ascendances 19light - VOL A VOILE MONTAGNE NOIRE
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vvmn.free.fr<br />
N°19 Eté 2009<br />
Le magazine d’information de Vol à Voile Montagne Noire<br />
Récit de Vol(s) :<br />
800 km au départ<br />
de la montagne<br />
noire<br />
Les stages de l’été :<br />
• Argenton<br />
• St Crépin<br />
• Le jour le plus long<br />
Tout sur les 3 sapins et le carré blanc !<br />
Test du mois : Le bijave<br />
Et bien sûr les conneries<br />
habituelles :<br />
• Jeux<br />
• Rubrique Ciné<br />
• Le point cardinal
Le Mot du Président :<br />
Vous l’attendiez avec impatience, il est arrivé !!! Ce nouveau numéro d’Ascendances va tout vous dire sur le bel été que<br />
nous venons de vivre. La saison, même si elle n’est pas terminée, aura été belle. Belle à tous points de vue : météo, heures<br />
de vol, lâchers et brevets etc …. Un seul bémol peut-être ( tout à fait relatif mais important quand même !!! ) : le retard accumulé<br />
dans les différents arrosages de tous ces bons moments de la vie d’un club. Rassurez-vous, le Comité des Fêtes procèdera<br />
à l’inventaire et les coupables seront dénoncés sur la place publique !!!<br />
La saison 2009 est donc d’ores et déjà une très belle réussite : près de 2600 heures de vol, 7 lâchers, 5 brevets, des épreuves<br />
de 5h, des gains de 1000 m, des brevets D etc etc ….. Les évènements auront été nombreux avec l’arrivée du Midour, le<br />
Jour le Plus Long, la 6 ème édition d’Aérorétromobile, les habituels déplacements à Argenton et Saint Crépin. Bref, plein de<br />
bonnes choses qui vous seront relatées dans les pages qui suivent. D’autres rendez-vous arrivent très prochainement : notre<br />
5 ème Week-end SWAF ( 21 et 22 Novembre ), le Téléthon ( 4, 5 et 6 Décembre ), la venue de nos amis espagnols du Club Nimbus<br />
de Huesca ( du 5 au 8 Décembre ) et bien évidemment l’Assemblée Générale le 12 Décembre.<br />
Une fois de plus, l’heure des différents bilans arrive et nous allons devoir faire un point complet sur le déroulement de la saison.<br />
Cela nous permettra de mieux anticiper pour la saison 2010. Le nombre de membres atteint cette année ( plus de 100 )<br />
ne peut que nous réjouir et montre tout l’intérêt du site aux collectivités locales. Mais cela ne doit pas masquer le travail<br />
considérable que doivent fournir les bénévoles du club pour que la boutique fonctionne dans les meilleures conditions tout<br />
au long de l’année. Et je ne suis pas tout à fait sûr que tous les membres se rendent bien compte de tout ce qu’il y a à faire<br />
pour assurer la pérennité de notre association.<br />
D’autant plus qu’un nouveau gros dossier devrait nous être confié en 2010 par la Communauté de Communes et il concernera<br />
la gestion des pistes ( fauchage, entretien du balisage etc … ). Plusieurs réunions doivent avoir lieu prochainement pour<br />
mettre en place cette délégation. Donc rassurez-vous, le travail n’est pas prêt de manquer pour les bonnes volontés.<br />
Voilà, profitez bien de ce nouveau numéro d’Ascendances et pensez à vous inscrire pour l’Assemblée Générale et le repas<br />
qui suivra.<br />
Très bonne fin de saison à toutes et tous.<br />
DU CÔTÉ DES HANGARS :<br />
Un Bijave à la montagne :<br />
Bien qu’il essaie de se cacher en arborant une robe de<br />
K13, les plus observateurs de ce mois d’octobre ont pu repérer<br />
un Bijave sur nos pentes ! Ce joyau de l’industrie aéronautique<br />
française nous a été prêté par le club de Puivert,<br />
qui n’ayant plus de remorqueur ne peut l’utiliser pour l’instant.<br />
Habituez vous à lui il risque de passer l’hiver sur notre<br />
pente, et non, il ne vole pas qu’en monoplace, des fois en<br />
place arrière se cache un Chewb avec un périscope ! Lisez<br />
le test un peu plus loin dans Ascendances.<br />
Le Némo est sorti d’usine !<br />
Le petit poisson a quitté son bocal, et a même promener<br />
ses écailles dans les alpes cet été ! Une chose est sûre<br />
on ne risque pas de le perdre sur la pente !<br />
Le LS1 HC sort de réparation à Vinon :<br />
Le HC, qui avait été accidenté en juin dernier vient juste<br />
de sortir de réparation, il a rejoint sa place dans le hangar<br />
le 31 octobre 2009, pour Halloween, whooooouuuuu
APPARAT : YES, WE CAN !<br />
Vous avez certainement remarqué une certaine agitation<br />
ces derniers temps dans les locaux du musée. Depuis<br />
quelques mois, la restauration du NC859 occupe les weekends,<br />
les soirée et même parfois les nuits de certains membres<br />
de l’APPARAT, travaillant sans ménagement sur l’antique remorqueur<br />
que la SNCAN construisit en très petite série et dont<br />
le F-PZAC est l’unique survivant.<br />
Sacrifiant son temps libre et pas mal de beaux vols possibles,<br />
cette petite poignée de restaurateurs (d’avions, hein…<br />
pas des gens qui font la cuisine ! Quoique…) a œuvré sur la<br />
machine de très belle manière. Et le résultat est, pour ainsi<br />
dire, d’excellente qualité grâce aux compétences de nos<br />
membres : sellerie (presque) en cuir, installation électrique<br />
digne des câblages de l’A380 (ah non, mauvais exemple…<br />
bon, une installation électrique vachement bien, on va dire !),<br />
un magnifique moteur Walter Minor IV entièrement refait à<br />
neuf par les mains expertes de Monsieur Moteur (Jean-Claude<br />
Rouquet), un coffre à bagage plus solide que le reste de l’avion,<br />
un tableau de bord à faire pâlir les pilotes de ligne, …<br />
Bref, une débauche de moyens humains et matériels pour ce<br />
bel avion dont la restauration n’a pas été sans peine. Mais le<br />
résultat est là ! Premiers démarrages du moteur courant mai,<br />
finitions pendant tout l’été, les soirs de semaine, les weekends,<br />
… premiers roulages en septembre et enfin, premier vol<br />
le 29 octobre dernier, qui s’est déroulé sans encombre, Bernard<br />
et l’avion étant tous les deux réutilisables. Après ces mois<br />
de travail intense et la patience que tout cela a nécessité,<br />
notamment lors de la résolution des derniers petits problèmes<br />
de mise au point de l’avion avant son premier vol, ne boudons<br />
pas notre plaisir ! C’est en tout cas une belle réponse à<br />
ceux qui ont gaspillé du temps et de l’énergie à prétendre<br />
qu’il ne volerait jamais et qu’il ne se passait rien au musée.<br />
OUI, ON L’A FAIT ! ET IL <strong>VOL</strong>E ! Alors félicitations à tous ceux<br />
qui, depuis des années, ont travaillé sur la machine et à ceux<br />
qui, ces derniers mois, se sont acharnés au travail pour faire<br />
voler ce modèle unique ! Bernard Gabolde, Jeannot Lozio,<br />
Jean-Claude Rouquet, Henri Daudon, Jacques Dubs et beaucoup<br />
d’autres qui ont apporté leur modeste contribution<br />
(ponçage de pièces, grattage de tubes, démarrages du moteur,<br />
préparation de l’apéro, …) : BRAVO !<br />
L’actualité du musée, c’est aussi Aérorétromobile qui,<br />
pour sa 6 ème édition organisée pour la première fois de<br />
concert avec VVMN, a remporté un succès sans précédent<br />
avec près de 3000 visiteurs, un plateau magnifique (Stampe,<br />
RF9, un élevage entier de Piper J3, … et plein de belles voitures<br />
anciennes dont il faudrait un jour que je connaisse le<br />
nom…), la participation de nos amis modélistes, pas mal de<br />
vols d’initiation, … Bref, une très belle journée qui a montré<br />
l’excellente synergie entre le musée et le club. Là encore, il<br />
faut féliciter tous ceux qui se sont démenés pendant les mois<br />
précédant l’évènement et les derniers jours de préparatifs<br />
pour que tout se passe sans problème. Et le travail n’a pas<br />
manqué : collage d’affiches et de banderoles, nettoyage de<br />
Par Frédéric Rahal<br />
l’aérodrome, pose des barrières, nettoyage et mise en place<br />
des machine, tenue de la buvette, service des repas, vente<br />
des entrées, explications sur les stands, accueil du public en<br />
piste, … Merci à tous ceux qui ont passé leur journée à s’en<br />
occuper et à ceux qui ont fait le travail de préparation en<br />
amont. C’est par ce genre d’évènement que l’on peut voir<br />
que la Montagne Noire est bien vivante et que le vol à voile<br />
se porte bien ! A renouveler sans modération. En bref, COM-<br />
MUNIQUONS sur ce genre d’actions assez peu courantes pour<br />
être soulignées.<br />
Le Slingsby T21, arrêté en début d’année pour quelques<br />
travaux, est en cours de réentoilage et reviendra sur la pente<br />
propre comme un sou neuf avant la fin de l’année. Le ponçage<br />
est terminé et la pose de la toile a démarré récemment<br />
avec l’aide de notre expert entoileur Bernard Pédussaud.<br />
Enfin – et c’est une nouvelle toute fraîche – le musée a<br />
récemment fait l’acquisition du Breguet 901 F-CCCM de notre<br />
regretté ami Georges Sacoman, décédé en mai dernier dans<br />
un tragique accident de la route. Le planeur quittera donc<br />
l’aérodrome de Salon-Eyguières prochainement pour rejoindre<br />
le musée et s’amuser avec ses autres copains Breguet sur<br />
la pente. De belles photos de patrouilles en perspective !<br />
Les travaux à venir sont nombreux : numérisation de la<br />
collection documentaire, participations aux divers évènements<br />
habituels (Téléthon, Air Expo, forums d’associations, …),<br />
réfection du Breguet 904, nettoyage et mise à neuf des bâtiments,<br />
…<br />
Bref, pour ceux qui croyaient le musée inactif, passez<br />
donc de temps en temps à l’atelier ou dans le hangar ; ça<br />
bouge énormément, le travail ne manque pas et toute les<br />
bonnes volontés sont les bienvenues ! L’attrait que suscite notre<br />
terrain est en partie dû au fait qu’on peut y voir voler ces<br />
vieilles plumes. C’est l’identité de la Montagne Noire, alors<br />
continuons à sauvegarder ce patrimoine que nous avons la<br />
chance d’avoir à notre disposition !
Le jour le plus long...<br />
Le 20 juin dernier nous avons<br />
réédité le jour le plus long. Le concept<br />
de la journée? Faire le plus d’heure de<br />
vol possible et pourquoi pas battre le<br />
record de la pente, faite du temps du<br />
centre national. Demandez au Bernards,<br />
c’est le temps où la montagne<br />
avait 50 bijave, 5 904 et une palanquée<br />
d’autres machines. Bref il y avait<br />
de quoi faire !<br />
Le CA a fait les choses en grand<br />
en proposant des tarifs avantageux<br />
pour cette journée, le comité des fêtes<br />
également en proposant une prise<br />
en charge complète des repas de la<br />
journée : petit déjeuner, bouffe du<br />
midi et fête de la bière le soir !<br />
Qui dit record dit décollage a des<br />
heures record ! C’est donc à 5h42 que<br />
l’Alpha Victor met les gaz avec l’ASH-<br />
25, suivi de près par les K13 et tout les<br />
autres planeurs. Et là miracle : il y a de<br />
la pente, on arrive à se maintenir, il ne<br />
reste plus qu’à attendre le lever du<br />
soleil.<br />
Les premières rotations des biplaces<br />
ont lieu, ponctuées d’un café<br />
réconfortant pour les pilotes et tout à<br />
coup, vers 7h45 on entend à la radio<br />
« D42 je suis vaché », évidement l’euphorie<br />
remplit les cockpit, « quelle<br />
bonne blague Emeric, ahah elle est<br />
bonne, et sinon tu est où ? » « dans un<br />
champs, je viens de te le dire c’est<br />
pas pour rire…. » Merde il est fort là, va<br />
falloir songer à homologuer la vache<br />
la plus tôt… Même pas le temps de<br />
pester que la radio continue à nous<br />
intriguer, « D42 de Kilo Alpha, il est<br />
comment ton champ ? », mais c’est la<br />
voix du chef pilote... Et bam 7h50, 2<br />
planeurs vachés km 10, bravo les<br />
gars !<br />
On se demander comment faire<br />
en cette magnifique journée de pente,<br />
et bien voilà, un commando est<br />
rapidement formé avec la remorque<br />
K13 et… tiens il n’y a pas de remorque<br />
twin...<br />
Déjà beaucoup d’activité et il<br />
n’est que 8h !<br />
La matinée se poursuit, entre<br />
travaux des champs pour les valeureux<br />
sauveteurs qui on eux besoin<br />
d’un sérieux guidage aérien pour trouver<br />
le chemin du champ, et une lutte<br />
de tous les instants sur la pente où le<br />
Par Julien Bernage<br />
dynamique faiblit au profit de petits<br />
thermiques.<br />
Certains, comme notre président,<br />
décident de profiter des<br />
conditions d’anthologie prévues par<br />
tous les sites météo pour partir un<br />
peu sur la campagne. Car il est vrai,<br />
ça commence à devenir vachement<br />
bon (quand je dit vachement<br />
c’est pas pour dire qu’on peut se<br />
vacher, ça a déjà été fait).<br />
D’ailleurs en parlant de ça, sur<br />
les coups de midi, nos valeureux explorateurs<br />
commence à revenir et<br />
remontent leur monture. L’après midi<br />
s’avère excellente avec des plafond<br />
vers les 2000m, mais avec un très fort<br />
vent de nord ouest. Qui en a d’ailleurs<br />
surpris plus d’un lors de l’approche<br />
en 30…<br />
Les circuiteurs commence<br />
doucement à revenir : François et<br />
Frédo avec plus de 750 bornes au<br />
compteur et Julien Verdier avec une<br />
vache, mais il a eut le bon gout de<br />
faire ça sur un terrain où il a pu se<br />
faire redécoller.<br />
La pente reprend peu à peu<br />
ses droits et permet de profiter d’un<br />
somptueux coucher de soleil et de<br />
se poser plus de 16 h après le premier<br />
décollage…<br />
Le record est battu, avec 115h<br />
de planeur et 6h de remorqueur<br />
pour la journée, et c’est un peu crevés<br />
que nous rejoignons l’atelier<br />
pour la soirée<br />
Car le comité des fêtes avait<br />
prévu la fête de la bière ce soir ! Suite<br />
à une déconvenue avec les frigo<br />
de l’APPARAT, c’est de la bière glacée<br />
qu’il fallu déguster en guise d’apéro,<br />
mais avec de la technique et<br />
une soif sans faille, nous avons réussi<br />
à récupérer rapidement le précieux<br />
liquide !<br />
Bien que très fatigué par la<br />
journée très longue, une poignée<br />
d’irréductibles ont guinché jusqu’à<br />
des heures indécentes, certains faisant<br />
l e to ur d u ca dran...
Mon Vol le plus long...<br />
20 Juin 2009 : la journée avait démarré très tôt pour la<br />
plupart d’entre-nous. Un réveil matinal pour être fins prêts 30’<br />
avant le lever du soleil et permettre les premiers décollages à<br />
l’aube. Le ballet des 3 remorqueurs a commencé à 5h42.<br />
Les prévis météo depuis une semaine laissaient présager<br />
d’une journée exceptionnelle. Le mercredi précédent, une<br />
alerte grands vols avait même été envoyé par Jean-Paul Fièque.<br />
Ceci avait rajouté un peu de piment à ce qui devait être<br />
un grand jour.<br />
Les nombreuses autres alertes des saisons précédentes,<br />
je les avais vues d’en bas, de mon beau bureau ou du remorqueur.<br />
Pour une fois, j’allais être disponible. Et je pouvais mettre<br />
toutes les chances de mon côté pour essayer de réaliser mon<br />
rêve : le 750. La dizaine de vols de plus de 500 kms réalisés au<br />
départ de la Montagne m’avaient confortés dans mon idée.<br />
Après un décrassage dès 7h du matin, je me posais à<br />
10h alors que les premiers témoins apparaissaient et justifiaient<br />
donc la prévision du jour. Un rapide coup de fil en Dordogne<br />
confirme que le papa est lui aussi dans les starting-blocks avec<br />
le DG400 et que la convection a<br />
également débuté là-bas.<br />
Deuxième départ donc vers<br />
11h20 et, pour une fois, je largue plus<br />
haut que d’habitude, vers 1200 m<br />
dans le secteur des 3 sapins et du<br />
carré blanc. Le ciel est magnifiquement<br />
pavé avec 4 à 5/8è de cumulus<br />
et les premières spirales du vol<br />
laissent apparaître de très bons varios<br />
pour cette heure matinale.<br />
Le départ est pris vers 11h30,<br />
au plafond qui est déjà à 1500 m.<br />
Cap vers le NW pour un énième départ<br />
de grands vols depuis la Monta-<br />
Par Notre président !<br />
13h40, transit prudent entre Sarlat et Belvès, le sol n’est<br />
pas très bien pavé par là mais les conditions sont toujours bonnes<br />
malgré le plafond qui est descendu à 1400 QNH.<br />
13h45, je passe la vallée de la Dordogne dans le secteur<br />
de Beynac en profitant au passage de la superbe vue sur le<br />
village de Domme. L’ASH qui a toujours ses 40 kms d’avance<br />
annonce un passage un peu délicat à 20 kms au SE de Périgueux.<br />
La prudence étant de mise, j’assure les plafonds ( 1500 )<br />
en reprenant un 4 m/s intégré sur les Eyzies. Je parviens à<br />
conserver cette altitude en cheminant sous les alignements,<br />
jusqu’à Rouffignac. Ensuite débute un long vol plané jusque<br />
dans le secteur où François s’est empêtré, quelque part au S de<br />
Thenon, à une vingtaine de kilomètres de Périgueux. Idem pour<br />
moi quand j’arrive à 900 QNH, je dois me contenter de 1 à 1,5<br />
m/s jusqu’à 1200 pour assurer le local du terrain de ma jeunesse.<br />
14h15, je suis travers NE de Périgueux pour 4 kms, petits<br />
échanges avec les vélivoles locaux qui débutent tout juste les<br />
premiers décollages. La moyenne s’est stabilisée autour de 75<br />
km/h. Je commence déjà à rêver à la branche retour avec tout<br />
ce vent arrière, ces alignements, ces gros<br />
varios …. Pour l’instant, il faut réfléchir au<br />
point de virage. L’ASH fait demi-tour à La<br />
Rochebeaucourt et Argentine ( rien à voir<br />
avec le Mountain Wave Project, je vous<br />
rassure ), au kilomètres 255 de la Montagne.<br />
N’étant jamais arrivé aussi tôt en Périgord,<br />
je préfère continuer vers le NW et<br />
aller voir vers Angoulême. Les plafonds sont<br />
toujours vers 14-1500 m, la nébulosité est un<br />
peu plus importante avec presque 6/8è à<br />
certains endroits et un ciel qui semble s’assombrir<br />
vers le NW.<br />
14h45, je suis travers SW de Nontron<br />
à 1400 QNH et un ciel toujours assez cou-<br />
gne. Les premiers cheminements<br />
sont classiques : Revel, W de Puylauvert<br />
mais dont les cumulus donnent toujours<br />
des varios entre 2 et 3 m/s. Je pourrens,<br />
Saint Paul Cap de Joux, local<br />
suis en direction de Montbron où je croise<br />
de Bourg, Lavaur, tout ça entre 1500<br />
une grand plume ( je verrai après coup<br />
et 1000 m. Un petit passage à vide à<br />
que c’est le Nimbus 4 de Sylvain Gerbaud<br />
12 kms au NW de Graulhet m’oblige<br />
qui redescend de Lussac les Châteaux ).<br />
à me refaire une santé et remonter<br />
Effectivement, le ciel est couvert 8/8è plus<br />
de 900 à 1500 dans du 2 m/s. Le<br />
au N, la seule possibilité serait de transiter<br />
plein refait, ça repart vers le NW<br />
au S d’Angoulême et de remonter ensuite<br />
pour cheminer en bordure de la TMA<br />
sur le N. C’est confirmé par les vélivoles<br />
qui semble offrir de meilleurs aligne-<br />
après passage sur la fréquence locale.<br />
ments et une nébulosité un tout petit<br />
15h05, décision est prise de virer à<br />
peu plus faible. Arrivée en bordure<br />
quelques kilomètres au S de La Rochefou-<br />
de la forêt de Grésigne dans le seccauld,<br />
au kilomètre 280 de la Montagne.<br />
teur de Puycelci aux environs de<br />
78 km/h sur cette première branche face<br />
1100 QNH, j’enroule un bon 3m/s qui<br />
au vent, c’est pas mal et c’est globale-<br />
me remonte à 1600 QNH et me perment<br />
plus rapide que d’habitude.<br />
met ainsi de transiter à l’W de la Gré-<br />
La suite se fait par le chemin inversigne,<br />
via Bruniquel, en direction de<br />
se jusqu’au travers NE de Périgueux. La<br />
Septfonds dont j’ai déjà le local. L’ASH25 qui a près de 40 kms vitesse/sol varie entre 150 et 180 km/h et les kilomètres sont ava-<br />
d’avance annonce de très bonnes conditions sur le Lot. lés très rapidement laissant à peine le temps de regarder le<br />
A 12h55, je passe travers Caussade. Je n’ai pas trouvé paysage. Je profite d’une longue transition sous un alignement<br />
grand-chose de très intéressant pendant le transit et c’est à un pour commencer à réfléchir au 2<br />
peu moins de 1000 m que je retrouve un vario explosif ( 4 m/s ),<br />
au dessus de la carrière en forme de carré blanc, qui me donne<br />
1700 m et j’attaque donc le Lot dans les meilleures conditions.<br />
Je croise le papa avec le DG400 mais sans le voir. Ensuite,<br />
transit au SW de Cahors entre 1400 et 1700 QNH. Chaque<br />
cumulus donne de bons varios et je commence à privilégier la<br />
montée en ligne droite en réduisant un peu la vitesse et en<br />
cheminant sous les belles rues qui se sont mises en place.<br />
13h15, je passe la vallée du Lot verticale Luzech. Le ciel<br />
s’assombrit un peu en direction de la Dordogne et les plafonds<br />
baissent aux alentours de 1500 QNH. Pas de problème malgré<br />
tout avec toujours de très bons varios et des alignements. La<br />
moyenne, un peu faible jusqu’au passage de la Grésigne<br />
( comme d’hab ) commence à raugmenter à 70 km/h ce qui<br />
est encourageant compte tenu du vent qui est toujours soutenu<br />
dans le secteur ( du 320° pour 30 à 35 km/h ).<br />
ème point de virage. Celui auquel<br />
j’avais réfléchi le matin ( Saint-Affrique Aéro ) me semble<br />
être la bonne option puisque je conserverai le vent plein arrière<br />
sur quasiment toute la branche, permettant alors d’expédier<br />
celle-ci à une allure confortable. Pour la suite, soit un retour direct<br />
à la Montagne ( ça ferait déjà 630 kms ), soit remonter vers<br />
le NW en direction de Figeac ou Cahors et tenter alors de passer<br />
enfin les 750. Tout ça dépendra de l’heure de virage au 2ème L’objet du délit<br />
Le lot était fumant...<br />
point.<br />
En attendant, il faut profiter et optimiser les fabuleuses<br />
conditions que j’aperçois au loin. 4/8è de cumulus, des plafonds<br />
de l’ordre de 1600 m et des varios toujours aussi vigoureux. Les<br />
quelques centaines de mètres perdues lors des transitions sont<br />
très rapidement reprises dans des 4 à 5 m/s. L’ASH qui arrive déjà<br />
dans le secteur de Figeac annonce des plafonds de près de<br />
2000 m, ça va être grandiose !!!
15h50, je passe la vallée de la Vézère dans le secteur<br />
de Montignac. La moyenne sur cette branche s’établit à près<br />
de 120 km/h et ce qu’il y a devant devrait permettre de l’augmenter<br />
encore. Le plafond monte vers 1700 m et la suite semble<br />
s’agrémenter de nombreuses rues de nuages.<br />
16h10, travers NE de Souillac. Les 5 à 700 m perdus sont<br />
repris d’abord en spirale avec des varios très costauds et, finalement,<br />
ce seront quasiment les dernières spirales de cette<br />
branche. En arrivant avec du badin, la ressource permet déjà<br />
de regagner près de 200 m et les 500 m restant sont repris en<br />
cheminant et en réduisant la vitesse entre 120 et 140 km/h. A 2<br />
reprises, j’arrive au plafond avant la fin de la rue et les vitesses<br />
sol s’enflamment : régulièrement plus de 200 km/h avec une<br />
pointe à près de 220 dans le secteur de Figeac, atteint vers<br />
16h20. C’est grandiose. Le plafond monte à 1900 m puis 2000<br />
dans la région de Villefranche de Rouergue. Il est 16h40 et les<br />
rues de cumulus sont toujours présentes et semblent me mener<br />
directement vers St Affrique Aéro. J’estime l’arrivée au point de<br />
virage vers 17h20. Cela ferait presque 130 km/h de moyenne<br />
sur cette branche. Je n’ai jamais volé aussi vite sur une telle<br />
distance. Je me remémore un de mes premiers grands circuits<br />
à la Montagne, avec le Pégase XT, c’était en 2003. Même départ,<br />
virage à Nontron et retour à 115 km/h de moyenne jusqu’à<br />
Castres. Je trouvai ça fabuleux et c’est pour cette raison<br />
que je pars très souvent dans la même direction. Le vol d’aujourd’hui<br />
ne fait que me conforter dans cette idée….<br />
16h55, je suis travers SW de Cassagnes, le ciel semble se<br />
charger vers St Affrique et le vent se renforce un petit peu,<br />
comme souvent dans ce coin avec près de 40 km/h plein arrière.<br />
Les conditions restent néanmoins exceptionnelles avec<br />
un plafond qui monte vers 2100 m et de très gros paquets qui<br />
donnent d’excellents cheminements. La vitesse sol est maintenant<br />
de l’ordre de 200 km/h et je revois l’estimée sur St Affrique<br />
vers 17h15. Je commence déjà à réfléchir à la suite des opérations.<br />
J’aimerai bien rentrer assez tôt pour profiter de la fin de<br />
notre Jour Le Plus Long avec les copains. J’envisage alors de<br />
prendre le chemin inverse sur une quarantaine de kilomètres<br />
puis bifurquer en direction de Cahors. Vu les moyennes et malgré<br />
le vent, ça devrait permettre de faire plus de 750 et rentrer<br />
assez tôt avec le vent arrière, aux environs de 19h30.<br />
17h15, virage à 7 kms à l’E du terrain de St Affrique, au<br />
plafond à 2200 QNH. Je remonte la rue qui m’a permis d’arriver<br />
vitesse grand V au point de virage. Malgré le vent de face,<br />
les vitesses sol se maintiennent autour de 100 à 130 km/h. Les<br />
40 premiers kilomètres se passent comme prévu puis cap vers<br />
Cahors où je suis obligé de sauter d’une rue à l’autre, en tirant<br />
des bords. Le plafond rebaisse un petit peu mais il est encore à<br />
près de 2000 m, pas de changements sur la valeur des <strong>ascendances</strong>,<br />
régulièrement du 3 à 4 m/s. Les transitions de 20 kilomètres<br />
sont fréquentes et malgré la composante de face, je<br />
tiens aux environs de 80 km/h de moyenne. Le 3 ème point de<br />
virage est estimé vers 18h45 dans le secteur de Cahors.<br />
17h50, je transite travers N de Carmaux entre 1400 et<br />
1900, le vent a un tout petit peu diminué et la composante<br />
n’est plus complètement de face. Survol de Najac et de la<br />
vallée de l’Aveyron. J’attrape une rue qui m’amène dans le<br />
secteur du Camp de Caylus : 25 kms gratuits pendant lesquels<br />
je remonte de 1300 à 1800. Il est 18h20 et malgré le vent de<br />
face, la moyenne se sera établie à 80 km/h. Un petit alignement<br />
orienté E-W est là et devrait me permettre d’aller virer à<br />
quelques kilomètres au SW du terrain de Cahors. Petit calcul<br />
rapide, la distance parcourue, si je rentre à la Montagne, sera<br />
largement supérieure à 750 kms… J’ai un peu de mal à réaliser….<br />
18h35, je reprends le cap quasiment face à l’W et transite<br />
au S du terrain de Cahors vers 1500 et je récupère un bon 4<br />
m/s qui me remonte à 1800 m.<br />
18h40, je vire à 4 kms au SW de Cahors Aéro. 80 km/h<br />
de moyenne sur cette branche et je mets le cap retour vers la<br />
maison. Le cheminement sera là aussi assez classique avec<br />
d’ores et déjà, compte tenu du vent plein arrière, le local de<br />
Gaillac. Les alignements de ce matin qui bordaient la TMA sont<br />
toujours là et c’est entre 1200 et 1700 que je transite par Septfonds<br />
( et le carré blanc de ce matin ), Bruniquel ( et les nombreux<br />
sapins de la forêt de Grésigne ) et Castelnau de Montmirail.<br />
19h10, je reprends 300 m dans un vigoureux 3 m/s à proximité<br />
de Gaillac. Petite déconcentration et la pompe est perdue<br />
à 1400 m. Un cumulus dans le secteur de Graulhet m’incite à ne<br />
pas m’attarder et je prends la direction de ce qui devrait être la<br />
dernière pompe du vol, normalement. Petite dégueulante sur 7-<br />
8 kms et c’est à 1000 m que j’arrive sous un reste de cumulus,<br />
légèrement à l’W du terrain. La pompe est là, pas à l’image de<br />
ce que j’ai eu tout au long de ce vol, certes, mais elle a au<br />
moins le mérite d’exister et c’est un 1,5 m/s que je travaille patiemment.<br />
19h25, je suis à 1600 m, largement en local de la Montagne<br />
après que le vent m’eut décalé à 4 kms au S de Graulhet.<br />
Comme d’habitude, le plané final est un pur régal, les 36 derniers<br />
kilomètres sont avalés en 13’. Je profite de ces derniers<br />
moments pour admirer le panorama offert par la Montagne<br />
Noire et les contreforts des Pyrénées. Décidemment, je ne m’en<br />
lasserai jamais et la fin de ce vol a vraiment une saveur particulière.<br />
Les 500 du « F » avait été accroché en 1995 et depuis, je<br />
courai après ces 750. Eh bien, ça y est, c’est fait.<br />
19h39, petit passage en 21, verticale le carré blanc et les<br />
3 sapins, pour marquer le coup puis atterrissage dans la foulée<br />
sur la 30, 8h15 après le départ ce matin. Le planeur est ramené<br />
au hangar et les premières mesures sur les cartes laissent entrevoir<br />
790 kms. La journée est loin d’être terminée. Depuis 5h42 ce<br />
matin, les vols se sont succédés à la Montagne et le record du<br />
Centre National qui datait de 1964 est battu puisque 115 heures<br />
de planeur et 6 heures de remorqueur seront effectuées ce jourlà.<br />
Après dépouillement du LX, la distance sera finalement<br />
de 795,4 kms à 97 km/h de moyenne. Ce sera mon vol le plus<br />
long et un des plus rapides aussi.<br />
Pour terminer, ce que l’on peut dire de ce vol :<br />
- Une alerte météo pleinement justifiée et conforme à ce<br />
qu’on a eu. Pas de plafonds exceptionnels, c’est globalement<br />
les plafonds que l’on a l’habitude de rencontrer dans les régions<br />
survolées. Par contre, les varios ont été très bons et depuis tôt le<br />
matin. Malgré le vent, les alignements ont été au rendez-vous et<br />
ont permis à plusieurs reprises de monter tout en continuant<br />
d’avancer, c’est un plus non négligeable pour améliorer la<br />
moyenne ;<br />
- Cet axe pour les grands vols est vraiment le meilleur. Alors<br />
c’est vrai, il faut passer la Grésigne mais en se plaçant dans le<br />
secteur de Bruniquel aux environs de 1200 m, on peut se mettre<br />
en local de Septfonds tout en étant, compte tenu du vent arrière,<br />
en local de Gaillac. Et sincèrement, quand on voit les conditions<br />
qui règnent dans le Lot, il ne faut pas hésiter. Les terrains<br />
privés et ULM sont nombreux jusqu’à Angoulême voire Poitiers,<br />
permettant d’être tout le temps en local d’une zone posable en<br />
sécurité. Et les retours au bercail avec le vent arrière sont un pur<br />
moment de bonheur ;<br />
- Même si, pour une fois, les choix de cheminements et<br />
d’<strong>ascendances</strong> ont presque tous été les bons, les possibilités de<br />
grands vols sont bel et bien réelles, même sans avoir un planeur<br />
ballasté ( spécial dédicace …. ) ou une grande plume. Certes,<br />
cela demande quelques soirées de préparation l’hiver ( notamment<br />
pour la connaissance de l’environnement, de l’espace<br />
aérien traversé et des zones posables ) et quelques heures d’entraînement<br />
( même un vol local vous permettra d’améliorer<br />
l’exploitation des <strong>ascendances</strong> et les choix de cheminements )<br />
mais cela n’a rien d’insurmontable, il suffit d’un peu de patience<br />
;<br />
- Enfin, quand on sait qu’une heure de plus était exploitable<br />
le matin et qu’une bonne heure de plus pouvait être utilisée<br />
le soir, ça laisse entrevoir des possibilités de vols encore plus intéressantes…..
Saint Crépin, ou la Montagne en plus grand<br />
Je tiens tout d’abord à damer le pion aux râleurs réguliers<br />
qui accusent Ascendances de vanter les mérites<br />
d’autres coins de France au détriment de notre bonne<br />
Montagne Noire. Le titre dit « en plus grand », il ne dit pas<br />
« en mieux » ni « en vrai ». Sachons lire les mots pour ce<br />
qu’il sont sans imaginer de sous-entendus qui n’y sont pas.<br />
Voilà, la parenthèse<br />
refermée<br />
sans avoir été<br />
ouverte, cet article<br />
commence<br />
tout bancal.<br />
A Saint Crépin sur<br />
Durance, il y a<br />
une pizzéria. C’est<br />
e x t r a o r d i n a i r e<br />
quand on voit la<br />
taille du village<br />
mais vous savez la<br />
m o n d i a l i s a t i o n<br />
fait des miracles<br />
(entre autres choses)<br />
et puis l’Italie<br />
n’est pas loin.<br />
Mais de toute<br />
façon on s’en<br />
fiche de la pizzéria<br />
car ce qui<br />
compte à Saint-Crépin sur Durance (qui est sur la Durance,<br />
une rivière qui coule dans la vallée en faisant<br />
des détours… un peu comme cet article d’ailleurs)<br />
c’est qu’il y a un aérodrome. Et sur cet aérodrome aux<br />
heures de pointe (vers fin août à peu prêt) on y voit<br />
des ASK13 en pagaille. Une pagaille relative toutefois,<br />
surtout après le coup de gueule du maître des lieux<br />
qui nous rappelle qu’un coup de vent dans cette vallée<br />
peut faire envoler un biplace, sa remorque, et même<br />
le 4x4 de Gaby si on utilise le Cz optimal du capot.<br />
Une trentaine de biplace bois et toile, une centaine<br />
de pilotes, des kilomètres de pentes diverses, des pics<br />
variés, des à-pic variables, d’épiques variomètres et<br />
d’olympiques variantes… de la même épreuve. Voilà<br />
quel fut le programme de la rencontre 209, sous le<br />
signe de la Grèce antique et de sa voisine tout aussi<br />
antique, Rome.<br />
Nous partîmes à 500 (après le largage), mais par un<br />
prompt renfort (de brise ascendante), nous nous vîmes à<br />
3000 en arrivant au Fort (de Mont-Dauphin). Telles sont les<br />
conditions météorologiques quotidiennes dans ce coin<br />
des Hautes-Alpes. Du coup il est facile d’y prendre de l’altitude<br />
et de gagner les sommets entre lesquels les vaillants<br />
ASK13 se glissent et tentent de longues transitions à faire<br />
pâlir un plastique en plaine.<br />
Les deux équipages de la Montagne Noire furent forts, ils<br />
furent beaux, et ils furent à toutes les places du classement.<br />
En première place, en seconde, en milieu de classement<br />
et tout au fond de la liste, les heureux pilotes de<br />
Midi-Pyrénées ont modestement exploré les différentes et<br />
éclectiques variations permises à un planeur qui n’est pas<br />
sûr de vouloir gagner mais qui a les qualités pour se faire<br />
remarquer. De toute façon ils n’étaient pas là pour finir<br />
premiers.<br />
Sur les six équipiers, un seul connaissait bien les Alpes, un<br />
Par Olivier Guitton<br />
autre y était venu enfant en camping, l’autre pensait que<br />
c’était juste comme les Pyrénées mais un peu plus haut.<br />
Les restants se demandaient encore si c’était autre chose<br />
que la patrie des patates au fromage et de l’alcool de<br />
moines.<br />
Ne connaissant pas trop le coin, la Montagne Noire était<br />
venu avec ses victuailles. Ou du moins ses habitudes de<br />
victuailles car même en J5 il aurait été inconcevable de<br />
transporter la quantité hebdomadaire (la semaine à une<br />
seule bosse) de nourriture nécessaire aux besoins nutritionnels<br />
de huit athlètes de compétition vélivole.<br />
Les attentifs (et je sais qu’il y en a, quel beau journal Ascendances)<br />
auront noté l’augmentation de la taille de<br />
l’équipe au paragraphe précédent. Ils ont raison. Il y avait<br />
en effet six pilotes, mais huit équipiers. Les deux touristes de<br />
passage, même s’ils n’ont pas participé aux épreuves (ou<br />
si peu) faisaient bien partie de l’équipe. Surtout aux repas,<br />
soirées, après-soirées, apéros, chansons… Bref, l’ambiance<br />
qui fait le charme de ces rencontres vélivoles. Ambiance<br />
qui, il faut bien l’avouer, a tendance a se coucher tôt à<br />
Saint Crépin. Et si nous le signalons c’est moins pour nous<br />
moquer que pour encourager un regain de force les années<br />
suivantes. Certes, la Montagne Noire n’a pas épuisé<br />
ses forces et peut assurer de longues soirées (jusqu’à des<br />
heures folles genre après 11h, dingue !) tous les soirs et tous<br />
les ans, mais un peu d’aide voire d’émulation ne ferait pas<br />
de mal. Nous serions heureux de remettre en jeu la coupe<br />
du fût de bière.<br />
Oui, je sais, il y a neuf personnes sur cette photo… Mais ça s’explique !<br />
Que dire du bilan de cette année ? Les nouveaux sur le<br />
site ont fortement apprécié les conditions de vol. Le cadre<br />
est magnifique, les <strong>ascendances</strong> sont fortes et aisées. Les<br />
rares couillonnades atmosphériques qui forcent une vache<br />
terrain ne sont finalement que prétexte à visiter les pentes<br />
de plus près en J5. Un peu d’expérience suffit déjà à s’amuser<br />
en local, sachant qu’à Saint Crépin « local » signifie<br />
souvent « au dessus du sol », rapport à la proximité et à<br />
l’angle de la pente autour des pistes. Les magnifiques planeurs<br />
sortis tout droit de nos ateliers de peinture professionnelle<br />
ont encore suscité l’admiration des autres concurrents.<br />
Même la météo capricieuse qui a taquinement augmenté<br />
le nombre de démontage/remontage des planeurs<br />
n’a pas gâché le séjour<br />
En conclusion : c’est une autre façon de voir la montagne,<br />
de voire la pente, de voir le vol-à-voile, bref c’est à<br />
essayer ou à refaire.<br />
Lisez le compte-rendu complet et jour par jour sur le blog : http://vvmn-news.blogspot.com/2009_08_01_archive.html
Mois de juillet et Argenton<br />
par Olivier Guitton<br />
Soyons honnêtes. Avec du recul, le slogan "Argenton<br />
c'est bon mangez-en" distillé subliminalement<br />
dans Ascendances l'année dernière mérite un bémol.<br />
Ce qui est sûr c'est que tout n'est pas bon dans Argenton.<br />
D'abord c'est du camping, avec ce que ça implique<br />
d'inconfort. Et puis en juillet dans l'Indre, la météo<br />
est bonne un jour sur deux. Les autres jours c'est soit du<br />
thermique pur qui permet juste du grand local, soit des<br />
ciels mi-orageux, mi-gris, mitigés. Ça ne donne pas trop<br />
envie d'y aller vous dites-vous. Mais c'est là que vous<br />
avez tort. En effet chaque inconvénient est compensé<br />
par tant de bonnes choses à côté que le séjour ne laisse<br />
finalement qu'un très bon souvenir et un arrière goût<br />
de revenez-y.<br />
Vous n'aimez pas le camping ? C'est du camping 3<br />
étoiles, avec l'électricité, le wifi, des réfrigérateurs et des<br />
cuisinières à gaz fournie avec le chef cuistot. Un mot<br />
d'ordre : non au sandwich ! Et puis vous dormez à 100<br />
mètres de votre planeur. Cela<br />
n'aide peut-être pas à faire de<br />
beaux rêves, mais le matin ça permet<br />
de se lever plus tard car il n'y<br />
a pas de route à faire. Et puis qui<br />
dit camping dit communauté.<br />
Tous les vélivoles et leurs familles<br />
sont au même endroit, ce qui permet<br />
des arrosages réguliers à prêt<br />
de 50 personnes, des bouffes<br />
communes le samedi, des apéros<br />
ou des parties de poker chez les<br />
uns chez les autres et même que<br />
vous pouvez boire plus d'un verre<br />
car vous dormez sur place. Chose<br />
exceptionnelle, en 2009 il y a eu<br />
une semaine complète sans arrosage.<br />
Ce scandale ignominieux a<br />
heureusement pris fin à l'arrivée<br />
des Montagnards. La pompe une<br />
fois amorcée, d'autres ont suivi,<br />
reprenant le cours normal des<br />
opérations.<br />
Vous n'aimez pas le thermique pur ? En thermique pur<br />
il fait chaud, très chaud. Profitez-en pour perdre quelques<br />
kilos en vous enfermant le plus tôt possible dans<br />
votre cockpit en bout de piste, surtout si vous êtes aligné<br />
après le troisième rang et qu'il n'y a qu'un seul remorqueur.<br />
Et puis comme vous ne pourrez pas partir en<br />
circuit, vous pourrez vous poser à l'heure de votre choix<br />
en commençant l'apéro au bord de la Creuse, douce<br />
rivière champêtre et rafraîchissante. Quand je dis qu'on<br />
ne peut pas partir en circuit je suis médisant. Les abbevillois<br />
partent en circuit par tout temps. Mais comme en<br />
thermique pur on ne peut pas revenir de circuit, la<br />
Creuse et l'apéro sont pour certains remplacés par une<br />
remorque et un champ de blé en plein soleil berrichon.<br />
Tout est affaire de goût, on n'est pas sectaire.<br />
Vous n'aimez pas les ciels mitigés qui empêchent de<br />
voler ? Profitez-en pour apprécier le rosé dès le repas du<br />
midi. Divers ateliers s'offrent à vous pour des après-midi<br />
divertissantes. La décoration du camp est un choix particulièrement<br />
intellectuel. Il consiste à proposer de nombreuses<br />
façon de disposer une bâche anti-pluie (car le<br />
ciel mitigé vous fait craindre une humidité grandissante<br />
voire saturante) au moyen de cordes, de scotch toilé et<br />
de rallonges électriques mises bout à bout. L'avantage<br />
est qu'aucune réalisation réelle n'est demandée. La<br />
preuve est qu'aucune bâche n'a recouvert le camp,<br />
malgré des dizaines de plans fumeux élaborés. Mais on<br />
quand même amélioré l'éclairage au moyen d'ampoules<br />
à couleur changeante. Ambiance disco dans les<br />
caravanes !<br />
Vous n'aimez pas démonter et remonter des planeurs<br />
? Pour ce point je ne peux pas grand chose pour<br />
vous, c'est vrai. En 2009 au moins on n'a pas eu d'orage<br />
nécessitant de démonter le Janus pour la nuit. Mais la<br />
remorque nous a quand même causé des misères (voir<br />
l'article « J5 et péripéties, comment pimenter 450 km de<br />
route »).<br />
Mais laissons de côté ces contingences bassement<br />
matérielles. Des faits des faits ! Que s'est-il passé en 2009<br />
qui a fait que ce n'était pas 2008 ? Cette année, les<br />
Montagnards jouaient aux fâchés, et se sont séparés en<br />
deux groupes sur deux semaines, chacun ne croisant<br />
pas l'autre, chacun avec son ou ses planeurs mais pas<br />
les mêmes !<br />
Dans le camping en bord de piste<br />
il y a de plus en plus de caravanes<br />
(parce que c'est plus supportable<br />
qu'en tente). Et quand<br />
Julien n'est pas là, sa caravane<br />
sert de squat aux paresseux du<br />
montage de tente. Merci Julien !<br />
Quant à l'organisation des tâches<br />
ménagères, elle s'améliore<br />
d'année en année. On a même<br />
vu de la vaisselle être lavée bien<br />
avant le début des repas, c'est<br />
dire.<br />
Parlons des vols maintenant. Le<br />
Janus piloté de mains de maîtres<br />
par Luc et Olivier a retrouvé<br />
avec joie un terrain de jeu qu'il<br />
ne connaît que peu. De local<br />
terrain en local terrain, il s'est dé-<br />
gourdi les ailes entre Romorantin,<br />
Argenton ça peut rapporter gros !<br />
Issoudun et Argenton. Pas beaucoup<br />
d'éloignement mais<br />
un circuit de 234 kilomètres au second vol. La première<br />
journée fumante avait été utilisée pour se rappeler la<br />
région, ses champs, son Chateauroux-Villers-aéro. Donc<br />
pas beaucoup de kilomètres parcourus, mais une reprise<br />
en main du paysage et du terrain. Parce que comme<br />
ça on ne dirait pas, mais se retrouver à 200 m en<br />
vent arrière ça fait bizarre. Avec le plan normal vous<br />
vous trouvez beaucoup plus bas qu'à 750m à Vaudreuille.<br />
Mais on s'adapte.
J5 et péripéties, comment pimenter<br />
450 km de route<br />
par Olivier Guitton<br />
Départ de la Montagne<br />
le vendredi<br />
soir, après le boulot.<br />
Je fais l'aller<br />
seul dans le J5 car<br />
Luc a fait un détour<br />
par la Lozère<br />
pour y déposer sa<br />
famille en vacances.<br />
Arrivé vers 18h<br />
au terrain, il nous<br />
faut démonter le<br />
Janus qui rentre<br />
justement de vol.<br />
Premier détail embêtifiant<br />
: le porteaile<br />
du Janus est cassé. Mais de nombreux et forts bras<br />
sont là en cette fin de belle journée, et du coup les ailes<br />
ne semblent pas si lourdes. Sauf qu'il fait du vent et que le<br />
démontage doit se faire à l'intérieur du hangar mais ce<br />
n'est qu'un détail. Ah oui j'ai failli oublier. Si vous avez à<br />
mettre le planeur dans la remorque, sachez que c'est le<br />
fuselage en premier (comme les ASK13). Nous avons commencé<br />
par les ailes, mais c'était juste pour le plaisir de les<br />
ressortir. Vous savez quand on s'amuse, on ne compte<br />
pas.<br />
Une fois le planeur dans la remorque je me sentais prêt<br />
à prendre la route. Que nenni, il faut d'abord vérifier les<br />
branchements des lumières (OK), la carte grise de la re-<br />
Le coin du livre d’or:<br />
Une autre perle du livre d’or ce mois ci, un peu plus trash...<br />
morque (OK) le contrôle technique du camion (avec dérogation<br />
mais OK), la plaque d'immatriculation de la remorque<br />
(OK après deux coups de perceuse et deux vis, merci<br />
Bernard), les pneus de la remorque... les pneus de la remorque...<br />
Est-ce qu'on ose encore appeler ça des pneus ?<br />
C'est rond, c'est noir dessous et gris fendillé dessus. Bon, on<br />
va dire que si je ne dépasse pas 80 km/h sur le trajet ça ira<br />
bien. A ma charge de faire changer les pneus durant la<br />
semaine avant le retour. Mais quand même, 80 km/h maxi<br />
sur 450 km de route, ça allonge. Même en J5. Il n'empêche<br />
que 6h30 plus tard, après une pause pique-nique et une<br />
pause sieste vers 1h du matin, je suis arrivé dans la nuit noire<br />
et l'indifférence générale. Le sommeil m'a alors gagné<br />
très vite, malgré le matelas sommaire en forme de housse<br />
d'aile, étalée à l'arrière du camion. Quand on est fatigué...<br />
Mais les pneus<br />
avaient bien tenu, ouf.<br />
Et évidemment j'ai<br />
suivi les consignes et<br />
j'ai changé les 4 par<br />
des neufs dans la semaine.<br />
Et évidemment<br />
la remorque avait une<br />
meilleure gueule. Et<br />
évidemment j'ai repris<br />
la route plus confiant<br />
au retour. Et évidemment...<br />
j'ai crevé sur<br />
l'autoroute. Mais il fallait<br />
bien que ça arrive,<br />
sinon ce n'aurait pas<br />
été drôle.<br />
Les Brèves de VVMN :<br />
Ah non, ce n’est pas le bon modèle !<br />
- Franck Rampeau n’est plus rampant mais volant<br />
- à VVMN, on a pratiqué un lâché Sauvage<br />
- Valentin Jerke ne laisse rien au hasard<br />
Bah oui pourquoi? :<br />
- Pourquoi les kamikazes portent t'il des casques?<br />
- Pourquoi lave t'on les serviettes de bain alors que<br />
l'on est sensé être propre quand on s'en sert?<br />
- Peut on confire le canard WC ?<br />
- Comment les panneaux "défense de marcher sur la<br />
pelouse" arrive t'il au milieu de celle-ci?
Tour de<br />
Vol à Voile<br />
France<br />
De nombreuses épreuves inédites sont proposées<br />
lors du Tour de France Vol à Voile :<br />
épreuves spéciales filles, spéciales mauvais,<br />
spéciales pégase...<br />
Exclusivité TDFVV : l'épreuve porte-avion !<br />
Lors de la traversée d'un océan, il convient de<br />
tenir en pente le plus longtemps possible le<br />
long du navire. Un malus est attribué à ceux<br />
qui se dauphinent.<br />
Epreuve déco : si la peinture de votre planeur a<br />
un rapport avec les lieux survolés, vous gagnez<br />
des points supplémentaires.<br />
Le Tour de France Vol à Voile se base sur des principes simples :<br />
- la France ne se limite pas à la métropole, les DOM-TOM participent<br />
également (et ils fournissent le rhum).<br />
- tous les planeurs sont acceptés, même les anciens et les moches.<br />
Possibilité de faire créer des coefficients à la demande pour les planeurs<br />
qui n'en ont pas.<br />
- la compétition est importante.<br />
- l'ambiance avant et après les vols est plus importante. Un malus<br />
est affecté aux pilotes qui font la gueule.<br />
- l'équité hommes-femmes doit être respectée. Des bonasses seront<br />
donc engagées pour tenir les parapluies au dessus des pilotes<br />
en plein soleil pour les alignages en piste.<br />
- les organisateurs se réservent le droit... et le gauche aussi d'ailleurs.<br />
- on vole mal le ventre peu (ou pire : mal) rempli. La gastronomie<br />
sera l'alliée des étapes du Tour.<br />
Epreuve la sécurité par l'exemple : un arbitre passe<br />
sur les planeurs avant les vols et débranche un tube<br />
de statique ou un aileron par-ci par-là. Seuls les<br />
systèmes doublés seront débranchés, mais gare à<br />
l'atterrissage avec un seul AF si vous faites mal votre<br />
prévol !
Tour de<br />
France la logistique<br />
La caravane du Tour accompagnera les concurrents tout au long du parcours.<br />
Certaines caravanes de luxe seront réservées aux hôtes de marque<br />
: les canards gras dont l'élevage intensif permettra de nourrir les<br />
participants au Tour.<br />
Les non-pilotes ont aussi leurs épreuves :<br />
adresse et dextérité seront appréciées lors<br />
de la distribution des bières après les vols.<br />
Des milliers de spectateurs sont attendus au bord des pistes.<br />
Pour des raisons évidentes de sécurité, le bord du bob de sécurité<br />
jaune à bandes réfléchissantes sera obligatoire. Plusieurs designs<br />
sont actuellement à l'étude.<br />
Quelques mètres de saucisse seront éventuellement<br />
emportés par l'organisation, comme<br />
coupe faim au moment du 4h. Mais juste<br />
un peu, il ne faudrait pas abuser.<br />
Les commentaires seront assurés par des professionnels<br />
du sport. Comme dans tout duo de commentateurs<br />
sportifs, l'un des deux est célèbre,<br />
l'autre a des anecdotes par centaines, aucun des<br />
deux ne sait vraiment ce qu'il commente.
Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’Ascendances plus tôt?<br />
Bah oui pourquoi? La rédaction seraitelle<br />
emprunt à une flemme aigue? Les<br />
exploits vvmnesque de cet été ne l’ont<br />
peut être pas touchée? A l’aube de ce<br />
nouvel Ascendances, et dans un soucis<br />
de transparence, nous avons décidé<br />
de vous raconter notre histoire, ce que<br />
la rédaction a vécu ces derniers mois.<br />
Revenons en avril dernier, alors<br />
que nous étions tranquillement en train<br />
de préparer l’Ascendances « Poisson<br />
d’avril » avec somme toute un léger<br />
retard, la police secrète et politique de<br />
VVMN a débarqué en salle de rédaction<br />
pour nous arrêter ! Le motif : Propos<br />
anti productif relatif à la progression<br />
machine et encouragement aux passages<br />
bas.<br />
Durant notre transfert à la prison<br />
du comté, le paradis du fromage sans<br />
trous pour éviter les évasions, notre<br />
convoi a été attaqué par une horde<br />
d’indiens farouches. Profitant du désordre<br />
provoqué, nous nous enfuîmes.<br />
L’évasion de la rédaction<br />
Nous décidâmes de nous planquer en<br />
lieu sûr, à la maison. Direction la salle de<br />
pliage, ils ne nous croiront pas assez<br />
bêtes pour nous planquer ici ! Nous enlevâmes<br />
nos chaînes grâce à l’établi de<br />
l’atelier Aubriot et nous nous mîmes à<br />
chercher quelconque trace de vie. Le<br />
vent d’autan faisait rage, laissant supposer<br />
une journée des plus calmes, cependant<br />
la non présence de Bernard<br />
en train de réparer le NC nous mis la<br />
puce à l’oreille. Nos soupçons furent<br />
vite justifiés en voyant apparaitre un<br />
grosse lentille géante, ou plutôt une<br />
soucoupe volante d’où sortaient des<br />
confits de canard extra terrestre !<br />
Pour leur échapper nous nous<br />
précipitâmes dans la grande faille en<br />
bergfalke à la vitesse de 88 mph, la fail-<br />
le se révéla être spatio-temporelle et<br />
nous retrouvâmes projetés en 1942…<br />
Le lenticulaire par vent d’autan<br />
Pour le compte de la résistance<br />
nous effectuâmes des missions de harcèlement<br />
de l’occupant en effectuant des<br />
passages bas en pouplane puis nous<br />
passâmes sur Rallye.<br />
Passe de straffing sur un Collabo<br />
Après la guerre, on a un petit peu<br />
fait tous les boulots avant de se retrouver<br />
placeur au camping, Lou Cravanou de<br />
Sainte Maxime Là, un groupe de Hippies<br />
nudistes, pourchassés par la maréchaussée,<br />
nous ont appris à connaître notre<br />
corps et la musique.<br />
C’est ainsi que dans le milieu des<br />
sixties nous sommes devenus un groupe<br />
très célèbre de pop anglaise.<br />
L’Ascendancemania est à son comble !<br />
La pochette de l’album Sorreze’s Abbey Road<br />
Ensuite ce fut la guerre du Vietnam… Mais<br />
nous ne sommes pas resté longtemps c’était<br />
pas notre guerre.<br />
L’escadron des bâtards<br />
La fin des années 70 fût plus sportive :<br />
après avoir fait le Paris-Dakar en Tong avec<br />
la roccomobile, la rédaction perd en finale<br />
de Rolland Garros contre Jean Michel Noah.<br />
Une finale en cinq sets<br />
Dans les 80’s la rédaction retourne<br />
dans le milieu artistique et musical en produisant<br />
le 45 tours de Jean Pierre Mader : Outsider<br />
dans ton cœur, qui ne connu pas le succès<br />
planétaire de macumba, malgré des<br />
paroles beaucoup plus engagées. La politi-
que et la musique ont encore fait mauvais<br />
ménage…<br />
Suite à cette échec Jean Pierre<br />
Madère tente de se suicider avec une<br />
L’ambiance en studio Une surprise de taille….<br />
boîte de cassoulet aux fruits de mer<br />
avarié et la rédaction sombre dans l’alcool<br />
et la drogue. Suite a un des innombrables<br />
trous noirs, Chewb se retrouve à<br />
Montréal, Olivier et Julien à Saint Crépin<br />
et Simon dans un Happy Meal. Fini le<br />
showbiz (sur la joue) pour Ascendances<br />
et retour à la dure réalité, faisons ce<br />
qu’on sait faire de mieux : Ecrire !<br />
Voilà vous savez tout sur ce qui s’est<br />
passé à la rédaction d’<strong>ascendances</strong>,<br />
vous comprenez maintenant pourquoi il<br />
a été difficile pour nous d’écrire un numéro<br />
plus tôt ! Ou bien vous comprenez<br />
que la rédaction est capable des plus<br />
gros bobards pour couvrir un été de<br />
glande…. Chacun sa version...<br />
SANDY ET BOBBY A LA RECHERCHE DES SAPINS MAGIQUES ET DU CARRE BLANC<br />
Après être allés à la fête du Colin à Plougastel, Sandy et Bobby reprennent la route du Lauragais pour de nouvelles aventures.<br />
- Kénavo, Sandy ! Alors ce petit week-end en amoureux ça t’a plu ?<br />
- Mon dieu, la Swaf arrive bientôt et je n’ai plus rien à me mettre, c’est affreux !<br />
- Calme-toi Sandy… Une housse de verrière, un peu de gras de canard sur les paupières et un déodorant senteur<br />
« apéricube au jambon » et tu ressembleras à la boîte de vitesses d’Ami8 de mes rêves…<br />
- Mais enfin, Bobby ! Tu sais bien que la dernière fois, Fabien Sauvage m’a confondue avec un baquet arrière de<br />
Twin après avoir perdu au Cardinal Paf. J’ai peur qu’il ne recommence…<br />
- Pas d’inquiétude ! Cet infâme mécréant s’est étranglé en essayant de manger une ampoule de 150W et depuis, il<br />
se prend pour une tranche de jambon. Il ne salira plus ton honneur, Sandy !<br />
- Bobby, tu es un génie ! Je t’aime !<br />
Sandy ressemble-t-elle vraiment à une boîte de vitesses d’Ami8 ? Bobby parviendra-t-il à lui avouer son penchant pour les<br />
pulls à l’effigie de Jean-Luc Picon, le type qui mange le plus de tongs en une heure ? Le Bergfalkephone peut-il être considéré<br />
comme une révolution technologie ? Y’a-t-il une borne wifi en Azerbaïdjan transoriental ? Et pourquoi ne pas remplacer<br />
les descentes Cammazes et Vaudreuille par « Jambon » et « parc à huitres » ? ça serait plus chic… En tout, tant de<br />
mystères non élucidés que vous percerez dans la prochaine aventure de Sandy et Bobby !<br />
P.S : si vous avez compris ce texte, ne prenez pas la route.
Fiche pratique : la règle du carré blanc et des trois sapins<br />
Par Julien Bernage<br />
Depuis quelques mois on ne parle<br />
que d’elle, autour d’une bière, sur 134,15<br />
et bientôt sur RMC. Mais qu’est donc cette<br />
nouvelle règle dont tout le monde parle ?<br />
Un buzz internet lancé par Ascendances<br />
et relayé par quelques instructeurs facétieux<br />
? Mais pourquoi trois sapins et non<br />
quatre ? Et pourquoi un carré blanc ? Olivier<br />
essaie t’il de ressembler à Eric Maire ?<br />
Les poignées d’AF de K13 sont elles comestibles<br />
? Le Midour est il une danse typique<br />
du sud ouest ? François Hersen possède<br />
t’il une machine à champs magnétiques<br />
lui empêchant de rentrer dans le<br />
sol ? Bref tant de questions auxquelles la<br />
rédaction se devait de répondre. Nous<br />
avons donc investiguer, questionner beaucoup<br />
de monde du milieu vélivolo-revelois<br />
pour en arriver au reportage suivant.<br />
Il y a bien longtemps, durant les<br />
guerres napoléonienne, le Maréchal Melleton,<br />
installa son campement aux abord<br />
de la Montagne Noire lors de la bataille<br />
d’Hispanie. S’éternisant sur les positions, il<br />
devenait important d’organiser un ravitaillement<br />
de la petite garnison.<br />
Le Maréchal Melleton alors qu’il n’était que général<br />
avec Bijave son fidèle destrier en bas de la Montagne<br />
Noire (peinture à l’huile de graisse de Canard sur<br />
conserve le Revelois)<br />
Chaque jour des centaines de charrettes<br />
amenaient aux camps le nécessaire<br />
pour vivre : Cuisses de canard, cassoulet<br />
(inventé peu avant, nous vous conseillons<br />
de lire l’article situé un peu plus loin pour<br />
en comprendre son origine), vin des Corbières,<br />
du Rhum, des Femmes et de la bière<br />
non de Dieu. Bref faire ce que fait maintenant<br />
le comité des fêtes. Mais l’étroite<br />
route sinueuse qui montait au camp était<br />
trop encombrée, et ne pouvant se croiser,<br />
les charrettes se heurtaient souvent malgré<br />
l’utilisation de FLARM ( Frêle Lampion<br />
qui Alerte d’un Risque Majeur). Le Maréchal<br />
ne put supporter ce manquement à<br />
la sécurité et imposa un sens de circulation<br />
pour la montée et la descente des<br />
victuailles. Il planta 3 sapins pour symboliser<br />
la montée. En haut un panneau de<br />
céder le passage laissait la priorité à la<br />
descente qui se faisait par un autre chemin.<br />
À cette époque tout le monde n’allait<br />
pas à l’école, et la géométrie était le<br />
cadet de leur soucis, et le triangle blanc<br />
du céder le passage devint un carré<br />
blanc. Et pour tous les paysans, le Maréchal<br />
Melleton avait instauré la règle du<br />
carré blanc et des trois sapins pour la<br />
circulation le long de la pente.<br />
Bien plus tard, dans les années 30,<br />
alors que la folie des sports mécaniques<br />
battait son plein, le propriétaire terrien de<br />
la côte de la montagne noire, Jean Yves<br />
Poucrain de la Pouponière, décida de<br />
construire un circuit automobile sur ses<br />
terres. Et bien entendu il repris le tracé du<br />
Maréchal d’Empire!<br />
Tracé originel du Circuit des trois sapins<br />
Ne voulant pas modifier le nom il apposa<br />
un magnifique carré blanc, visible depuis<br />
aéronef, au virage sud ouest du circuit.<br />
Ce circuit a cessé ses activité avec la<br />
guerre, cependant, de nos jours quelques<br />
nostalgiques se réunissent de temps<br />
en temps pour le rallye de la montagne<br />
noire qui reprend en grande partie le<br />
tracé original du Maréchal.<br />
L’après guerre vu apparaitre de<br />
nouveau occupant de la montagne : le<br />
Centre National pour la Formation des<br />
Instructeurs Pilote de Vol à Voile et à Vapeur.<br />
Dans la rigueur toute militaire de<br />
cette époque d’après guerre où les couleurs<br />
d’une France Résistante flottaient<br />
en haut du mât de la fierté, il ne fallait<br />
laisser trop de liberté à cette jeunesse<br />
impétueuse, aux cheveux longs qui<br />
écoute Mick Jaggers et qui fument du<br />
Hackik en cachette ! Bref il ne fallait pas<br />
qu’ils puissent voler n’importe où, ils seraient<br />
capables de le faire ! Les esprits de<br />
l’époque décidèrent donc d’imposer un<br />
sens de circulation sur la pente, et dans<br />
leur grande ingéniosité il reprirent le fameux<br />
tracé bien matérialisé… Ainsi partout<br />
dans la France vélivole des années<br />
soixante on connaissait les fameux trois<br />
sapins et le carré blanc !<br />
904 vertical le carré blanc<br />
Au fil des années, les instructeurs<br />
du SEFA dépeuplèrent la pente et les<br />
sapins prirent leur place. Les jeunes filles<br />
des villages environnants purent à nouveau<br />
gambader à la chasse aux champignons.<br />
Si bien que de nos jours, les 3<br />
sapins sont maintenant une sacrée famille<br />
de plusieurs milliers et que le carré<br />
blanc sert de table de jardin à un paysan<br />
du coin.<br />
Les trois sapins et leurs enfants derrière le CLAM<br />
Soucieux des traditions, notre chef<br />
pilote qui doit descendre en ligne droite<br />
(symétrique et à assiette constante) du<br />
Maréchal Melleton, voudrait remettre au<br />
goût du jour le fameux tracé aujourd’hui<br />
tombé dans l’oubli total.<br />
Au lieu de considérer ce tracé<br />
comme la bible absolue voici la règle qui<br />
pourrait en découler : quand il y a du<br />
monde, au retour de l’antenne, mieux<br />
vaut ne pas serrer la pente. On pourrait<br />
appeler plus simplement cette règle la<br />
règle pour ne pas que ça sente le sapin !
TEST DU MOIS : LE BIJAVE<br />
Par Frédéric Rahal<br />
Une nouvelle bestiole est apparue<br />
récemment dans le hangar de<br />
VVMN. Subtilement déguisée en K13,<br />
elle a pourtant certains traits qui ne<br />
tromperont pas l’observateur minutieux<br />
qui remarquera tout de suite la supercherie.<br />
Car il a beau être jaune canari<br />
avec quelques touches de rouge pompier,<br />
avoir deux place, deux ailes et un<br />
fuselage, ce n’est pas le D-0242 mais un<br />
Bijave ! Ceux d’entre vous qui sont passés<br />
par l’atelier à une certaine époque<br />
avaient déjà vu quelques morceaux de<br />
ce magnifique biplace à l’époque où<br />
Bernard Pedussaud, pris dans une frénésie<br />
multicolore, peignait tout ce qui passait<br />
dans les environs, armé de son pistolet<br />
à peinture !<br />
Ce Bijave, c’est le F-CCRN de nos<br />
amis Puivertains, actuellement en villégiature<br />
chez nous. Comme tout le monde<br />
n’a pas eu la chance d’être martyri-<br />
sé sur Bijave pendant ses jeunes années<br />
vélivoles, une petite présentation s’impose…<br />
Petit retour dans le passé !<br />
Nous sommes en 1957 et le vol à<br />
voile français patauge dans un amas de<br />
Caudron C800 et de Castel 25S peu ragoûtant<br />
pour les jeunes instructeurs de la<br />
nouvelle génération, rêvant de biplaces<br />
aux performances mirobolantes, de machines<br />
racées, fines et confortables… Ce<br />
rêve, Breguet va le réaliser. Comme tout<br />
planeur sorti de la légendaire maison, le<br />
906 « Choucas » est beau, performant et<br />
agréable aux commandes. Répondant<br />
à l’appel d’offres du SFATAT (Service de<br />
Formation Alcoolique et de Transport<br />
Aérien de Tonneaux, ou un truc du genre…)<br />
visant à la modernisation du vol à<br />
voile français, Breguet a planché sur une<br />
version biplace de la Fauvette et, en<br />
toute logique, le 906 aurait dû équiper<br />
les centres nationaux. Mais l’entreprise<br />
n’était pas seule concurrente dans cet<br />
appel d’offre : l’aile volante Fauvel AV22<br />
Le prototype du Bijave<br />
et le Wassmer Bijave étaient eux aussi en<br />
lice. Le biplace de Charles Fauvel, jugé<br />
peu adapté aux élèves, fut rapidement<br />
écarté de la compétition. Le Choucas,<br />
quant à lui, bien que présentant quelques<br />
défauts structurels nécessitant des<br />
adaptations dans le choix des colles et<br />
des matériaux, fut choisi et l’Etat commanda<br />
une centaine d’exemplaires à<br />
Breguet moyennant quelques arrangements<br />
techniques et financiers, ce à<br />
quoi le constructeur se refusa catégoriquement,<br />
abandonnant par la même<br />
occasion son activité de construction de<br />
planeurs. Le Bijave, initialement écarté<br />
du concours, fut donc choisi sur le tapis<br />
vert. C’est ainsi que des centaines<br />
d’exemplaires de cette machine qui<br />
n’aurait même jamais dû voir le jour furent<br />
construits et peuplent encore aujourd’hui<br />
certains clubs.<br />
Construit par la société auvergnate<br />
Wassmer, basée à Issoire, le Bijave est<br />
une machine à l’image de sa région<br />
natale. Fabriqué avec la même délicatesse<br />
qu’un tracteur ou qu’une moissonneuse-batteuse,<br />
il n’est pas forcément<br />
très joli. Mais il n’est pas laid non plus…<br />
Enfin ça dépend des goûts. Toujours est-<br />
il qu’il imposant ! Et robuste ! Ceux qui<br />
n’ont jamais démonté de Bijave n’ont<br />
jamais vécu l’enfer vélivole. Dévacher<br />
un Twin, voler en Pégase, ou boire du<br />
Patxaran, ce n’est rien comparé à la<br />
souffrance que représente le montage<br />
et le démontage du mastodonte … Un<br />
plan central de 140kg qu’il faut porter à<br />
bout de bras pour le poser délicatement<br />
sur son socle situé à un bon mètre<br />
cinquante du sol… Une horreur. Après<br />
ça, vous pourrez répondre fièrement<br />
aux anciens qui se targuent d’avoir vécu<br />
la guerre : « oui, mais moi, le Bijave,<br />
j’y étais ! » ; vous gagnerez le respect le<br />
plus profond. Pour l’anecdote, votre<br />
serviteur mesurait 1m80 avant cette<br />
tragique journée où il a dû porter ce<br />
fameux plan central… C’était pas ma<br />
guerre…<br />
Intéressons-nous de plus près à<br />
cette étrange machine. Son imposant<br />
fuselage taillé à la serpe contient deux<br />
places idéalement placées hors de portée<br />
des enfants et des personnes de<br />
petite taille. De toute façon, pour la<br />
première catégorie de personnes, ça<br />
ne pose pas de problèmes : le Bijave,<br />
c’est comme le Bergfalke, le Pégase, le<br />
chef pilote et les brocolis vapeur, ça fait<br />
peur aux enfants. Pour la seconde catégorie,<br />
c’est plus compliqué et il faut<br />
déployer des trésors d’ingéniosité pour<br />
les faire monter dans le noble destrier :<br />
Le Bijave peut se poser court
tyrolienne, télésiège, catapulte, échelle,<br />
grappin et corde, saut à la perche…<br />
Si vous êtes petit, soyez inventif. Ou volez<br />
sur une autre machine ! Oui, monter<br />
dans un Bijave, ça se mérite ! Wassmer,<br />
dans son infinie générosité, a tout de<br />
même prévu un très élégant marchepied<br />
pour accéder à la place arrière ;<br />
ne l’utilisez pas ! C’est un piège ! Car<br />
une fois que vous serez installé en place<br />
arrière, vous aurez la désagréable surprise<br />
de ne strictement rien voir. Eh oui, il<br />
fallait prévoir la pile de coussins… redescendez<br />
(par vos propre moyens… le<br />
parachute devrait suffire) et allez chercher<br />
de quoi surélever votre royal fessier.<br />
Puis remontez. Bon sang, où est<br />
passée la catapulte ??? Et le télésiège<br />
est fermé… Bon, après avoir demandé<br />
de l’aide à un adulte mieux bâti que<br />
vous, vous êtes de nouveau installé à<br />
l’arrière. Ça va visiblement beaucoup<br />
mieux ! REDESCENDEZ !!! Et la prévol,<br />
alors ????<br />
Oui, la prévol. C’est l’occasion<br />
de faire le tour de la machine. Fourbu<br />
de fatigue après tous ces exercices<br />
sportifs, intéressez-vous d’abord aux<br />
ailes. Les deux rallonges extérieures sont<br />
fixées au plan central par un système<br />
extrêmement ingénieux de ferrures et<br />
d’axes verrouillés grâce à une barre<br />
amovible. Cette barre prendra inévitablement<br />
place dans la pochette arrière<br />
de la machine, permettant à l’instructeur<br />
de frapper son élève pendant le<br />
vol en cas de non respect de la sécurité<br />
en virage ou de fil de laine pas droit.<br />
C’est d’ailleurs pour ça que les instructeurs<br />
adorent le Bijave : on peut frapper<br />
l’élève. En K13, c’est également possible,<br />
mais la seule arme disponible est<br />
l’extracteur d’axes, bien trop dange-<br />
reux et qui cause irrémédiablement<br />
d’importants dégâts sur ledit élève. En<br />
Bijave, au moins, l’élève est réutilisable<br />
après le vol. Mais ne nous égarons<br />
pas… Ce système de montage/<br />
démontage des moignons d’ailes, fort<br />
ingénieux, est caché par une lame métallique<br />
prenant la forme du profil d’aile,<br />
participant ainsi à l’esthétique et à<br />
l’aérodynamique de ce planeur de<br />
hautes performances. Ces raccords<br />
sont eux-mêmes retenus à l’aile par un<br />
système de ressort et sont pourvus de<br />
petites cales en bois évitant le déverrouillage<br />
des moignons causé par les<br />
vibrations de la machines dans certaines<br />
configurations. Petit point historique<br />
: ces cales sont apparues suite à un<br />
malheureux accident survenu à la Montagne<br />
Noire en 1964 et qui coûta la vie<br />
à René Ségui et à son élève Edwige<br />
Bonis-Charancle. C’est donc un point<br />
essentiel à vérifier lors de la prévol.<br />
Continuons vers l’arrière de la machine :<br />
la direction ! Cette imposante partie de<br />
la machine est bien trop haute pour<br />
pouvoir voir le dessus sans utiliser un<br />
échafaudage… Intéressons-nous plutôt<br />
à la profondeur, elle aussi très bien proportionnée.<br />
Monobloc, elle a été inspirée<br />
d’une table de camping ou d’un<br />
objet rectangulaire quelconque… aucune<br />
fioriture, le dessin est simplissime. A<br />
la fin du tour de la machine, intéressonsnous<br />
au crochet ; c’est un crochet Aerazur,<br />
assez peu courant sur les planeurs,<br />
qui ressemble un peu à la main du Capitaine<br />
Crochet dans Peter Pan. Il ne<br />
tolère que le gros anneau du câble de<br />
remorquage et interdit les positions hautes<br />
en remorqué sous peine de mauvaise<br />
surprise… Bref, c’est un crochet<br />
chiant.<br />
Installons-nous dans la machine.<br />
Je vous passe les 45 minutes de contorsion<br />
et d’exercice physique pour monter<br />
dedans. Bien installé, il est temps de<br />
fermer la verrière. Et là, le F-CCRN se<br />
différencie des autres Bijave par une<br />
caractéristique plutôt sympa : on voit à<br />
travers les verrières. Car sur un Bijave<br />
classique, la verrière ne se contente pas<br />
d’être peu transparente : elle est gondolée<br />
et vous donne l’impression d’avoir<br />
vidé une bouteille de Corbières juste<br />
avant. Le CCRN est équipé de verriè-<br />
res entièrement lisses et transparentes,<br />
un peu comme sur un planeur, en fait…<br />
Après avoir fait toutes les vérifications<br />
d’usage, décollons. La machine démontre<br />
déjà de très grandes qualités au<br />
roulage : gouvernes très efficaces aux<br />
basses vitesses et décollage très court.<br />
Un véritable voilier ! Une fois en l’air, le<br />
remorqueur peine un peu ; car il faut<br />
bien l’avouer, ça traîne énormément,<br />
un Bijave… Donc ne restons pas là : larguons<br />
! Et là, confirmation de ce que<br />
nous avons vu au décollage : c’est redoutable<br />
d’efficacité aux basses vitesses.<br />
Et ça grimpe très bien ! 70 en spirale,<br />
il vole comme sur des rails. Très peu<br />
d’effets induits et surtout, des commandes<br />
très homogènes et efficaces. Avec<br />
tout ça, on arrive au plafond en 2minutes<br />
après avoir mis une misère aux K13,<br />
dont les pilotes s’arrêtent sur le bas-côté<br />
pour pleurer. Alors allons-y, transitons !<br />
On accélère ! 90 et on est déjà face à<br />
la planète. Le vario s’affole … vers le<br />
bas ! Et là c’est la douche froide… dans<br />
les K13, ça jubile ! Notre vaisseau s’enfonce…<br />
Oui, le Bijave, c’est pas fin… Et<br />
ça fait un bruit charmant. Nous revoilà<br />
à 700m. Coup de bol, la pente donne.<br />
Ça tient bien, même très bien. A tel<br />
point qu’on dirait que la machine a été<br />
conçue pour notre pente. Son comportement<br />
très sain à basse vitesse et sa<br />
voilure surdimensionnée en font une<br />
machine très agréable en pente ; seul<br />
point noir : il vole beaucoup trop lentement<br />
pour faire de la patrouille avec<br />
l’ASW20 en configuration « landing » et<br />
même les K13 ont du mal à suivre. Difficile<br />
de se faire prendre en photo dans<br />
ces conditions…<br />
Maintenant que nous sommes<br />
en ligne droite, un peu de détente.
Analysons l’environnement ; pendant<br />
que votre copilote s’affaire à trouver le<br />
carré blanc et les trois sapins, regardez<br />
un peu autour de vous. Confortablement<br />
installé dans un magnifique siège<br />
en toile tendue de type « transat » (idée<br />
piquée à Breguet, soit dit en passant…),<br />
il y a largement assez de place, même<br />
pour les gabarits les plus imposants. On<br />
pourrait presque y installer une chambre<br />
d’amis, une cheminée avec insert,<br />
une tireuse, un golf 18 trous… bref, c’est<br />
tout confort. Les gens de petite taille<br />
seront peut-être un peu frustrés de devoir<br />
tendre le bras pour toucher le manche<br />
(du Bijave… pour le reste, ça ne<br />
concerne qu’eux) si ils se sont mal installés.<br />
L’intérieur du CCRN a été particulièrement<br />
soigné au niveau de la finition,<br />
avec une débauche de matériaux nobles<br />
et luxueux tels qu’un tableau de<br />
bord de Rover en ronce de plastique<br />
(comme le Ka8 D-4315), des instruments<br />
d’avion de chasse de la seconde guerre<br />
mondiale avec notamment un badin<br />
gradué jusque 260km/h, soit beaucoup<br />
plus que la VNE de la machine, un vario<br />
gradué jusque 25m/s, de la moquette,<br />
… il ne manque plus qu’un four à pizza<br />
et on se croirait à la maison ! En place<br />
avant, ça s’énerve ; votre ami a beau<br />
compter les sapins, il y en a plus que 3.<br />
Tant pis, à la place, on ira là où la pente<br />
donne, c’est plus simple.<br />
Mais il commence à se faire<br />
tard et il est temps de penser à la préparation<br />
de l’apéro. Euh, de l’atterro,<br />
pardon. Comme on est discipliné, petit<br />
essai de décrochage avec les aérofreins<br />
à mi-efficacité. Attention : les aérofreins<br />
à mi-efficacité, sur le Bijave, ça<br />
correspond à une mise en apesanteur !<br />
Très efficaces, les AF de type Schempp-<br />
Hirth font un doux bruit rappelant les<br />
Stuka de l’armée allemande. Petit décrochage,<br />
avec une abattée typique<br />
des bois et toile, et reprise rapide de<br />
vitesse. La seule petite mise en garde<br />
pour l’atterrissage et de ne pas arriver<br />
avec trop d’aérofreins ; ça chute très<br />
vite et le train est la seule partie vraiment<br />
fragile de la machine. Ajoutons à<br />
cela que, comme on est assis relativement<br />
haut, la hauteur d’arrondi n’a absolument<br />
rien à voir avec celle d’un<br />
planeur classique. Hop, posé ! Petit essai<br />
de frein si ça vous dit : ça freine très<br />
fort ! Les freins de Bijave sont toujours<br />
très efficaces. Mais ça ne sert à rien de<br />
freiner alors stop ! Mais le vol n’est pas<br />
fini pour autant : il faut dégager la piste.<br />
Première épreuve : sortir du planeur<br />
sans s’appuyer sur les rebords (fragiles).<br />
On ne descend pas d’un Bijave ; on<br />
saute d’un Bijave ! Ceux qui ont fait de<br />
la gymnastique dans leur jeunesse ou<br />
qui ont déjà observé un chat sauter<br />
d’un toit mettront leurs compétences à<br />
profit. Les autres se feront mal. Si vous<br />
avez survécu à cette terrible chute, allez<br />
donc à la queue pour retourner la<br />
machine. Vos jambes sont intactes,<br />
alors c’est votre dos qui prendra ! Il est<br />
très lourd de la queue ! Car outre sa<br />
structure un peu lourde, il y a surtout<br />
une masse de plomb au sommet de la<br />
gouverne de direction, ce qui n’aide<br />
pas à alléger l’ensemble. Une fois tous<br />
ces efforts réalisés, le nettoyage devrait<br />
être une partie de plaisir, si toutefois<br />
vous avez un échafaudage. Sinon, demandez<br />
à une grande personne.<br />
En résumé, le Bijave, c’est une<br />
machine charmante, vraiment très<br />
agréable et facile à piloter et à essayer<br />
impérativement si vous ne connaissez<br />
pas. On pourra néanmoins regretter<br />
que Monsieur Wassmer n’ait pas pensé<br />
à installer un trappe avec une échelle<br />
sous le fuselage pour pouvoir entrer<br />
dans la machine par le dessous… Et<br />
pour ce qui est des difficultés de démontage,<br />
il vaut mieux tout simplement<br />
interdire à Emeric de voler dessus.<br />
Le bijave pour les sentimentaux…<br />
Par Julien Bernage<br />
En France tout le monde<br />
connaît le Bijave. Je dis bien en France<br />
car hors de France, Le bijave est aussi<br />
connu que le Maire de Pouzioux la Jarie.<br />
En effet, l’état français dans sa grande<br />
bonté, à l’époque ou il en avait, a<br />
décidé d’équiper massivement tous les<br />
clubs français de cette machine, pour<br />
beaucoup, Bijave était le nom français<br />
pour « planeur école ».<br />
Le bijave c’est sentimental,<br />
mon premier bijave fut le F-CCYV, j’y<br />
volais sur les genoux de mon père à 6<br />
mois. En grandissant sur un terrain j’appris<br />
rapidement les rudiments du bijave :<br />
t’as vérifié les commandes d’ailerons ?<br />
attention aux commandes d’ailerons en<br />
montant le plan central ! Du gras à la<br />
queue, c’est lourd ! Du gras pour démonter<br />
le plan centrale, c’est lourd ! Du<br />
gras on démoignonne ! Du gras pour les<br />
axes !<br />
Puis vint le temps de la double<br />
et là ce fut autre chose, il fallut me mettre<br />
à porter cette queue si lourde, aider<br />
au montage, devenir expert en moignonnage/demoignonnage,apprendre<br />
à enlever les tôles à mi-aile (pas<br />
avant 10h de double !), repérer les 6<br />
goupilles et le fil à freiner, savoir que sur<br />
le carnet c’est Wa30 qu’il faut mettre et<br />
pas bijave (promis j’efface et je remets<br />
Wa30, aïe pas la tête) ça c’est pour la<br />
partie sol.<br />
Allons faire une petite leçon<br />
avec Marie Thérèse, le brave F-CDMT. A<br />
14 ans je n’avais pas ma taille actuelle<br />
et chose pouvant paraître encore plus<br />
étrange, je mettais une gueuse, et là,<br />
comme Chewb vous l’a indiqué un bijave<br />
c’est haut et il n’y a pas de marche<br />
pied en place avant… La technique<br />
consiste à monter avec le marche pied<br />
en marche arrière et de se retourner<br />
une fois dedans, mais attention ! il ne<br />
faut pas marcher sur le siège en toile<br />
qui pourrait craquer !<br />
Une fois en l’air il fallut apprendre<br />
à manier un camion, passer son<br />
permis poids lourd à 14 ans c’est pas<br />
donné à tout le monde. Car oui il faut<br />
l’avouer les commandes sont lourdes,<br />
c’est qu’il faut les bouger les 18 mètres !<br />
Et bien entendu chaque erreur de<br />
conjugaison ou de sécurité se traduisait<br />
par un coup de barre de démontage.<br />
Tous les doublards de France ont un jour<br />
pensé à cacher cette barre, à la laisser<br />
au hangar, mais personne ne l’a vraiment<br />
fait, preuve qu’un doublard c’est<br />
vraiment lâche !<br />
Et au bout d’une dizaine d’heure<br />
de la bête, une autre épreuve pointa<br />
son nez : la poignée bleue. Ah la leçon<br />
sur les AF, un grand moment, mais rassurez<br />
vous de courte durée ! Tout d’abord<br />
petit point descriptif, un AF de bijave,<br />
c’est grand, c’est perforé et ça fait une<br />
jolie mélodie quand le vent passe dedans,<br />
mais surtout c’est très efficace,<br />
surtout quand les perfides ingénieurs<br />
auvergnats décident d’en mettre quatre<br />
! Mais la principale caractéristique<br />
des AF de bijave c’est d’être aspirés, ils<br />
ne veulent qu’une chose c’est s’ouvrir<br />
en grand ! Il devient donc très difficile<br />
pour un élève n’ayant pas une musculature<br />
du bras gauche très développé
de tenir le plan demi efficacité… Bref le<br />
bijave est un planeur de gaucher. L’approche<br />
est donc souvent folklorique et<br />
très montagne russe et la précision sur la<br />
tenue du point d’aboutissement n’est<br />
pas exceptionnelle. Bien entendu, ce<br />
posé long va engendrer quelques tensions<br />
entre les doublards, rien de plus rallant<br />
que de porter la queue sur une demi<br />
piste parce que l’autre benêt ne sait pas<br />
utiliser les AF, c’est des coups à finir avec<br />
sa tente pétaràyaourté (concept inventé<br />
à Argenton qui consiste à mettre un pétard<br />
de type Bison 1 dans un pot de<br />
yaourt, à l’époque on utilisait le Chambourcy<br />
fruit rouge avec morceau, de<br />
mettre le tout dans la tente de la victime,<br />
d’allumer le pétard et de le regarder le<br />
lendemain matin nettoyer les fruits séchés<br />
sur l’intérieur de la tente) ou à finir<br />
ligoter avec la corde de remorquage<br />
dans la manche à air, au choix.<br />
Vous l’aurez compris le Bijave fait<br />
peur aux élèves, ils en cauchemardent la<br />
nuit et se promettent le jour du lâché de<br />
ne plus jamais monter dedans ! Je détestais<br />
à tel point le bijave que j’ai trouvé<br />
que le Superjave était le meilleur planeur<br />
du monde, c’est pour dire…<br />
Une dizaine d’année plus tard,<br />
ayant grandi et étant devenu instructeur,<br />
j’ai pris la place de bourreau. Autre place,<br />
autres perspectives, l’accès à bord<br />
est aisé, même sans marche pied, il y a<br />
plus de place qu’à l’avant, c’est un lieu<br />
rêvé pour la sieste et la barre de démontage<br />
est là dans la pochette, ne demandant<br />
qu’à rejoindre la tête offerte du<br />
malheureux doublard. De toutes façons<br />
on ne voit qu’elle, le reste est une image<br />
déformé de la réalité, les images sont<br />
mouvantes, les droites courbes, à croire<br />
qu’il faut voler sous LSD ! Et il faut reconnaître<br />
que le bijave devient tout de suite<br />
plus sympa quand on ne le pilote plus ! Et<br />
l’avantage d’être instructeur, c’est que<br />
ce sont les doublards qui portent la<br />
queue, héhéhé chacun son tour !<br />
Avec l’expérience la bête se révèle être<br />
très sympathique, elle monte bien en<br />
thermique ou en pente, mieux qu’un K13<br />
en, tout cas, elle a toujours la finesse<br />
d’un pavé, mais ça bon on peut rien y<br />
faire vue le profil (qui a d’ailleurs servit de<br />
modèle à Grob) et il paraît solide ! D’ailleurs<br />
un VI une fois a préféré faire du bijave<br />
plutôt que du K21, parce qu’il avait<br />
l’air « drôlement plus solide el’bestiau,<br />
pâ ! » enfin il a l’air…<br />
Bref à défaut de plaire aux jeunes,<br />
il plait aux vieux, ce qui lui laisse de beau<br />
jour devant lui au regard de la moyenne<br />
d’âge du vol à voile français.<br />
CIRRUZIA INDEPENDENZIA a encore frappé cet été<br />
Méfiez vous et planquez vos pégases !<br />
vvmn TM
L’histoire de la Montagne Noire :<br />
la Première Guerre Mondiale.<br />
Par Simon Trapier<br />
A l’exception de Gandhi et de M.<br />
Propre, tous les êtres humains se nourrissent<br />
de cassoulet.<br />
L’homme est aujourd’hui le principal<br />
prédateur de la saucisse, tout comme<br />
le doryphore est le prédateur de la<br />
patate et François Lamarre celui du chéquier.<br />
(Cependant, il intéressant de noter<br />
que parfois François Lamarre mange des<br />
patates, alors que les doryphores ne<br />
mangent jamais de cassoulet. Ou alors, si<br />
ça arrive, cela reste très rare. Pourquoi<br />
est-ce intéressant de le noter ? Je sais<br />
plus.)<br />
Non mais je veux dire, OK, ça peut<br />
arriver, mais quand même, vraiment,<br />
c’est super rare.<br />
Le cassoulet est aujourd’hui l’élément<br />
nutritif majeur du métabolisme humain,<br />
loin devant les protides, les lipides<br />
et les granola. Pourtant, il n’en a pas toujours<br />
été ainsi. Pour que le cassoulet en<br />
arrive à occuper cette place, il aura fallu<br />
le génie et le courage d’un homme, un<br />
visionnaire aujourd’hui injustement méconnu<br />
: Nicéphore K. Soulet.<br />
Tout commence à Castelnaudary, en<br />
1812. A cette époque, loin d’être la<br />
bouillonnante métropole que l’on<br />
connaît aujourd’hui, célébrée par Franck<br />
Sinatra dans « Castelnaudary, Castelnaudary<br />
», la ville qui ne dort jamais, le lieu<br />
où se croisent toutes les influences artistiques<br />
et culturelles, Castelnaudary n’est<br />
alors qu’une banale bourgade de province,<br />
uniquement connue pour être la<br />
ville où n’est pas né Jean-François<br />
Champollion.<br />
Façade de la maison où n’est pas né<br />
Jean-François Champollion, sur la place<br />
principale de Castelnaudary. L’évènement<br />
n’est pas signalé par une<br />
plaque commémorative.<br />
C’est dans cette petite ville tranquille<br />
que voit le jour Nicéphore K. Soulet.<br />
Dans ses jeunes années, la vie<br />
n’est pas tendre avec Nicéphore. Né de<br />
mère inconnue, il voit à l’âge de quatre<br />
ans son père emporté par une terrible<br />
crise de calvitie. Seul et abandonné de<br />
tous, Nicéphore ne survivra pendant sa<br />
jeunesse qu’en exerçant des petits boulots<br />
comme troubadour, philosophe ou<br />
trafiquant d’armes.<br />
Enfin, arrivé à l’âge adulte, Nicéphore<br />
se découvre une passion pour la<br />
broderie. En quelques années, il produit<br />
plusieurs œuvres majeures, dont la très<br />
célèbre « Trois sapins dans un carré blanc<br />
» qu’il vend à un amateur d’art Russe<br />
pour la somme de trois millions de roubles<br />
sterling. Sa fortune est faite.<br />
« Trois sapins dans un carré blanc »,<br />
œuvre majeure de la broderie surréaliste<br />
Libéré de tout souci matériel, Nicéphore<br />
peut alors se consacrer à la vie<br />
associative des environs de sa ville natale.<br />
Il devient ainsi le secrétaire du club «<br />
Valises, Vilebrequins, Manchons et Naturisme<br />
», installé sur la Montagne Noire<br />
toute proche, et dont les activités sont<br />
encore assez confuses (le vol à voile n’a<br />
pas encore été inventé).<br />
C’est au cours d’une assemblée<br />
générale de ce club que Nicéphore va<br />
faire l’invention qui révolutionnera le<br />
paysage culinaire mondial. Ce jour-là, il<br />
ne reste plus, à l’épicerie Carrière de St<br />
Félix, que des saucisses de Toulouse, des<br />
couennes de porc, du confit d’oie et des<br />
haricots. Qu’à cela ne tienne : Nicéphore<br />
décide de mélanger tout ça pour en<br />
faire le plat principal du repas de l’AG.<br />
C’est un triomphe ! Même Chrisostome<br />
Bernage, qui n’est pourtant pas un gros<br />
mangeur, se ressert trois fois.<br />
La recette se répand comme une<br />
traînée de poudre.<br />
Quelques mois plus tard, la première<br />
fête du cassoulet fut organisée à<br />
Castelnaudary, avec un grand succès.<br />
Mais, pour la petite histoire, les participants<br />
à cette première fête étaient tous<br />
originaire de la région, et il n’y avait aucun<br />
étranger. Ce fut donc une première<br />
guère mondiale.<br />
vvmn TM
CINÉCLUB : LES SORTIES DU MOIS<br />
vvmn TM
La salle polyvalente de Revel :<br />
Comme son nom l’indique cette<br />
salle est assez polyvalente… Entre 2<br />
compétitions de basket, elle permet<br />
d’accueillir dans une ambiance chaleureuse<br />
et décontracté la plupart de<br />
vos réceptions et soirées. Vœux du<br />
Maire, Couscous dansant, Tombola,<br />
Loto, Soirée Country, tournoi de Belotte<br />
ou de Bridge, Bal musette, concert de<br />
Heavy Metal, Barbitzva, Communion,<br />
Sacrifice Humain, Orgie Romaine, trap<br />
trap glacé géant, Pelote basque, lancer<br />
de nains en salle, tout peut être<br />
envisagé dans cette salle !<br />
Le 3 octobre dernier, c’était<br />
bal musette orchestré par le groupe<br />
« Belle Epoque », et tout était là pour<br />
rappeler la belle époque, jusqu’aux<br />
danseurs d’origine… Notre équipe<br />
d’explorateurs testeurs s’est aventurée<br />
dans cette soirée d’un autre temps,<br />
pour certain au péril de leur corps.<br />
L’entrée était payante mais à<br />
l’heure avancée ou l’équipe est arrivée,<br />
nous n’avons rien payé. A peine<br />
entré dans la salle, une forte odeur de<br />
formol et de naphtaline nous emplie les<br />
narines, sur l’estrade le groupe et là, en<br />
train de jouer un Passo Doble endiablé.<br />
Sur la pistes quelques téméraires font<br />
travailler leur pacemaker au rythme de<br />
l’accordéon, les autres finissent leur<br />
cirrhose sur les tables prévues à cette<br />
effet à grand coup de Corbière et de<br />
bière tchèque. Il est temps de se fondre<br />
dans la masse et d’envahir le dancefloor,<br />
ça tombe bien l’orchestre<br />
commence à jouer « allez les avants de<br />
l’aviron Bayonnais », mais point de Paquito<br />
mais plutôt une danse en ligne<br />
avec une chorégraphie digne des plus<br />
grands psychopathes d’Air France,<br />
inventeur de tests psychotechniques.<br />
Une ambiance survolté et un dancefloor surpeuplé !<br />
les couples se forment le temps d’une soirée<br />
Allez, Allez, les bleu et blancs de l’aviron Bayonnais<br />
le charme latin de Romano fait des merveilles<br />
Encore heureux les profs semblent avoir de l’expérience<br />
en ce domaine. Pour le Tango, c’est Romain qui expéri-<br />
mentera la piste accompagné d’une avenante<br />
sexagénaire qui avait succombé sous le<br />
charme latin de Romain.<br />
Pendant que d’autres cherchent un<br />
nouveau sujet de cette rubrique en cherchant<br />
une boite de nuit sympa, les autres continuent<br />
à danser au rythme du Chinky Wiky : « Chinky<br />
Wiky, On dance on chante, on rit ! ». L’équipe<br />
« à la recherche de la discothèque perdue<br />
» nous rabat quelques brebis égarés qui<br />
veulent nous vendre de la weed : « vas-y on a<br />
de la bonne ! on nous a dit qu’yavait des<br />
clients ici » Remarque, peut être que ça pourrait<br />
aider quelques convives aux tables voisines<br />
qui cherchent à se passer de valium.<br />
La deuxième équipe revient avec les<br />
boites du coin : le Nouba Rolls, la Bergerie, le<br />
Deka, le Baron et le Saint Pierre. Devant autant<br />
de nom suscitant le voyage nous préférons<br />
rentrer à notre boîte à nous : la salle para ! Ce<br />
fut dur d’arracher Romain à ses admiratrices,<br />
mais l’équipe a pu remonter au grand complet<br />
!<br />
Nous avons démontré que le centre de<br />
Revel n’est pas mort le samedi soir, on y guinche<br />
aussi bien qu’à la ville, maintenant, il faudra<br />
faire attention à son sonotone, le volume<br />
des musiciens était un peu fort !<br />
L’orchestre répète pour son prochain bal<br />
La salle para : une ambiance du feu de dieu !<br />
vvmn TM
Le point cardinal<br />
À tout cardinal tout honneur : Franck Rampaud a<br />
réussi avec succès l’épreuve du cardinal. Quant aux<br />
deux autres…. Florence a pris visiblement le jeu à la légère<br />
et était plutôt là pour boire que pour autre chose, ce<br />
qu’elle a très bien réussi à faire. Fabien quant à lui est<br />
resté beaucoup moins digne, faisant de la réussite de ce<br />
test un défi personnel, il a creusé sa propre tombe à<br />
grand coup de verre de rosé du Roussillon. La dalle de<br />
béton a été témoin de sa lente agonie et de son déballastage<br />
en règle…<br />
En tout cas encore bravo à Franck pour avoir sauvé<br />
l’honneur de cette soirée, pour les autres ce n’est que<br />
Fabien est très déçu d'avoir perdu... Franck, lui, fête<br />
dignement sa victoire!<br />
A l’occasion de la soirée de remerciement pour Aérorétromobile, une nouvelle session d’intronisation<br />
a eu lieu. On ne va rien vous cacher c’était loin d’être brillant… Une seul réussite sur 3<br />
impétrants . À vous de deviner suivant l’attitude de chacun qui échouera ou non.<br />
Florence déconcentrée Franck concentré Fabien décontenancé<br />
partie remise, ils peuvent se représenter la tête haute à l’épreuve,<br />
seulement Fabien devra prévenir le jury en avance<br />
qu’il prévoit de s’équiper de cirés...<br />
Session Saint Crépienne :<br />
Nos cardinaux missionnaires, exilés dans les montagnes<br />
Alpines ont également converti en ces contrées reculées.<br />
Le jeune Abel, treuillard de sont état ainsi que Sébastien<br />
Paffoni se sont présentés à l’intronisation.<br />
Après une bonne fondue savoyarde et les essais infructueux<br />
de Seb, Abel a passé l'épreuve avec succès à son cinquième<br />
essai. Bravo à lui !<br />
Le plus jeune cardinal de l’année!<br />
Un Bernard... Un autre Bernard... Et encore un autre Bernard.<br />
vvmn TM
Contrepèteries :<br />
- Un jour de Nord Ouest, le câble du remorqueur a découpé<br />
une biche en 30.<br />
- A l'heure du vol d'initiation, Chewb fait mander son passager<br />
à bord.<br />
- Dépêche toi de nettoyer ta machine, essuie ça vite et bien.<br />
Mots Croisés :<br />
Horizontalement :<br />
1/ Votre chef pi en est toujours<br />
fan…<br />
2/ Souvent d’atterrissage mais<br />
quelques fois d’autoroute - On en<br />
a besoin pour décoller parfois<br />
3/ Roméo Oscar - Immat du Bergfalke<br />
- Cap du vent le plus favorable<br />
4/ ou avoir…<br />
5/ Si on ne le fait pas, il n’y a pas<br />
d’arrondi - se dit sur 121,5<br />
6/ Le souffle du remorqueur l’est<br />
7/ Unité régionale - Souvent horaire<br />
8/ Certains élèves le sont au<br />
grand dam de leur instructeur -<br />
équivalent du roulis<br />
9/ équipe les missiles mais est souvent<br />
utilisé par les commentateurs<br />
rugbalistiques de RMC– Initiales<br />
d’un constructeur Allemand de<br />
planeur<br />
10/ Le carré blanc en est un.<br />
Photo montage :<br />
Verticalement :<br />
Le numéro dernier il fallait reconnaitre Henri<br />
Daudon et Philippe Leguevaque.<br />
1/ le fait d’utiliser ce que vous avez<br />
sur le dos<br />
2/ Frédo y va de temps en temps–<br />
le chalet aurait besoin de l’être des<br />
fois<br />
3/ Métal précieux - Echo Bravo<br />
Lima - Avant Therm<br />
4/ Force latérale<br />
5/ Il en faut un si on va prendre de<br />
l’essence sur un autre terrain - Centrale<br />
à inertie<br />
6/ On peut laisser le choix dedans -<br />
il y en a un s’il vous reste une goupille<br />
à la fin du remontage - Visite<br />
d’entretien<br />
7/ La où stocke l’essence mais sans<br />
le C - Bien pratique pour ne pas<br />
être debout dans les planeurs<br />
8/ Roméo India - se dit des chèvres<br />
la nuit autour des poubelles mais à<br />
la première personne du singulier et<br />
à l’imparfait<br />
9/ Prénom sans le L - se fait en parachute,<br />
même conjugaison que 8/<br />
10/ You need skis for landing on it -<br />
point cardinal<br />
Ce mois ci le photo montage est très simple.<br />
Le vol à voile…<br />
La photo du Mois :<br />
Dans notre dernier numéro il fallait reconnaitre Bernard Gabolde,<br />
mais c’étais facile !<br />
Malheureusement cette rubrique est vouée à disparaitre car<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
Les jeux<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
Le vol à voile à la montagne noire !<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
1 P I L A T U S C<br />
2 R N N R O C C O<br />
3 O C L U S U R N<br />
4 C L O S P L E I N<br />
5 E I T B O E A<br />
6 D N R O T T E U R<br />
7 U E O N E N D<br />
8 R Q T P I<br />
9 E N R O U L E U R S<br />
10 S P I R A L E R O<br />
vvmn TM
LE COIN DU CINEASTE VELI<strong>VOL</strong>E :<br />
Les chevaliers du ciel<br />
R é a l i s é p a r G é r a r d P i r è s<br />
Avec Benoît Magimel, Clovis Cornillac, Alice Taglioni,<br />
Géraldine Pailhas, le Mirage 2000<br />
Synopsis<br />
Suivez les tribulations de 2 pilotes de l’Armée de<br />
l’Air française : les capitaines Antoine Marchelli<br />
et Sébastien Vallois. Entre vol d’un Mirage 2000-9,<br />
vie de la base, scènes aériennes à couper le<br />
souffle et actes de bravoure en tout genre,<br />
sans oublier le défilé du 14 juillet, nos 2 alcooliques<br />
heu acolytes ne vont pas s’ennuyer.<br />
On a aimé :<br />
- Les séquences aériennes sont parfaitement<br />
filmées<br />
- Beaucoup d’avions en fait, on en<br />
voit pendant au moins 60% du film<br />
- Une visite guidée des Alpes en alpha<br />
jet. Tiens le parcours, tiens Gache,<br />
tiens le glacier blanc, tiens le Ventoux<br />
- Le passage avec le Mirage collé<br />
sous le 340-600, même si emprunté<br />
au tome 43 de Buck Danny, feu dans<br />
le ciel.<br />
- Le John Derry Roll<br />
- La banderole préservatif derrière le<br />
stearman, d’ailleurs la mega classe de<br />
tirer des banderoles en stearman.<br />
- Le gros râteau que se prend Vallois, le<br />
remplaçant de Laverdure<br />
- Le DVD bonus avec les séquences<br />
d’avions sans les dialogues du films<br />
Le lac de Ste Croix comme vous ne l’avez<br />
jamais vu….<br />
On a pas aimé :<br />
- On a envie de tuer la strip-teaseuse<br />
sur le Corsair : « enlève tes talons<br />
bordel ! »<br />
- La moustache de Benoit Magimel,<br />
so frenchy, so ridiculous<br />
- Ça fait quand même super peur de<br />
les voir débouler en subsonique le<br />
long des pentes que l’on arpente<br />
dans les Alpes…<br />
Une fausse histoire d’amour...<br />
… Une vraie histoire d’amour,<br />
dans ce film plus on est loin plus<br />
on s’aime<br />
- Tu te laisses poussetache?<br />
- Ouais pour faire comme Goose<br />
dans Top Gun<br />
J’espère que les films qui reprennent<br />
ce plan donnent des royalties<br />
à Top Gun<br />
- Trop de sponsor, on se croirait dans un<br />
spot de pub à l’éloge de Dassault de la technologie<br />
Française, il n’y a pas que Dassault, il<br />
y a aussi Sagem, Apple, Airbus, Renault, Eurocopter<br />
et la pizzeria de Manosque qu’on<br />
entrevoit si on ouvre bien les yeux.<br />
- Un scénario convainquant mais quand<br />
même pas fabuleux, surtout au regard de ce<br />
dont les BD de Tanguy et Laverdure regorgent,<br />
c’est vraiment cousu de corde d’amarre<br />
blanche !<br />
- L’ambiance de base très testostérone,<br />
même s’il y a fort à parier que ce soit pareil<br />
dans la vraie vie…<br />
- Vallois quand il sort « c’est pas ça<br />
voler » en descendant du Stearman, on<br />
aurait envie de le baffer<br />
- Le jeu des acteurs assez pitoyable,<br />
Gérard Pirès a du s’habituer à ça entre<br />
Taxi et Double Zéro<br />
- La séquence du défilé du 14 juillet,<br />
visuellement bâclée<br />
- Le seul gars un peu crédible<br />
(quoique), ipod se fait descendre connement<br />
- Les dialogues pendant les combats<br />
à base de youhaa putain…. Oh putain….<br />
Bref un vrai bordel !<br />
Effectivement certaines images sont très<br />
belles<br />
C’est un peu le Top Gun à la française,<br />
avec des moustaches, des mirages,<br />
la tour Effel et des baguettes sous le bras.<br />
Le fait qu’il ne soit pas aussi kitch et caricatural<br />
le rend moins sympathique. Reste<br />
de belles images et l’étrange sensation de<br />
se retrouver devant un spot de l’armée de<br />
l’air.<br />
Conclusion :<br />
Constipations passagères ?<br />
Enfin bref c’est un bien joli film de<br />
beauf, qui y trouvera sa dose d’Adrénaline,<br />
de testostérone et de minettes, parfait<br />
pour changer de fast and furious. La<br />
conclusion sera donc la même que pour<br />
le dernier numéro, vous pourrez judicieusement<br />
placer ce dvd juste à coté de Furtif<br />
dans votre DVDtèque.