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Fr-05-02-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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4 > A C T U<br />

Limitation du mandat électif<br />

Un non-dit qui perdure !<br />

À la veille de la révision constitutionnelle et de l'échéance<br />

présidentielle d'avril 2014, un maître-mot est en train de polariser les<br />

débats politiques en dehors de l'actualité partisane interne, il s'agit du<br />

concept du mandat électif et de sa durée dans le temps.<br />

Cette «guerre» de positions des différents<br />

acteurs de la scène partisane pose le problème<br />

de la pratique démocratique dans<br />

notre pays. En un mot, ce qui est valable<br />

pour la magistrature suprême l'est-il aussi pour les<br />

partis politiques ? La limitation des mandats électifs<br />

est-elle un principe démocratique sur lequel est bâti le<br />

système politique algérien ? L'alternance aux postes de<br />

responsabilité à la tête de nos partis politiques est-elle<br />

de mise ?<br />

La brève histoire de nos formations politiques,<br />

créées après la Constitution de 1989, pousse les observateurs<br />

et analystes à estimer que nos partis, dans leur<br />

écrasante majorité et à de rares exceptions, ignorent<br />

superbement la limitation des mandats et le principe<br />

cardinal de toute démocratie qu'est l'alternance. Les<br />

soubresauts et autres révolutions de palais au sein de<br />

certains ténors de la scène politique démontrent<br />

l'inexistence, sur le plan statutaire de ces mêmes partis,<br />

du principe de limitation des mandats. A ce sujet,<br />

il faut reconnaitre que la culture politique, qui trouve<br />

ses origines dans le mouvement <strong>national</strong> algérien, rappelons-nous<br />

le zaïmisme de feu Messali El hadj et la<br />

crise du MTLD, a de tout temps encouragé l'existence<br />

du postulat, non écrit, de la non-limitation des mandats<br />

à la tête des partis. La récente cascade de départs<br />

voulus ou forcés de ce qui servait comme principaux<br />

animateurs de la vie partisane renseigne quelque peu<br />

sur le manque de «balises» juridiques qui réglementent<br />

la vie de tout parti politique. Comme quoi l'alternance<br />

s'opère dans tous les cas de figure dans la douleur<br />

et parfois pour cause de «fin de cycle naturel».<br />

Cependant, l'exception de la démission de Saïd Sadi de<br />

la tête du RCD constitue, dans les formes de son<br />

annonce, une première en <strong>Algérie</strong>. Le retrait de Sadi<br />

autorise néanmoins des questionnements sur les<br />

motivations réelles et la pérennité de cet acte politique.<br />

Pour les autres formations politiques, l'alternance<br />

doit s'effectuer en termes de générations qui peuvent<br />

s'étaler sur des décennies et non en mandats électifs<br />

limités dans le temps. En agissant ainsi, les tenants de<br />

la non-limitation des mandats encourage la déperdi-<br />

Ramdane Taâzibt, chef du groupe parlementaire du PT<br />

Nous sommes pour<br />

l’alternative des politiques, pas<br />

celle des personnes<br />

Les partis se positionnent par rapport<br />

au débat sur la durée et la limitation du<br />

mandat présidentiel. Mais qu’en est-il<br />

justement de l’alternance au sein des<br />

formations politiques algériennes? Le<br />

recours au retrait de confiance et aux<br />

mouvements de redressement serait-il<br />

le seul moyen pour que d’autres<br />

puissent prétendre à des postes de<br />

résponsabilité au sein de leur famille<br />

politique ? Elément de réponse avec le<br />

président du groupe parlementaire du<br />

PT.<br />

<strong>Algérie</strong> <strong>news</strong> : Après le départ de plusieurs chefs et<br />

leaders de certains partis politiques, tels qu'Aït<br />

Ahmed, Saïd Sadi, Ahmed Ouyahia, pour ne citer<br />

que ceux-là, qu'en est-il de Louisa Hanoune qui<br />

devient la doyenne des résponsables de partis politiques<br />

en <strong>Algérie</strong> ?<br />

Ramdane Taâzibt : D'abord, chaque parti a son propre<br />

règlement intérieur, ses propres statuts et ses propres<br />

références et traditions. Vous avez cité un certain<br />

nombre de partis politiques, nous ne nous immisçons<br />

pas dans les affaires des autres partis. Le Parti des travailleurs<br />

est attaché au multipartisme. Maintenant<br />

nous considérons que les questions des partis concer-<br />

tion des cadres de ces partis qui, de guerre lasse, finissent<br />

par créer leurs propres partis. L'exemple du MSP<br />

de feu Nahnah est à ce titre instructif !<br />

L'alternance qui devrait être le leitmotiv de tout<br />

parti politique devient caduque quand il s'agit de la<br />

direction à la tête de ce même parti. En effet, ce qui est<br />

valable pour la magistrature suprême doit l'être aussi<br />

pour les partis politiques pour justement favoriser<br />

l'émergence de nouvelles générations de cadres politiques<br />

capables de prendre leurs destinées en main. La<br />

politique du «fin de cycle naturel» à la tête des partis<br />

doit constituer une exception, vu la personnalité et le<br />

charisme de Aït Ahmed, pour lancer une réelle<br />

réflexion sur la possibilité d'une éventuelle mise en<br />

pratique de la fameuse sortie présidentielle de Sétif<br />

«Tab djnana». Et c'est à ce prix seulement que la pratique<br />

démocratique s'en trouvera renforcée.<br />

L'alternance élective aux postes de responsabilité dans<br />

nos partis est le seul gage d'une réelle démocratie.<br />

Abdelhak Bouattoura<br />

nent les membres des partis. Nous nous interdisons de<br />

nous immiscer dans les affaires des partis, et on interdit<br />

à quiconque de s'immiscer dans les affaires du<br />

Parti des travailleurs. Alors, la question qui concerne<br />

le parti reste à l'intérieur du parti.<br />

Quid de la limitation des mandats au sein du Parti<br />

des travailleurs ?<br />

La limitation des mandats, ce n'est pas un principe<br />

universel, chaque parti a ses propres traditions. Et l'alternance<br />

pour nous ce n'est pas le changement de personnes,<br />

on peut avoir une alternance sans avoir une<br />

alternance politique. En <strong>Fr</strong>ance, il y a cinq ans, c'était<br />

un président de la droite et maintenant c'est un président<br />

de la gauche. Pour d'autres, c'est une alternance,<br />

mais il n'y a pas beaucoup de changement. Sarkozy a<br />

fait sa guerre en Libye, et Hollande fait sa guerre au<br />

Mali. Alors, nous, nous sommes pour l'alternative<br />

politique et non pour l'alternative des personnes. Vous<br />

avez cité des partis, je pense que ces derniers sont en<br />

crise. Mais chez nous il y a une démocratie de fonctionnement,<br />

les statuts sont respectés et le règlement<br />

intérieur est respecté, on ne peut pas avoir le phénomène<br />

de contagion dans cette affaire. Maintenant je<br />

vous dis que nous sommes pour le multipartisme, et<br />

toute atteinte au parti politique et une atteinte à la<br />

démocratie.<br />

Propos recueillis par Yahia Maouchi<br />

ALGERIE NEWS Mardi 5 fevrier <strong>2013</strong><br />

Le RCD célèbre son 24 e anniversaire<br />

Avec ou sans Sadi…<br />

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD)<br />

célébrera, cette année, son 24e anniversaire, le premier sans son<br />

désormais ex-leader Saïd Sadi. Voilà maintenant près d'une<br />

année que le Docteur a remis le « flambeau ». Le parti vit, depuis<br />

le retrait de Sadi, au ralenti puisque ses responsables ne sont<br />

pas parvenus à lui donner un nouveau souffle. Rien n'a changé.<br />

Si ce n'est que des militants, en manque de convictions et/ou<br />

rattachés à la seule personne charismatique qu'était Saïd Sadi,<br />

ont quitté le parti. Une situation que connaissent plusieurs<br />

formations politiques en <strong>Algérie</strong> dès que la pyramide est touchée<br />

d'en haut. Le bureau régional RCD d'Alger a invité, hier, les<br />

militants et d'autres personnalités à assister à une cérémonie<br />

qu'il organisera le 9 du mois en cours, au Forum El Moudjahid<br />

(Alger) à la « mémoire de ses militants tombés sous les balles<br />

assassines de tous les intégrismes et pour la poursuite du<br />

combat pour un changement démocratique ». Après 23 ans et un<br />

mois à la tête du parti, Saïd Sadi décide, le 9 mars 2012, à la<br />

surprise générale, de quitter la présidence. Ce jour-là, il annonce<br />

devant ses militants rassemblés à la Coupole du 5-Juillet sa<br />

démission, expliquant qu'« à chaque génération sa mission, à<br />

chaque période ses exigences». A 65 ans, le militant infatigable<br />

serait convaincu que le jeu politique était fermé en <strong>Algérie</strong> et que<br />

l'espoir qu'il nourrissait depuis l'élection de 1995 (seule fois<br />

candidat), pour devenir président de la République était vain.<br />

Pourtant, sa décision sera qualifiée de courageuse. Plusieurs<br />

départs de chefs de parti, qui ont longtemps régné, suivront<br />

après lui. Sa tentative d'opérer le changement, lors des<br />

manifestations de la CNCD en 2011, sera sa dernière tentative.<br />

Depuis 1989, le RCD sera de tous les combats pour « l'expérience<br />

démocratique » qu'a vécue, jusque-là, l'<strong>Algérie</strong>. À commencer par<br />

son appel à l'arrêt du processus électoral en 1991 jusqu'à son<br />

appel au changement radical à l'occasion de son quatrième<br />

congrès de 2012. Mais cela ne contribuera pas, malheureusement<br />

à faire sortir le parti de son ghetto de formation politique<br />

régionale. L'ancrage du RCD ne fera pas tache d'huile en dehors<br />

des régions de Kabylie. Parler de ce parti suppose un retour à sa<br />

création en 1989, lorsqu'il tiendra, le 9 février, son congrès<br />

constitutif avant que la Constitution ne consacre, le 23 février, le<br />

multipartisme politique. Il n'y a pas de doute ! La nouvelle<br />

formation politique avait des soutiens pour que ses fondateurs<br />

soient autorisés à tenir leur congrès. La conjoncture était en sa<br />

faveur. Un parti unique en perte de vitesse et de crédibilité vis-àvis<br />

des <strong>Algérie</strong>ns, une menace intégriste et une « nécessité de<br />

briser » le <strong>Fr</strong>ont des forces socialistes (FFS) que des cercles<br />

auraient voulu. Le défunt journaliste Kamel Belkacem n'hésitera<br />

pas à qualifier, à cette époque, la création du RCD d'« une<br />

adhésion à la Constitution », pour dire que ses fondateurs étaient<br />

au courant de l'ouverture politique avant l'heure. La scission du<br />

Mouvement culturel berbère (MCB) intervient juste après la<br />

naissance du RCD. Le mouvement de 1980 se retrouvera ainsi<br />

divisé en deux parties, mais aussi, plus que jamais affaibli. Sans<br />

Saïd Sadi, le parti, que dirige désormais, Mohcine Belabbas ne<br />

marquera pas de son empreinte sa première année. Il boycotte<br />

les élections législatives du 10 mai à la faveur du retour de son<br />

frère ennemi, le FFS, qui justifiait sa participation de « tactique »,<br />

mais revient six mois après pour prendre part aux élections<br />

locales du 29 novembre. Ses résultats ne dépasseront pas ses<br />

fiefs traditionnels. Amer sera l'anniversaire de cette année. Une<br />

question cependant, Sadi, le militant, sera-t-il présent ? Réponse<br />

le 9 février. Aïssa Moussi<br />

Les étudiants interpellent le Président<br />

Risque d'une année blanche à<br />

l’Epau<br />

L'administration de l'Ecole polytechnique d'architecture et<br />

d'urbanisme, soutenue par les enseignants, vient fixer aux<br />

étudiants de première et deuxième année, en grève, un ultimatum<br />

pour reprendre les cours. Passée la date du 10 février, le conseil<br />

pédagogique pourrait, le cas échant, décréter une année blanche.<br />

Après un «semestre blanc», c'est le spectre d'une année blanche<br />

qui guette les étudiants de première et deuxième année, premier<br />

cycle, de la prestigieuse école. Dans un communiqué transmis<br />

hier, les étudiants indiquent que la date du 10 février a été fixée<br />

comme étant « le dernier délai accordé aux étudiants pour la<br />

reprise des cours ». Des étudiants en grève depuis le début de<br />

l'année pour réclamer une amélioration des conditions pédagogiques<br />

jugées « désastreuses et indignes d'une école<br />

réputée pour être le fleuron de l'enseignement supérieur du<br />

pays». Ne sachant à quel saint se vouer, les grévistes ont adressé<br />

hier une lettre ouverte au premier magistrat du pays après avoir<br />

épuisé tous les autres moyens de recours. «Nous vous prions<br />

Monsieur le Président d'intervenir pour mettre fin à notre calvaire<br />

et nous protéger de la menace «d'un semestre blanc», voire<br />

d'une «année blanche si les cours ne reprennent pas le 10 février<br />

prochain», que brandissent nos enseignants en réponse à une<br />

simple revendication pédagogique. Parmi les revendications<br />

pédagogiques pour lesquelles ils ont été pénalisés, ils insistent<br />

sur le droit à un enseignement de qualité, et ceci passe par la<br />

mise en place d'un véritable règlement d'études élaboré en<br />

concertation avec les différents acteurs pédagogiques de l'école.<br />

Autres revendications des étudiants, la révision des modalités<br />

d'évaluation et la compensation verticale et horizontale entre les<br />

unités d'enseignement et les deux semestres de la même année.<br />

Cette situation est due à l'absence de coordination entre les<br />

modules. Mohammed Zerrouki

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