Quand la ville était fortifiée (PDF - 4mo) - Ville de Narbonne

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Glossaire 38 Appareil : en architecture, l’appareil désigne un ensemble de pierres assemblées de façon précise pour confectionner un mur ou un élément de mur. Bastion : mot d’origine italienne désignant un ouvrage pentagonal ou en as de pique faisant saillie sur une enceinte. Les fortifications de Narbonne possédaient cinq bastions à orillons courbes ou demi-courbes. Boulevard : mot d’origine italienne désignant un ouvrage en terre, aménagé en arrière d’un rempart maçonné. A Narbonne, les boulevards portaient par endroits une rue militaire accessible à l’artillerie. Casemate : chambre voûtée à l’épreuve de l’artillerie. La plupart des tours et des bastions narbonnais en possédaient une ou deux. Contre-mine : cheminement souterrain, réalisé par les assiégés pour contrer les mines creusées par les assaillants sous un ouvrage défensif. Cordon : moulure saillante en haut du parement d’une courtine ou d’un bastion, soulignant le raccord entre l’escarpe talutée et le parapet vertical. C’est à partir du cordon qu’on mesurait la longueur d’une enceinte (3,5 km à Narbonne). Courtine : portion de muraille comprise entre deux tours ou deux bastions. A Narbonne, elles étaient d’une longueur démesurée, jusqu’à 330 m de long. Cunette : canal établi au fond d’un fossé sec pour drainer les eaux pluviales. Demi lune : ouvrage extérieur isolé, placé en avant d’une courtine. Les demi lunes peuvent adopter un plan en demi-cercle ou en triangle. A Narbonne les demi lunes remontent au XVIIe siècle. Empattement taluté : talus maçonné à forte pente, venant renforcer la base d’une tour d’artillerie. A Narbonne, les tours de la Terrasse, de la Reine et de la Citadelle étaient dotées d’un tel dispositif. Fausse braie : enceinte basse enveloppant le pied d’une tour, semblable à celle que l’on trouvait en contrebas de la tour de la Terrasse. Fossé en fond de cuve : fossé à fond plat. A Narbonne il mesurait environ 35m de large pour une profondeur de 3 mètres. Fruit et contre-fruit : obliquité donnée à la face extérieure d’une muraille. Dans le fruit, la base du mur est en avant de l’aplomb du sommet. Dans le contre-fruit, c’est le contraire. A Narbonne, les éléments de la fortification construits sous François 1er et ses successeurs présentent un fruit marqué. Galerie d’écoute ou de contre-mine : passage aménagé dans l’épaisseur d’un mur de parement, pour «écouter» les travaux de sape des assiégeants. Les bastions de Narbonne possédaient un tel dispositif. Pont-levis / pont dormant : un pont dormant est un ouvrage maçonné fixe enjambant un fossé ; le pont-levis possède un dispositif en bois amovible. A Narbonne, on trouvait deux pont-levis et deux ponts dormants associés, à l’extérieur des portes Connétable et Royale. Ravelin : terme ancien d’origine italienne utilisé pour désigner une demi lune. Rentrant : raccord entre l’orillon d’un bastion et le mur de la courtine adjacente. A Narbonne les rentrants étaient retirés et étroits. Sentinelle (syn. échauguette) : abri individuel maçonné, placé en encorbellement au sommet des courtines ou à la pointe des bastions. A Narbonne, ils ont été rajoutés au cours du XVIIe siècle. Orillons demi courbes : dans la première moitié du XVIe siècle, les faces des bastions se terminaient par un arrondi évoquant la forme du lobe d’une oreille. C’est le cas pour les bastions de Narbonne.

Laissez-vous conter Narbonne, Ville d’art et d’histoire …en compagnie d’un guideconférencier agréé par le Ministère de la Culture et de la Communication Au départ de l’Offi ce de Tourisme, le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Narbonne et vous donne les clés de lecture pour comprendre l’échelle d’une place, le développement de la ville au fi l de ses quartiers. Le guide est à votre écoute. Demandez le programme des visites découvertes à l’Offi ce de Tourisme. Un circuit audioguidé de l’ensemble palais des archevêques et cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur est également disponible depuis la Boutique du Palais. Le service Culture Ville d’art et d’histoire et l’animatrice du patrimoine …coordonnent les initiatives de Narbonne Ville d’art et d’histoire. Avec l’équipe de guides-conférenciers de l’Offi ce de Tourisme ils proposent toute l’année des animations pour les adultes et le jeune public. Si vous êtes en groupe Narbonne, Ville d’art et d’histoire, vous propose des visites commentées toute l’année sur réservation. Des brochures conçues à votre attention peuvent vous être envoyées sur demande auprès de l’offi ce de tourisme au : 04 68 90 30 66 ou 04 68 65 15 60. © Textes D. Moulis, E. Dellong, M. Franc – Ville de Narbonne ; D.A.O. et conception graphique : E. Dellong ; dessins D. Moulis ; photos de Coll Claude Fagedet Reproductions, Fonds Bouscarle – Mignard, H. Gaud, R. Sabrié, Archives Municipales de Narbonne, J. Lepage, J.-M. Colombier, D.Moulis, E.Dellong - Ville de Narbonne. Renseignements Mireille Franc – animatrice de l’architecture et du patrimoine Service Culture Ville d’art et d’histoire Hôtel de Ville - BP 823 11108 Narbonne Cedex Tel : 04 68 90 26 38 Mèl : franc@mairie-narbonne.fr Narbonne appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Villes et Pays d’art et d’histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guidesconférenciers et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XXIe siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de plus de 124 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France. A proximité Beaucaire, Lodève, Mende, Nîmes, Perpignan, Pézenas et Vallée de la Têt bénéfi cient de l’appellation Ville ou Pays d’art et d’histoire.

Glossaire<br />

38<br />

Appareil : en architecture, l’appareil désigne un<br />

ensemble <strong>de</strong> pierres assemblées <strong>de</strong> façon précise pour<br />

confectionner un mur ou un élément <strong>de</strong> mur.<br />

Bastion : mot d’origine italienne désignant un<br />

ouvrage pentagonal ou en as <strong>de</strong> pique faisant saillie<br />

sur une enceinte. Les fortifications <strong>de</strong> <strong>Narbonne</strong><br />

possédaient cinq bastions à orillons courbes ou<br />

<strong>de</strong>mi-courbes.<br />

Boulevard : mot d’origine italienne désignant un<br />

ouvrage en terre, aménagé en arrière d’un rempart<br />

maçonné. A <strong>Narbonne</strong>, les boulevards portaient par<br />

endroits une rue militaire accessible à l’artillerie.<br />

Casemate : chambre voûtée à l’épreuve <strong>de</strong> l’artillerie.<br />

La plupart <strong>de</strong>s tours et <strong>de</strong>s bastions narbonnais en<br />

possédaient une ou <strong>de</strong>ux.<br />

Contre-mine : cheminement souterrain, réalisé par<br />

les assiégés pour contrer les mines creusées par les<br />

assail<strong>la</strong>nts sous un ouvrage défensif.<br />

Cordon : moulure sail<strong>la</strong>nte en haut du parement<br />

d’une courtine ou d’un bastion, soulignant le raccord<br />

entre l’escarpe talutée et le parapet vertical. C’est à<br />

partir du cordon qu’on mesurait <strong>la</strong> longueur d’une<br />

enceinte (3,5 km à <strong>Narbonne</strong>).<br />

Courtine : portion <strong>de</strong> muraille comprise entre <strong>de</strong>ux<br />

tours ou <strong>de</strong>ux bastions. A <strong>Narbonne</strong>, elles étaient<br />

d’une longueur démesurée, jusqu’à 330 m <strong>de</strong> long.<br />

Cunette : canal établi au fond d’un fossé sec pour<br />

drainer les eaux pluviales.<br />

Demi lune : ouvrage extérieur isolé, p<strong>la</strong>cé en avant<br />

d’une courtine. Les <strong>de</strong>mi lunes peuvent adopter un<br />

p<strong>la</strong>n en <strong>de</strong>mi-cercle ou en triangle. A <strong>Narbonne</strong> les<br />

<strong>de</strong>mi lunes remontent au XVIIe siècle.<br />

Empattement taluté : talus maçonné à forte pente,<br />

venant renforcer <strong>la</strong> base d’une tour d’artillerie. A<br />

<strong>Narbonne</strong>, les tours <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terrasse, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Reine et <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Cita<strong>de</strong>lle étaient dotées d’un tel dispositif.<br />

Fausse braie : enceinte basse enveloppant le pied<br />

d’une tour, semb<strong>la</strong>ble à celle que l’on trouvait en<br />

contrebas <strong>de</strong> <strong>la</strong> tour <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terrasse.<br />

Fossé en fond <strong>de</strong> cuve : fossé à fond p<strong>la</strong>t.<br />

A <strong>Narbonne</strong> il mesurait environ 35m <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge pour<br />

une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 3 mètres.<br />

Fruit et contre-fruit : obliquité donnée à <strong>la</strong> face<br />

extérieure d’une muraille. Dans le fruit, <strong>la</strong> base du<br />

mur est en avant <strong>de</strong> l’aplomb du sommet. Dans<br />

le contre-fruit, c’est le contraire. A <strong>Narbonne</strong>, les<br />

éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> fortification construits sous François<br />

1er et ses successeurs présentent un fruit marqué.<br />

Galerie d’écoute ou <strong>de</strong> contre-mine : passage<br />

aménagé dans l’épaisseur d’un mur <strong>de</strong> parement,<br />

pour «écouter» les travaux <strong>de</strong> sape <strong>de</strong>s assiégeants.<br />

Les bastions <strong>de</strong> <strong>Narbonne</strong> possédaient un tel<br />

dispositif.<br />

Pont-levis / pont dormant : un pont dormant est<br />

un ouvrage maçonné fixe enjambant un fossé ; le<br />

pont-levis possè<strong>de</strong> un dispositif en bois amovible.<br />

A <strong>Narbonne</strong>, on trouvait <strong>de</strong>ux pont-levis et <strong>de</strong>ux<br />

ponts dormants associés, à l’extérieur <strong>de</strong>s portes<br />

Connétable et Royale.<br />

Ravelin : terme ancien d’origine italienne utilisé pour<br />

désigner une <strong>de</strong>mi lune.<br />

Rentrant : raccord entre l’orillon d’un bastion et<br />

le mur <strong>de</strong> <strong>la</strong> courtine adjacente. A <strong>Narbonne</strong> les<br />

rentrants étaient retirés et étroits.<br />

Sentinelle (syn. échauguette) : abri individuel<br />

maçonné, p<strong>la</strong>cé en encorbellement au sommet <strong>de</strong>s<br />

courtines ou à <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong>s bastions. A <strong>Narbonne</strong>,<br />

ils ont été rajoutés au cours du XVIIe siècle.<br />

Orillons <strong>de</strong>mi courbes : dans <strong>la</strong> première moitié du<br />

XVIe siècle, les faces <strong>de</strong>s bastions se terminaient par<br />

un arrondi évoquant <strong>la</strong> forme du lobe d’une oreille.<br />

C’est le cas pour les bastions <strong>de</strong> <strong>Narbonne</strong>.

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