COLLECTION MERZBACHER Le… - Observatoire
COLLECTION MERZBACHER Le… - Observatoire
COLLECTION MERZBACHER Le… - Observatoire
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
André Derain, Bateaux dans le port de Collioure, 1905<br />
Huile sur toile, 72 x 91 cm<br />
VAN GOGH, PICASSO, KANDINSKY …<br />
<strong>COLLECTION</strong> <strong>MERZBACHER</strong><br />
Le mythe de la couleur<br />
du 29 juin au 25 novembre 2012<br />
CONTACT PRESSE<br />
Agence <strong>Observatoire</strong> - Véronique Janneau<br />
68 rue Pernety, 75014 Paris, Tel.: 00 33 (0)1 43 54 87 71<br />
Cécile Salem, cecile@observatoire.fr<br />
DOSSIER<br />
DE<br />
PRESSE
SOMMAIRE<br />
• Communiqué de presse p. 3<br />
• Texte du catalogue : Stéphanie Rachum p. 5<br />
• Liste des oeuvres exposées p. 10<br />
• Visuels disponibles pour la presse p. 14<br />
• Renseignements pratiques p. 16
COMMUNIQUÉ DE PRESSE<br />
Umberto Boccioni<br />
Forme Plastiche di un Cavallo, 1913-1914<br />
Huile sur toile, 40 x 40 cm<br />
Alexej von Jawlensky<br />
Dame mit gelbem Strohhut, vers 1910<br />
Huile sur carton, 87 x 74 cm<br />
La grande exposition d’été de la Fondation Pierre Gianadda est<br />
consacrée à une des plus importantes collection privée européenne<br />
appartenant aux très discrets Werner et Gabrielle Merzbacher. Depuis<br />
des décennies, ce couple suisse rassemble des œuvres qui traduisent<br />
son intérêt exclusif pour la couleur. Pendant longtemps, cette collection<br />
a été un secret bien gardé. Mais en 1998, les Merzbacher ont accepté<br />
de montrer leur collection au Musée d’Israël à Jérusalem pour les<br />
cinquante ans de l’état d’Israël. Depuis lors la collection a été présentée<br />
au Japon en 2001, à Londres en 2002, à Zurich en 2006, au Louisiana<br />
Museum of Modern Art en 2010. La Fondation Pierre Gianadda est la<br />
première fondation privée à accueillir la collection Merzbacher.<br />
Avec plus de cent œuvres de quelque cinquante artistes, parmi les plus<br />
importants de la fin des XIX e et du XX e siècle, cette exposition<br />
documente d’une façon exhaustive l’évolution de cette partie de<br />
l’histoire de l’art moderne.<br />
Il y a trente ans que Léonard Gianadda et Werner Merzbacher se<br />
connaissent, Presque depuis les débuts de la Fondation Pierre Gianadda à<br />
Martigny. Léonard a été longtemps demandeur, Werner Merzbacher souvent<br />
prêteur. Une estime et une confiance réciproque ont rendu cette exposition<br />
non seulement possible, mais presque naturelle.<br />
Une enfance massacrée et sa rédemption pour l’art. Peut-on faire ce<br />
raccourci en parlant de Werner Merzbacher et de la collection qu’il a<br />
rassemblée avec sa femme Gabrielle ? Chacune de ses peintures pourrait<br />
être un antidote à la tristesse et à la dépression, un hymne à la joie de vivre.<br />
Les œuvres de la collection Mezbacher traduisent une passion pour la couleur<br />
et sa puissance lyrique.<br />
Werner et Gabrielle Merzbacher rassemblent depuis plus de soixante ans les<br />
chefs-d’œuvre des mouvements qui ont libéré la couleur, le Fauvisme,<br />
l’abstraction, l’Expressionnisme. La collection fait une large place à Derain,<br />
Matisse, Kandinksy, des peintres qui ont fait changer les règles du<br />
chromatisme.<br />
Tout a commencé avec un noyau d’œuvres de très haute qualité réunies par<br />
les parents de Gabrielle Mayer autour de Picasso, Matisse, Van Gogh.<br />
Frappé au cœur par ces peintures, Werner Merzbacher, épaulé par sa femme<br />
Gabrielle, s‘est plongé avec passion dans le monde de l’art et des galeries….<br />
Pour ne plus en ressortir.
Ernst Ludwig Kirchner, Der<br />
Einradfahrer, 1911<br />
Huile sur toile, 80 x 90 cm<br />
Max Beckmann, Frau mit rotem Hahn, 1941<br />
Huile sur toile, 55 x 95 cm<br />
Werner Merzbacher a une double réputation : celle d’acheter des œuvres en<br />
se laissant guider par son instinct, et d’avoir des coups de cœur durables et<br />
solides. Ceux qui le connaissant décrivent un homme d’une extrême vivacité<br />
et d’un goût très affirmé. Une très rare conjonction de circonstances,<br />
financières, historiques et personnelles, ont permis que la collection<br />
Merzbacher soit devenue pour les historiens de l’art ce petit miracle, une des<br />
meilleures collections au monde.<br />
Werner Merzbacher est né en 1928 en Allemagne du sud. Son père,<br />
médecin, organise son départ en Suisse après la nuit de Cristal, en novembre<br />
1938, après laquelle les enfants juifs sont interdits d’école. Réfugié, Werner<br />
est placé dans une famille zurichoise. Ses parents ne réussissent pas à<br />
s’enfuir. Déportés, ils mourront à Auschwitz. En 1949, Werner Merzbacher<br />
obtient une bourse et émigre aux USA.<br />
Là-bas, il épouse Gabrielle Mayer. Après un séjour en Alaska, où Werner<br />
Merzbacher fait son service militaire, le couple revient à New-York<br />
Werner entre dans le commerce de fourrure de son beau-père. Les trois<br />
enfants du couple naissent aux Etats-Unis. En 1964, la famille décide de<br />
revenir s’installer en Suisse, dans la région de Zurich où Werner avait vécu<br />
pendant la guerre et où Gabrielle est née. Werner Merzbacher devient le<br />
premier partenaire, puis en 1989, le seul propriétaire de l’entreprise Mayer<br />
and Cie AG.<br />
Les Merzbacher ont formé leur goût dans les années 1960, en fréquentant les<br />
galeries new-yorkaises. Au début, ils achètent de la peinture mexicaine ou<br />
italienne, dans la veine du réalisme social. A la fin des années 1960, ils se<br />
tournent vers Vlaminck, Toulouse Lautrec, Friesz, mais aussi Monet, Sisley. Ils<br />
comprennent qu’ils sont attirés vers la couleur pure, sans savoir vraiment<br />
encore quelle est leur période préférée. L’achat de leur premier Schmidt-<br />
Rottluff est un tournant important. A partir de ce moment, le couple met en<br />
place une vraie stratégie d’achat des meilleures œuvres fauves et<br />
expressionnistes.<br />
La plupart des peintures acquises par le couple sont considérées aujourd’hui<br />
comme des chefs-d’œuvre dignes des plus grands musées. Quelques-uns<br />
de meilleurs artistes de la fin XIXe et du début du XXe siècle sont documentés<br />
en profondeur, avec plusieurs œuvres qui s’intéressent aux différents aspects<br />
de leur travail.<br />
Le commissariat de l’exposition est assuré par Jean-Louis Prat.<br />
Véronique Ribordy<br />
Le catalogue de l’exposition Van Gogh, Matisse, Picasso, Kandinsky. Le<br />
Mythe de la Couleur. Collection Merzbacher reproduit en couleurs toutes les<br />
œuvres exposées.<br />
Partenaire principal de la Fondation Pierre Gianadda
TEXTE DU CATALOGUE<br />
Les Merzbacher et leur collection<br />
par Stephanie Rachum<br />
Le désir de collectionner est sans doute inné, consubstantiel de la nature humaine. Il s’enracine dans nos<br />
instincts de chasseurs cueilleurs puis dans la recherche d’objets qui pourront nous émouvoir et nous plaire.<br />
Les collections d’œuvres d’art participent de cette quête universelle. Mais si les collectionneurs sont<br />
nombreux, bien peu de collections atteignent à la grandeur. On a souvent cherché à définir les ingrédients<br />
nécessaires de la collection d’exception, mais on cherche encore. Il est impossible d’en trouver la formule,<br />
et la personnalité du collectionneur parfait échappe à la rationalisation. Une chose est certaine, cependant :<br />
les circonstances – historiques, financières et personnelles – jouent un rôle significatif et décident pour<br />
partie de la façon dont se forment les collections, si ce n’est de leur existence. La collection Werner et<br />
Gabrielle Merzbacher compte parmi les grandes collections mondiales ; à ce titre, sa composition fut aussi<br />
le fruit d’une situation spécifique. Pour le comprendre, quelques éclaircissements biographiques sont<br />
nécessaires.<br />
Werner Merzbacher est né en 1928 à Oehringen, petite ville d’Allemagne méridionale. Son père, Julius<br />
Merzbacher, y était un médecin respecté, très proche de ses patients. Les Merzbacher ne comprirent que<br />
fort tard, après la nuit de Cristal (9-10 novembre 1938), lorsque les enfants juifs furent exclus des écoles,<br />
que leur vie était en danger. Leur plus jeune fils, Werner, partit en Suisse avec d’autres d’enfants. Alors âgé<br />
de dix ans, il fut recueilli par la famille d’un médecin chrétien, sensible au sort qui accablait son confrère juif.<br />
Mais les parents de Werner ne purent s’enfuir. Ils furent déportés, dans un camp de concentration en<br />
France, puis en Europe de l’Est. Ils moururent à Auschwitz.<br />
Aimable et ouvert, de surcroît grand sportif, Werner s’adapta à sa nouvelle situation malgré les<br />
circonstances tragiques. Il obtint des bourses et put poursuivre ses études. Le cinéma fut son premier<br />
amour, et il rêva d’être réalisateur. Ce goût ne s’est pas démenti et il coproduit ou soutient de temps à autre<br />
des films qui lui plaisent plus particulièrement. En 1949, il émigre aux États-Unis, où il rencontre Gabrielle<br />
Mayer, qu’il épouse deux ans plus tard. Le couple séjourne quelque temps en Alaska ; Werner sert alors<br />
dans l’armée américaine. Après avoir travaillé dans différents domaines, le jeune homme se lance, en 1953,<br />
sur le marché de la fourrure new-yorkais, en tant qu’associé de Mayer & Hofmann and Max Pick Inc.<br />
Gabrielle et Werner auront trois enfants, nés aux États-Unis. Onze ans plus tard, ils décident de retourner en<br />
Suisse. Werner devient l’associé puis l’unique propriétaire de la société de commerce international de<br />
fourrures Mayer and Cie AG.<br />
Gabrielle Mayer Merzbacher est née en Suisse dans une famille où les arts jouaient un rôle important. Son<br />
grand-père, Bernhard Mayer, recherchait et par conséquent provoquait les échanges culturels. Sans jamais<br />
se considérer comme des collectionneurs, Guste et Bernhard Mayer avaient réuni un ensemble relativement<br />
modeste de peintures modernes, toutes de très grande qualité. Parmi ces œuvres, mentionnons Le Couple<br />
5
de Pablo Picasso, réalisé dans la période bleue du peintre, Le Facteur 1 de Vincent van Gogh, et Intérieur à<br />
Collioure d’Henri Matisse. Les Mayer ne se préoccupaient pas de collectionner. Acquérir des peintures était<br />
pour eux un moyen de s’entourer d’œuvres qu’ils aimaient tout en aidant des artistes qui étaient aussi des<br />
amis.<br />
Trois ans avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, Bernhard Mayer, guidé par un pressentiment,<br />
envoya la majeure partie de sa collection d’œuvres d’art au Baltimore Museum of Art, pour qu’elle y soit<br />
mise en sûreté. Lorsqu’en 1941 les Mayer arrivèrent aux États-Unis, leurs peintures avaient été transférées<br />
dans leur appartement de Forest Hills. Après la guerre, Bernhard Mayer retourna en Suisse avec son<br />
épouse, mais mourut peu après. Les peintures avaient suivi le couple ; elles demeurèrent dans la maison de<br />
Guste Mayer, qui les conserva jusqu’à sa mort, en 1958. Gabrielle, restée aux États-Unis a entretemps<br />
rencontré et épousé Werner.<br />
En 1954, lors d’un séjour à Ascona, où réside la grand-mère de Gabrielle, Werner découvre les peintures<br />
des Mayer. Il est extrêmement impressionné par ce qu’il voit. C’est, dit-il, cette première et émouvante<br />
rencontre qui les incite, son épouse et lui, à rechercher quels peintres et quelles périodes ils préfèrent 2 . La<br />
collection Mayer leur offre surtout un modèle d’exigence.<br />
Les nombreuses expositions que visitent les Merzbacher au cours des années soixante, dans des musées<br />
comme dans des galeries, ont aussi une grande influence. Leur goût se forme enfin au fil de la relation<br />
qu’entretient Werner avec Leonard et Ingrid Hutton. La galerie Hutton, à New York, contribue à introduire<br />
auprès du public américain des artistes comme Wassily Kandinsky, Ernst Ludwig Kirchner ou Franz Marc et<br />
joue là un rôle de premier plan. Les Merzbacher s’enthousiasment pour les œuvres qu’ils y voient, qui<br />
laissent en eux une empreinte profonde et enflamment leur passion pour un certaine famille de peintres. Au<br />
départ, ils achètent ce qu’ils peuvent, principalement des réalistes sociaux mexicains et italiens. À partir de<br />
la fin des années soixante, il leur est possible d’acquérir des genres différents. Ce sont notamment les<br />
Bords du Rhône de Vlaminck et Dans la verdure (Femme assise dans un jardin) de Toulouse Lautrec.<br />
Monet, Sisley et Émile-Othon Friesz comptent au nombre de ces premières acquisitions Le couple sait alors<br />
qu’il est attiré par l’éclat de la couleur, mais hésite sur la direction à suivre. Werner et Gabrielle inclinent vers<br />
une certaine couleur impressionniste.<br />
Durant les années soixante et le début des années soixante-dix, bien que les Merzbacher soient déjà<br />
revenus en Suisse, Werner est souvent à New York. Il y fréquente la galerie Hutton, où il voit de nouvelles<br />
œuvres et discute avec Leonard Hutton, qui le guide, des artistes défendus par celui-ci. Werner est saisi par<br />
la force et la puissance des fauves, des expressionnistes allemands et des avant-gardistes russes dont les<br />
toiles sont exposées à la galerie et qui, longtemps, l’accompagnent en pensée. Plus tard, il ne sera pas rare<br />
qu’il retrouve une œuvre vue des années auparavant et l’achète. Ce qui l’attire dans une peinture, ce sont<br />
l’énergie et la couleur. Il comprend bientôt très clairement ce qu’il cherche. Avec l’achat des Arbres en fleur<br />
de Karl Schmidt-Rotluff, la collection Merzbacher prend un tournant. Werner avait vu cette toile à Zürich,<br />
dans une exposition, mais à l’époque, elle appartenait aux Hutton et n’était pas à vendre. Il avait aimé cette<br />
peinture forte et ne l’avait plus oubliée 3 . Puis vint le temps où les Hutton la lui proposèrent, à un prix très<br />
élevé. Werner l’acheta. L’œuvre de Schmidt-Rotluff imprime une nouvelle direction à la collection<br />
Merzbacher. Son expressivité et l’émotion brute qu’elle dégage emmènent Werner et Gabrielle sur une<br />
1 Aujourd’hui dans les collections du Museum of Modern Art à New York.<br />
2 Lettre à l’auteur, 1 er juin 2005.<br />
3 Entretien avec l’auteur, 30 mars 1994, hôtel du Roi David, Jérusalem.<br />
6
nouvelle voie. Peu après, les parents de Gabrielle les autorisent à accrocher chez eux Intérieur à Collioure<br />
de Matisse. Les deux chefs-d’œuvre qui ornent désormais leurs murs seront comme les deux idées<br />
maîtresses de leur collection. Ils achètent bientôt d’autres œuvres fauves et expressionnistes ou rattachées<br />
à de mouvements de sensibilité voisine.<br />
Après ce grand saut, Werner s’avère un collectionneur hardi. Lorsqu’il veut une œuvre, il est rare qu’aucun<br />
obstacle puisse l’arrêter, et il sait être conciliant sur le prix. Peut-être est-ce l’expérience des ventes aux<br />
enchères dans le commerce de la fourrure, où il doit constamment s’adapter à des marchés fluctuants et,<br />
lorsque les cours sont à la hausse, payer un prix plus élevé. Lorsqu’il achète des œuvres d’art, il fait preuve<br />
de la même flexibilité.<br />
Un grand nombre des pièces acquises par les Merzbacher sont aujourd’hui considérées comme des chefs-<br />
d’œuvre incontestés et seraient chez elles dans n’importe quel grand musée de ce monde. La collection<br />
résonne des noms des plus grands artistes du XIX e et du XX e siècle ; certains y sont représentés de façon<br />
très complète, d’autres de façon plus ponctuelle. Il arrive aussi que l’œuvre d’un artiste soit abondamment<br />
illustrée sur une période courte – c’est le cas de Kandinsky, dont les Merzbacher possèdent de nombreuses<br />
peintures, toutes réalisées entre 1908 et 1911 –, généralement cruciale dans son itinéraire, que la collection<br />
permet d’explorer en profondeur. Ces concentrations témoignent d’une curiosité et d’un désir de<br />
comprendre insatiables. Les périodes retenues pour d’autres artistes, ainsi pour Klee, Jawlensky, Kirchner,<br />
Sonia Delaunay-Terk, Hans Hofmann et Sam Francis, s’étendent en revanche sur plusieurs décennies,<br />
offrant alors un large éventail des réalisations de chacun. Parfois encore, comme avec Derain, Braque,<br />
Kupka et Heckel, trois pièces seulement, très proches dans le temps, témoignent d’un moment particulier<br />
de la carrière de l’artiste.<br />
Les Merzbacher ont acquis la majorité de leurs peintures dans des ventes aux enchères, mais ils en ont<br />
aussi achetées à des galeries, soigneusement choisies, voire aux familles des artistes. Chaque fois, ils ont<br />
été les seuls à décider. Ils n’ont jamais recouru aux services d’un conseiller, et les mêmes critères n’ont<br />
cessé de guider leur choix. L’œuvre devait être d’une qualité irréprochable et pouvoir les toucher, leur<br />
« parler ». Puisqu’il en fut toujours ainsi, on comprend aisément pourquoi Werner soutient que « les plus<br />
belles collections viennent toujours du profond de vous-même » 4 .<br />
Ceux qui ont rencontré Werner Merzbacher n’ont pu qu’être impressionnés par sa verve. Il semble toujours<br />
en mouvement, même lorsqu’il se tient immobile et, encore aujourd’hui, son emploi du temps en éreinterait<br />
plus d’un. Sa capacité à absorber et à synthétiser l’information est étonnante, tout comme sa mémoire des<br />
détails. S’il fut d’abord un homme d’affaires, il possède en matière d’art et de ces intrigues dont le monde<br />
de l’art est si friand un vaste savoir. Ce n’est pas un hasard si le dynamisme et la vitalité qui résument<br />
l’homme caractérisent aussi les œuvres de cette collection singulière.<br />
Car des pièces de la collection se dégage une intense énergie. Les formes bouillonnantes, tournoyantes,<br />
rayonnantes y prolifèrent. Un grand nombre des peintures réunies se distinguent par l’expression de la<br />
vitesse ou du mouvement, au sens propre ou figuré. Cette dynamique d’ensemble a une autre particularité :<br />
une expressivité accrue, obtenue notamment par la distorsion des formes. Mais le fil rouge qui réunit<br />
véritablement les œuvres de la collection, au-delà des différences de style ou d’intention, parfois très<br />
marquées, c’est la couleur, éblouissante. Le plaisir que procure une couleur forte, dévorante, fut<br />
certainement l’indispensable critère de sélection de ces œuvres brillantes – couleur lumineuse, allègrement<br />
disposée, qui s’étend presque d’un bout à l’autre du spectre, et qui est la marque de fabrique d’une<br />
4 Godfrey Barker, « A Secret Garden in Switzerland », The Daily Telegraph, lundi 25 septembre 1995, p. 18.<br />
7
« peinture Merzbacher », couleur crue, vivante, qui règne sur les œuvres des fauves, des orphistes, des<br />
rayonnistes, ainsi que chez les expressionnistes, qu’ils soient figuratifs ou abstraits, comme Kokoschka,<br />
Kandinsky, Marc, Munter, Hofmann et Nay. On la retrouve aussi dans les œuvres constructivistes, qui<br />
rejoindront plus tard, à la fin des années quatre-vingt, la collection, dont les premiers exemples sont signés<br />
Itten, Loewensberg ou Lohse.<br />
Malgré l’optimisme, la joie de vivre qui émanent de ces chefs-d’œuvre colorés, on ne peut ignorer que<br />
pendant la période nazie, nombre des artistes aujourd’hui représentés dans la collection furent persécutés,<br />
qu’on leur interdit de travailler, qu’ils furent contraints à la clandestinité ou à l’exil, que leurs vies furent<br />
fracassées 5 . Si la collection Merzbacher ne comprend aucune peinture ayant été proprement confisquée<br />
par les nazis, nombre des œuvres qui la composent relèvent de ce que ceux-ci appelaient « art dégénéré »,<br />
œuvres interdites et réquisitionnées, dont les auteurs avaient été pourchassés ou chassés 6 .<br />
Après la nuit de Cristal, tandis que se multipliaient les persécutions contre les juifs d’Allemagne, Werner<br />
Merzbacher fut envoyé en Suisse avec d’autres enfants. La guerre prélèverait sur chacun d’eux, qui ne<br />
retrouverait pas avant longtemps une vie normale, son macabre tribut. Vingt-cinq années s’écoulent avant<br />
que les Merzbacher ne dédient leurs efforts à leur collection. Ce sont alors ces mêmes artistes jadis<br />
condamnés et bannis qui bien souvent les touchent et dont ils recherchent les œuvres.<br />
Ce n’est pas parce qu’ils s’identifiaient à eux que Les Merzbacher firent entrer dans leur collection des<br />
artistes que les nazis avaient proscrits. Le parallèle biographique entre Werner et certains d’entre eux, dont<br />
il recherchera activement les œuvres après-guerre, mérite pourtant d’être souligné. Le régime nazi, qui avait<br />
cherché à l’éliminer, lui et sa famille, fit de Werner Merzbacher un orphelin et un apatride. Pendant ces<br />
mêmes années, des artistes que plus tard il collectionnerait enduraient eux aussi la persécution. Parfois,<br />
tout l’œuvre était saisi, et nombreux furent ceux qui se virent refuser le droit de pratiquer leur art par un<br />
régime qui cherchait à annihiler ce qu’il considérait comme « inférieur ». Cette collection – et à travers elle le<br />
collectionneur – prend part, peut-on penser, à la victoire commune. Les œuvres d’artistes que les nazis<br />
avaient tenté de dénigrer, qu’ils avaient voulu détruire, non seulement leur survivaient, mais étaient<br />
reconnues comme des chefs-d’œuvre du XX e siècle. Werner Merzbacher l’a emporté. Il a vécu. Il a réussi.<br />
En réunissant l’une des plus belles collections d’art moderne au monde, où figurent tant d’artistes autrefois<br />
proscrits, il les met en lumière et leur rend hommage. Ainsi la collection Merzbacher est-elle une victoire de<br />
l’esprit, accomplit dans l’art mais aussi dans la vie d’un homme.<br />
Pendant longtemps, si étonnant que cela puisse paraître, la collection Merzbacher est demeurée un secret<br />
bien gardé. Bien qu’ils prêtassent très volontiers leurs chefs-d’œuvre pour des expositions (quoique<br />
toujours sous le sceau de l’anonymat), très peu de conservateurs ou de directeurs de musées savaient les<br />
5 C’est David B. Green, dans un article intitulé « People of Color » (The Jerusalem Report, 9 nov. 1998, p. 36), qui, le premier,<br />
remarqua la place qu’occupaient dans la collection Merzbacher les artistes que les nazis avaient qualifiés de dégénérés.<br />
6 Le 19 juillet 1937, la tristement célèbre exposition Entartete Kunst ouvrait ses portes à Munich, dénigrant les œuvres<br />
montrées et moquant les artistes qui les avaient créées. Parmi ces derniers, certains joueraient plus tard dans la collection<br />
Merzbacher un rôle de premier plan : Philipp Bauknecht, Max Beckmann, Heinrich Campendonk, Marc Chagall, Max Ernst,<br />
Lyonel Feyninger, Johannes Itten, Alexeï von Jawlensky, Wassily Kandinsky, Ernst Ludwig Kirchner, Paul Klee, Oskar<br />
Kokoschka, Franz Marc, Otto Mueller, Ernst Wilhelm Nay, Emile Nolde, Christian Rohlfs et Karl Schmidt-Rottluff. En 1938,<br />
tandis que l’exposition Entartete Kunst est présentée à Berlin, Hermann Göring, Joseph Goebbels et Adolf Hitler décident de<br />
se débarrasser contre argent sonnant et trébuchant de certaines des œuvres confisquées. En conséquence de quoi est<br />
notamment organisée, le 30 juin 1939 à la galerie Fischer, une maison de Lucerne, en Suisse, la vente aux enchères<br />
extraordinaire de cent vingt-cinq peintures et sculptures issues des collections des musées allemands. Parmi les artistes que<br />
les nazis voulurent « effacer » lors de cette vente, on retrouvera dans la collection Merzbacher : Cuno Amiet, Georges Braque,<br />
André Derain, James Ensor, Vincent van Gogh, Erich Eckel, Henri Matisse, Amedeo Modigliani, Max Pechstein, Pablo Picasso<br />
et Maurice de Vlaminck.<br />
8
étonnants trésors réunis par les Merzbacher. En octobre 1998, ceux-ci acceptèrent enfin, avec leur<br />
magnanimité habituelle, de présenter leur collection au musée d’Israël, à Jérusalem, en l’honneur du<br />
cinquantième anniversaire de l’État d’Israël. L’exposition Joy of Coulour (la « Joie de la couleur ») fut un<br />
succès sans précédent ; elle accueillit 250 000 visiteurs, venus de tout le pays. Le New York Times parla<br />
d’« une des plus belles collections privées d’art moderne au monde 7 ». D’autres grandes expositions ont<br />
depuis été consacrées à la collection Merzbacher, dans quatre villes du Japon, en 2001, à la Royal<br />
Academy of Arts de Londres, en 2002, au Kunsthaus de Zürich, en 2006, ainsi qu’au musée de Louisiana<br />
au Danemark en 2010.<br />
La collection Merzbacher embrasse plus de cent ans d’histoire de l’art, depuis la Nature morte au crâne et<br />
chandelier de Cézanne (1866-1867) jusqu’aux Ogres of Sight de Sam Francis (1989) et de très nombreux<br />
mouvements y sont représentés. Les pièces qui la composent, souvent au sommet de la création artistique<br />
et intellectuelle de leur temps, ne se laissent pas enfermer dans une définition d’ensemble. Pourtant, si l’on<br />
devait y chercher un dénominateur commun, ce serait sans nul doute la passion, qui imprègne tant les<br />
œuvres elles-mêmes que les relations qu’entretiennent avec elles les collectionneurs. Marque<br />
supplémentaire de leur générosité, s’il en était besoin, les Merzbacher ont accepté une fois encore de se<br />
séparer des œuvres qu’ils aiment tant pour partager leur passion avec le public de la Fondation Pierre<br />
Gianadda.<br />
Pendant trente ans, Stéphanie Rachum (née en 1943) fut conservateur (programme David Rockefeller) du<br />
département d’Art moderne au musée d’Israël de Jérusalem. Depuis sa retraite, en 2005, elle poursuit une<br />
activité de conservateur indépendant et de conseillère auprès de diverses institutions muséales. Parmi les<br />
ouvrages qu’elle a publiés : The Joy of Colour ; The Sam Spiegel Collection ; Impressionnist and Post-<br />
Impressionnist Painting and Sculpture in the Israel Museum ; David Bomberg in Palestine, 1923-1927 ;<br />
Borders, ainsi que de nombreux autres catalogues d’expositions et articles d’érudition.<br />
7 The New York Times, mardi 26 janvier 1998, « A Private Collector Delights the Israeli Public », article de Deborah Sontag, en<br />
ouverture des pages « Arts », B1.<br />
9
LISTE DES OEUVRES<br />
1<br />
Vincent van Gogh (1853-1890)<br />
Pelouse ensoleillée. Jardin public<br />
de la Place Lamartine, 1888<br />
Huile sur toile, 61 x74 cm<br />
2<br />
Henri de Toulouse-Lautrec<br />
(1864-1901)<br />
Sous la verdure (Femme assise<br />
dans un jardin), 1890-1891<br />
Huile sur toile marouflée sur<br />
panneau, 55 x 46 cm<br />
3<br />
Pierre Auguste Renoir<br />
(1841-1919)<br />
Potrait de jeune femme, 1901<br />
Huile sur toile, 65 x 54 cm<br />
4<br />
Alfred Sisley (1839-1899)<br />
Saules au bord de l'Orvanne,<br />
1883<br />
Huile sur toile, 54 x 74 cm<br />
5<br />
Claude Monet (1840-1926)<br />
Val de Falaise en hiver, 1885<br />
Huile sur toile, 65 x 81 cm<br />
6<br />
Pablo Picasso (1881-1973)<br />
Le couple (Les misérables), 1904<br />
Huile sur toile, 101 x 82 cm<br />
7<br />
André Derain (1880-1954)<br />
Bateaux dans le port de Collioure<br />
1905<br />
Huile sur toile, 72 x 91 cm<br />
8<br />
André Derain (1880-1954)<br />
Arbre, Paysage au bord d'une<br />
rivière, 1905<br />
Huile sur toile, 61 x 81 cm<br />
9<br />
André Derain (1880-1954)<br />
Le Pont de Londres, 1905-1906<br />
Huile sur toile, 63 x 96 cm<br />
10<br />
Maurice de Vlaminck (1876-1958)<br />
La Seine au Pecq, 1905<br />
Huile sur toile, 86 x 118 cm<br />
11<br />
Maurice de Vlaminck (1876-1958)<br />
Vue de Chatou, 1906<br />
Huile sur toile, 54 x 65 cm<br />
12<br />
Maurice de Vlaminck (1876-1958)<br />
La Seine à Pont de Chatou<br />
vers 1905-1906<br />
Huile sur toile, 55 x 74 cm<br />
13<br />
Maurice de Vlaminck (1876-1958)<br />
Les ramasseurs de pommes de<br />
terre, vers 1905-1907<br />
Huile sur toile, 46 x 55 cm<br />
14<br />
Maurice de Vlaminck (1876-1958)<br />
La Danseuse du "Rat mort" (La<br />
Fille au chapeau / La Fille du "Rat<br />
mort"), 1905-1906<br />
Huile sur toile, 77 x 66 cm<br />
15<br />
Henri Matisse (1869-1954)<br />
Intérieur à Collioure (La Sieste)<br />
1905<br />
Huile sur toile, 60 x 73 cm<br />
16<br />
Georges Braque (1882-1963)<br />
L'Estaque, 1906<br />
Huile sur toile, 46 x 55 cm<br />
17<br />
Georges Braque (1882-1963)<br />
Paysage à La Ciotat, 1907<br />
Huile sur toile, 54 x 65 cm<br />
18<br />
Emile-Othon Friesz (1879-1949)<br />
Le Bec de l'Aigle, La Ciotat<br />
1906-1907<br />
Huile sur toile, 66 x 81 cm<br />
19<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Mädchen mit grauer Schürze<br />
vers 1909<br />
Huile sur carton, 99 x 68 cm<br />
20<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Dunkelblauer Turban (Helene mit<br />
Dunkelblauem Turban)<br />
1910<br />
Huile sur carton marouflé sur bois<br />
72 x 69 cm<br />
21<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Dame mit gelbem Strohhut<br />
vers 1910<br />
Huile sur carton, 87 x 74 cm<br />
22<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Sturmkieren auf Prerow, 1911<br />
Huile sur carton marouflé sur bois<br />
50 x 55 cm<br />
23<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Dorf St Prex, 1916<br />
Huile sur papier marouflé sur<br />
carton, 35.3 x 53 cm<br />
24<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Mysticher Kof : Mädchenkopf<br />
vers 1917<br />
Huile sur carton, 35 x 29 cm<br />
25<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Heilandsgesicht, vers 1917<br />
Huile sur carton marouflé sur bois<br />
36 x 28 cm<br />
26<br />
Alexej von Jawlensky (1864-1941)<br />
Abstrakter Kopf<br />
1929<br />
Huile sur carton marouflé sur bois<br />
36 x 25 cm<br />
27<br />
Gabrielle Münter (1877-1962)<br />
Sonnenuntergang über dem<br />
Staffelsee, vers 1910-1911<br />
Huile sur carton, 33 x 41 cm<br />
28<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)
Lanzenreiter in Landschaft, 1908<br />
Huile sur carton, marouflé sur<br />
panneau, 63 x 81 cm<br />
29<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)<br />
Murnau - Dorfstrasse<br />
1908<br />
Huile sur carton, marouflé sur<br />
bois, 48 x 70 cm<br />
30<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)<br />
Murnau - Kohlgruberstrasse<br />
1908<br />
Huile sur carton, 71 x 98 cm<br />
31<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)<br />
Berglandschaft mit Dorf I<br />
1908<br />
Huile sur carton, 71 x 97 cm<br />
32<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)<br />
Herbstlandschaft mit Booten<br />
1908<br />
Huile sur carton, 71 x 97 cm<br />
33<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)<br />
Murnau - Garten II, 1910<br />
Huile sur carton, 67 x 51 cm<br />
34<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)<br />
Deux cavaliers et un personnage<br />
étendu, 1909-1910<br />
Huile sur carton-pâte, 70 x 70 cm<br />
35<br />
Wassily Kandinsky (1866-1944)<br />
Fragment zu Komposition II, 1910<br />
Huile sur carton, 57 x 48 cm<br />
36<br />
Karl Schmidt-Rottluff (1884-1976)<br />
Einfahrt, 1910<br />
Huile sur toile, 77 x 86 cm<br />
37<br />
Karl Schmidt-Rottluff (1884-1976)<br />
Blühende Bäume, 1909<br />
Huile sur toile, 69 x 81 cm<br />
38<br />
Erich Heckel (1883-1970)<br />
Röte Dächer (Häusergruppe,<br />
Dangast), 1909<br />
Huile sur toile, 68 x 76 cm<br />
39<br />
Erich Heckel (1883-1970)<br />
Gruppe im Freien, 1909<br />
Huile sur toile, 81 x 94 cm<br />
40<br />
Erich Heckel (1883-1970)<br />
Haus im Herbst, 1908<br />
Huile sur toile, 69 x 80 cm<br />
41<br />
Ernst Ludwig Kirchner<br />
(1880-1938)<br />
Mädchen mit Katze, Fränzi, 1910<br />
Huile sur toile, 89 x 119 cm<br />
42<br />
Ernst Ludwig Kirchner<br />
(1880-1938)<br />
Der Einradfahrer, 1911<br />
Huile sur toile, 80 x 90 cm<br />
43<br />
Ernst Ludwig Kirchner<br />
(1880-1938)<br />
Zwei Akte auf blauem Sofa<br />
1910-1920<br />
Huile sur toile, 50 x 71 cm<br />
44<br />
Ernst Ludwig Kirchner<br />
(1880-1938)<br />
Zwei Rosa Akte am See -<br />
Moritzburger Akte, 1909-1920<br />
Huile sur toile, 90 x 120 cm<br />
45<br />
Ernst Ludwig Kirchner<br />
(1880-1938)<br />
Pferdegespain mit drei Bauern<br />
1920-1921<br />
Huile sur toile, 92 x 123 cm<br />
46<br />
Ernst Ludwig Kirchner<br />
(1880-1938)<br />
Landschaft Sertigtal, 1924<br />
Huile sur toile, 110 x 150 cm<br />
47<br />
Ernst-Ludwig Kirchner<br />
(1880-1938)<br />
Nackte mit untergeschl. Beinen<br />
sitzende Frau, 1912<br />
Bois, 47 x 22.9 x 19 cm<br />
48<br />
Amedeo Modigliani (1884-1920)<br />
Jeanne Hébuterne, assise, 1918<br />
Huile sur toile, 92 x 60 cm<br />
49<br />
Amedeo Modigliani (1884-1920)<br />
Tete de femme (au chignon)<br />
1911-12<br />
Grès, 57.2 x 21.9 x 23.5 cm<br />
50<br />
Franz Marc (1880-1916)<br />
Lanschaft mit Haus, Hund und<br />
Rind<br />
1914<br />
Huile sur toile, 66 x 71 cm<br />
51<br />
Frantisek Kupka (1871-1957)<br />
Etude pour une fugue<br />
1912-19<br />
Gouache sur papier, 38 x 36 cm<br />
52<br />
Frantisek Kupka (1871-1957)<br />
Composition abstraite<br />
1913-14<br />
Gouache, aquarelle, encre noire<br />
sur papier, 30 x 30 cm<br />
53<br />
Frantisek Kupka (1871-1957)<br />
Forme de jaune (Notre Dame)<br />
1911<br />
Huile sur toile, 73 x 60 cm<br />
54<br />
Gino Severini (1883-1966)<br />
L'automobile en course<br />
(L'automobile mécanique)<br />
1912-1913<br />
Huile sur bois, 22 x 50 cm<br />
55<br />
Umberto Boccioni (1882-1916)<br />
Forme Plastiche di un Cavallo<br />
1913-1914<br />
Huile sur toile, 40 x 40 cm<br />
56<br />
Emil Nolde (1867-1956)<br />
Blumengarten - Frau mit<br />
rotviolettem Kleid, 1908<br />
Huile sur toile, 56 x 84 cm<br />
57<br />
Emil Nolde (1867-1956)<br />
Blumengarten, 1922<br />
Huile sur toile, 74 x 90 cm<br />
58<br />
Emil Nolde (1867-1956)<br />
Mohn, sans date<br />
Gouache sur papier, 45 x 36 cm
59<br />
Emil Nolde (1867-1956)<br />
Klatschmohn und Lupinen<br />
sans date<br />
Aquarelle sur papier, 33 x 46 cm<br />
60<br />
Emil Nolde (1867-1956)<br />
Abendhimmel (Landschaft)<br />
sans date<br />
Aquarelle sur papier, 34 x 45 cm<br />
61<br />
Emil Nolde (1867-1956)<br />
Sonnenblumen<br />
1930-1935<br />
Aquarelle sur papier, 36 x 44 cm<br />
62<br />
Lyonel Feininger (1871-1956)<br />
Dorfkirche, 1915<br />
Huile sur toile, 85 x 99 cm<br />
63<br />
Paul Klee (1879-1940)<br />
Vogel Pep, 1925<br />
Huile et aquarelle sur papier<br />
30 x 37.3 cm<br />
64<br />
Paul Klee (1879-1940)<br />
Das Gelbe Haus, 1914<br />
Aquarelle sur papier, marouflé sur<br />
carton, 27 x 21 cm<br />
65<br />
Paul Klee (1879-1940)<br />
Gestirne über Bösen Häusern<br />
1916<br />
Watercolour on plaster-primed<br />
canvas, mounted on cardboard<br />
20 x 22 cm<br />
66<br />
Paul Klee (1879-1940)<br />
Mondauf-Sonnenuntergang<br />
1919<br />
Huile sur carton, 41 x 35 cm<br />
67<br />
Paul Klee (1879-1940)<br />
Enzianisches Stilleben, 1938<br />
Pastel sur carton, 38.5 x 37 cm<br />
68<br />
Heinrich Campendonk<br />
(1889-1957)<br />
Der Balkon, 1913<br />
Huile sur toile, 88 x 76 cm<br />
69<br />
Heinrich Campendonk<br />
(1889-1957)<br />
Grosse Landschaft<br />
vers 1918-1920<br />
Huile sur toile, 75 x 100 cm<br />
70<br />
Natalia Goncharova (1881-1962)<br />
Flusslandschaft, vers 1909-1911<br />
Huile sur toile, 99 x 87 cm<br />
71<br />
Olga Rosanova (1886-1918)<br />
The Harbour, 1912<br />
Huile sur toile, 100 x 79 cm<br />
72<br />
Ljubov Popova (1889-1924)<br />
Cubist Cityscape, vers 1914<br />
Huile sur toile, 104 x 86 cm<br />
73<br />
Alexandra Exter (1882-1949)<br />
Farbdynamik, vers 1916-1918<br />
Huile et gouache sur toile, 112 x<br />
73 cm<br />
74<br />
Michail Larionov (1881-1964)<br />
Blue Rayonism<br />
1915<br />
Aquarelle sur papier, 38 x 47 cm<br />
75<br />
Michail Larionov (1881-1964)<br />
Red Rayonism, 1913<br />
Aquarelle sur papier, 26 x 32 cm<br />
76<br />
Kasimir Malevitch (1878-1935)<br />
Two figures in a landscape<br />
1931-1932<br />
Huile sur toile, 48 x 59 cm<br />
77<br />
Arthur Segal (1875-1944)<br />
Mayer & Co, 1919<br />
Huile sur toile, 69 x 89 cm<br />
78<br />
Jacques Lipchitz (1891-1973)<br />
Pierrot à la clarinette, 1919<br />
Bronze, 75.5 x 25 x 26 cm<br />
79<br />
Fernand Léger (1881-1955)<br />
Les deux disques dans la ville,<br />
1919<br />
Huile sur toile, 66 x 54 cm<br />
80<br />
Fernand Léger (1881-1955)<br />
La mère et l'enfant (Chien sous la<br />
table), 1920<br />
Huile sur toile, 65 x 92 cm<br />
81<br />
Max Ernst (1891-1976)<br />
Frühling, 1918-1919<br />
Huile sur toile, 57 x 51 cm<br />
82<br />
Marc Chagall (1887-1985)<br />
Le juif à la Thora, vers 1958-1959<br />
Huile sur carton, marouflé sur<br />
bois, 65 x 51 cm<br />
83<br />
Max Beckmann (1884-1950)<br />
Rote Tulipen und Feuerlilien, 1935<br />
Huile sur toile, 79 x 76 cm<br />
84<br />
Max Beckmann (1884-1950)<br />
Frau mit Schlange<br />
(Schlangenbeschwörerin), 1940<br />
Huile sur toile, 146 x 91 cm<br />
85<br />
Max Beckmann (1884-1950)<br />
Frau mit rotem Hahn, 1941<br />
Huile sur toile, 55 x 95 cm<br />
86<br />
Max Beckmann (1884-1950)<br />
Stilleben mit roten Rosen und<br />
Butchy, 1942<br />
Huile sur toile, 96 x 56 cm<br />
87<br />
Max Beckmann (1884-1950)<br />
Stilleben mit Spiegel und<br />
Türkenbund, 1950<br />
Huile sur toile, 76 x 61 cm<br />
88<br />
Julio Gonzales (1876-1942)<br />
Femme au miroir, 1936-37<br />
Bronze, 204 x 67 x 36 cm<br />
89<br />
Julio Gonzales (1876-1942)<br />
Le rêve (Le baiser)<br />
vers 1931-1934<br />
Bronze, 65.5 x 32 x 28 cm<br />
90<br />
Joan Miró (1893-1983)
L'Espoir, 1946<br />
Huile sur toile, 58 x 58 cm<br />
91<br />
Joan Miró (1893-1983)<br />
L'Oiseau boum-boum fait sa<br />
prière à la tête pelure d'oignon,<br />
1952<br />
Huile sur toile, 81 x 100 cm<br />
92<br />
Alexander Calder (1898-1976)<br />
Untitled (Constellation)<br />
1942-43<br />
Fils et bois, 80 x 74 x 40 cm<br />
93<br />
Alexander Calder (1898-1976)<br />
6R4B4N3A (6R4W4N3B)<br />
vers 1954<br />
Painted tinplate and wood<br />
70 x 127 cm<br />
94<br />
Alexander Calder (1898-1976)<br />
Red, yellow, black and white,<br />
1967<br />
Painted tinplate and wire<br />
89 x 169 cm<br />
95<br />
Sonia Delaunay- Terk (1885-1979)<br />
Le Ball Bullier, 1913<br />
Huile sur toile, 50.2 x 73 cm<br />
96<br />
Sonia Delaunay- Terk (1885-1979)<br />
Femme à la pastèque, 1916<br />
Enkaustik auf Papier, 63 x 47.5<br />
cm<br />
97<br />
Sonia Delaunay- Terk (1885-1979)<br />
Rythme Couleur, 1967<br />
Huile sur toile, 161 x 130 cm<br />
98<br />
Sonia Delaunay- Terk (1885-1979)<br />
Rythme sans fin, Danse, 1964<br />
Huile sur toile, 161 x 129 cm<br />
99<br />
Sophie Taeuber-Arp (1889-1943)<br />
Six espaces aux teintes<br />
ensoleillées, 1938<br />
Huile sur toile, 72.7 x 99.2 cm<br />
100<br />
Otto Freundlich (1878-1943)<br />
Untitled (Sans titre)<br />
vers 1938-1941<br />
Gouache sur papier vélin<br />
65.1 x 50.2 cm<br />
101<br />
Auguste Herbin (1882-1960)<br />
Oiseau, 1946<br />
Huile sur toile, 73 x 100 cm<br />
102<br />
Jean Tinguely (1925-1991)<br />
Meta-Herbin Taxi, 1955<br />
Support en fer, barres de métal et<br />
fil, 10 éléments de métal colorés<br />
différemment, moteur électrique<br />
220 V, 148 x 50 x 50 cm<br />
103<br />
Sam Francis (1923-1994)<br />
Untitled, 1958<br />
Collage sur papier, 75.5 x 56 cm<br />
104<br />
Sam Francis (1923-1994)<br />
Untitled, vers 1959<br />
Aquarelle sur papier, 102 x 67 cm<br />
105<br />
Sam Francis (1923-1994)<br />
Blue Balls, 1961<br />
Aquarelle sur carton, 75.5 x 56<br />
cm<br />
106<br />
Sam Francis (1923-1994)<br />
Untitled, 1986<br />
Acrylique sur toile, 92 x 152 cm<br />
107<br />
Max Bill (1908-1994)<br />
Formation eines Kerns aus vier<br />
sich Durchdringenden Farben<br />
1980<br />
Huile sur toile, 80 x 80 cm<br />
108<br />
Bridget Riley (Née en 1931)<br />
Harmony in rose, 1997<br />
Huile sur toile, 165 x 228 cm
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE<br />
Vincent van Gogh, Pelouse ensoleillée. Jardin public de la Place<br />
Lamartine,1888, Huile sur toile, 61 x74 cm, © Photo Peter Schälchli<br />
Amedeo Modigliani, Jeanne Hébuterne, assise, 1918, Huile sur<br />
toile, 92 x 60 cm, © Photo Peter Schälchli<br />
André Derain, Bateaux dans le port de Collioure,1905,Huile sur<br />
toile,72 x 91 cm© Photo Peter Schälchli © 2012 ProLitteris Zurich<br />
Maurice de Vlaminck,Les ramasseurs de pommes de terre, vers<br />
1905-1907, Huile sur toile, 46 x 55 cm © Photo Peter Schälchli ©<br />
2012 ProLitteris Zurich<br />
Georges Braque, Paysage à La Ciotat, 1907, Huile sur toile, 54 x 65<br />
cm © Photo Peter Schälchli © 2012 ProLitteris Zurich<br />
Emil Nolde, Sonnenblumen, 1930-1935, Aquarelle sur papier, 36 x<br />
44 cm, © Photo Peter Schälchli © 2012 ProLitteris Zurich<br />
Ernst Ludwig Kirchner, Der Einradfahrer, 1911, Huile sur toile, 80 x<br />
90 cm © Photo Peter Schälchli<br />
Max Beckmann, Frau mit rotem Hahn, 1941, Huile sur toile, 55 x 95<br />
cm © Photo Peter Schälchli © 2012 ProLitteris Zurich
Alexej von Jawlensky, Dame mit gelbem Strohhut, vers 1910, Huile<br />
sur carton, 87 x 74 cm © Photo Peter Schälchli<br />
Umberto Boccioni, Forme Plastiche di un Cavallo, 1913-1914, Huile<br />
sur toile, 40 x 40 cm © Photo Peter Schälchli<br />
Wassily Kandinsky, Deux cavaliers et un personnage étendu,<br />
1909-1910, Huile sur carton, 70 x 70 cm © Photo Peter Schälchli ©<br />
2012 ProLitteris Zurich<br />
Paul Klee, Das Gelbe Haus, 1914, Aquarelle sur papier collé sur<br />
carton, 27 x 21 cm © Photo Peter Schälchli<br />
Sonia Delaunay- Terk, Rythme sans fin, Danse, 1964, Huile sur toile,<br />
161 x 129 cm, © Photo Peter Schälchli © 2012 ProLitteris Zurich<br />
Joan Miró, L'Espoir, 1946, Huile sur toile, 58 x 58 cm © Photo Peter<br />
Schälchli © 2012 ProLitteris Zurich<br />
Sam Francis, Blue Balls, 1961, Aquarelle sur carton, 75.5 x 56 cm ©<br />
Photo Peter Schälchli © 2012 ProLitteris Zurich
INFORMATION PRATIQUES<br />
Fondation Pierre Gianadda<br />
Rue du Forum 59<br />
1920 Martigny, Suisse<br />
RENSEIGNEMENTS<br />
Tel : + 41 27 722 39 78<br />
Fax : + 41 27 722 52 85<br />
Contact : info@gianadda.ch<br />
site : www.gianadda.ch<br />
HORAIRES DE L’EXPOSITION<br />
Tous les jours : 9h à 19h<br />
TARIFS<br />
Adultes 15, 50.€ Seniors 14 €<br />
Etudiants 9,5 € Famille 32,50€<br />
Prix spéciaux pour groupes (dès 10 personnes)<br />
Visites commentées pour les individuels: sans supplément tous les mercredis à 20 h ou sur<br />
demande.<br />
COMMENT S’Y RENDRE<br />
Correspondance gare CFF par bus (arrêt Fondation Pierre Gianadda) ou train Martigny-<br />
Orsières (gare Martigny-Bourg).<br />
Train panoramique Chamonix - Mont-Blanc - Châtelard - Martigny: 1 h 45.<br />
Paris - Lausanne (TGV) - Martigny: 5 h<br />
SERVICE DE PRESSE<br />
AGENCE OBSERVATOIRE<br />
68 rue Pernety, 75014 Paris<br />
Contact : Cécile Salem<br />
Tél. : 00 33 (0)1 43 54 87 71<br />
Mail : cecile@observatoire.fr