Dossier du mois - retrOuvez Le dOSSier COMpLet Sur Le Site
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VEHICLENEWS<br />
OPINION<br />
Si aucune solution n’est trouvée,<br />
il se pourrait que PSA disparaisse<br />
N°365<br />
magazine<br />
WEEKLY NEWS<br />
Semaine <strong>du</strong> 22 au 26 octobre 2012<br />
<strong>Le</strong> cahier des ingénieurs<br />
MAchine to MAchine<br />
<strong>Dossier</strong> <strong>du</strong> <strong>mois</strong><br />
LA LoGiStiQUe dAnS <strong>Le</strong> Monde en 2050 (Avec dhL)<br />
depuis 1971
edito & SoMMAiRe RedAction<br />
PAGE 4<br />
WEEKLY NEWS<br />
Brèves de la semaine <strong>du</strong> 22 au 26 octobre 2012<br />
PAGE 12<br />
OPINION<br />
“Si aucune solution n’est trouvée, il se pourrait que PSA disparaisse”<br />
PAGE 14<br />
THINK TANK<br />
Ford ou le début de la grande purge européenne<br />
PAGE 18<br />
LE dOSSIEr <strong>du</strong> MOIS 5/5<br />
Scénario 5 : Résilience mondiale-Adaptation locale<br />
PAGE 24<br />
LE CAHIEr dES INgENIEurS<br />
<strong>Le</strong>s avancées dans le domaine <strong>du</strong> machine to machine<br />
©PEUGEOT Direction de la Communication<br />
«Compétitivite» aigüe...<br />
C’est enten<strong>du</strong>, le bateau France coule. Et oui France, ton<br />
in<strong>du</strong>strie fout le camp. Vers l’Europe de l’Est, le Maghreb ou<br />
l’Asie. L’Hexagone, parmi les berceaux des premières voitures<br />
et <strong>du</strong> moteur explosion, craint de ne devoir fermer toutes ses<br />
usines d’assemblage et d’exploser sa filière automobile.<br />
La promo médicale de mai 2012 s’est penchée sur l’automobile<br />
moribonde et a dit : «le malade souffre d’un manque de<br />
compétitivité. il faut un remède de cheval. Concoctons lui une<br />
ordonnance qui va le remettre sur pied, lui et tous ses secteurs<br />
cousins chez qui le mal se répand».<br />
Il nous fallait donc un sursaut, que dis-je ?... un réveil ! Voire<br />
plus fort encore : un choc ! C’est ça il nous fallait un choc de<br />
compétitivité qui aurait électrisé les in<strong>du</strong>striels et relancé la<br />
machine. Quelque chose cinglant comme un coup de pied au...<br />
qui selon la chanson peut faire général le troupier. Quelque<br />
chose qui allait trancher avec le laisser-couler qui a prévalu<br />
aux politiques économiques. On allait voir ce qu’on allait voir.<br />
Chantez louanges, l’in<strong>du</strong>strie est sauvée, voilà que le bon<br />
docteur Gallois s’avance, 22 propositions en main.<br />
Problème : le docte homme n’a point encore ouvert la bouche<br />
que la promotion 2012 de l’Académie politique s’affole : «un<br />
choc, n’est-ce point trop violent pour un pays qui s’endort bien<br />
gentiment? Un choc! Mais c’est que l’on peut mourir d’un choc<br />
! <strong>Sur</strong>tout politiquement... Ce qu’il nous faut en fait, ce n’est plus<br />
un choc, mais un pacte.»<br />
Un pacte qui soit issu d’un consensus bien mou qui consiste à<br />
mettre tout le monde d’accord. Soit une chose jamais vue sous<br />
le ciel de France, de mémoire de Gaulois.<br />
<strong>Le</strong> bon docteur Gallois passe, la caravane reste enlisée sur le<br />
chemin caillouteux de la mondialisation, les roues embourbées<br />
dans un immobilisme de compétition.<br />
Stéphanie Zoccola<br />
N°365<br />
Editeur<br />
LBP International sarl<br />
5, rue <strong>du</strong> Perche<br />
75003 Paris<br />
+33 (0)9 6700 6294<br />
R.C.S Paris 534 150 784<br />
ISSN 2261-5148 (magazine)<br />
Directeur de la publication<br />
Stephen Poisson<br />
+33 (0)9 6700 6294<br />
+33 (0)6 4412 0358<br />
info@vehiclenews.com<br />
Rédactrice en Chef<br />
Stéphanie Zoccola<br />
+33 (0)9 6700 6294<br />
+33 (0)6 4412 5315<br />
editorial@vehiclenews.com<br />
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Informations au 24 octobre 2012<br />
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WeeKLY neWS RedAction<br />
SEMAINE DU 22 au 26 octobre 2012<br />
STRATÉGIE<br />
Maserati veut changer d’échelle.<br />
Maserati veut changer d’échelle. <strong>Le</strong><br />
constructeur italien de voitures de sport<br />
lié au groupe Fiat-Chrysler veut multiplier<br />
ses ventes par 10, passant de 5 000<br />
ventes annuelles actuellement à 50 000<br />
en 2015.<br />
Pour atteindre cet objectif, Maserati<br />
lancera en janvier prochain la nouvelle<br />
génération de Quattroporte, puis fin 2013<br />
une berline sportive de la taille d’une<br />
BMW Série 5 qui sera baptisée Ghibli (<strong>du</strong><br />
nom d’un ancien modèle de la marque<br />
qui connut un gros succès dans les<br />
années 70), puis enfin en 2014 un<br />
tout-terrain de la taille d’une BMW X6 qui<br />
sera baptisé <strong>Le</strong>vante (inspiré <strong>du</strong> concept<br />
Kubang).<br />
<strong>Le</strong>s deux berlines seront assemblées à<br />
Grugliasco, dans l’ancienne usine<br />
Bertone rachetée par le groupe<br />
Fiat-Chrysler. <strong>Le</strong> tout-terrain sera<br />
assemblé quant à lui chez Chrysler aux<br />
Etats-Unis, aux côtés de modèles Jeep<br />
dont il reprendra d’ailleurs la plate-forme.<br />
<strong>Le</strong>s coupés et cabriolets actuellement au<br />
catalogue (GranTurismo et GranCabrio)<br />
sont assemblés dans l’usine traditionnelle<br />
de la marque à Modène. C’est d’ailleurs<br />
dans cette usine que sera fabriqué le<br />
futur coupé compact Alfa-Roméo 4C qui<br />
devrait voir le jour l’an prochain.<br />
IMPLANTATIONS<br />
BMW envisage de construire une usine<br />
au Brésil.<br />
BMW envisage de construire une<br />
nouvelle usine d’assemblage au Brésil,<br />
afin de faire face à la demande en<br />
Amérique <strong>du</strong> Sud. « Nous allons<br />
soumettre un plan d’investissement au<br />
gouvernement brésilien », a indiqué le<br />
responsable financier, M. Freidrich<br />
Eichiner. <strong>Le</strong> ministre brésilien <strong>du</strong><br />
Commerce, M. Fernando Pimentel, a<br />
confirmé que BMW ferait une annonce<br />
dans les prochains jours. En premier lieu,<br />
l’usine devrait assembler des véhicules à<br />
partir d’éléments détachés (CKD). La<br />
décision d’implanter une usine au Brésil<br />
repousse l’éventualité de la construction<br />
d’un site au Mexique, qui avait été<br />
envisagée récemment. BMW n’a<br />
actuellement pas besoin d’une usine au<br />
Mexique, a affirmé M. Eichiner.<br />
22<br />
octobre<br />
22<br />
octobre<br />
22<br />
octobre<br />
IMPLANTATIONS<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
Maruti-Suzuki va construire une<br />
nouvelle usine en Inde.<br />
Maruti-Suzuki a signé un accord avec<br />
l’Etat <strong>du</strong> Gujarat en vue de la<br />
construction d’une nouvelle usine de<br />
voitures près de Mehsana qui entrera en<br />
activité d’ici à la fin mars 2016. L’usine,<br />
qui pro<strong>du</strong>ira initialement 250 000 voitures<br />
par an, représente un investissement de<br />
720 millions de dollars environ. Elle<br />
emploiera directement 2 000 personnes.<br />
Avec ce nouveau site, le septième <strong>du</strong><br />
constructeur en Inde, les capacités<br />
totales de pro<strong>du</strong>ction de Maruti-Suzuki<br />
atteindront 2 millions d’unités par an.<br />
L’usine de Mehsana sera principalement<br />
utilisée comme base d’exportation.<br />
TENDANCES<br />
Mouvement général accentué vers l'allègement des berlines.<br />
Comme nous l’avions anticipé il y plusieurs années dans ces colonnes, les<br />
constructeurs automobiles réussissent maintenant à alléger leurs véhicules<br />
par rapport à leurs générations précédentes, poussés par les règlementations<br />
de plus en plus contraignantes concernant la consommation de<br />
carburant et les émissions polluantes. Comme nous l’avions également<br />
anticipé, les constructeurs abaissent (pour les mêmes raisons) la hauteur de<br />
leurs véhicules, qui était devenue trop importante <strong>du</strong>rant la période<br />
2000-2010. Ce constat est surtout vrai pour les berlines traditionnelles, mais<br />
il est aussi vrai pour les monospaces et les SUV. Concernant les berlines,<br />
prenons quelques exemples.<br />
La nouvelle BMW Série 3 est plus basse de 2 cm que l’ancienne génération,<br />
la Série 5 actuelle plus basse de 2 cm que l’ancienne, la Citroën C5 actuelle<br />
plus basse de 3 cm que l’ancienne, la Hyundai i30 actuelle plus basse de 1<br />
cm que l’ancienne, la Kia Cee’d actuelle plus basse de 1 cm que l’ancienne,<br />
la Kia Rio actuelle plus basse de 2 cm que l’ancienne, la Lancia Ypsilon<br />
actuelle plus basse de 1 cm que l’ancienne, la Peugeot 208 plus basse de 1<br />
cm que la 207, la Peugeot 308 plus basse de 1 cm que la 307 (et la future<br />
308 sera encore plus basse), la nouvelle Renault Clio plus basse de 4 cm<br />
que l’ancienne, la Toyota Yaris actuelle plus basse de 2 cm que l’ancienne,<br />
la nouvelle Toyota Auris plus basse de 4 cm que l’ancienne, la nouvelle VW<br />
Golf plus basse de 3 cm que l’ancienne, la nouvelle Beetle plus basse de 1<br />
cm que l’ancienne… Particulièrement spectaculaire, la nouvelle Mercedes<br />
Classe A est plus basse de 16 cm que l’ancienne. La nouvelle Classe B est<br />
quant à elle plus basse de 4 cm que l’ancienne. Même le SUV Classe M<br />
actuel est plus bas de 4 cm que l’ancien.<br />
Notons aussi que l’Audi A5 est plus basse de 4 cm que l’Audi A4, l’Audi A7<br />
plus basse de 4 cm que l’Audi A6. On le voit, les constructeurs abaissent en<br />
masse la hauteur de leurs véhicules, ce qui n’était pas arrivé depuis une<br />
vingtaine d’années. C’est bien un mouvement de fond. En ce qui concerne<br />
le poids, la nouvelle Audi A3 est plus légère que l’ancienne, comme la<br />
nouvelle Golf par rapport à la précédente génération, mais d’autres<br />
exemples peuvent aussi accréditer cette nouvelle stratégie. L’emploi de<br />
matériaux plus légers explique cette baisse de poids, ce qui est assez<br />
spectaculaire compte tenu de l’addition de nouveaux équipements et de<br />
dimensions des véhicules orientés à la hausse concernant la longueur et la<br />
largeur.<br />
STRATÉGIE<br />
Toyota lance une offensive sur les<br />
marchés émergents.<br />
Toyota compte lancer huit nouveaux<br />
modèles compacts pour les marchés<br />
émergents d’ici à 2015 afin de<br />
rattraper le retard sur ses<br />
concurrents, notamment Volkswagen<br />
et General-Motors. <strong>Le</strong>s ventes<br />
combinées de ces huit véhicules<br />
dépasseront un million d’unités par<br />
an. <strong>Le</strong>s prix démarreront à 12 600<br />
dollars. Afin d’en contenir les coûts,<br />
les véhicules seront entièrement<br />
fabriqués dans des pays tels que le<br />
Brésil, l’Inde et la Chine. <strong>Le</strong><br />
constructeur veut porter à 50% la<br />
part de ses ventes sur les émergents<br />
d’ici à 2015, contre 45% l’an passé<br />
et moins de 20% en 2000.<br />
WHO'S WHO<br />
VENTES<br />
BMW prévoit de vendre 2 millions de véhicules en 2016.<br />
<strong>Le</strong> groupe BMW prévoit de vendre 2 millions de véhicules en 2016, a<br />
déclaré Ian Robertson, directeur des ventes et <strong>du</strong> marketing <strong>du</strong> constructeur.<br />
<strong>Le</strong> dirigeant a également indiqué que les usines de BMW fonctionnaient<br />
à pleines capacités partout dans le monde, ce qui a été démontré<br />
dans le détail par Inovev il y a déjà plusieurs <strong>mois</strong>. Il a par ailleurs souligné<br />
que les capacités de pro<strong>du</strong>ction avaient doublé dans l’usine <strong>du</strong> groupe à<br />
Spartanburg (Etats-Unis) et dans le site d’Afrique <strong>du</strong> Sud (de 40 000 à 70<br />
000 unités par an).<br />
Ces deux usines exportent 80% de leur pro<strong>du</strong>ction. M. Robertson a en outre<br />
mentionné que BMW allait mettre plus l’accent sur les petites voitures. Il a<br />
expliqué que le groupe avait développé une stratégie pour développer des<br />
modèles compacts sur une plate-forme commune avec Mini.<br />
A terme, le groupe proposera 10 modèles de petites voitures basées sur<br />
cette plate-forme. <strong>Le</strong> directeur des ventes et <strong>du</strong> marketing a enfin déclaré<br />
que BMW dégagerait une marge opérationnelle située entre 8 et 10% cette<br />
année.<br />
Changement à la direction <strong>du</strong> Groupe<br />
Gefco.<br />
Monsieur Yves Fargues,<br />
Président-Directeur Général <strong>du</strong> groupe<br />
Gefco a décidé de faire valoir ses droits à<br />
la retraite à compter <strong>du</strong> 1er juillet 2012.<br />
<strong>Le</strong> Conseil d’administration <strong>du</strong> logisticien<br />
va donc être prochainement convoqué.<br />
Au cours de celui-ci, il sera proposé de<br />
nommer M. Fargues à sa présidence.<br />
Lors de ce même conseil, M. Luc Nadal –<br />
actuellement Directeur Transport et<br />
Logistique In<strong>du</strong>striels – sera proposé<br />
comme administrateur et occupera les<br />
fonctions de Directeur Général <strong>du</strong><br />
groupe.<br />
AGENDA<br />
4<br />
juin<br />
4<br />
juin<br />
4<br />
juin<br />
5<br />
4<br />
juin<br />
juin<br />
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juin<br />
5<br />
juin<br />
PRÉVISIONS<br />
PSA prévoit une nouvelle baisse <strong>du</strong> marché européen en 2013.<br />
<strong>Le</strong> groupe PSA Peugeot-Citroën a annoncé lors de comités d’entreprise locaux la<br />
poursuite de mesures de chômage partiel en juin dans la plupart de ses usines.<br />
L’usine de Rennes, qui pro<strong>du</strong>it les Citroën C5 et Peugeot 508 à raison<br />
respectivement de 206 et 591 exemplaires par jour, est la plus touchée par la<br />
ré<strong>du</strong>ction de la pro<strong>du</strong>ction avec neuf jours de chômage partiel en juin, ce qui<br />
portera à 32 jours le total cumulé depuis le début de l’année. En juillet, une équipe<br />
de nuit travaillant sur la 508 sera par ailleurs supprimée. « <strong>Le</strong> marché européen a<br />
reculé de 8% en trois <strong>mois</strong> et il nous faut adapter notre pro<strong>du</strong>ction », indique Mme<br />
Erika Louis-Roy, responsable de la communication, précisant que PSA prévoyait<br />
pour 2013 un recul supplémentaire de 5% en Europe et de 10% en France.<br />
En pratique, « 300 contrats à <strong>du</strong>rée déterminée et intérimaires ne seront pas<br />
renouvelés » à Rennes et « des mesures de mobilité géographique » seront<br />
proposées pour la rentrée à un certain nombre de salariés en CDI, a-t-elle ajouté.<br />
PSA prévoit en outre des mesures de chômage tournant pour les 5 800 salariés <strong>du</strong><br />
site rennais à partir de septembre, a-t-elle précisé. <strong>Le</strong> site de Rennes devrait être<br />
fixé le 31 octobre sur le ou les modèles destinés à compenser le prochain transfert<br />
de la pro<strong>du</strong>ction de la Citroën C5.<br />
Au <strong>mois</strong> de juin, une partie des salariés de Mulhouse connaîtront 3 jours de<br />
chômage partiel, ceux de Sochaux entre trois et quatre jours, et une partie des<br />
effectifs de Poissy ne travailleront pas pendant deux jours. <strong>Le</strong> site d’Aulnay ne<br />
subira pas de mesure de chômage partiel jusqu’en septembre (quatre jours déjà<br />
prévus). Un comité de groupe européen se tiendra le 27 juin.<br />
STRATÉGIE<br />
GM va fermer une de ses usines au Canada.<br />
General-Motors a informé le syndicat canadien de l’automobile (CAW) qu’il<br />
prévoyait de fermer en juin 2013 une des deux lignes d’assemblage de son usine<br />
d’Oshawa, ce qui pourrait entraîner la suppression d’environ 2 000 emplois sur le<br />
site canadien. General-Motors assemble sur cette ligne la Chevrolet Impala et le<br />
Chevrolet Equinox. La nouvelle génération de l’Impala sera fabriquée dans l’usine<br />
américaine de Detroit-Hamtramck et une partie de la pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> Chevrolet<br />
Equinox doit être transférée sur le site de Spring Hill, dans le Tennessee.<br />
MARCHÉS/VENTES<br />
Forte baisse <strong>du</strong> marché français de l’occasion en mai.<br />
<strong>Le</strong> marché français des véhicules d’occasion a baissé de près de 10% en mai, à<br />
438 600 unités, et de 3% sur les 5 premiers <strong>mois</strong> de l’année. <strong>Le</strong> <strong>mois</strong> dernier, le<br />
segment des véhicules de moins d’un an a chuté de 18,3%, à 33 100 unités, celui<br />
des modèles âgés de 3 à 4 ans de 13,8%, à 62 400 unités, celui des véhicules de<br />
1 à 2 ans de 5,1% et celui des modèles 5 ans et plus de 8,8%. Ce dernier<br />
segment a représenté les deux tiers <strong>du</strong> marché de l’occasion en mai.<br />
WHO'S WHO<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
POLITIQUE<br />
France : Projet d’une charte automobile<br />
2013-2015.<br />
<strong>Le</strong> ministère <strong>du</strong> Redressement pro<strong>du</strong>ctif<br />
a annoncé la mise en place prochaine<br />
d'une charte automobile pour la période<br />
2013-2015 afin d'offrir plus de visibilité à<br />
la filière. Cette charte doit être signée le<br />
<strong>mois</strong> prochain, selon un projet présenté<br />
au comité stratégique de la filière<br />
automobile qui regroupe les grands<br />
acteurs de la branche, dont les constructeurs<br />
PSA Peugeot-Citroën et Renault. Il<br />
s'agit de « dégager une vision commune<br />
à la filière pour mieux anticiper les<br />
besoins », selon le projet. « Ces actions<br />
feront l'objet d'un accompagnement<br />
financier de l'Etat tant de la filière amont<br />
que de la filière aval ». Ce projet prévoit<br />
notamment la mise en place d'une<br />
mission pour le véhicule économique à 2<br />
litres/100 km voulu par le Premier<br />
ministre, M. Jean-Marc Ayrault. « La<br />
nécessité de s'allier et de s'organiser est<br />
encore plus impérieuse qu'avant », a fait<br />
valoir M. Montebourg lors d'une réunion<br />
<strong>du</strong> comité stratégique à laquelle<br />
assistaient M. Philippe Varin et M. Carlos<br />
Ghosn. « <strong>Le</strong> comité stratégique de filière<br />
automobile ne s'était pas réuni depuis le<br />
<strong>mois</strong> de novembre 2011 », a relevé le<br />
ministre. « Depuis cette réunion, le<br />
contexte est plus difficile pour le marché<br />
automobile et le marché français recule »,<br />
a-t-il poursuivi.<br />
SOCIAL<br />
Nouvelle convention collective chez<br />
Renault Espana.<br />
<strong>Le</strong>s négociations entre Renault España et<br />
ses syndicats en vue de la signature d’une<br />
nouvelle convention collective ayant pour<br />
objectif la mise en place <strong>du</strong> Plan In<strong>du</strong>striel<br />
de compétitivité de l’entreprise « progressent<br />
de façon positive », selon la direction,<br />
qui a indiqué que les efforts demandés aux<br />
salariés seraient concentrés sur la période<br />
2014-2016 et que les accords en vigueur<br />
jusque fin 2013 seraient bien appliqués. «<br />
Nous devons rapidement trouver les indices<br />
de compétitivité nécessaires pour mettre en<br />
place notre Plan In<strong>du</strong>striel », a déclaré<br />
Renault España.<br />
SOCIAL<br />
Pas de progrès dans les négociations<br />
chez Opel.<br />
<strong>Le</strong>s négociations entre la direction et les<br />
représentants des salariés concernant<br />
l’avenir des usines allemandes d’Opel sont<br />
au point mort. La direction et le syndicat IG<br />
Metall avaient pourtant annoncé qu’ils<br />
boucleraient un programme de croissance<br />
pendant le <strong>mois</strong> d’octobre. <strong>Le</strong>s différents<br />
acteurs n’ont pas réussi à s’accorder sur une<br />
garantie d’emploi dans les sites<br />
d’assemblage d’Opel à Bochum, Eisenach,<br />
Kaiserslautern et Rüsselsheim, ainsi que<br />
dans ses centres de développement et<br />
d’essais à Rüsselsheim et à Dudenhofen. <strong>Le</strong><br />
syndicat IG Metall réclame que cette garantie<br />
d’emploi soit prolongée jusqu’en 2016 (au<br />
lieu de 2014), tandis que la direction campe<br />
sur ses positions.<br />
Nouvelle direction chez Meyle France.<br />
M. Franz Quandt reprend la direction opérationnelle de Meyle France SARL. Il<br />
remplace ainsi M. Eric Vaissière qui a quitté la societé le 31 mai 2012. La filiale a<br />
été fondée en 2010 à Toulouse.<br />
La société Wulf Gaertner Autoparts AG développe et pro<strong>du</strong>it, sous les marques<br />
MEYLE et MEYLE-HD, des pièces de qualité OEM pour le marché de la rechange<br />
indépendante.<br />
Meyle France propose surtout des pièces de direction et de suspension ainsi que<br />
les groupes de pro<strong>du</strong>its : pompe à eau, freinage, pièces métal-caoutchouc et<br />
filtres.<br />
Pollutec 2012, le rendez-vous mondial annuel des éco-in<strong>du</strong>stries.<br />
<strong>Le</strong> salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement se tiendra <strong>du</strong> 27 au 30 novembre 2012 à Lyon Eurexpo.<br />
Pollutec 2012 réunira 2 400 exposants de tous les secteurs - eau, air, énergie, déchets, sols, risques et analyse/mesure/contrôle, présentant une offre<br />
unique d’éco-innovations tant sur les stands des exposants que dans le cadre de prix et trophées.<br />
tte année sur le thème résolument transverse de la ville <strong>du</strong>rable avec, entre autres, un événement phare et un espace entièreous<br />
d’affaires internationaux.<br />
22<br />
octobre<br />
22<br />
octobre<br />
22<br />
octobre<br />
22<br />
octobre<br />
23<br />
octobre<br />
23<br />
octobre<br />
23<br />
octobre<br />
23<br />
octobre<br />
SOCIAL<br />
Mesures de chômage partiel en fin d’année chez Daimler.<br />
A l’occasion des fêtes de fin d’année, le groupe Daimler va suspendre la<br />
pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong>rant deux semaines dans la plupart de ses usines allemande.<br />
Rappelons que l’an dernier, la traditionnelle pause hivernale n’avait <strong>du</strong>ré qu’une<br />
semaine. <strong>Le</strong>s usines de Sindelfingen (Classe E, Classe S) et Brême (Classe C)<br />
seront ainsi à l’arrêt entre le 24 décembre et 6 janvier 2013. <strong>Le</strong> lancement prochain<br />
de la future Classe S serait une des causes de ces mesures de chômage partiel,<br />
les clients préférant attendre le nouveau modèle plutôt que de passer commande<br />
de l’ancien. En revanche, l’usine de Stuttgart-Untertürkheim ne sera fermée qu’une<br />
semaine, de même que le site de Kecskemét (situé en Hongrie). De son côté, la<br />
pro<strong>du</strong>ction en Chine ne sera pas suspen<strong>du</strong>e <strong>du</strong>rant les fêtes. A noter que celle-ci a<br />
totalisé 75 000 exemplaires sur les neuf premiers <strong>mois</strong> de 2012, tous ven<strong>du</strong>s sur<br />
place, alors que Daimler a dû importer 100 000 exemplaires supplémentaires pour<br />
satisfaire la demande. En Chine aussi, le constructeur manque de capacités.<br />
COOPÉRATION<br />
<strong>Le</strong> partenariat entre BMW et PSA pourrait prendre fin.<br />
Selon une information <strong>du</strong> magazine allemand Wirtschaftswoche, BMW<br />
réclamerait 50 millions d’euros au groupe PSA Peugeot-Citroën à titre de<br />
dédommagement pour la fin de leur coopération dans le domaine des<br />
hybrides. En juillet dernier, BMW avait décidé de mettre fin à la coentreprise<br />
créée en 2011 avec PSA, en raison de la nouvelle alliance entre le constructeur<br />
français et le groupe américain General-Motors. PSA et BMW ont investi 100<br />
millions d’euros dans cette coentreprise, qu’ils détiennent à parts égales. La<br />
pro<strong>du</strong>ction des composants pour véhicules hybrides issue de leur coopération<br />
devait se faire sur le site PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) à partir de la fin 2014.<br />
<strong>Le</strong> magazine écrit que le partenariat des deux groupes dans les moteurs à<br />
essence devrait aussi prendre fin. Ces informations n’ont pas été confirmées,<br />
ni par BMW ni par PSA.<br />
MODÈLES<br />
Volkswagen va lancer un mini-SUV.<br />
Volkswagen a présenté un nouveau concept-car à São Paulo, qui préfigure le<br />
futur mini-SUV de la marque. <strong>Le</strong> Taigun (anagramme de Tiguan) est basé sur la<br />
plate-forme de la Gol fabriquée et ven<strong>du</strong>e au Brésil, aux trains roulants<br />
proches de ceux de la VW Up. Long de 3,86 m, large de 1,73 m et haut de<br />
1,57 m, le Taigun reprend les dimensions <strong>du</strong> récent Ford Ecosport<br />
commercialisé en Amérique <strong>du</strong> Sud. C'est sur ce continent qu'est né le genre<br />
si particulier de la citadine mâtinée de 4x4, dont Ford s'est fait le champion<br />
avec l'EcoSport dérivée de feue la Fusion. Quant à l’empattement de 2,47 m,<br />
soit 5 cm de moins que celui de l’Ecosport, il reste logiquement identique à<br />
celui de la Gol. Si le modèle définitif reprend ces cotes, il s’imposera comme le<br />
SUV le plus court <strong>du</strong> marché si l’on excepte le confidentiel Suzuki Jimny. Mais<br />
il pourrait concurrencer en Europe le Nissan Juke, si le constructeur décide de<br />
le lancer de ce côté-ci de l’Atlantique. Sous le capot, on découvre une inédite<br />
version suralimentée à injection directe de 100ch <strong>du</strong> moteur 3 cylindres de la<br />
Up.<br />
STRATÉGIE<br />
Daimler prévoit de ré<strong>du</strong>ire ses coûts de 1 milliard d’euros par an.<br />
<strong>Le</strong> groupe Daimler prévoit de ré<strong>du</strong>ire ses coûts de 1 milliard d’euros par an. En<br />
outre, son programme « Fit for <strong>Le</strong>adership », présenté en septembre dernier<br />
devrait permettre d’augmenter le bénéfice <strong>du</strong> groupe de 3 milliards d’euros par<br />
an. <strong>Le</strong>s ré<strong>du</strong>ctions de coûts prévues dans ce programme visent à améliorer la<br />
rentabilité <strong>du</strong> groupe Daimler. Ainsi, le constructeur se fixe pour objectif de<br />
réaliser une marge opérationnelle de 10% à partir de 2013. Il n’y aurait pas de<br />
fermeture d’usine, puisque Daimler ne pâtit pas de surcapacités actuellement,<br />
contrairement à d’autres constructeurs. Il lui manque même des capacités,<br />
c’est la raison pour laquelle l’usine Valmet en Finlande sera mise à contribution<br />
pour la fabrication de la nouvelle Classe A qui est vouée semble-t-il à un large<br />
succès. Rappelons que ce modèle est équipé dans sa version diesel de 110ch<br />
<strong>du</strong> moteur Renault 1.5 DCI monté sur les Mégane, ce qui a permis à Daimler<br />
d’économiser sur la conception d’un nouveau moteur diesel de moyenne<br />
cylindrée.<br />
MODÈLES<br />
Infiniti pro<strong>du</strong>ira une berline compacte en Europe en 2015.<br />
Infiniti (marque Premium de Nissan) a annoncé le lancement d’une berline<br />
compacte en 2015 qui sera son premier modèle pro<strong>du</strong>it en Europe. <strong>Le</strong><br />
véhicule, dont la plate-forme sera partagée avec Mercedes, sera assemblé en<br />
propre par Nissan sur un site existant, et non confié à Magna-Steyr comme il<br />
avait été envisagé initialement. <strong>Le</strong> lieu exact et les détails seront communiqués<br />
ultérieurement, a indiqué Nissan. <strong>Le</strong> constructeur japonais dispose<br />
actuellement d’une usine à Sunderland au Royaume-Uni, une seconde à<br />
Barcelone en Espagne et une troisième à Saint-Pétersbourg en Russie.
WeeKLY neWS RedAction<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
VENTES<br />
Renault vendra un million de véhicules<br />
de la gamme Entry en 2012.<br />
Arnaud Deboeuf, directeur <strong>du</strong><br />
programme des véhicules de la gamme<br />
Entry de Renault, se montre optimiste<br />
quant aux performances de sa branche<br />
dans les années à venir. En effet, le<br />
programme Entry a connu une progression<br />
de ses ventes de 16% au cours des<br />
six premiers <strong>mois</strong> de 2012, à 457 000<br />
unités. « Il y a une marge de progression<br />
pour les modèles low-cost dans toutes<br />
les régions, même l’Europe. La plateforme<br />
Dacia est même utilisée pour la<br />
Lada Largus en Russie », souligne-t-il.<br />
C’est dans la région Amériques que les<br />
ventes ont connu la plus forte progression<br />
au premier semestre (+28%). « <strong>Le</strong><br />
Duster est un succès en Colombie, en<br />
Argentine et au Brésil », se félicite-t-il. «<br />
Nous sommes en train de discuter de<br />
nouvelles installations pour Dacia. L’Asie<br />
<strong>du</strong> Sud-Est est une piste intéressante,<br />
car c’est un marché en croissance où<br />
nous ne sommes pas encore actifs »,<br />
indique M. Deboeuf. Renault pense<br />
franchir la barre <strong>du</strong> million de ventes pour<br />
son programme de véhicules de la<br />
gamme Entry cette année, alors qu’il<br />
avait écoulé 814 000 unités en 2011, 687<br />
000 en 2010, 535 000 en 2009.<br />
IMPLANTATIONS<br />
Mercedes envisage de construire une<br />
usine au Brésil.<br />
Comme son concurrent BMW, Mercedes<br />
pourrait décider avant la fin de l’année<br />
d’implanter un nouveau site de<br />
pro<strong>du</strong>ction au Brésil, a indiqué M. Jürgen<br />
Ziegler, responsable des activités<br />
brésiliennes <strong>du</strong> constructeur. <strong>Le</strong> marché<br />
des voitures de haut de gamme<br />
dépassant le seuil de 40 000 unités par<br />
an, il serait logique que Mercedes<br />
dispose d’une pro<strong>du</strong>ction locale, a-t-il<br />
ajouté. Toutefois, le constructeur<br />
souhaite en premier lieu augmenter le<br />
nombre de modèles qu’il commercialise<br />
dans le pays. L’implantation d’une usine<br />
serait une étape ultérieure. <strong>Le</strong><br />
constructeur n’a pas encore décidé s’il<br />
construirait cette usine seul ou avec des<br />
partenaires, comme par exemple<br />
Renault-Nissan.<br />
VEHICLE<br />
NEWS<br />
STRATEGIC INFORMATION FOR VEHICLE MANUFACTURERS AND SUPPLIERS<br />
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RÉGLEMENTATIONS<br />
France : Adoucissement <strong>du</strong> régime des malus.<br />
L’Assemblée Nationale a adopté le 19 octobre un amendement visant à augmenter<br />
le montant des malus uniquement sur les véhicules émettant plus de 155 grammes<br />
de CO2/km, pour ne pas « fragiliser les véhicules fabriqués en France ». <strong>Le</strong>s députés<br />
UMP demandaient qu’aucune modification sur le barème <strong>du</strong> malus ne soit réalisée,<br />
tandis que les écologistes exigeaient un renforcement <strong>du</strong> projet proposé par le<br />
gouvernement.<br />
Finalement, les députés ont adopté un compromis présenté dans un amendement<br />
de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Si cette proposition est<br />
adoptée par le Sénat, les augmentations présentées dans le projet <strong>du</strong> gouvernement<br />
ne concerneront que les véhicules émettant plus de 155 grammes de CO2/km (à 1<br />
500 euros, contre 750 euros aujourd’hui) et l’ancien barème sera maintenu pour les<br />
véhicules émettant moins de 155 g/km (démarrage <strong>du</strong> malus à 140 g/km, 200 euros<br />
de malus pour les 140-150 g/km et 500 euros pour les 151-155 g/km). <strong>Le</strong>s malus<br />
démarreraient à 1 500 euros pour les véhicules émettant plus de 155 g/km et<br />
atteindront 6 000 euros pour les ceux émettant plus de 200 g/km, principalement<br />
des voitures étrangères.<br />
POLITIQUE<br />
France : <strong>Le</strong> gouvernement envisagerait une baisse des charges.<br />
<strong>Le</strong>s conclusions <strong>du</strong> rapport de M. Louis Gallois sur la compétitivité, qui doivent être<br />
remises le 5 novembre, sont atten<strong>du</strong>es avec impatience, la France ayant per<strong>du</strong> <strong>du</strong><br />
terrain sur le plan économique face à d’autres pays, notamment l’Allemagne. Son<br />
déficit commercial a atteint un niveau record de plus de 70 milliards d’euros en 2011<br />
et sa part <strong>du</strong> marché mondial est tombée de 6,2% en 1990 à 3,6% l’an dernier. Pour<br />
y remédier, M. Gallois préconiserait un allègement de charges de 30 milliards<br />
d’euros sur deux ou trois ans (20 milliards sur les cotisations patronales, 10 milliards<br />
sur les cotisations salariales).<br />
Carlos Ghosn, président de Renault, a estimé en marge d’une conférence à La<br />
Sorbonne que les conclusions supposées <strong>du</strong> rapport n’étaient pas une surprise,<br />
mais que, pour l’instant, il ne s’agissait que de supputations. Il a redemandé au<br />
gouvernement de s’attaquer à la question de la compétitivité. « Il faut réellement<br />
traiter ce problème, on n’a pas besoin d’un rapport de plus. Si nous voulons créer<br />
des emplois en France et si nous voulons que l’in<strong>du</strong>strie n’émigre pas de manière<br />
massive hors de France, nous avons absolument besoin de ré<strong>du</strong>ire les charges qui<br />
pèsent sur le travail », a-t-il insisté.<br />
MODÈLES<br />
Peugeot lance la 207 Plus.<br />
Comme il l’avait fait avec la 206, Peugeot vient de lancer en France la 207+, berline<br />
similaire à la 207 qui cohabitera quelque temps avec la nouvelle 208, mais qui ne<br />
sera disponible qu’en une seule finition et deux motorisations (une à essence de<br />
75ch et une diesel de 68ch). <strong>Le</strong> modèle, proposé au prix très attractif de 8 990<br />
euros, sera commercialisé dans différents pays d’Europe (hors Allemagne et<br />
Royaume-Uni), ainsi qu’au Maghreb. « La 207+ et la 208 s’adressent à deux publics<br />
distincts. La première se destine clairement à des gens qui veulent une voiture<br />
moderne sans pour autant dépenser le budget d’une 208 (à partir de 12 000 euros).<br />
Cela nous permet de répondre aux offres très agressives des concurrents », explique<br />
PSA Peugeot-Citroën.<br />
<strong>Le</strong>s objectifs de Peugeot pour la 207+ ne portent toutefois que sur 43 000 unités par<br />
an en Europe, contre 490 000 pour la 208 en année pleine. D’autres constructeurs<br />
appliquent la même stratégie : tout en préparant l’arrivée de la Clio IV, Renault va<br />
lancer la Clio « Collection », une version simplifiée de la Clio III. Fiat, de son côté, a<br />
commercialisé une nouvelle Panda en mars, mais il continue à vendre l’ancienne<br />
version, avec un certain succès, puisque ce modèle s’est écoulé à 80 000<br />
exemplaires en Europe depuis le début de l’année.<br />
STRATÉGIE<br />
Ford pourrait annoncer la fermeture de son usine belge de Genk.<br />
Ford a programmé une réunion d’urgence avec les syndicats <strong>du</strong> site belge de Genk<br />
pour le 24 octobre, qui pourrait concerner la fermeture éventuelle de l’usine qui<br />
emploie 4 300 salariés. Ford subit en effet une baisse chronique de ses ventes sur le<br />
marché européen (-12,5% sur les neuf premiers <strong>mois</strong> de 2012, après une baisse de<br />
3% en 2011) et ambitionne de ré<strong>du</strong>ire ses capacités de pro<strong>du</strong>ction sur le continent.<br />
Selon certaines estimations, la fermeture <strong>du</strong> site pourrait coûter 1,1 milliard de<br />
dollars mais permettrait au groupe américain de réaliser 750 millions d’économies<br />
par an. Il s’agirait par ailleurs de la deuxième fermeture d’usine automobile en<br />
Belgique sur une courte période, après celle d’Opel à Anvers en 2010. Si ce scénario<br />
était validé, la Mondeo (nouvelle génération) serait importée désormais des<br />
Etats-Unis où elle est déjà pro<strong>du</strong>ite. Par contre, on ignore quel serait le futur site de<br />
pro<strong>du</strong>ction des Galaxy et S-Max.<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
ÉTUDE<br />
<strong>Le</strong>s délocalisations des constructeurs<br />
français ont été une erreur<br />
stratégique.<br />
Bernard Jullien, directeur <strong>du</strong> Gerpisa,<br />
explique pourquoi les délocalisations des<br />
constructeurs français vers les pays de<br />
l’Est au début des années 2000 ont été<br />
selon lui une erreur stratégique, car les<br />
perspectives <strong>du</strong> potentiel de ces<br />
marchés avaient été largement<br />
surestimées. « <strong>Le</strong>s perspectives d’alors<br />
étaient trop optimistes. On prévoyait en<br />
effet pour 2015 des marchés à 2,5<br />
millions de véhicules pour les nouveaux<br />
états membres et même des marchés à 4<br />
millions de véhicules au-delà de 2020. »<br />
Or en 2011, il ne s’est immatriculé que<br />
900 000 véhicules (dont 800 000 voitures<br />
particulières) dans cette région et on<br />
n’atteindra même pas 1,5 million de<br />
véhicules immatriculés en 2015.<br />
Pourquoi ce décalage entre les<br />
prévisions et la réalité d’Europe centrale<br />
et orientale ? « En fait, on prenait en<br />
compte le retard en taux d’équipement,<br />
et l’on pensait que les populations<br />
allaient consommer autant que nous.<br />
Cela ne s’est pas passé ainsi parce<br />
qu’on a joué la concurrence au sein de<br />
l’Union européenne entre les pays sur le<br />
plan fiscal et sur le plan salarial, et on a<br />
instauré la libre circulation des véhicules<br />
d’occasion. On avait alors toutes les<br />
chances de ne pas voir émerger les<br />
marchés des véhicules neufs. De ce fait,<br />
l’Europe est le seul marché qui ait réussi<br />
à faire de ses émergents des non<br />
émergents ! »<br />
MODÈLES<br />
Nissan va lancer une version moins<br />
chère de sa <strong>Le</strong>af.<br />
Nissan va vendre une version moins<br />
chère de sa <strong>Le</strong>af électrique afin d’en<br />
stimuler les ventes. « La principale<br />
hésitation à l’achat provient de la<br />
distance pouvant être parcourue », a<br />
expliqué M. Andy Palmer, vice-président<br />
de Nissan. <strong>Le</strong> constructeur a écoulé 12<br />
000 <strong>Le</strong>af depuis le début de l’exercice<br />
2012-2013, en hausse de 11% par<br />
rapport à l’année précédente mais loin<br />
de l’objectif de 40 000 unités fixé pour<br />
les douze <strong>mois</strong> fiscaux en cours (avril<br />
2012-mars 2013).<br />
VENTES<br />
<strong>Le</strong> grand boom des ventes de JLR en<br />
Chine.<br />
<strong>Le</strong> constructeur britannique Jaguar Land<br />
Rover (Tata Motors) a ven<strong>du</strong> 53 616<br />
véhicules sur le marché chinois entre<br />
janvier et septembre, dont 47 975 de la<br />
marque Land Rover (+ 85 %) et 5 641 de<br />
la marque Jaguar (+ 48 %).<br />
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RÉSULTATS FINANCIERS<br />
<strong>Le</strong>s objectifs de Faurecia plombés par l'Europe.<br />
L'équipementier français Faurecia a revu en baisse sa prévision de résultat<br />
opérationnel annuel en raison <strong>du</strong> repli atten<strong>du</strong> de la pro<strong>du</strong>ction automobile en<br />
Europe au quatrième trimestre.<br />
Il prévoit désormais une marge opérationnelle supérieure à 500 millions d'euros en<br />
2012, alors qu'il l'attendait jusqu'ici entre 560 et 610 millions.<br />
Faurecia a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires consolidé de 4.086<br />
millions d'euros (+7,9%) grâce à l'Amérique <strong>du</strong> Nord (+19,2%), <strong>du</strong> Sud et à l'Asie<br />
(+10%). En revanche, ses ventes de pro<strong>du</strong>its sur le marché européen ont baissé de<br />
4,2% à données comparables sur la période.<br />
STRATÉGIE<br />
Ford ferme l'usine de Genk en Belgique.<br />
Coup de tonnerre dans le ciel des Flandres belges : l'usine Ford de Genk, dans la<br />
province <strong>du</strong> Limboug, fermera ses portes en 2014, laissant sur le carreau 4300<br />
salariés. Si l'on y ajoute la sous-traitance, ce sont 10.000 emplois qui se retrouvent<br />
dans la balance.<br />
Selon le Figaro, syndicats et pouvoirs publics sont effarés: ils affirment avoir reçu,<br />
début septembre, l'assurance de la direction que leur usine fabriquerait les<br />
nouvelles Mondeo, S-Max et Galaxy.<br />
Tous savaient les difficultés <strong>du</strong> constructeur américain qui devrait essuyer un<br />
milliard de dollars de pertes en 2012 en Europe et qui avait fait connaître son<br />
intention de concentrer sa pro<strong>du</strong>ction dans des usines moins nombreuses et plus<br />
grandes. Mais tous pensaient que le site de Genk disposait de suffisamment<br />
d'atouts pour éviter le couperet, notamment sa presse qui lui permet de fournir 75<br />
% des jantes en acier aux autres usines <strong>du</strong> groupe. Ses ouvriers avaient accepté il<br />
y a deux ans des baisses de salaire et un renforcement des cadences. L'usine avait<br />
aussi reçu 40 millions d'aides publiques.<br />
Ford a <strong>du</strong> procéder à des arbitrages et l'Espagne a été choisie dans le cadre d'un<br />
plan visant à «s'occuper des surcapacités de pro<strong>du</strong>ction liées à la baisse de plus<br />
de 20 % de la demande sur le marché en Europe de l'Ouest», a expliqué le groupe.<br />
COOPÉRATION<br />
GM et PSA confirment leurs quatre projets communs.<br />
<strong>Le</strong>s groupes PSA Peugeot-Citroën et General-Motors ont confirmé la mise en<br />
place des prochaines étapes en vue <strong>du</strong> renforcement de leur alliance stratégique<br />
mondiale.<br />
<strong>Le</strong>s deux partenaires ont sélectionné quatre projets communs de véhicules qui<br />
concernent les segments suivants :<br />
1/ un programme pour un monospace compact de marque Opel/Vauxhall et un<br />
crossover compact de marque Peugeot (type 2008/3008) ;<br />
2/ un programme de monospace pour le segment des petites voitures de marque<br />
Opel/Vauxhall et Citroën (type C3 Picasso) ;<br />
3/ une plate-forme modernisée pour le segment des petites voitures à faibles<br />
émissions de CO2 destinée à la nouvelle génération de véhicules Opel/Vauxhall,<br />
Peugeot et Citroën (type Corsa-C3-208) ;<br />
4/ un programme pour les véhicules <strong>du</strong> segment D des marques Opel/Vauxhall,<br />
Peugeot et Citroën (type Insignia-C5-508). L’Alliance prévoit de commercialiser<br />
dans quatre ans les premiers véhicules issus de ces programmes communs.<br />
PSA Peugeot-Citroën et General-Motors ont également confirmé les prochaines<br />
étapes dans l’organisation conjointe des achats. Cette collaboration s’appuiera sur<br />
la puissance d’achat des deux entreprises pour développer des synergies<br />
bénéficiant aux deux groupes. La création de l’organisation conjointe des achats<br />
est soumise à l’approbation des autorités de la concurrence compétentes. <strong>Sur</strong> la<br />
base des programmes annoncés dans les véhicules et de l’organisation conjointe<br />
des achats, les deux groupes ont confirmé l’objectif d’économies de 2 milliards de<br />
dollars par an d’ici à cinq ans qui avait été précédemment annoncé.<br />
IMPLANTATIONS<br />
Trescal ouvre six nouveaux laboratoires de métrologie.<br />
Conformément à sa stratégie d’accompagner ses clients là où ils sont implantés le<br />
groupe Trescal a ouvert cette année 6 nouveaux laboratoires de métrologie, à<br />
Bayonne, Lyon, Nantes, Kecskemet (Hongrie), Singapour et Tunis.<br />
Qu’il s’agisse de laboratoires créés sur un site entièrement neuf ou de laboratoires<br />
installés dans les infrastructures clientes ou encore de réaménagement de locaux<br />
existants l’objectif des équipes techniques et logistiques est de fournir et de<br />
garantir un même niveau de service de qualité des prestations de métrologie dans<br />
les délais atten<strong>du</strong>s par leurs clients.
WeeKLY neWS RedAction<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
IMPLANTATIONS<br />
ID Logistics pourrait créer 600 emplois<br />
sur le site de PSA Aulnay.<br />
PSA Peugeot Citroën a indiqué que la<br />
société française ID Logistics (logistique<br />
contractuelle) avait proposé un projet<br />
d'implantation sur une partie <strong>du</strong> site<br />
d'Aulnay que le constructeur automobile<br />
fermer.<br />
<strong>Le</strong> projet d'ID Logistic prévoit la création<br />
de près de 600 emplois. "Ceux-ci<br />
pourront être proposés aux salariés <strong>du</strong><br />
site d'Aulnay intéressés dans le cadre <strong>du</strong><br />
processus de revitalisation qui va être<br />
engagé en collaboration avec les<br />
organisations syndicales", indique PSA.<br />
PRODUCTION<br />
Volvo ré<strong>du</strong>it ses cadences et effectifs<br />
en Belgique.<br />
Nouveau coup <strong>du</strong>r pour l'in<strong>du</strong>strie<br />
automobile belge : après l'annonce hier<br />
de la fermeture en 2014 de l'usine Ford<br />
de Genk, c'est Volvo qui fait connaître<br />
aujourd'hui jeudi son intention de ré<strong>du</strong>ire<br />
sa cadence de pro<strong>du</strong>ction et de ses<br />
effectifs dans son usine de Gand en<br />
Belgique.<br />
<strong>Le</strong> constructeur a indiqué que d'ici à la<br />
fin de l'année il ne renouvellerait pas 300<br />
contrats à <strong>du</strong>rée déterminée qui arrivent<br />
à leur terme, et qu'il allait abaisser la<br />
pro<strong>du</strong>ction de 59 à 54 véhicules par<br />
heure.<br />
Cette usine, qui emploie environ 5.200<br />
personnes aujourd'hui, pro<strong>du</strong>it quatre<br />
modèles Volvo différents, et bientôt un<br />
cinquième.<br />
GESTION<br />
Ph. Varin : "PSA n'est pas piloté par<br />
l'Etat".<br />
Comme il l'avait martelé hier mercredi en<br />
conférence de presse, Philippe Varin, le<br />
patron de PSA, a réaffirmé ce matin sur<br />
les onde d'Europe 1 que son groupe<br />
n’était pas «sous la surveillance» de l’État<br />
et qu'il restait administré «dans le respect<br />
des obligations des sociétés cotées».<br />
Rappelons que Banque PSA Finance<br />
(BPF), la filiale de crédit <strong>du</strong> groupe, a<br />
obtenu hier une garantie de l’État sur ses<br />
futurs emprunts à hauteur de 7 milliards<br />
d’euros. En contrepartie, le<br />
gouvernement a obtenu l’entrée d’un<br />
administrateur «indépendant», en «lien<br />
avec l’État», au conseil de surveillance de<br />
PSA.<br />
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RÉSULTATS FINANCIERS<br />
<strong>Le</strong> chiffre d'affaires de PSA en baisse de 3,9% au 3ème trimestre 2012.<br />
<strong>Le</strong> constructeur français PSA a vu son chiffre d'affaires au terme <strong>du</strong> troisième<br />
trimestre 2012 reculer de 3,9% sur un an à 12,93 milliards d'euros.<br />
<strong>Le</strong> chiffre d'affaires de la division Automobile au 3ème trimestre 2012 est en baisse<br />
de 8,5% à 8 523 M€, contre 9 310 M€ au 3ème trimestre 2011. Cette évolution<br />
reflète la suspension de l'activité éléments détachés en Iran depuis février 2012, un<br />
recul en Europe et en Amérique Latine, partiellement compensés par la croissance<br />
des volumes en Chine et en Russie.<br />
<strong>Le</strong>s ventes mondiales <strong>du</strong> Groupe s'élèvent à 625 267 unités, en baisse de 6,3%<br />
hors éléments détachés.<br />
<strong>Le</strong> chiffre d'affaires généré par les ventes de véhicules neufs s'élève au 3ème<br />
trimestre 2012 à 6 125 M€ contre 6 689 M€ au 3ème trimestre 2011. Ce recul de<br />
8,4% s'explique essentiellement par une forte baisse des volumes de véhicules<br />
montés hors Chine de 8,7% sous l'effet d'un mix pays très défavorable en Europe.<br />
La pression sur les prix reste maintenue, dans un contexte de forte pression<br />
commerciale.<br />
Ces éléments défavorables ont été partiellement compensés par la poursuite de<br />
l'évolution favorable <strong>du</strong> mix pro<strong>du</strong>it à +2%, sous l'effet des nouveaux lancements<br />
réussis, et <strong>du</strong> développement des ventes de la Peugeot 208, après le lancement<br />
des moteurs essence en juillet et octobre.<br />
<strong>Le</strong>s stocks de véhicules neufs s'élèvent à 471 000 véhicules à fin septembre en<br />
baisse de 20 000 véhicules. <strong>Le</strong> Groupe confirme son objectif de revenir à fin<br />
décembre 2012 à un niveau de stocks proche de celui de décembre 2010.<br />
SOCIAL<br />
PSA accepte de discuter le volet social de son plan de restructuration.<br />
La direction de PSA Peugeot Citroën a accepté l'ouverture de négociations sur le<br />
volet social de son plan de 8.000 suppressions de postes.<br />
Alors que le comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, en cours depuis 8<br />
heures se tenait avec plusieurs dizaines de manifestants devant le siège <strong>du</strong><br />
constructeur à Paris, la tension est retombée dès que la direction s'est engagée à<br />
négocier avec les organisations syndicales les modalités <strong>du</strong> plan social (mutation,<br />
accompagnement, formation, plan seniors) comme le demandaient l'ensemble des<br />
syndicats.<br />
VENTES<br />
Porsche : Ventes record depuis janvier.<br />
<strong>Le</strong> constructeur allemand de voitures de luxe Porsche (VW) a enregistré une<br />
hausse de 22,9% de son bénéfice d'exploitation sur les neuf premiers <strong>mois</strong> de<br />
l'année, soutenu par les ventes <strong>du</strong> Cayenne et de la 911.<br />
La demande pour ses véhicules aux Etats-Unis a de peu dépassé celle de la<br />
Chine. <strong>Le</strong>s ventes américaines ont augmenté de 22,1% à 24.982 véhicules, celles<br />
en Chine de 35,4% à 24.859.<br />
<strong>Le</strong>s ventes sur 9 <strong>mois</strong> ont augmenté de 28,1% à 10,15 milliards d'euros pour un<br />
bénéfice d'exploitation de 1,88 milliard.<br />
RÉSULTATS FINANCIERS<br />
Plastic Omnium : L'activité progresse hors de France au T3 2012.<br />
L'équipementier français Plastic Omnium a vu ses activités progresser de 9% sur<br />
un an au troisième trimestre. L'activité de l'Amérique <strong>du</strong> Nord progresse de 16,7%,<br />
celle de l'Asie de 22,5%, l'Amérique <strong>du</strong> Sud et l'Afrique de 10% tandis que la<br />
France se contracte de 6,9% (alors que le reste de l'Europe croît de 5,2%).<br />
<strong>Le</strong> groupe réalise près de 90% de son chiffre d'affaires dans les équipements<br />
automobiles (+11,2%) et le solde dans l'environnement (-7,2%).<br />
<strong>Sur</strong> les neuf premiers <strong>mois</strong> de l'année, le chiffre d'affaires a progressé de 15,2% à<br />
3,5 milliards d'euros. L'Amérique <strong>du</strong> Nord et l'Asie représentent désormais 47% <strong>du</strong><br />
chiffre d'affaires automobile <strong>du</strong> groupe.<br />
RÉSULTATS FINANCIERS<br />
Dassault Systèmes relève ses objectifs.<br />
L'éditeur français de logiciels de conception et fabrication assistée par ordinateur<br />
Dassault Systèmes a relevé ses objectifs financiers pour 2012 après des résultats<br />
supérieurs à ses attentes au troisième trimestre. a réalisé au troisième trimestre un<br />
chiffre d'affaires en hausse de 10% à taux de change constants à 505,0 millions<br />
d'euros, un bénéfice net par action en progression en 16% et une marge<br />
opérationnelle de 32,6%. (Reuters)<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
RÉSULTATS FINANCIERS<br />
Daimler : Profit warning sur les<br />
résultats 2012 et 2013.<br />
<strong>Le</strong> groupe allemand Daimler a annoncé<br />
hier mercredi qu'il manquerait son<br />
objectif de bénéfice opérationnel fixé<br />
pour cette année d'environ un milliard<br />
d'euros. Il a également indiqué qu'il ne<br />
serait pas en mesure d'améliorer la<br />
rentabilité de ses divisions en 2013,<br />
contrairement à qui était prévu jusqu'ici.<br />
Il impute cet "avertissement sur<br />
résultats" aux "conditions de marché<br />
sensiblement plus difficiles".<br />
Dans un communiqué qui, semble-t-il, a<br />
été envoyé avant la date prévue, le<br />
groupe dit ne plus attendre qu'un résultat<br />
d'exploitation (Ebit) de huit milliards<br />
d'euros cette année, contre un objectif<br />
précédent de neuf milliards.<br />
"En raison des défis économiques,<br />
Daimler ne sera pas en mesure de faire<br />
aussi bien en 2012 que l'année dernière,<br />
mais affichera néanmoins une fois de<br />
plus de bon résultats", déclare Dieter<br />
Zetsche, président <strong>du</strong> directoire, dans un<br />
communiqué qui aurait dû être transmis<br />
jeudi aux rédactions et aux investisseurs.<br />
Daimler s'est refusé à tout autre<br />
commentaire.<br />
SOCIAL<br />
General Motors embauche 3.000<br />
informaticiens d’HP.<br />
<strong>Le</strong> constructeur General Motors a signé<br />
un contrat avec son prestataire HP afin<br />
que celui-ci lui transfère 3.000 de ses<br />
salariés, auparavant employés par GM<br />
comme sous-traitants.<br />
<strong>Le</strong> constructeur automobile a récemment<br />
fait savoir qu’il entendait réintégrer<br />
l’informatique dans son activité,<br />
diminuant pour cela son recours à<br />
l’externalisation. L’objectif est ainsi de<br />
recruter 10.000 salariés au cours des 3 à<br />
5 prochaines années.<br />
WHO’S WHO<br />
Démission <strong>du</strong> patron de Mitsubishi France<br />
pour cause d'insultes à ministre.<br />
Jean-Claude Debard, qui avait traité Arnaud<br />
Montebourg, le ministre <strong>du</strong> Redressement<br />
pro<strong>du</strong>ctif, d'"abruti mental", a dû se démettre<br />
de sa fonction de président d'Emil Frey<br />
France, l'importateur hexagonal de la marque<br />
nipponne Mitsubishi.<br />
<strong>Le</strong> constructeur Mitsubishi a présenté ses<br />
excuses à Arnaud Montebourg.<br />
M. Debard était le patron de l'importateur<br />
privé Emil Frey en France, qui y distribue les<br />
Mitsubishi, Subaru et Daihatsu japonaises. Il a<br />
démenti ces attaques.<br />
Mardi, lors d'une rencontre avec la presse à<br />
l'occasion de la présentation et des essais <strong>du</strong><br />
nouveau 4x4 Outlander, sur la Côte d'Azur,<br />
Jean-Claude Debard, le président exécutif<br />
d'Emil Frey, avait vivement critiqué le ministre,<br />
selon laprovence.com. Ses critiques<br />
s'adressaient d'ailleurs plutôt au<br />
gouvernement socialiste dans son ensemble<br />
et au maire de Paris, Bertrand Delanoë, qu'à<br />
Arnaud Montebourg lui-même.<br />
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RÉSULTATS FINANCIERS<br />
Solvay fait mieux que prévu au T3 2012.<br />
<strong>Le</strong> chimiste belge Solvay a publié ce jeudi jeudi un excédent brut d'exploitation<br />
courant supérieur aux attentes, soutenu par la croissance de plusieurs de ses<br />
activités, comme la chimie de base ou les plastiques. <strong>Le</strong> résultat financier (Rebitda)<br />
en hausse de 4% à 554 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 3,291<br />
milliards.<br />
ANALYSE<br />
<strong>Le</strong>s surcapacités européennes n'ont pas le même impact pour tous les<br />
OEMs.<br />
<strong>Le</strong>s surcapacités actuelles des constructeurs automobiles en Europe ont fait une<br />
nouvelle victime. Ford a en effet décidé de fermer définitivement son usine belge<br />
de Genk à la fin de 2014, après consultation des représentants des salariés. Si<br />
cette fermeture est confirmée, ce serait la troisième effectuée en Belgique en 15<br />
ans, après celles de Vilvoorde (Renault) et d’Anvers (Opel). Cette annonce<br />
intervient peu après celles concernant la fermeture <strong>du</strong> site PSA d’Aulnay (en 2014)<br />
et celle d’Opel de Bochum (en 2016). Ford, GM, PSA pâtissent tous les trois de<br />
graves surcapacités en Europe, contrairement aux constructeurs allemands et<br />
coréens, et contrairement aux constructeurs japonais qui importent encore<br />
beaucoup de véhicules <strong>du</strong> Japon.<br />
En quatre ans (de 2008 à 2012), Ford a per<strong>du</strong> 33% de ses ventes en Europe, GM a<br />
per<strong>du</strong> 27% de ses ventes et PSA a per<strong>du</strong> 20% de ses ventes… Et pendant cette<br />
période, les capacités de pro<strong>du</strong>ction de ces trois constructeurs n’ont pratiquement<br />
pas bougé. Quant à Fiat (-35% des ventes en quatre ans) et Renault (-18% des<br />
ventes en quatre ans), on doit s’attendre prochainement à une annonce de<br />
fermeture d’usine les concernant. Si la fermeture de Genk est confirmée, la<br />
Mondeo, le S-Max et le Galaxy pourraient être transférés vers Valencia en<br />
Espagne. Il est possible alors que le C-Max soit rapatrié à Sarrelouis en<br />
Allemagne, comme autrefois. La plate-forme de ce modèle est en effet celle de la<br />
Focus fabriquée sur ce site depuis la fin de l’Escort. Il faut rappeler que le site de<br />
Genk fonctionne actuellement à moins de 60% de ses capacités, alors qu’un site<br />
est rentable à partir de 75-80% d’utilisation de ses capacités, selon les analystes.<br />
Il est néanmoins navrant de voir que Ford condamne cette usine alors que les<br />
nouvelles générations de Mondeo, S-Max et Galaxy vont être lancées en 2013 et<br />
qu’elles auraient pu connaître une bonne diffusion permettant de booster l’activité<br />
<strong>du</strong> site. Un autre choix a apparemment été fait, et ce choix sous-entend une<br />
absence de vraie relance <strong>du</strong> marché européen au cours des prochaines années,<br />
puisque Ford, tout comme GM, décide de ré<strong>du</strong>ire son activité sur ce continent,<br />
même si de nouvelles capacités ont été mises en place en Roumanie (plus faibles<br />
qu’en Belgique toutefois). Comme son concurrent GM, Ford donne l’impression de<br />
vouloir se désengager progressivement d’un continent européen déclinant et aux<br />
perspectives peu réjouissantes, au profit de marchés plus lucratifs, comme<br />
l’Amérique <strong>du</strong> Nord, l’Amérique <strong>du</strong> Sud, l’Inde, la Chine et la Russie.<br />
RÉSULTATS FINANCIERS<br />
<strong>Le</strong> chiffre d'affaires de Renault en baisse de 13% au T3 2012.<br />
Renault a réalisé un chiffre d'affaires de 8,5 milliards d'euros au titre <strong>du</strong> troisième<br />
trimestre 2012, soit une baisse de 13,3% sur un a imputé par le constructeur<br />
français à l'atonie <strong>du</strong> marché européen.<br />
Pour la seule activité automobile, le repli est de 14,4 %, à 7 928 millions d'euros.<br />
RCI Banque a accru sa contribution au chiffre d'affaires <strong>du</strong> groupe de 6,8 % sur un<br />
an à 519 millions d'euros sur le trimestre. L'encours pro<strong>du</strong>ctif moyen sur la période<br />
s'établit ainsi à 24,3 milliards d'euros, en hausse de 6,3 %. Cela, malgré une<br />
baisse <strong>du</strong> nombre de nouveaux contrats de financement de 2,3 % à 229 699.<br />
<strong>Le</strong> caillou dans la chaussure de Renault est clairement le marché européen, une<br />
région où les ventes <strong>du</strong> constructeur en 2012 ne devraient « pas atteindre le niveau<br />
de l'an dernier », a-t-il prévenu, et pour laquelle il s'avoue encore plus pessimiste<br />
qu'à l'été.<br />
Pour l'ensemble de 2012, il s'attend désormais à un recul de 8 % <strong>du</strong> marché<br />
européen en raison notamment d'un plongeon « de 13 % au mieux » <strong>du</strong> marché<br />
français. Cela, alors qu'en juillet, il tablait encore sur un recul en Europe compris<br />
entre 6 et 7 % -une estimation déjà beaucoup moins optimiste qu'en début<br />
d'année où il pariait sur un repli compris entre 3 et 4 % pour l'Europe et entre 7 et<br />
8 % pour la France.
WeeKLY neWS RedAction<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
RÉSULTATS FINANCIERS<br />
Légère hausse <strong>du</strong> CA de <strong>Le</strong> Bélier au<br />
T3 2012.<br />
<strong>Le</strong> chiffre d'affaires <strong>du</strong> 3ème trimestre<br />
2012 de l'équipementier français <strong>Le</strong><br />
Bélier affiche une hausse de 1.7%,<br />
comparé à la même période de l'année<br />
2011.<br />
<strong>Le</strong> chiffre d'affaires consolidé à fin<br />
septembre s'élève à 173.8 M€, en<br />
progression de 2.8% par rapport à<br />
2011.Corrigée des variations de prix de<br />
l'aluminium, la hausse <strong>du</strong> chiffre<br />
d'affaires s'établit à +5.3% sur le<br />
trimestre et à + 5.2% à fin septembre.<br />
A la fin <strong>du</strong> troisième trimestre, le tonnage<br />
ven<strong>du</strong> progresse de 4.9% avec une<br />
répartition très contrastée par zone<br />
géographique : +38% en Amérique <strong>du</strong><br />
Nord, +15% en Asie, mais -3,2% en<br />
Europe.<br />
IMPLANTATIONS<br />
VW envisage de construire une<br />
huitième usine en Chine.<br />
Volkswagen envisagerait de construire<br />
une nouvelle usine en Chine avec son<br />
partenaire SAIC. <strong>Le</strong> site qui serait le<br />
huitième <strong>du</strong> constructeur allemand<br />
devrait se situer à Changsha et pourrait<br />
nécessiter un investissement de 10<br />
milliards de yuans (1,2 milliard d’euros).<br />
Cette future usine pourrait disposer de<br />
capacités de pro<strong>du</strong>ction de 300 000<br />
véhicules par an. <strong>Le</strong> constructeur doit<br />
toutefois obtenir l’aval des autorités<br />
chinoises avant de débuter les travaux.<br />
Volkswagen vient déjà de terminer la<br />
construction de deux usines<br />
d’assemblage en Chine avec SAIC, à<br />
Ningbo et Yizheng. Ces deux sites<br />
(sixième et septième) seront<br />
opérationnels l’an prochain et pourront<br />
pro<strong>du</strong>ire un total de 600 000 véhicules<br />
par an (300 000 par usine). Volkswagen<br />
prévoit d’investir 14 milliards d’euros en<br />
Chine d’ici à 2016 afin d’y augmenter sa<br />
pro<strong>du</strong>ction automobile. <strong>Sur</strong> les neuf<br />
premiers <strong>mois</strong> de 2012, le constructeur<br />
allemand a ven<strong>du</strong> 1,5 million de véhicules<br />
en Chine sous sa propre marque, ce qui<br />
augure d’un volume de 2 millions sur<br />
l’ensemble de l’année.<br />
MODÈLES<br />
Seat entame la pro<strong>du</strong>ction de <strong>Le</strong>on 3.<br />
<strong>Le</strong> constructeur espagnol Seat (VW) vient<br />
d'entamer la pro<strong>du</strong>ction de sa nouvelle <strong>Le</strong>on<br />
dans son usine de Martorell près de<br />
Barcelone. La berline compacte espagnole<br />
est disponible à la commande. Elle sera<br />
commercialisée dès la fin <strong>du</strong> <strong>mois</strong> de<br />
novembre en Allemagne puis en Espagne et<br />
en France à compter de janvier prochain.<br />
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MARCHÉS<br />
Baisse <strong>du</strong> marché argentin en 2012.<br />
<strong>Le</strong>s ventes de véhicules en Argentine ont baissé de 6% au cours des neuf premiers<br />
<strong>mois</strong> de l’année 2012, à 604 000 unités, tandis que la pro<strong>du</strong>ction a reculé de 13%, à<br />
546 000 unités, indique l’ADEFA (association des constructeurs argentins). <strong>Sur</strong> neuf<br />
<strong>mois</strong>, le marché était composé à 58% (352 000 unités) de véhicules importés et à<br />
42% (252 000 unités) de véhicules fabriqués localement. L’Argentine a par ailleurs<br />
exporté 278 000 véhicules au cours des neuf premiers <strong>mois</strong> de 2012, en baisse de<br />
28%. L’augmentation <strong>du</strong> stock de véhicules inven<strong>du</strong>s sur les neuf premiers <strong>mois</strong> est<br />
estimée à 16 000 unités.<br />
STRATÉGIE<br />
Ford décide de fermer deux autres usines en Grande-Bretagne.<br />
Au lendemain de l’annonce de la fermeture de son usine belge de Genk, Ford a<br />
annoncé la fermeture de deux autres usines en Grande-Bretagne, moins<br />
importantes toutefois en termes de capacités : l’usine de Southampton (45 000<br />
unités par an), qui était spécialisée dans la fabrication des Transit à con<strong>du</strong>ite à<br />
droite (transfert vers Kocaeli en Turquie), et l’usine d’emboutissage de Dagenham.<br />
Ford ré<strong>du</strong>it donc de 17% ses capacités en Europe (soit 345 000 véhicules par an),<br />
appliquant ainsi les mêmes recettes qu’aux Etats-Unis qui lui ont permis de<br />
regagner de l’argent et des parts de marché. Il compense ainsi la moitié des ventes<br />
qu’il a per<strong>du</strong>es en quatre ans (-33%). <strong>Le</strong>s pertes de Ford en Europe devraient<br />
atteindre 1,5 milliard de dollars (1 milliard d’euros) cette année, mais les<br />
restructurations annoncées devraient permettre d’économiser entre 450 et 500<br />
millions de dollars chaque année.<br />
D’autre part, le vaste plan pro<strong>du</strong>it pour l’Europe présenté en septembre (15<br />
nouveaux modèles d’ici à 2017) devrait aider à relancer l’activité <strong>du</strong> groupe en<br />
Europe (+15% de ventes espérées).<br />
Au total, la fermeture des usines concernées devrait entraîner la suppression de 6<br />
200 emplois (4 300 en Belgique et 1 400 en Grande-Bretagne, auxquels doivent être<br />
ajoutés 500 suppressions de postes programmées antérieurement), représentant<br />
13% de ses effectifs européens.<br />
Ford a également annoncé qu’il se retirait <strong>du</strong> championnat des rallyes WRC à la fin<br />
de la saison (voir lettre N° 653). Avec son plan de restructuration et son plan pro<strong>du</strong>it,<br />
Ford projette un retour à la rentabilité en Europe dès 2015. <strong>Le</strong> groupe annonce en<br />
outre dans un communiqué un objectif long terme de marge opérationnelle de 6 à<br />
8% pour Ford Europe.<br />
MARCHÉS<br />
<strong>Le</strong> marché des électriques en Allemagne demeure plus faible qu’en France.<br />
<strong>Le</strong> marché allemand des véhicules 100% électriques est largement dominé par le<br />
Renault Twizy, écoulé à 1 980 unités entre janvier et août (contre 1 800 unités<br />
ven<strong>du</strong>es en France sur la période). Toutefois, les ventes de véhicules électriques<br />
restent limitées en Allemagne (elles sont notamment plus faibles qu’en France) et<br />
le Twizy est le seul modèle dont le volume de ventes est significatif. En outre, le<br />
Twizy est acheté à 60% par des particuliers, alors que les autres modèles<br />
électriques commercialisés en Allemagne sont acquis majoritairement par des<br />
flottes d’entreprises (entre 85% et 95%). <strong>Sur</strong> les neuf modèles électriques<br />
disponibles sur le marché allemand, cinq modèles sont issus de groupes français<br />
(Twizy, Fluence, Kangoo, Ion, C-Zéro). <strong>Le</strong>s autres modèles sont allemand (Opel<br />
Ampera), américain (Chevrolet Volt) et japonais (Nissan <strong>Le</strong>af, Mitsubishi I-Miev).<br />
FUSIONS-ACQUISITIONS<br />
Alliance PSA-GM : Feu vert de l'Autorité de la concurrence allemande.<br />
L'Autorité de la concurrence allemande a donné son feu vert à l'alliance entre PSA<br />
et son concurrent GM, propriétaire de Opel.<br />
"L'alliance stratégique s'accompagne d'une certaine concentration <strong>du</strong> marché.<br />
Mais celle-ci n'a pas pour résultat une position dominante de General Motors et<br />
Peugeot sur le marché", estime Andreas Mundt, le président de l'office fédéral<br />
anti-cartel, cité dans un communiqué. "Dans la plupart des gammes, d'autres<br />
constructeurs vendent plus de voitures aussi bien en Allemagne qu'en Europe",<br />
souligne-t-il. "Par rapport aux sous-traitants, la concurrence possède également<br />
un positionnement sur le marché plus fort qu'eux", poursuit M. Mundt.<br />
TECHNOLOGIE<br />
GM lance des pièces de carrosserie en magnésium.<br />
<strong>Le</strong> constructeur américain GM a mis au point un procédé de formage de tôles de<br />
magnésium, qui lui permet de fabriquer des pièces de structure. <strong>Le</strong> magnésium est<br />
33% plus léger que l’aluminium, et 75% plus léger que l’acier.<br />
On trouve déjà <strong>du</strong> magnésium dans des pièces moulées comme le volant, ou le<br />
berceau-moteur. Mais son utilisation dans des pièces de structure est une première.<br />
Jusqu'alors, le développement achoppait sur le procédé de mise en forme de tôles de<br />
magnésium.<br />
GM a mis au point et testé un nouveau procédé de mise en forme à chaud, avec<br />
lequel il a fabriqué des panneaux de coffre. Dans ce procédé breveté, le magnésium<br />
est porté à 450°C, ce qui, affirme GM, permet une mise en forme précise.<br />
Par ailleurs, grâce à un traitement anticorrosion spécifique, la pièce en magnésium a<br />
résisté à des essais prolongés en atmosphère saline et à des températures extrêmes.<br />
<strong>Le</strong> panneau en magnésium pèse un kilo de moins que l’équivalent en aluminium.<br />
(Avec l'Usine Nouvelle)<br />
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octobre<br />
THE WEEKLY FLOW<br />
NEWS<br />
ANALYSE/PROSPECTIVE<br />
"Comment relever les défis d’une transition réussie ?"<br />
Cette semaine, le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a publié un avis sur l'avenir de la filière automobile<br />
française. Voici sa synthèse. L'avis complet est disponible en téléchargement dans l'onglet "Magazines" <strong>du</strong> site<br />
www.vehiclenews.com.<br />
A l’évidence, le secteur automobile français est aujourd’hui confronté à des défis considérables : le changement de regard que la<br />
société porte à une mobilité qui doit devenir « <strong>du</strong>rable ». La quasi omniprésence de l’automobile, notamment dans les zones<br />
urbaines, commence à être remise en cause même si ce symbole de liberté et de réussite reste convoité, en particulier dans les<br />
pays émergents ; les progrès technologiques qui demeurent encore indispensables pour aboutir au véhicule « propre » afin de<br />
contribuer à la ré<strong>du</strong>ction des émissions de gaz à effet de serre et des particules polluantes ; la concurrence mondiale de plus en<br />
plus pressante alors qu’un pays comme la Chine représente désormais le quart de la pro<strong>du</strong>ction mondiale de voitures<br />
particulières (contre moins de 2 % dix ans auparavant).<br />
La France occupe aujourd’hui le 8ème rang mondial parmi les pays constructeurs avec près de 2 millions de voitures particulières<br />
pro<strong>du</strong>ites en 2011 mais elle en avait pro<strong>du</strong>it 3,3 millions en 2002. Quant aux 2,2 millions de voitures ven<strong>du</strong>es en France l’année<br />
dernière, la part des deux constructeurs français s’élevait à 55 % (1,2 million) en stabilité depuis plusieurs années mais en recul<br />
de plus de 20 points par rapport à 1980.<br />
La transition en cours, qui s’apparente à une véritable mutation, sera réussie si elle permet simultanément de faire face aux<br />
difficultés immédiates rencontrées par les constructeurs français sur le territoire national et de se préparer au paysage<br />
automobile de l’avenir. C’est le sens des recommandations de cet avis.<br />
PREPARER LE FUTUR AUTOMOBILE EN REPONDANT AUX PREOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES ET AUX DEFIS<br />
TECHNIQUES.<br />
• En consolidant l’effort de recherche-développement et d’innovation<br />
<strong>Le</strong> développement de la « voiture verte » jusqu’au « véhicule 2.0 » est un sujet central. <strong>Le</strong> CESE encourage à l’accroissement de<br />
l’effort de R&D de la filière en pérennisant les pôles de compétitivité dédiés à la mobilité qui doivent éviter la dispersion de leurs<br />
moyens et en préservant les acquis <strong>du</strong> crédit d’impôt recherche après évaluation <strong>du</strong> dispositif.<br />
• En préparant le véhicule <strong>du</strong> futur<br />
Il convient d’accélérer l’émergence d’un marché <strong>du</strong> véhicule « décarboné », d’encourager les progrès dans le domaine des<br />
véhicules électriques et hybrides mais aussi le développement <strong>du</strong> carburant « vert » et de favoriser le développement d’une<br />
économie circulaire pour les matières premières tirées <strong>du</strong> recyclage.<br />
REPONDRE AUX DEFIS DE LA CONCURRENCE MONDIALE ET MAINTENIR LA COMPETITIVITE DE LA FILIERE FRANÇAISE<br />
• En maintenant un marché socle et une pro<strong>du</strong>ction nationale<br />
L’Union européenne doit se doter d’une stratégie de soutien à sa pro<strong>du</strong>ction in<strong>du</strong>strielle, réviser son cadre règlementaire et<br />
rétablir l’équilibre en matière de commerce international face aux obstacles tarifaires ou non, élevés par certains pays. <strong>Le</strong>s sites<br />
les plus anciens doivent avoir accès aux aides communautaires dans des conditions comparables aux sites les plus performants.<br />
<strong>Le</strong> prix des biens utilisés constitue la plus large part des coûts, celui <strong>du</strong> travail pesant pour environ 20 % dans la filière. Dans la<br />
suite de son avis sur la compétitivité, le CESE continue de plaider pour une autre assiette que celle <strong>du</strong> travail pour financer la<br />
protection sociale. Ces réflexions restent d’actualité. Et, en matière de compétitivité, les facteurs hors coûts sont tout aussi<br />
déterminants dès lors qu’il s’agit de la qualité et de l’image des pro<strong>du</strong>its.<br />
La question des surcapacités actuelles ne peut se traiter qu’avec des engagements à terme et <strong>du</strong>rables en matière de capacités<br />
in<strong>du</strong>strielles.<br />
• En sachant travailler ensemble : vers une véritable filière<br />
S’il revient à un État « stratège » d’impulser la refondation d’une politique in<strong>du</strong>strielle, la mobilisation et l’implication des acteurs<br />
sont des préalables. <strong>Le</strong> CESE engage à :<br />
créer enfin une véritable filière via un « pacte automobile » de seconde génération, ce qui suppose une réflexion sur la qualité des<br />
relations clients/fournisseurs tout autant que la prise en compte des impératifs économiques des fournisseurs de rangs 2 et 3 et<br />
des services. Il s’agit de promouvoir une « co-traitance » en lieu et place de la sous-traitance traditionnelle ; faire émerger une<br />
nouvelle Plateforme automobile (PFA) et dépasser la gestion trop hiérarchisée qui prédomine dans les relations entre les acteurs<br />
de la filière. Une nouvelle gouvernance doit permettre aux différents échelons de maintenir une différenciation par la valeur<br />
ajoutée et d’intégrer la distribution et les services au sein de la filière ; encourager l’essor des entreprises de taille intermédiaire<br />
afin qu’elles atteignent une taille critique sur le plan mondial.<br />
• En développant une approche territoriale<br />
La mobilité <strong>du</strong>rable doit être mise au centre d’une nouvelle conception des politiques publiques locales en substituant à la<br />
concurrence classique voiture/transport collectif une politique de complémentarité, en articulant toujours mieux politiques des<br />
transports et urbanisme et en tirant parti des TIC pour que chacun puisse définir une « stratégie » personnelle de mobilité.<br />
RELEVER LE DEFI DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION<br />
La filière doit relever le défi des ruptures technologiques à venir et celui de la pyramide des âges :<br />
• En prenant en compte l’emploi dans toutes ses dimensions<strong>Le</strong>s conditions <strong>du</strong> maintien d’un niveau significatif de<br />
conception et de pro<strong>du</strong>ction en France doivent être au coeur d’un véritable dialogue social intégrant la problématique de<br />
redressement de notre compétitivité.<br />
Une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) doit permettre aux entreprises et aux salariés de se<br />
préparer aux mobilités professionnelles, prioritairement au sein de la filière.<br />
• En maintenant une formation initiale et continue de haut niveau et en améliorant l’image de la filière<br />
Il revient aux partenaires, dans le cadre d’un observatoire paritaire des métiers et des qualifications, de déterminer les gisements<br />
d’emplois et les qualifications nouvelles générés par les mutations à venir (y compris celles liées aux nouveaux usages).<br />
<strong>Le</strong>s formations en alternance et l’apprentissage doivent bénéficier <strong>du</strong> même intérêt qu’outre-Rhin, compte tenu de leur efficacité<br />
pour l’accès à l’emploi.<br />
Enfin, la filière doit retrouver une capacité à se projeter dans l’avenir passant par la clarification d’un projet sociétal autant<br />
qu’in<strong>du</strong>striel et commercial. Si une action nationale de communication visant à une restauration <strong>du</strong>rable de l’attractivité des<br />
métiers doit être mise en oeuvre, son succès dépendra de la crédibilité des perspectives de la filière française.
oPinion, FÉdÉRAtion de LA PLAStURGie<br />
OPINION<br />
« PSA est en grande difficulté parce qu’il ne vend pas assez de<br />
voitures par rapport à sa capacité de pro<strong>du</strong>ction, et il est critique<br />
que sa filiale bancaire puisse continuer à se financer à des taux<br />
d’intérêt faibles afin de ne pas impacter encore plus ses ventes.<br />
Cependant, l’état allemand de Basse Saxe, le deuxième<br />
actionnaire de Volkswagen (1er constructeur en Europe<br />
devant PSA), a déjà fait savoir qu’il pourrait demander à la<br />
Commission Européenne de surveiller cette procé<strong>du</strong>re, qui peut<br />
être considérée comme un soutien gouvernemental et pour<br />
s’assurer que celle-ci est en ligne avec les règles européennes<br />
de la concurrence. La décision de la Commission européenne<br />
d’entériner cette procé<strong>du</strong>re est pour le moment plus qu’incertaine.<br />
Mais le problème de surcapacité ne concerne pas seulement<br />
PSA mais toute l’in<strong>du</strong>strie automobile européenne dans le climat<br />
d’austérité actuel. Par conséquent, seule une action coordonnée<br />
au niveau européen permettra de résoudre cette crise et de<br />
sauver PSA et ses emplois.<br />
PSA est confronté à deux problèmes actuellement : des ventes de<br />
voitures en baisse et des coûts de pro<strong>du</strong>ction élevés par rapport<br />
aux usines en Europe de l’Est<br />
Une des principales raisons expliquant la baisse des ventes<br />
est que, dans un contexte général d’austérité, les salaires des<br />
consommateurs stagnent alors que leurs dépenses augmentent<br />
toutes - les dépenses alimentaires, le prix <strong>du</strong> carburant mais<br />
aussi les loyers. Du coup, les ménages, qui cherchent à faire des<br />
économies pour boucler la fin <strong>du</strong> <strong>mois</strong>, ré<strong>du</strong>isent leurs dépenses<br />
liées à l’automobile – ont tendance à garder leur voiture plus<br />
longtemps mais aussi à l’entretenir moins souvent.<br />
Mais, il y a un autre facteur lui aussi très impactant sur les ventes<br />
et dont on parle rarement. En effet nous vivons un véritable<br />
changement de paradigme, visible notamment au niveau de la<br />
génération Y, les moins de 30 ans. En effet, ce qui compte pour<br />
eux, c’est leur iPhone et les réseaux sociaux comme Facebook<br />
– ils ont un désintérêt très fort pour la possession de leur voiture<br />
en propre alors qu’ils recherchent avant tout de la mobilité –<br />
économique et rapide – quel que soit le moyen de transport.<br />
En ce qui concerne les coûts de pro<strong>du</strong>ction, il faut prendre un<br />
peu de recul pour replacer la France dans le contexte de l’Europe<br />
élargie (UE 27). En effet, si l’on compare les taux horaires dans un<br />
certain nombre de pays européens, les chiffres parlent d’euxmêmes<br />
: en France, le coût horaire pour l’in<strong>du</strong>strie manufacturière<br />
est de 36 euros, tout comme en Allemagne, alors qu’ils tombent<br />
à 10 euros seulement en République Tchèque , Slovaquie et<br />
J.M Prillieux<br />
“Si aucune solution n’est trouvée, il se pourrait que PSA disparaisse”<br />
(n. Meilhan, Frost & Sullivan)<br />
nicolas Meilhan, consultant senior à Frost & Sullivan, a commenté<br />
l’annonce <strong>du</strong> gouvernement concernant la garantie de 7 à 9 milliard<br />
d’euros apportée <strong>du</strong> financement de sa banque.<br />
Turquie, 6 euros en Pologne et 3 euros en Roumanie et au<br />
Maroc.<br />
Il est donc très difficile pour PSA de concurrencer les<br />
voitures pro<strong>du</strong>ites en Europe de l’Est. L’un des problèmes<br />
est qu’ils ont eux-mêmes créer cette surcapacité en Europe<br />
de l’Ouest en allant implanter des usines en Slovaquie<br />
(Trnava) pour pro<strong>du</strong>ire la 208 ou encore en Pologne pour la<br />
C1/107.<br />
La seule solution qui pourrait sauver PSA serait de procéder<br />
à un rééquilibrage aux frontières de la zone Euro afin<br />
d’encourager la pro<strong>du</strong>ction de véhicules à l’intérieur de cette<br />
zone par rapport à ceux qui sont importés.<br />
On pourrait envisager de ré<strong>du</strong>ire cette capacité en fermant<br />
des usines, comme cela a été fait en 2009 aux États-Unis où<br />
19 sites de pro<strong>du</strong>ction automobile ont été fermés suite à la<br />
faillite de Chrysler et de GM. Encore faut-il que les ouvriers<br />
travaillant dans ces usines puissent retrouver un emploi.<br />
N’oublions pas que nous avons déjà 18 millions de<br />
chômeurs en Europe, avec des pays comme la Grèce ou<br />
l’Espagne où 1 personne sur 4 n’a pas de travail, et plus<br />
d’un jeune sur 2. En effet, le taux de chômage global en<br />
Europe est de 18%, et même de 25% en Espagne et en<br />
Grèce.<br />
Si la commission européenne préfère que les 40 sites<br />
automobiles en sous-capacité en Europe ferment, c’est au<br />
bas mot 500000 emplois in<strong>du</strong>striels qui seraient supprimés<br />
car pour 1 poste supprimé chez un constructeur, il ne faut<br />
pas oublier que 3 postes sont supprimés chez un soustraitant.<br />
La commission européenne a prouvé qu’elle pouvait se<br />
démener pour sauver ses banques – il serait temps qu’elle<br />
s’intéresse à sauver son in<strong>du</strong>strie alors que plus de 3.3<br />
millions d’emplois on été détruit entre 2003 et 2009 en<br />
Europe. L’explosion sociale est proche.<br />
M. Marchionne, PDG de Fiat, a déclaré il y a quelques<br />
temps que si un constructeur automobile ne pro<strong>du</strong>isait pas<br />
6 millions de véhicules par an, alors celui-ci disparaîtrait.<br />
Quels sont les constructeurs qui pro<strong>du</strong>isent aujourd’hui ce<br />
nombre de véhicules? Toyota, General Motors, Volkswagen,<br />
Fiat-Chrysler, Nissan - Renault et Hyundai – KIA. PSA ne<br />
pro<strong>du</strong>it qu’environ 3,5 millions de véhicules par an. Par<br />
conséquent, si la Commission européenne ne fait rien pour<br />
aider les constructeurs automobiles comme PSA, il se<br />
pourrait que ceux-ci disparaissent. »<br />
Un évènement <strong>du</strong> Pôle Véhicule <strong>du</strong> Futur<br />
Smart mobility<br />
13 et 14 novembre 2012 - Mulhouse<br />
Grâce au téléphone, le véhicule est déjà communicant.<br />
Demain, il sera plus que cela : dépassant les prouesses<br />
des accros des réseaux sociaux, il s’immergera dans<br />
un flux constant de données entrantes et sortantes.<br />
Plusieurs fois par seconde, il communiquera au monde<br />
environnant tous les paramètres de sa trajectoire et,<br />
à chaque événement un peu particulier, il lancera sur<br />
les ondes d’autres messages d’information et d’alerte.<br />
En retour, il traitera, sans même que son con<strong>du</strong>cteur<br />
en ait conscience, tout ce que son environnement lui<br />
envoie : le véhicule communicant sera aussi un véhicule<br />
intelligent. Ce réseau social d’un nouveau type permettra<br />
l’émergence d’une nouvelle mobilité. Celle-ci sera plus<br />
sûre, plus fluide et plus agréable, plus ludique, plus<br />
facile à vivre.<br />
Extrait <strong>du</strong> programme :<br />
• « Continuité servicielle » ou « Mobilité sans<br />
couture » : quelles solutions pour le dernier km ?<br />
• Filière Hydrogène : comment décoller ?<br />
• Sous les pavés, l’allègement<br />
• Véhicule communicant : des technologies pour<br />
un monde de services<br />
Un évènement <strong>du</strong> :<br />
Avec le soutien de nos partenaires :<br />
Plus d’infos sur : www.mobilisconference.com<br />
Deux jours pour :<br />
Nouer des contacts avec des personnalités <strong>du</strong> monde<br />
de l’automobile, des transports et des mobilités,<br />
Assister à des tables rondes et aux séances<br />
plénières,<br />
Echanger lors des ateliers,<br />
Rencontrer de nouveaux interlocuteurs R&D<br />
sur l’espace exposition et lors des rendez-vous<br />
technologiques.<br />
Vos interlocuteurs :<br />
Responsable Conférences<br />
Véronique NARDI<br />
contact@mobilisconference.com<br />
Responsable Relations Presse<br />
Véronique NARDI<br />
presse@mobilisconference.com<br />
Inscriptions en ligne<br />
http://www.mobilisconference.com/fr/inscriptions-visiteurs.html<br />
2012<br />
Mulhouse<br />
les 13 et 14 novembre
thinK tAnK avec StÉPhAnie ZoccoLA et J.M PRiLLieUx<br />
Stéphanie Zoccola<br />
THINK TANK<br />
FOrD OU LE DébUt DE LA grANDE PUrgE EUrOPéENNE?<br />
Trois usines Ford fermées en l’espace de 48 heures en Europe. Est-ce le début d’une grande<br />
purge ou bien c’est un problème uniquement concentré chez le constructeur américain? L’Europe<br />
va-t-elle mener à marche forcée les restructurations qu’elle a refusée jusqu’alors? Est-il encore<br />
temps de les faire? Voici les réponses de Jean-Michel Prillieux<br />
JM. Prillieux. Bien sûr. D’autres usines sont<br />
condamnées. Avec un marché européen en baisse de<br />
25% en cinq ans et des capacités d’usines qui n’ont<br />
pas bougé pendant cette période (les nouvelles usines à<br />
l’Est ayant compensé les rares fermetures à l’Ouest), le<br />
taux d’utilisation des sites de pro<strong>du</strong>ction en Europe est<br />
passé en moyenne de 85% à 60%, alors que le taux de<br />
rentabilité d’une usine se situe entre 75 et 80% de ses<br />
capacités.<br />
<strong>Le</strong>s constructeurs allemands (Volkswagen, Audi, BMW,<br />
Mercedes, Porsche) fonctionnent à plus de 90% de<br />
leurs capacités, même en 2012 ; les constructeurs<br />
coréens installés en Europe n’ont aucun problème de<br />
ce côté-là avec une belle progression de leurs ventes.<br />
Seuls les Américains GM et Ford, les Français Renault<br />
et PSA et l’Italien Fiat fonctionnent à moins de 70%<br />
de leurs capacités, parfois moins de 60%. Dans ces<br />
conditions, il est évident que d’autres annonces de<br />
fermetures d’usines sont à l’étude. Depuis dix ans, la<br />
pro<strong>du</strong>ction mondiale s’est progressivement déplacée<br />
vers l’Est de l’Europe et surtout vers l’Asie (Chine, Inde,<br />
Corée, Thaïlande), car ces marchés ont un faible taux<br />
d’équipement automobile et la demande est croissante<br />
maintenant que les ménages ont les moyens de s’offrir<br />
une voiture. L’Europe de l’Ouest est au contraire<br />
un marché où le taux d’équipement automobile est<br />
très élevé (une voiture pour deux habitants) et où la<br />
demande se ré<strong>du</strong>it comme peau de chagrin, surtout si le<br />
pouvoir d’achat des ménages dans cette région poursuit<br />
son érosion. <strong>Le</strong>s mesures d’austérité mises en place<br />
par les différents gouvernements pour lutter contre<br />
l’endettement vont amplifier le phénomène. Du coup, le<br />
marché automobile dans cette région va continuer à se<br />
ré<strong>du</strong>ire et les constructeurs devront adapter leur outil<br />
in<strong>du</strong>striel à cette conjoncture… Vous avez dit spirale<br />
infernale ?<br />
VEHICLE<br />
NEWS<br />
STRATEGIC INFORMATION FOR VEHICLE MANUFACTURERS AND SUPPLIERS<br />
J.M Prillieux<br />
LE DOSSIER SUR www.VEHICLENEwS.COM
doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />
DOSSIEr DU<br />
MOIS<br />
semaine 5/5 oct 2012<br />
En ce <strong>mois</strong> d’octobre, nous vous proposons de faire un bond dans<br />
le temps et de nous retrouver en 2050.<br />
De quoi aura- donc l’air le monde dans un peu <strong>mois</strong> de quatre<br />
décennies? Sans verser dans la science-fiction, mais en nous<br />
basant sur quelques études prospectives telles que celles établies<br />
par l’ONU ou le cabinet PricewaterhouseCooper, on peut déjà<br />
poser quelques jalons.<br />
Tout d’abord, à ce terme, la population mondiale devrait avoir<br />
atteint les 9 milliards d’âmes.<br />
Ensuite, les équilibres économiques, écologiques, technologiques<br />
et sociétaux tels que nos les connaissons maintenant sont<br />
bouleversés. La Chine est désormais bien installée (depuis plus de<br />
deux décennies) en tête des économies mondiales. <strong>Le</strong>s BRIC et<br />
les grands pays émergents (Vietnam, Turquie, Nigeria...) sont les<br />
locomotives de la croissance planétaires.<br />
<strong>Le</strong>s anciennes économies ne sont pas pour autant reléguées au<br />
rang de “gloires de musée” et ont adapté leurs offres à une nouvelle<br />
clientèle (essentiellement asiatique) avide de consommation.<br />
La circulation des biens et des personnes a connu de grands<br />
bouleversements.<br />
<strong>Le</strong> scénario 5, « Résilience mondiale – adaptation locale »,<br />
décrit un monde initialement caractérisé par un niveau élevé de<br />
consommation grâce à une pro<strong>du</strong>ction bon marché, automatisée.<br />
Toutefois, en raison de l’accélération <strong>du</strong> changement climatique, de<br />
fréquentes catastrophes perturbent les chaînes d’approvisionnement<br />
et pèsent sur les structures de pro<strong>du</strong>ction, ce qui entraîne des<br />
défaillances répétées dans l’approvisionnement de toutes sortes de<br />
marchandises. <strong>Le</strong> nouveau paradigme économique se caractérise<br />
par un déplacement loin de la maximisation vers l’efficacité de<br />
l’atténuation de la vulnérabilité et la résilience. Cette évolution<br />
radicale vers les systèmes redondants de pro<strong>du</strong>ction et le passage de<br />
chaînes d’approvisionnement mondiales à des chaînes régionales tire<br />
l’économie mondiale vers le haut en des temps troubles.<br />
<strong>Le</strong> monde résilient en 2050, avec un commerce régionalisé,<br />
s’appuie sur un secteur de la logistique qui assure la sécurité<br />
de l’approvisionnement comme une priorité absolue, avec une<br />
infrastructure protégée afin de garantir un transport dans des temps<br />
instables et dangereux.<br />
Toutefois, ces vastes systèmes de protection sont lourds et entrent<br />
en conflit avec l’objectif de ré<strong>du</strong>ction de l’empreinte carbone. Pour<br />
contrer cet effet et équilibrer l’efficacité énergétique et résilience de<br />
la supply chain, une planification logistique sophistiquée est usitée<br />
pour obtenir une utilisation des capacités élevée. En outre, au lieu<br />
de processus complexes de livraison juste-à-temps, d’énormes<br />
entrepôts situés à proximité <strong>du</strong> fabricant sont considérés comme<br />
d’indispensables tampons.<br />
LA LOGISTIQUE<br />
DANS LE MONDE<br />
en 2050<br />
doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />
SCENARIO 5:<br />
RÉSILIENCE MONDIALE<br />
ADAPTATION LOCALE<br />
IdÉE PRInCIPALE<br />
Dans les premières décennies <strong>du</strong> XXIe siècle, la<br />
stabilité des prix de l’énergie et une pro<strong>du</strong>ction<br />
automatisée bon marché ont con<strong>du</strong>it à un<br />
haut niveau de consommation. En raison de<br />
l’accélération <strong>du</strong> changement climatique,<br />
le nombre d’événements météorologiques<br />
extrêmes a augmenté, causant de nombreuses<br />
catastrophes.<br />
<strong>Le</strong>s supply chains fortement automatisées sur<br />
lesquelles se fondait l’économie mondiale se sont<br />
avérées extrêmement vulnérables. de fréquentes<br />
catastrophes ont perturbé les structures de<br />
pro<strong>du</strong>ction et se sont souvent soldées par une<br />
interruption d’approvisionnement pour toutes<br />
sortes de marchandises. Dans un monde aussi<br />
instable, les supply chains mondiales aux coûts<br />
optimisés n’étaient plus viables.<br />
Ces événements ont entraîné un changement de<br />
point de vue parmi les dirigeants politiques et<br />
d’affaires. <strong>Le</strong> nouveau paradigme économique<br />
se caractérise par un déplacement loin de la<br />
maximisation de l’efficacité vers atténuation<br />
de la vulnérabilité et la résilience. Cette<br />
évolution radicale vers les systèmes redondants<br />
de pro<strong>du</strong>ction et un passage des chaînes<br />
d’approvisionnement mondiales vers des chaînes<br />
régionales permet à l’économie mondiale de<br />
progresser en des temps pourtant troubles.<br />
<strong>Le</strong>s pays de la même région économique<br />
coopèrent dans leurs efforts pour maintenir la<br />
fourniture en imaginant des dispositifs d’aide<br />
communs. L’intelligence artificielle a ren<strong>du</strong><br />
la technologie plus souple ; des essaims<br />
de machines intelligentes interconnectées<br />
permettent d’intervenir rapidement pour répondre<br />
aux pannes inatten<strong>du</strong>es, soudaines. Aujourd’hui,<br />
des infrastructures et des sites de pro<strong>du</strong>ction<br />
peuvent hiberner et être réactivés selon les<br />
nouvelles tendances de la demande. Des<br />
matériaux performants, l’usage de peu d’énergie<br />
et des mesures de recyclage, tout contribue à<br />
une sécurité d’approvisionnement accrue. De<br />
même, la consommation se concentre sur des<br />
marchandises hautement efficaces en termes de<br />
matériaux avec une longue <strong>du</strong>rée de vie.
doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />
LE MONdE EN 2050<br />
Bienvenue dans l’économie <strong>du</strong> Back-up<br />
<strong>Le</strong> monde se dirige vers un réchauffement à long terme de 3,5 °<br />
C. De nombreuses zones sont souvent ou même constamment<br />
menacées par des catastrophes. Certaines sont même<br />
devenues pratiquement inhabitables. La pénurie d’eau est un<br />
enjeu important qui suscite régulièrement des troubles sociaux.<br />
L’expérience des années 2030 et 2040 – quand les crises sont<br />
devenues habituelles – a déclenché un apprentissage et même<br />
un processus de transformation dans toutes les sociétés : que<br />
fallait-il changer pour être mieux en mesure de faire face aux<br />
risques naturels et artificiels permanents ?<br />
<strong>Le</strong> modèle dans le monde <strong>du</strong> développement de la ville<br />
a changé au cours des quatre dernières décennies –<br />
principalement parce que les villes de deuxième et troisième<br />
niveaux ont augmenté fortement en taille et le nombre.<br />
Agglomérations à forte densité sont progressivement<br />
passées de zones à risque vers des régions plus sûres. <strong>Le</strong>s<br />
bandes côtières, qui sont menacées par les inondations,<br />
tsunamis, ouragans et montée des eaux, ainsi que régions<br />
intérieures touchées par les séismes et les inondations, ont été<br />
abandonnés peu à peu, compte tenu des sommes prohibitives<br />
consommées par la prévention des risques. L’impact de ce<br />
développement est ressenti dans les régions comme la Floride,<br />
qui est frappée par les ouragans régulièrement, ainsi que dans<br />
des pays comme le Bangladesh et le Japon, où plusieurs zones<br />
de peuplement sont touchées par l’élévation <strong>du</strong> niveau de la<br />
mer ou situés dans des régions de tsunami et le tremblement<br />
de terre.<br />
<strong>Le</strong> modèle mondial de développement de la ville a changé au<br />
cours des quatre dernières décennies – principalement parce<br />
que les villes de deuxième et troisième niveaux ont augmenté<br />
fortement en taille et en nombre. <strong>Le</strong>s agglomérations à forte<br />
densité sont progressivement passées de zones à risque<br />
vers des régions plus sûres. <strong>Le</strong>s bandes côtières, qui sont<br />
menacées par les inondations, tsunamis, ouragans et montée<br />
des eaux, ainsi que régions intérieures touchées par les<br />
séismes et les inondations, ont été abandonnés peu à peu,<br />
compte tenu des sommes prohibitives consommées pour la<br />
prévention des risques. L’impact de ce développement est<br />
ressenti dans les régions comme la Floride, qui est frappée par<br />
les ouragans régulièrement, ainsi que dans des pays comme<br />
le Bangladesh et le Japon, où plusieurs zones de peuplement<br />
sont touchées par l’élévation <strong>du</strong> niveau de la mer ou situées<br />
dans des régions de tsunami et le tremblement de terre.<br />
La pro<strong>du</strong>ction agricole alimentaire a de plus en plus à<br />
se disputer des terres avec d’autres secteurs, comme la<br />
pro<strong>du</strong>ction de biocarburants. Comme les approvisionnements<br />
en alimentation et en ressources sont tous les deux une priorité<br />
élevée, un régime de gouvernance réglemente clairement<br />
l’utilisation des terres arables.<br />
Pour mettre au point un système de sauvegarde pour la<br />
fourniture de nourriture et d’énergie, les autorités favorisent<br />
l’agriculture urbaine et une pro<strong>du</strong>ction d’énergie décentralisée.<br />
<strong>Le</strong>s parcs et espaces verts dans les villes mais aussi les toits<br />
et les murs des bâtiments sont utilisés pour l’agriculture à<br />
petite échelle. <strong>Le</strong>s sources d’énergie renouvelables comme<br />
le solaire et l’énergie éolienne sont récoltées non seulement<br />
dans d’énorme « parcs d’énergie » à la périphérie des villes,<br />
mais sont aussi décentralisées au sein de la ville proprement<br />
dite. <strong>Le</strong>s plantes utilisées dans les terres agricoles et dans<br />
l’agriculture urbaine sont optimisées pour les conditions<br />
climatiques particulières et ont besoin de peu d’eau, d’engrais<br />
ou de pesticides.<br />
Pour ré<strong>du</strong>ire la vulnérabilité, la pro<strong>du</strong>ction d’énergie a lieu<br />
principalement au niveau régional. <strong>Le</strong>s sources d’énergie<br />
renouvelables sont complétées par des combustibles fossiles<br />
domestiques. <strong>Le</strong> gaz de schiste est exploité comme source<br />
d’énergie dans des régions comme l’Amérique <strong>du</strong> Nord et la<br />
Chine, qui ont peu de ressources en gaz conventionnel. <strong>Le</strong>s<br />
centrales électriques et r »seaux intelligents interconnectés, en<br />
combinaison avec des ré<strong>du</strong>ctions de la demande résultant des<br />
gains d’efficacité, permettent l’approvisionnement énergétique<br />
à un coût stable dans la plupart des régions.<br />
<strong>Le</strong>s décideurs se concentrent sur la lutte collective contre<br />
les crises<br />
<strong>Le</strong>s politiques nationales fournissent des cadres solides pour<br />
les marchés des pro<strong>du</strong>its financiers, des biens et de a maind’œuvre.<br />
<strong>Le</strong>s normes de sécurité et d’efficacité énergétique<br />
sont considérées comme des questions de sécurité nationale.<br />
La plupart des pays ont collaboré intensément au sein<br />
d’unions politiques et monétaires et de marchés communs.<br />
<strong>Le</strong> but de est d’être assez grand pour s’approvisionner<br />
conjointement en marchandises d’importance stratégique.<br />
Des pays voisins collaborent par l’intermédiaire d’accords<br />
commerciaux régionaux pour accéder à des ressources<br />
rares. <strong>Le</strong> secours aux sinistrés s’inspire de soutien coopératif<br />
mondial, car partout dans le monde les menaces naturelles et<br />
artificielles sont une préoccupation.<br />
des mesures d’efficacité sont obligatoires afin de ré<strong>du</strong>ire<br />
les besoins en ressources. L’intensité matérielle maximale<br />
d’un pro<strong>du</strong>it ou d’un service est définie sur le plan politique,<br />
et une taxe spéciale imposée sur le consommateur final<br />
encourage l’utilisation prudente des ressources. Cependant,<br />
la nécessité de systèmes redondants et l’hibernation des<br />
sites de fabrication atténuent beaucoup les efforts d’efficacité<br />
énergétique.<br />
En plus de ces mesures réglementaires, en Asie et en<br />
Amérique latine, les pays riches utilisent leur puissance<br />
financière pour assurer la sécurité de l’approvisionnement.<br />
Ils investissent dans des infrastructures redondantes et<br />
soutiennent financièrement l’exploitation des matières<br />
premières nationales. <strong>Le</strong>s budgets nationaux sont également<br />
utilisés pour subventionner des entreprises en fournissant une<br />
surcapacité dans les sites de fabrication.<br />
En outre, les nations investissent dans l’é<strong>du</strong>cation pour<br />
garantir les compétences nécessaires pour l’exécution d’une<br />
économie essentiellement autarcique.<br />
La poursuite de la résilience affecte également le transport et<br />
la logistique : pour assurer qu’une gamme maximale de modes<br />
de transport demeure fonctionnelle même lors d’événements<br />
catastrophiques, des infrastructures redondantes sont mises<br />
en place. Compte tenu de la grande emphase politique mise<br />
sur les infrastructures capables dans de nombreux pays, au<br />
moins une épine dorsale infrastructurelle est publique.<br />
Technologie pour ré<strong>du</strong>ire les vulnérabilités<br />
<strong>Le</strong>s installations de pro<strong>du</strong>ction automatisées sont conçues<br />
pour être souples. <strong>Le</strong>s logiciels d’intelligence artificielle<br />
analysent les flux de données de grands groupes de machines<br />
pour détecter des moyens pour optimiser la pro<strong>du</strong>ction de<br />
manière autonome, mais aussi pour détecter le contournement<br />
de défaillances dans les parties <strong>du</strong> système.<br />
dans le monde entier, une grande variété de matériaux est<br />
utilisée comme pro<strong>du</strong>ction base de ressources endogènes<br />
essaie de toutes les régions. Composants <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it<br />
contiennent généralement une puce de données qui stocke le<br />
cycle de vie <strong>du</strong> composant respectif fr-pneu et ses conditions<br />
d’utilisation. Cela permet à une routine de réparation et<br />
d’entretien optimale, y compris le recyclage des matières<br />
premières.<br />
Particulièrement dans les pays matures, les infrastructures<br />
urbaines hérités sont très vulnérable en raison de sa faible<br />
capacité et l’exposition aux risques naturels se répéteranneau.<br />
Des solutions décentralisées pour fournir l’eau<br />
potable, énergie, etc. – initialement développé comme<br />
mesures et / d’urgence sont utilisés pour l’alimentation<br />
quotidienne. dispositifs de traitement des eaux usées petit
doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />
pour immeubles d’habitation propre l’eau dans une mesure suffisante<br />
pour une utilisation dans les toilettes, douches et pour arroser les<br />
plantes. En outre, récupèrent la chaleur des eaux usées chaudes. Ces<br />
technologies sont inclus dans presque tous les nouveaux bâtiments<br />
pour accroître la résilience des villes.<br />
dans le monde entier, une grande variété de matériaux est utilisée<br />
car chaque région tente de baser sa pro<strong>du</strong>ction sur des ressources<br />
endogènes. <strong>Le</strong>s composants <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it contiennent généralement<br />
une puce de données qui stocke tout le cycle de vie <strong>du</strong> composant et<br />
ses conditions d’utilisation. Cela permet une routine de réparation et<br />
d’entretien optimale, y compris le recyclage des matières premières.<br />
Particulièrement dans les pays matures, les infrastructures urbaines<br />
héritées <strong>du</strong> passé sont très vulnérables en raison de leur faible<br />
capacité et de leur exposition aux risques naturels récurrents. des<br />
solutions décentralisées pour fournir l’eau potable, l’énergie, etc. –<br />
initialement développées comme mesures d’urgence sont utilisées pour<br />
l’alimentation quotidienne. de petits dispositifs de traitement des eaux<br />
usées pour immeubles d’habitation rendent l’eau suffisamment propre<br />
pour une utilisation dans les toilettes, les douches et pour arroser les<br />
plantes. En outre, ils récupèrent la chaleur des eaux usées chaudes. Ces<br />
technologies sont inclues dans presque tous les nouveaux bâtiments<br />
pour accroître la résilience des villes.<br />
L’abondance c’était avant, la redondance c’est maintenant<br />
Presque toutes le personnes en âge de travailler sont en activité ou<br />
font partie des effectifs de sauvegarde. Divers modèles sont utilisés<br />
pour le financement et l’utilisation de ce réservoir supplémentaire,<br />
allant de la rotation d’emplois avec des lieux de travail partagé pour<br />
le travail temporaire, couplé avec un revenu de base pour la personne<br />
actuellement au chômage . Cependant, quelques régions <strong>du</strong> monde,<br />
sont incapables de se permettre de tels modèles et ont pris <strong>du</strong> retard en<br />
termes de résilience économique.<br />
En raison de l’érosion <strong>du</strong> commerce mondial, la prospérité dépend<br />
énormément des conditions régionales de pro<strong>du</strong>ction et de<br />
consommation. La vie la plupart des indivi<strong>du</strong>s, aussi bien dans les «<br />
anciens » pays in<strong>du</strong>strialisés que dans les BRIC, est au niveau de la<br />
tranche basse de la classe moyenne en Europe centrale il y a quatre<br />
décennies. Ils vivent dans un confort relatif, mais ne peuvent pas se<br />
permettre de consommation de luxe. La conception mo<strong>du</strong>laire de<br />
nombreux pro<strong>du</strong>its permet encore l’indivi<strong>du</strong>alisation à travers l’ensemble<br />
spécifique d’unités standardisées en fonction des préférences<br />
personnelles à des prix abordables. Cette conception est non seulement<br />
facile à réparer, mais permet également des adaptations <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it pour<br />
suivre l’évolution des besoins des clients. <strong>Le</strong>s consommateurs tentent<br />
de conserver leurs biens aussi longtemps que possible et préfèrent avoir<br />
des biens privés fixes plutôt que de les jeter. des services de locations<br />
sont disponibles partout et permettent l’utilisation de courte <strong>du</strong>rée de<br />
toutes sortes de marchandises, comme les outils électriques, les vélos,<br />
les voitures en partage, etc…<br />
La plupart des gens vivent dans des régions urbaines ou à proximité<br />
des grandes voies de communication. dans la plupart des vieux pays<br />
in<strong>du</strong>strialisés – en particulier l’Europe et le Japon et dans une moindre<br />
mesure, l’Amérique <strong>du</strong> Nord – le déclin démographique con<strong>du</strong>it au<br />
rétrécissement des régions urbaines. Seuls certaines restent de très<br />
sé<strong>du</strong>isantes villes de niveau 1. <strong>Le</strong> processus de rétrécissement impose<br />
des défis énormes aux sociétés : d’une part, elles doivent répondre aux<br />
besoins d’une population vieillissante. D’autre part, des investissements<br />
doivent être faits dans les infrastructures pour rebâtir une épine dorsale<br />
redondante. Même les quartiers encore rarement utilisés sont conservés<br />
en bon état pour assurer une capacité d’hébergement d’urgence pour<br />
les personnes évacuées en cas de catastrophe. <strong>Le</strong>s villes asiatiques<br />
et latino-américaines, de leur côté, connaissent un développement<br />
dynamique. Plus que jamais, ces villes offrent une meilleure vie, de<br />
meilleurs emplois et une meilleure é<strong>du</strong>cation – soutenus par une<br />
nouvelle infrastructure urbaine basée sur des concepts plus modernes et<br />
les technologies disponibles.<br />
La nécessité de créer des installations de pro<strong>du</strong>ction redondantes<br />
mène à plusieurs mesures d’adaptation dans le secteur manufacturier.<br />
Certaines installations de pro<strong>du</strong>ction mises en veille prolongée sont<br />
réactivées dans des délais très courts. L’activité en permanence en<br />
sous-capacité laisse une marge en cas d’événements<br />
imprévus. <strong>Le</strong>s sites in<strong>du</strong>striels d’impression 3D<br />
sont en mesure de passer à la pro<strong>du</strong>ction d’autres<br />
composants presque immédiatement. La sécurité<br />
de l’approvisionnement est encore améliorée par<br />
l’entreposage dispersé de composants et d’énormes<br />
structures d’entrepôt situées à proximité <strong>du</strong><br />
pro<strong>du</strong>cteur. Toutes ces mesures ré<strong>du</strong>isent l’efficacité<br />
de la pro<strong>du</strong>ction, mais améliorent sa résilience.<br />
Dans le transport et la logistique, la règle <strong>du</strong> « 100<br />
% scanné » est appliquée pour ré<strong>du</strong>ire au minimum<br />
le risque de dangers causés par l’homme. Même si<br />
cela ré<strong>du</strong>it la vitesse de traitement, la primauté de la<br />
sécurité con<strong>du</strong>it opérateurs et clients à accepter une<br />
efficacité moindre de la logistique.<br />
Marges ré<strong>du</strong>ites, stabilité accrue<br />
Grâce à nombreuses stratégies de résilience des<br />
pays et des sociétés, le monde évolue dans une<br />
sorte de « mode de sécurité. » Accroître la résilience<br />
motive beaucoup plus les décisions économiques<br />
que le désir de maximiser l’efficacité. <strong>Le</strong>s cycles de<br />
retour sur investissement sont maintenant beaucoup<br />
plus longs qu’il y a quelques décennies, mais les<br />
marges de profit ré<strong>du</strong>ites sont compensées par<br />
l’augmentation de la stabilité de l’économie.<br />
Toutefois, le changement de paradigme a un prix<br />
: le développement économique stagne. <strong>Le</strong>s plus<br />
<strong>du</strong>rement touchés sont les vieux pays in<strong>du</strong>strialisés.<br />
<strong>Le</strong>s pays autrefois dits émergents ont continué à<br />
profiter d’un développement économique dynamique,<br />
mais désormais, ils doivent eux aussi faire face à des<br />
taux de croissance beaucoup plus faibles.<br />
<strong>Le</strong>s compagnies remplacent leur pro<strong>du</strong>ction<br />
autrefois axée sur le lean par des systèmes<br />
redondants, alimentés par plusieurs sources<br />
d’approvisionnement régionales. Certaines grandes<br />
entreprises recourent à l’intégration verticale de la<br />
chaîne d’approvisionnement : c’est la renaissance<br />
des conglomérats. La pro<strong>du</strong>ction a lieu dans des<br />
sites dispersés à proximité des marchés. <strong>Le</strong>s<br />
chaînes d’approvisionnement mondiales n’existent<br />
que pour certaines ressources qui ne peuvent pas<br />
être exploitées à des coûts raisonnables sur les<br />
marchés intérieurs. En conséquence, le commerce<br />
intercontinental est plus ou moins limité aux matières<br />
premières et à des marchandises présentant un<br />
avantage en termes d’efficacité imbattable lorsque<br />
pro<strong>du</strong>ites à l’étranger.<br />
Alors que le monde économique peut être plutôt<br />
fragmenté, la communauté mondiale est liée et offre<br />
une aide vers laquelle se tourner lors de grandes<br />
catastrophes. <strong>Le</strong>s forces de réaction rapide de pays<br />
voisins collaborent entre elles.<br />
Comment en est-on arrivé là –<br />
Retour sur quatre décennies de<br />
développements<br />
Au début <strong>du</strong> XXIe siècle, le paradigme dominant des<br />
affaires était fortement orienté vers l’optimisation<br />
en lean des processus et structures. Cela a créé<br />
une économie mondiale extrêmement fragmentée :<br />
les entreprises ainsi que les régions sont devenues<br />
hautement spécialisées partout où des avantages<br />
concurrentiels pouvaient être acquis.<br />
<strong>Le</strong> développement des prix de l’énergie est demeuré<br />
relativement constant en termes réels. <strong>Le</strong> transport<br />
à bas prix a favorisé la croissance économique et la<br />
décentralisation des chaînes d’approvisionnement.<br />
Peu à peu, les sources d’énergie renouvelables ont
doSSieR dU MoiS, LoGiStiQUe<br />
aussi gagné <strong>du</strong> terrain. Aux environs de 2020, elles sont devenues<br />
rentables, ce qui a stabilisé davantage les prix de l’énergie.<br />
Une concurrence intense s’est soldée par la consommation dans<br />
le monde entier de pro<strong>du</strong>its low cost. <strong>Le</strong>s tendance et modes<br />
autour de la planète ont alimenté des cycles de pro<strong>du</strong>its courts. En<br />
conséquence, l’économie mondiale a progressé sans encombre,<br />
tandis que les entreprises et acteurs politiques n’ont pas pris<br />
en compte les impacts négatifs de cette croissance : émissions<br />
de carbone, gestion <strong>du</strong> changement climatique, problèmes de<br />
ressources devenant plus prégnants, élimination des déchets, pour<br />
ne citer que quelques-uns.<br />
Au début des années 2030, les catastrophes naturelles ont<br />
commencé à sérieusement écorner la courbe de croissance <strong>du</strong><br />
monde. <strong>Le</strong> changement climatique a déclenché inondations,<br />
sécheresses et ouragans. <strong>Le</strong>s zones touchées n’étaient pas <strong>du</strong> tout<br />
préparées. Des tsunamis et tremblements de terre ont dévasté des<br />
régions côtières densément peuplées. des itinéraires mondiaux<br />
de transport mondial se sont avérés très vulnérables quand des<br />
phénomènes météorologiques extrêmes ont affecté les transports<br />
maritime, aérien et terrestre. Par exemple, après qu’un typhon<br />
destructeur a frappé des sites de pro<strong>du</strong>ction en Chine, presque<br />
l’ensemble <strong>du</strong> secteur automobile a été au point mort.<br />
Alors que le piratage avait été limité à la corne de l’Afrique dans la<br />
première décennie <strong>du</strong> XXIe siècle, elle s’est propagée lentement<br />
à de nombreuses autres régions <strong>du</strong> globe, avec certains groupes<br />
allant même jusqu’à mettre l’accent sur d’autres modes de<br />
transport. Qui plus est, des groupes sociaux radicalisés qui avaient<br />
été en marge <strong>du</strong> développement économique ont choqué le monde<br />
entier avec des attaques de grande envergure sur les infrastructures.<br />
L’impact direct des catastrophes, <strong>du</strong> terrorisme et de la piraterie<br />
ont paralysé à plusieurs reprises des puissances économiques et le<br />
système de la chaîne d’approvisionnement a montré son point faible<br />
: sa fragilité et sa vulnérabilité.<br />
Quand la première pénurie est apparue, des entreprises ont<br />
commencé à élargir leur base de fournisseurs et de plus en plus<br />
exploré des options de sous-traitance à proximité. La valeur de<br />
toutes les choses locales et nationales a été redécouverte.<br />
La communauté politique a favorisé le processus de redécouverte<br />
des ressources et des installations de pro<strong>du</strong>ction locales et, en<br />
même temps, a promulgué des lois qui rendent l’offre de sécurité<br />
obligatoire pour les entreprises. Il en est résulté une <strong>du</strong>plication des<br />
installations de fabrication et de pro<strong>du</strong>ction similaires dans chaque<br />
marché régional ou même dans tous les pays. Ce qui avait été<br />
précédemment considéré inefficace a été adopté pour son potentiel<br />
élevé de sécurité.<br />
La vie quotidienne est beaucoup moins orientée sur la<br />
consommation qu’autrefois, et les pro<strong>du</strong>its sont beaucoup plus<br />
chers. Cependant, la société a appris à faire face aux risques et<br />
menaces et gère les comme des événements « normaux » de tous<br />
les jours.<br />
Key Take-Aways: Implications pour l’in<strong>du</strong>strie logistique<br />
• <strong>Le</strong> monde résilient en 2050, avec un commerce régionalisé,<br />
s’appuie sur un secteur de la logistique qui assure la livraison des<br />
pro<strong>du</strong>its en dépit des événements imprévus. Comme la rapidité<br />
d’exécution n’a plus le rôle essentiel d’autrefois, la sécurité de<br />
l’approvisionnement est une priorité absolue.<br />
• Avec la régionalisation de l’activité économique, on observe<br />
un changement de l’architecture en hub et rayons. <strong>Le</strong>s plaques<br />
tournantes mondiales ne jouissent plus de leur position d’anciens<br />
fleurons. Elles sont remplacées par un certain nombre de centres<br />
régionaux situés dans des régions sécurisées.<br />
• Comment la régionalisation des chaînes d’approvisionnement<br />
influe-t-elle le rôle des entreprises de logistique mondiales ? Une<br />
chose est claire : des distances plus courtes de transport avec<br />
des volumes plus faibles, en raison de multiples fournisseurs,<br />
favorisent les entreprises de logistique avec des racines régionales<br />
ou locales.<br />
• Toutefois, les grands fournisseurs internationaux continuent à<br />
jouer un rôle majeur. La capacité en capital des grands acteurs est<br />
nécessaire pour fournir une chaîne d’approvisionnement fragile<br />
avec suffisamment d’infrastructures de sauvegarde<br />
et de machinerie et qui garantit un transport fiable<br />
dans ces temps instables et dangereux.<br />
• Pour assurer une résilience maximale de la chaîne<br />
d’approvisionnement, les entreprises de logistique<br />
maintiennent de grandes capacités dormantes ou<br />
redondantes, permettant de passer rapidement des<br />
marchandises d’un mode de transport à un autre en<br />
cas d’urgence.<br />
• Avec l’augmentation des risques naturels et/ou<br />
causés par l’Homme, même les con<strong>du</strong>ites de gaz,<br />
de pétrole ou d’eau sont considérés comme trop<br />
vulnérables pour que l’on compte dessus. Camions,<br />
trains et navires sont prêts à les remplacer.<br />
• Toutefois, ces vastes systèmes de sauvegarde<br />
sont lourds et entrent en conflit avec l’objectif<br />
de ré<strong>du</strong>ction de l’empreinte carbone. Pour<br />
contrebalancer cet effet et équilibrer l’efficacité<br />
énergétique et la résilience de la chaîne de<br />
fourniture, une planification logistique sophistiquée<br />
sert à obtenir une utilisation élevée des capacités.<br />
• En raison des efforts de ré<strong>du</strong>ction des risques, les<br />
processus complexes de livraison en juste-à-temps<br />
n’existent plus. Au lieu de cela, d’énorme entrepôts<br />
situés à proximité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur sont considérés<br />
comme des tampons indispensables.<br />
• En parallèle, la pertinence de la logistique express<br />
a considérablement diminué. La livraison nuit et<br />
jour des pièces détachées est chose rare, car<br />
les pro<strong>du</strong>cteurs tendent à avoir toutes les pièces<br />
nécessaires en stock.<br />
• dans le même temps, cependant, la livraison<br />
rapide d’une aide d’urgence en cas de catastrophes<br />
joue un rôle très important. Comme les perturbations<br />
et les catastrophes sont devenues un problème<br />
fréquent dans de nombreuses régions <strong>du</strong> monde,<br />
les opérations de secours rapide sont considérées<br />
comme une entreprise rentable et hautement<br />
prioritaire.<br />
• <strong>Le</strong>s fournisseurs de logistique d’urgence aident<br />
les nations sujettes au risque en offrant des<br />
services d’intervention complète après sinistre. Cela<br />
comprend la fourniture d’équipements de secours,<br />
l’évacuation des personnes menacées, le nettoyage<br />
des zones endommagées ainsi que le rétablissement<br />
de l’énergie et l’approvisionnement en eau. Ces<br />
tâches impliquent la reconstruction des bâtiments<br />
et des infrastructures endommagés – dans la zone<br />
sinistrée ou dans une nouvelle région plus sûre.<br />
• En outre, les entreprises de logistique offrent<br />
également des services de conseil pour remettre en<br />
état rapidement les sites de fabrication après une<br />
destruction ou des échecs.<br />
• Étant donné les plus faibles niveaux de<br />
consommation et le focus plus marqué sur les<br />
pro<strong>du</strong>its <strong>du</strong>rables, la nécessité de fréquentes<br />
livraisons domestiques a diminué. Toutefois,<br />
le besoin en service et en maintenance des<br />
technologies domestiques (telles que les installations<br />
domestiques de génération d’eau et d’énergie) est<br />
en croissance. Ainsi, les prestataires logistiques<br />
combinent l’exploitation <strong>du</strong> dernier kilomètre à<br />
la fourniture de services techniques sur place, y<br />
compris, par exemple, la collecte de pro<strong>du</strong>its usagés<br />
pour recycler les ressources rares.<br />
• dans certaines régions <strong>du</strong> monde, le réseau de<br />
livraison <strong>du</strong> dernier mile est également maintenu<br />
comme un service de sauvegarde pour la<br />
communication en cas d’échec des systèmes en<br />
ligne.
cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />
<strong>Le</strong> Cahier des Ingénieurs<br />
<strong>Le</strong>s avancées dans <strong>Le</strong> domaine<br />
<strong>du</strong> Machine to Machine<br />
<strong>Le</strong> Machine to Machine (M2M ou MtoM)<br />
est aujourd’hui au coeur de beaucoup<br />
de débats. À l’heure de la maison<br />
intelligente, de la voiture communicante,<br />
des Smartphones et des tablettes<br />
numériques, le M2M apparaît comme<br />
médiateur entre les TIC et les objets<br />
intelligents et communicants. L’objectif<br />
est de faire dialoguer ces objets avec les<br />
systèmes d’information adéquats.<br />
<strong>Le</strong>s avantages des services M2M<br />
sont indéniables. La transformation<br />
des dispositifs isolés en machines<br />
communicantes améliore les processus<br />
de fabrication, de distribution, les<br />
expériences client et permet d’accroître<br />
le retour sur investissement.<br />
Comme chaque année, le cabinet de<br />
conseil Beijaflore a participé activement<br />
aux trois journées <strong>du</strong> salon M2M 2012,<br />
en assistant aux conférences et en<br />
échangeant avec les exposants. <strong>Le</strong><br />
compte-ren<strong>du</strong> suivant tente de tracer<br />
une synthèse <strong>du</strong> contenu des différentes<br />
interventions.<br />
<strong>Le</strong>s tendances de 2012<br />
C’est indéniable, le M2M poursuit, en<br />
2012, son élan de croissance de 2011.<br />
<strong>Le</strong> marché <strong>du</strong> M2M mondial est estimé à<br />
quelque 23 Milliards d’euros à l’horizon<br />
2013. Avec l’extension de son utilisation, les<br />
technologies de communications inter-objets<br />
concernent de plus en plus d’utilisateurs,<br />
que ce soit au sein de l’entreprise à l’origine<br />
<strong>du</strong> projet ou des utilisateurs de la solution.<br />
S’ils demeurent toujours très techniques<br />
et impliquent forcément de nombreux<br />
partenaires, ces projets concernent<br />
également de plus en plus les métiers.<br />
<strong>Le</strong>s objets communicants permettent la<br />
mise en place d’innombrables applications<br />
de géolocalisation et de traçabilité. <strong>Le</strong> M2M<br />
interagit en outre avec les applications<br />
d’entreprise, qui passent souvent par<br />
le Cloud, une architecture radicalement<br />
différente. <strong>Le</strong>s technologies et solutions<br />
M2M apportent des réponses innovantes<br />
et performantes à bon nombre de<br />
préoccupations des pouvoirs publics. C’est<br />
le cas par exemple <strong>du</strong> comptage intelligent<br />
(eau, gaz, électricité), ou de l’éco-taxe<br />
sur les poids lourds. <strong>Le</strong> M2M facilite la<br />
VEHICLE<br />
NEWS<br />
STRATEGIC INFORMATION FOR VEHICLE MANUFACTURERS AND SUPPLIERS<br />
cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />
gestion des logements, de l’énergie, de l’environnement, des<br />
déplacements et de l’information qui sont considérés comme<br />
les piliers de la ville numérique. En apportant des réponses<br />
à diverses contraintes réglementaires, le M2M est aussi<br />
un moteur d’innovation et de progrès. Il peut ainsi susciter<br />
d’autres idées et évolutions, que les pouvoirs publics pourront<br />
reprendre à leur compte.<br />
Bref, les usages sont multiples et variés, les technologies ont<br />
été adoptées par les acteurs <strong>du</strong> marché, un cercle vertueux<br />
est en cours de mise en place.<br />
Mais quels sont aujourd’hui les facteurs clés de succès<br />
<strong>du</strong> M2M ? Quels sont les secteurs les plus porteurs ?<br />
Quelles sont les tendances technologiques et les évolutions<br />
fonctionnelles ? A travers les différentes conférences<br />
auxquelles elle a assisté et grâce à son expertise en matière,<br />
l’équipe Beijaflore a tenté de répondre à ces problématiques.<br />
<strong>Le</strong>s facteurs clés de croissance et les<br />
tendances <strong>du</strong> Machine To Machine<br />
Thèmes abordés<br />
Faisant fi de toutes les crises, le M2M poursuit sa croissance ;<br />
tous les analystes s’accordent sur des croissances à deux<br />
chiffres, généralement plus proches de 30 ou 40 % que de 10<br />
%. L’iDate l’estime à 27,7 milliards d’euros au niveau mondial<br />
à l’horizon 2013. <strong>Le</strong> M2M sert d’ailleurs de plus en plus de<br />
relais de croissance aux opérateurs de télécommunications,<br />
le nombre des cartes SIM concernées se multipliant : encore<br />
à 1% <strong>du</strong> marché il y a quelques années, il est aujourd’hui de 5<br />
% selon l’ARCEP flirte même avec les 10 %, selon certaines<br />
études).<br />
Quant à la consumérisation de ce marché, longtemps évoquée<br />
mais aujourd’hui sur le point de devenir effective, elle en<br />
démultiplie encore les effets.<br />
Quels sont aujourd’hui les facteurs clés de succès <strong>du</strong> M2M ?<br />
<strong>Le</strong>s secteurs les plus porteurs ? Quelles sont les tendances<br />
technologiques et les évolutions fonctionnelles ?<br />
Intervenants<br />
Olivier BEAUJARD Vice President Market Development,<br />
SIERRA WIRELESS<br />
Philippe WANG Directeur Développement & M2M, SFR<br />
Gilles GUEDJ Business Partner M2M,<br />
ORANGE BUSINESS SERVICES<br />
Benoît TOURNIER Directeur Business Développement M2M,<br />
SAGEMCOM<br />
Calos MORENO Conseiller Scientifique de la BU FI&SA, INEO<br />
Franck MOINE Directeur de la Business Unit M2M,<br />
BOUYGUES TELECOM<br />
Nicolas JORDAN VP Marketing & Business Development,<br />
ACTILITY<br />
Benoit HERR Journaliste IT, Animateur de la conférence<br />
Idées clés en bref<br />
Aux portes de l’in<strong>du</strong>strialisation, le marché M2M dispose<br />
dorénavant d’infrastructures M2M mo<strong>du</strong>les, serveurs…) en<br />
plein développement au niveau mondial, avec des applications<br />
phares dans les secteurs de la sécurité et de l’automobile.<br />
Cela ne se reflète malheureusement pas en termes de valeur.<br />
Des efforts restent à faire sur la valeur ajoutée même autour<br />
des usages, autour des nouveaux segments tels que la santé<br />
oul es voitures communicantes. Ces efforts sont à appliquer<br />
sur la qualité de service et sur le partage des infrastructures<br />
pour accentuer la massification <strong>du</strong> marché qui permettra, via<br />
une baisse des coûts, une pleine in<strong>du</strong>strialisation des services<br />
M2M.
cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />
Intro<strong>du</strong>ction<br />
Associés aux chiffres de l’IdATE (Institut de l’Audiovisuel et des<br />
Télécommunications en Europe), les 900 millions de dollars de<br />
mo<strong>du</strong>les M2M dépensés en 2011 et les 40 millions de cartes<br />
SIM M2M en circulation dans le monde confirment un début de<br />
massification <strong>du</strong> marché. Après l’évolution fulgurante en 2010<br />
<strong>du</strong> nombre de cartes SIM M2M ven<strong>du</strong>es en France (+ 68%), le<br />
nombre de cartes SIM M2M activées est passé de 2,6 millions<br />
fin 2010 à 3,3 millions à fin 2011. Cela ne représente « que » 4%<br />
des cartes SIM activées. <strong>Le</strong>s opérateurs français se sont jusqu’à<br />
présent concentrés sur les principaux segments ayant porté le<br />
marché, tels la sécurité avec la télésurveillance, le marché <strong>du</strong><br />
grand public avec les avertisseurs de radar, le fleet management<br />
et la monétique.<br />
« Mais quels seront les nouveaux segments de demain pour<br />
atteindre l’objectif des 15 millions de cartes SIM activées<br />
d’ici à 2015 ?»<br />
nouveaux arrivants sur le marché <strong>du</strong> M2M, les collectivités<br />
s’annoncent de plus en plus demandeuses de solutions M2M.<br />
Orange en est un des principaux artisans avec le programme<br />
« Smart City » dans le domaine des services liés à la collectivité<br />
(électricité, eau et gaz) et des transports (voitures connectées<br />
et transport public), notamment avec la ville de Nice. Orange<br />
complète sa stratégie M2M par sa joint-venture montée en<br />
2011 avec Veolia Eau : « m2ocity », opérateur spécialisé dans<br />
la télé-relève de compteurs intelligents d’eau et de données<br />
environnementales.<br />
A noter aussi que Bouygues Télécom se distingue dans<br />
l’automobile par son partenariat débuté très tôt avec PSA, et<br />
dans le Smart Home en s’appuyant sur la synergie <strong>du</strong> groupe<br />
Bouygues entre l’habitation (Bouygues Immobilier) et les systèmes<br />
connectés (Bouygues Télécom).<br />
Prévisions<br />
En 2011, un tiers des mo<strong>du</strong>les M2M ven<strong>du</strong>s appartenait au<br />
domaine <strong>du</strong> transport (automobiles, camions, bus et trains),<br />
18% dans l’énergie (Smart Metering) et 10% dans les mo<strong>du</strong>les<br />
de télépaiement. <strong>Le</strong>s prévisions pour 2015 annoncent plus de<br />
la moitié dans les transports notamment grâce aux nombreux<br />
déploiements de systèmes d’appel d’urgence (exemple d’ECall en<br />
Europe) et de géolocalisation de véhicules volés (Brésil).<br />
Essentiellement grâce aux voitures qui vont devenir<br />
communicantes, une croissance significative est atten<strong>du</strong>e au<br />
niveau mondial ces dix prochaines années avec une évolution <strong>du</strong><br />
nombre de machines connectées de 62 millions en 2010 à 2,1<br />
milliards en 2020.<br />
deux composantes clés sont à prendre en compte dans la<br />
démarche des acteurs M2M :<br />
• La standardisation qui permet la démocratisation des<br />
capteurs<br />
• L’augmentation de l’autonomie énergétique des<br />
capteurs, nécessaire sans alimentation électrique<br />
Par ailleurs, le marché <strong>du</strong> M2M, actuellement en pleine<br />
croissance, fait l’objet d’une très forte concurrence,<br />
renforcée par l’arrivée récente <strong>du</strong> 4ème opérateur (Free<br />
Mobile). <strong>Le</strong> secteur de l’énergie compte aussi participer<br />
à la massification. des solutions devraient bientôt voir<br />
le jour dans l’automatisation des services de chauffage,<br />
participant ainsi à l’économie des citoyens et à la<br />
ré<strong>du</strong>ction des consommations de CO2.<br />
De réels problèmes sont tout de même à anticiper dans<br />
ces mises en oeuvre telles que la convergence des<br />
standards et des protocoles interopérables, notamment<br />
dans les applications permettant le contrôle des objets<br />
de la maison. L’ETSI M2M trouve ainsi toute sa place en<br />
effectuant un travail conséquent de partage d’applications<br />
et d’infrastructures communes<br />
« <strong>Le</strong> marché <strong>du</strong> M2M : croissance versus valeur”<br />
Face aux 4% de croissance <strong>du</strong> marché de la téléphonie<br />
mobile mondiale, les évolutions 2011 de croissance de<br />
20 % des cartes SIM M2M et 30% des mo<strong>du</strong>les M2M<br />
confirment les bonnes perspectives <strong>du</strong> développement des<br />
infrastructures M2M. Ce n’est malheureusement pas le cas<br />
en termes de valeur, <strong>du</strong> fait principalement de la limitation<br />
des débits en 2G.<br />
déploiements M2M prévus sur la 4g<br />
<strong>Le</strong>s trois principaux opérateurs français sont actuellement<br />
en phase d’expérimentation 4G (Marseille et Lyon) pour un<br />
déploiement généralisé cible en 2013, avec peu de visibilité<br />
sur des projets M2M en 4G. En raison de la complexité de<br />
l’écosystème M2M, les modèles économiques de base<br />
doivent être respectés, et ceci est d’autant plus vrai en<br />
période de crise. La contrainte de l’interopérabilité des<br />
systèmes 2G/3G/4G multiplie de surcroît par trois le coût<br />
des mo<strong>du</strong>les 4G interopérables nécessité de la 4G dans les<br />
solutions M2M restant encore à démontrer.<br />
« Mais qu’en est-il de la vidéo dans les voitures<br />
communicantes ? »<br />
Bien que ce marché des gros volumes soit pour l’instant<br />
plus dédié aux USA, les opérateurs et<br />
constructeurs télécoms européens ont mis un temps<br />
considérable pour assurer l’interopérabilité et la stabilité<br />
des technologies radio 2G et 3G. Cette dernière les<br />
systèmes de vidéo et télésurveillance.<br />
<strong>Le</strong> M2M, un concept pas uniquement basé sur la carte SIM<br />
Pour communiquer facilement, il est nécessaire d’avoir<br />
un réseau sans fil, d’où le besoin de la carte SIM pour<br />
les réseaux cellulaires. néanmoins le M2M n’est pas<br />
dépendant des technologies réseau 2G/3G basées sur<br />
carte SIM, avec l’exemple des courants porteurs (éclairage<br />
public, éclairage routier…). Cela étant, la technologie radio<br />
reste tout de même plus adaptée que les courants porteurs<br />
parce qu’elle s’affranchit des coupures de courant et<br />
qu’elle permet la cohabitation entre les différentes bandes<br />
de fréquence.<br />
<strong>Le</strong> M2M au service de l’automobile<br />
<strong>Le</strong>s constructeurs automobiles distinguent les services<br />
de sécurité de type Ecall dont le coût est pris en charge<br />
uniquement par le constructeur, des services pris en<br />
compte par le constructeur lors de l’intégration et reportés<br />
sur la facture de l’acheteur final (exemple des services liés<br />
à la con<strong>du</strong>ite ou à l’infotainment).<br />
La bataille autour de la data est donc lancée entre les<br />
opérateurs pour la virtualisation et le<br />
traitement des données utilisateurs. A tritre d’exemple,<br />
Bouygues Telecom s’est engagé dans un partenariat<br />
avec PSA pour le développement d’un service de gestion<br />
de la relation client Peugeot Connect Apps, avec mise à<br />
disposition de clés 3G dans des mo<strong>du</strong>les Sierra wireless. Bouygues<br />
compte ainsi sélectionner les contenus, et les mettre à disposition des<br />
clients PSA via son Application Store.<br />
Peugeot Connect Apps, le premier service d’applications embarquées<br />
Peugeot qui équipera la Peugeot 208 dans le courant de l’année,<br />
sera mis en oeuvre et géré par Bouygues Telecom courant 2012.<br />
Contrairement aux services d’appel d’urgence d’aujourd’hui qui<br />
ne présentent pas de valorisation ni d’enrichissement client, ces<br />
nouvelles applications enrichissent directement le marketing de la<br />
marque PSA.<br />
Beaucoup de fusions-acquisitions dans le marché <strong>du</strong> M2M<br />
L’objectif de ces concentrations est clairement de contrôler le bout en<br />
bout pour assurer le service final. C’est principalement à ce titre qu’il<br />
esxiste diverses tendances sur le marché, l’essentiel étant de savoir<br />
discuter ensemble tout en respectant le métier et le périmètre de<br />
chacun. Imaginons 50 à 60 millions de mo<strong>du</strong>les M2M sur le marché<br />
dans 5 ans. Comment s’assurer que ces mo<strong>du</strong>les auront tous accès<br />
au réseau ?<br />
deux stratégies se distinguent ainsi sur le marché :<br />
• <strong>Le</strong>s partenariats et fusions d’acteurs souhaitant bouger sur<br />
la chaîne de valeur avec l’exemple de Gemalto qui acquiert<br />
Cinterion pour maîtriser l’objet communicant<br />
• Certains acteurs répondant à des besoins bien spécifiques<br />
avec le cas d’Actility<br />
Conclusion<br />
Auparavant, la principale question au salon M2M était « Quelle<br />
croissance ? ». Aujourd’hui les applications M2M sont là, les<br />
infrastructures aussi, le meilleur est donc à venir. L’important est<br />
avant tout l’origine de la valeur ajoutée à travers les usages dans les<br />
réseaux énergétiques, l’automobile, la santé…<br />
Bien que la valeur de la chaîne communicante reste modeste dans<br />
l’écosystème M2M (15%), les opérateurs et constructeurs M2M<br />
restent primordiaux. de même, le succès des projets M2M passera<br />
obligatoirement par les intégrateurs en raison de la complexité<br />
de l’écosystème. C’est par leurs intégrations que s’observera la<br />
capacité à in<strong>du</strong>strialiser les développements d’applications sur des<br />
infrastructures M2M.<br />
La qualité de service est aussi un facteur clé. Plusieurs questions sont<br />
soulevées : « Est-ce que mon boîtier va bien fonctionner en roaming<br />
? Quelle sera la responsabilité de l’opérateur en cas de panne ?”. <strong>Le</strong>s<br />
questions maintenant doivent être centrées sur les bénéfices offerts<br />
aux clients finaux et sur les moyens de les assurer. <strong>Le</strong>s premières<br />
voitures connectées vont bientôt arriver sur l’entrée de gamme et il<br />
est à prévoir aussi de plus en plus de services de téléassistance aux<br />
personnes âgées (Géofencing pour les malades d’Alzheimer) en raison<br />
<strong>du</strong> vieillissement de la population.<br />
Autre marché en vue, l’in<strong>du</strong>strie de la télémaintenance commence à<br />
solliciter des infrastructures M2M.<br />
Enfin, maintes fois rappelés en conférence, la flexibilité et le respect<br />
des souhaits et périmètres de chacun dans la chaîne de valeur, ainsi<br />
que le partage des infrastructures M2M faciliteront considérablement<br />
l’ascension <strong>du</strong> M2M vers l’in<strong>du</strong>strialisation.<br />
BIEN gérEr SON PrOjET M2M<br />
Thèmes abordés<br />
Avec l’extension de son utilisation, le M2 M concerne de plus en<br />
plus de personnes, que ce soit au sein de l’entreprise à l’origine <strong>du</strong><br />
projet ou des utilisateurs de la solution. S’ils demeurent toujours très<br />
techniques et impliquent toujours forcément de nombreux partenaires,<br />
ces projets englobent également de plus en plus les métiers. <strong>Le</strong> M2M<br />
interagit en outre énormément avec les applications d’entreprise,<br />
souvent via le Cloud, une architecture radicalement différente. De la<br />
conception au déploiement et à l’exploitation, cette<br />
conférence a cherché à donner des pistes en termes de<br />
stratégie et de méthodes de con<strong>du</strong>ite d’un tel projet.<br />
Intervenants<br />
François GATINEAU Directeur des opérations M2M,<br />
ATOS WORLDLINE<br />
Thierry PEREAULT Responsable innovation et<br />
partenariat, KUANTIC<br />
Maurice ZEMBRA Directeur général, VERTICAL M2M<br />
Jean-Luc AUDIGIER Business manager, Orange<br />
Business Services<br />
Idées clés en bref<br />
Au-delà des problématiques techniques, il est<br />
nécessaire, pour la gestion de projets M2M de créer un<br />
écosystème applicatif autour de la valeur des données.<br />
<strong>Le</strong> business model ne tient pas uniquement aux<br />
questions techniques. Il faut envisager les applications<br />
M2M vis-à-vis des clients finaux, internes et externes.<br />
Il faut développer des services au-delà d ela simple<br />
information, de la simple maintenance.<br />
<strong>Le</strong>s projets M2M sont complexes car les<br />
problématiques techniques touchent à la fois la partie<br />
électronique et la partie télécommunications. On ne<br />
pourra réellement envisager un décollage <strong>du</strong> M2M que<br />
si les risques relatifs à cet environnement sont maîtrisés.<br />
Il est donc nécessaire de mettre en place un pilote et<br />
tester l’usage pour diminuer les facteurs de risques.<br />
Pour l’opérateur Orange, un projet M2M doit être<br />
découpé en 3 phases<br />
_ <strong>Le</strong> cadrage : Quelles décisions ? Quelles<br />
fonctionnalités ? Quels services ? Pour qui ? Quels<br />
objectifs ? Quel business model ?<br />
_ <strong>Le</strong> pilote : il permet de sécuriser le déploiement et<br />
d’obtenir rapidement un retour d’expérience terrain.<br />
_ <strong>Le</strong> déploiement général : les business models seront<br />
différents selon les projets mais, dans l’ensemble des<br />
cas, l’investissement pour le client doit rester proche de<br />
zéro et ne plus payer qu’un abonnement à un bouquet<br />
de services M2M.<br />
Exemples de projets M2M menés à bien<br />
Il existe deux approches de business model :<br />
_ L’approche par les objets : cette approche part<br />
d’abord <strong>du</strong> device, des télécoms, et de la performance.<br />
On ne considère que dans un second temps les gains<br />
de fonctionnement et les économies. C’est un modèle<br />
centré sur l’optimisation d’organisation ou l’optimisation<br />
financière.<br />
_ L’approche par le conseil : cette approche est axée<br />
autour <strong>du</strong> fonctionnel. Il s’agit d’identifier l’ensemble<br />
des fonctionnalités et gains atten<strong>du</strong>s (optimisation,<br />
alertes, …) qui alimentent le compte d’exploitation,<br />
de déterminer quelles sont les fonctionnalités<br />
vendables. Cela permet de choisir les fonctionnalités<br />
qui maximisent les gains. Cette approche est par<br />
exemple utilisée par les loueurs de véhicules pour de<br />
l’écocon<strong>du</strong>ite. Ce type de projet se réalise en plusieurs<br />
étapes : le développement de modèle, l’essai sur une<br />
population restreinte, le “rebouclage” pour le logiciel,<br />
le déploiement en masse. Ce projet a concrètement<br />
engendré une ré<strong>du</strong>ction notable <strong>du</strong> CO2 émis, une<br />
économie sur la maintenance et une baisse de<br />
l’accidentologie.
cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />
Pour ATOS wordline, leader français sur le marché des<br />
transactions électroniques, il existe un autre modèle, très lié à<br />
l’usage et notamment aux communications. Par exemple, pour<br />
les automobilistes, envisager une plateforme de services qui<br />
connecte aux voitures, et faire payer l’usage et non la quantité de<br />
données utilisées ou à l’installation.<br />
Orange évoque quant à lui un projet de télémétrie pour un loueur<br />
d’engins de chantiers. <strong>Le</strong> besoin de ce marché est la maintenance<br />
<strong>du</strong> matériel. Comment le matériel est-il utilisé ? Est-il reloué ?<br />
Orange est même allé au-delà : quelle est l’usure <strong>du</strong> matériel ?<br />
Prenons l’exemple d’une grue. On peut proposer de la louer non<br />
plus au temps mais à la tonne levée, étant donné que ce qui s’use<br />
le plus est le treuil.<br />
Enfin, la collecte de déchets, très réglementée par le Grenelle<br />
de l’environnement, avec la redevance incitative à faire le tri, est<br />
un des grands marchés sur lequel le M2M a son rôle à jouer. De<br />
la géolocalisation à l’horodatage en passant par la pesée, il est<br />
aujourd’hui nécessaire d’avoir un véhicule qui effectue la collecte<br />
des déchets en utilisant les données à sa disposition sur lesdits<br />
déchets. Cela permettra de récupérer des informations précieuses<br />
sur les collectes et ainsi d’optimiser les tournées. <strong>Le</strong>s sociétés<br />
de ramassage de déchets pourront se rémunérer sur cette<br />
optimisation des tournées, sur la quantité en baisse des déchets à<br />
traiter (par exemple en évitant de construire une nouvelle tranche<br />
d’incinérateur).<br />
Pour un client, quelle stratégie de projet adopter ?<br />
La problématique de la stratégie de projet se pose à la fois<br />
pour le fournisseur et pour le client. On estime que les choses<br />
communes, comme les process mis en place, ne peuvent être<br />
réutilisées qu’à 75%. 25% resteront toujours spécifiques au client,<br />
comme l’interopérabilité, des box standards, donc moins cher. La<br />
facturation doit toujours se faire « As a Service ». <strong>Le</strong> client paye en<br />
fonction de l’usage qu’il en a. <strong>Le</strong>s acteurs les plus importants de<br />
la chaîne co-investissent. Ils se partagent les coûts et les revenus,<br />
Cela revient moins cher en CAPEX pour le client.<br />
Un autre point important à soulever est la tendance Low cost.<br />
Elle a rattrapé le M2M, par exemple pour des imprimantes<br />
professionnelles, très peu chères, qui nécessitent un device<br />
communicant low cost. L’intelligence est déportée sur le réseau et<br />
ces possibilités ne sont pas incompatibles.<br />
Pour Orange, il faut prévoir l’évolutivité et l’interopérabilité vis-àvis<br />
<strong>du</strong> monde extérieur. Il faut offrir le même service sur une même<br />
plateforme. Il faut se placer dans l’optique d’ajout de nouveaux<br />
services, donc être capable d’upgrader les devices (par exemple,<br />
pour récupérer de nouvelles données). Mais quelle architecture<br />
peut-on mettre en place pour répondre à cette flexibilité ?<br />
Plusieurs systèmes sont actuellement mis en place dans les<br />
automobiles comme ECALL (pour appeler les urgences) ou BCALL<br />
(pour appeler l’assistance). <strong>Le</strong> véhicule remonte des informations<br />
destinées à différents types d’acteurs. Point de vigilance : il faut<br />
que ces informations remontées s’inscrivent dans le cadre légal,<br />
et qu’il y ait un dispatching ensuite des données.<br />
La <strong>du</strong>rée de vie des applications M2M est de 10, 20 voire 30<br />
ans. <strong>Le</strong> middleware aussi est là pour permettre les changements<br />
et la prise en compte de nouvelles normes. Il faudra concevoir<br />
les solutions pour <strong>du</strong>rer. d’ici à deux ans, quelques acteurs vont<br />
s’affirmer dans l’automobile et la télémétrie, car ils vont remporter<br />
quelques appels d’offre majeurs dans le monde.<br />
« Quel lien y a-t-il entre M2M et Cloud ? »<br />
Orange apporte un premier élément de réponse avec une offre<br />
Cloud qui accueillera les services comme le M2M. <strong>Le</strong> M2M<br />
alimentera aussi les CRM d’entreprises.<br />
Pour les autres intervenants, il s’agit simplement<br />
de l’évolution naturelle <strong>du</strong> M2M, car les besoins se<br />
démocratisent. <strong>Le</strong>s logiciels des entreprises partenaires<br />
interagissent largement entre eux. <strong>Le</strong>s clients utilisent<br />
souvent plusieurs applications M2M en parallèle. <strong>Le</strong> cadre<br />
d’exploitation optimal des applications M2M est pour eux<br />
clairement le Cloud.<br />
De plus, les données nouvelles récupérées par le M2M<br />
sont enrichies par d’autres informations déjà existantes.<br />
Cela crée de la valeur et permet une gestion optimisée et<br />
la création de nouveaux services. <strong>Le</strong> M2M nourrit à la fois<br />
la gestion <strong>du</strong> coeur de l’entreprise et les opérations sur le<br />
terrain.<br />
« Quelle est votre vision de la chaîne de valeur <strong>du</strong> M2M ? »<br />
Pour Orange Business Services, connectivité signifie «<br />
objet, boîtier, communication (carte SIM, ou autre réseau)<br />
». <strong>Le</strong>s serveurs de communication récupèrent l’ensemble<br />
des données et les mettent à disposition en effectuant<br />
des prétraitements, pour arriver au SI client. Orange est<br />
positionné sur la connectivité et sur les services associés<br />
à la connectivité. C’est un rôle d’intégrateur entre les<br />
constructeurs de devices, les développeurs de middleware<br />
et les applications métiers, qui met en musique l’ensemble<br />
de ces éléments pour fournir uen solution complète au client.<br />
Kuantic répond que deux points sont délicats :<br />
• L’installation. Il ne faut pas en négliger la difficulté,<br />
particulièrement sur des objets difficilement<br />
atteignables et lointains.<br />
• L’interfaçage avec le back office. <strong>Le</strong>s deux tiers de<br />
la problématique <strong>du</strong> M2M sont des échanges<br />
de flux entre applications, notamment pour la<br />
facturation<br />
Selon Atos, les clients demandent un engagement<br />
de bout en bout sur les gros projets, en général à<br />
l’intégrateur. Celui-ci doit notamment coordonner la<br />
construction d’une solution en prenant en compte les<br />
problématiques financières, de responsabilité légale,<br />
de zones géographiques très disparates. la phase de<br />
contractualisation <strong>du</strong>re très longtemps pour les contrats<br />
d’envergure, parfois plus que le projet lui-même.<br />
Enfin, pour Vertical M2M, la valeur tient dans l’écosystème<br />
pour construire des solutions conjointes.<br />
dans les projets internationaux avec des grands comptes,<br />
le M2M passe souvent par un intégrateur, qui exploite<br />
d’ailleurs souvent d’autres briques <strong>du</strong> SI.<br />
des clients plus impliqués qu’auparavant<br />
<strong>Le</strong> nombre de gros dossiers de type M2M augmente<br />
fortement pour ATOS. La crise accélère ces projets, car<br />
les usages M2M rapportent vite et coûtent peu cher. <strong>Le</strong>s<br />
développements sont intenses actuellement et les paliers<br />
de croissance sont franchis segment par segment.<br />
<strong>Le</strong>s projets M2M, en 2011, ont été structurants. De plus<br />
en plus d’acteurs sont dans le circuit de décision de “GO/<br />
NOGO” d’un projet M2M. Par ailleurs, les obligations de<br />
type ECALL ou Ecotaxe poids lourds favorisent largement<br />
l’expansion <strong>du</strong> M2M.<br />
« Quelle toute première orientation conseilleriez-vous de<br />
prendre à un prospect important qui se présente ? »<br />
Pour Orange, « si vous ne faites pas ce projet, que se<br />
passe-t-il ? S’il ne se passe rien, c’est risqué, mais s’il<br />
se passe quelque chose alors c’est une bonne entrée en<br />
matière ».<br />
Atos propose la stratégie de la prise d’information en questionnant le<br />
prospect sur ses besoins concrets, sur ses motivations, notamment<br />
d’un point de vue financier (ROI). Il propose, ensuite, d’aider le client à<br />
porter son besoin à maturité et à cadrer une solution associée.<br />
Pour conclure<br />
<strong>Le</strong> M2M est en phase in<strong>du</strong>strielle, l’ensemble des intervenants<br />
s’accordent sur la maturité des<br />
acteurs. La valeur ajoutée est établie, les métiers sont définis,<br />
le changement apporté est indiscutable. Mais encore faut-il être<br />
capable d’appréhender mieux le projet, et le décliner sur les différents<br />
axes. Cela apportera une relation différente de l’entreprise avec ses<br />
partenaires.<br />
IN<strong>du</strong>STrIALISATION, LES PrOCESS ET LES<br />
OuTILS gAgNANTS<br />
Thèmes abordés<br />
Comme n’importe quel projet in<strong>du</strong>strialisable, les projets M2M<br />
nécessitent différentes phases de prototypage, de pré-pro<strong>du</strong>ction,<br />
de pro<strong>du</strong>ction, de déploiement. Seulement, les besoins générés par<br />
le M2M ont évolué depuis plusieurs années de telle sorte que les<br />
pilotes, autrefois de quelques dizaines de pro<strong>du</strong>its, en concernent<br />
aujourd’hui plusieurs milliers. <strong>Le</strong>s parcs ne sont plus les mêmes, le<br />
modèle économique non plus. Il est donc nécessaire de repnser les<br />
différentes étapes d’in<strong>du</strong>strialisation, des tests en laboratoire jusqu’à<br />
la commercialisation finale <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it.<br />
Intervenants<br />
Frédéric SALLES Directeur commercial <strong>du</strong> groupe SYNOX<br />
Philippe SALAMITOU Président directeur général <strong>du</strong> groupe SRETT<br />
Francis MELEMEDJAN Vice-président <strong>du</strong> groupe NTX research<br />
Laurent ECALE Directeur d’unité d’affaire M2M chez Orange Business<br />
Services<br />
Bernardo CABRERA Responsable développement business chez<br />
Bouygues Telecom<br />
Définition de l’in<strong>du</strong>strialisation <strong>du</strong> M2M<br />
« In<strong>du</strong>strialiser c’est faciliter, adapter pour rendre accessible à tous les<br />
acteurs de la chaîne .»<br />
L’in<strong>du</strong>strialisation est découpée en 4 phases :<br />
• Une phase d’étude<br />
• Une phase de prototypage et de tests (pré-pro<strong>du</strong>ction)<br />
• Une phase de pro<strong>du</strong>ction et d’accompagnement<br />
• Une phase de déploiement<br />
Ces phases sont propres à l’in<strong>du</strong>strialisation de la plupart des<br />
pro<strong>du</strong>its mais certains clients ne sont pas des in<strong>du</strong>striels d’origine,<br />
et ne sont donc pas toujours à l’aise avec ces « phases ». de plus<br />
le déploiement M2M pénètre vraiment au coeur des process d’une<br />
entreprise et il n’est en particulier pas évident de passer <strong>du</strong> monde IP<br />
classique au monde IP mobile. Il est donc essentiel pour les acteurs<br />
de mettre en place un certain nombre d’outils et de process afin de<br />
s’y retrouver.<br />
Une histoire, récurrente lorsqu’on parle de déploiement M2M, a<br />
été évoquée : la communication entre les fabricants de carte SIM<br />
et les fournisseurs de services M2M n’est pas suffisante. Ainsi, les<br />
fournisseurs de services M2M ne veulent pas acheter de cartes SIM<br />
en répondant qu’ils ne sauront pas les intégrer à leurs process, et<br />
les fabricants de carte SIM ne placent pas les technologies M2M<br />
au coeur des débats puisque le volume de business reste assez<br />
marginal. Il estnécessaire de définir très en amont le process de<br />
gestion entre la carte SIM et les services M2M. L’architecture des<br />
systèmes connectés doit dès le début ^tre documentée de façon<br />
détaillée, car cela permettra au pro<strong>du</strong>it de se développer et d’évoluer<br />
en fonction des ventes, <strong>du</strong> marketing. nTX, société experte sécurité<br />
système, adaptables à un projet M2M.<br />
différentes phases d’étude et de prototypage<br />
«Un projet M2M qui a vocation à s’in<strong>du</strong>strialiser doit<br />
être suivi dès le tout début par des experts et des<br />
consultants spécialisés.»<br />
<strong>Le</strong> manque de maturité des projets M2M ne permet<br />
pas à une entreprise de négliger le prototypage,<br />
particulièrement sur les aspects de sécurité. Au vu<br />
des enjeux, il est impossible aujourd’hui de décrire un<br />
système M2M « juste avec des tableaux Excel ou des<br />
dessins Visio<br />
peut établir le même rapport de proportionnalité<br />
qu’entre le développement web grâce à un CMS et<br />
le développement directement écrit en HTML. Il faut<br />
mettre à disposition de la documentation, un kit avec<br />
des cartes SIM, un portail à travers lequel on peut<br />
étudier le trafic.<br />
Pour les opérateurs, il faut surtout une réponse adaptée<br />
au client. La démarche d’accompagnement de PSA ne<br />
sera pas la même que celle de EADS. Il faut envisager<br />
des solutions qui permettent au client de tester les<br />
connectivités avec ses équipements et cela requiert<br />
souvent des interfaces particulières pour les IHM <strong>du</strong><br />
client.<br />
Bouygues Telecom définit trois phases de tests :<br />
• <strong>Le</strong> prototypage en labo (avec un cahier des<br />
charges de tests)<br />
• <strong>Le</strong> prototypage de la maquette<br />
• <strong>Le</strong> test « juste avant la sortie de l’usine » (avant<br />
de commencer le déploiement)<br />
<strong>Le</strong> point mis en avant par les utilisateurs est qu’il ne faut<br />
pas rater la phase intermédiaire de tests en usine. <strong>Le</strong>s<br />
boîtiers doivent être testés avec la carte SIM en usine.<br />
Ce test permettra d’éviter énormément de pannes. NTX<br />
met également en avant le fait que trop souvent il soit<br />
nécessaire de revenir à des phases de modélisation,<br />
après les premiers tests terrain.<br />
Pour le groupe SRETT qui déploie des solutions M2M<br />
pour des problématiques énergétiques et dans le<br />
médical, le M2M n’est pas une fin en soi. C’est un<br />
accompagnement global qui va s’intégrer au système<br />
existant en l’optimisant. « <strong>Le</strong> M2M n’est rien de<br />
plus que <strong>du</strong> tuning » ! <strong>Sur</strong> certains projets M2M, il<br />
peut arriver que l’on appréhende peu à l’avance les<br />
caractéristiques <strong>du</strong> trafuc engendré. Ainsi, pour chaque<br />
secteur, il faudra adapter les capteurs. Par exemple,<br />
pour des plates-formes pétrolières des capteurs<br />
densité/viscosité seront nécessaires.<br />
Phase de déploiement<br />
Pour Orange Business Services, la clef d’un<br />
déploiement réussi pour un projet M2M est la capacité<br />
à corriger les erreurs et les pannes rapidement et<br />
efficacement. Il est capital d’avoir des outils de<br />
diagnostic pour savoir quelle est l’origine de la panne.<br />
<strong>Le</strong>s opérateurs français ont mis en place des outils<br />
de diagnostic à distance temps-réel (par exemple<br />
en envoyant un SMS à la machine pour voir si elle le<br />
reçoit). Un client a donc la possibilité de diagnostiquer<br />
les bugs seul et à distance. Il faut laisser au client toutes<br />
les clefs pour faciliter cette chaîne de diagnostic.<br />
Aux yeux de Synox, afin d’avoir des solutions M2M qui<br />
fonctionnent, il est nécessaire de simplifier au maximum<br />
les étapes <strong>du</strong> déploiement :
cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />
• Achat des boîtiers (souvent il faut acheter plusieurs types<br />
de boîtiers)<br />
• Achat des cartes SIM<br />
• Mise en place d’une plate-forme de tests<br />
• Mise en place de la carte SIM dans le boîtier<br />
• Gestion <strong>du</strong> profil d’activation de la carte SIM (cette étape<br />
n’est pas à négliger)<br />
• Gestion des factures<br />
• Gestion <strong>du</strong> support<br />
gestion des pannes<br />
On évalue, lors de la mise en service, qu’il y aura environ 5 % des<br />
équipements qui rencontreront un problème. Dans beaucoup de<br />
situations, le diagnostic ne permettra pas de régler ce problème et<br />
il sera nécessaire de changer de carte SIM. Il est donc important<br />
de prévoir un process de changement de carte SIM efficace.<br />
Selon les opérateurs, sur un parc de 5000 cartes SIM, on compte<br />
environ 50 pannes par semaine. <strong>Le</strong>s opérateurs doivent avoir des<br />
équipes dédiées pour résoudre ces pannes.<br />
Selon Synox une panne peut venir :<br />
• de la carte SIM<br />
• des flux<br />
• <strong>du</strong> boîtier<br />
Il est souvent difficile de savoir de quelle source provient la panne.<br />
Il faut donc avoir un soutien logiciel tout au long de la vie de la carte<br />
SIM qui puisse diagnostiquer tous les problèmes quelle que soit leur<br />
origine. <strong>Sur</strong>tout quand les parcs sont importants, cela demande une<br />
gestion « soit leur origine. <strong>Sur</strong>tout quand les parcs sont importants,<br />
cela demande une gestion «au jour le jour ». Si l’on détecte que la<br />
panne vient de la carte SIM, les conséquences peuvent se révéler<br />
critiques. L’exemple souvent cité est celui des services M2M de<br />
détection d’accidents pour les personnes âgées (les personnes<br />
âgées possèdent des détecteurs de chutes qui préviennent<br />
automatiquement le SAMU en cas d’accident). Ce genre de services<br />
ne peut pas tolérer de panne, d’où la nécessité de prévoir des<br />
solutions de backup. Par exemple, si un flux GPRS ne passe pas, il<br />
faut passer par le SMS. Il existe souvent des protocoles de backup<br />
SMS qui servent à prévenir que le GPRS est tombé.<br />
Dans certaines zones, surtout rurales, les opérateurs mutualisent<br />
leurs équipements pour ré<strong>du</strong>ire leurs coûts mais OBS et<br />
Bouygues Telecom soutiennent qu’il est préférable de réfléchir<br />
à des backups de technologies, plutôt qu’à des backups<br />
d’opérateurs. Un business modèle qui prend en backup un<br />
autre opérateur n’est pas viable car le coût engendré par les<br />
interactions entre les différents réseaux est trop important.<br />
« Comment passer de 5% de panne à 0% ?”<br />
Tous les acteurs s’accordent à dire qu’il est impossible d’arriver à<br />
0% de panne pour un réseau mobile. La radio ne marchera jamais<br />
aussi bien que le filaire. Même avec le satellite, il est impossible<br />
de garantir 100%. Partant de cet état de fait, il faut réfléchir à des<br />
solutions de backup filaire, backup satellitaire pour se rapprocher<br />
le plus possible <strong>du</strong> 100%, mais il faut toujours avoir un backup,<br />
même un backup humain. La notion évoquée est celle de la<br />
fiabilité. Il est possible d’augmenter la fiabilité, par exemple en<br />
distinguant bien les réseaux 2G et 3G. Un modem 2G ne pourra<br />
se connecter qu’à un réseau 2G tandis qu’un modem 3G pourra<br />
se connecter à la fois à un réseau 2G et à un réseau 3G.<br />
Cela crée automatiquement un backup qui permettra de ré<strong>du</strong>ire<br />
fortement les problèmes. De plus, le réseau SMS rstera toujours<br />
une solution de secours.<br />
Une carte SIM a très peu de chance d’être craquée mais le réseau<br />
peut être brouillé (comme par exemple dans certains cinémas). Il<br />
est toujours préférable de prévoir un backup humain.<br />
« <strong>Le</strong>s technologies dans le secteur des télécoms évoluent<br />
beaucoup plus vite que dans d’autres secteurs. Comment gérer<br />
les différences de cycles de vie selon les secteurs versioning dans<br />
les projets M2M ? »<br />
Bouygues Telecom travaille avec PSA afin d’intégrer<br />
des technologies M2M dans la nouvelle Peugeot 208<br />
avec l’ajout d’un écran tactile. Particulièrement dans<br />
l’automobile, les cycles de vie sont très différents selon<br />
les secteurs. <strong>Le</strong>s constructeurs ont toujours une maturité<br />
de 2 à 3 ans pour intégrer des nouvelles technologies. <strong>Le</strong><br />
M2M est plutôt ici un accessoire de voiture (on pense,<br />
par exemple aux avertisseurs de radars). C’est donc à<br />
l’opérateur de faire une réponse adaptée au client.<br />
« Si même les constructeurs automobiles s’y mettent,<br />
ça signifie qu’on est vraiment rentré dans une pahse<br />
d’intégration <strong>du</strong> M2M”. Un des pré-requis à un projet<br />
M2M est la possibilité de faire des mises à jour à distance.<br />
<strong>Sur</strong>tout dans la santé, on trouve plusieurs technologies<br />
comme le Bluetooth ou le Zigbee. Avec ces différentes<br />
technologies, les mises-à-jour à distance sont possibles.<br />
Pour conclure<br />
L’in<strong>du</strong>strialisation de la tendance M2M est une réalité. La<br />
maturité claire des acteurs de l’écosystème est indéniable.<br />
<strong>Le</strong>s outils, les process et l’expérience sont disponibles<br />
pour passer d’une phase de prototypage à une phase<br />
in<strong>du</strong>strielle. Il est nécessaire de maîtriser la chaîne de bout<br />
en bout lorsqu’on passe dans la phase d’in<strong>du</strong>strialisation<br />
d’un projet M2M et, dans un souci de sécurisation, de<br />
considérer particulièrement la phase de description<br />
complète <strong>du</strong> projet en amont. Il faut bien comprendre<br />
toutes les étapes <strong>du</strong> process et bien maîtriser le coût total<br />
d’exploitation (maintenance, backup, …), et pour cela avoir<br />
les ressources compétentes ou se faire bien accompagner<br />
sur le sujet.<br />
Technologie, réglementation et pouvoirs<br />
publics : un cercle vertueux<br />
Thèmes abordés<br />
<strong>Le</strong>s technologies et solutions M2M apportent des<br />
réponses innovantes et performantes à bon nombre de<br />
préoccupations des pouvoirs publics. C’est le cas par<br />
exemple <strong>du</strong> comptage intelligent (eau, gaz, électricité), ou<br />
de l’éco-taxe sur les poids lourds. Mais en apportant des<br />
réponses à diverses contraintes réglementaires, le M2M<br />
est aussi un moteur d’innovation et de progrès. Il peut<br />
ainsi susciter d’autres idées et évolutions, que les pouvoirs<br />
publics pourront reprendre à leur compte. Un cercle<br />
vertueux est en cours d’installation.<br />
Intervenants<br />
Patricia Martigne Business developper chez ETSI OBS<br />
Florent Frederix Docteur et membre de la European<br />
Commission<br />
Aude Spinasse Avocate à la cour<br />
Olivier Hersent Actility<br />
Patricia MArTIgNE – ETSI OBS<br />
L’ETSI (European Telecommunication Standard Institute)<br />
M2M a été créé fin 2008 avec pour objectif de spécifier une<br />
architecture commune au niveau de la couche applicative<br />
dite « d’abstraction » ainsi que les fonctionnalités et<br />
interfaces atten<strong>du</strong>es par les briques techniques impliquées<br />
dans cette architecture. On distingue trois étapes dans les<br />
travaux de normalisation :<br />
• L’architecture générique ou « Service requirements»<br />
• L’architecture fonctionnelle<br />
• <strong>Le</strong>s interfaces ou « API »<br />
ETSI M2M est la première organisation ayant défini une<br />
architecture <strong>du</strong> M2M bout en bout<br />
permettant d’abstraire la pluralité technologique sousjacente.<br />
Une première version a été publiée fin 2011<br />
accompagnée d’un démonstrateur intégrant les briques<br />
spécifiées. La version 2 définissant les plans de tests et de<br />
certification, est en cours de rédaction.<br />
<strong>Le</strong> M2M est un domaine ou les réglementations européennes sont un<br />
moteur puissant : émission des GES et gestion de l’énergie en sont<br />
des exemples. Ces solutions technologiques ont permis de poser la<br />
première pierre des développements d’autres services dans une sorte<br />
de cercle vertueux :<br />
docteur Florent Frederix – European Commission<br />
La Commission Européenne a commencé à s’intéresser aux<br />
technologies RFId pour des problématiques de « privacy » (protection<br />
de la vie privée). Des recommandations, basées sur la gestion<br />
des données privées et applicables à ces applications, ont ainsi<br />
été définies. Par exemple, marquer visuellement la présence des<br />
systèmes wi-Fi/RFID, s’assurer que le système de stockage des<br />
données privées est sécurisé ou encore permettre aux personnes<br />
de décider de ne pas utiliser ces applications ce qui revient à ne pas<br />
partager ses données privées. Un groupe de travail sur « The Internet<br />
of Things » a ainsi été constitué pour traiter les sujets :<br />
• Identification<br />
• Privacy<br />
• Security<br />
• Architecture<br />
• Governance<br />
• Standards<br />
La Commission Européenne intervient alors si elle constate des<br />
entraves à la libre concurrence.<br />
Aude Spinasse – Avocat à la cour<br />
La problématique de la gestion des données personnelles n’est pas<br />
nouvelle pour le législateur mais elle est fortement exacerbée avec<br />
le développement de ces technologies car le niveau d’information<br />
collecté est beaucoup plus riche et personnel.<br />
Lorsque des données personnelles sont collectées, le législateur<br />
s’assure que :<br />
• <strong>Le</strong>ur traitement est loyal (il faut légitimer la collecte au regard<br />
<strong>du</strong> service qui les utilise)<br />
• <strong>Le</strong>ur traitement est proportionné (ex : collecte de la religion)<br />
La CNIL demande ainsi qu’il y ait un consentement de l’usager et une<br />
autorisation de la diffusion et de l’accès aux données.<br />
<strong>Le</strong> M2M intro<strong>du</strong>it des risques de sécurité et de tentation d’aller audelà<br />
des règles de bonnes con<strong>du</strong>ites et de bons usages des données<br />
collectées. <strong>Le</strong> « Safe Harbor » américainest cité comme exemple<br />
de consensus entre in<strong>du</strong>striels sur la solution technique à appliquer<br />
pour être en conformité avec une réglementation. <strong>Le</strong>s principes de<br />
la Sphère de sécurité (Safe Harbor) permettent à une entreprise<br />
américaine de certifier qu’elle respecte la législation de l’Espace<br />
Economique Européen afin d’obtenir l’autorisation de transférer des<br />
données personnelles de l’EEE vers les États-Unis. Cette dernière<br />
étant beaucoup plus contraignante que l’application des normes<br />
technologiques.<br />
Olivier Hersent – Actility<br />
Il est constaté un problème de proportion entre une législation très<br />
contraignante d’un côté et l’ouverture des marchés de l’autre.<br />
Lorsque l’on remet dans leur contexte les enjeux de sécurité qui<br />
sont adressés autour des services M2M, sur les compteurs Linky par<br />
exemple, on se rend compte que ces débats sont surtout alimentés<br />
par des lobbies in<strong>du</strong>striels qui cherchent à verrouiller le marché et<br />
maintenir les monopoles. Des questions comme « à qui appartiennent<br />
les données collectées? » ou « comment y accède-t-on ? » ont-elles<br />
une réelle pertinence lorsque l’on parle de relevés de consommation<br />
d’eau alors que les informations personnelles circulent<br />
librement et en quantité importante à travers les<br />
réseaux sociaux et autres services sur le web ? La<br />
standardisation et la législation sont souvent un<br />
prétexte pour ne pas donner accès aux informations et<br />
limiter le développement de services.<br />
Autre mécanique pour verrouiller le partage des<br />
données : la création de consortiums ou alliances<br />
d’in<strong>du</strong>striels qui s’accordent à valider de facto une<br />
solution pour l’imposer à tous et ralentissent par ailleurs<br />
les travaux de normalisation à l’ETSI/CEnELEC. Cela<br />
aboutit à un verrouillage des services qui constituent la<br />
vraie valeur ajoutée de ces systèmes M2M.<br />
A travers l’ETSI, l’Europe va faire rayonner le<br />
développement <strong>du</strong> M2M et notamment via le «<br />
OneM2M » qui englobe l’ensemble des organismes de<br />
normalisation mondiaux sur le M2M et qui<br />
utilisera en entrée à ses spécifications la norme ETSI<br />
M2M. <strong>Le</strong> risque est de ne pas anticiper<br />
l’émergence des services comme nous le vivons<br />
avec la téléphonie mobile moderne : les travaux de<br />
normalisation ont été menés par 3GPP avec une<br />
initiative Européenne mais les services à valeur ajoutée<br />
sont opérés par les Google, Apple et consort.<br />
LE M2M : uN fLOrILègE<br />
d’APPLICATIONS réuSSIES<br />
Thèmes abordés<br />
<strong>Le</strong>s technologies M2M sont en pleine phase de<br />
croissance, et permettent aux entreprises de créer des<br />
services innovants à forte valeur ajoutée à travers le<br />
développement d’applications.<br />
Intervenants<br />
Philippe Gervais Directeur chez Europ Assistance<br />
Jean-Michel Souclier Business Developper H2AD<br />
Sami Ajjan Directeur technique KORTEX PSI<br />
Loïc Rattier Directeur sur les assistants de con<strong>du</strong>ite<br />
WIKANGO<br />
Idées clés en bref<br />
<strong>Le</strong>s objets communicants permettent la mise en place<br />
d’innombrables applications de géolocalisation et de<br />
traçabilité. <strong>Le</strong>s informations deviennent des services.<br />
On peut citer beaucoup d’exemples d’appareils<br />
connectés en tous genres : les défibrillateurs connectés<br />
contribuent au maintien à domicile des personnes<br />
dépendantes, les compteurs intelligents favorisent<br />
l’économie d’énergie, les distributeurs automatiques<br />
et même les colliers de chiens ou les bracelets de<br />
prisonniers connectés ne sont que quelques exemples<br />
d’applications. Cette année encore, les entreprises<br />
utilisatrices viennent expliciter leurs projets et les<br />
bénéfices qu’elles en ont tirés.<br />
Quelques applications<br />
Présentation d’applications développées par Kortex PSI<br />
Kortex PSI, créé en 1985, conçoit, développe et<br />
fabrique des solutions de convergence des applications<br />
informatiques, monétiques, télécoms et M2M. Ces<br />
solutions s’adressent aux :<br />
• Commerces et points de ventes<br />
• Sociétés multi-sites et agences<br />
• Opérateurs de télécommunication<br />
• Banques<br />
• In<strong>du</strong>striels (applications télécoms spécifiques)
cAhieR deS inGÉnieURS/M2M cAhieR deS inGÉnieURS/M2M<br />
Lors <strong>du</strong> développement d’applications embarquées, Kortex PSI<br />
s’appuie sur son partenaire privilégié, Sierra wireless. La première<br />
application présentée est une application permettant la gestion<br />
à distance d’équipements routiers. Cette dernière permet de<br />
recueillir des informations routières afin d’établir des statistiques<br />
de fréquentation des routes pour les entretenir. <strong>Le</strong>s apports de<br />
cette application sont :<br />
• La mise à jour ultra régulière des données : toutes les 6<br />
minutes<br />
• La non-nécessité de poser des câbles<br />
• La ré<strong>du</strong>ction des coûts<br />
• Une récupération des données sans envoyer quelqu’un<br />
sur site<br />
• Un forfait GPRS avec activation et gestion des cartes<br />
SIM à distance par le client<br />
Ci-dessous une description <strong>du</strong> fonctionnement de la solution :<br />
La deuxième application présentée permet la gestion des<br />
panneaux des mairies. Elle présente les mêmes avantages que la<br />
précédente application rapport à l’APN. Ci-dessous le parcours :<br />
Europ Assistance<br />
Europ Assistance est un intégrateur et opérateur de services<br />
dont le coeur de métier est le plateau d’assistance. L’entreprise<br />
a développé des applications d’assistance à domicile dans le<br />
domaine de la santé. L’application présentée permet, à travers le<br />
réseau GPRS, de contacter les urgences. Aujourd’hui en France,<br />
450 000 personnes sont équipées de téléassistance.<br />
H2Ad<br />
H2AD est une plate-forme de service santé, active 24h/24, qui se<br />
spécialise dans la télémédecine et la télésanté. L’idée de la plateforme<br />
est de suivre des patients atteints de maladies chroniques<br />
pour l’assistance et la prévention afin d’éviter les rechutes et les<br />
hospitalisations intempestives.<br />
H2Ad a donc développé un boitier, nommé «Twitoo», permettant<br />
la remontée d’informations et l’action en conséquence. Depuis le<br />
domicile, Twitoo récupère les données en Bluetooth émanant <strong>du</strong><br />
boîtier médical. <strong>Le</strong> boîtier, équipé d’une carte SIM, envoie ensuite, via<br />
le réseau GPRS, les données <strong>du</strong> patient à la plate-forme médicalisée.<br />
Enfin, en fonction des données <strong>du</strong> patient, ce dernier est redirigé soit<br />
vers un médecin spécialisé, soit vers son médecin traitant, soit vers<br />
un agent de la plate-forme. deux expériences autour de ce boîtier<br />
sont en cours :<br />
_ Télémédecine française dans la BPCO au CH de Moulins-Yzeure. Il<br />
s’agit de la mise en place d’un système de télésurveillance médicale<br />
pour accompagner et améliorer la prise en charge des patients<br />
atteints d’insiffisance respiratoire et chronique. L’étude a débuté,<br />
et prévoit de recruter 100 patients atteints de BPCO (bronchitepneumopathie<br />
chronique obstructive) après une hospitalisation pour<br />
exacerbation.<br />
_ Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines. Il<br />
s’agit de la mise en oeuvre d’un service de télé-monitoring adapté à la<br />
prise en charge de personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque<br />
vivant à leur domicile, suivies par les médecins <strong>du</strong> régime minier, en<br />
collaboraton avec le CHU de Grenoble et le réseau RESIC 38.<br />
Wikango<br />
wikango se spécialise dans la commercialisation d’assistants d’aide<br />
à la con<strong>du</strong>ite sous forme de boîtier ou des logiciels pour smartphone.<br />
<strong>Le</strong> système développé par wikango permet à l’utilisateur d’être<br />
alerté des divers dangers de la route (radars fixes, bouchons,...).<br />
<strong>Le</strong> système prend la forme d’un boîtier communicant reposant<br />
sur deux technologies : le GPS et le GPRS. Chaque utilisateur<br />
peut envoyer des informations sur l’état des lieux de la route, les<br />
données sont ensuite centralisées via un serveur et redistribuées à<br />
l’ensemble des utilisateurs. wikango compte aujourd’hui 500.000<br />
connectés. L’objectif pour wikango, dont l’utilisateur connecté est en<br />
mouvement, est d’avoir le moins de coupure possible notamment lors<br />
des pics de connexion correspondant aux départs en vacances, en<br />
minimisant le nombre de transferts data.<br />
M2M ET ENvIrONNEMENT : vErS LA vILLE<br />
INTELLIgENTE<br />
Thèmes abordés<br />
La gestion des logements, de l’énergie, de l’environnement, des<br />
déplacements et de l’information sont les cinq piliers de la ville<br />
intelligente. Par de nombreux aspects, ces 5 piliers vont dans le sens<br />
<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable ce qui explique en partie l’engouement<br />
autour des villes numériques comme en témoigne les projets en<br />
cours d’expérimentation à nice et Issy-les-Moulineaux, ou encore<br />
l’estimation par ABIresearch <strong>du</strong> marché mondial des ville intelligentes<br />
estimé à 8 milliards en 2012, et à plus de 39 milliards d’ici 2016.<br />
Intervenants<br />
Thierry MARCOU Directeur <strong>du</strong> programme ‘Ville 2.0’ FING<br />
Martina KOST Ingénieur conseil B4E<br />
Yannick DELIBIE Directeur technique et stratégique KERLINK<br />
Safwan CHANDEB Chef de Projet CITYPULSE, CITU-PARAGRAPHE<br />
Université Paris 8<br />
Sabine ROMON Chef de Projet PARIS REGION LAB<br />
Idées clés en bref<br />
<strong>Le</strong> M2M tend à devenir l’une des solutions permettant de ré<strong>du</strong>ire<br />
l’empreinte carbone de nos villes, et ainsi une arme essentielle dans<br />
notre lutte contre le réchauffement climatique et pour la préservation<br />
de notre environnement. Cette technologie vise à améliorer notre<br />
quotidien par<br />
l’optimisation et l’innovation dans le domaine des<br />
services. Savoir associer le M2M au respect de<br />
l’environnement est sans aucun doute l’une des clés<br />
<strong>du</strong> passage des villes dites «classiques » vers des villes<br />
dites « intelligentes » intégrant la technologie au service<br />
des usagers.<br />
L’écosystème urbain de demain aux portes de la ville<br />
Comment appréhender la notion de ville intelligente<br />
sous l’angle des problématiques environnementales ?<br />
L’enjeu est d’innover et de réinventer nos villes, de les<br />
développer<br />
<strong>du</strong>rablement en respectant l’environnement qui nous<br />
entoure, et en plaçant le citoyen au coeur de sa ville.<br />
des solutions se profilent petit à petit dans le paysage<br />
urbain.<br />
Il est intéressant d’observer la manière dont les citoyens<br />
se sont saisis de l’environnement technologique pour<br />
concevoir et optimiser leurs habitudes, à travers les<br />
réseaux sociaux, les sites communautaires et les<br />
forums.<br />
Citons par exemple le covoiturage qui illustre ce<br />
phénomène. Ce concept, favorisé avec l’expansion<br />
d’Internet, repose sur la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre de<br />
véhicules, et donc de la pollution des villes, tout<br />
en favorisant les échanges entre les citoyens. <strong>Le</strong><br />
covoiturage s’inscrit pleinement dans cette logique<br />
d’écocitoyenneté.<br />
Il est possible d’aller plus loin en exploitant les<br />
informations détenues par les sites de covoiturage<br />
ayant atteint une masse critique. En effet, elles peuvent<br />
être agrégées pour fournir de nouvelles données. <strong>Le</strong><br />
site covoiturage.fr, par exemple, utilise les données de<br />
réservations pour déterminer le trafic routier.<br />
L’utilisateur est donc créateur de données et il<br />
va permettre aux autres usagers d’anticiper leurs<br />
déplacements. Une vraie dynamique est donc en<br />
construction autour <strong>du</strong> M2M et de<br />
l’environnement.<br />
Cependant, le citoyen ou l’Etat seuls ne peuvent pas<br />
modifier <strong>du</strong>rablement l’environnement malgré la réelle<br />
motivation incarnée par la mise en place des Grenelle<br />
de l’environnement. <strong>Le</strong> M2M étant une technologie<br />
complexe, la participation des grandes entreprises tels<br />
que Orange, Cisco ou encore IBM et des gestionnaires<br />
urbains est indispensable pour encourager et<br />
promouvoir le développement des villes intelligentes.<br />
nous sommes donc en présence de deux dynamiques<br />
: l’une descendante représentée par les entreprises<br />
et les collectivités qui souhaitent se rapprocher des<br />
populations dans un but écologique et économique.<br />
L’autre montante, via les citoyens.<br />
City Pulse, un pas en avant vers la ville intelligente<br />
Un projet ambitieux, City Pulse, a vu le jour au sein de<br />
l’Université Paris 8 regroupant la FING, Altran, SFR,<br />
et la région Ile-de-France. <strong>Le</strong> constat est simple, il est<br />
possible de mieux comprendre sa ville en apprenant<br />
à maîtriser son environnement. Prenons un exemple<br />
saisissant, les 800 millions d’inscrits sur Facebook<br />
représentent à eux seuls la population globale<br />
sur la Terre au 18ème siècle. Dès lors, si chaque<br />
indivi<strong>du</strong> devient acteur de sa ville, et participe à sa<br />
compréhension, le potentiel d’information qu’il peut<br />
fournir est considérable. Imaginer une ville où chaque<br />
personne mesurerait le niveau sonore, la pollution, la<br />
chaleur…
cAhieR deS inGÉnieURS/PRoJet MUSicA cAhieR deS inGÉnieURS/PRoJet MUSicA<br />
Mais il reste une inconnue dans l’équation : comment agréger ces<br />
données en masse et restituer les informations récoltées ? City<br />
Pulse propose donc une approche expérimentale pour répondre à<br />
cette problématique.<br />
Ce projet est articulé sur la création d’une plate-forme de<br />
monitoring de données collectées par des capteurs. Ces capteurs<br />
peuvent prendre différentes formes montres, téléphones, capteurs<br />
solaires… La montre verte en est un parfait exemple.<br />
Lancée en 2009 par la FING, elle permet, grâce un capteur, de<br />
mesurer le bruit et la pollution environnante. <strong>Le</strong>s données sont<br />
ensuite récoltées par l’intermédiaire d’un téléphone portable.<br />
La montre verte 2.0 (200 à 250 euros) en cours d’élaboration,<br />
permettra grâce à une carte SIM de remonter les informations<br />
directement sur une plate-forme comme City Pulse.<br />
Economiquement parlant, le modèle de City Pulse reste à définir.<br />
<strong>Le</strong>s créateurs sont confiants quant à la possibilité de trouver des<br />
partenaires dans le milieu médical, sportif ou encore auprès des<br />
particuliers. Un premier déploiement grandeur nature aura lieu sur<br />
la plaine Saint Denis à partir de juin 2012 avec une cinquantaine<br />
de capteurs reliés à City Pulse mesurant le bruit et la pollution.<br />
Pour réussir ce projet, la FING et l’Université Paris 8 s’appuient<br />
sur plusieurs vecteurs encourageants : l’ouverture des données<br />
publiques à la population par l’intermédiaire de l’Open Data, la<br />
volonté des villes d’améliorer le confort et la circulation de leurs<br />
citoyens, ainsi que le souhait de participer au développement<br />
<strong>du</strong>rable de leur ville.<br />
Plus proche de nous, des exemples concrets d’objets<br />
communicants<br />
D’autres applications tournées vers la ville intelligente sont<br />
en cours d’expérimentation. nous verrons donc apparaître<br />
prochainement des applications à la frontière entre la ville<br />
intelligente et l’innovation de services dans nos villes.<br />
L’organisme Paris Région LAB permet d’aider les collectivités<br />
dans leur stratégie d’investissements technologiques. Il a<br />
également un rôle déterminant auprès des «start-ups » qui<br />
promeuvent des services intelligents pour la ville en leur offrant de<br />
la visibilité et un accompagnement.<br />
Dans ce cadre, l’agglomération parisienne accueille plus de 40<br />
projets expérimentaux sélectionnés lors de l’appel à projets<br />
pour un mobilier urbain intelligent. <strong>Le</strong>s premiers résultats sont<br />
actuellement visibles dans les rues de Paris. A ce jour 15 d’entre<br />
eux sont d’ores et déjà déployés, et 20 de plus sont prévus d’ici à<br />
fin Juin.<br />
L’immobilité est en effet un autre volet de la ville intelligente.<br />
Beaucoup de services sont liés à la mobilité des personnes,<br />
or oublier les espaces de détente serait une erreur. <strong>Le</strong> mobilier<br />
urbain intelligent a une réelle valeur ajoutée : l’abri bus multimédia<br />
avec accès à Internet, des panneaux d’affichage offrant des<br />
informations en temps réel, des potelets de sécurité lumineux<br />
et déformables sont autant de nouveautés qui seront utiles pour<br />
développer des espaces urbains agréables à vivre et facilitant la<br />
vie des utilisateurs.<br />
Un second projet mérite d’être cité en exemple par son implication<br />
dans la ré<strong>du</strong>ction de la consommation d’énergie des villes. Une<br />
start-up propose de répondre à la problémaique suivante :<br />
Comment chauffer sans déperdition de chaleur, en consommant<br />
le moins d’énergie possible ?<br />
Soutenue par Paris Région LAB, elle a pour vocation d’aider les<br />
entreprises à aménager un système de chauffage en utilisant<br />
des data center fragmentés. <strong>Le</strong> data center de l’entreprise est<br />
réparti en plusieurs parties (« petit » data center) par secteur dans<br />
le bâtiment et c’est la chaleur dégagée par ces data center qui<br />
chauffera les locaux.<br />
Limites <strong>du</strong> M2M<br />
Lors de cette conférence, la notion de capteurs a été abordée<br />
à de nombreuses reprises. <strong>Le</strong> constat est sans appel, après<br />
plusieurs années d’exploitation, la télé-relève urbaine par<br />
l’intermédiaire de capteurs dans le domaine des transports<br />
(vélos, bus, voitures communicantes), dans les<br />
réseaux fluides (eau, gaz, électricité), ou bien dans le<br />
confort urbain (sonore, pollution), reste marginale et<br />
sans standardisation. Chaque projet est unique, il est<br />
nécessaire de repartir à zéro pour chaque nouvelle<br />
infrastructure, il est extrêmement difficile d’utiliser les<br />
acquis.<br />
<strong>Le</strong> vrai levier d’avenir réside donc dans la capacité de<br />
mutualisation et de standardisation entre ces capteurs.<br />
<strong>Le</strong>s technologies, et donc le transactionnel sont les<br />
mêmes entre l’eau et le gaz, par exemple. Il y a donc un<br />
réel enjeu à développer des protocoles standards tout<br />
en conservant une sécurité maximale de l’information<br />
transmise.<br />
Pour finir<br />
Dans le cadre de la ville intelligente, le M2M, et les<br />
services intelligents liés à l’environnement (chauffage,<br />
pollution, bruit…) n’apparaissent pas nécessairement<br />
comme innovants aux yeux des citadins. Il existe un<br />
réel décalage entre le désir d’évoluer vers une ville<br />
intelligente et les possibilités qu’ont les entreprises<br />
d’innover dans notre quotidien. <strong>Le</strong>s capteurs ne sont que<br />
la partie visible de ce qui deviendra la ville intelligente<br />
dans les années à venir. Aujourd’hui, les acteurs de ce<br />
changement se confrontent à des problématiques de<br />
normalisation et de standardisation qu’il sera nécessaire<br />
de résoudre pour mettre en place rapidement de<br />
nouveaux services permettant d’améliorer notre qualité<br />
de vie en zone urbaine.<br />
Pour plus d’informations<br />
Philippe BLEHAUT | Manager de l’Offre Solutions M2M<br />
pblehaut254@beijaflore.com<br />
Alexis SALTIEL | Principal de la practice Innovation,<br />
Télécom & Médias<br />
asaltiel332@beijaflore.com<br />
Beijaflore est un acteur <strong>du</strong> conseil qui éclaire et<br />
sensibilise ses clients sur les nouveaux usages et<br />
les services numériques, et qui cadre et mène les<br />
projets pour bénéficier des apports de ces innovations.<br />
Beijaflore intervient notamment dans les domaines <strong>du</strong><br />
M2M et de la Ville Numérique.<br />
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<strong>Le</strong>s technologies avancées, toujours présentes et toujours en alerte, rendent la<br />
sécurité intelligente. <strong>Le</strong>s systèmes de sécurité cognitifs de TRW contribuent à la<br />
protection d’un nombre plus important de con<strong>du</strong>cteurs, de passagers et de piétons<br />
à travers le monde. La Réflexion Avancée de TRW – La sécurité que chacun mérite.<br />
Réflexion AvAncée / Réflexion intelligente / Réflexion écologique<br />
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