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fonds judiciaires et pénitentiaires de la période révolutionnaire

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INTRODUCTION<br />

Le présent répertoire ne s'applique qu'aux <strong>fonds</strong> <strong>judiciaires</strong> <strong>et</strong> <strong>pénitentiaires</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><br />

<strong>révolutionnaire</strong>. Les cent-une premières divisions <strong>de</strong> <strong>la</strong> série L sont consacrées au <strong>fonds</strong> <strong>de</strong> l'administration du<br />

département (1 L), à ceux <strong>de</strong>s districts (2 L à 10 L), <strong>de</strong>s municipalités <strong>de</strong> canton (11 L à 99 L) 1 , <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong><br />

surveil<strong>la</strong>nce (100 L) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s sociétés popu<strong>la</strong>ires (101 L).<br />

Après <strong>la</strong> création du département <strong>de</strong>s Côtes-du-Nord, les juridictions <strong>de</strong> l'ancien régime<br />

continuèrent à fonctionner quelque temps. La loi du 24 août 1790 remp<strong>la</strong>ça ces juridictions par <strong>de</strong>s tribunaux<br />

établis au chef-lieu <strong>de</strong> chaque district <strong>et</strong> par <strong>de</strong>s justices <strong>de</strong> paix à raison d'une par canton. Dans les Côtes-du-Nord,<br />

les neuf tribunaux <strong>de</strong> district n'entrèrent en fonctions qu'au mois <strong>de</strong> décembre. Ceux <strong>de</strong> Guingamp <strong>et</strong> <strong>de</strong> Saint-<br />

Brieuc furent installés les premiers (le 6), puis ceux <strong>de</strong> Broons (le 7), <strong>de</strong> Loudéac (le 9), <strong>de</strong> Dinan (le 18), <strong>de</strong><br />

Pontrieux (le 20), <strong>de</strong> Lamballe <strong>et</strong> <strong>de</strong> Rostrenen (le 21). Enfin <strong>de</strong> Lannion (le 24). Les quatre-vingt-dix justices <strong>de</strong><br />

paix tinrent leur première audience en ce même mois <strong>de</strong> décembre 1790 : celle du Gouray, installée dès le 7, paraît<br />

avoir fonctionnée <strong>la</strong> première ; il semble que quelques-unes ne siégèrent qu'en janvier 1791.<br />

Les affaires criminelles, qui étaient toutes primitivement <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétence <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong><br />

district, furent dévolues pour <strong>la</strong> plupart, en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution du 3 septembre 1791, aux tribunaux criminels<br />

établis dans chaque chef-lieu <strong>de</strong> département. Celui <strong>de</strong>s Côtes-du-Nord fonctionna à partir du 4 janvier 1792, mais<br />

ne rendit aucun jugement avant le 15 mars suivant. Il fut en même temps institué près <strong>de</strong> chaque tribunal <strong>de</strong> district<br />

un jury d'accusation, dont le rôle consistait, non à juger les prévenus, mais à déc<strong>la</strong>rer, après <strong>la</strong> clôture <strong>de</strong><br />

l'instruction, s'il y avait lieu ou non <strong>de</strong> les déférer au tribunal criminel. Ces jurys d'accusation <strong>de</strong>vaient survivre à <strong>la</strong><br />

disparition <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> district <strong>et</strong> durèrent aussi longtemps que les tribunaux criminels, jusqu'à <strong>la</strong> création <strong>de</strong>s<br />

cours d'assises (co<strong>de</strong> d'instruction criminelle, mis en vigueur le 1 er janvier 1811).<br />

La constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795) apporta <strong>de</strong>s changements fondamentaux à<br />

l'organisation judiciaire. La suppression <strong>de</strong>s districts entraîna <strong>la</strong> disparition <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> district. Un tribunal<br />

civil, établi dans chaque chef-lieu <strong>de</strong> département, connut dès lors <strong>de</strong> toutes les affaires civiles. C'est <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

constitution que date <strong>la</strong> distinction mo<strong>de</strong>rne entre crimes <strong>et</strong> délits, les premiers étant jugés par les tribunaux<br />

criminels, les seconds réservés aux tribunaux <strong>de</strong> police correctionnelle. Dans les Côtes-du-Nord, le tribunal civil <strong>et</strong><br />

les six tribunaux correctionnels (ceux <strong>de</strong> Broons, Dinan, Guingamp, Lannion, Rostrenen, Saint-Brieuc) siégèrent à<br />

partir du 21 brumaire an IV (12 novembre 1795). On trouve jusqu'au 20 frimaire an IV quelques actes <strong>de</strong> dépôts<br />

effectués dans les greffes <strong>de</strong>s anciens tribunaux <strong>de</strong> district.<br />

L'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) marque en principe le<br />

terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> série L. Du point <strong>de</strong> vue judiciaire, c<strong>et</strong>te constitution amena <strong>la</strong> suppression du tribunal civil du<br />

département <strong>et</strong> <strong>de</strong>s tribunaux correctionnels, remp<strong>la</strong>cés par <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> première instance installés dans<br />

chaque chef-lieu d'arrondissement (à Dinan, Guingamp, Lannion, Loudéac <strong>et</strong> Saint-Brieuc). Les nouveaux<br />

tribunaux fonctionnèrent dès le 10 prairial an VIII (30 mai 1800). Il a fallu, pour le cadre du présent-répertoire,<br />

faire une coupure artificielle dans le <strong>fonds</strong> du tribunal criminel, maintenu jusqu'en 1810. Voici le principe qui a<br />

déterminé c<strong>et</strong>te coupure. Les registres ouverts avant le 10 prairial an VIII ont été incorporés dans <strong>la</strong> série L 2 . Pour<br />

les dossiers <strong>de</strong> procédures criminelles, on a réservé à <strong>la</strong> série U toutes les affaires jugées après le 9 prairial an VIII.<br />

Les justices <strong>de</strong> paix ne furent pas modifiées par <strong>la</strong> constitution <strong>de</strong> l'an VIII, mais une loi du 8<br />

pluviôse an IX (28 janvier 1801) en réduisit considérablement le nombre dans toute <strong>la</strong> France. En application <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te loi, les cantons <strong>de</strong>s Côtes-du-Nord, au nombre <strong>de</strong> quatre-vingt-onze au début <strong>de</strong> l'an X, furent réduits à<br />

quarante-sept 3 . Les cinquante-huit justices <strong>de</strong> paix supprimées siégèrent jusqu'à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> nivôse an X (20 janvier<br />

1802), <strong>et</strong> . les quatorze qui furent créés 4 ne furent pas installés avant le début <strong>de</strong> pluviôse. Par exception, <strong>et</strong><br />

d'accord avec <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s Archives, il m'a semblé plus logique d'incorporer dans <strong>la</strong> série L toutes les archives<br />

<strong>de</strong>s justices <strong>de</strong> paix supprimées en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite loi. Ce principe m'a conduit à prendre <strong>la</strong> date du 30 nivôse an X<br />

1 Les municipalités <strong>de</strong> canton n'ont pas été établies d'une façon rigoureuse à raison d'une par justice <strong>de</strong> paix. C'est ainsi qu'à Lamballe,<br />

Lannion <strong>et</strong> Tréguier, il n'y eut qu'une administration municipale pour <strong>la</strong> ville <strong>et</strong> <strong>la</strong> campagne, tandis que, du point <strong>de</strong> vue judiciaire, le<br />

canton était divisé en cantons intra-muros <strong>et</strong> extra-muros. Voici au surplus <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s 89 municipalités <strong>de</strong> canton ayant fonctionné dans les<br />

Côtes-du-Nord <strong>de</strong>puis l'an III : Belle-Isle-en-Terre, Bothoa, Bourbriac, Broons, Cal<strong>la</strong>c, Carnoët, Caulnes, Châte<strong>la</strong>udren, <strong>la</strong> Chèze, Cor<strong>la</strong>y,<br />

Corseul, Dinan intra <strong>et</strong> extra-muros, Duault, Etables, Evran, le Gouray, Guingamp intra <strong>et</strong> extra-muros, Gurunhuel, Hénanbihen, Jugon,<br />

Lamballe, Landéhen, Lanfains, Langour<strong>la</strong>, Laniscat, Lannion, Lanvollon, Lézardrieux, Loguivy-Plougras, Loudéac intra <strong>et</strong> extra-muros,<br />

Maël-Carhaix, Magoar, Matignon, Mégrit, Mellionnec, Merdrignac, Moncontour, Mûr, Paimpol, Pé<strong>de</strong>rnec, Penvenan, Perros-Guirec,<br />

Pestivien, P<strong>la</strong>ncoët, P<strong>la</strong>nguenoual, Plédéliac, Plédran, Plélo, Plém<strong>et</strong>, Plémy, Plénée, Pléneuf, Plestin, Pleudihen, Ploeuc, Plouagat,<br />

Plouba<strong>la</strong>y, Plouër, Plougonver, Plouguenast, Plouba, Plouvara, Plumaudan, Plumaugat, Pommerit-les-Bois, Pontrieux, Prat, Quintin, <strong>la</strong><br />

Roche-Derrien, Rostrenen, Saint-Brieuc intra <strong>et</strong> extra-muros, Saint-Cara<strong>de</strong>c, Saint-Gilles-les-Bois, Saint-Gilles-Pligeaux, Saint-Méloir,<br />

Saint-Michel-en Grève, Tréfumel, Trégomeur, Tréguier, Trémorel, Tréogan, Uzel, le Vieux-Marché, Yffiniac <strong>et</strong> Yvias.<br />

2 D'une façon générale, tout registre ayant servi à plusieurs tribunaux a été c<strong>la</strong>ssé dans le <strong>fonds</strong> du tribunal pour lequel, il a été ouvert. Pour<br />

les autres <strong>fonds</strong>, ce registre est inscrit dans le répertoire entre croch<strong>et</strong>s, avec renvoi à sa cote.<br />

3 Il y en a actuellement 48, le canton d'Etables ayant été rétabli en 1822.<br />

4 En voici <strong>la</strong> liste: Bégard, Collinée, Dinan-est <strong>et</strong> ouest, Gouarec, Guingamp, Lamballe, Lannion, Loudéac, Plé<strong>la</strong>n-le-P<strong>et</strong>it, Saint-Brieuc-nord<br />

<strong>et</strong> sud, Saint-Jouan-<strong>de</strong>-l'Isle (dép<strong>la</strong>cé à Caulnes en 1882), Tréguier.

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