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La saga des ARRACHART - Le site du mois

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D’où viennent-ils ? Où sont-ils partis ?<br />

<strong>La</strong> <strong>saga</strong> <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong><br />

Essai d’analyse généalogique sur mon ascendance, par mon grand-père paternel.<br />

ARMES DE MA BRANCHE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong><br />

De sinople au chevron d'argent, à deux rats de sable affrontés posés sur la pointe <strong>du</strong> chevron,<br />

accompagné en pointe d'un cheval marin tirant un char à deux roues de gueules, vers dextre, sur un<br />

filet ondé <strong>du</strong> même, surmonté de deux foudres d'argent surchargées d'une moucheture d'hermine de<br />

sable.<br />

Blasonnement enregistré dans le « Grand Armorial International » (http://www.grand-armorial.net/)<br />

sous la référence AZ 3458.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong> (www.arrachart.eu)<br />

Et si nous étions cousins ?<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

PREAMBULE<br />

CODE DE DEONTOLOGIE DU GENEALOGISTE DE LA FEDERATION FRANÇAISE DE<br />

GENEALOGIE<br />

1 - L'ENTRAIDE MUTUELLE<br />

1.1 -<strong>Le</strong> généalogiste collabore de différentes façons avec ses pairs, avec l'association de<br />

généalogie dont il est membre. et avec les autres organismes œuvrant en généalogie ou<br />

dans <strong>des</strong> domaines connexes.<br />

1.2 -<strong>Le</strong> généalogiste partage le fruit de ses recherches en les publiant, ou en déposant une<br />

copie de son travail à la bibliothèque d'une société dont il est membre.<br />

1.3 -<strong>Le</strong> généalogiste fait connaître le sujet de ses recherches afin d'éviter la <strong>du</strong>plication de<br />

travaux semblables par plusieurs à l'insu l'un de l'autre.<br />

2 - LA PROBITÉ INTELLECTUELLE<br />

2.1 -<strong>Le</strong> généalogiste ne doit pas déformer, camoufler, minimiser ou exagérer sciemment la<br />

portée <strong>des</strong> informations recueillies dans le cadre de ses travaux, ni publier d'informations<br />

non vérifiées ou qu'il sait fausses.<br />

2.2 -<strong>Le</strong> généalogiste prend soin de ne pas véhiculer d'informations généalogiques erronées,<br />

en vérifiant les renseignements recueillis aux sources initiales (état civil, actes notariés, etc. )<br />

avant de les diffuser, ou, en cas d'impossibilité, en faisant mention de l'inaccessibilité de la<br />

source initiale ou en précisant pour le moins la source d'où il les a lui-même tirées.<br />

2.3 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte les droits d'auteur et la propriété intellectuelle sur les travaux<br />

manuscrits, publiés ou autrement pro<strong>du</strong>its par autrui, en ne s'appropriant pas leur contenu<br />

sans l'autorisation de leur auteur, sauf dans les limites prévues dans la loi.<br />

2.4 -<strong>Le</strong> généalogiste rejette le plagiat et indique les sources d'informations consultées dans<br />

l'élaboration de son travail, prenant soin de bien identifier les extraits de texte d'un autre<br />

auteur, et de mentionner, s'il y a lieu, la collaboration reçue de collègues ou de groupes de<br />

travail.<br />

3 - LE RESPECT DES LIEUX DE RECHERCHE ET DES DOCUMENTS<br />

3.1 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte les consignes <strong>des</strong> autorités et les règlements établis dans les<br />

différents centres ou lieux de recherches qu'il fréquente.<br />

3.2 -<strong>Le</strong> généalogiste effectue ses travaux de recherches dans le respect <strong>des</strong> autres<br />

chercheurs qui l'entourent.<br />

3.3- <strong>Le</strong> généalogiste traite avec le plus grand soin les instruments de travail et les<br />

documents mis à sa disposition, qu'ils soient livres, registres, fiches, manuscrits, plans,<br />

photos, microfilms, microfiches, ou données sur support informatique; il redouble d'attention<br />

et de minutie lorsqu'il s'agit de pièces originales pour ne pas contribuer à leur dégradation.<br />

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3.4 -<strong>Le</strong> généalogiste ne doit pas annoter ces instruments de recherche ou documents, ni<br />

apposer d'inscriptions manuscrites sur ceux-ci, même pour <strong>des</strong> motifs de correction, mais il<br />

est encouragé à signaler à leur détenteur les rectifications qu'il estime devoir y être<br />

apportées.<br />

3.5- <strong>Le</strong> généalogiste ne doit pas s'approprier, subtiliser, endommager, ni mutiler les<br />

instruments de recherche ou documents mis à sa disposition.<br />

4 - LE RESPECT DU DROIT À LA VIE PRIVÉE<br />

4.1 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte la nature confidentielle de certaines informations recueillies<br />

sur la vie privée <strong>des</strong> citoyens, faisant preuve de discrétion et de discernement dans la<br />

communication, la publication et la diffusion de telles informations, et obtenant, le cas<br />

échéant, l'autorisation <strong>des</strong> personnes concernées.<br />

<strong>Le</strong> généalogiste ne doit sous aucun prétexte diffuser <strong>des</strong> données généalogiques pouvant<br />

porter préjudice à <strong>des</strong> tiers.<br />

4.2 -À moins que les personnes visées n'y consentent ou qu'il ne s'agisse d'un fait de<br />

commune renommée qu'il lui incombe de faire valoir, le généalogiste ne divulgue pas la<br />

filiation biologique d'une personne adoptée légalement.<br />

4.3 -<strong>Le</strong> généalogiste respecte les engagements de discrétion pris lors de la communication<br />

d'informations confidentielles, et il répond d'éventuelles violations de tels engagements<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

PROLOGUE<br />

Si j’écris cet ouvrage, cela ne veut pas dire que j’en sois l’auteur exclusif, j’ai bénéficié de<br />

« coups de pouce », car il n’aurait jamais vu le jour, sans l’aide de toutes les personnes,<br />

avec qui j’ai échangé <strong>des</strong> informations, soit dans les groupes de discussion, soit directement,<br />

ainsi que grâce aux articles et aux questions/réponses, parus dans les revues <strong>des</strong> cercles<br />

généalogiques.<br />

Lorsque j’ai commencé ce travail de mise en forme <strong>des</strong> données, sur les <strong>ARRACHART</strong> et<br />

alliés, que j’ai accumulées depuis <strong>des</strong> années, je pensais faire un simple travail d’écriture sur<br />

une zone géographique restreinte, puisque regroupant quelques communes à cheval sur la<br />

Somme et le Pas-de-Calais.<br />

Mais au fur et mesure de l’écriture, de ce qui devait être un petit article à paraître dans <strong>des</strong><br />

revue généalogiques, est devenu cet ouvrage.<br />

Je me suis posé <strong>des</strong> questions, beaucoup de questions…Chaque recherche ou presque, en<br />

même temps qu’elle m’amenait une réponse à ma question, et même quelque fois sans<br />

réponse, me faisait cadeau d’une, quand ce n’était pas de plusieurs, nouvelles questions.<br />

Cet ouvrage recense les branches que j’ai pu identifier, elles sont de tailles très différentes<br />

certaines rassemblent <strong>des</strong> familles sur plusieurs siècles, d’autres plutôt que <strong>des</strong> branches,<br />

ressemblent étrangement à <strong>des</strong> brindilles que j’ai sont classées par ordre chronologique de<br />

la première date <strong>du</strong> début de la branche, mais elles ne demandent qu’à grandir en se<br />

greffant sur d’autres ; et comme il fallait donner une certaine cohérence à cet ensemble, j’ai<br />

opté pour une répartition géographique. Sauf exception, Je ne fait pas figurer les personnes<br />

isolées, cela compliquerait les choses sans rien apporter.<br />

D’abord l’origine et le sens de ce nom :<br />

Albert DAUZAT, dans sa troisième édition <strong>du</strong> « Dictionnaire <strong>des</strong> noms de famille et prénoms<br />

de France » publié chez <strong>La</strong>rousse en 1951, indique page 13 :<br />

ARRACHARD, -ART, péjoratif d’arracheur de dents<br />

C’est la seule définition <strong>du</strong> patronyme <strong>ARRACHART</strong> que j’ai trouvée…Oups !!! sans commentaires.<br />

De l’avis de spécialistes, il y a beaucoup de probabilités pour que le patronyme<br />

<strong>ARRACHART</strong> ait une origine unique, et donc une origine géographique unique, laquelle ?<br />

<strong>Le</strong>s <strong>ARRACHART</strong> ont une affection particulière pour les petites communes, puisque la<br />

majorité <strong>des</strong> informations recueillies attestent, pour l’origine dans la Somme, la paroisse de<br />

Miraumont, qui compte 655 habitants, ou dans le Pas-de-Calais, celle de Bucquoy avec<br />

1.218 habitants. Il n’est pas possible qu’elles soient étrangères les unes aux autres, <strong>du</strong> fait<br />

de la proximité <strong>des</strong> deux lieux. <strong>Le</strong>s branches, trouvées à Sampigny, dans la Meuse, qui<br />

compte 766 habitants, ont à mon avis également pour origine une personne unique venue<br />

d’ailleurs ? de la Somme, <strong>du</strong> Pas-de-Calais ? …<br />

Il reste à découvrir les « chainons manquants », cet ouvrage est peut-être un moyen, l’avenir<br />

nous le dira.<br />

J’ai également trouvé <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> hors <strong>du</strong> territoire français, en plus de la branche qui<br />

partant de Miraumont fini au Pays-Bas : Allemagne, Québec, États-Unis, Grande-Bretagne,<br />

en reste t-il d’autres à découvrir ?<br />

Je dois avouer ne pas avoir encore lancé trop de recherches dans ces directions, et ceci<br />

pour deux raisons : le temps et la langue. J’ai réussi à entrer en correspondance avec deux<br />

personnes de la branche <strong>ARRACHART</strong> <strong>des</strong> Pays-Bas, mais toutes nos correspondances<br />

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devant se faire en néerlandais, je suis obligé de faire passer chaque message entrant et<br />

sortant par un ami néerlandais qui me sert d’interprète ; je vous laisse imaginer la lourdeur<br />

de la procé<strong>du</strong>re.<br />

Nous arrivons à un inventaire à la PREVERT :<br />

Des veilleurs, une veilleuse de nuit, un mécanicien, un mouleur-fondeur<br />

<strong>des</strong> employés <strong>des</strong> postes, un facteur télégraphiste, un matelot<br />

Une relieuse, une brocheuse, un horloger, un luthier<br />

Des morts pour la France, une guillotinée par la Révolution, <strong>des</strong> gardiens de la paix<br />

Des fermiers, un propriétaire, un marchand de bestiaux, <strong>des</strong> journaliers<br />

Des officiers d’artillerie, un officier d’artillerie coloniale, <strong>des</strong> aviateurs,<br />

Des maîtres-chirurgiens, <strong>des</strong> ophtalmologistes, <strong>des</strong> académiciens, une sage-femme<br />

Un chirurgien-major de la Grande-Armée<br />

Un chirurgien-major <strong>des</strong> armées <strong>du</strong> Roy, un cavalier de Louis XIV<br />

Des grainetiers, <strong>des</strong> domestiques, une servante, <strong>des</strong> ménagères<br />

Un arpenteur, un meunier, un comptable, un chef de ménage<br />

Un boutonnier, une boutonnière, un menuisier, un fabricant de bât<br />

Un collecteur de taxes, un receveur <strong>des</strong> contributions indirectes, un avoué, un<br />

censier<br />

Un commis <strong>du</strong> bureau <strong>des</strong> hypothèques, un galérien, un cinqualier<br />

Et comme dans presque toutes les familles <strong>des</strong> cultivateurs et cultivatrices…<br />

Je ne désespère pas de trouver le raton-laveur…<br />

SOSA<br />

J’ai donné le Sosa 1, conjointement à mes deux filles, afin de pouvoir y intégrer ma bellefamille.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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BLASONNEMENTS ET HISTOIRE DES PATRONYMES<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

QUI FIGURENT DANS MA GENEALOGIE<br />

Tout d’abord au sujet <strong>des</strong> armes ci-<strong>des</strong>sus : il s’agit d’armes parlantes.<br />

Ces deux blasons appartiennent à Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>.<br />

J’ai brisées ces armes, pour créer mes propres armes, à partir de celles de droite et en<br />

modifiant d’argent en gueule, la couleur <strong>du</strong> cheval marin, <strong>du</strong> chariot et de l’onde, le gardant<br />

passant vers dextre, et transformé le croissant en éclairs de foudre, frappés d’une hermine.<br />

Merci à Messieurs Yves de TARADE, pour le <strong>des</strong>criptif et Robert LEMONNIER, <strong>du</strong> groupe de discussion<br />

Héraldique et Noblesse, pour la réalisation de ces blasons.<br />

Description officielles <strong>des</strong> armoiries à partir <strong>du</strong> « Répertoire <strong>des</strong> ex-libris et fers de reliure<br />

<strong>des</strong> médecins et <strong>des</strong> pharmaciens français <strong>des</strong> docteurs E OLIVIER & G. VIALET »<br />

Toutes les références sont en pages 71, 72 & 73.<br />

Celles de gauche<br />

D’azur, au chevron d’argent, escaladé de deux rats de sable avec un char en pointe de<br />

même surmonté d’un croissant d’argent.<br />

Celles de droite :<br />

De sinople, au chevron d’argent, accompagné en chef de deux rats de sable grimpant sur les<br />

jambes <strong>du</strong> chevron, et en pointe d’un char à deux roues traîné par un cheval sur une onde,<br />

et surmonté d’un croissant, le tout d’argent.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s miennes deviennent donc :<br />

De sinople au chevron d'argent, à deux rats de sable affrontés posés sur la pointe <strong>du</strong><br />

chevron, accompagné en pointe d'un cheval marin tirant un char à deux roues de gueules,<br />

vers dextre, sur un filet ondé <strong>du</strong> même, surmonté d'une foudre d'argent surchargé d'une<br />

moucheture d'hermine de sable.<br />

(Description et réalisation monsieur Alain BERDE)<br />

Tous ces blasonnements sont enregistrés dans le « Grand Armorial International » (http://www.grandarmorial.net/)<br />

sous la référence AZ 3458.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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DELATTRE, DE LATTRE ETC….<br />

DELATTRE, Picardie (AZ 29712)<br />

d'argent, à trois aigles de sable<br />

DELATTRE de BATSAERT, Flandres (AZ 28559)<br />

d'argent, au chevron de gueules, au chef d'azur chargé de deux croissants d'or<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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DELATTRE de la BRIQUE-d'OR, de LOE, Artois, Saint Omer (AZ 29727)<br />

d'azur, au cygne, le vol levé, d'argent, nageant sur une onde <strong>du</strong> même<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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1816:<br />

d'hermine, à la fasce de sable, chargée de six fusées d'or<br />

Alias:<br />

d'hermine, à la fasce de sable, chargée de six fusées d'or, à la bor<strong>du</strong>re de gueule chargée<br />

<strong>du</strong> signe <strong>des</strong> chevaliers non légionnaires.<br />

DELATTRE, DELATTRE de NEUFVERUE, Picardie, Artois, Saint Omer (AZ 28560)<br />

d'hermine, à la fasce de sable, chargée de six fusées d'or, à trois molettes (merlettes)<br />

d'argent (Bersacques)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, de LATRE, DELATTRE, Soisson (AZ 47196)<br />

d'argent, à trois merlettes de sable, au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or<br />

De LATTRE de TASSIGNY d’AUBIGNY ; Picardie, Artois, Champagne, Poitou, Île-de-France<br />

d'azur, à une fasce d'or, accompagnée en chef de trois étoiles d'argent accostées, et en pointe de<br />

trois canettes <strong>du</strong> même, becquées et membrées de gueules, accostées<br />

<strong>La</strong> famille est originaire <strong>des</strong> Flandres françaises. Au XVIII° siècle, le de LATTRE, DELASTRE ou<br />

DELATRE (l’orthographe varie d’un acte à l’autre), bourgeois occupant diverses fonctions publiques,<br />

ajoutent parfois à leur patronyme le nom de leur fief « de Tassigny », près de Guise.<br />

Sous la Révolution française, le nom de la terre disparait, et sera rétabli en 1829 avec <strong>La</strong>urent<br />

DELATRE, qui obtient <strong>du</strong> tribunal de Poitiers que son n om soit rectifié en celui de « de LATTRE de<br />

TASSIGNY ».<strong>Le</strong> père <strong>du</strong> futur maréchal est le doyen <strong>des</strong> maires de France ; maire de 1911, jusqu’à<br />

sa mort, en 1956, à l’âge de 101 ans).<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATRE de la HUTTE, de LATTRE <strong>du</strong> BOSQUEAU, de LATTRE d'AYETTE, Hainaut<br />

de LATTRE de NEUVILLE, de WILLERVAL, ROSENCOURT, Picardie (AZ 115940)<br />

d'or, à trois écussons d'azur, au franc-quartier de gueules, chargé d'une molette (5)<br />

renversée or, brochant sur le premier<br />

de LATRE de RESSAY, d'ANNAY, Hainaut (AZ 115940)<br />

d'or, à trois écussons d'azur, au franc-quartier de gueules, chargé d'une étoile (6) d'or,<br />

brochant sur le premier<br />

de LATRE de FEIGNIES, Lorraine (AZ 115940)<br />

écartelé, aux 1 et 4 d'or, à trois écussons d'azur, au franc-quartier de gueules, chargé d'une<br />

étoile (6) d'or, brochant sur le premier aux 2 et 3 une fasce vivrée (manquent les émaux)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, de LATRE, de LASTRE, DELATTRE, DELASTRE, <strong>du</strong> MONTQUESNEL, de la<br />

CHEVALERIE, de PERNES, de MENEGARD, de MESPAS, <strong>du</strong> BREUIL, d'ESCAULT, de<br />

WARINGUEVAL, Boulonnais, Picardie (AZ 29728)<br />

d'argent, au lion de sable, armé et lampassé de gueules<br />

de LATTRE, DELATTRE, Picardie, Amiens (AZ 29713)<br />

d'azur, à trois aigles d'or<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, DELATTRE, Flandres Dunkerque (AZ 51607)<br />

d'or, à une fasce de gueules, accompagnée de trois grappes de raisin d'azur<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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de LATTRE, de CAPPELBRUGHE ; Artois, Belgique (AZ 29726)<br />

d'or, à trois hures de sanglier de sable, lampassées de gueules, allumées et défen<strong>du</strong>es<br />

d'argent<br />

de LATTRE de NIELLES, eal (?), Artois, Saint-Omer (AZ 29726)<br />

d'or, à trois hures de sanglier de sable, lampassées de gueules, défen<strong>du</strong>es d'argent, brisé en<br />

chef d'un croissant contourné de gueules<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MAINE<br />

MAINE, Picardie (AZ 56792)<br />

d’azur, à une main d’argent, posée en fasce et accompagnée de trois coqs de même, crétée,<br />

bardés et membrés d’or<br />

Je n’ai rien trouvé pour le patronyme PROPHETE.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Artois<br />

Picardie<br />

SOMME et PAS-DE CALAIS<br />

<strong>La</strong> proximité de ces deux communes, éloignées de seulement 8,300 km, permet difficilement<br />

de séparer les arbres qui en sont issus.<br />

<strong>La</strong> commune de Miraumont cite la famille <strong>ARRACHART</strong> dans la liste <strong>des</strong> habitants en 1792<br />

et dans la matrice perpétuelle de la contribution foncière en 1819.<br />

<strong>La</strong> liste <strong>des</strong> maires comprend deux <strong>ARRACHART</strong> :<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> de l’an VIII à l’an IX<br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong> de 1808 à 1812<br />

Toujours à Miraumont, le Conseil municipal en sa séance <strong>du</strong> dimanche 08 juillet 1821, « sur<br />

demande <strong>du</strong> sieur COQUELLE chirurgien, la commune alloue 40 francs pour les<br />

accouchements <strong>des</strong> femmes indigentes. Cette somme sera répartie entre lui-même et<br />

madame <strong>ARRACHART</strong> sage-femme. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> nom de cette commune a évolué dans le temps comme l’indique la « Notice<br />

Géographique et Historique » réalisée juste après 1896 par Monsieur HOURDEQUIN<br />

instituteur à Miraumont<br />

1.Etymologie ; anciennes formes <strong>du</strong> nom :<br />

Miraumont : mira, mirabilis, mons<br />

Miralmont en 1214<br />

Miromont en 1314<br />

Myraumont et Miraulmont aux XV° et XVI° siècles<br />

d’origine franque<br />

D. GRENET ( ?) l’appelle Miraumont le camp, bourg fortifié aux frontières de Picardie<br />

<strong>Le</strong> premier document relatif à ce pays est de 1106 et l’appelle Miraumont-Notre-Dame.<br />

En dehors de ces deux communes, Miraumont & Bucquoy, gran<strong>des</strong> pourvoyeuses<br />

d’ancêtres, il existe plusieurs communes qui sont citées ci-<strong>des</strong>sous tant dans la Somme où<br />

ont existés, et où existent encore ou n’existent plus, <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong>, où alors ils sont sur<br />

liste rouge ; elles sont toutes situés, au maximum, à quelques dizaines de kilomètres<br />

d’Amiens<br />

Ces communes sont, pour la Somme :<br />

Albert (80300) en 1792<br />

Amiens (80000) à partir de 1712<br />

Chirmont (80250) en 1819<br />

Fréchencourt (80360) en 1860<br />

Picquigny (80310) en 1791<br />

Warloy-Baillon (80300) en 1866<br />

Pour le Pas-de-Calais, et comme Bucquoy, le long de la « frontière » avec la Somme<br />

Auxi-le-Château (62390) en 1767<br />

<strong>Le</strong>s communes de Chirmont, Fréchencourt, et Auxi-le-Château, ne sont pas citées dans les<br />

documents ci-<strong>des</strong>sous. Cela signifie qu’il y a encore <strong>du</strong> travail à faire, <strong>des</strong> chaînons<br />

manquants seraient-ils dans ces communes ? ou sont-ce <strong>des</strong> personnes isolées qui y sont<br />

parties chercher <strong>du</strong> travail ? Retrouver une fiancée ?<br />

<strong>La</strong> Somme fourni cinq arbres principaux qui vont de deux à sept générations ; les deux<br />

arbres, de respectivement trois et deux générations, qui suivent le mien sont ici plutôt que<br />

dans les brindilles, car je suis intimement convaincu qu’ils en font partie et je travaille à<br />

trouver les liens qui relient ces trois arbres.<br />

<strong>Le</strong>s deux derniers, respectivement de sept et huit générations, sont intéressants, il faut noter<br />

la particularité <strong>du</strong> dernier dont une branche nous emmène aux Pays-Bas. Comme je l’ai<br />

précisé plus haut, je suis en contact épistolaire avec deux représentants de cette branche.<br />

S’y ajoutent 14 brindilles.<br />

C’est le département qui m’a donné les résultats les plus importants dans mes recherches,<br />

est-ce le berceau cherché ?<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> Pas-de-Calais fourni quatre arbres principaux qui sont respectivement de six, trois et<br />

quatre générations et un dernier de deux générations, pour qui le fait de ne pas figurer dans<br />

les brindilles est dû à la personnalité, et à la quantité d’information recueillies, sur la<br />

personne centrale.<br />

S’y ajoutent vingt brindilles, ce nombre important me donne la conviction qu’il ne manque<br />

que peut d’éléments pour agglomérer une bonne partie d’entre eux.<br />

Presque tous <strong>des</strong>cendent jusqu’aujourd’hui mais les règles de déontologie précisées ci<strong>des</strong>sus,<br />

m’interdisent trop de précision pour la génération qui nous précède ; et d’une<br />

manière générale sur toute personne encore en vie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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MEUSE, AISNE & Val d’OiSE<br />

Ensuite ma zone d’étude a été amenée à s’étendre sur d’autres régions de France.<br />

Tout d’abord dans la Meuse où j’ai trouvé une généalogie qui sur six générations de<br />

1710 au milieu <strong>du</strong> XIX° siècle. S’y ajoute cinq brindilles. C’est la plus grande<br />

concentration d’<strong>ARRACHART</strong>, en France, hors <strong>des</strong> départements de la Somme ou<br />

<strong>du</strong> Pas-de-Calais.<br />

.<br />

Champagne<br />

Pour le dossier de Sampigny, de son nom actuel Grimaucourt-près-Sampigny, en<br />

Champagne, plus précisément, dans la Meuse, la question est plus complexe, et néces<strong>site</strong>ra<br />

une étude plus approfondie; sans que je sache comment ni à quelle date sont venus ces<br />

<strong>ARRACHART</strong>, puisque je reste persuadé, <strong>du</strong> moins tant que n’aurais de preuve <strong>du</strong> contraire,<br />

que l’origine de la famille est la zone « frontalière » entre la Picardie et l’Artois.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Mes recherches sur les <strong>ARRACHART</strong> <strong>du</strong> Québec, m’ont fait découvrir qu’ils étaient<br />

partis de Rozoy-sur-Serre, dans l’Aisne. Il est à noter que ce village est sur la route<br />

entre l’ensemble Somme et Pas-de-Calais et la Meuse.<br />

Je n’ai rien sur place sur les ascendants de ceux qui sont partis pour le nouveau<br />

monde.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Puis à cheval sur le Beauvaisis et le Vexin, dans ce qui est aujourd’hui le Val d’Oise.<br />

Deux brindilles ont été trouvées à Bray-&-Lu dans le Val d’Oise à l’Ouest de la<br />

région parisienne, ses anciens noms : Bray-sous-Boudemont, Bray-sur-Epte, Lu-et-<br />

Boudement, Lu-et-Bray. Elles ne font que deux générations au milieu <strong>du</strong> XIX° siècle.<br />

Si ceux de l’Aisne et de la Meuse sont partis vers l’est, ces derniers sont plutôt partis<br />

vers l’Ouest.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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LES <strong>ARRACHART</strong> DE L’ETRANGER<br />

En me connectant sur http://www.familysearch.org « The Church of Jesus-Christ of latter day<br />

saints » (Église de Jésus-Christ <strong>des</strong> saints <strong>du</strong> dernier jour) dit « <strong>site</strong> <strong>des</strong> Mormons », j’ai<br />

trouvé un certain nombre de branches ARRARCHART à l’étranger.<br />

<strong>Le</strong>s résultats sont bien enten<strong>du</strong>s inégaux selon les pays.<br />

Tout d’abord les Pays-Bas pour lequel mon attention est particulière puisque j’y trouve deux<br />

branches :<br />

Une première qui s’intègre dans une branche originaire <strong>du</strong> Pas-de-Calais et qui part<br />

aux Pays-Bas pendant la révolution, avec Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>.<br />

<strong>La</strong> seconde antérieure d’un demi-siècle, qui est traitée avec les données hors de<br />

France dans la dernière partie <strong>du</strong> document.<br />

En Allemagne, en Rhénanie-Nord Wesphalie, je retrouve <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> sous une<br />

forme originale puisque ces deux branches mélangent plusieurs formes de mon patronyme :<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

d’<strong>ARRACHART</strong><br />

de <strong>ARRACHART</strong><br />

sans que je ne trouve aujourd’hui d’origine à ces particules : erreur de transcription dans une<br />

nouvelle langue, envie de « nobliser » le patronyme ???<br />

Il faut situer ces familles dans l’époque napoléonienne alors que cette partie de l’Allemagne<br />

était un département français.<br />

Mes recherches m’ont amenées à retrouver les structures administratives dans lesquelles<br />

évoluaient les personnes que nous allons rencontrer, c'est-à-dire les 45 départements,<br />

aujourd’hui à l’étranger, <strong>du</strong> Premier Empire de 1804 à 1814.<br />

Aujourd’hui en Belgique ou aux Pays-Bas :<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-l’Escaut<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-l’Yssel<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-la-Meuse<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-<strong>du</strong>-Rhin<br />

Département <strong>des</strong> Deux-Nèthes<br />

Département de l’Ems-occidental<br />

Département de l’Escaut<br />

Département de Forêts<br />

Département de la Frise<br />

Département de Jemmape<br />

Département de la Lys<br />

Département de la Meuse-inférieure<br />

Département de l’Ourthe<br />

Département de la Sambre-et-Meuse<br />

Département de l’Yssel-supérieur<br />

Département <strong>du</strong> Zuyderzée<br />

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Aujourd’hui en Allemagne<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-de-l’Elbe<br />

Département <strong>des</strong> Bouches-<strong>du</strong>-Weser<br />

Département de l’Ems-oriental<br />

Département de la Lippe<br />

Département <strong>du</strong> Mont-Tonnerre<br />

Département de Rhin-et-Moselle<br />

Département de Roer<br />

Département de la Sarre<br />

Aujourd’hui en Italie<br />

Département <strong>des</strong> Alpes-Maritimes<br />

Département <strong>des</strong> Apennins<br />

Département de l’Arno<br />

Département de Doire<br />

Département de Gênes<br />

Département de Marengo<br />

Département de la Méditerranée<br />

Département <strong>du</strong> Mont-Blanc<br />

Département de Montenotte<br />

Département de l’Ombrone<br />

Département <strong>du</strong> Pô<br />

Département de Rome<br />

Département de Sésia<br />

Département de Stura<br />

Département de Taro<br />

Département de Trasimène<br />

Aujourd’hui en Suisse<br />

Département <strong>du</strong> Léman<br />

Département <strong>du</strong> Simplon<br />

Département <strong>du</strong> Mont-Terrible<br />

Comme dans beaucoup de familles de France, nous retrouvons <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> à<br />

Montréal au Québec, au début de la seconde moitié <strong>du</strong> XVIII° siècle. Ils viendraient de<br />

Rozoy-sur-Serre dans l’Aisne, comme écrit plus haut.<br />

Y a-t-il toujours <strong>des</strong> <strong>ARRACHART</strong> au Canada ?<br />

Dans deux autres pays les informations sont pour le moins parcellaires :<br />

En Grande-Bretagne, dans le Somerset et le Middlesex, je retrouve le mariage et le décès<br />

dans une famille <strong>ARRACHART</strong>, et ce dans la première moitié de XIX° siècle.<br />

Aux États-Unis je trouve mention de quelques personnes dans les états <strong>du</strong> Névada et de la<br />

Californie ; sans aucune information complémentaires.<br />

Toute cette dernière partie demande une étude appropriée, que je ne souhaite pas<br />

commencer tout de suite. <strong>La</strong> difficulté de la langue, l’éloignement, les moyens d’accéder aux<br />

archives propres à chaque pays, ne facilitent pas les choses.<br />

Selon le code de déontologie publiée plus haut, je ne publie pas la(les) dernière(s)<br />

génération(s), quand je la(les) juge trop près de nous pour donner <strong>des</strong> informations sur ces<br />

personnes. Si certaines de ces branches vous intéressent, je peux donner ces informations à<br />

titre personnel, et confidentiel, comme je les ai reçues, ou recherchées, avec dérogation <strong>du</strong><br />

ou de la Procureur(e) de la république pour certaines.<br />

Toutes les bonnes volontés peuvent apporter leur pierre à l’édifice<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Une famille qui a ses racines à<br />

cheval sur<br />

la SOMME et le PAS-DE-CALAIS<br />

Somme<br />

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Pas-de-Calais<br />

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<strong>Le</strong>s <strong>ARRACHART</strong><br />

de la SOMME à MIRAUMONT<br />

Gilles de MIRAUMONT porte déjà en 1314, un sceau à 3 besans, posés 1 et 2.<br />

Il s’agit de Mathieu II chevalier et seigneur de MIRAUMONT – 1367.Il est fils d’Hector de<br />

MIRAUMONT<br />

En 1369, l’on n’est pas fait mention de « cornes », mais de « fanons de baleine » ; le <strong>des</strong>sin<br />

héraldique est pratiquement le même<br />

<strong>Le</strong>s sires de MIRAUMONT avaient pour cri « Boulogne »<br />

et leur devise était « C’est pour jamais, MIRAUMONT »<br />

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Selon l'armorail de Picardie, Jean II sire de Miraumont et de Beauregard, portait en 1380 :<br />

"d'argent à trois tourteaux de sable à une bande engrelée d'or sur le premier tortel"<br />

Il s'agit probablement d'un cadet de cette maison, la branche ainée ayant toujours portés « d'argent à<br />

trois tourteaux de gueules »<br />

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<strong>Le</strong> nobiliaire <strong>des</strong> Pays-Bas et <strong>du</strong> comté de Bourgogne (1865) décrit ainsi les armes de messire de<br />

Miraumont dit Tribolet en 1470 :<br />

" d'argent à 3 tourteaux de geueles"<br />

et le timbre est<br />

"un chapeau bigarré d'argent et de gueules dans lequel est un demy-lyon de sable armé et lampassé<br />

d'or entre deux penasses (penaches) de sable"<br />

(Ces armes ont été réalisées par Monsieur Alain BERDE, à partir « d’Au pays Miraumontois Tome I »<br />

ouvrage écrit par Jean Paul DEL MISTRO et édité par « l’Association <strong>des</strong> trois monts »)<br />

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MIROMONT, MYRAUMONT, MIRALMONT, MIRAULMONT OU MIRAUMONT,<br />

VU PAR LES ELEVES DE L’ECOLE PUBLIQUE, ENTRE 1896 ET 1900<br />

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Sans initiative locale, pas de prospérité nationale.<br />

Année 189….<br />

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NOTICE GEOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE<br />

Rédigée par M. HOURDEQUIN, instituteur<br />

Sur la commune de Miraumont<br />

Appartenant à l’élève………….<strong>du</strong> cours……………..<br />

IDEE D’ENSEMBLE DE LA COMMUNE<br />

1. Étymologie : Ancienne forme <strong>du</strong> nom :<br />

Miraumont – Mira, Mirabilis, Mons<br />

Miralmont en 1214 ; Miromont en 1314 ; Myraumont, Miraulmont aux 15° et 16° siècles<br />

d’origine franque D. GRENIER l’appelle Miraumont, le camp bourg fortifié aux frontières<br />

de Picardie.<br />

2. Situation<br />

Il est situé dans le canton d’Albert, arrondissement de Péronne à environ 0° 24’ de<br />

longitude et à 50° 5’ de latitude. Miraumont faisait, avant la Révolution, partie <strong>du</strong> diocèse<br />

d’Arras.<br />

3. Commune limitrophes<br />

Miraumont est borné au N. par Puisieux (P.d.C.) au Nord Est par Achiet-le-Petit (P.d.C.)<br />

à l’Est par Irles, au S.E. par Pys ; au S. par Grandcourt et à l’O. par Serre (P.d.C.)<br />

4. Superficie et population totale<br />

<strong>La</strong> superficie de Miraumont est de 1396 hectares. <strong>La</strong> population qui était en 1820 de<br />

1047 habitants, était de 1872 en 1842, est <strong>des</strong>cen<strong>du</strong>e à 986 (Recensement de 1896).<br />

Dressé par MM. A. COTTIN, inspecteur de l’enseignement primaire à Coulommiers, et G.<br />

BOURGOIN, professeur d’histoire et de géographie à l’École normale de la Seine, le cadre de<br />

cette Notice a été expérimenté dans plusieurs écoles avant son impression. Il convient à<br />

l’immense majorité <strong>des</strong> communes, rurales et urbaines.<br />

G. DELARUE, libraire-éditeur, 5, rue <strong>des</strong> Grands-Augustins, Paris – Tous droits réservés.<br />

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5. Nature <strong>du</strong> sol<br />

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GEOGRAPHIE PHYSIQUE<br />

<strong>La</strong> nature <strong>du</strong> sol est généralement argileuse. <strong>Le</strong> sous-sol est calcaire entre Miraumont et<br />

Irles et il n’y a même pas de terre végétale vers le S.O. le sous-sol est siliceux.<br />

6. Reliefs<br />

<strong>La</strong> vallée de l’Ancre, affluent de la Somme ne forme à Miraumont qu’un étroit vallon<br />

resserré entre deux collines qui aboutissent au Pas-de-Calais son altitude inférieure est<br />

d’environ 84 m l’altitude culminant atteint 127 m environ et se trouve à Beauregard<br />

(ferme isolée). De là on domine les alentours au N ; et à l’E.<br />

7. Conditions climatiques<br />

Située à environ 88 kilom. De la Manche, les influences atmosphériques de la mer s’y<br />

font néanmoins sentir. <strong>Le</strong>s vents pluvieux <strong>du</strong> nord ouest y sont fréquents. En général, les<br />

orages sont peu à redouter et sont rarement accompagnés de grêle.<br />

8. Régime <strong>des</strong> eaux souterraines et superficielles<br />

Il existe au-<strong>des</strong>sous <strong>des</strong> terrains crétacés une nappe souterraine qui alimente les<br />

sources et les puits. <strong>La</strong> plus abondante <strong>des</strong> sources de l’Ancre est située au lieu-dit :<br />

« <strong>La</strong> fontaine » où est installé un lavoir public. Toutes ces sources forment <strong>des</strong> petits<br />

cours d’eau dont le débit permanent est habituellement très faible. Néanmoins la réunion<br />

de ces petits ruisseaux forme une petite rivière assez forte pour pro<strong>du</strong>ire une belle chute<br />

d’eau qui fait tourner un moulin à la sortie <strong>du</strong> pays.<br />

9. Influence maritime ; Côte :<br />

L’influence de la mer sur la contrée se borne à l’action météorologique.<br />

10. Particularité de la flore et le faune<br />

<strong>La</strong> flore et la faune à Miraumont n’ont rien de particulier. On y remarque les mêmes<br />

plantes et les mêmes animaux que dans les autres parties <strong>du</strong> département. <strong>Le</strong>s plantes<br />

utiles l’angélique, la guimauve, la mauve, les fleurs de sureau et <strong>du</strong> tilleul sont assez<br />

recherchées. <strong>Le</strong>s animaux utiles à l’agriculture sont aussi respectés, chauve-souris,<br />

chouettes, etc…<br />

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GEOGRAPHIE ADMINISTRATIVE<br />

11. Chef-lieu de la Commune ; son importance :<br />

Miraumont compte 986 habitants sur 967 qui composent le chef-lieu. C’est le centre<br />

administratif, scolaire et religieux.<br />

12. Hameaux ; leur importance<br />

Il y a <strong>La</strong> Prairie, 2 ménages, 9 habitants.<br />

<strong>Le</strong>s Royards de Pys, 1 ménage, 1 habitants<br />

<strong>La</strong> Briqueterie, 2 ménages, 5 habitants<br />

Beauregard (ferme), 1 ménage, 6 habitants<br />

13. Nombre d’électeurs ; autres chiffres relatifs à la population :<br />

<strong>La</strong> commune compte 284 électeurs, 105 garçons de 15 ans et plus, 207 hommes, 28<br />

veufs, 180 filles de 15 ans et plus, 202 femmes, 70 veuves, 126 écoliers (garçons et<br />

filles). Il y a 267 maisons d’habitations, et 288 ménages. Il y a 2 ménages d’étrangers<br />

comptant 9 habitants.<br />

14. Administration et Finances municipales :<br />

12 membres composent le conseil municipal qui élit le maire et l’adjoint. <strong>Le</strong> budget<br />

communal s’équilibre 8.673fr31 de ressources ordinaires et 780fr de ressources<br />

extraordinaires. <strong>La</strong> dette consiste en une annuité de 780fr qui s’éteindra en partie avec<br />

l’année 1900 et le reste en 1902. <strong>Le</strong>s ressources <strong>du</strong> bureau de bienfaisance sont<br />

4.238fr70. <strong>La</strong> caisse <strong>des</strong> écoles dispose d’une somme de 286fr inscrite dans le budget<br />

communal.<br />

15. Mandataires représentants la commune au dehors ; renseignements divers :<br />

Miraumont contribue à l’élection d’un conseiller d’arrondissement, d’un conseiller généra,<br />

d’un député et de 3 sénateurs.<br />

<strong>Le</strong>s affaires communales sont de la ressource de la sous-préfecture de Péronne, distant<br />

de 26 kilom. A Albert chef lieu de canton, 14 kilom. Enregistrement, contrôleur <strong>des</strong><br />

contributions directes, juge de paix, huissiers, gendarmerie, hospice.<br />

A Miraumont, il y a un percepteur, un notaire, un bureau de poste et de téléphone et 5<br />

employés <strong>des</strong> contributions indirectes.<br />

Miraumont est une paroisse catholique. Il y a deux écoles (garçons et filles) une école<br />

maternelle, une bibliothèque scolaire (259 ouvrages) et une pompe à incendie.<br />

Nota : Rédiger la Notice en texte très concis et s’efforcer d’en lier les diverses parties – Pour<br />

remplir le cadre, calculer d’abord le nombre de lignes dont on a besoin et régler avec soin, au<br />

crayon. Écrire en caractères droits.<br />

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COMMUNICATIONS<br />

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GEOGRAPHIE ECONOMIQUE<br />

16. Routes ; communications <strong>du</strong> chef-lieu avec les hameaux et les communes<br />

voisines ; voies navigables :<br />

Miraumont n’a pas de routes. <strong>Le</strong>s cinq chemins de grande communication qui traversent<br />

la commune favorisent grandement la circulation régionales<br />

Aucune voie navigable.<br />

17. Voies ferrées Service postal, télégraphique et téléphonique :<br />

<strong>La</strong> ligne de Paris à Lille passe à Miraumont où il y a une station. Une voiture publique de<br />

Foncquevillers (P-d-C) <strong>des</strong>sert plusieurs communes de ce département. Miraumont a un<br />

bureau de poste et de télégraphe (2 distributions par jour) téléphone à la gare.<br />

18. Amélioration désirables :<br />

<strong>Le</strong> service <strong>des</strong> postes et <strong>du</strong> télégraphe ne laissent rien à désirer<br />

AGRICULTURE<br />

19. Superficie cultivée ; catégorie de sol exploité :<br />

Sur les 1.396 hectares de la commune, le territoire agricole compte 1.343 hectares en<br />

terres labourables ; près de 28 hectares ; jardins, 15 hectares ; vergers, 8 hectares.<br />

<strong>Le</strong> territoire non agricole occupe environ2 hectares.<br />

20. Principales cultures :<br />

Plus de moitié <strong>des</strong> terres (environ (770 hectares) est cultivée en céréales (blé, seigle,<br />

avoine, orge) le ¼ en plantes fourragères (luzerne, trèfle, betterave) le ¼ restant pro<strong>du</strong>it<br />

la pomme de terre, la betterave à sucre et les cultures in<strong>du</strong>strielles.<br />

<strong>Le</strong> rendement, bien pour les céréales et les plantes fourragères, et moins satisfaisant<br />

pour les cultures in<strong>du</strong>strielles.<br />

21. Élevage ; bétails et animaux de basse-cour :<br />

On s’occupe trop peu de l’élevage <strong>du</strong> bétail de Miraumont. On achète les chevaux (165),<br />

les ânes (3) et la plupart <strong>des</strong> animaux de l’espèce bovine (354 dont 255 vaches laitières)<br />

le nombre de moutons (530) 60 chèvres et 120 porcs. <strong>La</strong> basse-cour et la laiterie sont<br />

d’un excellent revenu (35.000fr environ pour le lait).<br />

22. Apiculture, Sériciculture, Pisciculture, Ostréiculture :<br />

Quelques habitants exploitent quelques ruches (60)<br />

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23. État de la propriété :<br />

<strong>Le</strong>s 3.978 parcelles <strong>du</strong> territoire appartiennent à 970 propriétaires et les répartissent en<br />

157 exploitations ; 97 inférieures à 5 hectares, 53 de 5 à 20 hectares, 6 de 20 à 50<br />

hectares et 1 de 50 à 100 hectare.<br />

24. Métho<strong>des</strong> d’exploitation ; Outillage ; progrès à réaliser :<br />

<strong>Le</strong>s métho<strong>des</strong> et l’outillage agricoles sont en progrès. <strong>Le</strong>s fermiers sont généralement<br />

bien soignés et l’on recueille le puri,. <strong>Le</strong>s engrais de commerce sont employés avec<br />

principes.<br />

Aucun pré n’est irrigué. Il n’existe point d’association agricole sur la commune.<br />

25. Pêche et Chasse :<br />

On ne pêche pas à Miraumont. <strong>Le</strong> voisinage <strong>des</strong> sources empêche les pissons de s’y<br />

plaire. <strong>La</strong> chasse est plus pro<strong>du</strong>ctive, le gibier y est assez abondant. <strong>Le</strong> gibier d’eau<br />

permet la chasse 9 <strong>mois</strong> de l’année aux 28 chasseurs <strong>du</strong> pays.<br />

INDUSTRIE<br />

26. Mines ; Carrières ; Salines ; Eaux minérales :<br />

Deux carrières de pierres à chaux sont en exploitation.<br />

27. Petite, moyenne et grande in<strong>du</strong>strie :<br />

Miraumont possède une sucrerie, 2 brasseries, une briqueterie à feu continu, une<br />

minoterie, 2 fours à chaux, un moulin à vent et un atelier de cordonnerie assez important.<br />

28. Améliorations et créations possibles :<br />

COMMERCE<br />

29. Nature et valeur <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its exportés et importés :<br />

L’exportation comprend seulement les pro<strong>du</strong>its agricoles.<br />

30. Direction <strong>des</strong> courants commerciaux ; marchés et foires :<br />

Miraumont a un marché aux bestiaux le 3° jeudi <strong>du</strong> <strong>mois</strong> autrefois assez important, mais<br />

qui devient nul. Albert et Bapaume sont les seuls centres <strong>des</strong> relations commerciales.<br />

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31. Pro<strong>du</strong>its sans écoulement ; débouchés à créer :<br />

Tous les pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong> pays trouvent facilement écoulement.<br />

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ORIGINES<br />

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APERÇU HISTORIQUE<br />

32. Temps préhistoriques. Antiquité gauloise et gallo-romaine :<br />

On remarque dans la 2° partie de Miraumont appelée aujourd’hui Petit Miraumont, un<br />

monticule formant un triangle et dominant la vallée de l’Ancre. <strong>Le</strong>s habitants qui<br />

l’appellent le Salvé le <strong>site</strong> comme étant un ancien camps romain.<br />

MOYEN AGE<br />

33. ÉPOQUE GALLO-FRANQUE. ÉPOQUE FEODALE DU IX° AU XVI° SIECLE.<br />

<strong>Le</strong> premier document relatif à ce pays est de 1106 et l’appelle Miralmont-Notre-Dame.<br />

Vers 1220, on trouve une maladrerie, un Hôtel-Dieu dans la deuxième partie de<br />

Miralmont, appelée Miralmont-Saint-<strong>La</strong>zare. On peut supposer en ce pays un ancien<br />

poste <strong>des</strong> Templiers comme l’indique une pierre avec inscription d’un chevalier <strong>du</strong><br />

temple, pierre trouvée lors de la construction <strong>du</strong> château de Mme COTTE. (Voir la suite<br />

plus bas)<br />

TEMPS MODERNES<br />

34. Du XVI° siècle à la Révolution.<br />

<strong>Le</strong>s registres de l’état civil de 1725 mentionnent Adrien BALEDENT comme clerc et<br />

maître d’école. Il est remplacé par un de ses fils en 1772. Sous le 1° Empire apparaît<br />

DELURY Charles Guislain Joseph comme instituteur privé ; Libéré de l’an 13, il se maria<br />

en 1812 a une de<strong>mois</strong>elle CAFFIN et il exerça jusqu’en 1843, ou il fut remplacé par son<br />

fils DELURY Louis François officier de l’académie, cet instituteur quitta ses fonction en<br />

1858 à l’âge de 43 ans. Il fut remplacé à cette époque par BUFFIN Alfred Estate.<br />

TEMPS ACTUELS<br />

35. Grands faits, hommes remarquables, etc.<br />

En 1870-71, financièrement le village est fort éprouvé. Du 26 décembre 1870 au 2 février<br />

1871, Miraumont est frappé d’une imposition de guerre de 4.268fr et d’une somme de<br />

39.000fr d’impositions diverses.<br />

Plusieurs de ses enfants sont restés sur les champs de bataille.<br />

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36. Développement économique. Progrès de l’instruction, <strong>des</strong> institutions de<br />

prévoyance et de bienfaisance, etc. Mouvement de la population. Avenir<br />

possible de la commune.<br />

Miraumont a prospéré beaucoup depuis 1872, en bénéficiant surtout de la construction<br />

d’une gare, <strong>du</strong> perfectionnement de l’agriculture et la construction d’une fabrique à sucre.<br />

<strong>Le</strong> bien-être pénètre dans les familles, l’instruction se répand, et avec elle l’esprit de<br />

prévoyance (Caisse d’épargne, assurances). <strong>Le</strong> bureau de bienfaisance, de concert avec<br />

la charité privée secourt les indigents, en consacrant en moyenne près de 4.000fr<br />

chaque année en secours alimentaires, dépenses <strong>du</strong> médecin et <strong>du</strong> pharmacien. <strong>La</strong><br />

population qui était de 1142 en 1872 est aujourd’hui <strong>des</strong>cen<strong>du</strong>e à 986 habitants. <strong>Le</strong>s<br />

charbonnages <strong>du</strong> Pas-de-Calais et Paris sont une fâcheuse attraction pour les ouvriers<br />

de Miraumont.<br />

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VUE GENERALE ET CONCLUSION<br />

Miraumont qui, par sa position a une station de chemin de fer <strong>du</strong> Nord, pourrait espérer<br />

de voir s’y établir quelque in<strong>du</strong>strie ou entreprise, n’a pourtant pas grand chance de voir<br />

cet espoir se réaliser à cause <strong>du</strong> voisinage d’Arras et d’Albert. Cette dernière ville surtout<br />

accapare le commerce <strong>des</strong> environs vu les nombreuses usines. Sa position sur la rivière<br />

l’Ancre est aussi plus favorable, tandis que Miraumont n’a que les sources qui font<br />

mouvoir un moulin à farine à la sortie <strong>du</strong> pays.<br />

<strong>La</strong> population diminue à chaque recensement ; les ouvriers n’ayant plus que l’agriculture<br />

pour les occuper, essayent de trouver ailleurs un travail plus constant et mieux rétribué.<br />

On notera utilement l’indication <strong>des</strong> travaux personnels qu’il est désirable d’entreprendre pour<br />

contribuer à l’étude détaillée de la localité :<br />

Curiosités naturelles ; Établissements agricoles et in<strong>du</strong>striels ; monuments historiques, etc., à<br />

vi<strong>site</strong>r, petites collections (de terre, pierres, plantes, insectes, objets concernant l’histoire de la<br />

localité, etc.) à commencer, - <strong>Le</strong>ctures à faire, – Croquis à <strong>des</strong>siner, - Photographies à prendre, -<br />

Observation météorologiques à relever, - Recherches diverses à poursuivre.<br />

Nota , - <strong>Le</strong> cadre ci-<strong>des</strong>sus répond au besoin <strong>des</strong> enfants <strong>des</strong> cours moyens, - Au cas où l’on<br />

désire, soit pour ces mêmes élèves, soit pour ceux <strong>des</strong> cours supérieurs ou <strong>des</strong> classes <strong>du</strong> soir,<br />

soit en vue de l’instruction populaire, donner plus de développement à la Notice communale, rien<br />

n’est plus aisé. Il suffit d’augmenter la place réservée à la rédaction en ajoutant cet imprimé deux<br />

feuilles blanches sur lesquelles <strong>des</strong> numéros bis établissent la correspondance <strong>du</strong> texte<br />

complémentaires et <strong>du</strong> texte principal.<br />

<strong>Le</strong> cadre ainsi élargi forme une brochure de 12 pages. On peut se la procurer à la librairie<br />

DELARUE, qui met également en vente un TYPE DE NOTICE COMMUNALE, avec une partie<br />

complémentaire illustrée, conçue d’après le plan de la notice géographique et historique <strong>du</strong><br />

département de Seine-et-Marne par MM. COTTIN et G. BOURGOIN.<br />

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MOYEN AGE (SUITE)<br />

33 (bis).<br />

Léonore DORY GALIGNY obtint 17 décembre 1613, au maire et échevins de Miraumont le<br />

droit d’administration de leur maladrerie.<br />

<strong>Le</strong> fief de Miraulmont est tenu par Madame la Maréchale d’Ancre d’où l’on a conservé à une<br />

partie <strong>du</strong> pays le nom <strong>des</strong> Héritages.<br />

Cette maladrerie fut réunie à l’Hôtel-Dieu d’Albert 13 septembre 1697.<br />

M. DAMIENS propriétaire à Miraumont, en 1838, obtint la restitution <strong>des</strong> biens de cet<br />

établissement au bureau de bienfaisance de la commune.<br />

En 1380, les anglais con<strong>du</strong>it par Barkingham, campent à Miralmont.<br />

En 1414, les soldats de Charles VI, au siège de Bapaume, viennent puiser de l’eau dit<br />

MANTREFET, en la rivière de Miraulmont.<br />

En 1415, Henri V d’Angleterre campe à Miraumont avec toute son armée. De cette place st<br />

datée la proposition de paix aux français qui la rejetèrent et furent battus ensuite à Azincourt.<br />

En 1533, 35.000 néerlandais envahirent la Picardie et brûlent Mailly, Ancre et Miraumont.<br />

En 1553, Henri II, avec toute la noblesse d’armes, le <strong>du</strong>c de GUISE, et la maréchal de<br />

SAINT-ANDRE, etc. campe à Miraumont.<br />

En août 1553, les Impériaux occupent Ancre et Miraulmont. A la date <strong>du</strong> 16 août ils<br />

détruisent le château d’Ancre et quelques jours plus tard le château fort de Miraulmont qui<br />

ne fut jamais rebâti.<br />

En 1554, les français reculent devant Charles-Quint et reviennent jusqu’à Bapaume et<br />

Miraulmont. En juin 1576, la châtellenie de Miralmont est rattachée à la seigneurie et<br />

baronnie d’Ancre.<br />

<strong>Le</strong> connétable de LUYNES donne au Camp de Miraulmont. ( ?)<br />

3 septembre 1635, au capitaine PAGES, le …de gouverner la place d’Ancre. L’invasion en<br />

1636 laisse d’affreux souvenirs, les espagnols brûlent Becquerel près de Miralmont.<br />

A cette époque furent creusées ces galeries souterraines.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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.<br />

Photo allemande de Miraumont en avril 1918 (cf.Google)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« A TOUT SEIGNEUR, TOUT HONNEUR… », JE VAIS DONC<br />

COMMENCER PAR LA BRANCHE DONT JE SUIS ISSU.<br />

<strong>Le</strong>s informations ont deux origines : les documents familiaux que j’ai pu rassembler, et copies d’actes que je<br />

détiens. Pour situer les différentes personnes dans le temps je précise que le « Sosa 1 » a été attribué<br />

conjointement à mes deux filles afin de faciliter mes recherches sur ma belle-famille.<br />

Merci également à messieurs Jean JOUANNEAUX et Pierre SCRIBE pour avoir accepter de me faire profiter de<br />

leur grande compétence..<br />

Génération 1<br />

Deux frères de parents que je ne connais pas encore.<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1770<br />

X à une date non connue, et dans un lieu non connu, avec<br />

Marie Françoise CHEVALIER<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Auguste Stanislas <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 128)<br />

° estimée vers 1770<br />

+ avant le 04 octobre 1825<br />

X le septidi (Sylvie) 27 ventôse an X, soit le jeudi 18 mars 1802, avec<br />

Madeleine Angélique PROPHETE (Sosa 129)<br />

+ après le 04 octobre 1825<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Louis François Auguste <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 64)<br />

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Génération 2<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée 1804, en un lieu non connu (pas à Miraumont)<br />

+ à une date non connue, à Miraumont<br />

X le mardi 12 juin 1827, à Miraumont (80300), avec<br />

Marie Louise Rosalie CABUZEL<br />

° estimée vers 1800<br />

+ à une date non connue, à Miraumont<br />

Elle est prénommée Marie Sophie Rosalie sur l’acte de décès de son fils François Léon<br />

<strong>ARRACHART</strong>.<br />

Fille de défunts :<br />

Jean Baptiste CABUZEL<br />

et de<br />

Henriette Sophie DECASSE<br />

Ils ont 1 fils<br />

François Léon <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis François Auguste <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 64)<br />

° le <strong>du</strong>odi (immortelle) 12 vendémiaire an XIII, soit le jeudi 04 octobre 1804, à<br />

Miraumont<br />

+ à une date non connue, à Miraumont<br />

X1 le mardi 04 octobre 1825, à Miraumont, avec<br />

Aimable Adélaïde Joséphine DELATTRE, fileuse (Sosa 65)<br />

° le quartidi (tulipe) 04 germinal an XIII, soit le lundi 25 mars 1805, à Miraumont<br />

+ le mardi 13 juin 1837 à Miraumont<br />

Fille de :<br />

Louis Joseph <strong>La</strong>urent DELATTRE (Sosa 130)<br />

et de<br />

Joséphine HERMAND (Sosa 131)<br />

+ le mardi 8 mai 1832 à Miraumont<br />

Ils ont 3 fils :<br />

Auguste François <strong>ARRACHART</strong><br />

Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 32)<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

X2, le mercredi 25 octobre 1837, à Miraumont, avec<br />

Marie Élisabeth CARON<br />

° le mercredi 05 octobre 1808, à Miraumont<br />

+ le jeudi 26 novembre 1846, à Miraumont<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour ce couple<br />

Ce second mariage est connu par l’acte <strong>du</strong> troisième mariage où il est fait état de sont veuvage d’avec<br />

Marie Élisabeth CARON.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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X3R le mercredi 27 octobre 1847, à Miraumont, avec<br />

Marie Anne ELOY, journalière, fripière<br />

° calculée en 1802<br />

Ils ont une fille<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Ce troisième mariage m’est connu par le recensement de Miraumont en 1851, qui fait état de<br />

Siméon <strong>ARRACHART</strong>, 20 ans, fils à marier, cordonnier, avec Auguste <strong>ARRACHART</strong>, journalier fripier,<br />

47 ans, et Marie Anne ELOY, sa femme, ayant <strong>du</strong> travail de son mari, 49 ans, ses père et mère, ainsi<br />

que Marie <strong>ARRACHART</strong>, vivant <strong>du</strong> travail de ses parents, 7 ans, sa sœur ; ils demeuraient rue <strong>des</strong><br />

Héritages<br />

Génération 3<br />

François Léon <strong>ARRACHART</strong>, menuisier<br />

° le vendredi 8 mai 1835, à Miraumont<br />

Selon son acte de décès qui indique qu’il avait 62 ans, 3 <strong>mois</strong> et 10 jours le jour de son<br />

décès.<br />

+ le mercredi 18 août 1897, à Roubaix, rue de Rome N°14<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Aimable Stéphanie PROYART<br />

° estimée vers 1835<br />

+ avant 1872, à Miraumont<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance à cette première union<br />

X2 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Phylomène MORONVAL<br />

° calculée en 1852<br />

+ entre le 22 avril 1911 et le 15 février 1922<br />

Cette dernière est domiciliée à Roubaix lors <strong>du</strong> décès de son époux le 18 août 1897.<br />

Ce dernier couple a 6 enfants<br />

Louis Joseph Hippolyte <strong>ARRACHART</strong><br />

Hyppolite Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong><br />

Estella Aimée <strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong><br />

X <strong>ARRACHART</strong> (fille)<br />

Auguste François <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 26 mai 1828, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong>, cordonnier (Sosa 32)<br />

° le vendredi 1° juillet 1831, à Miraumont<br />

+ le mardi 23 septembre 1913, à Demuin (80110)<br />

X à une date, que je situe vers 1854, et en un lieu non connu, avec<br />

Marie Sophie HORTENSE, ouvrière en coton (sosa 33)<br />

° 18 janvier 1834, à Paris, date présumée sur son acte de naissance reconstitué<br />

+ après le 23 septembre 1913<br />

Marie Sophie est recueillie par « l’Hospice <strong>des</strong> enfants assistés de Paris », le 20 janvier<br />

1834, elle est à ce moment, estimée âgée de deux jours ; elle est enregistrée sous le<br />

numéro 296.<br />

Elle y restera peut-être jusque l’âge de deux ans, puisqu’elle ne figure pas sur le<br />

recensement de l’année 1836 à Warloy-Baillon, ou alors elle a été confiée à une autre famille<br />

pendant tout ou partie de cette période, la première hypothèse me parait la plus plausible.<br />

Recensement 1846<br />

Rue Bistalo - maison 306 - ménage 323<br />

n° 1128 - LECHEVIN Philippe - saiteur - 37 ans<br />

n° 1129 - FAUCON A<strong>du</strong>lphine - son épouse - 34 ans<br />

n° 1130 - LECHEVIN Auguste - leur fils - 6 ans<br />

n° 1131 - LECHEVIN Amédé - leur fils - 5 ans<br />

n° 1132 - HORTENSE Marie Sophie - enfant trouvé - 12 ans<br />

Recensement 1851<br />

Rue Bistalo - maison 268 - ménage 308<br />

n° 1073 - LECHEVIN Philippe - tisserand - 42 ans<br />

n° 1074 - FAUCON A<strong>du</strong>lphine - son épouse - tisserand - 39 ans<br />

n° 1075 - LECHEVIN Auguste - leur fils - 11 ans<br />

n° 1076 - LECHEVIN Amédé - leur fils - 10 ans<br />

n° 1077 - HORTENSE Marie Sophie - ouvrière en coton - 17 ans<br />

Quel peut-être l'origine de son patronyme ? Il n'y a pas de Sainte Hortense, car c’est le 11<br />

janvier que l'on fête:<br />

HORTENS l'évêque de Césarée au II°, siècle<br />

Cette ville fut établie pendant la période perse (entre 586 av. J.-C. et 332 av. J.-C.). <strong>Le</strong><br />

village s'agrandit <strong>du</strong>rant la période grecque (entre 332 av. J.-C. et 37 av. J.-C.). En l'an 30<br />

av. J.-C., le village fut donné en récompense à Hérode. Il fit bâtir une large ville portuaire qu'il<br />

nomma Césarée en souvenir de Octave Auguste César. <strong>La</strong> ville est un ancien évêché.<br />

Il a une étymologie latine: HORTENTIUS, gens romains illustres au I° et II° siècle.<br />

Alors qu’elle a été trouvée, sûrement dans une tour d’abandon, le 20 janvier 1834, avec<br />

présomption de naissance deux jours avant, c'est-à-dire le 18.<br />

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Selon moi, elle peut avoir eu une fille :<br />

x HORTENSE ° calculé 1850, sûrement à Warloy-Baillon<br />

<strong>La</strong> seconde partie de l’extrait <strong>du</strong> recensement de 1851 fait mention d’une enfant de d’un an.<br />

Recensement 1851<br />

Rue Bistalo - maison 263 - ménage 303<br />

n°1056 : LUCHEUX Caroline, célibataire, journalière, 54 ans<br />

n°1057 : LUCHEUX Constantin, célibataire, journalier, 49 ans<br />

n°1058 : LUCHEUX Clémentine, célibataire, sans profession, 43 ans<br />

n°1059 : MOYART Louise, célibataire, journalière, 21 ans<br />

n°1060 : CARBELLON Reine, nourrisson, 4 ans<br />

n°1061 : HORTENSE X (fille non nommée), nourrisson, 1 an<br />

(il n'est pas fait mention d'enfant trouvé)<br />

(Cf : Pierre SCRIBE)<br />

Quand un enfant était conçu avant mariage, la légitimation figurait en bas de l’acte de<br />

mariage, parce que reconnue par le nouveau mari, Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> n’est peutêtre<br />

pas le père ? l’a-t-il reconnue plus tard ? lui a-t-il donné son nom ? a t-elle fait sa vie<br />

dans la région ?<br />

Première hypothèse :<br />

il y a de très fortes présomptions que cette enfant soit la fille naturelle de Marie Sophie, elle<br />

aurait eu seize ans à sa naissance, bien que ce soit jeune, c’est tout à fait plausible.<br />

Ce patronyme qui n’est utilisé par aucune autre personne de cette commune vient<br />

manifestement de Paris, où est née sa mère, ne laisse que peut de doute, mais dans cette<br />

hypothèse pourquoi n'est-elle pas avec elle, peut-être parce qu’elle travaillait ?<br />

<strong>Le</strong> fait qu'elle soit élevée dans la même rue, pas loin, me conforte dans cette hypothèse.<br />

Seconde hypothèse :<br />

il s’agit d’une autre enfant trouvée ; cette hypothèse est confortée par le fait que l’on ne<br />

retrouve ni sa naissance, ni aucun autre acte, sous ce patronyme sur la commune de<br />

Warloy-Baillon. <strong>La</strong> similitude <strong>des</strong> patronymes n’est peut-être qu’une coïncidence.<br />

<strong>Le</strong> couple a eu trois enfants :<br />

Aimable Palmyre <strong>ARRACHART</strong><br />

Jules Constantin Antoine <strong>ARRACHART</strong><br />

François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 16)<br />

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Tout porte à croire que c’est à lui qu’appartenait la montre ci-<strong>des</strong>sous, que j’ai reçu<br />

en héritage :<br />

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Cette montre est datée de 1870 par un spécialiste <strong>du</strong> musée de l’horlogerie de Lorris<br />

(45260), cette personne indique également que les aiguilles sont en or.<br />

<strong>La</strong> pièce de 40 francs-or attachée à cette montre par une chaîne en or, qui a la<br />

particularité de porter les indications suivantes :<br />

Coté pile « République française » ; 1806 ; 40 francs<br />

Coté face « Napoléon Empereur »<br />

Ce qui pourrait paraître pour une ambiguïté vient tout droit de l’article premier de la<br />

constitution de l’an XII (1804) :<br />

<strong>La</strong> France est une république dirigée par un empereur héréditaire…<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée en 1835<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée 1844<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 4<br />

Louis Joseph Hippolyte <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 28 mars 1872, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Hyppolite Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 12 mars 1873, à Miraumont<br />

X le lundi 08 août 1898, à Roubaix (59100), avec<br />

Angèle Marie PARE, servante<br />

° le mercredi 31 juillet 1867, à Marcq-en-Baroeul (59700)<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Jeanne Marie PARE-<strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Elles sont toutes deux nées « enfant naturel » ; elles ont été reconnues et légitimées sur<br />

l’acte de mariage de leurs parents.<br />

Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 29 mars 1874, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

<strong>Le</strong> fait que le même prénom soit donné à son frère, de 12 ans son cadet, laisse présumer un<br />

décès en bas âge de l’ainé.<br />

<strong>Le</strong>s parents ont déménagés de Miraumont à Roubaix entre 1874 et 1886.<br />

Un trou de 12 ans dans les naissances parait étrange, il semble que je ne les ais pas tous<br />

trouvés.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Estella Aimée <strong>ARRACHART</strong>, bobineuse<br />

° le lundi 20 septembre 1886, à Roubaix<br />

+ le lundi 11 août 1952, à Roubaix<br />

X1 le samedi 22 avril 1911, à Roubaix, avec<br />

Pierre Désiré DEWATTRIPONT, tisserand<br />

° le dimanche 26 novembre 1882, à Roubaix<br />

Il est né « enfant naturel non reconnu » avec la patronyme de sa mère, puis il est légitimé<br />

par le mariage de ses parents le 15 septembre 1884, à Roubaix (acte N°582)..<br />

+ Mort pour la France le 30 septembre 1914, au Fort de <strong>La</strong> Pompelle, commune de<br />

Puilsieux (59100)<br />

X2 le mercredi 15 février 1922, à Roubaix, avec<br />

Adelson Jean Baptiste DEWATTRIPONT, tisserand<br />

° le dimanche 29 avril 1894, à Roubaix<br />

Je ne connais de <strong>des</strong>cendance pour aucun de ces deux couples.<br />

Ils sont tous deux fils de Pierre Joseph DEWATTRIPONT et d’Adeline ROUSSEL, en effet<br />

Estella Aimée <strong>ARRACHART</strong>, 4 <strong>mois</strong>, après le jugement entérinant son veuvage épousa son<br />

beau-frère.<br />

CIRCONSTANCES DE LA DISPARITION PUIS DE LA DECLARATION DU DECES DE<br />

PIERRE DESIRE DEWATTRIPONT, AU 59° JOUR DE LA GUERRE.<br />

« journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 30 septembre 1914<br />

1° bataillon arrive à Mailly-Champagne à 8h.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon quitte Mailly-Champagne à 4h et se dirige vers le château de Romont sur<br />

Sillery, suivi <strong>du</strong> 3° bataillon pris au passage.<br />

A Sillery, vers 8 h les 2 bataillons reçoivent l’ordre d’attaque qui part <strong>du</strong> canal aux environs<br />

<strong>du</strong> Moulin-Cliquet et est dirigé dans l’espace compris entre le de la Pompelle et la cote 149.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon est en avant, 2 compagnies en première ligne, 2 compagnies en soutien, 3°<br />

bataillon en réserve.<br />

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Aussitôt que l’attaque est déclenchée, la 1° ligne reçoit <strong>des</strong> projectiles d’artillerie et<br />

d’infanterie. Elle est renforcée aussitôt par les compagnies de soutien ce qui permet la<br />

progression pendant 100 m environ. <strong>Le</strong> 3° bataillon est poussé en avant ce qui permet la<br />

progression de quelques éléments de la chaine qui gagne encore environ 100 mètres.<br />

A partir de ce moment, 9 h, toutes tentatives pour se porter en avant sauf pour quelques<br />

petites fractions ou <strong>des</strong> isolés, échouent, la fusillade étant de plus en plus nourrie et les<br />

projectiles d’artillerie tombant de plus en plus nombreux.<br />

<strong>Le</strong>s hommes ne peuvent tenir sur l’ennemi devant eux à la Vie Romaine se trouvant un<br />

bataillon <strong>du</strong> 78° (Français) dissimulé dans les tranchées.<br />

Toute la journée se passe dans cette situation.<br />

<strong>Le</strong> capitaine CHOTIN commandant le 2° bataillon est blessé vers 9 H et passe le<br />

commandement <strong>du</strong> bataillon au capitaine FELTEN. <strong>Le</strong> commandant MOISSON,<br />

commandant le régiment est blessé également vers 9 h 30 et passe le commandement au<br />

capitaine FELTEN. <strong>Le</strong> capitaine BARDOU plus ancien ayant été blessé lui aussi.<br />

A la nuit les 2 bataillons peuvent enfin se rassembler.<br />

<strong>Le</strong> 3° bataillon va relever le bataillon <strong>du</strong> 78° dans les tranchées à l’ouest <strong>du</strong> fort de <strong>La</strong><br />

Pompelle.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon vient bivouaquer près <strong>du</strong> Moulin de Romand au sud <strong>du</strong> canal.<br />

<strong>Le</strong> premier bataillon reste à Mailly-Champagne. Effectif 24 officiers 1942 troupes.<br />

<strong>Le</strong> 162° régiment d’infanterie a été cité pour cette journée à l’ordre de la brigade, dont copie<br />

ci-après :<br />

<strong>Le</strong> général commandant le corps d’armée et le général commandant la division, ont ét très<br />

frappés dans la journée <strong>du</strong> 30 septembre de la belle con<strong>du</strong>ite <strong>du</strong> 162°.<br />

<strong>Le</strong>s officiers généraux ont fait part au colonel commandant la brigade de l’impression<br />

pro<strong>du</strong>ite par cette vaillante troupe dont une grande partie composée <strong>des</strong> réservistes voyaient<br />

le feu pour la première fois.<br />

L’entrain et le mépris <strong>du</strong> danger dont a témoigné si honorablement le 162° prouvent que<br />

dans ce régiment, officiers, s/officiers et hommes de troupe ont compris la glorieuse tache<br />

qui leur est confiée.<br />

<strong>Le</strong> colonel commandant la 84° brigade cite ce régiment à l’ordre de la brigade.<br />

Au 162°, l’ordre sera lu à 3 appels successifs.<br />

Signé : PO l’officier de l’état major<br />

S. de VOSSAUX<br />

Du mercredi 30 septembre 1914<br />

Nous avons progressé à l’aile gauche et sur les Hauts-de-Meuse. Ailleurs nous avons<br />

repoussé vigoureusement l’offensive allemande et fait de nombreux prisonniers à plusieurs<br />

corps d’armée différents.<br />

<strong>Le</strong> généralissime publie un tracé de nos positions depuis la Woëvre et jusqu’à la région entre<br />

Somme et Oise. Il en résulte que nous tenons fortement notre front, et que le cheminement<br />

de nos corps n’a pas cessé d’être actif.<br />

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Ce JMO, ne permet pas, pour cette journée, de connaître l’état <strong>des</strong> pertes, et encore<br />

moins la liste nominative. Peut-être sur un état séparé non numérisé ?<br />

Par exemple, pour la journée <strong>du</strong> 24 août 1914, il est indiqué<br />

Officiers Sous-officiers Troupe<br />

Tués 3 2 23<br />

Blessés 13 19 259<br />

Disparus 0 6 31<br />

État nominatif <strong>des</strong> pertes =<br />

État <strong>des</strong> citations =<br />

Je ne sais pas à quoi se reporte <strong>des</strong> deux mentions.<br />

Ensuite pour les autres journées, il est seulement mentionné, chaque jour, l’effectif,<br />

par exemple :<br />

Date Officiers Troupe<br />

Lundi 07 septembre 1914 43 2.660<br />

Mardi 08 septembre 1914 Non renseigné 2.316<br />

Mercredi 09 septembre 1914 33 1.896<br />

Jeudi 10 septembre 1914 33 1.854<br />

Vendredi 11 septembre 1914 33 1.847<br />

Du 12 au 16 septembre 1914 33 1.778<br />

Jeudi 17 septembre 1914 33 1.599<br />

Du 18 au 20 septembre 1914 30 1.554<br />

Dimanche 20 septembre 1914 30 1.605 (dont 56 renforts)<br />

Lundi 21 septembre 1914 30 1.625 (dont 20 rentrants)<br />

Mardi 22 septembre 1914 30 1.605 (20 disparus)<br />

Mercredi 23 septembre 1914 30 1.586<br />

Jeudi 24 septembre 1914 29 1.556<br />

Vendredi 25 septembre 1914 27 1.532<br />

Samedi 26 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

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Dimanche 27 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

Lundi 28 septembre 1914 32 (dont 5 renforts) 2.307 (896 renforts)<br />

Mardi 29 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

Mercredi 30 septembre 1914 Non renseigné Non renseigné<br />

Et le JMO pour ces journées indique les mouvements que fait le régiment, mais en aucun<br />

cas ne fait état <strong>des</strong> pertes.<br />

<strong>La</strong> perte globale de l’effectif pour ces 23 jours est de 1.341 personnes, tuées, blessées ou<br />

disparues, sans que mention en soit faites.<br />

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<strong>Le</strong> même endroit au XVII° siècle.<br />

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N°2269 Transcription jugement<br />

DEWATTRIPONT Pierre Désiré<br />

Vu la grosse à nous remise le trois novembre mil neuf cent vingt d'un jugement ren<strong>du</strong> par le<br />

tribunal civil de Lille à la date <strong>du</strong> vingt sept août mil neuf cent vingt, nous transcrivons ici, le<br />

dit jugement. <strong>Le</strong> tribunal à la requête de Monsieur le Procureur de la république et<br />

l'ordonnance de Monsieur le Président atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> pièces pro<strong>du</strong>ites et <strong>des</strong><br />

renseignements fournis au tribunal que le nommé DEWATTRIPONT Pierre Désiré,<br />

né à Roubaix le vingt-six novembre mil huit cent quatre vingt deux de Pierre Joseph Henry et<br />

de Adéline ROUSSEL en son vivant tisserand, demeurant à Roubaix, époux de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Estella Aimée soldat au cent soixante deuxième régiment d'infanterie, disparu<br />

le trente septembre mil neuf cent quatorze à la Pompelle (Marne) "Mort pour la France"<br />

atten<strong>du</strong> qu'aucun acte n'a été dressé pour constater son décès et qu'il echet de le constater<br />

judiciairement. Par ces motifs déclare le décès <strong>du</strong> sus-désigné, et en fixe la date au trente<br />

septembre mil neuf cent quatorze. Dit que le présent jugement tient lieu d'acte de décès qu'il<br />

sera en conséquence transcrit sur les registres de l'année courante de l'État civil de la<br />

commune de Roubaix et que mention en sera faite sur les registres de l'État civil de la dite<br />

commune * en marge de l'acte le plus voisin de la date <strong>du</strong>dit décès et à la table alphabétique<br />

de ladite année.<br />

Transcrit le dix novembre mil neuf cent vingt onze heures par Nous Henri Joseph THERON<br />

adjoint au maire de Roubaix, officier de l'état civil par délégation.<br />

Signé: illisible<br />

Mention marginale<br />

* pour l'année, mil neuf cent quatorze<br />

Renvoi approuvé et dix mots rayés nuls<br />

Signé: illisible<br />

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Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong>, teinturier<br />

° le lundi 20 septembre 1886, rue de Rome n°14 à Roubaix<br />

+ mort pour la France le 24 février 1916, cote 344, dans la Meuse<br />

X le lundi 23 juin 1913, à Roubaix, avec<br />

Pauline Angèle DEWATTRIPONT, cambrocheuse<br />

° le lundi 23 mars 1896, à Roubaix<br />

Fille de Pierre Joseph Henry DEWATTRIPONT<br />

Et d’Adeline ROUSSEL<br />

Pauline Angèle DEWATTRIPONT se remariera deux autres fois :<br />

X2 le vendredi 03 septembre 1920, à Roubaix, avec<br />

Achille MYS<br />

° estimée vers 1890<br />

X3 le samedi 28 juin 1941, à Roubaix, avec<br />

Charles François PONTIER<br />

° estimée vers 1890<br />

Je ne connais de <strong>des</strong>cendance pour aucun de ces trois couples.<br />

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CIRCONSTANCES DE LA DISPARITION PUIS DE LA DECLARATION DU DECES<br />

D’ARTHUR AIME <strong>ARRACHART</strong><br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> lundi 21 février 1916<br />

A 6 heures <strong>du</strong> matin le régiment toujours en réserve <strong>du</strong> 30° C.D. est tout entier cantonné à<br />

Belleville Vert. 8 heures <strong>des</strong> obus allemands tombent dans le quartier de l’église de 10<br />

minutes en 10 minutes.<br />

Ordre est donné aux compagnies de prendre les armes pour s’abriter dans les carrières de<br />

Belleville.<br />

L’ordre est exécuté.<br />

Vers 13 heures le régiment quitte cet abri pour aller se former en position d’attente dans le<br />

ravin Froid de Terre, Côte de Belleville. A 15h45 les 5° et 6° bataillons la C.M.R. et la C.H.R.<br />

sont en place. <strong>La</strong> liaison avec le 30° corps d’armée. est assurée par le sous-lieutenant<br />

VERLEY en permanence au poste téléphonique <strong>du</strong> fort de Belleville.<br />

L’après midi se passe sans incidents.<br />

A 20h15 le régiment reçoit l’ordre de retourner dans ses cantonnements de Belleville, de s’y<br />

tenir alerté et de reprendre le lendemain 22 matin ses mêmes emplacements au nord <strong>du</strong> fort<br />

de Belleville et dans les mêmes conditions. En exécution de cet ordre les unités réintègrent<br />

leurs cantonnements abandonnés et à 22 h les mouvements sont effectués et terminés.<br />

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C.H.R.-Compagnie Hors Rang<br />

Compagnie unique qui se trouve au niveau <strong>du</strong> régiment et regroupe ce qui touche au fonctionnement<br />

administratif, logistique et au commandement <strong>du</strong> régiment. On y trouve le secrétariat <strong>du</strong> colonel et son<br />

petit état major, les cellules traitant de l’approvisionnement en matériel, habillement, nourriture, un<br />

peloton de pionniers pour les travaux de protection, la section de brancardiers qui est en même temps<br />

la musique <strong>du</strong> régiment. Pour commander il faut assurer les liaisons vers les supérieurs et les<br />

subordonnés, et naturellement une équipe de téléphonistes y a sa place<br />

C.M.R.-Compagnie de mitrailleuse régimentaire<br />

- le régiment, qui comprenait 2 bataillons numérotés 5 et 6 (à la suite de ceux <strong>du</strong> régiment d'active<br />

dont il dérivait, les bataillons <strong>des</strong> deux régiments étant numérotés dans une série unique), possédait<br />

en août 1914 deux sections de mitrailleuses.<br />

- Ces deux sections étaient devenues, en avril 1915, une compagnie, conservée à l'échelon <strong>du</strong><br />

régiment.<br />

- Courant 1916, on est passé à une compagnie de mitrailleuses par bataillon, dénommées CM5 (5ème<br />

bataillon) et CM6.<br />

J'en dé<strong>du</strong>is que le terme CMR a pu désigner, de façon informelle, la compagnie de mitrailleuses<br />

formée à l'échelon <strong>du</strong> régiment par regroupement <strong>des</strong> sections originelles, appellation qui a dû avoir<br />

cours jusqu'à la création d'une compagnie au sein de chaque bataillon.<br />

Ceci n’est qu’une supposition.<br />

Du lundi 21 février 1916<br />

En Argonne nous avons fait sauter deux mines à Vauquois.<br />

Entre Meuse et Moselle, nous avons bombardé les établissements ennemis vers Étain,<br />

Varcy et saint-Hilaire, en provoquant <strong>des</strong> incendies et <strong>des</strong> explosions.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mardi 22 février 1916<br />

A minuit cinq par ordre <strong>du</strong> 30° corps d’armée le régiment est mis à la disposition de la 72°<br />

division d’infanterie. A 2h35 suivant ordre reçu de la 107° brigade le 365° quitte Belleville<br />

pour se porter au camp Flamme (ravin 500 m sud de la route Louvenou - Mormont)<br />

Il devra y trouver la CMB 2 qui sera placée sous le commandement <strong>du</strong> lieutenant-colonel<br />

BIGOT.<br />

Ce dernier ordre est contremandé ¼ d’heure plus tard.<br />

<strong>Le</strong> régiment à pour mission de se tenir prêt à s’engager dans la direction <strong>du</strong> bois <strong>des</strong> Caurd.<br />

<strong>La</strong> marche se passe normalement et les unités <strong>du</strong> régiment arrivent au complet au point de<br />

rassemblement après avoir passé les feux de barrage faits par l’ennemi.<br />

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Sur les débouchés de Vacherauville et de Bras.<br />

A 6 heures le régiment est en place et il attend.<br />

A 6h30 il reçoit l’ordre d’occuper le 2° position de résistance entre la route de Ville et les<br />

pentes ouest de 344 en se reliant avec Samogneux y compris les deux ré<strong>du</strong>its de Mormont<br />

(Peut-être Moimont) et la côte 300.<br />

Après entente avec le colonel VAULET, commandant le sous-secteur est, les 21° et 23°<br />

compagnies (chef de bataillon SAVARY)<br />

CMB 2 - 2°compagnie de mirailleuses de brigade.<br />

Pour la CMB, ce qui me fait penser à une compagnie dépendant directement de la brigade (une<br />

brigade étant constituée de deux régiments) est l'expression : "le 365° quitte Belleville pour se porter<br />

au camp Flamme ... Il devra y trouver la CMB2 qui sera placée sous le commandement <strong>du</strong> lieutenantcolonel<br />

BIGOT. Cette compagnie n'appartenait donc pas au régiment.<br />

Ceci n’est qu’une supposition.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 22 février 1916<br />

En Argonne nous avons démolis plusieurs observatoires aux abords <strong>du</strong> bois de Cheppey.<br />

Canonnade active dans toute la région de Ver<strong>du</strong>n.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> mercredi 23 février 1916<br />

<strong>Le</strong>s 17, 18, 19 et 20° compagnies occupent les tranchées est de 344, en liaison à l’ouest<br />

avec un bataillon <strong>du</strong> 60°et à l’est avec la ferme de Mormont toujours occupée par la 23°<br />

compagnie. <strong>La</strong> liaison est faite par la 22° compagnie. Il y a lieu de noter que la 23°<br />

compagnie est chargée de tenir exclusivement le ré<strong>du</strong>it constitué par les bâtiments de la<br />

ferme. Elle fourni <strong>des</strong> avant-postes entre la dite ferme et la route Vacherauville – Bois <strong>des</strong><br />

Caures. Toutes les compagnies subissent un bombardement d’une violence inouïe. A 10h40<br />

le lieutenant-colonel BIGOT apprend la mort <strong>du</strong> colonel VAULET commandant le secteur il<br />

en prend lui-même et provisoirement le commandement en passant celui <strong>du</strong> régiment au<br />

commandant LE VILAIN. <strong>Le</strong> PC <strong>du</strong> secteur est à la batterie C. <strong>Le</strong>s compagnies tiennent les<br />

mêmes emplacements toute la journée.<br />

A 20h15 le commandement <strong>du</strong> secteur est pris par le colonel BOURGUES et le lieutenantcolonel<br />

BIGOT reprend celui <strong>du</strong> régiment. <strong>La</strong> 23° compagnie est relevée par une compagnie<br />

de tirailleurs. <strong>La</strong> 22° ne quitte pas ses emplacements et assure la liaison de 344 à Mormont.<br />

<strong>Le</strong>s 21 et 24° compagnies envoyées en renfort au colonel DRIANT n’ont pas données de<br />

leurs nouvelles.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 23 février 1916<br />

Dans la région de Ver<strong>du</strong>n , las allemands ont attaqués nos positions, à l’est de Barbant-sur-<br />

Meuse, entre le bois d’Haumont et Herbe-bois. Ils ont pris pieds dans quelques éléments de<br />

tranchées avancées et poussés jusqu’au tranchées de doublement ; ils furent rejetés de ces<br />

dernières, mais ils renouvelèrent ensuite leurs tentatives, et finalement occupèrent un bois et<br />

un saillant que formait notre ligne au nord de Beaumont.<br />

Au nord-ouest de Fromezay (est de Ver<strong>du</strong>n) nos tirs de barrage empêchèrent une attaque<br />

de se déclencher.<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> jeudi 24 février 1916<br />

<strong>La</strong> 22° compagnie qui reliait 344 à Mormont a été relevée au cours de la nuit et se trouve en<br />

réserve sur la route Vacherauville – Ville. <strong>La</strong> 23° en réserve également dans le ravin de la<br />

cage. On n’a pas repris contact avec les 21° et 24° compagnies. Tout le 5° bataillon occupe<br />

les emplacements de la ville, il en est de même pour la CMR. 10h40 on est en présence<br />

d’une attaque ennemie par 2 divisions qui devra déboucher de Samogneux sur les pentes<br />

nord et ouest de 344. <strong>Le</strong> commandant <strong>du</strong> 5° bataillon en est immédiatement avisé, et luimême<br />

prévient sans retard ses commandants de compagnies.<br />

A 14h00 les 22° et 23° compagnies reçoivent l’ordre de se tenir prêtes à pousser une contreattaque<br />

possible par le ravin de <strong>La</strong> Cage dans la direction de 344.<br />

Pendant toute l’après-midi et sans interruption aucune le bombardement fait rage. Certaine<br />

unités sont particulièrement éprouvées mais malgré les pertes cruelles qu’elles subissent<br />

elles tiennent. A 16h30 la situation <strong>du</strong> 5° bataillon est la suivante :<br />

<strong>La</strong> 17° compagnie occupe le ré<strong>du</strong>it 300<br />

<strong>La</strong> 18° compagnie<br />

<strong>La</strong> 19° compagnie (3 sections) 344 en première ligne<br />

C.M.R. (2 sections)<br />

19° compagnie (1 section)<br />

20° compagnie sont à contre-pente de 344<br />

C.M.R. (1 section)<br />

Toutes les unités sont soumises à un bombardement intense d’obus de tous calibres et<br />

d’obus lacrymogènes.<br />

Elles sont attaquées par <strong>des</strong> obus très supérieurs en nombre, et les tirs de barrage ennemis<br />

empêchent la 20° compagnie et la dernière section de la 19° la contre-attaque prescrite.<br />

Cela n’empêche pas que grâce à l’énergie de tout ce qui était vivant alors, grâce au coup<br />

d’œil <strong>des</strong> tirailleurs et <strong>des</strong> mitrailleurs, la marche de l’ennemi a été enrayée sur les pentes de<br />

344.<br />

<strong>Le</strong>s positions sont tenues jusqu’à 21h et à ce moment le colonel commandant le secteur<br />

donne l’ordre de se replier en silence dans la direction Vacherauville – Côte <strong>du</strong> Poivre.<br />

Du jeudi 24 février 1916<br />

L’action au nord de Ver<strong>du</strong>n s’est marquée par une attaque très importante entreprise avec<br />

<strong>des</strong> moyens très puissants. <strong>La</strong> bataille a continué avec une grande intensité et nos troupes,<br />

qui l’ont soutenue énergiquement, ont infligé d’énormes pertes à l’ennemi. <strong>Le</strong> bombardement<br />

d’obus de gros calibres, de part et d’autre, s’est éten<strong>du</strong> sur 40 kilomètres. On a constaté la<br />

présence de troupes alleman<strong>des</strong> de sept corps d’armés différents.<br />

Vainement essayé de nous déloger de nos positions au débouché <strong>du</strong> village de Haumont ;<br />

nous avons repris la plus grande partie <strong>du</strong> bois de Caures ; à l’est de ce bois l’ennemi a<br />

pénétré dans celui de la Ville.<br />

Au nord d’Ornes ses assauts ont été enrayés.<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et opérations » <strong>du</strong> vendredi 25 février 1916<br />

A 3 heures <strong>du</strong> matin, les restes <strong>du</strong> régiment sont rassemblés dans le ravin <strong>du</strong> monument. A<br />

7 h le régiment reçoit l’ordre de se porter sur Dugny.<br />

Il arrive à <strong>La</strong>ndrecourt à 15h.<br />

<strong>La</strong> 24° compagnie ré<strong>du</strong>ite à 125 hommes l’y a rejoint le 26 matin.<br />

Voir état annexe <strong>des</strong> pertes, carte <strong>des</strong> opérations et compte ren<strong>du</strong> <strong>du</strong> colonel sur<br />

l’évacuation de la côte 344.<br />

<strong>La</strong> carte devait être de grand format, elle est illisble au format numérisé, aussi je l’ai<br />

remplacée par une carte IGN.<br />

Je n’ai pas trouvé l’état annexe <strong>des</strong> pertes.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 25 février 1916<br />

L’attention se concentre toujours sur la bataille au nord de Ver<strong>du</strong>n. On se bat avec violence<br />

sur les deux rives de la Meuse, et sur la rive droite jusqu’à Ornes. Nous avons évacué<br />

Brabant-sur-Meuse et nous nous sommes repliés au sud de Samogneux et d’Ornes, les<br />

mouvements de replis étant opérés avec une cohésion parfaite. Sur plusieurs points les<br />

offensives alleman<strong>des</strong> tentées pour nous déloger sont demeurées impuissantes.<br />

L’ennemi a laissé partout <strong>des</strong> monceaux de cadavres. Notre artillerie riposte avec ténacité à<br />

l’artillerie adverse.<br />

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30° Corps d’armée<br />

78° division d’infanterie<br />

107° brigade<br />

Exécution <strong>du</strong> message téléphonique N° 831/S <strong>du</strong> 5mrs 1916<br />

365° régiment d’infanterie<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Rapport <strong>du</strong> lieutenant-colonel BIGOT<br />

Commandant le 365° régiment d’infanterie<br />

Sur l’évacuation de la côte 344<br />

<strong>Le</strong> 24 février 1916 à 16 h 30 la situation était la suivante pour les unités <strong>du</strong> régiment :<br />

<strong>La</strong> 17° compagnie occupe le ré<strong>du</strong>it 300<br />

18° Compagnie<br />

19° compagnie (3 sections) occupent 344 en 1° ligne<br />

CMR (2 sections)<br />

19° compagnie (1 section)<br />

20° compagnie sont à contre-pente de 344<br />

C.M.R. (1 section)<br />

Après un bombardement intense par obus de gros calibres et lacrymogènes, <strong>des</strong> forces<br />

ennemies supérieures submergent la 1° ligne.<br />

Un barrage effroyable empêche à la 2° ligne de continuer la contre-attaque entamée mais sa<br />

résistance arrête l’attaque ennemie.<br />

<strong>Le</strong>s 22° et 23° compagnies sont appelées à contr’attaquer par le ravin de <strong>La</strong> Cage. Elles<br />

arrêtèrent à contre-pente vers 17h50 puis se portent au ré<strong>du</strong>it 300. <strong>La</strong> situation reste sans<br />

changement jusqu’à 21 heures.<br />

(Nota : <strong>Le</strong>s 21° et 24° compagnies avaient été antérieurement envoyées pour appuyer le<br />

groupe DRIANT et un bataillon <strong>du</strong> 60° au bois de Faye).<br />

Dans cette situation le régiment avait à sa droite le bataillon RICHIER <strong>des</strong> tirailleurs et à sa<br />

gauche un bataillon <strong>du</strong> 35° d’infanterie qui avait reçu mission de contr’attaquer sur 344.<br />

J’ai vu le 35° faire une manœuvre superbe et refouler l’ennemi.<br />

A 21 heures je recevais <strong>du</strong> colonel commandant le Secteur Est l’ordre suivant : repliez vous<br />

en silence dans la direction Vaucherauville – Côte <strong>du</strong> Poivre, sous la protection <strong>du</strong> bataillon<br />

RICHIER chargé de couvrir la retraite.<br />

A 22h30 toutes les unités étaient décrochées et sous un barrage d’une grande violence à<br />

l’entrée <strong>du</strong> ravin de la Cage et de Vaucherauville, venait se placer un échelon, 5° bataillon<br />

(gauche) en avant sure la position « Eperon S.O. Côte <strong>du</strong> Poivre ravin <strong>du</strong> monument<br />

Viollard.<br />

A 7 h <strong>Le</strong> régiment recevait ordre de se porter sur Dugny.<br />

<strong>Le</strong> 6 mars 1916<br />

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Jugement officialisant ce décès<br />

Page 1:<br />

Tribunal de Lille<br />

Parquet<br />

<strong>du</strong><br />

Procureur de la République<br />

Lille le 26 janvier 1920<br />

Décès<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Requête<br />

A Messieurs les Président et Juges composant le Tribunal civil de Lille,<br />

<strong>Le</strong> Procureur de la République,<br />

Vu la loi <strong>du</strong> 3 décembre 1915 et les articles 89 et suivants <strong>du</strong> Code civil,<br />

Vu l'art. 9 de la loi <strong>du</strong> 25 juin 1919,<br />

Vu la requête ci-annexée en date <strong>du</strong> 10 janvier 1920 de M. le Ministre de la Guerre et les<br />

pièces jointes,<br />

Requiert qu'il plaise au Tribunal de constater judiciairement le décès de <strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé<br />

né à Roubaix le 20 septembre 1886<br />

fils de <strong>ARRACHART</strong> François Léon<br />

et de MORONVAL Marie Phylomène<br />

époux domiciliés à Roubaix<br />

marié à Roubaix, le 23 juin 1913 à DEWALTRIPONT Pauline Angèle<br />

profession de teinturier, domicilié à Roubaix<br />

statut militaire: soldat au 355° régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le 24 février 1916 à la<br />

cote 344 (Meuse)<br />

MORT POUR LA FRANCE<br />

Dire que la date <strong>du</strong> décès sera fixé au 24 février 1916<br />

Ordonner que le jugement sera transcrit sur les registres de l'Etat civil de l'année courante<br />

de la commune de Roubaix et que mention de ce jugement et de sa transcription sera faite<br />

en marge <strong>des</strong> registres de décès de ladite commune à la date de ce décès.<br />

Dire que la présente requête, la minute <strong>du</strong> jugement à intervenir et l'expédition qui sera<br />

délivrée à M. le Maire de Roubaix seront visées pour timbre et enregistrées gratis.<br />

<strong>Le</strong> Procureur de la République<br />

Signé: illisible<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Page 2:<br />

Nous, Président <strong>du</strong> Tribunal civil de Lille,<br />

Commettons M. LE FRIEC Juge au Tribunal, pour faire rapport à l'audience publique et être<br />

ensuite statué sur ce qu'il appartiendra.<br />

Lille, le 27 janvier 1920<br />

<strong>Le</strong> Président<br />

Signé: illisible<br />

<strong>Le</strong> Tribunal, ouï en audinece publique M. LE FRIEC Juge-Commis en son rapport, le<br />

Ministère public en ses conclusions orales;<br />

Après en avoir délibéré conformément à la loi, jugeant en premier ressort;<br />

Vu la requête de M. le Procureur de la République de Lille et l'ordonnace de M le Président<br />

d'autre part;<br />

Atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> pièces pro<strong>du</strong>ites et <strong>des</strong> renseignements fournis au Tribunal, que le<br />

nommé <strong>ARRACHART</strong>, Arthur, Aimé, né à Roubaix, le 20 septembre 1886 de<br />

François, Léon et de Marie Phylomène MORONVAL en son vivant teinturier demeurant à<br />

Roubaix époux de Pauline Angèle DEWATTRIPONT soldat au 355° Régiment d'Infanterie,<br />

tué à l'ennemi le 24 février 1916 au combat de la cote 344 (Meuse)<br />

"Mort pour la France"<br />

Atten<strong>du</strong> qu'aucun acte n'a été dressé pour constater son décès et qu'il échet de le déclarer<br />

judiciairement.<br />

Page 3<br />

PAR CES MOTIFS:<br />

Déclare le décès <strong>du</strong> sus-<strong>des</strong>igné, en fixe la date au 24 févreir 1916.<br />

Dit que le présent jugement tiendra lieu d'acte de décès, qu'il sera en conséquence transcrit<br />

sur les registres de l'année courante de l'Etat Civil de la commune de Roubaix et que<br />

mention en sera faite sur les registres de l'Etat Civil de ladfite commune pour l'année 1916,<br />

en marge de l'acte de plus voisin de la date <strong>du</strong>dit décès, et à la table alphabétique de ladite<br />

année.<br />

Ainsi jugé et prononcé le vingt neuf janvier 1920 en audience publique <strong>du</strong> Tribunal Civil de<br />

Lille, par MM. DORIGNY, juge; LAMBERT, juge; LE FRIEC, juge suppléant en présence de<br />

M. FLACH ministère public et assisté de Me A. CHRETEN, commis greffier.<br />

Signé<br />

<strong>Le</strong> Greffier: illisible<br />

<strong>Le</strong> juge président: illisible<br />

Enregistré à Lille le sept février 1920, folio 19 case 11 gratis<br />

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Retranscription <strong>du</strong> jugement, par la mairie de Lille, comme acte de décès :<br />

444<br />

Transcription jugement<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Arthur Aimé<br />

<strong>Le</strong> vingt deux janvier mil neuf cent vingt, la première chambre <strong>du</strong> tribunal civil de première<br />

instance de l'arrondissement de Lille, département <strong>du</strong> Nord, a ren<strong>du</strong> le jugement dont la<br />

teneur suit à la suite de la requête de Monsieur le Procureur de la République de Lille.<br />

<strong>Le</strong> tribunal ouï en audience publique. Monsieur LE PRIEC juge commis en soi, rapport le<br />

ministère public en ses conclusions orales. Après en avoir délibéré conformément à la loi,<br />

jugeant en premier ressort, vu la requête de Monsieur le Procureur de la République et<br />

l'ordonnance de Monsieur le Président d'autre part. Atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> pièces pro<strong>du</strong>ites<br />

et <strong>des</strong> renseignements fournis au tribunal que le nommé <strong>ARRACHART</strong> Arthur Aimé,<br />

né à Roubaix le vingt septembre mil huit cent quatre-vingt-six de François Léon et de<br />

Phylomène MORONVAL, son épouse domiciliés à Roubaix en son vivant, teinturier,<br />

demeurant à Roubaix époux de Pauline Angèle DEWATTRIPONT, soldat au trois cent<br />

cinquante cinquième régiment d'infanterie, tué à l'ennemi au combat de la cote trois cent<br />

quarante quatre (Meuse) le vingt quatre février mil neuf cent seize "Mort pour la<br />

France".<br />

Atten<strong>du</strong> qu'aucun acte n'a été dressé pour instituer son décès et qu'il échet de le constater<br />

judiciairement. Par ces motifs: déclare le décès <strong>du</strong> sus désigné et en fixe la date au vingt<br />

quatre février mil neuf cent seize. Dit que le présent jugement tiendra lieu d'acte de décès,<br />

qu'il sera en conséquence, transcrit sur les registres de l'année courante de l'état civil de la<br />

commune de Roubaix et que mention en sera faite sur les registres de l'état civil de la dite<br />

commune pour l'année mil neuf cent seize, en marge de l'acte le plus voisin de la date <strong>du</strong> dit<br />

décès et à la table alphabétique de la dite année. Ainsi jugé et prononcé le vingt neuf janvier<br />

mil neuf cent vingt, en audience publique <strong>du</strong> tribunal civil de l'arrondissement de Lille,<br />

département <strong>du</strong> Nord, par monsieur DORIGNY, juge faisant fonction de président;<br />

LAMBERT, juge; LE PRIEC juge suppléant en présence de Monsieur PLACH substitut <strong>du</strong><br />

Procureur de la République, assisté de A CHRETIEN greffier.<br />

<strong>Le</strong> juge président signé: DORIGNY<br />

<strong>Le</strong> greffier signé: CHRETIEN<br />

Enregistré gratis à Lille, le sept février mil neuf cent vingt, folio douze, case onze gratis<br />

<strong>Le</strong> receveur signé: illisiblement<br />

Suit la formule exécutive, en foi de quoi la minute acte, signée et les présentes scéllées <strong>du</strong><br />

sceau <strong>du</strong> tribunal.<br />

Pour expédition conforme<br />

<strong>Le</strong> greffier chef signé: illisiblement<br />

Transcris le treize mars mil neuf cent vingt, cinq heures <strong>du</strong> soir par nous Henri Joseph<br />

THERIN adjoint au maire de Roubaix, officier de l'état civil, par délégation<br />

Signé: illisible<br />

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X <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée en 1890<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Gustave HERMAN, apprêteur<br />

° calculée en 1875<br />

Il est témoin au mariage d’Arthur Aimé <strong>ARRACHART</strong> avec Pauline Angèle<br />

DEWALTRIPONT, en qualité de beau-frère de l’époux.<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

x HORTENSE<br />

° calculée 1850, sûrement à Warloy-Baillon<br />

Elle apparait dans le recensement de 1851 à Warloy-Baillon.<br />

Son patronyme inconnu dans la région ; le fait que le recensement ne précise pas qu’elle est<br />

une enfant trouvée ; la proximité entre la maison où elle est élevée et celle où habite Marie<br />

Sophie HORTENSE, ne laisse que peut de doute sur le fait que celle-ci soit sa mère.<br />

A-t-elle été reconnue par Siméon léger <strong>ARRACHART</strong> ? lui a-t-il donné son nom ?<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> semblent s’être beaucoup déplacés puisque les enfants sont<br />

nés à Irles, puis Warloy-Baillon, puis à nouveau Irles.<br />

Aimable Palmyre <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 09 octobre 1855, à Irles (80300)<br />

Commune de IRLES<br />

N° 833<br />

Naissance de <strong>ARRACHART</strong> Aimable Palmyre <strong>du</strong> 9 octobre 1855<br />

L'an mil huit cent cinquante cinq le neuf octobre à trois heures <strong>du</strong> soir en la commune de<br />

Irles est né <strong>ARRACHART</strong> Aimable Palmyre Fille de <strong>ARRACHART</strong> Siméon Léger<br />

et de Marie Sophie HORTENSE domiciliés à Irles.<br />

Acte de naissance rétabli par la section <strong>des</strong> cantons de Albert et Bray sur Somme de la<br />

Commission de Réconstitution <strong>des</strong> actes de l'Etat civil de l'arrondissement de Péronne par<br />

décision en date <strong>du</strong> dix sept janvier mil neuf cent vingt neuf (loi <strong>du</strong> quinze décembre mil neuf<br />

cent vingt trois)<br />

<strong>Le</strong> rapporteur signé: DEVOS<br />

Pour copie conforme ; <strong>Le</strong> secrétaire de la commission ; signé illisible<br />

Mention marginale:<br />

Décédée à Moreuil (Somme) le dix sept mai mil neuf cent quarante six.<br />

+ le jeudi 17 mai 1946, à Moreuil (80110) au 37, rue <strong>du</strong> 8 août<br />

X ban publié, le dimanche 12 octobre 1879, à Paris XIX°, pour un mariage avec<br />

François Octave LANGLET<br />

° en 1858<br />

+ avant le 17 mai 1946<br />

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Ils ont 1 petit-fils ?<br />

Marcel LANGLET ° calculée vers 1916<br />

(Il est déclarant sur l’acte de décès d’Aimable Palmyre <strong>ARRACHART</strong>, que je suppose être sa grandmère,<br />

car il y a 60 ans d’écart entre les deux, bien que la parenté ne soit pas précisée)<br />

Jules Constantin Antoine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 30 mai 1857, à Warloy-Baillon (80300)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

N°29<br />

<strong>ARRACHART</strong> Jules Constantin Antoine<br />

L'an mil huit cent cinquante sept, le trente mai à six heures après midi, pardevant nous<br />

PAVIE Constantin, Maire officier de l'état civil de la commune de Warloy-Baillon, canton<br />

de Corbie, département de la Somme, est comparu <strong>ARRACHART</strong> Siméon Léger,<br />

cordonnier, âgé de vingt six ans, domicilié à Warloy, lequel nous a présenté un enfant<br />

<strong>du</strong> sexe masculin, né en sa demeure, cejourdhui à trois heures après midi de lui<br />

comparant et de HORTENSE Marie Sophie, ouvrière en coton, son épouse âgée de<br />

vingt deux ans, domiciliée audit Warloy, et auquel enfant il a déclaré donner les prénoms<br />

de Jules Constantin Antoine les dites presentation et declaration faites en<br />

présence de CARTON Auguste Ferdinand, arpenteur, âgé de quarante deux ans, et de<br />

DUFOUR Alfred, Garde-champêtre, âgé de cinquante un ans, tous deux domiciliés à<br />

Warloy, lesquels comparant et témoins ont signé avec nous le présent acte après<br />

lecture.<br />

Signé : CARTON ; DUFOUR ; <strong>ARRACHART</strong> ; PAVIE<br />

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François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong>, boutonnier, puis<br />

gardien de la paix à Paris (matricule 57031) (Sosa 16)<br />

Signature sur l’acte de naissance de son fils Jules Auguste<br />

° le mercredi 07 juillet 1858, à Irles<br />

b le mercredi 28 juillet 1858, à Irles<br />

Il prend sa retraite le mardi 21 juillet 1914<br />

+ le mardi 05 août 1930, à Pais XII°<br />

X le samedi 07 septembre 1878, aux Lilas (93260), avec<br />

Aurélie Louise Élisabeth MAINE, boutonnière (Sosa 17)<br />

° 09 novembre 1857, à Belleville (aujourd’hui un quartier <strong>du</strong> XIX° arrondissement de<br />

Paris)<br />

+ 30 mars 1932, à Paris XII°<br />

Fille de :<br />

François Siméon MAINE, veilleur de nuit<br />

Et de<br />

Madeleine Alexandrine Eugénie ROUSSELET, dévideuse, puis blanchisseuse<br />

Tous deux de Paris<br />

Lui est fils de<br />

Antoine Joseph LANGLET<br />

Et de<br />

Louise WABLE<br />

L’acte de naissance de François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> est introuvable ; ni la mairie, ni<br />

les Archives départementales ne le possède. Il n’a donc pas été reconstitué.<br />

Nous retrouvons trace de cette naissance par plusieurs documents, trois laïcs, un religieux :<br />

<strong>Le</strong>s laïcs : les tables décennales <strong>des</strong> Archives départementales :<br />

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Tables décennales <strong>des</strong> actes de l'état civil de la commune de Irles, depuis le 1 janvier 1853<br />

jusqu'au 31 décembre 1862<br />

Décret <strong>du</strong> 20 janvier 1807<br />

Naissances<br />

<strong>ARRACHART</strong> Aimable Palmyre 10 octobre 1855<br />

<strong>ARRACHART</strong> Anne Julienne Sidonie 22 janvier 1856<br />

<strong>ARRACHART</strong> François Louis Joseph 8 juillet 1858<br />

etc ...........<br />

Notes <strong>du</strong> rédacteur<br />

Il doit bien s'agir de la date de rédaction de l'acte puisque son carnet de retraite de la police,<br />

par exemple, stipule bien le 07 juillet 1858 comme date de naissance.<br />

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Puis l’acte de mariage :<br />

N° 18<br />

<strong>ARRACHART</strong> François Louis Joseph<br />

et<br />

MAINE Aurélie Louise Élisabeth<br />

Du sept septembre mil huit cent soixante dix huit à onze heures et demi <strong>du</strong> matin,<br />

Acte de mariage de François Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> boutonnier demeurant<br />

avec ses père et mère à Paris dix neuvième arrondissement rue de Romainville 9., né à<br />

Irles, canton d'Albert (Somme) le sept juillet mil huit cent cinquante huit âgé de vingt ans et<br />

deux <strong>mois</strong>, mineur, fils de Siméon Léger <strong>ARRACHART</strong> cordonnier et de Marie Sophie<br />

HORTENSE son épouse sans profession, demeurant comme ci-<strong>des</strong>sus, tous deux présents<br />

et consentants à ce mariage d'une part.<br />

et De<strong>mois</strong>elle Aurélie Louise Élisabeth MAINE boutonnière demeurant avec sa<br />

mère en cette commune <strong>des</strong> Lilas, passage Hortensia 2, née à Paris (Seine) le neuf<br />

novembre mil huit cent cinquante sept âgée de vingt ans, neuf <strong>mois</strong> et vingt huit jours<br />

mineure, fille de François Victor MAINE, décédé à Paris sur l'ancien quatrième<br />

arrondissement le premier novembre mil huit cent soixante huit et de Eugénie Madeleine<br />

ROUSSELET sa veuve présente et consentante à ce mariage, d'autre part<br />

<strong>Le</strong>s pièces pro<strong>du</strong>ites à l'appui <strong>du</strong> présent mariage paraphées par Nous adjoint au Maire et<br />

par les futurs époux sont: les publications de mariage faites et affichées conformément à la<br />

loi sans opposition tant en cette mairie <strong>des</strong> Lilas qu'en celle <strong>du</strong> dix neuvième arrondissement<br />

de Paris, les dimanches dix huit et vingt cinq août dernier, l'acte de naissance de l'époux,<br />

celui de l'épouse et l'acte de décès de son père le tout en forme et annexé au présent acte.<br />

Desquelles pièces ainsi que <strong>du</strong> chapitre VI <strong>du</strong> code Napoléon au titre <strong>du</strong> mariage concernant<br />

les droits et les devoirs respectifs <strong>des</strong> époux, lecture leur a été faite aux termes de la loi, par<br />

Nous Auguste COURVOISIER adjoint remplissant les fonctions d'Officier de l'État civil de la<br />

commune <strong>des</strong> Lilas par délégation de Monsieur le Maire. <strong>Le</strong>s futures époux ainsi que les<br />

personnes présentes pour autoriser le mariage, interpellés par Nous en exécution de la loi<br />

<strong>du</strong> 10 juillet 1851 ont déclaré qu'il n'a point été fait de contrat de mariage.<br />

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Interpellés de nouveau et séparément par nous, les futurs époux ont déclaré à haute et<br />

intelligible voix se prendre pour mari et femme, après quoi nous, adjoint susdit avons<br />

prononcé au nom de la loi, publiquement en notre maison commune que le sieur François<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> et Delle Aurélie Louise Élisabeth MAINE sont<br />

unis par les liens <strong>du</strong> mariage. De tout ce que <strong>des</strong>sus, nous avons passé acte en présence<br />

<strong>des</strong> sieurs:<br />

1° Eugène LAMBERT maçon agé de trente ans, demeurant à Paris rue <strong>des</strong> alouettes 13,<br />

ami de l'époux<br />

2° François Joseph GRIMEE boutonnier agé de vingt neuf ans, demeurant aux Lilas<br />

passage <strong>des</strong> lilas n°17, ami de l'époux<br />

3° Léon GODRET, fabricant de boutons, agé de quarante quatre ans demeurant en cette<br />

commune rue <strong>des</strong> écoles 61 ami de l'épouse<br />

4° Jean Pierre DEVILLERS Cordonnier agé de cinquante cinq ans demeurant à Paris rue<br />

Pierre au <strong>La</strong>rd 12 ami de l'épouse,<br />

<strong>Le</strong>s époux et les quatre témoins ont signé avec Nous le présent acte après lecture, et la<br />

mère de l'époux a déclaré ne savoir signer.<br />

suivent les signatures.<br />

L’autre religieux : le baptême, qui lieu 3 semaines plus tard. :<br />

N°8<br />

L'an mil huit cent cinquante huit le vingt huit juillet, a été baptisé par moi soussigné<br />

François Louis Joseph fils légitime de Siméon <strong>ARRACHART</strong> et de HORTENSE (blanc<br />

prénoms non indiqués) : <strong>Le</strong> parrain a été Léonard BAILLET qui ne sait signer et la marraine<br />

Evélina PRONIER<br />

Signé : Evélina PRONIER, DESACHY<br />

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Ils ont 7 enfants :<br />

Palmyre Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Siméon Eugène Alexis <strong>ARRACHART</strong> (Sosa 8)<br />

Jules Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

Alice Mélanie <strong>ARRACHART</strong><br />

Léon Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

Berthe Léonie <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 5<br />

Jeanne Marie PARE-<strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 08 janvier 1890, à Marq-en-Baroeul (59700)<br />

Marie <strong>ARRACHART</strong>, bobineuse<br />

° le vendredi 22 avril 1898, à Roubaix (59100)<br />

+ le mardi 04 février 1975, à Boulogne-sur-Mer, rue de la Paix N°87 (62200)<br />

X le samedi 10 janvier 1920, à Roubaix, avec<br />

Paul Georges BOT, teinturier<br />

° le dimanche 9 juin 1895, à Chemnitz, Saxe, Allemagne<br />

+ avant le 04 février 1975<br />

Fils de Clodomir BOT<br />

et d’<br />

Ida SITTEL<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Palmyre Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 20 décembre 1878, aux Lilas<br />

+ le vendredi 03 janvier 1879, aux Lilas<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Siméon Eugène Alexis <strong>ARRACHART</strong>, facteur, télégraphiste aux PTT<br />

(Sosa 8)<br />

° le dimanche 23 novembre 1879, aux Lilas<br />

+ le dimanche 09 juillet 1922, à Paris XIV°<br />

X le samedi 19 juillet 1908, à Paris XIV°, avec<br />

Esther Lucie ANDRE, relieuse, contremaîtresse relieuse chez <strong>La</strong>rousse<br />

(Sosa 9)<br />

° le lundi 24 septembre 1883, à Paris IV°<br />

+ le samedi 03 octobre 1970, à Vieille-Église-en-Yvelines (78125)<br />

Fille de :<br />

Gabriel ANDRE, employé de commerce<br />

° le dimanche 15 juin 1862, aux Chavannes-en-Maurienne (73660)<br />

+ le jeudi 19 avril 1928, à Montgeron (91230)<br />

X le samedi 17 février 1883, à Paris IV°, avec<br />

Marie Thérèse GIRAUD, employée d’imprimerie, puis brocheuse<br />

° le jeudi 02 février 1860, à Lyon III° (69003)<br />

+ le 05 octobre 1936, à Paris XIV°<br />

Branche que nous retrouvons dans le document spécifique :<br />

« Mes André de Savoie et <strong>du</strong> Dauphiné »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 3 enfants :<br />

Gabriel Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 13 mai 1909, à Paris XIV°<br />

+ le mardi 14 mars 2000, à Paris XX°<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature sur l’acte de mariage de mon père<br />

Il fut fait prisonnier pendant la seconde guerre mondiale, selon deux documents quelque peut<br />

contradictoires :<br />

Liste officielle N° 13 de prisonniers français A Paris le 10 septembre 1940.<br />

issu de la base <strong>des</strong> prisonniers français en 1939-1945.<br />

Nom de famille: <strong>ARRACHART</strong><br />

Prénom: Gabriel<br />

Date de naissance: 13-5-1909<br />

Grade et unité: cap-ch<br />

3° B; de P; <strong>du</strong> 460°<br />

Pays: Allemagne<br />

Puis<br />

Liste officielle N° 48 de prisonniers français A Paris le 04 décembre 1940.<br />

issu de la base <strong>des</strong> prisonniers français en 1939-1945.<br />

Nom de famille: <strong>ARRACHART</strong><br />

Prénom: Gabriel<br />

Date de naissance: 13-5-1909<br />

Lieu de naissance: Paris<br />

Grade et unité: cap-ch<br />

460° R.P.<br />

Camp: Frontstalag 192<br />

Pays: France<br />

Lieu: <strong>La</strong>on<br />

Il faut dire qu'il régnait une belle pagaïe en France à cette époque.<br />

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André Charles <strong>ARRACHART</strong>, mon père<br />

° le jeudi 03 septembre 1914, à Paris XIV°<br />

+ le samedi 24 septembre 1983, à l’hôpital Saint-Michel, Paris XV°<br />

signature sur son acte de mariage<br />

X le samedi 1° juin 1935, à Paris XIV°, avec<br />

Philomène Rosalie Marie Louise PIERRE, ma mère<br />

° le dimanche 08 octobre 1911, à Lost-er-<strong>Le</strong>n, commune de Pluméliau (56930)<br />

+ le lundi 10 août 1998, à l’hôpital de Vendôme<br />

Fille de :<br />

signature sur son acte de mariage<br />

Jean Marie Pierre PIERRE<br />

° le samedi 06 décembre 1879, dans le village de Keraron, commune de Pluméliau<br />

(56930)<br />

+ le vendredi 06 septembre 1918, au cours d’un accident de travail dans la gare de<br />

Pont Rousseau, commune de Rézé (44400)<br />

X le samedi 03 février 1906, Pluméliau, avec<br />

Marie Philomène PIERRE<br />

° le vendredi 27 février 1885, à Pluméliau<br />

+ le jeudi 05 décembre 1946, à la Vairie, commune de Précigné (72410)<br />

Branche que nous retrouvons dans le document spécifique :<br />

« Mes PIERRE de Bretagne »<br />

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Simone Georgette <strong>ARRACHART</strong>, employée PTT<br />

° le mercredi 21 mars 1917, à Paris XIV°<br />

+ le mardi 22 octobre 1991, à L’Haÿ-les-Roses (94240)<br />

X le samedi 05 juin 1948, à Paris XIV°, avec<br />

Joseph SAGAU, employé PTT<br />

° le vendredi 12 mars 1915, à Villelongue-de-la-Salanque (66410)<br />

+ le lundi 14 décembre 1987, à Paris XV° (75015)<br />

Jules Auguste <strong>ARRACHART</strong>, employé <strong>des</strong> postes<br />

Signature sur son acte de mariage<br />

° le samedi 08 octobre 1881, rue <strong>des</strong> Ecoles N°61, aux Lilas<br />

+ le 1° juillet 1951, à l’hôpital de Melun (77000)<br />

X le jeudi 19 décembre 1912, à Paris XIV°, avec<br />

Jeanne Clotilde Angéline SAUGER<br />

° le vendredi 14 juin 1878, à Manchecourt (45300)<br />

+ avant le 1° juillet 1951<br />

Divorcée le mardi 10 octobre 1911, de Georges Arthur DUBOIS<br />

Fille de feu<br />

Firmin Placide SAUGER<br />

et de feue<br />

Olive GATELLIER<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants<br />

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Alice Mélanie <strong>ARRACHART</strong>, brocheuse<br />

° le samedi 25 avril 1885, aux Lilas<br />

+ le jeudi 10 juin 1965, à Paris XV°<br />

X le lundi 14 novembre 1904, à Paris XIV°, avec<br />

Georges MICHARDIERE, luthier<br />

° le lundi 05 mars 1883, 21 rue Bargue à Paris XV°<br />

+ le vendredi 23 avril 1948, à Paris XV°<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants<br />

Léon Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 06 août 1887, aux Lilas<br />

+ le mercredi 31 mars 1976, à Troyes (10000)<br />

X le samedi 05 juillet 1919, à Paris XIV°, avec<br />

Colombe Blanche Hortense WARIN<br />

° le dimanche 17 novembre 1895, à Moreuil (80110)<br />

+ le mardi 24 septembre 1968, à Saint-André-les-Vergers (10120)<br />

Ils ont 1 fille :<br />

Yvonne <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1920<br />

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Eugénie <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1889<br />

Elle n’a pas été mariée et n’a pas eu d’enfant<br />

Berthe Léonie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 28 février 1891, au 102, rue de l’Ouest Paris XIV°<br />

+ le jeudi 15 août 1968, à la Maison de retraite, rue Gambetta n° 80 Corbie (80800)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Abel Louis Alain SAILLY<br />

° le mardi 26 mars 1889, à Hangard (80110)<br />

+ le vendredi 19 août 1966, à Corbie<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants<br />

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ILS ONT EGALEMENT LEURS RACINES A MIRAUMONT,<br />

ET PARTENT A IRLES ET MAUREPAS.<br />

Génération 1<br />

Marc <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée en 1770<br />

+ après le 20 août 1823<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Josèphe LEFEBVRE<br />

° estimée vers 1770<br />

+ avant 20 août 1823<br />

Ils ont 1 fils<br />

Pierre Auguste Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Pierre Auguste Joseph <strong>ARRACHART</strong>, dit Auguste, charron<br />

° estimée vers 1790<br />

X1 le jeudi 04 février 1819, à Miraumont, avec<br />

Marie Catherine Henriette RELOT, dite Henriette, sage-femme<br />

° calculée 1791<br />

+ le jeudi 8 mai 1823, à Irles<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Silvine <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

XR2 le mercredi 20 août 1823, à Irles, avec<br />

Marie Florentine HIE<br />

° estimée vers 1800<br />

3 <strong>mois</strong> et 12 jours après son veuvage.<br />

Il perd sa fille ainée, Silvine, 2 jours avant son remariage.<br />

Mariage Auguste <strong>ARRACHART</strong> et Marie Josèphe HIE<br />

L'an de grace dix huit cent vingt trois et le vingt août après publication de deux bans de<br />

mariage en l'église d'Irles les parties ayant obtenu dispense <strong>du</strong> troisième, de Monseigneur<br />

l'évêque d'Amiens eut à Auguste <strong>ARRACHART</strong> de cette paroisse, fils de Marc <strong>ARRACHART</strong><br />

et de feue Marie Josèphe LEFEBVRE d'une part et de Marie Florentine HIE fille de feu Pierre<br />

Joseph HIE, et de feue Marie Rose DUPUIS aussi de cette paroisse d'autre part sans qu'il se<br />

soit trouvé aucun empêchement ni opposition. Nous <strong>des</strong>servant d'Irles et Pys leur avons<br />

donné la bénédiction nuptiale en présence d'Henri <strong>ARRACHART</strong>, Frédéric CANSSE, Guilain<br />

Joseph HIE et Philippe Joseph HIE qui ont signé avec nous et les parties contractantes.<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong> ; H. <strong>ARRACHART</strong> ; CAUSSE ; G.J. HIE ; M.F. HIE ; LAGONE curé<br />

<strong>des</strong>servant<br />

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Ils ont 4 enfants<br />

Cornélie <strong>ARRACHART</strong><br />

Ghislain <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Rose Isménie <strong>ARRACHART</strong><br />

Nicolas Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Silvine <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée vers Janvier 1821<br />

+ le lundi 18 août 1823, à Irles<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

b le dimanche 27 octobre 1822, à Irles<br />

X le samedi 16 novembre 1844, à Irles, avec<br />

Sophie COMMONT<br />

° estimée vers 1820<br />

Ils ont 1 fille<br />

Restitude Armanthe <strong>ARRACHART</strong><br />

Cornélie <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1823<br />

Ghislain <strong>ARRACHART</strong>, charron<br />

° 1826<br />

XR le lundi 26 juillet 1852, à Maurepas (80360), avec<br />

Marie Antoinette Euphrosyme PELTIER<br />

° le samedi 31 août 1822, à Maurepas<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Rose Isménie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 21 avril 1827, à Irles<br />

+ le lundi 23 juin 1828, à Irles<br />

à 1 an, 2 <strong>mois</strong> et 2 jours<br />

Nicolas Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le 8 décembre 1828, à Irles<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Bapt Nicolas Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

L'an mil huit cent vingt huit le huit decembre est né, et le lendemain a été baptisé par moi<br />

curé de Miraumont soussigné, chargé d'Irles par intérim Nicolas Joseph, fils légitime de<br />

Pierre Auguste Joseph <strong>ARRACHART</strong>, charron, et de Marie Florentine HIE son épouse,<br />

habitans de cette paroisse, le parain a été Jean Baptiste HAVEL et la maraine Cornélie<br />

<strong>ARRACHART</strong> soeur de l'enfant, le parain a signé, la maraine a dit ne savoir signer.<br />

Signé : HAVEL ; LANGLET<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Je n’ai pas trouvé trace de cette sœur, ni sur le premier ni sur le second mariage, ni à Irles,<br />

ni à Miraumont.<br />

Génération 4<br />

Restitude Armanthe <strong>ARRACHART</strong><br />

b le jeudi 13 avril 1843, à Irles<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Baptême N°6<br />

L'an mil huit cent quarante trois le treize avril je soussigné ai baptisé Restitude Armanthe fille<br />

illégitime de Sophie COMONT; le parrain a été Guillain <strong>ARRACHART</strong> et la marraine Sylvie<br />

COMONT<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong> s'est présenté pardevant nous pour reconnaitre l'enfant<br />

Signé : Silvie COMMONT ; DESACHY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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ILS PRENNENT EGALEMENT LEURS RACINES A MIRAUMONT, MAIS<br />

RESTENT DANS LA SOMME.<br />

Génération 1<br />

Jean Baptiste Etienne <strong>ARRACHART</strong>, journalier<br />

Habitant Miraumont<br />

° en 1820<br />

+ avant le 20 octobre 1913<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Henriette Clémentine DELAMBRE, journalière<br />

Habitant à Albert<br />

° en 1841<br />

+ avant le 20 octobre 1913<br />

Ils ont 8 enfants :<br />

Julie Rosalie <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

Georges <strong>ARRACHART</strong><br />

Oscar <strong>ARRACHART</strong><br />

Oscar Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

Yves Henri Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustin Fernand <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Julie Rosalie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 31 octobre 1870, à Miraumont (80300)<br />

+ le mercredi 20 septembre 1961, à Albert<br />

X le samedi 09 septembre 1899, à Albert, avec<br />

Jean Baptiste Armand CAGNY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, journalier, mouleur-fondeur<br />

° le samedi 16 mai 1874, à Miraumont<br />

+ après le 04 septembre 1926<br />

X le mercredi 29 juillet 1908, à Albert, avec<br />

Marthe Marie BALLAN, journalière, ménagère<br />

° le vendredi 02 janvier 1880, à Aveluy (80300)<br />

+ le samedi 09 juillet 1967, à Albert<br />

Fille de :<br />

BLLAN Théodore, journalier<br />

et de<br />

FLORY Anastasie, ménagère<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont eu 9 enfants :<br />

Roger <strong>ARRACHART</strong><br />

Léone <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

Georgette <strong>ARRACHART</strong><br />

Paulette <strong>ARRACHART</strong><br />

André <strong>ARRACHART</strong><br />

Paul Émile Marcel <strong>ARRACHART</strong><br />

Louise Madeleine <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean <strong>ARRACHART</strong><br />

Georges <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 12 septembre 1875, à Miraumont<br />

+ le lundi 26 juillet 1948, à Ham (80400)<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Henriette LEMAIRE<br />

° estimée vers 1880<br />

X2 le dimanche 09 août 1931, à Ham (80400), avec<br />

Maria Madeleine LECOCQ<br />

° le mardi 19 février 1895, à Ham<br />

+ avant le 26 juillet 1948<br />

Fille de Léon Constant Ferdinand LECOCQ<br />

Et de Marie Eugénie MACHUELLE<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance, pour aucun <strong>des</strong> deux couples<br />

Oscar <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 21 juillet 1878, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Oscar Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 27 juin 1881, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 09 août 1884, à Miraumont<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Yves Henri Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 1° mai 1886, à Miraumont<br />

+ « Pour la France », le dimanche 16 avril 1916, Tué à l'ennemi au Bois de la<br />

Caillette près de Ver<strong>du</strong>n (cf. Mémoire <strong>des</strong> Hommes)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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QUELQUES INFORMATIONS SUR LA FIN DE GUERRE D’YVES HENRI EUGENE<br />

<strong>ARRACHART</strong>, AU 120° REGIMENT D’INFANTERIE EN AOUT 1914.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> dimanche 09 avril 1916<br />

Après relève le 2° bataillon va cantonner à Génicourt où il arrive à 3 h.<br />

Dans la nuit le premier bataillon, les 1° et 3° CM sont relevées par <strong>des</strong> éléments <strong>du</strong> 366°,<br />

après relève le 1° bataillon, les 3° compagnie, C.H.R. et l’EM <strong>du</strong> régiment quittent le secteur<br />

pour aller cantonner à Bouquemont. <strong>Le</strong>s 2° et 3° bataillons peuvent dans la nuit cantonner à<br />

Tilly où ils arrivent vers 22h.<br />

Aucune perte<br />

C.M.<br />

Compagnie de Mitrailleuses<br />

Compagnie Hors Rang<br />

Compagnie unique qui se trouve au niveau <strong>du</strong> régiment et regroupe ce qui touche au fonctionnement<br />

administratif, logistique et au commandement <strong>du</strong> régiment. On y trouve le secrétariat <strong>du</strong> colonel et son<br />

petit état major, les cellules traitant de l’approvisionnement en matériel, habillement, nourriture, un<br />

peloton de pionniers pour les travaux de protection, la section de brancardiers qui est en même temps<br />

la musique <strong>du</strong> régiment. Pour commander il faut assurer les liaisons vers les supérieurs et les<br />

subordonnés, et naturellement une équipe de téléphonistes y a sa place.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s mêmes évènements vu par cet organe de presse, je n’ai volontairement retenu<br />

que les évènements qui se sont engagent les troupes françaises en France.<br />

<strong>du</strong> dimanche 09 avril 1916<br />

En Argonne, lutte de mines à la Fille-Morte ; concentration de feux sur les batterie ennemies<br />

<strong>du</strong> bois de Cheppy, et de la région Montfaucon-Malancourt.<br />

A l’ouest de la Meuse les allemands ont subi un échec à l’est d’Haucourt et réussi à prendre<br />

pied dans deux petits ouvrages entre Haucourt et la cote 287 que nous occupons.<br />

A l’est de la Meuse, nous repoussons une attaque ennemie à la grenade au nord de la<br />

croupe de vaux.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> lundi 10 avril<br />

<strong>Le</strong>s éléments relevés après relève arrivent à Bouquement à 3h en passant par <strong>La</strong>croix-sur-<br />

Meuse et le pont en bois de Woimbey.<br />

Aucune perte<br />

« <strong>Le</strong> miroir » <strong>du</strong> lundi 10 avril<br />

En Argonne, nous exécutons <strong>des</strong> concentrations de feux sur les voies de communications de<br />

l’ennemi. Nos batteries lour<strong>des</strong> ont canonnées d’importants rassemblements de troupes.<br />

Après avoir évacué de propos délibéré Béthincourt, qui faisait saillant, nous avons formé une<br />

ligne continue <strong>du</strong> ré<strong>du</strong>it d’Avocourt à Chattancourt. Toute cette ligne violemment attaquée, a<br />

résisté aux assauts les plus furieux.<br />

<strong>Le</strong>s allemands ont subits un échec sanglant <strong>du</strong> Mort-Homme à Cumières. <strong>Le</strong>urs colonnes se<br />

sont dispersées sous notre feu, abandonnant <strong>des</strong> centaines de cadavres.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> mardi 11 avril 1916<br />

En exécution d’un ordre reçu le 10 <strong>du</strong> général commandant la 4° A.J., le 120° quitte<br />

Bouquement et Tilly pour se rendre au quartier Bevoux, près Ver<strong>du</strong>n.<br />

<strong>Le</strong> détachement de Bouquemont (C.H .R., 1° bataillon, 1°, 2° et 3° compagnies. M et E.R)<br />

part de cette localité à 2h15. <strong>Le</strong>s 2° et 3° bataillons qui forment la tête de la colonne <strong>du</strong><br />

régiment quittent TILLY à 2h30. (Itinéraire Villers – Génicourt – Haudainville – quartier<br />

Bevoux, où il arrive à 10h. <strong>Le</strong> régiment occupe le bâtiment D, quartier B.<br />

A 19h les commandants LAMBIN commandant de compagnie <strong>du</strong> 3° bataillon, ainsi que les<br />

officiers de la 1° et la 2° C.M. reçoivent l’ordre d’aller en reconnaissance dans le secteur de<br />

Fleury. Départ <strong>des</strong> officiers à 21 h, rentré à 3h <strong>du</strong> matin.<br />

Pas de pertes<br />

E.R. ?<br />

A étudier<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mardi 11 avril 1916<br />

En Argonne, notre artillerie a endommagée les organisations alleman<strong>des</strong> au nord de l<br />

Harazée, Nous avons canonné la partie <strong>du</strong> bois d’Avocourt occupée par l’ennemi.<br />

A l’ouest de la Meuse bombardement d’une intensité croissante. Une attaque allemande<br />

débouchant de la région Haucourt-Béthincourt sur nos positions au sud <strong>du</strong> ruisseau de<br />

Forges à été brisée avec de grosses pertes pour l’ennemi.<br />

Une autre attaque sur le front Mort-Homme-Cumières - où <strong>du</strong>rant la nuit précédente l’ennemi<br />

avait pris pied dans une tranchée avancée, - n’a pas eu plus de succès ; nos tirs de barrage<br />

l’ont contenue.<br />

A l’est de la Meuse, après un bombardement violent de la cote <strong>du</strong> Poivre, les allemands ont<br />

dirigés plusieurs attaques infructueuses sur le bois de la Caillette.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> mercredi 12 avril 1916<br />

A 19h le 3° bataillon et la 1° C.M. se rendent dans le secteur de Fleury, ils sont placés en<br />

soutien et en réserve <strong>des</strong> troupes qui occupent ce secteur. Chef de bataillon avec 11°<br />

compagnie dans le ré<strong>du</strong>it de Fleury-Village ; 9° compagnie en réserve <strong>du</strong> colonel <strong>du</strong> 5° RI.<br />

<strong>La</strong> première C.M. occupe <strong>des</strong> emplacements de soutien et de repli.<br />

Pertes : disparu RIER Jean, 9° compagnie ; blessés BILGER Maurice, caporal et<br />

BRICOTEAU André, CHAZERIC Louis et GUYARCH Yves, 12° compagnie.<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> mercredi 12 avril 1916<br />

Activité de notre artillerie en Argonne.<br />

A l’ouest de la Meuse bombardements assez intense sur le front le >Mort-Homme-Cumières.<br />

Pas d’action d’infanterie.<br />

A l’est après une violente préparation d’artillerie, complétée par un envoi intensif d’obus<br />

lacrymogènes, les allemands ont lancés une forte attaque sur nos tranchées entre<br />

Douaumont et Vaux.<br />

L’ennemi, qui avait pris pied dans quels éléments avancés de nos lignes, en a été rejeté peut<br />

après par une contre-attaque de nos troupes, au cours de laquelle une centaine d’allemands<br />

vali<strong>des</strong> dont un officier ont été capturés.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> jeudi 13 avril 1916<br />

A 2H <strong>du</strong> matin, le lieutenant-colonel FORLOT, les commandants de bataillons et de<br />

compagnies <strong>du</strong> 2° bataillon et <strong>des</strong> 2° et 3° C.M. et le capitaine adjoint vont faire la<br />

reconnaissance <strong>du</strong> secteur Vaux-Chapêtre, limité à l’est par l’Étang-de-Vaux et à l’ouest <strong>du</strong><br />

ravin de la Caillette au sud au fort de Douaumont pour relever le 274° sur ses positions.<br />

<strong>Le</strong> 20° bataillon, avec la 3° compagnie occupent les premières lignes. <strong>Le</strong>s 1° et 4°<br />

compagnies en réserve à la voie ferrée près <strong>du</strong> P.C. <strong>du</strong> colonel. <strong>La</strong> 2° compagnie à l’Éperon<br />

de Vaux défendant le ravin allant de l’Étang-de-Vaux vers Fleury.<br />

Suit la liste nominative <strong>des</strong> pertes, dont voici la synthèse.<br />

Pas de tué<br />

16 blessés<br />

Pas de disparus<br />

Du jeudi 13 avril 1916<br />

Sur la rive gauche de la Meuse, les Allemands ont lancés une attaque avec emploi de<br />

liqui<strong>des</strong> enflammés sur nos positions <strong>du</strong> bois <strong>des</strong> Caurettes, entre le Mort-Homme et<br />

Cumières, ils ont été refoulés.<br />

Sur la rive droite, l’activité d’artillerie a été grande entre Douaumont et Vaux, mais l’ennemi<br />

n’a pas renouvelé ses attaques.<br />

On confirme qu’il a subit de grosses pertes dans ce secteur, pendant les journées<br />

précédentes.<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> vendredi 14 avril 1916<br />

<strong>Le</strong> lieutenant-colonel FORLOT prend le commandement <strong>du</strong> sous-secteur à partir de 8H en<br />

remplacement <strong>du</strong> lieutenant-colonel <strong>du</strong> 274° RI.<br />

Pour la soirée le 3° bataillon <strong>du</strong> 120° est relayé dans le sous-secteur à Fleury par la 4°<br />

compagnie <strong>du</strong> 9° B.C.P. <strong>La</strong> ° C.M. <strong>du</strong> 120° est également remplacée par une C.M. <strong>du</strong> 9°<br />

B.C.P. après relève le 3° bataillon et la 1° C.M. viennent se placer en réserve de division au<br />

fort de Souville.<br />

Suit la liste nominative <strong>des</strong> pertes, dont voici la synthèse.<br />

22 tués<br />

80 blessés<br />

11 disparus<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> vendredi 14 avril 1916<br />

En Argonne, nous faisons jouer quatre camouflets à la Fille-Morte, à la Haute-Chevauchée<br />

et à Vauquois ; nous occupons les lèvres de deux entonnoirs en avant de nos tranchées.<br />

A l’ouest de la Meuse après un bombardement de la cote 304, l’ennemi essaye de<br />

déboucher de ses tranchées ; il en est empêché par nos tirs de barrage.<br />

A l’est de la Meuse et en Woëvre, activité moyenne d’artillerie ; pas d’action d’infanterie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Entonnoir<br />

Généralement employé pour désigne l’excavation, souvent importante, pro<strong>du</strong>ite par l’explosion d’une<br />

mine. Désigne aussi un trou d’obus particulièrement large. On parle de « lèvre » d’un entonnoir pour<br />

désigner le rebord qui fait saillie sur le terrain suite à la retombée de terre, généralement disputée<br />

avec l’ennemi aussitôt après l’explosion de la mine<br />

http://www.crid1418.org<br />

« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> samedi 15 avril 1916<br />

Un obus tombé sur le local où se trouvaient les officiers au fort de Souville blesse grièvement<br />

le capitaine BARBAUD, à 18h30 le bataillon LECOMTE (6° compagnie) participe que le 35°<br />

fait à notre droite, la 6° compagnie enlève un barrage ennemi et occupe une tranchée<br />

ennemie de 100 m de longueur faisant 30 prisonniers <strong>du</strong> 87° d’infanterie et prenant 2<br />

mitrailleuses.<br />

A 3H le 3° bataillon et le 1° C.M. (lieutenant PILHORBE) prennent en ligne.<br />

<strong>La</strong> 10° relève la 2° compagnie à l’Éperon-de-Vaux. <strong>La</strong> 9° avec les 1°, 2° et 4° compagnies<br />

dans le commandement <strong>du</strong> commandant RICHARD vont se placer en réserve <strong>du</strong> 36° RI vers<br />

la redoute à la droite de notre secteur vers Vaux. Il reste au P.C. <strong>du</strong> colonel les 11° et 12°<br />

compagnies. Dans la 1° bataillon <strong>du</strong> 120° placé sous les ordres <strong>du</strong> lieutenant-colonel <strong>du</strong> 36°<br />

remplace en 1° ligne un bataillon <strong>du</strong> 36° dans les tranchées que ce régiment vient de<br />

prendre à l’ennemi (2° et 4° compagnies en 1° ligne, 1° et 3° en soutien) la relève se fait<br />

dans de mauvaises conditions ; les tranchées alleman<strong>des</strong> conquises sont complètement<br />

bouleversées, elles n’ont pas été retournées par le 36° et ne sont reliées à aucune ligne par<br />

aucun boyau. <strong>Le</strong> 1° bataillon relève le 36° et qui ne passe à ce bataillon ni fusées signaux, ni<br />

grena<strong>des</strong>. <strong>La</strong> relève d’effectue très difficilement à 2h <strong>du</strong> matin.<br />

Suit la liste nominative <strong>des</strong> pertes, dont voici la synthèse.<br />

1 tué<br />

4 blessés<br />

Pas de disparus<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 15 avril 1916<br />

A l’ouest de la Meuse, l’ennemi bombarde sans discontinuer nos positions <strong>du</strong> Mort-Homme<br />

et de Cumières.<br />

A l’est de la Meuse et en Woëvre, activité moyenne d’artillerie ; aucune action d’infanterie n’a<br />

été déclenchée.<br />

Une de nos pièces à longue portée a tiré sur la gare de Novéant-sur-Moselle et sur le pont<br />

de Corny, au nord de Pont-à-Mousson. Un incendie s’est déclaré dans les bâtiments de la<br />

gare.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> dimanche 16 avril 1916<br />

A 9H45 une très forte contre-attaque ennemie à la grenade est déclenchée sur les tranchées<br />

occupées par le 1° bataillon. <strong>Le</strong> bataillon est impuissant à se maintenir devant les forces de<br />

l’ennemi ; certaines unités combattent vigoureusement à la baïonnette notamment la 4°<br />

compagnie. <strong>Le</strong>s compagnies <strong>du</strong> 120° utilisent le peu de grena<strong>des</strong> qu’elles possèdent pour se<br />

défendre, mais comme le barrage d’artillerie ne se déclenche pas et qu’elles sont d’enfilade<br />

par les mitrailleuses ennemies, elles se replient dans l’ancienne 1° ligne française qu’elles<br />

occupent solidement et que l’ennemi ne peut pénétrer.<br />

<strong>Le</strong>s pertes sont lour<strong>des</strong>, elles figurent dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous.<br />

<strong>Le</strong> journal indique un total de<br />

36 tués<br />

48 blessés<br />

190 disparus<br />

Total général 274.<br />

Suit 4 pages qui constituent la liste nominative <strong>des</strong> 274 noms, dont voici la synthèse.<br />

36 tués<br />

49 blessés<br />

189 disparus<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Dont voici, un « petit » extrait.<br />

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<strong>Le</strong> fait qu’il soit « porté disparu », comme l’indique le « Journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong><br />

opérations » <strong>du</strong> 120° RI à la date <strong>du</strong> 15 avril 1916, explique qu’il ait fallu 5 ans, 4 <strong>mois</strong> et 14<br />

jours pour que ce décès soit déclaré comme tel et inscrit dans les registres de l’état civil,<br />

après un jugement au tribunal de Péronne.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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N°104<br />

Transcription<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Yves Henri Eugène<br />

Mort pour la France<br />

Extrait <strong>des</strong> minutes <strong>du</strong> greffe <strong>du</strong> tribunal civil de première instance de l'arrondissement<br />

de Péronne, département de la Somme.<br />

<strong>Le</strong> Tribunal civil de première instance de l'arrondissement de Péronne a ren<strong>du</strong> en<br />

audience publique sur les réquisitions <strong>du</strong> ministère public, le jugement dont la teneur<br />

suit.<br />

<strong>Le</strong> tribunal ouï en la chambre <strong>du</strong> conseil, Monsieur KERAMBRUN juge en son rapport,<br />

Monsieur le Procureur de la République en ses conclusions orales; après en avoir<br />

délibéré conformément à la loi, atten<strong>du</strong> qu'il résulte <strong>des</strong> documents communiqués que<br />

<strong>ARRACHART</strong> Yves Henri Eugène soldat <strong>du</strong> cent vingtième régiment<br />

d'infanterie, décédé le seize avril mil neuf cent seize au bois de la Caillette (Ver<strong>du</strong>n) *<br />

Par ces motifs sur les articles quatre vingt neuf et suivants <strong>du</strong> code civil et la loi <strong>du</strong> trois<br />

décembre mil neuf cent quinze statuant en premier ressort Dit que <strong>ARRACHART</strong><br />

Yves Henri Eugène soldat au cent vingtième régiment d'infanterie né à Miraumont<br />

(Somme) le premier mai mil huit cent quatre vingt six, fils de Jean Baptiste Etienne<br />

<strong>ARRACHART</strong>, et de DELAMBRE, Henriette Clémentine, domicilié à Albert (Somme)<br />

décédé le seize avril mil neuf cent seize au Bois de la Caillette (Ver<strong>du</strong>n).<br />

Dit que le présent jugement lui tiendra lieu d'acte de décès qu'à cet effet il sera transmit<br />

sur les registres <strong>des</strong> décès de l'année courante de la commune d'Albert (Somme) et que<br />

mention <strong>du</strong> jugement et de sa transcription sera faite à la mairie de la dite commune et<br />

au greffe de ce tribunal sur les registres de l'année mil neuf cent seize en marge de la<br />

place que le dit acte eut occupé s'il eut été inscrit à sa date.<br />

Dit que le présent acte sera inscrit et expédié sur papier libre agissant d'office ainsi que<br />

jugé et prononcé à l'audience publique <strong>du</strong> tribunal civil de Péronne tenue le vingt deux<br />

décembre mil neuf cent vingt et un, au Palais de justice de la dite ville par messieurs C.<br />

LAMY, Président, Chevalier de la Légion d'honneur; KERAMBRUN, juge; POULAIN,<br />

juge de paix de Péronne; appelé à compléter le tribunal en présence de Monsieur<br />

PASTEAU, Procureur de la République assisté de Me Jean LEGER, greffier; Signé: C.<br />

LAMY et Jean LEGER<br />

Ensuite trouvé cette mention: Enregistrement visé pour timbre et enregistré gratis folio<br />

trente six, numéro seize à Péronne a y, le vingt neuf décembre, mil neuf cent vingt et un,<br />

signé LEULLIER<br />

Pour extrait conforme le greffier <strong>du</strong> tribunal, le commis greffier; signé: DELAPLANCHE.<br />

Transcrit, le trente décembre, mil neuf cent vingt et un à quatorze heures, par nous,<br />

maire Abel PIPE, chevalier de la Légion d'honneur, maire d'Albert<br />

Signé: illisible<br />

Mention marginale<br />

* mort pour la France<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Réponse <strong>des</strong> AD de la Somme à la demande de copie, <strong>du</strong> 23 juin 2010, <strong>du</strong> jugement<br />

d’officialisation <strong>du</strong> décès.<br />

« <strong>Le</strong> miroir » <strong>du</strong> dimanche 16 avril 1916<br />

Bombardement violent sur la rive gauche de la Meuse, devant nos lignes de la cote 304.<br />

Sur la rive droite les allemands ont déclenché, en fin de journée, une petite attaque sur nos<br />

positions de Douaumont. Cette attaque a été complètement repoussée.<br />

<strong>La</strong> nuit a été calme sauf, un bombardement vers Haudremont.<br />

Duel d’artillerie en Woëvre (Moulainville).<br />

<strong>Le</strong>s combats sont toujours aussi intenses dans les jours qui suivent, puisque les pertes sont<br />

toujours aussi lour<strong>des</strong>, en voici le tableau jusqu’à la fin de ce journal.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Tués Blessés Disparus<br />

Pertes<br />

totales<br />

17 avril 1916 11 32 1 44<br />

18 avril 1916 1 20 0 21<br />

19 avril 1916 20 149 169 338<br />

20 avril 1916 16 32 5 53<br />

21 avril 1916 14 24 1 39<br />

22 avril 1916 3 7 1 11<br />

23 avril 1916 0 4 0 4<br />

24 avril 1916 14 34 0 48<br />

25 avril 1916 1 8 0 9<br />

26 avril 1916 4 9 1 14<br />

<strong>Le</strong> régiment est relevé le 27 avril 1916.<br />

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Augustin Fernand <strong>ARRACHART</strong> dit Auguste<br />

° le samedi 03 juin 1893, à Albert, témoins :<br />

+ Mort Pour la France, le samedi 22 août 1914, Tué à l’ennemi à Houdrigny en<br />

Belgique (cf. Mémoire <strong>des</strong> Hommes)<br />

X le lundi 20 octobre 1913, à Arras (62000), avec<br />

Raymonde Madeleine BACHELET<br />

° le mercredi 12 septembre 1894, à Villotran (60390)<br />

Fille de :<br />

Édouard BACHELET, Horloger<br />

et de<br />

Augustine Désirée THEVENOT, couturière<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Ils avaient 10 <strong>mois</strong> et 2 jours de mariage !!!<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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FIN DE GUERRE D’AUGUSTIN FERNAND <strong>ARRACHART</strong>, DANS CE REGIMENT DE<br />

3.326 HOMMES ET 180 CHEVAUX AU 05 AOUT 1914.<br />

QU’EN RESTE T-IL LE 11 NOVEMBRE 1918 ?<br />

<strong>Le</strong>s journées précédentes sont occupées à <strong>des</strong> déplacements <strong>du</strong> régiment pour<br />

arriver en Belgique.<br />

Du vendredi 21 août 1914<br />

A 0h25 un capitaine de l’EM de la 3° division apporte l’ordre de partir par alerte. <strong>Le</strong> régiment<br />

doit être ren<strong>du</strong> avant le jour au N de Montmédy savoir : le 2° bataillon à la Ferme de Vaux ;<br />

le 3° à <strong>La</strong> Folie. L’ordre <strong>du</strong> mouvement de la 6° brigade (pièce N°6) confirme cet ordre. <strong>Le</strong> 2°<br />

bataillon quitte le cantonnement de Han-lès-Jusigny à 1h45 et encadre le groupe d’artillerie<br />

<strong>du</strong> 17° qui cantonnait à Han-lès-Jusigny. <strong>Le</strong> 3° bataillon entre dans la colonne à la croisée <strong>du</strong><br />

chemin Han-lès-Jusigny – Vigneul-lès-Montmédy (NDLR : Vigneul-sous-Montmédy) et <strong>du</strong><br />

chemin de <strong>La</strong>ndzécourt (NDRL : Quincy-<strong>La</strong>ndzécourt) ; le 3° bataillon marche derrière le 2°.<br />

<strong>Le</strong> 2° bataillon occupe ses emplacements aux environs de la ferme de Vaux à 4h. <strong>Le</strong> 3°<br />

bataillon est établi à <strong>La</strong> Folie à 4h30. <strong>Le</strong>s 2 bataillons sont couverts par <strong>des</strong> escoua<strong>des</strong> qu’ils<br />

détachent, la liaison entre les 2 bataillons est assurée par le 3° bataillon sur le chemin à un<br />

trait allant de <strong>La</strong> Folie à la Ferme de Vaux.<br />

Cantonnement à Montmédy pour l’état major <strong>du</strong> régiment et les 2° et 3° bataillons<br />

<strong>Le</strong> régiment garde les issues S. et S.E. de Montmédy. <strong>La</strong> 6° brigade est cantonnée<br />

entièrement à Montmédy (ordre général N°7 pour la journée <strong>du</strong> 21 août, pièce N°7)<br />

Aucun renseignement ne parvient <strong>du</strong> 1° bataillon détaché à la 9° division de cavalerie. A<br />

18h30 le bataillon CHARDOILLET part cantonner à Grand-Verneuil (NDLR : Verneuil-<br />

Grand).<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Du vendredi 21 août 1914<br />

En Belgique, l’armée belge est entrée presque entière dans le camp retranché d’Anvers. <strong>La</strong><br />

cavalerie allemande a traversée Bruxelles, puis a continué sa route, la ville étant frappée<br />

d’une contribution de 200 millions de francs.<br />

<strong>Le</strong>s allemands se sont massés devant Namur et leur artillerie lourde a commencé à envoyer<br />

<strong>des</strong> boulets sur place. Ils poursuivent leur marche vers l’ouest c’est-à-dire vers la frontière<br />

française, par les deux rives de la Meuse.<br />

«journal <strong>des</strong> marches et <strong>des</strong> opérations » <strong>du</strong> samedi 22 aout 1914<br />

<strong>Le</strong> régiment, Bataillon IMARD, Bataillon CHARDOILLET, marchent dans la colonne dans les<br />

conditions fixées par l’ordre préparatoire pour la journée <strong>du</strong> 22 août.<br />

Parti de Grand Verneuil (Verneuil-Grand 55600) à 2h45 le 3° bataillon marche en tête de la<br />

division suivie <strong>du</strong> bataillon IMARD et atteint Villiers la Loue (Région wallone de Luxembourg<br />

en Belgique) à 8h40. A 8h45 le bataillon CHARDOILLET détache une section (lieutenant<br />

PARVISSIEN 11° Compagnie) au K ( ?) <strong>du</strong> village pour servir de soutien à l’artillerie. A ce<br />

moment la 9° compagnie est aux prises avec l’ennemi à Houdrigny (Région wallone de<br />

Luxembourg en Belgique) et sur les pentes de l’est. À 9h05 la colonne reçoit l’ordre <strong>du</strong><br />

général commandant de la brigade de porter en repli <strong>du</strong> 91° un bataillon sur la croupe au<br />

S.E. de Villers la Loue un bataillon sur la croupe au N.E. <strong>Le</strong> bataillon IMARD est désigné<br />

pour la première mission, le bataillon CHARDOILLET (3°) pour la 2° mission. Ce dernier<br />

bataillon laisse 2 compagnies 9° et 11° à la disposition <strong>du</strong> colonel au village de Villers la<br />

Loue. À 10h30 le général de brigade donne l’ordre de la part <strong>du</strong> général de division présent<br />

sur le terrain de faire appuyer offensivement le mouvement en avant <strong>du</strong> 91° par le bataillon<br />

IMARD par la droite en se tenant en liaison d’une part avec le 117° (4° compagnie) par le<br />

bataillon CHARDOILLET par la gauche. Ces deux bataillons se portent en avant et abordent<br />

la crête <strong>du</strong> plateau au S.E. et au N.E. d’Houdrigny ; ils tombent sous un feu violent<br />

d’infanterie et se maintiennent sur place en se retranchant. A partir de 14heures les unités<br />

<strong>du</strong> 91° <strong>du</strong> 51° et <strong>du</strong> 117° viennent se fondre dans les deux bataillons. À 15h30 le<br />

commandant IMARD (2° bataillon) fait connaitre que 8°, 5°, 7° compagnies sont engagées<br />

sur la crête face à Robelmont (Région wallone de Luxembourg en Belgique). <strong>La</strong> 6° est un<br />

peu en arrière la 2° section de mitrailleuse (lieutenant de COUESBOUE ; <strong>du</strong> BOUAYS de<br />

COUESBOUE) a vue une ligne de tirailleurs à la lisière S <strong>du</strong> bois au N de Robelmont et n’a pu<br />

découvrir exactement la position d’une compagnie de mitrailleuses qu’elle suppose se<br />

trouver à l’O de Robelmont. Vers 19h à la tombée de la nuit les divers groupements qui<br />

couronnaient le plateau au sud de la côte 295 (S. de Robelmont) se trouvait soumit à <strong>des</strong><br />

feux entrecroisés <strong>des</strong> plus violents paraissant provenir <strong>des</strong> troupes amies, le commandant<br />

IMARD rallia autour de lui les fractions qui se trouvaient dans son voisinage et les ramena à<br />

la faveur de la nuit à Villers la Loue qu’il reçut l’ordre de dépasser pour se reconstituer à la<br />

lisière ouest. Vers la même heure le bataillon CHARDOILLET mêlé également à <strong>des</strong><br />

éléments appartenant à divers corps, se trouve au contact presqu’immédiatement de<br />

l’ennemi, exécute une attaque à la baïonnette qui fut menée jusque sur les premières<br />

tranchées qui paraissaient constituer une avant ligne, à ce moment les diverses unités<br />

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ébranlées par une vive fusillade paraissaient venir de l’arrière et de la droite commencent à<br />

se dégager puis à se mettre en désordre. <strong>Le</strong> commandant CHARDOILLET secondé par<br />

quelques officiers et sous officiers <strong>du</strong> régiment parvint à rallier les divers groupes épars et à<br />

regagner la position d’où il venait de donner l’assaut. <strong>Le</strong> groupement ainsi reformé se<br />

maintient sur sa position jusqu’à 24 heures, heure à laquelle il reçut l’ordre <strong>du</strong> général de<br />

brigade de se replier sur Villers la Loue, le colonel se tient avec le général de brigade à la<br />

lisière est de Villers la Loue qui est tenue par un peloton de la 17° compagnie et une section<br />

de la 9°. <strong>Le</strong> 23 avril à 2 heures le colonel reçoit ordre de poster les bataillons IMARD et<br />

CHARDOILLET dans la direction de Sommethomme à l’ouest <strong>du</strong> bois 290 pour les<br />

reconstituer à la pointe <strong>du</strong> jour.<br />

Pertes<br />

Officiers : tués = capitaine LECLERC<br />

lieutenant VERVAEDE<br />

Blessés capitaine BREMARD<br />

lieutenant VERDAVAINE<br />

sous-lieutenant DASVIGUES, CLERC<br />

capitaine PERRON ; lieutenant O’KELLY ; sous-lieutenant DUFLOT<br />

sous-lieutenant de PREVAL ; capitaine MARCHAL ; lieutenant<br />

VIOLAND<br />

Troupe = 26 tués ; 349 blessés ; 170 disparus<br />

Là, les noms ne méritent pas d’être inscrits !!!!<br />

« <strong>Le</strong> Miroir » <strong>du</strong> samedi 22 août 1914<br />

Tout l’intérêt se porte sur la Belgique.<br />

Ici les anglais ont pris contact à Waterloo avec les allemands. Nos forces se sont heurtées<br />

aux forces ennemies en avant de Charleroi, entre cette ville et Namur, c’est-à-dire sur un<br />

champ de bataille classique et a été souvent favorable à nos armées.<br />

<strong>Le</strong>s troupes alleman<strong>des</strong> cantonnées à Bruxelles ont quitté précipitamment cette capitale<br />

pour <strong>des</strong>cendre vers Namur par Nivelles.<br />

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22<br />

Transcription<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Augustin Fernand<br />

Mort pour la France<br />

République Française<br />

Au nom <strong>du</strong> peuple français et Messieurs les président et juges composants le tribunal<br />

civil de Péronne. <strong>Le</strong> Procureur de la République près le tribunal civil de Péronne a<br />

l'honneur d'exposer que de l'enquête et <strong>des</strong> recherches auxquelles il a été procédé par<br />

les soins <strong>du</strong> Ministère de la guerre, résultant une présomption grave <strong>du</strong> décès de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand soldat au quatre-vingt-septième régiment<br />

d'infanterie, né à Albert, le trois juin mil huit cent quatre-vingt-treize, que cette enquête et<br />

ces recherches établissent que le décès de ce militaire a eu lieu le vingt deux août mil<br />

neuf cent quatorze à Houdigny (Belgique) par suite de blessures reçues sur le champ de<br />

bataille. Qu'aux termes de la loi <strong>du</strong> trois décembre mil neuf cent quinze et <strong>des</strong> articles<br />

quatre-vingt-neuf et suivants <strong>du</strong> code civil, la présomption <strong>du</strong> décès peut être déclarée<br />

après une enquête administrative et sans formes spéciales; Par ces motifs, Il conclut<br />

qu'il vous plaise:<br />

Déclarer constant le décès <strong>du</strong>dit <strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand, soldat au<br />

quatre vingt septième régiment d'infanterie, Mort pour la France, le vingt deux août mil<br />

neuf cent quatorze à Houdigny (Belgique),<br />

Dire que votre jugement sera transcrit à sa date sur les registres de l'état civil d'Albert<br />

(Somme) dernier domicile <strong>du</strong> décédé et que mention <strong>du</strong>dit jugement et de sa<br />

transcription sera faite en marge <strong>des</strong> registres à la date <strong>du</strong> décès. Parquet de Péronne à<br />

Amiens, le vingt juillet mil neuf cent dix-sept, signé: DERNANDOLS.<br />

Nous Président <strong>du</strong> tribunal civil de première instance de Péronne, chevalier de la Légion<br />

d'honneur, vu la requête qui précède et les pièces à l'appui, vu la loi <strong>du</strong> trois décembre<br />

mil neuf cent quinze, commettons Messieurs MALICET, juge suppléant au siège, pour<br />

faire le rapport de la dite requête à l'audience de ce jour, et être ensuite statué par le<br />

tribunal ce que de droit.<br />

Amiens le trente-un juillet mil neuf cent dix-sept, signé: C. LAMY<br />

Jugement: <strong>Le</strong> tribunal, ouï le rapport fait à l'audience par Monsieur MALICET, juge<br />

suppléant, commis à cet effet de la requête qui précède, ouï Monsieur de Procureur de<br />

la République en ses réquisitions orales, après en avoir délibéré, conformément à la loi;<br />

Atten<strong>du</strong> que l'enquête et les recherches auxquelles il a été procédé par les soins de<br />

Monsieur le Ministre de la guerre résulte une présomption grave <strong>du</strong> décès de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand, soldat au quatre-vingt-septième régiment<br />

d'infanterie, né à Albert le trois juin mil huit cent quatre-vingt-treize, fils de Jean Baptiste<br />

et de Henriette DELAMBRE, que ces enquête et recherches établissent que le décès de<br />

ce militaire a eu lieu le vingt-deux août mil neuf cent quatorze, Houdigny (Belgique) par<br />

suites de blessures reçues sur le champ de bataille; Atten<strong>du</strong> qu'aux termes de la loi <strong>du</strong><br />

trois décembre mil neuf cent quinze et <strong>des</strong> articles quatre-vingt-neuf, quatre-vingt-dix,<br />

quatre-vingt-onze et quatre-vingt-douze <strong>du</strong> code civil, la présomption <strong>du</strong> décès peut être<br />

déclarée, après une enquête administrative et sans formes spéciales, par le tribunal civil<br />

<strong>du</strong> lieu <strong>du</strong> décès, seul compétent. Par ces motifs, déclaré constant le décès de<br />

<strong>ARRACHART</strong> Augustin Fernand, soldat au quatre-vingt-septième régiment<br />

d'infanterie, né à Albert, Mort pour la France, le vingt deux août mil neuf cent quatorze.<br />

Ordonne que le présent jugement sera transcrit à sa date, pour tenir lieu d'acte de décès<br />

régulier, sur les registres aux actes de décès de la commune d'Albert, dernier domicile<br />

légal <strong>du</strong> décédé, et que mention <strong>du</strong>dit jugement et de sa transcription sera faite en<br />

marge <strong>des</strong> registres à la date <strong>du</strong>dit décès.<br />

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Fait et jugé en la Chambre <strong>du</strong> Conseil <strong>du</strong> Tribunal civil de première instance de<br />

l'arrondissement de Péronne, département de la Somme séant provisoirement au Palis<br />

de Justice d'Amiens, le mardi trente et un juillet mil neuf cent dix-sept où étaient<br />

Messieurs LAMY président, Chevalier de la Légion d'honneur, MALICET, premier juge<br />

suppléant, BOQUILLON, juge de paix <strong>du</strong> canton de Bray-sur-Somme, délégué pour<br />

compléter le tribunal, en présence de Monsieur DERNANDOLS Procureur de la<br />

République assisté de Gustave RAMON, commis greffier,<br />

Signé: LAMY & G. RAMON<br />

En marge se trouve la mention suivante:<br />

Visé pour timbre et enregistré à Amiens (A.J) le dix août mil neuf cent dix-sept, folio<br />

cinquante-sept, case seize, gratis ( Loi <strong>du</strong> trois.....<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

Ce document se termine sur ces mots<br />

Réponse <strong>des</strong> AD de la Somme à la demande de copie, <strong>du</strong> 23 juin 2010, <strong>du</strong> jugement<br />

d’officialisation <strong>du</strong> décès.<br />

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Génération 3<br />

Roger <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

x INCONNUE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Léone <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée 1900<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Olga X<br />

Ils ont un fils dont je ne connais pas le prénom<br />

Georgette <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Paulette <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

André <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1900<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Paul Émile Marcel <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 03 novembre 1903, à Albert<br />

+ le mercredi 13 mars 1968, à Albert<br />

X le samedi 04 septembre 1926, à Méricourt-l’Abbé (80113), avec<br />

Paule Marie Hélène FRERE<br />

° le dimanche 28 mai 1905, à Méricourt-l’Abbé<br />

Fille de :<br />

Auguste Ernest FRERE, mécanicien<br />

et de<br />

Marie Angèle Gabrielle ROGER, servante<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 16 (oui seize) enfants :<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Geneviève <strong>ARRACHART</strong><br />

Paulette <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie <strong>ARRACHART</strong><br />

Roger <strong>ARRACHART</strong><br />

Gérard <strong>ARRACHART</strong><br />

Yvette <strong>ARRACHART</strong><br />

Serge <strong>ARRACHART</strong><br />

Berthe Madeleine Georgette <strong>ARRACHART</strong> X Lucien Désiré PAYEN<br />

Monique <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Claude <strong>ARRACHART</strong><br />

Alain <strong>ARRACHART</strong><br />

Jacqueline <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Chantal <strong>ARRACHART</strong><br />

Louise Madeleine <strong>ARRACHART</strong>, domestique<br />

° le lundi 03 juillet 1905, à Albert<br />

+ le mardi 22 octobre 1996, au Centre Hospitalier, 55 rue de la République à<br />

Bapaume (62450)<br />

X le samedi 14 mai 1927, à Albert, avec<br />

Léger Amédée PROYARD, menuisier<br />

° le dimanche 22 avril 1906, à Grandcourt (80300)<br />

+ avant le 22 octobre 1996<br />

Au jour de son mariage il était soldat au 38° régiment d’aviation de Basse-Yutz (57110) et était<br />

domicilié à Miraumont<br />

Fils de :<br />

Oscar Nicolas PROYARD<br />

et de<br />

Gabrielle GAUDEFROY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean <strong>ARRACHART</strong>, il fut prisonnier pendant la seconde guerre mondiale<br />

° calculée en 1912<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Paulette RAUPIQUET<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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UNE AUTRE BRANCHE QUI PART AUSSI DE MIRAUMONT POUR SE<br />

DEPLACER DANS LA SOMME, IRLES, ALBERT…<br />

Génération 1<br />

Élisée Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, veilleur de nuit<br />

° samedi 1° août 1857, à Miraumont<br />

+ après le 09 février 1927<br />

X à une date que je situe vers 1882, et en un lieu non connu, avec<br />

Cécile Angèle Aline DELATTRE<br />

+ estimé entre le 9 février 1898 et le 7 septembre 1922<br />

Ils ont 9 enfants :<br />

Élisa Marie Aurélie <strong>ARRACHART</strong><br />

François Joseph Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Élisée Henri <strong>ARRACHART</strong><br />

Isaïe Fulgence Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Aline Élisa Aurélie <strong>ARRACHART</strong><br />

Angèle Céline Élisa <strong>ARRACHART</strong><br />

Isabelle Angèle Aline <strong>ARRACHART</strong><br />

Aimée Marguerite Isabelle <strong>ARRACHART</strong><br />

Marguerite Madeleine Aimée <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 2<br />

Élisa Marie Aurélie <strong>ARRACHART</strong>, couturière<br />

° le mercredi 04 juillet 1883, à Irles<br />

+ le mercredi 02 février 1955, à Albert (80300)<br />

X le mardi 08 mars 1909, à Irles, avec<br />

Henri Joseph Didier ROUSSEL, ménager<br />

° le samedi 11 mai 1878, à Pys (80300)<br />

+ avant le 02 février 1955<br />

Ils ont 2 filles :<br />

Marguerite Aline Alexandrine ROUSSEL ° le dimanche 15 août 1909, à Irles<br />

Louise ROUSSEL , employée de bureau ° en 1916<br />

François Joseph Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, cultivateur, marchand de bestiaux<br />

° le vendredi 12 décembre 1884, à Irles<br />

+ le mercredi 08 février 1956, à Achiet-le-grand (62121)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Hortense Françoise Julie MANGNIERS<br />

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Ils ont 5 enfants:<br />

Lia Victoria Élisa <strong>ARRACHART</strong>, ° le lundi 28 juillet 1913, Achiet-le-Grand (62121) ;<br />

+ le mercredi 14 mars 1917, à Achiet-le-Grand<br />

Auguste <strong>ARRACHART</strong>, ° le dimanche 21 mars 1915, à Achiet-le-Grand ; + le<br />

dimanche 1° avril 1990, à Achiet-le-Grand ; X Denise SAVARY<br />

Lia Aline Victorine <strong>ARRACHART</strong>, ° le mardi 11 mai 1920, à Achiet-le-Grand ; + le<br />

dimanche 03 décembre 2000, à Achiet-le-Grand ; X Octave VERDEZ<br />

Pierre Élisée François <strong>ARRACHART</strong>, ° le mercredi 3 août 1922, à Achiet-le-<br />

Grand ; + le lundi 1° janvier 1923, à Achiet le Grand<br />

Yvonne Marie Hortense <strong>ARRACHART</strong>, ° le samedi 31 mars 1928, à Achiet-le-<br />

Grand ; + le lundi 09 avril 1928, à Achiet-le-Grand<br />

Louis Élisée Henri <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 19 mai 1886, à Irles<br />

+ le mardi 22 mai 1945, à Arras (62000)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Isaïe Fulgence Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 20 septembre 1887, à Irles<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Aline Élisa Aurélie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 14 décembre 1889, à Irles<br />

+ avant le 22 août 1952<br />

X le samedi 1° juillet 1911, à Irles, avec<br />

Jules MILLET<br />

° le mercredi 29 septembre 1886, à Paris III°<br />

+ le vendredi 22 août 1952, rue Seigneur, à l’hospice de Saumur (49400)<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Angèle Céline Élisa <strong>ARRACHART</strong>, couturière<br />

° le vendredi 08 avril 1892, à Irles<br />

+ le jeudi 13 janvier 1972, à Achicourt (62217)<br />

X le samedi 29 juin 1912, à Irles, avec<br />

Gustave Nicolas THERY, agent de police<br />

° le mardi 09 août 1881, à Bucquoy (62181), acte n° 9246<br />

+ le dimanche 30 novembre 1975, à Achicourt<br />

Fils de François Augustin THERY<br />

et de<br />

Léontine DEMAZURE<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Isabelle Angèle Aline <strong>ARRACHART</strong>, couturière<br />

° le dimanche 21 juin 1894, à Irles<br />

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+ le mercredi 23 septembre 1970, à Créteil (94000)<br />

X le mercredi 09 février 1927, à Paris XVIII°, avec<br />

Godefroy Auguste Louis VELU<br />

° le mardi 30 mars 1886, à Achiet-le-Grand<br />

+ après le 23 septembre 1970<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Aimée Marguerite Isabelle <strong>ARRACHART</strong>, employée de bureau, veilleuse de nuit<br />

° le mercredi 24 juin 1896,à Irles<br />

+ le jeudi 15 décembre 1960, à Albert<br />

X le jeudi 07 septembre 1922, à Albert, avec<br />

Louis Charles BOMBLED, agent d’assurances<br />

° le jeudi 29 juillet 1897, à Albert<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marguerite Madeleine Aimée <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 09 février 1898, aux Lilas<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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UNE AUTRE BRANCHE QUI PARTIE D’ALBERT DANS LA SOMME, VA<br />

EMIGRER VERS L’OUEST, DANS L’EURE, PUIS DEUX COUSINS DANS<br />

LE VAL D’OISE<br />

Génération 1<br />

Louis Marc <strong>ARRACHART</strong><br />

° Estimée en 1730<br />

+ le décadi (cuve) 10 vendémiaire an VI, soit le dimanche 1° octobre 1797, à Vesly<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marguerite POTEL, ou POTELLE<br />

° estimée vers 1730<br />

Génération 2<br />

Louis Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

signature sur l’acte de décès de son fils Louis Joseph<br />

signature sur l’acte de décès d’un de ces petits enfants<br />

° le dimanche 29 janvier 1759, à Albert<br />

+ le jeudi 20 février 1823, à Vesly<br />

XR le samedi 10 mars 1792, à Vesly<br />

Marie Thérèse Julie AUBE<br />

° le vendredi 04 juillet 1766, à Vesly<br />

Fille de Gabriel AUBE<br />

Et de Marie Anne LA VALLEE<br />

L’acte de décès de Gabriel AUBE, en l’an X de la République française, nous permet une<br />

petite étude rapide sur le calendrier républicain, et son implantation dans la vie publique et<br />

surement aussi dans la vie privée <strong>des</strong> gens.<br />

Sur deux pages de registres, il y a :<br />

3 erreurs successives de jours dans la date<br />

1 erreur de <strong>mois</strong><br />

L’on peut se demander si dans la vie courante, les gens n’utilisaient pas toujours l’ancien<br />

calendrier, comme aujourd’hui les Francs, mais aussi les anciens Francs.<br />

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VOICI COMMENT S’EST PASSE SA MISE EN PLACE DANS LES LIVRES DE CETTE<br />

COMMUNE<br />

« Naissance aujourdhuy mardi huit octobre mil sept cens quatre-vingt-treize lan deux de la<br />

République française vers les huit heures <strong>du</strong> soir….. »<br />

Et juste derrière, le calendrier est très compliqué, car je ne vois pas à quelle date<br />

cela correspond :<br />

« aujourdhuy mardy quatorzième jour de la troisième décade <strong>du</strong> premier <strong>mois</strong> de la<br />

deuxième de la République française indivisible septeur dapres midy…. »<br />

Ensuite cela s’harmonise, mais la devise de la république n’est pas bien connue :<br />

« aujourdhuy vingt deux <strong>du</strong> <strong>mois</strong> brumaire de la deuxième année de la république une<br />

indivisible apres midy…. » soit le mardi 12 novembre 1793<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Selon de texte ci-<strong>des</strong>sous, l’on constate que les compétences orthographiques, de<br />

certains « Officiers publics » laissent à désirer :<br />

« au jourdhuy douze messidor dissehuit tiemme la deuxième de la republique frabire et une<br />

indivisible a quatre hur <strong>du</strong> matin devant moy Gille NOBLET oficier publique elu le sept de<br />

novenbre mil sept cent quatre vingt douze eveur titte allefel de redigé les acte de nesance<br />

marage et deces <strong>des</strong> citoiens… »<br />

Peut-être qu’une bonne connaissance <strong>du</strong> patois de l’époque permettrais de mieux<br />

comprendre, c’est manifestement très phonétique.<br />

Ils ont 9 enfants<br />

Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Désiré <strong>ARRACHART</strong><br />

Marc Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Hercule <strong>ARRACHART</strong><br />

Félicité Virginie <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexandre Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

François <strong>ARRACHART</strong><br />

Six sur les neuf mourront en bas âge….<br />

Génération 3<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Louis Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° mercredi 1° août 1792, à Vesly<br />

+ le jeudi 25 avril 1793, à Vesly<br />

à 8 <strong>mois</strong> et 24 jours<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (genièvre) 9 frimaire an II, soit le vendredi 29 novembre 1793, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Désiré <strong>ARRACHART</strong><br />

° le decadi (faucille) 10 messidor an III, soit le dimanche 28 juin 1795, à Vesly<br />

+ le quitidi (oie) 5 brumaire an V, soit le mercredi 26 octobre 1796, à Vesly<br />

à 1 an, 3 <strong>mois</strong> et 27 jours<br />

Marc Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (gentiane) 19 thermidor an IV, soit le samedi 06 août 1796<br />

signature sur l’acte de décès de Justine Adélaïde<br />

X1 à une date non connue, en un lieu non connu avec<br />

Marie Marguerite Éléonore LE FRANCOIS<br />

° estimée vers 1800<br />

Ils ont 2 filles<br />

Marie Céline <strong>ARRACHART</strong><br />

Justine Adélaïde <strong>ARRACHART</strong><br />

X2 à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Sophie Agathe BOUCHER<br />

° estimée vers 1800<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Octavie Alexandrine Élise Euphrosine <strong>ARRACHART</strong><br />

Auguste Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

Joséphine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le primidi (granit 11 nivôse an VI, soit le dimanche 31 décembre 1797, à Vesly<br />

+ le septidi (mélèze) 17 germinal an VI, soit le vendredi 06 avril 1798, à Vesly<br />

à 3 <strong>mois</strong> et 6 jours<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Louis Hercule <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (Hyacinthe) 09 floréal an VIII, soit le mardi 29 avril 1800, à Vesly<br />

+ le <strong>du</strong>odi (camomille) 22 prairial an VIII, soit le mercredi 1 juin 1800, à Vesly<br />

à 1 <strong>mois</strong> et 12 jours<br />

Félicité Virginie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le sextidi (romarin) 6 messidor an IX, soit le jeudi 25 juin 1801, à Vesly<br />

+ le octidi (corbeille-d’or) 18 floréal an X, soit le samedi 08 mai 1802, à Vesly<br />

à 10 <strong>mois</strong> et 5 jours<br />

Alexandre Auguste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le quintidi (âne) 15 vendémiaire an XII, soit le samedi 08 octobre 1803, à Vesly<br />

+ le <strong>du</strong>odi (céleri) 2 brumaire an XII, soit le mardi 25 octobre 1803, à Vesly<br />

à 28 jours<br />

François <strong>ARRACHART</strong><br />

° le nonidi (serpolet) 09 prairial an XIII, soit le mercredi 29 mai 1805, à Vesly<br />

signature sur l’acte de naissance de Hypolite Alfrede<br />

X le dimanche 18 septembre 1823, à Vesly, avec<br />

Eliacinthe Françoise DORE<br />

° estimée vers 1805<br />

Ils ont 4 enfants<br />

François Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

Hypolite Alfrede <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Firmin <strong>ARRACHART</strong><br />

Théophile Athanase <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 4<br />

Marie Céline <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 25 mars 1821, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas <strong>des</strong>cendance<br />

Justine Adélaïde <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 27 mars 1822, à Vesly<br />

+ le jeudi 18 septembre 1823, à Vesly<br />

à 1 an, 5 <strong>mois</strong> et 22 jours<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Octavie Alexandrine Élise Euphrosine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 12 février 1825, à Vesly<br />

+ le jeudi 12 mai 1825, à Vesly<br />

à 3 <strong>mois</strong><br />

Auguste Honoré <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 6 mai 1827, à Vesly<br />

X le mercredi 31 mai 1848, à Bray-et-Lü (95710), avec<br />

Anastasie Onésime Elesine FLEURIER<br />

° estimée vers 1820<br />

Ils ont 2 enfants<br />

Orélie Frédérica <strong>ARRACHART</strong><br />

François Félix Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

François Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 10 septembre 1826, à Vesly<br />

X le samedi 02 juillet 1859, à Bray-et-Lü, avec<br />

Francine RICHARD<br />

° estimée vers 1830<br />

Ils ont 2 fils<br />

Athanase Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Walter <strong>ARRACHART</strong><br />

Hypolite Alfrede <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 16 avril 1828, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis Firmin <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 15 novembre 1829, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Théophile Athanase <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 1° juin 1831, à Vesly<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 5<br />

Orélie Frédérica <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 18 novembre 1848, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

François Félix Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 03 juillet 1849, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Athanase Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 21 juillet 1860, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Walter <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 20 septembre 1862, à Bray-et-Lü<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UNE BRANCHE DE MILITAIRES : ARTILLEURS ET AVIATEURS, QUI<br />

PART TOUJOURS DE MIRAUMONT<br />

J’ai été aidé par Jean Louis <strong>ARRACHART</strong>, fils de Paul l’un <strong>des</strong> deux frères aviateurs, que j’ai connu à<br />

Niamey au Niger…et par Jean DELOR neveu de Ludovic.<br />

Cette branche commence par deux générations inconnues, car sur le contrat de mariage de Guislain<br />

<strong>ARRACHART</strong> en date <strong>du</strong> 27 mars 1779, il est fait état de la présence de Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

cousin issu de germains; ils ont donc le même arrière grand-père, et deux grands-pères qui étaient<br />

frères, et leurs pères cousins germains.<br />

Génération 1<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1690<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec une personne non connue<br />

Ils ont 2 fils<br />

Génération 2<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1720<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec une personne non connue<br />

Ils ont 2 fils :<br />

Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> (Dans l’acte de mariage de Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>,<br />

fils de Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, ci-<strong>des</strong>sus, et en date <strong>du</strong> 21 juin 1791, il est fait mention de la présence d’un<br />

oncle : Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>. L’hypothèse qu’il soit le frère de son père semble la plus probable)<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1720<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec une personne non connue<br />

Ils ont 1 fils :<br />

Philippe <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 3<br />

Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1745<br />

+ après le 21 juin 1791<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Joseph BEAUVAIS<br />

° estimée vers 1745<br />

+ après le 21 juin 1791<br />

Ils ont 1 fils<br />

Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1745<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Philippe <strong>ARRACHART</strong>, blatier (marchand de blé)<br />

° estimée vers 1720, à Miraumont<br />

X estimé vers 1740, en un lieu non connu, avec<br />

Catherine CARTON<br />

Ils ont 3 enfants :<br />

Guislain <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 4<br />

Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong>, Meunier<br />

° calculée en 1763, à Salouel (80480)<br />

X le mardi 21 juin 1791, à Dreuil-lès-Amiens (80730), avec<br />

Marie Marguerite Angélique CARON<br />

° calculée en 1772<br />

Fille de<br />

Louis Norbert CARON<br />

et de<br />

Marie Louise DENAMPS<br />

Ils ont 4 enfants<br />

Louise Bénédicte Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Baptiste Aimable <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexandre Casimir <strong>ARRACHART</strong><br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Guislain <strong>ARRACHART</strong>, grainetier<br />

° le vendredi 12 juin 1750, à Miraumont (80300)<br />

+ le Décadi (Sarcloir) 20 floréal an XI (mardi 10 mai 1803), rue <strong>des</strong> Jacobins à<br />

Amiens (80000)<br />

« Sur son acte de décès son beau-frère Nicolas MARTIN, est dit habiter : rue <strong>des</strong>-corps-nus-sanstêtes<br />

!!!<br />

Première hypothèse : ce nom vient de la maison <strong>des</strong> CORNUS datant <strong>des</strong> années 1400.<br />

<strong>La</strong> seconde hypothèse : un homme a pu être assassiné, dont le corps nu sans tête aurait été retrouvé dans ces<br />

lieux [d'après l'historien PINSARD lu sur un acte de 1702 (ancienne rue <strong>du</strong> Petit Ave Maria) paroisse Notre-Dame<br />

ou se trouvait la halle aux blés et, ensuite, l'école <strong>des</strong> beaux-arts (1810) ; elle se trouve entre la rue <strong>des</strong> trois<br />

cailloux (caïeux) et la rue Jacobins, de nos jours (Nouvelles Galeries et Îlot Yvert)]. Cf : Gérard MARTEL»<br />

« Signature, sur l’acte de naissance de son fils Alexis Eugène en<br />

1791. Sur les actes jusque 1787, il est dit qu’il ne sait écrire, il ne signe donc pas. Il a donc appris à<br />

signer entre 1787 et 1791 »<br />

X le samedi 27 mars 1779, à Amiens, avec<br />

Marie Angélique LOGNON<br />

° en 1754 (elle a 25 lors de la signature de son contrat de mariage les 16 & 26 mars 1779)<br />

b en 1757 ?<br />

+ en 1803 à Amiens ou 1810 à Miraumont ?<br />

Fille de Jean Baptiste LOGNON, maître épicier, et fils de maître épicier, au faubourg<br />

de la porte Beauvais à Amiens<br />

et de<br />

Marie Angélique DUBOILLE (que l’on retrouve sous la forme DUBOIL ou DUBAIL sur le contrat<br />

de mariage de sa fille)<br />

« <strong>Le</strong>s parents de Marie Angélique LOGNON exploitent, à Amiens, un important commerce de grains.<br />

Guislain <strong>ARRACHART</strong> reprend le commerce à la mort de son beau-père et demeure rue <strong>des</strong><br />

Jacobins. »<br />

« <strong>Le</strong>ur contrat de mariage a été signé en deux fois les 19 et 26 mars 1779 à Amiens. Il y est fait<br />

mention en plus <strong>des</strong> parents de chacune <strong>des</strong> parties de deux témoins <strong>du</strong> coté <strong>du</strong> marié :<br />

Pierre joseph <strong>ARRACHART</strong>, blatier, son frère et<br />

Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, meunier <strong>du</strong> moulin de Salouel, y demeurant et cousin issu de germain. »<br />

Il est fort probable qu’il s’agisse plutôt de Louis Nicolas Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> qui est de la même<br />

génération que lui, que de son père Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, Ils sont tous deux dits Meuniers au moulin de<br />

Salouël<br />

Ce qui explique les deux générations aujourd’hui inconnues qui commencent cette branche, afin de remonter à<br />

l’arrière grand-père commun.<br />

« Louis Nicolas <strong>ARRACHART</strong> est également présent au mariage de son cousin mais l’acte enregistre<br />

seulement qu’ils sont cousins sans préciser le degré de cousinage. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 6 enfants<br />

Jean Baptiste Félix <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

Célina <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Louise Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline Louise Flore Marine <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexis Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

Pauline <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1752, à Miraumont<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Nicolas MARJIN, cafetier<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Pierre Joseph <strong>ARRACHART</strong>, propriétaire<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Génération 5<br />

Louise Bénédicte Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 29 février 1792, à Picquigny (80310)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 04 novembre 1793, à Picquigny<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Jean Baptiste Aimable <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 04 avril 1796, à Picquigny<br />

+ le dimanche 23 octobre 1796, à Picquigny<br />

X le jeudi 29 juillet 1819, à Chirmont (80250), avec<br />

Félicité GUILMONT<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alexandre Casimir <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 29 juillet 1798, à Picquigny<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Jean Baptiste Félix <strong>ARRACHART</strong>, marchand grainetier<br />

° le dimanche 25 février 1781, à Amiens<br />

b le lundi 26 février 1781, à Amiens, paroisse saint Rémy<br />

+ le dimanche 16 mai 1847, à Toulouse (31000)<br />

X le 26 novembre 1806, à Bapaume (62450), avec<br />

Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE ou DELETOILE<br />

° le mardi 14 avril 1789, à Bapaume (62450)<br />

+ le dimanche 06 avril 1873, à Amiens, place Longueville n°33<br />

« <strong>Le</strong> décès de Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE, fut déclaré par Félix Théodore <strong>ARRACHART</strong> son<br />

fils, et par Achille Gustave WOIRHAYE son gendre »<br />

Fille de Théodore de l’ETOILE<br />

et de<br />

Catherine SAUVAGE<br />

« Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> fut marchand grainetier comme son père.<br />

Ils habitèrent successivement : Amiens, puis Douai.<br />

Au cours d'un voyage chez son fils Félix, officier d'artillerie en garnison à Toulouse, il meurt<br />

subitement.<br />

Sa femme se retire à Amiens. »<br />

Y a-t-il un lien avec Marie Anne de l’ETOILE ou DELETOILE, maîtresse sage-femme épouse<br />

en 1747 de Guillaume FRASSEN(FRASSENNE), Maître chirurgien à Arras ; beaux-parents<br />

de Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, aussi Maître chirurgien que l’on retrouve dans la branche<br />

suivante ? Il y a une étude à faire.<br />

Ils ont eu 2 enfants<br />

Félix Théodore <strong>ARRACHART</strong><br />

x <strong>ARRACHART</strong> (une fille)<br />

Marie Anne Angélique <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 20 décembre 1782, à Amiens<br />

+ le vendredi 17 août 1866, à Clermont (60600)<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Célina <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1784, à Amiens<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jean Baptiste GIRARDIN, Officier au 2° régiment d’artillerie<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Marie Louise Sophie <strong>ARRACHART</strong>, fleuriste<br />

° le mercredi 07 février 1787, à Amiens<br />

b le jeudi 08 février 1787, à Amiens, paroisse saint Rémy<br />

+ à Amiens<br />

X le mercredi 12 octobre 1808, à Bruxelles (1000) Belgique, avec<br />

Jean François PICARD<br />

° le samedi 02 novembre 1782, à Bruxelles<br />

Fils de<br />

Nicolas PICARD, pensionné <strong>du</strong> <strong>du</strong>c de SAXE<br />

Marguerite HENRY<br />

Ils sont domiciliés à Vienne<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Il s’agit peut-être <strong>du</strong> <strong>du</strong>c Albert de SAXE mort à Vienne en 1822. Quel était l’emploi de<br />

Nicolas PICARD ?<br />

Pauline Louise Flore Marine <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 21 août 1791, à Amiens<br />

b le lundi 22 août 1791, à Amiens, paroisse Saint Rémy<br />

« <strong>Le</strong> parrain est son frère ainé, Jean Baptiste <strong>ARRACHART</strong> »<br />

+ le samedi 26 juillet 1800, à Amiens<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alexis Eugène <strong>ARRACHART</strong><br />

° le Duodi (Sainfoin) 12 floréal an V (1) mai 1797), à Amiens, paroisse saint Rémy<br />

+ en 1855, à Paris<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 6<br />

Félix Théodore <strong>ARRACHART</strong>, Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier au 2°<br />

régiment d’artillerie, Chef d’escadron en retraite<br />

° le mardi 02 janvier 1810, à Douai (59500)<br />

+ le samedi 26 février 1881, à Mulhouse (68100)<br />

Signature comme déclarant sur l’acte de décès de sa mère<br />

X le mercredi 20 septembre 1843, à Douai, avec<br />

Marie Anne Louise COURTOIS<br />

° cal 1809, à Château-Salins (57170) à cette époque c’était le département de la<br />

Meurthe<br />

« Il s'est engagé au 2° régiment d'artillerie à Amiens où son oncle Jean Baptiste GIRARDIN, époux de<br />

Célina <strong>ARRACHART</strong>, était commandant.<br />

Il se marie étant lieutenant le 20 septembre 1843 avec Louise COURTOIS dont les parents sont<br />

originaires de Douai et dont le père termine sa carrière comme directeur <strong>des</strong> contributions indirectes à<br />

Château-Salins (57170)<br />

Félix <strong>ARRACHART</strong> est successivement nommé à Douai, Metz, Toulouse, Bar-le-Duc et enfin à<br />

Besançon où il se retire après 1870 et s'installe Grand-rue maison voisine de la clinique Clermont.<br />

Au cours d'un voyage à Mulhouse chez les COURTOIS, 39 rue de Bâle. Comme son père, il meurt<br />

subitement, et au même âge de 71 ans, le 26 février 1881. C’est Clément Simon COURTOIS qui<br />

déclare son décès, mais le lien de parenté exact n’est pas précisé»<br />

Il est fait Chevalier de la Légion d’honneur par décret <strong>du</strong> 17 juillet 1849.alors qu’il est capitaine en 1°<br />

d’artillerie à la 3° batterie <strong>du</strong> 11° régiment monté depuis le 14 juin 1846.<br />

<strong>Le</strong> 29 avril 1872 il envoie de Besançon la lettre suivante :<br />

« <strong>ARRACHART</strong> Félix Théodore, Chef d’escadron d’artillerie en retraite, à<br />

Son excellence Monsieur le Grand Chancelier de la légion d’honneur<br />

Monsieur le Grand Chancelier<br />

J’ai l’honneur de prévenir votre Excellence qu’en quittant Strasbourg, je me suis installé à Besançon,<br />

je viens la prier de vouloir bien m’autoriser à recevoir mon traitement de la légion d’honneur <strong>du</strong> payeur<br />

général <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Doubs.<br />

Je suis avec le plus profond respect, de votre excellence le très humble et très dévoué serviteur<br />

Mentions marginales<br />

Traitement <strong>ARRACHART</strong> Félix Théodore payé banque de Strasbourg<br />

Payeur de Douai juillet<br />

14 mai 72<br />

N° d’inscription 4176 décision <strong>du</strong> S. Pr. <strong>du</strong> 8 mai 1861 »<br />

(cf Base LEONORE de la Légion d’honneur)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 3 enfants<br />

Lucie Sophie Stéphanie <strong>ARRACHART</strong> (à sa naissance, son père est lieutenant)<br />

Eugène Gustave Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Jules <strong>ARRACHART</strong><br />

x <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1810<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Achille Gustave WOIRHAYE, commandant d’artillerie, chevalier de la légion<br />

d’honneur<br />

° le lundi 02 juin 1817, à <strong>La</strong>ndau, Bavière, Allemagne<br />

+ le mardi 10 octobre 1882, en un lieu non connu<br />

Il est nommé Chevallier de la Légion d’honneur par décret en date <strong>du</strong> jeudi 13 août 1863, il est<br />

capitaine d’artillerie à cette date.<br />

Au jour <strong>du</strong> décès d’Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE mère de x <strong>ARRACHART</strong>, le couple vivait chez<br />

elle, place Longueville n°33 à Amiens, Il déclare conjointement avec le fils : Félix Théodore<br />

<strong>ARRACHART</strong>, le décès de celle-ci.<br />

Il en retraite, le dimanche 06 avril 1873, au décès de sa belle-mère.<br />

Génération 7<br />

Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 04 novembre 1844, à Metz (57000)<br />

X le 23 février 1876, en un lieu non connu, avec<br />

Léon BLANC, notaire<br />

Ils ont un fils :<br />

Gabriel BLANC<br />

Eugène Gustave Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

chef d’escadron au 5° régiment d’artillerie<br />

° le lundi 22 novembre 1847, à Toulouse<br />

+ le samedi 02 avril 1932, à Besançon (25000)<br />

X le lundi 14 novembre 1870, à Plainoiseau (39422)<br />

Maria Louise Pauline BOUZON<br />

° calculée 1857<br />

+ après le 02 avril 1932, elle figure sur l’acte de décès de son époux, il n’est pas<br />

précisé qu’elle est décédée.<br />

Cet ace précise qu’ils sont domicilié 86, Grande rue à Besançon.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Comme la loi le prévoit, Il a obtient l’autorisation de se marier par autorisation ministérielle <strong>du</strong><br />

19 octobre 1877.<br />

Ses états de service en donne la <strong>des</strong>cription suivante :<br />

« Cheveux et sourcils blonds ; front rond ; nez moyen ; bouche moyenne ; menton rond ;<br />

visage ovale ; taille 1,72 m »<br />

Il fait une belle carrière :<br />

2° canonnier servant au 3° régiment d’artillerie le 19 décembre 1864<br />

Brigadier au 3° régiment d’artillerie le 15 août 1865<br />

Maréchal <strong>des</strong> logis au 3° régiment d’artillerie le 31 août 1866<br />

Il est en Afrique <strong>du</strong> 25 janvier 1868 au 27 juillet 1870 (sans précision)<br />

Sous-lieutenant au 16° régiment d’artillerie pontonniers le 16 juillet 1870<br />

Il combat l’Allemagne <strong>du</strong> 06 août 1870 au 07 mars 1871. Siège de <strong>La</strong>ngres (1870-1871) ;<br />

affaire de Longeau, près de <strong>La</strong>ngres le 16 décembre 1970.<br />

En Afrique <strong>du</strong> 17 septembre 1871 au 29 novembre 1872 (sans précision)<br />

Lieutenant en 2° au 16° régiment d’artillerie pontonniers, le 16 juillet 1872<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, le 14 novembre 1872<br />

Lieutenant en 1° au 32° régiment d’artillerie, le 21 octobre 1873<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, 8° batterie, le 23 janvier 1874<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, État-major adjoint major, le 18 novembre 1874<br />

Lieutenant en 1° au 4° régiment d’artillerie, 8° batterie adjoint major, le 1° mars 1875<br />

Capitaine en 2°, 4° régiment d’artillerie, 7° batterie adjoint major, le 5 juillet 1875<br />

Capitaine en 2°, 4° régiment d’artillerie, 12° batterie, le 13 mai 1878<br />

Capitaine en 1°, 4° régiment d’artillerie, 7° batterie adjoint major, le 1° janvier 1879<br />

Capitaine en 1°, 4° régiment d’artillerie, 11° batterie adjoint major, le 1° septembre 1883<br />

Capitaine en 1°, 5° régiment d’artillerie, 7° batterie adjoint major, le 15 avril 1888<br />

Chef d’escadron, 5° régiment d’artillerie, Direction de l’artillerie de Belfort, le 1° janvier 1890<br />

A suivi les cours pratiques de tir de Poitiers <strong>du</strong> 15 mars au 15 avril 1890<br />

Chef d’escadron, 5° régiment d’artillerie, État-major, le 29 décembre 1890<br />

A prit par aux exercices spéciaux sur le tir à Poitiers <strong>du</strong> 02 au 16 mai 1899<br />

Il n’est pas précisé les lieux de cantonnement de ces différentes unités.<br />

« Commandant d'artillerie, nommé successivement à Besançon, Belfort, puis à nouveau à Besançon<br />

où il prend sa retraite en 1903 »<br />

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur par décret <strong>du</strong> Ministre de la Guerre <strong>du</strong> 24 juin 1886, il est<br />

alors à Belfort.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> procès verbal de réception est rédigé ainsi :<br />

<strong>Le</strong> quatorze juillet mil huit cent quatre vingt six<br />

Nous, Ernest de CONDE Colonel directeur de l’artillerie de Belfort<br />

Conformément à la délégation <strong>du</strong> Grand Chancelier <strong>du</strong> 10 juillet 1886 après avoir fait prendre les<br />

armes aux 11° et 12° batterie <strong>du</strong> 4° régiment d’artillerie, avons fait placer devant le front de bataille<br />

M. <strong>ARRACHART</strong> Eugène Gustave Paul, Capitaine en 1° au 4° régiment d’artillerie nommé Chevallier<br />

de la Légion d’honneur, afin de le recevoir en cette qualité.<br />

Nous lui avons ensuite remis ses insignes, en lui donnant l’accolade et en prononçant la formule de<br />

réception suivante :<br />

« Au nom <strong>du</strong> Président de la République, et en vertu <strong>des</strong> pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous<br />

faisons chevalier de la Légion d’honneur. »<br />

Immédiatement après avoir dressé le présent procès-verbal, pour être transmis à la Grande<br />

Chancellerie, après avoir été signé par le récipiendaire et par nous<br />

Fait à Belfort, les jours, <strong>mois</strong> an que ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Il reçoit la médaille coloniale avec agrafe « Algérie » loi <strong>du</strong> 26 juillet 1893.<br />

Il est fait officier de la Légion d’honneur par décret <strong>du</strong> Ministre de la Guerre, <strong>du</strong> 11 juillet 1900 alors<br />

qu’il est chef d’escadron au 5° régiment d’artillerie à Pontarlier.<br />

<strong>Le</strong> procès verbal de réception est rédigé ainsi :<br />

<strong>Le</strong> quatorze juillet mil neuf cent<br />

Nous, ROUSSIN Général de brigade, commandant l’artillerie <strong>du</strong> 7° corps d’armée<br />

Conformément à la délégation <strong>du</strong> Grand Chancelier <strong>du</strong>…………et après avoir fait prendre les armes à<br />

la troupe avons fait placer devant le front de bataille M. <strong>ARRACHART</strong> Eugène Gustave Paul, Chef<br />

d’Escadron au 5° régiment d’artillerie nommé Officier de la Légion d’honneur, afin de le recevoir en<br />

cette qualité.<br />

Nous lui avons ensuite remis ses insignes, en lui donnant l’accolade et en prononçant la formule de<br />

réception suivante :<br />

« Au nom <strong>du</strong> Président de la République, et en vertu <strong>des</strong> pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous<br />

faisons officier de la Légion d’honneur. »<br />

Immédiatement après avoir dressé le présent procès-verbal, pour être transmis à la Grande<br />

Chancellerie, après avoir été signé par le récipiendaire et par nous<br />

Fait à Pontarlier, les jours, <strong>mois</strong> an que ci-<strong>des</strong>sus.<br />

(cf : base LEONORE de la Légion d’honneur)<br />

Ses états de services font état de 6 enfants : 3 garçons et 3 filles, je ne connais pas les<br />

prénoms <strong>des</strong> filles, je n’ai retrouvé que les garçons :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Victor Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

Ludovic Marie René <strong>ARRACHART</strong><br />

Il prend sa retraite le 22 novembre 1903, avec une pension 3.700 francs (par <strong>mois</strong>? par an ?)<br />

après 43 ans, 11 <strong>mois</strong> et 3 jours de service.<br />

(cf : www.genealogie.com)<br />

Jules <strong>ARRACHART</strong>, receveur <strong>des</strong> contributions indirectes<br />

° après septembre 1848, à Bar-le-Duc (55000)<br />

+ après 1900, à Nice (06000)<br />

X en 1875, à <strong>Le</strong>vier (25270), avec<br />

Marie CARRECHE<br />

« <strong>Le</strong> père de Marie CARRECHE est hôtelier.<br />

Ils ont 7 enfants tous disparus sans <strong>des</strong>cendance.<br />

Se retire à Nice en 1900. »<br />

Génération 8<br />

Gabriel BLANC, avoué<br />

+ en 1935, à Trévoux (01600)<br />

X à une date non connue et en un lieu non connu, avec<br />

Adèle COQUENGNOT<br />

Victor <strong>ARRACHART</strong>, capitaine d’artillerie coloniale<br />

° le samedi 07 juin 1884, à Belfort (90000)<br />

+ le jeudi 16 mars 1967, en son domicile à Brotte-lès-Ray<br />

il est déjà en retraite à Brotte-lès-Ray (70180) lorsque son frère Ludovic, se tue le 23 mai<br />

1933<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Célestine Stéphanie, dite Louise PARIS<br />

° calculée en 1894<br />

C’est elle seule, qui déclare le décès de son époux<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Paule <strong>ARRACHART</strong> x PIGNATEL<br />

Une fille<br />

Un garçon<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il est fait chevaler de la Légion d’honneur le 25 août 1918 alors qu’il est sous-lieutenant au 3°<br />

régiment d’artillerie coloniale dans le Jura. A la date <strong>du</strong> 26 octobre 2008, il ne figure pas dans la base<br />

LEONORE de la Légion d’honneur.<br />

Il figure sur « L’annuaire national <strong>des</strong> officiers de réserve 1935-1936 » avec le grade de Capitaine de<br />

l’artillerie coloniale.<br />

(cf : www.genealogie.com)<br />

Il est l’auteur de :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Victor<br />

Titre(s) : Victor Arrachart. LE TIR DU SANGLIER [Texte imprimé]à balles et à chevrotines avec les fusils de chasse<br />

Publication : (Paris, impr. de M. Bouchy), (1948) In-16 (155x125), 70 p., couv. ill. [D.L. Impr.] -VIa- .8122.<br />

Notice n° : FRBNF31733935<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque sainte Geneviève (cote : BR 107588 )<br />

à la Bibliothèque nationale de France (cote : 16-S-735 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

(cf : http://catalogue.bnf.fr et http://ccfr.bnf.fr )<br />

Il contient la dédicace suivante :<br />

Mon cher Paul<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

« A mon frère cadet<br />

Paul <strong>ARRACHART</strong><br />

aviateur<br />

Tu fus témoin de mon premier coup de fusil sur perdreau, au Châlet d’Arguel en 1900, et par hasard il<br />

fut tué !<br />

Te souviens-tu non de l’enthousiasme, mais de l’émotion ressentie en le voyant tomber et rapporté<br />

par notre brave « Perdreau » ?<br />

Je crois bien m’être mis à genoux pour le recevoir et avoir embrassé le gros braque !<br />

Tu fus aussi mon aide dans bien <strong>des</strong> expériences de prime jeunesse dont les résultats furent<br />

quelques éclatements de canons et…une <strong>des</strong>cente de police !<br />

Je te dédierai donc ces lignes, un peu pour ces motifs, mais surtout en souvenir de notre inaltérable<br />

amitié fraternelle. »<br />

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x <strong>ARRACHART</strong><br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

x LEMONNIER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

x <strong>ARRACHART</strong><br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Edmond METZGER<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

x <strong>ARRACHART</strong><br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Octave FORT<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Paul <strong>ARRACHART</strong>, adjudant, aviateur détenteur de plusieurs records<br />

avec son frère Ludovic<br />

° 1896<br />

+ en 1990 à <strong>Le</strong>sparre-Médoc (33340)<br />

Il a été marié deux fois, je n’ai pas plus de précisions sur ces mariages<br />

Il a eu 2 filles de son premier mariage :<br />

Andrée <strong>ARRACHART</strong><br />

Huberte <strong>ARRACHART</strong><br />

Je lui connais un fils, de son second mariage :<br />

Jean-Louis <strong>ARRACHART</strong>, que j’ai très bien connu au Niger, puis en France<br />

Ludovic Marie René <strong>ARRACHART</strong>, capitaine, aviateur détenteur de<br />

plusieurs records avec son frère Paul<br />

° le dimanche 15 août 1897 à 11 :30, rue Saint-Pierre 25, au domicile de ses parents,<br />

à Besançon (25000)<br />

+ le mardi 23 mai 1933 à 10h40, à Maison (28700) pendant un vol d’entrainement<br />

pour la préparation de la coupe Deutsch.<br />

X le mardi 14 décembre 1926, à Paris, avec<br />

Paule Geneviève DELOR<br />

° le jeudi 22 août 1889, à Toulouse<br />

+ le lundi 12 mai 1980, en son hôtel particulier, 30 avenue de Civry (75016)<br />

Inhumée le 13 mai 1980, au cimetière <strong>du</strong> Montparnasse.<br />

Fille de<br />

LOUIS DELOR<br />

et de<br />

Caroline TERNY<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Sur son dossier militaire il est noté comme célibataire.<br />

Ils n’ont pas eu d’enfants, Paule Geneviève DELOR ne s’est pas remariée.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature en tant que déclarant, sur l’acte de décès de son père<br />

« A la toute dernière minute, nous arrive l’affreuse nouvelle de la mort de Ludovic<br />

<strong>ARRACHART</strong>, tué mardi matin dans la chute de l’avion avec lequel il devait, dimanche<br />

disputer la Coupe Deutsch. Nous ignorons encore les causes de cette chute qui enlève à<br />

l’aviation un de ses pilotes les plus remarquables, les plus sympathiques.<br />

C’est une très grande perte, une perte que rien ne saurait combler.<br />

Ludovic <strong>ARRACHART</strong> était encore étudiant lorsque la guerre éclata. Né à Besançon le 15<br />

août 1897 ; il s’engagea à 17 ans, en octobre 1914, au 35° régiment d’infanterie et participa<br />

aux attaques de Champagne en octobre 1915 et 1916. Il fut blessé à Ver<strong>du</strong>n alors qu’il était<br />

sergent.<br />

Après sa convalescence, il fut appelé à suivre les cours de Saint-Cyr d’où il sortit aspirant en<br />

janvier 1917. Sous-lieutenant en février 1917, il fut blessé à nouveau dans les combats de la<br />

Meuse, et déclaré inapte à l’infanterie.<br />

Sur sa demande il entra alors dans l’aviation le 1° juillet 1917 et devint observateur à la MF-<br />

60. Il passa ensuite à la MF-40, où il effectua en plus de l’observation et <strong>du</strong> réglage de tir,<br />

<strong>des</strong> liaisons d’infanterie à très basse altitude. A l’armistice, il pilotait le biplace Spad. A la fin<br />

de la guerre, il fut nommé officier d’armement de la 4° armée.<br />

Passé à l’armée <strong>du</strong> <strong>Le</strong>vant, où il séjourna vingt <strong>mois</strong>, il commanda comme lieutenant,<br />

l’escadrille d’Alexandrette. A son retour à la métropole, il fut affecté au 11° corps à Nantes et<br />

fit partie de la commission <strong>des</strong> Essais Pratiques de 1923 à 1925.<br />

Ludovic <strong>ARRACHART</strong> était titulaire <strong>du</strong> brevet civil n°17.601 et <strong>du</strong> brevet militaire n°18.148.<br />

Officier de la Légion d’honneur, il reçu la grande médaille d’or de l’Aéro-club de France.<br />

Ses raids nombreux firent de lui un pilote de grande classe. Il remporta la Coupe Michelin<br />

1923-1924, et en compagnie de LEMAÏTRE, exécuta <strong>du</strong> 3 février au 24 mars 1925, le<br />

voyage Paris-Dakar-Tombouctou-Paris en 90 heures de vol, établissant le record de la plus<br />

longue distance en ligne droite sur le parcours Paris-Villa Cisneros, soit 3.166 kilomètres<br />

300.<br />

<strong>Le</strong>s 26 et 27 juin 1926, en compagnie de son frère, <strong>ARRACHART</strong> battit le nouveau record de<br />

distance en ligne droite en volant de Paris à Bassora, soit 4.305 km.<br />

En 1929, <strong>du</strong> 24 mai au 22 août, Ludovic <strong>ARRACHART</strong> et le commandant RIGNOT<br />

exécutèrent un magnifique voyage de propagande en Extrême–Orient, Paris-Moukden,<br />

malgré les conditions atmosphériques particulièrement défavorables pendant la première<br />

partie <strong>du</strong> parcours.<br />

Par la suite, il devait accomplir un tour d’Europe de 12.000 km sur Breguet 27, puis le raid<br />

Paris-Madagascar en novembre-décembre 1931, avec retour rapide en 6 jours et demi de<br />

Madagascar à Marseille sur Farman 190 CV, à moteur Renault 250 CV.<br />

Tel est le très grand pilote qui vient de trouver la mort, au cours <strong>du</strong> vol d’entrainement pour la<br />

Coupe Deutsch.<br />

On salue ici sa disparition avec une émotion intense et l’on prie sa famille de recevoir<br />

l’expression de nos condoléances les plus vives et les plus sincères. »<br />

(Journal « Ailes » <strong>du</strong> 26 mai 1933)<br />

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<strong>Le</strong>s exploits :<br />

« 1924, il gagne la Coupe Michelin, 2.835 km avec douze escales, en 19 h 20, son nom<br />

entre dans la gloire<br />

1925, en compagnie <strong>du</strong> LEMAITRE (capitaine), il établit le premier record <strong>du</strong> monde de<br />

distance, (3.166 km 300) en volant de Paris à Villa-Cisneros à 700 km de Dakar, qu’il atteint<br />

le lendemain, pour revenir à Paris par Tombouctou, après 90 heures de vol, pour tout le<br />

parcours et un atterrissage forcé en plein désert. Ayant ainsi dévoilé un nouveau progrès<br />

possible dans l’aviation internationale, il est promu capitaine.<br />

<strong>La</strong> même année, accompagné de l’ingénieur CAROL, il fait en trois jours, le circuit <strong>des</strong><br />

capitales (Paris, Constantinople, Moscou, Varsovie, Copenhague, Paris)…7.500 km<br />

(précision de la famille)<br />

En 1926 (26 et 27 juin), il forme équipage avec son frère Paul alors Adjudant-chef pilote au<br />

camp de Cazeaux et s’adjuge le record de distance en ligne droite (4.305 km), de Paris à<br />

Bassora.<br />

En 1928, c’est le vol Paris-Constantinople, sans escale.<br />

En 1929, <strong>Le</strong> vol Paris-Moukden, Par Saigon, avec le commandant RIGNOL.<br />

Enfin en 1931, il réalise la liaison Paris-Madagascar en deux jours, s’arrêtant au passage, à<br />

Fort-<strong>La</strong>my, où attend son frère Paul, devenu lieutenant, et chargé depuis plus d’un an <strong>du</strong><br />

choix <strong>des</strong> terrains d’atterrissages au centre africain. <strong>Le</strong> retour s’effectue avec une rapidité<br />

inatten<strong>du</strong>e, d’un seul coup d’aile, de Tananarive à Khartoum, et définitivement en six jours<br />

de Madagascar à Paris par le Caire. »<br />

(Revue « <strong>Le</strong> Pays Comtois, page 450 », parue, je pense juste après mars 1933)<br />

Ludovic <strong>ARRACHART</strong>, aviateur français, pionnier <strong>des</strong> raids intercontinentaux.<br />

<strong>ARRACHART</strong>, Ludovic – Pilote de records<br />

15 août 1897, Besançon (Doubs) – 24 mai 1933, Maisons près d’Etampes, Essone)<br />

Engagé volontaire à 17 ans, versé à 21 ans dans l’aviation en 1918 avec le grade de souslieutenant.<br />

Après la guerre, commande l’escadrille d’Alexandrette (Syrie) de 1919 à 1922.<br />

Affecté à la commission <strong>des</strong> essais (1923-25). En juin 1924, gagne la coupe Michelin sur<br />

BrXIX de série.<br />

Début 1925, avec le lieutenant LEMAÎTRE, réalise le raid Etampes-Dakar-Tombouctou-<br />

Casablanca-Villacoublay avec un Bréguet 19A2. En juin 1926, avec son frère, il établit record<br />

de distance en ligne droite (4.305 km) en reliant Paris à Bassorah (Irak) avec un Potez 25.<br />

Fait de nombreuses missions en Extrême-Orient et en Afrique. Se tue près d’Etampes en<br />

s’écrasant avec son appareil alors qu’il procédait à <strong>des</strong> essais en vue de disputer la Coupe<br />

Deutsch de la Meurthe.<br />

Comme mentionné ci-<strong>des</strong>sus, il y a presque soixante-trois ans, le 23 mai 1933, la commune<br />

de Maisons était la scène d’un tragique accident de l’aviation.<br />

Aux comman<strong>des</strong> d’un monoplan Caudron spécial, le capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> « l’une<br />

<strong>des</strong> gloires de l’aviation française » s’est écrasé près <strong>du</strong> passage à niveau, à la sortie <strong>du</strong><br />

village.<br />

Parti à 10h30 de l’aérodrome d’Etampes, l’aviateur s’entraînait en vue de la Coupe Deutsch<br />

de la Meurthe. Pour cette compétition les concurrents devaient couvrir vingt fois la boucle<br />

Etampes-Chartres, soit cent kilomètres.<br />

L’accident se pro<strong>du</strong>isit alors que le capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> entamait une seconde<br />

fois ce circuit. Il était 10h40 lorsque l’avion secoué par <strong>des</strong> ratés est tombé à la verticale.<br />

Né à Besançon en 1897, le capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> est mort sur le coup à l’âge de<br />

trente-trois ans.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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M. SEVESTRE ayant toujours vécu à Maisons, évoquait ainsi l’accident : <strong>Le</strong> matin de ce 23<br />

ami 1933, je menais mon cheval à l’écurie pour le faire cureter. Mme ARNOLD employée d e<br />

la SNCF avait fermé les barrières <strong>du</strong> passage à niveau derrière moi.<br />

Peu de temps après j’ai enten<strong>du</strong> un grand « Boum ». Je suis revenu immédiatement sur les<br />

lieux, j’ai découvert le corps disloqué <strong>du</strong> capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong>.<br />

Sous la violence <strong>du</strong> choc, celui-ci avait été projeté à cinq mètres de la carcasse de l’avion.<br />

Aidé par les autres habitants, M. SEVESTRE aida à transporter le corps sous le préau de<br />

l’école communale.<br />

<strong>Le</strong> médecin qui effectua l’autopsie constata de nombreuses fractures <strong>du</strong> crâne et <strong>des</strong><br />

membres inférieurs. »<br />

Ci-<strong>des</strong>sous le monument érigé à la mémoire <strong>du</strong> capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> le 23 mars<br />

1934 par ses amis et ses camara<strong>des</strong> au cimetière Montparnasse où est inhumé le célèbre<br />

aviateur, a été remis à sa famille au cours d’une cérémonie intime et un discours <strong>du</strong> général<br />

DENAIN, ministre de l’air.<br />

(Cf : « J GOMINET : Journal communal de la commune de Maisons de Janvier 2006 »)<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Deux documents dont il est soit l’auteur, soit le co-auteur :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s): Arrachart,le capitaine<br />

Titre(s) : Paris-Dakar. Tombouctou-Alger. Casablanca-Paris. Quelques impressions de route, par le capitaine<br />

Arrachart [Texte imprimé]<br />

Publication : Paris, Impr. Presses de Théo Brugiere, 1925. In-8, 12 p. avec gravures. (Bois de Jacques<br />

Boullaire.) [14512]<br />

Notice n° : FRBNF31733932<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque sainte Geneviève de paris (cote : BR 75980 RES )<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-G PIECE-1592 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

dans ORBIS, catalogue de la bibliothèque de l’université de Yale aux États-Unis :<br />

Author: rrachart, udovic arie ené, 1897-1933.<br />

Title: Paris--Dakar--Tombouctou--Alger--Casablanca--Paris; quelques impressions de<br />

route, par le capitaine Arrachart.<br />

Published: Paris, es Presses de T. Brugière, 1925.<br />

Description: [23]p. illus.(incl.map) 26cm.<br />

Location: SML, Arts of the Book Collection (Non-Circulating)<br />

Call Number: TL721 A7 A4 (LC)<br />

Status: Not Checked Out<br />

Subjects (Library of Congress): ema tre, Henri, 1912-<br />

Aeronautics --Flights.<br />

Africa, North --Description and travel.<br />

Database: Yale University Library<br />

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Africa, French-speaking West --Description and travel.<br />

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Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Ludovic (1897-1933)<br />

Titre(s) : Paris-Dakar. Tombouctou-Alger. Casablanca-Paris [Texte imprimé] : quelques impressions de route /<br />

par le capitaine Arrachart ; [bois de Jacques Boullaire]<br />

Publication : [S.l.] : [s.n.], 1925<br />

Paris : Impr. T. Brugière<br />

Description matérielle : [22] p : ill. ; 24,5 cm<br />

Note(s) : <strong>La</strong> couv. porte après le titre : "par les capitaines rrachart & emaitre". - Tiré à 50 ex. numérotés sur<br />

papier madagascar de chez afuma et signés par l'auteur et l'éditeur<br />

Autre(s) auteur(s) : Boullaire, Jacques (1893-1976 ). Illustrateur<br />

Notice n° : FRBNF35032299<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque nationale de France (cote : RES M-G-11 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

Un ouvrage écrit sur lui :<br />

Type : texte imprimé, recueil de pièces<br />

Titre(s) : [Recueil. Dossiers biographiques Boutillier <strong>du</strong> Retail. Documentation sur Ludovic Arrachart] [Texte<br />

imprimé]<br />

Publication : Casablanca : Revue de l'aéro-club <strong>du</strong> Maroc, 1933<br />

Description matérielle : 2 pièces ; formats divers<br />

Autre(s) auteur(s) : Boutillier Du Retail, Armand (1882-1943 ). Collecteur<br />

Sujet(s) : Arrachart, Ludovic (1897-1933)<br />

Arrachart, Ludovic (1897-1933 ) -- Portraits<br />

Notice n° : FRBNF41048103<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque nationale de France (cote : banque DOSS Tolbiac – Rez-de-jardin - Libre accès -<br />

recherche bibliographique - salle X - Dictionnaires biographiques )<br />

(cf : http://catalogue.bnf.fr et http://ccfr.bnf.fr )<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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UNE TENTATIVE DE PARIS-DAKAR EN UNE SEULE TRAITE,<br />

VUE PAR LA PRESSE.<br />

LES DEUX PILOTES <strong>ARRACHART</strong> ET LEMAITRE VOLENT<br />

DE PARIS A DAKAR EN 56 HEURES ET DEUX ETAPES.<br />

LES DEUX CAPITAINES AVAIENT PROJETE DE GAGNER LA CAPITALE DU SENEGAL D’UNE SEULE<br />

TRAITE, EN 25 HEURES DE VOL. MALHEUREUSEMENT LEUR VITESSE DE MARCHE FUT DE 125<br />

KILOMETRES A L’HEURE SEULEMENT, ET ILS DURENT ATTERRIR A VILLA-CISNEROS, LA<br />

CAPITALE DE LA COLONIE ESPAGNOLE RIO DE ORO, SITUEE A PLUS DE 1.000 KILOMETRES DU<br />

BUT. PARTIS LE MARDI 3 FEVRIER AVANT MIDI D’ETAMPES, <strong>ARRACHART</strong> ET LEMAITRE<br />

ATTERRISSAIENT LE MERCREDI APRES-MIDI AUX ENVIRONS DE CISNEROS ET LE JEUDI A 18<br />

HEURES A DAKAR.<br />

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<strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE n’ont pas exécutés intégralement leur projet : il leur a fallu deux<br />

étapes pour courrir la distance qu’ils comptaient effectuer d’une seule traite. Et c’est là un<br />

demi-échec, puisqu’il leur atterrissage forcé à Villa-Cisneros les prive <strong>du</strong> record <strong>du</strong> monde de<br />

distance sans escale et les empêche de mettre pour la première fois Dakar à une portée<br />

d’avion de Paris.<br />

Pourquoi les deux officiers aviateurs n’ont-ils pas atteint leur but ? Parce que leur vitesse de<br />

vol est restée très nettement au-<strong>des</strong>sous <strong>des</strong> prévisions. <strong>Le</strong>s pilotes espéraient marcher à<br />

une allure horaire comprise entre 150 et 180 kilomètres. Avec le vent favorable que le<br />

service météorologique leur avait annoncé comme soufflant <strong>du</strong> nord-est et tendant à passer<br />

au nord, ils étaient en droit d’escompter une vitesse de 200 kilomètre à l’heure. Ils volèrent à<br />

125 à l’heure. Ils ont tenu l’air 25 heures. Au moment où ils atterrirent, ils avaient parcouru<br />

3.125 kilomètres environ au lieu <strong>des</strong> 4.125 qu’ils auraient couverts s’ils avaient marché à 165<br />

kilomètres-heures.<br />

Quelle est l’explication de cette vitesse relativement faible, surtout si on la compare avec<br />

l’allure-record de PELLETIER-DOISY, qui lors de son raid Paris-Canton, pilotait un appareil<br />

sensiblement <strong>du</strong> même modèle que celui d’<strong>ARRACHART</strong>-LEMAITRE ? <strong>Le</strong> moteur Renault<br />

de 480 chevaux n’a-t-il pas fourni son plein rendement ? <strong>Le</strong>s pilotes ont-ils trouvés devant<br />

eux un vent debout continuel ? Ont-ils été obligés de marcher au ralenti pour ménager leur<br />

essence ? Ont-ils navigués non pas suivant la ligne droite, mais en ligne sinueuse ? Enfin le<br />

poids de l’appareil a-t-il été un handicap considérable à la vitesse ?<br />

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Il est certain qu’avec ses 2.700 litres d’essence, ses 200 litres d’huile, les provisions de toute<br />

sorte et les pièces de rechange qui emplissaient les carlingues, le biplan était, comme l’on dit<br />

pour un four de haut fourneau, chargé jusqu’à la gueule. <strong>Le</strong> plein d’essence avait été si<br />

complet que le précieux combustible s’échappait, avant le départ <strong>du</strong> bouchon <strong>des</strong> réservoirs<br />

et coulait dans les carlingues, à tel point que sur l’ordre <strong>du</strong> capitaine LEMAITRE, un<br />

mécanicien <strong>du</strong> enlever quelques seringuées d’essence et les déverser sur le sol. Comme les<br />

pilotes <strong>du</strong>rent regretter, en cours de route, les deux ou trois litres ainsi per<strong>du</strong>s.<br />

L’appareil de 3.200 kilos, eut beaucoup de mal à quitter le sol, car, par surcroit, le sol <strong>du</strong><br />

terrain d’aviation militaire de Mon-Désir, près d’Étampes était meuble, et les roues s’y<br />

enfonçaient comme en <strong>des</strong> ornières. <strong>ARRACHART</strong> qui pilotait, prit un premier départ, au<br />

cour <strong>du</strong>quel il ne dépassa pas la vitesse de 20 à l’heure et il s’arrêta après 300 mètres. Puis<br />

comme il avait de nouveau rassemblé ses forces, il se remit en route, trouva un sol plus<br />

résistant, acquis une plus grande vitesse, allégea petit à petit l’avion, au prix de manœuvres<br />

à la fois sûres et hardies, réussit à soulever la béquille arrière <strong>du</strong> sol, profita d’une légère<br />

on<strong>du</strong>lation pour tenter d’enlever les roues avant, rendit la main et à la butte suivante, il<br />

renouvela sa tentative. Cette fois l’appareil obéit et quitta tout entier la terre, légèrement en<br />

perte de vitesse <strong>ARRACHART</strong> rendit tout doucement la main, mit l’avion en ligne de vol et<br />

prit peu à peu de la hauteur. Il avait roulé plus de 800 mètres et donné l’impression qu’il avait<br />

triomphé d’un monstre rebelle, ou encore qu’il avait enlevé une masse inerte à la force <strong>du</strong><br />

poignet.<br />

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Tel fut le premier acte de ce raid, entrepris malgré l’avis défavorable de la section technique<br />

de l’Aéronautique, qui craignait, avec quelque raison, le poids excessif, la surcharge de<br />

l’appareil au départ. <strong>Le</strong> cran et les qualités manœuvrières d’<strong>ARRACHART</strong> avaient<br />

triomphées de l’obstacle initial ; la valeur athlétique <strong>des</strong> deux pilotes allait triompher de la<br />

fatigue et <strong>des</strong> émotions de 25 heures de vol, accomplies en paries <strong>du</strong>rant une nuit entière et<br />

au <strong>des</strong>sus de terrains inconnus, difficiles et parfois hostiles. Il faut avoir enten<strong>du</strong> le fracas<br />

assourdissant <strong>du</strong> moteur tournant à son plein régime de 1.300 tours à la minute pour<br />

comprendre dans quelle atmosphère infernale les aviateurs accomplirent leur tentative. Assis<br />

dans une immobilité à peu près complète à leur poste respectif, bloqués de toutes parts, soit<br />

par les poignées et la tige de direction, soit par les manettes de commande <strong>du</strong> moteur, soit<br />

par les pompes, soit par les compte-tours, indicateurs de vitesse, thermomètres, cloches à<br />

huile, soit par les cartes et les diagrammes, soit enfin par les provisions de toute sorte<br />

entassées dans les carlingues, les deux aviateurs foncèrent vers la but, dans le tumulte <strong>du</strong><br />

moteur et de l’hélice, sans une minute d’inattention, et de distraction, de détente.<br />

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Ils n’ont pas battu de record, mais ils ont, toutefois, fourni le plus magnifique <strong>des</strong> efforts<br />

athlétiques. <strong>Le</strong>ur résistance physique, leur excellence de pilotage, leur sens de l’orientation<br />

leur ont permis de prendre la deuxième place sur la liste <strong>des</strong> plus long vols sans escale. <strong>Le</strong><br />

record appartient aux lieutenants américains KELLY et Mac READY, qui, de Long-Island<br />

(New-York) à San Diego (Californie), ont effectués 4.030 kilomètres sans arrêt. Certes<br />

KELLY et Mac READY ont survolé une région parfois difficile, mais toujours amie. <strong>Le</strong>ur trajet<br />

était balisé par les lumières <strong>des</strong> villes et les phares <strong>des</strong> aérodromes. Ils ne s’étaient<br />

surchargés d’aucune provision ; ils n’avaient pris aucune carabine ni aucun paquet de<br />

cartouches. <strong>Le</strong>ur performance fut donc facilitée par le fait qu’ils survolèrent le continent<br />

américain ; elle reste cependant un brillant exploit, digne d’admiration.<br />

<strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE se classent derrière KELLY et mac READY, avec un vol de<br />

3.300 kilomètres environ sans escale. Et ils précèdent de quelques 300 kilomètres le regretté<br />

pilote anglais ALCOCK, qui traversa l’atlantique d’une seule traite, de Terre-Neuve à Clifden<br />

(Écosse).<br />

Ainsi, <strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE avaient les deux records à leur portée. Ils ont échoué<br />

dans la conquête <strong>du</strong> premier, celui de la distance. Mais ils auraient, s’ils avaient adopté<br />

l’itinéraire Paris-Terre-Neuve, au lieu de Paris Dakar, réussi à traverser l’atlantique et à<br />

renouveler, en sens inverse, le magnifique et inoubliable exploit d’Alcock.<br />

Quoi qu’il en soit, <strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE ont bine mérité de l’aviation française. Celleci,<br />

grâce à Sadi LECOINTE, le 30 octobre 1923, a commencé à reprendre aux américains<br />

les records <strong>du</strong> monde. Sadi a ramené en France le record de l’altitude en s’élevant à 11.154<br />

m. En juillet 1924, COUPET et DROUHIN enlevaient, en 38 heures de vol, le record de la<br />

<strong>du</strong>rée. En octobre, CALLIZO, un pilote de réserve, portait à 12066 mètre le record de la<br />

hauteur. En décembre, BONNET s’attribuait le record de la vitesse avec 488 km, 171 à<br />

l’heure.<br />

L’Amérique ne conserve donc, dans le domaine <strong>des</strong> records, que le record de la distance<br />

sans escale, en ligne droite ou en circuit fermé.<br />

Dans le domaine <strong>des</strong> grands raids, la France ne peut opposer au tour <strong>du</strong> monde aérien <strong>des</strong><br />

américains SMITH et NELSON, que le raid Paris-Tokio de PELLETIER DOISY et le raid<br />

Paris-Cisneros d’<strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE. C’est là que nous avons le plus grand retard à<br />

combler.<br />

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Après une nuit de repos à Villa-Cisneros, les deux aviateurs ont repris l’air et atteint Dakar<br />

sans encombre. <strong>La</strong> première partie de leur mission est terminée. Mais ils ne vont pas rentrer<br />

à Paris ni par le bateau et le train qui exigent un voyage d’une dizaine de jours, ni par petites<br />

étapes d’avion. On leur prête à l’heure où ces lignes sont écrites, plusieurs intentions. <strong>Le</strong>s<br />

uns affirment qu’ils vont tenter un retour ce qu’ils ne sont point parvenu à accomplir à l’aller,<br />

c'est-à-dire la liaison de la capitale <strong>du</strong> Sénégal avec la capitale de la métropole en une seule<br />

étape et un seul vol. Ils assurent que les vents prédominants soufflent plus fréquemment <strong>du</strong><br />

sud que <strong>du</strong> nord.<br />

<strong>Le</strong>s autres pensent que les deux pilotes regagneront la France en avion, mais qu’au lieu de<br />

suivre la côte de l’Atlantique, ils se dirigeront vers le Niger, qu’ils suivront jusqu’à Gao avant<br />

de piquer droit vers le nord.<br />

D’autres prêtent à la mission <strong>ARRACHART</strong>-LEMAITRE une mission plus ample. <strong>Le</strong> projet de<br />

vol jusqu’à Madagascar que l’on avait attribué un moment aux aérobus de GOYS, ils<br />

soupçonnent <strong>ARRACHART</strong> et LEMAITRE de le méditer<br />

Gabriel HANOT<br />

Comment sont-ils rentrés ????? <strong>La</strong> recherche est en cours.<br />

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Un peu plus tard, il a fait également l’objet de deux articles dans le « Time » de New-<br />

York, puis de Chicago, d’où viennent ces numéros ?<br />

<strong>Le</strong> lundi 24 août 1925<br />

En Europe<br />

« Désolé, Messieurs, il paraît que je suis en retard de cinq minutes »<br />

<strong>Le</strong> capitaine <strong>ARRACHART</strong>, célèbre aviateur français, <strong>des</strong>cendit de son avion à un<br />

aérodrome de Paris et tourna son poignet engourdi afin de pouvoir distinguer le cadran de sa<br />

montre. D’autres officiers, en vérifiant l’heure selon leurs propres instruments, le lui<br />

contestèrent vivement. Il était tout juste à l’heure, répliquèrent-ils. Sa confiance rétablie, le<br />

capitaine se fraya un chemin à travers la foule sur le terrain d’atterrissage. Il venait de faire<br />

le tour de l’Europe en avion, en 39 heures, 15 minutes. Il avait suivi minutieusement, et<br />

même jusqu’à la monotonie, son horaire, lequel avait commencé par le petit déjeuner pris à<br />

Paris lundi. Ensuite, Belgrade (8 heures), Constantinople (4 heures 30 minutes), Bucarest (2<br />

heures 30 minutes), Moscou (8 heures 15 minutes), Léningrad (6 heures 5 minutes),<br />

Copenhague (4 heures), Paris (5 heures 55 minutes).<br />

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<strong>Le</strong> lundi 12 juillet 1926<br />

De Paris en Perse<br />

En quittant l’aérodrome <strong>du</strong> Bourget près de Paris, un objet volant infiniment petit se perd<br />

bientôt de vue. On l’a vu passer dans les alentours de Strasbourg. Peu de temps après,<br />

<strong>des</strong> Autrichiens et <strong>des</strong> Hongrois ont levé le regard vers le ciel. Des Serbes austères ont<br />

suivi son vol au-<strong>des</strong>sus de leurs montagnes noires. Des Bulgares querelleurs et les<br />

gardiens de nuit de Constantinople en ont enten<strong>du</strong> le faible vrombissement. Pendant toute<br />

la nuit, il a survolé à grande vitesse l’Anatolie, le Khurdistan, et la vallée de l’Euphrate avant<br />

de saluer le lever <strong>du</strong> jour. A Basra, en Iraq, où l’Euphrate, escorté par le Tigre, s’étend en<br />

immense nappes d’eau jusqu’au Golfe persique, et où on prétend que <strong>des</strong> hommes ont volé<br />

sur <strong>des</strong> tapis magiques, l’objet a finalement atterri. <strong>Le</strong> capitaine Ludovic <strong>ARRACHART</strong> et son<br />

frère Paul ont alors envoyé un télégramme au Ministère de l’Aviation française, réclamant le<br />

record mondial pour un vol sans escale de 2.484 miles effectué en 26 heures. <strong>Le</strong>ur objet<br />

minuscule ? un avion à moteur Renault 550 chevaux, muni au départ de 3 tonnes de<br />

carburant.*<br />

* En mai 1923, un avion, piloté par les lieutenants John A. Macready et Oakley Kelly, a<br />

effectué un vol sans escale depuis Mineola (New York) jusqu’à San Diego (Californie), une<br />

distance de 2.520 miles, en 26 heures 50 minutes.<br />

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UNE BRANCHE QUI A FOURNI BEAUCOUP DE MEDECINS, DONT TROIS<br />

GENERATIONS D’ACADEMICIENS, TOUJOURS EN PARTANT DE<br />

MIRAUMONT, MAIS QUI VA JUSQU’EN BELGIQUE ET AUX PAYS-BAS.<br />

J’ai bénéficié pour la partie néerlandaise de l’aide de Ton <strong>ARRACHART</strong>, que nous avons eu le plaisir<br />

de rencontrer mon épouse et moi-même aux Pays-Bas, ainsi que de celle de Ton van SPLUNTER ;<br />

Pour la partie française j’ai bénéficié de l’aide, très précieuse, de Bénédicte AUDY et de Patricia<br />

BRUNEAU-<strong>ARRACHART</strong> toutes deux de cette lignée.<br />

Bernard MAZINGUE a fait une étude très poussée sur les chirurgiens de cette branche ainsi que sur<br />

leur proche famille. Il n’y avait donc aucun intérêt à refaire ce qui avait été bien fait, aussi, avec son<br />

autorisation, je repro<strong>du</strong>is au <strong>des</strong>sous de chacune de ces personnes, la partie de l’article qui leur est<br />

consacrée. Elles sont extraitet de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard,<br />

" Petite histoire de la famille <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001, pp.116-<br />

131.<br />

Je vous invite à le lire dans son intégralité, afin d’avoir une autre vue <strong>des</strong> vies parisienne et arrageoise<br />

à cette époque troublée. L’on nous la présente d’habitude par les grands événements politiques, dans<br />

cet article vous la verrez au travers de la vie quotidienne <strong>des</strong> différents membres d’une famille<br />

bourgeoise.<br />

Commençons par un petit extrait de l’histoire <strong>des</strong> Pays-Bas et de la Belgique au<br />

cours <strong>des</strong> XVIII° et XIX° siècles, puisque la branche néerlandaise de la quatrième<br />

génération va nous y con<strong>du</strong>ire, et à cette période.<br />

« <strong>Le</strong> déclin <strong>des</strong> Pays-Bas au XVIII° siècle s'explique par de multiples causes: les Hollandais perdirent,<br />

au profit <strong>des</strong> Anglais, leur suprématie maritime et ils furent supplantés par ces derniers aux In<strong>des</strong>. A la<br />

fin <strong>du</strong> siècle, ils étaient moins préoccupés de maintenir leur marine que de placer leurs capitaux à gros<br />

intérêts à l'étranger; dès lors, ils n'étaient plus les rouliers <strong>des</strong> mers, mais les créanciers de l'Europe.<br />

Une partie importante de la prospérité hollandaise était fondée sur le rôle d'Amsterdam en tant que<br />

centre commercial européen et courtier en matières premières, tandis que les Portugais, les Suédois<br />

et d'autres marchands étrangers, qui avaient amélioré leurs propres systèmes de navigation, n'étaient<br />

plus obligés de passer par <strong>des</strong> intermédiaires hollandais. Il en résulta que l'économie d'Amsterdam<br />

cessa de croître au même rythme que le reste de l'Europe. De plus, la corruption amputa les revenus<br />

<strong>des</strong> taxes. Enfin, il n'existait pas de véritable Constitution et les rivalités entre familles rendaient<br />

difficile le fonctionnement efficace d'un gouvernement; les réformes furent repoussées.<br />

<strong>La</strong> guerre de la Succession d'Espagne (1701-1713) eut un coût élevé en hommes et en argent. Par<br />

les traités de la Barrière, les Hollandais obtinrent le droit de garder <strong>des</strong> fortifications sur la frontière<br />

française <strong>des</strong> Pays-Bas <strong>du</strong> Sud. En 1747, les Provinces-Unies se compromirent avec la Grande-<br />

Bretagne pendant la guerre de la Succession d'Autriche et attirèrent chez elles une nouvelle invasion<br />

française. Mais en 1780, en s'alliant avec la France, déjà engagée dans la guerre d'Amérique, contre<br />

la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies perdirent leur plus ancien établissement aux In<strong>des</strong>,<br />

Negapatam.<br />

Vers la fin <strong>du</strong> XVIII e siècle, les Hollandais avaient à ce point laissé leurs défenses se détériorer qu'ils<br />

n'avaient plus la possibilité de se comporter en grande puissance. A la demande de l'Autriche, ils<br />

<strong>du</strong>rent se retirer <strong>des</strong> forteresses de la barrière et, en 1792, ils ne purent empêcher une escadrille<br />

navale française de rouvrir l'Escaut au profit d'Anvers.<br />

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Sur le plan intérieur, lorsque les Français envahirent la Flandre en 1747, une révolution analogue à<br />

celle de 1672 se pro<strong>du</strong>isit: toutes les provinces choisirent comme stathouder - fonction qui fut à<br />

nouveau considérée comme héréditaire - Guillaume IV d'Orange, arrière-petit neveu de Guillaume II.<br />

A sa mort en 1751, sa veuve Anne, fille de George II d'Angleterre, fut régente jusqu'à ce que<br />

Guillaume V soit en âge d'assumer ses fonctions en 1766. Il se montra inefficace et fut critiqué par le<br />

nouveau parti <strong>des</strong> Patriotes pour son incapacité à poursuivre la guerre contre la Grande-Bretagne.<br />

<strong>Le</strong>s Patriotes prônèrent une alliance avec la France, appelée pour renforcer la démocratie, et ils<br />

s'employèrent à détruire le pouvoir <strong>du</strong> stathouder et <strong>des</strong> oligarchies locales. Ils espéraient que de tels<br />

changements feraient renaître certaines anciennes gloires et vertus <strong>du</strong> pays.<br />

En 1785, alors que la guerre civile semblait imminente, Guillaume V se retira, laissant la voie libre aux<br />

Patriotes. Lorsque ces derniers empêchèrent sa femme, Wilhelmine, de retourner à <strong>La</strong> Haye, son<br />

frère, Frédéric-Guillaume II de Prusse, envoya <strong>des</strong> troupes pour ramener Guillaume au pouvoir<br />

en 1787. En 1795, les Patriotes s'enfuirent au Sud, pour rentrer avec les armées <strong>des</strong> révolutionnaires<br />

français dirigées par Pichegru, qui acheva en plein hiver la conquête de la Hollande; ce fut alors le<br />

tour de Guillaume de s'enfuir en Angleterre.<br />

<strong>Le</strong> gouvernement proclamé en 1795 par les Patriotes marqua la création de la République batave.<br />

En 1798, le pays fut doté d'une Constitution imposée avec l'appui <strong>du</strong> Directoire et modelée sur la<br />

Constitution française de l'an III; une nouvelle Constitution fut imposée en 1801 sur la suggestion de<br />

Bonaparte; puis la Constitution de 1805, de nouveau imposée par Napoléon, correspondit à la période<br />

de gouvernement <strong>du</strong> grand-pensionnaire Rutger Jan Schimmelpenninck. Enfin, en 1806, Napoléon<br />

transforma la République batave en royaume de Hollande, dont il donna la couronne à son frère<br />

Louis; le code civil français fut intro<strong>du</strong>it avec quelques modifications dans le nouveau royaume. Mais<br />

en 1810, le refus de Louis de sacrifier les intérêts <strong>du</strong> commerce hollandais à l'application stricte <strong>du</strong><br />

Blocus continental détermina Napoléon à annexer la Hollande à l'Empire français.<br />

Durant sa période la plus radicale, la république conserva le soutien de nombreux catholiques, qui ne<br />

craignaient pas, dans une Hollande modérée sur le plan religieux, l'anticléricalisme féroce qui<br />

sévissait ailleurs et qui croyaient que le radicalisme était le chemin le plus court vers l'émancipation<br />

catholique.<br />

Un certain nombre de réformes centralisatrices furent réalisées <strong>du</strong>rant cette période batave et<br />

française. L'État racheta la Compagnie unie <strong>des</strong> In<strong>des</strong> orientales, et les cinq amirautés provinciales<br />

furent consolidées. <strong>Le</strong> gouvernement reçut la direction de l'é<strong>du</strong>cation et le système de taxation fut<br />

revu. <strong>Le</strong> dispositif gouvernemental français plaça toute l'autorité entre les mains <strong>du</strong> pouvoir central au<br />

détriment <strong>des</strong> provinces et <strong>des</strong> oligarchies de familles de marchands.<br />

Privés de leurs colonies par la flotte britannique, les Pays-Bas connurent <strong>des</strong> difficultés économiques.<br />

<strong>La</strong> révolution propagée par la France suscitait peu d'enthousiasme, surtout dans la classe <strong>des</strong><br />

marchands. <strong>La</strong> population s'agita en apprenant la nouvelle de la défaite de l'Empereur à <strong>Le</strong>ipzig<br />

en 1813. <strong>Le</strong>s troupes françaises se retirèrent, et le prince d'Orange, fils de Guillaume V, arriva<br />

d'Angleterre le 30 novembre 1813. Il fut convenu que le prince ne serait pas stathouder d'un Etat<br />

fédéré mais, comme le roi Guillaume I er , le souverain constitutionnel d'un Etat unitaire.<br />

En 1814, une Constitution nouvelle fut donc établie sous le titre de Loi fondamentale; elle garantissait<br />

un pouvoir considérable au monarque, et les limitations <strong>du</strong> droit de vote aboutissaient à ce que le<br />

pouvoir législatif soit dominé par les classes supérieures. Cependant, la réaction contre la domination<br />

française ne fut pas aussi forte qu'ailleurs et de nombreuses réformes centralisatrices de la période<br />

française furent maintenues<br />

Puis les puissances alliées, victorieuses de Napoléon, décidèrent de constituer, en faveur <strong>du</strong> prince<br />

d'Orange, un état comprenant, outre les provinces hollandaises (anciennes Provinces-Unies), les<br />

provinces belges (anciens Pays-Bas autrichiens) et l'ancienne principauté épiscopale de Liège -<br />

mesure inspirée par un sentiment de défiance à l'égard de la France que l'on cherchait à tenir en bride<br />

et contre laquelle on pensait, encore une fois, dresser une barrière. Au nouvel état on restitua les<br />

anciennes possessions hollandaises dans l'Insulinde (îles de la Sonde, Moluques, etc.).<br />

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En 1815, le prince Guillaume prit le titre de roi et le Congrès de Vienne consacra la création <strong>du</strong><br />

nouveau royaume <strong>des</strong> Pays-Bas. Guillaume fut un roi ferme et énergique et travailla avec force à la<br />

réhabilitation économique <strong>des</strong> Pays-Bas. Il construisit de nouvelles voies navigables, établit <strong>des</strong> tarifs<br />

protecteurs et fonda la Compagnie commerciale hollandaise qui succéda aux défuntes compagnies<br />

<strong>des</strong> In<strong>des</strong>. Malgré la perte de Ceylan au profit <strong>des</strong> Britanniques en 1795, les revenus<br />

gouvernementaux en provenance <strong>des</strong> In<strong>des</strong> orientales s'accrurent fortement.<br />

<strong>Le</strong> Congrès de Vienne avait consacré le rattachement <strong>des</strong> provinces belges aux Pays-Bas Unis, mais<br />

les pratiques autocratiques de Guillaume provoquèrent l'hostilité <strong>des</strong> Belges. <strong>Le</strong>s catholiques, qui se<br />

méfiaient <strong>des</strong> efforts de ce roi calviniste pour prendre le contrôle <strong>des</strong> écoles communales, se joignirent<br />

aux libéraux qui désapprouvaient la politique de Guillaume en matière fiscale et économique. <strong>Le</strong>s<br />

Belges étaient également en désaccord avec les dispositions qu'ils considéraient comme injustes de<br />

la Loi fondamentale, laquelle, après révision, avait été éten<strong>du</strong>e à tout le royaume; elle organisait une<br />

monarchie constitutionnelle mais n'assurait que de médiocres garanties contre l'arbitraire <strong>du</strong><br />

souverain. <strong>Le</strong>s Belges considéraient que <strong>des</strong> contraintes excessives pesaient sur eux alors que les<br />

Hollandais conservaient un nombre disproportionné de postes gouvernementaux.<br />

Influencés par les nouvelles <strong>des</strong> soulèvements parisiens de juillet 1830, les Belges se révoltèrent le<br />

25 août. <strong>Le</strong>s troupes hollandaises furent contraintes de se retirer de Bruxelles et les représentants <strong>des</strong><br />

gran<strong>des</strong> puissances réunis à Londres reconnurent la dissolution <strong>des</strong> Pays-Bas Unis. <strong>Le</strong>ur souci<br />

d'éviter qu'une solution autre que la séparation ne débouche sur une guerre et la détermination<br />

britannique d'empêcher que la France ne s'empare <strong>des</strong> provinces rebelles, assurèrent l'indépendance<br />

aux Belges. Guillaume résista. Il réussit à envahir la Belgique en 1831 mais fut contraint par les<br />

troupes françaises de se retirer.<br />

<strong>La</strong> conférence de Londres rédigea les vingt-quatre articles de 1831 qui réglaient la division <strong>des</strong> Pays-<br />

Bas Unis. En 1839, Guillaume accepta un accord sur la base d'une version revue de ce document.<br />

<strong>Le</strong>s frontières de 1790 furent maintenues, mais le Limbourg fut divisé, les deux tiers <strong>du</strong> Luxembourg<br />

revinrent à la Belgique et le reste fut érigé en grand-<strong>du</strong>ché, attribué à titre personnel à Guillaume - le<br />

grand-<strong>du</strong>ché ne deviendra indépendant qu'en 1890. Comme le Limbourg et le Luxembourg avaient<br />

participé à la révolte belge, ces séparations et les péages hollandais sur l'Escaut allaient empoisonner<br />

les relations belgo-hollandaises <strong>du</strong>rant quelques années. A terme, cependant, toutes les enclaves -<br />

sauf l'enclave belge de Baarle-Hertog, de nos jours encore en territoire néerlandais -, furent<br />

éliminées. »<br />

(cf : www.mémo.fr)<br />

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Génération 1<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong>, Fermier <strong>du</strong> comte de Toulouse à Miraumont<br />

° estimée 1680<br />

+ avant le 28 octobre 1739<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Madelaine MESHAY<br />

Ils ont deux fils :<br />

Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude <strong>ARRACHART</strong>, meunier<br />

Signature sur l’acte de mariage de Maurice <strong>ARRACHART</strong>, son fils (Bernard MAZINGUES)<br />

° estimée vers 1680, à Miraumont (80300)<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Anne POLLET<br />

Ils ont 3 enfants :<br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

N. <strong>ARRACHART</strong> (une fille)<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Je ne connais pas leur degré de parenté mais Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> petit-fils de Claude<br />

<strong>ARRACHART</strong> et de Claude POLLET, se dit le cousin de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> petit-fils de<br />

Pierre <strong>ARRACHART</strong> et de Marie madeleine MESHAY.<br />

Génération 2<br />

Jacques <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien et membre <strong>du</strong> collège de l’Académie royale de<br />

chirurgie<br />

° en octobre 1701<br />

+ le jeudi 28 août 1788, à Paris, paroisse de saint Louis en l’île<br />

X après le 29 octobre 1739 ,(date <strong>du</strong> contrat de mariage) à Paris, avec<br />

Marie Jeanne DESFEBVRES<br />

Ils ont 6 enfants :<br />

X <strong>ARRACHART</strong><br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

Charles Alexandre <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong><br />

Anne Victoire <strong>ARRACHART</strong><br />

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Pierre <strong>ARRACHART</strong>, cultivateur<br />

° estimée en 1710<br />

+ avant le 1° août 1790<br />

X avant 1744, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Antoinette DELATTRE<br />

+ après le 29 novembre 1791<br />

Ils ont 2 fils :<br />

Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

Simon <strong>ARRACHART</strong><br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong>, meunier, puis hôtelier<br />

Signature sur son acte de mariage (Bernard MAZINGUES)<br />

° estimée vers 1700, à Miraumont<br />

X1 le lundi 03 mai 1728, à Arras (62000), avec<br />

Cécile MORONVAL ou MOURONVAL<br />

+ le samedi 8 janvier 1735, à Moreuil (80110)<br />

Ils ont 4 enfants :<br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis François <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Cécile <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude Noël <strong>ARRACHART</strong><br />

X2R le mercredi 09 novembre 1735, Paroisse Saint-Acheul, à Amiens, avec<br />

Marie Françoise LUCE<br />

° après 1710 paroisse saint Michel à Amiens,<br />

Elle est dite mineure, sur son acte de mariage<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance.<br />

Fille de<br />

Louÿs LUCE, cabaretier<br />

et de<br />

Défunte, Françoise EVRARD<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Maurice <strong>ARRACHART</strong> demeurait à Miraumont avant 1728. Meunier <strong>du</strong> moulin de Maroeuil<br />

en 1729, puis « Maistre de l’hostellerie où pend pour enseigne le château de Versailles » en<br />

1742 (à ARRAS ? rue de la Coupe d’Or ou de l’Abbaye ?). Il s’est marié probablement deux<br />

fois ; les archives ne répondent pas à toutes nos interrogations car sa seule première<br />

épouse nous est connue. Elle est décédée avant février 1742. Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

épouse le 3 mai 1728 à Arras, paroisse Saint-Nicolas-en-l’Atre, Cécile MORONVAL (ou<br />

MONRONVALLE) de Miraumont. L’acte de mariage mentionne la reconnaissance de leur<br />

premier enfant également prénommé Maurice, né et baptisé à Miraumont le 10 décembre<br />

1727. »<br />

Il s’est effectivement marié deux fois, Maryline WATTERLAINNE a complété ces informations.<br />

N. <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1701<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jacques DUFOUR<br />

° estimée vers 1725<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong>, Censier<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature sur l’acte de mariage de son frère Maurice (Bernard MAZINGUES)<br />

b en 1709<br />

cm le dimanche 18 octobre 1733 à Arras (62000)<br />

X le mardi 20 octobre 1733, à Bucquoy (62116), acte n°0489 (Témoin Pierre<br />

DEBEUGNY), avec<br />

Marie Florence MOREL<br />

b le lundi 18 janvier 1706, à Bucquoy, acte 1140<br />

+ inhumée le mercredi 13 février 1782, à Bucquoy, acte n°3094<br />

Contrat de mariage :<br />

Série BETHENCOURT acte 2J12/181r<br />

Claude <strong>ARRACHART</strong> Meunier demeurant à Miraumont, Anne POULLET sa femme et Louis<br />

<strong>ARRACHART</strong> leur fils à marier assisté de Maurice <strong>ARRACHART</strong> son frère, meunier à<br />

Maroeuil, de Jacques DUFOUR son beau frère meunier à Beaumont.<br />

Marie Anne MOREL, veuve Nicolas Alexandre et Marie Florence MOREL sa fille à marier<br />

assistée de Jacques Romain MOREL son oncle paternel, de Pierre MOREL lieutenant de<br />

Bucquoy oncle maternel, de Jean Philippe MOREL oncle maternel laboureur y demeurant,<br />

de Guilain MOREL prêtre demeurant à Bucquoy son cousin germain.<br />

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Fille de<br />

Nicolas MOREL<br />

et de<br />

Marie Anne MOREL<br />

Ils ont 5 enfants :<br />

Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

Anne Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Alexandre Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude François <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anne Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

Génération 3<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, Chirurgien oculiste, Prévôt <strong>du</strong><br />

collègue de chirurgie, adjoint au comité de l’Académie royale de chirurgie<br />

° 6 septembre 1740, à Paris (date calculée d’après son acte de décès, en effet, sur celui-ci il est<br />

stipulé qu’il est décédé à l’âge de quatre-vingt-douze ans neuf <strong>mois</strong> et dix-sept jours), vous pouvez<br />

toujours refaire le calcul !!!<br />

+ le dimanche 23 juin 1833, dans la demeure de sa première épouse à Rigny-le-<br />

Ferron (10160)<br />

signature sur le contrat <strong>du</strong> second mariage de son cousin<br />

Simon <strong>ARRACHART</strong><br />

X1 Je n’ai pas la date <strong>du</strong> mariage mais celle <strong>du</strong> contrat de mariage le mercredi 19<br />

mai 1773, à Paris, avec<br />

Marie Thérèse BEAUPREAU<br />

+ le jeudi 22 juillet 1784, dans un accident de voiture à Villeneuve-l’Archevêque<br />

(89190) en revenant de sa propriété de Rigny-le-Ferron.<br />

Sa sépulture, seule acte signifiant le décès à cette époque, n’est référencé : ni sur Villeneuvel’Archevêque<br />

après <strong>des</strong> recherches au Archives Départementales d’Auxerre, ni sur Rigny-le-Ferron,<br />

après les mêmes recherches aux Archives Départementales de Troyes, car j’émettais l’hypothèse que<br />

le corps ait été ramené à son domicile pour l’inhumation.<br />

Selon un responsable <strong>des</strong> Archives de la Ville de Paris, il est possible que le décès soit enregistré à<br />

Paris, à vérifier !!!<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> est, à l’âge de 10 ans, le parrain de soin frère Charles<br />

Alexandre <strong>ARRACHART</strong> le 27 septembre 1750 à l’église de Saint Louis en l’Isle.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ils ont 3 enfants :<br />

Thérèse <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Appoline <strong>ARRACHART</strong><br />

Jean Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

X2 mariage le lundi 30 janvier 1786, à Paris, avec<br />

Agathe Anne de la ROCHELLE<br />

Je ne connais pas de <strong>des</strong>cendance pour cette union<br />

Élève en chirurgie à l’Hôtel-Dieu de Paris, puis à <strong>La</strong> Charité de Paris sous M. SUE<br />

Membre <strong>du</strong> collège de chirurgie de Paris en 1764<br />

Conseiller <strong>du</strong> Comité perpétuel de l’Académie royale de chirurgie le 30 décembre 1781<br />

Chirurgien aide-major à l’hôpital militaire de Corté (Corse) dès 1768.<br />

Il est attaché comme chirurgien–major à l’armée <strong>du</strong> comte de VAUX, division <strong>du</strong> Havre (1779), puis<br />

envoyé à Brest en 1780. Il passe en Aunis, à l’hôpital militaire de Saint-Jean–d’Angély en 1780 et<br />

1781.<br />

Il est stipulé sur l’acte de baptême de sa fille Thérèse le 07 octobre 1779 à l’église Saint Sulpice à<br />

Paris, que son père est « chirurgien major de l’armée actuellement au Havre »<br />

(cf : Médecins, chirurgiens et apothicaires <strong>du</strong> XVIII° siècle par F. OLIER) et recherches personnelles.<br />

Conclusion de sa thèse de doctorat en médecine.<br />

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Avec l’aide Dieu, et sous la présidence (direction ?) de M. Jean François SIMON, conseiller,<br />

premier chirurgien de Son Excellence l’électeur de Bavière, associé de l’Académie Royale<br />

de Chirurgie, etc, Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, de Paris, Maitre ès Arts Libéraux de<br />

l’Université de Paris, s’efforcera de soutenir ces thèses.<br />

À Paris, École Royale de chirurgie,<br />

<strong>Le</strong> samedi 10 mars 1764, de deux heures et demi de l’après midi à sept heures<br />

Pour l’acte public et le grade de docteur<br />

Imprimé par P.A. LE PRIEUR, imprimeur <strong>du</strong> Collège Royal de Chirurgie<br />

(cf. Libraire Thomas-Scheller, 19, rue de Tournon à Paris VI°)<br />

In-8 de un portrait, 2 ff.n.ch., VIII, 302 pp.ch., 1 f. d'errata et 2 gran<strong>des</strong> pl. dépl.; demi-veau, dos lisse<br />

orné (Reliure de l'époque).<br />

Sur les 13 dissertations de ce recueil, 9 traitent d'ophtalmologie : compression <strong>du</strong> sac lacrymal,<br />

staphylôme, opération de la cataracte et les instruments nécessaires, nyctalopie, etc. L'auteur s'élève<br />

contre différents points de thérapeutique oculaire. Très belles planches d'instruments nouvellement<br />

inventés.<br />

Rousseurs en tête et fin de volume. Cachet <strong>du</strong> Dr. Denucé.<br />

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Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> opposé à Jean Paul MARAT<br />

Jean Paul MARAT, qui est né le 24 mai 1743, en Suisse, n’était pas seulement le<br />

révolutionnaire, que mentionnent les livres d’histoire, qui fut assassiné par Charlotte de<br />

CORDAY d’ARMONT dite Charlotte CORDAY le 13 juillet 1793, il était également docteur en<br />

médecine de deux universités, dont l’Université de St Andrews d’Ecosse, diplôme qui lui fut<br />

décerné à l’été 1775, sur la base <strong>des</strong> certificats transmis par les docteurs Hugh JAMES et<br />

William BUCHAN médecins à Edimbourg. Il séjourna plusieurs années à Londres, l’on l’y<br />

retrouve au moins de 1768 à 1773.<br />

Marie Anne Charlotte de CORDAY d’ARMONT devant Jean Paul MARAT<br />

par Paul Jacques Aimé BAUDRY - 1860<br />

Il se spécialisa en ophtalmologie, spécialité dans laquelle il publia plusieurs rapports :<br />

Ces prises de positions révolutionnaires, même dans ce domaines lui valurent <strong>des</strong> inimitiés, même si<br />

ses positions, notamment celle-ci-<strong>des</strong>sous sur les « effets secondaires d’un médicament », sont<br />

aujourd’hui <strong>des</strong> évidences.<br />

« Marat est un bon observateur, il possède en outre une conscience et une probité<br />

professionnelle développée. Il respecte le secret professionnel par l'anonymat de ses<br />

observations, ce qui n'est pas habituel à l'époque.<br />

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Si l'on ne peut pas toujours être l'heureux instrument de soulagement de la misère et <strong>du</strong><br />

malheur, il faut au moins tout faire pour les empêcher de devenir plus graves", dit-il en<br />

dénonçant les abus de mauvaises métho<strong>des</strong> de traitement. Dénoncer les effets secondaires<br />

d'un traitement est une notion nouvelle et entraine le tollé de bon nombre de médecins.<br />

<strong>ARRACHART</strong>* lui-même dans son rapport sur Marat ne peut concevoir qu'un médicament<br />

peut être à l'origine d'une maladie. C'est tout à l'honneur de Marat pour son époque que de<br />

s'enquérir de l'innocuité <strong>du</strong> traitement qu'il applique. »<br />

* il s’agit de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, (note <strong>du</strong> rédacteur.)<br />

Cf. www.snof.org (<strong>site</strong> <strong>du</strong> Syndicat National <strong>des</strong> ophtalmologistes de France)<br />

« En 1784, MARAT a repris confiance en ses possibilités de trouver une consécration<br />

parisienne. <strong>Le</strong> couronnement par l’Académie de Rouen de son Mémoire sur l’électricité<br />

médicale, qu’il s’apprête à faire sortir <strong>des</strong> presses, est un encouragement à revenir à la<br />

charge. <strong>Le</strong>s récentes déconvenues avec <strong>La</strong>voisier lui ferment <strong>du</strong>rablement l’Académie <strong>des</strong><br />

sciences. Mais la Société royale de médecine n’a jamais été sollicitée. VICQ d’AZYR, on l’a<br />

vu, tient MARAT en peu d’estime et œuvre en sous-main pour ruiner sa carrière, mais rien ne<br />

nous laisse penser que ce dernier en ait eu vent. Quoi qu’il en soit exactement, il tente sa<br />

chance avec un mémoire qui porte sur l’une de ses spécialités les plus reconnues :<br />

l’ophtalmologie. Nous ne connaissons pas directement le contenu de ce texte, mais le rapport<br />

qu’en firent BECQUET et <strong>ARRACHART</strong>* deux ophtalmologues de renom, à la demande de<br />

leurs confrères, nous laisse à penser qu’il s’appuie sur le court traité publié en 1776 à<br />

Londres et en anglais et qui n’avait eu aucun écho en France.<br />

L’analyse de ce document confirme l’ensemble <strong>des</strong> appréciations émises plus haut.<br />

Malgré les prétentions prudentes de l’auteur, les travaux soumis ne sont pas de totales<br />

nouveautés. Toutefois, la qualité de leurs observations n’est pas mise en doute. <strong>Le</strong>ur détail et<br />

leur précision sont même parfois soulignés. À y regarder de plus près, ce que le rapport <strong>des</strong><br />

experts a de remarquable, ce sont ses non dits qui transparaissent sous la rhétorique<br />

convenue. Ils révèlent un caractère connu <strong>des</strong> sociétés académiques à la fin de l’Ancien<br />

Régime : leur frileux repli sur <strong>des</strong> cercles étroits. Influence de VIC d’AZYR, qui insistait déjà<br />

sur ce point ? MARAT est un étranger. Singulier argument, quand on sait combien le<br />

cosmopolitisme a été un facteur de dynamisme pour ces institutions, véritables vecteur de la<br />

science nouvelle depuis LOUIS XIV et chambres d’échos <strong>des</strong> Lumières sous LOUIS XV !<br />

Quant à l’autre raison avancée, elle n’est pas moins révélatrice : le mémoire de MARAT est<br />

inutile puisque les observations inédites qu’il contient portent sur <strong>des</strong> maladies réputées<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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incurables par ses prédécesseurs. <strong>ARRACHART</strong> et BECQUET occupent solidement la place<br />

et tiennent à souligner que l’ophtalmologie, c’est eux et nul autre. Pleins de déférence envers<br />

leurs maîtres, ils s’appuient avec beaucoup de légèreté sur ces derniers pour écarter les<br />

importuns qui — fussent-ils simplement d’honnêtes chercheurs comme MARAT — participent<br />

au progrès de la connaissance médicale. Même s’il a grossi le trait, ce dernier n’est pas très<br />

loin de la vérité en tirant, en 1789, ce constat désabusé : « Une compagnie savante est-elle<br />

jalouse de quelque brillante invention, ce qui n’est pas rare, elle enchaîne censeurs et<br />

journalistes ; et l’inventeur infortuné qui a sacrifié ses veilles, sa santé, sa fortune, à avancer<br />

le progrès <strong>des</strong> connaissances, s’épuise ensuite sans succès pour tâcher de faire connaître son<br />

travail au public ». <strong>Le</strong> talent seul ne suffit donc pas pour mériter l’attention de ces cénacles.<br />

Encore faut-il avoir de l’entregent et se plier humblement, dans une sorte de rituel initiatique,<br />

à leurs exigences mondaines. »<br />

* Rapport <strong>du</strong> 17 novembre 1785 dont le fac-similé est repro<strong>du</strong>it ci-<strong>des</strong>sous (cf.<br />

www.snof.org, Note <strong>du</strong> rédacteur)<br />

Je n’ai pas jugé utile de repro<strong>du</strong>ire ce rapport qui est totalement technique. Il est<br />

disponible, sur le <strong>site</strong> :<br />

Cf.http://cehm.toulouse.free.fr (Centre d’Etude et d’Histoire de la Médecine de Toulouse)<br />

Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> est né à Paris en 1740. Son père, Jacques <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien dans la capitale, est alors membre <strong>du</strong> collège et de l’académie royale de chirurgie<br />

de cette ville depuis 1739. Il le restera jusqu’à son décès qui surviendra le 28 1788.<br />

L’inhumation aura lieu deux jours plus tard en l’église de la paroisse saint-Louis-en-l’Isle. Ses<br />

deux fils Augustin Charles et Jacques Nicolas, tous deux chirurgiens son gendre Jean<br />

WARIN, maître tourneur demeurant rue <strong>des</strong> Cordeliers en la paroisse saint-Sulpice,<br />

l’accompagneront jusqu’à sa dernière demeure.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>La</strong> carrière de Jacques Nicolas est toute tracée : il sera chirurgien. Une carrière qui se<br />

déroulera « continuellement sous les yeux et la direction de son père depuis l’âge de 17 ans<br />

jusqu’à sa mort » écrira plus tard de Chateau-<strong>La</strong>ndon le célèbre oculiste. Il est élève trois<br />

ans à l’Hôtel-Dieu de Paris que dirige M e MOREAU et sous lequel il débute en chirurgie. Il<br />

suit les cours d’anatomie de M e SÜE, chirurgien-major de l’hôpital de la Charité de la<br />

capitale. En 1760, il obtient le titre de M e ès Arts et quatre ans plus tard se voit décerner ses<br />

lettres de maîtrise en chirurgie de paris ; son président de thèse, Jean-François SIMON, était<br />

le premier chirurgien de l’Électeur de Bavière. En cette année 1764, il devient membre <strong>du</strong><br />

collège de chirurgie de la ville. Dès lors, et désirant se perfectionner Jacques Nicolas<br />

<strong>ARRACHART</strong> décide de suivre les hôpitaux militaire sous les ordres de M e BOURIENNE, et<br />

sert six ans en qualité de chirurgien aide-major dans l’armée de Corse. L’île de beauté est<br />

française depuis peu : « en 1768, j’ai été employé comme chirurgien aide-major à la suite de<br />

l’armée en Corse dans les hôpitaux ambulans et sédentaires, notera t-il en l’an III. J’ai été<br />

chargé de la formation et de l’établissement de plusieurs hôpitaux ».<br />

A Corte, il exerce deux ans. <strong>Le</strong>s autorités françaises en la personne <strong>du</strong> baron de<br />

FALKENHAYN reconnaissent déjà en lui un chirurgien compétant, zélé et dont les succès<br />

sont reconnus.<br />

Ces premiers lauriers lui vaudront bien plus tard encore, en l’an XI l’appui <strong>des</strong> membres de<br />

la municipalité <strong>du</strong> IX° arrondissement de Paris : « Il a pendant plusieurs années de son<br />

séjour en Corse, non seulement ren<strong>du</strong> <strong>des</strong> services utiles aux troupes françaises, mais aussi<br />

aux naturels <strong>du</strong> pays qui l’avoient honorés de leur confiance ». Il revient parfois sur le<br />

continent comme en témoigne sa présence au baptême de sa filleule Julie Florence, fille de<br />

Jean Louis <strong>ARRACHART</strong>. A cette époque, il porte le titre de chirurgien-major <strong>des</strong> camps et<br />

armées <strong>du</strong> Roi. Son retour en France en 1773 s’inscrit dans une nouvelle approche de son<br />

métier. Il s’installe provisoirement rue Saint-Merry, entame <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de médecine et suit<br />

les cours de la faculté et université de Paris de 1773 à 1776. Il est élu en mars de cette<br />

dernière année Prévôt <strong>du</strong> Collège de chirurgie, se spécialise et pratique ses premières<br />

interventions oculaires à Saint-Côme, une <strong>des</strong> extensions de l’Hôtel-Dieu, hôpital situé en<br />

l’île de la Cité. L’opération de la cataracte réalisée sur son père en septembre 1777, lui vaut<br />

les honneurs de la presse. Dans le Journal de Paris <strong>du</strong> 12 novembre, le Sieur ALIX, avocat<br />

au Parlement, publie les vers suivants :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il exerce dès 1779 dans l’armée <strong>du</strong> débarquement sous les ordres <strong>du</strong> Comte de VAUX.<br />

Désigné dans un premier temps pour rejoindre l’armée de ROCHAMBEAU, il reste<br />

finalement il reste en France et contribue au développement de plusieurs établissements en<br />

Saintonge et Aunis. En 1781, il regagne son domicile parisien de la rue <strong>des</strong> Fossés-Saint-<br />

Germain. <strong>Le</strong> roi le nomme Conseiller <strong>du</strong> Comité perpétuel de l’Académie royale de chirurgie.<br />

En 1783, il se fixe dans la paroisse saint-André-<strong>des</strong>-Arts, rue Dauphine-Anjou ; il se<br />

préoccupe <strong>des</strong> pauvres de la ville de Sens qu’il soigne deux fois l’an à titre gracieux,<br />

enseigne les maladies <strong>des</strong> yeux au Collège de chirurgie en 1788, année au cours de laquelle<br />

décède son père. Il est alors le « substitut » de Louis Joseph BECQUET. Nombreux sont les<br />

textes et Mémoires qu’il communique à l’Académie de chirurgie de Paris à la veille de la<br />

Révolution {A. GILBERT et P. CORNET indiquent dan leur article consacré à la chirurgie de saint6Côme,<br />

quelques-unes <strong>des</strong> communications de l’oculiste parisien : Mémoire sur les vers <strong>des</strong> yeux, 1778 ; remarques sur<br />

un discours qui a pour objet de préconiser l’opération de la cataracte faite par abaissement, 1784 ; Dissertation<br />

sur la staphylome, 1784 ; Remarques sur différents instruments <strong>des</strong>tinés à fixer les paupières et le globe de l’œil<br />

dans l’opération de la cataracte, 1785 ; Parallèle de deux instruments <strong>des</strong>tinés à faire l’opération de la cataracte,<br />

1785 ; Mémoire sur le mauvais effet de la compression exercée sur le sac lacrymal, 1787 ; Mémoire sur la<br />

nyctalopie, 1789.}.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>s origines artésiennes de son père et sa parenté avec le chirurgien-major de l’hôpital<br />

militaire d’Arras l’incitent à rédiger, en 1790, un nouveau mémoire « sur la nécessité de<br />

conserver dans le département <strong>du</strong> Pas-de-Calais l’école de chirurgie établie à Arras ». Il se<br />

rend à Arras, rédige un texte d’une dizaine de pages dans lequel il rend hommage au travail<br />

accompli par les maîtres artésiens et défend l’idée d’une école établie en Artois doit, non<br />

seulement per<strong>du</strong>rer, mais aussi étendre son influence sur le tout nouveau département <strong>du</strong><br />

Pas-de-Calais. Dans un vibrant appel aux autorités départementales, il fait l’éloge alors de<br />

son art :<br />

« Non, Messieurs, non, vous n’essuÿerez point le reproche d’avoir étouffé dans son berceau<br />

un art qui commençoit à déploÿer ses richesses dans cette province. C’est sous les auspices<br />

de la Liberté qu’il a pris naissance parmi vous, dans un temps où vos voisins gémissoit sous<br />

le sceptre <strong>du</strong> Despotisme dont vous sentiez vous-même le poids accablant. C’est quand<br />

vous vous rendez dans la plénitude <strong>des</strong> droits de l’homme que vous devez veiller à la<br />

conservation d’une race mâle et vigoureuse qui, familiarisée avec les travaux les plus<br />

pénibles, jettera le germe <strong>des</strong> prospérités publiques…<strong>La</strong> position frontière <strong>du</strong> département<br />

l’exposant plus que les autres à être vexé par les incursions d’un ennemi voisin et jaloux,<br />

exige qu’il se trouve dans son sein <strong>des</strong> sujets toujours prest, toujours en état de remédier<br />

aux maux qu’il peut faire. Pour convaincre les habitants <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais de<br />

cette vérité, ce seroit ici le moment de faire l’éloge d’un art aussi important dans son objet<br />

qu’éten<strong>du</strong> par les connoissances qu’il suppose ; d’un art qui honore l’humanité, et qui lui<br />

porte une main secourable ; d’un art enfin dont l’utilité n’est plus un problème. Peindrai-je ici<br />

l’agitation d’un champ de bataille ? Ferai-je remarquer qu’à peine l’airain à cesser de sonner,<br />

la chirurgie, comme un Dieu tutélaire, s’avance, ordonne à la mort de suspendre ses coups<br />

et s’empresse de sous traire à sa fureur les victimes, je ne dirai pas comme autrefois, de la<br />

querelle <strong>des</strong> Roys, mais bien <strong>du</strong> patriotisme le plus pur ? »<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> défend l’idée de conserver cette école de chirurgie au cheflieu<br />

<strong>du</strong> département :<br />

« Personne n’ignore que l’étude <strong>des</strong> sciences en général ne soit très sérieuse. Celle de la<br />

chirurgie ne l’est pas moins, pour ne pas dire plus encore. <strong>Le</strong>s moyens de s’y instruire<br />

demandent d’être tranquillement médités, froidement examinés. Où mieux trouver cette<br />

tranquillité réunie avec tous les moyens nécessaires dans le département <strong>du</strong> Pas-de-Calais,<br />

ailleurs que dans la ville d’Arras. Cette ville vaste et peuplée, situées presque à l’un <strong>des</strong><br />

extrémités <strong>du</strong> département n’est nullement troublée ni par l’agitation qu’occasionne le<br />

commerce de quelque nature qu’il soit, ni par le bruit <strong>des</strong> armes de l’ennemi. <strong>Le</strong>s hôpitaux<br />

qui ÿ sont établis ÿ fournissent journellement les moyens de joindre la pratique à la théorie,<br />

et en soumettant un plus grand nombre de maladie aux réflexions <strong>des</strong> élèves, leur fournit de<br />

plus nombreux sujets de médiation et d’entretiens utiles avec les professeurs. Dans<br />

l’attention d’attirer <strong>des</strong> regards favorables sur l’école de chirurgie déjà fondée dans cette<br />

ville, je chercherois à faire remarquer que ç’a été aux soins vigilans et patriotiques <strong>des</strong><br />

citoÿens qui faisoient usage de leur liberté dans un temps oü encensoit avec le plus de<br />

complaisance : l’idole <strong>du</strong> <strong>des</strong>potisme, que cette école doit son existence. Ce titre seul<br />

militeroit certainement en sa faveur et sa conservation prouveroit aux races futures combien<br />

la liberté a toujours eu d’empire sur le cœur <strong>des</strong> hommes justes et combien le patriotisme a<br />

toujours sçu se faire appercevoir au moment même ou l’on tendoit à l’annéantir. Détruire un<br />

établissement si noble, le déplacer seulement, seroit vouloir couvrir <strong>du</strong> voile le plus rebutant<br />

la gloire immortelle que ses auteurs se soit acquis. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong> 22 novembre 1790, l’oculiste pose sa candidature pour « remplir la place de professeur<br />

de physiologie, hygiène et pathologie » laissée vacante par la mort <strong>du</strong> Sr TRIBOULET,<br />

professeur à l’école de chirurgie d’Arras, et offre « d’ajouter à la suite <strong>du</strong> cours de<br />

physiologie un cours de maladies <strong>des</strong> yeux pour mettre les jeunes chirurgiens à portée de<br />

secourir avantageusement dans les campagnes ceux qui sont affligés de ces maladies plutôt<br />

que de les abandonner à ces préten<strong>du</strong>es guérisseurs qui n’ont que de l’effronterie ou de la<br />

cupidité pour mérite, mais dont l’ignorance est constatée par le nombre <strong>des</strong> victimes que l’on<br />

rencontre trop souvent dans les campagnes surtout. » <strong>Le</strong>s autorités départementales<br />

n’agréent pas sa demande mais néanmoins Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> ne désespère<br />

pas d’obtenir un poste loin de Paris, loin d’une capitale qui en 1792 massacre dans les<br />

prisons. Aussi, le jour même où il apprend le décès de son cousin arrageois, Jacques<br />

Nicolas <strong>ARRACHART</strong> adresse le 5 septembre 1792 aux autorités militaires la lettre<br />

suivante :<br />

« Monsieur, le sieur jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, membre <strong>du</strong> collège de chirurgie de<br />

Paris, Conseiller de l’Académie de chirurgie, ancien chirurgien-major <strong>des</strong> armées, qui vient<br />

d’apprendre à l’instant la mort de son plus proche parent, le Sr Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien major depuis plusieurs années de l’hôpital militaire d’Arras, pénétré de la plus vive<br />

douleur de cette perte, Ose vous supplier d’agréer ses services et les désirs qu’il forme pour<br />

remplacer ce frère chéri dans une place… »<br />

Mais une fois de plus, le poste ne lui revient pas. Paris connait <strong>des</strong> moments difficiles.<br />

L’exécution <strong>du</strong> roi, la mise en place <strong>du</strong> Tribunal criminel extraordinaire à Paris, la création en<br />

avril 1793 <strong>du</strong> Comité de salut public, la pression <strong>des</strong> bataillons sectionnaires de la capitale,<br />

les émeutes de subsistances <strong>du</strong> printemps 93 et les pillages font fuir notre chirurgien vers le<br />

département de la Seine-et-Marne. Il quitte son frère Augustin domicilié en l’Ile-Saint-Louis<br />

qui devient en l’an II, l’Ile-de-la-Fraternité. Ce jeune frère ne semble guère inquiété par les<br />

membres composant le Comité révolutionnaire de la Section de la Fraternité. Augustin<br />

<strong>ARRACHART</strong> est chirurgien de la force armée de la dite section depuis son organisation. <strong>Le</strong><br />

30 floréal an II, les révolutionnaires reconnaissent « qu’il jouit de la meilleure réputation<br />

quant aux talents de sa profession, à sa bonne con<strong>du</strong>ite, sa moralité, et à l’égard de son<br />

civisme, le Comité ne lui connoit aucun fait qui lui soit contraire… »<br />

Pour sa part, Jacques Nicolas est élu officier municipal de Château-<strong>La</strong>ndon, chef-lieu de<br />

canton proche de Nemours. Son intention de retrouver un poste dans les hôpitaux militaires<br />

l’incite à solliciter <strong>des</strong> membres <strong>du</strong> Conseil de santé près la Convention la place de<br />

chirurgien en chef de l’hôpital de Fontainebleau dans une lettre datée <strong>du</strong> 20 pluviôse an III (8<br />

février 1795). L’obtient-il ? les archives ne répondent pas à cette interrogation. Est-il mort<br />

cette année comme l’affirment A.GILBERT et P.CORNET dans un article qu’ils lui<br />

consacrent en 1926 ? <strong>Le</strong> dossier <strong>ARRACHART</strong> conservé au Service Historique de l’Armée<br />

de Terre répond par contre à cette seconde question : dans une pétition adressée au préfet<br />

de la Seine le 25 brumaire an IX (16 novembre 1802) Jacques Nicolas postule une place de<br />

chirurgien en chef dans l’un <strong>des</strong> trois corps de la Garde municipale de Paris. A cette époque<br />

il réside au 18, quai Égalité à Paris. Il bénéficie de la confiance de la municipalité <strong>du</strong> 9°<br />

arrondissement de paris et de celle <strong>du</strong> bureau de bienfaisance qui appuie sa candidature en<br />

1802. A soixante-deux ans, il est temps pour lui de publier ses « mémoire, dissertations et<br />

observations de chirurgie », ouvrage de 800 pages qui regroupe ses communications à<br />

l’Académie de chirurgie de paris et qui parait en 1805. Paraît-il à titre posthume ? Nous ne<br />

pouvons l’affirmer. »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Nous retrouvons Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> dans cet ouvrage :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pages 11 & 12<br />

25-28. <strong>ARRACHART</strong> (J-N). Ile de France, XVIII° siècle.<br />

Jean-Nicolas <strong>ARRACHART</strong> ( non Jacques-Nicolas) fut un oculiste parisien, membre <strong>du</strong><br />

collège et de l’Académie Royale de Chirurgie. Sa thèse, <strong>du</strong> 10 mars 1764, a pour titre « De<br />

raro sulturarum usu » et porte en frontispice son ex-libris,<br />

Moins le cartouche inférieur, avec l’inscription. Ce frontispice est signé : A. HUMLOT, inv., P.<br />

AVELINE, sculp., d’où il résulte que l’ex-libris d’<strong>ARRACHART</strong> doit être considéré comme<br />

une œuvre à l’actif <strong>du</strong> graveur parisien P. AVELINE, de la famille <strong>des</strong> AVELINE dont il est<br />

question dans le dictionnaire WIGGISHOFF. Ce médecin devait posséder une nombreuse<br />

bibliothèque, car on lui connait trois ex-libris différents et une étiquette. Il mourut en 1795<br />

(non samedi 22 juin 1833 à Rigny-le-Ferron)<br />

a et b) Deux ex-libris sont de même modèle et de mêmes dimensions 60x42 ; ils ne diffèrent<br />

l’un de l’autre que par les lettres de l’inscription qui sont, au début <strong>des</strong> mots, majuscule dans<br />

le type n°1 et minuscule dans le type n° 2. Gravure aux armes : d’azur au chevron d’argent<br />

escaladé de deux rats de sable avec un char de même en pointe, surmonté d’un croissant<br />

d’argent. Ces armes sont parlantes : rat, char, au figuré par le chevron et le croissant. <strong>La</strong>rge<br />

cadre ; écu sans couronne orné de feuillage et guirlande de feuilles d’acanthe. Cartouche<br />

avec inscription : EX-LIBRIS ] J.N. <strong>ARRACHART</strong> ] ART. ET CHIR. ] MAG. PARIS ]<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

25 27<br />

c) Ex-libris héraldique 75 x 57, différant <strong>des</strong> précédents par ses dimensions, par <strong>des</strong><br />

variantes dans les armes, dont le fond est de sinople au lieu d’azur et le char à deux roues<br />

au lieu de quatre. Filet simple ; casque taré de profil avec lambrequin et surmonté d’un<br />

serpent. Cartouche avec inscription rappelant les différents titres <strong>du</strong> possesseur : EX-LIBRIS J.<br />

N. <strong>ARRACHART</strong>. ] REG. COLLEG. CHIRURG. ANTIQ. PRAEFECT. ] REG. COMIT. ACAD. CHIRURG.<br />

CONS. CASTR. ET ] EXERCIT. REGIS CHIRURG. MAJ.<br />

d) Étiquette au pochoir, sur laquelle on lit, dans un entourage d’arabesques, les mots : J. N.<br />

<strong>ARRACHART</strong>. (Collection <strong>du</strong> professeur GILBERT)<br />

cf : Bibliothèque Nationale de France FRBNF32339848.<br />

Page 166 sur 570


L’on remarque deux erreurs :<br />

1. Sur l’interprétation <strong>des</strong> initiales <strong>du</strong> prénom J.N. Jean Nicolas au lieu de Jacques<br />

Nicolas.<br />

2. Sur sa date de décès, qui a bien eu lieu le samedi 22 juin 1833 à Rigny-le-Ferron,<br />

voir page 56 ; je possède la copie de l’acte de décès.<br />

Il ne peut y avoir d’erreur sur la personne en comparant la date de sa thèse ci-<strong>des</strong>sus, avec<br />

celle que l’on retrouve sur la conclusion de la thèse de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

page 57.<br />

Des documents dont il est l’auteur, et répertoriés à la Bibliothèque Nationale de France :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacobus-Nicolaus<br />

Titre(s) : De raro suturarum usu. (Praes. Joanne-Francisco Simon ; cand. Jacobo-Nicolao Arrachart) [Texte<br />

imprimé]<br />

Publication : Parisiis : Typ. P. Al. <strong>Le</strong> Prieur, 10 martii 1764<br />

Description matérielle : In-4 ° 7 p.<br />

Notice n° : FRBNF36849424<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque InterUniversitaire de Médecine de Paris (cote : 90981 t. 1 n 37 MAGASIN )<br />

à la Bibliothèque d’Amiens (cote : MED 300(77) C Thèses médecine )<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-TH PARIS-7265 (7) Tolbiac - Rez de jardin -<br />

Magasin ) et (cote : 8-TH PARIS-7265 (8) Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacques-Nicolas<br />

Titre(s) : De Rariori suturarum usu. Theses anatomico-chirurgicae [quas tueri conabitur J.-N. Arrachart Parisiis in<br />

regiis chirurgorum scholis, die 10a martii 1764] [Texte imprimé]<br />

Publication : (Paris, t pis P. . e Prieur, (s. d. . In- 4 , 7 p.<br />

Notice n° : FRBNF31733934<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (4-Z LE SENNE-2546 (26) Tolbiac - Rez de jardin - Magasin )<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 167 sur 570


Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacques-Nicolas<br />

Titre(s) : émoires, dissertations et observations de chirurgie [Texte imprimé] / par J.-N. Arrachart,...<br />

Publication : Paris : [s.n.], 1805<br />

Description matérielle : VIII-302 p. : ill.<br />

Notice n° : FRBNF36062796<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Jacques-Nicolas<br />

Titre(s) : émoires, dissertations et observations de chirurgie, par J.-N. rrachart,... [Texte imprimé]<br />

Publication : Paris, 1805<br />

Description matérielle : In- , VIII-302 p., pl. et portr.<br />

Notice n° : FRBNF30031501<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : MICROFICHE M-20433 Tolbiac - Rez de jardin -<br />

Magasin ) ; (cote : 8-TD74-79 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin ) ; (cote : MICROFICHE M-<br />

20433 Tolbiac - Rez de jardin - Magasin ) ; (cote : 23854 Tolbiac - Haut de jardin -<br />

communication en banque de salle ) et (cote : 8-S-11896 Arsenal - Magasin )<br />

à la Bibliothèque de Dôle-BM (cote : TH 2289 Pallu (théologie)<br />

à la Bibliothèque d’Amiens (cote : MED 1882 B Médecine )<br />

à la Bibliothèque de l’Académie de Médecine de Paris (cote : 31406<br />

(cf : http://catalogue.bnf.fr et http://ccfr.bnf.fr )<br />

LA SUCCESSION DE JACQUES NICOLAS <strong>ARRACHART</strong><br />

D’abord nous trouvons le 13 novembre 1833, l’acte de notoriété, ci-<strong>des</strong>sous qui est<br />

aux Archives départementales de l’Aube.<br />

Page 1<br />

« 13 novembre 1833<br />

Notoriété<br />

Aujourd'hui Pardevant Me Pierre Louis Etienne SOYER, notaire à la résidence de Rigny le<br />

Ferron arrondissement de Troyes département de l'Aube, soussigné<br />

Sont comparus<br />

Me Louis LORNE, médecin & propriétaire<br />

Et M. Antoine Charles DHUYELLES marchand de bois<br />

tous deux anciens habitans et notables de la commune de Rigny le Ferron où ils demeurent<br />

<strong>Le</strong>squels ont par ces présentes attestés pour vérité et notoriété avoir parfaitement connu M.<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> doyen <strong>des</strong> membres <strong>du</strong> Collège & Académie de chirurgie de<br />

Paris ancien chirurgien <strong>des</strong> pauvres de la commune de Forge, département de Seine et<br />

Oise, et savoir qu'il est décédé à Rigny le Ferron ou il demeurait le vingt deux juin mil huit<br />

cent trente trois;<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Qu'après son décès il n'a point été fait d'inventaire;<br />

Et qu'il a laissé pour son seul et unique héritier chacune pour moitié<br />

1° madame Thérèse <strong>ARRACHART</strong>, sa fille épouse de M. Louis Joseph Xavier François<br />

SALMON notaire honoraire, demeurant ensemble à Rigny le Ferron, issue <strong>du</strong> premier<br />

mariage de monsieur <strong>ARRACHART</strong> avec, dame Marie Thérèse BEAUPREAU<br />

2° De<strong>mois</strong>elle Jeanne Pauline GONDRET, sa petite fille, seule enfant restant en vie <strong>du</strong><br />

mariage de Dame Marie Appoline <strong>ARRACHART</strong>, fille de Mons. <strong>ARRACHART</strong> décédée à<br />

Rigy le Ferron épouse de M. Alexis Sébastien GONDRET, médecin, lui même décédé à<br />

Paris également issue de son mariage avec Delle BEAUPREAU<br />

De ce que dréssé les comparans ont requis acte, a eux octroyé pour servir et valoir ce que<br />

de droit<br />

Fait et passé à Rigny le Ferron en l'étude<br />

Mention marginale<br />

2.20 Enregistré à Aix-en-Othe, le quatorze novembre 1833<br />

f° 43N° C2 reçu deux francs ce pour le décime vingt centimes<br />

Page 2<br />

L'an mil huit cent trente trois, le treize novembre<br />

En présence <strong>des</strong> sieurs Edmé Nicolas BILLON serrurier et Edmé Jean GIBERT, propriétaire,<br />

demeurant à Rigny, témoins appelés qui ont signé avec les comparans et le notaire après<br />

lecture faite<br />

Suivent les signatures »<br />

Puis le 18 décembre 1833, dans les « déclarations <strong>des</strong> mutations par décès », ci-<strong>des</strong>sous<br />

qui sont aux Archives départementales de l’Aube.<br />

:<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

« DECLARATIONS DES MUTATIONS PAR DECES<br />

<strong>Le</strong>s Enregistrements doivent être faits en toutes lettres, et chaque déclaration doit émargée<br />

<strong>des</strong> noms, prénoms et domicile <strong>des</strong> décédés, et de la date de leur décès.<br />

N°49<br />

Succession en ligne directe de Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> décédé à Rigny le Ferron le<br />

22 juin 1833<br />

<strong>Le</strong> dix huit décembre 1833<br />

Est comparu le sieur Pierre Nicolas Augustin MARTINET, huissier demeurant à Rigny le<br />

Ferron, agissant en qualité de procureur feudé suivant acte déposé au bureau de Joseph<br />

Xavier François SALMON, propriétaire demeurant à Rigny le Ferron, mari de Thérèse<br />

<strong>ARRACHART</strong> et faisant pour Jeanne Pauline GOUDRET propriétaire demeurant à Rigny le<br />

Ferron, lequel nous a déclaré que Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien père de<br />

madame SALMON et grand-père de la dite GOUDRET est décédé au dit Rigny, le vingt deux<br />

juin mil huit cent trente trois; que la succession se compose <strong>des</strong> effets mobiliers qui ont été<br />

ven<strong>du</strong>s suivant procès verbal dréssé par le sieur MARTINET huissier en datte <strong>des</strong> treize<br />

quatorze et vingt octobre dernier Gagnant cinq cent vingt cinq francs soixante cinq<br />

centimes.............555 f 65<br />

Page 169 sur 570


Reçu à 25% un franc quarante centimes.<br />

Affirme le comparant au nom qu'il agit sa déclaration sincère et véritable sous leur preuve de<br />

droit et qu'il ne dépend aucune espèce d'immeuble de cette succession et a signé après<br />

lecture.<br />

Suivent les signatures »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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JACQUES NICOLAS <strong>ARRACHART</strong> A UNE LONGUE VIE, SON ACTE DE DECES STIPULE QU’IL<br />

EST DECEDE A QUATRE VINGT-DOUZE ANS, NEUF MOIS ET DIX-SEPT JOURS. SES VIES<br />

PERSONNELLE ET PROFESSIONNELLE, FURENT BIEN REMPLIES ; MAIS HASARDS DE<br />

L’HISTOIRE, LA FRANCE LUI RESERVE BIEN DES SURPRISES.<br />

I. Jacques Nicolas nait le 5 septembre 1740, sous le règne de Louis XV, arrière petit-fils de<br />

Louis XIV, il règne déjà depuis 25 ans et 03 jours, puisqu’il règne depuis le 02 septembre<br />

1715, il régnera jusqu’au mardi 10 mai 1774, d’abord sous la régence de Philippe d’Orléans<br />

<strong>du</strong> lundi 2 septembre 1715 au lundi 15 février 1723.<br />

II. Jacques Nicolas a 33 ans, 08 <strong>mois</strong> et 05 jours lorsque Louis XVI, est roi de France, le<br />

mardi 10 mai 1774 et ce jusqu’en 1791, puis roi <strong>des</strong> français de par la I° Constitution <strong>du</strong><br />

samedi 03 septembre 1791, jusqu’au vendredi 21 septembre 1792 ; vie de roi qui se termine<br />

comme l’on sait le <strong>du</strong>odi 02 pluviôse an I, soit le lundi 21 janvier 1793.<br />

III. Jacques Nicolas a 52 ans, et 26 jours lorsqu’est proclamée la I° République, avec différents<br />

régimes, d’abord « <strong>La</strong> Convention » <strong>du</strong> vendredi 21 septembre 1792 au quantidi 04 brumaire<br />

an IV, soit le lundi 26 octobre 1795. Cette période voit la « Première Terreur » <strong>du</strong> 10 août<br />

1792 au 20 septembre 1792, dont les « Massacres de Septembre ».<br />

IV. Jacques Nicolas a 55 ans, 01 <strong>mois</strong> et 21 jours lorsqu’il voit la I° République, avec « <strong>Le</strong><br />

Directoire », mis en place par la constitution de l’an III, <strong>du</strong> quantidi 04 brumaire an IV, soit le<br />

lundi 26 octobre 1795 au coup d’état d’octidi 18 brumaire an VIII, soit le samedi 09 novembre<br />

1799, cette période voit de nouveau la terreur, dite « Seconde Terreur », <strong>du</strong> primidi 11 prairial<br />

an I, soit le 30 mai 1793 au 12 thermidor an II soit le 30 juillet 1794.<br />

V. Jacques Nicolas a 59 ans, 02 <strong>mois</strong> et 05 jours lorsque la I° République, avec « <strong>Le</strong><br />

Consulat », prépare l’Empire, <strong>du</strong> nonidi 19 brumaire an VIII, soit le dimanche 10 novembre<br />

1799 à l’octidi 20 floréal an XII, soit le vendredi 18 mai 1804. Dans la Constitution de l'an XII,<br />

il est précisé que « le gouvernement de la République est confié à un empereur héréditaire ».<br />

L'usage <strong>du</strong> nom de République tombe ensuite en désuétude.<br />

VI. Jacques Nicolas a 63 ans, 08 <strong>mois</strong> et 05 jours quand s’instaure le I° empire avec Napoléon<br />

I° Empereur d’octidi 28 floréal an XII, soit le vendredi 18 mai 1804. <strong>Le</strong> 22 fructidor an XIII, soit<br />

le lundi 09 septembre 1805, Napoléon I° signe le sénatus-consulte qui abroge le calendrier<br />

républicain au mercredi 1° janvier 1806. Celui-ci fera un retour éphémère pendant <strong>La</strong><br />

Commune. Il abdique le lundi 11 avril 1814.<br />

VII. Jacques Nicolas a 64 ans, 02 <strong>mois</strong> et 25 jours lors <strong>du</strong> couronnement impérial, cérémonie<br />

qui a <strong>du</strong>e quelque peut bouleverser sa vie, puisqu’il habite, dans l’Ile Saint Louis, derrière la<br />

cathédrale Notre Dame.<br />

VIII. Jacques Nicolas a 73 ans, 07 <strong>mois</strong> et 19 jours lorsqu’il voit avec Louis XVIII, la période dite<br />

de « <strong>La</strong> Restauration », <strong>du</strong> vendredi 24 avril 1814 au mercredi 22 mars 1815, car le règne de<br />

celui-ci est interrompu,<br />

IX. Jacques Nicolas a 74 ans, 08 <strong>mois</strong> et 17 jours au retour de l’ile d’Elbe de Napoléon I°,<br />

Empereur, pour les « Cent Jours », <strong>du</strong> mercredi 22 mars 1815 au jeudi 22 juin 1815.<br />

X. Jacques Nicolas a 74 ans, 09 <strong>mois</strong> et 17 jours et voit revenir Louis XVIII pour un règne qui<br />

va <strong>du</strong> jeudi 22 juin 1815 au jeudi 16 septembre 1824.<br />

XI. Jacques Nicolas a 84 ans et 11 jours lorsque débute le règne de Charles X le jeudi 16<br />

septembre 1824.<br />

XII. Jacques Nicolas a 89 ans, 10 <strong>mois</strong> et 22 jours lorsque débute les 3 trois glorieuses <strong>des</strong> 27,<br />

28 et 29 juillet 1830, elles provoquent le départ de Charles X<br />

XIII. Jacques Nicolas a 89 ans, 12 <strong>mois</strong> et 04 jours à arrivée de Louis-Philippe I° au trône de<br />

France, non pas comme roi de France, mais comme roi <strong>des</strong> français <strong>du</strong> lundi 09 août 1830 à<br />

son abdication le jeudi 24 février 1848, période dite « Monarchie de Juillet » qui amène la II°<br />

République. Venu par la révolution il repart entre deux révolutions. Fin de règne que Jacques<br />

Nicolas ne verra pas puisqu’il décède le 22 juin 1833 à 92 ans, 09 <strong>mois</strong> et 17 jours<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1741<br />

+ <strong>Le</strong> mardi 1° mai 1821, à Paris<br />

X1 le mardi 18 novembre 1777, à Paris, Paroisse de Saint Louis en l’Isle, avec<br />

Antoine LAURENT<br />

° estimée vers 1740<br />

+ avant 1785<br />

X2 le mercredi 11 mai 1785, à Paris, Paroisse Saint Gervais, avec<br />

Edmé Édouard LEBLANC<br />

° estimée vers 1740<br />

+ avant 1821<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong> est la marraine de son frère Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong>,<br />

le 31 août 1856, quel âge a-t-elle ? puisqu’il est précisé qu’elle signe l’acte.<br />

Charles Alexandre <strong>ARRACHART</strong>, employé <strong>des</strong> Ponts et Chaussées<br />

° le dimanche 27 septembre 1750, rue Saint Louis à Paris (75004)<br />

b le dimanche 27 septembre 1750, à Paris, paroisse de Saint Louis en l’Isle<br />

C’est son frère Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> qui est le parrain, à l’âge de dix ans, il est dit<br />

sur l’acte qu’il signe.<br />

<strong>La</strong> marraine est la fille de l’apothicaire qui habite, rue <strong>des</strong> deux ponts, à coté.<br />

+ après mai 1821<br />

X1 avant septembre 1788, en un lieu non connu, avec<br />

Victoire Aimée BLONDEL<br />

X2, à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Françoise MOREL<br />

Il est témoin au mariage de sa cousine Marie <strong>ARRACHART</strong> le 13 septembre 1820<br />

Signature, comme témoin, le 13 septembre 1820 au mariage de sa<br />

cousine Marie Anica <strong>ARRACHART</strong> avec Antoine Charles HENRY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1743<br />

+ après mai 1821<br />

X après le 23 novembre 1791, en un lieu non connu, avec<br />

Joseph LESUEUR<br />

° estimée vers 1745<br />

Marie Françoise est encore célibataire le 23 novembre 1791<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong>, docteur en médecine<br />

° le lundi 30 août 1756, rue <strong>des</strong> Deux-Ponts (75004)<br />

L’acte de naissance est un acte reconstitué, à la suite de <strong>La</strong> Commune, à partir de l’acte de<br />

baptême<br />

b le mardi 31 août 1756, à Paris, paroisse Saint-Louis-en-l‘Isle (75004)<br />

C’est sa sœur Charlotte Félicité <strong>ARRACHART</strong> qui est sa marraine, il est stipulé sur l’acte de<br />

baptême qu’elle a signé l’acte, quelle âge a-t-elle ?<br />

X le vendredi 20 août 1790, en un lieu non connu, avec<br />

Madeleine Geneviève de LA VERTU<br />

<strong>Le</strong> contrat de mariage a été établi à Paris. Ils ont divorcé entre le 23 novembre 1791 et le<br />

octidi (cyclamen) 28 pluviôse an V soit le (16 février 1797) selon les notes de l’État civil<br />

reconstitué.<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Conclusion de sa thèse de doctorat en médecine.<br />

Avec l’aide de Dieu, et sous la présidence (direction ?) de M. Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

le second, ancien directeur <strong>des</strong> écoles (<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> ?) , actuellement désigné (à ce poste )<br />

pour la seconde fois, conseiller de l’Académie Royale etc…Augustin Charles <strong>ARRACHART</strong>,<br />

de Paris maître ès Arts Libéraux de l’Université de Paris, ancien chirurgien interne (interne<br />

en chirurgie ?) au Grand Hôpital de Paris auteur de thèse, s’efforcera de soutenir ces thèses<br />

le samedi 15 juillet 1786, de deux heures et demi de l’après-midi à sept heures,<br />

à Paris, École Royale de Chirurgie<br />

Pour l’acte public et le grade de docteur<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Il a écrit :<br />

Type : texte imprimé, monographie<br />

Auteur(s) : Arrachart, Carolus Aug<br />

Titre(s) : De lapsu palpebrae superioris. (Praes. Jacobo-Nicolao Arrachart ; Cand. Augustino-Carolo Arrachart)<br />

[Texte imprimé]<br />

Publication : Parisiis, 15 julii 1786<br />

Description matérielle : In-4 ° Pièce<br />

Note(s) : Voyez tome , page , N °Paris<br />

Th. : éd. : Paris : 17 6?<br />

Notice n° : FRBNF36849423<br />

Cet ouvrage est disponible :<br />

à la Bibliothèque InterUniversitaire de Médecine de Paris (cote : 90981 t. 3 n 11 MAGASIN)<br />

à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-TH PARIS-7265 (6) Tolbiac - Rez de jardin -<br />

Magasin )<br />

L’Almanach impérial de 1811, fait état de :<br />

Nom de famille: <strong>ARRACHART</strong><br />

Décoration: Légion d'honneur<br />

Fonction: Chirurgien exerçant dans le département de la Seine (Paris)<br />

Affectation: 10, quai et (?) île Saint Louis<br />

(cf : www.genealogie.com)<br />

<strong>Le</strong> prénom n'est pas précisé, aussi ceci n’est qu’une hypothèse; trois personnes ont habitées dans l'île<br />

Saint Louis à cette époque, Charles Alexandre <strong>ARRACHART</strong> qui n'est pas chirurgien, son père<br />

Jacques <strong>ARRACHART</strong> mais avant la création de cette décoration ; l'adresse d'Augustin Charles<br />

<strong>ARRACHART</strong> est donnée est rue Des deux-ponts, qui réunit les deux quais de l'île....d'où l'erreur, car<br />

il n'y a pas de quai de l'île Saint Louis.<br />

Cette décoration ne figure pas dans la base LEONORE de la Légion d'honneur.<br />

Anne Victoire <strong>ARRACHART</strong><br />

° estimée vers 1745<br />

+ après le 05 septembre 1788<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Jean WARIN, maître tourneur, (déclarant <strong>du</strong> décès de son beau-père)<br />

° estimée vers 1740<br />

Ils demeuraient, rue <strong>des</strong> Cordeliers, paroisse Saint Sulpice<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Etienne <strong>ARRACHART</strong>, bourgeois, marchand de vin<br />

° estimée vers 1740<br />

X à une date non connue, en un lieu non connu, avec<br />

Marie Agathe SAVARY<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

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Simon <strong>ARRACHART</strong>, marchand mercier, négociant, clinquaillier (Quincailler)<br />

° entre 1744 et 1745<br />

+ entre le 12 janvier 1797 et mars 1807, en un lieu non connu<br />

Signature sur le contrat de son second mariage<br />

X1 le dimanche 1° août 1790, en un lieu qui pourrait être la Paroisse Saint Louis à<br />

Versailles (lieu de résidence de sa mère), avec<br />

Marie Catherine COURTOIS<br />

+ le jeudi 22 septembre 1791, à Paris, rue Saint Martin, paroisse Saint Merry<br />

(selon l’inventaire après décès <strong>du</strong> 17 octobre 1791, à Paris)<br />

Un enfant mort à la naissance<br />

X2 contrat de mariage le 23 novembre 1791, et mariage le samedi 26 novembre<br />

1791, à Paris, avec<br />

Victoire Amable RABON de SAINTE SABINE<br />

b le mercredi 17 janvier 1753, à Paris, paroisse Saint Jacques de l’Hospital<br />

+ le lundi 8 janvier 1827, à Paris I°, chez sa fille Marie Anica <strong>ARRACHART</strong> épouse<br />

de Antoine Charles HENRY, rue <strong>du</strong> faubourg Saint Honoré N° 5.<br />

Signature sur son contrat de mariage<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong><br />

Agathe Anne de LA ROCHELLE, son épouse<br />

Marie Françoise <strong>ARRACHART</strong><br />

Madeleine Geneviève de LA VERTU, épouse de Charles Augustin <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Agathe SAVARY, épouse d’Etienne <strong>ARRACHART</strong><br />

Sont parmi les témoins, soit à la signature <strong>du</strong> contrat de mariage, soit au mariage, soit au deux.<br />

« Sur l’acte de mariage de sa fille Marie, le 13 septembre 1820, elle est dite rentière, rue Saint-Jacques-de-la-<br />

Boucherie N° 25 »<br />

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Fille de<br />

Jean Baptiste RABON de SAINTE SABINE, Contrôleur de la volaille de Paris & agent de<br />

la compagnie <strong>des</strong> notaires<br />

° le vendredi 21 février 1716 à Saint Etienne (42000)<br />

+ le jeudi 25 juillet 1793 à Versailles (78000)<br />

X le samedi 12 juin 1745, à Paris<br />

Marie Amable Françoise GOBERT<br />

° le mercredi 22 août 1714, à Versailles<br />

+ le 1° mai 1783, à Paris<br />

Ils ont 2 enfants :<br />

Amable <strong>ARRACHART</strong><br />

Marie Anica <strong>ARRACHART</strong><br />

Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

b le mercredi 10 décembre 1727, à Bucquoy<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Louis François <strong>ARRACHART</strong><br />

b le samedi 27 janvier 1731, à Moreuil<br />

+ le samedi 02 juin 1731, à Moreuil<br />

Marie Anne Cécile <strong>ARRACHART</strong><br />

b le vendredi 14 mars 1732, à Moreuil<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Claude Noël <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 27 janvier 1734, à Moreuil<br />

+ le vendredi 03 août 1736, à Moreuil<br />

Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, Maître chirurgien<br />

° le mardi 20 juillet 1734, à Bucquoy, acte n°2356<br />

+ le jeudi 06 septembre 1792, à l’hôpital d’Arras<br />

X le mardi 26 janvier 1762, à Arras, avec<br />

Marie Marguerite Marthe FRASSEN (ou FRASSENNE), maîtresse sage-dame<br />

° estimée en 1740<br />

+ Elle a été condamnée à mort le quintidi (carpe) 25 germinal an II (14 avril 1794), et<br />

exécutée le jour même.<br />

<strong>Le</strong> compte ren<strong>du</strong> de son procès ne fait, à aucun moment mention, ni de son âge, ni de sa<br />

date, ou de son lieu de naissance.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Elle est fille de<br />

Guillaume FRASSENNE, Maître chirurgien à Arras<br />

et de<br />

Marie Anne DELETOILE ou de l’ETOILE, Maîtresse sage-dame<br />

Y a-t-il un lien avec Émilie Hippolyte Flavie de l’ETOILE ou DELETOILE épouse le 26 novembre 1806<br />

de Jean Baptiste Félix <strong>ARRACHART</strong>, marchand grainetier ? (patronyme que l’on retrouve dans la<br />

branche précédente, Il y a une étude à faire ???)<br />

Ils ont 12 enfants :<br />

Louis Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Jeanne Louise Marthe <strong>ARRACHART</strong><br />

Claude François Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Pierre Joseph Philibert <strong>ARRACHART</strong><br />

Constance Tranquille Josèphe <strong>ARRACHART</strong><br />

Julie Florence Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Augustin René <strong>ARRACHART</strong><br />

Maurice Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustine Renée <strong>ARRACHART</strong><br />

Benoît Etienne Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Constant <strong>ARRACHART</strong><br />

Maître en chirurgie<br />

Chirurgien aide-major <strong>du</strong> régiment de Diesbach-Infanterie suisse en 1764 et 1765 ; puis à l’hôpital<br />

militaire d’Arras (brevet <strong>du</strong> 13 avril 1776).<br />

Chirurgien-major adjoint, adjoint à Etienne Mathieu TARRANGUET chirurgien-major de l’hôpital<br />

militaire d’Arras (brevet <strong>du</strong> 24 février 1777)<br />

Chirurgien-major breveté le 9 octobre 1782.<br />

Il demeure à Arras jusqu’à la réforme <strong>des</strong> hôpitaux de 1788.<br />

Réformé le 1° janvier 1789.<br />

Remis chirurgien-major à l’hôpital militaire d’Arras en juin 1792.<br />

Ouvre le 15 avril 1772, avec MONOT un cours de maladie <strong>des</strong> yeux, rue la Comédie-Française à<br />

Paris.<br />

Son protecteur est le marquis d’ESQUEVILLY (1764)<br />

Publicité parue dans “le Journal de médecine”, de février 1776, sous la cote 93433.<br />

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(cf : Bibliothèque de l’Académie Nationale de médecine)<br />

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<strong>Le</strong>s Archives <strong>du</strong> Musée <strong>du</strong> Service de Santé <strong>des</strong> Armées <strong>du</strong> Val-de-Grâce permettent de suivre sa<br />

carrière grâce aux documents relatifs au versement <strong>des</strong> appointements.<br />

Ci-<strong>des</strong>sous quatre étapes qui vont de 1777 à après son décès :<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

1777<br />

État général <strong>des</strong> appointements payés aux officiers de S té (Officiers de santé) <strong>des</strong> hôp aux<br />

M aire (hôpitaux militaires) et de charité forts et châteaux <strong>du</strong> royaume.<br />

(Page de garde)<br />

État général <strong>des</strong> appointements payés aux officiers de santé <strong>des</strong> hôpitaux militaires et de<br />

charité, forts et châteaux <strong>du</strong> royaume,<br />

savoir<br />

LARRE médecin 1200<br />

TARANGER Ch ien major 1000<br />

<strong>ARRACHART</strong> adjoint «<br />

Arras 3158<br />

DUPUICH aumônier 400<br />

Citadelle<br />

COUVRIERT aumônier 558<br />

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18 août 1781<br />

État nominatif <strong>des</strong> hôpitaux militaires et sur le pied militaire <strong>du</strong> royaume, de l’ordre dans<br />

lequel ils ont été classés en raison de la force <strong>des</strong> garnisons, <strong>des</strong> appointements et gratiff ons<br />

(gratifications) annuelles dont jouissent les officiers de santé, ainsi que ceux qui leur sont<br />

fixés par l’ordonnance <strong>du</strong> 2 may 1781et <strong>du</strong> traitement extraordinaire dont les anciens<br />

titulaires doivent jouir en raison de l’excédent <strong>des</strong> anciens appointement<br />

(Page de garde)<br />

Hôpitaux Officier de santé Traitement<br />

Fixé Extraordinaire<br />

Par en raison de<br />

militaire L’ordonnance l’excédent <strong>des</strong><br />

Anciens appointements<br />

Arras <strong>ARRACHART</strong> Ch ien<br />

Major adjoint 1000 «<br />

titulaire<br />

L’état qui précède est celui <strong>des</strong> officiers de santé en chef qui sont et seront employés dans<br />

les hôpitaux militaires <strong>du</strong> traitement ordinaire que leur attribue l’ordonnance <strong>du</strong> 2 may dernier<br />

et <strong>du</strong> traitement extraordinaire dont quelques uns d’entre eux doivent jouir en raison de<br />

l’excédent <strong>des</strong> anciens appointements sur ceux qu’à réglé la ditte ordonnance.<br />

A l’égard <strong>des</strong> élèves chirurgiens, apoticaires et autres servants qui sont au compte <strong>du</strong> Roy,<br />

leur nombre ayant été fixé par l’état approuvé le 16 de ce <strong>mois</strong>, ces places seront<br />

nominativement remplies par les servants qui les occuperont actuellement et cet<br />

arrangement de même que celui <strong>des</strong> commis aux salles se terminera conformément à la<br />

lettre écrite le seize de ce <strong>mois</strong> M rs les Intendants, et aux états joints aux lettres.<br />

Monseigneur est suplié de vouloir bien approuver ces premières dispositions<br />

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Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Dernier registre<br />

antérieur à<br />

L’Organisation<br />

de l’an 1788<br />

sur le pied fixé par l’Ord ce (l’Ordonnance) de 80<br />

(Page de garde)<br />

Flandres et Artois<br />

Arras<br />

3° ordre religieux<br />

Officiers Qualité Appointements Traitement Nourriture<br />

de santé engagés extraordinaire au prix<br />

et servants fixés <strong>du</strong> marché<br />

par<br />

l’ordonnance<br />

RASEL<br />

LE ROY<br />

L’abbé DUPUIECH 400<br />

aumonier<br />

Du 20 juin 1783<br />

De LARSE Médecin 1000 200<br />

LERNUN M cin Surnuméraire<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

TARUNGET Ch ien major 1000<br />

au 2 8 bre 1782<br />

<strong>ARRACHART</strong> Ch ien adjoint<br />

<strong>ARRACHART</strong> neveu Ch ien aide major 288 288<br />

ROCHE Ch ien élève 216 216<br />

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20 juillet 1788<br />

État <strong>des</strong> Officiers de S té (Officiers de Santé) et employés <strong>des</strong> Hôp aux M aire (Hôpitaux<br />

Militaires) réformés par l’ordonnance <strong>du</strong> 20 juillet 1788<br />

(Page de garde)<br />

Secours accordés par la loix <strong>du</strong> 2 juillet 1791 aux officiers de santé et employés <strong>des</strong> hôpitaux<br />

militaires réformés par l’ordonnance <strong>du</strong> 20 juillet 1788. En attendant que leur pension soit<br />

réglée ou leur emplacement<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Savoir<br />

N° Noms Qualités Pensions Secours<br />

<strong>des</strong> officiers de ou traitement accordés<br />

santé employés conservés conformément à la<br />

en service loi<br />

63 <strong>ARRACHART</strong> Id Arras 700 700<br />

Observations Cette colonne est <strong>des</strong>tinée à faire<br />

Connaître 1° si les officiers non employés ont été remis<br />

En activité et depuis quelle époque 2° si les employés<br />

Ont cessés d’être en activité et depuis quelle époque<br />

Mort Mort<br />

<strong>La</strong> commission de santé certifie que les observations contenues en la dernière colonne <strong>du</strong><br />

présent acte, sont extraites de notes conservées dans ses bureaux, sur chacun <strong>des</strong> officiers<br />

de santé qu’elle concerne.<br />

Paris le onze fructidor an deuxième de la république une et indivisible.<br />

(28 août 1794)<br />

<strong>Le</strong>s membres de la commission de santé<br />

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Publications :<br />

« Observation sur une hydrocèle traitée suivant la méthode de M. PERCIVAL-POTT dans le<br />

Journal de médecine militaire, IV, 1785, page 75 et suivantes »<br />

« Observations sur un coup de feu, dans le Journal de médecine militaire, VII, 1788, page<br />

268 et suivantes »<br />

(cf : Médecins, chirurgiens et apothicaires <strong>du</strong> XVIII° siècle par F.OLIER)<br />

Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Petit-fils de meunier et fils de fermier, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> est né à Bucquoy le 20<br />

juillet 1734. Son frère Alexandre Maurice, de trois ans son cadet, exercera la profession<br />

d’arpenteur. Arras lui doit la copie d’un plan de la ville de 1618 et Vitry-en-Artois celui <strong>du</strong><br />

moulin à eau de l’évêque d’Arras situé sur la Scarpe. Claude François son plus jeune frère<br />

né en 1738, fermier comme son père, sera élu officier municipal de Bucquoy avant d’être<br />

nommé administrateur <strong>du</strong> district de Bapaume au début de la révolution. Pierre Louis<br />

deviendra chirurgien. Sous l’Ancien régime le chirurgien est considéré comme un manuel.<br />

L’apprentissage st le passage obligé. Deux ans <strong>du</strong>rant, placé sous la tutelle d’un maître<br />

chevronné, l’élève apprend son métier « sur le tas ». On sait tout le mépris affiché par les<br />

médecins, formés de façon universitaire, vis-à-vis d’une corporation qui a pourtant rompu en<br />

1743 les liens qui l’unissaient jusqu’alors à celle <strong>des</strong> barbiers. En Artois les ruraux se<br />

<strong>des</strong>tinaient la plupart <strong>du</strong> temps à exercer à la campagne et l’examen qui sanctionne ses<br />

deux années d’apprentissage n’est en principe qu’une formalité. Rien de comparable avec<br />

les épreuves qui attendent le chirurgien désirant accéder à la maîtrise par de Grand chef<br />

d’œuvre. Pierre Louis suit le cursus habituel et devient maître chirurgien pour la campagne<br />

de la gouvernance d’Arras, le 19 septembre 1758. Il a tout juste 24 ans. <strong>La</strong> mention « a très<br />

bien satisfait » lui est décernée par les maîtres de la communauté arrageoise qui<br />

reconnaissent en lui un praticien de valeur. Quatre ans plus tard, il épouse le 26 janvier<br />

1762, Marie Marguerite Marthe FRASSENNE, la fille ainée de feu Guillaume, qui fut en son<br />

temps maître chirurgien pour la ville. En épousant marie Pierre Louis entre dans une famille<br />

qui compte quelques chirurgiens et sages-femmes parmi ses membres. Son épouse, sa<br />

belle-mère qui a épousé en seconde noces le chirurgien Jean Étienne ROCHE, et sa bellesœur,<br />

sont sages-femmes.<br />

On notera que les alliances qui se nouent au sein de cette famille ne débordent guère <strong>du</strong><br />

cadre professionnel dans lequel elle évolue {voir le tableau ci-<strong>des</strong>sous qui témoigne <strong>des</strong> alliances qui<br />

sont contractées dans le monde médical arrageois}.1762 est une année qui compte dans la carrière<br />

<strong>du</strong> jeune marié que l’échevin de semaine reçoit Bourgeois d’Arras le 26 février : en effet, en<br />

mars, il devient membre à part entière de la communauté <strong>des</strong> chirurgiens de la ville. Rares<br />

sont les ruraux qui accèdent à la maîtrise par le Grand chef d’œuvre et sont « agrégés » à la<br />

communauté ; citons avant lui Georges Simon de BAILLANCOURT, dit COURCOL,<br />

originaire de Frévent qui fit de même en 1753.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong>, après avoir exercé à l’hôpital de Cambrai, intègre le régiment<br />

suisse de Desbach au sein <strong>du</strong>quel il passe deux années de 1764 à 1765. A cette époque le<br />

jeune couple réside en la paroisse saint-Aubert et noue de bonnes relations avec le milieu<br />

médical. <strong>Le</strong> chirurgien-major <strong>du</strong> dit régiment, Jean jacques LERSCH, porte sur les fonds<br />

baptismaux de la paroisse Saint-Aubert, la seconde fille de Pierre Louis dont la marraine<br />

n’est autre que l’épouse d’Etienne Mathieu TARANGET, médecin lillois chargé officiellement<br />

depuis 1751 d’assurer en Artois <strong>des</strong> cours d’anatomie et de chirurgie et qui contribue aussi,<br />

avec l’aide de M e BOSSU, à la formation de sages-femmes compétentes à l’hôpital royal de<br />

la ville d’Arras . Pour <strong>ARRACHART</strong>, les cours assurés par TARANGET ne répondent pas<br />

exactement à l’idée qu’il se fait d’un enseignement de qualité. Aussi va-t-il s’employer, avec<br />

son confrère NONOT, à mettre en place dans la capitale artésienne, une école publique de<br />

chirurgie conforme aux idées que défend la communauté arrageoise.<br />

<strong>Le</strong> projet d’<strong>ARRACHART</strong> et NONOT : l’école publique de chirurgie d’Arras<br />

<strong>Le</strong>s propositions défen<strong>du</strong>es par les chirurgiens artésiens se tra<strong>du</strong>isent dans les faits par<br />

l’ouverture, en 1772, de trois cours publics dispensés parallèlement à la formation<br />

qu’assurait TARANGET. Cédons ici la plume à <strong>ARRACHART</strong> qui justifiera cette initiative<br />

dans son mémoire de 1790 :<br />

« …Nous nous occupions Mr NONOT et moi, en 1772, de l’établissement d’un cours<br />

complet de chirurgie : car, comme je viens de le dire il restoit un vide considérable dans<br />

l’instruction dont Mr TARANGET était chargé. <strong>La</strong> physiologie, l’hygiène, la pathologie et la<br />

thérapeutique n’étoient nullement traités dans les leçons dont il est parlé. Nous fîmes tous<br />

nos efforts pour en convaincre ceux pouvoient nous autoriser à donner <strong>des</strong> leçons publiques<br />

de toutes ces parties de la chirurgie dont la connaissance est indispensable. Nous<br />

présentâmes, en conséquence, requête sur requête, non seulement à l’assemblée générale<br />

<strong>des</strong> états d’Artois, mais aussi à messieurs les officiers municipaux. Nous obtînmes enfin un<br />

jugement <strong>du</strong> Magistrat d’Arras par lequel il nous étoit permis de donner <strong>des</strong> leçons publiques<br />

sur les parties de la chirurgie mentionnées ci-<strong>des</strong>sus, à condition de n’en donner aucune sur<br />

celles attribuées à Mr TARANGET. »<br />

Et en août de la même année, <strong>ARRACHART</strong> voit ses espoirs se concrétiser :<br />

« Il ne restoit plus que l’emplacement propre pur l’exécution <strong>du</strong> plan projeté, nouvelles<br />

démarches de notre part et nouvelles requêtes …,à chaque pas, les obstacles naissoient …,<br />

nous parvînmes enfin à les franchir et ont nous accorda une place dans l’intérieur <strong>du</strong> l’hôtel<br />

<strong>des</strong> états, et ce ne fut que vers le <strong>mois</strong> d’aoust de la même année que nous pûmes faire<br />

l’inauguration de nos écoles et continuer ensuite nos leçons jusqu’au tems où Mr<br />

TARANGET devoit commencer les siennes. »<br />

Cette coexistence teintée d’une certaine rivalité per<strong>du</strong>re sous l’égide <strong>des</strong> États et de<br />

l’échevinage : d’un coté TARANGET et BOSSU, de l’autre <strong>ARRACHART</strong> et NONOT.<br />

Chaque année, de Pâques à octobre, <strong>ARRACHART</strong> consacre une bonne partie de son<br />

temps à ses cours et pourtant, le décès en 1776 <strong>du</strong> sieur BOSSU, aide-major à l’hôpital<br />

militaire de la ville, va réunir pour un temps <strong>ARRACHART</strong> et TARANGET. <strong>La</strong> place vacante<br />

revient à Pierre Louis, comme en témoigne cette lettre datée <strong>du</strong> 13 avril 1776.<br />

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Aujourd’hui treizième jour d’avril mil sept cent soixante seize le Roy étant à Versailles,<br />

jugeant à propos de remplir la place de chirurgien aide-major, sans appointement, de<br />

l’hôpital militaire d’Arras vacante par le décès <strong>du</strong> sieur BOSSU qui en étoit pourvu, et étant<br />

informé de la bonne con<strong>du</strong>ite, capacité et expérience en l’art de la chirurgie <strong>du</strong> Sr Pierre<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> M e en chirurgie en la même ville et cy-devant chirurgien aide-major <strong>du</strong><br />

régiment suisse de Desbach, ainsi que de son zèle et affection à son service, Sa Majesté l’a<br />

retenu ordonné et établi en la charge de chirurgien aide-major de l’hôpital militaire d’Arras<br />

sans appointement pour en remplir dès à présent les fonctions qui y sont attachées et en<br />

jouir et en user seulement aux honneurs , droits et privilèges qui y appartiennent. Mande et<br />

ordonne Sa majesté au gouverneur ou commandant pour elle à Arras et à l’intendant de la<br />

Flandre et de l’Artois de faire reconnaitre le Sr <strong>ARRACHART</strong> en la dite qualité de chirurgien<br />

aide-major de tous ceux et ainsi qu’il appartiendra en vertu <strong>du</strong> présent brevet qu’elle a signé<br />

de sa main et fait contresigner par moi son conseiller secrétaire d’état et de ses<br />

commandemens et finances… »<br />

Pour l’heure le médecin lillois dont la santé décline, ne peut remplir correctement sa tâche à<br />

l’hôpital militaire. <strong>Le</strong> 24 février 1777, M. de CAUMARTIN note que « les infirmités auxquels il<br />

est sujet, exigent qu’il soit suppléé dès à présent dans ces dites fonctions pour le traitement<br />

<strong>des</strong> mala<strong>des</strong> » Ainsi, à peine installé, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> est nommé chirurgienmajor<br />

adjoint. Cet avancement rapide obtenu le 24 février 1777 lui est confirmé par brevet<br />

que lui accorde le roi Louis, seizième <strong>du</strong> nom. Notre chirurgien continue de fait « à jouir <strong>des</strong><br />

appointements de premier élève et de la nourriture au compte <strong>du</strong> Roy sur le pied réglé pour<br />

le soldat » <strong>La</strong> même année, les religieux <strong>du</strong> couvent <strong>des</strong> Dominicains s’attachent les<br />

services <strong>du</strong> nouveau promus moyennant la somme de douze livres par an, pour les<br />

saigner et « soigner leur playes et autres accidents de maladie .»<br />

A titre de gratification annuelles, les autorités provinciales lui accordent – enfin ! – la somme<br />

de 150 livres pour les cours publics qu’il continue d’assurer aux écoles de chirurgie de la<br />

ville. <strong>Le</strong> grand âge d’Etienne TARANGET {Etienne Mathieu TARANGET, décédé à Arras, paroisse<br />

Saint-Aubert, dans sa 81° année, 16 février 1785, fut en son temps, médecin consultant de l’Électeur palatin et<br />

chirurgien en chef de l’hôpital militaire de Lille}<br />

décide l’assemblée générale <strong>des</strong> états à réorganiser l’enseignement médical en proposant la<br />

fusion <strong>des</strong> deux écoles. <strong>ARRACHART</strong>, NONOT et TRIBOULET sont nommés professeurs<br />

en 1782. L’école de médecine et de chirurgie d’Arras voit le jour. L’année suivante,<br />

<strong>ARRACHART</strong> obtient en octobre 1783 le brevet de chirurgien-major, et 1.000 livres<br />

d’appointement. TARANGET prend sa retraite. En 1786, une maison située Place <strong>des</strong> États<br />

est aménagée. Deux amphithéâtres et deux laboratoires avec tables de manipulations sont<br />

mis à la disposition <strong>des</strong> professeurs et <strong>des</strong> élèves. <strong>Le</strong>s enseignants disposent également<br />

d’une bibliothèque et d’une salle de réunions. Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> habite non loin de<br />

là au 346 de la rue <strong>des</strong> Portes Cochères qui relie celle <strong>des</strong> Baudets à la place <strong>des</strong> États. <strong>Le</strong><br />

public est avisé par voie d’affiches notamment, de la date de rentrée <strong>des</strong> écoles. Ainsi en<br />

1787, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> prononce le discours d’ouverture dans la grand’ salle <strong>des</strong><br />

états. L’affiche ci-<strong>des</strong>sous précise les différentes interventions <strong>des</strong> professeurs et les<br />

horaires <strong>des</strong> cours dispensés.<br />

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<strong>La</strong> famille <strong>ARRACHART</strong> et la révolution<br />

S’il ne jouit pas de la notoriété de son cousin parisien, l’oculiste Jacques Nicolas<br />

<strong>ARRACHART</strong> qui vient d’opérer son père de la cataracte, la réputation de Pierre Louis n’est<br />

cependant plus à faire : il est médecin ordinaire de l’Abbaye Saint-Vaast, professeurdémonstrateur<br />

d’anatomie, chirurgien-major de l’hôpital militaire et premier juré de la<br />

communauté <strong>des</strong> chirurgiens de la ville, qualité qui lui vaut de présenter les doléances de sa<br />

corporation en 1789, année au cours de laquelle il réformé le 1°janvier, Arras perdant son<br />

hôpital militaire. A cette époque, <strong>ARRACHART</strong> s’emploie comme bon nombre de ses<br />

confrères à former de nombreux apprentis. Pour l’année 1790, il passe en l’espace de deux<br />

<strong>mois</strong> pardevant M e HAZARD, notaire arrageois, quatre conventions en novembre et<br />

décembre. Elles donnent une idée plus précise <strong>des</strong> revenus <strong>des</strong> maîtres arrageois qui exige<br />

la somme de 200 livres pour accueillir un apprenti. Son souci de voir per<strong>du</strong>rer l’école pour<br />

laquelle il a dépensé beaucoup d’énergie l’amène à rédiger un « mémoire succinct et<br />

historique sur l’établissement <strong>des</strong> écoles de chirurgie et d’accouchement à Arras ». <strong>Le</strong> texte<br />

remis aux autorités départementales s’achève sur cette phrase : « Si dis-je, j’ai été heureux<br />

pour vous disposer, messieurs, à soutenir cet établissement, à pourvoir à la place vacante, à<br />

rendre les honoraires égaux pour les trois professeurs et à nous prescrire la rentrée au tems<br />

accoutumés (<strong>du</strong> 15 au 22 octobre) afin qu’il n’y ait aucune interruption, je peut vois assurer<br />

que rien ne peut m’être plus flatteur, et j’assure aussi que nous ferons tous nos efforts pour<br />

répondre à la faveur et à la protection Que vous daignez accorder à cette école. » Pierre<br />

Louis <strong>ARRACHART</strong> obtient le soutient de son illustre cousin qui fait le voyage de Paris et<br />

dont la plume trace un solide plaidoyer en faveur de l’établissement si cher au chirurgien<br />

d’Arras. L’oculiste pose sa candidature pour « remplir la place de professeur de physiologie,<br />

hygiène et pathologie » laissée vacante par la mort <strong>du</strong> sieur TRIBOULET. <strong>Le</strong>s autorités<br />

départementales seront sensibles aux arguments présentés par les <strong>ARRACHART</strong> : le 19<br />

octobre 1790, la rentrée a bien lieu, mais seul Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> et Pierre NONOT<br />

reprendront les cours.<br />

<strong>La</strong> révolution est en marche et avec elle de nombreuses réformes touchant tous les corps de<br />

métiers, qui bouleverse l’ordre établi. <strong>Le</strong> décret d’ALLARDE supprime les corporations. <strong>La</strong><br />

santé fait l’objet d’une réorganisation. Lieutenance de premier chirurgien et communautés<br />

disparaissent. <strong>La</strong> plus grande confusion s’installe dans le pays ou de nombreux charlatans<br />

abusent de la cré<strong>du</strong>lité <strong>des</strong> citoyens. Un nouveau vocable verra bientôt le jour : officier de<br />

santé {il faudra attendre 1803 pour y voir plus clair avec l’apparition de l’officier de santé « être hybride : moitié<br />

civil, moitié militaire, moitié chirurgien, moitié médecin »}. Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> reste attentif aux<br />

réformes en cours ainsi qu’aux bruits de bottes qui résonnent aux frontières. Il effectue de<br />

nombreux remplacements à l’hôpital de la ville où son fils Louis Marie Maurice, est employé<br />

depuis le 1° juin 1792 en qualité de chirurgien. A l’extérieur, les évènements se précipitent :<br />

les troupes autrichiennes approchent aux frontières <strong>du</strong> Nord. <strong>ARRACHART</strong> père garde<br />

l’espoir de retrouver sa place de chirurgien-major. Il s’en ouvre au sieur MANCHON,<br />

responsable de la 16° division militaire : « Il m’en a même paru satisfait, écrit <strong>ARRACHART</strong><br />

dans une lettre adressée le 02 juin 1792 à son cousin parisien, et m’installeroit de nouveau<br />

avec beaucoup de plaisir ». Espoir contrarié par les rumeurs persistantes laissant courir que<br />

Béthune et Aire seraient retenus pour établir les hôpitaux militaires dans les départements<br />

proches de frontières. « Je m’applaudissoit de reprendre <strong>des</strong> fonctions que je remplissois si<br />

volontiers et que je désirois plus particulièrement pour mes enfants, poursuit <strong>ARRACHART</strong><br />

dans la même lettre, je m’en consolerai d’autant mieux qu’au moins j’aurai été désigné pour<br />

cet hôpital qui n’aura pas lieu ». <strong>Le</strong>s craintes <strong>du</strong> chirurgien ne sont pourtant pas fondées : il<br />

sera nommé dans le courant <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de juin chirurgien-major de l’hôpital militaire<br />

….d’Arras ! <strong>La</strong> santé de son épouse le préoccupe tout autant, aussi termine t-il sa lettre<br />

ainsi :<br />

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« Il ne me reste qu’à vous parler de ma femme dont la santé commence à se rétablir. Elle<br />

commence à marcher dans les chambres avec le secours d’un bras d’une <strong>des</strong> religieuses<br />

que nous avons dès le second jour de sa maladie parce que mes enfants n’auraient pu y<br />

survenir, tant elle étoit fatigante… ; enfin ce n’est que depuis trois jours qu’une religieuse<br />

suffit pour veiller, Nous l’avons purgé deux fois, son appétit revient mais je crois que nous<br />

serons obligés de l’évacuer encore une fois et j’espère que s’il ne survient plus de<br />

contretems, dans une dizaine de jours, elle reprendra ses fonctions. Je la retiendrai<br />

cependant le plus que je pourrai mais je doute qu’elle y consente… »<br />

Ces lignes écrites quelques jours avant la dramatique journée parisienne <strong>du</strong> 20 juin, se font<br />

l’écho <strong>des</strong> espoirs, <strong>des</strong> craintes d’<strong>ARRACHART</strong>. Que dire de celles éprouvées par son<br />

cousin qui découvre la détermination <strong>des</strong> sectionnaires lors de cette manifestation qui<br />

bafoue la représentation nationale et entend faire plier Louis XVI. <strong>Le</strong> 11 juillet, la patrie est<br />

déclarée en danger. <strong>Le</strong> fameux manifeste de BRUNSWICK renforce la volonté <strong>des</strong><br />

sectionnaires qui s’apprêtent à envahir les Tuileries : <strong>La</strong> journée <strong>du</strong> 10 août est proche…<br />

<strong>Le</strong>s habitants de la rue Dauphine où habite Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> sont réveillés<br />

brutalement par le tocsin qui sonne dans la nuit <strong>du</strong> 9 au 10 août à Saint-André-<strong>des</strong>-Arts et<br />

aux Cordeliers. Nous connaissons la suite…<br />

« Oui vous avez raison écrit le 17 août 1792, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong> à son cousin nous<br />

avons été troublés par les plus vives inquiétu<strong>des</strong> sur votre compte d’après les nouvelles qui<br />

nous ont appris ce qui s’est passé à Paris et ce qui se passe dit-on encore… » A Arras, la<br />

situation ne laisse pas indifférent le chirurgien qui se préoccupe fort de sa santé depuis une<br />

quinzaine de jours : « je ne vous dirai rien sur les affaires présentes parce que ma santé<br />

m’occupe davantage. Nous ne sommes pas moins que vous dans l’attente d’être pillé tous<br />

les jours, il se passe ici <strong>des</strong> choses qui nous alarment sans cesse : on est forcé de doubler<br />

les patrouilles qui jusqu’à présent malgré les factieux ont maintenu le bon ordre, sauf que<br />

tous nos prêtres ont été obligés de fuir pour éviter le massacre dont ils étoient menacés… »<br />

Qui sont les « factieux » dont parle <strong>ARRACHART</strong> ? Probablement les membres et les<br />

sympathisants <strong>des</strong> clubs révolutionnaires arrageois où se montre de plus en plus souvent le<br />

curé constitutionnel de Neuville-Vitasse, Joseph LEBON. Arras est encore pour l’instant sous<br />

la tutelle <strong>des</strong> « modérés » <strong>du</strong> directoire <strong>du</strong> département qui, après la journée <strong>du</strong> 20 juin,<br />

adressèrent à la Législative une vigoureuse protestation réclamant de l’Assemblée « <strong>des</strong><br />

mesures propres à empêcher de pareil excès et à en faire punir les auteurs. » Au <strong>mois</strong> de<br />

septembre, tout bascule en faveur <strong>des</strong> extrémistes : la municipalité est <strong>des</strong>tituée et Joseph<br />

LEBON proclamé maire d’Arras. <strong>ARRACHART</strong> ne verra pas s’appliquer les premières<br />

mesures <strong>des</strong> révolutionnaires nouvellement installés : le «cours de ventre » qui vient de<br />

l’affaiblir {dans la lettre <strong>du</strong> 17 août 1792 adressée à son cousin parisien, Pierre Louis <strong>ARRACHART</strong><br />

exprime ses inquiétu<strong>des</strong> : « …car vous scaurez que je viens encore d’échapper à un maudit cours de<br />

ventre qui m’a prit tout à coup il y a quinze jours… ;mais ce qui me tourmente, c’est que je ne dors<br />

pas, je ne puis sentir ni pain ni viande, je me nourris d’un peu de légumes et de riz au bouillon, aussi<br />

suis-je d’une faiblesse comme si je relevois d’une grande maladie n’ayant plus de respiration quand<br />

j’ai monté un escalier, aussi c’est tout ce que je crains et qui double encore ma crainte, c’est que ne<br />

pouvant plus pérorer, je ne sois obligé de remettre ma chaire que nous devons, selon les apparences,<br />

continuer encore provisoirement ; à cet égard, je m’en mocque, dès que je puis conserver mon hôpital, je<br />

suis content… »} Et l’état de faiblesse dans lequel il se trouve viennent à bout de sa résistance<br />

au début <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de septembre 1792. Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong> apprend le décès de<br />

son cousin arrageois le 5 septembre ; Paris massacre à cette heure. Est-ce la peur qui<br />

l’incite, le jour même où il apprend le décès de « son plus proche parent » à solliciter <strong>des</strong><br />

autorités militaires le poste laissé vacant à l’hôpital militaire d’Arras ? C’est probable.<br />

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« FRASSEN Marie Marguerite Marthe, veuve <strong>ARRACHART</strong>, accoucheuse, âgée de 54 ans,<br />

domiciliée à Arras, département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, condamnée à mort le 25 germinal an II, par le<br />

tribunal révolutionnaire séant à Arras, comme complice de la conspiration, contre le peuple français et<br />

sa liberté, et en conservant une infinité d’écrits propres à corrompre l’esprit public et les citoyens. »<br />

(Cf. http://les.guillotines.free.fr)<br />

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Page 95<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Marie Marguerite Marthe, veuve) dont le mari avoit été chirurgien de l'hôpital<br />

militaire d'Arras, exerçoit la profession d'accoucheuse dans la même ville. Elle y jouissoit de<br />

beaucoup d'estime. sa vie privée étoit celle d'une bonne mère, occupée de l'é<strong>du</strong>cation de<br />

ses enfants, et d'une excellente catholique très-attachées aux devoirs de sa religion.<br />

Sensible aux malheurs <strong>des</strong> prêtres fidèles que, non content d'avoir dépouillés, on vouoit à<br />

l'exil, elle entra dans la charitable association de la veuve BATAILLE en leur faveur. Cette<br />

association et les noms <strong>des</strong> personnes pieuses dont elle se composoit, ayant été connus <strong>du</strong><br />

proconsul J.H. LEBON, il les fit toutes mettre en prison, et ordonna à son tribunal<br />

révolutionnaire de les envoyer à la mort. L'arrêté par lequel il intima cet ordre portoit que "la<br />

veuve <strong>ARRACHART</strong> et sa fille étoient plus particulièrement prévenues de correspondance<br />

criminelle" (avec <strong>des</strong> prêtres déportés ou fugitifs); mais nous apprenons par le résumé <strong>du</strong><br />

président <strong>du</strong> tribunal d'Amiens, auquel, dans la suite, J.H. LEBON fut livré pour être puni,<br />

"que la veuve <strong>ARRACHART</strong> ne savoit ni lire ni écrire". <strong>Le</strong> tribunal même de ce proconsul<br />

avoir reconnu que la jeune fille de cette estimable veuve n'avoit aucune part à <strong>des</strong><br />

correspondances supecte, car elle fut absoute de cette accusation. <strong>La</strong> mère agée de 54 ans<br />

n'en fut pas moins condamnée au dernier supplice, le 25 germinal an II (14 avril 1794), avec<br />

les dix-huit autres personnes qui avoient participé à la même bonne oeuvre. <strong>La</strong> sentence<br />

supposa que la veuve <strong>ARRACHART</strong>, ainsi que les autres, étoit "complice de la conspiration<br />

de la veuve BATAILLE contre le peuple français et sa liberté".<br />

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Livre VIII, pages 343 à 373<br />

<strong>Le</strong> 12 germinal an II (1° avril 1793), LE BON signa l'arrêté de mise en accusation rédigé par<br />

CAUBRIERE:<br />

« Considérant que dans les années 1791, 92 et 93 (vieux style), il a existé à Arras et dans<br />

les environs une trame infernale, une conspiration suivie pour anéantir la liberté, que les<br />

manœuvres les plus contre-révolutionnaires ont été employées; que l'aristocratie et le<br />

fanatisme se sont réunis pour perdre les patriotes; que <strong>des</strong> secours ont fournis aux émigrés<br />

et à leurs adhérents; que <strong>des</strong> correspondances ont été entretenues entre les ennemis <strong>du</strong><br />

dehors et <strong>du</strong> dedans; que, sous prétexte de religion, on a prêché aux citoyens la haine <strong>des</strong><br />

lois; qu'enfin on a cherché par tous les moyens possibles à armer les français les uns contre<br />

les autres et à rétablir le monstre royal en corrompant l'opinion;<br />

Considérant, d'après une multitude de pièces, que les nommés DAMBRINES, veuve<br />

BATAILLE, Philippe POULAIN, son domestique; Marie-Josèphe-Françoise COLIN, sa<br />

préten<strong>du</strong>e femme; Roch SEGUIN de Paris, prêtre <strong>du</strong> diocèse de Carpentras; les de<strong>mois</strong>elles<br />

CAUDRON, de GOUY, JONCQUE, LE SOING, CORREGE, de BUNNEVILLE sœurs,<br />

CORNIER, BAYART mère, d'HAY, DESMAZIERES, CARON-WAGON; MM. DAUCHEZ,<br />

<strong>ARRACHART</strong>, de GOUVE, LE ROY d'HURTEBISE, BECQUET, GAMONET,<br />

d'HENDECOURT, la COMTE, BLANQUART, BLIN de RULLECOMTE; Mesde<strong>mois</strong>elles<br />

d'HURTEBISE, BONIFACE, sont prévenus d'être auteurs ou complices de la conspiration ci<strong>des</strong>sus<br />

mentionnées; arrête que toutes les pièces à la charge <strong>des</strong>dits prévenus seront de<br />

suite adressées à l'accusateur public près le tribunal révolutionnaire séant en cette<br />

commune, qui devra en certifier réception ».<br />

Cependant Joseph LE BON entretenait le club <strong>des</strong> poursuites qu'il avait ordonnées. « Il avait<br />

tonné, dit Gabriel LE BLOND, plusieurs jours avant le jugement, dans la société populaire,<br />

pour influencer les jurés, afin qu'il votassent contre ceux qu'il indiquerait », (déclaration faite<br />

au comité de sureté générale, le 25 thermidor an II (12 août 1794)).<br />

<strong>La</strong> société populaire ne se montra favorable qu'à l'un <strong>des</strong> inculpés, le trésorier BONIFACE.<br />

Ses qualités comme comptable faisaient oublier qu'il était « l'un <strong>des</strong> plus honnêtes hommes<br />

d'Arras, un honnête homme de l'ancien régime ».<br />

En dehors <strong>du</strong> club, l'opinion publique, quelque comprimée qu'elle fût, s'alarmait d'une mise<br />

en jugement qui menaçait chaque jour de devenir plus nombreuse. <strong>Le</strong> citoyen PELTIER, de<br />

Bapaume, nommé substitut de l'accusateur public à cause de la maladie de POTIER venait<br />

en effet de délivrer, le 13 germinal (02 avril), un mandat d'arrêt contre la veuve<br />

<strong>ARRACHART</strong>, « prévenue d'être auteur ou complice d'une conspiration ourdie, dans la ville<br />

d'Arras ou dans les environs, contre la république »<br />

« Considérant que la maladie <strong>du</strong> substitut de l'accusateur public empêche une foule de<br />

conspirateurs d'être tra<strong>du</strong>its au tribunal aussi vite qu'ils le devraient, requiert le citoyen<br />

PELTIER, employé dans les bureaux <strong>du</strong> payeur général, de remplir les fonctions de substitut<br />

de l'accusateur public et ce dans les 24 heures (Arrêté <strong>du</strong> 11 Germinal (31 mars), Greffe<br />

d'Amiens) ».<br />

Marie FRASSEN (54 ans), maitresse sage-femme, veuve de M. <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien de<br />

l'hôpital militaire d'Arras et professeur aux écoles de chirurgie d'Arras, emprisonnée comme<br />

suspecte le 29 brumaire (19 novembre), avait représenté au comité révolutionnaire la<br />

détresse de ses quatre enfants condamnés à la plus affreuse misère, et les services qu'elle<br />

avait ren<strong>du</strong>s à la classe indigente. <strong>Le</strong> comité avait d'abord écrit au pied de la requête:<br />

« jugée devoir rester en arrestation d'après ses liaisons, et l'opinion publique étant trèsprononcée<br />

sur son compte ». Néanmoins, après un <strong>mois</strong> de détention, M me <strong>ARRACHART</strong>,<br />

avait été mise en liberté.<br />

<strong>Le</strong> 13 germinal, elle vit arriver l'huissier TAQUET, chargé de l'arrêter de nouveau, et dix ou<br />

douze indivi<strong>du</strong>s qui avaient ordre d'opérer une perquisition dans sa maison. Une<br />

« correspondance criminelle et <strong>des</strong> brochures contre-révolutionnaires » ayant été saisies par<br />

eux, jugèrent convenable d’arrêter non-seulement M me <strong>ARRACHART</strong>, mais sa fille ainée<br />

Constance <strong>ARRACHART</strong>.<br />

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« Je leur représentai, dit Constance <strong>ARRACHART</strong>, que mes deux frères, élèves en chirurgie,<br />

étaient mala<strong>des</strong>. L’un d’eux dit qu’il fallait les envoyer à l’hospice. Non dit un autre, une<br />

maison d’arrêt est assez bonne pour <strong>des</strong> aristocrates ».<br />

<strong>Le</strong> lendemain, deux <strong>des</strong> commissaires adressèrent au comité la lettre qui suit :<br />

« Frères, nous vous prévenons que nous avons envoyé à l’infirmerie <strong>des</strong> capucins deux<br />

garçons mala<strong>des</strong> de la veuve <strong>ARRACHART</strong>, et une fille à la Providence, que nous avons<br />

arrêtés comme très-suspects, d’après les papiers et correspondances trouvées en ladite<br />

maison et envoyés au représentant <strong>du</strong> peuple Joseph LE BON ».<br />

Ainsi M me <strong>ARRACHART</strong> et sa fille venait occuper la place que la faveur populaire,<br />

subitement acquise à BONIFACE, menaçait de laisser vacante sur la liste <strong>des</strong> accusés.<br />

Ces nouvelles poursuites ne faisaient pas disparaitre l’indécision de l’accusateur public.<br />

CAUBRIERE le manda au département, dans le bureau de LE BON. « Eh bien ! lui dit-il, en<br />

voilà <strong>des</strong> contre-révolutionnaires ! ».DEMULIEZ ne lui répondit pas, mais s’adressa à LE<br />

BON : « je ne vois que la BATAILLE à la charge de laquelle on pourra dresser un acte<br />

d’accusation. ». LE BON feignit de partager cette opinion et lui répondit : « Je ne crois pas<br />

que le jury condamne ces vieilles dévotes. » DEMULIEZ ajouta qu’il ne trouvait pas<br />

BONIFACE et DAUCHEZ plus coupables : LE BON fut encore de son avis.<br />

Évidemment, l’accusation confiée à DEMULIEZ devait amener un échec. Une occasion se<br />

présenta de se débarrasser de cet auxiliaire compromettant : LE BON la saisit. Il chargea<br />

DEMULIEZ de se rendre à Boulogne avec DARTHE, afin d’y réprimer un complot imaginaire,<br />

dénoncé par l’oratorien CATTAERT, juge au tribunal de cette ville. LE BON répéta au<br />

moment de son départ : « Il n’y a rien à risquer pour DAUCHEZ, BONIFACE et ce tas de<br />

bégueules. »<br />

DEMULIEZ mis à l’écart, le soin de rédiger l’acte d’accusation appartenait à son substitut :<br />

mais Cyriaque CARON craignit que PELTIER ne fût inférieur à la tâche et se chargea<br />

spontanément de préparer lui-même cet acte si imposant.<br />

L’audience avait été fixée au 25 germinal (13 avril 1794, lundi de la semaine sainte). <strong>Le</strong> 24,<br />

on annonça ce grand évènement à son de trompe à tous les carrefours de la ville. LE BON<br />

dînait chez un administrateur <strong>du</strong> département ; il rencontra parmi les invités un notaire<br />

d’Arras : après s’être assuré qu’il avait un certificat de civisme, il le tira vers une croisée et lui<br />

dit : « Peut-être vingt-et-un seront guillotinés demain. Il faut détruire tous les aristocrates. »<br />

Après le dîner, LE BON se rendit à la Société populaire, et désignant plus particulièrement<br />

l’avocat DAUCHEZ au suffrage <strong>des</strong> jurés, il rappela à l’assemblée « que le lendemain devait<br />

passer au tribunal un indivi<strong>du</strong> dont il fallait se défier, parce qu’il avait de l’esprit par-<strong>des</strong>sus le<br />

beffroi ; qu’on travaillait depuis trois semaines, à le solliciter pour avoir sa liberté ; mais que<br />

si quelqu’un échappait, il espérait que ce ne serait pas lui.»<br />

Vers huit heures et demi <strong>du</strong> soir, le représentant fit appeler Cyriaque CARON chez<br />

GALAND, secrétaire <strong>du</strong> département. Dès que CARON fut arrivée, il examina avec soin le<br />

registre de M me BATAILLE dont on cherchait à attribuer l’écriture à DAUCHEZ. <strong>Le</strong> greffier<br />

LESERRE, consulté, proposa d’aller chercher <strong>des</strong> pièces de comparaison ; ce qu’il fit en<br />

compagnie de GALAND. <strong>Le</strong> résultat de la vérification fut entièrement négatif. LE BON<br />

congédia alors le greffier et demanda à CARON de lui lire l’acte d’accusation ; il trouvait qu’il<br />

« ne valait rien <strong>du</strong> tout ». Pour le renforcer, il rédigea lui-même à onze heures <strong>du</strong> soir, un<br />

arrêté spécial dont il ordonna, à l’imitation de ce qui s’était passé dans le procès de<br />

DANTON, que lecture fut faite à l’audience. Il prit soin <strong>du</strong> reste de donner à ce document<br />

l’antidate <strong>du</strong> 12 germinal : c’était le 12 germinal qu’il avait signé l’arrêté qui accompagnait<br />

l’envoi <strong>des</strong> pièces à l’accusateur public. Afin de rendre l’illusion plus complète et d’empêcher<br />

que l’on regardât le nouvel arrêté comme fabriqué tout exprès pour les besoins de la cause,<br />

LE BON y laissa subsister les noms de M. <strong>ARRACHART</strong>, décédé, de MM. BLANQUART et<br />

d’HENDECOURT, exécutés le 16 germinal, et de divers prévenus : M mes LESOING,<br />

CORREGE, de HAY, contre qui il n’avait pas jugé à propos de suivre.<br />

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« Au nom <strong>du</strong> peuple français, Joseph LE BON, représentant <strong>du</strong> peuple dans les<br />

départements <strong>du</strong> Pas-de-Calais et circonvoisins,<br />

Après avoir pris lecture d’une pièce trouvée chez la DAMBRINES, veuve BATAILLE, où<br />

plusieurs indivi<strong>du</strong>s sont compromis ;<br />

Après avoir lu les interrogatoires subis par ladite BATAILLE et ses adhérents, où l’on<br />

remarque les efforts <strong>du</strong> crime découvert pour échapper à la justice nationale ;<br />

Considérant que, sous le nom DESAMUSOIR, ladite BATAILLE a reçu plusieurs lettres<br />

contre-révolutionnaires, notamment <strong>des</strong> ci-devant prêtres de Saint-Jean, émigrés, comme on<br />

peut en juger par les dates et par les lettres initiales <strong>des</strong> signatures ;<br />

Considérant que, sous le nom de son mari ou de son frère, ladite BATAILLE à conservé <strong>des</strong><br />

lettres infâmes, où l’on lit, entre autres phrases inciviques, le passage suivant :<br />

Es-tu tranquille dans ta patrie ? <strong>La</strong> paix y règne-t-elle ? Cette paix si désirable et si fort<br />

troublée dans tant de pays, nous la conserverons encore dans nos foyers, malgré la société<br />

<strong>des</strong> amis de la Constitution, c’est-à-dire les plus déterminés aristocrates et les plus lâches<br />

scélérats qu’on puisse connaître ; leur lâcheté les contient dans une réserve timide ; ils<br />

trament tous leurs complots dans les ténèbres. Tu sens que j’entends par aristocrates les<br />

plus enragés, car ce sont là les vrais et seuls aristocrates ; mais jusqu’où alors ils ont été<br />

déjoués par la coalition <strong>des</strong> citoyens de cette ville, qui sont inviolablement attachés aux<br />

principes monarchiques, et fidèles à jamais à leur roi, etc., etc., »<br />

Considérant qu’elle a également conservé plusieurs écrits aristocratiques et une chanson<br />

horriblement royaliste dont les caractères sont de sa main ;<br />

Considérant que, non contente de fournir <strong>des</strong> secours aux prêtres réfractaires émigrés dont il<br />

a été parlé ci-<strong>des</strong>sus, ainsi qu’il est constant sur les pièces sous les n° 2 et 3 ladite<br />

BATAILLE a encore ouvert un registre, à compter <strong>du</strong> 1° janvier 1792 jusqu’au <strong>mois</strong> d’août<br />

1793, où se sont fait inscrire plusieurs indivi<strong>du</strong>s, jaloux de partager avec ladite BATAILLE la<br />

gloire d’alimenter les scélérats et d’encourager leurs projets parrici<strong>des</strong> contre la république ;<br />

Considérant que, si <strong>des</strong> indivi<strong>du</strong>s portés audit registre on excepte le nommé BONIFACE, qui<br />

peut d’abord avoir été in<strong>du</strong>it en erreur, mais qui depuis l’installation de la municipalité sansculotte<br />

en 1792 a paru se réunir franchement aux patriotes, tous les autres, tant mâles que<br />

femelles, n’ont d’autre réputation que celle d’aristocrates fieffés ;<br />

Considérant que jamais, en effet les patriotes n’ont compté parmi eux la veuve BATAILLE,<br />

M elles CAUDRON, de GOUY, JONCQUE, LESOING, CORREGE, de BUNNEVILLE sœurs,<br />

CORNIER, BACLER sœurs, M mes TOURSEL, DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>, THERY veuve,<br />

BAYART mère, de HAY, DESMAZIERES, WAGON-CARON ; MM. DAUCHEZ,<br />

<strong>ARRACHART</strong>, chirurgien, DEGOUVE, LE ROY d’HURTEBISE, BECQUET, GAMONET,<br />

d’HENDECOURT, la COMTE, BLANQUART, BLIN de RULLECOMTE et M elles<br />

d’HURTEBISE ;<br />

Considérant qu’en vain ces indivi<strong>du</strong>s prétendrait aujourd’hui avoir été portés à leur insçu sur<br />

le registre, ou avoir donné pour tout autre motif que pour l’entretien <strong>des</strong> prêtres réfractaires<br />

émigrés ; que leurs liaisons avec la BATAILLE détruisent de semblables excuses ; que l’on<br />

ne peut prêter à ladite BATAILLE le <strong>des</strong>sein d’avoir voulu compromettre <strong>des</strong> gens de sa<br />

trempe ; que d’ailleurs qu’il n’est aucun <strong>des</strong> indivi<strong>du</strong>s repris au dit registre qui n’ait montré<br />

par sa con<strong>du</strong>ite un attachement constant aux prêtres, ennemis de la révolution ;<br />

Considérant que, la plupart d’entre eux avaient assez de connaissances pour n’être pas<br />

<strong>du</strong>pes de bonne foi ; qu’il y a lieu de s’étonner, en rencontrant sur une pareille liste un avocat<br />

DAUCHEZ, dont les talents devaient servir la cause de la Liberté et non celle de<br />

l’aristocratie ; que cependant ledit DAUCHEZ a préféré ce dernier parti au triomphe <strong>des</strong><br />

principes de la sainte Égalité ; que sa femme, dont il aurait dû arrêter les transports<br />

fanatiques, a été une <strong>des</strong> plus tenaces dans le paiement coupable <strong>des</strong> prêtres émigrés ;<br />

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Considérant qu’en vain, dans ces derniers jours, ledit DAUCHEZ a fait quelques singeries de<br />

patriotismes, afin d’échapper, s’il était possible, à l’arrestation qui le menaçait ; que ses<br />

préten<strong>du</strong>s traits de patriotismes décèlent plus que tout autre chose ses rapports avec les<br />

aristocrates, et qu’en découvrant l’argent de VELU COURONNEL, il n’a fait que prouver ses<br />

liaisons intimes avec ce guillotiné et ses semblables ; considérant que par <strong>des</strong> pièces<br />

trouvées subséquemment chez la nommée <strong>ARRACHART</strong>, ladite <strong>ARRACHART</strong> et sa fille<br />

sont plus particulièrement prévenues de correspondances criminelles ;<br />

Considérant que, par une autre pièce, il constate que malgré la loi qui proscrivait les prêtres<br />

réfractaires et leurs recéleurs, les nommés LE ROY d’HURTEBISE et BLIN de<br />

RULLECONTE ont eu l’impudeur de servir de témoins à un mariage illégal, célébré au <strong>mois</strong><br />

de juin 1793 par un de ces prêtres abominables, et d’engager par là les nommés POULAIN<br />

et Françoise COLIN à mépriser les lois et à se laisser marier par un monstre qu’ils étaient<br />

tenus de dénoncer ;<br />

Arrête que tous les indivi<strong>du</strong>s mâles et femelles ci-<strong>des</strong>sus mentionnés seront, à la diligence<br />

de l’accusateur public, tra<strong>du</strong>its sans délai au tribunal révolutionnaire séant en cette<br />

commune ; auquel effet les pièces à leur charge seront de suite adressées à l’accusateur,<br />

qui en certifiera réception ;<br />

Arrête en outre que le présent sera lu aux jurés, immédiatement après l’acte d’accusation.<br />

A Arras, ce 12 germinal, an II de la république une et indivisible.<br />

<strong>Le</strong> représentant <strong>du</strong> peuple, Joseph LE BON »<br />

M me BATAILLE et ses co-accusés détenus aux Baudets, à l’Hôtel-Dieu et à la Providence, se<br />

demandaient, remplis d’anxiété, à quel résultat aboutirait l’instruction commencée contre<br />

eux. <strong>Le</strong> 23 germinal (12 avril), ils apprirent que l’heure suprême était proche. L’huissier<br />

MOURET vint leur signifier la liste <strong>des</strong> jurés devant lesquels ils auraient à comparaitre :<br />

Liste <strong>des</strong> jurés de jugement <strong>du</strong> tribunal criminel et révolutionnaire <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pasde-Calais<br />

séant à Arras sortis par le sor et qui serviront dans les procès qui seront jugés à la<br />

troisième décade de germinal.<br />

1 LE BLOND, à Arras<br />

2 CAUBRIERE, id<br />

3 BOIZARD, à Arras<br />

4 BACQUEVILLE, id<br />

5 PAIN, id<br />

6 ARMAND, à Calais<br />

7 JOUY, à Arras<br />

« DEMULIEZ dit par un événement qu’il n’a pu comprendre, JOUY qui n’était pas sur la liste<br />

<strong>des</strong> jurés, siégea néanmoins en cette qualité » dans l’affaire de M me BATAILLE,<br />

Déposition de DEMULLIEZ au procès de Joseph LE BON<br />

JOUY (François-Auguste), fils d’un brasseur, s’était enrôlé dans un bataillon de volontaires,<br />

arrivé à Liège, il avait abandonné les drapeaux. <strong>Le</strong> 23 ventôse, LE BON l’avait fait entrer au<br />

conseil général de la commune. D’après l’annotation écrite de la main de LE BON sur le<br />

registre de ses arrêtés en marge de la liste <strong>des</strong> jurés, JOUY remplaçait comme juré Honoré<br />

VALLE, de Saint-Omer.<br />

8 MIENEE, à Saint-Pol<br />

9 LAMORAL VASSEUR, de Saint-Pol à Arras<br />

10 DANTEN, au Petit-Saint-Pol à Arras<br />

11 RAGUENET, à Hesdin<br />

12 GOSSE, piqueur à Arras<br />

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Adjoints<br />

LE BLOND, à Ligny-sur-Canche<br />

Joseph HELLE, à Saint-Pol<br />

TASSIN, à Arras<br />

Certifié conforme par le greffier <strong>du</strong>dit tribunal soussigné ;<br />

Signé LESSERRE<br />

Pour copie<br />

L’an deux de la république française une et indivisible, le vingt trois germinal, sur les cinq<br />

heures après-midi, moy, Louis-Joseph MOURET, huissier <strong>du</strong> tribunal criminel et<br />

révolutionnaire <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, séant à Arras, demeurant à Arras,<br />

soussigné, ai notifié à Hector GAMONET, accusé détenu en la maison d’arrêt dite de l’Hôtel-<br />

Dieu, audit Arras, amené entre deux guichets, et parlant à sa personne, tant pour luy que<br />

pour Antoine-François LE ROY dit d’HURTEBISE ; François-Guislain BOUCQUEL dit la<br />

COMTE ; Jean-Baptiste-François-Xavier DAUCHEZ, homme de loy ; Jean-Baptiste-Hubert<br />

BONIFACE et Vindicien BLIN, détenus en ladite maison d’arrêt, copie de la liste <strong>des</strong> jurés <strong>du</strong><br />

juré de jugement cy-devant transcrit, ensemble le présent exploit pour double, avec<br />

déclaration qu’ils ont la faculté de racuser les jurés qui la compose dans les vingt-quatre<br />

heures aux peines de droit, à ce qu’ils ignorent tous ;<br />

MOURET<br />

<strong>La</strong> même signification fut faite, avant le soir, dans les autres prisons.<br />

Dans la matinée <strong>du</strong> 25 germinal (14 avril), vingt-deux accusés, entourés d’une force armée<br />

considérable, furent amenés au tribunal révolutionnaire. L’huissier TAQUET marchait en tête<br />

<strong>du</strong> convoi funèbre : « Il semblait présider à une fête ; il était coiffé d’un bonnet rouge sur<br />

lequel on lisait Liberté ou la mort. <strong>La</strong> masse <strong>des</strong> habitants d’Arras, qui se trouvait en foule<br />

sur leur passage, ne laissait apparaitre aucun signe d’approbation : loin de là, ils étaient<br />

consternés, pénétrés de douleur ».<br />

Déjà on avait con<strong>du</strong>it à l’audience M me DAUCHEZ, enlevée à ses enfants vers huit heures <strong>du</strong><br />

matin, et M. BECQUET de COCOVE qu’on avait été obligé, tant il était malade, d’étendre sur<br />

un matelas. M. DEGOUVE de NUNCQUES manquait à l’appel ; il était sur le point d’expirer.<br />

Un grand nombre de curieux accourus de la ville et <strong>des</strong> villages voisins encombraient<br />

l’auditoire ; Joseph LE BON, les chefs <strong>du</strong> parti démagogique et leurs « épouses » occupaient<br />

une <strong>des</strong> tribunes ; le représentant DUQUESNOY s’assit dans l’enceinte réservée, en face<br />

<strong>des</strong> accusés.<br />

A dix heures l’audience s’ouvrit. BEUGNIET présidait ; il avait pour assesseur MARTEAU,<br />

Cyriaque CARON et Ferdinand-François CARON. PELTIER occupait le siège de<br />

l’accusateur public. <strong>Le</strong>s jurés dont les noms avaient été signifiés aux prévenus prirent place<br />

à leur banc. Quand le président eut demandé les noms et prénoms <strong>des</strong> accusés, le greffier<br />

fit faire par un de ses commis, qui avait une voix très-faible, la lecture de l’acte d’accusation.<br />

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« L’accusateur public …expose qu’il lui a été envoyé par le représentant <strong>du</strong> peuple Joseph<br />

LE BON, un arrêté en date <strong>du</strong> 12 germinal, avec différentes autres pièces à la charge <strong>des</strong><br />

nommés DAMBRINES, veuve BATAILLE, Philippe POULAIN, son domestique ; Marie-<br />

Joseph-Françoise COLIN, préten<strong>du</strong>e femme de POULAIN ; Roch SEGUIN-DEPARSIS,<br />

prêtre <strong>du</strong> diocèse de Carpentras ; les dames CAUDRON, de GOUY, BACHLER sœurs,<br />

TOURSEL, DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>, veuve THERY, BAYART mère, d’HAY,<br />

DESMAZIERES, CARON-WAGON et d’HURTEBISE ; les sieurs DAUCHEZ, <strong>ARRACHART</strong>,<br />

chirurgien, DEGOUVE, LEROY d’HURTEBISE, BECQUET, GAMONET, d’HENDECOURT,<br />

la COMTE, BLANQUART, BLIN de RULLECOMTE et BONIFACE, tous prévenus d’avoir<br />

ourdi une trame et une conspiration suivie contre la liberté ; qu’aussitôt la remise <strong>du</strong>dit arrêté<br />

et <strong>des</strong>dites pièces, il les ont examinées ; qu’il en résulte que la nommée Marie-Joseph<br />

DAMBRINES, veuve BATAILLE, est prévenue d’avoir tenue chez elle un registre de recette,<br />

ouvert pour recevoir la cotisation de ceux qui voulaient fournir <strong>des</strong> secours pécuniaires aux<br />

prêtres réfractaires, qui sont les ennemis les plus acharnés contre la liberté française, et<br />

notamment au nommés RAMBURE, ci-devant curé de Saint-Jean, CARTON et DAMAJAUX,<br />

ci-devant vicaires ; d’avoir écrit de sa main une chanson intitulée : « Louis XVI au peuple<br />

français », et commençant par ces mots : « O mon peuple, que vous ai-je donc fait ? »<br />

d’avoir été trouvé en sa possession <strong>des</strong> imprimés intitulés : <strong>Le</strong> dîner <strong>du</strong> grenadier à Brest ; la<br />

conversation entre un maître d’école, un grenadier et un paysan, ou le peuple désabusé,<br />

avec cette épigraphe « Tard vaut mieux que jamais », ainsi qu’un Bref <strong>du</strong> pape et une<br />

Ordonnance <strong>du</strong> ci-devant Évêque d’Arras, toutes lesquelles pièces sont annexées au<br />

présent acte ; de s’être ren<strong>du</strong>e plusieurs fois, avec plusieurs autres, chez la nommée<br />

CARON-WAGON, pendant la nuit, pour y former <strong>des</strong> complots attentatoires à la<br />

souveraineté <strong>du</strong> peuple ;<br />

Que la femme CARON-WAGON, a reçu plusieurs fois de la veuve BATAILLE de l’argent<br />

provenant de la cotisation <strong>des</strong> aristocrates et <strong>des</strong> fanatiques, pour faire l’acquisition de<br />

l’église Saint-Géry qu’ils avaient <strong>des</strong>tinée pour leur servir de temple d’imposture, et de<br />

différents meubles et effets devant servir à la décoration de ce temple ; d’avoir aidé la veuve<br />

BATAILLE à faire parvenir à différents prêtres émigrés de l’argent, notamment aux nommés<br />

RAMBURE, CARTON, DAMAJAUX, ci-devant désignés ; d’avoir reçu chez elle, soit pendant<br />

le jour, soit pendant la nuit, <strong>des</strong> prêtres réfractaires, <strong>des</strong> nobles de l’un et de l’autre sexe et<br />

différents autres particuliers qui conspiraient contre notre liberté ; d’avoir elle-même reçu de<br />

l’argent de différents particuliers, <strong>des</strong>tiné à l’acquisition de la ci-devant église de Saint-Géry,<br />

pour servir aux fins ci-<strong>des</strong>sus mentionnées ;<br />

Que les nommés Hector GAMONET ; Antoine-François LEROY d’HURTEBISE ; J.-B.-<br />

François-Xavier DAUCHEZ, homme de loi ; J.-B.-Hubert BONIFACE ; Louis-Alexandre<br />

BECQUET, rentier, ; Jacques-François DEGOUVE, rentier ; Cécile BACLER ; Pélagie<br />

BACLER ; Marie-Claire CAUDRON ; Marie-Anne-Victoire JONCQUE ; Amélie LEROY, dite<br />

d’HURTEBISE ; Agathe LEROY, dite d’HURTEBISE (LEROY de BUNNEVILLE, c’et ainsi <strong>du</strong><br />

reste que les deux accusées sont dénommées plus loin, dans ce même acte d’accusation) ;<br />

Pélagie LIGER, veuve DEMAZIERES ; Thérèse-Louise-Joseph LEFEBVRE, ci-devant<br />

noble ; Marie-Joseph-Eulalie LEFEBVRE, ci-devant noble ; Marie-Philippine LEDUR, veuve<br />

THERY ; Marie-Rosalie BAUDELET, femme BAYART ; Constance JONCQUE, femme<br />

TOURSEL, médecin ; Julie-Florence-Joseph GOTTRAN, femme DAUCHEZ, homme de loi,<br />

sont prévenus d’avoir fourni <strong>des</strong> secours pécuniaires à la veuve BATAILLE, pour être<br />

employés au soulagement <strong>des</strong> prêtres réfractaires, et notamment de ceux de la ci-devant<br />

paroisse Saint-Jean, pour être employés par suite au soulagement <strong>des</strong> mêmes prêtres,<br />

après leur déportation, puisqu’ils se trouvent repris sur le registre ouvert de la cotisation<br />

trouvée chez la veuve BATAILLE pendant le cours de l’année 1793, époque à laquelle tous<br />

les prêtres réfractaires et fonctionnaires publics devaient être déportés, d’après la loi <strong>du</strong> 28<br />

août 1792, tel qu’il conste par le registre qui se trouve annexé au présent acte ;<br />

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Que les nommés Antoine-François LEROY d’HURTEBISE, Vindicien-Antoine BLIN sont<br />

prévenus d’avoir servi de témoins à un mariage qui s’est fait chez la veuve BATAILLE le 20<br />

juin 1793, entre le nommé POULAIN, domestique chez ladite BATAILLE, et la nommée<br />

Marie-Françoise COLIN, fille demeurant à Arras, lequel mariage a été reçu par le nommé<br />

SEGUIN-DEPARSIS, prêtre réfractaire ;<br />

Que François-Ghislain BOUCQUEL est prévenu d’avoir remis à la nommée WAGON, femme<br />

CARON, différentes sommes qui devaient servir tant pour l’acquisition de la ci-devant église<br />

de Saint-Géry, que pour toutes autres œuvres ;<br />

Que depuis il lui a encore été envoyé par le représentant Joseph LE BON différentes pièces<br />

à la charge de Marie-Marguerite-Marthe FRASSEN, veuve d’<strong>ARRACHART</strong>, chirurgien, et de<br />

Constance-Tranquille-Joseph <strong>ARRACHART</strong>, sa fille ; qu’aussitôt la remise <strong>des</strong>dites pièces il<br />

les a examinées ; qu’il en résulte et notamment <strong>du</strong> procès-verbal tenu le 14 germinal par les<br />

commissaires <strong>du</strong> district d’Arras chargé de mettre à exécution les lois relatives aux émigrés,<br />

reclus et suspects, quinze lettres signées A. de NOEBRIF, datées de Cambray, à la veuve<br />

<strong>ARRACHART</strong> et à sa fille, sous différentes dates, datées de Cambray, à la veuve<br />

<strong>ARRACHART</strong> et à sa fille, sous différentes dates, cotées toutes sur la lettres A, dont<br />

plusieurs ne respirent que la contre-révolution ; une chanson commençant par ces mots : O<br />

mon peuple, que vous ai-je donc fait, et finissant par ceux-ci : Voyent leur appui tutélaire ;<br />

deux imprimés intitulés : Déclarations et ordonnances <strong>du</strong> ci-devant Évêque d’Arras ; un autre<br />

imprimé intitulé : Pétition à l’assemblée nationale de France, touchant les biens <strong>des</strong><br />

fabriques ; un autre intitulé : Courrier extraordinaire, par DUPLAIN, et une infinité d’autres,<br />

dont tous sont contraires aux principes de la liberté et de l’égalité ; que lesdites<br />

<strong>ARRACHART</strong> ont entretenu une correspondance criminelle et conservé <strong>des</strong> brochures<br />

contre-révolutionnaires ;<br />

Que les sus-nommés enten<strong>du</strong>s, la veuve BATAILLE a déclaré avoir reçu un abonnement de<br />

la part de plusieurs citoyens de la ci-devant paroisse Saint-Jean ; mais que ledit abonnement<br />

servait pour être employé au soulagement <strong>des</strong> pauvres de ladite paroisse et non à celui <strong>des</strong><br />

prêtres réfractaires émigrés, et que les libelles infâmes trouvés chez elle appartenait à son<br />

mari et non à elle ; la femme CARON-WAGON a déclaré avoir effectivement reçu différentes<br />

sommes de ladite BATAILLE, mais que lesdites sommes devaient être employées à<br />

l’acquisition de la ci-devant église Saint-Géry et à celui de différents meubles et effets qui<br />

devaient servir à la décoration de ce temple, et qu’elle n’avait jamais reçu de conciliabule<br />

chez elle ni le jour, ni la nuit ; les nommés GAMONET ; BACLER sœurs ; JONCQUE, femme<br />

TOURSEL, médecin ; BAUDELET, femme BAYART ; Marie-Claude CAUDRON ; Pélagie<br />

LIGER, veuve DESMAZIERES ; Marie-Joseph et Thérèse-Louise LEFEBVRE, ci-devant de<br />

GOUY ; Marie-Anne-Victoire JONCQUE ; Agathe et Amélie LEROY, ci-devant de<br />

BUNNEVILLE, ont déclaré avoir bien donné une somme quelconque, tous les <strong>mois</strong> à la<br />

veuve BATAILLE, pour être par elle employée au soulagement <strong>des</strong> pauvres de la paroisse<br />

Saint-Jean, et non à celui de prêtres réfractaires ou émigrés ;<br />

Que les nommés DAUCHEZ, BONIFACE, BECQUET, DEGOUVE, Angélique d’HAY, Marie-<br />

Thérèse de GOUY (Angélique de HAY et Marie-Thérèse de GOUY ci-dénommées ne<br />

figurent pas aux débats), Marie-Marguerite-Philippine LEDUR, Julie-Joseph-Florence<br />

GOTTRAN ont déclaré n’avoir jamais eu aucune relation avec la veuve BATAILLE, et ne lui<br />

avoir jamais donné aucune somme quelconque ni pour les pauvres, ni pour les prêtres ; et la<br />

nommée LEDUR a observé, en outre, que la dame BATAILLE avait fait une fausse liste,<br />

dans laquelle elle mettait beaucoup de monde dans l’embarras ;<br />

Que les nommés BLIN, BOUCQUEL, ci-devant la COMTE, et Antoine-François LEROY, dit<br />

d’HURTEBISE, ont déclaré : savoir, BOUCQUEL avoir remis différentes sommes à la femme<br />

CARON-WAGON, mais qu’elles devaient servir à l’acquisition de la ci-devant église de Saint-<br />

Géry et à d’autres différentes bonnes œuvres ; BLIN et LEROY n’ont déclaré n’avoir servi de<br />

témoins dans le mariage entre le nommé POULAIN, domestique de la veuve BATAILLE, et<br />

Marie-Françoise COLIN, que parce que la BATAILLE leur avait dit que le mariage avait été<br />

déclaré à la municipalité, et que le prêtre qui allait le faire avait prêté serment ;<br />

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Que les nommées <strong>ARRACHART</strong> mère et fille, ont déclaré n’avoir jamais fourni aucune<br />

somme à la veuve BATAILLE pour être donnée aux prêtres réfractaires, et que la fille a dit<br />

avoir reçu à son adresse plusieurs lettres datées de Cambray signée A.de NOEBRIF, mais<br />

que c’était parce que la nommée NOEBRIF avait un enfant chez sa mère en dépôt (Cet<br />

enfant, âgé de trois ans, Charles-Joseph de NOEBRIF, fut en effet envoyé aux orphelinat, le<br />

15 germinal, par ordre de la municipalité) ;<br />

Qu’il résulte de tous ces détails que les susdits sont auteurs ou complices de la trame et de<br />

la conspiration ourdies contre la Liberté, <strong>des</strong> manœuvres les plus contre-révolutionnaires<br />

pour perdre la patrie ; qu’ils ont cherché, par tous les moyens possibles, à armer les français<br />

les uns contre les autres et à rétablir par là l’ancien régime ; la veuve BATAILLE, la femme et<br />

la fille <strong>ARRACHART</strong>, ayant conservé chez elles <strong>des</strong> libelles infâmes, fanatiques et<br />

aristocratiques, propres à pervertir l’esprit public, et ayant entretenu une correspondance<br />

tant avec les ennemis <strong>du</strong> dehors que <strong>du</strong> dedans ;<br />

<strong>Le</strong>s nommés GAMONET, LEROY, BOUCQUEL, DAUCHEZ, homme de loi, BONIFACE,<br />

BECQUET, DEGOUVE, Marie-Anne-Victoire JOUCQUE, Agathe et Amélie LEROY,<br />

BACLER sœurs, JONCQUE femme TOURSEL, BAUDELET femme BAYART, Marie-Claire<br />

CAUDRON, Pélagie LIGER veuve DESMAZIERES, Marie-Joseph et Thérèse-Louise<br />

LEFEBVRE, ci-devant de GOUY, LEDUR veuve THERY, Julie-Florence-Joseph GOTTRAN<br />

femme DAUCHEZ et la CARON-WAGON, en ayant fourni <strong>des</strong> secours aux prêtes<br />

réfractaires émigrés et à leurs adhérents, qui sont les ennemis les plus jurés et les plus<br />

acharnés de la République ; et cela, sous le prétexte que ces prêtres étaient les seuls vrais<br />

ministres de Dieu, et que par conséquent il fallait les secourir dans leurs besoins ; et que les<br />

autres, c'est-à-dire les assermentés, n’étaient <strong>des</strong> intrus et <strong>des</strong> apostats ;<br />

<strong>Le</strong> nommé BLIN, en ayant servi à un mariage fait et célébré par un prêtre réfractaire ;<br />

Telles sont les accusations que ledit accusateur public porte à la charge <strong>des</strong> us-mentionnés,<br />

<strong>des</strong>quels il requiert acte.<br />

A Arras ce 17 germinal an II<br />

Signé PELTIER substitut<br />

Immédiatement après la lecture de l’acte d’accusation, LESERRE, greffier en chef, qui avait<br />

une voix de stentor, fit connaître aux jurés l’arrêté pris la veille par Joseph LE BON.<br />

<strong>Le</strong> substitut PELTIER, dont l’arrêté de LE BON avait simplifié la tâche, se contenta d’exposer<br />

très-sommairement les faits de la cause et de citer les pièces qui y étaient relatives. Lorsqu’il<br />

eut terminé son réquisitoire, on n’entendit aucun témoin, on ne posa aucune question aux<br />

accusés : <strong>Le</strong> président se contenta d’accorder la parole à ceux qui le demandèrent ; la<br />

plupart étaient trop consternés pour se défendre (M. BONIFACE et M me DAUCHEZ, appelés<br />

comme témoins dans le procès de LE BON, ne purent rendre compte, tant leur émotion avait<br />

été vive, de ce qui s’était passé à l’audience).<br />

Cependant, MM. DAUCHEZ, GAMONET, et LEROY d’HURTEBISE, avec cette énergie<br />

passionnée que donne à certains hommes l’imminence <strong>du</strong> péril, démontrèrent qu’on ne<br />

pouvait faire à <strong>des</strong> citoyens un crime contre la sûreté de l’État, de venir au secours <strong>des</strong><br />

pauvres ; que si M me BATAILLE, regardée, avant et depuis la Révolution, comme la mère<br />

<strong>des</strong> indigents, était venue, même avec les deniers qui lui avaient été confiés, au secours de<br />

quelques prêtres, elle l’avait fait, ainsi qu’il résultait de ses déclarations, de son propre<br />

mouvement et à l’insu de ses associés ; qu’on ne pouvait enfin l’incriminer elle-même à ce<br />

sujet, puisque, si elle avait envoyé de l’argent aux prêtres de Saint-Jean, cet envoi avait été<br />

fait avant la loi <strong>du</strong> 17 septembre 1793 qui avait frappé les ecclésiastiques inassermentés de<br />

mort civile et les avaient assimilés aux émigrés ;<br />

L’avocat DAUCHEZ, trois fois interrompu par CAUBRIERE, affirmait <strong>du</strong> reste que ni lui ni sa<br />

femme n’avait remis d’argent à M me BATAILLE, dans la période de temps indiquée sur le<br />

registre.<br />

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M me BATAILLE n’avait point atten<strong>du</strong> l’heure de l’audience pour faire à Dieu le sacrifice de sa<br />

vie et pour attirer sur sa tête les coups dont ses complices étaient menacés. Transférée à la<br />

prison <strong>des</strong> Baudets, elle avait écrit à M mes de GRANDVAL, ses cousines, détenues à la<br />

Providence :<br />

« Je vous écrit de mon cachot, mes bonnes amies, pour me recommander à vos prières et<br />

vous dire que Dieu m’accorde plus de force que je n’eusse jamais osé en espérer, et que j’ai<br />

la plus grande confiance en sa miséricorde. Que vous et mes autres amies ne craignent<br />

point si un pareil sort leur était <strong>des</strong>tiné : il est doux de mourir pour Celui qui est mort pour<br />

nous.<br />

Je vous recommande ma bonne amie de chambre ; j’espérais de remplacer auprès d’elle sa<br />

vertueuse mère ; mais Dieu veut que j’aille la rejoindre ; qu’elle s’en console, et qu’elle soit<br />

sûre que tant qu’elle sera fidèle à Dieu, il ne l’abandonnera pas ;<br />

Vous trouverez dans un de mes matelas, auprès d’une carte intitulée : Chambre bleue, <strong>des</strong><br />

assignats dont mille à vous et mille et à mes cousines de Saint-Martin ; s’il en reste, et que<br />

l’on puisse les faire passer à ma femme de chambre pour elle, je lui donne ce qu’elle a à<br />

moi.<br />

Vous avez sans doute enten<strong>du</strong> parler de mon affaire ? Je pardonne à ceux qui m’ont<br />

dénoncée ; ce qui me fait le plus de peine, c’est de voir <strong>des</strong> gens compromis, tel que<br />

TOURSEL, GOUY, BONNEVILLE sœurs, qui sont avec vous, et d’autres d’ailleurs. Il faudrait<br />

les avertir que si on les interroge, ils répondent comme moi que l’argent qu’ils m’ont donné<br />

était pour les pauvres de la paroisse ; que si j’en ai fait un autre usage, ils l’ignorent. Je<br />

voudrais que d’HENDECOURT, GAMONET, d’HURTEBISE le sachent, et que ceux-là le<br />

fasse dire aux autres, afin de ne pas se couper. Que l’on ne craigne pas de me charger ;<br />

déjà je ne puis pas m’en tirer. Je me recommande aux prières de votre tante (Ce testament<br />

de M me BATAILLE nous a été communiqué par un de ses neveux, M. DAMBRINES de<br />

RAMECOURT, qui en conserve précieusement l’original).<br />

A l’audience, M me BATAILLE fut interpellée par CAUBRIERES. Avec une fermeté qui<br />

rappelle celle <strong>des</strong> martyrs interrogés par les prêteurs romains, cette sainte femme répondit<br />

que, parmi les accusés, ni M. DAUCHEZ, ni M me DAUCHEZ, ni M me THERY, ni M me<br />

BACLER…n’avaient versé d’argent entre ses mains ; que si « l’on pouvait imputer à crime<br />

les secours pécuniaires qu’elle avait fournis aux prêtres, elle seule était coupable, puisqu’elle<br />

l’avait fait à l’insu de ceux qui concouraient avec elle aux aumônes dont elle était<br />

distributrice ».<br />

Cette déclaration, que M me BATAILLE fit avec une grande fermeté, pro<strong>du</strong>isit une vive<br />

impression dans l’auditoire. PELTIER s’approchant <strong>du</strong> président lui dit :<br />

« Ses moyens de défense sont sublimes »<br />

« Prends-y garde, répondit BEUGNIET, le juré mollit »<br />

Après que MM BOUCQUEL de la COMTE, BECQUET de COCOVE et BLIN de<br />

RULLECOMTE eurent présenté quelques observations relatives aux faits qui leurs étaient<br />

personnels, le président BEUGNIET dit aux conseils <strong>des</strong> accusés :<br />

« Défenseurs officieux vous avez la parole. »<br />

LEDUCQ, HACOT et LEFRAN siégeaient au banc de la défense. Un <strong>des</strong> commis-greffiers<br />

avait été chargé, la veille de l’audience, de leur recommander expressément de se contenir<br />

dans une défense légitime. LEDUCQ demanda, avant tout, la communication <strong>du</strong> registre de<br />

M me BATAILLE. <strong>Le</strong> substitut répondit qu’il lui était défen<strong>du</strong> de montrer ce document. Et dans<br />

ce tribunal, et parmi ces jurés, pas une voix hélas ! Ne s’éleva pour forcer l’accusation à<br />

découvrir ces armes. Quelle profanation de la justice.<br />

<strong>La</strong> justice ! Elle aura son tour. Caché au tribunal de LE BON, le registre apparaitra au grand<br />

jour devant le tribunal qui jugera LE BON. Il parlera, ce registre ; trop tard, il est vrai pour les<br />

malheureuses victimes immolées le 24 germinal, mais assez tôt pour l’histoire, et voici ce<br />

qu’il révèlera :<br />

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<strong>Le</strong> registre tenu par Mme BATAILLE ne donnait aucun renseignement sur la qualité <strong>des</strong><br />

parties : « Monsieur DAUCHEZ, M. DAUCHEZ » cette désignation sommaire s’appliquait à<br />

tous les DAUCHEZ d’Arras ; ainsi <strong>des</strong> autres personnes qui s’y trouvaient dénommées : et<br />

cependant, en érigeant une simple conjecture en certitude, on fit périr, M elles Renée et<br />

Pélagie BACLER au lieu et place de leur tante, qui avait donné trente sous à M me BATAILLE<br />

et qui, lors <strong>du</strong> jugement, était morte depuis huit <strong>mois</strong>. <strong>Le</strong> registre ne fournissait d’autre indice<br />

de l’envoi de fonds à l’étranger que la présomption fort vague qui résultait de la mention d’un<br />

échange d’assignats et de la perte engendrée par cet échange : ainsi, au bas de la page qui<br />

avait rapport au <strong>mois</strong> de novembre 1792, on lisait « reçu 110 livres ; échangé 7 assignats à<br />

24 sols <strong>du</strong> cent ; font 8 livres 8 sols de perte. Il en reste 101 livres, 12 sols. » De telle sorte<br />

que sans l’aveu de M me BATAILLE qui, juridiquement, n’était opposable qu’à elle seule,<br />

l’accusation n’avait pas de base. Mais les dates inscrites sur le registre suffisaient à détruire<br />

cette accusation misérable. <strong>Le</strong>s dernières annotations s’arrêtaient en effet au <strong>mois</strong> d’aout<br />

1793 ; or, les prêtres insermentés, condamnés à la déportation par décret <strong>du</strong> 26 août 1792,<br />

n’avaient été déclarés émigrés que le 17 septembre 1793 (01 sans-culotti<strong>des</strong> an I), et c’est<br />

seulement à partir de ce jour que leurs biens avaient été confisqués par le décret <strong>du</strong> 24<br />

ventôse an II (14 mars 1794). Donc, ceux qui, antérieurement au 17 septembre 1793,<br />

avaient fait parvenir <strong>des</strong> secours aux prêtres insermentés résidant à l’étranger n’étaient<br />

passibles d’aucune peine, puisque ces secours n’étaient déclarés criminels qu’en raison de<br />

la qualité d’émigrés <strong>des</strong> <strong>des</strong>tinataires. L’argumentation de DAUCHEZ, corroborée par le<br />

registre eût été sans réplique.<br />

On comprend dès lors quels motifs s’opposèrent à ce que le substitut communiquât ce<br />

registre. On comprend, d’autre part, qu’en présence d’une pareille prohibition, la défense ne<br />

pouvait être d’une formalité dérisoire. A quoi bon lutter contre une condamnation d’autant<br />

plus assurée que l’accusation se rendait insaisissable ? A quoi bon, en dehors <strong>des</strong> faits<br />

généraux de la cause, ranger dans une catégorie spéciale M. BLIN de RULLECOMTE, M me<br />

<strong>ARRACHART</strong> et sa fille, qui n’étaient pas inscrits sur le registre ? A quoi bon prouver que le<br />

prêtre qui avait célébré le mariage auquel M. BLIN de RULLECOMTE avait servi de témoin,<br />

avait prêté serment de Liberté et d’Égalité, le seul auquel il fut tenu, parce qu’il n’exerçait pas<br />

de fonctions publiques ? A quoi bon montrer que M me <strong>ARRACHART</strong>, prévenue de<br />

correspondance contre-révolutionnaire, ne savait ni lire ni écrire ?<br />

<strong>Le</strong>s défenseurs, « contenus ainsi dans les bornes d’une défense légitime », n’eurent qu’à<br />

résumer les moyens présentés par les accusés. Pendant leur plaidoiries, le représentant<br />

DUQUESNOY avait demandé au juge MARTEAU <strong>du</strong> papier et de l’encre, et rédigé une<br />

interpellation qu’il voulait faire adresser à DAUCHEZ : il passa son billet au président ; mais<br />

BEUGNIET, ne voulant pas se compromettre devant le public, jeta le billet sous la table et<br />

s’empressa de clore la discussion. Sans préciser aucun fait, sans résumer les moyens de<br />

l’accusation et de la défense, il se borna à adresser aux jurés une allocution qui atténua sans<br />

doute aux yeux de DUQUESNOY la faute qu’il venait de commettre en paraissant<br />

indépendant :<br />

« Citoyens jurés, vous venez d’entendre les débats ; retirez-vous dans votre chambre pour<br />

délibérer ; ayez le courage comme d’autres Brutus, pour le bien de la patrie, d’enfoncer le<br />

poignard dans le sein de vos parents et de vos amis. »<br />

Cependant PELTIER doutait <strong>du</strong> résultat : au moment où les jurés se retiraient pour délibérer,<br />

il dit à LEDUCQ qu’on ne devait condamner que trois ou quatre accusés. DUQUESNOY<br />

partageait cette opinion, on le vit écrire un second billet que BEUGNIET, devenu plus docile,<br />

porta lui-même aux jurés.<br />

« Il n’y en a qu’un, dit BEUGNIET en rentrant, deux au plus qui peuvent échapper. »<br />

Après quelques instants de délibéré, les jurés reprirent leur place et l’on fit sortir les accusés.<br />

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<strong>Le</strong>s jurés lurent à haute voix la déclaration suivante :<br />

« 1° A l’égard de Marie FRASSEN, veuve <strong>ARRACHART</strong> et de Marie DAMBRINES, veuve<br />

BATAILLE, le fait est constant ; c'est-à-dire qu’ils sont auteurs ou complices de la<br />

conspiration ourdie contre le peuple français et sa liberté ; n’ayant cessé d’avoir <strong>des</strong><br />

correspondances et intelligences avec les ennemis <strong>du</strong> dehors et de l’intérieur, et ayant, par<br />

toutes les manœuvres possibles, cherché à alimenté le royalisme et le fanatisme, en<br />

fournissant <strong>des</strong> secours pécuniaires aux prêtres réfractaires, même après leur déportation,<br />

et par la conservation précieusement soignée d’une infinité d’écrits propres à corrompre<br />

l’esprit public et les citoyens ;<br />

2° A l’égard de Constance <strong>ARRACHART</strong>, le fait n’est pas constant ;<br />

3° A l’égard d’Hippolyte WAGON, femme CARON ; Pélagie LIGER, veuve DESMAZIERES ;<br />

Constance JONCQUE, femme TOURSEL ; Marianne JONCQUE ; Marie BAUDELET, femme<br />

BAYART ; Amélie LEROY ; Agathe LEROY ; Thérèse LEFEBVRE ; dite de GOUY ; Marie<br />

LEFEBVRE, dite de GOUY ; Marie CAUDRON ; Marie LEDUR, veuve THERY ; Renée et<br />

Pélagie BACLER ; Louis BECQUET ; Vindicien BLIN, François BOUCQUEL ; Antoine<br />

LEROY ; Hector GAMONET, le fait est constant, c’est-à-dire qu’ils sont <strong>des</strong> ennemis<br />

résistant au gouvernement révolutionnaire, <strong>des</strong> auteurs ou complices de la conspiration<br />

ourdie contre le peuple français et sa liberté ; ayant cherché à perpétuer l’esprit de<br />

fanatisme, en fournissant de l’argent à ladite DAMBRINES, veuve BATAILLE, avec la<br />

connaissance intime que cet argent devait être envoyé aux prêtres réfractaires, dans les<br />

pays ennemis ; et en outre, lesdits Vindicien BLIN et Antoine LEROY ayant été témoin d’un<br />

mariage clan<strong>des</strong>tin reçu chez ladite veuve BATAILLE ; et en outre, ladite WAGON, femme<br />

CARON, ayant reçu différentes sommes <strong>des</strong> aristocrates pour l’acquisition d’un autel et de la<br />

ci-devant église Saint-Géry ;<br />

Et 4° A l’ égard de Jean Baptiste BONIFACE, Jean Baptiste DAUCHEZ et Julie GOTTRAN,<br />

sa femme, le fait n’est pas constant. »<br />

<strong>Le</strong> verdict <strong>du</strong> jury ren<strong>du</strong> à l’unanimité contre vingt accusés, n’avait été favorable à<br />

DAUCHEZ, M me DAUCHEZ, BONIFACE et Constance <strong>ARRACHART</strong>, qu’à la majorité de<br />

sept voix contre cinq. Gabriel LE BLOND avait entrainé avec lui DANTEN, BOIZARD,<br />

ARMAND, RAGUENET, LAMORAL-VASSEUR et PAIN.<br />

L’huissier TAQUET entra dans la chambre où les accusés attendaient leur sort ; il appela<br />

DAUCHEZ, M me DAUCHEZ, la fille <strong>ARRACHART</strong> et BONIFACE, leur dit de le suivre et les<br />

con<strong>du</strong>isit dans la salle d’audience où les cris mille fois répétés de : Vive la République !<br />

Poussés par l’auditoire, ne firent que redoubler leur anxiété. Après qu’ils eurent pris place,<br />

un silence morne s’établit, et le président prononça le jugement qui suit :<br />

« Vu par le tribunal criminel et révolutionnaire <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, l’acte<br />

d’accusation…. la déclaration <strong>du</strong> juré de jugement… : acquitte J.-B. BONIFACE, Constance<br />

<strong>ARRACHART</strong>, J.-B. DAUCHEZ et Julie GOTTRAN de l’accusation portée contre eux ;<br />

ordonne que ledit BONIFACE sera mis en liberté sur-le-champ, et que lesdits Constance<br />

<strong>ARRACHART</strong>, DAUCHEZ et GOTTRAN resterons en état d’arrestation. »<br />

M. DAUCHEZ s’approcha <strong>du</strong> président et lui représenta que sa femme, vu son état de<br />

grossesse, avait été jusque-là laissée en arrestation dans sa maison.<br />

« Eh bien ! dit BEUGNIET, qu’elle y retourne. »<br />

Dans l’ivresse de son émotion, DAUCHEZ s’était jeté dans les bras de BEUGNIET qui lui<br />

rendit l’accolade fraternelle ; MARTEAU trouvait cette démarche « inconséquente ».<br />

BEUGNIET lui dit :<br />

« Tu es peureux, »<br />

Et le détermina, aux applaudissements <strong>du</strong> peuple, à suivre son exemple. Plusieurs <strong>des</strong> jurés<br />

qui avaient opiné contre DAUCHEZ l’embrassèrent à leur tour.<br />

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« N’approche pas, lui dit avec <strong>du</strong>reté CAUBRIERE ; je n’embrasse pas un scélérat dont j’ai<br />

voté la mort. »<br />

On fit sortir les quatre prévenus si favorisés, et on amena à l’audience leurs malheureux<br />

compagnons. <strong>Le</strong>s cris de Vive la République ! Retentirent une seconde fois dans la salle, et<br />

le président prononça la fatale sentence :<br />

« Vu l’acte d’accusation.., le déclaration <strong>du</strong> juré de jugement.., le tribunal criminel et<br />

révolutionnaire <strong>du</strong> Pas-de-Calais condamne<br />

Hyppolyte WAGON, femme CARON ;<br />

Pélagie LIGER, femme DESMAZIERES ;<br />

Marie-Joseph-Désiré DAMBRINES, veuve BATAILLE ;<br />

Marie-Marguerite-Marthe FRASSEN, veuve <strong>ARRACHART</strong> ;<br />

Constance JONCQUE, femme TOURSEL ;<br />

Marie-Anne-Victoire JONCQUE<br />

Marie-Rosalie BAUDELET, femme BAYART<br />

Amélie LEROY ;<br />

Agathe LEROY ;<br />

Thérèse-Louise-Joseph LEFEBVRE, dite de GOUY ;<br />

Marie-Joseph-Eulalie LEFEBVRE, dite de GOUY ;<br />

Marie-Claire CAUDRON ;<br />

Marie-Marguerite-Philippine LEDUR, veuve THERY ;<br />

Renée BACLER ;<br />

Pélagie BACLER ;<br />

Antoine-François LEROY d’HEURTEBISE ;<br />

Hector GAMONET ;<br />

Louis-Alexandre BECQUET ;<br />

Vindicien BLIN ;<br />

Et François Guislain BOUCQUEL<br />

À la peine de mort, conformément aux dispositions de l’article 4 de la 1° section <strong>du</strong> livre 1 er<br />

de la 2° partie <strong>du</strong> code pénal, ainsi conçu :<br />

« Toute manœuvre, toute intelligence avec les ennemis de la France, tendant soit à faciliter<br />

l’entrer dans les dépendances de l’empire français, soit à leur livrer <strong>des</strong> villes, forteresses,<br />

ports, vaisseaux, magasins ou arsenaux appartenant à la France, soit à leur fournir <strong>des</strong><br />

secours en soldats, argents, vivres ou munitions, soit à favoriser d’une manière quelconque<br />

les progrès de leurs armes sur le territoire français, ou contre nos forces de terre ou de mer ;<br />

soit à ébranler la fidélité <strong>des</strong> officiers, soldats et autres citoyens envers la Nation française,<br />

seront punis de mort ».<br />

« Ordonne que l’exécution aura lieu dans les vingt-quatre heures, à la diligence de<br />

l’accusateur public, sur la place de la Révolution ; déclare les biens <strong>des</strong> condamnés<br />

confisqués au profit de la République ; Ordonne que le présent jugement sera imprimé en<br />

nombre suffisant d’exemplaires, pour être envoyés et affichés dans toutes les parties de la<br />

République, et notamment dans toutes les communes <strong>du</strong> département <strong>du</strong> Pas-de-Calais. »<br />

L’exécution <strong>des</strong> condamnés fut aussi précipitée que les débats. M. BLIN avait adressé au<br />

comité de surveillance un billet qui ne fut lu qu’après sa mort, et dans lequel, soit qu’il<br />

craignit de compromettre plus tard quelque personne, soit qu’il voulu braver ceux qui lui<br />

ôtaient la vie, il se dénonçait lui-même comme détenteur de brochures contrerévolutionnaires.<br />

Extrait <strong>du</strong> procès verbal <strong>du</strong> comité révolutionnaire :<br />

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« On lit un billet écrit et signé par BLIN de RULLECOMTE, condamné cejourd’hui à la peine<br />

capitale, par lequel il déclare qu’il existe dans sa maison, caché dans les décombres, sous le<br />

hangard de sa serre , une quantité de brochures contre-révolutionnaires dans deux petites<br />

caisses, et qu’il y a dans sa maison un ouvrage de Calonne, une « Comparaison <strong>des</strong><br />

révolutions », par l’Abbé GUILLON, et <strong>des</strong> livres d’église, ainsi que <strong>des</strong> registres de fabrique.<br />

L’Assemblée arrête qu’il sera procédé à la recherche <strong>des</strong>dits papiers qui seront remis au<br />

dépôt <strong>du</strong> comité »<br />

<strong>Le</strong>s registres de l’État civil constatent qu’à trois heures de l’après-midi, en <strong>mois</strong> de cinq<br />

heures, accusateur public, jurés, juges et bourreau avaient terminé leur besogne.<br />

Un détail fait frémir. Après l’exécution, le bourreau se permit d’insulter et à la pudeur et à la<br />

mort…On ne sévit pas contre ce misérable.<br />

<strong>Le</strong> récit devrait s’arrêter au bord de la fosse qui reçut les corps <strong>des</strong> victimes ; les victimes<br />

immolées le 25 germinal furent inhumées dans le nouveau cimetière d’Arras, selon la volonté<br />

<strong>du</strong> Conseil général de la commune, dans sa séance <strong>du</strong> 24 germinal : « L’assemblée arrête<br />

qu’il sera écrit à l’accusateur public pour l’inviter à donner <strong>des</strong> ordres pour faire con<strong>du</strong>ire<br />

dans le nouveau cimetière les cadavres de ceux qui pourront être exécutés demain » ainsi la<br />

Révolution donnait au nouveau cimetière une véritable consécration ; mais d’autres faits qui<br />

se rattachent à cette immolation achevèrent de montrer quelle était la dépendance <strong>du</strong> jury<br />

révolutionnaire, et dévoilent dans toute sa nudité cette époque à jamais abominable.<br />

Aussitôt que les jurés furent rentrés dans leur chambre, ceux qui avaient votés la mort de<br />

DAUCHEZ firent tapage. <strong>Le</strong>s menaces de CAUBRIERE furent particulièrement dirigées<br />

contre Gabriel LE BLOND qui présidait le jury, DANTEN et BOIZARD, LE BLOND se<br />

contenta de répondre : « J’ai voté selon ma conscience », et il sortit. Quelques heures plus<br />

tard, chargé d’une mission <strong>du</strong> comité de surveillance, il se présenta au bureau de LE BON. Il<br />

y rencontra DUQUESNOY qui lui dit : « LE BON n’y est pas ; es-tu convaincu, à présent ? ».<br />

<strong>Le</strong>s jurés avaient gagné leurs logis. Plusieurs d’entre eux logeaient chez MERCIER,<br />

aubergiste, rue <strong>du</strong> Contrat-Social.<br />

« J’entendis reprocher à RAGUENET, dit MERCIER, de n’avoir pas voté la mort de<br />

DAUCHEZ. Il était nuit. Ils couchaient au-<strong>des</strong>sus de ma chambre. Tout d’un coup, j’entendis<br />

un grand bruit : je montai, et je vis MIENNEE, sauté sur RAGUENET, et chercher à<br />

l’étrangler. Je crois qu’il l’eût fait sans moi. »<br />

Pendant ce temps, une scène plus significative se passait rue <strong>des</strong> Apaches. C’était jour de<br />

liesse pour les patriotes : avant l’audience, un notaire, administrateur <strong>du</strong> district, avait donné<br />

à déjeuner à DUQUESNOY ; un <strong>des</strong> convives, notaire et officier municipal, avait à son tour<br />

invité à souper le conventionnel et ses amis. <strong>La</strong> réunion fut nombreuse, quoique improvisée :<br />

le département, le district, le conseil général de commune et le comité révolutionnaire y<br />

étaient représentés. DUQUESNOY fit à Gabriel LE BLOND les reproches les plus amers au<br />

sujet de son vote ; il le traita de feuillant, de modéré, et sans lui laisser le temps de<br />

s’expliquer, il lui répéta sa phrase : « Es-tu convaincu, à présent ? ». Il lui déclara <strong>du</strong> reste<br />

que DAUCHEZ était un aristocrate, qu’il connaissait d’autres faits à sa charge, qu’il le ferait<br />

tra<strong>du</strong>ire et guillotiner à Paris. DUQUESNOY paraissait « avoir prit beaucoup de vin ». Il était<br />

« ivre », selon les uns ; « fort échauffé », au témoignage <strong>des</strong> autres.<br />

CAUBRIERE et GALAND tenaient à LE BLOND <strong>des</strong> propos très forts : « Monsieur<br />

DAUCHEZ, en effet, disait CAUBRIERE, n’est pas un homme à condamner ; c’est bon pour<br />

ces vieilles femmes ».<br />

Jusque-là, Joseph LE BON avait gardé le silence ; appuyé contre la cheminée, il paraissait<br />

soucieux et préoccupé. Il prit la parole : Gabriel LE BLOND, suivant lui, aurait dû être<br />

convaincu ; l’arrêté lu à l’audience indiquait ceux qu’il fallait frapper : il devait voter comme la<br />

majorité. Attaqué de toutes parts, LE BLOND pleurait de colère ; il finit par s’écrier :<br />

« Qu’on me tra<strong>du</strong>ise au tribunal, je serai victime ! »<br />

LE BON lui répondit :<br />

« <strong>Le</strong> contraire est décidé ».<br />

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« C’est une leçon, interrompit DUQUESNOY ; il faut être plus ferme et ne pas avoir peur,<br />

même quand on a <strong>des</strong> enfants. »<br />

« Mais je n’ai pas peur, objecta LE BLOND ; qu’on m’envoie à l’armée attaquer un poste, et<br />

l’on verra ! »<br />

LE BON reprit :<br />

« Un homme qui saurait se battre ne serait peut-être pas bon à être juré. Il y a eu de la<br />

corruption ; il fallait voter contre ».<br />

LE BLOND tint ferme, et prétendit n’être pas homme à se laisser corrompre.<br />

« Ah ! Nous verrons cela, s’écria LE BON, j’en tiendrai note ; nous verrons si tu l’emporteras<br />

sur moi. Jarni ! Tu perdras ta tête et moi la mienne. »<br />

« Oui, ajouta CAUBRIERE, il y a de la corruption »<br />

Enfin DUQUESNOY :<br />

« Fais-moi f… dedans tous ces b…-là, dit-il à LE BON, ou je me brouille avec toi ».<br />

Et en se séparant :<br />

« Allons, LE BON, courage ; va toujours ferme. Nous reviendrons ces jours-ci avec SAINT-<br />

JUST et LE BAS, et ça ira bien plus raide ».<br />

<strong>La</strong> plupart <strong>des</strong> convives s’étaient esquivés ; LE BLOND, qui était de garde cette nuit au<br />

comité de surveillance, sortit avec LE BON pour faire ouvrir à DUQUESNIOY les portes de la<br />

ville. DUSQUESNOY partait Pour Paris : ce voyage précipité cachait quelque mystère.<br />

Après le souper, DUQUESNOY s’était enten<strong>du</strong> avec LE BON pour perdre DAUCHEZ ; il lui<br />

avait remis une dénonciation écrite, aux termes de laquelle DAUCHEZ était accusé d’avoir<br />

empêché <strong>des</strong> prêtres <strong>du</strong> district de Béthune de prêter serment et cherché à exciter la guerre<br />

civile. Au bas de cette dénonciation, LE BON avait rédigé un arrêté qui renvoyait le prévenu<br />

au Tribunal révolutionnaire de Paris. DUQUESNOY prenait les devants, afin de<br />

recommander son client à FOUQUIER-TINVILLE.<br />

LE BON déclara, devant le tribunal d’Amiens lors de son procès :<br />

« Que sa famille avait <strong>des</strong> obligations à celle de DAUCHEZ »<br />

et que s’il avait envoyé DAUCHEZ au tribunal révolutionnaire de Paris, c’était que,<br />

« S’il avait refusé, DUQUESNOY n’aurait pas manqué de le dénoncer au Comité de salut<br />

public ».<br />

Cependant DAUCHEZ, accompagné d’un gendarme, était entré un moment dans sa maison,<br />

à demi-mort d’émotion. <strong>Le</strong> médecin venait de le saigner, lorsque deux soldats de police lui<br />

intimèrent, au nom de LE BON, l’ordre de les suivre.<br />

« Où me con<strong>du</strong>isez-vous ? » leur demanda t-il. « Tu connais la ville ; quand tu seras à la<br />

porte de l’endroit ou je te con<strong>du</strong>irai, tu le sauras. »<br />

DAUCHEZ fut écroué aux Baudets. Trois jours après, Joseph LE BON le tira d’incertitude :<br />

« <strong>Le</strong> district d’Arras est autorisé à requérir le citoyen DEROIN, <strong>du</strong> 27° bataillon, et deux<br />

gendarmes, pour con<strong>du</strong>ire DAUCHEZ à l’accusateur public près le tribunal révolutionnaire à<br />

Paris. »<br />

Conformément à ces instructions, le district remit au citoyen DEROIN un mandat de mille<br />

livres, et lui enjoignit :<br />

« De partir, le soir même, à dix heures ; de faire le chemin de Paris en trente heures, et<br />

remettre l’homme et les pièces à l’accusateur public, sur récépissé ».<br />

On usa envers DAUCHEZ de précautions extraordinaires ; avant de le mettre en voiture, on<br />

lui enchaîna le poignet droit au poignet gauche d’un <strong>des</strong> gendarmes.<br />

LE BON regardait la mort <strong>du</strong> malheureux avocat comme tellement assurée, qu’il dit le<br />

lendemain à la Société populaire :<br />

« Nous le tenons, ce scélérat de DAUCHEZ ».<br />

Quelques jours plus tard, un accident de voiture força le représentant à s’arrêter rue Sain-<br />

Jean-en-Ronville, vis-à-vis de la maison <strong>du</strong> prisonnier. Pendant qu’on mettait <strong>des</strong> cor<strong>des</strong> en<br />

réquisition pour raccommoder l’équipage, LE BON demanda :<br />

« N’est-ce pas là que demeurait DAUCHEZ ? »<br />

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Et sur la réponse positive :<br />

« Vive la République s’écria-t-il, cette maison est à nous ; la tête de DAUCHEZ tombera<br />

dans deux jours ».<br />

L’attente de LE BON fut trompée. <strong>Le</strong> 30 germinal (19 avril), à deux heures <strong>du</strong> matin<br />

DAUCHEZ fut déposé à la Conciergerie, il entendit l’un <strong>des</strong> deux geôliers dire en passant<br />

près de son cachot :<br />

« Pour celui arrivé la nuit dernière, rien ne presse ; c’est pour demain à la guillotine »<br />

Il s’appliqua ces paroles. Néanmoins, dans la journée, on le réunit à onze prisonniers :<br />

président, conseillers et avocat général de la chambre <strong>des</strong> vacations <strong>du</strong> parlement de Paris.<br />

<strong>Le</strong> lendemain jour de Pâques, vers neuf heures <strong>du</strong> matin, on vint chercher ses compagnons<br />

de captivité qui ne devaient plus reparaître…Jugés et condamnés, à deux heures ils avaient<br />

vécus ! DAUCHEZ se préparait à mourir ; mais FOUQUIER-TINVILLE, en présence d’un<br />

verdict d’acquittement si récent, avait reculé devant <strong>des</strong> poursuites immédiates. Il fit<br />

transférer DAUCHEZ à la prison <strong>du</strong> Plessis…<strong>Le</strong> 9 thermidor arriva et un <strong>mois</strong> après, sur la<br />

réclamation de MERLIN de Douai, le comité de sureté générale remit DAUCHEZ en liberté.<br />

(cf. : Google)<br />

M DAUCHEZ FIT PARTIE DU CONSEIL DES CINQ-CENTS.<br />

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Marie Marguerite Marthe FRASSEN est exécutée par le bourreau Pierre OUTREDEBANQUE qui est<br />

bourreau à Arras de 1780 à 1795. Celui-ci devait être assisté de Pierre-Joseph OUTREDEBANQUE<br />

aide-bourreau vers 1780-1795, et Arnoul-Joseph OUTREDEBANQUE aide-bourreau vers 1786-1795<br />

(En flamant Uyterdebanck).<br />

(cf : Nicolas GHERSI)<br />

Il est fort probable que le père ait été assisté de ses deux fils. Toute la famille a cessé sa sinistre<br />

besogne en 1795 !!!<br />

« 1719<br />

FRASSEN<br />

Aujourdhui vingt sixième jour de germinal seconde année de la république une et indivisible<br />

quatre heures delaprès midi pardevant moy Augustin Xavier ROUVROY officier public elu<br />

pour constater le décès <strong>des</strong> citoyens de la commune sont comparus Jean Baptiste VAUCLIN<br />

marchand et Jean Baptiste HOUVIEZ tailleur majeurs domiciliés audis Arras lesquels ont<br />

déclaré que Marie Marguerite Marthe FRASSEN * âgée de cinquante quatre ans veuve <strong>du</strong><br />

nommé <strong>ARRACHART</strong> native d'Arras est morte hier trois heures delaprès midi place de la<br />

révolution en éxécution d'un jugement ren<strong>du</strong> au tribunal révolutionnaire audit Arras en datte<br />

<strong>du</strong> jour d'hier ; daprès cette déclaration je me suis assuré <strong>du</strong>dit décès et jai rédigé le present<br />

acte que jai signé avec lesdit témoins, à Arras le jour <strong>mois</strong> et an ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Signé : ROUVROY ; HOUVIEZ ; VOUCLIN<br />

Mention additive<br />

* accoucheuse »<br />

SUR 12 ENFANTS, J’AI PAR LES ACTES, LA PREUVE DU DECES DE 7, AVANT 1783.<br />

DONC, IL EN RESTE 5 EN VIE AU 25 GERMINAL AN II, SOIT LE LUNDI 14 AVRIL 1794, MAIS QUELLE<br />

EST LEUR SITUATION ?<br />

1. Pierre Joseph Philibert, 25 ans, je ne sais rien sur lui après sa naissance.<br />

2. Constance Tranquille Joseph, 24 ans, vie avec sa mère<br />

3. Augustine Renée, 18 ans, est mariée depuis le 03 pluviôse an I, soit le 22<br />

janvier 1793, avec Antoine Joseph FRERE.<br />

4. Benoît Etienne Joseph, 18 ans environ, se mariera en 1797.<br />

5. Louis Marie Maurice, 16 ans, est employé à l’hôpital militaire d’Arras le 1°<br />

juin 1792. Hôpital où son père est chirurgien-major, la lettre écrite pour<br />

annoncer le décès de celui-ci, le laisse supposer.<br />

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EN RESUME, L’ON PEUT EXTRAIRE DE CE TEXTE, LES INFORMATIONS SUIVANTES :<br />

1. Marie Marguerite Marthe FRASSEN, Constance Tranquille Joseph et<br />

deux garçons, sont arrêtés le 13 germinal an II, soit le mercredi 02 avril 1794.<br />

Constance est envoyée à <strong>La</strong> Providence ; les garçons mala<strong>des</strong> sont envoyés<br />

à l’infirmerie <strong>des</strong> Capucins.<br />

2. Elle fait état de la « détresse de ses 4 enfants », sans les nommer.<br />

3. Au moment de cette arrestation Constance fait état de 2 frères mala<strong>des</strong>,<br />

« élèves en chirurgie ». Là non plus, les prénoms ne sont pas donnés. Mais il<br />

est dit 2 garçons, s’il avait été question de Pierre Joseph Philibert qui avait<br />

plus de 25 ans, l’on n’aurait peut-être pas parlé de garçon ; par contre pour<br />

deux adolescents de 17 et 18 ans, le terme est approprié. C’est une <strong>des</strong><br />

hypothèses envisagées plus loin.<br />

L’instruction <strong>du</strong> procès fut rapide puisque celui-ci a lieu, 12 jours après, le 25 germinal an II,<br />

au matin, soit le lundi 14 avril 1794. Seules Constance et sa mère comparaissent ; le verdict<br />

est ren<strong>du</strong> le jour même.<br />

Constance est acquittée, mais maintenue en détention ; sa mère est condamnée et exécutée<br />

le jour même. <strong>Le</strong> texte dit que le procès et l’exécution ont été réglés en 5 heures, soit début<br />

<strong>du</strong> procès à 10h00 et exécution à 15h00. Je ne sais pas quand Constance et ses frères sont<br />

libérés.<br />

QUELS SONT LES QUATRE ENFANTS DONT MARIE MARGUERITE MARTHE FRASSEN FAIT ETAT ?<br />

1. Première hypothèse : Une certitude : Constance Tranquille Joseph, qui est<br />

mentionnée dans les textes ; Benoit Etienne Joseph qui n’a qu’environ 18<br />

ans, c’est le seul dont je n’ai pas la date de naissance exacte ; Louis Marie<br />

Maurice qui bien qu’il ait un emploie et un logement à l’hôpital n’a que 17 ans<br />

et 21 jours, et qui fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de chirurgie ; Pierre Joseph Philibert, qui<br />

ayant 26 ans et 18 jours et qui vit près de sa mère, mais pas avec elle ce qui<br />

explique qu’il n’est pas arrêté, et elle ne cite pas sa fille Augustine Renée qui<br />

est mariée depuis 1 an, 2 <strong>mois</strong> et 23 jours.<br />

2. Deuxième hypothèse : toujours Constance Tranquille Joseph ; Benoit<br />

Etienne Joseph et Louis Marie Maurice ; Pierre Joseph Philibert est<br />

décédé, ou s’est marié avant 1792, je n’ai pas trace de ces actes, et est parti<br />

vivre sa vie, et sa mère n’en fait pas mention et cite sa fille Augustine Renée<br />

mariée depuis peu.<br />

3. Troisième hypothèse : L’on ne peut négliger la possibilité que Pierre Joseph<br />

Philibert soit le deuxième garçon arrêté, car Louis Marie Maurice travaille et<br />

est logé à l’hôpital depuis le 20 juillet 1793, soit presque un an, et est donc<br />

protégé par sa position militaire. Sa mère n’a donc pas de raison de le citer<br />

quand elle parle de « 4 enfants dans la détresse ». Dans ce cas il reste bien 5<br />

enfants en vie à cette date.<br />

Il reste un petit problème, dans le texte, et que l’on ne peut pas négliger. Il est fait état de<br />

deux frères qui font <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de chirurgie, or Benoît Etienne Joseph était « fabriquant de<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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âts ». Peut-être a-t-il commencé <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> de chirurgie avec son père, puis changé de<br />

profession, peut-être lors de son mariage, reprenant l’entreprise de ses beaux-parents ?<br />

C’est une hypothèse plausible.<br />

Nota : <strong>Le</strong>s âges <strong>des</strong> enfants sont ceux au jour <strong>du</strong> décès de leur mère.<br />

Joseph LE BON est l’objet d’un essai biographique<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Ces deux portraits sont extraits de cet ouvrage :<br />

L’on a <strong>du</strong> mal à imaginer qu’il ne s’agit que d’une seule et même personne, la seconde<br />

gravure ne semble pas avoir été faite par un de ses amis !!!<br />

Il est arrêté, à Paris le 15 thermidor an II (02 août 1794), par la Convention à la suite <strong>des</strong><br />

attaques de BOURDON, André DUMONT, TURREAU et LEGENDRE.<br />

Il est transféré à Meaux le 29 messidor an III (17 juillet 1795) et « envoyé devant le tribunal<br />

d’Amiens pour y être jugé, en dernier ressort, sans recours en cassation, comme pour fait<br />

d’attentat à la sécurité publique »<br />

Joseph LE BON fut condamné à mort le 12 vendémiaire an IV (04 octobre 1795) ; il fit<br />

vainement appel en cassation et fut exécuté le 24 vendémiaire an IV (16 octobre 1795).<br />

<strong>Le</strong> bourreau prit sa tête par les cheveux et la montra aux quatre coins de l’échafaud, à la<br />

foule innombrable qui remplissait la place, jusqu’aux toits <strong>des</strong> maisons environnantes.<br />

Dix ans après, lorsqu’on fouilla le cimetière alors abandonné, on reconnu le corps de Joseph<br />

LE BON à la quantité de pierres jetées sur la fosse par la fureur populaire.<br />

Ainsi se termina la terreur dans le Nord et le Pas-de-Calais.<br />

Combien de sang à coulé ; innocent ou non l’histoire en jugera, pour en arriver à cette fin<br />

dérisoire….<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Anne Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le lundi 26 septembre 1735, à Bucquoy, acte n° 2409<br />

+ le mercredi 01 novembre 1758, à Bucquoy, acte n°2009<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Alexandre Maurice <strong>ARRACHART</strong>, arpenteur<br />

° le vendredi 11 janvier 1737, à Bucquoy, acte n° 2476<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Claude François <strong>ARRACHART</strong>, fermier<br />

° le jeudi 08 mai 1738, à Bucquoy, acte n° 2540<br />

+ le lundi 23 mai 1791, à Bucquoy, acte 3493<br />

X le mercredi 13 janvier 1779, à Arras, avec<br />

Catherine Jeanne SERRE ou SERRET, propriétaire<br />

° le mercredi 19 janvier 1752, à Bienvillers-au-Bois (62111)<br />

+ après 1815<br />

Ils ont 6 enfants :<br />

Marie Marguerite Marthe Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

Catherine Adélaïde Louise Sophie <strong>ARRACHART</strong><br />

Renée Augustine <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustine Françoise Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Constance Aimable Louise <strong>ARRACHART</strong><br />

Augustine Marthe Catherine <strong>ARRACHART</strong><br />

Extrait de l’article paru dans « les Racines arrageoises » MAZINGUE Bernard, " PETITE<br />

HISTOIRE DE LA FAMILLE <strong>ARRACHART</strong> " in <strong>Le</strong> Décanniversaire, Arras, ARPEGE, 2001,<br />

pp.116-131.<br />

« Fermier à Bucquoy le 8 mai 1738. Il est élu, le 17 février 1790, officier municipal de<br />

Bucquoy. En juillet de la même année, il démissionne. Il est nommé administrateur <strong>du</strong> district<br />

de Bapaume. <strong>Le</strong> 16 novembre 1779, il a épousé à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville,<br />

Jeanne Catherine SERRE. »<br />

Marie Anne Florence <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mardi 15 septembre 1739, à Bucquoy, acte n° 2589<br />

+ le vendredi 13 mai 1757, à Bucquoy, acte n° 1958<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Génération 4<br />

Thérèse <strong>ARRACHART</strong>, propriétaire<br />

signature sur son acte de mariage<br />

° le jeudi 07 octobre 1779, à Paris,<br />

b le jeudi 07 octobre 1779, à Paris, paroisse Saint Sulpice<br />

+ le vendredi 30 janvier 1863, à Rigny-le-Ferron<br />

X le samedi 30 juillet 1808, à Rigny le Ferron, avec<br />

Louis Joseph Xavier François SALMON, notaire<br />

° le dimanche 13 mars 1785, à Ceriziers (89320)<br />

+ le dimanche 1868, à Rigny-le-Ferron<br />

Son père n’assiste pas au baptême de sa fille, sur celui-ci il est précisé en autre que son<br />

père est « chirurgien major de l’armée actuellement au Havre »<br />

Son père n’assiste pas à ce mariage, il est représenté par « Sr Louis LORNE officier de<br />

santé demeurant à Rigny au nom et comme fondé de pouvoir ad hoc <strong>du</strong> Sr Jacques Nicolas<br />

<strong>ARRACHART</strong> père de la future, par acte passé devant notaires à Paris le douze de ce <strong>mois</strong>,<br />

enregistré à Paris le treize ».<br />

Ils ont 1 fils<br />

Jacques Louis SALMON ° calculée en 1810, juge de paix<br />

Son gendre, Louis Ernest GRENET, notaire, sera déclarant avec lui, <strong>du</strong> décès de son père<br />

Louis Joseph Xavier François SALMON.<br />

Marie Appoline <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1784<br />

+ avant le 13 novembre 1833<br />

X à une date on connue, en un lieu non connu, avec<br />

Alexis Sébastien GONDRET, médecin<br />

° estimée en 1780<br />

+ avant le 13 novembre 1833<br />

Dans l’acte de notoriété en date <strong>du</strong> 13 novembre 1833, il est précisé que Jeanne<br />

Pauline GONDRET, est le seul enfant survivant <strong>du</strong> couple.<br />

Marie Appoline GONDRET sera, avec sa tante Thérése <strong>ARRACHART</strong>, cohéritière de son grand père<br />

Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, selon l’acte de « Mutation par décès » enregistré le mercredi 18<br />

décembre 1833, par Me Pierre SOYER notaire à Rigny-le-Ferron, suite à l’acte de Notoriété, qui établi<br />

les filiations et qui est enregistré, par le même notaire, le 13 novembre 1833.<br />

Jean Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

° avant 1784<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Je ne retrouve pas trace de cette personne ; il n’en est fait mention, ni dans l’acte de notoriété ;<br />

mentionnés ci-<strong>des</strong>sus !!!<br />

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Amable <strong>ARRACHART</strong><br />

° en 1793<br />

+ le jeudi 23 avril 1807, à Paris<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Marie Anica <strong>ARRACHART</strong><br />

° calculée, en 1796, ce pourrait-être à Paris IV°<br />

+ le mercredi 13 avril 1836, rue <strong>du</strong> faubourg Saint-Honoré n°25 à Paris II°<br />

« Sur son acte de mariage <strong>du</strong> 13 septembre 1820, il est dit qu'elle a 24 ans, ce qui veut dire qu'elle<br />

serait née en 1796.<br />

Sur la reconstitution de son acte de décès, demandé par son neveu HENRY en date <strong>du</strong> 18 octobre<br />

1872, elle est dite décédée le 13 avril 1836 à 30 ans, ce qui veut dire qu'elle serait née en 1806.<br />

Comme elle ne peut pas s'être mariée à 14 ans, l'acte de mariage semble plus crédible »<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Signature sur son acte de mariage<br />

X le mercredi 13 septembre 1820, à Paris IV°, à l’église Saint-Merry, avec<br />

Antoine Charles HENRY, commis marchand, puis parfumeur<br />

° le jeudi 02 juillet 1789, à Richebourg (78550)<br />

+ le lundi 19 avril 1847, à son domicile, rue Saint-Denis, N°210 paroisse Saint-<br />

Nicolas-<strong>du</strong>-Champ<br />

Fils de<br />

Antoine HENRY<br />

et de<br />

Marie Marthe BELLAN<br />

Ils ont 3 enfants<br />

Charles Auguste HENRY<br />

Marie Sidonie HENRY<br />

Henriette Caroline HENRY<br />

« Sur l’acte de mariage il est dit que le mariage civil a eu lieu, la veille le 12 septembre 1820, à la<br />

mairie <strong>du</strong> VII° arrondissement, mais c’est le VII° arrondissement de 1820 ? » à vérifier<br />

Louis Marie Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 17 février 1763, à Arras, paroisse Saint-Hubert<br />

+ le vendredi 27 janvier 1769, en un lieu non connu<br />

Jeanne Louise Marthe <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 22 février 1765, à Arras, paroisse Saint-Hubert<br />

+ le samedi 23 août 1776, à Arras, paroisse Saint-Jean-de-Ronville<br />

Son parrain, Jean Jacques LERSCH, est chirurgien-major au régiment de Diesbach.<br />

Sa marraine, Louise Madeleine DESTOURS, est l’épouse d’Etienne Mathieu TARANGET, chirurgienmajor<br />

de l’Hôpital militaire d’Arras.<br />

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Claude François Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° en août 1766, à Arras<br />

+ le 25 décembre 1768, à Arras, paroisse Saint-Nicolas-<strong>des</strong>-Fossés<br />

Pierre Joseph Philibert <strong>ARRACHART</strong><br />

° le dimanche 27 mars 1768, à Arras, paroisse Saint-Nicolas-<strong>des</strong>-Fossés<br />

Je ne lui connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Constance Tranquille Josèphe <strong>ARRACHART</strong><br />

° le samedi 18 novembre 1769 ,à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

Son parrain, Louis Joseph Constant HAZARD est médecin. <strong>La</strong> famille HAZARD a donné quatre<br />

générations de chirurgiens et médecins qui exercèrent à Arras sous l’ancien régime : Jean Baptiste<br />

HAZARD, M e chirurgien (1648-1730) eut deux fils : Jean François HAZARD docteur en médecine<br />

(1680-1753) et Jean Albert Bertin HAZARD M e chirurgien (1699-1742) ; deux petits fils : Jacques<br />

Hector Guislain HAZARD, médecin et Charles André Marie HAZARD, médecin lui aussi ; un arrière<br />

petit-fils : Jérôme HAZARD M e chirurgien et oculiste.<br />

Elle sortira de prison avant le 30 vendémiaire an III (20 mars 1795), selon l’extrait de l’ouvrage :<br />

LA TERREUR DANS LE PAS-DE-CALAIS ET DANS LE NORD<br />

HISTOIRE DE JOSEPH LE BON ET DES TRIBUNAUX REVOLUTIONNAIRES D’ARRAS ET DE CAMBRAI<br />

Par A.-J. PARIS<br />

Licencié és-lettres & docteur en droit<br />

Deuxième édition, revue et augmentée<br />

Tome deuxième<br />

Paris, PUTOIS-CRETTE, libraire, rue Bonaparte, 39<br />

Arras, ROUSSEAU-LEROY, éditeur, rue Saint-Maurice, 26<br />

Livre VI, page 361 :<br />

« LISTE DES SUSPECTS DETENUS A ARRAS PENDANT LA TERREUR ET MIS EN LIBERTE »<br />

Du 29 messidor an II au 30 vendémiaire an III, (17 juillet 1794 au 20 mars 1795)<br />

<strong>ARRACHART</strong> Constance, Louis et Benoît<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Julie Florence Félicité <strong>ARRACHART</strong><br />

° le jeudi 03 octobre 1771, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ le samedi 11 juillet 1772, à Arras<br />

Son parrain est Jacques Nicolas <strong>ARRACHART</strong>, fils de M e Jacques <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Augustin René <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 02 septembre 1772, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ le jeudi 14 avril 1774, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Maurice Joseph <strong>ARRACHART</strong><br />

° le mercredi 22 septembre 1773, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ le vendredi 02 septembre 1774, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

Augustine Renée <strong>ARRACHART</strong><br />

° le vendredi 20 août 1775, à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville<br />

X le mercredi 17 avril 1805, à Bucquoy, avec<br />

Augustin FRERE, M e chirurgien<br />

Il était apprenti chez le père d’Augustine Renée, en 1790. Un divorce semble avoir été prononcé.<br />

Je ne leur connais pas de <strong>des</strong>cendance<br />

Benoît Etienne Joseph <strong>ARRACHART</strong>, fabricant de bat<br />

° en 1776<br />

Marié le Décadi (Faucille) 10 messidor an V (28 juin 1797), en un lieu non connu,<br />

avec<br />

Louise Adélaïde Joseph ROUSSEAUX<br />

Benoît Etienne Joseph, qui a été emprisonné avec son frère Louis Marie Maurice et sa sœur<br />

Constance Tranquille Joseph, sortira de prison avant le 30 vendémiaire an III (20 mars 1795), voir<br />

Constance Tranquille Joseph.<br />

Ils ont 1 fils<br />

Adolphe Armand <strong>ARRACHART</strong><br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, chirurgien major dans la Grande-Armée<br />

° le lundi 24 mars 1777, à Arras, paroisse de Saint-Jean-en-Ronville<br />

+ à une date non connue, en Russie.<br />

ESSAI SUR UNE BIOGRAPHIE DE LOUIS MARIE MAURICE <strong>ARRACHART</strong><br />

LA CONVENTION<br />

<strong>La</strong> France vit sous un régime de Monarchie constitutionnelle, depuis la première constitution<br />

votée en France le samedi 03 septembre 1791.<br />

<strong>Le</strong> vendredi 1° juin 1792, il entre à l’hôpital de la Fraternité d’Arras, qui est qualifié d’hôpital<br />

sédentaire, comme employé.<br />

Son père y est chirurgien-major et sans doute le patron de cet hôpital.<br />

<strong>Le</strong> vendredi 21 septembre 1792, la Convention vote à l’unanimité l’abolition de la royauté en<br />

France, <strong>La</strong> France vit donc sous la Première République. L’organe décisionnaire est la<br />

Convention Nationale. C’est donc sous ce nouveau régime que le vendredi 05 juillet 1793, il<br />

est intégré au même hôpital comme élève.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Commission d’élite en chirurgie de l’hôpital sédentaire d’Arras pour le citoyen Louis<br />

<strong>ARRACHART</strong><br />

Au nom de la république française<br />

Charles Jérôme Marie MANCHON commissaire ordonnateur de la 16° division militaire.<br />

Vu le besoin urgent d’augmenter le nombre d’élève en chirurgie de l’hôpital sédentaire<br />

d’Arras, à cause <strong>du</strong> grand nombre de mala<strong>des</strong> et d’après la réception qui nous a été faite par<br />

le chirurgien major de cet hôpital.<br />

Nous commissaire ordonnateur susdit, en vertu <strong>du</strong> pouvoir à nous donné avons commis &<br />

établi, commettons & établissons le citoyen Louis <strong>ARRACHART</strong> élève en chirurgie.<br />

De l’hôpital sédentaire d’Arras pour remplir les fonctions, conformément aux lois &<br />

règlements ren<strong>du</strong>s sur cette partie <strong>du</strong> service & jouir de ses appointemens, à compter <strong>du</strong> 5<br />

juillet 1792.<br />

Et sera le citoyen Louis <strong>ARRACHART</strong> installé au dit hôpital par le citoyen DELESTRE<br />

commissaire <strong>des</strong> guerres, chargé de la police de cet hôpital qui le fera reconnaitre en cette<br />

qualité.<br />

Fait à Arras le vingt juillet 1793 Deuxième de la république française une et indivisible<br />

Signé : J. MANCHON<br />

Pour copie conforme<br />

<strong>Le</strong> commissaire <strong>des</strong> guerres<br />

Signé illisible »<br />

En rivalité avec le Comité de Salut Public, la Convention envoie systématiquement <strong>des</strong><br />

« Représentants en mission », dans les départements et aux armées, pour faire appliquer<br />

ses mesures prises le 09 mars 1793.<br />

Il s’agit aussi de palier au grave manque d’effectifs dans le service de santé aux armées. <strong>La</strong><br />

fonction de commissaire <strong>des</strong> guerres, n’est pas une création de la Révolution, puisqu’elle<br />

aurait été crée par Jean le Bon au XIV° siècle.<br />

LES 3 ET 7 VENTOSE AN II, AINSI QUE LE 9 MESSIDOR AN II ;<br />

LA CONVENTION NATIONALE VOTE TROIS DECRETS QUI ORGANISENT DANS LE<br />

DETAIL, LE SERVICE DE SANTE DES ARMEES.<br />

(Il semble que les mots loi et décret soient indifféremment utilisés)<br />

Ces extraits reprennent les articles qui définissent plus précisément les fonctions et<br />

organisent le travail <strong>des</strong> officiers de santé.<br />

DECRET DU 3 VENTOSE AN II, SOIT LE 21 FEVRIER 1794.<br />

Titre III. Des officiers, <strong>des</strong> employés, <strong>des</strong> sous-employés.<br />

Section I ère . De la classification <strong>des</strong> officiers de santé, et de leurs fonctions.<br />

Art I er . Il sera formé trois classes de chirurgiens, trois de pharmaciens et une de médecins.<br />

2. Cette classification fixée, d’après le concours et les conditions <strong>du</strong> règlement, par le mérite<br />

personnel, par la nature et l’ancienneté <strong>du</strong> service, déterminera aussi les appointemens, qui<br />

seront attachés au grade, et non à la place que les officiers de santé occuperont.<br />

3. <strong>Le</strong>s officiers de santé en chef <strong>des</strong> armées auront, chacun dans leur partie, la police<br />

relative aux officiers de santé, leurs collaborateurs.<br />

Dans chaque hôpital, soit ambulant soit fixe, les officiers de santé en chef auront le même<br />

droit, et exerceront le même devoir de police et de surveillance sur leurs subordonnés, les<br />

premiers étant responsables <strong>du</strong> service <strong>des</strong> autres.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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4. <strong>Le</strong>s fonctions de tous les officiers de santé seront exprimées dans le règlement.<br />

DECRET DU 7 VENTOSE AN II, SOIT LE 25 FEVRIER 1794.<br />

Titre XII. Du concours pour l’admission et le classement <strong>des</strong> officiers de santé. (Loi <strong>du</strong><br />

9 messidor an 2)<br />

Art I er . Tous les officiers de santé sont à la disposition <strong>du</strong> conseil exécutif provisoire, pour<br />

être répartis dans les armées de la République, conformément aux besoins <strong>du</strong> service.<br />

2. Ils adresseront au conseil de santé <strong>des</strong> attestations authentiques qui constatent leur nom,<br />

le lieu de leur naissance, leur âge, leur civisme, le temps depuis lequel ils exercent leur<br />

profession, et trois mémoires dont le sujet sera déterminé par le conseil de santé, la<br />

rédaction confiée à la surveillance <strong>des</strong> municipalités et <strong>des</strong> conseils populaires.<br />

Cette surveillance <strong>des</strong> communes et <strong>des</strong> sociétés populaires sera exercée d’après une<br />

instruction qui sera envoyée par la commission de santé, après avoir été approuvée par le<br />

conseil exécutif.<br />

3. <strong>Le</strong>s médecins donneront la mesure de leurs connaissances par écrit, et en réponse aux<br />

trois séries de questions qui leur seront adressée par la commission de santé.<br />

4. <strong>Le</strong>s chirurgiens et les pharmaciens donneront cette mesure : I° en opérant, sous les yeux<br />

<strong>des</strong> gens de l’art, qui en dresseront procès-verbal, et l’adresseront au ministre de la guerre ;<br />

2° en répondant par écrit aux questions qui leur seront adressées par la commission de<br />

santé.<br />

5. Nul officier de santé ne sera admis à servir la République dans les armées, s’il n’a satisfait<br />

aux conditions ci-<strong>des</strong>sus.<br />

6. Tous les officiers de santé actuellement employés sont soumis à la même loi, sauf<br />

<strong>des</strong>titution en cas de refus.<br />

7. Ceux jugés incapables d’occuper le grade qu’ils occupent passeront dans les classes<br />

subséquentes.<br />

8. <strong>Le</strong>s premiers postes seront donnés à ceux que l’opinion publique ou les talens supérieurs<br />

et un civisme éprouvé y désigneront.<br />

DECRET DU 9 MESSIDOR AN II , SOIT LE 27 JUIN 1794.<br />

Décret qui supprime la dénomination de chirurgien major, qui était donnée aux<br />

officiers de santé attachés aux corps.<br />

(1, Bull n°56 ; B, 82 ; Mon <strong>du</strong> 11 messidor an 2)<br />

Art. 1°. <strong>La</strong> dénomination de chirurgien-major, qui était donnée aux officiers de santé attachés<br />

aux corps, est supprimée.<br />

2. <strong>Le</strong>s officiers de santé attachés aux corps, et connus sous le nom de chirurgien-major,<br />

seront officiers de santé de seconde classe, d’après le tableau annexé au décret <strong>du</strong> 3<br />

ventôse ; et ceux connus sous le nom d’élèves seront officiers de santé de troisième classe.<br />

3. Ces officiers de santé seront, comme tous ceux <strong>des</strong> armées et <strong>des</strong> hôpitaux militaires,<br />

sous l’inspection de la commission de santé, ainsi que sous la surveillance <strong>des</strong> officiers en<br />

chef, leurs collaborateurs. Lorsque l’urgence <strong>du</strong> service l’exigera, et d’après les réquisitions<br />

<strong>des</strong> officiers en chef, visés par le commissaire-ordonnateur et approuvé par le général<br />

divisionnaire, ils devront faire le service de tous les hôpitaux ambulans ou sédentaires de la<br />

division de l’armée à laquelle ils sont employés.<br />

4. <strong>La</strong> commission de santé est chargée de prendre, sans délai, les mesures les plus<br />

expéditives pour s’assurer <strong>des</strong> connaissances et <strong>du</strong> civisme <strong>des</strong> officiers de santé attaché<br />

aux corps.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Cet état de service est rédigé le 19 messidor an II,soit le lundi 07 juillet 1794<br />

Ce document confirme son entrée à l’hôpital le 1° juin 1792, et reprend les dispositions <strong>des</strong><br />

décrets ci-<strong>des</strong>sus ; il n’est notamment, plus élève mais chirurgien de 3° classe, et son<br />

civisme est apprécié.<br />

« Commission de santé N°57<br />

Officier de santé de troisième classe à l’hôpital de la fraternité.<br />

Noms et prénoms Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Âge âgé de 17 ans<br />

Lieu de naissance natif d’Arras<br />

Lieu de résidence Résident à Arras<br />

Emplois occupés antérieurement Écolier<br />

Profession <strong>des</strong> parents Officier de santé de 1° classe<br />

État <strong>des</strong> services Employé au même hôpital depuis le 1° juin 1792<br />

vieux stile en qualité de chirurgien<br />

Notes et observations sur la con<strong>du</strong>ite morale et politique le patriotisme et la capacité :<br />

Ses chefs attribuent sa capacité et son exactitude à remplir sa profession il est réussi son<br />

certificat de lui-même et nous n’avons eu aucune plainte sure sa con<strong>du</strong>ite morale et politique<br />

Certifié véritable, par Nous, Membres composant la municipalité d’Arras ; District d’Arras ;<br />

Département <strong>du</strong> Pas-de Calais le 19 messidor l’an deuxième de la République Française,<br />

une et indivisible (lundi 7 juillet 1794)<br />

Signé : S. ALLARD ; BEGHIN ; DEMAUX ; HENARD ; PLANES ; DUPONCHEL maire<br />

Nota : la dernière colonne sur le civisme devra être remplie par les autorités constituées ; <strong>Le</strong>s autres<br />

seront remplies par l’officier de santé lui-même, qui mettra en tête s’il est médecin, chirurgien ou<br />

pharmacien.<br />

<strong>La</strong> lecture de ce document amène quelques remarques :<br />

1. Il est étrange que dans le chapitre « Profession <strong>des</strong> parents » il ne soit pas<br />

signalé que son père est décédé depuis un peu moins de 2 ans.<br />

2. <strong>Le</strong> chapitre « Con<strong>du</strong>ite politique » ne mentionne pas non plus le fait que sa<br />

mère a été exécutée depuis moins de 3 <strong>mois</strong>, « pour avoir fourni <strong>des</strong> secours<br />

a <strong>des</strong> prêtres réfractaires émigrés ».<br />

3. Cet état reprend déjà les directives quant à la terminologie <strong>des</strong> gra<strong>des</strong> et<br />

fonctions, <strong>du</strong> décret <strong>du</strong> 09 messidor an II, ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Nouvel état de service, rédaction estimée après le 24 mars 1795, puisqu’il a 18 ans, la date<br />

exacte n’est pas indiquée :<br />

« Armée <strong>du</strong> Nord<br />

Officier de santé<br />

Chirurgien de troisième classe<br />

Noms et prénoms Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

Âge dix huit ans<br />

Lieu de naissance Arras<br />

Lieu de résidence Arras<br />

Profession <strong>des</strong> parens Chirurgien<br />

Emploi occupé antérieurement Écolier<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Tems d’étude et d’exercice Trois ans<br />

État <strong>des</strong> services Depuis le <strong>mois</strong> de juin 1792 (vieux stile)<br />

Observations ……<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong><br />

Faisant son service avec zèle et exactitude et promettant beaucoup.<br />

Signé : GILLARD Chirurgien de 1° classe<br />

Vu par le chirurgien en chef<br />

Signé illisible »<br />

Celui-ci amène les remarques suivantes :<br />

1. Il n’est plus affecté à l’hôpital de la Fraternité, mais à l’Armée <strong>du</strong> Nord.<br />

2. <strong>Le</strong> lieu de résidence n’a pas changé, il est toujours affecté à Arras.<br />

3. <strong>Le</strong> décret <strong>du</strong> 27 juin 1794, remplace la fonction de « chirurgien-major » par<br />

celle de « chirurgien de 1° classe ». Il s’agit peut être de se mettre en<br />

conformité avec ce décret.<br />

Je n’ai pas trouvé de document officiel de cette affectation, que je retrouve dans un nouvel<br />

état de service, non daté.<br />

Nous venons de voir quelles sont les règles qui doivent s’appliquer aux hôpitaux militaires.<br />

<strong>Le</strong>s deux documents ci-<strong>des</strong>sous sont un peu plus tardifs, puisqu’ils datent de 1798, et Louis<br />

Marie Maurice quitte l’hôpital militaire de la Fraternité d’Arras en 1795, mais ils donnent un<br />

aperçu <strong>du</strong> fonctionnement d’un hôpital militaire en France.<br />

« 16° division militaire<br />

Hôpital militaire d’Arras<br />

1 er trimestre de l’an 6°<br />

Objet d’art<br />

Aux inspecteurs généraux <strong>du</strong> service de santé <strong>des</strong> armées de terre à Paris<br />

Observation sur les maladies qui ont eu lieu à l’hôpital militaire d’Arras pendant les <strong>mois</strong><br />

vendémiaire, brumaire et frimaire an 6°, avec les résultats <strong>du</strong> mouvement général <strong>des</strong><br />

mala<strong>des</strong> restans, entrés, sortis et morts, ainsi que la récapitulation <strong>des</strong> journées par genre<br />

de maladies.<br />

<strong>Le</strong> 1 er trimestre de cette année n’avoit été remarquable par aucun évènement facheux sans<br />

la mort d’un prisonnier de guerre autrichien, et celle d’un charretier de l’armée <strong>du</strong> nord : tous<br />

deux sont arrivés mourrants à l’hospice.<br />

<strong>Le</strong> 1 er est mort le 27 vendémiaire par suite d’une inflammation générale <strong>des</strong> viscères <strong>du</strong> bas<br />

ventre, il étoit entré le 20 <strong>du</strong> même <strong>mois</strong>. L’ouverture <strong>du</strong> cadavre nous a présenté un de ces<br />

cas heureusement rares pour l’humanité : tous les intestins, une partie <strong>du</strong> foy et <strong>du</strong><br />

diaphragme etoient détruits par le suppuration, il ne restoit aucun vestige <strong>des</strong> intestins grêles<br />

et gros ; l’estomac, la rate ainsi que le pancréas commencoient à devenir mala<strong>des</strong> ; les<br />

reins, les viscères et la vessie etoient sains, cette dernière un peu phlogosée : jamais, je n’ai<br />

ouvert de cadavre aussi puant, la fétidité m’a empêché de suivre mes recherches plus loin.<br />

Il est à présumer que le malheureux a souffert longtemps à sa prison, car tout l’ensemble de<br />

son être annonçait l’état le plus désastreux, lorsqu’il est arrivé.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 219 sur 570


<strong>Le</strong> ventre très ballonné etoit on ne peut plus sensible au toucher, j’ai employé de suite les<br />

lavements emolliants mueillagineux, calmants, <strong>des</strong> fermentations et les boissons analogues :<br />

d’émaciement de tout le corps, de pouls faible et exigu, le hocquet continu, m’ont empeche<br />

d’administrer et la saignée et les bains : d’ailleurs les selles m’ont indiquées que ces moyens<br />

n’étaient plus praticables, puisqu’elles étaient déjà une matière très fétide, purulente et<br />

sanguinolente.<br />

J’observe que les urines quoique rares passoient cueur, et que le ventre est resté ten<strong>du</strong> et<br />

douloureux jusqu’à sa mort. <strong>Le</strong> vomissement n’a point eu lieu.<br />

J’avoue que la <strong>du</strong>rée de la vie de cet homme a été un phénomène pour moi. Lorsque j’ai eu<br />

examiné son cadavre infect, d’autant qu’il a eu parfaite connoissance jusqu’au dernier<br />

instant.<br />

<strong>Le</strong>s renseignements que j’ai pris, n’ont pu m’instruire ni <strong>des</strong> causes éloignées ni <strong>des</strong><br />

prochaines de cette maladie violente.<br />

<strong>Le</strong> 2° charretier, est entré le 21 frimaire, et est mort le 23° <strong>du</strong> même <strong>mois</strong>, cet homme<br />

revenoit de l’armée pour aller dans ses foyers, il a été vraisemblablement pris de sa maladie<br />

dans la route : on l’a apporté de son logement où il etoit arrivé l’avant-veille, dans le délire<br />

d’une fièvre maligne dont on avoit commencé le traitement, ce que j’ai reconnu par un<br />

vessicatoire et supuration à la nuque, je lui en ai fait applique deux autres aux jambes, mais<br />

inutilement.<br />

L’ouverture <strong>du</strong> cadavre n’a rien offert qui put interesser :<br />

J’ai eu au cours de ce trimestre beaucoup de fièvres intermittentes à traiter, le vin de Hiue<br />

m’a été d’un grand secours : cependant les vomitifs et les purgatifs nimératifs ont suffi,<br />

surtout pour les 1 ères automnales : j’ai eu aussi plusieurs fièvres catharrales bilieuses qui se<br />

sont terminées heureusement les unes dans le second, les autres dans le troisième<br />

septenaire.<br />

<strong>Le</strong>s affections catarrhales et rhumatismales ont été très communes, les indispositions ainsi<br />

que les fièvres doubles, tierces et quartes ont été et sont entretenues par l’humidité de la<br />

saison qui a été, et est très pluvieuse.<br />

Je n’entre pas dans les détails plus circonstanciés sur les maladies et sur mes moyens<br />

curatifs, ils deviendraient inutiles, puisque mes précédentes observations je vous les ai fais<br />

connoitre : j’ai l’attention de modifier ces derniers selon les cas qui se présentent.<br />

Résultat <strong>des</strong> mouvements généraux <strong>du</strong> 1 er trimestre de l’an 6°<br />

Restant les<br />

5° jour<br />

complément<br />

aire<br />

Entrés par Sortis par<br />

bill<br />

et<br />

évacu<br />

at<br />

bill<br />

et<br />

Éva<br />

cua<br />

t.<br />

mort<br />

s<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Restant le 30 frimaire au soir Récapitulation <strong>des</strong> journées<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

gale<br />

ux<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

44 370 # 294 # 3 56 33 9 19 3316 2062 357 2571<br />

44 370 294 3 117 8326<br />

Fait à Arras le 10 nivôse 6° an républicain (30 décembre 1797)<br />

Signé : LE CAMUS med.<br />

Mentions marginales de la page 1<br />

LE CAMUS méd. Au 3° carton de l’inspection<br />

RF ; 227 ; 18 nivose an 6 ème (05 janvier 1798) »<br />

gale<br />

ux<br />

Page 220 sur 570


Puis 6 <strong>mois</strong> plus tard.<br />

« 16° division militaire<br />

Arras<br />

Germinal<br />

Floreal, prairial.<br />

6° an répub.<br />

Objet d’art<br />

Liberté Egalité<br />

Observation sur les maladies qui ont eu lieu à l’hôpital militaire d’Arras pendant les <strong>mois</strong><br />

germinal, floréal et prairial l’an 6°, avec le résultat <strong>des</strong> mouvements généraux <strong>des</strong> restans,<br />

entrés, sortis et morts, ainsi que la récapitulation <strong>des</strong> journées par genre de maladies.<br />

<strong>Le</strong>s maladies <strong>du</strong> troisième trimestre de cette année ont été <strong>des</strong> fièvres catharrales bilieuses,<br />

<strong>des</strong> intermittentes quotidiennes, tierces et quartes : parmi ces dernières j’en ai eu cinq très<br />

anciennes et compliquées de scorbut envoyées par mon collègue de St Omer qui a jugé l’air<br />

d’Arras meilleur et plus salubre : quatre sont sortis de l’hopital avec encor un léger<br />

ressentiment de fièvre, pour aller en convalescence : je craignois qu’un trop long séjour ne<br />

leur devint préjudiciable et ne fit reparoître les symptômes scorbutiques entierrement<br />

dissipé : un d’eux est mort dans l’état de dissolution totale cinq jour après son arrivée.<br />

Un hyver doux, un printemps assez agréable, le commencement d’un superbe été font que<br />

les maladies ont été et sont peu nombreuses, et que les fièvres d’accès ont point été<br />

tenaces.<br />

J’ai cependant per<strong>du</strong> quatre hommes dans ce trimestre.<br />

<strong>Le</strong> 1 er est celui qui venoit de St Omer, arrivé le 23 germinal, il est mort le 28 id.<br />

<strong>Le</strong> 2 ème entré le 11 ventôse avoit une fièvre intermittente tierce, il etoit convalescent de cette<br />

maladie qui avoit résisté asses longtems aux moyens curatifs, lorsque le 5 floréal à la<br />

distribution <strong>du</strong> matin, dans le moment où il demandait à un de ses camara<strong>des</strong> un couteau<br />

pour tailler sa soupe, il est frappé d’apoplexie et meurt aussitôt. <strong>Le</strong> chirurgien qui étoit dans<br />

la salle à achever la distribution, accourt, mais trop tard. L’ouverture de la tête nous afit<br />

connoitre qu’une apoplexie sanguine l’avoit foudroyé ; cet évenement malheureux m’a<br />

d’autant plus surpris que cet homme n’étoit point pléthorique, que rien n’annoncoit qu’il <strong>du</strong>t<br />

périr d’une manière aussi prompte et surtout de cette sorte de maladie.<br />

<strong>Le</strong> 3 ° entré le 16 germinal est mort le 3 prairial par suite d’une fièvre lente nerveuse : ce<br />

sujet d’une constitution faible et délicate étoit épuisé par les fatigues de la guerre.<br />

<strong>Le</strong> 4° invalide et septuagénaire entré le 1° prairial, malade d’une diarrhée très ancienne<br />

compliquée d’ademalie ds extrémité inférieures, dans un état d’appauvrissement le plus<br />

absolu, est mort le 13 <strong>du</strong> même <strong>mois</strong>.<br />

Ce sont les évenements qui sont arrivés pendant ce trimestre, je vous ai donné, citoyens,<br />

dans mes mots et observations précedentes le détail <strong>des</strong> moyens que j’employe, je les<br />

modifie selon les circonstances, je ne suis pas toujours heureux, mais l’art est par fois<br />

impuissant : quant à mon zèle il est et sera toujours le même.<br />

Résultat <strong>des</strong> mouvements généraux <strong>du</strong> 3 ème trimestre de l’an 6°<br />

Restant les<br />

5° jour<br />

complément<br />

aire<br />

Entrés par Sortis par<br />

bill<br />

et<br />

évacu<br />

at<br />

bill<br />

et<br />

Éva<br />

cua<br />

t.<br />

mort<br />

s<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Restant le 30 frimaire au soir Récapitulation <strong>des</strong> journées<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

gale<br />

ux<br />

fiévre<br />

ux<br />

bless<br />

és<br />

vénérie<br />

ns<br />

gale<br />

ux<br />

Page 221 sur 570


62 213 5 235 1 4 22 2 6 10 2781 1069 1410 1460<br />

62 218 236 4 40 6710<br />

Fait à Arras le 12 messidor 6° an républicain (30 juin 1798)<br />

Signé<br />

LE CAMUS med.<br />

Mention marginale de la page 1<br />

LE CAMUS méd. Au 3° carton de l’inspection »<br />

Ces conditions doivent être celles que les médecins français ont amenées dans les hôpitaux<br />

à l’étranger.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 222 sur 570


QU’EST CE QUE L’ARMEE DU NORD ?<br />

Ou Louis Marie Maurice va servir jusqu’à son départ pour la première Grande Armée en<br />

1805.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Départ d’Arras, pour Bréda de<br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong><br />

le mardi 30 septembre 1794<br />

Page 223 sur 570


HISTORIQUE DE CETTE ARMEE DANS SON CONTEXTE :<br />

Restant sourds aux appels à l’intervention de Louis XVI ; dans un premier temps, la situation<br />

intérieure française, n’alarme pas trop les autres monarchies européennes, malgré les idées<br />

qu’elle véhicule. Elles comptent sur la désorganisation de l’armée par le départ <strong>des</strong> émigrés,<br />

les faiblesses de l’état-major et l’insuffisance de l’équipement et de l’armement, pour<br />

compenser leur infériorité numérique.<br />

<strong>Le</strong>s Girondins, majoritaires à l’assemblée législative, souhaitent exporter les idées de la<br />

Révolution, mais également trouver un dérivatif aux difficultés économiques que connais la<br />

France. Prenant prétexte de l’absence de réponse à l’ultimatum <strong>du</strong> dimanche 25 mars 1792,<br />

envoyé à l’Autriche de rompre son traité avec la Prusse. <strong>La</strong> France déclare la guerre au roi<br />

de Hongrie et de Bohême le vendredi 20 avril 1792, par le jeu <strong>des</strong> alliances la Prusse<br />

déclare la guerre à la France le dimanche 20 mai 1792.<br />

L’offensive française sur l’Escaut, tourne rapidement au désavantage de celle-ci, le recul <strong>des</strong><br />

troupes françaises est stoppé par la victoire de Valmy le jeudi 20 septembre 1792; la<br />

République est proclamée le lendemain.<br />

<strong>Le</strong> conflit prend une tournure idéologique.<br />

<strong>Le</strong>s troupes françaises reprennent l’initiative sur tous les fronts, cette agressivité française<br />

provoque <strong>des</strong> déclarations de guerre de part et d’autre. <strong>Le</strong>s alliés forment une coalition qui<br />

comprend ; les royaumes de Grande-Bretagne ; de Sardaigne (Piémont) ; d’Espagne ; <strong>des</strong><br />

Deux-Siciles (Naples) ; de Prusse ; et <strong>du</strong> Portugal ainsi que l’archi<strong>du</strong>ché d’Autriche et les<br />

Provinces-Unies <strong>des</strong> Pays-Bas.<br />

Au nord, Charles François <strong>du</strong> PERRIER <strong>du</strong> MOURRIEZ dit DUMOURIEZ, lance une<br />

offensive, contraint les autrichiens à la retraite.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

général DUMOURIEZ<br />

<strong>La</strong> victoire de Jemappes, près de Mons en Belgique, est remportée le mardi 06 novembre<br />

1792 par le général Jean Henri BECAYS-FERRAND, qui servi jusqu’en 1791, sous le nom<br />

de François BECAYS FERRAND de la CAUSSADE, Peut-être parce qu’il est à <strong>La</strong> Caussade<br />

dans le Lot-et Garonne, qui Maréchal de camp <strong>du</strong> général DUMOURIEZ, commande l’aile<br />

gauche de l’Armée <strong>du</strong> Nord. Cette victoire lui permet de prendre le contrôle <strong>des</strong> Pays-Bas.<br />

Page 224 sur 570


Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

général BECAYS-FERRAND<br />

Mais en juillet 1793, les troupes françaises reculent sur tous les fronts. En septembre 1793<br />

nouveau revirement de situation, le manque de coordination <strong>des</strong> alliés permet une offensive<br />

<strong>des</strong> troupes françaises, le territoire est totalement libéré à la fin de l’année 1793.<br />

L’armée <strong>du</strong> Nord qui connait plusieurs chef successifs, est commandée <strong>du</strong> dimanche 09<br />

février et jusqu’au samedi 18 octobre 1794 par le général Jean Charles PICHEGRU, né le<br />

lundi 16 février 1761 aux Planches-près-Arbois (39600) et décédé à Paris le jeudi 05 avril<br />

1804. Il est ensuite général en chef <strong>des</strong> armées <strong>du</strong> Rhin, de Sambre-et-Meuse et <strong>du</strong> Nord<br />

jusqu’à sa trahison.<br />

Son inertie dans les opérations le fait soupçonner de trahison, il doit démissionner en<br />

ventôse an IV (mars 1796). Convaincu de collusion avec les royalistes, il est arrêté et<br />

déporté à Cayenne, d’où il s’évade pour se réfugier à Londres.<br />

Revenu en France, pour participer à la conspiration de CADOUDAL, arrêté, il « se suicida »<br />

en prison, en se pendant avec sa cravate.<br />

. général PICHEGRU<br />

<strong>Le</strong>s troupes françaises relancent les offensives et 1794. <strong>Le</strong> général PICHEGRU parvient à<br />

Anvers le dimanche 27 juillet 1794 ; puis il occupe Maastricht, et profite de l’hiver pour<br />

franchir la Meuse et les bras <strong>du</strong> Rhin gelés. Il conquiert la Hollande et s’empare de la flotte<br />

hollandaise bloquée à l’le <strong>du</strong> Texel. Cette défaite provoque un changement de régime et la<br />

proclamation de la République Batave le jeudi 15 janvier 1795.<br />

Page 225 sur 570


Flamme, armoiries et drapeau de la République Batave<br />

C’est pour rejoindre cette future république que le 9 vendémiaire an III, soit le lundi 30<br />

septembre 1794, il quitte Arras pour Breda aux Pays-Bas<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Drapeau et armoiries de Breda<br />

Page 226 sur 570


LA CAMPAGNE DE HOLLANDE<br />

Cet état de fait est établi par Louis Marie Maurice lui-même dans cet extrait :<br />

« État <strong>des</strong> services <strong>du</strong> citoyen <strong>ARRACHART</strong> chirurgien de troisième classe, actuellement à<br />

l’hôpital militaire de Bréda.<br />

« Commissionné pour l’Hôpital sédentaire d’Arras par le citoyen Jérôme MANCHON à cette<br />

époque commissaire ordonnateur.<br />

Parti de cette ville le 9 vendémiaire 3° année (lundi 30 septembre 1794), départ pour se<br />

rendre au quartier général devant Bréda, conformément aux ordres <strong>du</strong> citoyen NOËL alors<br />

chirurgien en chef de l’armée <strong>du</strong> Nord. »……<br />

Je soussigné certifie cet état conforme à mes services et avoir été employé sans interruption<br />

Bréda le 11 thermidor an 12<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong><br />

Devant moi commissaire de guerre<br />

Signé : GUILLOT »<br />

Nous retrouvons le même MANCHON qui annonçant le décès de Pierre Louis<br />

<strong>ARRACHART</strong>, quelques années auparavant, et faisait l’éloge de son protégé.<br />

Et confirmé par cet autre extrait :<br />

« État de services et campagnes de Monsieur Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, natif<br />

d’Arras département <strong>du</strong> Pas-de-Calais, Chirurgien Major. »<br />

Service effectif et gra<strong>des</strong> Campagnes<br />

Entré dans les hôpitaux militaires de la 16°<br />

division militaire en qualité de sous-aidemajor<br />

an 2<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

A fait la campagne de la Hollande en l’an<br />

3,<br />

Mais en contradiction avec un dernier établi beaucoup plus tard, ce qui fait que je n’y<br />

accorde pas de crédit, mais il existe :<br />

« 1848 1905<br />

<strong>ARRACHART</strong> (Louis Marie Maurice)<br />

Chirurgien<br />

Né à Arras (Pas-de-Calais) le 24 mars 1777<br />

…. Requis…….d’Arras <strong>du</strong> 5 juillet 1792 au 15 ventôse 4 (samedi 05 mars 1796)<br />

…23 janvier 1811<br />

Signé : illisible »<br />

Il semble qu’il ait été à tord repris la date <strong>du</strong> document suivant, qui lui-même pose <strong>des</strong><br />

problèmes.<br />

Page 227 sur 570


LE DIRECTOIRE<br />

<strong>La</strong> Constitution de l’an III est le texte qui fonde le Directoire. Approuvée par plébiscite le 5<br />

fructidor an III, soit le samedi 22 août 1795, elle a pour préambule la Déclaration <strong>des</strong> droits<br />

et <strong>des</strong> devoirs de l'homme et <strong>du</strong> citoyen de 1795.<br />

Il <strong>du</strong>rera <strong>du</strong> 4 brumaire an IV, lundi 26 octobre 1795, jusqu’au coup d’état <strong>du</strong> 18 brumaire an<br />

VIII, lundi 09 novembre 1799.<br />

Un nouveau document pose quelques problèmes.<br />

« Armée <strong>du</strong> Nord<br />

Division extérieure<br />

Égalité, Liberté, Fraternité<br />

A <strong>La</strong> Haÿe le 28 ventôse l’an quatrième de la république française, une et indivisible.<br />

(vendredi 18 mars 1796)<br />

MALUS Commissaire-ordonnateur en chef de l’armée <strong>du</strong> Nord.<br />

Vu l’état nominatif <strong>des</strong> officiers de santé employés à l’armée <strong>du</strong> Nord, division extérieure tant<br />

en confirmation qu’en avancement arrêté le 15 ventôse 4 ème année.<br />

Ensemble la lettre de même date écrite au nom <strong>du</strong> ministre de la guerre par le chef de la<br />

5 ème division.<br />

(samedi 05 mars 1796)<br />

<strong>Le</strong> citoyen Louis <strong>ARRACHART</strong> est nommé en qualité de chirurgien de 3 ème classe pour<br />

emplir les fonctions attachées à ce grade dans l’armée <strong>du</strong> Nord division extérieure sous les<br />

ordres <strong>du</strong> chirurgien en chef de la dite armée à charge par lui de le faire avec zèle et<br />

exactitude.<br />

<strong>Le</strong> Commissaire-ordonnateur et les commissaires <strong>des</strong> guerres chargés de la police <strong>des</strong><br />

hôpitaux militaires feront reconnaître et installer en la dite qualité et jouir <strong>du</strong> traitement qui lui<br />

est attribué par la loi.<br />

<strong>Le</strong> commissaire-ordonnateur en chef<br />

Signé : MALUS<br />

Pour copie conforme<br />

<strong>Le</strong> commissaire <strong>des</strong> guerres<br />

Signé : illisible »<br />

Ce document amène plusieurs remarques :<br />

1. Ce document est ambigu, car il pose plus de questions, qu’il ne résout de<br />

problèmes. Il semble annoncer une nouvelle affectation, mais le document de<br />

1795, daté d’Arras, indique déjà qu’il appartient à l’Armée <strong>du</strong> Nord.<br />

2. Il indique qu’il est nommé chirurgien de 3° classe, alors qu’il occupe cette<br />

fonction au moins depuis le lundi 07 juillet 1794 ; alors qu’il est encore à<br />

l’hôpital de la Fraternité d’Arras.<br />

3. Il est daté de <strong>La</strong> Haÿe, aux Pays-Bas, où il est sensé être depuis octobre<br />

1794, puisqu’il a quitté Arras le 30 septembre.<br />

4. <strong>Le</strong> document suivant, permet de penser qu’il ne s’agit que d’une<br />

régularisation, peut-être suite au changement de régime à Paris.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« État <strong>des</strong> services <strong>du</strong> citoyen <strong>ARRACHART</strong> chirurgien de troisième classe, actuellement à<br />

l’hôpital militaire de Bréda.<br />

Nom Prénom Date et lieu<br />

de naissance<br />

Louis Marie <strong>ARRACHART</strong> Naquit à<br />

Maurice<br />

Arras le 24<br />

mars 1777<br />

Troupes françaises en Batavie.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Département Entré au<br />

service<br />

Pas de <strong>Le</strong> 5 juillet<br />

Calais 1792<br />

Observations<br />

Commissionné pour l’Hôpital sédentaire d’Arras par le citoyen Jérôme MANCHON à cette<br />

époque commissaire ordonnateur.<br />

Parti de cette ville le 9 vendémiaire 3° année (30 septembre 1794), départ pour se rendre au<br />

quartier général devant Bréda, conformément aux ordres <strong>du</strong> citoyen NOËL alors chirurgien<br />

en chef de l’armée <strong>du</strong> Nord, compris pour être employé en Batavie.<br />

Lors de la mutation <strong>des</strong> officiers de santé de l’armée <strong>du</strong> Nord avec celle gallo-batave, parti<br />

de la hollande pour l’armée active lors de l’expédition d’Allemagne.<br />

Commissionné de nouveau en l’an 4 de la république par le commissaire ordonnateur en<br />

chef MALUS employé à l’hôpital militaire de Bréda jusqu’en juin 1803 d’où il est parti pour se<br />

rendre à l’armée d’Hanovre par ordre <strong>du</strong> ministre de la guerre.<br />

Je soussigné certifie cet état conforme à mes services et avoir été employé sans interruption<br />

Bréda le 11 thermidor an 12<br />

Signé : <strong>ARRACHART</strong><br />

Devant moi commissaire de guerre<br />

Signé : GUILLOT »<br />

<strong>Le</strong> terme commissionné de nouveau, peut-être interprété comme confirmé dans ses<br />

fonctions.<br />

Page 229 sur 570


PENDANT CETTE PERIODE PLUSIEURS GENERAUX SE SUCCEDERONT A LA TETE DE CETTE ARMEE,<br />

POUR CE QUI EST DE LA PARTIE STATIONNEE AU PAYS-BAS :<br />

<strong>Le</strong>s généraux PICHEGRU et MOREAU se remplacèrent en alternance :<br />

Par <strong>du</strong> 28 vendémiaire an III, dimanche19 octobre 1794 au 14 frimaire an III, jeudi 04<br />

décembre 1794 :<br />

Jean Victor Marie MOREAU,<br />

né le lundi 14 février 1763 à Morlaix (29600) et mort au combat le jeudi 02 septembre 1813 à<br />

<strong>La</strong>hn en Bohême.<br />

De nouveau le général PICHEGRU <strong>du</strong> 15 frimaire an III, vendredi 05 décembre 1794 au 30<br />

ventôse an III, vendredi 20 mars 1795.<br />

Remplacé par le général MOREAU, mais plus en intérim, <strong>du</strong> 1° germinal an III, samedi 21<br />

mars 1795 au 09 germinal an IV, mardi 29 mars 1796.<br />

<strong>Le</strong> général SOUHAM assure très brièvement le commandement par intérim <strong>du</strong> 10 germinal<br />

an IV, mercredi 30 mars 1796 au 14 germinal an IV, dimanche 03 avril 1796.<br />

Joseph SOUHAM,<br />

né le 30 mai 1760 à Lubersac (19210) et décédé le 28 avril 1837 à Versailles (78000)<br />

Il est remplacé par le général BEURNONVILLE, qui est également, depuis la mi-mai,<br />

commandant de l’armée batave.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

Page 230 sur 570


Pierre RIEL, marquis de BEURNONVILLE, né le 10 mai 1752 à Champigol-lez- Mondeville (10200),<br />

décédé à Paris (75000) le 23 avril 1821.<br />

Il sera fait Maréchal de France sous la Restauration.<br />

Du 30 fructidor an IV, vendredi 16 septembre 1796 au 03 vendémiaire an VI, dimanche 24<br />

septembre 1797, le général DEJEAN assurera l’intérim <strong>du</strong> général de BEURNOUVILLE.<br />

<strong>Le</strong> général Antoine Alexandre DEJEAN est né le 23 novembre 1765 à Chalabre (11230), il est admis<br />

à la retraite en 1832, la date de son décès ne m’est pas connue.<br />

C’est sous son commandement que l’Armée <strong>du</strong> Nord est dissoute par décret <strong>du</strong> 4 brumaire<br />

an VI, mercredi 25 octobre 1797 ; cette décision est effective sur le terrain le 18 brumaire an<br />

VI, mercredi 08 novembre 1797. Elle prend le nom de « divisions françaises stationnées<br />

dans la république Batave ».<br />

C’est sous cette dénomination que le général Mac DONALD, en prends le commandement,<br />

<strong>du</strong> 14 nivôse an VI, mercredi 03 janvier 1798 au 24 nivôse an VI, vendredi 12 janvier 1798 ;<br />

en attendant que le général JOUBERT prenne le commandement jusqu’au 07 thermidor an<br />

VI, mercredi 25 juillet 1798.<br />

Blasons <strong>du</strong> clan ; Puis le sien sous le Premier Empire, et sous la Restauration<br />

Général Etienne Jacques Joseph Alexandre Mac DONALD<br />

né le 17 novembre 1765 à Sedan 08200), décédé le 25 septembre 1840 dans son château de<br />

Courcelles-le-Roy, à Beaulieu-sur-Loire (45630, a été fait maréchal d'Empire en 1809, Duc de<br />

Tarente.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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Général Barthélemy Catherine JOUBERT,<br />

né le vendredi 14 avril 1769 à Pont-de-Vaux (01190), il est mort au combat à la bataille de<br />

Novi (sûrement Novi-Ligure en Italie), le jeudi 15 août 1799.<br />

Louis Marie Maurice <strong>ARRACHART</strong>, a vécu cette fin <strong>du</strong> XVIII° siècle, aux Pays-Bas, mais<br />

sans se marier, semble t-il, avec Godeliva PLAK qui est née le mercredi 05 mai 1773, à<br />

Fijnaart, Brabant-Septentrional, Pays-Bas<br />

(cf.Ton van SPLUNTER)<br />

« Quinta die maii baptizata est ex finardia Godeliva filia legitima Joannis PLAK et Clasina<br />

BOUDEWIJNS septem montensis su scepit Godeliva NOATEN et pro Petro BOUDEWIJNS »<br />

« Cinquième jour de mai a été baptisée de ex-Fynaaart (actuellement Fijnaart) Godeliva<br />

fille légitime de Joannis PLAK et Clasina BOUDEWINIJS <strong>du</strong> septième mont parrain/marraine<br />

Godeliva NOATEN et Petro BOUDEWINIJS »<br />

Elle est décédée le mardi 16 décembre 1821 à Sommelsdijk, Hollande-Méridionale, Pays-<br />

Bas<br />

Son acte de décès ne fait aucune allusion à ss situation vis-à-vis <strong>du</strong> père de son fils<br />

Gerar<strong>du</strong>s, ni n’indique si elle en a eu d’autres avec son mari<br />

10<br />

Acte <strong>du</strong> dix-huit décembre mil huit cent vingt-un à Sommelsdijk<br />

Acte de décès de Goedeliva PLAK, écrit dans registre le dix-huit décembre mil huit cent<br />

vingt-un à Sommelsdijk.<br />

Sont comparu devant Jacob de GRAAF, officier de l’État Civil à onze heures assisté de<br />

Dingeman MIJS secrétaire de commune de Sommelsdijk Pieter van MIEGOM, âgé de trentetrois<br />

ans, profession ouvrier et Cornelis van DER ZALM, âgé de trente-neuf ans, profession<br />

greffier, tous les deux demeurant ici.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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<strong>Le</strong>squels ont déclaré que le seize décembre mil huit cent vingt-un est décédée Goedeliva<br />

PLAK, âgée de quarante-six ans, à quatre heures après-midi, dans la maison N° 346 dans<br />

cette commune, sans profession, née à Standdaarbuiten et demeurant à Sommelsdijk,<br />

mariée avec Cornelis ESMANS*<br />

Et cet acte, après la lecture, est signé par les témoins, tous les deux voisins et nous<br />

Pieter van MIEGOM à déclaré qu’il ne peut pas écrire.<br />

Signé : Jacob de GRAAF ; D : MIJS ; C V D SALM<br />

Note <strong>du</strong> rédacteur<br />

*Il est mentionné HERSMAN, ils ont écrit comme ils ont enten<strong>du</strong><br />

Elle est la fille de Johannis PLAK et de Clasina BOUDEWIJNS<br />

Goedeliva PLAK, se remarie, ou plutôt se marie, avec Cornelis ESMANS, furent-ils mariés ?<br />

Eurent-ils d’autres enfants ?<br />

Standdaarbuiten est à 16 km de Bréda, et à 4 km de Fijnaart lieu de naissance de Godeliva.<br />

Gérar<strong>du</strong>s <strong>ARRACHART</strong> a une <strong>des</strong>cendance jusqu’aujourd’hui aux Pays-Bas. Il a exercé les<br />

emplois de canonnier-tireur, pendant son service obligatoire dans la milice, puis de vendeur.<br />

Je n’ais pas sa date de naissance, mais Il est baptisé le 19 floréal an V, lundi 08 mai 1797, à<br />

Standdaartbuiten, Brabant-Septentrional, Pays-Bas.<br />

Edition MMXII-V3 – dernière mise à jour 09 décembre 2012<br />

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« Octava Maji Baptizatus est Gerar<strong>du</strong>s filius illegitimus <strong>ARRACHART</strong> est Gallia et<br />

Godeliva PLAK est Fynaart, suscepit Maria BAASEN Loco Joannis PLAK et Dymphna<br />

PLAK »<br />

« <strong>Le</strong> huit mai a été baptisé Gerar<strong>du</strong>s fils illégitime d’<strong>ARRACHART</strong> de Gaule et de<br />

Godeliva PLAK de Fynaart (actuellement Fijnaart), les parrain et marraine sont Maria<br />

BAASEN l'a porté à la place de Joannis PLAK et Daphna PLAK »<br />

<strong>Le</strong> 19 floréal an V, soit le lundi 08 mai 1797, Louis Marie Maurice aurait été père pour la<br />

première fois. !!!<br />

En 1833, Gerar<strong>du</strong>s est canonnier à la 4° compagnie d’artillerie<br />

Il décéde le lundi 09 novembre 1846, à Oude-Tonge, Hollande-Méridionale, Pays-Bas.<br />

Il s’est marié le samedi 18 octobre 1823, à Oude-Tonge, avec Françoise Catherina<br />

BAUWENS ; née le samedi 17 août 1799, à Oostkerke, Flandre-Occidentale, Région<br />

flamande, Belgique ; décédée le dimanche 19 janvier 1840, à Oude-Tonge<br />

Fille de François BAUWENS et de Cécile VERLOOR<br />

« acte 10 <strong>du</strong> dix huit octobre mil huit cent vingt trois à Nieuwe Tonge<br />

l’An mil huit cent vingt trois le dix-huit octobre, à six heure après-midi devant nous Mr.<br />

Sebastien Hendrik Anemaet PIETERZOON, officier de l’état civil de la commune de Nieuwe<br />

Tonge et Klinkerland assisté par Abraham VREESWIJK membre <strong>du</strong> municipal sont comparu<br />

Gerar<strong>du</strong>s ARACHART, âge vingt-six ans, profession ouvrier, domicilié à Nieuwe Tonge, né à<br />

Standdaarbuiten le dix huit mai mil sept cent quatre vingt dix sept constaté par l’acte de<br />

baptême délivré par l’adjoint au maire de la commune de Standdaarbuiten le quinze<br />

novembre mil huit cent vingt trois, fils illégitime de ARACHART, [le prénom est inconnu] et de<br />

Godelive PLAK, décédée à Sommelsdijk constaté par l’acte de décès délivré par la<br />

commune de Sommelsdijk, le trois octobre mil huit cent vingt trois, petit-fils de Johannes<br />

PLAK et Clasina BOUDEWIJNS, tous deux décédés à Standdaarbuiten constaté par acte de<br />

décès délivré par la commune de Standdaarbuiten le quinze septembre mil huit cent vingt<br />

trois.<br />

et Francoise Catherine BAUWENS, âgé de vingt quatre ans, profession ouvrière, domiciliée<br />

à Nieuwe Tonge, née le dix sept août mil sept cent quatre vingt dix neuf à Oostkerke<br />

constaté par l’acte de baptême délivré à Oostkerke le dix huit juin mil huit cent vingt trois, fille<br />

de Francois BAUWENS, décédé à Brugge constaté par l’acte de décès délivré par l’officier<br />

de l‘état civil de la commune Brugge, le dix neuf juin mil huit cent vingt trois et de Cécile<br />

VERLOURE, décédée à Oostkerke consta