne, au titre du développement de la recherche et de la culture au plan
régional.
Le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, au titre de la conservation des collections issues des fouilles
réalisées dans le département.
Rennes-métropole, au titre des collections issues des fouilles effectuées à Rennes et su le territoire
de Rennes Métropole et au titre du partenariat avec le Musée de Bretagne.
Le DRASSM, au titre de ses missions similaires à celles de la DRAC de Bretagne pour le patrimoine
sous-marin.
L’état d’avancement du projet :
Etude de faisabilité réalisée par le Cabinet abcd et remise le 20 mars 2008. Financement prise en
charge par le MCC.
Etude de programmation réalisée par le Cabinet Aubry et Guiguet remise le 20 janvier 2010. Financement
pris en charge par le MCC, Rennes Métropole et l’INRAP.
Engagement du MCC sur le financement du concours de maîtrise d’oeuvre.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
3.2 - Analyse prospective à moyen et long terme des besoins et des compétences
nécessaires
Entre 2012 et 2015, la politique visant à soutenir les recherches menées au sein du CReAAH devra s'appuyer sur
l'obtention de moyens humains et techniques.
En effet, avec le départ à la retraite de trois directeurs de recherche, acquis ou annoncé au cours du prochain
quadriennal, le maintien à terme de l’affichage d’une équipe vouée au renouvellement des connaissances dans
le domaine de la 'Préhistoire et Protohistoire de l’Europe atlantique' (Equipe 1) sera pour partie lié à la
volonté stratégique du CNRS de recruter un spécialiste de l’âge du Bronze (carence rappelée à maintes reprises
depuis près d’une dizaine d’années maintenant) ; toujours en lien avec cette thématique une second priorité
dans les recrutements de chercheurs CNRS sera pour le Paléolithique (départ en retraite de J.L. Monnier au
cours du quadriennal 2012-2015) (cf. infra). L’absence de professeur en Préhistoire et en Protohistoire au
nord de la Gironde sur toute la façade atlantique de la France handicape lourdement le développement des
filières d’enseignement correspondantes, de même que l'absence d’enseignant-chercheur en physique – chimie
- sciences de la Terre appliquées à l’archéologie : la création de tels postes dans les universités de Rennes et
de Nantes devrait être une priorité.
L’équipe 2 'Archéologie et Histoire : Antiquité et Moyen Âge' dispose d’un contingent de membres qui
peut être jugé suffisant pour atteindre les objectifs de recherche qu’elle se fixe. Il lui manque toutefois
des chercheurs du CNRS susceptibles de s’investir plus largement dans ses domaines d’enquête. Le contrat
quadriennal 2012-2015 doit être l’occasion de pallier cette lacune.
Les membres de l'Equipe 3 Techniques, Environnements, Ressources (TER) ont souligné des faiblesses situées
principalement au niveau des recrutements et les besoins qui se font notamment sentir sous les profils suivants
:
- statisticien/ Informaticien,
- Biogéochimiste – isotopie,
- chercheur sclérochronologie des restes calcifiés
- Ingénieur d’étude traitement des échantillons archéologiques « mention invertébrés marins »
- Ingénieur d’étude traitement des échantillons anthracologique, palynologique
- Ingénieur de recherche sur les aspects climatologiques durant l’Holocène
- Géomorphologue / géoarchéologue (Chercheur ou Ingénieur)
- Chercheur en Technologie lithique
- Chercheur en analyses fonctionnelles sur les Industries lithiques
- Ingénieur d’étude pétrographie-géochimie
- Technicien chimiste.
- Technicien en traitement d’images, DAO et PAO (laboratoires de Nantes).
A noter qu’une demande de chaire de Maître de Conférences auprès de l’Université de Rennes 1 est en cours
dans le cadre du DIPEE (DIspositifs de Partenariat en Ecologie et Environnement de l'INEE), adossée à l’
UMR 6566 CReAAH pour la recherche et au Master « Archéologie et Histoire », spécialité « Archéologie et
Archéosciences » et autres masters environnement de l’OSUR avec l’intitulé suivant : « Géoarchéologie/
géomorphologie des formations sédimentaires quaternaires de l’Arc atlantique : interactions homme/milieu,
paléoenvironnement, paléoclimatologie ».

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CReAAH - octobre 2010
Le développement des thèmes transversaux repose sur un renforcement des moyens humains avec deux
priorités :
- l'une sur le développement de l'analyse spatiale avec recrutement demandé d'un ingénieur de recherche sur
un profil "Analyse spatiale, SIG" susceptible de piloter la cellule Géomatique (service commun qui fonctionne
à l'heure actuelle grâce à deux ingénieurs d'étude Ministère de la Culture affectés chacun à l'UMR pour une
quotité de 0,3 ETP et à un Assistant Ingénieur CNRS y consacrait 0,2 de son temps et a quitté l'UMR CreAAH en
juin 2010).
- l'autre sur le développement d'un laboratoire d’archéozoologie dédié aux vertébrés et invertébrés marins
(intéressant à la fois l'équipe 3 et le thème transversal "Littoral"), prolongement logique du dernier recrutement
CNRS en date au sein de l'UMR (C. Dupont) et nécessitant notamment le recrutement d'un technicien.
Au titre des services communs; la stratégie de développement des projets 'lourds' (ANR, projets internationaux)
devrait s'accompagner de l'attribution d'un personnel technique (AI) assurant la veille informatique sur les
appels à projets nationaux et internationaux, ainsi qu'une assistance dans le montage des dossiers et leur suivi
administratif et financier (organisation des réunions, des rapports, gestion des projets).
Sur le plan de la répartition et de l'évolution institutionnelle des personnels affectés à l'UMR, nous insisterons
sur le risque de "perte de vitesse" du CNRS dans cette unité, le schéma présenté ci-dessous et extrait du
bilan 2008-11 projetant une inquiétante inflexion descendante (départs en retraite annoncés) que seule une
politique de recrutement pourra corriger, sur les bases et priorités énoncées supra.
Evolution du personnel CNRS depuis la création de l’UMR avec projection des départs à la retraite jusqu’en 2013.
"Nous jugeons utile, à la fin de ce décryptage du personnel du CReAAH, de rappeler ici que le comité de visite
du 15 mai 2007 avait écrit dans son rapport que « L'unité va faire face, lors du prochain quadriennal, à des
départs en retraite de personnel de toutes catégories. » et avait émis son inquiétude face aux « pertes de
compétences préjudiciables aux recherches du groupe » [SIC Bilan].
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
Chercheurs
Recrutement Poste type Profil
Enseignants chercheurs
Personnels techniques
Postes d'accueil/
détachement
1 CR CNRS * Archéologie de l'Âge du Bronze * (E1)
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CReAAH - octobre 2010
1 CR CNRS* Préhistoire ancienne/technologie lithique* (E1)
1 CR CNRS Archéologie antique et médiévale (E2)
1 CR CNRS Scléro - chronologie des restes calcifiés (E3)
1 CR CNRS
Analyses fonctionnelles des industries lithiques
(E3/TT3)
2 CR CNRS Technologies culinaires (TT5)
1 PR Univ. Rennes/Nantes Préhistoire-Protohistoire (E1)
1 MCF ou PR Univ.
Rennes 1
Physique -Chimie - Sciences de la Terre
(remplacement L. Langouët et L. Goulpeau)
1 MC Univ. Rennes 1 Géomorphologie/Géoarchéologie (Chaire DIPEE)
1 Ingénieur (IR) CNRS Analyse spatiale/SIG (SC)
1 Ingénieur (IR) CNRS Climats et environnement quaternaires (E3)
1 Ingénieur (IR) CNRS
Programme de gestion des combustibles
-ethnoarchéologie (TT5).
1 Ingénieur (IE) CNRS Statisticien/Informaticien (SC)
1 Ingénieur (IE) CNRS Biogéochimiste – isotopie (E3)
1 Ingénieur (IE) CNRS
Traitement des échantillons archéologiques
« mention invertébrés marins (E3-TT1)
1 Ingénieur (IE) CNRS Pétrographie-géochimie (E3)
1 Ingénieur (IE) CNRS Chimie organique (TT5)
1 AI CNRS
Assistance scientifique (veille sur AAP, aide au
montage et gestion des projets) (SC)
1 (AI) CNRS Traitement en anthracologie, palynologie (E3)
1 Technicien Chimie (E3)
1 Technicien
traitement d’images, DAO et PAO (laboratoires de
Nantes) (SC).
2 Ingénieurs MCC 1 Préhistoire, 1 Protohistoire (E1)
1 CR ou Ingénieur Récurrent/pour publication (E1-E2-E3)
Tableau récapitulatif des besoins en recrutements exprimés pour le contrat 2012-2015
(* = remplacements de départs effectifs ou prévus pendant la durée du contrat).
(Les mentions entre ( ) se réfèrent aux équipes ou thème transversaux ayant exprimé les besoins,
SC = Service Commun) (pas d’interclassement dans priorités à ce stade).

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CReAAH - octobre 2010
3.3 - Schéma de financement du projet et politique de répartition des moyens
L'analyse financière du bilan fait apparaître deux points essentiels dont le projet tiendra compte :
- l'évolution des dotations (ressources propres) a apparemment suivi, jusqu'ici, le rythme de l'inflation ainsi que
celui de l'augmentation des effectifs. Le soutien de base devra suivre ce rythme d'évolution et sans doute aussi
le consolider car de nouvelles répercussions de la LRU sont à craindre sur la gestion du fonctionnement des labos
: les universités accueillant les laboratoires en viennent de plus en plus à facturer des prestations qui jusqu'ici
étaient gratuite, ce qui alourdit les frais de fonctionnement de l'unité. Le bilan financier fait d'ailleurs apparaître
le poste fonctionnement comme étant le plus lourd (3/4 des dépenses de l'unité) et étant en progression.
- les ressources propres sur contrats (fouilles et autres contrats de recherche) représentent les 2/3 des recettes.
Il est donc fondamental que la direction de l'UMR puisse continuer à accompagner les chercheurs dans les
recherches de financements (veille sur appels à projets) et renforcer son accompagnement dans le montage et
la gestion des dossiers par la consolidation du pool de gestion (maintien et création de postes administratifs,
éventuellement mutualisés au sein de fédérations de recherche).
Jusqu'à maintenant, la politique financière des directions successives de l'UMR CReAAH a été de gérer les
demandes "mineures" (inférieures à 500 Euros) au fil de l'eau et de soumettre les demandes plus conséquentes
au Conseil d'Unité. Compte tenu de la disparité des besoins entre les différentes équipes (en matière de
fonctionnement des plateformes techniques notamment), il semble difficile à l'heure actuelle de passer à une
programmation financière avec dotation financière par équipe, mais la question pourra être mise à l'ordre du
jour des débats du futur CU.
En revanche, les différents labos ou sites de l'UMR (Polen et Lara à Nantes, Lahm à Rennes 2 et Cesam au
Mans) disposent déjà de budgets propres, destinés à couvrir les dépenses au quotidien et gérés directement
par le directeur de chaque laboratoire. Un fonctionnement identique sera mis en place pour le laboratoire
Archéosciences de l'Université de Rennes 1, de manière à clarifier les procédures et la prise de décision et à
lever toute ambiguïté sur la gestion des ressources globales de l'UMR.
Dans les grandes lignes, la politique budgétaire continuera à viser préférentiellement les équipements sur les
crédits non récurrents (programmes, BQR…) en favorisant la mutualisation (plateformes technologiques OSU
de Rennes, PRAO…).
Des projets et initiatives émergents non contractualisés pourront être stimulés par un financement propre de
l’UMR en fonction de leur potentiel à conduire à la mise en place d’opérations contractualisées sur programmes
ou de leur impact en terme de visibilité et de rayonnement scientifique.
D'un point de vue général, seront particulièrement encouragées les actions collectives (publications de rang A,
participations à des colloques internationaux) associant jeunes chercheurs (doctorants) et chercheurs confirmés.
Cette politique scientifique se poursuivra par l’acquisition des moyens techniques appropriés pour contribuer
au développement scientifique de l’unité.
Les besoins d’équipement (acquisitions prioritaires) ont été formulées et synthétisés via les plateformes de l’OSU
de Rennes tandis que des acquisitions complémentaires de matériel sont d’ores et déjà envisagées via le PRAO.
Le financement du volet "recherche" du projet sera assuré, comme par le passé, sur la base de deux types
d'origines (cf. tableau infra) :
- d'une part, les dotations de base : à noter que le prochain contrat verra une nouvelle source de dotation, à
travers l'INRAP qui abondera à l'UMR CReAAH aussitôt que la convention aura été signée.
- d'autre part, les ressources propres (qui continueront ) constituer la part la plus importante de nos ressources).
Nous sommes à l'heure actuelle dans l'incapacité de produire un budget prévisionnel sur la période
2012-2015 ; mais l'évolution des ressources de l'UMR exposée dans le bilan 2008-2009 et dans les
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
bilans antérieurs montrent que, jusqu'ici, les ressources (dotations financières) ont suivi l'évolution
des personnels et des projets, sans problème majeur. Donc, sauf défection de l'un de nos partenaires
institutionnels, la situation devrait être satisfaisante, à condition que les financements de projets de
recherche se développent.
Sources des crédits provenant des établissements de rattachement ou partenaires de l'unité
Etablissements d'enseignement supérieur : Universités de Rennes 1, de Rennes 2, de Nantes, du Maine
Organisme de recherche (EPST) : CNRS
Organisme de recherche (EPIC) : INRAP
Autres : Ministère de la Culture
Sources des crédits sur programmes, sur contrats ou opérations particulières
Appels à projets internationaux : Interreg
Programmes internationaux (voir listes des projets en cours dans le bilan)
Autres financements sur appels à projets internationaux : programmes MAE, Ministère des Affaires Etrangères,
Appels à projet ANR
Autres financements nationaux : programmes de fouilles et d'analyses (financements : collectivités territoriales,
régions, départements…)
Ministères autres qu'enseignement supérieur et recherche, hors appels à projets : Ministère de la Culture,
Ministère des Affaires Etrangères.
Besoin des plateaux techniques analytiques du CReAAH
Projets présentés via l'OSU de Rennes
L’UMR participe au montage de dossiers d’acquisition de grands équipements dans le cadre des plateformes
techniques du CAREN-OSUR
Dans le cadre des plateformes Caren-OSU (CCA, Centre commun analytique) les besoins suivants ont été actés :
325 K€ Instrumentation pour datation OSL
Afin de compléter l’équipement du laboratoire de chimie organique, un spectromètre de masse avec analyseur
isotopique est nécessaire (270 k€). Cet appareil permet de déterminer l'origine de la matière organique à
partir des ratios de dC13 au sein des origines possibles dans les différents groupes d'animaux ou de végétaux,
ou encore de différencier l’origine des lipides ou d'établir les valeurs isotopiques de mélanges culinaires. Le
même indicateur est utilisé pour établir les conditions environnementales à partir des analyses de matières
organiques cibles (esters méthyliques des sols ou des bois). Des analyses similaires sont appliquées pour
comprendre le cycle du carbone sur la matière organique totale de façon à connaître les signatures chimiques
spécifiques se formant dans des contextes paléoclimatiques et en fonction de l'étude des différents processus
géomorphologiques récents. L’achat d’un tel équipement ne pourra se faire que dans le cadre d’un montage
entre plusieurs UMR. Géosciences-Rennes (équipe G. Gruau) et SAS sont intéressés pour tracer l'origine des
substances organiques polluant les eaux des rivières ou les sols (dC13 dN15).

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CReAAH - octobre 2010
- Le CReAAH est spécialement impliqué dans le projet de "plateforme modélisation/expérimentation" (horizon
2011) et de "plateforme de datation" (horizon 2010), (Equipex) de l'OSUR. De nombreuses études en sciences
de la Terre et en archéologie nécessitent un accès à la dimension temps, que ce soit pour déterminer l’âge de
certains évènements (mise en place de roches magmatiques, âges de circulations de fluides ou des évènements
métamorphiques, formation de reliefs, date d’occupation de sites archéologiques, etc.) ou la durée des
évènements étudiés (vitesse des processus géodynamiques, cinétique des réactions chimiques au sein des
minéraux, longévité d’occupation d’un site archéologique, temps de résidence des eaux souterraines, etc.).
L’acquisition de ces données implique l’utilisation d’outils analytiques à forte composante technologique par
des personnels scientifiques et techniques hautement qualifiés. Du fait de l’investissement initial très lourd et
du coût d’entretien et de développement de tels laboratoires, il devient de plus en plus évident que ceux-ci
ne pourront pas être implantés dans tous les centres de recherche nationaux. Les laboratoires qui forment
l'OSUR possèdent déjà un nombre important de techniques de datation (certaines uniques en France) couvrant
un vaste champ d’applications en sciences de la vie (génétique), sciences de la Terre (géochronologie) et en
sciences de l’environnement (géomorphologie, hydrologie).
Le projet de Plateforme Nationale de Datation est de regrouper tous ces instruments dans une plateforme
unique de manière a faciliter et augmenter le nombre d’interactions entre les disciplines mais aussi pour
offrir à la communauté nationale scientifique et industrielle, un accès simple et de haute qualité à notre parc
analytique. La forte multidisciplinarité et l’environnement technique exceptionnel de l’OSUR en feraient un
instrument unique en France.
La première étape consistera à compléter et renforcer nos capacités analytiques en rénovant nos instruments
ou en acquérant d’autres techniques. Cette étape devrait assurer l’excellence de la qualité des données
fournies par la plate forme. Plusieurs projets associés à cette étape sont déjà en cours comme l’achat d’un
spectromètre de masse à haute sensibilité et de plusieurs ICP-MS dans le cadre du CPER en cours. La mise en
place d’autres techniques comme l’OSL (Optically Stimulated Luminescence) et la TL (Thermal Luminescence)
sont aussi à l’étude.
Représentation schématique de l’ensemble des méthodes de datation disponibles à l’OSUR-CAREN (en noir)
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
72
CReAAH - octobre 2010
ou en projet de développement (en rouge, voir ci-dessous). L’échelle horizontale donne une indication de la
gamme de temps sur laquelle s’applique chaque méthode. Pour référence, les rectangles de couleur donnent
les grands thèmes scientifiques qui utilisent ces méthodes de datation. La figure montre qu’en sciences de
la Terre par exemple, la gamme de temps couverte est pratiquement complète et permet donc d’aborder la
majorité des problèmes actuels (doc. P. Davy projet OSUR 2010).
- En outre, deux personnels de l'UMR CReAAH sont impliqués dans le Service de Soutien aux Systèmes d'Observation
(S3O) de l'OSUR, dont l’objectif est de réunir les compétences techniques pour la mesure et les observations de
terrain au sein de l’observatoire de Rennes. Ce service est un soutien aux services d’observation.
Indépendamment des instruments et équipements ci-dessus détaillés, l’accent a été mis par Le CReAAH
et Géosciences Rennes sur l’absolue nécessité de doter l’OSU d’une structure mutualisée de préparations
d’échantillons, digne de ce nom. Les responsables de ces structures au CReAAh et à Géosciences Rennes
demandent à ce que des crédits soient alloués par l’OSU pour la mise en sécurité de certains instruments,
le changement de certains éléments dans un état de délabrement important. Ils souhaiteraient sensibiliser
la direction de l’OSU lors d’une visite par celle-ci des locaux dédiés à ces préparations afin qu’elle puisse
elle même constater de visu qu’il est difficile, voire impossible dans certains cas de réaliser les demandes
non conventionnelles inhérentes à certains projets requérant des conditions de propreté et de minutie plus
importantes (préparation d’échantillons pour l’analyse par nanoSIMS, par exemple).
Projets d'équipements CReAAH
6 K€ Lave-vaisselle verrerie chimique
2 K€ Armoire filtrante solvants organiques
1 K€ Congélateur pour échantillons chimiques
1,5 K€ Armoire de stockage d’échantillons métalliques à taux d’humidité contrôlée
10 K€ Stéréomicroscope
7 K€ Presse de collage
2 K€ Sableuse/Microbilleuse
1,2 K€ Petite étuve
1,5 K€ Réparation Rotovapeur
3 K€ Système de distillation des solvants
Certaines demandes sont pour l’instant restées en dehors de ces programmations et feront appel à des
sources de financement complémentaires :
- Analyseurs thermiques détermination des propriétés thermiques des matériaux (35 K€)
- Analyseur CHN-RC
- Equipement video infrarouge pour programmes expérimentation et modélisation (50 K€).
Acquisitions prévue avec les crédits CPER PRAO :
(1) Diffraction de Rayons X adaptés aux objets archéologiques
(2) Fluorescence X portable
(3) si tout va bien, ICP-MS à ablation LASER pour analyse des objets archéologiques
Par ailleurs, en lien avec les développements de plateaux techniques ou centres analytiques, nous détaillons
ci-dessous les profils d'un certain nombre de recrutements demandés (cf tableau synthétique supra)

3.4 - Politique d'animation de l'unité
73
CReAAH - octobre 2010
La politique d'animation de l'unité a été bâtie autour de deux dispositifs principaux (voir organigramme organisationnel) :
- une commission recherche (regroupant les responsables d'équipes et de thèmes de recherche)
- une commission enseignement, regroupant des représentants des Universités et des diverses formations
adossés à l'unité.
Ces commissions ont travailleront à l'animation de l'unité, en lien direct avec la cellule de direction de l'UMR
ainsi qu'avec le Conseil d'Unité, selon un cahier des charges qui sera défini en amont.
En effet, la politique d'animation scientifique de l'unité a fait l'objet de discussions lors des réunions de la
Commission Prospective et des Assemblées Générales qui se sont tenues au cours de l'année 2010. De l'avis
général, le rythme des réunions scientifiques favorisant les échanges en interne doit être renforcé et en cela
le rôle des coordonnateurs d'équipes et de thèmes transversaux devra dépasser celui d'un affichage de principe
ou de la collecte des informations destinées à alimenter les rapports d'activité.
Outre les Séminaires d'Archéologie de l'Ouest qui, au rythme de 4 réunions annuelles, continueront à jouer
leur rôle de tribune de discussion et de partage de connaissances, il conviendra de dynamiser réellement
l'animation des équipes et thèmes de recherche : les coordonnateurs d'équipes et de thèmes ont adhéré à ce
souhait et s'y sont engagés. Outre les rencontres internes à ces équipes ou thèmes, nous insistons également
sur l'importance de rencontres scientifiques plénières réunissant au moins une fois par an et sur deux journées
l'ensemble des membres du CReAAH, autour de questions ou de bilans de recherche.
Nous insistons sur le rôle moteur qu'auront à jouer les coordonnateurs et l'ensemble de la Commission Recherche
dans cette dynamique tout en étant conscient qu'il conviendra de prévoir les moyens nécessaires et suffisants
au déroulement de ces réunions.
3.5 - Politique de formations adossées à la recherche
Les liens unissant l’unité avec l’enseignement se renforcent progressivement depuis 2008, notamment par
l'intégration de nouveaux membres au sein du CReAAH, en particulier les enseignants chercheurs du laboratoire
CESAM de l'Université du Maine à compter de janvier 2010, portant aujourd'hui le nombre d'EC rattachés à
l'UMR à 25 personnes réparties entre les Universités du Mans, de Rennes 2 et de Nantes. En outre, Martial
Monteil (Université de Nantes) est Directeur Adjoint de l'UMR CreAAH dans le cadre du contrat 2008-2011 et
Rita Soussignan (Université du Maine) est pressentie comme Directeur Adjoint à compter de janvier 2012, ce
qui confirme le souhait de la direction de l'UMR d'optimiser les liens entre recherche et formation.
Les EC du CReAAH contribuent au développement des enseignements en archéologie et archéosciences
dans les diverses universités de l'Ouest de la France et du Centre-Ouest (Rennes 1, Rennes 2, Nantes, Le
Mans, Poitiers, Brest-Quimper, Lorient, Vannes) mais divers membres du CReAAH (y compris les Chercheurs
et Ingénieurs) participent aux enseignements dispensés dans d'autres universités françaises (Paris, Reims…),
dans le cadre de parcours (préhistoire, protohistoire, antiquité et Moyen Âge, sciences de la terre et de la vie
appliquées à l'archéologie, paléoenvironnements, paléoécologie…).
La situation actuelle des enseignements en archéologie est relativement complexe car, si la plupart des
Universités du Grand Ouest dispensent une formation archéologie et/ou archéosciences en cycle 1, l'Université
de Rennes 1 propose uniquement une formation en 2ème et 3ème cycles, impliquant une certaine mobilité
des étudiants.
Prenant la suite de premiers cycles généraux (Licence) développés dans les différentes universités impliquées
(Histoire et l'art et Archéologie et Histoire à l'Université de Rennes 2, Sciences -STS à l'Université de Rennes 1,
Histoire à l'Université du Maine-Le Mans et Histoire de l'art et archéologie à l'Université de Nantes), l'offre de
formation au niveau Master repose sur plusieurs projets complémentaires entre les sites, dont les tendances
dominantes (mais pas exclusives sont les suivantes :
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
- Préhistoire et archéosciences à l'Université de Rennes 1
- Préhistoire récente et Protohistoire à l'Université de Nantes
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CReAAH - octobre 2010
- Protohistoire méditerranéenne, antiquité et Moyen Âge à l'Université de Nantes, de Rennes 2 et à l'Université
du Maine
L'objectif scientifique du parcours 'Archéologie', cohabilité entre Nantes, Rennes 1 et Rennes 2 est d'assurer
aux étudiants une formation approfondie et une maîtrise des méthodes et techniques de la recherche en
archéologie, et des sciences appliquées à l’archéologie, notamment en préhistoire & en protohistoire, du
terrain au laboratoire :
- Formation à la recherche en Archéologie préhistorique et protohistorique, à la recherche dans le domaine des
paléoenvironnements archéologiques (naturels ou anthropisés), des matériaux mis en œuvre…
- Entraînement à la production d’écrits scientifiques et de communications orales : suivi collectif et individualisé
dans le cadre de séminaires ; participation à des colloques et journées d’étude
- Connaissance des métiers de la recherche, principalement dans le domaine archéologique : contacts avec
des professionnels.
Les objectifs professionnels de ce parcours sont les suivants : Métiers de l’archéologie (CNRS, INRAP, Services
régionaux de l’archéologie, musées, collectivités territoriales…). Métiers de la recherche fondamentale et
du patrimoine (universités, CNRS…). Métiers de l’éducation et de la formation. Métiers de la communication
et de l’information. Métiers des champs culturels. Métiers des administrations d’État et des collectivités
territoriales. Entreprises publiques et privées de recherche en archéologie préventive. Ce parcours offre une
formation à et par la recherche en préhistoire, protohistoire, paléoenvironnements, matériaux et datations.
Depuis plusieurs années, un Master 2 Professionnel "Métiers de l'Archéologie" est développé à 'Université de
Nantes, avec pour objectif de former des archéologues, dotés d'une culture archéologique approfondie et
d'une bonne expérience de terrain et de laboratoire, ce qui les rend capables de prendre part à des opérations
archéologiques de terrain en tant que responsables de secteur ou chargés d'études, mais aussi de rédiger des
rapports de fouille ou de prospection et de mettre en oeuvre des publications scientifiques ou de vulgarisation.
A l’Université du Maine, dans le cadre du contrat quadriennal actuel, les enseignants-chercheurs du CReAAH
interviennent dans le domaine de la valorisation patrimoniale archéologique dans le parcours « Patrimoine et
développement durable » du Master de « Sciences Humaine », spécialité Histoire.
Le projet d'offre de formation pour 2012 est présenté dans le document ci-après et fait apparaître les points
suivants :
- Le Master 1 cohabilité porté par UR2 serait reconduit en cohabilitation UR1-UR2-UNantes (avec ses 3
séminaires Pré-proto, Antique et Médiéval)
- Au niveau Master 2, seraient proposées :
- à l'Université de Nantes, un M2 professionnel "Métiers de l'Archéologie" (reconduction) et un M2 indifférencié
(= recherche) "Sociétés, territoires, échanges et productions" (création)
- Le projet de spécialité de Master 2 Recherche "Préhistoire, Paléontologie et Paléoenvironnements" développé
à l'Université de Rennes 1 résulte d'une fusion des deux spécialités antérieures (Master Archéociences et
Master Paléontologie, Paléobiologie & Phylogénie).
- un M2 indifférencié "L'Europe et la Méditerranée aux époques historiques" avec 2 branches optionnelles à
l'Université de Rennes 2.
De façon complémentaire, à l’Université du Maine, les formations du contrat quadriennal 2012-15 en rapport
avec l’archéologie, proposées aussi en Enseignement à distance, vont développer les aspects de la valorisation

75
CReAAH - octobre 2010
patrimoniale. Ci-dessous le détail des formations dans lesquelles les enseignants chercheurs de l'Université du
Maine sont partie prenante pour l’enseignement et/ou l’encadrement de mémoires :
- M1 recherche, mention Histoire, parcours « Patrimoine », en présentiel et enseignement à distance
(EAD).
- M2 recherche, mention Histoire, spécialité « Patrimoine », en présentiel et EAD
- M2 Professionnel, mention Histoire, spécialité « Valorisation du patrimoine culturel et développement
local », en présentiel.
- M2 Recherche et Professionnel, mention Géographie, spécialité « Géographie Sociale et Politiques
territoriales de Développement durable», parcours «Ingénierie des Espaces naturels et archéologiques »,
en EAD.
Dans la perspective d’un adossement optimal des enseignements à la structure de recherche (CReAAH), Rita
Soussignan, est le coordinateur de la Commission enseignement de l'UMR CReAAH, commission dont les
missions ont été définies comme suit :
- Observer et analyser l'offre de formation en cours et son adéquation avec les potentiels (y compris débouchés)
et la demande (autoévaluation).
- Anticiper et élaborer, à partir de consultations intra et extra UMR, l'offre de formation qui sera mise en
discussion en 2014-2015.
- Engager et susciter une réflexion de fond visant à l'harmonisation des offres de formation en archéologie/
archéosciences entre les Universités du Grand Ouest, dans la limite des contraintes inhérentes aux stratégies
de recrutement des différents établissements.
- Proposer au CU et au CD une politique de recrutement cohérente et coordonnée avec le développement
de l’enseignement de l’archéologie et des archéosciences » ceci d’autant plus que l’UMR 6566 émarge sur 4
universités.
Cette commission sera composée de 4 membres minimum (dont 1 représentant de chaque composante
universitaire actuelle de l'UMR 6566 = Universités de Rennes 1, Rennes 2, Nantes et Université du Maine).
A signaler également le récent développement de formations permanentes assurées par l'UMR CReAAH et qui
devraient de renforcer dans les années à venir, au vu du succès rencontré :
- école thématique "Les analyses des céramiques archéologiques : pourquoi, comment ?" (G. Querré et N.
Huet), avril 2010, reconduite pour 2011 (accueil d'une vingtaine de chercheurs).
- stage "Les SIG (Systèmes d'Information Géographique) et leurs applications à l'archéologie" assuré par les
membres de la cellule géomatique (T. Lhoro et S. Quévillon), 3 sessions de 4 jours assurées en 2009-2010 à
destination des chercheurs de l'UMR 6566 et de quelques étudiants mais cette formation pourrait, à l'avenir,
être ouverte à des membres d'autres équipes.
Glossaire de la fig. page suivante :
A & H = Archéologie et Histoire
OSUR = Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes
SBG = Systèmes Biologiques et Géologiques (anciennement SVT)
SPM = Structure et Propriété de la Matière
SVE = Sciences de la Vie et de l'Environnement
SVT = Sciences de la Vie et de la Terre
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010

3.6 - Politique institutionnelle et de construction des partenariats
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CReAAH - octobre 2010
La politique de construction de partenariat a toujours été très dynamique au sein du CReAAH et nous entendons
poursuivre sur cette voie. Nous envisagerons successivement les partenariats institutionnels intra disciplinaire
puis les partenariats interdisciplinaires et enfin les éléments d'ouverture nationale et internationale.
Politique institutionnelle
Sur le plan institutionnel, nous avons eu l'occasion de souligner la diversité des partenariats administratifs,
scientifiques et tutélaires de l'UMR CReAAH (CNRS, Université de Rennes 1, Rennes 2, Nantes, du Maine,
Ministère de la Culture, INRAP).
Concernant le CNRS, le CReAAH est, depuis 2010, rattaché principalement à l'INEE et secondairement à l'INSHS
; cette situation, qui semble aujourd'hui bien acceptée en interne par l'ensemble de communauté, n'a pas de
raison d'être remise en question tant que le fonctionnement de l'UMR reste satisfaisant, c'est-à-dire tant qu'un
équilibre disciplinaire est maintenu et que les moyens sont en concordance avec les objectifs de recherche
définis.
Les chercheurs CNRS de l'unité sont rattachés à la section 31 (majoritairement) et à la section 32 du
Comité National et les enseignants chercheurs émargent majoritairement dans les sections 21 et 20 du CNU
(accessoirement, les sections 67 et 14 sont également concernées).
Partenariats intra disciplinaire
Dans ce domaine, à l'échelle interrégionale, l'accent sera mis sur le dossier 'PRAO' (Pôle de Recherche
Archéologique de l'Ouest) (voir l'encadré du point 3.1.), structure de recherche et de mutualisation des
moyens humains et techniques de l'archéologie dans l'Ouest de la France (UMR CreAAH, Ministère de la Culture,
INRAP, Université de Rennes 1).
Le PRAO est un équipement de recherche permettant :
− de regrouper dans un lieu unique la majorité des chercheurs de différentes institutions.
− de créer un lieu de ressources ouvert sur les attentes extérieures (formation des étudiants et des chercheurs,
ressources pour les collectivités).
− de favoriser l'étude et la valorisation des collections archéologiques pour les étudiants, les chercheurs, le public.
− de développer par des moyens performants la culture scientifique et technique pour les publics (centre de
documentation, espace d'expositions, espaces pédagogiques).
Renforcement/consolidation des partenariats interdisciplinaires :
Divers partenariat d'ores et déjà établis permettront de renforcer des partenariats interdisciplinaires impliquant
le CReAAH, soit dans sa totalité, soit à travers l'une ou l'autre de ses équipes.
La MSHB (Maison des Sciences de l'Homme en Bretagne), est identifié en tant que partenaire de l'UMR 6566,
principalement à travers son axe Mondes Armoricains et Atlantiques intéressant notamment les chercheurs
des équipes 1 et 2 (non exclusif). Un certain nombre de projets ont d'ores et déjà développés grâce à ce
partenariat (voir bilan) et d'autres sont en préparation dans le cadre de l'AAP 2010 : projets internationaux
"Mégalithismes de l'Europe atlantique, et d'ailleurs" 2011-2013 piloté par L. Laporte, projet "GALA : Géographie
et Achéologie sur le littoral atlantique [Bretagne-Galice]" 2011-2013, porté par H. Regnauld (labo Costel) en
partenariat avec M.Y. Daire (et d'autres membres du CReAAH).
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
La participation de l'UMR 6566 au GIS Histoire Maritime de l'Université de Bretagne Occidentale est prorogée
et intéresse tout particulièrement les acteurs du thème transversal "littoral".
- En outre, un partenariat avec l'IDA (Institut des Amériques) permet la valorisation des travaux de recherches
menés sur le continent américain par des membres de l'UMR 6566.
L'OSUR (Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes) né de l'évolution de la structure fédérative CAREN
constituera pour le CReAAH, à compter de janvier 2012, un cadre scientifique pour développer des partenariats
sur des thématiques transversales et offrira un point d'appui très solide pour l'équipe 3 (notamment à travers
les plateformes techniques).
Les synergies et points d'ancrage seront multiples grâce au double statut de l'observatoire, à la fois UMS et UFR
dérogatoire de l'Université de Rennes.
Ce partenariat scientifique prendra les formes suivantes :
- Une poursuite des actions déjà engagées dans le cadre du CAREN (voir bilan) : rappelons ici notamment la
participation de chercheurs de l'UMR à la 'Zone Atelier Pleine-Fougères', en cours de demande de labellisation
ORE.
- Un renforcement des liens scientifiques dans les thématiques interdisciplinaires portées par l'OSUR. Nous
insisterons ici surtout sur l'implication de chercheurs du CReAAH dans certaines thématiques transversales de
l'OSUR :
- Dans le réseau RISC-E (Recherches Interdisciplinaires sur les Systèmes Complexes en Environnement) ;
il s'agit d'un RTR (Réseau Thématique de Recherche) de l'Université Européenne de Bretagne, labellisé
en 2009, qui regroupe 14 équipes de recherche dont la moitié de l'OSU de Rennes. Le réseau est membre
du Réseau National sur les Systèmes Complexes (RNSC) et est organisé en 5 axes transverses : 1 -
Imageries, signaux et mesures dans les systèmes complexes, 2 - Modèles, Prédictions et Incertitudes
sur les Systèmes Complexes, 3 - Systèmes expérimentaux complexes, 4 - Transports complexes, 5 -
Évolution, adaptation, sélection. Ces axes auront un rôle très important à jouer dans le développement
des recherches interdisciplinaires, mais aussi dans le développement de plateformes numérique (axes 2)
et dans le projet de plateformes expérimentales (axes 3).
- Dans l'équipe interdisciplinaire “Littoral” de l'OSUR, équipe transverse inter UMR’s en cours de création
sur des thématiques de recherche propre au littoral. L'enjeu scientifique est important sur un littoral
considéré comme une zone critique parce que très dynamique et sensible aux perturbations (physiques et
anthropiques). Les objectifs scientifiques communs sont d'une part la dynamique géologique et historique
des systèmes littoraux et, d'autre part, le continuum terre-mer (évaluation des flux, dynamique des
habitats)
Cette équipe a vocation à rassembler les compétences interdisciplinaires, à faire le lien avec l'IUEM
(Brest) et l'OSUNA (Nantes) et à s’ouvrir à toute collaboration nationale et internationale pertinente.
Ce thème de recherche intéresse de nombreuses UMR de l'OSU: Géosciences Rennes, CReAAH, COSTEL,
Ecobio , SAS, ESE qui se fédèrent autour de 5 thèmes de recherche (1 - les variations des niveaux marins,
récentes et passées, 2 - l'évolution morphologiques du domaine côtier, les flux hydro-sédimentaires, les
variations du trait de côte, 3 - les transferts d'éléments (nutriments, contaminants) dans le continuum
terre-mer, et la question de l'écotoxicité, 4 - l'écologie côtière (habitats, cycles de vie, exploitation
des ressources), 5 - les problématiques insulaires (anthropologie, écologie, sociologie, milieu physique,
ressources, …) et de plusieurs zones géographiques (Vilaine, estuaire et baie et Mor Braz, Baie du
Mont-Saint-Michel, étangs littoraux, dunes de Bretagne Sud, baie de Saint-Michel-en-Grèves).
- Enfin, le CReAAH trouvera naturellement sa place dans le projet de "Labex EMS (Environnement : milieu
et santé)", par son positionnement dans la dynamique des relations homme-milieu, un outil extrêmement
fort de cette démarche, le CReAAH pouvant apporter à cette approche une épaisseur chronologique ; la
modélisation des processus identifiés pourra/devra intégrer les leçons du passées sur le temps long. Sur le
plan des orientations scientifiques, les approches développées au CReAAH en matière d'interactions homme/
milieu, à partir des sociétés passées, ont depuis longtemps dépassé la dichotomie disciplinaire des forçages
(anthropiques vs environnemental) pour considérer des dynamiques croisées plus complexes. Concernant les

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CReAAH - octobre 2010
synergies, les moyens envisagés dans la mise en œuvre du Labex (observation, expérimentation, modélisation,
etc…) font partie des outils classiquement mis en œuvre dans le cadre de certains thèmes de recherche du
CReAAH. Certaines thématiques développées au sein du CReAAH trouvent un lien direct avec la démarche
engagée dans le Labex EMS, telles que la question des paléopollutions et de la toxicologie dans le domaine des
exploitations minières et métallurgiques.
Développement de nouveaux partenariats nationaux et internationaux :
Un certain nombre des programmes de recherches de terrain engagées seront amenés à se poursuivre au cours
du prochain contrat (par ex au Canada par D. Marguerie et al., au Sénégal par L. Laporte, en Italie par M.
Denti, en Argentine par R. March, etc., pour la liste complète voir le bilan).
De nouveaux partenariats internationaux sont appelés à se mettre en place à partir de 2011 qui ont pour
vocation de favoriser les échanges entre chercheurs, enseignants-chercheurs et étudiants en France et à
l’étranger à travers des programmes internationaux ou de groupement de recherche :
- Partenariat avec l'Espagne dans le cadre du projet 'Procesos de Formación y Cambio del Paisaje Cultural de
las “Illas Atlánticas” (Galicia)' (CSIC Espagne et Ministerio de Medio Ambiente y medio rural y marino) (2011-
2013) (Elias Lopez et M.Y. Daire). Projet de recherche novateur s'intéressant au Patrimoine et aux processus de
formation et de changement des paysages culturels dans le cadre géographique des îles atlantiques de Galice
(Espagne). Partenariat avec des membres du thème transversal "Littoral" du CReAAH.
- Projet de GDR-I ou GDR-E adossé à l'UMR CReAAH visant à développer un réseau entre les chercheurs du
littoral de la Manche (avec réunions de travail annuel, publications, etc.), centré sur la géographie culturelle
et les contacts trans Manche entre la fin du IIIe millénaire et le début de l'Âge du Fer. Ce projet de réseau a
été amorcé avec un thème partagé entre le CReAAH et HALMA-IPEL "Histoire, Archéologie et Littérature des
Mondes Anciens - Institut de Papyrologie et d’Égyptologie de Lille (projet porté par C. Marcigny).
- Projet de "Jumelage" Département archéologie de l'Université de Durham (classée 1er en Angleterre)
et l'UMR 6566 (via l'Université de Rennes 1) s'appuyant sur des partenariats déjà éprouvés (collaborations
scientifiques de longue date, notamment autour des recherches menées par L. Laporte), en vue de favoriser les
échanges de chercheurs et d'étudiants entre les deux universités, sous une forme juridique et administrative
qui reste à préciser (projet porté par la direction de l'UMR CReAAH et par C. Scarre, directeur du département
d'archéologie de l'Université de Durham).
- Dans le même esprit, on notera que Le parcours Archéologie de la spécialité de Master cohabilité fait, depuis
2010, l'objet d'un accord bilatéral avec l’Université de Buenos Aires (Argentine).
- Création d'un LIA Arménie (INTERNATIONAL ASSOCIATED LABORATORY) “Humains and Environments in
Mountainous Habitats, the case of Armenia” HEMHA, entre le CNRS, l'Université de Lyon 2 (Archéorient), de
Montpellier 2 (CBAE, Géosciences) et de Rennes 1 (CReAAH, Participation S. Deschamps, C. Leroyer, D. Marguerie)
et l'Académie des Sciences d’Arménie, (Institut d’archéologie et d’ethnographie d’Arménie et Institut de
géologie d’Arménie). C. Chataigner (dir.), 2010-2014, affichant trois objectifs scientifiques principaux :
1 - La reconstruction des variations climatiques et de l'environnement entre le 10ème et le 1er millénaire
2 - L'acquisition de nouvelles données pour la Préhistoire récente
3 - L'étude des interactions entre les sociétés humaines et l'environnement.
Projet 2012 - 2015

Projet 2012 - 2015
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CReAAH - octobre 2010
- En septembre 2010, le CReAAH est sollicité pour représenter la France dans un projet INTERREG IVa
(Angleterre/Belgique/France) portant sur le patrimoine littoral, projet porté par le HWTMA (Hampshire and
Wight Trust For Maritime Archaeology).
- Un projet d'"observatoire Arctique canadien (Nunavik)" est à l'étude, en partenariat entre le CNRS (INEE), le
CEN (Centre d’Etudes nordiques), le CReAAH, et l'OSU de Rennes.
3.7 - La valorisation des travaux de recherche
L'analyse du bilan scientifique des productions de l'UMR montre un niveau de publication (rang A) satisfaisant
dans le paysage éditorial actuel de nos champs disciplinaires. Depuis quelques années, la direction de l'UMR
encourage les publications en langue anglaise dans des revues internationales par les chercheurs de l'unité, à
la fois en finançant les traductions et révisions de texte et en en incitant les chercheurs à suivre des formations
permanentes (rédaction d'articles en anglais, communications orales…).
Cette politique incitative sera poursuivie. Il conviendra notamment d'aider nos collègues de l'INRAP a dégager
du temps à consacrer aux publications et à la diffusion de leurs opérations de terrain soit par des mises à
disposition (voir tableau des besoins en recrutement, paragraphe 3.2.) soit par l'obtention de jours PAS'.
La politique incitative de valorisation éditoriale s'appuiera également sur la dynamique des supports éditoriaux
interrégionaux :
- d'une part, la Revue Archéologique de l'Ouest, plus ou moins adossée à l'UMR CReAAH, vient enfin d'obtenir
un classement A par l'Aeres ce qui va redynamiser les productions (articles de synthèse, thématiques et
monographiques touchant à l'interrégion Bretagne/Basse-Normandie et Pays-de-la-Loire) soumises à cette
revue périodique à diffusion nationale ;
- d'autre part, les volumes émanant de membres du CReAAH et édités par les Presses Universitaires de Rennes
(PUR) permettant une large diffusion d'actes de colloques et d'ouvrages thématiques ou monographiques sont
de plus en plus nombreux.
Au titre des nouveautés, il conviendra de réfléchir à la mise en place de publications électroniques propres
au CReAAH, permettant une diffusion rapide, efficace et peu coûteuse de certains travaux (thèses, rapports
de fouille et ou de prospection). Une telle ligne éditoriale pourra s'appuyer sur se service commun dénommé
"Cellule d'infographie"). La commission 'recherche' sera missionnée pour définir les modalités et le cahier des
charges, dans le cadre d'une réflexion globale sur les stratégies de publication de l'UMR 6566.
Enfin, la politique menée par le CReAAH en terme de Culture Scientifique et Technique (CST) poursuivra dans
la même dynamique, notamment en lien avec le service Multi Com' de l'OSU de Rennes et du service Com' de
la délégation Régionale du CNRS.
3.8 - Hygiène et sécurité
Nous ne reviendrons pas sur les différents aspects listés dans le cadre du bilan, en terme d'hygiène et sécurité.
La future direction prendra cependant en compte les différents aspects et s'attachera à ce que les problèmes
énoncés soient, dans la mesure du possible, réglés dans les meilleurs délais.
Ainsi que souligné dans le bilan, il apparaît fondamental, compte tenu de la diversité des activités des membres
de l'UMR, de prendre sérieusement en compte à la fois les risques encourus dans les laboratoires (physique,
chimie…) mais aussi sur le terrain. Compte tenu de la spécificité des divers paramètres à considérer, nous
préconisons la mise en place d'une "cellule hygiène et sécurité", qui viendraient renforcer les actions de l'ACMO
en place ; des personnes ressources ont d'ores et déjà été identifiées parmi des agents de ll'INRAP membres de

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CReAAH - octobre 2010
l'UMR et qui pourraient notamment développer l'aspect prévention des risques liés au terrain (voir la création
d'un binôme ACMO terrain-laboratoire).
Le développement de cette politique d'hygiène et sécurité devra également tenir compte de la multiplicité des
sites et laboratoires de l'UMR, ce qui supposera sans doute des adaptations du règlement intérieur (notamment
pour les sites nouvellement intégrés comme le Cesam, Université du Mans) tenant compte des impératifs liés
à chaque cadre universitaire. Le Conseil des Laboratoires pourra veiller à la mise en œuvre de cette stratégie
concertée.
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