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Texte de M. François BELLIN publié avec l'aimable ... - CHOC Nature

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L'essartage et l'écobuage en Ar<strong>de</strong>nnes au temps jadis<br />

<strong>Texte</strong> <strong>de</strong> M. <strong>François</strong> <strong>BELLIN</strong><br />

<strong>publié</strong> <strong>avec</strong> <strong>l'aimable</strong> autorisation du Cercle historique " Terre <strong>de</strong> Durbuy "<br />

Cet article est paru dans le n° 74 <strong>de</strong> juin 2000.<br />

Sur le Web : http://ibelgique.ifrance.com/weris/cercle.html<br />

Au temps jadis, le pauvre paysan possédait peu <strong>de</strong> terre arable. Les terrains aptes à être ensemencés étaient très rares parce que<br />

les bois occupaient une vaste surface. Les difficultés pour subsister étaient immenses ; aussi recourait-il à l'essartage.<br />

C'est une forme ancienne d'extension <strong>de</strong> la culture sur la forêt (surtout associée au régime du taillis).<br />

Ce qu'on appelle « essartage » en Ar<strong>de</strong>nne, répondait à une technique spéciale.<br />

II ne s'agissait pas d'un simple défrichement, mais plutôt <strong>de</strong> la mise en culture périodique, pour un an ou <strong>de</strong>ux, d'une portion <strong>de</strong><br />

terrain boisée ou broussailleuse, qui retournait à l'état <strong>de</strong> bois ou <strong>de</strong> bruyère.<br />

La pratique <strong>de</strong> l'essartage au bois résultait <strong>de</strong> la constatation que, après la coupe d'un taillis, il existait un terrain découvert qui,<br />

s'étant reposé au cours d'une vingtaine d'années, se prêtait aux semailles.<br />

Le sol <strong>de</strong>vait cependant être préparé et, autant que possible, fumé. C'est ce qu'on arrivait à faire, sans aucun apport étranger, par la<br />

combustion <strong>de</strong>s végétaux restés à la surface : herbages, ronces, brindilles.<br />

Le procédé, déjà en usage chez les Gaulois, est donc plus que <strong>de</strong>ux fois millénaire puisque, au ler siècle, à la vue <strong>de</strong> cette pratique,<br />

l'envahisseur romain qualifia l'Ar<strong>de</strong>nnais <strong>de</strong> « race impie qui brûle sa mère nourricière » ! L'essartage commençait au plus fort <strong>de</strong><br />

l'été, lorsque le soleil brûle la terre, en août ou au plus tard, en septembre.<br />

Entre les souches <strong>de</strong> la futaie abattue ou du taillis mis à blanc étoc (mise à nu complète), on éparpillait d'abord les rameaux et les<br />

branchettes délaissées lors <strong>de</strong> l'enlèvement du bois. Cela formait une sorte <strong>de</strong> claie à l'intérieur <strong>de</strong> laquelle circulait l'air nécessaire<br />

pour la mise à feu. On détachait ensuite du sol les mousses et feuilles mortes, on les retournait et on les laissait sécher ; après quoi,<br />

un jour <strong>de</strong> vent convenable, on y mettait le feu. La flambée courait au ras <strong>de</strong> terre et se propageait sur tout l'espace ainsi préparé.<br />

Une couche <strong>de</strong> cendres recouvrait dès ce moment la surface ; on la mélangeait <strong>avec</strong> la terre végétale et il ne restait plus qu'à faire<br />

les semailles. Tel était « l'essartage à feu courant ».<br />

appelle « l'écobuage » (ou brûlis).<br />

II consistait en <strong>de</strong>ux opérations distinctes : l'arrachage <strong>de</strong>s mottes et la mise à feu.<br />

Récolte <strong>de</strong> seigle en forêt (à la fin du XIXe siècle) - En Haute Ar<strong>de</strong>nne, c'était<br />

surtout dans les bois mis à blanc qu'on essartait entre les souches d'arbres.<br />

On y semait du seigle (regon) et on obtenait certains ren<strong>de</strong>ments. Les grosses<br />

souches n'étaient pas arrachées et on semait où on pouvait remuer la terre.<br />

Lorsque la moisson mûrissait, il était, parait-il, curieux <strong>de</strong> voir en ces lieux les<br />

vagues vert clair <strong>de</strong> seigle s'enrouler autour <strong>de</strong>s pointes rocheuses et <strong>de</strong>s<br />

pousses renaissantes. Mais <strong>de</strong>s appétits s'éveillaient autour <strong>de</strong> la récolte<br />

promise : il fallait <strong>de</strong> nuit, à tour <strong>de</strong> rôle, monter la gar<strong>de</strong> pour écarter les<br />

sangliers affamés. La moisson se faisait à la faucille, puis les javelles venaient<br />

s'entasser au bord du chemin, prêtes à l'enlèvement. (Photo Musée <strong>de</strong> la Vie<br />

Wallonne)<br />

II y avait une variante à ce procédé : l'essartage à feu couvert, que l'on<br />

La première se faisait en plein été, <strong>de</strong> préférence après qu'une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pluie ait amolli la terre.<br />

On travaillait le sol à la houe, ou plus exactement à l'écobue (houe à large lame), <strong>de</strong> manière à en détacher <strong>de</strong>s mottes d'une<br />

épaisseur variant <strong>de</strong> trois à dix centimètres, qu'on laissait se <strong>de</strong>ssécher aussi longtemps que possible.<br />

Ces mottes, assez longues souvent pour s'enrouler en manchons, reposaient en longs alignements, toutes posées sur tranches. Le<br />

moment venu, après les regains, à la mi-septembre, crocs et tri<strong>de</strong>nts entraient en mouvement. Les manchons étaient déroulés à plat<br />

sur le sol, comme on range l'herbe fauchée, puis on les entassait, le côté <strong>de</strong> la terre en <strong>de</strong>hors, <strong>de</strong> façon à former <strong>de</strong>s fourneaux <strong>de</strong><br />

forme conique d'un mètre <strong>de</strong> hauteur environ, dans l'intérieur <strong>de</strong>squels on rassemblait la mousse, les feuilles, toutes les matières<br />

inflammables que l'on pouvait trouver. Un soir, on y mettait le feu. (1)<br />

Partout, s'allumaient donc comme <strong>de</strong> petits cônes <strong>de</strong> volcans. La meule brûlait. On veillait à ce que le feu pénètre dans toute la<br />

masse. Le fourneau s'abaissait graduellement, et l'on obtenait finalement un monceau <strong>de</strong> matières pulvérulentes, auxquelles l'argile<br />

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calcinée et les végétaux réduits en cendres ou en charbon donnaient un aspect à la fois rougeâtre, gris et noir.<br />

La terre et les débris incinérés donnaient un fort volume <strong>de</strong> cendres qui variait <strong>de</strong> 400 à 800 mètres cubes par hectare, suivant<br />

l'épaisseur <strong>de</strong>s gazons préparés. Ces matières étaient répandues sur le sol, puis on semait le seigle et on le recouvrait comme dans<br />

le sartage à feu courant.<br />

De l'une et l'autre manière, l'essartage répandait une fumée qui se diffusait lentement sur le pays, s'étendait en nappes dans les<br />

vallées et pénétrait les villages d'un âcre parfum : les « brouillards puants », disait-on parfois.<br />

L'essartage à feu courant se pratiquait après les coupes <strong>de</strong> haute futaie, aux endroits où il ne fallait ménager aucune réserve<br />

forestière, car la flamme passait à travers tout. L'autre façon <strong>de</strong> faire convenait mieux aux taillis, dont il importait <strong>de</strong> respecter les<br />

souches, car elles <strong>de</strong>vaient aussitôt repousser.<br />

C'est pourquoi, le travail du sol s'y localisait dans les petits espaces intermédiaires.<br />

Ecobuage (en France). Opération (encore appelée brûlis) qui consiste à incinérer la<br />

végétation spontanée et la couche superficielle du terrain. Par l'écobuage, on détruit<br />

les végétaux, les semences <strong>de</strong> mauvaises plantes et l'on modifie les propriétés<br />

physiques du sol. (Photo Dictionnaire Agricole Larousse 1921)<br />

C'est le seigle que l'on semait sur les essarts ; il donnait généralement une<br />

fort bonne récolte, <strong>avec</strong> une longue paille, <strong>de</strong> meilleure qualité et en plus gran<strong>de</strong> quantité que dans les terres <strong>de</strong> culture.<br />

Le semis se faisait à la main. On grattait la terre <strong>avec</strong> la houe à 4 <strong>de</strong>nts ou le râteau <strong>de</strong> jardin pour recouvrir la graine. La houe à<br />

<strong>de</strong>nts servait aussi à creuser <strong>de</strong>s séparations dans le champ essarté ; on pratiquait une ligne <strong>avec</strong> le « hé » et la bonne terre<br />

déplacée épaississait la partie <strong>de</strong>stinée au semis.<br />

Ecobue.<br />

Espèce <strong>de</strong> pioche en forme <strong>de</strong> houe, <strong>de</strong> 40 cm <strong>de</strong> long sur 18 à 20 cm <strong>de</strong> large.<br />

On s'en sert pour écobuer. (Croquis Dictionnaire La Châtre 1910)<br />

La récolte <strong>de</strong>s essarts se faisait à l'ai<strong>de</strong> d'une faux spéciale dénommée " skèye " qui se tenait <strong>de</strong> la main droite et un assez grand<br />

crochet à la main gauche servait à faire la javelle. Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fauchage s'appelait " pik'ter " ou " skèy'ter ".<br />

Parfois, on s'efforçait <strong>de</strong> tirer du sol une <strong>de</strong>uxième récolte, en sarrasin par exemple, mais cet usage était peu pratiqué, parce que, à<br />

ce moment, les jeunes pousses <strong>de</strong>s arbres, déjà apparentes, risquaient d'être abîmées par la faucille. C'était d'ailleurs abuser déjà<br />

d'un terrain qui, faute d'engrais suffisant, s'épuisait tout <strong>de</strong> suite.<br />

On semait encore du genêt ou bien on laissait cette broussaille revenir au naturel ; elle réapparaissait facilement en effet, protégée<br />

dans sa graine par une enveloppe ligneuse qui résiste assez bien au feu. Le genêt poussait pendant trois ou quatre ans en buissons<br />

épais et l'on faisait la coupe pour en tirer une litière.<br />

II repoussait encore et ses ramilles donnaient aux fours et aux foyers domestiques un bon bois <strong>de</strong> feu, à flamme vive. Tandis que<br />

grandissaient les arbrisseaux le genêt les protégeait pendant quelques années, au risque d'ailleurs <strong>de</strong> les étouffer. Après la coupe<br />

du genêt, la forêt reprenait son empire.<br />

Sart-lez-Spa (Cockaifagne) - 1891 - Photo Musée <strong>de</strong> la Vie wallonne<br />

La récolte faite, pendant que repoussaient les genêts, la terre était interdite au bétail : c'était une " franche virée ". Au bout <strong>de</strong><br />

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quelques années, elle s'ouvrait au pâturage. Le tour <strong>de</strong> l'essartage reviendra plus tard et le cycle recommencera sans fin (2) .<br />

Ainsi se pratiquait l'essartage, ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> culture rudimentaire. II s'était généralisé en Ar<strong>de</strong>nne, où l'on peut dire qu'aux XVIe et<br />

XVIIe siècles, les bois taillis, qui constituaient la majeure partie <strong>de</strong>s forêts, étaient périodiquement essartés.<br />

L'essartage était particulièrement nécessaire dans les endroits <strong>de</strong> l'Ar<strong>de</strong>nne qui manquaient <strong>de</strong> terrains découverts, comme la vallée<br />

<strong>de</strong> la Meuse, où il fallait tirer du " labourage au bois " <strong>de</strong>ux récoltes successives, comme aussi les pentes <strong>de</strong> l'Ourthe en amont <strong>de</strong><br />

La Roche.<br />

Tâche nécessaire, mais fatigante, elle <strong>de</strong>vait se faire à la main, en maniant la houe sur les pentes rai<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s versants, souvent à<br />

longue distance du village, et elle imposait <strong>de</strong> durs transports à dos d'homme.<br />

Précieux pour l'habitant, l'essartage l'était certes beaucoup moins pour les propriétaires <strong>de</strong>s bois.<br />

Les uns disaient que le procédé â feu couvert abîmait beaucoup le sol. En remuant l'humus, la houe lui ôtait sa cohésion et lorsque,<br />

sur les pentes, l'eau <strong>de</strong>s pluies venait ensuite à dévaler, elle entraînait la terre et dénudait le sol. Après la mise à feu, au surplus, le<br />

sol perdait ses principes vivants et l'humus faisait place à une espèce <strong>de</strong> terre cuite qui ne retenait même plus l'eau. La houe, enfin,<br />

n'avait pas égard aux jeunes plants ; souvent les souches elles-mêmes étaient meurtries ou leurs racines tranchées. Au cours <strong>de</strong><br />

l'épandage, une pelletée <strong>de</strong> cendres atteignait aisément les souches et c'était leur mort. Tels étaient les griefs énoncés contre ce<br />

procédé.<br />

Les autres déclaraient, par contre que, l'essartage avait pour effet <strong>de</strong> nettoyer le sol en consumant les ronces et les broussailles. II<br />

l'enrichissait en y mêlant la cendre, élément fertilisant et amen<strong>de</strong>ment utile pour les terrains compacts. Cela ne faisait nullement <strong>de</strong><br />

la brique et cette poussière se mêlait aussitôt à la terre végétale. Quant au glissement <strong>de</strong>s terres, il était empêché par la <strong>de</strong>nsité<br />

même <strong>de</strong>s souches dont les racines s'enchevêtraient.<br />

En somme, à la condition <strong>de</strong> prendre les précautions nécessaires et <strong>de</strong> respecter les distances, l'essartage ne dégradait pas le sol et<br />

n'empêchait en rien la recroissance.<br />

Il favorisait au contraire le repeuplement forestier, grâce à la mise en culture, et rendait service en particulier aux essences dures<br />

telles que le chêne.<br />

II était d'ailleurs <strong>de</strong> règle, dans l'Ar<strong>de</strong>nne belge, que les usagers dussent semer ou replanter. Au surplus, si l'essartage avait été si<br />

désastreux pour les bois, que serait-il resté <strong>de</strong> ceux-ci <strong>de</strong>puis les longs siècles qu'on le pratiquait ?<br />

Quoi qu'il en fût, ne valait-il pas mieux, du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong>s bois, que le défrichement pur et simple auquel la<br />

population, pour vivre, eût été acculée ?<br />

Les reproches, par surcroît, n'atteignaient pas, <strong>de</strong> façon générale, l'essartage à feu courant. On le disait même favorable à la<br />

recroissance, parce que le feu cicatrisait la section <strong>de</strong>s souches, empêchait ainsi la sève <strong>de</strong> s'écouler et assurait la vigueur <strong>de</strong>s jets.<br />

L'essartage grevait en tout cas d'une lour<strong>de</strong> servitu<strong>de</strong> l'aménagement forestier. II ne s'accommodait en effet que du taillis, coupé<br />

entre 15 et 20 ans <strong>de</strong> croissance. Son maintien empêchait la constitution <strong>de</strong> réserves, le griffage et le balivage qui eussent préparé<br />

les conversions <strong>de</strong> certains cantons en futaie sur taillis.<br />

On comprend que, en <strong>de</strong>hors même <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction du sol, <strong>de</strong>s souches ou <strong>de</strong>s brins, l'administration forestière n'ait<br />

cessé, par principe, d'écarter un procédé qui paralysait sa gestion. Tel était, en substance, le procès <strong>de</strong> l'essartage.<br />

II ne cessa, pendant <strong>de</strong>s siècles, <strong>de</strong> mettre aux prises, dans certaines zones, les propriétaires <strong>de</strong>s bois et les usagers.<br />

Vers la fin du XIXe siècle et au début du XXe, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s superficies d'essarts et <strong>de</strong> genêts <strong>de</strong>venues incultes furent boisées en<br />

épicéas, résineux <strong>de</strong> meilleur rapport.<br />

A présent, l'essartage est encore utilisé comme moyen <strong>de</strong> défrichement et <strong>de</strong> fertilisation dans la zone tropicale et équatoriale.<br />

Eléments rassemblés par <strong>François</strong> Bellin<br />

(1) Pour ce faire, on découpait un peu <strong>de</strong> bois sec qu'on déposait au milieu <strong>de</strong> l'endroit où on dressait les gazons.<br />

Alors, à l'ai<strong>de</strong> d'une poignée <strong>de</strong> paille ou d'herbe sèche, on allumait le feu qui consumait lentement l'herbe <strong>de</strong>s gazons, les racines et<br />

les branchages, ce qui était indispensable pour alimenter le feu intérieur.<br />

Sans secouer les gazons, l'essarteur les dressait et avait bien soin <strong>de</strong> vérifier chaque jour l'évolution <strong>de</strong> la combustion <strong>de</strong>s monticules<br />

(monsales).<br />

II pratiquait dans ceux-ci quelques ouvertures pour l'évacuation <strong>de</strong> la fumée. Cette combustion pouvait durer jusqu'à une semaine.<br />

(2) D'après les Mémoires <strong>de</strong> Ferraris, les bruyères voyaient revenir l'essartage à intervalles variant dans la plupart <strong>de</strong>s endroits entre 18<br />

et 20 ans.<br />

Vers le milieu du XIXe siècle, dans le sud <strong>de</strong> l'Ar<strong>de</strong>nne, <strong>de</strong> Bouillon à Saint-Hubert, la pério<strong>de</strong> s'étendait, d'après les terrains, soit sur 10<br />

à 20 ans, soit sur 20 à 30 ans, pour une seule récolte.<br />

Dans le nord, <strong>de</strong> Bastogne à Vielsalm, elle était en général plus longue et comprenait <strong>de</strong> 18 à 40 et même à 60 ans, pour ne donner<br />

toujours qu'une fois du seigle.<br />

Le rythme était plus rapi<strong>de</strong> en Gaume et dans la meilleure partie <strong>de</strong> la Famenne (<strong>de</strong> 8 à 20 ans) et l'on pouvait y faire <strong>de</strong>ux récoltes<br />

consécutives : seigle et avoine.<br />

Rapp., Dép. Lx. 1844, p. 21.<br />

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BIBLIOGRAPHIE<br />

1. HOYOIS Giovanni, " L'Ar<strong>de</strong>nne et l'Ar<strong>de</strong>nnais ", tome 1, J. Duculot, Gembloux, 1949.<br />

2. JADOT Jules " Chronique <strong>de</strong> la vie rurale d'autrefois entre Condroz et Ar<strong>de</strong>nne " - " Les Annonces <strong>de</strong> l'Ourthe ", entre le 29/8 et le 11/12/1986 -<br />

Lettre rédigée à l'attention <strong>de</strong> M. F. Pirotte en octobre 1979 (à propos <strong>de</strong> l'écobuage).<br />

3. MONIN Albert, " Légen<strong>de</strong>s et vérités du bon vieux temps " - Editions Jean Petitpas<br />

4. Dictionnaire agricole Larousse, 1921.<br />

5. Dictionnaire La Châtre en 4 volumes. 1910.<br />

6. Encyclopédie Universalis.<br />

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Cet article est paru dans le n° 74 <strong>de</strong> juin 2000.<br />

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