Dépliant explicatif - version Internet
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Qu’est-ce Que<br />
la loi 103 ?<br />
Le 22 octobre 2009, la Cour suprême<br />
du Canada invalidait la<br />
loi 104 votée à l’unanimité par<br />
l’Assemblée nationale du Québec<br />
en 2002. Des juges nommés<br />
par Ottawa ont invoqué,<br />
encore une fois, la Constitution de 1982 qui nous a été imposée<br />
et que le Québec a toujours refusé de signer. La Cour suprême a<br />
donné un délai d’un an au gouvernement pour trouver une solution<br />
de remplacement à la loi 104.<br />
RÉouVeRtuRe<br />
d’une bRèChe<br />
dans La LoI 101<br />
souMIssIon<br />
deVant La CouR<br />
supRêMe<br />
La loi 104 visait à empêcher le<br />
contournement de la Charte de la<br />
langue française (loi 101) par les<br />
écoles dites « passerelles ». En<br />
effet, avant l’instauration de la<br />
loi 104, de plus en plus de gens<br />
ayant les moyens financiers envoyaient leurs enfants dans une<br />
école anglophone privée non subventionnée pour obtenir par la<br />
suite le privilège de fréquenter le réseau scolaire anglophone public.<br />
Cette voie de contournement mettait ainsi en péril la mesure<br />
la plus importante de la Charte de la langue française.<br />
La loi 101 établissait ce qui constitue la normalité partout ailleurs<br />
dans le monde, à savoir que l’État finance des écoles publiques<br />
dans la langue officielle, favorisant ainsi l’intégration des nouveaux<br />
arrivants. Une mesure d’exception était toutefois accordée<br />
pour les enfants issus de la minorité historique anglophone<br />
(définie objectivement par le fait qu’un des parents a fréquenté<br />
l’école anglaise au Québec, puis au Canada après l’imposition de<br />
la Constitution de 1982 par le gouvernement Trudeau).<br />
un ChèQue en bLanC<br />
au GouVeRneMent<br />
LIbÉRaL<br />
En réponse au jugement<br />
de la Cour suprême<br />
d’octobre 2009, le gouvernement<br />
du Québec a<br />
déposé, en juin dernier,<br />
le fameux projet de loi<br />
103 qui prévoit la mise en place d’une grille de points pour évaluer<br />
le « parcours authentique » des élèves et ainsi déterminer<br />
leur éligibilité au réseau scolaire anglophone public.<br />
Mais cette grille n’est toujours pas définie et sera adoptée plus<br />
tard par un simple règlement qui pourra être modifié à tout moment<br />
! La ministre responsable de l’application de la Charte de<br />
la langue française, madame Christine St-Pierre, n’a donné à ce<br />
sujet que quelques vagues indications. Par exemple, un enfant<br />
allophone qui fréquentera une école privée non subventionnée<br />
anglaise pendant trois ans pourrait avoir accumulé suffisamment<br />
de points pour accéder au réseau scolaire anglophone public et,<br />
par la suite, inscrire tous ses descendants dans ce même réseau.<br />
La loi 103 mènera à<br />
l’ANGLICISATION d’un nombre<br />
croissant d’allophones et<br />
de francophones, dans un<br />
contexte où la situation du<br />
pouRQuoI<br />
s’y opposeR ?<br />
français au Québec se détériore rapidement. Les chiffres sont<br />
éloquents : de 1998 à 2002, le nombre de personnes admissibles<br />
au réseau scolaire anglophone public a augmenté d’année en<br />
année. En 2002, 1 379 personnes ont été déclarées admissibles<br />
à l’école anglaise publique grâce à ce stratagème, alors qu’en<br />
1998, seulement 628 personnes l’avaient été. La loi 104 colmatait<br />
cette brèche de plus en plus exploitée, ce qui réapparaîtra<br />
inévitablement si le projet de loi 103 est adopté cet automne.<br />
De plus, cette loi créera une justice à deux vitesses. Elle accordera<br />
le privilège aux plus fortunés d’accéder aux écoles anglaises<br />
publiques, créant par le fait même deux classes de citoyens.<br />
Voulons-nous vivre dans une société inégalitaire en permettant<br />
aux plus riches de contourner les lois qui devraient s’appliquer à<br />
tous ?<br />
2002 Adoption UNANIME<br />
par notre Assemblée nationale du<br />
projet de loi 104 visant à modifier<br />
l’article 73 de la Charte de la<br />
hIstoRIQue<br />
du dossIeR<br />
langue française (loi 101) pour colmater une brèche qui permettait<br />
jusque-là aux non-anglophones d’accéder au réseau public<br />
anglais via des écoles « passerelles » ;<br />
2009 Conformément à la Constitution canadienne de 1982,<br />
que le Québec N’A JAMAIS SIGNÉE, charcutage par la Cour suprême<br />
de l’article 73 de la Charte de la langue française (loi 101),<br />
tel que modifié en 2002 par la loi 104 ;<br />
2010 Suivant la recommandation formulée par la Cour<br />
suprême dans l’affaire Nguyen c. Québec, dépôt par le gouvernement<br />
du Québec du projet de loi 103, accordant la possibilité<br />
aux riches de S’ACHETER LE DROIT de contourner la Charte de la<br />
langue française (loi 101), selon une série de critères administratifs<br />
nébuleux.<br />
ENCORE VENDU PAR CHAREST<br />
À VENDRE<br />
DROIT DE<br />
PASSAGE<br />
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