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Dossier du mois - retrOuvez Le dOSSier COMpLet Sur Le Site

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VEHICLENEWS<br />

OPINION<br />

Si aucune solution n’est trouvée,<br />

il se pourrait que PSA disparaisse<br />

N°365<br />

magazine<br />

WEEKLY NEWS<br />

Semaine <strong>du</strong> 22 au 26 octobre 2012<br />

<strong>Le</strong> cahier des ingénieurs<br />

MAchine to MAchine<br />

<strong>Dossier</strong> <strong>du</strong> <strong>mois</strong><br />

LA LoGiStiQUe dAnS <strong>Le</strong> Monde en 2050 (Avec dhL)<br />

depuis 1971


edito & SoMMAiRe RedAction<br />

PAGE 4<br />

WEEKLY NEWS<br />

Brèves de la semaine <strong>du</strong> 22 au 26 octobre 2012<br />

PAGE 12<br />

OPINION<br />

“Si aucune solution n’est trouvée, il se pourrait que PSA disparaisse”<br />

PAGE 14<br />

THINK TANK<br />

Ford ou le début de la grande purge européenne<br />

PAGE 18<br />

LE dOSSIEr <strong>du</strong> MOIS 5/5<br />

Scénario 5 : Résilience mondiale-Adaptation locale<br />

PAGE 24<br />

LE CAHIEr dES INgENIEurS<br />

<strong>Le</strong>s avancées dans le domaine <strong>du</strong> machine to machine<br />

©PEUGEOT Direction de la Communication<br />

«Compétitivite» aigüe...<br />

C’est enten<strong>du</strong>, le bateau France coule. Et oui France, ton<br />

in<strong>du</strong>strie fout le camp. Vers l’Europe de l’Est, le Maghreb ou<br />

l’Asie. L’Hexagone, parmi les berceaux des premières voitures<br />

et <strong>du</strong> moteur explosion, craint de ne devoir fermer toutes ses<br />

usines d’assemblage et d’exploser sa filière automobile.<br />

La promo médicale de mai 2012 s’est penchée sur l’automobile<br />

moribonde et a dit : «le malade souffre d’un manque de<br />

compétitivité. il faut un remède de cheval. Concoctons lui une<br />

ordonnance qui va le remettre sur pied, lui et tous ses secteurs<br />

cousins chez qui le mal se répand».<br />

Il nous fallait donc un sursaut, que dis-je ?... un réveil ! Voire<br />

plus fort encore : un choc ! C’est ça il nous fallait un choc de<br />

compétitivité qui aurait électrisé les in<strong>du</strong>striels et relancé la<br />

machine. Quelque chose cinglant comme un coup de pied au...<br />

qui selon la chanson peut faire général le troupier. Quelque<br />

chose qui allait trancher avec le laisser-couler qui a prévalu<br />

aux politiques économiques. On allait voir ce qu’on allait voir.<br />

Chantez louanges, l’in<strong>du</strong>strie est sauvée, voilà que le bon<br />

docteur Gallois s’avance, 22 propositions en main.<br />

Problème : le docte homme n’a point encore ouvert la bouche<br />

que la promotion 2012 de l’Académie politique s’affole : «un<br />

choc, n’est-ce point trop violent pour un pays qui s’endort bien<br />

gentiment? Un choc! Mais c’est que l’on peut mourir d’un choc<br />

! <strong>Sur</strong>tout politiquement... Ce qu’il nous faut en fait, ce n’est plus<br />

un choc, mais un pacte.»<br />

Un pacte qui soit issu d’un consensus bien mou qui consiste à<br />

mettre tout le monde d’accord. Soit une chose jamais vue sous<br />

le ciel de France, de mémoire de Gaulois.<br />

<strong>Le</strong> bon docteur Gallois passe, la caravane reste enlisée sur le<br />

chemin caillouteux de la mondialisation, les roues embourbées<br />

dans un immobilisme de compétition.<br />

Stéphanie Zoccola<br />

N°365<br />

Editeur<br />

LBP International sarl<br />

5, rue <strong>du</strong> Perche<br />

75003 Paris<br />

+33 (0)9 6700 6294<br />

R.C.S Paris 534 150 784<br />

ISSN 2261-5148 (magazine)<br />

Directeur de la publication<br />

Stephen Poisson<br />

+33 (0)9 6700 6294<br />

+33 (0)6 4412 0358<br />

info@vehiclenews.com<br />

Rédactrice en Chef<br />

Stéphanie Zoccola<br />

+33 (0)9 6700 6294<br />

+33 (0)6 4412 5315<br />

editorial@vehiclenews.com<br />

Relation clients et abonnements<br />

Paul Stephenson<br />

+33 (0)9 6700 6294<br />

subscriptions@vehiclenews.com<br />

Fondateur<br />

Roland Dana<br />

Propriétaire de la Marque<br />

Arhur Dana<br />

Informations au 24 octobre 2012<br />

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WeeKLY neWS RedAction<br />

SEMAINE DU 22 au 26 octobre 2012<br />

STRATÉGIE<br />

Maserati veut changer d’échelle.<br />

Maserati veut changer d’échelle. <strong>Le</strong><br />

constructeur italien de voitures de sport<br />

lié au groupe Fiat-Chrysler veut multiplier<br />

ses ventes par 10, passant de 5 000<br />

ventes annuelles actuellement à 50 000<br />

en 2015.<br />

Pour atteindre cet objectif, Maserati<br />

lancera en janvier prochain la nouvelle<br />

génération de Quattroporte, puis fin 2013<br />

une berline sportive de la taille d’une<br />

BMW Série 5 qui sera baptisée Ghibli (<strong>du</strong><br />

nom d’un ancien modèle de la marque<br />

qui connut un gros succès dans les<br />

années 70), puis enfin en 2014 un<br />

tout-terrain de la taille d’une BMW X6 qui<br />

sera baptisé <strong>Le</strong>vante (inspiré <strong>du</strong> concept<br />

Kubang).<br />

<strong>Le</strong>s deux berlines seront assemblées à<br />

Grugliasco, dans l’ancienne usine<br />

Bertone rachetée par le groupe<br />

Fiat-Chrysler. <strong>Le</strong> tout-terrain sera<br />

assemblé quant à lui chez Chrysler aux<br />

Etats-Unis, aux côtés de modèles Jeep<br />

dont il reprendra d’ailleurs la plate-forme.<br />

<strong>Le</strong>s coupés et cabriolets actuellement au<br />

catalogue (GranTurismo et GranCabrio)<br />

sont assemblés dans l’usine traditionnelle<br />

de la marque à Modène. C’est d’ailleurs<br />

dans cette usine que sera fabriqué le<br />

futur coupé compact Alfa-Roméo 4C qui<br />

devrait voir le jour l’an prochain.<br />

IMPLANTATIONS<br />

BMW envisage de construire une usine<br />

au Brésil.<br />

BMW envisage de construire une<br />

nouvelle usine d’assemblage au Brésil,<br />

afin de faire face à la demande en<br />

Amérique <strong>du</strong> Sud. « Nous allons<br />

soumettre un plan d’investissement au<br />

gouvernement brésilien », a indiqué le<br />

responsable financier, M. Freidrich<br />

Eichiner. <strong>Le</strong> ministre brésilien <strong>du</strong><br />

Commerce, M. Fernando Pimentel, a<br />

confirmé que BMW ferait une annonce<br />

dans les prochains jours. En premier lieu,<br />

l’usine devrait assembler des véhicules à<br />

partir d’éléments détachés (CKD). La<br />

décision d’implanter une usine au Brésil<br />

repousse l’éventualité de la construction<br />

d’un site au Mexique, qui avait été<br />

envisagée récemment. BMW n’a<br />

actuellement pas besoin d’une usine au<br />

Mexique, a affirmé M. Eichiner.<br />

22<br />

octobre<br />

22<br />

octobre<br />

22<br />

octobre<br />

IMPLANTATIONS<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

Maruti-Suzuki va construire une<br />

nouvelle usine en Inde.<br />

Maruti-Suzuki a signé un accord avec<br />

l’Etat <strong>du</strong> Gujarat en vue de la<br />

construction d’une nouvelle usine de<br />

voitures près de Mehsana qui entrera en<br />

activité d’ici à la fin mars 2016. L’usine,<br />

qui pro<strong>du</strong>ira initialement 250 000 voitures<br />

par an, représente un investissement de<br />

720 millions de dollars environ. Elle<br />

emploiera directement 2 000 personnes.<br />

Avec ce nouveau site, le septième <strong>du</strong><br />

constructeur en Inde, les capacités<br />

totales de pro<strong>du</strong>ction de Maruti-Suzuki<br />

atteindront 2 millions d’unités par an.<br />

L’usine de Mehsana sera principalement<br />

utilisée comme base d’exportation.<br />

TENDANCES<br />

Mouvement général accentué vers l'allègement des berlines.<br />

Comme nous l’avions anticipé il y plusieurs années dans ces colonnes, les<br />

constructeurs automobiles réussissent maintenant à alléger leurs véhicules<br />

par rapport à leurs générations précédentes, poussés par les règlementations<br />

de plus en plus contraignantes concernant la consommation de<br />

carburant et les émissions polluantes. Comme nous l’avions également<br />

anticipé, les constructeurs abaissent (pour les mêmes raisons) la hauteur de<br />

leurs véhicules, qui était devenue trop importante <strong>du</strong>rant la période<br />

2000-2010. Ce constat est surtout vrai pour les berlines traditionnelles, mais<br />

il est aussi vrai pour les monospaces et les SUV. Concernant les berlines,<br />

prenons quelques exemples.<br />

La nouvelle BMW Série 3 est plus basse de 2 cm que l’ancienne génération,<br />

la Série 5 actuelle plus basse de 2 cm que l’ancienne, la Citroën C5 actuelle<br />

plus basse de 3 cm que l’ancienne, la Hyundai i30 actuelle plus basse de 1<br />

cm que l’ancienne, la Kia Cee’d actuelle plus basse de 1 cm que l’ancienne,<br />

la Kia Rio actuelle plus basse de 2 cm que l’ancienne, la Lancia Ypsilon<br />

actuelle plus basse de 1 cm que l’ancienne, la Peugeot 208 plus basse de 1<br />

cm que la 207, la Peugeot 308 plus basse de 1 cm que la 307 (et la future<br />

308 sera encore plus basse), la nouvelle Renault Clio plus basse de 4 cm<br />

que l’ancienne, la Toyota Yaris actuelle plus basse de 2 cm que l’ancienne,<br />

la nouvelle Toyota Auris plus basse de 4 cm que l’ancienne, la nouvelle VW<br />

Golf plus basse de 3 cm que l’ancienne, la nouvelle Beetle plus basse de 1<br />

cm que l’ancienne… Particulièrement spectaculaire, la nouvelle Mercedes<br />

Classe A est plus basse de 16 cm que l’ancienne. La nouvelle Classe B est<br />

quant à elle plus basse de 4 cm que l’ancienne. Même le SUV Classe M<br />

actuel est plus bas de 4 cm que l’ancien.<br />

Notons aussi que l’Audi A5 est plus basse de 4 cm que l’Audi A4, l’Audi A7<br />

plus basse de 4 cm que l’Audi A6. On le voit, les constructeurs abaissent en<br />

masse la hauteur de leurs véhicules, ce qui n’était pas arrivé depuis une<br />

vingtaine d’années. C’est bien un mouvement de fond. En ce qui concerne<br />

le poids, la nouvelle Audi A3 est plus légère que l’ancienne, comme la<br />

nouvelle Golf par rapport à la précédente génération, mais d’autres<br />

exemples peuvent aussi accréditer cette nouvelle stratégie. L’emploi de<br />

matériaux plus légers explique cette baisse de poids, ce qui est assez<br />

spectaculaire compte tenu de l’addition de nouveaux équipements et de<br />

dimensions des véhicules orientés à la hausse concernant la longueur et la<br />

largeur.<br />

STRATÉGIE<br />

Toyota lance une offensive sur les<br />

marchés émergents.<br />

Toyota compte lancer huit nouveaux<br />

modèles compacts pour les marchés<br />

émergents d’ici à 2015 afin de<br />

rattraper le retard sur ses<br />

concurrents, notamment Volkswagen<br />

et General-Motors. <strong>Le</strong>s ventes<br />

combinées de ces huit véhicules<br />

dépasseront un million d’unités par<br />

an. <strong>Le</strong>s prix démarreront à 12 600<br />

dollars. Afin d’en contenir les coûts,<br />

les véhicules seront entièrement<br />

fabriqués dans des pays tels que le<br />

Brésil, l’Inde et la Chine. <strong>Le</strong><br />

constructeur veut porter à 50% la<br />

part de ses ventes sur les émergents<br />

d’ici à 2015, contre 45% l’an passé<br />

et moins de 20% en 2000.<br />

WHO'S WHO<br />

VENTES<br />

BMW prévoit de vendre 2 millions de véhicules en 2016.<br />

<strong>Le</strong> groupe BMW prévoit de vendre 2 millions de véhicules en 2016, a<br />

déclaré Ian Robertson, directeur des ventes et <strong>du</strong> marketing <strong>du</strong> constructeur.<br />

<strong>Le</strong> dirigeant a également indiqué que les usines de BMW fonctionnaient<br />

à pleines capacités partout dans le monde, ce qui a été démontré<br />

dans le détail par Inovev il y a déjà plusieurs <strong>mois</strong>. Il a par ailleurs souligné<br />

que les capacités de pro<strong>du</strong>ction avaient doublé dans l’usine <strong>du</strong> groupe à<br />

Spartanburg (Etats-Unis) et dans le site d’Afrique <strong>du</strong> Sud (de 40 000 à 70<br />

000 unités par an).<br />

Ces deux usines exportent 80% de leur pro<strong>du</strong>ction. M. Robertson a en outre<br />

mentionné que BMW allait mettre plus l’accent sur les petites voitures. Il a<br />

expliqué que le groupe avait développé une stratégie pour développer des<br />

modèles compacts sur une plate-forme commune avec Mini.<br />

A terme, le groupe proposera 10 modèles de petites voitures basées sur<br />

cette plate-forme. <strong>Le</strong> directeur des ventes et <strong>du</strong> marketing a enfin déclaré<br />

que BMW dégagerait une marge opérationnelle située entre 8 et 10% cette<br />

année.<br />

Changement à la direction <strong>du</strong> Groupe<br />

Gefco.<br />

Monsieur Yves Fargues,<br />

Président-Directeur Général <strong>du</strong> groupe<br />

Gefco a décidé de faire valoir ses droits à<br />

la retraite à compter <strong>du</strong> 1er juillet 2012.<br />

<strong>Le</strong> Conseil d’administration <strong>du</strong> logisticien<br />

va donc être prochainement convoqué.<br />

Au cours de celui-ci, il sera proposé de<br />

nommer M. Fargues à sa présidence.<br />

Lors de ce même conseil, M. Luc Nadal –<br />

actuellement Directeur Transport et<br />

Logistique In<strong>du</strong>striels – sera proposé<br />

comme administrateur et occupera les<br />

fonctions de Directeur Général <strong>du</strong><br />

groupe.<br />

AGENDA<br />

4<br />

juin<br />

4<br />

juin<br />

4<br />

juin<br />

5<br />

4<br />

juin<br />

juin<br />

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juin<br />

5<br />

juin<br />

PRÉVISIONS<br />

PSA prévoit une nouvelle baisse <strong>du</strong> marché européen en 2013.<br />

<strong>Le</strong> groupe PSA Peugeot-Citroën a annoncé lors de comités d’entreprise locaux la<br />

poursuite de mesures de chômage partiel en juin dans la plupart de ses usines.<br />

L’usine de Rennes, qui pro<strong>du</strong>it les Citroën C5 et Peugeot 508 à raison<br />

respectivement de 206 et 591 exemplaires par jour, est la plus touchée par la<br />

ré<strong>du</strong>ction de la pro<strong>du</strong>ction avec neuf jours de chômage partiel en juin, ce qui<br />

portera à 32 jours le total cumulé depuis le début de l’année. En juillet, une équipe<br />

de nuit travaillant sur la 508 sera par ailleurs supprimée. « <strong>Le</strong> marché européen a<br />

reculé de 8% en trois <strong>mois</strong> et il nous faut adapter notre pro<strong>du</strong>ction », indique Mme<br />

Erika Louis-Roy, responsable de la communication, précisant que PSA prévoyait<br />

pour 2013 un recul supplémentaire de 5% en Europe et de 10% en France.<br />

En pratique, « 300 contrats à <strong>du</strong>rée déterminée et intérimaires ne seront pas<br />

renouvelés » à Rennes et « des mesures de mobilité géographique » seront<br />

proposées pour la rentrée à un certain nombre de salariés en CDI, a-t-elle ajouté.<br />

PSA prévoit en outre des mesures de chômage tournant pour les 5 800 salariés <strong>du</strong><br />

site rennais à partir de septembre, a-t-elle précisé. <strong>Le</strong> site de Rennes devrait être<br />

fixé le 31 octobre sur le ou les modèles destinés à compenser le prochain transfert<br />

de la pro<strong>du</strong>ction de la Citroën C5.<br />

Au <strong>mois</strong> de juin, une partie des salariés de Mulhouse connaîtront 3 jours de<br />

chômage partiel, ceux de Sochaux entre trois et quatre jours, et une partie des<br />

effectifs de Poissy ne travailleront pas pendant deux jours. <strong>Le</strong> site d’Aulnay ne<br />

subira pas de mesure de chômage partiel jusqu’en septembre (quatre jours déjà<br />

prévus). Un comité de groupe européen se tiendra le 27 juin.<br />

STRATÉGIE<br />

GM va fermer une de ses usines au Canada.<br />

General-Motors a informé le syndicat canadien de l’automobile (CAW) qu’il<br />

prévoyait de fermer en juin 2013 une des deux lignes d’assemblage de son usine<br />

d’Oshawa, ce qui pourrait entraîner la suppression d’environ 2 000 emplois sur le<br />

site canadien. General-Motors assemble sur cette ligne la Chevrolet Impala et le<br />

Chevrolet Equinox. La nouvelle génération de l’Impala sera fabriquée dans l’usine<br />

américaine de Detroit-Hamtramck et une partie de la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> Chevrolet<br />

Equinox doit être transférée sur le site de Spring Hill, dans le Tennessee.<br />

MARCHÉS/VENTES<br />

Forte baisse <strong>du</strong> marché français de l’occasion en mai.<br />

<strong>Le</strong> marché français des véhicules d’occasion a baissé de près de 10% en mai, à<br />

438 600 unités, et de 3% sur les 5 premiers <strong>mois</strong> de l’année. <strong>Le</strong> <strong>mois</strong> dernier, le<br />

segment des véhicules de moins d’un an a chuté de 18,3%, à 33 100 unités, celui<br />

des modèles âgés de 3 à 4 ans de 13,8%, à 62 400 unités, celui des véhicules de<br />

1 à 2 ans de 5,1% et celui des modèles 5 ans et plus de 8,8%. Ce dernier<br />

segment a représenté les deux tiers <strong>du</strong> marché de l’occasion en mai.<br />

WHO'S WHO<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

POLITIQUE<br />

France : Projet d’une charte automobile<br />

2013-2015.<br />

<strong>Le</strong> ministère <strong>du</strong> Redressement pro<strong>du</strong>ctif<br />

a annoncé la mise en place prochaine<br />

d'une charte automobile pour la période<br />

2013-2015 afin d'offrir plus de visibilité à<br />

la filière. Cette charte doit être signée le<br />

<strong>mois</strong> prochain, selon un projet présenté<br />

au comité stratégique de la filière<br />

automobile qui regroupe les grands<br />

acteurs de la branche, dont les constructeurs<br />

PSA Peugeot-Citroën et Renault. Il<br />

s'agit de « dégager une vision commune<br />

à la filière pour mieux anticiper les<br />

besoins », selon le projet. « Ces actions<br />

feront l'objet d'un accompagnement<br />

financier de l'Etat tant de la filière amont<br />

que de la filière aval ». Ce projet prévoit<br />

notamment la mise en place d'une<br />

mission pour le véhicule économique à 2<br />

litres/100 km voulu par le Premier<br />

ministre, M. Jean-Marc Ayrault. « La<br />

nécessité de s'allier et de s'organiser est<br />

encore plus impérieuse qu'avant », a fait<br />

valoir M. Montebourg lors d'une réunion<br />

<strong>du</strong> comité stratégique à laquelle<br />

assistaient M. Philippe Varin et M. Carlos<br />

Ghosn. « <strong>Le</strong> comité stratégique de filière<br />

automobile ne s'était pas réuni depuis le<br />

<strong>mois</strong> de novembre 2011 », a relevé le<br />

ministre. « Depuis cette réunion, le<br />

contexte est plus difficile pour le marché<br />

automobile et le marché français recule »,<br />

a-t-il poursuivi.<br />

SOCIAL<br />

Nouvelle convention collective chez<br />

Renault Espana.<br />

<strong>Le</strong>s négociations entre Renault España et<br />

ses syndicats en vue de la signature d’une<br />

nouvelle convention collective ayant pour<br />

objectif la mise en place <strong>du</strong> Plan In<strong>du</strong>striel<br />

de compétitivité de l’entreprise « progressent<br />

de façon positive », selon la direction,<br />

qui a indiqué que les efforts demandés aux<br />

salariés seraient concentrés sur la période<br />

2014-2016 et que les accords en vigueur<br />

jusque fin 2013 seraient bien appliqués. «<br />

Nous devons rapidement trouver les indices<br />

de compétitivité nécessaires pour mettre en<br />

place notre Plan In<strong>du</strong>striel », a déclaré<br />

Renault España.<br />

SOCIAL<br />

Pas de progrès dans les négociations<br />

chez Opel.<br />

<strong>Le</strong>s négociations entre la direction et les<br />

représentants des salariés concernant<br />

l’avenir des usines allemandes d’Opel sont<br />

au point mort. La direction et le syndicat IG<br />

Metall avaient pourtant annoncé qu’ils<br />

boucleraient un programme de croissance<br />

pendant le <strong>mois</strong> d’octobre. <strong>Le</strong>s différents<br />

acteurs n’ont pas réussi à s’accorder sur une<br />

garantie d’emploi dans les sites<br />

d’assemblage d’Opel à Bochum, Eisenach,<br />

Kaiserslautern et Rüsselsheim, ainsi que<br />

dans ses centres de développement et<br />

d’essais à Rüsselsheim et à Dudenhofen. <strong>Le</strong><br />

syndicat IG Metall réclame que cette garantie<br />

d’emploi soit prolongée jusqu’en 2016 (au<br />

lieu de 2014), tandis que la direction campe<br />

sur ses positions.<br />

Nouvelle direction chez Meyle France.<br />

M. Franz Quandt reprend la direction opérationnelle de Meyle France SARL. Il<br />

remplace ainsi M. Eric Vaissière qui a quitté la societé le 31 mai 2012. La filiale a<br />

été fondée en 2010 à Toulouse.<br />

La société Wulf Gaertner Autoparts AG développe et pro<strong>du</strong>it, sous les marques<br />

MEYLE et MEYLE-HD, des pièces de qualité OEM pour le marché de la rechange<br />

indépendante.<br />

Meyle France propose surtout des pièces de direction et de suspension ainsi que<br />

les groupes de pro<strong>du</strong>its : pompe à eau, freinage, pièces métal-caoutchouc et<br />

filtres.<br />

Pollutec 2012, le rendez-vous mondial annuel des éco-in<strong>du</strong>stries.<br />

<strong>Le</strong> salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement se tiendra <strong>du</strong> 27 au 30 novembre 2012 à Lyon Eurexpo.<br />

Pollutec 2012 réunira 2 400 exposants de tous les secteurs - eau, air, énergie, déchets, sols, risques et analyse/mesure/contrôle, présentant une offre<br />

unique d’éco-innovations tant sur les stands des exposants que dans le cadre de prix et trophées.<br />

tte année sur le thème résolument transverse de la ville <strong>du</strong>rable avec, entre autres, un événement phare et un espace entièreous<br />

d’affaires internationaux.<br />

22<br />

octobre<br />

22<br />

octobre<br />

22<br />

octobre<br />

22<br />

octobre<br />

23<br />

octobre<br />

23<br />

octobre<br />

23<br />

octobre<br />

23<br />

octobre<br />

SOCIAL<br />

Mesures de chômage partiel en fin d’année chez Daimler.<br />

A l’occasion des fêtes de fin d’année, le groupe Daimler va suspendre la<br />

pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong>rant deux semaines dans la plupart de ses usines allemande.<br />

Rappelons que l’an dernier, la traditionnelle pause hivernale n’avait <strong>du</strong>ré qu’une<br />

semaine. <strong>Le</strong>s usines de Sindelfingen (Classe E, Classe S) et Brême (Classe C)<br />

seront ainsi à l’arrêt entre le 24 décembre et 6 janvier 2013. <strong>Le</strong> lancement prochain<br />

de la future Classe S serait une des causes de ces mesures de chômage partiel,<br />

les clients préférant attendre le nouveau modèle plutôt que de passer commande<br />

de l’ancien. En revanche, l’usine de Stuttgart-Untertürkheim ne sera fermée qu’une<br />

semaine, de même que le site de Kecskemét (situé en Hongrie). De son côté, la<br />

pro<strong>du</strong>ction en Chine ne sera pas suspen<strong>du</strong>e <strong>du</strong>rant les fêtes. A noter que celle-ci a<br />

totalisé 75 000 exemplaires sur les neuf premiers <strong>mois</strong> de 2012, tous ven<strong>du</strong>s sur<br />

place, alors que Daimler a dû importer 100 000 exemplaires supplémentaires pour<br />

satisfaire la demande. En Chine aussi, le constructeur manque de capacités.<br />

COOPÉRATION<br />

<strong>Le</strong> partenariat entre BMW et PSA pourrait prendre fin.<br />

Selon une information <strong>du</strong> magazine allemand Wirtschaftswoche, BMW<br />

réclamerait 50 millions d’euros au groupe PSA Peugeot-Citroën à titre de<br />

dédommagement pour la fin de leur coopération dans le domaine des<br />

hybrides. En juillet dernier, BMW avait décidé de mettre fin à la coentreprise<br />

créée en 2011 avec PSA, en raison de la nouvelle alliance entre le constructeur<br />

français et le groupe américain General-Motors. PSA et BMW ont investi 100<br />

millions d’euros dans cette coentreprise, qu’ils détiennent à parts égales. La<br />

pro<strong>du</strong>ction des composants pour véhicules hybrides issue de leur coopération<br />

devait se faire sur le site PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) à partir de la fin 2014.<br />

<strong>Le</strong> magazine écrit que le partenariat des deux groupes dans les moteurs à<br />

essence devrait aussi prendre fin. Ces informations n’ont pas été confirmées,<br />

ni par BMW ni par PSA.<br />

MODÈLES<br />

Volkswagen va lancer un mini-SUV.<br />

Volkswagen a présenté un nouveau concept-car à São Paulo, qui préfigure le<br />

futur mini-SUV de la marque. <strong>Le</strong> Taigun (anagramme de Tiguan) est basé sur la<br />

plate-forme de la Gol fabriquée et ven<strong>du</strong>e au Brésil, aux trains roulants<br />

proches de ceux de la VW Up. Long de 3,86 m, large de 1,73 m et haut de<br />

1,57 m, le Taigun reprend les dimensions <strong>du</strong> récent Ford Ecosport<br />

commercialisé en Amérique <strong>du</strong> Sud. C'est sur ce continent qu'est né le genre<br />

si particulier de la citadine mâtinée de 4x4, dont Ford s'est fait le champion<br />

avec l'EcoSport dérivée de feue la Fusion. Quant à l’empattement de 2,47 m,<br />

soit 5 cm de moins que celui de l’Ecosport, il reste logiquement identique à<br />

celui de la Gol. Si le modèle définitif reprend ces cotes, il s’imposera comme le<br />

SUV le plus court <strong>du</strong> marché si l’on excepte le confidentiel Suzuki Jimny. Mais<br />

il pourrait concurrencer en Europe le Nissan Juke, si le constructeur décide de<br />

le lancer de ce côté-ci de l’Atlantique. Sous le capot, on découvre une inédite<br />

version suralimentée à injection directe de 100ch <strong>du</strong> moteur 3 cylindres de la<br />

Up.<br />

STRATÉGIE<br />

Daimler prévoit de ré<strong>du</strong>ire ses coûts de 1 milliard d’euros par an.<br />

<strong>Le</strong> groupe Daimler prévoit de ré<strong>du</strong>ire ses coûts de 1 milliard d’euros par an. En<br />

outre, son programme « Fit for <strong>Le</strong>adership », présenté en septembre dernier<br />

devrait permettre d’augmenter le bénéfice <strong>du</strong> groupe de 3 milliards d’euros par<br />

an. <strong>Le</strong>s ré<strong>du</strong>ctions de coûts prévues dans ce programme visent à améliorer la<br />

rentabilité <strong>du</strong> groupe Daimler. Ainsi, le constructeur se fixe pour objectif de<br />

réaliser une marge opérationnelle de 10% à partir de 2013. Il n’y aurait pas de<br />

fermeture d’usine, puisque Daimler ne pâtit pas de surcapacités actuellement,<br />

contrairement à d’autres constructeurs. Il lui manque même des capacités,<br />

c’est la raison pour laquelle l’usine Valmet en Finlande sera mise à contribution<br />

pour la fabrication de la nouvelle Classe A qui est vouée semble-t-il à un large<br />

succès. Rappelons que ce modèle est équipé dans sa version diesel de 110ch<br />

<strong>du</strong> moteur Renault 1.5 DCI monté sur les Mégane, ce qui a permis à Daimler<br />

d’économiser sur la conception d’un nouveau moteur diesel de moyenne<br />

cylindrée.<br />

MODÈLES<br />

Infiniti pro<strong>du</strong>ira une berline compacte en Europe en 2015.<br />

Infiniti (marque Premium de Nissan) a annoncé le lancement d’une berline<br />

compacte en 2015 qui sera son premier modèle pro<strong>du</strong>it en Europe. <strong>Le</strong><br />

véhicule, dont la plate-forme sera partagée avec Mercedes, sera assemblé en<br />

propre par Nissan sur un site existant, et non confié à Magna-Steyr comme il<br />

avait été envisagé initialement. <strong>Le</strong> lieu exact et les détails seront communiqués<br />

ultérieurement, a indiqué Nissan. <strong>Le</strong> constructeur japonais dispose<br />

actuellement d’une usine à Sunderland au Royaume-Uni, une seconde à<br />

Barcelone en Espagne et une troisième à Saint-Pétersbourg en Russie.


WeeKLY neWS RedAction<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

VENTES<br />

Renault vendra un million de véhicules<br />

de la gamme Entry en 2012.<br />

Arnaud Deboeuf, directeur <strong>du</strong><br />

programme des véhicules de la gamme<br />

Entry de Renault, se montre optimiste<br />

quant aux performances de sa branche<br />

dans les années à venir. En effet, le<br />

programme Entry a connu une progression<br />

de ses ventes de 16% au cours des<br />

six premiers <strong>mois</strong> de 2012, à 457 000<br />

unités. « Il y a une marge de progression<br />

pour les modèles low-cost dans toutes<br />

les régions, même l’Europe. La plateforme<br />

Dacia est même utilisée pour la<br />

Lada Largus en Russie », souligne-t-il.<br />

C’est dans la région Amériques que les<br />

ventes ont connu la plus forte progression<br />

au premier semestre (+28%). « <strong>Le</strong><br />

Duster est un succès en Colombie, en<br />

Argentine et au Brésil », se félicite-t-il. «<br />

Nous sommes en train de discuter de<br />

nouvelles installations pour Dacia. L’Asie<br />

<strong>du</strong> Sud-Est est une piste intéressante,<br />

car c’est un marché en croissance où<br />

nous ne sommes pas encore actifs »,<br />

indique M. Deboeuf. Renault pense<br />

franchir la barre <strong>du</strong> million de ventes pour<br />

son programme de véhicules de la<br />

gamme Entry cette année, alors qu’il<br />

avait écoulé 814 000 unités en 2011, 687<br />

000 en 2010, 535 000 en 2009.<br />

IMPLANTATIONS<br />

Mercedes envisage de construire une<br />

usine au Brésil.<br />

Comme son concurrent BMW, Mercedes<br />

pourrait décider avant la fin de l’année<br />

d’implanter un nouveau site de<br />

pro<strong>du</strong>ction au Brésil, a indiqué M. Jürgen<br />

Ziegler, responsable des activités<br />

brésiliennes <strong>du</strong> constructeur. <strong>Le</strong> marché<br />

des voitures de haut de gamme<br />

dépassant le seuil de 40 000 unités par<br />

an, il serait logique que Mercedes<br />

dispose d’une pro<strong>du</strong>ction locale, a-t-il<br />

ajouté. Toutefois, le constructeur<br />

souhaite en premier lieu augmenter le<br />

nombre de modèles qu’il commercialise<br />

dans le pays. L’implantation d’une usine<br />

serait une étape ultérieure. <strong>Le</strong><br />

constructeur n’a pas encore décidé s’il<br />

construirait cette usine seul ou avec des<br />

partenaires, comme par exemple<br />

Renault-Nissan.<br />

VEHICLE<br />

NEWS<br />

STRATEGIC INFORMATION FOR VEHICLE MANUFACTURERS AND SUPPLIERS<br />

23<br />

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RÉGLEMENTATIONS<br />

France : Adoucissement <strong>du</strong> régime des malus.<br />

L’Assemblée Nationale a adopté le 19 octobre un amendement visant à augmenter<br />

le montant des malus uniquement sur les véhicules émettant plus de 155 grammes<br />

de CO2/km, pour ne pas « fragiliser les véhicules fabriqués en France ». <strong>Le</strong>s députés<br />

UMP demandaient qu’aucune modification sur le barème <strong>du</strong> malus ne soit réalisée,<br />

tandis que les écologistes exigeaient un renforcement <strong>du</strong> projet proposé par le<br />

gouvernement.<br />

Finalement, les députés ont adopté un compromis présenté dans un amendement<br />

de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Si cette proposition est<br />

adoptée par le Sénat, les augmentations présentées dans le projet <strong>du</strong> gouvernement<br />

ne concerneront que les véhicules émettant plus de 155 grammes de CO2/km (à 1<br />

500 euros, contre 750 euros aujourd’hui) et l’ancien barème sera maintenu pour les<br />

véhicules émettant moins de 155 g/km (démarrage <strong>du</strong> malus à 140 g/km, 200 euros<br />

de malus pour les 140-150 g/km et 500 euros pour les 151-155 g/km). <strong>Le</strong>s malus<br />

démarreraient à 1 500 euros pour les véhicules émettant plus de 155 g/km et<br />

atteindront 6 000 euros pour les ceux émettant plus de 200 g/km, principalement<br />

des voitures étrangères.<br />

POLITIQUE<br />

France : <strong>Le</strong> gouvernement envisagerait une baisse des charges.<br />

<strong>Le</strong>s conclusions <strong>du</strong> rapport de M. Louis Gallois sur la compétitivité, qui doivent être<br />

remises le 5 novembre, sont atten<strong>du</strong>es avec impatience, la France ayant per<strong>du</strong> <strong>du</strong><br />

terrain sur le plan économique face à d’autres pays, notamment l’Allemagne. Son<br />

déficit commercial a atteint un niveau record de plus de 70 milliards d’euros en 2011<br />

et sa part <strong>du</strong> marché mondial est tombée de 6,2% en 1990 à 3,6% l’an dernier. Pour<br />

y remédier, M. Gallois préconiserait un allègement de charges de 30 milliards<br />

d’euros sur deux ou trois ans (20 milliards sur les cotisations patronales, 10 milliards<br />

sur les cotisations salariales).<br />

Carlos Ghosn, président de Renault, a estimé en marge d’une conférence à La<br />

Sorbonne que les conclusions supposées <strong>du</strong> rapport n’étaient pas une surprise,<br />

mais que, pour l’instant, il ne s’agissait que de supputations. Il a redemandé au<br />

gouvernement de s’attaquer à la question de la compétitivité. « Il faut réellement<br />

traiter ce problème, on n’a pas besoin d’un rapport de plus. Si nous voulons créer<br />

des emplois en France et si nous voulons que l’in<strong>du</strong>strie n’émigre pas de manière<br />

massive hors de France, nous avons absolument besoin de ré<strong>du</strong>ire les charges qui<br />

pèsent sur le travail », a-t-il insisté.<br />

MODÈLES<br />

Peugeot lance la 207 Plus.<br />

Comme il l’avait fait avec la 206, Peugeot vient de lancer en France la 207+, berline<br />

similaire à la 207 qui cohabitera quelque temps avec la nouvelle 208, mais qui ne<br />

sera disponible qu’en une seule finition et deux motorisations (une à essence de<br />

75ch et une diesel de 68ch). <strong>Le</strong> modèle, proposé au prix très attractif de 8 990<br />

euros, sera commercialisé dans différents pays d’Europe (hors Allemagne et<br />

Royaume-Uni), ainsi qu’au Maghreb. « La 207+ et la 208 s’adressent à deux publics<br />

distincts. La première se destine clairement à des gens qui veulent une voiture<br />

moderne sans pour autant dépenser le budget d’une 208 (à partir de 12 000 euros).<br />

Cela nous permet de répondre aux offres très agressives des concurrents », explique<br />

PSA Peugeot-Citroën.<br />

<strong>Le</strong>s objectifs de Peugeot pour la 207+ ne portent toutefois que sur 43 000 unités par<br />

an en Europe, contre 490 000 pour la 208 en année pleine. D’autres constructeurs<br />

appliquent la même stratégie : tout en préparant l’arrivée de la Clio IV, Renault va<br />

lancer la Clio « Collection », une version simplifiée de la Clio III. Fiat, de son côté, a<br />

commercialisé une nouvelle Panda en mars, mais il continue à vendre l’ancienne<br />

version, avec un certain succès, puisque ce modèle s’est écoulé à 80 000<br />

exemplaires en Europe depuis le début de l’année.<br />

STRATÉGIE<br />

Ford pourrait annoncer la fermeture de son usine belge de Genk.<br />

Ford a programmé une réunion d’urgence avec les syndicats <strong>du</strong> site belge de Genk<br />

pour le 24 octobre, qui pourrait concerner la fermeture éventuelle de l’usine qui<br />

emploie 4 300 salariés. Ford subit en effet une baisse chronique de ses ventes sur le<br />

marché européen (-12,5% sur les neuf premiers <strong>mois</strong> de 2012, après une baisse de<br />

3% en 2011) et ambitionne de ré<strong>du</strong>ire ses capacités de pro<strong>du</strong>ction sur le continent.<br />

Selon certaines estimations, la fermeture <strong>du</strong> site pourrait coûter 1,1 milliard de<br />

dollars mais permettrait au groupe américain de réaliser 750 millions d’économies<br />

par an. Il s’agirait par ailleurs de la deuxième fermeture d’usine automobile en<br />

Belgique sur une courte période, après celle d’Opel à Anvers en 2010. Si ce scénario<br />

était validé, la Mondeo (nouvelle génération) serait importée désormais des<br />

Etats-Unis où elle est déjà pro<strong>du</strong>ite. Par contre, on ignore quel serait le futur site de<br />

pro<strong>du</strong>ction des Galaxy et S-Max.<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

ÉTUDE<br />

<strong>Le</strong>s délocalisations des constructeurs<br />

français ont été une erreur<br />

stratégique.<br />

Bernard Jullien, directeur <strong>du</strong> Gerpisa,<br />

explique pourquoi les délocalisations des<br />

constructeurs français vers les pays de<br />

l’Est au début des années 2000 ont été<br />

selon lui une erreur stratégique, car les<br />

perspectives <strong>du</strong> potentiel de ces<br />

marchés avaient été largement<br />

surestimées. « <strong>Le</strong>s perspectives d’alors<br />

étaient trop optimistes. On prévoyait en<br />

effet pour 2015 des marchés à 2,5<br />

millions de véhicules pour les nouveaux<br />

états membres et même des marchés à 4<br />

millions de véhicules au-delà de 2020. »<br />

Or en 2011, il ne s’est immatriculé que<br />

900 000 véhicules (dont 800 000 voitures<br />

particulières) dans cette région et on<br />

n’atteindra même pas 1,5 million de<br />

véhicules immatriculés en 2015.<br />

Pourquoi ce décalage entre les<br />

prévisions et la réalité d’Europe centrale<br />

et orientale ? « En fait, on prenait en<br />

compte le retard en taux d’équipement,<br />

et l’on pensait que les populations<br />

allaient consommer autant que nous.<br />

Cela ne s’est pas passé ainsi parce<br />

qu’on a joué la concurrence au sein de<br />

l’Union européenne entre les pays sur le<br />

plan fiscal et sur le plan salarial, et on a<br />

instauré la libre circulation des véhicules<br />

d’occasion. On avait alors toutes les<br />

chances de ne pas voir émerger les<br />

marchés des véhicules neufs. De ce fait,<br />

l’Europe est le seul marché qui ait réussi<br />

à faire de ses émergents des non<br />

émergents ! »<br />

MODÈLES<br />

Nissan va lancer une version moins<br />

chère de sa <strong>Le</strong>af.<br />

Nissan va vendre une version moins<br />

chère de sa <strong>Le</strong>af électrique afin d’en<br />

stimuler les ventes. « La principale<br />

hésitation à l’achat provient de la<br />

distance pouvant être parcourue », a<br />

expliqué M. Andy Palmer, vice-président<br />

de Nissan. <strong>Le</strong> constructeur a écoulé 12<br />

000 <strong>Le</strong>af depuis le début de l’exercice<br />

2012-2013, en hausse de 11% par<br />

rapport à l’année précédente mais loin<br />

de l’objectif de 40 000 unités fixé pour<br />

les douze <strong>mois</strong> fiscaux en cours (avril<br />

2012-mars 2013).<br />

VENTES<br />

<strong>Le</strong> grand boom des ventes de JLR en<br />

Chine.<br />

<strong>Le</strong> constructeur britannique Jaguar Land<br />

Rover (Tata Motors) a ven<strong>du</strong> 53 616<br />

véhicules sur le marché chinois entre<br />

janvier et septembre, dont 47 975 de la<br />

marque Land Rover (+ 85 %) et 5 641 de<br />

la marque Jaguar (+ 48 %).<br />

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RÉSULTATS FINANCIERS<br />

<strong>Le</strong>s objectifs de Faurecia plombés par l'Europe.<br />

L'équipementier français Faurecia a revu en baisse sa prévision de résultat<br />

opérationnel annuel en raison <strong>du</strong> repli atten<strong>du</strong> de la pro<strong>du</strong>ction automobile en<br />

Europe au quatrième trimestre.<br />

Il prévoit désormais une marge opérationnelle supérieure à 500 millions d'euros en<br />

2012, alors qu'il l'attendait jusqu'ici entre 560 et 610 millions.<br />

Faurecia a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires consolidé de 4.086<br />

millions d'euros (+7,9%) grâce à l'Amérique <strong>du</strong> Nord (+19,2%), <strong>du</strong> Sud et à l'Asie<br />

(+10%). En revanche, ses ventes de pro<strong>du</strong>its sur le marché européen ont baissé de<br />

4,2% à données comparables sur la période.<br />

STRATÉGIE<br />

Ford ferme l'usine de Genk en Belgique.<br />

Coup de tonnerre dans le ciel des Flandres belges : l'usine Ford de Genk, dans la<br />

province <strong>du</strong> Limboug, fermera ses portes en 2014, laissant sur le carreau 4300<br />

salariés. Si l'on y ajoute la sous-traitance, ce sont 10.000 emplois qui se retrouvent<br />

dans la balance.<br />

Selon le Figaro, syndicats et pouvoirs publics sont effarés: ils affirment avoir reçu,<br />

début septembre, l'assurance de la direction que leur usine fabriquerait les<br />

nouvelles Mondeo, S-Max et Galaxy.<br />

Tous savaient les difficultés <strong>du</strong> constructeur américain qui devrait essuyer un<br />

milliard de dollars de pertes en 2012 en Europe et qui avait fait connaître son<br />

intention de concentrer sa pro<strong>du</strong>ction dans des usines moins nombreuses et plus<br />

grandes. Mais tous pensaient que le site de Genk disposait de suffisamment<br />

d'atouts pour éviter le couperet, notamment sa presse qui lui permet de fournir 75<br />

% des jantes en acier aux autres usines <strong>du</strong> groupe. Ses ouvriers avaient accepté il<br />

y a deux ans des baisses de salaire et un renforcement des cadences. L'usine avait<br />

aussi reçu 40 millions d'aides publiques.<br />

Ford a <strong>du</strong> procéder à des arbitrages et l'Espagne a été choisie dans le cadre d'un<br />

plan visant à «s'occuper des surcapacités de pro<strong>du</strong>ction liées à la baisse de plus<br />

de 20 % de la demande sur le marché en Europe de l'Ouest», a expliqué le groupe.<br />

COOPÉRATION<br />

GM et PSA confirment leurs quatre projets communs.<br />

<strong>Le</strong>s groupes PSA Peugeot-Citroën et General-Motors ont confirmé la mise en<br />

place des prochaines étapes en vue <strong>du</strong> renforcement de leur alliance stratégique<br />

mondiale.<br />

<strong>Le</strong>s deux partenaires ont sélectionné quatre projets communs de véhicules qui<br />

concernent les segments suivants :<br />

1/ un programme pour un monospace compact de marque Opel/Vauxhall et un<br />

crossover compact de marque Peugeot (type 2008/3008) ;<br />

2/ un programme de monospace pour le segment des petites voitures de marque<br />

Opel/Vauxhall et Citroën (type C3 Picasso) ;<br />

3/ une plate-forme modernisée pour le segment des petites voitures à faibles<br />

émissions de CO2 destinée à la nouvelle génération de véhicules Opel/Vauxhall,<br />

Peugeot et Citroën (type Corsa-C3-208) ;<br />

4/ un programme pour les véhicules <strong>du</strong> segment D des marques Opel/Vauxhall,<br />

Peugeot et Citroën (type Insignia-C5-508). L’Alliance prévoit de commercialiser<br />

dans quatre ans les premiers véhicules issus de ces programmes communs.<br />

PSA Peugeot-Citroën et General-Motors ont également confirmé les prochaines<br />

étapes dans l’organisation conjointe des achats. Cette collaboration s’appuiera sur<br />

la puissance d’achat des deux entreprises pour développer des synergies<br />

bénéficiant aux deux groupes. La création de l’organisation conjointe des achats<br />

est soumise à l’approbation des autorités de la concurrence compétentes. <strong>Sur</strong> la<br />

base des programmes annoncés dans les véhicules et de l’organisation conjointe<br />

des achats, les deux groupes ont confirmé l’objectif d’économies de 2 milliards de<br />

dollars par an d’ici à cinq ans qui avait été précédemment annoncé.<br />

IMPLANTATIONS<br />

Trescal ouvre six nouveaux laboratoires de métrologie.<br />

Conformément à sa stratégie d’accompagner ses clients là où ils sont implantés le<br />

groupe Trescal a ouvert cette année 6 nouveaux laboratoires de métrologie, à<br />

Bayonne, Lyon, Nantes, Kecskemet (Hongrie), Singapour et Tunis.<br />

Qu’il s’agisse de laboratoires créés sur un site entièrement neuf ou de laboratoires<br />

installés dans les infrastructures clientes ou encore de réaménagement de locaux<br />

existants l’objectif des équipes techniques et logistiques est de fournir et de<br />

garantir un même niveau de service de qualité des prestations de métrologie dans<br />

les délais atten<strong>du</strong>s par leurs clients.


WeeKLY neWS RedAction<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

IMPLANTATIONS<br />

ID Logistics pourrait créer 600 emplois<br />

sur le site de PSA Aulnay.<br />

PSA Peugeot Citroën a indiqué que la<br />

société française ID Logistics (logistique<br />

contractuelle) avait proposé un projet<br />

d'implantation sur une partie <strong>du</strong> site<br />

d'Aulnay que le constructeur automobile<br />

fermer.<br />

<strong>Le</strong> projet d'ID Logistic prévoit la création<br />

de près de 600 emplois. "Ceux-ci<br />

pourront être proposés aux salariés <strong>du</strong><br />

site d'Aulnay intéressés dans le cadre <strong>du</strong><br />

processus de revitalisation qui va être<br />

engagé en collaboration avec les<br />

organisations syndicales", indique PSA.<br />

PRODUCTION<br />

Volvo ré<strong>du</strong>it ses cadences et effectifs<br />

en Belgique.<br />

Nouveau coup <strong>du</strong>r pour l'in<strong>du</strong>strie<br />

automobile belge : après l'annonce hier<br />

de la fermeture en 2014 de l'usine Ford<br />

de Genk, c'est Volvo qui fait connaître<br />

aujourd'hui jeudi son intention de ré<strong>du</strong>ire<br />

sa cadence de pro<strong>du</strong>ction et de ses<br />

effectifs dans son usine de Gand en<br />

Belgique.<br />

<strong>Le</strong> constructeur a indiqué que d'ici à la<br />

fin de l'année il ne renouvellerait pas 300<br />

contrats à <strong>du</strong>rée déterminée qui arrivent<br />

à leur terme, et qu'il allait abaisser la<br />

pro<strong>du</strong>ction de 59 à 54 véhicules par<br />

heure.<br />

Cette usine, qui emploie environ 5.200<br />

personnes aujourd'hui, pro<strong>du</strong>it quatre<br />

modèles Volvo différents, et bientôt un<br />

cinquième.<br />

GESTION<br />

Ph. Varin : "PSA n'est pas piloté par<br />

l'Etat".<br />

Comme il l'avait martelé hier mercredi en<br />

conférence de presse, Philippe Varin, le<br />

patron de PSA, a réaffirmé ce matin sur<br />

les onde d'Europe 1 que son groupe<br />

n’était pas «sous la surveillance» de l’État<br />

et qu'il restait administré «dans le respect<br />

des obligations des sociétés cotées».<br />

Rappelons que Banque PSA Finance<br />

(BPF), la filiale de crédit <strong>du</strong> groupe, a<br />

obtenu hier une garantie de l’État sur ses<br />

futurs emprunts à hauteur de 7 milliards<br />

d’euros. En contrepartie, le<br />

gouvernement a obtenu l’entrée d’un<br />

administrateur «indépendant», en «lien<br />

avec l’État», au conseil de surveillance de<br />

PSA.<br />

24<br />

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RÉSULTATS FINANCIERS<br />

<strong>Le</strong> chiffre d'affaires de PSA en baisse de 3,9% au 3ème trimestre 2012.<br />

<strong>Le</strong> constructeur français PSA a vu son chiffre d'affaires au terme <strong>du</strong> troisième<br />

trimestre 2012 reculer de 3,9% sur un an à 12,93 milliards d'euros.<br />

<strong>Le</strong> chiffre d'affaires de la division Automobile au 3ème trimestre 2012 est en baisse<br />

de 8,5% à 8 523 M€, contre 9 310 M€ au 3ème trimestre 2011. Cette évolution<br />

reflète la suspension de l'activité éléments détachés en Iran depuis février 2012, un<br />

recul en Europe et en Amérique Latine, partiellement compensés par la croissance<br />

des volumes en Chine et en Russie.<br />

<strong>Le</strong>s ventes mondiales <strong>du</strong> Groupe s'élèvent à 625 267 unités, en baisse de 6,3%<br />

hors éléments détachés.<br />

<strong>Le</strong> chiffre d'affaires généré par les ventes de véhicules neufs s'élève au 3ème<br />

trimestre 2012 à 6 125 M€ contre 6 689 M€ au 3ème trimestre 2011. Ce recul de<br />

8,4% s'explique essentiellement par une forte baisse des volumes de véhicules<br />

montés hors Chine de 8,7% sous l'effet d'un mix pays très défavorable en Europe.<br />

La pression sur les prix reste maintenue, dans un contexte de forte pression<br />

commerciale.<br />

Ces éléments défavorables ont été partiellement compensés par la poursuite de<br />

l'évolution favorable <strong>du</strong> mix pro<strong>du</strong>it à +2%, sous l'effet des nouveaux lancements<br />

réussis, et <strong>du</strong> développement des ventes de la Peugeot 208, après le lancement<br />

des moteurs essence en juillet et octobre.<br />

<strong>Le</strong>s stocks de véhicules neufs s'élèvent à 471 000 véhicules à fin septembre en<br />

baisse de 20 000 véhicules. <strong>Le</strong> Groupe confirme son objectif de revenir à fin<br />

décembre 2012 à un niveau de stocks proche de celui de décembre 2010.<br />

SOCIAL<br />

PSA accepte de discuter le volet social de son plan de restructuration.<br />

La direction de PSA Peugeot Citroën a accepté l'ouverture de négociations sur le<br />

volet social de son plan de 8.000 suppressions de postes.<br />

Alors que le comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, en cours depuis 8<br />

heures se tenait avec plusieurs dizaines de manifestants devant le siège <strong>du</strong><br />

constructeur à Paris, la tension est retombée dès que la direction s'est engagée à<br />

négocier avec les organisations syndicales les modalités <strong>du</strong> plan social (mutation,<br />

accompagnement, formation, plan seniors) comme le demandaient l'ensemble des<br />

syndicats.<br />

VENTES<br />

Porsche : Ventes record depuis janvier.<br />

<strong>Le</strong> constructeur allemand de voitures de luxe Porsche (VW) a enregistré une<br />

hausse de 22,9% de son bénéfice d'exploitation sur les neuf premiers <strong>mois</strong> de<br />

l'année, soutenu par les ventes <strong>du</strong> Cayenne et de la 911.<br />

La demande pour ses véhicules aux Etats-Unis a de peu dépassé celle de la<br />

Chine. <strong>Le</strong>s ventes américaines ont augmenté de 22,1% à 24.982 véhicules, celles<br />

en Chine de 35,4% à 24.859.<br />

<strong>Le</strong>s ventes sur 9 <strong>mois</strong> ont augmenté de 28,1% à 10,15 milliards d'euros pour un<br />

bénéfice d'exploitation de 1,88 milliard.<br />

RÉSULTATS FINANCIERS<br />

Plastic Omnium : L'activité progresse hors de France au T3 2012.<br />

L'équipementier français Plastic Omnium a vu ses activités progresser de 9% sur<br />

un an au troisième trimestre. L'activité de l'Amérique <strong>du</strong> Nord progresse de 16,7%,<br />

celle de l'Asie de 22,5%, l'Amérique <strong>du</strong> Sud et l'Afrique de 10% tandis que la<br />

France se contracte de 6,9% (alors que le reste de l'Europe croît de 5,2%).<br />

<strong>Le</strong> groupe réalise près de 90% de son chiffre d'affaires dans les équipements<br />

automobiles (+11,2%) et le solde dans l'environnement (-7,2%).<br />

<strong>Sur</strong> les neuf premiers <strong>mois</strong> de l'année, le chiffre d'affaires a progressé de 15,2% à<br />

3,5 milliards d'euros. L'Amérique <strong>du</strong> Nord et l'Asie représentent désormais 47% <strong>du</strong><br />

chiffre d'affaires automobile <strong>du</strong> groupe.<br />

RÉSULTATS FINANCIERS<br />

Dassault Systèmes relève ses objectifs.<br />

L'éditeur français de logiciels de conception et fabrication assistée par ordinateur<br />

Dassault Systèmes a relevé ses objectifs financiers pour 2012 après des résultats<br />

supérieurs à ses attentes au troisième trimestre. a réalisé au troisième trimestre un<br />

chiffre d'affaires en hausse de 10% à taux de change constants à 505,0 millions<br />

d'euros, un bénéfice net par action en progression en 16% et une marge<br />

opérationnelle de 32,6%. (Reuters)<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

RÉSULTATS FINANCIERS<br />

Daimler : Profit warning sur les<br />

résultats 2012 et 2013.<br />

<strong>Le</strong> groupe allemand Daimler a annoncé<br />

hier mercredi qu'il manquerait son<br />

objectif de bénéfice opérationnel fixé<br />

pour cette année d'environ un milliard<br />

d'euros. Il a également indiqué qu'il ne<br />

serait pas en mesure d'améliorer la<br />

rentabilité de ses divisions en 2013,<br />

contrairement à qui était prévu jusqu'ici.<br />

Il impute cet "avertissement sur<br />

résultats" aux "conditions de marché<br />

sensiblement plus difficiles".<br />

Dans un communiqué qui, semble-t-il, a<br />

été envoyé avant la date prévue, le<br />

groupe dit ne plus attendre qu'un résultat<br />

d'exploitation (Ebit) de huit milliards<br />

d'euros cette année, contre un objectif<br />

précédent de neuf milliards.<br />

"En raison des défis économiques,<br />

Daimler ne sera pas en mesure de faire<br />

aussi bien en 2012 que l'année dernière,<br />

mais affichera néanmoins une fois de<br />

plus de bon résultats", déclare Dieter<br />

Zetsche, président <strong>du</strong> directoire, dans un<br />

communiqué qui aurait dû être transmis<br />

jeudi aux rédactions et aux investisseurs.<br />

Daimler s'est refusé à tout autre<br />

commentaire.<br />

SOCIAL<br />

General Motors embauche 3.000<br />

informaticiens d’HP.<br />

<strong>Le</strong> constructeur General Motors a signé<br />

un contrat avec son prestataire HP afin<br />

que celui-ci lui transfère 3.000 de ses<br />

salariés, auparavant employés par GM<br />

comme sous-traitants.<br />

<strong>Le</strong> constructeur automobile a récemment<br />

fait savoir qu’il entendait réintégrer<br />

l’informatique dans son activité,<br />

diminuant pour cela son recours à<br />

l’externalisation. L’objectif est ainsi de<br />

recruter 10.000 salariés au cours des 3 à<br />

5 prochaines années.<br />

WHO’S WHO<br />

Démission <strong>du</strong> patron de Mitsubishi France<br />

pour cause d'insultes à ministre.<br />

Jean-Claude Debard, qui avait traité Arnaud<br />

Montebourg, le ministre <strong>du</strong> Redressement<br />

pro<strong>du</strong>ctif, d'"abruti mental", a dû se démettre<br />

de sa fonction de président d'Emil Frey<br />

France, l'importateur hexagonal de la marque<br />

nipponne Mitsubishi.<br />

<strong>Le</strong> constructeur Mitsubishi a présenté ses<br />

excuses à Arnaud Montebourg.<br />

M. Debard était le patron de l'importateur<br />

privé Emil Frey en France, qui y distribue les<br />

Mitsubishi, Subaru et Daihatsu japonaises. Il a<br />

démenti ces attaques.<br />

Mardi, lors d'une rencontre avec la presse à<br />

l'occasion de la présentation et des essais <strong>du</strong><br />

nouveau 4x4 Outlander, sur la Côte d'Azur,<br />

Jean-Claude Debard, le président exécutif<br />

d'Emil Frey, avait vivement critiqué le ministre,<br />

selon laprovence.com. Ses critiques<br />

s'adressaient d'ailleurs plutôt au<br />

gouvernement socialiste dans son ensemble<br />

et au maire de Paris, Bertrand Delanoë, qu'à<br />

Arnaud Montebourg lui-même.<br />

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RÉSULTATS FINANCIERS<br />

Solvay fait mieux que prévu au T3 2012.<br />

<strong>Le</strong> chimiste belge Solvay a publié ce jeudi jeudi un excédent brut d'exploitation<br />

courant supérieur aux attentes, soutenu par la croissance de plusieurs de ses<br />

activités, comme la chimie de base ou les plastiques. <strong>Le</strong> résultat financier (Rebitda)<br />

en hausse de 4% à 554 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 3,291<br />

milliards.<br />

ANALYSE<br />

<strong>Le</strong>s surcapacités européennes n'ont pas le même impact pour tous les<br />

OEMs.<br />

<strong>Le</strong>s surcapacités actuelles des constructeurs automobiles en Europe ont fait une<br />

nouvelle victime. Ford a en effet décidé de fermer définitivement son usine belge<br />

de Genk à la fin de 2014, après consultation des représentants des salariés. Si<br />

cette fermeture est confirmée, ce serait la troisième effectuée en Belgique en 15<br />

ans, après celles de Vilvoorde (Renault) et d’Anvers (Opel). Cette annonce<br />

intervient peu après celles concernant la fermeture <strong>du</strong> site PSA d’Aulnay (en 2014)<br />

et celle d’Opel de Bochum (en 2016). Ford, GM, PSA pâtissent tous les trois de<br />

graves surcapacités en Europe, contrairement aux constructeurs allemands et<br />

coréens, et contrairement aux constructeurs japonais qui importent encore<br />

beaucoup de véhicules <strong>du</strong> Japon.<br />

En quatre ans (de 2008 à 2012), Ford a per<strong>du</strong> 33% de ses ventes en Europe, GM a<br />

per<strong>du</strong> 27% de ses ventes et PSA a per<strong>du</strong> 20% de ses ventes… Et pendant cette<br />

période, les capacités de pro<strong>du</strong>ction de ces trois constructeurs n’ont pratiquement<br />

pas bougé. Quant à Fiat (-35% des ventes en quatre ans) et Renault (-18% des<br />

ventes en quatre ans), on doit s’attendre prochainement à une annonce de<br />

fermeture d’usine les concernant. Si la fermeture de Genk est confirmée, la<br />

Mondeo, le S-Max et le Galaxy pourraient être transférés vers Valencia en<br />

Espagne. Il est possible alors que le C-Max soit rapatrié à Sarrelouis en<br />

Allemagne, comme autrefois. La plate-forme de ce modèle est en effet celle de la<br />

Focus fabriquée sur ce site depuis la fin de l’Escort. Il faut rappeler que le site de<br />

Genk fonctionne actuellement à moins de 60% de ses capacités, alors qu’un site<br />

est rentable à partir de 75-80% d’utilisation de ses capacités, selon les analystes.<br />

Il est néanmoins navrant de voir que Ford condamne cette usine alors que les<br />

nouvelles générations de Mondeo, S-Max et Galaxy vont être lancées en 2013 et<br />

qu’elles auraient pu connaître une bonne diffusion permettant de booster l’activité<br />

<strong>du</strong> site. Un autre choix a apparemment été fait, et ce choix sous-entend une<br />

absence de vraie relance <strong>du</strong> marché européen au cours des prochaines années,<br />

puisque Ford, tout comme GM, décide de ré<strong>du</strong>ire son activité sur ce continent,<br />

même si de nouvelles capacités ont été mises en place en Roumanie (plus faibles<br />

qu’en Belgique toutefois). Comme son concurrent GM, Ford donne l’impression de<br />

vouloir se désengager progressivement d’un continent européen déclinant et aux<br />

perspectives peu réjouissantes, au profit de marchés plus lucratifs, comme<br />

l’Amérique <strong>du</strong> Nord, l’Amérique <strong>du</strong> Sud, l’Inde, la Chine et la Russie.<br />

RÉSULTATS FINANCIERS<br />

<strong>Le</strong> chiffre d'affaires de Renault en baisse de 13% au T3 2012.<br />

Renault a réalisé un chiffre d'affaires de 8,5 milliards d'euros au titre <strong>du</strong> troisième<br />

trimestre 2012, soit une baisse de 13,3% sur un a imputé par le constructeur<br />

français à l'atonie <strong>du</strong> marché européen.<br />

Pour la seule activité automobile, le repli est de 14,4 %, à 7 928 millions d'euros.<br />

RCI Banque a accru sa contribution au chiffre d'affaires <strong>du</strong> groupe de 6,8 % sur un<br />

an à 519 millions d'euros sur le trimestre. L'encours pro<strong>du</strong>ctif moyen sur la période<br />

s'établit ainsi à 24,3 milliards d'euros, en hausse de 6,3 %. Cela, malgré une<br />

baisse <strong>du</strong> nombre de nouveaux contrats de financement de 2,3 % à 229 699.<br />

<strong>Le</strong> caillou dans la chaussure de Renault est clairement le marché européen, une<br />

région où les ventes <strong>du</strong> constructeur en 2012 ne devraient « pas atteindre le niveau<br />

de l'an dernier », a-t-il prévenu, et pour laquelle il s'avoue encore plus pessimiste<br />

qu'à l'été.<br />

Pour l'ensemble de 2012, il s'attend désormais à un recul de 8 % <strong>du</strong> marché<br />

européen en raison notamment d'un plongeon « de 13 % au mieux » <strong>du</strong> marché<br />

français. Cela, alors qu'en juillet, il tablait encore sur un recul en Europe compris<br />

entre 6 et 7 % -une estimation déjà beaucoup moins optimiste qu'en début<br />

d'année où il pariait sur un repli compris entre 3 et 4 % pour l'Europe et entre 7 et<br />

8 % pour la France.


WeeKLY neWS RedAction<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

RÉSULTATS FINANCIERS<br />

Légère hausse <strong>du</strong> CA de <strong>Le</strong> Bélier au<br />

T3 2012.<br />

<strong>Le</strong> chiffre d'affaires <strong>du</strong> 3ème trimestre<br />

2012 de l'équipementier français <strong>Le</strong><br />

Bélier affiche une hausse de 1.7%,<br />

comparé à la même période de l'année<br />

2011.<br />

<strong>Le</strong> chiffre d'affaires consolidé à fin<br />

septembre s'élève à 173.8 M€, en<br />

progression de 2.8% par rapport à<br />

2011.Corrigée des variations de prix de<br />

l'aluminium, la hausse <strong>du</strong> chiffre<br />

d'affaires s'établit à +5.3% sur le<br />

trimestre et à + 5.2% à fin septembre.<br />

A la fin <strong>du</strong> troisième trimestre, le tonnage<br />

ven<strong>du</strong> progresse de 4.9% avec une<br />

répartition très contrastée par zone<br />

géographique : +38% en Amérique <strong>du</strong><br />

Nord, +15% en Asie, mais -3,2% en<br />

Europe.<br />

IMPLANTATIONS<br />

VW envisage de construire une<br />

huitième usine en Chine.<br />

Volkswagen envisagerait de construire<br />

une nouvelle usine en Chine avec son<br />

partenaire SAIC. <strong>Le</strong> site qui serait le<br />

huitième <strong>du</strong> constructeur allemand<br />

devrait se situer à Changsha et pourrait<br />

nécessiter un investissement de 10<br />

milliards de yuans (1,2 milliard d’euros).<br />

Cette future usine pourrait disposer de<br />

capacités de pro<strong>du</strong>ction de 300 000<br />

véhicules par an. <strong>Le</strong> constructeur doit<br />

toutefois obtenir l’aval des autorités<br />

chinoises avant de débuter les travaux.<br />

Volkswagen vient déjà de terminer la<br />

construction de deux usines<br />

d’assemblage en Chine avec SAIC, à<br />

Ningbo et Yizheng. Ces deux sites<br />

(sixième et septième) seront<br />

opérationnels l’an prochain et pourront<br />

pro<strong>du</strong>ire un total de 600 000 véhicules<br />

par an (300 000 par usine). Volkswagen<br />

prévoit d’investir 14 milliards d’euros en<br />

Chine d’ici à 2016 afin d’y augmenter sa<br />

pro<strong>du</strong>ction automobile. <strong>Sur</strong> les neuf<br />

premiers <strong>mois</strong> de 2012, le constructeur<br />

allemand a ven<strong>du</strong> 1,5 million de véhicules<br />

en Chine sous sa propre marque, ce qui<br />

augure d’un volume de 2 millions sur<br />

l’ensemble de l’année.<br />

MODÈLES<br />

Seat entame la pro<strong>du</strong>ction de <strong>Le</strong>on 3.<br />

<strong>Le</strong> constructeur espagnol Seat (VW) vient<br />

d'entamer la pro<strong>du</strong>ction de sa nouvelle <strong>Le</strong>on<br />

dans son usine de Martorell près de<br />

Barcelone. La berline compacte espagnole<br />

est disponible à la commande. Elle sera<br />

commercialisée dès la fin <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de<br />

novembre en Allemagne puis en Espagne et<br />

en France à compter de janvier prochain.<br />

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MARCHÉS<br />

Baisse <strong>du</strong> marché argentin en 2012.<br />

<strong>Le</strong>s ventes de véhicules en Argentine ont baissé de 6% au cours des neuf premiers<br />

<strong>mois</strong> de l’année 2012, à 604 000 unités, tandis que la pro<strong>du</strong>ction a reculé de 13%, à<br />

546 000 unités, indique l’ADEFA (association des constructeurs argentins). <strong>Sur</strong> neuf<br />

<strong>mois</strong>, le marché était composé à 58% (352 000 unités) de véhicules importés et à<br />

42% (252 000 unités) de véhicules fabriqués localement. L’Argentine a par ailleurs<br />

exporté 278 000 véhicules au cours des neuf premiers <strong>mois</strong> de 2012, en baisse de<br />

28%. L’augmentation <strong>du</strong> stock de véhicules inven<strong>du</strong>s sur les neuf premiers <strong>mois</strong> est<br />

estimée à 16 000 unités.<br />

STRATÉGIE<br />

Ford décide de fermer deux autres usines en Grande-Bretagne.<br />

Au lendemain de l’annonce de la fermeture de son usine belge de Genk, Ford a<br />

annoncé la fermeture de deux autres usines en Grande-Bretagne, moins<br />

importantes toutefois en termes de capacités : l’usine de Southampton (45 000<br />

unités par an), qui était spécialisée dans la fabrication des Transit à con<strong>du</strong>ite à<br />

droite (transfert vers Kocaeli en Turquie), et l’usine d’emboutissage de Dagenham.<br />

Ford ré<strong>du</strong>it donc de 17% ses capacités en Europe (soit 345 000 véhicules par an),<br />

appliquant ainsi les mêmes recettes qu’aux Etats-Unis qui lui ont permis de<br />

regagner de l’argent et des parts de marché. Il compense ainsi la moitié des ventes<br />

qu’il a per<strong>du</strong>es en quatre ans (-33%). <strong>Le</strong>s pertes de Ford en Europe devraient<br />

atteindre 1,5 milliard de dollars (1 milliard d’euros) cette année, mais les<br />

restructurations annoncées devraient permettre d’économiser entre 450 et 500<br />

millions de dollars chaque année.<br />

D’autre part, le vaste plan pro<strong>du</strong>it pour l’Europe présenté en septembre (15<br />

nouveaux modèles d’ici à 2017) devrait aider à relancer l’activité <strong>du</strong> groupe en<br />

Europe (+15% de ventes espérées).<br />

Au total, la fermeture des usines concernées devrait entraîner la suppression de 6<br />

200 emplois (4 300 en Belgique et 1 400 en Grande-Bretagne, auxquels doivent être<br />

ajoutés 500 suppressions de postes programmées antérieurement), représentant<br />

13% de ses effectifs européens.<br />

Ford a également annoncé qu’il se retirait <strong>du</strong> championnat des rallyes WRC à la fin<br />

de la saison (voir lettre N° 653). Avec son plan de restructuration et son plan pro<strong>du</strong>it,<br />

Ford projette un retour à la rentabilité en Europe dès 2015. <strong>Le</strong> groupe annonce en<br />

outre dans un communiqué un objectif long terme de marge opérationnelle de 6 à<br />

8% pour Ford Europe.<br />

MARCHÉS<br />

<strong>Le</strong> marché des électriques en Allemagne demeure plus faible qu’en France.<br />

<strong>Le</strong> marché allemand des véhicules 100% électriques est largement dominé par le<br />

Renault Twizy, écoulé à 1 980 unités entre janvier et août (contre 1 800 unités<br />

ven<strong>du</strong>es en France sur la période). Toutefois, les ventes de véhicules électriques<br />

restent limitées en Allemagne (elles sont notamment plus faibles qu’en France) et<br />

le Twizy est le seul modèle dont le volume de ventes est significatif. En outre, le<br />

Twizy est acheté à 60% par des particuliers, alors que les autres modèles<br />

électriques commercialisés en Allemagne sont acquis majoritairement par des<br />

flottes d’entreprises (entre 85% et 95%). <strong>Sur</strong> les neuf modèles électriques<br />

disponibles sur le marché allemand, cinq modèles sont issus de groupes français<br />

(Twizy, Fluence, Kangoo, Ion, C-Zéro). <strong>Le</strong>s autres modèles sont allemand (Opel<br />

Ampera), américain (Chevrolet Volt) et japonais (Nissan <strong>Le</strong>af, Mitsubishi I-Miev).<br />

FUSIONS-ACQUISITIONS<br />

Alliance PSA-GM : Feu vert de l'Autorité de la concurrence allemande.<br />

L'Autorité de la concurrence allemande a donné son feu vert à l'alliance entre PSA<br />

et son concurrent GM, propriétaire de Opel.<br />

"L'alliance stratégique s'accompagne d'une certaine concentration <strong>du</strong> marché.<br />

Mais celle-ci n'a pas pour résultat une position dominante de General Motors et<br />

Peugeot sur le marché", estime Andreas Mundt, le président de l'office fédéral<br />

anti-cartel, cité dans un communiqué. "Dans la plupart des gammes, d'autres<br />

constructeurs vendent plus de voitures aussi bien en Allemagne qu'en Europe",<br />

souligne-t-il. "Par rapport aux sous-traitants, la concurrence possède également<br />

un positionnement sur le marché plus fort qu'eux", poursuit M. Mundt.<br />

TECHNOLOGIE<br />

GM lance des pièces de carrosserie en magnésium.<br />

<strong>Le</strong> constructeur américain GM a mis au point un procédé de formage de tôles de<br />

magnésium, qui lui permet de fabriquer des pièces de structure. <strong>Le</strong> magnésium est<br />

33% plus léger que l’aluminium, et 75% plus léger que l’acier.<br />

On trouve déjà <strong>du</strong> magnésium dans des pièces moulées comme le volant, ou le<br />

berceau-moteur. Mais son utilisation dans des pièces de structure est une première.<br />

Jusqu'alors, le développement achoppait sur le procédé de mise en forme de tôles de<br />

magnésium.<br />

GM a mis au point et testé un nouveau procédé de mise en forme à chaud, avec<br />

lequel il a fabriqué des panneaux de coffre. Dans ce procédé breveté, le magnésium<br />

est porté à 450°C, ce qui, affirme GM, permet une mise en forme précise.<br />

Par ailleurs, grâce à un traitement anticorrosion spécifique, la pièce en magnésium a<br />

résisté à des essais prolongés en atmosphère saline et à des températures extrêmes.<br />

<strong>Le</strong> panneau en magnésium pèse un kilo de moins que l’équivalent en aluminium.<br />

(Avec l'Usine Nouvelle)<br />

26<br />

octobre<br />

THE WEEKLY FLOW<br />

NEWS<br />

ANALYSE/PROSPECTIVE<br />

"Comment relever les défis d’une transition réussie ?"<br />

Cette semaine, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a publié un avis sur l'avenir de la filière automobile<br />

française. Voici sa synthèse. L'avis complet est disponible en téléchargement dans l'onglet "Magazines" <strong>du</strong> site<br />

www.vehiclenews.com.<br />

A l’évidence, le secteur automobile français est aujourd’hui confronté à des défis considérables : le changement de regard que la<br />

société porte à une mobilité qui doit devenir « <strong>du</strong>rable ». La quasi omniprésence de l’automobile, notamment dans les zones<br />

urbaines, commence à être remise en cause même si ce symbole de liberté et de réussite reste convoité, en particulier dans les<br />

pays émergents ; les progrès technologiques qui demeurent encore indispensables pour aboutir au véhicule « propre » afin de<br />

contribuer à la ré<strong>du</strong>ction des émissions de gaz à effet de serre et des particules polluantes ; la concurrence mondiale de plus en<br />

plus pressante alors qu’un pays comme la Chine représente désormais le quart de la pro<strong>du</strong>ction mondiale de voitures<br />

particulières (contre moins de 2 % dix ans auparavant).<br />

La France occupe aujourd’hui le 8ème rang mondial parmi les pays constructeurs avec près de 2 millions de voitures particulières<br />

pro<strong>du</strong>ites en 2011 mais elle en avait pro<strong>du</strong>it 3,3 millions en 2002. Quant aux 2,2 millions de voitures ven<strong>du</strong>es en France l’année<br />

dernière, la part des deux constructeurs français s’élevait à 55 % (1,2 million) en stabilité depuis plusieurs années mais en recul<br />

de plus de 20 points par rapport à 1980.<br />

La transition en cours, qui s’apparente à une véritable mutation, sera réussie si elle permet simultanément de faire face aux<br />

difficultés immédiates rencontrées par les constructeurs français sur le territoire national et de se préparer au paysage<br />

automobile de l’avenir. C’est le sens des recommandations de cet avis.<br />

PREPARER LE FUTUR AUTOMOBILE EN REPONDANT AUX PREOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES ET AUX DEFIS<br />

TECHNIQUES.<br />

• En consolidant l’effort de recherche-développement et d’innovation<br />

<strong>Le</strong> développement de la « voiture verte » jusqu’au « véhicule 2.0 » est un sujet central. <strong>Le</strong> CESE encourage à l’accroissement de<br />

l’effort de R&D de la filière en pérennisant les pôles de compétitivité dédiés à la mobilité qui doivent éviter la dispersion de leurs<br />

moyens et en préservant les acquis <strong>du</strong> crédit d’impôt recherche après évaluation <strong>du</strong> dispositif.<br />

• En préparant le véhicule <strong>du</strong> futur<br />

Il convient d’accélérer l’émergence d’un marché <strong>du</strong> véhicule « décarboné », d’encourager les progrès dans le domaine des<br />

véhicules électriques et hybrides mais aussi le développement <strong>du</strong> carburant « vert » et de favoriser le développement d’une<br />

économie circulaire pour les matières premières tirées <strong>du</strong> recyclage.<br />

REPONDRE AUX DEFIS DE LA CONCURRENCE MONDIALE ET MAINTENIR LA COMPETITIVITE DE LA FILIERE FRANÇAISE<br />

• En maintenant un marché socle et une pro<strong>du</strong>ction nationale<br />

L’Union européenne doit se doter d’une stratégie de soutien à sa pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle, réviser son cadre règlementaire et<br />

rétablir l’équilibre en matière de commerce international face aux obstacles tarifaires ou non, élevés par certains pays. <strong>Le</strong>s sites<br />

les plus anciens doivent avoir accès aux aides communautaires dans des conditions comparables aux sites les plus performants.<br />

<strong>Le</strong> prix des biens utilisés constitue la plus large part des coûts, celui <strong>du</strong> travail pesant pour environ 20 % dans la filière. Dans la<br />

suite de son avis sur la compétitivité, le CESE continue de plaider pour une autre assiette que celle <strong>du</strong> travail pour financer la<br />

protection sociale. Ces réflexions restent d’actualité. Et, en matière de compétitivité, les facteurs hors coûts sont tout aussi<br />

déterminants dès lors qu’il s’agit de la qualité et de l’image des pro<strong>du</strong>its.<br />

La question des surcapacités actuelles ne peut se traiter qu’avec des engagements à terme et <strong>du</strong>rables en matière de capacités<br />

in<strong>du</strong>strielles.<br />

• En sachant travailler ensemble : vers une véritable filière<br />

S’il revient à un État « stratège » d’impulser la refondation d’une politique in<strong>du</strong>strielle, la mobilisation et l’implication des acteurs<br />

sont des préalables. <strong>Le</strong> CESE engage à :<br />

créer enfin une véritable filière via un « pacte automobile » de seconde génération, ce qui suppose une réflexion sur la qualité des<br />

relations clients/fournisseurs tout autant que la prise en compte des impératifs économiques des fournisseurs de rangs 2 et 3 et<br />

des services. Il s’agit de promouvoir une « co-traitance » en lieu et place de la sous-traitance traditionnelle ; faire émerger une<br />

nouvelle Plateforme automobile (PFA) et dépasser la gestion trop hiérarchisée qui prédomine dans les relations entre les acteurs<br />

de la filière. Une nouvelle gouvernance doit permettre aux différents échelons de maintenir une différenciation par la valeur<br />

ajoutée et d’intégrer la distribution et les services au sein de la filière ; encourager l’essor des entreprises de taille intermédiaire<br />

afin qu’elles atteignent une taille critique sur le plan mondial.<br />

• En développant une approche territoriale<br />

La mobilité <strong>du</strong>rable doit être mise au centre d’une nouvelle conception des politiques publiques locales en substituant à la<br />

concurrence classique voiture/transport collectif une politique de complémentarité, en articulant toujours mieux politiques des<br />

transports et urbanisme et en tirant parti des TIC pour que chacun puisse définir une « stratégie » personnelle de mobilité.<br />

RELEVER LE DEFI DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION<br />

La filière doit relever le défi des ruptures technologiques à venir et celui de la pyramide des âges :<br />

• En prenant en compte l’emploi dans toutes ses dimensions<strong>Le</strong>s conditions <strong>du</strong> maintien d’un niveau significatif de<br />

conception et de pro<strong>du</strong>ction en France doivent être au coeur d’un véritable dialogue social intégrant la problématique de<br />

redressement de notre compétitivité.<br />

Une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) doit permettre aux entreprises et aux salariés de se<br />

préparer aux mobilités professionnelles, prioritairement au sein de la filière.<br />

• En maintenant une formation initiale et continue de haut niveau et en améliorant l’image de la filière<br />

Il revient aux partenaires, dans le cadre d’un observatoire paritaire des métiers et des qualifications, de déterminer les gisements<br />

d’emplois et les qualifications nouvelles générés par les mutations à venir (y compris celles liées aux nouveaux usages).<br />

<strong>Le</strong>s formations en alternance et l’apprentissage doivent bénéficier <strong>du</strong> même intérêt qu’outre-Rhin, compte tenu de leur efficacité<br />

pour l’accès à l’emploi.<br />

Enfin, la filière doit retrouver une capacité à se projeter dans l’avenir passant par la clarification d’un projet sociétal autant<br />

qu’in<strong>du</strong>striel et commercial. Si une action nationale de communication visant à une restauration <strong>du</strong>rable de l’attractivité des<br />

métiers doit être mise en oeuvre, son succès dépendra de la crédibilité des perspectives de la filière française.


oPinion, FÉdÉRAtion de LA PLAStURGie<br />

OPINION<br />

« PSA est en grande difficulté parce qu’il ne vend pas assez de<br />

voitures par rapport à sa capacité de pro<strong>du</strong>ction, et il est critique<br />

que sa filiale bancaire puisse continuer à se financer à des taux<br />

d’intérêt faibles afin de ne pas impacter encore plus ses ventes.<br />

Cependant, l’état allemand de Basse Saxe, le deuxième<br />

actionnaire de Volkswagen (1er constructeur en Europe<br />

devant PSA), a déjà fait savoir qu’il pourrait demander à la<br />

Commission Européenne de surveiller cette procé<strong>du</strong>re, qui peut<br />

être considérée comme un soutien gouvernemental et pour<br />

s’assurer que celle-ci est en ligne avec les règles européennes<br />

de la concurrence. La décision de la Commission européenne<br />

d’entériner cette procé<strong>du</strong>re est pour le moment plus qu’incertaine.<br />

Mais le problème de surcapacité ne concerne pas seulement<br />

PSA mais toute l’in<strong>du</strong>strie automobile européenne dans le climat<br />

d’austérité actuel. Par conséquent, seule une action coordonnée<br />

au niveau européen permettra de résoudre cette crise et de<br />

sauver PSA et ses emplois.<br />

PSA est confronté à deux problèmes actuellement : des ventes de<br />

voitures en baisse et des coûts de pro<strong>du</strong>ction élevés par rapport<br />

aux usines en Europe de l’Est<br />

Une des principales raisons expliquant la baisse des ventes<br />

est que, dans un contexte général d’austérité, les salaires des<br />

consommateurs stagnent alors que leurs dépenses augmentent<br />

toutes - les dépenses alimentaires, le prix <strong>du</strong> carburant mais<br />

aussi les loyers. Du coup, les ménages, qui cherchent à faire des<br />

économies pour boucler la fin <strong>du</strong> <strong>mois</strong>, ré<strong>du</strong>isent leurs dépenses<br />

liées à l’automobile – ont tendance à garder leur voiture plus<br />

longtemps mais aussi à l’entretenir moins souvent.<br />

Mais, il y a un autre facteur lui aussi très impactant sur les ventes<br />

et dont on parle rarement. En effet nous vivons un véritable<br />

changement de paradigme, visible notamment au niveau de la<br />

génération Y, les moins de 30 ans. En effet, ce qui compte pour<br />

eux, c’est leur iPhone et les réseaux sociaux comme Facebook<br />

– ils ont un désintérêt très fort pour la possession de leur voiture<br />

en propre alors qu’ils recherchent avant tout de la mobilité –<br />

économique et rapide – quel que soit le moyen de transport.<br />

En ce qui concerne les coûts de pro<strong>du</strong>ction, il faut prendre un<br />

peu de recul pour replacer la France dans le contexte de l’Europe<br />

élargie (UE 27). En effet, si l’on compare les taux horaires dans un<br />

certain nombre de pays européens, les chiffres parlent d’euxmêmes<br />

: en France, le coût horaire pour l’in<strong>du</strong>strie manufacturière<br />

est de 36 euros, tout comme en Allemagne, alors qu’ils tombent<br />

à 10 euros seulement en République Tchèque , Slovaquie et<br />

J.M Prillieux<br />

“Si aucune solution n’est trouvée, il se pourrait que PSA disparaisse”<br />

(n. Meilhan, Frost & Sullivan)<br />

nicolas Meilhan, consultant senior à Frost & Sullivan, a commenté<br />

l’annonce <strong>du</strong> gouvernement concernant la garantie de 7 à 9 milliard<br />

d’euros apportée <strong>du</strong> financement de sa banque.<br />

Turquie, 6 euros en Pologne et 3 euros en Roumanie et au<br />

Maroc.<br />

Il est donc très difficile pour PSA de concurrencer les<br />

voitures pro<strong>du</strong>ites en Europe de l’Est. L’un des problèmes<br />

est qu’ils ont eux-mêmes créer cette surcapacité en Europe<br />

de l’Ouest en allant implanter des usines en Slovaquie<br />

(Trnava) pour pro<strong>du</strong>ire la 208 ou encore en Pologne pour la<br />

C1/107.<br />

La seule solution qui pourrait sauver PSA serait de procéder<br />

à un rééquilibrage aux frontières de la zone Euro afin<br />

d’encourager la pro<strong>du</strong>ction de véhicules à l’intérieur de cette<br />

zone par rapport à ceux qui sont importés.<br />

On pourrait envisager de ré<strong>du</strong>ire cette capacité en fermant<br />

des usines, comme cela a été fait en 2009 aux États-Unis où<br />

19 sites de pro<strong>du</strong>ction automobile ont été fermés suite à la<br />

faillite de Chrysler et de GM. Encore faut-il que les ouvriers<br />

travaillant dans ces usines puissent retrouver un emploi.<br />

N’oublions pas que nous avons déjà 18 millions de<br />

chômeurs en Europe, avec des pays comme la Grèce ou<br />

l’Espagne où 1 personne sur 4 n’a pas de travail, et plus<br />

d’un jeune sur 2. En effet, le taux de chômage global en<br />

Europe est de 18%, et même de 25% en Espagne et en<br />

Grèce.<br />

Si la commission européenne préfère que les 40 sites<br />

automobiles en sous-capacité en Europe ferment, c’est au<br />

bas mot 500000 emplois in<strong>du</strong>striels qui seraient supprimés<br />

car pour 1 poste supprimé chez un constructeur, il ne faut<br />

pas oublier que 3 postes sont supprimés chez un soustraitant.<br />

La commission européenne a prouvé qu’elle pouvait se<br />

démener pour sauver ses banques – il serait temps qu’elle<br />

s’intéresse à sauver son in<strong>du</strong>strie alors que plus de 3.3<br />

millions d’emplois on été détruit entre 2003 et 2009 en<br />

Europe. L’explosion sociale est proche.<br />

M. Marchionne, PDG de Fiat, a déclaré il y a quelques<br />

temps que si un constructeur automobile ne pro<strong>du</strong>isait pas<br />

6 millions de véhicules par an, alors celui-ci disparaîtrait.<br />

Quels sont les constructeurs qui pro<strong>du</strong>isent aujourd’hui ce<br />

nombre de véhicules? Toyota, General Motors, Volkswagen,<br />

Fiat-Chrysler, Nissan - Renault et Hyundai – KIA. PSA ne<br />

pro<strong>du</strong>it qu’environ 3,5 millions de véhicules par an. Par<br />

conséquent, si la Commission européenne ne fait rien pour<br />

aider les constructeurs automobiles comme PSA, il se<br />

pourrait que ceux-ci disparaissent. »<br />

Un évènement <strong>du</strong> Pôle Véhicule <strong>du</strong> Futur<br />

Smart mobility<br />

13 et 14 novembre 2012 - Mulhouse<br />

Grâce au téléphone, le véhicule est déjà communicant.<br />

Demain, il sera plus que cela : dépassant les prouesses<br />

des accros des réseaux sociaux, il s’immergera dans<br />

un flux constant de données entrantes et sortantes.<br />

Plusieurs fois par seconde, il communiquera au monde<br />

environnant tous les paramètres de sa trajectoire et,<br />

à chaque événement un peu particulier, il lancera sur<br />

les ondes d’autres messages d’information et d’alerte.<br />

En retour, il traitera, sans même que son con<strong>du</strong>cteur<br />

en ait conscience, tout ce que son environnement lui<br />

envoie : le véhicule communicant sera aussi un véhicule<br />

intelligent. Ce réseau social d’un nouveau type permettra<br />

l’émergence d’une nouvelle mobilité. Celle-ci sera plus<br />

sûre, plus fluide et plus agréable, plus ludique, plus<br />

facile à vivre.<br />

Extrait <strong>du</strong> programme :<br />

• « Continuité servicielle » ou « Mobilité sans<br />

couture » : quelles solutions pour le dernier km ?<br />

• Filière Hydrogène : comment décoller ?<br />

• Sous les pavés, l’allègement<br />

• Véhicule communicant : des technologies pour<br />

un monde de services<br />

Un évènement <strong>du</strong> :<br />

Avec le soutien de nos partenaires :<br />

Plus d’infos sur : www.mobilisconference.com<br />

Deux jours pour :<br />

Nouer des contacts avec des personnalités <strong>du</strong> monde<br />

de l’automobile, des transports et des mobilités,<br />

Assister à des tables rondes et aux séances<br />

plénières,<br />

Echanger lors des ateliers,<br />

Rencontrer de nouveaux interlocuteurs R&D<br />

sur l’espace exposition et lors des rendez-vous<br />

technologiques.<br />

Vos interlocuteurs :<br />

Responsable Conférences<br />

Véronique NARDI<br />

contact@mobilisconference.com<br />

Responsable Relations Presse<br />

Véronique NARDI<br />

presse@mobilisconference.com<br />

Inscriptions en ligne<br />

http://www.mobilisconference.com/fr/inscriptions-visiteurs.html<br />

2012<br />

Mulhouse<br />

les 13 et 14 novembre


thinK tAnK avec StÉPhAnie ZoccoLA et J.M PRiLLieUx<br />

Stéphanie Zoccola<br />

THINK TANK<br />

FOrD OU LE DébUt DE LA grANDE PUrgE EUrOPéENNE?<br />

Trois usines Ford fermées en l’espace de 48 heures en Europe. Est-ce le début d’une grande<br />

purge ou bien c’est un problème uniquement concentré chez le constructeur américain? L’Europe<br />

va-t-elle mener à marche forcée les restructurations qu’elle a refusée jusqu’alors? Est-il encore<br />

temps de les faire? Voici les réponses de Jean-Michel Prillieux<br />

JM. Prillieux. Bien sûr. D’autres usines sont<br />

condamnées. Avec un marché européen en baisse de<br />

25% en cinq ans et des capacités d’usines qui n’ont<br />

pas bougé pendant cette période (les nouvelles usines à<br />

l’Est ayant compensé les rares fermetures à l’Ouest), le<br />

taux d’utilisation des sites de pro<strong>du</strong>ction en Europe est<br />

passé en moyenne de 85% à 60%, alors que le taux de<br />

rentabilité d’une usine se situe entre 75 et 80% de ses<br />

capacités.<br />

<strong>Le</strong>s constructeurs allemands (Volkswagen, Audi, BMW,<br />

Mercedes, Porsche) fonctionnent à plus de 90% de<br />

leurs capacités, même en 2012 ; les constructeurs<br />

coréens installés en Europe n’ont aucun problème de<br />

ce côté-là avec une belle progression de leurs ventes.<br />

Seuls les Américains GM et Ford, les Français Renault<br />

et PSA et l’Italien Fiat fonctionnent à moins de 70%<br />

de leurs capacités, parfois moins de 60%. Dans ces<br />

conditions, il est évident que d’autres annonces de<br />

fermetures d’usines sont à l’étude. Depuis dix ans, la<br />

pro<strong>du</strong>ction mondiale s’est progressivement déplacée<br />

vers l’Est de l’Europe et surtout vers l’Asie (Chine, Inde,<br />

Corée, Thaïlande), car ces marchés ont un faible taux<br />

d’équipement automobile et la demande est croissante<br />

maintenant que les ménages ont les moyens de s’offrir<br />

une voiture. L’Europe de l’Ouest est au contraire<br />

un marché où le taux d’équipement automobile est<br />

très élevé (une voiture pour deux habitants) et où la<br />

demande se ré<strong>du</strong>it comme peau de chagrin, surtout si le<br />

pouvoir d’achat des ménages dans cette région poursuit<br />

son érosion. <strong>Le</strong>s mesures d’austérité mises en place<br />

par les différents gouvernements pour lutter contre<br />

l’endettement vont amplifier le phénomène. Du coup, le<br />

marché automobile dans cette région va continuer à se<br />

ré<strong>du</strong>ire et les constructeurs devront adapter leur outil<br />

in<strong>du</strong>striel à cette conjoncture… Vous avez dit spirale<br />

infernale ?<br />

VEHICLE<br />

NEWS<br />

STRATEGIC INFORMATION FOR VEHICLE MANUFACTURERS AND SUPPLIERS<br />

J.M Prillieux<br />

LE DOSSIER SUR www.VEHICLENEwS.COM


doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />

DOSSIEr DU<br />

MOIS<br />

semaine 5/5 oct 2012<br />

En ce <strong>mois</strong> d’octobre, nous vous proposons de faire un bond dans<br />

le temps et de nous retrouver en 2050.<br />

De quoi aura- donc l’air le monde dans un peu <strong>mois</strong> de quatre<br />

décennies? Sans verser dans la science-fiction, mais en nous<br />

basant sur quelques études prospectives telles que celles établies<br />

par l’ONU ou le cabinet PricewaterhouseCooper, on peut déjà<br />

poser quelques jalons.<br />

Tout d’abord, à ce terme, la population mondiale devrait avoir<br />

atteint les 9 milliards d’âmes.<br />

Ensuite, les équilibres économiques, écologiques, technologiques<br />

et sociétaux tels que nos les connaissons maintenant sont<br />

bouleversés. La Chine est désormais bien installée (depuis plus de<br />

deux décennies) en tête des économies mondiales. <strong>Le</strong>s BRIC et<br />

les grands pays émergents (Vietnam, Turquie, Nigeria...) sont les<br />

locomotives de la croissance planétaires.<br />

<strong>Le</strong>s anciennes économies ne sont pas pour autant reléguées au<br />

rang de “gloires de musée” et ont adapté leurs offres à une nouvelle<br />

clientèle (essentiellement asiatique) avide de consommation.<br />

La circulation des biens et des personnes a connu de grands<br />

bouleversements.<br />

<strong>Le</strong> scénario 5, « Résilience mondiale – adaptation locale »,<br />

décrit un monde initialement caractérisé par un niveau élevé de<br />

consommation grâce à une pro<strong>du</strong>ction bon marché, automatisée.<br />

Toutefois, en raison de l’accélération <strong>du</strong> changement climatique, de<br />

fréquentes catastrophes perturbent les chaînes d’approvisionnement<br />

et pèsent sur les structures de pro<strong>du</strong>ction, ce qui entraîne des<br />

défaillances répétées dans l’approvisionnement de toutes sortes de<br />

marchandises. <strong>Le</strong> nouveau paradigme économique se caractérise<br />

par un déplacement loin de la maximisation vers l’efficacité de<br />

l’atténuation de la vulnérabilité et la résilience. Cette évolution<br />

radicale vers les systèmes redondants de pro<strong>du</strong>ction et le passage de<br />

chaînes d’approvisionnement mondiales à des chaînes régionales tire<br />

l’économie mondiale vers le haut en des temps troubles.<br />

<strong>Le</strong> monde résilient en 2050, avec un commerce régionalisé,<br />

s’appuie sur un secteur de la logistique qui assure la sécurité<br />

de l’approvisionnement comme une priorité absolue, avec une<br />

infrastructure protégée afin de garantir un transport dans des temps<br />

instables et dangereux.<br />

Toutefois, ces vastes systèmes de protection sont lourds et entrent<br />

en conflit avec l’objectif de ré<strong>du</strong>ction de l’empreinte carbone. Pour<br />

contrer cet effet et équilibrer l’efficacité énergétique et résilience de<br />

la supply chain, une planification logistique sophistiquée est usitée<br />

pour obtenir une utilisation des capacités élevée. En outre, au lieu<br />

de processus complexes de livraison juste-à-temps, d’énormes<br />

entrepôts situés à proximité <strong>du</strong> fabricant sont considérés comme<br />

d’indispensables tampons.<br />

LA LOGISTIQUE<br />

DANS LE MONDE<br />

en 2050<br />

doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />

SCENARIO 5:<br />

RÉSILIENCE MONDIALE<br />

ADAPTATION LOCALE<br />

IdÉE PRInCIPALE<br />

Dans les premières décennies <strong>du</strong> XXIe siècle, la<br />

stabilité des prix de l’énergie et une pro<strong>du</strong>ction<br />

automatisée bon marché ont con<strong>du</strong>it à un<br />

haut niveau de consommation. En raison de<br />

l’accélération <strong>du</strong> changement climatique,<br />

le nombre d’événements météorologiques<br />

extrêmes a augmenté, causant de nombreuses<br />

catastrophes.<br />

<strong>Le</strong>s supply chains fortement automatisées sur<br />

lesquelles se fondait l’économie mondiale se sont<br />

avérées extrêmement vulnérables. de fréquentes<br />

catastrophes ont perturbé les structures de<br />

pro<strong>du</strong>ction et se sont souvent soldées par une<br />

interruption d’approvisionnement pour toutes<br />

sortes de marchandises. Dans un monde aussi<br />

instable, les supply chains mondiales aux coûts<br />

optimisés n’étaient plus viables.<br />

Ces événements ont entraîné un changement de<br />

point de vue parmi les dirigeants politiques et<br />

d’affaires. <strong>Le</strong> nouveau paradigme économique<br />

se caractérise par un déplacement loin de la<br />

maximisation de l’efficacité vers atténuation<br />

de la vulnérabilité et la résilience. Cette<br />

évolution radicale vers les systèmes redondants<br />

de pro<strong>du</strong>ction et un passage des chaînes<br />

d’approvisionnement mondiales vers des chaînes<br />

régionales permet à l’économie mondiale de<br />

progresser en des temps pourtant troubles.<br />

<strong>Le</strong>s pays de la même région économique<br />

coopèrent dans leurs efforts pour maintenir la<br />

fourniture en imaginant des dispositifs d’aide<br />

communs. L’intelligence artificielle a ren<strong>du</strong><br />

la technologie plus souple ; des essaims<br />

de machines intelligentes interconnectées<br />

permettent d’intervenir rapidement pour répondre<br />

aux pannes inatten<strong>du</strong>es, soudaines. Aujourd’hui,<br />

des infrastructures et des sites de pro<strong>du</strong>ction<br />

peuvent hiberner et être réactivés selon les<br />

nouvelles tendances de la demande. Des<br />

matériaux performants, l’usage de peu d’énergie<br />

et des mesures de recyclage, tout contribue à<br />

une sécurité d’approvisionnement accrue. De<br />

même, la consommation se concentre sur des<br />

marchandises hautement efficaces en termes de<br />

matériaux avec une longue <strong>du</strong>rée de vie.


doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />

LE MONdE EN 2050<br />

Bienvenue dans l’économie <strong>du</strong> Back-up<br />

<strong>Le</strong> monde se dirige vers un réchauffement à long terme de 3,5 °<br />

C. De nombreuses zones sont souvent ou même constamment<br />

menacées par des catastrophes. Certaines sont même<br />

devenues pratiquement inhabitables. La pénurie d’eau est un<br />

enjeu important qui suscite régulièrement des troubles sociaux.<br />

L’expérience des années 2030 et 2040 – quand les crises sont<br />

devenues habituelles – a déclenché un apprentissage et même<br />

un processus de transformation dans toutes les sociétés : que<br />

fallait-il changer pour être mieux en mesure de faire face aux<br />

risques naturels et artificiels permanents ?<br />

<strong>Le</strong> modèle dans le monde <strong>du</strong> développement de la ville<br />

a changé au cours des quatre dernières décennies –<br />

principalement parce que les villes de deuxième et troisième<br />

niveaux ont augmenté fortement en taille et le nombre.<br />

Agglomérations à forte densité sont progressivement<br />

passées de zones à risque vers des régions plus sûres. <strong>Le</strong>s<br />

bandes côtières, qui sont menacées par les inondations,<br />

tsunamis, ouragans et montée des eaux, ainsi que régions<br />

intérieures touchées par les séismes et les inondations, ont été<br />

abandonnés peu à peu, compte tenu des sommes prohibitives<br />

consommées par la prévention des risques. L’impact de ce<br />

développement est ressenti dans les régions comme la Floride,<br />

qui est frappée par les ouragans régulièrement, ainsi que dans<br />

des pays comme le Bangladesh et le Japon, où plusieurs zones<br />

de peuplement sont touchées par l’élévation <strong>du</strong> niveau de la<br />

mer ou situés dans des régions de tsunami et le tremblement<br />

de terre.<br />

<strong>Le</strong> modèle mondial de développement de la ville a changé au<br />

cours des quatre dernières décennies – principalement parce<br />

que les villes de deuxième et troisième niveaux ont augmenté<br />

fortement en taille et en nombre. <strong>Le</strong>s agglomérations à forte<br />

densité sont progressivement passées de zones à risque<br />

vers des régions plus sûres. <strong>Le</strong>s bandes côtières, qui sont<br />

menacées par les inondations, tsunamis, ouragans et montée<br />

des eaux, ainsi que régions intérieures touchées par les<br />

séismes et les inondations, ont été abandonnés peu à peu,<br />

compte tenu des sommes prohibitives consommées pour la<br />

prévention des risques. L’impact de ce développement est<br />

ressenti dans les régions comme la Floride, qui est frappée par<br />

les ouragans régulièrement, ainsi que dans des pays comme<br />

le Bangladesh et le Japon, où plusieurs zones de peuplement<br />

sont touchées par l’élévation <strong>du</strong> niveau de la mer ou situées<br />

dans des régions de tsunami et le tremblement de terre.<br />

La pro<strong>du</strong>ction agricole alimentaire a de plus en plus à<br />

se disputer des terres avec d’autres secteurs, comme la<br />

pro<strong>du</strong>ction de biocarburants. Comme les approvisionnements<br />

en alimentation et en ressources sont tous les deux une priorité<br />

élevée, un régime de gouvernance réglemente clairement<br />

l’utilisation des terres arables.<br />

Pour mettre au point un système de sauvegarde pour la<br />

fourniture de nourriture et d’énergie, les autorités favorisent<br />

l’agriculture urbaine et une pro<strong>du</strong>ction d’énergie décentralisée.<br />

<strong>Le</strong>s parcs et espaces verts dans les villes mais aussi les toits<br />

et les murs des bâtiments sont utilisés pour l’agriculture à<br />

petite échelle. <strong>Le</strong>s sources d’énergie renouvelables comme<br />

le solaire et l’énergie éolienne sont récoltées non seulement<br />

dans d’énorme « parcs d’énergie » à la périphérie des villes,<br />

mais sont aussi décentralisées au sein de la ville proprement<br />

dite. <strong>Le</strong>s plantes utilisées dans les terres agricoles et dans<br />

l’agriculture urbaine sont optimisées pour les conditions<br />

climatiques particulières et ont besoin de peu d’eau, d’engrais<br />

ou de pesticides.<br />

Pour ré<strong>du</strong>ire la vulnérabilité, la pro<strong>du</strong>ction d’énergie a lieu<br />

principalement au niveau régional. <strong>Le</strong>s sources d’énergie<br />

renouvelables sont complétées par des combustibles fossiles<br />

domestiques. <strong>Le</strong> gaz de schiste est exploité comme source<br />

d’énergie dans des régions comme l’Amérique <strong>du</strong> Nord et la<br />

Chine, qui ont peu de ressources en gaz conventionnel. <strong>Le</strong>s<br />

centrales électriques et r »seaux intelligents interconnectés, en<br />

combinaison avec des ré<strong>du</strong>ctions de la demande résultant des<br />

gains d’efficacité, permettent l’approvisionnement énergétique<br />

à un coût stable dans la plupart des régions.<br />

<strong>Le</strong>s décideurs se concentrent sur la lutte collective contre<br />

les crises<br />

<strong>Le</strong>s politiques nationales fournissent des cadres solides pour<br />

les marchés des pro<strong>du</strong>its financiers, des biens et de a maind’œuvre.<br />

<strong>Le</strong>s normes de sécurité et d’efficacité énergétique<br />

sont considérées comme des questions de sécurité nationale.<br />

La plupart des pays ont collaboré intensément au sein<br />

d’unions politiques et monétaires et de marchés communs.<br />

<strong>Le</strong> but de est d’être assez grand pour s’approvisionner<br />

conjointement en marchandises d’importance stratégique.<br />

Des pays voisins collaborent par l’intermédiaire d’accords<br />

commerciaux régionaux pour accéder à des ressources<br />

rares. <strong>Le</strong> secours aux sinistrés s’inspire de soutien coopératif<br />

mondial, car partout dans le monde les menaces naturelles et<br />

artificielles sont une préoccupation.<br />

des mesures d’efficacité sont obligatoires afin de ré<strong>du</strong>ire<br />

les besoins en ressources. L’intensité matérielle maximale<br />

d’un pro<strong>du</strong>it ou d’un service est définie sur le plan politique,<br />

et une taxe spéciale imposée sur le consommateur final<br />

encourage l’utilisation prudente des ressources. Cependant,<br />

la nécessité de systèmes redondants et l’hibernation des<br />

sites de fabrication atténuent beaucoup les efforts d’efficacité<br />

énergétique.<br />

En plus de ces mesures réglementaires, en Asie et en<br />

Amérique latine, les pays riches utilisent leur puissance<br />

financière pour assurer la sécurité de l’approvisionnement.<br />

Ils investissent dans des infrastructures redondantes et<br />

soutiennent financièrement l’exploitation des matières<br />

premières nationales. <strong>Le</strong>s budgets nationaux sont également<br />

utilisés pour subventionner des entreprises en fournissant une<br />

surcapacité dans les sites de fabrication.<br />

En outre, les nations investissent dans l’é<strong>du</strong>cation pour<br />

garantir les compétences nécessaires pour l’exécution d’une<br />

économie essentiellement autarcique.<br />

La poursuite de la résilience affecte également le transport et<br />

la logistique : pour assurer qu’une gamme maximale de modes<br />

de transport demeure fonctionnelle même lors d’événements<br />

catastrophiques, des infrastructures redondantes sont mises<br />

en place. Compte tenu de la grande emphase politique mise<br />

sur les infrastructures capables dans de nombreux pays, au<br />

moins une épine dorsale infrastructurelle est publique.<br />

Technologie pour ré<strong>du</strong>ire les vulnérabilités<br />

<strong>Le</strong>s installations de pro<strong>du</strong>ction automatisées sont conçues<br />

pour être souples. <strong>Le</strong>s logiciels d’intelligence artificielle<br />

analysent les flux de données de grands groupes de machines<br />

pour détecter des moyens pour optimiser la pro<strong>du</strong>ction de<br />

manière autonome, mais aussi pour détecter le contournement<br />

de défaillances dans les parties <strong>du</strong> système.<br />

dans le monde entier, une grande variété de matériaux est<br />

utilisée comme pro<strong>du</strong>ction base de ressources endogènes<br />

essaie de toutes les régions. Composants <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />

contiennent généralement une puce de données qui stocke le<br />

cycle de vie <strong>du</strong> composant respectif fr-pneu et ses conditions<br />

d’utilisation. Cela permet à une routine de réparation et<br />

d’entretien optimale, y compris le recyclage des matières<br />

premières.<br />

Particulièrement dans les pays matures, les infrastructures<br />

urbaines hérités sont très vulnérable en raison de sa faible<br />

capacité et l’exposition aux risques naturels se répéteranneau.<br />

Des solutions décentralisées pour fournir l’eau<br />

potable, énergie, etc. – initialement développé comme<br />

mesures et / d’urgence sont utilisés pour l’alimentation<br />

quotidienne. dispositifs de traitement des eaux usées petit


doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />

pour immeubles d’habitation propre l’eau dans une mesure suffisante<br />

pour une utilisation dans les toilettes, douches et pour arroser les<br />

plantes. En outre, récupèrent la chaleur des eaux usées chaudes. Ces<br />

technologies sont inclus dans presque tous les nouveaux bâtiments<br />

pour accroître la résilience des villes.<br />

dans le monde entier, une grande variété de matériaux est utilisée<br />

car chaque région tente de baser sa pro<strong>du</strong>ction sur des ressources<br />

endogènes. <strong>Le</strong>s composants <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it contiennent généralement<br />

une puce de données qui stocke tout le cycle de vie <strong>du</strong> composant et<br />

ses conditions d’utilisation. Cela permet une routine de réparation et<br />

d’entretien optimale, y compris le recyclage des matières premières.<br />

Particulièrement dans les pays matures, les infrastructures urbaines<br />

héritées <strong>du</strong> passé sont très vulnérables en raison de leur faible<br />

capacité et de leur exposition aux risques naturels récurrents. des<br />

solutions décentralisées pour fournir l’eau potable, l’énergie, etc. –<br />

initialement développées comme mesures d’urgence sont utilisées pour<br />

l’alimentation quotidienne. de petits dispositifs de traitement des eaux<br />

usées pour immeubles d’habitation rendent l’eau suffisamment propre<br />

pour une utilisation dans les toilettes, les douches et pour arroser les<br />

plantes. En outre, ils récupèrent la chaleur des eaux usées chaudes. Ces<br />

technologies sont inclues dans presque tous les nouveaux bâtiments<br />

pour accroître la résilience des villes.<br />

L’abondance c’était avant, la redondance c’est maintenant<br />

Presque toutes le personnes en âge de travailler sont en activité ou<br />

font partie des effectifs de sauvegarde. Divers modèles sont utilisés<br />

pour le financement et l’utilisation de ce réservoir supplémentaire,<br />

allant de la rotation d’emplois avec des lieux de travail partagé pour<br />

le travail temporaire, couplé avec un revenu de base pour la personne<br />

actuellement au chômage . Cependant, quelques régions <strong>du</strong> monde,<br />

sont incapables de se permettre de tels modèles et ont pris <strong>du</strong> retard en<br />

termes de résilience économique.<br />

En raison de l’érosion <strong>du</strong> commerce mondial, la prospérité dépend<br />

énormément des conditions régionales de pro<strong>du</strong>ction et de<br />

consommation. La vie la plupart des indivi<strong>du</strong>s, aussi bien dans les «<br />

anciens » pays in<strong>du</strong>strialisés que dans les BRIC, est au niveau de la<br />

tranche basse de la classe moyenne en Europe centrale il y a quatre<br />

décennies. Ils vivent dans un confort relatif, mais ne peuvent pas se<br />

permettre de consommation de luxe. La conception mo<strong>du</strong>laire de<br />

nombreux pro<strong>du</strong>its permet encore l’indivi<strong>du</strong>alisation à travers l’ensemble<br />

spécifique d’unités standardisées en fonction des préférences<br />

personnelles à des prix abordables. Cette conception est non seulement<br />

facile à réparer, mais permet également des adaptations <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it pour<br />

suivre l’évolution des besoins des clients. <strong>Le</strong>s consommateurs tentent<br />

de conserver leurs biens aussi longtemps que possible et préfèrent avoir<br />

des biens privés fixes plutôt que de les jeter. des services de locations<br />

sont disponibles partout et permettent l’utilisation de courte <strong>du</strong>rée de<br />

toutes sortes de marchandises, comme les outils électriques, les vélos,<br />

les voitures en partage, etc…<br />

La plupart des gens vivent dans des régions urbaines ou à proximité<br />

des grandes voies de communication. dans la plupart des vieux pays<br />

in<strong>du</strong>strialisés – en particulier l’Europe et le Japon et dans une moindre<br />

mesure, l’Amérique <strong>du</strong> Nord – le déclin démographique con<strong>du</strong>it au<br />

rétrécissement des régions urbaines. Seuls certaines restent de très<br />

sé<strong>du</strong>isantes villes de niveau 1. <strong>Le</strong> processus de rétrécissement impose<br />

des défis énormes aux sociétés : d’une part, elles doivent répondre aux<br />

besoins d’une population vieillissante. D’autre part, des investissements<br />

doivent être faits dans les infrastructures pour rebâtir une épine dorsale<br />

redondante. Même les quartiers encore rarement utilisés sont conservés<br />

en bon état pour assurer une capacité d’hébergement d’urgence pour<br />

les personnes évacuées en cas de catastrophe. <strong>Le</strong>s villes asiatiques<br />

et latino-américaines, de leur côté, connaissent un développement<br />

dynamique. Plus que jamais, ces villes offrent une meilleure vie, de<br />

meilleurs emplois et une meilleure é<strong>du</strong>cation – soutenus par une<br />

nouvelle infrastructure urbaine basée sur des concepts plus modernes et<br />

les technologies disponibles.<br />

La nécessité de créer des installations de pro<strong>du</strong>ction redondantes<br />

mène à plusieurs mesures d’adaptation dans le secteur manufacturier.<br />

Certaines installations de pro<strong>du</strong>ction mises en veille prolongée sont<br />

réactivées dans des délais très courts. L’activité en permanence en<br />

sous-capacité laisse une marge en cas d’événements<br />

imprévus. <strong>Le</strong>s sites in<strong>du</strong>striels d’impression 3D<br />

sont en mesure de passer à la pro<strong>du</strong>ction d’autres<br />

composants presque immédiatement. La sécurité<br />

de l’approvisionnement est encore améliorée par<br />

l’entreposage dispersé de composants et d’énormes<br />

structures d’entrepôt situées à proximité <strong>du</strong><br />

pro<strong>du</strong>cteur. Toutes ces mesures ré<strong>du</strong>isent l’efficacité<br />

de la pro<strong>du</strong>ction, mais améliorent sa résilience.<br />

Dans le transport et la logistique, la règle <strong>du</strong> « 100<br />

% scanné » est appliquée pour ré<strong>du</strong>ire au minimum<br />

le risque de dangers causés par l’homme. Même si<br />

cela ré<strong>du</strong>it la vitesse de traitement, la primauté de la<br />

sécurité con<strong>du</strong>it opérateurs et clients à accepter une<br />

efficacité moindre de la logistique.<br />

Marges ré<strong>du</strong>ites, stabilité accrue<br />

Grâce à nombreuses stratégies de résilience des<br />

pays et des sociétés, le monde évolue dans une<br />

sorte de « mode de sécurité. » Accroître la résilience<br />

motive beaucoup plus les décisions économiques<br />

que le désir de maximiser l’efficacité. <strong>Le</strong>s cycles de<br />

retour sur investissement sont maintenant beaucoup<br />

plus longs qu’il y a quelques décennies, mais les<br />

marges de profit ré<strong>du</strong>ites sont compensées par<br />

l’augmentation de la stabilité de l’économie.<br />

Toutefois, le changement de paradigme a un prix<br />

: le développement économique stagne. <strong>Le</strong>s plus<br />

<strong>du</strong>rement touchés sont les vieux pays in<strong>du</strong>strialisés.<br />

<strong>Le</strong>s pays autrefois dits émergents ont continué à<br />

profiter d’un développement économique dynamique,<br />

mais désormais, ils doivent eux aussi faire face à des<br />

taux de croissance beaucoup plus faibles.<br />

<strong>Le</strong>s compagnies remplacent leur pro<strong>du</strong>ction<br />

autrefois axée sur le lean par des systèmes<br />

redondants, alimentés par plusieurs sources<br />

d’approvisionnement régionales. Certaines grandes<br />

entreprises recourent à l’intégration verticale de la<br />

chaîne d’approvisionnement : c’est la renaissance<br />

des conglomérats. La pro<strong>du</strong>ction a lieu dans des<br />

sites dispersés à proximité des marchés. <strong>Le</strong>s<br />

chaînes d’approvisionnement mondiales n’existent<br />

que pour certaines ressources qui ne peuvent pas<br />

être exploitées à des coûts raisonnables sur les<br />

marchés intérieurs. En conséquence, le commerce<br />

intercontinental est plus ou moins limité aux matières<br />

premières et à des marchandises présentant un<br />

avantage en termes d’efficacité imbattable lorsque<br />

pro<strong>du</strong>ites à l’étranger.<br />

Alors que le monde économique peut être plutôt<br />

fragmenté, la communauté mondiale est liée et offre<br />

une aide vers laquelle se tourner lors de grandes<br />

catastrophes. <strong>Le</strong>s forces de réaction rapide de pays<br />

voisins collaborent entre elles.<br />

Comment en est-on arrivé là –<br />

Retour sur quatre décennies de<br />

développements<br />

Au début <strong>du</strong> XXIe siècle, le paradigme dominant des<br />

affaires était fortement orienté vers l’optimisation<br />

en lean des processus et structures. Cela a créé<br />

une économie mondiale extrêmement fragmentée :<br />

les entreprises ainsi que les régions sont devenues<br />

hautement spécialisées partout où des avantages<br />

concurrentiels pouvaient être acquis.<br />

<strong>Le</strong> développement des prix de l’énergie est demeuré<br />

relativement constant en termes réels. <strong>Le</strong> transport<br />

à bas prix a favorisé la croissance économique et la<br />

décentralisation des chaînes d’approvisionnement.<br />

Peu à peu, les sources d’énergie renouvelables ont


doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />

aussi gagné <strong>du</strong> terrain. Aux environs de 2020, elles sont devenues<br />

rentables, ce qui a stabilisé davantage les prix de l’énergie.<br />

Une concurrence intense s’est soldée par la consommation dans<br />

le monde entier de pro<strong>du</strong>its low cost. <strong>Le</strong>s tendance et modes<br />

autour de la planète ont alimenté des cycles de pro<strong>du</strong>its courts. En<br />

conséquence, l’économie mondiale a progressé sans encombre,<br />

tandis que les entreprises et acteurs politiques n’ont pas pris<br />

en compte les impacts négatifs de cette croissance : émissions<br />

de carbone, gestion <strong>du</strong> changement climatique, problèmes de<br />

ressources devenant plus prégnants, élimination des déchets, pour<br />

ne citer que quelques-uns.<br />

Au début des années 2030, les catastrophes naturelles ont<br />

commencé à sérieusement écorner la courbe de croissance <strong>du</strong><br />

monde. <strong>Le</strong> changement climatique a déclenché inondations,<br />

sécheresses et ouragans. <strong>Le</strong>s zones touchées n’étaient pas <strong>du</strong> tout<br />

préparées. Des tsunamis et tremblements de terre ont dévasté des<br />

régions côtières densément peuplées. des itinéraires mondiaux<br />

de transport mondial se sont avérés très vulnérables quand des<br />

phénomènes météorologiques extrêmes ont affecté les transports<br />

maritime, aérien et terrestre. Par exemple, après qu’un typhon<br />

destructeur a frappé des sites de pro<strong>du</strong>ction en Chine, presque<br />

l’ensemble <strong>du</strong> secteur automobile a été au point mort.<br />

Alors que le piratage avait été limité à la corne de l’Afrique dans la<br />

première décennie <strong>du</strong> XXIe siècle, elle s’est propagée lentement<br />

à de nombreuses autres régions <strong>du</strong> globe, avec certains groupes<br />

allant même jusqu’à mettre l’accent sur d’autres modes de<br />

transport. Qui plus est, des groupes sociaux radicalisés qui avaient<br />

été en marge <strong>du</strong> développement économique ont choqué le monde<br />

entier avec des attaques de grande envergure sur les infrastructures.<br />

L’impact direct des catastrophes, <strong>du</strong> terrorisme et de la piraterie<br />

ont paralysé à plusieurs reprises des puissances économiques et le<br />

système de la chaîne d’approvisionnement a montré son point faible<br />

: sa fragilité et sa vulnérabilité.<br />

Quand la première pénurie est apparue, des entreprises ont<br />

commencé à élargir leur base de fournisseurs et de plus en plus<br />

exploré des options de sous-traitance à proximité. La valeur de<br />

toutes les choses locales et nationales a été redécouverte.<br />

La communauté politique a favorisé le processus de redécouverte<br />

des ressources et des installations de pro<strong>du</strong>ction locales et, en<br />

même temps, a promulgué des lois qui rendent l’offre de sécurité<br />

obligatoire pour les entreprises. Il en est résulté une <strong>du</strong>plication des<br />

installations de fabrication et de pro<strong>du</strong>ction similaires dans chaque<br />

marché régional ou même dans tous les pays. Ce qui avait été<br />

précédemment considéré inefficace a été adopté pour son potentiel<br />

élevé de sécurité.<br />

La vie quotidienne est beaucoup moins orientée sur la<br />

consommation qu’autrefois, et les pro<strong>du</strong>its sont beaucoup plus<br />

chers. Cependant, la société a appris à faire face aux risques et<br />

menaces et gère les comme des événements « normaux » de tous<br />

les jours.<br />

Key Take-Aways: Implications pour l’in<strong>du</strong>strie logistique<br />

• <strong>Le</strong> monde résilient en 2050, avec un commerce régionalisé,<br />

s’appuie sur un secteur de la logistique qui assure la livraison des<br />

pro<strong>du</strong>its en dépit des événements imprévus. Comme la rapidité<br />

d’exécution n’a plus le rôle essentiel d’autrefois, la sécurité de<br />

l’approvisionnement est une priorité absolue.<br />

• Avec la régionalisation de l’activité économique, on observe<br />

un changement de l’architecture en hub et rayons. <strong>Le</strong>s plaques<br />

tournantes mondiales ne jouissent plus de leur position d’anciens<br />

fleurons. Elles sont remplacées par un certain nombre de centres<br />

régionaux situés dans des régions sécurisées.<br />

• Comment la régionalisation des chaînes d’approvisionnement<br />

influe-t-elle le rôle des entreprises de logistique mondiales ? Une<br />

chose est claire : des distances plus courtes de transport avec<br />

des volumes plus faibles, en raison de multiples fournisseurs,<br />

favorisent les entreprises de logistique avec des racines régionales<br />

ou locales.<br />

• Toutefois, les grands fournisseurs internationaux continuent à<br />

jouer un rôle majeur. La capacité en capital des grands acteurs est<br />

nécessaire pour fournir une chaîne d’approvisionnement fragile<br />

avec suffisamment d’infrastructures de sauvegarde<br />

et de machinerie et qui garantit un transport fiable<br />

dans ces temps instables et dangereux.<br />

• Pour assurer une résilience maximale de la chaîne<br />

d’approvisionnement, les entreprises de logistique<br />

maintiennent de grandes capacités dormantes ou<br />

redondantes, permettant de passer rapidement des<br />

marchandises d’un mode de transport à un autre en<br />

cas d’urgence.<br />

• Avec l’augmentation des risques naturels et/ou<br />

causés par l’Homme, même les con<strong>du</strong>ites de gaz,<br />

de pétrole ou d’eau sont considérés comme trop<br />

vulnérables pour que l’on compte dessus. Camions,<br />

trains et navires sont prêts à les remplacer.<br />

• Toutefois, ces vastes systèmes de sauvegarde<br />

sont lourds et entrent en conflit avec l’objectif<br />

de ré<strong>du</strong>ction de l’empreinte carbone. Pour<br />

contrebalancer cet effet et équilibrer l’efficacité<br />

énergétique et la résilience de la chaîne de<br />

fourniture, une planification logistique sophistiquée<br />

sert à obtenir une utilisation élevée des capacités.<br />

• En raison des efforts de ré<strong>du</strong>ction des risques, les<br />

processus complexes de livraison en juste-à-temps<br />

n’existent plus. Au lieu de cela, d’énorme entrepôts<br />

situés à proximité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur sont considérés<br />

comme des tampons indispensables.<br />

• En parallèle, la pertinence de la logistique express<br />

a considérablement diminué. La livraison nuit et<br />

jour des pièces détachées est chose rare, car<br />

les pro<strong>du</strong>cteurs tendent à avoir toutes les pièces<br />

nécessaires en stock.<br />

• dans le même temps, cependant, la livraison<br />

rapide d’une aide d’urgence en cas de catastrophes<br />

joue un rôle très important. Comme les perturbations<br />

et les catastrophes sont devenues un problème<br />

fréquent dans de nombreuses régions <strong>du</strong> monde,<br />

les opérations de secours rapide sont considérées<br />

comme une entreprise rentable et hautement<br />

prioritaire.<br />

• <strong>Le</strong>s fournisseurs de logistique d’urgence aident<br />

les nations sujettes au risque en offrant des<br />

services d’intervention complète après sinistre. Cela<br />

comprend la fourniture d’équipements de secours,<br />

l’évacuation des personnes menacées, le nettoyage<br />

des zones endommagées ainsi que le rétablissement<br />

de l’énergie et l’approvisionnement en eau. Ces<br />

tâches impliquent la reconstruction des bâtiments<br />

et des infrastructures endommagés – dans la zone<br />

sinistrée ou dans une nouvelle région plus sûre.<br />

• En outre, les entreprises de logistique offrent<br />

également des services de conseil pour remettre en<br />

état rapidement les sites de fabrication après une<br />

destruction ou des échecs.<br />

• Étant donné les plus faibles niveaux de<br />

consommation et le focus plus marqué sur les<br />

pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong>rables, la nécessité de fréquentes<br />

livraisons domestiques a diminué. Toutefois,<br />

le besoin en service et en maintenance des<br />

technologies domestiques (telles que les installations<br />

domestiques de génération d’eau et d’énergie) est<br />

en croissance. Ainsi, les prestataires logistiques<br />

combinent l’exploitation <strong>du</strong> dernier kilomètre à<br />

la fourniture de services techniques sur place, y<br />

compris, par exemple, la collecte de pro<strong>du</strong>its usagés<br />

pour recycler les ressources rares.<br />

• dans certaines régions <strong>du</strong> monde, le réseau de<br />

livraison <strong>du</strong> dernier mile est également maintenu<br />

comme un service de sauvegarde pour la<br />

communication en cas d’échec des systèmes en<br />

ligne.


cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />

<strong>Le</strong> Cahier des Ingénieurs<br />

<strong>Le</strong>s avancées dans <strong>Le</strong> domaine<br />

<strong>du</strong> Machine to Machine<br />

<strong>Le</strong> Machine to Machine (M2M ou MtoM)<br />

est aujourd’hui au coeur de beaucoup<br />

de débats. À l’heure de la maison<br />

intelligente, de la voiture communicante,<br />

des Smartphones et des tablettes<br />

numériques, le M2M apparaît comme<br />

médiateur entre les TIC et les objets<br />

intelligents et communicants. L’objectif<br />

est de faire dialoguer ces objets avec les<br />

systèmes d’information adéquats.<br />

<strong>Le</strong>s avantages des services M2M<br />

sont indéniables. La transformation<br />

des dispositifs isolés en machines<br />

communicantes améliore les processus<br />

de fabrication, de distribution, les<br />

expériences client et permet d’accroître<br />

le retour sur investissement.<br />

Comme chaque année, le cabinet de<br />

conseil Beijaflore a participé activement<br />

aux trois journées <strong>du</strong> salon M2M 2012,<br />

en assistant aux conférences et en<br />

échangeant avec les exposants. <strong>Le</strong><br />

compte-ren<strong>du</strong> suivant tente de tracer<br />

une synthèse <strong>du</strong> contenu des différentes<br />

interventions.<br />

<strong>Le</strong>s tendances de 2012<br />

C’est indéniable, le M2M poursuit, en<br />

2012, son élan de croissance de 2011.<br />

<strong>Le</strong> marché <strong>du</strong> M2M mondial est estimé à<br />

quelque 23 Milliards d’euros à l’horizon<br />

2013. Avec l’extension de son utilisation, les<br />

technologies de communications inter-objets<br />

concernent de plus en plus d’utilisateurs,<br />

que ce soit au sein de l’entreprise à l’origine<br />

<strong>du</strong> projet ou des utilisateurs de la solution.<br />

S’ils demeurent toujours très techniques<br />

et impliquent forcément de nombreux<br />

partenaires, ces projets concernent<br />

également de plus en plus les métiers.<br />

<strong>Le</strong>s objets communicants permettent la<br />

mise en place d’innombrables applications<br />

de géolocalisation et de traçabilité. <strong>Le</strong> M2M<br />

interagit en outre avec les applications<br />

d’entreprise, qui passent souvent par<br />

le Cloud, une architecture radicalement<br />

différente. <strong>Le</strong>s technologies et solutions<br />

M2M apportent des réponses innovantes<br />

et performantes à bon nombre de<br />

préoccupations des pouvoirs publics. C’est<br />

le cas par exemple <strong>du</strong> comptage intelligent<br />

(eau, gaz, électricité), ou de l’éco-taxe<br />

sur les poids lourds. <strong>Le</strong> M2M facilite la<br />

VEHICLE<br />

NEWS<br />

STRATEGIC INFORMATION FOR VEHICLE MANUFACTURERS AND SUPPLIERS<br />

cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />

gestion des logements, de l’énergie, de l’environnement, des<br />

déplacements et de l’information qui sont considérés comme<br />

les piliers de la ville numérique. En apportant des réponses<br />

à diverses contraintes réglementaires, le M2M est aussi<br />

un moteur d’innovation et de progrès. Il peut ainsi susciter<br />

d’autres idées et évolutions, que les pouvoirs publics pourront<br />

reprendre à leur compte.<br />

Bref, les usages sont multiples et variés, les technologies ont<br />

été adoptées par les acteurs <strong>du</strong> marché, un cercle vertueux<br />

est en cours de mise en place.<br />

Mais quels sont aujourd’hui les facteurs clés de succès<br />

<strong>du</strong> M2M ? Quels sont les secteurs les plus porteurs ?<br />

Quelles sont les tendances technologiques et les évolutions<br />

fonctionnelles ? A travers les différentes conférences<br />

auxquelles elle a assisté et grâce à son expertise en matière,<br />

l’équipe Beijaflore a tenté de répondre à ces problématiques.<br />

<strong>Le</strong>s facteurs clés de croissance et les<br />

tendances <strong>du</strong> Machine To Machine<br />

Thèmes abordés<br />

Faisant fi de toutes les crises, le M2M poursuit sa croissance ;<br />

tous les analystes s’accordent sur des croissances à deux<br />

chiffres, généralement plus proches de 30 ou 40 % que de 10<br />

%. L’iDate l’estime à 27,7 milliards d’euros au niveau mondial<br />

à l’horizon 2013. <strong>Le</strong> M2M sert d’ailleurs de plus en plus de<br />

relais de croissance aux opérateurs de télécommunications,<br />

le nombre des cartes SIM concernées se multipliant : encore<br />

à 1% <strong>du</strong> marché il y a quelques années, il est aujourd’hui de 5<br />

% selon l’ARCEP flirte même avec les 10 %, selon certaines<br />

études).<br />

Quant à la consumérisation de ce marché, longtemps évoquée<br />

mais aujourd’hui sur le point de devenir effective, elle en<br />

démultiplie encore les effets.<br />

Quels sont aujourd’hui les facteurs clés de succès <strong>du</strong> M2M ?<br />

<strong>Le</strong>s secteurs les plus porteurs ? Quelles sont les tendances<br />

technologiques et les évolutions fonctionnelles ?<br />

Intervenants<br />

Olivier BEAUJARD Vice President Market Development,<br />

SIERRA WIRELESS<br />

Philippe WANG Directeur Développement & M2M, SFR<br />

Gilles GUEDJ Business Partner M2M,<br />

ORANGE BUSINESS SERVICES<br />

Benoît TOURNIER Directeur Business Développement M2M,<br />

SAGEMCOM<br />

Calos MORENO Conseiller Scientifique de la BU FI&SA, INEO<br />

Franck MOINE Directeur de la Business Unit M2M,<br />

BOUYGUES TELECOM<br />

Nicolas JORDAN VP Marketing & Business Development,<br />

ACTILITY<br />

Benoit HERR Journaliste IT, Animateur de la conférence<br />

Idées clés en bref<br />

Aux portes de l’in<strong>du</strong>strialisation, le marché M2M dispose<br />

dorénavant d’infrastructures M2M mo<strong>du</strong>les, serveurs…) en<br />

plein développement au niveau mondial, avec des applications<br />

phares dans les secteurs de la sécurité et de l’automobile.<br />

Cela ne se reflète malheureusement pas en termes de valeur.<br />

Des efforts restent à faire sur la valeur ajoutée même autour<br />

des usages, autour des nouveaux segments tels que la santé<br />

oul es voitures communicantes. Ces efforts sont à appliquer<br />

sur la qualité de service et sur le partage des infrastructures<br />

pour accentuer la massification <strong>du</strong> marché qui permettra, via<br />

une baisse des coûts, une pleine in<strong>du</strong>strialisation des services<br />

M2M.


cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />

Intro<strong>du</strong>ction<br />

Associés aux chiffres de l’IdATE (Institut de l’Audiovisuel et des<br />

Télécommunications en Europe), les 900 millions de dollars de<br />

mo<strong>du</strong>les M2M dépensés en 2011 et les 40 millions de cartes<br />

SIM M2M en circulation dans le monde confirment un début de<br />

massification <strong>du</strong> marché. Après l’évolution fulgurante en 2010<br />

<strong>du</strong> nombre de cartes SIM M2M ven<strong>du</strong>es en France (+ 68%), le<br />

nombre de cartes SIM M2M activées est passé de 2,6 millions<br />

fin 2010 à 3,3 millions à fin 2011. Cela ne représente « que » 4%<br />

des cartes SIM activées. <strong>Le</strong>s opérateurs français se sont jusqu’à<br />

présent concentrés sur les principaux segments ayant porté le<br />

marché, tels la sécurité avec la télésurveillance, le marché <strong>du</strong><br />

grand public avec les avertisseurs de radar, le fleet management<br />

et la monétique.<br />

« Mais quels seront les nouveaux segments de demain pour<br />

atteindre l’objectif des 15 millions de cartes SIM activées<br />

d’ici à 2015 ?»<br />

nouveaux arrivants sur le marché <strong>du</strong> M2M, les collectivités<br />

s’annoncent de plus en plus demandeuses de solutions M2M.<br />

Orange en est un des principaux artisans avec le programme<br />

« Smart City » dans le domaine des services liés à la collectivité<br />

(électricité, eau et gaz) et des transports (voitures connectées<br />

et transport public), notamment avec la ville de Nice. Orange<br />

complète sa stratégie M2M par sa joint-venture montée en<br />

2011 avec Veolia Eau : « m2ocity », opérateur spécialisé dans<br />

la télé-relève de compteurs intelligents d’eau et de données<br />

environnementales.<br />

A noter aussi que Bouygues Télécom se distingue dans<br />

l’automobile par son partenariat débuté très tôt avec PSA, et<br />

dans le Smart Home en s’appuyant sur la synergie <strong>du</strong> groupe<br />

Bouygues entre l’habitation (Bouygues Immobilier) et les systèmes<br />

connectés (Bouygues Télécom).<br />

Prévisions<br />

En 2011, un tiers des mo<strong>du</strong>les M2M ven<strong>du</strong>s appartenait au<br />

domaine <strong>du</strong> transport (automobiles, camions, bus et trains),<br />

18% dans l’énergie (Smart Metering) et 10% dans les mo<strong>du</strong>les<br />

de télépaiement. <strong>Le</strong>s prévisions pour 2015 annoncent plus de<br />

la moitié dans les transports notamment grâce aux nombreux<br />

déploiements de systèmes d’appel d’urgence (exemple d’ECall en<br />

Europe) et de géolocalisation de véhicules volés (Brésil).<br />

Essentiellement grâce aux voitures qui vont devenir<br />

communicantes, une croissance significative est atten<strong>du</strong>e au<br />

niveau mondial ces dix prochaines années avec une évolution <strong>du</strong><br />

nombre de machines connectées de 62 millions en 2010 à 2,1<br />

milliards en 2020.<br />

deux composantes clés sont à prendre en compte dans la<br />

démarche des acteurs M2M :<br />

• La standardisation qui permet la démocratisation des<br />

capteurs<br />

• L’augmentation de l’autonomie énergétique des<br />

capteurs, nécessaire sans alimentation électrique<br />

Par ailleurs, le marché <strong>du</strong> M2M, actuellement en pleine<br />

croissance, fait l’objet d’une très forte concurrence,<br />

renforcée par l’arrivée récente <strong>du</strong> 4ème opérateur (Free<br />

Mobile). <strong>Le</strong> secteur de l’énergie compte aussi participer<br />

à la massification. des solutions devraient bientôt voir<br />

le jour dans l’automatisation des services de chauffage,<br />

participant ainsi à l’économie des citoyens et à la<br />

ré<strong>du</strong>ction des consommations de CO2.<br />

De réels problèmes sont tout de même à anticiper dans<br />

ces mises en oeuvre telles que la convergence des<br />

standards et des protocoles interopérables, notamment<br />

dans les applications permettant le contrôle des objets<br />

de la maison. L’ETSI M2M trouve ainsi toute sa place en<br />

effectuant un travail conséquent de partage d’applications<br />

et d’infrastructures communes<br />

« <strong>Le</strong> marché <strong>du</strong> M2M : croissance versus valeur”<br />

Face aux 4% de croissance <strong>du</strong> marché de la téléphonie<br />

mobile mondiale, les évolutions 2011 de croissance de<br />

20 % des cartes SIM M2M et 30% des mo<strong>du</strong>les M2M<br />

confirment les bonnes perspectives <strong>du</strong> développement des<br />

infrastructures M2M. Ce n’est malheureusement pas le cas<br />

en termes de valeur, <strong>du</strong> fait principalement de la limitation<br />

des débits en 2G.<br />

déploiements M2M prévus sur la 4g<br />

<strong>Le</strong>s trois principaux opérateurs français sont actuellement<br />

en phase d’expérimentation 4G (Marseille et Lyon) pour un<br />

déploiement généralisé cible en 2013, avec peu de visibilité<br />

sur des projets M2M en 4G. En raison de la complexité de<br />

l’écosystème M2M, les modèles économiques de base<br />

doivent être respectés, et ceci est d’autant plus vrai en<br />

période de crise. La contrainte de l’interopérabilité des<br />

systèmes 2G/3G/4G multiplie de surcroît par trois le coût<br />

des mo<strong>du</strong>les 4G interopérables nécessité de la 4G dans les<br />

solutions M2M restant encore à démontrer.<br />

« Mais qu’en est-il de la vidéo dans les voitures<br />

communicantes ? »<br />

Bien que ce marché des gros volumes soit pour l’instant<br />

plus dédié aux USA, les opérateurs et<br />

constructeurs télécoms européens ont mis un temps<br />

considérable pour assurer l’interopérabilité et la stabilité<br />

des technologies radio 2G et 3G. Cette dernière les<br />

systèmes de vidéo et télésurveillance.<br />

<strong>Le</strong> M2M, un concept pas uniquement basé sur la carte SIM<br />

Pour communiquer facilement, il est nécessaire d’avoir<br />

un réseau sans fil, d’où le besoin de la carte SIM pour<br />

les réseaux cellulaires. néanmoins le M2M n’est pas<br />

dépendant des technologies réseau 2G/3G basées sur<br />

carte SIM, avec l’exemple des courants porteurs (éclairage<br />

public, éclairage routier…). Cela étant, la technologie radio<br />

reste tout de même plus adaptée que les courants porteurs<br />

parce qu’elle s’affranchit des coupures de courant et<br />

qu’elle permet la cohabitation entre les différentes bandes<br />

de fréquence.<br />

<strong>Le</strong> M2M au service de l’automobile<br />

<strong>Le</strong>s constructeurs automobiles distinguent les services<br />

de sécurité de type Ecall dont le coût est pris en charge<br />

uniquement par le constructeur, des services pris en<br />

compte par le constructeur lors de l’intégration et reportés<br />

sur la facture de l’acheteur final (exemple des services liés<br />

à la con<strong>du</strong>ite ou à l’infotainment).<br />

La bataille autour de la data est donc lancée entre les<br />

opérateurs pour la virtualisation et le<br />

traitement des données utilisateurs. A tritre d’exemple,<br />

Bouygues Telecom s’est engagé dans un partenariat<br />

avec PSA pour le développement d’un service de gestion<br />

de la relation client Peugeot Connect Apps, avec mise à<br />

disposition de clés 3G dans des mo<strong>du</strong>les Sierra wireless. Bouygues<br />

compte ainsi sélectionner les contenus, et les mettre à disposition des<br />

clients PSA via son Application Store.<br />

Peugeot Connect Apps, le premier service d’applications embarquées<br />

Peugeot qui équipera la Peugeot 208 dans le courant de l’année,<br />

sera mis en oeuvre et géré par Bouygues Telecom courant 2012.<br />

Contrairement aux services d’appel d’urgence d’aujourd’hui qui<br />

ne présentent pas de valorisation ni d’enrichissement client, ces<br />

nouvelles applications enrichissent directement le marketing de la<br />

marque PSA.<br />

Beaucoup de fusions-acquisitions dans le marché <strong>du</strong> M2M<br />

L’objectif de ces concentrations est clairement de contrôler le bout en<br />

bout pour assurer le service final. C’est principalement à ce titre qu’il<br />

esxiste diverses tendances sur le marché, l’essentiel étant de savoir<br />

discuter ensemble tout en respectant le métier et le périmètre de<br />

chacun. Imaginons 50 à 60 millions de mo<strong>du</strong>les M2M sur le marché<br />

dans 5 ans. Comment s’assurer que ces mo<strong>du</strong>les auront tous accès<br />

au réseau ?<br />

deux stratégies se distinguent ainsi sur le marché :<br />

• <strong>Le</strong>s partenariats et fusions d’acteurs souhaitant bouger sur<br />

la chaîne de valeur avec l’exemple de Gemalto qui acquiert<br />

Cinterion pour maîtriser l’objet communicant<br />

• Certains acteurs répondant à des besoins bien spécifiques<br />

avec le cas d’Actility<br />

Conclusion<br />

Auparavant, la principale question au salon M2M était « Quelle<br />

croissance ? ». Aujourd’hui les applications M2M sont là, les<br />

infrastructures aussi, le meilleur est donc à venir. L’important est<br />

avant tout l’origine de la valeur ajoutée à travers les usages dans les<br />

réseaux énergétiques, l’automobile, la santé…<br />

Bien que la valeur de la chaîne communicante reste modeste dans<br />

l’écosystème M2M (15%), les opérateurs et constructeurs M2M<br />

restent primordiaux. de même, le succès des projets M2M passera<br />

obligatoirement par les intégrateurs en raison de la complexité<br />

de l’écosystème. C’est par leurs intégrations que s’observera la<br />

capacité à in<strong>du</strong>strialiser les développements d’applications sur des<br />

infrastructures M2M.<br />

La qualité de service est aussi un facteur clé. Plusieurs questions sont<br />

soulevées : « Est-ce que mon boîtier va bien fonctionner en roaming<br />

? Quelle sera la responsabilité de l’opérateur en cas de panne ?”. <strong>Le</strong>s<br />

questions maintenant doivent être centrées sur les bénéfices offerts<br />

aux clients finaux et sur les moyens de les assurer. <strong>Le</strong>s premières<br />

voitures connectées vont bientôt arriver sur l’entrée de gamme et il<br />

est à prévoir aussi de plus en plus de services de téléassistance aux<br />

personnes âgées (Géofencing pour les malades d’Alzheimer) en raison<br />

<strong>du</strong> vieillissement de la population.<br />

Autre marché en vue, l’in<strong>du</strong>strie de la télémaintenance commence à<br />

solliciter des infrastructures M2M.<br />

Enfin, maintes fois rappelés en conférence, la flexibilité et le respect<br />

des souhaits et périmètres de chacun dans la chaîne de valeur, ainsi<br />

que le partage des infrastructures M2M faciliteront considérablement<br />

l’ascension <strong>du</strong> M2M vers l’in<strong>du</strong>strialisation.<br />

BIEN gérEr SON PrOjET M2M<br />

Thèmes abordés<br />

Avec l’extension de son utilisation, le M2 M concerne de plus en<br />

plus de personnes, que ce soit au sein de l’entreprise à l’origine <strong>du</strong><br />

projet ou des utilisateurs de la solution. S’ils demeurent toujours très<br />

techniques et impliquent toujours forcément de nombreux partenaires,<br />

ces projets englobent également de plus en plus les métiers. <strong>Le</strong> M2M<br />

interagit en outre énormément avec les applications d’entreprise,<br />

souvent via le Cloud, une architecture radicalement différente. De la<br />

conception au déploiement et à l’exploitation, cette<br />

conférence a cherché à donner des pistes en termes de<br />

stratégie et de méthodes de con<strong>du</strong>ite d’un tel projet.<br />

Intervenants<br />

François GATINEAU Directeur des opérations M2M,<br />

ATOS WORLDLINE<br />

Thierry PEREAULT Responsable innovation et<br />

partenariat, KUANTIC<br />

Maurice ZEMBRA Directeur général, VERTICAL M2M<br />

Jean-Luc AUDIGIER Business manager, Orange<br />

Business Services<br />

Idées clés en bref<br />

Au-delà des problématiques techniques, il est<br />

nécessaire, pour la gestion de projets M2M de créer un<br />

écosystème applicatif autour de la valeur des données.<br />

<strong>Le</strong> business model ne tient pas uniquement aux<br />

questions techniques. Il faut envisager les applications<br />

M2M vis-à-vis des clients finaux, internes et externes.<br />

Il faut développer des services au-delà d ela simple<br />

information, de la simple maintenance.<br />

<strong>Le</strong>s projets M2M sont complexes car les<br />

problématiques techniques touchent à la fois la partie<br />

électronique et la partie télécommunications. On ne<br />

pourra réellement envisager un décollage <strong>du</strong> M2M que<br />

si les risques relatifs à cet environnement sont maîtrisés.<br />

Il est donc nécessaire de mettre en place un pilote et<br />

tester l’usage pour diminuer les facteurs de risques.<br />

Pour l’opérateur Orange, un projet M2M doit être<br />

découpé en 3 phases<br />

_ <strong>Le</strong> cadrage : Quelles décisions ? Quelles<br />

fonctionnalités ? Quels services ? Pour qui ? Quels<br />

objectifs ? Quel business model ?<br />

_ <strong>Le</strong> pilote : il permet de sécuriser le déploiement et<br />

d’obtenir rapidement un retour d’expérience terrain.<br />

_ <strong>Le</strong> déploiement général : les business models seront<br />

différents selon les projets mais, dans l’ensemble des<br />

cas, l’investissement pour le client doit rester proche de<br />

zéro et ne plus payer qu’un abonnement à un bouquet<br />

de services M2M.<br />

Exemples de projets M2M menés à bien<br />

Il existe deux approches de business model :<br />

_ L’approche par les objets : cette approche part<br />

d’abord <strong>du</strong> device, des télécoms, et de la performance.<br />

On ne considère que dans un second temps les gains<br />

de fonctionnement et les économies. C’est un modèle<br />

centré sur l’optimisation d’organisation ou l’optimisation<br />

financière.<br />

_ L’approche par le conseil : cette approche est axée<br />

autour <strong>du</strong> fonctionnel. Il s’agit d’identifier l’ensemble<br />

des fonctionnalités et gains atten<strong>du</strong>s (optimisation,<br />

alertes, …) qui alimentent le compte d’exploitation,<br />

de déterminer quelles sont les fonctionnalités<br />

vendables. Cela permet de choisir les fonctionnalités<br />

qui maximisent les gains. Cette approche est par<br />

exemple utilisée par les loueurs de véhicules pour de<br />

l’écocon<strong>du</strong>ite. Ce type de projet se réalise en plusieurs<br />

étapes : le développement de modèle, l’essai sur une<br />

population restreinte, le “rebouclage” pour le logiciel,<br />

le déploiement en masse. Ce projet a concrètement<br />

engendré une ré<strong>du</strong>ction notable <strong>du</strong> CO2 émis, une<br />

économie sur la maintenance et une baisse de<br />

l’accidentologie.


cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />

Pour ATOS wordline, leader français sur le marché des<br />

transactions électroniques, il existe un autre modèle, très lié à<br />

l’usage et notamment aux communications. Par exemple, pour<br />

les automobilistes, envisager une plateforme de services qui<br />

connecte aux voitures, et faire payer l’usage et non la quantité de<br />

données utilisées ou à l’installation.<br />

Orange évoque quant à lui un projet de télémétrie pour un loueur<br />

d’engins de chantiers. <strong>Le</strong> besoin de ce marché est la maintenance<br />

<strong>du</strong> matériel. Comment le matériel est-il utilisé ? Est-il reloué ?<br />

Orange est même allé au-delà : quelle est l’usure <strong>du</strong> matériel ?<br />

Prenons l’exemple d’une grue. On peut proposer de la louer non<br />

plus au temps mais à la tonne levée, étant donné que ce qui s’use<br />

le plus est le treuil.<br />

Enfin, la collecte de déchets, très réglementée par le Grenelle<br />

de l’environnement, avec la redevance incitative à faire le tri, est<br />

un des grands marchés sur lequel le M2M a son rôle à jouer. De<br />

la géolocalisation à l’horodatage en passant par la pesée, il est<br />

aujourd’hui nécessaire d’avoir un véhicule qui effectue la collecte<br />

des déchets en utilisant les données à sa disposition sur lesdits<br />

déchets. Cela permettra de récupérer des informations précieuses<br />

sur les collectes et ainsi d’optimiser les tournées. <strong>Le</strong>s sociétés<br />

de ramassage de déchets pourront se rémunérer sur cette<br />

optimisation des tournées, sur la quantité en baisse des déchets à<br />

traiter (par exemple en évitant de construire une nouvelle tranche<br />

d’incinérateur).<br />

Pour un client, quelle stratégie de projet adopter ?<br />

La problématique de la stratégie de projet se pose à la fois<br />

pour le fournisseur et pour le client. On estime que les choses<br />

communes, comme les process mis en place, ne peuvent être<br />

réutilisées qu’à 75%. 25% resteront toujours spécifiques au client,<br />

comme l’interopérabilité, des box standards, donc moins cher. La<br />

facturation doit toujours se faire « As a Service ». <strong>Le</strong> client paye en<br />

fonction de l’usage qu’il en a. <strong>Le</strong>s acteurs les plus importants de<br />

la chaîne co-investissent. Ils se partagent les coûts et les revenus,<br />

Cela revient moins cher en CAPEX pour le client.<br />

Un autre point important à soulever est la tendance Low cost.<br />

Elle a rattrapé le M2M, par exemple pour des imprimantes<br />

professionnelles, très peu chères, qui nécessitent un device<br />

communicant low cost. L’intelligence est déportée sur le réseau et<br />

ces possibilités ne sont pas incompatibles.<br />

Pour Orange, il faut prévoir l’évolutivité et l’interopérabilité vis-àvis<br />

<strong>du</strong> monde extérieur. Il faut offrir le même service sur une même<br />

plateforme. Il faut se placer dans l’optique d’ajout de nouveaux<br />

services, donc être capable d’upgrader les devices (par exemple,<br />

pour récupérer de nouvelles données). Mais quelle architecture<br />

peut-on mettre en place pour répondre à cette flexibilité ?<br />

Plusieurs systèmes sont actuellement mis en place dans les<br />

automobiles comme ECALL (pour appeler les urgences) ou BCALL<br />

(pour appeler l’assistance). <strong>Le</strong> véhicule remonte des informations<br />

destinées à différents types d’acteurs. Point de vigilance : il faut<br />

que ces informations remontées s’inscrivent dans le cadre légal,<br />

et qu’il y ait un dispatching ensuite des données.<br />

La <strong>du</strong>rée de vie des applications M2M est de 10, 20 voire 30<br />

ans. <strong>Le</strong> middleware aussi est là pour permettre les changements<br />

et la prise en compte de nouvelles normes. Il faudra concevoir<br />

les solutions pour <strong>du</strong>rer. d’ici à deux ans, quelques acteurs vont<br />

s’affirmer dans l’automobile et la télémétrie, car ils vont remporter<br />

quelques appels d’offre majeurs dans le monde.<br />

« Quel lien y a-t-il entre M2M et Cloud ? »<br />

Orange apporte un premier élément de réponse avec une offre<br />

Cloud qui accueillera les services comme le M2M. <strong>Le</strong> M2M<br />

alimentera aussi les CRM d’entreprises.<br />

Pour les autres intervenants, il s’agit simplement<br />

de l’évolution naturelle <strong>du</strong> M2M, car les besoins se<br />

démocratisent. <strong>Le</strong>s logiciels des entreprises partenaires<br />

interagissent largement entre eux. <strong>Le</strong>s clients utilisent<br />

souvent plusieurs applications M2M en parallèle. <strong>Le</strong> cadre<br />

d’exploitation optimal des applications M2M est pour eux<br />

clairement le Cloud.<br />

De plus, les données nouvelles récupérées par le M2M<br />

sont enrichies par d’autres informations déjà existantes.<br />

Cela crée de la valeur et permet une gestion optimisée et<br />

la création de nouveaux services. <strong>Le</strong> M2M nourrit à la fois<br />

la gestion <strong>du</strong> coeur de l’entreprise et les opérations sur le<br />

terrain.<br />

« Quelle est votre vision de la chaîne de valeur <strong>du</strong> M2M ? »<br />

Pour Orange Business Services, connectivité signifie «<br />

objet, boîtier, communication (carte SIM, ou autre réseau)<br />

». <strong>Le</strong>s serveurs de communication récupèrent l’ensemble<br />

des données et les mettent à disposition en effectuant<br />

des prétraitements, pour arriver au SI client. Orange est<br />

positionné sur la connectivité et sur les services associés<br />

à la connectivité. C’est un rôle d’intégrateur entre les<br />

constructeurs de devices, les développeurs de middleware<br />

et les applications métiers, qui met en musique l’ensemble<br />

de ces éléments pour fournir uen solution complète au client.<br />

Kuantic répond que deux points sont délicats :<br />

• L’installation. Il ne faut pas en négliger la difficulté,<br />

particulièrement sur des objets difficilement<br />

atteignables et lointains.<br />

• L’interfaçage avec le back office. <strong>Le</strong>s deux tiers de<br />

la problématique <strong>du</strong> M2M sont des échanges<br />

de flux entre applications, notamment pour la<br />

facturation<br />

Selon Atos, les clients demandent un engagement<br />

de bout en bout sur les gros projets, en général à<br />

l’intégrateur. Celui-ci doit notamment coordonner la<br />

construction d’une solution en prenant en compte les<br />

problématiques financières, de responsabilité légale,<br />

de zones géographiques très disparates. la phase de<br />

contractualisation <strong>du</strong>re très longtemps pour les contrats<br />

d’envergure, parfois plus que le projet lui-même.<br />

Enfin, pour Vertical M2M, la valeur tient dans l’écosystème<br />

pour construire des solutions conjointes.<br />

dans les projets internationaux avec des grands comptes,<br />

le M2M passe souvent par un intégrateur, qui exploite<br />

d’ailleurs souvent d’autres briques <strong>du</strong> SI.<br />

des clients plus impliqués qu’auparavant<br />

<strong>Le</strong> nombre de gros dossiers de type M2M augmente<br />

fortement pour ATOS. La crise accélère ces projets, car<br />

les usages M2M rapportent vite et coûtent peu cher. <strong>Le</strong>s<br />

développements sont intenses actuellement et les paliers<br />

de croissance sont franchis segment par segment.<br />

<strong>Le</strong>s projets M2M, en 2011, ont été structurants. De plus<br />

en plus d’acteurs sont dans le circuit de décision de “GO/<br />

NOGO” d’un projet M2M. Par ailleurs, les obligations de<br />

type ECALL ou Ecotaxe poids lourds favorisent largement<br />

l’expansion <strong>du</strong> M2M.<br />

« Quelle toute première orientation conseilleriez-vous de<br />

prendre à un prospect important qui se présente ? »<br />

Pour Orange, « si vous ne faites pas ce projet, que se<br />

passe-t-il ? S’il ne se passe rien, c’est risqué, mais s’il<br />

se passe quelque chose alors c’est une bonne entrée en<br />

matière ».<br />

Atos propose la stratégie de la prise d’information en questionnant le<br />

prospect sur ses besoins concrets, sur ses motivations, notamment<br />

d’un point de vue financier (ROI). Il propose, ensuite, d’aider le client à<br />

porter son besoin à maturité et à cadrer une solution associée.<br />

Pour conclure<br />

<strong>Le</strong> M2M est en phase in<strong>du</strong>strielle, l’ensemble des intervenants<br />

s’accordent sur la maturité des<br />

acteurs. La valeur ajoutée est établie, les métiers sont définis,<br />

le changement apporté est indiscutable. Mais encore faut-il être<br />

capable d’appréhender mieux le projet, et le décliner sur les différents<br />

axes. Cela apportera une relation différente de l’entreprise avec ses<br />

partenaires.<br />

IN<strong>du</strong>STrIALISATION, LES PrOCESS ET LES<br />

OuTILS gAgNANTS<br />

Thèmes abordés<br />

Comme n’importe quel projet in<strong>du</strong>strialisable, les projets M2M<br />

nécessitent différentes phases de prototypage, de pré-pro<strong>du</strong>ction,<br />

de pro<strong>du</strong>ction, de déploiement. Seulement, les besoins générés par<br />

le M2M ont évolué depuis plusieurs années de telle sorte que les<br />

pilotes, autrefois de quelques dizaines de pro<strong>du</strong>its, en concernent<br />

aujourd’hui plusieurs milliers. <strong>Le</strong>s parcs ne sont plus les mêmes, le<br />

modèle économique non plus. Il est donc nécessaire de repnser les<br />

différentes étapes d’in<strong>du</strong>strialisation, des tests en laboratoire jusqu’à<br />

la commercialisation finale <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it.<br />

Intervenants<br />

Frédéric SALLES Directeur commercial <strong>du</strong> groupe SYNOX<br />

Philippe SALAMITOU Président directeur général <strong>du</strong> groupe SRETT<br />

Francis MELEMEDJAN Vice-président <strong>du</strong> groupe NTX research<br />

Laurent ECALE Directeur d’unité d’affaire M2M chez Orange Business<br />

Services<br />

Bernardo CABRERA Responsable développement business chez<br />

Bouygues Telecom<br />

Définition de l’in<strong>du</strong>strialisation <strong>du</strong> M2M<br />

« In<strong>du</strong>strialiser c’est faciliter, adapter pour rendre accessible à tous les<br />

acteurs de la chaîne .»<br />

L’in<strong>du</strong>strialisation est découpée en 4 phases :<br />

• Une phase d’étude<br />

• Une phase de prototypage et de tests (pré-pro<strong>du</strong>ction)<br />

• Une phase de pro<strong>du</strong>ction et d’accompagnement<br />

• Une phase de déploiement<br />

Ces phases sont propres à l’in<strong>du</strong>strialisation de la plupart des<br />

pro<strong>du</strong>its mais certains clients ne sont pas des in<strong>du</strong>striels d’origine,<br />

et ne sont donc pas toujours à l’aise avec ces « phases ». de plus<br />

le déploiement M2M pénètre vraiment au coeur des process d’une<br />

entreprise et il n’est en particulier pas évident de passer <strong>du</strong> monde IP<br />

classique au monde IP mobile. Il est donc essentiel pour les acteurs<br />

de mettre en place un certain nombre d’outils et de process afin de<br />

s’y retrouver.<br />

Une histoire, récurrente lorsqu’on parle de déploiement M2M, a<br />

été évoquée : la communication entre les fabricants de carte SIM<br />

et les fournisseurs de services M2M n’est pas suffisante. Ainsi, les<br />

fournisseurs de services M2M ne veulent pas acheter de cartes SIM<br />

en répondant qu’ils ne sauront pas les intégrer à leurs process, et<br />

les fabricants de carte SIM ne placent pas les technologies M2M<br />

au coeur des débats puisque le volume de business reste assez<br />

marginal. Il estnécessaire de définir très en amont le process de<br />

gestion entre la carte SIM et les services M2M. L’architecture des<br />

systèmes connectés doit dès le début ^tre documentée de façon<br />

détaillée, car cela permettra au pro<strong>du</strong>it de se développer et d’évoluer<br />

en fonction des ventes, <strong>du</strong> marketing. nTX, société experte sécurité<br />

système, adaptables à un projet M2M.<br />

différentes phases d’étude et de prototypage<br />

«Un projet M2M qui a vocation à s’in<strong>du</strong>strialiser doit<br />

être suivi dès le tout début par des experts et des<br />

consultants spécialisés.»<br />

<strong>Le</strong> manque de maturité des projets M2M ne permet<br />

pas à une entreprise de négliger le prototypage,<br />

particulièrement sur les aspects de sécurité. Au vu<br />

des enjeux, il est impossible aujourd’hui de décrire un<br />

système M2M « juste avec des tableaux Excel ou des<br />

dessins Visio<br />

peut établir le même rapport de proportionnalité<br />

qu’entre le développement web grâce à un CMS et<br />

le développement directement écrit en HTML. Il faut<br />

mettre à disposition de la documentation, un kit avec<br />

des cartes SIM, un portail à travers lequel on peut<br />

étudier le trafic.<br />

Pour les opérateurs, il faut surtout une réponse adaptée<br />

au client. La démarche d’accompagnement de PSA ne<br />

sera pas la même que celle de EADS. Il faut envisager<br />

des solutions qui permettent au client de tester les<br />

connectivités avec ses équipements et cela requiert<br />

souvent des interfaces particulières pour les IHM <strong>du</strong><br />

client.<br />

Bouygues Telecom définit trois phases de tests :<br />

• <strong>Le</strong> prototypage en labo (avec un cahier des<br />

charges de tests)<br />

• <strong>Le</strong> prototypage de la maquette<br />

• <strong>Le</strong> test « juste avant la sortie de l’usine » (avant<br />

de commencer le déploiement)<br />

<strong>Le</strong> point mis en avant par les utilisateurs est qu’il ne faut<br />

pas rater la phase intermédiaire de tests en usine. <strong>Le</strong>s<br />

boîtiers doivent être testés avec la carte SIM en usine.<br />

Ce test permettra d’éviter énormément de pannes. NTX<br />

met également en avant le fait que trop souvent il soit<br />

nécessaire de revenir à des phases de modélisation,<br />

après les premiers tests terrain.<br />

Pour le groupe SRETT qui déploie des solutions M2M<br />

pour des problématiques énergétiques et dans le<br />

médical, le M2M n’est pas une fin en soi. C’est un<br />

accompagnement global qui va s’intégrer au système<br />

existant en l’optimisant. « <strong>Le</strong> M2M n’est rien de<br />

plus que <strong>du</strong> tuning » ! <strong>Sur</strong> certains projets M2M, il<br />

peut arriver que l’on appréhende peu à l’avance les<br />

caractéristiques <strong>du</strong> trafuc engendré. Ainsi, pour chaque<br />

secteur, il faudra adapter les capteurs. Par exemple,<br />

pour des plates-formes pétrolières des capteurs<br />

densité/viscosité seront nécessaires.<br />

Phase de déploiement<br />

Pour Orange Business Services, la clef d’un<br />

déploiement réussi pour un projet M2M est la capacité<br />

à corriger les erreurs et les pannes rapidement et<br />

efficacement. Il est capital d’avoir des outils de<br />

diagnostic pour savoir quelle est l’origine de la panne.<br />

<strong>Le</strong>s opérateurs français ont mis en place des outils<br />

de diagnostic à distance temps-réel (par exemple<br />

en envoyant un SMS à la machine pour voir si elle le<br />

reçoit). Un client a donc la possibilité de diagnostiquer<br />

les bugs seul et à distance. Il faut laisser au client toutes<br />

les clefs pour faciliter cette chaîne de diagnostic.<br />

Aux yeux de Synox, afin d’avoir des solutions M2M qui<br />

fonctionnent, il est nécessaire de simplifier au maximum<br />

les étapes <strong>du</strong> déploiement :


cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />

• Achat des boîtiers (souvent il faut acheter plusieurs types<br />

de boîtiers)<br />

• Achat des cartes SIM<br />

• Mise en place d’une plate-forme de tests<br />

• Mise en place de la carte SIM dans le boîtier<br />

• Gestion <strong>du</strong> profil d’activation de la carte SIM (cette étape<br />

n’est pas à négliger)<br />

• Gestion des factures<br />

• Gestion <strong>du</strong> support<br />

gestion des pannes<br />

On évalue, lors de la mise en service, qu’il y aura environ 5 % des<br />

équipements qui rencontreront un problème. Dans beaucoup de<br />

situations, le diagnostic ne permettra pas de régler ce problème et<br />

il sera nécessaire de changer de carte SIM. Il est donc important<br />

de prévoir un process de changement de carte SIM efficace.<br />

Selon les opérateurs, sur un parc de 5000 cartes SIM, on compte<br />

environ 50 pannes par semaine. <strong>Le</strong>s opérateurs doivent avoir des<br />

équipes dédiées pour résoudre ces pannes.<br />

Selon Synox une panne peut venir :<br />

• de la carte SIM<br />

• des flux<br />

• <strong>du</strong> boîtier<br />

Il est souvent difficile de savoir de quelle source provient la panne.<br />

Il faut donc avoir un soutien logiciel tout au long de la vie de la carte<br />

SIM qui puisse diagnostiquer tous les problèmes quelle que soit leur<br />

origine. <strong>Sur</strong>tout quand les parcs sont importants, cela demande une<br />

gestion « soit leur origine. <strong>Sur</strong>tout quand les parcs sont importants,<br />

cela demande une gestion «au jour le jour ». Si l’on détecte que la<br />

panne vient de la carte SIM, les conséquences peuvent se révéler<br />

critiques. L’exemple souvent cité est celui des services M2M de<br />

détection d’accidents pour les personnes âgées (les personnes<br />

âgées possèdent des détecteurs de chutes qui préviennent<br />

automatiquement le SAMU en cas d’accident). Ce genre de services<br />

ne peut pas tolérer de panne, d’où la nécessité de prévoir des<br />

solutions de backup. Par exemple, si un flux GPRS ne passe pas, il<br />

faut passer par le SMS. Il existe souvent des protocoles de backup<br />

SMS qui servent à prévenir que le GPRS est tombé.<br />

Dans certaines zones, surtout rurales, les opérateurs mutualisent<br />

leurs équipements pour ré<strong>du</strong>ire leurs coûts mais OBS et<br />

Bouygues Telecom soutiennent qu’il est préférable de réfléchir<br />

à des backups de technologies, plutôt qu’à des backups<br />

d’opérateurs. Un business modèle qui prend en backup un<br />

autre opérateur n’est pas viable car le coût engendré par les<br />

interactions entre les différents réseaux est trop important.<br />

« Comment passer de 5% de panne à 0% ?”<br />

Tous les acteurs s’accordent à dire qu’il est impossible d’arriver à<br />

0% de panne pour un réseau mobile. La radio ne marchera jamais<br />

aussi bien que le filaire. Même avec le satellite, il est impossible<br />

de garantir 100%. Partant de cet état de fait, il faut réfléchir à des<br />

solutions de backup filaire, backup satellitaire pour se rapprocher<br />

le plus possible <strong>du</strong> 100%, mais il faut toujours avoir un backup,<br />

même un backup humain. La notion évoquée est celle de la<br />

fiabilité. Il est possible d’augmenter la fiabilité, par exemple en<br />

distinguant bien les réseaux 2G et 3G. Un modem 2G ne pourra<br />

se connecter qu’à un réseau 2G tandis qu’un modem 3G pourra<br />

se connecter à la fois à un réseau 2G et à un réseau 3G.<br />

Cela crée automatiquement un backup qui permettra de ré<strong>du</strong>ire<br />

fortement les problèmes. De plus, le réseau SMS rstera toujours<br />

une solution de secours.<br />

Une carte SIM a très peu de chance d’être craquée mais le réseau<br />

peut être brouillé (comme par exemple dans certains cinémas). Il<br />

est toujours préférable de prévoir un backup humain.<br />

« <strong>Le</strong>s technologies dans le secteur des télécoms évoluent<br />

beaucoup plus vite que dans d’autres secteurs. Comment gérer<br />

les différences de cycles de vie selon les secteurs versioning dans<br />

les projets M2M ? »<br />

Bouygues Telecom travaille avec PSA afin d’intégrer<br />

des technologies M2M dans la nouvelle Peugeot 208<br />

avec l’ajout d’un écran tactile. Particulièrement dans<br />

l’automobile, les cycles de vie sont très différents selon<br />

les secteurs. <strong>Le</strong>s constructeurs ont toujours une maturité<br />

de 2 à 3 ans pour intégrer des nouvelles technologies. <strong>Le</strong><br />

M2M est plutôt ici un accessoire de voiture (on pense,<br />

par exemple aux avertisseurs de radars). C’est donc à<br />

l’opérateur de faire une réponse adaptée au client.<br />

« Si même les constructeurs automobiles s’y mettent,<br />

ça signifie qu’on est vraiment rentré dans une pahse<br />

d’intégration <strong>du</strong> M2M”. Un des pré-requis à un projet<br />

M2M est la possibilité de faire des mises à jour à distance.<br />

<strong>Sur</strong>tout dans la santé, on trouve plusieurs technologies<br />

comme le Bluetooth ou le Zigbee. Avec ces différentes<br />

technologies, les mises-à-jour à distance sont possibles.<br />

Pour conclure<br />

L’in<strong>du</strong>strialisation de la tendance M2M est une réalité. La<br />

maturité claire des acteurs de l’écosystème est indéniable.<br />

<strong>Le</strong>s outils, les process et l’expérience sont disponibles<br />

pour passer d’une phase de prototypage à une phase<br />

in<strong>du</strong>strielle. Il est nécessaire de maîtriser la chaîne de bout<br />

en bout lorsqu’on passe dans la phase d’in<strong>du</strong>strialisation<br />

d’un projet M2M et, dans un souci de sécurisation, de<br />

considérer particulièrement la phase de description<br />

complète <strong>du</strong> projet en amont. Il faut bien comprendre<br />

toutes les étapes <strong>du</strong> process et bien maîtriser le coût total<br />

d’exploitation (maintenance, backup, …), et pour cela avoir<br />

les ressources compétentes ou se faire bien accompagner<br />

sur le sujet.<br />

Technologie, réglementation et pouvoirs<br />

publics : un cercle vertueux<br />

Thèmes abordés<br />

<strong>Le</strong>s technologies et solutions M2M apportent des<br />

réponses innovantes et performantes à bon nombre de<br />

préoccupations des pouvoirs publics. C’est le cas par<br />

exemple <strong>du</strong> comptage intelligent (eau, gaz, électricité), ou<br />

de l’éco-taxe sur les poids lourds. Mais en apportant des<br />

réponses à diverses contraintes réglementaires, le M2M<br />

est aussi un moteur d’innovation et de progrès. Il peut<br />

ainsi susciter d’autres idées et évolutions, que les pouvoirs<br />

publics pourront reprendre à leur compte. Un cercle<br />

vertueux est en cours d’installation.<br />

Intervenants<br />

Patricia Martigne Business developper chez ETSI OBS<br />

Florent Frederix Docteur et membre de la European<br />

Commission<br />

Aude Spinasse Avocate à la cour<br />

Olivier Hersent Actility<br />

Patricia MArTIgNE – ETSI OBS<br />

L’ETSI (European Telecommunication Standard Institute)<br />

M2M a été créé fin 2008 avec pour objectif de spécifier une<br />

architecture commune au niveau de la couche applicative<br />

dite « d’abstraction » ainsi que les fonctionnalités et<br />

interfaces atten<strong>du</strong>es par les briques techniques impliquées<br />

dans cette architecture. On distingue trois étapes dans les<br />

travaux de normalisation :<br />

• L’architecture générique ou « Service requirements»<br />

• L’architecture fonctionnelle<br />

• <strong>Le</strong>s interfaces ou « API »<br />

ETSI M2M est la première organisation ayant défini une<br />

architecture <strong>du</strong> M2M bout en bout<br />

permettant d’abstraire la pluralité technologique sousjacente.<br />

Une première version a été publiée fin 2011<br />

accompagnée d’un démonstrateur intégrant les briques<br />

spécifiées. La version 2 définissant les plans de tests et de<br />

certification, est en cours de rédaction.<br />

<strong>Le</strong> M2M est un domaine ou les réglementations européennes sont un<br />

moteur puissant : émission des GES et gestion de l’énergie en sont<br />

des exemples. Ces solutions technologiques ont permis de poser la<br />

première pierre des développements d’autres services dans une sorte<br />

de cercle vertueux :<br />

docteur Florent Frederix – European Commission<br />

La Commission Européenne a commencé à s’intéresser aux<br />

technologies RFId pour des problématiques de « privacy » (protection<br />

de la vie privée). Des recommandations, basées sur la gestion<br />

des données privées et applicables à ces applications, ont ainsi<br />

été définies. Par exemple, marquer visuellement la présence des<br />

systèmes wi-Fi/RFID, s’assurer que le système de stockage des<br />

données privées est sécurisé ou encore permettre aux personnes<br />

de décider de ne pas utiliser ces applications ce qui revient à ne pas<br />

partager ses données privées. Un groupe de travail sur « The Internet<br />

of Things » a ainsi été constitué pour traiter les sujets :<br />

• Identification<br />

• Privacy<br />

• Security<br />

• Architecture<br />

• Governance<br />

• Standards<br />

La Commission Européenne intervient alors si elle constate des<br />

entraves à la libre concurrence.<br />

Aude Spinasse – Avocat à la cour<br />

La problématique de la gestion des données personnelles n’est pas<br />

nouvelle pour le législateur mais elle est fortement exacerbée avec<br />

le développement de ces technologies car le niveau d’information<br />

collecté est beaucoup plus riche et personnel.<br />

Lorsque des données personnelles sont collectées, le législateur<br />

s’assure que :<br />

• <strong>Le</strong>ur traitement est loyal (il faut légitimer la collecte au regard<br />

<strong>du</strong> service qui les utilise)<br />

• <strong>Le</strong>ur traitement est proportionné (ex : collecte de la religion)<br />

La CNIL demande ainsi qu’il y ait un consentement de l’usager et une<br />

autorisation de la diffusion et de l’accès aux données.<br />

<strong>Le</strong> M2M intro<strong>du</strong>it des risques de sécurité et de tentation d’aller audelà<br />

des règles de bonnes con<strong>du</strong>ites et de bons usages des données<br />

collectées. <strong>Le</strong> « Safe Harbor » américainest cité comme exemple<br />

de consensus entre in<strong>du</strong>striels sur la solution technique à appliquer<br />

pour être en conformité avec une réglementation. <strong>Le</strong>s principes de<br />

la Sphère de sécurité (Safe Harbor) permettent à une entreprise<br />

américaine de certifier qu’elle respecte la législation de l’Espace<br />

Economique Européen afin d’obtenir l’autorisation de transférer des<br />

données personnelles de l’EEE vers les États-Unis. Cette dernière<br />

étant beaucoup plus contraignante que l’application des normes<br />

technologiques.<br />

Olivier Hersent – Actility<br />

Il est constaté un problème de proportion entre une législation très<br />

contraignante d’un côté et l’ouverture des marchés de l’autre.<br />

Lorsque l’on remet dans leur contexte les enjeux de sécurité qui<br />

sont adressés autour des services M2M, sur les compteurs Linky par<br />

exemple, on se rend compte que ces débats sont surtout alimentés<br />

par des lobbies in<strong>du</strong>striels qui cherchent à verrouiller le marché et<br />

maintenir les monopoles. Des questions comme « à qui appartiennent<br />

les données collectées? » ou « comment y accède-t-on ? » ont-elles<br />

une réelle pertinence lorsque l’on parle de relevés de consommation<br />

d’eau alors que les informations personnelles circulent<br />

librement et en quantité importante à travers les<br />

réseaux sociaux et autres services sur le web ? La<br />

standardisation et la législation sont souvent un<br />

prétexte pour ne pas donner accès aux informations et<br />

limiter le développement de services.<br />

Autre mécanique pour verrouiller le partage des<br />

données : la création de consortiums ou alliances<br />

d’in<strong>du</strong>striels qui s’accordent à valider de facto une<br />

solution pour l’imposer à tous et ralentissent par ailleurs<br />

les travaux de normalisation à l’ETSI/CEnELEC. Cela<br />

aboutit à un verrouillage des services qui constituent la<br />

vraie valeur ajoutée de ces systèmes M2M.<br />

A travers l’ETSI, l’Europe va faire rayonner le<br />

développement <strong>du</strong> M2M et notamment via le «<br />

OneM2M » qui englobe l’ensemble des organismes de<br />

normalisation mondiaux sur le M2M et qui<br />

utilisera en entrée à ses spécifications la norme ETSI<br />

M2M. <strong>Le</strong> risque est de ne pas anticiper<br />

l’émergence des services comme nous le vivons<br />

avec la téléphonie mobile moderne : les travaux de<br />

normalisation ont été menés par 3GPP avec une<br />

initiative Européenne mais les services à valeur ajoutée<br />

sont opérés par les Google, Apple et consort.<br />

LE M2M : uN fLOrILègE<br />

d’APPLICATIONS réuSSIES<br />

Thèmes abordés<br />

<strong>Le</strong>s technologies M2M sont en pleine phase de<br />

croissance, et permettent aux entreprises de créer des<br />

services innovants à forte valeur ajoutée à travers le<br />

développement d’applications.<br />

Intervenants<br />

Philippe Gervais Directeur chez Europ Assistance<br />

Jean-Michel Souclier Business Developper H2AD<br />

Sami Ajjan Directeur technique KORTEX PSI<br />

Loïc Rattier Directeur sur les assistants de con<strong>du</strong>ite<br />

WIKANGO<br />

Idées clés en bref<br />

<strong>Le</strong>s objets communicants permettent la mise en place<br />

d’innombrables applications de géolocalisation et de<br />

traçabilité. <strong>Le</strong>s informations deviennent des services.<br />

On peut citer beaucoup d’exemples d’appareils<br />

connectés en tous genres : les défibrillateurs connectés<br />

contribuent au maintien à domicile des personnes<br />

dépendantes, les compteurs intelligents favorisent<br />

l’économie d’énergie, les distributeurs automatiques<br />

et même les colliers de chiens ou les bracelets de<br />

prisonniers connectés ne sont que quelques exemples<br />

d’applications. Cette année encore, les entreprises<br />

utilisatrices viennent expliciter leurs projets et les<br />

bénéfices qu’elles en ont tirés.<br />

Quelques applications<br />

Présentation d’applications développées par Kortex PSI<br />

Kortex PSI, créé en 1985, conçoit, développe et<br />

fabrique des solutions de convergence des applications<br />

informatiques, monétiques, télécoms et M2M. Ces<br />

solutions s’adressent aux :<br />

• Commerces et points de ventes<br />

• Sociétés multi-sites et agences<br />

• Opérateurs de télécommunication<br />

• Banques<br />

• In<strong>du</strong>striels (applications télécoms spécifiques)


cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />

Lors <strong>du</strong> développement d’applications embarquées, Kortex PSI<br />

s’appuie sur son partenaire privilégié, Sierra wireless. La première<br />

application présentée est une application permettant la gestion<br />

à distance d’équipements routiers. Cette dernière permet de<br />

recueillir des informations routières afin d’établir des statistiques<br />

de fréquentation des routes pour les entretenir. <strong>Le</strong>s apports de<br />

cette application sont :<br />

• La mise à jour ultra régulière des données : toutes les 6<br />

minutes<br />

• La non-nécessité de poser des câbles<br />

• La ré<strong>du</strong>ction des coûts<br />

• Une récupération des données sans envoyer quelqu’un<br />

sur site<br />

• Un forfait GPRS avec activation et gestion des cartes<br />

SIM à distance par le client<br />

Ci-dessous une description <strong>du</strong> fonctionnement de la solution :<br />

La deuxième application présentée permet la gestion des<br />

panneaux des mairies. Elle présente les mêmes avantages que la<br />

précédente application rapport à l’APN. Ci-dessous le parcours :<br />

Europ Assistance<br />

Europ Assistance est un intégrateur et opérateur de services<br />

dont le coeur de métier est le plateau d’assistance. L’entreprise<br />

a développé des applications d’assistance à domicile dans le<br />

domaine de la santé. L’application présentée permet, à travers le<br />

réseau GPRS, de contacter les urgences. Aujourd’hui en France,<br />

450 000 personnes sont équipées de téléassistance.<br />

H2Ad<br />

H2AD est une plate-forme de service santé, active 24h/24, qui se<br />

spécialise dans la télémédecine et la télésanté. L’idée de la plateforme<br />

est de suivre des patients atteints de maladies chroniques<br />

pour l’assistance et la prévention afin d’éviter les rechutes et les<br />

hospitalisations intempestives.<br />

H2Ad a donc développé un boitier, nommé «Twitoo», permettant<br />

la remontée d’informations et l’action en conséquence. Depuis le<br />

domicile, Twitoo récupère les données en Bluetooth émanant <strong>du</strong><br />

boîtier médical. <strong>Le</strong> boîtier, équipé d’une carte SIM, envoie ensuite, via<br />

le réseau GPRS, les données <strong>du</strong> patient à la plate-forme médicalisée.<br />

Enfin, en fonction des données <strong>du</strong> patient, ce dernier est redirigé soit<br />

vers un médecin spécialisé, soit vers son médecin traitant, soit vers<br />

un agent de la plate-forme. deux expériences autour de ce boîtier<br />

sont en cours :<br />

_ Télémédecine française dans la BPCO au CH de Moulins-Yzeure. Il<br />

s’agit de la mise en place d’un système de télésurveillance médicale<br />

pour accompagner et améliorer la prise en charge des patients<br />

atteints d’insiffisance respiratoire et chronique. L’étude a débuté,<br />

et prévoit de recruter 100 patients atteints de BPCO (bronchitepneumopathie<br />

chronique obstructive) après une hospitalisation pour<br />

exacerbation.<br />

_ Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines. Il<br />

s’agit de la mise en oeuvre d’un service de télé-monitoring adapté à la<br />

prise en charge de personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque<br />

vivant à leur domicile, suivies par les médecins <strong>du</strong> régime minier, en<br />

collaboraton avec le CHU de Grenoble et le réseau RESIC 38.<br />

Wikango<br />

wikango se spécialise dans la commercialisation d’assistants d’aide<br />

à la con<strong>du</strong>ite sous forme de boîtier ou des logiciels pour smartphone.<br />

<strong>Le</strong> système développé par wikango permet à l’utilisateur d’être<br />

alerté des divers dangers de la route (radars fixes, bouchons,...).<br />

<strong>Le</strong> système prend la forme d’un boîtier communicant reposant<br />

sur deux technologies : le GPS et le GPRS. Chaque utilisateur<br />

peut envoyer des informations sur l’état des lieux de la route, les<br />

données sont ensuite centralisées via un serveur et redistribuées à<br />

l’ensemble des utilisateurs. wikango compte aujourd’hui 500.000<br />

connectés. L’objectif pour wikango, dont l’utilisateur connecté est en<br />

mouvement, est d’avoir le moins de coupure possible notamment lors<br />

des pics de connexion correspondant aux départs en vacances, en<br />

minimisant le nombre de transferts data.<br />

M2M ET ENvIrONNEMENT : vErS LA vILLE<br />

INTELLIgENTE<br />

Thèmes abordés<br />

La gestion des logements, de l’énergie, de l’environnement, des<br />

déplacements et de l’information sont les cinq piliers de la ville<br />

intelligente. Par de nombreux aspects, ces 5 piliers vont dans le sens<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable ce qui explique en partie l’engouement<br />

autour des villes numériques comme en témoigne les projets en<br />

cours d’expérimentation à nice et Issy-les-Moulineaux, ou encore<br />

l’estimation par ABIresearch <strong>du</strong> marché mondial des ville intelligentes<br />

estimé à 8 milliards en 2012, et à plus de 39 milliards d’ici 2016.<br />

Intervenants<br />

Thierry MARCOU Directeur <strong>du</strong> programme ‘Ville 2.0’ FING<br />

Martina KOST Ingénieur conseil B4E<br />

Yannick DELIBIE Directeur technique et stratégique KERLINK<br />

Safwan CHANDEB Chef de Projet CITYPULSE, CITU-PARAGRAPHE<br />

Université Paris 8<br />

Sabine ROMON Chef de Projet PARIS REGION LAB<br />

Idées clés en bref<br />

<strong>Le</strong> M2M tend à devenir l’une des solutions permettant de ré<strong>du</strong>ire<br />

l’empreinte carbone de nos villes, et ainsi une arme essentielle dans<br />

notre lutte contre le réchauffement climatique et pour la préservation<br />

de notre environnement. Cette technologie vise à améliorer notre<br />

quotidien par<br />

l’optimisation et l’innovation dans le domaine des<br />

services. Savoir associer le M2M au respect de<br />

l’environnement est sans aucun doute l’une des clés<br />

<strong>du</strong> passage des villes dites «classiques » vers des villes<br />

dites « intelligentes » intégrant la technologie au service<br />

des usagers.<br />

L’écosystème urbain de demain aux portes de la ville<br />

Comment appréhender la notion de ville intelligente<br />

sous l’angle des problématiques environnementales ?<br />

L’enjeu est d’innover et de réinventer nos villes, de les<br />

développer<br />

<strong>du</strong>rablement en respectant l’environnement qui nous<br />

entoure, et en plaçant le citoyen au coeur de sa ville.<br />

des solutions se profilent petit à petit dans le paysage<br />

urbain.<br />

Il est intéressant d’observer la manière dont les citoyens<br />

se sont saisis de l’environnement technologique pour<br />

concevoir et optimiser leurs habitudes, à travers les<br />

réseaux sociaux, les sites communautaires et les<br />

forums.<br />

Citons par exemple le covoiturage qui illustre ce<br />

phénomène. Ce concept, favorisé avec l’expansion<br />

d’Internet, repose sur la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre de<br />

véhicules, et donc de la pollution des villes, tout<br />

en favorisant les échanges entre les citoyens. <strong>Le</strong><br />

covoiturage s’inscrit pleinement dans cette logique<br />

d’écocitoyenneté.<br />

Il est possible d’aller plus loin en exploitant les<br />

informations détenues par les sites de covoiturage<br />

ayant atteint une masse critique. En effet, elles peuvent<br />

être agrégées pour fournir de nouvelles données. <strong>Le</strong><br />

site covoiturage.fr, par exemple, utilise les données de<br />

réservations pour déterminer le trafic routier.<br />

L’utilisateur est donc créateur de données et il<br />

va permettre aux autres usagers d’anticiper leurs<br />

déplacements. Une vraie dynamique est donc en<br />

construction autour <strong>du</strong> M2M et de<br />

l’environnement.<br />

Cependant, le citoyen ou l’Etat seuls ne peuvent pas<br />

modifier <strong>du</strong>rablement l’environnement malgré la réelle<br />

motivation incarnée par la mise en place des Grenelle<br />

de l’environnement. <strong>Le</strong> M2M étant une technologie<br />

complexe, la participation des grandes entreprises tels<br />

que Orange, Cisco ou encore IBM et des gestionnaires<br />

urbains est indispensable pour encourager et<br />

promouvoir le développement des villes intelligentes.<br />

nous sommes donc en présence de deux dynamiques<br />

: l’une descendante représentée par les entreprises<br />

et les collectivités qui souhaitent se rapprocher des<br />

populations dans un but écologique et économique.<br />

L’autre montante, via les citoyens.<br />

City Pulse, un pas en avant vers la ville intelligente<br />

Un projet ambitieux, City Pulse, a vu le jour au sein de<br />

l’Université Paris 8 regroupant la FING, Altran, SFR,<br />

et la région Ile-de-France. <strong>Le</strong> constat est simple, il est<br />

possible de mieux comprendre sa ville en apprenant<br />

à maîtriser son environnement. Prenons un exemple<br />

saisissant, les 800 millions d’inscrits sur Facebook<br />

représentent à eux seuls la population globale<br />

sur la Terre au 18ème siècle. Dès lors, si chaque<br />

indivi<strong>du</strong> devient acteur de sa ville, et participe à sa<br />

compréhension, le potentiel d’information qu’il peut<br />

fournir est considérable. Imaginer une ville où chaque<br />

personne mesurerait le niveau sonore, la pollution, la<br />

chaleur…


cAhieR deS inGÉnieURS/PRoJet MUSicA cAhieR deS inGÉnieURS/PRoJet MUSicA<br />

Mais il reste une inconnue dans l’équation : comment agréger ces<br />

données en masse et restituer les informations récoltées ? City<br />

Pulse propose donc une approche expérimentale pour répondre à<br />

cette problématique.<br />

Ce projet est articulé sur la création d’une plate-forme de<br />

monitoring de données collectées par des capteurs. Ces capteurs<br />

peuvent prendre différentes formes montres, téléphones, capteurs<br />

solaires… La montre verte en est un parfait exemple.<br />

Lancée en 2009 par la FING, elle permet, grâce un capteur, de<br />

mesurer le bruit et la pollution environnante. <strong>Le</strong>s données sont<br />

ensuite récoltées par l’intermédiaire d’un téléphone portable.<br />

La montre verte 2.0 (200 à 250 euros) en cours d’élaboration,<br />

permettra grâce à une carte SIM de remonter les informations<br />

directement sur une plate-forme comme City Pulse.<br />

Economiquement parlant, le modèle de City Pulse reste à définir.<br />

<strong>Le</strong>s créateurs sont confiants quant à la possibilité de trouver des<br />

partenaires dans le milieu médical, sportif ou encore auprès des<br />

particuliers. Un premier déploiement grandeur nature aura lieu sur<br />

la plaine Saint Denis à partir de juin 2012 avec une cinquantaine<br />

de capteurs reliés à City Pulse mesurant le bruit et la pollution.<br />

Pour réussir ce projet, la FING et l’Université Paris 8 s’appuient<br />

sur plusieurs vecteurs encourageants : l’ouverture des données<br />

publiques à la population par l’intermédiaire de l’Open Data, la<br />

volonté des villes d’améliorer le confort et la circulation de leurs<br />

citoyens, ainsi que le souhait de participer au développement<br />

<strong>du</strong>rable de leur ville.<br />

Plus proche de nous, des exemples concrets d’objets<br />

communicants<br />

D’autres applications tournées vers la ville intelligente sont<br />

en cours d’expérimentation. nous verrons donc apparaître<br />

prochainement des applications à la frontière entre la ville<br />

intelligente et l’innovation de services dans nos villes.<br />

L’organisme Paris Région LAB permet d’aider les collectivités<br />

dans leur stratégie d’investissements technologiques. Il a<br />

également un rôle déterminant auprès des «start-ups » qui<br />

promeuvent des services intelligents pour la ville en leur offrant de<br />

la visibilité et un accompagnement.<br />

Dans ce cadre, l’agglomération parisienne accueille plus de 40<br />

projets expérimentaux sélectionnés lors de l’appel à projets<br />

pour un mobilier urbain intelligent. <strong>Le</strong>s premiers résultats sont<br />

actuellement visibles dans les rues de Paris. A ce jour 15 d’entre<br />

eux sont d’ores et déjà déployés, et 20 de plus sont prévus d’ici à<br />

fin Juin.<br />

L’immobilité est en effet un autre volet de la ville intelligente.<br />

Beaucoup de services sont liés à la mobilité des personnes,<br />

or oublier les espaces de détente serait une erreur. <strong>Le</strong> mobilier<br />

urbain intelligent a une réelle valeur ajoutée : l’abri bus multimédia<br />

avec accès à Internet, des panneaux d’affichage offrant des<br />

informations en temps réel, des potelets de sécurité lumineux<br />

et déformables sont autant de nouveautés qui seront utiles pour<br />

développer des espaces urbains agréables à vivre et facilitant la<br />

vie des utilisateurs.<br />

Un second projet mérite d’être cité en exemple par son implication<br />

dans la ré<strong>du</strong>ction de la consommation d’énergie des villes. Une<br />

start-up propose de répondre à la problémaique suivante :<br />

Comment chauffer sans déperdition de chaleur, en consommant<br />

le moins d’énergie possible ?<br />

Soutenue par Paris Région LAB, elle a pour vocation d’aider les<br />

entreprises à aménager un système de chauffage en utilisant<br />

des data center fragmentés. <strong>Le</strong> data center de l’entreprise est<br />

réparti en plusieurs parties (« petit » data center) par secteur dans<br />

le bâtiment et c’est la chaleur dégagée par ces data center qui<br />

chauffera les locaux.<br />

Limites <strong>du</strong> M2M<br />

Lors de cette conférence, la notion de capteurs a été abordée<br />

à de nombreuses reprises. <strong>Le</strong> constat est sans appel, après<br />

plusieurs années d’exploitation, la télé-relève urbaine par<br />

l’intermédiaire de capteurs dans le domaine des transports<br />

(vélos, bus, voitures communicantes), dans les<br />

réseaux fluides (eau, gaz, électricité), ou bien dans le<br />

confort urbain (sonore, pollution), reste marginale et<br />

sans standardisation. Chaque projet est unique, il est<br />

nécessaire de repartir à zéro pour chaque nouvelle<br />

infrastructure, il est extrêmement difficile d’utiliser les<br />

acquis.<br />

<strong>Le</strong> vrai levier d’avenir réside donc dans la capacité de<br />

mutualisation et de standardisation entre ces capteurs.<br />

<strong>Le</strong>s technologies, et donc le transactionnel sont les<br />

mêmes entre l’eau et le gaz, par exemple. Il y a donc un<br />

réel enjeu à développer des protocoles standards tout<br />

en conservant une sécurité maximale de l’information<br />

transmise.<br />

Pour finir<br />

Dans le cadre de la ville intelligente, le M2M, et les<br />

services intelligents liés à l’environnement (chauffage,<br />

pollution, bruit…) n’apparaissent pas nécessairement<br />

comme innovants aux yeux des citadins. Il existe un<br />

réel décalage entre le désir d’évoluer vers une ville<br />

intelligente et les possibilités qu’ont les entreprises<br />

d’innover dans notre quotidien. <strong>Le</strong>s capteurs ne sont que<br />

la partie visible de ce qui deviendra la ville intelligente<br />

dans les années à venir. Aujourd’hui, les acteurs de ce<br />

changement se confrontent à des problématiques de<br />

normalisation et de standardisation qu’il sera nécessaire<br />

de résoudre pour mettre en place rapidement de<br />

nouveaux services permettant d’améliorer notre qualité<br />

de vie en zone urbaine.<br />

Pour plus d’informations<br />

Philippe BLEHAUT | Manager de l’Offre Solutions M2M<br />

pblehaut254@beijaflore.com<br />

Alexis SALTIEL | Principal de la practice Innovation,<br />

Télécom & Médias<br />

asaltiel332@beijaflore.com<br />

Beijaflore est un acteur <strong>du</strong> conseil qui éclaire et<br />

sensibilise ses clients sur les nouveaux usages et<br />

les services numériques, et qui cadre et mène les<br />

projets pour bénéficier des apports de ces innovations.<br />

Beijaflore intervient notamment dans les domaines <strong>du</strong><br />

M2M et de la Ville Numérique.<br />

VEHICLE<br />

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STRATEGIC INFORMATION FOR VEHICLE MANUFACTURERS AND SUPPLIERS<br />

ImagInez :<br />

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en europe.<br />

<strong>Le</strong>s technologies avancées, toujours présentes et toujours en alerte, rendent la<br />

sécurité intelligente. <strong>Le</strong>s systèmes de sécurité cognitifs de TRW contribuent à la<br />

protection d’un nombre plus important de con<strong>du</strong>cteurs, de passagers et de piétons<br />

à travers le monde. La Réflexion Avancée de TRW – La sécurité que chacun mérite.<br />

Réflexion AvAncée / Réflexion intelligente / Réflexion écologique<br />

http://cognitivesafetysystems.trw.com/fr<br />

©TRW Automotive 2012

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