LES MAFIAS MILITAIRES DU KREMLIN

les régions au sud de la Russie. N’y eut-il pas déjà, au XIXe siècle, des membres de
l’expédition de Nikola Achine qui annoncèrent à l’empereur russe Alexandre III que
des Cosaques errants avaient conquis des parties de l’Abyssinie en Afrique ?
Le mouvement favorable à un rétablissement de l’empire ne pourra que s’étendre
en Russie, même s’il y faut vingt années. Jirinovski conseille de « provoquer des guerres
entre les clans et tribus ». Et de déclarer au correspondant de Kouranty (16 décembre
1993) : « A cette fin, nous n’avons même pas besoin de combattre activement nousmêmes.
Il suffit de ne pas intervenir car ils s’entre-égorgeront : les Arméniens contre
les Azéris, les Turcs contres les Arméniens, les Afghans contre les Tadjiks les Tadjiks
contre les Ouzbeks, etc. »
Mais s’ils persévèrent dans une telle politique, les Russes ont toutes les chances de
perdre non seulement l’empire mais aussi leur propre pays, tous les territoires en dehors
de la région de Moscou.
Tous les parlements de l’URSS et de la Russie ont eu au moins un tiers de députés
dont c’est peu de dire qu’ils sont illettrés. Quelles lois peut-on en attendre ? Ajoutez
qu’il n’y a toujours pas de télévision ni de presse honnêtes en Russie : autrefois sous la
botte des communistes, ils sont aujourd’hui tous stipendiés par le gouvernement et la
mafia (les grandes banques et les grosses sociétés). En outre, les journaux paraissant à
Moscou ne parviennent plus au-delà de l’Oural, soi-disant pour des raisons d’économie.
La Chane centrale de télévision doit quant à elle réduire par manque d’argent
ses programmes dans la CEI et même en Russie. Le résultat en est que les Russes
n’entendent plus, sur leur petit écran, que les cadres étroitement liés ou réservant leurs
sympathies au KGB et au LDP de Jirinovski, aux généraux et à la mafia.
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