le numéro 5^centimes - Bibliothèque de Toulouse
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LE NUMÉRO 5 CENTIMES OrcjaxiL© qu.oii.ds.ieri <strong>de</strong> Défense Socia<strong>le</strong> ©t> IF^elig-ieti30<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
clnqH»èmcT^rr^MÉ«o,,o»9 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, 2, rue du Salé<br />
MERCREDI 9 JANVïEK. Î895<br />
ABONNEMENTS<br />
Trois moi» Six moia Un an<br />
Haute-Baronne et départements limitrophes 6 fr. Il tr. 20 fr.<br />
Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr-<br />
Etranger (Union posta<strong>le</strong>) IO fr- 20 fr. 40 fr.<br />
I Les abonnements partent <strong>de</strong>s i er et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payab<strong>le</strong>s d'avance.<br />
*— Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> changemevt d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. 50.<br />
NUI?<br />
©ÊUAULT Kit IS.VRD<br />
Député <strong>de</strong> la Stine<br />
Gérault Richard, <strong>le</strong> nouveau député<br />
zième arrondissement, est natif <strong>de</strong><br />
ths.<br />
du treila<br />
Sar-<br />
U fut d'abord ouvrier tapissier. Il vint à<br />
Paris, il y a plusieurs années, pour se faire uns<br />
place dans la littérature chanionnière.<br />
En ISSâ, il entra à la Batail<strong>le</strong> ; resté l'ami <strong>de</strong><br />
M Lissa^raray, il fonda avec lui la Gran<strong>de</strong> Batail<strong>le</strong><br />
qui Joua un rola ar<strong>de</strong>nt pendant la pério<strong>de</strong><br />
bouianeiste. Il eut a cette époque, un<br />
duel avec Diek <strong>de</strong> Loulay.<br />
Il resta dans la presse socialiste, collabora à<br />
la Petite République et fut candidat aux é<strong>le</strong>ctions<br />
généra<strong>le</strong>s. Il fonda <strong>le</strong> Chambard, qui lui<br />
valut une condamnation à la prison pour outrage<br />
à M. Casimir Périer. Le comité socialiste,<br />
eu manière <strong>de</strong>s protestation, l'a présenté aux<br />
é<strong>le</strong>cteurs du treizième, qui viennent <strong>de</strong> l'élire<br />
à une gran<strong>de</strong> majorité au <strong>de</strong>uxième tour <strong>de</strong><br />
scrutin.<br />
Il était à prévoir que M. <strong>de</strong> Lanessan<br />
ne se laisserait pas frapper<br />
sans crier.<br />
Il ne s'est encore défendu qu'en<br />
sty<strong>le</strong> télégraphique, mais ses ripostes<br />
ont déjà porté et font présager<br />
que <strong>le</strong> jour où il n'aura plus à compter<br />
ses mots, il en cuira à plus d'un<br />
<strong>de</strong> ses anciens amis du gouvernement.<br />
Sa première dépêche, en réponse<br />
à sa révocation, était simp<strong>le</strong>ment<br />
ironique et dédaigneuse.<br />
La secon<strong>de</strong> est menaçante et met j<br />
en fort mauvaise posture l'un <strong>de</strong><br />
nos ministres, M. Delcassé, préposé<br />
à la désorganisation <strong>de</strong> nos colonies.<br />
Il déclare qu'il n'a rien entrepris<br />
sans s'être concerté d'abord avec ce<br />
<strong>de</strong>rnier et qu'avant <strong>de</strong> quitter Paris,<br />
il y a quelques mois, il avait<br />
obtenu pour sa conduite passée et<br />
pour ses projets à venir la complète<br />
approbation ou <strong>le</strong>s plus cha<strong>le</strong>ureux<br />
encouragements <strong>de</strong> son chef supérieur.<br />
Il ajoute avec une perfi<strong>de</strong> cruauté :<br />
« înais vous <strong>de</strong>vez vous <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r,<br />
monsieur Delcassé?... Je vous<br />
ai soumis tous mes plans et vous<br />
m'avez manifesté votre entière satisfaction<br />
à plusieurs reprises... et<br />
particulièrement <strong>le</strong> jour où vous<br />
m'avez fait l'honneur <strong>de</strong> m'inviter<br />
à déjeuner chez vous... Nous étions<br />
trois à votre tab<strong>le</strong> : vous, moi et...<br />
Ganivet! »<br />
On sera heureux d'apprendre, sans<br />
en être surpris, que <strong>le</strong> maître-chanteur<br />
du Paris était i'hôte favori <strong>de</strong><br />
l'un <strong>de</strong> nos plus honorab<strong>le</strong>s ministres.<br />
, Cette révélation confirme ce quia<br />
®té dit par certains journaux républicains<br />
<strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la révocation<br />
<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lanessan :<br />
« H existe un syndicat véreux<br />
d'exploitation colonia<strong>le</strong> que ne déduira<br />
pas La disgrâce du gouverneur<br />
<strong>de</strong> l'Indo-CMne, car M. Delcassé<br />
lui-même en est <strong>le</strong> prisonnier. »<br />
.Est-ce bien seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> prisonnier<br />
qu'il en est; nprès l'indiscrétlo<br />
n commise par M. <strong>de</strong> Lanessan?<br />
^'en apparaît-il pas, au contraire,<br />
comme <strong>le</strong> principal associé et l'agent<br />
directeur?<br />
Hecevoir Ganivet à sa tab<strong>le</strong>, Gani<br />
" V8t qui était précisément <strong>le</strong> défeli<br />
* eur patenté <strong>de</strong>* Lanessan, et <strong>le</strong> recevoir<br />
en même temps que ce <strong>de</strong>rnier<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s<br />
Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Py rénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spécia<strong>le</strong> à <strong>Toulouse</strong><br />
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL ab@ntiigaat dams a©s Bureaux<br />
ANNONCES ET RÉCLAMES, FAITS DIVERS ET LOCALES j<br />
Les annonces et réclames, faits divers et loca<strong>le</strong>s sont reçue.! flans Dos bureaux)<br />
rue du Salé, 2; à l'Agence Canet, 36, rue Alsace-Lorraine, & Toulous '; chez noa<br />
correspondants, ainsi que dans toutes ^es Agences <strong>de</strong> publicité <strong>de</strong> Paris- «es dépar*<br />
tements et <strong>de</strong> l'étranger.<br />
pour <strong>le</strong>ur par<strong>le</strong>r à tous <strong>de</strong>ux affaires texte <strong>de</strong> <strong>le</strong>s panser, c'est qu'au lieu distinctions <strong>de</strong> personnes et atteint la va- Il postula pour entrer au chemin <strong>de</strong> fer, eut échec n'eat plus été supportab<strong>le</strong>. Mais eafln<br />
colonia<strong>le</strong>s, n'est-ce pas la preuve la d'être restés d'accord <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cô<strong>le</strong>ur d'une vraie doctrine, qui est cel<strong>le</strong>-ci : une place, se sentit mal fait peur la vie <strong>de</strong> voici <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> mon évasion :<br />
hnrpitu et revint aux chansons, décidément ses<br />
plus évi<strong>de</strong>nte que Ganivet, Delcassé tés pour <strong>le</strong>s cacher, ils sont amenés Une cireonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>, compo-<br />
Vous savez que <strong>le</strong> fort était gardé par quatre<br />
préférées.<br />
cents hommes qui fournissaient une gani i<br />
et Lanessan marchaient et opéraient par <strong>le</strong>urs divisions à s'en servir avec<br />
sée do trois ou quatre mil<strong>le</strong> individus, et Apres ieut, il y avait <strong>le</strong> café-coacert. Thêrésa journalière <strong>de</strong> 60 soldats qui étaient en senti-<br />
fût-el<strong>le</strong> même cinq ou dix fois plus nom- s'intéressait au chansonnier, el<strong>le</strong> fut même un nel<strong>le</strong> en<strong>de</strong>dans eten <strong>de</strong>horsdu fort. De plus<br />
ensemb<strong>le</strong>?<br />
rage pour se salir et pour s'exterbreuse<br />
— ce qui n'est pas <strong>le</strong> cas — a-t-el<strong>le</strong><br />
peu son interprète, quand el<strong>le</strong> reprit l'A<strong>le</strong>azar.<br />
4<br />
la porte <strong>de</strong> la prison était gardée par trois<br />
C'est même l'accusation la moins miner. Paul DUCHÉ.<br />
S'il s'établissait à son compte, si comme Ange<br />
<strong>le</strong> droit <strong>de</strong> se substituer à l'universalité <strong>de</strong>s<br />
geêliers dont <strong>de</strong>ux étaient toujours en faction.<br />
Pitou, il avait boutique sur rue pour la vente Il fallait dono passer <strong>de</strong>vant eux, d'abord, tra-<br />
grave que l'on puisse porter contre<br />
citoyens que représente la loi?<br />
<strong>de</strong> ses coup<strong>le</strong>ts ! Ce qui fut projeté fut fait ; on verser toute la cour intérieure, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s<br />
<strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies.<br />
La réponse ne saurait être douteuse. ouvrit boutique rue <strong>de</strong> Rocroy, à l'enseigne <strong>de</strong>s fenêtres du commandant; arrivé là, 11 fallait;<br />
« Auteurs Réunis » ; mo<strong>de</strong>ste fonds dont trois<br />
Car s'il ne s'entretenait pas avec Regrettab<strong>le</strong>s polémiques Un groupe é<strong>le</strong>ctoral ne peut être investi<br />
passer <strong>le</strong> guichet où se trouvaient un soldat-<br />
ou quatre chansons et la bel<strong>le</strong> humeur <strong>de</strong> <strong>de</strong> planton et un sergent, un portier-consigne,<br />
Ganivet du Soudan et du Tonkin, il<br />
<strong>de</strong>s prérogatives régalienaes <strong>de</strong> la grâce Legay faisaient <strong>le</strong> principal.<br />
une sentinel<strong>le</strong> et enfin <strong>le</strong> poste <strong>de</strong> trente<br />
faudrait supposer que Ganivet lui Après la polémique si vive engagée entre <strong>le</strong> et <strong>de</strong> l'amnistie.<br />
Les autears s'y réunissaient aussi, comme <strong>le</strong> hommes. N'ayant voulu établir aucune Intelli-<br />
voulait l'enseigne, pour y <strong>de</strong>viser, y fumer,<br />
exposait <strong>le</strong>s mil<strong>le</strong> et une manières Mon<strong>de</strong> et l'Observateur franeais, voici qu'une Il ne peut dans aucun eas se mettre augence,<br />
il fallait naturel<strong>le</strong>ment avoir recours à<br />
môme y dormir. Ju<strong>le</strong>s Jouy y fut, souvent sur- un déguisement, or, comme on faisait réparer<br />
autre polémique non moins vio<strong>le</strong>nte s'engage <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s poursuites et <strong>de</strong> l'&palieatien pris en cette position.<br />
<strong>de</strong> faire chanter <strong>le</strong>s gens.<br />
plusieurs chambres du bâtiment que j'habitais<br />
entre l'Univers et la Térité, <strong>le</strong> vaillant journal <strong>de</strong>s lois.<br />
Lamaiso» était même accueillante auxehiens. il était faci<strong>le</strong> <strong>de</strong> prendre un costume d'ou-<br />
Quel<strong>le</strong> confiance <strong>le</strong> public peut-il <strong>de</strong> MU. Roussel et Loth.<br />
Un vote ne supprime pas un verdiot. Il en vint un que <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux chansonniers revenvrier. avoir en un gouvernement dont ©n n'avait jamais tant vu <strong>de</strong> divisions parmi D'ail<strong>le</strong>urs on a pu s'en rendre compte à diquèrent et qui pour cette raison, fut appelé Mon bon et fidè<strong>le</strong> Char<strong>le</strong>s Thelin me procura<br />
tous <strong>le</strong>s membres suivent, chacun <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s catholiques. Et c'est là assurément<br />
« Part à-<strong>de</strong>ux ». Il couchait alternativement une blouse et <strong>de</strong>s sabots, Je coupai mes mous-<br />
l'occasion <strong>de</strong> l'aventure boulangiste. chez l'un ou chez l'autre <strong>de</strong> ses maîtres. Un taches et je pris une planche sur mon épau<strong>le</strong>.<br />
<strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté et selon <strong>le</strong>urs intérêts une chose infiniment regrettab<strong>le</strong> et dont <strong>le</strong>s L'é<strong>le</strong>ction do Boulanger et du comte jour, qu'on <strong>le</strong> laissa prisonnier chez un restau- Lundi matin, je vis <strong>le</strong>s ouvriers entrer è.<br />
personnels , souvent inavouab<strong>le</strong>s, francs maçons peuvent seuls se réjouir. Dilloa ne <strong>le</strong>s mit pas à l'abri <strong>de</strong> la conrateur, sa liberté recouvrée, il partit et ne re- I h. l\t. Lorsqu'ils furent i l'ouvrage, Char<strong>le</strong>s<br />
une politique à part en contradicdamnation<br />
eaaourue.<br />
vint plus.<br />
<strong>le</strong>ur porta à koire dans une chambre, afin <strong>de</strong><br />
La prison pour <strong>le</strong>s hommes a sans doute plus <strong>le</strong>s détourner <strong>de</strong> mon passage. Il <strong>de</strong>vait enfin<br />
tion aveo cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs collègues ? Le Mon<strong>de</strong> vient <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> Ugr Rampolla Pourtant, cette condamnatiea, pronoa- <strong>de</strong> bon que peur <strong>le</strong>s chiens, car si Gérault- aussi appe<strong>le</strong>r un gardien en haut, tandis que<br />
L'un révoque Lanessan<br />
une <strong>le</strong>ttre approuvant SA politique.<br />
cée par la haute cour, tribunal dérisoire, Richard se plaint a. cette heure ce n'est certes <strong>le</strong> docteur Conaeau causait avec un autre.<br />
L'autre, — celui-là même <strong>de</strong> qui Or, la Gazette <strong>de</strong> France fait malheureuse- n'avait pas la va<strong>le</strong>ur mora<strong>le</strong> d'ane eoa- point d'avoir été enfermé. Le tapissier du Mans, Cependant, à peine sorti <strong>de</strong> ma Jchambre, je<br />
plus heureux qu'autrefois, a trouvé dans sa fus accosté par un ouvrier me prenant pour un.<br />
ment observer que Mgr l'évêque <strong>de</strong> Seauvais damnation émanant da jury, eommo la<br />
Lanessan relève, — eonclut au con-<br />
cellu<strong>le</strong>, <strong>le</strong> moyen <strong>de</strong> faire enfin un siège. <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s, et au bas <strong>de</strong> l'escalier je me<br />
écrivait, il y a quelques jours à peine, à M. condamnation qui frappa l'éla du trei-<br />
trouvai nex à nez avec un gar<strong>de</strong>. Heureusetraire<br />
avec lui, entre la poire et <strong>le</strong> l'abbé Nau<strong>de</strong>t, directsur du Mon<strong>de</strong> :<br />
zième.ment,<br />
je lui mis la plaache que je portais <strong>de</strong>-<br />
fromage, un pacte qui se trouve<br />
vant la figure et je passais dans la cour, tenant<br />
« Vos bruyants coups d'épée, portés incoasi- Et je voudrais biea savoir ce qui subsis- A la Frontière espagno<strong>le</strong> toujours la planche <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s sentinel<strong>le</strong>s et<br />
ainsi soudainement rompu.<br />
dérémeatà droite et à gauche, et <strong>le</strong>s directions terait <strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong> la magistrature, du<br />
ceux que je rencontrais.<br />
Le ministre ds l'intérieur fait ar- aventureuses que vous donnez au c<strong>le</strong>rgé, alar- jury, <strong>de</strong>s lois, si <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong> é<strong>le</strong>cteurs, et Le ministre âe la guerre, d'aecord avee En passant <strong>de</strong>vant la première sentinel<strong>le</strong>, je<br />
rêter Ganivet.<br />
ment ma vigilance pastora<strong>le</strong>.<br />
<strong>de</strong>ux eents à peine dans oertaiaes cireons- <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s finances, propose la création laissai tomber ma pipe, mais je m'arrêtai pour<br />
« Plaise à Dieu qus mes sombres pressenti-<br />
Or Ganivet, nous annonce-t-on <strong>le</strong><br />
criptioas coloaia<strong>le</strong>s, suffisaient peur <strong>le</strong>s d'an 8' corps d'armée, do»t <strong>le</strong> siège serait<br />
en ramasser <strong>le</strong>s morceaux. Alors, je rencontrai<br />
l'officier <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, mais il Usait une <strong>le</strong>ttre<br />
ments ne se réalisent pas et que l'Eglise <strong>de</strong><br />
<strong>le</strong>n<strong>de</strong>main, était <strong>le</strong> bras droit du<br />
aanihi<strong>le</strong>r.<br />
établi à la Corogne, dans la Galice ; il est et ne me remarqua pas.<br />
France ne soit pas troublée par <strong>de</strong> funestes<br />
éga<strong>le</strong>ment question <strong>de</strong> former en Espagne<br />
ministre <strong>de</strong>3 colonies.<br />
Je ao par<strong>le</strong> pas <strong>de</strong> la situation impossi-<br />
Les soldats au poste du guichet semblèrent<br />
dissensions, sou<strong>le</strong>vées entre <strong>le</strong>s plus chrétiens<br />
<strong>de</strong>s corps spéciaux pour <strong>le</strong>s Pyrénées. étonnés <strong>de</strong> ma mise ; <strong>le</strong> tambour surtout se<br />
Où finit la culpabilité du direc- <strong>de</strong> ses enfants ! »<br />
b<strong>le</strong> qui serait faite au prési<strong>de</strong>nt do la Ré- Dans ce but, <strong>le</strong> général Lopez Domin- retourna plusieurs fois. Cependant, <strong>le</strong> planton<br />
teur du Paris et où commence la Mgr l'évêque <strong>de</strong> Beauvais doit-il donc voir un publique.guez<br />
fait, en ce moment, étudier l'organi- <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> ouvrit la porte et je me trouvais en<br />
complicité du ministre qui l'em- blâme dans la <strong>le</strong>ttre adressés au Mon<strong>de</strong> par Il n'aurait plus qu'à sen al<strong>le</strong>r, si la sation <strong>de</strong>s troupes alpines en Autriche, en<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la forteresse. Mais là, je rencontrai,<br />
<strong>de</strong>ux ouvriers qui venaient à ma rencontre eî,<br />
Mgr Rampolla?<br />
Chambre et soa ministère venaient con- France et en Italie ; il est probab<strong>le</strong> qu'une qui me regardèrent avec attention. Je mis alors<br />
ployait dans ses intrigues d'outre-<br />
Triste ! Triste !<br />
firmer so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>meat <strong>le</strong> bill d'in<strong>de</strong>mnité partie <strong>de</strong>s bataillons <strong>de</strong> chasseurs (20 ba- ma planche <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté, mais ils paraissaient<br />
aaer?<br />
aceordé par une circonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> taillons) sera transformée en bataillons py- si curieux que je pensai ne pas pouvoir <strong>le</strong>uï<br />
On nous annoncerait <strong>de</strong>main que<br />
à sen issultour.<br />
rénéens, chargés <strong>de</strong> surveil<strong>le</strong>r tout particu- échapper, lorsque je <strong>le</strong>s entendis s'écrier : « Oh!<br />
lièrement la frontière franco-espagno<strong>le</strong>. c'est Berthod I »<br />
<strong>le</strong>s membres du gouvernement, s'a-<br />
De tout cela, il résulte qu'il va y avoir<br />
VOTE ET VERDICT<br />
Une fois <strong>de</strong>hors, je marchai avec promptitu<strong>de</strong><br />
percevant qu'ils se trahissaient en-<br />
«ne grosse batail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> mandat législa-<br />
sur la route <strong>de</strong> Saint Quentin.<br />
tre eux et se jugeant mutuel<strong>le</strong>ment<br />
tif <strong>de</strong> la première du treizième.<br />
Peu <strong>de</strong> temps après, Char<strong>le</strong>s qui, la veil<strong>le</strong>,<br />
avait retenu une voiture pour lui, me rejoignit<br />
compromis dans divers scanda<strong>le</strong>s, L'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> la première circonscrip- Le gouveraement, eela s'est pas dou-<br />
et nous arrivâmes à Saint fuentin. Là, je tra-<br />
se sont fait arrêter <strong>le</strong>s uns <strong>le</strong>s aution du treizième arrondissement va, par teux, dira qu'i<strong>le</strong>oasidère <strong>le</strong> verdict comme<br />
versai la vil<strong>le</strong> à pied après avoir défait ma<br />
tres, — que nous n'en éprouverions la force <strong>de</strong>s choses, poser une question acquis et que la eondamnatien doit se<br />
Nous complétons sur ce sujet nos dé- blouse, et Êhar<strong>le</strong>s, s'étant procuré une voiture<br />
pas <strong>le</strong> moindre étonnement.<br />
intéressante.<br />
purger jusqu'au beat, car une partie <strong>de</strong>s<br />
pèches d'hier en empruntant au Gaulois <strong>de</strong> poste sous <strong>le</strong> prétexte d'une course & Cam-<br />
Ge qui n'empêche pas certains<br />
L'élu est en prison, condamné à un an, citoyens ne peut codifier ce qui a été<br />
<strong>le</strong>s lignes suivantes :<br />
brai, nous arrivâmes sans escorte à Va<strong>le</strong>nciennés.<br />
pour outrages au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu- fait et ordonaé au nom du tout, <strong>de</strong> l'ea- Déuieulsn <strong>de</strong> Hgs» <strong>de</strong> BHey Je m'étais procuré un passeport belge, maïs<br />
opportunistes <strong>de</strong> se dire très fiers <strong>de</strong><br />
blique.semb<strong>le</strong><br />
<strong>de</strong>s citoyens.<br />
on ne me l'a <strong>de</strong>mandé nul<strong>le</strong> part. Pendant ca<br />
Nous avions bien fait <strong>de</strong> n'accepter qu'avec<br />
temps là, Conneau, toujours si dévoué, restait<br />
ce qu'ils appel<strong>le</strong>nt la gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive Ce sont même ees outrages, à défaut It, sur ce terrain-là, <strong>le</strong> gouvernement la plus gran<strong>de</strong> réserve <strong>le</strong>s bruits d'après <strong>le</strong>s- en prison et faisait croire que j'étais mala<strong>de</strong>,<br />
<strong>de</strong> la République.<br />
<strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> ta<strong>le</strong>nt, qui lui va<strong>le</strong>nt remportera uae faci<strong>le</strong> victoire.<br />
quels un évêque français aurait été obligé <strong>de</strong> afin <strong>de</strong> me donner <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> gagner la fron-<br />
donner sa démission pour <strong>de</strong>s raisons d'ordre<br />
Ils ne remarquent pas que <strong>le</strong>s l'honneur du mandat législatif.<br />
Paul DE CASSAGKAG.<br />
tière. J'espère qu'il t'aura pas été maltraité.<br />
financier.<br />
quelques mesures <strong>de</strong> répression Car Paris continue la tradition.<br />
Cet évêque, c'est Mgr <strong>de</strong> Briey, évêque <strong>de</strong><br />
Meaux. Ou racontait que <strong>le</strong> vénéré jprélat allait<br />
auxquel<strong>le</strong>s se réduit cette prétendue Jadis, on y nommait Rochef'ort député,<br />
gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive, ont pour premier parée qu'il insultait l'Empereur.<br />
Le Député Gérault-Hichard être obligé d'abandonner son siège épiscopal et<br />
qu'il comptait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Souverain Pontife Le Traître Dre/fus<br />
résultat <strong>de</strong> montrer à l'opinion tout St aujourd'hui, ce qui est particulière-<br />
<strong>de</strong> lui conférer un canoaicat dans une basill<br />
ce qu'il resterait à faire, si l'on voument<br />
gai, Paris nomme celui qui iasulte UEelair, nous donne quelques rensei- que romaine, ce qui <strong>de</strong>vait être pour Sa Gran<strong>de</strong>ur<br />
une manière <strong>de</strong> retraite.<br />
Drayfus, contrairement à ce qui a lieu<br />
<strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />
gnements sur <strong>le</strong> nouveau député <strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Briey, disait on, était dans une situa- d'habitu<strong>de</strong>, n'a avec lui aucun détenu et<br />
; lait réel<strong>le</strong>ment nettoyer <strong>le</strong> gouver-<br />
C'est-à-dire que <strong>le</strong> républicain Casimir- Paris :<br />
tion pécuniaire <strong>de</strong>s plus diffici<strong>le</strong>s, dont il lui ordre aaème a été donner <strong>de</strong> ne pas lui<br />
i nement républicain.<br />
Périer, sous la République dont il est <strong>le</strong><br />
était d'autant plus malaisé <strong>de</strong> sortir que ses<br />
C'est à la chanson que la Chambre doit <strong>de</strong><br />
adresser la paro<strong>le</strong> et <strong>de</strong> ne jamais répondre<br />
Ils ne voient pas que ces timi<strong>de</strong>s chef officiel, est traîné dans <strong>le</strong>s égouts <strong>de</strong> compter un uéputé oe plus.<br />
propriétés étaient grevées d'hypothèques et que à ces questions. Il en sera ainsi à l'î<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
la vente ne permettrait pas una liquidation dé-<br />
essais <strong>de</strong> balayage commencent par Paris, par <strong>le</strong>s républicains, comme s'il<br />
J'arrive <strong>de</strong><br />
Ré et ce a'est qu'en Calédonie ou aux î<strong>le</strong>s<br />
Gonesse<br />
finitive.<br />
Pour être boulanger<br />
éclabousser <strong>le</strong>urs meil<strong>le</strong>urs amis et était un simp<strong>le</strong> Napoléon et un vulgaire<br />
Un <strong>de</strong> nos collaborateurs a vu hier, à Meaux,<br />
du Salut, que l'ox-capitaine pourra eaueer<br />
que chaque scanda<strong>le</strong> qui éclate en Empereur.<br />
dit <strong>le</strong> héros d'une chansonnette <strong>de</strong> Nadaud. dans son palais épiscopal, Mgr rie Briey, qui lui librement. C'est au moins trois mois do<br />
Gérault-Richard arriva du Mans pour être chan- a fait l'honneur <strong>de</strong> lui déclarer formel<strong>le</strong>ment si<strong>le</strong>nce absolu pour lui. Mais cependant,<br />
soulève un autre, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>quel s'ar- Le traiter <strong>de</strong> canail<strong>le</strong> et <strong>de</strong> scélérat vaut sonnier. C'était un bon gros garçon, tout rond que c'étaient là autant d'inexactitu<strong>de</strong>s. l'autorisation lui a été donnée <strong>de</strong> voir sa<br />
rête pru<strong>de</strong>mment cet effort tardif et mieux, pour un ambitieux, que vingt an- et très eommunicatif, naïvement curieux <strong>de</strong> Le point <strong>le</strong> plus Important — celui qui a femme au parloir à& la prison. Le con-<br />
incomp<strong>le</strong>t d'honnêteté.<br />
nées <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> services rendus au la vie parisienne, qui s'en vint se hucher, vers trait a la démission <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Meaux — a damné se tenait <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong> guichet grillé<br />
pays.<br />
1880, du côté <strong>de</strong> Montmartre.<br />
été nettement démenti par Mgr <strong>de</strong> Briey. et un gardien était présent. En apercevant<br />
Ils ne supposaient pas certaine-<br />
En son pays, il Était tapissier, mais la tapis- — En aucun cas, déclare Sa Gran<strong>de</strong>ur, et<br />
Et il suffit <strong>de</strong> trois gros mots à l'adresse serie na lui disait rien ; il avait lâche <strong>le</strong> mar- dans aucune circonstance, aujourd'hui comme<br />
Mme Dreyfus, <strong>le</strong> traître s'est mis à p<strong>le</strong>urer<br />
ment que la révocation <strong>de</strong> M. La-<br />
du chef <strong>de</strong> l'Etat, pour désigner celui qui teau et l'aiguil<strong>le</strong>, et nanti d'une petite somma, hier et comme <strong>de</strong>main, il n'a pu être question abondamment. Il lui a répété ce qu'il a déjà<br />
nessan atteindrait directement M. <strong>le</strong>s a dits ou écrits, à l'enthou«iasme <strong>de</strong> la il était vanu chercher la gloira à l'ombre du et il ne sera pas question <strong>de</strong> ma démission. dit à maintes reprises, qu'il était innocent<br />
Delcassé.<br />
jouyeux Moulin <strong>de</strong> la Sa<strong>le</strong>tte dont il <strong>de</strong>vait El<strong>le</strong> n'est ni dans mes idées r.i dans mes in- et qu'il comptait sur una réhabilitation<br />
population parisienne.<br />
mettre <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s en coup<strong>le</strong>ts.<br />
ternions, et ceux qui mettent ce projet en prochaine. Il a ensuite <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s nou-<br />
Et cependant celui-ci reçoit <strong>de</strong> son J'ai la faib<strong>le</strong>sse c<strong>le</strong> trouver cela fort Le garçon <strong>de</strong> l'hôte} où il était <strong>de</strong>scendu re- avant auraient pu prendre la peine <strong>de</strong> s'en invel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux enfants et <strong>de</strong> son frère,<br />
surbordonné en disgrâce un coup drô<strong>le</strong>, quoique cela ne soit guère à l'hençut ses précieuses confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> poète, qui former auprès da moi. Je <strong>le</strong>s aurais renseignés qui est actuel<strong>le</strong>ment à Paris.<br />
droit qui, sous un gouvernement proaeur <strong>de</strong>s Parisiens.<br />
n'avait guère alors dans son sac que <strong>de</strong> petites comme je <strong>le</strong> fais aujourd'hui pour vous.<br />
nouvel<strong>le</strong>s innocentes, f<strong>le</strong>urant la. vertu campa- » J'ajoute, d'ail<strong>le</strong>urs, que mou c<strong>le</strong>rgé me té-<br />
Mme Dreyfus a, en présence du gardie»,<br />
pre, placerait <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colo- Le Parisien pose pour avoir <strong>de</strong> l'esprit ; gnar<strong>de</strong>. « Si vous vou<strong>le</strong>z connaître <strong>de</strong>s chanmoigne <strong>le</strong>s iyiKpi!hi»s <strong>le</strong>s pics aïtetueuses et promis à son mari <strong>de</strong> <strong>le</strong> suivre au b&gm.<br />
nies dans la nécessité d'abandonner<br />
il poursuit faci<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> ses sarcasmes et sonniers, lui dit cet officieux, j'ai votre affaire, qae rien ne m'autoriserait â tbundonner cel-<br />
<strong>de</strong> sa préteadue supériorité <strong>le</strong>s habitants je vous mettrai en rapport avec Marcel <strong>le</strong>s ci, dont je sens tout <strong>le</strong> prix. »<br />
son poste et <strong>de</strong> reprendre sa colla-<br />
<strong>de</strong>s campagnes.<br />
Legay ».<br />
On comprendra sans peiass q .e nous n'ayons<br />
boration au journal <strong>de</strong> M. Ganivet.<br />
Un matin, dans un petit cabinet <strong>de</strong> Mont- point insisté autrement. La paro<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mgr «<strong>le</strong><br />
Eh bien ! non, <strong>le</strong>s geas <strong>de</strong>s catnpagaes martre quatre amis déjeunaient: <strong>le</strong> garçon Uriey suffit, en effst, à tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>.<br />
Quand on a lancé un mandat d'ar- sont eacare moins bêtes que <strong>le</strong>s Parisiens, d'hôtel, Marcel Legay, qui trouve <strong>le</strong> moyen Eu ce qui concerne plus spéciaienasut <strong>le</strong>s<br />
rêt contre M. Portaiis, directeur du et ils n'auraient point trouvé que trois ad-<br />
d'être ie chanteur <strong>le</strong> plus chauve et à la fois dépenses ou, ce q A est plus msc;, <strong>le</strong>s • sub-<br />
<strong>le</strong> plus chevelu; M. Ferr.and Xau et <strong>le</strong> futur ventions » quâ, sa»» compter, l'évêqus <strong>de</strong><br />
XIX* Sièc<strong>le</strong>, on ne s'attendait cerjectifs grossiers, adressés au prési<strong>de</strong>nt àe député du treizième. Ou ne causa que ckau- Meaux prodlso», eliss intéressent surtout Sa<br />
tainement pas à voir un autre mi- la République, fussent un titre suffisant sons ", <strong>le</strong> débutant, pour donner une preuve <strong>de</strong><br />
Gran<strong>de</strong>ur, ét el<strong>le</strong> seuie. Pourtant, comme on a<br />
nistre, M. Viger, subir <strong>le</strong> contre- pour ouvrir à <strong>le</strong>ur auteur <strong>le</strong>s portes du sa facilité et <strong>de</strong> son savoir-faire, ku <strong>de</strong>ss»r», pari* <strong>de</strong> traites impayées, dont lo montant at-<br />
improvisa la chanson Au clair <strong>de</strong> tune..'. Eue teindrait 2?9,»ê8 ff&nci, nous <strong>de</strong>vons déclarer<br />
coup <strong>de</strong> la mesure prise à l'égard <strong>de</strong> Palais-Bourbon.<br />
euji sa popularité. Ella <strong>de</strong>vint la marraine d'un que la fait est absoiumsnt inexict. Bus per-<br />
ce triste individu qui fut jadis can-<br />
Sans être très diffici<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>urs ehoix, estaminet bon eriîant.a l'endroitofiaujourd'hul sonne admirab<strong>le</strong>ment plseée pour connaître<br />
ITRE8<br />
ils <strong>le</strong> sont toujours plus que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs s'élève lai Ciga<strong>le</strong>; M Fernand Xau accepta l'état <strong>de</strong> forma* et <strong>le</strong>s affaires <strong>le</strong>s plus intimas<br />
Paris, 8 janvier.<br />
didat officiel dans <strong>le</strong> Loiret, bien que<br />
qu'el<strong>le</strong> lui fût dédiée On était alors bien loin <strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Briey nous a dit — autorisée par Sa Les ministres se sont réunis, ce matin, »<br />
<strong>de</strong> la Vil<strong>le</strong>-LnjMÊère, ainsi appelée, sans<br />
déjà apprécié à sa juste va<strong>le</strong>ur par<br />
au Jmrnal et <strong>de</strong> Sainte Pélagie et <strong>de</strong>s urnes Grsn<strong>de</strong>ar — que l'évêque <strong>de</strong> Meaux ne <strong>de</strong>vait l'Elysée, sous la présl<strong>de</strong>née <strong>de</strong> M. Casimirdoute,<br />
parce que, au point <strong>de</strong> vue politi- du treizième 1<br />
pas un centime à quiconque.<br />
Pôner.<br />
tous ses confrères, — et qui fut ouque, on s'y montre raoias clairvoyant, Le chansonnier prenait position. Il s'écriait Ilya bien en ce moment une histoire <strong>de</strong> Ainsi que <strong>le</strong> faisait prévoir une note comvertement<br />
patronné alors par <strong>le</strong> que partout ail<strong>le</strong>urs.<br />
à quelque temps <strong>de</strong> là: Vint la terre ! puis <strong>le</strong> traite impayée, mais el<strong>le</strong> pourrait mal tourner muniquse hier par une agence officieuse <strong>le</strong><br />
M«ulin <strong>de</strong> la Ga<strong>le</strong>tte tournait au vent <strong>de</strong> ses pour certains — et ce ne serait pas pour Sa gouvernement a décidé <strong>de</strong> s'opposer à la me<br />
même M. Viger.<br />
Mais revenons à nos montons :<br />
rimes, en <strong>de</strong>s refrains populaires à Montmar- Gran<strong>de</strong>ur. Bans tous <strong>le</strong>s cas, c'est <strong>de</strong> 25,000 lion qui tendrait à l'élargissement <strong>de</strong> térault<br />
On poursuit en ce moment <strong>le</strong>s au- Donc l'élu <strong>de</strong> la première cirssnscnptre, gérault Richard était quelqu'un sur la fraies et «on <strong>de</strong> 260,800 francs qu'il s'agit. Richard, député du troisième arrondissement,<br />
teurs <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Toution du treizième arrondissement est à Butte ; J- B- Ciément, chansonnier et homme Donnons enfin un <strong>de</strong>rnier détail qui mettra aux termes <strong>de</strong> cette note, <strong>le</strong> gouvernement<br />
politique aussi, l'honorait <strong>de</strong> son amitié. Il se exactement <strong>le</strong>s choses au point :<br />
serait même résolu à faire <strong>de</strong> cette question<br />
louse.<br />
Sainte-Pélagie.<br />
Classait, comme opinion, du côté <strong>de</strong>s so- Mgr Briey possè<strong>de</strong> dans <strong>le</strong>s Vosges — st non une question <strong>de</strong> eabinet.<br />
C'est très bien.<br />
Il paraît même qu'il y jouit d'une chamoialistes. dans <strong>le</strong> Poitou — <strong>de</strong>s propriétés d'une va<strong>le</strong>ur Le projet <strong>de</strong> loi désignant <strong>le</strong>s î<strong>le</strong>* da Salut<br />
bre confortab<strong>le</strong>, avec cabinet do toi- La Batail<strong>le</strong> n était pas très riche quand Gô- <strong>de</strong> 690.080 francs environ. 9c, il y a tout juste comme lieu <strong>de</strong> déportation dans une enceinte<br />
Mais si l'on veut la lumière et la<br />
<strong>le</strong>tte, <strong>le</strong> tout chauffé par un excel<strong>le</strong>nt<br />
rault-Rirard, apprenti journaliste, y entra dé- pour 50,000francs d'hypothèques!<br />
fortifiée sera déposée après la constitution du<br />
justice jusqu'au bout, n'arriverapêché<br />
aux échos, par-ci par-là, glissant <strong>de</strong><br />
bureau êe la Chambre.<br />
poê<strong>le</strong>.<br />
mo<strong>de</strong>stes nouvel<strong>le</strong>s. Ii était là sans autre am-<br />
Le conseil a autorisé <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> l'intérieur<br />
ton pasjusqu'à Constans — qui no Beaucoup doses é<strong>le</strong>cteurs, qui veu<strong>le</strong>nt bition encore que <strong>de</strong> chanter, mais sa muse <strong>de</strong><br />
à interdire, sur <strong>le</strong> territoire français, la circu<br />
fut élu en 1889 que grâce à l'igno- <strong>le</strong> venger <strong>de</strong> la prison, ne seraient eeilai- bonne fil<strong>le</strong> sans cocar<strong>de</strong> qu'el<strong>le</strong> était, accentua<br />
lation du journal Le Conscrit publie en Belgiquesou<br />
allure et se coiffa résolument du bonnet, L'EliSli DS MI Le ministre do la guerre a fait signer un<br />
b<strong>le</strong> marché conclu entre ses amis nement pas fâchés, par la bise qui règae, phrygien.<br />
projet modifiant <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 40 et 42 <strong>de</strong> la loi<br />
et ceux <strong>de</strong> M. Galvinhac ?<br />
d'être aussi commodément logés,<br />
Pour accompagner un buste <strong>de</strong> la Baltil<strong>le</strong>,<br />
du 16 juil<strong>le</strong>t 1889, pour permettre l'incorpora-<br />
On a mis <strong>le</strong>s directeurs <strong>de</strong>s Che- va-t-il rester en prisoa '?<br />
du sculpteur Feinberg, Gérault Richard comtion<br />
du contingent au 1er octobre.<br />
mins <strong>de</strong> fer du Sud <strong>de</strong>dans.<br />
Ou son é<strong>le</strong>ction va-t-el<strong>le</strong> lui en ouvrir<br />
posa la chanson <strong>de</strong> la Batail<strong>le</strong> q :o Legay, qui<br />
Le ministre <strong>de</strong>s finances a fait approuver par<br />
en avait fait la musique, popularisa dans <strong>le</strong>s M. Fernand Girau<strong>de</strong>au publiera, dans <strong>le</strong> conseil <strong>le</strong>s dispositions qu'il compte propo-<br />
Pourquoi laisse-t-on <strong>de</strong>hors <strong>le</strong>s <strong>le</strong>s portes ?<br />
banquets ouvriers. Ce n'était plus <strong>le</strong> Clair <strong>de</strong> quelques jours, chez Olieudorft', un livre ser â la commission du budget pour faire face<br />
députés ou sénateurs qui parta-<br />
Il y a là, pour la realrée das Gkambres, Lune, ça vous avait une certaine cou<strong>le</strong>ur révo- intitulé Napolétn III intime, auquel son<br />
à la diminution <strong>de</strong> ressources qu'entraîne <strong>le</strong><br />
«négresse question politique.<br />
lutionnaire.<br />
vo<strong>le</strong> do <strong>de</strong>ux douzièmes provisoires et pour<br />
brillant ta<strong>le</strong>nt d'écrivain et <strong>de</strong> très nomgeaient<br />
avec lui <strong>le</strong>s bénéfices <strong>de</strong> ses<br />
permettre <strong>de</strong> ne pas augmenter <strong>le</strong>s droits ùt.<br />
Au fond, il m'est parfaitement égal,<br />
Nous ferons, bourgeois ruminants,<br />
filouteries ?<br />
Dans vos estomacs bedonnants,<br />
breux documents inédits donneront um mutation sur las libéralités faites dans un bu;<br />
que l'élu du treizième soit <strong>de</strong>dans ou<br />
Plus d'une eotaill».<br />
intérêt tout particulier.<br />
<strong>de</strong> bienfaisance. Certaines réductions <strong>de</strong> dé-<br />
En un mot, et c'est ce que nous <strong>de</strong>hors.<br />
Nous aurons <strong>le</strong> coiur tndurei,<br />
penses peuvent être faites à raison <strong>de</strong>s dou-<br />
La lutte sera sans merci,<br />
Parmi ces documents, <strong>le</strong> non moins zièmes et la caisse <strong>de</strong>s Dépôts peut verser au<br />
voulions démontrer une fois <strong>de</strong> plus, Mais il s'agit <strong>de</strong> fixer <strong>le</strong> principe.<br />
Dans la batail<strong>le</strong><br />
important est la <strong>le</strong>ttre du prince Louis Trésor trois millions <strong>de</strong> bénéfices exception-<br />
la corruption qui a envahi la Répu- La Chambre, qui sera certainement « Je me souviens, nous Ait Marcal Legay, du que nous publions aujourd'hui et qui fut nels résultant <strong>de</strong> la révision <strong>de</strong>^ Intérêts dus<br />
blique n'appartient pas à tel<strong>le</strong> fac- saisie <strong>de</strong> l'affaire, et à bref délai, peut jour où la chanson à Relue faite, j'allais la<br />
sur la consignation,<br />
écrite au <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main môme <strong>de</strong> l'évasion <strong>de</strong><br />
tion plutôt qu'à tel<strong>le</strong> autre du parti rendre la liberté, du moins pendant <strong>le</strong> Chanter dans une réunion publique à la sal<strong>le</strong><br />
Le ministre doa -Colonie» a lu ensuite U>.<br />
républicain.<br />
cours <strong>de</strong> la session, à un député incarcéré.<br />
Lèvis. On trépignait <strong>de</strong> joU ; ce fut du délire. II am :<br />
dépêche sniva»"0) envoyée d'Hano ïpar <strong>le</strong> gou-<br />
Eu peu da <strong>le</strong>uips, la Batail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Gérault <strong>de</strong>vint<br />
Mon cher monsieur Degeorge,<br />
Velgeu.» gênerai intérimaire :<br />
El<strong>le</strong> est <strong>le</strong> produit <strong>de</strong> la vie me- Le gouvernement <strong>le</strong> peut éga<strong>le</strong>ment. la Mmaei.laite d«s socialistes. 0.0 la chantait Le désir <strong>de</strong> revoir mon père sur cette terre « 30 décembre. — Les pirates ont attaquâ<br />
La Chumbre <strong>le</strong> iera-teltu ?<br />
<strong>le</strong>s grands joue» — et noUmineni eo portant <strong>de</strong>s m'a fait Imtor l'entreprise la plus aii.d*etcuse i ici rte d'un convoi allant <strong>de</strong> Bac K.em ù Chonée<br />
en commun par <strong>le</strong>s opportunis-<br />
Et <strong>le</strong> gouvernement preudra-t-il cette couronnes au mur cies fédères.<br />
que j'aie jamais tentée et pour laquel<strong>le</strong> il tu'a Ka ; <strong>le</strong>s pirates ont été repoussés tit <strong>le</strong> convoi<br />
tes et par <strong>le</strong>s radicaux.<br />
initiative î<br />
La chanson ne nourrit pas son mon<strong>de</strong>. La fallu pius <strong>de</strong> résolution et <strong>de</strong> courage qu'à suuvô. lin sergent et <strong>de</strong>ux tirail<strong>le</strong>urs tonkinois<br />
Et s'ils commencent à éta<strong>le</strong>r pu-<br />
Batail<strong>le</strong> ne <strong>le</strong> nourrissait pas davantaje, et S'.rasbourg et à Boulogne, car j étais résolu à ont été tués. »<br />
Il est permis d'en douter.<br />
Gérault Richard songeait à .se faire une situa ne pas supporter <strong>le</strong> ridicu<strong>le</strong> qui s'attachy à Bac Kem est situé sur <strong>le</strong> Sons-Gram et pos<br />
bliquement <strong>le</strong>urs plaies, sous <strong>le</strong> pré- La question, en effet, domine toutes <strong>le</strong>s lion qu'il n'attendait pas encore <strong>de</strong> la politique ceux qu'on arrêta sous un déguisement et un<br />
-3<br />
sèda une garnison <strong>de</strong> ICO tirail<strong>le</strong>urs. Cho-Raes<br />
i<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />
>
êituô 6ur <strong>le</strong> 8eng Kong et sa garnison renferme<br />
fie soldats européens et 70 tirail<strong>le</strong>urs annamites.<br />
Les <strong>de</strong>ux postés sont compris dans e troisième<br />
territoire militaire et distants d'environ 68<br />
kilomètres.<br />
M. Delcassé a fait connaître, en outre, d'après<br />
un rapport <strong>de</strong> M. Ballot, gouverneur du Daho-<br />
mey que <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> creusement <strong>de</strong> l'ancien<br />
chenal <strong>de</strong> Kotonou sont terminés ei que, <strong>de</strong>s<br />
maintenant, <strong>le</strong>s pirogues d'un fort tonnage peu-<br />
vent al<strong>le</strong>r faci<strong>le</strong>ment ue Porto Novo à Godo-<br />
mey. Ce travail considérab<strong>le</strong> (<strong>le</strong> chenal a dix<br />
kilomètres <strong>de</strong> long) a été fait par <strong>le</strong>s indigè-<br />
nes, sans aucun fiais pour la colonie. Le gou-<br />
verneur va profiter <strong>de</strong> la bonne volonté <strong>de</strong>s<br />
chef3 <strong>de</strong>s villages pour mettre <strong>le</strong> nouveau ché-<br />
ri \\ en communication avec la lagune <strong>de</strong> Gcg<br />
^'iff^cette façon, <strong>le</strong> mouvement <strong>de</strong> la naviga-<br />
tion commercia<strong>le</strong> pourra se faire sansinrerrup-<br />
àon <strong>de</strong> Porto Novo aux Popos et <strong>le</strong>s frais <strong>de</strong><br />
transport qu'il était impossib<strong>le</strong> d'éviter jus-<br />
qu'ici seront en gran<strong>de</strong> partie supprimés.<br />
Enfin <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies a donné con-<br />
naissance <strong>de</strong> la dépêche qu'il a reçue du lieu-<br />
tenant colonel Monteii et dans laquel<strong>le</strong> cet of-<br />
ficier supérieur raconte ce qui s'est passé <strong>de</strong>-<br />
mis son départ <strong>de</strong> Graad Lahon, <strong>le</strong> 31 décem-<br />
hr » La colonne, organisée pour protéger Kong<br />
contre Samory, était concentrée entre Banda-<br />
nt a et <strong>le</strong> posta do Toumodi, située à 20» kilo-<br />
mètres envirou <strong>de</strong> Giandlahon. En sortant <strong>de</strong><br />
la forêt, un peu au nord <strong>de</strong> Singonopo, la co-<br />
lonne trouva <strong>le</strong> Baou<strong>le</strong>, sou<strong>le</strong>vé par <strong>le</strong>s ban<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> Samory et eut à sa défendre contre <strong>le</strong>s at-<br />
taques <strong>de</strong> gens embusqués qui faisaient une<br />
guerre <strong>de</strong> partisants.il y a eu plusieurs enga-<br />
gements partiels dans <strong>le</strong>squels six tirail<strong>le</strong>urs<br />
Eaoussa ont été tués et vingt huit b<strong>le</strong>sses avec<br />
<strong>de</strong>ux sous off<strong>le</strong>iers européens. L'ennemi, tou-<br />
jours repousse, a éprouvé <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s pertes.<br />
Le colonel Monteii va faire occuper Satama sur<br />
la frontière du Djimim à 6ï kilomètres au s sd<br />
<strong>de</strong> Kons et à environ 100 kilomètres â 1 est <strong>de</strong><br />
Bandama. Le gros <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Samory est<br />
réoandu dans <strong>le</strong> Djimini, mais Kong n aurait<br />
Bas encore été attaqué. Il est probab<strong>le</strong> que<br />
i'arrivée <strong>de</strong> la colonne va obliger Samory à se<br />
retirer sur la rive droite du Bandama D après<br />
certains bruits, Samory enverrait un <strong>de</strong> ses<br />
fl'.s pour traître.» , . ,<br />
M G-érin, garda <strong>de</strong>s sceaux, a fait signer<br />
un mouvement } idicialia par <strong>le</strong>quel sont nom<br />
^Conseil<strong>le</strong>r à Paris, M. Fosse d'Arcos, substi-<br />
tut du procureur général à Paris ; substitut<br />
du procureur général à Pari?, M. Cabat, subs-<br />
titut du procureur <strong>de</strong> la République à Paris;<br />
substitut du orocure-ur <strong>de</strong> la République à Pa-<br />
ris, M. Morizôi, procureur à Corbeil ; procureur<br />
à Corbeil, M. Legrls, substitut à Troyes ; juge<br />
à Yil<strong>le</strong>neuve sur Lot, M. Abad<strong>le</strong>, substitut à<br />
Condom ; substitut à Condom, M. Emmerich,<br />
^Erfs'opposant à la libération immédiate <strong>de</strong><br />
Gérault- Richard, <strong>le</strong> gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra<br />
à la Chambre da ne pas user Je son droit, au<br />
vom du respect dû aux arrêts <strong>de</strong> justice et<br />
parce que la manifestation d'une circonscrip-<br />
tion quelconque ne peut pas être opposée aux<br />
actes <strong>de</strong> la souveraineté nationa<strong>le</strong>.<br />
Le proùt <strong>de</strong> loi que <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre<br />
déposera après la constitution du bureau <strong>de</strong><br />
la Chambre et visant l'Incorporation du con-<br />
tingent annuel a pour but <strong>de</strong> la faire succé<strong>de</strong>r<br />
immédiatement au renvoi <strong>de</strong> la classe qui se<br />
fait en septembre, après <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s manœu-<br />
vres- <strong>de</strong> 'a porte, on réduira au striât mini-<br />
mum <strong>le</strong> délai pendant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s effectifs se-<br />
rant réduits par la doub<strong>le</strong> fait du renvoi<br />
uns et <strong>de</strong> la non incorporation <strong>de</strong>s autres.<br />
arres'a'ions ; il y en a toujours en l'air, mais<br />
aucune résolution n'est encore prlie.<br />
Dautre part, lo Gil-Mlas dit que ii. Magnier<br />
a été appelé hier par <strong>le</strong> juge Cosoas, mais la<br />
personne qo> uvait déposé uue plainte contre<br />
lui, ayant etfi d'sintére sée, l'a retirée.<br />
M. <strong>de</strong> Cosn„c, juge a instruction, a continué<br />
aujourd'hui l'examen <strong>de</strong>s documents saisis a<br />
domici<strong>le</strong> ne Feux Martin, Bobin et André, li<br />
attend lo rapport <strong>de</strong> M. Flory, expert, avant <strong>de</strong><br />
prenori une décision envers <strong>le</strong>s inculpés.<br />
Las journaux officieux s'évertuent à démen-<br />
tir, ce soir, <strong>le</strong> bruit que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en au-<br />
torisation <strong>de</strong> poursuites allaient être dépo-<br />
sées contre <strong>de</strong>s membres du Par<strong>le</strong>ment à pro-<br />
pos <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong>s chemins fer du Sud.<br />
La Patrie Alt, au contraire, que M. Decosnac,<br />
pour couvrir sa responsabilité, a remis <strong>le</strong>s<br />
dossiers <strong>de</strong> ces par<strong>le</strong>mentaires au procureur<br />
général, qui a envoyé au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux une<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> motivée en autorisation <strong>de</strong>|poursuites.<br />
Celte <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, toujours d'après la l'airie.<br />
aurait été lue ce matin au conseil, qui ne s'est<br />
pas encore prononcé.<br />
LEGION D'HOIfICCTB<br />
Paris, 8 janvier.<br />
M. Tetreau, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> section au conseil<br />
d'Etat, comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Légion d'honneur,<br />
est nommé membre du conseil <strong>de</strong> l'ordre en<br />
remplacement <strong>de</strong> M. Blon<strong>de</strong>au décédé.<br />
E-d. promu officier <strong>de</strong> la Légion d honneur<br />
(service <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer), M. Poionceau,<br />
ingénieur en chef du matériel et <strong>de</strong> traction<br />
<strong>de</strong> la Comp 'gnie d'Orléans, 49 ans <strong>de</strong> services<br />
chevalier du 7 août 1877.<br />
MORT DU BARON DOUBLE<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Le bruit a couru à Paris que lo baron Doub<strong>le</strong>,<br />
mari <strong>de</strong> notre spirituel<strong>le</strong> coufrare, bien connue<br />
sous <strong>le</strong> pseudonyme d'Etincel e, avait suc-<br />
combe en trois jours à une pneumonie infec-<br />
tieuse que lui aurait communiqué uno perru-<br />
cho.<br />
uutte petite bête venait du Sénégal et <strong>le</strong> ba-<br />
ron Doub<strong>le</strong>, nous a dit « Etincel<strong>le</strong> », en sou-<br />
venir peut être <strong>de</strong> eei<strong>le</strong> que nous avions gar-<br />
dée chez nous, au temps où nous vivions en<br />
parfaite harmonie, l'avait achetée, séduit par<br />
son babil.<br />
Le baron Doub<strong>le</strong> est mort et avec lui son va-<br />
<strong>le</strong>t <strong>de</strong> chamure, frappé du même mal et dans<br />
<strong>le</strong> même temps. Ba plus, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux petits en-<br />
fants que M. Doubie avait aveo lui sont aussi<br />
mala<strong>de</strong>s ainsi que <strong>le</strong>ur nourrice et <strong>le</strong>ur bonne.<br />
Mme la baronne Boubie ne croit pas que la<br />
perruche qui est morte <strong>de</strong> froid soit responsa-<br />
b<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uils. Mon mari était <strong>de</strong>puis long<br />
temps mala<strong>de</strong> et <strong>le</strong>s mé<strong>de</strong>cins lui avak-nt re<br />
commandé <strong>le</strong>s plus grands ménagements, et<br />
<strong>le</strong>s amis qui m'ont donné <strong>de</strong>s renseignements<br />
sur la fin du pauïre baron Doub<strong>le</strong> ne croient<br />
paspius que moi à l'action meurtrière <strong>de</strong> laper-<br />
ruche.<br />
Eln -A.r±g-<strong>le</strong>terre<br />
Londres, 8 janvier.<br />
Le Westminster Gazette dément <strong>de</strong> source<br />
certaine, dit-elie. la nouvel<strong>le</strong> annoncée parla<br />
P ii Mail Gazette suivant laquel<strong>le</strong> sir William<br />
d'Harcourt, aurait douné sa démission <strong>de</strong> chan-<br />
celier <strong>de</strong> l'échiquier et suivant laquel<strong>le</strong> ladis-<br />
jolution <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s Communes serait<br />
imminente.<br />
D autre part.'la Pall Mail Gazette, loin <strong>de</strong> con-<br />
firmer la nouvel<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> avait donnée <strong>de</strong> la<br />
démission <strong>de</strong> sir William d'Harcourt, déclare,<br />
dans une édition ultérieure, qu'el<strong>le</strong> n'a pu ob-<br />
tenir la confirmation <strong>de</strong> cette nouvel<strong>le</strong>.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Daily News :<br />
« Les ex'gences budgétaires <strong>de</strong> l'amirauté,<br />
déjà assez lour<strong>de</strong>s i'année passée, <strong>le</strong> seront en-<br />
core davantage cette année. Si on n'y peut rien<br />
faire tant que la nation en a pour son argent,<br />
il faut payer la facture. Dans la situation où<br />
se trouvent actuel<strong>le</strong>ment l'Ang<strong>le</strong>terre, l'Europe<br />
et <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> entier, ce serait une folie crimi-<br />
nel<strong>le</strong> que <strong>de</strong> perdre pendant une seu<strong>le</strong> semaine<br />
notre suprématie nava<strong>le</strong>. Il n'y a aucune force<br />
aussi fermement et aussi p<strong>le</strong>inement efficace<br />
que la mari- -e britannique; la renforcer n'est<br />
pas menacer aucun pays ; l'affaiblir ou s'abste-<br />
nir <strong>de</strong> la renforcer pourrait amener la ruine <strong>de</strong><br />
l'empire britannique. Aucun gouvernement<br />
n'a, jusqu'ici, risqué d'encourir cette respon-<br />
sablité. »<br />
Le Traître Dreyfus<br />
<strong>de</strong>s<br />
BIÉE1TE AGRICOLE<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Le Journal officiel publie <strong>le</strong>s décorations sui-<br />
vantes dans <strong>le</strong> Mérite agrico<strong>le</strong> :<br />
Sont nommés :<br />
Officier. — MM. <strong>le</strong> baron Lacroix, régisseur<br />
du haras <strong>de</strong> Pompfdour (Corrèze); Gazes pro-<br />
priétaire à Perpignan (Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s);<br />
bafour, directeur <strong>de</strong> la ferme éco<strong>le</strong> du Montât<br />
(Lot); Soula, professeur départemental <strong>de</strong><br />
'chevalier. — Au<strong>de</strong> : MM. Armengauld, pro-<br />
priétaire ; Arnaud, négociant en vins a Bar-<br />
bonne ; Ba<strong>de</strong>l, régisseur à Ornaisons; C<strong>le</strong>rgue.<br />
propriétaire à Carcassonne ; Vié, propriétaire,<br />
"iWWTabot Chatelard, préfet <strong>de</strong> l'A-<br />
fl Avevron : MM. Bedos, propriétaire agricul<br />
teur maire <strong>de</strong> Privezac ; Daudan, propriétaire<br />
à Bo'zouls; Delbeuf, vétérinaire à Feissac..<br />
Cantal ; MM. Galland, propriétaire a Saint-<br />
Georges; Paii<strong>le</strong>t, agriculteur à Condat; fiaérin,<br />
agriculteur à Montgre<strong>le</strong>ix; Marly, maire <strong>de</strong><br />
P CoîrtM : MM. <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>goureix, propriétaire à<br />
Saint Cernin <strong>de</strong> Larche; Meyjoua<strong>de</strong>, proprié-<br />
taire cùltlvatour, maire <strong>de</strong> Saint Pantaléon<strong>de</strong><br />
Larche ; Laffont, agriculteur à Ussel.<br />
Haute Garenne : MM. Mauraisges, ingénieur<br />
an chef <strong>de</strong> canaux <strong>de</strong> la Compagie <strong>de</strong>s chemins<br />
<strong>de</strong> fer du Midi à <strong>Toulouse</strong>; Bernet, adjoint au<br />
maire <strong>de</strong> Lanta; Lagar<strong>de</strong>i<strong>le</strong>, maire 4 Burgaud.<br />
Gers : MM. Lacoste, propriétaire à Miraao-x,<br />
Palazo, pépiniériste à F<strong>le</strong>urance; Tropaaia,<br />
maire <strong>de</strong> Saint Mont. -<br />
Lot : MM. Romec, propriétaire viticulteur à<br />
Cajarc; Combarieu, propriétaire à Anglars-<br />
ïù/uac ; ltil, vétérinaire à Puy l Evêque.<br />
Lot et Ga^nne : MM. Vergue, agriculteur à<br />
Aeen Brunet, propriétaire à Montesquieu.<br />
Haute Pvrétîêes : MM. Dupont, propriétaire<br />
à ïarbes • Vioirain, vétérinaire àCieutant .Breit.<br />
Professeur V "apiculture da département <strong>de</strong>s<br />
^'lant^MM^Uveran, pépiniériste à Alhi:<br />
•Bonnet propriétaire à Lembers; Lioux, vétéri-<br />
naire i Vazamet; Cazals, vétérinaire à Car-<br />
m Ta?n et Garonne : MM. Sarrigues, proprié<br />
ulfl làsM* juge <strong>de</strong> paixà Mont-<br />
pezat-<br />
•NOUVELLES ÏÏSIEITAIItSS<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Ont été nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong><br />
réserve au 6e hussards à la suite, service <strong>de</strong>s<br />
remontes, MM. Vellay, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie<br />
en retraite, officier comptab<strong>le</strong> au dépôt <strong>de</strong> re-<br />
monte <strong>de</strong> Saint Jean d'Angely, et Moreau, ca-<br />
pitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite, officier comp-<br />
tab<strong>le</strong> au dépôt <strong>de</strong> remonte <strong>de</strong> Tarbes.<br />
M. Ressayre, sous lieutenant <strong>de</strong> réserve au<br />
fie hussards, passe au 15a dragons.<br />
Ont été nommés dans la cava<strong>le</strong>rie ternto<br />
ria<strong>le</strong>, savoir : .<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine, 18a région, escadron<br />
<strong>de</strong> dragons à la suite, service sé<strong>de</strong>ntaire, M. <strong>de</strong><br />
Lur Saluées, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie démission<br />
naire ; 18e région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère,<br />
service éventuel <strong>de</strong>s remontes, M. Christian!<br />
<strong>de</strong> Ravarao, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite ;<br />
18e région- escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, ser-<br />
vice <strong>de</strong>s remontes; M. Caillibeau, capitaine <strong>de</strong><br />
cava<strong>le</strong>rie en retraite: 17e région, escadron <strong>de</strong><br />
dragons, à la suite, service éventuel <strong>de</strong>s re-<br />
montes ; M. d'Aubas, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en<br />
retraite, 18a région, escadron <strong>de</strong> cavaiene lé-<br />
et-re à la suite, service sé<strong>de</strong>ntaire, M. Lafosse,<br />
capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite ; 12e région,<br />
escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, M. Jacq >ot, capl<br />
taine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite.<br />
Au cra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant : 17e région, esca<br />
dron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, à la suite, service <strong>de</strong><br />
l'Atat malor, M. <strong>de</strong> Sahuqué, sous lieutenant<br />
aux escadrons territoriaux <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère.<br />
Le Figaro signa<strong>le</strong> <strong>le</strong> bruit qui court, dit il.<br />
aveo persistance et d'après <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> général<br />
Sauss<strong>le</strong>r aurait manifesté l'intention <strong>de</strong> rési<br />
Per ses hautes fonctions <strong>de</strong> généralissime<br />
Éventuel et <strong>de</strong> ne conserver que <strong>le</strong> gouverne<br />
ro ent militaire <strong>de</strong> Paris pour <strong>de</strong>venir, en cas<br />
<strong>de</strong> mobi sation, commandant en chef du c:<<br />
retSnCÎï*-. mais c'est sous <strong>le</strong>s plus exprès<br />
îfserves que Ja Figaro se fait<br />
bruit.<br />
mp<br />
expresses<br />
l'écho <strong>de</strong> ce<br />
L'AIIaire <strong>de</strong>s CHemins <strong>de</strong> fer du Sud<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Les Exploits <strong>de</strong> Tcurnadre<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Petit Parisien :<br />
« Les agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong>s recherches<br />
ont arrêté hier soir l'anarchis<strong>le</strong>-fumiste Marius<br />
Toumadre, dans un hôtel du bou<strong>le</strong>vard <strong>de</strong> la<br />
Chapel<strong>le</strong>, où il avait établi <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong> son<br />
journal <strong>le</strong> Chantage.<br />
» Tournadre sa cachait <strong>de</strong>puis quelque temps<br />
dans cet hôtel sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Rabier. Au mo-<br />
ment où <strong>le</strong>s agents se sont présentés, 104, bou-<br />
<strong>le</strong>vard <strong>de</strong> la Chapel<strong>le</strong>, dans son garni pour <strong>le</strong><br />
mettre en état d'arrestation, l'anarchiste <strong>le</strong>ur a<br />
opposé une vive résistance, mais force est res-<br />
tée à la loi et Tournadre a été transféré au<br />
Dépôt. »<br />
Ori cl'Jklstrixie<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />
« Chaque courrier qui arrive d'Egypte nous<br />
apporte la nouvel<strong>le</strong> que <strong>de</strong>s armes et <strong>de</strong>s mu<br />
nitions ont traversé <strong>le</strong>s territoires égyptiens<br />
pour parvenir entre <strong>le</strong>s mains <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rviches.<br />
Les journaux anglo égyptiens d'abord ont con-<br />
testé <strong>le</strong> fait, puis l'ont admis, du moins, pour<br />
Souakim ; ils ont ajouté, 11 est vrai, que ces<br />
armements étaient <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s tribus amies.<br />
« Dans l'hypothèse même où cette explication<br />
serait exacte, ces distributions d'armes ne se<br />
raient pas moins dangereuses. Ou sait, en effet<br />
avec quel<strong>le</strong> facilité <strong>le</strong>s fusils et <strong>le</strong>s cartouches<br />
voyagent d'un bout à l'autre <strong>de</strong> l'Afrique ; Ils<br />
sont en quelque sorte une monnaie courante<br />
d'échtmges; ce sont ces InIHratWns dangereu-<br />
ses qui ont permis à l'aventurier Babah <strong>de</strong><br />
mettre à fea et à sang <strong>le</strong>s pays riverains du<br />
Tchad et <strong>de</strong> créer un empire qui pourra pré-<br />
senter ultèrieurementun danger pour nospos<br />
sessions <strong>de</strong> l'Ouest et du Nord.<br />
«Nous occupons trop <strong>de</strong> points en Afrique<br />
avec <strong>de</strong>s forces peu considérab<strong>le</strong>s pour que<br />
nous puissions considérer d'un œil indiffèrent<br />
<strong>de</strong>s introductions d'armes qui s'opèrent par<br />
"Wadi Alfa et Souakin. Il nous semb<strong>le</strong> qu<br />
l'attention du gouvernement égyptien pourrait<br />
être appelé sur cette violation <strong>de</strong>s dispositions<br />
<strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s. »<br />
honorabilité ; par contre, <strong>le</strong> magistrat instru<br />
tpùr a oontlnué l'examen <strong>de</strong>s plaintes porté<br />
«on re un sol disant journaliste, .qui a<br />
parait II, la spécialité <strong>de</strong> faire<br />
i«imn»*n<strong>le</strong>s<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer.<br />
nans <strong>le</strong>s ceuloirs, dit <strong>le</strong> GU Kl*s, on s'entre-<br />
(enalt beaucoup <strong>de</strong> la possibilité d'autres<br />
Le prési<strong>de</strong>nt examine comment <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ttes<br />
ont pu être créées pendant <strong>le</strong> premier ménage<br />
<strong>de</strong> Mme Joniaux ; il s'agit notamment <strong>de</strong>s frai»<br />
occasionnés par la bibliothèque <strong>de</strong> M. Faberet<br />
la publication d'une œuvre composée par ce<br />
<strong>de</strong>rnier et éditée par lui.<br />
L'audience est <strong>le</strong>vée a 5 heures 1[2 et ren-<br />
voyée à aujourd'hui. Mme Jonlaux est très fa-<br />
tiguée.<br />
Paris, 8 janvier.<br />
M. <strong>le</strong> comte <strong>de</strong> LaubesDin ouvre la séance à<br />
2 h. 5.<br />
M la prési<strong>de</strong>nt. — En vertu <strong>de</strong> l'artic<strong>le</strong> 18<br />
<strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> 1875, je déclare ouverte<br />
lasecsiun ordinaire <strong>de</strong> 1895 6t j'invite <strong>le</strong>s six<br />
plus jeunes sénateurs à venir prendre place au<br />
bureau camme secrétaires provisoires.<br />
MM. <strong>de</strong> Lamarzel<strong>le</strong>, Prévet, Del<strong>le</strong>sta-<br />
b<strong>le</strong>, Gérente, Rathier et Savary prennent<br />
place au bureau.<br />
M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Messieurs <strong>le</strong>s sénateurs<br />
et chers collègues,<br />
Le privilège d'âge aurait appelé au fauteuil,<br />
à défaut <strong>de</strong> M. Barthélémy Saint Hilaire. MM.<br />
Thiery, Sébire, Kiener et Pajou qui avaient<br />
décline Cet honneur.<br />
Notre collègue Decroix, sénateur <strong>de</strong> la Loire-<br />
lnlêrieuie, nous l'avons malheureusement<br />
perdu à la fin <strong>de</strong> l'année qui vient <strong>de</strong> s'achever<br />
et il m'incombe <strong>le</strong> <strong>de</strong>uiourenx <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />
saluer, en votre, nom sa mémo.re Je compte<br />
sur votre extrême indulgence si, au cours'da<br />
la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> quelques instants que je n'ai<br />
pas sollicitée; je commets quelques erreurs.<br />
Je compte, du reste, sur la coopération <strong>de</strong>s<br />
secrétaires et je vous remercie <strong>de</strong> votre bien-<br />
veillance.<br />
Le Sénat fixe à, jeudi l'é<strong>le</strong>ction do son<br />
bureau définitif et la séance est aussitôt<br />
<strong>le</strong>vée.<br />
L'ordre du jour appelé <strong>le</strong> scrulin pour<br />
la nomination <strong>de</strong> trois questeurs. Le scru-<br />
tin est ouvert à 5 hîures 25.<br />
H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt — Toici <strong>le</strong>s résultats du<br />
scrutin : Votants. 341.<br />
Surit élus: M. Cha i<strong>de</strong>y, 287 voix: M. Farjon,<br />
280; M. André Lebon, 27S; M. Durau, 272; M.<br />
Piichon, 23fi; M. Doumergae, 225 ; M. Pierre<br />
Richard. 212.<br />
Il y a ballottage pour <strong>le</strong> huitième siège entre<br />
M. Larozfi et M. Trbuillot.<br />
L'Expédition <strong>de</strong> Madagascar<br />
Grenob<strong>le</strong>, 8 janvier.<br />
Le tirage au sort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux compagnies da<br />
chasseurs à pied qui doivent prendre part à<br />
l'expédition <strong>de</strong> Madagascar a eu lieu <strong>de</strong>vant <strong>le</strong><br />
général Zè<strong>de</strong> : <strong>le</strong> sert a désigné la Ire du 14e<br />
bataillon et la êe du 12e bataillon.<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Figaro :<br />
« Depuis quelques jours on rencontre dans<br />
<strong>le</strong>s rues <strong>de</strong> Paris un certain nombre <strong>de</strong> per<br />
missionnaires appartenant à l'infanterie di<br />
marine ; ce sont <strong>le</strong>s jeunes marsouins qui doi<br />
vent partir prochainemf ut pour Madagascar et<br />
à qui on a donné huit jours pour venir faire<br />
<strong>le</strong>urs adieux à <strong>le</strong>urs parents. Il y en avait un<br />
certain nombre, hier soir, qui partaient <strong>de</strong> la<br />
gare Montparnasse pour ra lier nos ports miii<br />
taires <strong>de</strong> l'@uest.<br />
» Sait on ee que la plupart d'entre eux em<br />
portaient précieusement avec tes petits ea<br />
<strong>de</strong>aux donnés au nouvel an pas <strong>le</strong>urs mères<br />
» De mo<strong>de</strong>sUs fanions tricolores achetés au<br />
baz»r avec <strong>le</strong> secret espoir <strong>de</strong> <strong>le</strong>s planter, <strong>le</strong><br />
jour <strong>de</strong> l'assaut, au bout <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs baïonnettes<br />
sur l**s redoutes malgaches.<br />
N'est el<strong>le</strong> pas consolante, au milieu <strong>de</strong>s<br />
tristesses ^wl<strong>le</strong>^oetta pensée patriotique <strong>de</strong><br />
nos petits marsoun.° . *<br />
Le capitaine <strong>de</strong> frégate Lieutàn?<br />
au comman<strong>de</strong>ment du transport <strong>de</strong> p<br />
classe Schamrock qui doit partir <strong>le</strong> 2E. <strong>de</strong> Tou-<br />
lon pour Madagascar où il servira <strong>de</strong> navire-<br />
hôpital.<br />
Toulon, 8 janvier.<br />
A la suite <strong>de</strong> renseignements fournis au<br />
gouvernement par <strong>le</strong> capitaine <strong>de</strong> vaisseau<br />
Bienaimé sur la situation à Madagascar <strong>de</strong> nos<br />
troupes et <strong>de</strong>s navires en station dans ces pa-<br />
rages, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la marine par un télé-<br />
gramme adressé au préfet maritime <strong>de</strong> Toulon<br />
vient <strong>de</strong> prescrire l'envoi à Diego Suarez par <strong>le</strong><br />
paquebot qui partira <strong>le</strong> 12 janvier courant <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux compagnies d'Infanterie <strong>de</strong> marine com-<br />
prenant chacune <strong>de</strong>ux officiers et 150 hom-<br />
mes. , .<br />
Ce nouvel envoi <strong>de</strong> troupes à Madagascar,<br />
<strong>le</strong> troisième <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> 12 décembre <strong>de</strong>rnier,<br />
est indépendant <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> 865 hommes qui<br />
embarquera sur <strong>le</strong> Shamr ck <strong>le</strong> 25 janvier.<br />
D'après <strong>de</strong> nouveaux ordres, ce navire empor-<br />
tera éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Toulon 42 chevaux ou mu-<br />
<strong>le</strong>ts.<br />
-=mière<br />
Chine et Japon<br />
Londres, 8 janvier.<br />
Le correspouuant du Standard à Paris a eu<br />
communication da la dépêche suivante, datée<br />
<strong>de</strong> Shang Haï, 7 janvier :<br />
«Les envoyés chinois qui doivent négocier en<br />
vue da la paix avec <strong>le</strong> Japon, ont reçu l'ordre<br />
<strong>de</strong> ne consentir aucune cession <strong>de</strong> territoire<br />
ch-nois. La Chine est prête à reconnaître sim<br />
p<strong>le</strong>ment l'indépendance <strong>de</strong> la Corée et a payer<br />
une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> guerre. On considère ici que<br />
<strong>le</strong> succès <strong>de</strong> ces négociations est certain.<br />
« Les généraux Chang et Chen qui, d'après<br />
<strong>le</strong> rapport <strong>de</strong> Li-Hung Tchang au gouverne-<br />
ment, étaient morts glorieusement en combat<br />
tan-, viennent <strong>de</strong> faire <strong>le</strong>ur réaparltlon ; ils<br />
n'ont pas une ôgrattgnure. »<br />
On lit. dans <strong>le</strong> Matin<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Rien <strong>de</strong> bien nouveau en ce qui concerne<br />
l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> 1er du Sud.<br />
Le Figaro prétend toutefois, que <strong>le</strong>s alléga-<br />
tions portées contre un sénateur ont été re-<br />
cunnues absolument inexactes et qu'il est sorti<br />
tout i fait in<strong>de</strong>mne, sans que rien, dans cette<br />
aflaîrValt.été^<br />
es<br />
avait,<br />
chanter <strong>le</strong>s<br />
ont<br />
OÎiC?1®» d'Eispagn©<br />
Madrid, 8 janvier<br />
las docteurs Bombin et Mendoza qui<br />
étudié à Paris <strong>le</strong> procédé antidiphtérique du<br />
docteur R^oux viennent Représenter <strong>le</strong>ur mé-<br />
moire au ministère <strong>de</strong> l'intérieur. Le rapport<br />
conclut dans un sens favorab<strong>le</strong>.<br />
Bilbao, 8 janvier.<br />
Une explosion <strong>de</strong> dynamite a eu lieu à la<br />
station télégraphique daSestao. Le , dégâts sont<br />
considérab<strong>le</strong>s, mais H n'y a eu heureusement ^<br />
aucune victime.<br />
Si nous <strong>de</strong>vons nous résigner & ne pas con-<br />
naître, avant <strong>de</strong> nombreuses années, <strong>le</strong>s élé-<br />
ments principaux <strong>de</strong> l'accusation portée contre<br />
Dreyfus et <strong>le</strong>s preuves irréfutab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> son<br />
crime, nous pouvons, maintenant qu'il a été<br />
dégradé, donner <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> son arresta<br />
tion.<br />
A la suite d'indications sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong><br />
secret <strong>le</strong> plus rigoureux a été et sera long<br />
emps encore et peut être même toujours ob<br />
iervé, <strong>le</strong>s officiers <strong>de</strong> l'état major <strong>de</strong> l'armée,<br />
à qui a incombé <strong>le</strong> soin <strong>de</strong> faire bonne gar<strong>de</strong><br />
contre toutes <strong>le</strong>s tentatives d'espionnage, ac<br />
qulrent la certitu<strong>de</strong> que <strong>de</strong>s actes da trahison<br />
avaient été commis dans <strong>le</strong>ur propre entou-<br />
rage. La nature <strong>de</strong>s documents livrés à une puis-<br />
sance étrangère restreignait à un très petit<br />
nombre <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s bureaux <strong>le</strong> soupçon<br />
du crime commis ; Dreyfus était du nombre<br />
<strong>de</strong>s officiels.<br />
Le jeudi 4 octobre, <strong>le</strong> général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>fli-e<br />
et <strong>le</strong> gé'nérai lAerc<strong>le</strong>r étaient informés par ieurs<br />
subordonnés directs qu'après examen das do-<br />
cuments tombés en <strong>le</strong>ur pouvoir, Dreyfus était<br />
coupab<strong>le</strong>. Il importait, avant <strong>de</strong> l'arrêter, même<br />
provisoirement, <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s renseigne-<br />
ments précis sur son genre <strong>de</strong> vie. L'état major<br />
<strong>de</strong> l'armée appela à son ai<strong>de</strong> <strong>le</strong> service ?<strong>de</strong> la<br />
sûreté. Presque aussitôt un premier rapport<br />
dénonça Dreyfus comme un joueur effréné;<br />
mais une contre enquête infirma cette indi-<br />
cation.<br />
» Les investigations continuèrent et arrivé-<br />
retà établir que cet officier entretenait <strong>de</strong>s re-<br />
lations suivies avec au moins <strong>de</strong>ux femmes in-<br />
terlopes. Nous savons, d'autre part, que ces<br />
relations lui ont été reprochées au cours <strong>de</strong> la<br />
première audience et qu'il a protesté contre<br />
<strong>le</strong>ur caractère louche en <strong>le</strong>s rejetant sur <strong>le</strong>s<br />
motifs qu'on <strong>de</strong>vinera faci<strong>le</strong>ment sans que nous<br />
ayons à nous y appesantir.<br />
"» Après dix jours <strong>de</strong> recherches <strong>de</strong> tôute na<br />
ture qui se contrôlaient réciproquement et<br />
dont <strong>le</strong> résultat na laissaient place à aucun<br />
doute, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre et son chef d'é<br />
iat major étaient prévenus par <strong>le</strong>s officiers<br />
chargés <strong>de</strong> l'enquête préliminaire que <strong>le</strong>s in-<br />
dices et <strong>le</strong>s témoignages recueillis établis-<br />
saient en fait la culpabilité <strong>de</strong> Dreyfus.<br />
» Le 14 octobre, <strong>le</strong> géaèral <strong>de</strong> Boisdtfïre don<br />
naît l'ordre à cet officier, alors stagiaire au 30e<br />
régiment d'infanterie, <strong>de</strong> se rendre <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>-<br />
main à, l'état-major <strong>de</strong> l'armée pour affaire par<br />
ticulière du domaine <strong>de</strong> l'inspection généra<strong>le</strong> ;<br />
il prescrivait à l'officier supérieur chargé <strong>de</strong> la<br />
police judiciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong><br />
recevoir et d'arrêter Dreyfus et à un autre<br />
d'al<strong>le</strong>r au même moment à la prison du Cher-<br />
che-Midi pour préparer une incarcération pro<br />
visoire. D'autre part, M. Cochefert était invité<br />
à venir à la même heure dans <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong><br />
l'officier <strong>de</strong> po.ice judiciaire, en se faisant<br />
accompagner <strong>de</strong> quatre agents <strong>de</strong> la Sûreté et,<br />
après avoir au préalab<strong>le</strong> -retenu un fiacre qui<br />
<strong>de</strong>vait stationner dans la rue Bourgogne.<br />
» Dreyfus ne comparut pas <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> général<br />
<strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>ffre, pas pius que <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre. Quand 11 entra, eu tenue civi<strong>le</strong>,<br />
dans <strong>le</strong> bureau où il était attendu, il entrevit<br />
<strong>le</strong>s quatre agents <strong>de</strong> la sûreté qui se tenaient<br />
près <strong>de</strong> la porte ; après avoir franchi cette<br />
porte, H se trouva en face <strong>de</strong> l'officier supérieur<br />
<strong>de</strong> police judiciaire ; une autre personne se<br />
tenait dans la pièce, mais el<strong>le</strong> lui tournait <strong>le</strong><br />
dos, c'était M. Cochefert, qui paraissait lire<br />
attentivement un journal. Nous n» savons rien<br />
da ce qui se passa alors dans cette pièce, sinon<br />
que Dreyfus fut invité à choisir entre une<br />
arrestation par la force et une arrestation sai s<br />
résistance ; il choisit cette <strong>de</strong>rnière et, libre<br />
en apparence, mais accompagné <strong>de</strong> M. Coche<br />
fert et suivi <strong>de</strong>s quatre agents. 11 gagna direc-<br />
tement <strong>le</strong> fiacre qui stationnait rue Bourg gne<br />
et qui <strong>le</strong> transporta au Cherche-Midi.<br />
» Dans cette prison, où il ne fut écroué que<br />
provisoirement et sans que <strong>le</strong> motif <strong>de</strong> l'incar<br />
cératlon fut libellé. Aussitôt que Dreyfus eut<br />
été incarcéré, l'officier supérieur <strong>de</strong> police judi<br />
ciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre et M. Coche<br />
fert se rendirent à son domici<strong>le</strong>. Mis en pré'<br />
-~«« <strong>de</strong> Mme Dreyfus, ils l'informèrent qu'ils<br />
ûià'iVnt rn -'^ôs d'une pénib<strong>le</strong> mission près<br />
d'el<strong>le</strong> ; et tout d'aboi jU*
"est une véritab<strong>le</strong> catastrophe.<br />
11 y l m30 <strong>de</strong> uelge à Gauîerets. Tout <strong>le</strong> pays<br />
on «st couvert.<br />
ene Lour<strong>de</strong>s, 8 Janvier.<br />
Une avalanche <strong>de</strong> neige a détruit â Cazaux,<br />
dans la commune <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, une grange et<br />
riir sept vaches,<br />
I e berger qui gardait ce troupeau a été pro-<br />
bab<strong>le</strong>ment enseveli avec lui, car on ne l'a pas<br />
revu.<br />
C'est un épouvantab<strong>le</strong> malheur.<br />
A Lour<strong>de</strong>s, il y a 60 centimètres déneige. Et<br />
il neige toujours.<br />
' ln n Castelnaudary, 8 janvier.<br />
La ligne ferrée a été un moment obstruée<br />
nar la neige ; on l'a dégagée. Mais <strong>le</strong>s<br />
'Cbiront <strong>de</strong> nombreux retards car la<br />
tombe toujours et U gè<strong>le</strong> très tort.<br />
trains<br />
neige<br />
Vieillax^br-ÛLl© vif<br />
Nous lisons dans <strong>le</strong> Ralliement <strong>de</strong> Mon-<br />
iauban :<br />
A Saint Porquier, un pauvre vieux presque<br />
infirme nommé Julia, vivant seul, a été trouvé<br />
nir sa petite fil<strong>le</strong> complètement carbonisé : a<br />
tète était encore au milieu du brasier <strong>de</strong> la<br />
cheminée et <strong>le</strong>s vêtements complètement brû-<br />
lés"<br />
La Réunion <strong>de</strong> Saint-Cyprien<br />
Une réunion é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> a eu lieu, lundi soir,<br />
à Saint-Cyprien. ij.fi.<br />
Six à sept cents citoyens y assistaient, dit la<br />
Dépêche. ... ,<br />
Quatre cents é<strong>le</strong>cteurs, dit <strong>le</strong> Télégramme,<br />
parmi <strong>le</strong>squels se trouvaient à peine quelques<br />
habitants du faubourg.<br />
Des tapageurs embrigadés par <strong>le</strong>s opportu-<br />
nistes, dit la Dépêche, s'étaient tmbusqués<br />
dans la salie. . ,<br />
M. Serres, dit <strong>le</strong> Télégramme, était entouré<br />
da tous <strong>le</strong>s fidè<strong>le</strong>s que nous avions vus déjà à<br />
la sal<strong>le</strong> du Busca.<br />
La citoven Ferrai est acclamé comme prési-<br />
<strong>de</strong>nt, dit "la Dépêche.<br />
On siffla M. Fèral, dit <strong>le</strong> Télégramme, et on<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> M. iieuil<strong>le</strong>t; celui ci étant absent,<br />
c'est M. Larrue qui est porté à la prési<strong>de</strong>nce.<br />
La prési<strong>de</strong>nce est partagée entre MM. rêrai<br />
et Larrue, dit la Dèpèihe.<br />
M. Fèral est éliminé, dit <strong>le</strong> Télégramme.<br />
Qui faut-il croire, du Télégramme ou <strong>de</strong> la<br />
Dépêche ? , ,<br />
Les <strong>de</strong>ux organes s'accoraent pourtant sur<br />
un point : c'est qu'on s'est injuria et cogné à<br />
à tour <strong>de</strong> bras dans la salie, et que <strong>le</strong> commis-<br />
saire <strong>de</strong> police a dû intervenir pour rétablir<br />
l'ordre.<br />
Mais, après cola, <strong>le</strong>s divergences d'apprécia-<br />
tion recommencent <strong>de</strong> plus bel<strong>le</strong>.<br />
M. Serres se montre très éloquent, dit la<br />
D 'iu^ Serres bafouil<strong>le</strong>, dit <strong>le</strong> Télégramme.<br />
Tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> connaît <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt oratoire <strong>de</strong><br />
M. Serres.<br />
Ii par<strong>le</strong> comme on p<strong>le</strong>ure dans un gi<strong>le</strong>t.<br />
En réalité, M. Serres a refait à Saint-Cyprien<br />
<strong>le</strong> discours qu'il avait déjà prononcé au Busca.<br />
Il n'en a pas <strong>de</strong> rechange.<br />
Il a parlé <strong>de</strong>s travaux exécutés par ses amis ;<br />
mais a tota<strong>le</strong>ment oublie <strong>de</strong> nous dire qu'il<br />
avait considérab<strong>le</strong>ment augmenté la <strong>de</strong>tte <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, <strong>le</strong>s impôts et <strong>le</strong>s droits d'octroi.<br />
Il s'est défendu d'avoir jamais trempé dans<br />
<strong>le</strong>s frau<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s.<br />
Et pour prouver que toutes <strong>le</strong>s accusations<br />
portées contre ses amis et lui étaient <strong>de</strong> pures<br />
imaginations, il s'est écrié dans un beaumou-<br />
vemtnt d'éloquence :<br />
«, Si vous vouiez savoir ce qu'il y a <strong>de</strong> vrai<br />
dans ce que racontent <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la réac-<br />
tion, regar<strong>de</strong>z à mon côté. (Mouvement d'at-<br />
tention.)<br />
» Qu'y voyez vous? Coucou? — Non, vous y<br />
voyez mon ami \douy. — Or, on avait dit que<br />
mon ami Adouy avait pris la fuite. — Adouy<br />
n'a pas ..ris la fuite. Donc, nous n'avons jamais<br />
barbottê dans <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions. »<br />
Cette logique à la Calino soulève l'hilarité <strong>de</strong><br />
l'assistance.<br />
M. Serres passe ensuite à un autre ordre<br />
d'idées; c'est là la partie inédite <strong>de</strong> sa haran<br />
talions et déclarent inique, Infâme et arbi-<br />
traire l'acte par <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> gouvernement <strong>de</strong>s<br />
ralliés a dissous l'assemblés communa<strong>le</strong>, issue<br />
<strong>de</strong>s scrutins <strong>de</strong> 1888 et 1892 ; affirment qu'el<strong>le</strong><br />
n'a pas démérité <strong>de</strong> la confiance qui lui avait<br />
été accordéee, et, qu'au scrutin du 13 janvier<br />
1895, ils répondront à cet acte par un vote una-<br />
nime en faveur <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong> protestation ré-<br />
publicaine.<br />
» Ils invitent <strong>le</strong>s républicains radicaux socia-<br />
listes et socialistes à imiter et à suivre <strong>le</strong>s<br />
é<strong>le</strong>cteurs du treizième arrondissement <strong>de</strong> Paris<br />
qui, par l'é<strong>le</strong>ction du citoyen Gérault Richard,<br />
viennent, oour la troisième fois, <strong>de</strong> prouver<br />
au gouvernent nt <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s réactions qu'on<br />
ne se joue pas impunément <strong>de</strong>s républicains. »<br />
Allons ! on a décidément eu raison <strong>de</strong> chanter<br />
la Carmagno<strong>le</strong> pour clôturer la réunion.<br />
Ça ira ! ça ira ! Oh oui.<br />
Procès-Verbaux... é<strong>le</strong>ctoraux<br />
La Dépêche prétend que l'histoire <strong>de</strong>s con-<br />
traintes qui n'auraient pas été exécutées par<br />
M. Boiscommun pour servir <strong>le</strong>s intérêts <strong>de</strong>s<br />
radicaux, est une nouvel<strong>le</strong> calomnie à l'égard<br />
<strong>de</strong> ses amis.<br />
El<strong>le</strong> ne dit pas cependant que <strong>le</strong> fait soit<br />
faux en lui-même; el<strong>le</strong> déclare seu<strong>le</strong>ment<br />
qu'il n'était pas dans <strong>le</strong> pouvoir <strong>de</strong> M. Boiscom-<br />
mun <strong>de</strong> surseoir à l'exécution <strong>de</strong> ces contrain-<br />
tes et que, d'ail<strong>le</strong>urs, la plupart <strong>de</strong>s personnes<br />
qui en étaient l'objet n'étaient pas <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>c-<br />
teurs.<br />
Mais voici maintenant que son confrère op-<br />
portuniste par<strong>le</strong>, non plus seu<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> 87<br />
contraintes suspendues, mais <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong><br />
quatre cents procès-verbaux enterrés en quel-<br />
ques mois dans un but <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> é<strong>le</strong>cto-<br />
ra<strong>le</strong>.<br />
Et l'organe opportuniste ajoute :<br />
«Delà part <strong>de</strong> l'administration dissoute, riea<br />
ne saurait nous étonner; cependant, une tel<strong>le</strong><br />
complaisance, un tel manque <strong>de</strong> dignité, un<br />
tel déni <strong>de</strong> justice nous laissent sans paro<strong>le</strong>. »<br />
Le fait est que, si <strong>le</strong> chiffre est inexact, il est<br />
tout simp<strong>le</strong>ment renversant.<br />
Reste à savoir si ces dénis <strong>de</strong> justice ont été,<br />
d'une façon généra<strong>le</strong>, inventés par <strong>le</strong>s radi-<br />
caux.<br />
Faisant allusion à ces complaisances et à<br />
l'ailiance é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> conclue entre la mairie et<br />
la préfecture, un <strong>de</strong> nos confrères <strong>de</strong> Paris<br />
s'écrie : « Quel<strong>le</strong> caverne que <strong>le</strong>Capito<strong>le</strong> 1 »<br />
Mais il ajoute :<br />
« Il nous semb<strong>le</strong> que <strong>le</strong> Capito<strong>le</strong> n'est pas <strong>le</strong><br />
seul endroit <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> où se passaient <strong>de</strong>s<br />
choses étranges. »<br />
Certes non ! M. Cohn, M Cassaigneau et celui<br />
qui <strong>le</strong>s couvrait tous, M. Constans, ne contre-<br />
diraient pas notre confrère.<br />
eue.<br />
11 s'occupe <strong>de</strong> la réunion du Pré Catelan.<br />
H critique M. d'Adhémar d'avoir voulu s'allier<br />
avec <strong>le</strong>s opportunistes et ioue M. Duboui d'a-<br />
voir refuse d'acco<strong>le</strong>r son nom à ceux <strong>de</strong>s vo-<br />
<strong>le</strong>urs <strong>de</strong> 1885.<br />
M. Serres a commis, en disant cela, une<br />
grossière erreur.<br />
MM. d'Adhémar et Buboul ont tenu dans la<br />
réunion du Pré Catelan la même langage très<br />
net et très loyal.<br />
Ils ont dit que pour ! honneur <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong> il fallait essayer d'envoyer au Capi<br />
to<strong>le</strong> <strong>de</strong>s honnêtes gens <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s partis, en<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute préoccupation politique.<br />
Or, ni U. Duboul ni M. d'Adhémar n'enten-<br />
daient désigner sous ce titre d'honnêtes gens<br />
<strong>le</strong>s frau<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> 1B85 et <strong>de</strong> 1889, mais bien <strong>de</strong>s<br />
républicains n'ayant jamais participé, ni da<br />
près ni <strong>de</strong> loin, a aucune <strong>de</strong>s filouteries dont<br />
<strong>le</strong>s conservateurs furent alors <strong>le</strong>s victimes.<br />
Avec ceux là, M. Duboul a eu raison da <strong>le</strong> dire,<br />
traduisant eu excel<strong>le</strong>nts termes la pensée <strong>de</strong><br />
tous <strong>le</strong>s assistants, on ne peut songer à mar-<br />
cher la main dans la main au cri : A bas <strong>le</strong>s<br />
frau<strong>de</strong>urs et <strong>le</strong>s vo<strong>le</strong>urs !<br />
M. Serres critique ensuite i'idée <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s<br />
é<strong>le</strong>ctions municipa<strong>le</strong>s en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la politi<br />
Que.<br />
il faut que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions soient républicaines,<br />
— â sa façon.<br />
Il <strong>le</strong> faut surtout afin <strong>de</strong> perpétuer cette<br />
monstrueuse canaii<strong>le</strong>rie <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s éco-<br />
<strong>le</strong>s, dans laquel<strong>le</strong> on engloutit l'argent <strong>de</strong> tous<br />
<strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s au seul profit <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong><br />
l'éco<strong>le</strong> laïque.<br />
Tout pour cel<strong>le</strong> là. Et rien pour <strong>le</strong>s autres,<br />
s'écrie M. Serres.<br />
Qu'ils crèvent <strong>de</strong> faim et <strong>de</strong> froid. Ce gros<br />
bourgeois qui se dit socialiste et qui n'est<br />
qu'un gaffeur <strong>de</strong> la plus bel<strong>le</strong> venue, en sera<br />
probab<strong>le</strong>ment enchanté,<br />
pitons, d'ail<strong>le</strong>urs, ce passage <strong>de</strong> ,.son dis-<br />
Cours :<br />
« Le conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> doit être<br />
républicain. Il doit être républicain parce qu'il<br />
participe à l'é<strong>le</strong>ction politique <strong>de</strong>s sénateurs ;<br />
11 doit être républicain pour conserver la Caisse<br />
<strong>de</strong>s éco<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s cantines scolaires ; il doit être<br />
républicain pour assurer la neutralité religieuse<br />
<strong>de</strong>s hospices; il doit être républicain pour<br />
consertier nos eonquêtes scolaires. Rappe<strong>le</strong>z<br />
vous, citoyens, qu'au 24 mai une commission<br />
nous a imposé un traité avec <strong>le</strong>s Frères que<br />
uous n'a\?ns pu dénoncer qu'il y a quel-<br />
ques années, C'i payant une 6omme <strong>de</strong> 87,000<br />
francs. •<br />
La Dépêehe prétend quë »'° a a applaudi ce<br />
passage.<br />
. ,t» .Tp/.rtt /TrtiM, j rn(,,inta fln p.n rçt TR t rq,.<br />
tiorTnlV, 6 <strong>le</strong>n( 3emam <strong>de</strong> la révoea- "<br />
; J M. <strong>de</strong> Lanessan :<br />
Q'e Xr j.- ( r x \ ste un syndicat véreux<br />
-truira<br />
011 colonia<strong>le</strong> aP r ®s l'indiscré-<br />
Vw>samis6 par M. <strong>de</strong> Lanes6an?<br />
* a *Pparaît-<br />
en est,<br />
ai<br />
*°^iri*p7 FlJamt "^ P as > &u contraire,<br />
4irecW 9pi ' incipa î associé et l'agent<br />
ur?<br />
eeevoii<br />
ir Ganivet à sa tab<strong>le</strong>, Cani-<br />
Datf Précisément <strong>le</strong> déi'ea-<br />
^ente<strong>de</strong> Lanessan, et <strong>le</strong> nce-<br />
* eiûe temps que ce <strong>de</strong>rnier<br />
Nous Informons nos abonnés et<br />
aue M. I BÏIO <strong>le</strong>cteurs, au? <strong>le</strong>s annonce-, récla-<br />
H Y.~. ! ... v . ..: i. » .- > l affaire, et 1 bref déla,, peut<br />
rendra la liberté, du moine pendant lo<br />
cours <strong>de</strong> la session, à un <strong>de</strong>paté iucarcéiv<br />
Lo gouveraemeni <strong>le</strong> peut «sa<strong>le</strong>ment.<br />
La. Chambre <strong>le</strong> iera-tel<strong>le</strong> ?<br />
Et <strong>le</strong> gouvernement prenolra-t-il<br />
iniliuliv* î<br />
Il est permis d'en douter.<br />
L.La question, en effet, domine toutes Hs<br />
CAMOES. — Incendie. — Lunsi soir, à 4 heu-<br />
res, un commencement d'incendie s'est dé-<br />
claré à l'hôtel da vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Cahors dans la sal<strong>le</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssein.<br />
L'alarme aussitôt donnée, <strong>le</strong>s secours sont<br />
arrivés en masse, et <strong>le</strong> feu a pu être vite cir-<br />
consert et arrêté.<br />
Malgré cela, <strong>le</strong>s dégâts sont relativement<br />
considérab<strong>le</strong>s, et heureusement couverts par<br />
une compagnie d'assurances la Nationa<strong>le</strong>,<br />
L'ExpcsHion <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Comité ré-<br />
gional <strong>de</strong> C.-thors. — Prési<strong>de</strong>nt d'honneur :<br />
M. Hey, député du Lot, prési<strong>de</strong>nt da la Société<br />
agrico<strong>le</strong>.<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Daymard, ingénieur <strong>de</strong>s arts<br />
et manufactures; vice prési<strong>de</strong>nt, M. Drouhault,<br />
professeur départemental d'agriculteur ; secré-<br />
taire. Jacques Va<strong>le</strong>tte, directeur <strong>de</strong> l'Agence<br />
Cadurcienne; membres du comité, MM, Bach,<br />
liquoriste distillateur; Desprès, ingénieur <strong>de</strong>s<br />
arts et manfactures ; Depeyra, fabricant <strong>de</strong><br />
puivèrUateursi (îirtna, libraire éditeur ; Mar-<br />
ias, directeur <strong>de</strong> l'écola primaire ; Rgvjgê. c "' u 'ii>.<br />
teur; Tallien, directeur ds l'éCoie norma<strong>le</strong> •<br />
Vaidignié, photographe ; Verd<strong>le</strong>r fils, hiioutiar-<br />
Vlnces, pépiniériste et Vidal. Qi-,,etJseur''d'êçplè<br />
pfirfîtirs<br />
G'i ébroué a pour but ;<br />
l 'pe faire connaître daas toute l'étendue <strong>de</strong><br />
son action, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments concernant l'organi-<br />
sation <strong>de</strong> l'Exposition, à distribuer <strong>de</strong>s formu-<br />
<strong>le</strong>s d'admission ainsi que tous autres docu<br />
ments uti<strong>le</strong>s aux exposants; 2- à signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />
principaux artistes, agriculteurs et manufao-<br />
turiars dont l'admission, à, l'imposition peut<br />
être uti<strong>le</strong> a l'éclat <strong>de</strong> cette so<strong>le</strong>nnité ; 3- à pro-<br />
voquer <strong>le</strong>s expositions <strong>de</strong>s produits agrloo<strong>le</strong>s<br />
et hortico<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur contrée, et au besoit à<br />
r.,,»n -.csF la it î'mi r.e m s n t. col<strong>le</strong>ctif dos nmdtiltft<br />
FTjur sccorûpïjrirer un Batte da la iàtell<strong>le</strong> '<br />
du sculpteur Ftnnborj, Gérault Kichard com-<br />
posa la chanson ds 1» Batail<strong>le</strong> quo Leesv oui<br />
en avait fait la musieae, popularisa dans <strong>le</strong>s<br />
baaqhets ouvriers. Ce n'était plus <strong>le</strong> Clair <strong>de</strong><br />
Lune, ça vous avait une certih.e eou<strong>le</strong>ur rôvn.<br />
lutionnaire.<br />
'ULIÏÏHN FINANCIER<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Après un moment <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>nr,<strong>le</strong> marché se<br />
réveil<strong>le</strong> et l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs clôtura très<br />
ferme.<br />
Le 3 0,0 s'inscrit au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 102 fr. et cela<br />
malgré la tenue du comptant, dont <strong>le</strong>s achats<br />
ne sont pas très suivis.<br />
Ce sont <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs autrichiennes qui nors<br />
ont peru plus animées, mais l'effervescence du<br />
marché <strong>de</strong> Vienne nous porte à nous abstenir<br />
<strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs qui constituent son priuciDai élé-<br />
ment d'affaires. Les fonds étrangers sont<br />
bien tenus.<br />
La marché <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit est<br />
très animé. Nous attachons une gran<strong>de</strong> impor-<br />
tance à ce marché. L'importance ce son mou<br />
vemsntest une <strong>de</strong>s indications <strong>le</strong>s pluspréc ses<br />
que l'on puises trouver sur la marche générais<br />
<strong>de</strong>s affaires; si <strong>le</strong>s coups <strong>de</strong>sétabllssements <strong>de</strong><br />
crédit sont très animés, c'est q ,'on s'attend s.<br />
uo grand mouvement d'affaires.<br />
En clôture, la Banque <strong>de</strong> France continua à<br />
progresser. Les recettes <strong>de</strong> Sutz marquent <strong>le</strong><br />
commencement <strong>de</strong> l'année par une augmenta<br />
tion: <strong>de</strong>rniers cours, 3,070, Continuation <strong>de</strong> là<br />
défaveur da comptant sur <strong>le</strong>s obligations <strong>de</strong>s<br />
chemins espagnols. Il faut reconnaître que,<br />
d'une façon généra<strong>le</strong>, lo comptant n'est pas<br />
très ar<strong>de</strong>nt, mais notre expérience nous porte<br />
à croira que ce n'est guère que dans la<br />
<strong>de</strong>uxième quinzaine da 'janvier que nous<br />
voyons d'ordinaire refluer sur <strong>le</strong> marché <strong>le</strong>s<br />
disponibilités procurées par<strong>le</strong>s coupons et <strong>le</strong>s<br />
loyers.<br />
DE LAVIGERIE,<br />
2?, plaee Vendôme, Paris.<br />
t r ai<br />
Du 8 Janvier tSfri<br />
dépêche téiéiv.raphiqt<br />
53/(1<br />
I 0/0<br />
Banq.<br />
Banq.<br />
'rSRMB<br />
00<br />
perpétuai . . i - 2 10<br />
I 0/0 amortissab<strong>le</strong> 1 1 1)<br />
S 1/2 9/0 ISSS .... LB 22<br />
EgypweoBe uuif.<br />
Italie 5 0/0..,<br />
KspaRne 4 0/0 Kx.<br />
Portugais 3 o/O. . .<br />
Russie 4 0/C 1880,<br />
— 5 0/0 *,aisa<br />
I o}» twf<br />
Hongrie i o<br />
A<br />
00<br />
li.3<br />
86 85 !<br />
18 11 i<br />
0000<br />
tut M<br />
i.8<br />
imp'« aut.<br />
ottomane.<br />
as . .<br />
M Mi<br />
I P.tL.-Médit. .<br />
Oueat. , , , ,<br />
Kst,<br />
Boa*<br />
EAU DES CARMES PAR LES CARME<br />
Bien n'est plus commun que <strong>le</strong> r.cin,<br />
Rien n'est plus rare que la chose 1<br />
VÉR1TÀBLÉ<br />
es<br />
LA SH'LE en France, PRÉPARÉE par-<br />
<strong>le</strong>s RELIGIEUX CARMES • . .•::ta,o*to; s<br />
UÎWÎM : « MM Wt la» !'« 'a /as «jvjtt<br />
liîltit!'<br />
' lie<br />
»*<br />
ULif'liH&îi<br />
Tunis 89 S t/2 d. c. 498 25 I il<br />
Apaise. 2 3/4 o/O i«4 35 j '<br />
Krr,V> n. Q" 115 p.. 576 -C i<br />
St. .<br />
Ono-Gueima.<br />
st-Algérien..<br />
ttO 25<br />
O.-O 0J<br />
t7i tO<br />
4 711 50<br />
»76 . u<br />
4,2 80<br />
i'i 5<br />
418 75<br />
4Cn (H<br />
ilio Paris 1365 5:7 50 | o JOuest-Algerien . 456 Cû<br />
F IHCOfuPAR&BLE<br />
é Le 8?md Régénérateur du Sans<br />
9<br />
1<br />
M. Fernand Ûirau<strong>de</strong>au<br />
cette<br />
N»ns Tirons, bourg«ois ruminants.<br />
Dans TOS estomacs b«donn»ntB<br />
Plu» d'un» »nt»ill». '<br />
Nous «urons 1» eesur udirtl<br />
La l«tt» s»,» Mn, av ,j '<br />
W»n» 1» UUill».<br />
• " Ja %V 0 S2ïnt' noug il» Ù«fiii Legay, du<br />
oar où <strong>le</strong> ehansen à psi„e faite i ailMs la<br />
^^uïZ 1 * n P»*»liqu. Via aie<br />
» éï ' S ' e ?J\i ? J Smx } ' ie - 1,is '' cs fut du délire.<br />
Ea pau <strong>de</strong> ie»ipi, la B.taiUs <strong>de</strong> «àrault <strong>de</strong>vint<br />
a Marseulf ie A*t socialistes. Ou ia chantait<br />
<strong>le</strong>s grands jours - et notamment en portant das<br />
couronne» au mm- <strong>de</strong>s fédérés.<br />
Li cliiiiison ne nourrit pus Sun mon<strong>de</strong>. La<br />
BatauU n <strong>le</strong> .nourrissait pas davantage, et<br />
Gérutit Richard songeait i KO faire une situa-<br />
tion qull nattbiidaitpas encore <strong>de</strong> la politique<br />
i<br />
publiera, daes<br />
que ques ,ours, ekea Ol<strong>le</strong>ndorfT, un ], Vre<br />
inti ul. Napêléon III intime, eu.uél son<br />
brillant ta<strong>le</strong>nt d écrivain ét <strong>de</strong> très nom-<br />
breux documents inédits donneront un<br />
intérêt teut particulier.<br />
Parmi ces <strong>de</strong>cumeafs, <strong>le</strong> nea moins<br />
important est la <strong>le</strong>ttre du prince Louis<br />
que nous pubhens aujourd'hui et qui fut<br />
écrite au <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main même <strong>de</strong> l'évasion <strong>de</strong><br />
Mon cher monsieur ÂeMOree<br />
Le désir <strong>de</strong> revoir mon pèr* sur nn'tto<br />
m'a fait tenter l'entreprise la plus , , "'<br />
e<br />
que j'aie jamais tentée et pou? laaued- u^î"<br />
lallu plus <strong>de</strong> résolution et dV co -ri»-. m .?<br />
Strasbourg et à Boulogne, car j e'ais Asoluà<br />
ne pas supporter <strong>le</strong> ridicu<strong>le</strong> qui s'atfaoh î<br />
ceux qu'pa anete sou» un dé g uî"em* - »<br />
i ' i.n et un<br />
Stips véaétaux concentres tfc<br />
Sû 15 iain'^Œ 168 arU0<strong>le</strong>s 4° e*« ue"<strong>le</strong> '<br />
au iei juil<strong>le</strong>t 1*89, pour permettre<br />
tien du contingent au 1er octobre<br />
Le ministre <strong>de</strong>s tnances a lait, approuverps<br />
impte propu<br />
a ia mmoïiïZàmStàg. po - ur falr * ftt011 '<br />
1 incorpore<br />
ser à la commission du budget poufflir» îaé<br />
â la diminution «ie ressources qu'entrai! I ta<br />
vote <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux douzièmes provisoires et eo. °<br />
permettre <strong>de</strong> ne pas augmenter i«« jîiw*<br />
mutation «ur <strong>le</strong>. fifcôralf. fifi» 1 dan, «V*<br />
<strong>de</strong> bienfaisanse. Certaines réduction" Sî 1<br />
penses peuvent être faites ? ^ i û "<br />
siames et la cai»- 8 ù>»iiSmet. , ? <strong>de</strong>s do -<br />
Trésor trois millions <strong>de</strong> fînïe p V ' rSG: ' ' 1<br />
nets résultant <strong>de</strong> la révisionSî °T' ,l^ tlox '"<br />
sur la consignation. rêvlslon ^ intérêts du*<br />
Le ministre <strong>de</strong>s eo'.otiies a ln „.,„ -,<br />
dépêche suivante, envÔvée d'H-„ « efi * ui ' ^<br />
vemeur Sénêral lntérlm^ire " 0 par <strong>le</strong><br />
« 30 décembre. — t e.<br />
l'escorte d'uu convoi ab- P r*'?,* ftttaqiti<br />
; <strong>le</strong>s pirates o>-- \, i- Mt da Bacjg.em à Cfic-<br />
sauvé. Un , é ' e repoussês et <strong>le</strong> ôoùvi I<br />
0iii tiô tuê"s !<br />
X tiralUeuI ' s toniihio:-:.<br />
Bao Kern est situé sur <strong>le</strong> Song Giam et n
JOi<br />
DE L'A SI<br />
J 3 OÏ« a gratter. On touche la main ;à une<br />
ou plusieurs personnes : aussitôt el<strong>le</strong>s éprouvent<br />
il étonnantes démangeaisons , la boîte.<br />
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^^ a « e 1HÔ,1 * ault ' chambres in=.ut situé dans une station thoimUe <strong>de</strong><br />
lHérault.<br />
6° On échangerait une beiio villa meublée<br />
dans la même station therma<strong>le</strong>, 70,000 francs<br />
contre une propriété da rapport du côté da<br />
Carcassonne.<br />
7° Une épicerie et mercerie, dix an? d'exis<br />
tence dans una station therma<strong>le</strong>, six mois <strong>de</strong><br />
saison.<br />
8° Un greffe <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> paix.<br />
9° Un buff et dans une gare du Midi, rappoi<br />
tant 12,000 fr. par an.<br />
10* Une propriété avec château p'irci'îr.<br />
parc sp<strong>le</strong>ndi<strong>de</strong>, 330 hectares, dont 30 en prairies<br />
irrigab<strong>le</strong>s, prix 700,0.0 fr.<br />
il* Un hôtel <strong>de</strong> voyageurs et famil<strong>le</strong>s, tou-<br />
10 000 francs.<br />
meublées, r prix ristes et négociants, 8,ë00 fr. <strong>de</strong> loyer, prix<br />
5» A louer pour 1500 francs un café éga<strong>le</strong>- 60,000 fr. Facilitas pour <strong>le</strong> paiement contre<br />
garanties.<br />
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connaissant la musique, <strong>le</strong> d?ssin et l'anglais,<br />
1,0-0 fr. par mois <strong>de</strong> bénéfices, prix 30,000 fr.<br />
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famihe ou dan» un pensionnat. S'adresser<br />
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13" Un joli bureau <strong>de</strong> tabac, bv.n plats et<br />
ayant bonne clientè<strong>le</strong>, situé à <strong>Toulouse</strong>.<br />
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ayant 1 mètre lo dè longueur sur 90 cent, do<br />
l;.rge ir, ayant coûté 400 fr. on <strong>le</strong> vendrait<br />
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ce Salios-du-Salaî.<br />
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maison Bin<strong>de</strong>r. <strong>de</strong> Paris.<br />
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<strong>de</strong>uxième étage, neuf pièces, avec ou sans<br />
écurie, eau; agrément d'un jardin.<br />
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Contre l'Insecte<br />
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Beaucoup <strong>de</strong> choses ont été faites jusqu'à<br />
ce jour pour conjurer la crise commercia<strong>le</strong>,<br />
Industriel<strong>le</strong> et surtout agrico<strong>le</strong> que traverse<br />
ta France en ce moment. Malheureusement,<br />
<strong>le</strong> but n'est pas encore atteint. Le Gouvernement<br />
se déci<strong>de</strong>ra-t-il enfin à prendre l'initiative<br />
pour <strong>le</strong> compte <strong>de</strong>s propriétaires et<br />
commerçants qui se ruinent, en p:étant une<br />
main énergique aux moyen indiqués dans<br />
<strong>le</strong> Cri <strong>de</strong> guerre contre l'insecte, qui vient <strong>de</strong><br />
paraître? Nous osons l'espérer dans l'Intérêt<br />
<strong>de</strong> tous. Le danger menaçant la France est<br />
trop grand pour que ls«. pouvoirs publics no<br />
viennent secon<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s efforts <strong>de</strong> l'auteur.<br />
Le Cri <strong>de</strong> guerre, ouvrage da 260 pag s, est<br />
en vente à l'agence Canet, 36. rue Alsace-<br />
Lorraine, à <strong>Toulouse</strong>.<br />
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jV.-B, — H est expressément i-ecoixiitîiîxiiae ®na persoimel <strong>de</strong> ven.
1<br />
LE NUMERO 5 CENTIMES Organe quotidien, <strong>de</strong> Défense Socia<strong>le</strong> et Religieuse u m& i RQ 5 cEMTilHES<br />
Ci « i ttè *i inx ^.a —Mil USÉ KO 1,098<br />
ABONNEMENTS<br />
Trois mois Six mois Un an<br />
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Etranger (Union posta<strong>le</strong>) 10 fr- 20 fr- 40 fr.<br />
Les abonnements partent <strong>de</strong>s \ er et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payab<strong>le</strong>s d'avance.<br />
Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d» changcmr- t d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. 50.<br />
L'ACTUALITE<br />
«ÉR AU1. Ï BU H.1BD<br />
Député <strong>de</strong> la Stine<br />
Gèïault-Rtehard, <strong>le</strong> nouveau<br />
zième arrondissement, est natif<br />
the.!<br />
<strong>de</strong><br />
du (relia<br />
Sar-<br />
tl fut d'abord ouvrier tapissier. Il vint à<br />
Paris, il y a plusieurs annéss, pour se faire use<br />
pl»—«»;<br />
11 était à prévoir que M. <strong>de</strong> Lanessan<br />
ne se laisserait pas frapper<br />
sans crier.<br />
Il ne s'est encore défendu qu'en<br />
sty<strong>le</strong> télégraphique, mais ses ripostes<br />
ont déjà porté et font présager<br />
que <strong>le</strong> jour où il n'aura plus à compter<br />
ses mots, il en cuira à plus d'un<br />
<strong>de</strong> ses anciens amis du gouvernement.<br />
Sa première dépêche, en réponse<br />
à sa réveeation, était simp<strong>le</strong>ment<br />
ironique et dédaigneuse.<br />
La secon<strong>de</strong> est menaçante et met<br />
en fort mauvaise posture l'un <strong>de</strong><br />
aos ministres, M. Delcassé, préposé<br />
a a désorganisation <strong>de</strong> nos colo-<br />
aies<br />
Il déclare qu'il n'a rien entrepris<br />
sans s'être concerté d'abord avec ce<br />
<strong>de</strong>rnier et qu'avant <strong>de</strong> quitter P&fis,<br />
il y a quelques mois, il avait<br />
obtenu pour sa conduite passée et<br />
pour ses projets à venir la complète<br />
approbation ou <strong>le</strong>s plus cha<strong>le</strong>ureux<br />
encouragements <strong>de</strong> son chef supérieur.<br />
Il ajoute avec une perfi<strong>de</strong> cruauté :<br />
« feais vous <strong>de</strong>vez vous <strong>le</strong> rappe-<br />
1<br />
er, Monsieur Delcassé?... Je vous<br />
^soumis tous mes plans et vous<br />
*&vez manifesté votre entière satisfaction<br />
à plusieurs reprises... et<br />
Particulièrement <strong>le</strong> jour où vous<br />
*iaves fait l'honneur <strong>de</strong> m'inviter<br />
* déjeuner chez vous... Nous étions<br />
fois à votre tab<strong>le</strong> : vous, mai et...<br />
^nivet! »<br />
On sera heureux d'apprendre, sans<br />
j^eire surpris, que <strong>le</strong> maître-ehanj«ur<br />
da Paris était l'hôte favori <strong>de</strong><br />
treg ^ S 1103 ^Us nonorames mims "<br />
, ( Cette révélation confirme ee quia<br />
Vu PAR certains journaux répucains<br />
<strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la révoca-<br />
7 jeM.<strong>de</strong> Lanessan:<br />
d'ex . ex ^ste un syndicat véreux<br />
tr3inflation colonia<strong>le</strong> que ne dé-<br />
'<br />
lr a- pas la disgrâce du geuver-<br />
em*-' t *<br />
échec n'eftt plus été supportab<strong>le</strong>. Mais efifln<br />
voici <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> mon évasion :<br />
Vous savez que <strong>le</strong> fort était gardé par quatia<br />
cent3 hommes qui fournissaient une gar<strong>de</strong><br />
journalière <strong>de</strong> «0 soldats qui étaient en sentinel<strong>le</strong><br />
en <strong>de</strong>dans et en <strong>de</strong>hors du fort. De p.us,<br />
la porte ds la prison était gardée par trois<br />
geôliers dont <strong>de</strong>ux étaient toujours en faction.<br />
Il fallait donc passer <strong>de</strong>vant eux, d'abord, traverser<br />
toute la cour intérieure, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s<br />
fenêtres du commandant; arrivé là, 11 fallait<br />
passer <strong>le</strong> guichet où se trouvaient un soldai:<br />
<strong>de</strong> planton et un sergent, un portier-consigna,<br />
une sentinel<strong>le</strong> et enfin <strong>le</strong> poste <strong>de</strong> tic.<br />
hommes. N'ayant voulu établir aucune InteU:<br />
gence. il f illait naturel<strong>le</strong>ment avoir recours à<br />
un déguisement, or, comme on faisait répare<br />
plusieurs chambres du bâtiment que j'hahitai3<br />
il était faci<strong>le</strong> <strong>de</strong> prendre un costume d'ouvrier.<br />
Mou bon et fidè<strong>le</strong> Char<strong>le</strong>s Thelln me pioctii<br />
une blousa et <strong>de</strong>s sabots, je coupai mes moustaches<br />
et je pris une planehe sur mea épanlo-<br />
Landi matin, ja vis <strong>le</strong>s ouvriers entrer ;<br />
8 h. 1]2. Lorsqu'ils furent à l'ouvrage, Charlss<br />
<strong>le</strong>ar porta à boire dans une chambre, afin d<br />
<strong>le</strong>s détourner <strong>de</strong> mèn passage. 11 <strong>de</strong>vait ené .;<br />
aussi appe<strong>le</strong>r un gardien en haut, tandis que<br />
<strong>le</strong> docteur Conneau causait aveo un autre.<br />
Cependant, à peine sorti <strong>de</strong> ma ichambre, js<br />
fus accosté par un ouvrier me prenant pour uo<br />
<strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s, et au bas <strong>de</strong> l'escalier je ma<br />
trouvai neï à nez avec un gar<strong>de</strong>. Heureuse;<br />
ment, je lui mis la planehe que je portais <strong>de</strong>vant<br />
la figure et je passais dans la cour, tenar<br />
toujours la planche <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s sentinel<strong>le</strong>s et<br />
ceux que je rencontrais.<br />
In passant <strong>de</strong>vant la première sentinel<strong>le</strong>, je<br />
laissai tomber ma pipe, mais je m'arrêtai pour<br />
en ramasser <strong>le</strong>s morceaux. Alors, je reneon<br />
irai l'officier <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, mais il lisait une <strong>le</strong>ttre<br />
et ne me remarqua pas.<br />
Les soldats au poste du guichet semblèrent<br />
étonnés <strong>de</strong> ma mise ; <strong>le</strong> tambour surtout se<br />
retourna plusieurs fois. Cependant, <strong>le</strong> planton<br />
<strong>de</strong> gar<strong>de</strong> ouvrit la porte et je me trouvais ea<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la forteresse. Mais là, je rencontrai<br />
<strong>de</strong>ux ouvriers qui venaient à ma rencontre et<br />
qui me regardèrent avec attention. Je mis alors<br />
ma planche <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté, mais ils paraissaient<br />
si curieux que je pensai ne pas pouvoir <strong>le</strong>ur<br />
échapper, lorsque je <strong>le</strong>s entendis s'écrier: «©h!<br />
c'est Éerthod 1 »<br />
Hne fois <strong>de</strong>hors, je marchai avee promptitu<strong>de</strong><br />
sur la route <strong>de</strong> Saint Quentin.<br />
Peu <strong>de</strong> temps après, Char<strong>le</strong>s qui, la veiiîe,<br />
avait retenu une voiture pour lui, me rejoignit<br />
et nous arrivâmes à Saint Quentin. Là. je traversai<br />
la vil<strong>le</strong> à pied après avoir défait ma.<br />
blouse, et Ghar<strong>le</strong>s, s'étant procuré une voiture<br />
<strong>de</strong> poste sous <strong>le</strong> prétexte d'une course à Cambrai,<br />
nous arrivâmes sans escorte à Va<strong>le</strong>neiennés.<br />
Je m'étais procuré un passeport belge, mai»<br />
on ne me l'a <strong>de</strong>mandé nul<strong>le</strong> part. Pendant ee<br />
temps là, Conneau, toujours si dévoue, restait<br />
en prison et faisait eroire que j'étais mala<strong>de</strong>,<br />
afin <strong>de</strong> me donner <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> gagner la fron -<br />
tière. J'espère qu'il c'aura pas été maltraité.<br />
Le Traître Dre/fus<br />
Dreyfus, ceatrairemeat à ce qui a lieu<br />
d'habitu<strong>de</strong>, n'a avee lui aucun àétenr e<br />
ordre même a été <strong>de</strong>nner <strong>de</strong> ae pas lui<br />
adresser la paro<strong>le</strong> et <strong>de</strong> ne jamais répondra<br />
à ces questious. Il en sera ainsi à Ti<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />
Ré et ee a'est qu'en Calédonie eu aux i<strong>le</strong>s<br />
du Salut, que i'ex-eapitaine pourra eauser<br />
librement. C'est au moins trois mois do<br />
si<strong>le</strong>nce absolu pour lui. Mais cepeadanil'autorisation<br />
lai a été donnée <strong>de</strong> voir su<br />
femme au parloir <strong>de</strong> la prison. Le condamné<br />
se tenait <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong> guichet grillé<br />
fct ua gardien était présent. Ea apercevant<br />
Mme Dreyfus, <strong>le</strong> traître s'est mis à p<strong>le</strong>urer<br />
abondamment. Il lui a répété ce qu'il a déjà<br />
dit à maintes reprises, qu'il était innocent<br />
et qu'il comptait sur une réhabilitation<br />
prochaine. Il a ensuite <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s nouvel<strong>le</strong>s<br />
<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux enfants et <strong>de</strong> son frèie,<br />
qui est actuel<strong>le</strong>ment à Parié.<br />
Mme Dreyfus a, en présence du gardien,<br />
promis à son mari <strong>de</strong> ie suivre au bage-?.<br />
*ar Fil Spécial<br />
COL^aScL DES ÉïÉâl^lSYPt^<br />
Les ministres<br />
l'Elysée, sens la<br />
Péner.<br />
Paris, $ janvier,<br />
se sont réunis, ee matin, à<br />
prési<strong>de</strong>née <strong>de</strong> M. Caslmir-<br />
Ainêi que <strong>le</strong> faisait prévoir une note communiquée<br />
hier par une agence officieuse H<br />
gouvernement a décidé <strong>de</strong> s'opposer à km"<br />
lion qui tendrait à l'élargissement <strong>de</strong> Bôraur<br />
Bichard, député du troisième arrondissemen ,<br />
aux termes <strong>de</strong> cette note, <strong>le</strong> goLvornenac.:<br />
serait même résoin à faire <strong>de</strong> efctte questio'<br />
une question <strong>de</strong> cabinet.<br />
Le projet <strong>de</strong> loi désignant <strong>le</strong>s i<strong>le</strong>s da Sali; i<br />
comme lieu <strong>de</strong> déportation dans une cneeuu -<br />
fortifiée sera déposée après la constitution di<br />
bureau èe la Chambre.<br />
Le conseil a autorisé <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> l'Intérieur<br />
à interdire, sur <strong>le</strong> territoire français, la circu •<br />
latlon dujournal f.c Conscrit- publie en Belgiquo..<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre a fait signer u;>.<br />
projet modifiant <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 40 et â? <strong>de</strong> la ici<br />
du 15 juil<strong>le</strong>t 1889, pour permettre l incorpertion<br />
du contingent au 1er octobre.<br />
Le ministre dts finances a fait approuver pa.,<strong>le</strong><br />
conseil <strong>le</strong>s dispositions qu'il compte proposer<br />
à la commission du budget pour faire faca<br />
a la diminution <strong>de</strong> ressources qu'entraîne lo<br />
vote <strong>de</strong> doux Uouaèmes provisoires et noue<br />
permettre <strong>de</strong> ne pas augmenter <strong>le</strong>s droits c>><br />
mutation sur <strong>le</strong>s libéralités faites dans but<br />
<strong>de</strong> bienfaisanee. Certaines réductions <strong>de</strong> d<br />
panses peuvent être faites à ra'son <strong>de</strong>s do ' -<br />
sièmes et la cais-e <strong>de</strong>s Bêpets peut verser ai<br />
Trésor trois millions <strong>de</strong> bénéfice^ exceptionnels<br />
résultant ne U révision dos intérêts do*<br />
sur la consignation.<br />
Le minisire <strong>de</strong>s eolonies a lu ensuite la<br />
<strong>de</strong>iê.:he suivante, envoyée d'Hano pat <strong>le</strong> eo--:<br />
verueur général intérimaire ;<br />
30 décembre. - Leï plr;<strong>le</strong>j oa{ &£. « dO décembre. — Les njr- 1<br />
l'escorte d'un convoi au- tffi<br />
ul<br />
^<br />
Bac8.em à Chc-<br />
sauvé" Uu"- ssôs t-l lé èoiivcl<br />
tirail<strong>le</strong>urs tonkiiioi'<br />
vié tués.<br />
Bac liem est situé sur <strong>le</strong> Song Giam et pi<br />
sè<strong>de</strong> une garnison <strong>de</strong> 110 tirail<strong>le</strong>urs, tho- 1<br />
S °" été <strong>le</strong> ^ us<br />
sauve.. Lin -trgent el <strong>de</strong>UÏ tira!
situé sur 1b Sang Kong et sa garnison renferme<br />
60 «oldats «uropèeas et 70 tirail<strong>le</strong>urs annamites.<br />
Les <strong>de</strong>ux portas sont compris dan» 'e troisième<br />
territoire militaire et distants d'environ 60<br />
Kilomètres.<br />
U. Belcassê a fait connaître, en outre, d'après<br />
un rapport <strong>de</strong> M. Ballot, gouverneur du Daho-<br />
mey que <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> creusement <strong>de</strong> l'ancien<br />
chenal <strong>de</strong> S.otonou sont terminés et que, dès<br />
maintenant, lus pirogues d'un fort tonnage pe t-<br />
vunt al<strong>le</strong>r faei<strong>le</strong>aieut do Porto Novo à Godo-<br />
rney. Ce travail c-.insioé ' , abie (<strong>le</strong> chenal a dix<br />
kilomètres <strong>de</strong> iot.g) a été fi a été surpris hors <strong>de</strong> Kassala<br />
et. anéanti par "<strong>le</strong>s Dervichas ; 29l00d'j ces <strong>de</strong>r-<br />
niers bloqaent la vil<strong>le</strong> et l'assaut est imml<br />
«ent. Les Anglais prépareraient <strong>de</strong>s secours. »<br />
« Le Caire, 8 janvier. — Le bruit court que<br />
<strong>le</strong>s troupe» ang<strong>le</strong> égyptiennes feraient, diver-<br />
sion sur la frontière sud <strong>de</strong> l'Egypte, afin d'y<br />
attirer Us Derviches, pour dégager <strong>le</strong>s Italiens<br />
à Kassala. »<br />
Suivant une dépêche <strong>de</strong> Londres du New-<br />
York Herald, on attribue dans <strong>le</strong>s milieux<br />
diplomatiques <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M. Ressmanu à son<br />
amitié pour M. Dl Kudini.<br />
Rome, 8 janvier,<br />
©n affirme, dans <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s politiques, qu'un<br />
nouvel ambassa<strong>de</strong>ur remplacera prochainement<br />
M. Ressmannà Paris.<br />
L'Halta désapprouve <strong>le</strong> rappel do l'ambassa-<br />
<strong>de</strong>ur d'Italie à Paris.-<br />
Le Diritto blâme éga<strong>le</strong>ment cette mesure qui<br />
frappe M. Ressmann, dont il fait l'éloge.<br />
V&pinione trouve que <strong>le</strong> moment est mal<br />
choisi pour prendre eett décision-<br />
La Tribuna continue à attaquer M. Ress-<br />
mann.<br />
Une révolta <strong>de</strong> 308 détenus a éclaté au bagne<br />
<strong>de</strong> ïerriclna ; el<strong>le</strong> a été causée par <strong>le</strong>s mau-<br />
vais traitements auxquels sont, parait il, sou-<br />
mis <strong>le</strong>s prisonniers, ©a s'est rendu maître <strong>de</strong><br />
la rébellion en affamaat <strong>le</strong>s détenus qui s'é-<br />
taient enfermés et barricadés dans <strong>le</strong>s dor-<br />
toirs ; 20 ont été mis au cachot. Bes mesures<br />
sévères <strong>de</strong> repression ont été prisas pour éviter<br />
<strong>le</strong> retour d'un pareil fait.<br />
Milan, 8 novembre.<br />
0n assure au Seco<strong>le</strong> que M. Crispi est entrain<br />
<strong>de</strong> préparer un mémoire justificatif qu'il fera<br />
distribuer à tous <strong>le</strong>s députés. Le Seeolo doute<br />
que M. Crispi arrive à ses fins.<br />
A la cour dit il, on compreud la nécessité<br />
<strong>de</strong> ne pas faire d'é<strong>le</strong>ctions sur une question<br />
<strong>de</strong> moralité.<br />
Le Nouveau gouyerneur général <strong>de</strong> l*Indo-Ghm&<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans la Politique Colonia<strong>le</strong> :<br />
« M. Armand Rousseau, gouverneur généra!<br />
<strong>de</strong> l'Indo-Chine compte s'embarquer <strong>le</strong> 3 février<br />
prochain pour rejoindre son poste. 11 travail<strong>le</strong><br />
chaque jeur avee <strong>le</strong> directeur du ministère<br />
<strong>de</strong>s colonies en vue <strong>de</strong> résoudre avant son dé-<br />
part <strong>le</strong>s différentes questions pendantes. M.<br />
Rousseau a choisi comme chef <strong>de</strong> son secré-<br />
tariat particulier, son fils, Ingénieur <strong>de</strong>s cons-<br />
tructions nava<strong>le</strong>s actuel<strong>le</strong>ment attaché su<br />
port <strong>de</strong> Brest. »<br />
UN NOUVEAU SCANDALE<br />
Paris, 8 jai vier.<br />
En vertu d'un mandât <strong>de</strong> M. Brossard-Mar-<br />
ciiiae, juge d'instruction, M. Bernard, comasis-<br />
saire aux délégations, et M. Blanc, expert, s»<br />
sopt rendus, 64, rue Taitbout, au siège social<br />
<strong>de</strong> la Compagnie dés transports maritimes, et<br />
ont opéré la saisie <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> comptabilité.<br />
On dit qu'un ancien ingénieur da la marina»<br />
et un homme politique seraient compromis<br />
dans cette affaire.<br />
Journalistes Maîtres-Chanteurs<br />
Paris, 8 janvier.<br />
M. Boppfer, juga d'instruction, a entendu,<br />
aujourd'hui, un certain nombre <strong>de</strong> témoins,<br />
parmi <strong>le</strong>squels MM. Edgard Klotz, cousin du<br />
candidat du neuvième arrondissement; <strong>de</strong><br />
Broil<strong>le</strong> et Hercent, anciens administrateurs du<br />
journal (e Jour; Thivet Rapi<strong>de</strong> et Ruel, con-<br />
seil<strong>le</strong>r municipal.<br />
Le luge a fait extraire <strong>de</strong> Mazas Raoul Cani-<br />
vet, <strong>de</strong> C<strong>le</strong>rcq, Trocart et Heetier.<br />
A â heures, M Clément s'est rendu, avec<br />
Trocart, au domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> ee <strong>de</strong>rnier, rue <strong>de</strong><br />
Rome, pour lover certains scellés apposés sur<br />
<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l'appartement.<br />
Candidatures conservatrices<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Les comités conservateurs <strong>de</strong> la Loire Infé-<br />
rieure ont l'intention d'offrir à M. Cazenove <strong>de</strong><br />
Pradines, députe, la candidature au siège sé-<br />
natorial laissé vacant par la mort <strong>de</strong> M. De-<br />
croix. M. Gabriel Sodin serait candidat au siège<br />
législttif. abandonné par M. <strong>de</strong> Cazenova.<br />
Dans l'Yonne. M. Arch<strong>de</strong>acon, qui fut can-<br />
didat aux <strong>de</strong>rnières é<strong>le</strong>ctions et ne fut distancé<br />
par M. Rathier que <strong>de</strong> quelques cemaioes <strong>de</strong><br />
voix, briguerait à la succession <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />
M. Arch<strong>de</strong>acon est conservateur,<br />
S M<br />
L'Etat et <strong>le</strong>s Compagnies k Chemin;<br />
Paris, 8 janvier.<br />
C'est décidément <strong>le</strong> 11 janvier que vient <strong>de</strong>-<br />
vant <strong>le</strong> Conseil d'Etat l'aâaire <strong>de</strong>s Compagnies<br />
<strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer contre l'Etat.<br />
L'agaire est ainsi inscrite :<br />
« Requête <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong><br />
far Midi et du canal latéral à la Saronne. Con-<br />
tre une décision du ministre <strong>de</strong>s travaux pu-<br />
blics du 15 Juin 1894 qui, tout en autorisant<br />
l'émission Sd'ohligatîons nécessaires au paye-<br />
ment d8s dépenses <strong>de</strong> premier établissement à<br />
taire en 1894 sur son réseau, a prescrit <strong>de</strong> sou-<br />
mettre à l'approbation du ministère «n nou-<br />
veau modè<strong>le</strong> <strong>de</strong> titres portant meo'ion que ia<br />
garantie <strong>de</strong> 1 Etat prendra t finie 31 décembre<br />
1914, i<br />
Requête semblab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la oompagaie <strong>de</strong> che-<br />
min <strong>de</strong> fer Paris-Orléans,<br />
Le rapport sera fait par M. la conseil<strong>le</strong>r d'E<br />
tat Manie! ; la siège du commissaire du gou-<br />
vernement sera oceupé par M. Jagerscamidt.<br />
Paris, 8 janvier..<br />
Il résulte d'un état officiel <strong>de</strong>s travaux légis-<br />
latifs distribués aujourd'hui que, <strong>de</strong>puis <strong>le</strong><br />
commencement <strong>de</strong> la iégislaturo actuel<strong>le</strong>, il a<br />
été tenu cent quarante huit sêanees publiques<br />
et qu'il a été adressé soixante et une interpel-<br />
lations au gouvernement.<br />
Pour la session extraordinaire <strong>de</strong> 1895, il a<br />
été tenu trente cinq séances publiques et il a<br />
été adressé au gouvernement vingt cinq inter-<br />
pellations.<br />
Ces chiffres justifieront ce que disait un a»-<br />
cien ministre tout récemment : « lln'yaqa œa<br />
naot pour qualifier <strong>le</strong> régime sous <strong>le</strong>quel B«U_S><br />
vivons : c'est <strong>le</strong> régime <strong>de</strong>s interpellations, à<br />
jet continu. »<br />
En l'état, noua ouvrons la session ordinaire<br />
avec s- pî interpellation anciennes 4 liqui<strong>de</strong>r,<br />
sans compter quatre ou cinq qai sont prêtes à<br />
être déposées.<br />
Qoautau travail effectué <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> commen-<br />
cement <strong>de</strong> la législature, ii se borao à eisq cent<br />
soixante dix sept •-.ffalres entièrement torml-<br />
minéés, sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s cel<strong>le</strong>s d'un caractère<br />
d'intérêt général comptent pour plus <strong>de</strong>s trois<br />
cinquièmes.<br />
Cette statistique paraîtra maigre à tout <strong>le</strong><br />
mon<strong>de</strong> ; ii ns semb<strong>le</strong> pas, du reste, que la nou-<br />
vel<strong>le</strong> session apporte une modification heta-<br />
reuse à cet état d? choses, que nous résuma,»-<br />
ronsd'un seul mot : l'impuissance.<br />
La disposition liiilzae<br />
On n'a certainement pas oublié une BT-O» j,ir<br />
tion <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Malzac, qui visait i Vée<br />
obligatoirement dans chaque ^mmii'u un-<br />
caisse <strong>de</strong>s éco<strong>le</strong>s, et à accor<strong>de</strong>r aux é' êves d s<br />
établissements <strong>de</strong> l'Etat, d'énormes Jvantasas<br />
dans <strong>le</strong>s concours.<br />
8<br />
La commission n'a pas fait w , mauvais ac-<br />
cueil à l'idée <strong>de</strong> baisso. obligé ^ m<br />
a<br />
a \S<br />
s ^<br />
a eu <strong>le</strong> bon sens ae ïepous* er énergiquement.<br />
Tr^ll A 8 *» e ?pT-\ion* K 'ème du rapport, <strong>le</strong>s<br />
Li. 1 ."^* 6 * \? nt k di ''' e <strong>de</strong>s mesures vexa-<br />
r,lF é8 ?, Btéeii . P ar M. Malzae, dans <strong>le</strong> bat<br />
d étrang<strong>le</strong>r 1 easeiga^ment libre.<br />
€-i®__9ia3£ efe fCP $H Midi<br />
©n a distribué, aujourd'hui, <strong>le</strong> projet <strong>de</strong> loi<br />
portant approbation ds ia convention provi-<br />
soire passée <strong>le</strong> 20 décembre 1894 entre <strong>le</strong> mi-<br />
nistre <strong>de</strong>s travau* publics et la Compagnie <strong>de</strong>s<br />
eaemms <strong>de</strong> fer du Midi et lo eaual latéral à la<br />
«aroune, convention avant notamment pour<br />
objet da concé<strong>de</strong>r à cette Compagnie, eu rem-<br />
plac*meat du chemin <strong>de</strong> fer da Pau à Vie Bt-<br />
80ri"?, C0 £ ,câdô à ladUa Compagnie, une lig;:a<br />
ta détachant par un doub<strong>le</strong> raccor<strong>de</strong>ment du<br />
cnemm <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à la frontière d'Es-<br />
pagne et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Bayonno à Saint Jean<br />
ried -<strong>de</strong> Port, et se terminant par una gara<br />
maritime à établir sur las quàis <strong>de</strong> la rivo<br />
gauche da l'Adour aux ailées Marines, à<br />
Rayonne. '<br />
k la cot-HH-Hsioi- ~3n budget<br />
ôa sait que <strong>le</strong> vote <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux douzièmes<br />
visoires ne permet pas <strong>de</strong> faire état, <strong>de</strong> laïbta»<br />
lité <strong>de</strong>s produits prévus <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s<br />
successions. 11 y a donc lieu <strong>de</strong> faire lace à ua<br />
déaclt <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> sept millions et <strong>de</strong>mi.<br />
Pour parer à ee déficit, <strong>le</strong> ministre _ss finan-<br />
ces entendu par la commission du budget pro-<br />
pose d utiliser diverses recoites exceptionnel<strong>le</strong>s<br />
dont <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong> produit <strong>de</strong> la<br />
frappe <strong>de</strong>s monnaies d'argent a <strong>le</strong> bénéfice<br />
résultant duno diminution <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong>s<br />
consignations par la caisse <strong>de</strong>s dépêts. Ces.<br />
lion* re&êtte6 font - uat «>fal d'environ sept mii-<br />
En membre <strong>de</strong> la commission a <strong>de</strong>mandé si<br />
la commission du budget ne <strong>de</strong>vrait a? <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong>r à la Chambre <strong>de</strong> tenir dos séances<br />
exceptionnel<strong>le</strong>s afin d'accèlârar ia disaussian du<br />
budget -183 dépenses.<br />
M. Coehery a dit que tel était ç*. n avis.<br />
La commission a décidé que jeudi il sera<br />
<strong>de</strong>mandé a la Chambra <strong>de</strong> '<br />
dredl.<br />
venir séance ven<br />
AU REICHSTAQ<br />
Berlin, 8 janvie».<br />
Cest aujourd'hui que la Reichsus» repreud<br />
ses séances, L'animation est -tan<strong>de</strong>aes dépu-<br />
tés très nombre**: '-"s tribunes sont remplies.<br />
Le projet q» i0i sar \es menées révolutionnai-<br />
est i Tordra du jour et on pense que la<br />
discussi n prendra trois séances.<br />
Le comte <strong>de</strong> Limbourg Stirum par<strong>le</strong>ra au<br />
nom <strong>de</strong>s conservateurs ; M. Riebter pour <strong>le</strong>s<br />
progressistes; M. Àuerau nom <strong>de</strong>s sosialistes<br />
progressistes.<br />
Les socialistes et <strong>le</strong> centre catholique se<br />
prononceront contre <strong>le</strong> renvoi à une commis<br />
sion du projet sur <strong>le</strong>s menées révolutionnaires.<br />
L'opposition croit préférab<strong>le</strong> <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>-<br />
ment <strong>le</strong> gouvernement en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> dissou-<br />
dre <strong>le</strong> Reichstag ou <strong>de</strong> modifier <strong>le</strong> projet <strong>de</strong><br />
loi. M. Auer, socialiste, fait l'historique <strong>de</strong>s diffé-<br />
rentes tentatives pour restreindra <strong>le</strong>s libertés<br />
publiques. Ges tentatives ont toojonrs été re<br />
poussées par <strong>le</strong> Reichstag. Le projet actuel est<br />
aussi peu justifié que <strong>le</strong>s précé<strong>de</strong>nts. H ajoute<br />
que la loi pourra servir contre tous <strong>le</strong>s adver-<br />
saires du gouvernement, exactement comme<br />
la loi d'exception da 1819 fut appliquée par <strong>le</strong>s<br />
magistrats complaisant». Il estime que <strong>le</strong> rejet<br />
du projet da loi doit servir <strong>de</strong> prétexte pour<br />
dissoudre <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment, afin d'obtenir <strong>de</strong>s cré-<br />
dits plus considérab<strong>le</strong>s pour l'armée.<br />
L'AFFAIRE JOMIAUX<br />
Anvers, 8 janvier.<br />
A la cour d'assises, ie procès Jonianx conti-<br />
nue. On remarque un grand nombre <strong>de</strong> dames<br />
<strong>de</strong> la hautn société anversoire L'accusée est<br />
intrud tte; el<strong>le</strong> pénètre au b ne <strong>de</strong>s acousés<br />
avec beaucoup plus d'assurance qu'hier. L'in-<br />
terrogatoire reprend.<br />
Après ia «éauce<br />
Kl <strong>le</strong> cabinet, ni <strong>le</strong>s modérés na pourront se<br />
féliciter <strong>de</strong> la journée d'aojjurd'hnl. L'impuis-<br />
sance et la manque d'entente <strong>de</strong> oes <strong>de</strong>rnier*<br />
ne <strong>le</strong> cè<strong>de</strong> en rien à l'habilsté <strong>de</strong> l'autre. Tous<br />
<strong>de</strong>ux ont été gravement atteints par l'éteotion<br />
<strong>de</strong> M. Brisson.<br />
Comme la faisait remarquer un député <strong>de</strong> la<br />
gauche, cette é<strong>le</strong>ction a été faite contre <strong>le</strong> ca-<br />
binet, et mslgré <strong>le</strong>s modérés est <strong>de</strong>venue, par-<br />
la maladresse même <strong>de</strong> M. Dupuy et <strong>de</strong> ses,<br />
collègues, une véritab<strong>le</strong> manifestation hosti<strong>le</strong><br />
à <strong>le</strong>ur adresse.<br />
Ces modérés qui avaient avant la séance ré-<br />
solu <strong>de</strong> s'abstenir et, par suite, suivant <strong>le</strong> plan<br />
que nous indiquions hier, da travail<strong>le</strong>r en vue<br />
d'empêcher <strong>le</strong> quorum d'être atteint, ont vu<br />
<strong>le</strong>ur plan complètement déjoué et la partie<br />
perdue, grâce à la discipline <strong>de</strong> lours adversai-<br />
res et, il faut <strong>le</strong> dire, à la défection <strong>de</strong> cer-<br />
tains d'entre eux ; cenx-là même qui, dans une<br />
réunion tenue par<strong>le</strong>s modérés, ce matin, ont<br />
prêché avec <strong>le</strong> plus da véhémence l'absten-<br />
tion, se «ont empressés <strong>de</strong> donner satisfaction<br />
aux radicaux.<br />
Parmi eux, nous citerons MM. Ribot et E>e-<br />
veua;ces <strong>de</strong>ux noms ne surprendront per-<br />
sonne ; un membre du cabinet, M. Viger, a<br />
éga<strong>le</strong>ment voté.<br />
-^ r f-V M " ?M!JMS été élu s. son é<strong>le</strong>ction<br />
constitua même un suceès nouveau pour <strong>le</strong>s<br />
ïa«ic*iuxet <strong>le</strong>s adversaires du cabinet, puisque<br />
ïî prési<strong>de</strong>nt sortant, qui avait été élu par<br />
voix 11 y a quinze jours, a été réélu par 272,<br />
gagnant ainsi entre ies <strong>de</strong>ux scrutins 23 voix.<br />
Pour tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, c'est la préface <strong>de</strong> la<br />
chute da cabinet.<br />
Voici ce qui était dit dans <strong>le</strong>s couloirs à ce<br />
sujet par un opportuniste avancé : « Il semb<strong>le</strong><br />
que <strong>le</strong> cabinet veuil<strong>le</strong> lui-même abandonner<br />
<strong>le</strong>s affaires ; sa décision d'aujourd'hui, au sujet<br />
<strong>de</strong> la mise en llburté <strong>de</strong> Gérault Richard, ten-<br />
drait à <strong>le</strong> prouver. Il est impossib<strong>le</strong> qne la<br />
Chambre ne fasse pas pour l'élu du Xilï* ce<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
que la Chambre urécé<strong>de</strong>nte a fait pour L*"tar-<br />
gue ; ot «i e<strong>de</strong> prononce, comme pour ce <strong>de</strong>r-<br />
nier, la libération d* *érault-Richard, c'est la<br />
crise ministériel<strong>le</strong> ouverte. -<br />
Un député ministériel expliquait ainsi la<br />
décision prise à ce sujet par <strong>le</strong> cabinet :<br />
u je ne creis pas pour ma part quo la Cham-<br />
bre puisse voter la mise en liberté <strong>de</strong> Gérault<br />
Hiehard par ce seul fait que cette mesure at-<br />
<strong>le</strong>indrait tout directement <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
l'Spublique ; et c'est à coup sûr cette considé-<br />
ration qui a déterminé M. Dupuy à prendre<br />
position contre la motion <strong>de</strong> M. MiUeraud. J'ai,<br />
duîreste, la conviction que si la Chambre suit<br />
<strong>le</strong> ministère, <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />
graciera <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main Gérault Richard. »<br />
Reste à savoir si <strong>le</strong>s 272 voli qui, en votant<br />
aujourd'hui pour M. brisson, ont voté contre<br />
<strong>le</strong> cabinet, accé<strong>de</strong>ront la thèse ministériel<strong>le</strong> et<br />
ne profiteront pas <strong>de</strong> la circonstance pour met-<br />
tra M. Dupuy en minorité.<br />
C'est jeudi que ce débat sera engagé et ii<br />
faut prévoir qull sera ferti<strong>le</strong> en inci<strong>de</strong>nts in-<br />
téressants.<br />
L'exp<strong>le</strong>rates-r Camil<strong>le</strong> Boals<br />
M. Lacombe, député <strong>de</strong> l'Aveyron, a fait sa-<br />
voir auiourd'hui. à M. <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> l'instruc-<br />
tion' publique, qu'il comptait lui adresser unt<br />
nuestion au sujet d i refus opposé par la gou-<br />
vernement à nne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours formée<br />
par ia mère <strong>de</strong> l'explorateur Camil<strong>le</strong> Douls.<br />
La question, que M. Leygues a acceptée,<br />
viendra dans une <strong>de</strong>s prochaines séances.<br />
Le Rappel <strong>de</strong> 89. .Jeî«r*_aaa*_i<br />
H y avait très paa do députés , à la<br />
Chambre. Les commentaires sur <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong><br />
M. Ressmanu eut donc été assez rares, et, il<br />
faut 1» dire, peu intéressants. Nous avons<br />
pourtant pu nous entretenir pendant quelques<br />
instants avec un ancien ministre <strong>de</strong>s affaires<br />
étrangères, qui nous a dit :<br />
» La raison invoquée par M. Crispi me paraît<br />
assez plausib<strong>le</strong>. Il a été tant <strong>de</strong> fols question<br />
du rappel <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs d'Italie a Lsndres,<br />
Saint Pétersbourg et Paris, que <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M.<br />
Ressmmn me paraît ie commencement <strong>de</strong><br />
l'exécution d'une mesure <strong>de</strong>puis un certain<br />
temps arrêtée. Du reste, nous serons fixés lâ-<br />
<strong>de</strong>ssus avant peu.<br />
» M. Ressmann est il sacrifié aux rancunes<br />
dn baron Blanc? 6'est possib<strong>le</strong>. Il y a pourtant<br />
un point d'interrogation qui se dresse. Les rai-<br />
sons du rappel <strong>de</strong>s trois ambassa<strong>de</strong>urs exis-<br />
taient avant <strong>le</strong>ur retour as siêgo <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs am-<br />
bassa<strong>de</strong>s. La haine <strong>de</strong> M. Blanc, pour M. Ress-<br />
mann, date <strong>de</strong> loin ; il faut donc qu'un f icteur<br />
nou-a^u soit intervenu pour motiver un rap-<br />
pel subit. §uel est oe facuur î Faut il croire à<br />
un mouvement d» mauvaise humeur <strong>de</strong> M.<br />
Crispi contre la France ï C'est possib<strong>le</strong>, car <strong>le</strong><br />
premier est coutumier du fait. Mais il y a évi-<br />
<strong>de</strong>mment autre chose.<br />
» Je ne me suit pas encore rendu exacte-<br />
ment compte <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> la note qui an-<br />
nonce la rappel <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Italie : je n'ai<br />
pas encore tâté <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> diplomatique; je ne<br />
sais donc rien, o i peu <strong>de</strong> chose, mais je suis<br />
porté à croire que M. Crispi, i l'approcha <strong>de</strong>s<br />
é<strong>le</strong>ctions généra<strong>le</strong>s, vent renouve<strong>le</strong>r un jeu<br />
qui lui a déjà réussi, et créer sur <strong>le</strong> dos <strong>de</strong> ia<br />
France une diversion. »<br />
Ces perquisitions se rattacheraient, dit on, à<br />
l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du Sud.<br />
La cour d'assises <strong>de</strong> la Seine a con-<br />
damné, hier, à 15 ans <strong>de</strong> .ravaux forcés et à<br />
10 ans d'interdiction <strong>de</strong> séjour, un nommé<br />
Idoux, qui, en octobre <strong>de</strong>rnier, à Courbavoie,<br />
tua un gardien <strong>de</strong> la paix, nommé Lucas, à<br />
l'ai<strong>de</strong> d'un sabre baïonnette dont il avait d*â<br />
sarmé sa victime.<br />
On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'I<strong>le</strong> <strong>de</strong> Sein que <strong>le</strong><br />
canot <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> saavetage a sauve oinq<br />
hommes du lougre Jeune Eugène, <strong>de</strong> Nantes,<br />
allant k Qulmper.<br />
Quinze meetings socialistes ont été te<br />
nus hier'soir àliambourg et ont attiré une<br />
affluence considérab<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong> on remar-<br />
quait <strong>de</strong> nombreuses femmes : partout <strong>de</strong>s pro-<br />
testations contre la loi abolissant la liberté <strong>de</strong><br />
réunion et <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong> ont été votées<br />
Nous apprenons que la dépêche pu-<br />
bliée par <strong>le</strong>s journaux anglais sur M. Grenard,<br />
n'est que <strong>le</strong> récit informé <strong>de</strong>s circonstances qui<br />
ont accompagné <strong>le</strong> meurtae <strong>de</strong> M. Dutreuil <strong>de</strong><br />
Rhins. M. Grenard est attendu d'un jour à l'au-<br />
ire i Pékin. 9a voit combien nous avions rai-<br />
son <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s réserves sur l'exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
nouvel<strong>le</strong>s données par <strong>le</strong>s journaux anglais.<br />
Le Travail dans l'Industrie<br />
FAITS DIVERS<br />
Vo<strong>le</strong>urs andaeteux<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Des malfaiteurs se sont mis en tête mainte-<br />
nant do vo<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s tapis d'escalier.<br />
Avant hier, cinq individus, entrain d'opérer<br />
un vol <strong>de</strong> cette nature, ont été surprte sur la<br />
bou<strong>le</strong>vard d'Ornano. a Paris, par <strong>le</strong>» agents <strong>de</strong><br />
polioe. Beux affiliés « nlalsir, il souff<strong>le</strong> nn vent violant et g'uclal<br />
qui vous brise <strong>le</strong> visage.<br />
Chalabre, 3 janvier.<br />
quant à l'augmentation <strong>de</strong>s fourrages et par<br />
conséquent du bétail. Il se déclare éga<strong>le</strong>ment<br />
partisan <strong>de</strong> l'emploi <strong>de</strong>s phosphates, mais il<br />
fait observer qu'il est souvent impossib<strong>le</strong> à l'a-<br />
griculteur <strong>de</strong> suivre l'exemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'industriel.<br />
L'agriculteur ne peut guère faire que <strong>de</strong>s spé-<br />
culations à long terme. Néanmoins, quand <strong>le</strong>s<br />
greniers sont p<strong>le</strong>ins, que <strong>le</strong> blé est vendu k vil<br />
Prix, il pourrait v avoir bénéfice à <strong>le</strong> transfor-<br />
mer en vian<strong>de</strong>. Ce serait alors une spéculation<br />
à court terme.<br />
M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt ajoute qu'il faut espérer voir<br />
<strong>le</strong> cours du blé se re<strong>le</strong>ver après que lo stock<br />
importé avant <strong>le</strong> vote du droit <strong>de</strong> 7 francs sera<br />
épuisé.<br />
Le comice, sur la proposition do M. <strong>le</strong> doc-<br />
teur Gisclard, renouvel<strong>le</strong> à l'unanimiié tous<br />
<strong>le</strong>s veeux qu'il a émis antérieurement pour<br />
protéger <strong>le</strong> producteur français et amener la<br />
vente du blé à <strong>de</strong>s prix rémunérateurs. Ces<br />
vœux seront <strong>de</strong> nouveau transmis à nos dépu-<br />
tés et sénateurs.<br />
il déci<strong>de</strong> éga<strong>le</strong>ment à l'unanimité <strong>de</strong> ne pas<br />
modifier sa direction. On s'occupera <strong>de</strong> la ques-<br />
tion du blé quand il y aura lieu, mais sans né-<br />
gliger en rien la question <strong>de</strong> la vigne, lont la<br />
culture est si importante pour notre région.<br />
Sur la proposition <strong>de</strong> M. la prési<strong>de</strong>nt, il est<br />
procédé à la nomination d'une commission<br />
chargée o'étudier <strong>le</strong> prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l'hecto-<br />
litre <strong>de</strong> blé d'après tes différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
culture. Sont nommés membres <strong>de</strong> cette com-<br />
mission : MM. Ichard, docteur Maffre, Bounhiol,<br />
Guyot, Maff, Durand.<br />
Le secrétaire, D' MONXLAR.<br />
Nomination. — Nous apprenons que M. Buis-<br />
son, ancien directeur <strong>de</strong> la Société généra<strong>le</strong><br />
a Albi, directeur à Perpignan, est nommé di-<br />
recteur <strong>de</strong> la succursa<strong>le</strong> <strong>de</strong> Narbonne. C'est<br />
avec plaisir que nous félicitons M. Buisson <strong>de</strong><br />
sou avancement.<br />
Les Albigeois à l'Es position <strong>de</strong> Chicago. —<br />
M. Léon Auitsel, horticulteur paysagiste, ex-<br />
posant à la section française <strong>de</strong> l'exposition <strong>de</strong><br />
Chieago, vient <strong>de</strong> recevoir une magnifique mé-<br />
dail<strong>le</strong> commémorative et <strong>le</strong> diplôme hors con-<br />
cours.<br />
M. Aussel avait envoyé à Chicago son projet<br />
<strong>de</strong> pare, pour <strong>le</strong> château <strong>de</strong> M. <strong>le</strong> marquis <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> Solages, à Carmaux.<br />
Les aenseils utmicipanx du Tarn. — Par<br />
décision du ministère <strong>de</strong> l'intérieur, la pre<br />
mière session ordinaire <strong>de</strong>s conseils munici-<br />
paux s'ouvrira, dans <strong>le</strong> Tarn, <strong>le</strong> dimanche 3<br />
février prochain, et pourra se continuer jus-<br />
qu'au dimanohe 17 février.<br />
CAR1IAK. — An conseil mnnieipal. —<br />
Dimanche, <strong>le</strong> conseil municipal a procédé à<br />
l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> la municipalité.<br />
M. Mazer.s. premier adjoint a été élu maire<br />
par 17 voix sur 20 votants.<br />
On a ensuite procédé k l'é<strong>le</strong>ction du secré-<br />
taire <strong>de</strong> la mairie.<br />
Au premier tonr, ont obtenu : M. Rsy, expert<br />
géomètre, à Albi, 10 voix ; M. Courîèze, 8 ; M.<br />
G. Laurens, 1.<br />
Au second tour, M. Rey a été élu par 10 voix<br />
contre 9, accordées à M. Courtéza.<br />
LQHïîKKS. — Distinction méritée. — Nous<br />
re<strong>le</strong>vons, dans la liste <strong>de</strong>s nouveaux chevaliers<br />
du Mérite agrico<strong>le</strong>, <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> M. Josepg Boa-<br />
net, maire <strong>de</strong> notre commune. M. Bonnet est<br />
un homme impartial »t intelligent. On sait<br />
avec quel<strong>le</strong> activité ii dirige, avec M. Man<strong>de</strong>-<br />
ment, <strong>le</strong>s travaux du chemin <strong>de</strong> fer à voie<br />
ètioite <strong>de</strong> Laboutarié à Grauihet. Nous adres-<br />
sons à M, Bonnet nos meil<strong>le</strong>ures félicitations.<br />
AUDE<br />
CAItCASSOSNE. — Le temps qu'il fait. —<br />
Le froid est très vif <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours. Dans<br />
la nuit <strong>de</strong> mardi, <strong>le</strong> thermomètre marquait 10<br />
<strong>de</strong>grés au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro. Mardi soir, à cinq<br />
heures, la neige a recommencé à tomber par<br />
floeoos serrés ; <strong>le</strong> vent du Nord, qui est arrivé<br />
v«rs las huit heures, a arrêté la neige <strong>de</strong> lorn<br />
ber. mais il a amené aussi une recru<strong>de</strong>scence<br />
<strong>de</strong> froid ; <strong>le</strong>s routes sont impraticab<strong>le</strong>s aux voi-<br />
tures et dangereuses pour <strong>le</strong>s piétons. On nous<br />
signa<strong>le</strong> quelques chutes, mais sans gravité ;<br />
plusieurs fontaines sont gelées.<br />
La police engage <strong>le</strong>s habitants à balayer la<br />
neige" qui se trouve <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>ur porte et sûr <strong>le</strong>s<br />
trottoirs.<br />
Centre <strong>le</strong> ci-esp. — La 17e liste <strong>de</strong> souscrip-<br />
tion ouverte par la municipalité pour la guéri-<br />
son du croup*s'élève à ce jour à la somme <strong>de</strong><br />
2,733 francs.<br />
Théâtre municipal. — La commission, réu-<br />
nie mardi soir, a 5 heures, n'a pas pris <strong>de</strong> dé<br />
cision. Si nos renseignements sont exacts, ce<br />
serait M. Laû'ont qui, <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s candidats à la<br />
direction, aurait ie plus <strong>de</strong> chance d'être agréé.<br />
La commission se réunit <strong>de</strong> nouveau ce soir<br />
mercredi pour prendra une décision.<br />
ÎX arts.<br />
0 fière<br />
- A 1 sujet<br />
noire<br />
suivante :<br />
« Un rieae<br />
sS'dâ ch z lui<br />
vren mo<strong>de</strong>rn»<br />
res avant la b<br />
vp,<br />
3 Ci-<br />
ra. l'htste<br />
amat<br />
une i<br />
1, <strong>de</strong> c<br />
tue',<br />
une lilhcgraphlJ<br />
tel <strong>de</strong> Ibois et tri<br />
<strong>de</strong>rnier artiste,<br />
n'est peut-êl<br />
ur csrcassor<br />
lagniil rie ci<br />
t s - lu s inédi<br />
ivait envoyé<br />
origina<strong>le</strong> <strong>de</strong> W<br />
is aq arel<strong>le</strong>s d<br />
loué d'un<br />
as très cou<br />
MIS qi.ii pos-<br />
iectiou d'tau-<br />
; et da grava-<br />
it l'exposition<br />
l<strong>le</strong>lte, un pis -<br />
s <strong>de</strong> <strong>de</strong> Feure. Ce<br />
ieiveh<strong>le</strong>ux ta<strong>le</strong>nt,<br />
U du gros pUbl'C<br />
é <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s<br />
ura, qu'es aeo ? se<br />
içon est encour-<br />
ir <strong>de</strong>ux tab<strong>le</strong>aux<br />
février<br />
<strong>de</strong>s do-<br />
circous-<br />
créé au<br />
et ii était parfaitement igno<br />
membres du jury. « Do Fi<br />
dirent ces barbares; ce gi<br />
brant, nous allons lai recev<br />
sur trois, ce jeune homme doit encore s'esti<br />
mer heureux. » Et ds parti pris, sans ex'imen,<br />
on repousse uns aquarel<strong>le</strong> supeyba qufon" ne<br />
jugo pas digne <strong>de</strong> figurer sur <strong>le</strong>s murs <strong>de</strong> no-<br />
tre saion.<br />
« Notre compstrtote qui s'était Imsginé <strong>de</strong>-<br />
voir comb<strong>le</strong>r <strong>de</strong> joie <strong>le</strong>s sociétaires <strong>de</strong>s Beaux-<br />
Arts en <strong>le</strong>ur envoyant<strong>de</strong>s toi<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>'Feure. est<br />
profondément surpris du j- gement rénda. Pour<br />
établir aux yeux <strong>de</strong>s Jurés dédaigneux <strong>le</strong>s qaa-<br />
l'artiste, il pris Puvis <strong>de</strong> Chavanes,<br />
Utés da<br />
institution k la tête <strong>de</strong> laquel<strong>le</strong> se trouvait, au-<br />
trefois M. Figeac,<br />
Le nouveau décoré appartient du reste à une<br />
famil<strong>le</strong> où tout lo mon<strong>de</strong> a fait on gbrillant<br />
chemin; son frère, dôcèié <strong>de</strong>puis peu, avait<br />
composé <strong>de</strong> très spirituels monologues.<br />
Aux «arques. — Une équipe d'ouvriers est<br />
occupée â l'arrschage d'un pla.a.ie qui a été tué<br />
par <strong>le</strong>s infiltrations <strong>de</strong> gaz. Deux autres arbres<br />
voisins du premier, sont sou m s à un traite-<br />
ment qui, espérons <strong>le</strong>, sera favorab<strong>le</strong> ; toute la<br />
terre, uotrc<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s Infiltrations malsaines<br />
esteïi<strong>le</strong>vée; ou la remplace par un terreau<br />
plus sain.<br />
Tous ces travaux se font aux frais <strong>de</strong> lacom-<br />
pagnie du gaz, dont <strong>le</strong>s canalisations défec-<br />
tueuses ont océasionné tout <strong>le</strong> mal. Notre ad<br />
mlnistratton municipa<strong>le</strong> agirait sagement si<br />
el<strong>le</strong> contraignait la môme compagnie à chan-<br />
ger tous ses tuyaux da conduite ; c'est là ie<br />
seul moyen pratique d'arrêter la dl^paritton <strong>de</strong><br />
nos arbres, tant sur <strong>le</strong>s bou<strong>le</strong>vards que sur<br />
nos promena<strong>de</strong>s. Ce n'est pus, du resta, lapie-<br />
miôre fois que nous signalons <strong>le</strong> mal; à force<br />
<strong>de</strong> répéter la même chose, nous finirons, peut-<br />
être, par être entendus.<br />
Nécrologie. — M. B.ïsset, qui venait d'être<br />
élu prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> commerce, est<br />
mort subitement dans la soirée <strong>de</strong> lundi.<br />
Fa ts divers. — M. Georges Bonafons, <strong>de</strong>-<br />
meurant rue d'Aiguosvives, 25, a trouvé une<br />
montre qu'il tient à la disposition du proprié-<br />
taire.<br />
~ Î4. Jean Bruche, dsmearant avenus <strong>de</strong><br />
Maroorignan, 17, a perdu ur. bil<strong>le</strong>t <strong>de</strong> bai que<br />
<strong>de</strong> 50 francs.<br />
NEVIAN. — Suicida. — Le corps du père <strong>de</strong><br />
la dame Gouze a été trouvée par cette <strong>de</strong>rnière<br />
pendu dans <strong>le</strong> grenier à fourrages.<br />
On se perd en conjectures sur <strong>le</strong>s raisons qui<br />
ont pu pousser ce vieillard à commettre cet<br />
acte <strong>de</strong> désespoir.<br />
Chef lieu <strong>de</strong> l'arrondissement <strong>de</strong> Carmaux.<br />
Caisse dtépsrgaf» 'intérêt 3 fr. 15 OtO). —<br />
Opérations du dimïncné, é janvier Ifffr sous<br />
la prési<strong>de</strong>nce da M <strong>le</strong> biroil Gofsse ; Vnrea.<br />
ments effectués par 153 déposants, dont 23 nou-<br />
veaux, 46,4-36 fr.: remboursements au nombre<br />
<strong>de</strong> 2"4§.dorttti pou» 'sol<strong>de</strong>, 43,201 fr. 91; diffé-<br />
rence en faveur <strong>de</strong>s dépôts, 3,234 fr. 09.<br />
A licenciée agrico<strong>le</strong> — Du pror ès-verbal <strong>de</strong><br />
la <strong>de</strong>rnière séance du comice agrico<strong>le</strong> d'Albi,<br />
que nous communique ii. te docteur Ntenclar,<br />
secrétaire, nous extrayons <strong>le</strong>s passais sui-<br />
vants :<br />
... A propos du prix du blé, M. <strong>le</strong> docieuï Gis-<br />
clard croit que <strong>le</strong> vote <strong>de</strong> la loi dite du ca<strong>de</strong>-<br />
nas aurait pro uit un meil<strong>le</strong>ur résultat en em-<br />
pêchant 1 entrée en France du stock qui en-<br />
eombre encore noire marché.<br />
M. Blstehè préconise <strong>le</strong> crédit agrico<strong>le</strong>. M.<br />
Cou<strong>de</strong>rc dit qu.) l'on doit laisser nos répréseh»<br />
tants libres <strong>de</strong> prendre tel<strong>le</strong>s mesures qui <strong>le</strong>ur<br />
pr.raUiotit convenab<strong>le</strong>s pourvu que ces mesu-<br />
res tasspnt re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> cours dub.é.<br />
M. Ichard conseil<strong>le</strong> surtout dans <strong>le</strong>s Causses<br />
<strong>de</strong> diminuer <strong>le</strong>s emblavures d'augmenUr l'é-<br />
tendu* <strong>de</strong>s fourrages et <strong>de</strong> pratiquer l'assol<strong>le</strong>-<br />
ment triennal. On pourrait par ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
culture,éiever <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong>s bestiaux, produire<br />
plus <strong>de</strong> fumier et par suite améliorer <strong>le</strong>s ter-<br />
res légères sans avoir recours aux engrais chi-<br />
miques, dont l'empli 1 est trop onéreux pour <strong>le</strong><br />
cultivateur.<br />
M. ie qceteur Matra partage entièrement la<br />
manière <strong>de</strong> voir <strong>de</strong> M. Ichard. Dans <strong>le</strong> cantoii<br />
<strong>de</strong> Monestiés, qu'il habi<strong>le</strong>, en a, beaucoup dé-<br />
friché et chaulé. Les prtmières récoltes ont été<br />
assez bonnes, mais, au bout <strong>de</strong> quelques an-<br />
nées, par suite du manque <strong>de</strong> fumier et <strong>de</strong><br />
soins insuffisants, el<strong>le</strong>s sont <strong>de</strong>venues Iran<br />
chetnent mauvaises,<br />
M, Moff, professe ir d'agriflulture. dit quee à c? L' mportanca <strong>de</strong> so;<br />
est<br />
iropor-<br />
: mou<br />
un grand<br />
En c'.ôto<br />
progresseï<br />
commence<br />
tion: <strong>de</strong>r<br />
défa<br />
st q i on<br />
liras,<br />
France<br />
e Suez 11<br />
par une<br />
Continu<br />
<strong>le</strong> obligati<br />
tut reconna<br />
comptant :<br />
jé.rtenee LU<br />
guère que<br />
janvUî q<br />
quent<br />
gmen<br />
on <strong>de</strong><br />
ons c<br />
tffts arumai, c e<br />
mouvement d'aff,<br />
re, la Banque <strong>de</strong><br />
. L-is reeeites <strong>de</strong><br />
imeiit <strong>de</strong> l'auoéa<br />
nlars cours, 8,070<br />
ti comptent sur<br />
chemins espagnols. I! f;<br />
d'une façon généra<strong>le</strong>, te<br />
très ar<strong>de</strong>nt, maie notre en<br />
à croire que ce n'est<br />
<strong>de</strong>uxième quingaine <strong>de</strong><br />
voyons q'ûrdiaaire refluer sur <strong>le</strong> marché<br />
disponibilités pressées par<strong>le</strong>s couoong e!<br />
loyers,<br />
q<br />
pas<br />
'Orte<br />
i» la<br />
nous<br />
<strong>le</strong>s<br />
tes<br />
DlS l.AVItiKRÏE,<br />
tî, 'place Vip.dôme, Paris.<br />
il<br />
avec <strong>le</strong>quel un ami commun te met en rela-<br />
tion, da vouloir Men tel donnor son opinion<br />
Sur ie jeune {.cintre, et il reçoit <strong>de</strong> son illus<br />
tre correspondant une <strong>le</strong>ttre enthousiaste sur<br />
te ta<strong>le</strong>nt <strong>de</strong> <strong>de</strong>Feure, que toutes <strong>le</strong>s expositions<br />
<strong>de</strong>vraient accueillir avec vénération.<br />
« Les membres du jury capots s'en sont tirés<br />
par cette excuse : « Le tab<strong>le</strong>au rsfuteétclt 1m<br />
ïtiorul. 11<br />
"VOr, en (elt d'immoralité, la toi<strong>le</strong> contient<br />
seu<strong>le</strong>ment, vu vaguement <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong>s branches<br />
d'arbres, un torse d'homme nu.<br />
i. Si la raison donnés est la bonne, 11 faut<br />
croire que la pu<strong>de</strong>ur da ces messieurs est bien<br />
vite effarouchée »<br />
NAltRONNi". — Arrestation aaanqné?. —<br />
L'enquête ouverte à la s; lté <strong>de</strong> l'agression que<br />
nous avons racontée allait avoir uns suite ues<br />
plvo fayorabws. Les agent* soon.jonna<strong>le</strong>nt for»<br />
icmeni <strong>le</strong> nommé Pisrre Paloti"? qui est un<br />
daoge'eux repris <strong>de</strong> justice. S'ett pourquoi,<br />
dans la matinée d hier ils se rendirent aux ba<br />
raq i'S Castel, bou<strong>le</strong>vard Monimorénc», pour<br />
pro éd?r & son arrestation. Ils trouvèrent", en<br />
effet, Pilotis dans la sal<strong>le</strong> commune et Ici<br />
firent part <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur mission, rinïuteé r.e mani-<br />
festa aucune surptise. mais au moment cù<br />
une personne ouvrit la porte il sauta <strong>de</strong>hors<br />
d'un seul bond au nez et à la barbe <strong>de</strong>s agents<br />
stupéfaits qui eurent <strong>le</strong> temps do <strong>le</strong> voir fuir<br />
du iôté du F<strong>le</strong>ix ; on pense que Palotis s'est<br />
dirigé vers Maudirai-..<br />
yotci son stgucieïnent 1 grand, maigre, por-<br />
te [T d'un pantalon <strong>de</strong> velours à cô:e. rapiécé<br />
aux genoux, coiffé d'un béret et chaussé <strong>de</strong><br />
si.encieuses percées. En si bel équipage, <strong>le</strong><br />
vo<strong>le</strong>ur n'ira pas loin et avant peu tes agents<br />
pourront <strong>le</strong> reprendre,<br />
SymlJ.-at <strong>de</strong> prnies|ail^n. — Voici la eom-<br />
po-itipli du btireHu ;<br />
Prési<strong>de</strong>nt, Pra<strong>de</strong>l père : vice prési<strong>de</strong>nts, Paul<br />
Rrques, avocat et O.ympe Arnaud, négociant;<br />
sec; était e. Ju<strong>le</strong>s Caurel, négociant; tiésorier,<br />
Boué, pharmacien; archiviste, En est R;et,<br />
négociant.<br />
Après peite éjection, an s'ait occupé <strong>de</strong> la<br />
préparation <strong>de</strong>s'TtVfn^f,<br />
Nos compatriote*. — Nous lisons dans <strong>le</strong><br />
Figaro di., 6 janvier l'artic<strong>le</strong> suivant sur M.<br />
Hcniy Cros qui vTent d'êire décoré ie 1er lan<br />
v<strong>le</strong>r : J<br />
" ('éiapilste, statuaire, verrUr, Itère <strong>de</strong> tous<br />
<strong>le</strong>s Crc6 connus, a lait, comme tes frères, <strong>de</strong><br />
tout, et do tout avec art; a Inventé unp £&ci<br />
laine riUo \itifo àyee jaanel<strong>le</strong> U Uit <strong>de</strong>s haut-<br />
rel<strong>le</strong>t* et <strong>de</strong>s statuettes qu'on s'arracht ra au<br />
polàc ds l'or dam, cinq cents ans, Un »fc»«v3 at<br />
(Par<br />
Du s Janvier u*5<br />
dôpîcha téléaraphi<br />
Fonds d'Etat Etrangers.— Autriche, 105<br />
Hongrie, 101 — Expagne extérieur, 73.— Ruti<br />
3 M8 1«94 25 0(0 payés, 96 7U.<br />
Va<strong>le</strong>urs diverses (Actions)- — Est, '.150<br />
P.L.M. 1425.— Nord, 1775.— Midi, 1205..'<br />
Créait Foncier, 2i5 — Mines d'Albi, 800.<br />
Obligations diverses-— Villa <strong>de</strong> Toulon:<br />
1885. blî 5 1.— Vil<strong>le</strong> d^ Toulous» 370 OtO 93. 50<br />
— vnie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 3 70 Op) 93 (103), ICO 75<br />
Société Toulousaine d'éiec rlcité 5 25 OfO 18'.'<br />
9g.— Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Paris 1865. 55H.— Vil<strong>le</strong> da P,<br />
ns 18-9, 429. — Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pans 1871. 41 ï<br />
Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Paris, 554.— Communa<strong>le</strong>s 3 Orj)<br />
503. — Communa<strong>le</strong>s 3 0[0 183©, 50J<br />
Foncières 1877, 402 50.— Foncières 3 Ofi<br />
455 -- Foncières 1885, 505.— Midi an lai<br />
458.— Oilé ins ane<strong>le</strong>naas. 476 51.— 1*.-;<br />
fusion ancienne, 475.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 8 ianvWi<br />
Cafés. — Vendu ; 200 ssetaets Sa<strong>le</strong>m, à Uvf<br />
à 123 fr.; 100 sacs Nouméa, à 150 fr.; &Û sac.<br />
Santos, non lavés, à 98 fr. <strong>le</strong>s 50 kilos, ea t..<br />
trepôt.<br />
Suifs. — On cote : suifs on branches, 44 fr<br />
suifs fondus, 57 fr.; suifs <strong>de</strong> tripes, 51 fr. h<br />
100 kilos.<br />
Veaux. — Oa a payé, hier, au marché,<br />
veaux nourrissons, 20, 15, 12 et 10 fr.; <strong>le</strong>s. ><br />
tusses, 22, 16, 13 et 11 fr. la pièce.<br />
MARCHÉ DE PARIS<br />
.1 , Paris - 8 janvier.<br />
Alcools. - 3375, 33 55. Cote 33 75.<br />
Sucres. - 25 375, 25 625 26 125, 20 50.<br />
Hui<strong>le</strong>s. - 53 25, 51 50,51, 48 50.<br />
Farines. — 41 25. 4i 15, 44 15. 41 ii<br />
Corbeil, 47, 23,75, 97 50 S.7 li4.. Calme, 8 6<br />
Ferme.<br />
An début <strong>de</strong>s mémorab<strong>le</strong>s découverts<br />
microbiennes, oa abandonna quelque pau l<br />
vieil<strong>le</strong> mé<strong>de</strong>cine, il y eut una phaie d'antise-<br />
sie intransigeante, mite ou s'aporçut bien vil<br />
que <strong>le</strong>s vieux purgatifs, excel<strong>le</strong>nts avec la ûi<br />
couverte <strong>de</strong> microbes reniaient excel<strong>le</strong>r!<br />
aprè:-; c'est ainsi que tes Pluies Suisses e<br />
sant avantageusement maintenues dans l'or<br />
Urne public.<br />
i^W^*l«»4«,<br />
DES CHEVEUX»<br />
Pour rendre aux cheveux gris ou décolorés<br />
<strong>le</strong>ur cou<strong>le</strong>ur et beauté primitives ainsi que<br />
<strong>le</strong>ur vitalité et brillât eue, &. oa*» « r«ru.<br />
ensurs. Dépôt : 26 Rus S^fe^ae Marcel, Paris.<br />
Jbci<br />
Ûuériaon rapi<strong>de</strong>, certaine, sans tioc£r £ ..:<br />
BC0ULBMZNT3 anciens ou râeengs. 'fypprimc<br />
SA NT A L et COPA BU, produits nauséeox qui ûtigr ^ l'est à<br />
5fr.f» mandat. - J.FERBÉ6CsPir»», 102, r.ffir A e | ieu ffiti<br />
itou<br />
ni • Alsace-Lorraine,<br />
TOULOUSE<br />
9")<br />
mm Ml ! SERREZ YGTBE AI»!<br />
unie por<br />
va<strong>le</strong>ur ç<<br />
tique dot<br />
Bnvovs<br />
valoir <strong>de</strong>s h, Uien<br />
.use.<br />
iii.iii j f 5ii, îiri&i-.i.i Utpt i, a fa :«s Éggft<br />
S$;t ; Sstiar Fi" bH» 1 t.fmm «r 11J i<br />
Cssiss. SjiîiiiMt; d îi-i wdtijMJW» Ssîia<br />
fejii tmmt isidîsy « ose *&l in >•» u >)« si<br />
ï » a<br />
«s'asso-l<br />
VSPS<br />
.TB-MCt, r*;l<br />
S e/» perpétuai<br />
S 8/6 àrnortissa<br />
S l/î 6/0 1SS3 ....<br />
Egyptienne unif.<br />
tïiilié s Sis. . .<br />
Espagne 4 m Ex<br />
Portugais 3 e/u. . . «<br />
Rnsiste * e/o ma. im»<br />
- 5 0/0 1882. a*<br />
S 'i /i 1889. v<br />
Hongrie i e/o or . 1 i<br />
Aotiiche i 6/8 or. o3<br />
Tu-c '4 0/0 3-<br />
Banque <strong>de</strong> France 37 5<br />
fn'xUt fanai» . '(n<br />
, iÉHl,<br />
B!<br />
..(21'<br />
u<strong>le</strong> 11 n<br />
..is a <<br />
i i »• :<br />
5 5 35<br />
18 I» '<br />
Crédit foncier<br />
Coaipf riMt ! d s*".<br />
Banque <strong>de</strong> Parte •<br />
Crédit lyounalR. .<br />
Société généra<strong>le</strong><br />
Banque i) esuorn 1 .<br />
tanaiie fr. seypt'<br />
Crédit Eiobilitr.<br />
07 53<br />
'43<br />
m<br />
11<br />
5 8 0<br />
IMidi<br />
|P.-u.-Médit. . .<br />
„IOuoct<br />
Sjgft<br />
o/BOno-GueUn» •<br />
r; i.J'-st-Aigéïuèç" .<br />
« < M.<br />
Tiiarsi8. ...<br />
i <strong>le</strong> BraM Mmnérateut du Sang<br />
B i... \-;.^v ...<br />
Ât COMPTANT<br />
î ;JJ ist,»<br />
3 c/o perpétua] .. l t a»<br />
S 9/o âraiKtioeabls 1' 1 Se<br />
1 l/E (i/ô ISSS. ... ' 8 15<br />
Tunis 8'j 3 1/2 à. c. fôs E<br />
Anglaise. 2 3/4 t/; 1>"4 3J<br />
Krr.V n. d" 116 p.. 578 0<br />
Vil<strong>le</strong> Pfti ia lit» 5:7 5'J j<br />
SS69 iî» 7b<br />
vUlSUla». .<br />
/Nord<br />
! Lyon (fusion<br />
i Oueat<br />
I' st<br />
J One-Guenn;<br />
.st-Algérie<br />
-.7 i<br />
.7!)<br />
\PoOOl6r«ft..<br />
ira<br />
If 6 5 6<br />
«7f sa;<br />
lïSo 414<br />
'8i>2 J*6<br />
a<br />
*' eu<br />
2 ! r .)uéSVAlgéiiien.48» 00<br />
887 51<br />
47-/<br />
4' 8<br />
S.<br />
!<br />
i8;<br />
dfft<br />
1RS!<br />
8t>:<br />
2 Oi<br />
5 17*.<br />
t£S o<br />
5 3 fi<br />
.53<br />
^/iaraf'osce. . .<br />
e»\!>U>r3'Kapa»r06 .<br />
'= l.oiiUifirà auc<br />
jSl'oriug.-il». . . .<br />
ISuec<br />
f Panama » .<br />
Panama 1.000. .<br />
' Panama à i |tjv<br />
Pacarna 4 lofs<br />
* tfcï illtérsc, .<br />
..•mpte-ir ancien .<br />
usa* consolida. .<br />
m 189*. ....<br />
;,v per-pAtupl. . .<br />
O'O Cifio,-UCHUi>l»<br />
Itî<br />
1 i 7<br />
Turc 5guvpVJ.i • -5 8<br />
Rendue <strong>de</strong> Prasoc : -,<br />
*. i «i - •- "iiah^ôk iîrtm<br />
L-->ooi>&il toutes<br />
r» E!<br />
i»k US I
ni Surprises^ Jouets, Attrape<br />
i 1<br />
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Tribune du Travail<br />
Héasgc, 26 an», dumando emploi : la rairi,<br />
Oél*jKifrfri ©ouverncment<br />
sa dôci<strong>de</strong>ra-t-il tir fin à prendre l'initiative<br />
pour <strong>le</strong> csmpto <strong>de</strong>s promiétahes et<br />
commerçants qui se ruinant, en pi étant une<br />
main énergique aux moyen indiqués dans<br />
<strong>le</strong> Cri <strong>de</strong> guerre contre l'inr.ei.te, qui vient <strong>de</strong><br />
paraître? Nous osons l'esoerer dans l'intérêt<br />
<strong>de</strong> tous. Le danger menaçant la Franco est<br />
trop grand pour que la», oouvoir» publics ne<br />
viennent .secon<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s efforts d« l'auteur.<br />
Le Cri <strong>de</strong> guerre, ouvrage <strong>de</strong> 2€0 pag s, est<br />
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Lorrains, a T.julouse.<br />
Prix 0 fr. 50 cant, ; par la poste, 0 fr. 89.<br />
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en magasin, seront vendues au prix d inventais, c'est-à-dire ave-c 35 0/Q da perte sur <strong>le</strong>s prix coûtants. Cette mise en v ente extrzorin<br />
succès <strong>de</strong> plus en p'us grand, ne comprend que <strong>de</strong>t arlicks <strong>de</strong> ia <strong>de</strong>rnière nouveauté. El<strong>le</strong> a pour but d'augmenter constamment<br />
sr à nos nombreuses occasions; <strong>de</strong> plus, el<strong>le</strong> nous permet <strong>de</strong> renouve<strong>le</strong>r constamment nos assortiments, afin <strong>de</strong> n'avoir à offrir à chaque<br />
jve&ux et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière mo<strong>de</strong>.<br />
es. mrrwL<br />
3S, ancien m>
LE NUMÉRO 5 ^CENTIMES<br />
Cinq nlèm e Année<br />
- NUMÉRO 1,048<br />
ABONNEMENTS<br />
Organe C£HotlcIi©xx do Déférasse S 001<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, 2, rue du Salé<br />
Trois mois Six mois Un an<br />
Hauts-Garoane départements limitrophe» 6 fr. Il fr. 20 fr.<br />
Départements non limitrophes 7 fr- 13 fr. 24 fr.<br />
Etranger (Union posta<strong>le</strong>) 10 fr. 20 fr. 40 fr.<br />
* Les abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payab<strong>le</strong>s d'avance.<br />
Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> da changement d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. 50.<br />
DERRIÈRE ÉDBTK<br />
L'ACTUALITE<br />
C1ÉH VIL T RI. II.VRD<br />
Député <strong>de</strong> la Seine<br />
gérault -Richard, <strong>le</strong> nouveau député du treizième<br />
arrondissement, est natif <strong>de</strong> la Sarthe-1<br />
Il fat d'abord ouvrier tapissier. Il vint à<br />
Paris, 11 y a plusieurs années, pour se faire use<br />
place dans la littérature chansonnière.<br />
En 1885, il entra à la Batail<strong>le</strong> ; resté l'ami <strong>de</strong><br />
M Ltssaaaray, il fonda avec lui la Gran<strong>de</strong> Batail<strong>le</strong><br />
qui joua un rô<strong>le</strong> ar<strong>de</strong>nt pendant la pério<strong>de</strong><br />
boulangiste. Il eut à Cette époque, un<br />
duel avec Dick <strong>de</strong> Loulay.<br />
H resta dans la presse socialiste, collabora à<br />
la Mite République et fut candidat aux é<strong>le</strong>ctions<br />
généra<strong>le</strong>s. Il fonda <strong>le</strong> Chambard, qui lui<br />
valut une condamnation à la prison pour outrage<br />
à M. Casimir Périer. Le comité socialiste,<br />
en manière <strong>de</strong> protestation, l'a présenté aux<br />
é<strong>le</strong>cteurs du treizième, qui viennent <strong>de</strong> l'élire<br />
à une gran<strong>de</strong> majorité au <strong>de</strong>uxième tour <strong>de</strong><br />
scrutin.<br />
Ll FSE!<br />
11 était à prévoir que M. <strong>de</strong> Lanessan<br />
ne se laisserait pas frapper<br />
sans crier.<br />
Il ne s'est encore défendu qu'en<br />
sty<strong>le</strong> télégraphique, mais ses ripostes<br />
ont déjà porté et font présager<br />
que <strong>le</strong> jour où il n'aura plus à compter<br />
ses mots, il en cuira à plus d'un<br />
<strong>de</strong> ses anciens amis du gouvernement.<br />
Sa première dépêche, en réponse<br />
à sa révocation, était simp<strong>le</strong>ment<br />
ironique et dédaigneuse.<br />
La secon<strong>de</strong> est menaçante et met<br />
en fort mauvaise posture l'un <strong>de</strong><br />
nos ministres, M. Delcassé, préposé<br />
à la désorganisation <strong>de</strong> nos colonies.<br />
il déclare qu'il n'a rien entrepris<br />
sans s'être concerté d'abord avec ce<br />
<strong>de</strong>rnier ot qu'avant <strong>de</strong> quitter Paris,<br />
il y a quelques mois, il avait<br />
obtenu pour sa conduite passée et<br />
PGur ses projets à venir, la complète<br />
approbation ou <strong>le</strong>s plus cha<strong>le</strong>ureux<br />
encouragements <strong>de</strong> son chef supérieur.<br />
Il ajoute avec une ..perfi<strong>de</strong> cruauté :<br />
f< ïviais vous <strong>de</strong>vez vous <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r,<br />
monsieur Delcassé?... Je vous<br />
ai soumis tous mes plans et vous<br />
m'avez aaanifesté votre entière satisfaction<br />
à plusieurs reprises... et<br />
particulièrement <strong>le</strong> jour où vous<br />
m'avez fait l'honneur <strong>de</strong> m'inyiter<br />
à déjeuner chez vous... Nous étions<br />
trois à votre tab<strong>le</strong> : vous, moi et...<br />
Ganivet! »<br />
On sera heureux d'apprendre, sans<br />
en être surpris, que <strong>le</strong> maître-chanteur<br />
da Paris était l'hôte favori <strong>de</strong><br />
l'an <strong>de</strong> nos plus honorab<strong>le</strong>s ministres.<br />
* --<br />
Bette révélation confirme ce quia<br />
été dit par certains journaux républicains<br />
<strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l'a révocation<br />
<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lanessan ;<br />
« 11 existe un syndicat véreux<br />
d'exploitation colonia<strong>le</strong> quo ne détruira<br />
pas la disgrâce du gouverneur<br />
<strong>de</strong> l'Indo-Chine, car M. Delcassé<br />
lui-même en est <strong>le</strong> prisonnier. »<br />
JSst-ce bien seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> prisonnier<br />
qu'il en est, après l'indiscrétion<br />
.commise par'M. .<strong>de</strong> Lanessan?<br />
N'en apparaît-il pas, au contraire,<br />
conuTie <strong>le</strong> principal associé st l'agent<br />
directeur?<br />
Recevoir Ganivet à. sa tab<strong>le</strong>, Ganivet<br />
qui -était précisément Ï9 dOi--Hseur<br />
patenté <strong>de</strong> Lanessan, et <strong>le</strong> reoe<br />
• V9jr eu mémo temps que ce <strong>de</strong>rnier<br />
pour <strong>le</strong>ur par<strong>le</strong>r à tous <strong>de</strong>ux affaires<br />
colonia<strong>le</strong>s, n'est-ce pas la preuve la<br />
plus évi<strong>de</strong>nte que Canivet, Delcassé<br />
et Lanessan marchaient et opéraient<br />
ensemb<strong>le</strong>?<br />
C'est même l'accusation la moins<br />
grave que l'on puisse porter contre<br />
<strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies.<br />
Car s'il ne s'entretenait pas avec<br />
Canivet du Soudan et du Tonkin, il<br />
faudrait supposer que Ganivet lui<br />
exposait <strong>le</strong>s mil<strong>le</strong> et une manières<br />
<strong>de</strong> faire chanter <strong>le</strong>s gens.<br />
Quel<strong>le</strong> confiance <strong>le</strong> public peut-il<br />
avoir en un gouvernement dont<br />
tous <strong>le</strong>s membres suivent, chacun<br />
<strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté et selon <strong>le</strong>urs intérêts<br />
personnels , souvent inavouab<strong>le</strong>s,<br />
une politique à part en contradiction<br />
avec cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs collègues ?<br />
L'un révoque Lanessan.<br />
L'autre, — celui-là même <strong>de</strong> qui<br />
Lanessan relève, — conclut au contraire<br />
avec lui, entre la poire et <strong>le</strong><br />
fromage, un pacte qui se trouve<br />
ainsi soudainement rompu.<br />
Le ministre ds l'intérieur fait arrêter<br />
Ganivet.<br />
Gr Ganivet, nous annonce-t-on <strong>le</strong><br />
<strong>le</strong>n<strong>de</strong>main, était <strong>le</strong> bras droit du<br />
ministre <strong>de</strong>s colonies.<br />
Où finit la culpabilité du directeur<br />
du Paris et où commence la<br />
complicité du ministre qui l'employait<br />
dans ses intrigues d'outremer?<br />
On nous annoncerait <strong>de</strong>main que }<br />
<strong>le</strong>s membres du gouvernement, s'apercevant<br />
qu'ils se trahissaient entre<br />
eux et se jugeant mutuel<strong>le</strong>ment<br />
compromis dans divers scanda<strong>le</strong>s,<br />
se sont fait arrêter <strong>le</strong>s uns <strong>le</strong>s autres,<br />
— que nous n'en éprouverions<br />
aucun étonnement.<br />
Ge qui n'empêche pas certains<br />
opportunistes <strong>de</strong> se dire très fiers <strong>de</strong><br />
ce qu'ils appel<strong>le</strong>nt la gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive<br />
<strong>de</strong> la République.<br />
Ils ne remarquent pas que <strong>le</strong>s<br />
quelques mesures <strong>de</strong> répression<br />
auxquel<strong>le</strong>s se réduit cette prétendue<br />
gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive, ont pour premier<br />
résultat <strong>de</strong> montrer à l'opinion tout<br />
ce qu'il resterait à faire, si l'on voulait<br />
réel<strong>le</strong>ment nettoyer <strong>le</strong> gouvernement<br />
républicain.<br />
Ils ne voient pas que ces timi<strong>de</strong>s<br />
essais <strong>de</strong> balayage commencent par<br />
éclabousser <strong>le</strong>urs meil<strong>le</strong>urs amis et<br />
que chaque scanda<strong>le</strong> qui éclate en<br />
soulève un autre, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>quel s'arrête<br />
pru<strong>de</strong>mment cet effort tardif et<br />
incomp<strong>le</strong>t d'honnêteté.<br />
Ils ne supposaient pas certainement<br />
que la révocation <strong>de</strong> M. Lanessan<br />
atteindrait directement M.<br />
Delcassé.<br />
Et cependant celui-ci reçoit <strong>de</strong> son<br />
surbordonné en disgrâce un coup<br />
droit qui, sous un gouvernement propre,<br />
placerait <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies<br />
dans la nécessité d'abandonner<br />
son poste et <strong>de</strong> reprendre sa collaboration<br />
au journal <strong>de</strong> M. Ganivet.<br />
Quand on a lancé un mandat d'arrêt<br />
contre M. Portails, directeur du<br />
XIXe Sièc<strong>le</strong>, on ne s'attendait certainement<br />
pas à voir un autre ministre,<br />
M-. Viger, subir <strong>le</strong> contrecoup<br />
<strong>de</strong> la mesure prise à l'égard <strong>de</strong><br />
ce triste individu qui fut jadis candidat<br />
officiel dans <strong>le</strong> Loiret, bien que<br />
déjà appréeié à sa juste va<strong>le</strong>ur par<br />
tous ses confrères, — et qui fut ouvertement<br />
patronné alors par <strong>le</strong><br />
même M. Viger.<br />
On poursuit en ce moment <strong>le</strong>s aùteurs<br />
<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Tou-<br />
| louse.<br />
C'est très bien.<br />
Mais si l'on veut la lumière et la<br />
justice jusqu'au bout, n'arriveraton<br />
pas jusqu'à Constans — qui ne<br />
fut élu en 1889 que grâce à l'igno-<br />
b<strong>le</strong> marché conclu entre ses amis<br />
et ceux <strong>de</strong> M. Galvinhac?<br />
On a.mis <strong>le</strong>s directeurs <strong>de</strong>s Chemins<br />
<strong>de</strong> fer du Sud <strong>de</strong>dans.<br />
Pourquoi . lai&se-t-on <strong>de</strong>hors <strong>le</strong>s<br />
députés ou sénateurs qui partageaient<br />
avec lui <strong>le</strong>s bénéfices <strong>de</strong> ses<br />
filouteries?<br />
Ëa un mot, et c'est ee que nous<br />
voulions démontrer une fois <strong>de</strong> plus,<br />
la «orruption qui a envahi la République<br />
n'appartient pa* à tel<strong>le</strong> fraction<br />
plutôt qu'à tel<strong>le</strong> autre du parti<br />
républicain.<br />
El<strong>le</strong> est <strong>le</strong> produit <strong>de</strong> la vie menée<br />
en comiaun par <strong>le</strong>s opportunistes<br />
et par <strong>le</strong>s radicaux.<br />
Et s ils commencent à éta<strong>le</strong>r pu-<br />
bliquement <strong>le</strong>ur» plaitg, sous <strong>le</strong> pré<br />
ÉDITIONS<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Pyrénêes, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
texte <strong>de</strong> <strong>le</strong>s panser, c'est qu'au lieu<br />
d'être restés d'accord <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés<br />
pour <strong>le</strong>s couvrir, ils sont amenés<br />
par <strong>le</strong>urs divisions à se <strong>le</strong>s reprocher<br />
avec rage pour se salir et pour s'exterminer.<br />
Paul DUCHÉ.<br />
Regrettab<strong>le</strong>s polémiques<br />
Après la polémique si vive engagée entre <strong>le</strong><br />
Mon<strong>de</strong> et l'Observateur français, voici qu'une<br />
autre polémique non moins vio<strong>le</strong>nte s'engage<br />
entre VUnivers et la Vérité, <strong>le</strong> vaillant journal<br />
<strong>de</strong> MM. Roussel et Loth.<br />
On n'avait jamais tant vu da divisions parmi<br />
<strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s catholiques. Et c'est là assurément<br />
une chose infiniment regrettab<strong>le</strong> et dont <strong>le</strong>s<br />
francs maçons peuvent seuls se réjouir.<br />
***<br />
Le Mon<strong>de</strong> vient <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> Mgr Rampolla<br />
une <strong>le</strong>Jtte approuvant apolitique.<br />
Or, la Gazette <strong>de</strong> France fait malheureusement<br />
observer que Mgr l'évêque <strong>de</strong> Beauvais<br />
écrivait, il y a quelques jours à peine, à M.<br />
l'abbé Nau<strong>de</strong>t, directeur du Mon<strong>de</strong> :<br />
« Vos bruyants coups d'épée, portés inconsidérément<br />
à droite et à gauche, et <strong>le</strong>s directions<br />
aventureuses que vous donnez au c<strong>le</strong>rgé, alarment<br />
ma vigilance pastora<strong>le</strong>.<br />
« Plaise à Dieu que mes sombres pressentiments<br />
ne se réalisent pas et que l'Eglise <strong>de</strong><br />
France ne soit pas troublée par <strong>de</strong> funestes<br />
dissensions, sou<strong>le</strong>vées entre <strong>le</strong>s plus chrétiens<br />
<strong>de</strong> ses enfants ! »<br />
Mgr l'évêque <strong>de</strong> Beauvais doit-il donc voir un<br />
blâme dans la <strong>le</strong>ttre adressée au Mon<strong>de</strong> par<br />
Mgr Rampolla?<br />
Triste 1 Triste 1<br />
L'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> la première ciroonsorip<br />
tion du treizième arrondissement va, par<br />
la force <strong>de</strong>s choses, poser une question<br />
intéressante.<br />
L'élu est en prison, condamné à un an,<br />
pour outrages au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu<br />
blique.<br />
Ge sont môme ces outrages, à défaut<br />
<strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> ta<strong>le</strong>nt, qui lui va<strong>le</strong>nt<br />
l'honneur du mandat législatif.<br />
Car Paris continue la 'radition.<br />
Jadis, on y nommait Rochefort député<br />
parce qu'il insultait l'Empereur.<br />
Et aujourd'hui, ce qui est particulière<br />
ment gai, Paris nomme celui qui insulte<br />
<strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />
C'est-à-dire que <strong>le</strong> républicain Casimir-<br />
Périer, sous la République dont il est <strong>le</strong><br />
chef officiel, est traîné dans <strong>le</strong>s égotits <strong>de</strong><br />
Paris, par <strong>le</strong>s républicains, comme s'il<br />
était un simp<strong>le</strong> Napoléon et un vulgaire<br />
Empereur.<br />
Le traiter <strong>de</strong> canail<strong>le</strong> et <strong>de</strong> scélérat vaut<br />
mieux, pour un acnbitieux, que vingt an<br />
nées <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> services rendus au<br />
pays.<br />
Et il suffit <strong>de</strong> trois gros mots à l'adresse<br />
du chef <strong>de</strong> l'Etat, pour désigner celui qui<br />
<strong>le</strong>s a dits ou écrits, à l'enthousiasme <strong>de</strong> la<br />
population parisienne.<br />
J'ai la faib<strong>le</strong>sse <strong>de</strong> trouver cela fort<br />
drô<strong>le</strong>, quoique cela ne soit guère à l'honneur<br />
<strong>de</strong>s Parisiens.<br />
Le Parisien pose pour avoir <strong>de</strong> l'esprit ;<br />
il poursuit faci<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> ses sarcasmes et<br />
<strong>de</strong> sa prétendue supériorité <strong>le</strong>s habitants<br />
<strong>de</strong>s campagnes.<br />
Eh bien 1 non, <strong>le</strong>s gens <strong>de</strong>s campagnes<br />
sont encore moins bêtes que <strong>le</strong>s Parisiens,<br />
et ils n'auraient point trouvé que trois adjectifs<br />
grossiers, adressés au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la République, fussent un titre suffisant<br />
pour ouvrir à <strong>le</strong>ur auteur <strong>le</strong>s portes du<br />
Palais-Bourbon.<br />
Sans être très diffici<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>urs choix,<br />
ils <strong>le</strong> sont toujours plus que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs<br />
<strong>de</strong> la Vii!e-î.mt!ièi,c. ainsi appelée, sans<br />
doute, parée que, au point <strong>de</strong> vue politique,<br />
on s'y montre moins clairvoyant,<br />
que partout ail<strong>le</strong>urs.<br />
Mais revenons à nos moutons :<br />
Donc l'élu <strong>de</strong> la première circonscription<br />
du treizième arrondissement est à<br />
Sainte-Pélagie.<br />
Il parait même qu'il y jouit d'une chambre<br />
confortab<strong>le</strong>, avec' cabinet <strong>de</strong> toi<strong>le</strong>tte,<br />
<strong>le</strong> tout chauffé par un excel<strong>le</strong>nt<br />
poê<strong>le</strong>.<br />
Beaucoup <strong>de</strong> ses é<strong>le</strong>cteur;;, qui veu<strong>le</strong>nt<br />
<strong>le</strong> venger <strong>de</strong> la prison, ne seraient ceilainement<br />
pas fâchés, par la bise qui règne,<br />
d'être aussi commodément logés.<br />
Mais va-t-il rester en prison ?<br />
Ou son é<strong>le</strong>ction va-t-el<strong>le</strong> lui en ouvrir i<br />
<strong>le</strong>s portes. ? . j<br />
Il y a là, pour la rentrée <strong>de</strong>s Chambres, |<br />
ane grosse question politique. j<br />
Au fond, il m'est parfaitement égal, [<br />
que l'élu du treizième soit <strong>de</strong>dans ou i<br />
<strong>de</strong>hors. j<br />
Mais il s'agit <strong>de</strong> fixer <strong>le</strong> principe.<br />
La Chambre, qui sera certainement j<br />
saisie dé l'affaire, et à bref délai, peut :<br />
rendre la liberté, du moins pendant, lo<br />
cours do la session, à uu député incarcéré. I<br />
Ee gouvernement <strong>le</strong> peut égarement.<br />
La Chambre lé féra-tel<strong>le</strong>?<br />
El <strong>le</strong> gouvernement prendra-l-il cetto<br />
iuii.ialive ?<br />
11 est permis d'en douLer.<br />
gaLa question, en effet, domine toutes <strong>le</strong>s<br />
RÉGIONALES :<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spécia<strong>le</strong> à <strong>Toulouse</strong><br />
distinctions <strong>de</strong> personnes et atteint la va<strong>le</strong>ur<br />
d'une vraie doctrine, qui est cel<strong>le</strong>-ci :<br />
Une circonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>, composée<br />
<strong>de</strong> trois ou quatre mil<strong>le</strong> individus, et<br />
fût-el<strong>le</strong> môme cinq ou dix fois plus nombreuse<br />
— ce qui n'est pas <strong>le</strong> cas — a-t-el<strong>le</strong><br />
<strong>le</strong> droit <strong>de</strong> se substituer à l'universalité <strong>de</strong>s<br />
citoyens que représente la loi?<br />
La réponse ne saurait être douteuse.<br />
Un groupe é<strong>le</strong>ctoral ne peut être investi<br />
<strong>de</strong>s prérogatives régaliennes <strong>de</strong> la grâce<br />
et <strong>de</strong> l'amnistie.<br />
Il ne peut dans aucun cas se mettre au<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong>s poursuites et <strong>de</strong> l'application<br />
<strong>de</strong>s lois.<br />
Un vote ne supprime pas un verdict.<br />
D'ail<strong>le</strong>urs on a pu s'en rendre compte à<br />
l'occasion <strong>de</strong> l'aventure boulangiste.<br />
L'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> Boulanger et du comte<br />
Dillon ne <strong>le</strong>s mit pas à l'abri <strong>de</strong> la condamnation<br />
eneourue.<br />
Pourtant, cette condamnation, prononcée<br />
par la haute cour, tribunal dérisoire,<br />
n'avait pas la va<strong>le</strong>ur mora<strong>le</strong> d'une condamnation<br />
émanant du jury, comme la<br />
condamnation qui frappa l'élu du treizième.<br />
Et je voudrais bien savoir ce qui subsisterait<br />
<strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong> la magistrature, du<br />
jury, <strong>de</strong>s lois, si <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong> é<strong>le</strong>cteurs, et<br />
<strong>de</strong>ux cents à peine dans certaines circonscriptions<br />
colonia<strong>le</strong>s, suffisaient pour <strong>le</strong>s<br />
annihi<strong>le</strong>r.<br />
Je ne par<strong>le</strong> pas <strong>de</strong> la situation impossib<strong>le</strong><br />
qui serait faite au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />
Il n'aurait plus qu'à sen al<strong>le</strong>r, si la<br />
Chambre et son ministère venaient confirmer<br />
so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> bill d'in<strong>de</strong>mnité<br />
accordé par une circonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong><br />
à son insulteur.<br />
De tout cela, il résulte qu'il va y avoir<br />
une grosse batail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> mandat législatif<br />
<strong>de</strong> la première du treizième.<br />
Le gouvernement, cela n'est pas douteux,<br />
dira qu'ilconsidère <strong>le</strong> verdict comme<br />
acquis et que la condamnatien doit se<br />
purger jusqu'au bout, car une partie <strong>de</strong>s<br />
citoyens ne peut modifier ce qui a été<br />
fait et ordonné au nom du fowf, <strong>de</strong> l'ensemb<strong>le</strong><br />
<strong>de</strong>s citoyens.<br />
Et, sur ce terrain-là, <strong>le</strong> gouvernement<br />
remportera une faci<strong>le</strong> victoire.<br />
Paul DE CASSAQNAC.<br />
Le Député Gérault-Richard<br />
h'Eclair, nous donne quelques rensei<br />
gnements sur <strong>le</strong> nouveau député <strong>de</strong><br />
Paris :<br />
C'est à la chanson que la Chambre doit <strong>de</strong><br />
compter un uéputé <strong>de</strong> plus.<br />
J'arrive <strong>de</strong> Gonesse<br />
Pour être boulanger<br />
dit <strong>le</strong> héros d'une chansonnette <strong>de</strong> Nadaud.<br />
Gérault- Richard arriva du Mans pour être chansonnier.<br />
C'était un bon gros garçon, tout rond<br />
et très communicatif, naïvement curieux da<br />
la vie parisienne, qui s'en vint se hucher, vers<br />
1880, du côté <strong>de</strong> Montmartre.<br />
En son pays, il était tapissier, mais la tapisserie<br />
na lui disait rien ; il avait lâché <strong>le</strong> marteau<br />
et l'aiguilla, et nanti d'une petite somme,<br />
il était venu chercher la gloire à l'ombre du<br />
jouyeux Moulin <strong>de</strong> la Ga<strong>le</strong>tte dont il <strong>de</strong>vait<br />
mettra <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s en coup<strong>le</strong>ts.<br />
Le garçon <strong>de</strong> l'hôtel où ii était <strong>de</strong>scendu reçut<br />
ses précieuses confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> poète, qui<br />
n'avait guère alors dans sou sac que <strong>de</strong> petites<br />
nouvel<strong>le</strong>s innocentes, f<strong>le</strong>urant la vertu campagnar<strong>de</strong>.<br />
« Si vous vou<strong>le</strong>z connaître dos ehan^<br />
sonniers, lui dit cet otficicux, j'ai votre affaire,<br />
je vous mettrai en rapport avec Marcel<br />
Legay ».<br />
Va matin, dans un petit cabinet do Montmartre<br />
quatre amis déjeunaient : <strong>le</strong> garçon<br />
d'hôtel, Marcel Legay, qui trouve la moyen<br />
d'être <strong>le</strong> chanteur <strong>le</strong> plus chauve et à la foi:",<br />
<strong>le</strong> plus chevelu ; M. Fernand Xau et ia futur<br />
dépoté du treizième. On na causa que chansons<br />
; <strong>le</strong> débutant, "pour donner une preuve <strong>de</strong><br />
sa facilité et, <strong>de</strong> son savoir-faire, au" <strong>de</strong>ssert,<br />
improvisa la chanson Au clair <strong>de</strong> lune... E io<br />
eut sa popularisé. Elie <strong>de</strong>vint la mairaine d'un<br />
estaminet bon anfaut.à l'endroitoù aujourd'hui<br />
s'élève la Ciga<strong>le</strong>; M. Fernand Xau accepta<br />
qu'el<strong>le</strong> lui fût dédiée. On était alors bien loin<br />
du Journal et <strong>de</strong> Sainte Pélagie et <strong>de</strong>s urnes<br />
du treizième 1<br />
Le chansonnier prenait position. 11 s'écriait<br />
à quelque temps <strong>de</strong> là : Vive la terre ! puis <strong>le</strong><br />
Moulin <strong>de</strong> la Ga<strong>le</strong>tte tournait au vent <strong>de</strong> ses<br />
rimes, en <strong>de</strong>s refrains populaires à Montmartre.<br />
Gérault Richard était quoiqu'un sur la<br />
Butte ; J- B. Clément, chansonnier et homme<br />
politique aussi, l'honorait <strong>de</strong> son amitié. H se<br />
classait, comme opinion, du côté <strong>de</strong>s socialistes.<br />
La Batail<strong>le</strong> n'était pas très riche quand Gârauli-lUrard,<br />
apprenti journaliste, y entra dépêché<br />
aux échos, par-ci par-là, "glissant <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>stes nouvel<strong>le</strong>s. It était là sans astre ambition<br />
encore que <strong>de</strong> chanter, niais sa musa <strong>de</strong> S<br />
bonne fuie sans cocar<strong>de</strong> qu'el<strong>le</strong> était, accentua 1<br />
son allure et se coitfa résolument du bonnet !<br />
phrygien. • -•<br />
Pour accompagner un buste <strong>de</strong> la Batail<strong>le</strong>,<br />
du soulpteur Feinberg, Gérault Richard com- i<br />
posa la chanson <strong>de</strong> la Batail<strong>le</strong> que Legay, qui î<br />
en avait fait la musique, popularisa dans <strong>le</strong>s ;<br />
Binquefs ouvriers. Ce n'était plus <strong>le</strong> Clair <strong>de</strong> '<br />
Lune, ça vous avait une certaine cou<strong>le</strong>ur rôvo'- I<br />
lutionriaire. ; , .<br />
" Uons ferons, t>OTH'oe«ls ranima»ts,<br />
Dans vos estomacs bedonnants,<br />
Plue d une entailla.<br />
. Noua attrons <strong>le</strong> cœur endurci,<br />
La lutte sera sans merci,<br />
Uaus la batail<strong>le</strong>.<br />
« Je me souviens, nous dit Marcel Legay, du j<br />
jour où la ehanson à peine faite, j'allais la ;<br />
ehanter dans une réunion .Dubliqtto a-ia salie '<br />
Lévis. Onirepigtu.it <strong>de</strong> jeté; ce fut du délire, i<br />
En peu oa tewp», la U*l*H<strong>le</strong> <strong>de</strong> Sârault <strong>de</strong>vint ;<br />
la .U ar.se t laise d«s socialiste*. %>u la ohaatait ;<br />
<strong>le</strong>s glanas jours — et uotammout en portant <strong>de</strong>s ;<br />
couronnes au. mur <strong>de</strong>s fédérés. I<br />
La chanson ne nourrit- pas Sun monda. I.a<br />
Ba!ai
sii uè sur <strong>le</strong> 9ong Kong et sa garnison renferme<br />
69 soldats européens et 70 tirail<strong>le</strong>urs annamites.<br />
Los <strong>de</strong>ux postes sont compris dans <strong>le</strong> troisième<br />
territoire militaire et distants d'environ 60<br />
kilomètres.<br />
M. Belcassé a fait connaître, eu outre, d'après<br />
un rapport <strong>de</strong> M. Ballot, gouverneur du Daho-<br />
mey que <strong>le</strong>s travaux do creusement <strong>de</strong> l'ancien<br />
chenal <strong>de</strong> Kotonou sont terminés et qne, dès<br />
maintenant, <strong>le</strong>s pirogues d'un fort tonnage peu-<br />
vent al<strong>le</strong>r faci<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Porto Novo à Godo-<br />
mey. Ce travail considérab<strong>le</strong> (<strong>le</strong> chenal a dix<br />
kilomètres <strong>de</strong> long) a été fait par <strong>le</strong>s indigè-<br />
nes, sans aucun frais pour la colonie. Le gou<br />
vernour va profiter da la bonne vo.onté das<br />
chefs <strong>de</strong>s villages pour mettre <strong>le</strong> nouveau che-<br />
nal en communication avec la lagune <strong>de</strong> Go-<br />
oomey.<br />
Da cette façon, <strong>le</strong> mouvement <strong>de</strong> la naviga<br />
tion commercia<strong>le</strong> pourra se faire sans inrerrup-<br />
îion <strong>de</strong> Porto Novo aux Popos et <strong>le</strong>s frais <strong>de</strong><br />
transport qu'il était impossib<strong>le</strong> d'éviter jus-<br />
q .'ici seront eu gran<strong>de</strong> partie supprimés.<br />
Enfin <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies a donné con-<br />
naissance <strong>de</strong> la dépêche qu'il a reçue du lieu-<br />
tenant colonel Monteii et dans laquel<strong>le</strong> cet ot<br />
flcier supérieur raconta ce qui s'est passé <strong>de</strong>-<br />
puis son départ <strong>de</strong> Grand Lahon, <strong>le</strong> 3t décem-<br />
bre.<br />
» La colonne, organisée pour protéger Kong<br />
contre 9amory. était concentrée entre Banda-<br />
;:.a et <strong>le</strong> poste <strong>de</strong> Toumodi, située à 200 kilo<br />
mètres environ <strong>de</strong> Graudlahon, En sortant <strong>de</strong><br />
la forêt, un peu au nord <strong>de</strong> Slngonobo, la co-<br />
lonne trouva lo Baou<strong>le</strong>, Bou<strong>le</strong>vô par <strong>le</strong>s ban<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> Samory et eut à se défendre contre <strong>le</strong>s at-<br />
taques <strong>de</strong> genB embusqués qui faisaient une<br />
g .terre da partisant3.il y a eu plusieurs enga-<br />
gements partiels dans <strong>le</strong>squels six tirail<strong>le</strong>urs<br />
baoussa ont été tue3 et vingt huit btessés avec<br />
di ux sous olâclsrs européens. L'ennemi, tou-<br />
jours repoussé, a éprouvé do gran<strong>de</strong>s pertes.<br />
Le oolonel Monteii va faire occuper Satama sur<br />
ia frontière du Bjimlnt à 6> kilomètres au sud<br />
<strong>de</strong> Kong et à environ 100 kilomètres à l'est <strong>de</strong><br />
Bandama. Le gros dos ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Samory est<br />
répandu dans <strong>le</strong> Djiminl, mais Kong n'aurait<br />
pas enco-ô été attaqué. Il est probab<strong>le</strong> que<br />
l'arrivée da la colonne va obliger Samory à se<br />
.Urer sur ia rive droite du Bandama. D'après<br />
certains brtilt», Samory enverrait un <strong>de</strong> ses<br />
fils pour traître.»<br />
M. G- ério, sar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, a fait signer<br />
un mouvement judiciaire par <strong>le</strong>quel sont nom-<br />
més :<br />
Conseil<strong>le</strong>r à Paris, M. Fosse d'Arcos, substi-<br />
tut du procureur général à Paris; substitut<br />
du procureur général à Pari?, M. Cabat, subs-<br />
titut du procureur ds la République à Paris ;<br />
substitut <strong>de</strong> orocurear <strong>de</strong> là Répub.ique à Pa-<br />
ris, Ii, Morlzoî, procureur à Corbeil ; procureur<br />
s Corpeis M. Legfls, substitut à Troyes ; juge<br />
â Vil<strong>le</strong>neuve fl-ir Lot, M. Abadie, substitut à<br />
Condom ; sab-utut à Condom, M. Emmerich,<br />
avecùl.<br />
En «'opposant à la libération immédiate <strong>de</strong><br />
g£*ault Richard, <strong>le</strong> gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra<br />
à la Châ""^6 ns P as uaer iie son dA) ' ;t ' au<br />
K om du respect aux arrêts <strong>de</strong> justice et<br />
parce quo la manifesta!: 0 "- Q une circonscrip-<br />
tion quelconque ne peut pas opposée aux<br />
r otes da ia souveraineté nationa<strong>le</strong>.<br />
Le projet <strong>de</strong> loi que <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre<br />
déposera après ia constitution du bureau <strong>de</strong><br />
!Î> Chambre at visant l'incorporation du con-<br />
tingent annuel a pour but <strong>de</strong> <strong>le</strong> faire succé<strong>de</strong>r<br />
immédiatement au renvoi do la classe qui s»<br />
fait en septembre, après <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s manœu-<br />
vres; <strong>de</strong> la sorte, on réduira au st.rist mini-<br />
mum <strong>le</strong> délai pendant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s effectifs se-<br />
ront réduits par <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> fait du renvoi <strong>de</strong>s<br />
uns et <strong>de</strong> la non incorporation <strong>de</strong>s autres.<br />
arrestations ; il y en a toujours en l'air, mais<br />
aucune résolution n'est encore prisa.<br />
D'autre part, <strong>le</strong> Gil-Blas dit que M. Magnier<br />
a été appelé hier par <strong>le</strong> juge Cosnac, mais la<br />
personne qui avait déposé une plainte contre<br />
lui, ayant été désintéressée, l'a retirée.<br />
M. "<strong>de</strong> Cosuac. juge d'instruction, a continué<br />
aujourd'hui l'examen <strong>de</strong>s documents saisis au<br />
domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> Félix Martin. Bobiti et André, il<br />
attend <strong>le</strong> rapport <strong>de</strong> M. F'iory, expert, avant <strong>de</strong><br />
prendre une décision envers <strong>le</strong>s inculpés.<br />
Las journaux officieux s'évertuent à démen-<br />
tir, ce soir, <strong>le</strong> bruit que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en au-<br />
torisation <strong>de</strong> poursuites allaient être dépo-<br />
sées contre <strong>de</strong>s membres du Par<strong>le</strong>ment à pro-<br />
pos <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong>s chemins fer du Sud.<br />
La Patrie dit, au contraire, que M. Decosnac,<br />
pour couvrir sa responsabilité, a remis <strong>le</strong>s<br />
dossiets <strong>de</strong> ces par<strong>le</strong>mentaires au procureur<br />
général, qui a envoyé au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux une<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> motivée en autoris.-iiion <strong>de</strong>jpoursuites.<br />
Cette <strong>de</strong>manda, toujours d'après, la Pairie.<br />
aurait été lue ce matin au conseil, qui ne s'est<br />
pas encore prononcé.<br />
Paris, s janvier.<br />
M T*treau, présidant <strong>de</strong> section au conseil<br />
d'Etat, comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ia Légion d'honneur,<br />
est nommé membre du conseil <strong>de</strong> l'ordre en<br />
remplacement (ie M. Blon<strong>de</strong>au décédé.<br />
Est promu officier <strong>de</strong> la Légion (lhonneur<br />
(service <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer), M. Poionceau»<br />
Ingénieur en chef du matériel tt <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> laComp-gnie d'Orléans, 40 ans <strong>de</strong><br />
chevalier du 7 août 1877.<br />
traction<br />
services,<br />
En ^.iigr<strong>le</strong>terre<br />
MORT DU BARON DOUBLE<br />
Paris, 8 Janvier.<br />
Le bruit a couru à Paris que <strong>le</strong> baron Doub<strong>le</strong>,<br />
mari <strong>de</strong> notre spirituel<strong>le</strong> confràre, bien connue<br />
tous <strong>le</strong> pseudonyme n'Eùnce<strong>le</strong>, avait suc-<br />
combé en trois Jours à une pneumonie infec-<br />
tieuse que lui aurait communiqué une perru-<br />
che.<br />
Cette petite bête venait du Sénégal et <strong>le</strong> ba-<br />
ron Doub<strong>le</strong>, nous a dit '« Etincel<strong>le</strong> », en son-<br />
veuir peut être <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> que nous avions gar-<br />
dée chez nous, au temps où nous vivions en<br />
parfaita harmonie, l'avait achetée, séduit par<br />
son babil.<br />
Le baron Doub<strong>le</strong> est mort et avec lui son va-<br />
<strong>le</strong>t <strong>de</strong> chambre, frappé du même mal et dans<br />
<strong>le</strong> môme temps. Do plus, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux petits en-<br />
fants que M. Doub<strong>le</strong> avait avec lui sont aussi<br />
mala<strong>de</strong>s ainsi que <strong>le</strong>ur nourrice et <strong>le</strong>ur bonne.<br />
Mme la baronne Doub<strong>le</strong> ne croit pas que ia<br />
perruche qui est morte ue froid soit responsa-<br />
b<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uils. Mon mari était <strong>de</strong>puis long-<br />
temps mala<strong>de</strong> et <strong>le</strong>s mé<strong>de</strong>cins lui avaient re<br />
commandé <strong>le</strong>s plus grands ménagements, et<br />
<strong>le</strong>s amis qui m'ont donné <strong>de</strong>s renseignements<br />
sur la fin du pauvre baron Doubla ne croient<br />
pasplus que moi à l'action meurtrièfo<strong>de</strong> laper-<br />
ruche.<br />
Le Westminster<br />
êclare,<br />
pu ob<br />
Londres. 8 janvier.<br />
Gnz-tte dément da source<br />
certaine, dit. si o. la nouvel<strong>le</strong> annoncée parla<br />
1> (i M»ll Gazett* suivant laquel<strong>le</strong> sir William<br />
d'Harcourt, aurait douné sa démission <strong>de</strong> chan-<br />
celier <strong>de</strong> féchiquie' et suivant laquel e la dis-<br />
solution <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s Communes serait<br />
imminente.<br />
D'autre part, la Pall Mail Gazette, loin <strong>de</strong> con-<br />
firmer la nouvel<strong>le</strong> qu el<strong>le</strong> avait aonnée <strong>de</strong> ia<br />
démis: ion <strong>de</strong> sir Wliliam d'Harcourt, di<br />
dans une édition ultérieure q 'el<strong>le</strong> n'a<br />
tenir la confirmation <strong>de</strong> cette nouvel<strong>le</strong>.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Daily News :<br />
« Les exigences budgétaires <strong>de</strong> l'amirauté,<br />
déjà assez lourues i'annêe passée, <strong>le</strong> seront en-<br />
core davantage cette année. SI on n'y peut rien<br />
faire tant quo la nation en a pour son argent,<br />
il faut payer la facture. Dans la situation où<br />
Retrouvent actuel<strong>le</strong>ment l'Ang<strong>le</strong>terre, l'Europe<br />
et <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> entier, ce serait une foi<strong>le</strong> crimi-<br />
nel<strong>le</strong> que <strong>de</strong> perdre pendant une seu<strong>le</strong> semaine<br />
notre suprématie nava<strong>le</strong>. Il n'y a aucune force<br />
aussi fermement et aussi p<strong>le</strong>inement efficace<br />
que ia marine britannique; la renforcer n'est<br />
pus menacer aucun pays; l'affaiblir ou s'abste-<br />
nir <strong>de</strong> la renforcer pourrait amener la ruine <strong>de</strong><br />
l'empire britannique. Aucun gouvernement<br />
n'a, jusqu'ici, risqué d'encourir cette respon-<br />
sablité. »<br />
acâxii'ris AGRICOLE;<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Le Jêurnal officiel publia <strong>le</strong>s décorations sui-<br />
vantes dans <strong>le</strong> Mérita agrico<strong>le</strong> :<br />
Sont nommés :<br />
Officier. — MM. <strong>le</strong> baron Lacroix, régisseur<br />
du haras <strong>de</strong> Pompadour (Corrèze) ; Cazes, pro-<br />
priétaire à Perpignan . (Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s) ;<br />
bufour, directeur <strong>de</strong> la ferme éco<strong>le</strong> du Montât<br />
(Lot); Souia, professeur départemental <strong>de</strong><br />
l'Ariège.<br />
Chevalier. — Au<strong>de</strong> : MM. Armengauld, pro-<br />
priétaire ; Arufcud, négociant en vins à Nar-<br />
bonne; Ba<strong>de</strong>l, régisseur à Ornaisons ; C<strong>le</strong>rgue.<br />
prooriétaira à CaroasBOiine ; Viê, propriétaire,<br />
'maire d'Armissan.<br />
Ariège : M. Pabot Chatslard, préfet <strong>de</strong> l'A-<br />
riège.<br />
Aveyron : MM. Bedos, propriétaire agricul<br />
teur, maire <strong>de</strong> Privez-Ac; Daudaa, propriétaire<br />
à Bozeuls; Delbœuf, vétérinaire à Foissac.<br />
Cautai ; M5|. Galiaad, propriétaire à Saint-<br />
Saorges ; Pall<strong>le</strong>t, agriculteur à Condat ; ©uérln,<br />
agriculteur à Mouigreluix; Marly, maire <strong>de</strong><br />
Paulaaê.<br />
Corrèze : MM. da Vil<strong>le</strong>goureis, propriétaire à<br />
Saint Gernin ds Larche; Meyjoua<strong>de</strong>, proprié<br />
îaire cultivateur, maire <strong>de</strong> Saint Pantaléon ds<br />
Larcke ; Laffeat, agriculteur à Ussei.<br />
Haute Garenas : MM. Maurangss, Ingénieur<br />
on chef <strong>de</strong> canaux <strong>de</strong> la Cornpagie <strong>de</strong>s chemins<br />
<strong>de</strong> fer du Midi à <strong>Toulouse</strong> ; Bernât, adjoint au<br />
maire <strong>de</strong> Laata; Lagar<strong>de</strong>i<strong>le</strong>, maire à Burgaud.<br />
fiers : MM. Lacoste, propriétaire à Miradoux ;<br />
Palazo, pàpiaièriste à F<strong>le</strong>uranee; Tropania,<br />
maire <strong>de</strong> Saint Mont.<br />
Lot : MM. Romeo, propriétaire viticulteur à<br />
Ca'arc; CoaabaMeu, propriétaire à Anglars-<br />
Juillss; Beltli, vétérinaire à Puy l'Evêque.<br />
Lot et Garonne : MM. Vergi.e, agriculteur à<br />
Agen ; Bruaet, propriétaire a Montesquieu.<br />
Hautes Pvrénées : MM. Dupont, propriétaire<br />
à Tarbes ; Yt.oirain, vétérinaire àCieutant ;Breil,<br />
prafesseur d'agriculture du département <strong>de</strong>s<br />
Basses Pyrénées.<br />
Tarn : Ut&. Laveran, pépiniériste à Albi ;<br />
Btsnuet, propriétaire à Lemfcsrs; Linux, vétéri-<br />
naire t Maaamet ; Gazais, vétérinaire â Car-<br />
m Ta?n et Garenne : MM. Sarrlguês, proprié-<br />
taire à Moisjac; Basti<strong>de</strong>, juge <strong>de</strong> paix à SJpnt-<br />
pezat. i<br />
MILITAIRES<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Ont été nommés au gra<strong>de</strong> d.e capitaine <strong>de</strong><br />
réserve au «e hussards à la suite, service <strong>de</strong>s<br />
remontes, MM. Veliay, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie<br />
en retraita, officier comptab<strong>le</strong> au dépôt <strong>de</strong> re-<br />
monte <strong>de</strong> Saint Jean d'Angely, et Moreau, ca-<br />
pitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite, officier comp-<br />
tab<strong>le</strong> au cépût "ie remonte <strong>de</strong> Tarbes.<br />
f^. Ressayrs, .-uns lieutenant <strong>de</strong> réserve au<br />
g* hussards, passe au 15» dragons.<br />
0ni été nommés dans la cava<strong>le</strong>rie territo-<br />
ria<strong>le</strong>, savoJ" 5<br />
L'Affaire fies (talcs t fer k Sud<br />
Paris, $janr:.er.<br />
Rien <strong>de</strong> bien nou eau en ce qui cône»,"<br />
l'affaire <strong>de</strong>f chemins <strong>de</strong> fer du Sud.<br />
Le Figaro prétend toutefois, que <strong>le</strong>s alléga-<br />
tions portées contre un sénateur ont été re-<br />
connues absolument inexactes et qu'il est sort!<br />
tout à fait in<strong>de</strong>mne, saas que rien, dans cette<br />
«iraira. ait été re<strong>le</strong>vé, pouvant entacher son<br />
..... t In.trnp.<br />
aie, saïi i.<br />
Au grada <strong>de</strong> japitaine, 18a région, escadron<br />
<strong>de</strong> dragom; à la su^e. service sé<strong>de</strong>ntaire, M. <strong>de</strong><br />
Lur Salucss, capitaine u? Cava<strong>le</strong>rie démission<br />
mire ; 18e règien, escadron aè ^va<strong>le</strong>r<strong>le</strong> légère!<br />
service èvantual <strong>de</strong>s remontes, M. Christian!;<br />
<strong>de</strong> Ravaran, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retràîî?"<br />
18a région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, ser-<br />
vice <strong>de</strong>s remontes ; M. Calllibeau, capitaine <strong>de</strong><br />
cava<strong>le</strong>rie en retraite'. 17e région, escadron <strong>de</strong><br />
dragons, à la suite, service éventuel <strong>de</strong>s re-<br />
montes ; M. d'Aubas, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en<br />
retraite, 18a région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie lé-<br />
gère, à la suite, service sé<strong>de</strong>ntaire, M. Lafosse,<br />
capitaine ds cava<strong>le</strong>rie en retraite; 12e région,<br />
escadron di cava<strong>le</strong>rie légère, M. Jacquot, capi-<br />
taine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en rotraite.<br />
Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant : 17a région, esca-<br />
dron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, à la suite, service <strong>de</strong><br />
l'état major, M. <strong>de</strong> Sahuqué, sous lieutenant<br />
aux escadrons territoriaux do cava<strong>le</strong>rie légère,<br />
à la suite.<br />
Le Figare signa<strong>le</strong> <strong>le</strong> bruit qui court, dit-il,<br />
avec persistance et d'après <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> général<br />
Saussier aurait manifesté i'intontlon <strong>de</strong> rési-<br />
f ner ses hautes fonctions <strong>de</strong> généralissime<br />
ventuel et <strong>de</strong> ne conserver que <strong>le</strong> gouverne-<br />
ment milltairo <strong>de</strong> Paris pour <strong>de</strong>venir, en cas<br />
do mobilisation, commandant en chef du camp<br />
retrati"hé ; mais o'est sous <strong>le</strong>s plus expresses<br />
réserves q&3 <strong>le</strong> Figaro se fait l'écho <strong>de</strong> co<br />
bruit. t<br />
«flaire<br />
S,.,.pa^io.<strong>de</strong>.ch.» i M a <strong>de</strong>Jer. i(is> ^ 8 , entre .<br />
Les Exploits <strong>de</strong> Tournadre<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Petit Parisien :<br />
« Les agents <strong>de</strong> ia briga<strong>de</strong> <strong>de</strong>s recherches<br />
ont arrêté hier soir l'anarchiste-fumiste Marius<br />
Tournadre, dans un hôtel du bou<strong>le</strong>vard da la<br />
Chapel<strong>le</strong>, où il avait établi <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong> son<br />
journal <strong>le</strong> Chantage.<br />
» Tournadre se cachait <strong>de</strong>puis quelque temps<br />
dans cet hôtel sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Rainer. Au mo-<br />
ment où <strong>le</strong>s agents se sont présentés, 104, bou-<br />
<strong>le</strong>vard <strong>de</strong> la Chapel<strong>le</strong>, dans son garni pour ie<br />
mettre en état d'arrestation, l'anarchiste <strong>le</strong>ur a<br />
opposé une vive résistance, mais force est res-<br />
tée à la loi et Tournadre a été transféré au<br />
Dépôt. »<br />
Ori d'Alarme<br />
Paris, 8 janvier.<br />
On lit dans <strong>le</strong> Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />
« Chaque courrier qui arriva d'Egypte nous<br />
apporte la nouvel<strong>le</strong> que <strong>de</strong>s armes et <strong>de</strong>s irai<br />
rations ont traversé <strong>le</strong>s territoires égyptiens<br />
pour parvenir entre <strong>le</strong>s mains das <strong>de</strong>rviches.<br />
Les journaux anglo égyptiens d'abord ont con-<br />
testé lo fait, puis l'ont admis, du moins, pour<br />
Souakim; ils ont ajoute, U est vrai, que ces<br />
armements étaient <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s tribus am<strong>le</strong>B.<br />
o Bans l'hypothèse même où cette explication<br />
serait exacte, ces distributions d'armes ne se-<br />
raient pas moins dangereuses. Ou sait, en effet,<br />
avec quel<strong>le</strong> facilité <strong>le</strong>s fusils et <strong>le</strong>s cartouohes<br />
voyagent d'un bout à l'autre <strong>de</strong>' l'Afriqua ; ils<br />
sont en quelque sorte une monnaie courants<br />
d'échanges ; ce sont ces infiltrations dangereu-<br />
ses qui ont permis à l'aventurier Babah <strong>de</strong><br />
mettre à feu et à sang <strong>le</strong>s pays riverains du<br />
Tchad et <strong>de</strong> créer un empire qui pourra pré-<br />
senter ultéri6urementun danger pour nos pos-<br />
sessions <strong>de</strong> l'Ouest et du Nord.<br />
K Nous occupons trop da points en Afrique<br />
avee <strong>de</strong>s forces peu considérab<strong>le</strong>s pour que<br />
nous puissions eonsidérer d'un œil indifférant<br />
<strong>de</strong>s introductions d'armes qui s'opèren- par<br />
Wadi Alfa et Souakin. Il i.ous sembla que<br />
l'attention du gouvernement égyptien pourrait<br />
être appelé sur cette violation <strong>de</strong>s uispositlons<br />
<strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s. »<br />
ai<br />
L'Expédition <strong>de</strong> Madagascar<br />
Srenob<strong>le</strong>, 8 janvier.<br />
Le tirage au sort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux compagnies <strong>de</strong><br />
chasseurs à pied qui doivent prendre part à<br />
l'expédition <strong>de</strong> Madagascar a eu Heu <strong>de</strong>vant Is<br />
général Zé<strong>de</strong> : <strong>le</strong> sort a désigné la Ire du 14»<br />
bataillon et la Se du 12e bataillon.<br />
Paris, 8 jaay<strong>le</strong>r.<br />
On lit dans la Figaro :<br />
« Depuis quelques jours en rencontre dans<br />
<strong>le</strong>s rues <strong>de</strong> Paris un certain nombre <strong>de</strong> per-<br />
missionnaires appartenant à l'Infanterie <strong>de</strong><br />
marine ; ce sont las jeunes marsouins q si doi-<br />
vent partir prochaiaemf nt pour Madagascar at<br />
à qui on a donné huit jours pour venir faira<br />
<strong>le</strong>urs adieux à <strong>le</strong>urs parents. Il y ea avait un<br />
certain nombre, hier soir, eui partaient <strong>de</strong> la<br />
gare Montparnasse pour rail<strong>le</strong>r nos ports mili-<br />
taires <strong>de</strong> l'Ouest.<br />
» Sait on ce que la plupart d'entre eux em-<br />
portaient précieusement avec <strong>le</strong>s petits ea-<br />
<strong>de</strong>aux donnés au neavel an pas <strong>le</strong>urs mères?<br />
» De m&d&sies fanions tricolore* achetés an<br />
bazar avec <strong>le</strong> seèfei «sjioi? <strong>de</strong> <strong>le</strong>s planter, <strong>le</strong><br />
jour <strong>de</strong> r?SÏ&Bt, au boni <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs baïonnettes<br />
sur <strong>le</strong>s redoutes màl^hes.<br />
» N'est el<strong>le</strong> pas consolante, au milieu <strong>de</strong>s<br />
tristesses actuel<strong>le</strong>s, cette pensée patriotique <strong>de</strong><br />
nos petits marsouins f «<br />
Le capitaine <strong>de</strong> frégate Lieutard est nommé<br />
au comman<strong>de</strong>ment du transport <strong>de</strong> première<br />
classe Schamrock qui doit partir <strong>le</strong> 25 <strong>de</strong> Tou-<br />
lon pour Madagascar où il servira <strong>de</strong> navire-<br />
hôpital.<br />
Toulon, 8 janvier.<br />
A la suite <strong>de</strong> renseignements fournis au<br />
gouvernement par <strong>le</strong> capitaine <strong>de</strong> vaisseau<br />
Pienaimê sur la situation à Madagascar <strong>de</strong> nos<br />
troupes et <strong>de</strong>s navires en station dans ces pa-<br />
rages, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la marine par un télé-<br />
gramme adressé au préfet maritime <strong>de</strong> Toulon<br />
vient <strong>de</strong> prescrire l'envoi à Diego S.iarez par <strong>le</strong><br />
paquebot qui partira ie 12 Janvier courant <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux compagnies d'infanterie <strong>de</strong> marine com-<br />
prenant chacune <strong>de</strong>ux officiers et 150 hom-<br />
Ce nouvel envoi <strong>de</strong> troupes à Madagascar,<br />
<strong>le</strong> troisième <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> 12 décambre damier,<br />
est indépendant <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> 865 hommes qui<br />
embarquera sur <strong>le</strong> Shamr ck <strong>le</strong> 25 janvier.<br />
D'après <strong>de</strong> nouveaux ordres, ce navire empor-<br />
tera éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Toulon 42 chevaux ou mu-<br />
<strong>le</strong>ts.<br />
Chine et Japon<br />
Londres, 8 janvier.<br />
Le correspouuant du Standard à Paris a eu<br />
communication <strong>de</strong> la dépêche suivante, datée<br />
<strong>de</strong> Shang Haï, 7 janvier :<br />
«Les envoyés chinois qui doivent négocier en<br />
vue <strong>de</strong> la paix avec <strong>le</strong> Japon, ont reçu l'ordre<br />
do ne consentir aucune cession <strong>de</strong> territoire<br />
chinois. La Chine est prôte à reconnaître sim-<br />
p<strong>le</strong>ment l'indépendance <strong>de</strong> la Corée et a payer<br />
une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> guerre. On considère ici que<br />
<strong>le</strong> succès <strong>de</strong> ces négociations est certain.<br />
« Las généraux Cbang et Chen qui, d'après<br />
<strong>le</strong> rapport do Li-Hung Tchang au gouverne-<br />
ment, étaient morts glorieusement en combat-<br />
tan-, viennent da faire <strong>le</strong>ur réaparition ; Ils<br />
n'ontpasune égratignure. »<br />
Q i paître<br />
On lit dans la Matin :<br />
re/<br />
Paris janvier.<br />
« Si nous <strong>de</strong>vons nou.? résigner à ne pas con-<br />
naître, avant <strong>de</strong> nombreuses années, <strong>le</strong>s élé-<br />
ments principaux do l'accusation portée contre<br />
Dreyfus et <strong>le</strong>s preuves irréfutab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> son<br />
crime, nous pouvons, maintenant qu'il a été<br />
dégradé, donner <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> son arresta-<br />
tion.<br />
» A la suite d'indications sur<br />
secret <strong>le</strong> plus rigoureux a été<br />
temps encore et peut être môme<br />
servé, <strong>le</strong>s officiers <strong>de</strong> l'état major<br />
L'AFFAIRE JONIAUX<br />
Anvers, 8 Janvlf-r.<br />
L'interrogatoire s'est poursuivi hier soir sur<br />
<strong>de</strong>s questions financière» an sujet <strong>de</strong>squel<strong>le</strong>s<br />
l'accusée n'a pas proteste.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt examine comment loa <strong>de</strong>ttes<br />
ont pu être créées pendant <strong>le</strong> premier menace<br />
<strong>de</strong> Mme Joniaux; U»aj>it notamment <strong>de</strong>s frais<br />
occasionnés par la bibliothèque <strong>de</strong> M. Fab?ret<br />
la publication d'uno «jvre composée par ce<br />
<strong>de</strong>rnier et éditée par lui.<br />
L'audience est <strong>le</strong>vée à 5 heures 1|2 et ren-<br />
voyée à aujourd'hui. Mme Joniaux est très fa-<br />
tiguée.<br />
Paris, 8 janvier.<br />
M. <strong>le</strong> comte <strong>de</strong> Laubespin ouvre la séance à<br />
2 h. 5.<br />
M 1M prési<strong>de</strong>nt. — En vertu <strong>de</strong> l'artic<strong>le</strong> 18<br />
<strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> 1875, je déolare ouverte<br />
la session oroinaire <strong>de</strong> 1895 et j'invite <strong>le</strong>s six<br />
plus jeunes .sénateurs à venir prendre place au<br />
bureau camme secrétaires provisoires.<br />
MM. <strong>de</strong> Lamarzel<strong>le</strong>, Prévet, Del<strong>le</strong>sta-<br />
b<strong>le</strong>, Gérente, Rathier et Savary prennent<br />
plaee au bureau.<br />
îl te prési<strong>de</strong>nt. — Messieurs <strong>le</strong>s sénateurs<br />
e*. chers collègues.<br />
Le privilège d'âge aurait appelé au fauteuil,<br />
à défaut <strong>de</strong> M. Barthélémy Saint Hllaire. MM.<br />
Thiery, Sêbire, Kiener et l'ajou qui avaient<br />
décline cet honneur.<br />
Notre collègue Decroix, sénateur <strong>de</strong> la Loire-<br />
Intérieu e, nous i'avons malheureusement<br />
perdu à la fin <strong>de</strong> l'année qui vient <strong>de</strong> s'achever<br />
et il m'incombe <strong>le</strong> douloureux <strong>de</strong>voir da<br />
saluer, en votre, nom ?a mémoire Je compte<br />
sur votre extrême lodulgenee si, au cours <strong>de</strong><br />
la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> quelques Instants que Je n'ai<br />
pas sollicitée, je commets quelques erreurs.<br />
Je compte, du reste, sur la coopération <strong>de</strong>s<br />
secrétaires et je vous remercie <strong>de</strong> votre bien-<br />
veillance.<br />
Ls Sénat fixe à jeudi l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> son<br />
bureau défini lit' et la séance est aussitôt<br />
<strong>le</strong>vée.<br />
<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la<br />
t sera long-<br />
toujours ob<br />
ne l'armée,<br />
MM. da Mahy. Etienne, Clause] fie Cous?ei i<br />
cnes et Lockroy ayant obtenu la major.té abso<br />
lue <strong>de</strong>s suffrages oxprimes sont proclamés<br />
vice prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la Chambre.<br />
L'ordre du jour appelé <strong>le</strong> scrutin pour<br />
la nomination <strong>de</strong> treis questeurs. Le scru-<br />
tin est ouvert à 5 heures 25.<br />
M. <strong>le</strong> prévient oroclameainsi <strong>le</strong> résultat du<br />
scrutid pour <strong>le</strong>s secrétaires :<br />
Votants. 341 ; majorité absolue, 171. Ont ob-<br />
tenu : MVi. Chau<strong>de</strong>v, 287 ; Farjon. 280; Ancré<br />
Lebon, 278; Bnian. 272; Piichon, 236: Doumer-<br />
gue. 225 ; Pierre Richard, 212, qui sont dèelarés<br />
secrétaires <strong>de</strong> la Chambre. Il reste à nommer<br />
un secrétaire.<br />
Les <strong>de</strong>ux députés ayant eu <strong>le</strong> plus<br />
grand nombre <strong>de</strong> voix sont MM. Larose,<br />
167, elTrouillot, 159. Le scrutin est ren-<br />
voyé à jeudi et la séance est suspendue<br />
pour attendre <strong>le</strong> résultat du dépouil<strong>le</strong>ment<br />
du scrutin pour la nomination <strong>de</strong>s ques-<br />
teurs.<br />
M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Le scrutin pour <strong>le</strong>s ques-<br />
teurs donne ies résultats suivants : votants,<br />
208 ; majorité absolue, 152; MM. Guil<strong>le</strong>met,<br />
276 voix ; Bizarelli, 267 ; Royer, 267.<br />
La séance est <strong>le</strong>vée à sept heures et ren-<br />
voyée à jeudi.<br />
I^Uoses d'Espagne<br />
Madrid, 8 janvier.<br />
Les docteurs Bombln et Mon<strong>de</strong>ra qui ont<br />
étudié à Paris <strong>le</strong> procédé antldiphiérlquo du<br />
docteur Roux viennent <strong>de</strong> présenter <strong>le</strong>ur mé-<br />
moire au ministère <strong>de</strong> l'intérieur. Le rapport<br />
conclut dans un sens favorab<strong>le</strong>.<br />
Biibao, 8 janvier.<br />
Une explosion <strong>de</strong> dynamite a au lieu à la<br />
station télégraphique <strong>de</strong> Sestao. Les dégât* sont<br />
considérab<strong>le</strong>s, mais ii n'y d, eu heureusement<br />
aucune victime.<br />
D. — Au commencement <strong>de</strong> 1878, vous avez<br />
fait encore plusieurs emprunts ; était ca pour<br />
<strong>le</strong>* besoins <strong>de</strong> M. Faber ?<br />
R. — Ji ne m'en souviens pas.<br />
B — VJUS étiez dans une situatloo inextrica-<br />
b<strong>le</strong> ?<br />
R — J'esi>ère que mes défenseurs démon-<br />
treront <strong>le</strong> contraire.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt fait <strong>le</strong> compte <strong>de</strong>s ressources<br />
du ménaao et démontra que cas dépenses <strong>de</strong><br />
plus en plus exagérées <strong>le</strong> menaianta una ruine<br />
complète.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt fait remarquer que l'accusée, au<br />
moment <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> sou mari, n'a pas d<br />
daté toutes <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> celui-ci ; qu'el<strong>le</strong> a<br />
touché diverses sommes provenant <strong>de</strong> celte<br />
succession acceptée par el<strong>le</strong> sans bénéfice d'In-<br />
ventaire. El<strong>le</strong> a eu cependant, à un certain mo-<br />
ment, soixante six mil<strong>le</strong> franesen mains, aprùs<br />
la mort <strong>de</strong> M. Faber, et n'a pas payé ses <strong>de</strong>t-<br />
tes<br />
Mme oniaux formu<strong>le</strong> <strong>de</strong>s réponses emha-<br />
rassées.<br />
L'interrogatoire porte ensuite sur <strong>le</strong> second<br />
mari <strong>de</strong> Mme Joniaux, sur <strong>le</strong>s notes d»s four<br />
nisseurs s'é<strong>le</strong>vant é 43,000 francs, chiffre que<br />
l'accusée conteste.<br />
L'audience est suspendue à midi trente-cinq<br />
et renvoyée à nno heor« trente.<br />
à qui a incombé <strong>le</strong> soin o.e faire bonne g^.rda<br />
contre toutes <strong>le</strong>s tentatives d'espionnage, ao<br />
quirent la certitu<strong>de</strong> que <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> trahison<br />
avaient été commis dans <strong>le</strong>ur propre entou-<br />
rage.<br />
» La nature <strong>de</strong>s documents livrés à une puis-<br />
sance étrangère restreignait à su très petit<br />
nombre <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s bureaux ie soupçon<br />
du crime commis ; Dreyfus était du nombre<br />
<strong>de</strong>s officiers.<br />
» Le jeudi 4 octobre, <strong>le</strong> général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>flre<br />
et <strong>le</strong> général Mercier étaient informés par <strong>le</strong>urs<br />
subordonnés directs qu'après examan <strong>de</strong>s do-<br />
cuments tombés en <strong>le</strong>ur pouvoir, Drsvfus était<br />
coupab<strong>le</strong>. Il importait, avant ds l'arrêter, même<br />
provisoirement, <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s renseigne-<br />
ments précis sur son genre <strong>de</strong> vie. L'état major<br />
<strong>de</strong> l'armée appela à son aida <strong>le</strong> service Me la<br />
sûreté. Presque aussitôt un premier rapport<br />
dénonça Dreyfus comme un joueur effréné ;<br />
mais une contre enquêta infirma cette indi-<br />
cation.<br />
» Les investigations continuèrent et arrivé*<br />
retâ établir que o»t officier entretenait <strong>de</strong>s re-<br />
lations suivies avec au moins <strong>de</strong>ux femmes in-<br />
terlopes. Neu» savons, d'autre part, que ces<br />
relations lui ont été reprochées au COUÎS <strong>de</strong> la<br />
première audience et qu'il a prot.siè contre<br />
<strong>le</strong>ur paraotèro louche en <strong>le</strong>s rejetant sur <strong>le</strong>s<br />
motifs qu'on <strong>de</strong>vinera faci<strong>le</strong>ment sans que nous<br />
ayons à nous y appesantir.<br />
» Après dix jours <strong>de</strong> rucherches <strong>de</strong> tôute na-<br />
ture qui se contrôlaient réciproquement ot<br />
dont <strong>le</strong> résultat ne laissaient place à aucun<br />
doute, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre et son chef d'é<br />
iat major étaient prévenus par <strong>le</strong>s officUrs<br />
chargés <strong>de</strong> l'enquête préliminaire que <strong>le</strong>s in-<br />
d.ces et <strong>le</strong>s témoignages recueillis établis-<br />
saient en fait la culpabilité <strong>de</strong> Dreyfus.<br />
» Le 14 octobre, la général <strong>de</strong> Boisdwffre don<br />
nait l'ordre à cet officier, alors stagiaire au 80a<br />
régiment d'iufanter.e, <strong>de</strong> se rendre <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>-<br />
main k Tétat-major <strong>de</strong> l'armée pour affaire par<br />
ticuliôre du domaine <strong>de</strong> l'inspection généra<strong>le</strong> ;<br />
il prescrivait à l'officier sui érieur chargé <strong>de</strong> la<br />
police judiciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong><br />
recevoir et d'arrêter Dreyfus et à un autre<br />
d'al<strong>le</strong>r au même moment a la prison du Cher-<br />
che-Midi pour préparer une Incarcération pro-<br />
visoire. D autre part, M. Cochefert était Invité<br />
à venir a la même heure dans <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong><br />
l'officier <strong>de</strong> po.ice judiciaire, en se faisant<br />
accompagner <strong>de</strong> quatre agents <strong>de</strong> la Sûreté et,<br />
après avoir au préalab<strong>le</strong> retenu un fiacre qui<br />
<strong>de</strong>vait stationner dans la rue Bourgogne.<br />
» Breyfus ne comparut pas <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> général<br />
<strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>f re, pas plus que <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre. Quand il entra, ea tenue civi<strong>le</strong>,<br />
dans <strong>le</strong> bureau" où il était attend.,, il entrevit<br />
<strong>le</strong>s quatre agents <strong>de</strong> la sûreté qui se tenaient<br />
près <strong>de</strong> la porte ; après avoir franchi cette<br />
porte, il se trouva en face <strong>de</strong> l'officier supérieur<br />
<strong>de</strong> police judiciaire ; une autre personne 1 se<br />
tsnait dans la pièce, mais ei<strong>le</strong> lui tournait <strong>le</strong><br />
dos, c'était M. Cochefert, gui paraissait lire<br />
attentivement un journal. Mous ne savons rien<br />
<strong>de</strong> ce qui se passa alors dans cette pièce, sinon<br />
que Dreyfus fut invité à choisir entre uno<br />
arrestation par la force et une arrestation sans<br />
résistance ; il choisit cette <strong>de</strong>rnière et, libre<br />
ea apparence, mais accompagné <strong>de</strong> M. Coche-<br />
fert et suivi <strong>de</strong>s quatre agents, il gagna direc-<br />
tement <strong>le</strong> fiacre qui stationnait rul Bourg grie<br />
et qui <strong>le</strong> transporta au Cherche-Midi.<br />
• Bans cette prison, où il ne fat êcroué que<br />
provisoirement et sans que <strong>le</strong> motif <strong>de</strong> l'incar-<br />
cération fut libellé. Aussitôt que Dreyfus eut<br />
été incarcéré, l'offloier supérieur <strong>de</strong> police judi-<br />
ciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre et M. Coche-<br />
fart se rendirent à sou domici<strong>le</strong>. Mis en pré-<br />
sence <strong>de</strong> Mme Dreyfus, \lt l'iPifOrmirent qu'ils<br />
étaient chargés d une pénib<strong>le</strong> mission près<br />
d'el<strong>le</strong> ; et tout d'abord el<strong>le</strong> crut que son mari<br />
avait été victime d'un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cheval.<br />
Quand ils lui eurent appris qu'il était prévenu<br />
<strong>de</strong> trahison et arrêté et qa'ils venaient faire<br />
<strong>de</strong>s perquisitions dans ses pipiers, Mme Drey-<br />
fus <strong>le</strong>ur répondit qu'ella n'avait pas <strong>le</strong>s clés du<br />
bureau <strong>de</strong> son mari, mais ils lui déclarèrent<br />
qu'i.s en étaient porteurs. La perquisition s'exé-<br />
cuta sans autre inci<strong>de</strong>nt. »<br />
Mme Hadamard, balia mère <strong>de</strong> Breyfus, In-<br />
terrogée par un rédacteur du Temps, loi a fait<br />
la déclaration suivante t<br />
« H est inexact, comme on l'a dit, que ma<br />
fil<strong>le</strong> ait vu hier son mari à la prison <strong>de</strong> la<br />
Santé. Je m'étonne même qu'el<strong>le</strong> n'ait pas reçu<br />
l'autorisation qu'el<strong>le</strong> a <strong>de</strong>mandée puisqu'el<strong>le</strong>s<br />
pu <strong>le</strong> voir à la prison du Chercha-Midi. »<br />
Mous avons déjà signalé <strong>le</strong> jeu <strong>de</strong>s petits<br />
papiers auquel ieï 2IÎ1 1» <strong>de</strong> Dreyfus se sont li-<br />
vrés <strong>de</strong>puis la découverte <strong>de</strong> sa trahison ; <strong>le</strong><br />
Jeu reuommenca et on distribue à la Chambre<br />
das députés et surtout aux journalistes, une<br />
copie autographiée <strong>de</strong>s déclarations faites <strong>le</strong><br />
jour <strong>de</strong> sa dégradation par <strong>le</strong> traître Dreyfus.<br />
Va-t-on laisser continuer plus longtemps une<br />
campagne aussi Ignob<strong>le</strong>?<br />
U faut que ce scanda<strong>le</strong> cesse et que la police<br />
découvre <strong>le</strong>s menées infâmes d'une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
traîtres.<br />
On Ut dans l'Officiel <strong>de</strong> ce matin :<br />
« M. Dreyfus (Paul Emi<strong>le</strong>), capitaine d'artil-<br />
<strong>le</strong>rie, breveté d'état major, né à Nancy <strong>le</strong><br />
17 avril 1855 et résidant à Perpignan, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
à changer son nom contre celui <strong>de</strong> Deslau-<br />
rens. »<br />
A la bonne heure t<br />
Ls Ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s impôts<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Pendant <strong>le</strong> mois <strong>de</strong> décembre 1894, <strong>le</strong> ren<strong>de</strong>-<br />
ment <strong>de</strong>s impôts et das revenus indirects fait<br />
ressortir une moins-value do 14,717.860 francs<br />
par rapport aux évaluations budgétaires st une<br />
diminution do 5,269,100 francs par rapport à <strong>le</strong><br />
pério<strong>de</strong> correspondante <strong>de</strong> 1898.<br />
Par rapport aux évaluations budgétaires, il ;<br />
a une moins value <strong>de</strong> 8.617.00* francs sur <strong>le</strong>s<br />
douanes, <strong>de</strong> 3,905.980 francs sur es sucres.<br />
Par rapport â décembre 1898. il y a une di-<br />
minution sur <strong>le</strong>s douanes <strong>de</strong> 5.609.060 francs ;<br />
par oontre, il y a une augmentation <strong>de</strong> 1,448,000<br />
francs sur <strong>le</strong>s sucres.<br />
M.<br />
A <strong>de</strong>ux heures, M. Pierre Blanc, doyen d'â^e,<br />
ouvre la séitica.<br />
Au moment <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la séance, ii<br />
n'y a pas vingt députés dans la saiie. MVi. <strong>de</strong><br />
Grandauison, Baseou, Pierre Richard, Grous<br />
sier, Doumerg .a et Marcel H*bsrt prennent<br />
piaee au bureau comme secrétaires provisoires.<br />
Les députés entrent <strong>le</strong>ntemeut ioraqua <strong>le</strong> pré-<br />
si<strong>de</strong>nt sa lève pour prononcer la discours<br />
d'usage; c'est à peine si la moitié ses députés<br />
sont présents.<br />
Discours <strong>de</strong> I. Pierre Blanc<br />
M. Pierre Blanc s'exprime ainsi :<br />
o Messieurs <strong>le</strong>s députée,<br />
» Aujourd'nui où <strong>le</strong>s questions financières et<br />
<strong>le</strong>s problèmes sosiaEX tiennent <strong>le</strong> premier<br />
rang dans nos préoccupations, il <strong>de</strong>vient évl-<br />
<strong>de</strong>ntq>e <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s réformes, la plus urgente,<br />
la plus néca*saire est cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'Impôt. (Appiau<br />
dissements.)<br />
» Noué aimons à penser que lorsque la Cham-<br />
bra sera éclairée par <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> la commis-<br />
sion instituée pour <strong>le</strong>s étusier, il sortira ds ses<br />
délibérations une nouvel<strong>le</strong> législation <strong>de</strong> l'im-<br />
pôt qui sera à la fois uns gran<strong>de</strong> œuvre <strong>de</strong><br />
progrès dans l'ordre économique et une gran<strong>de</strong><br />
œuvre da justice au point da vue social.<br />
» S'il est une réforme qui soi» vivement dé-<br />
sirée par <strong>le</strong> pays, c'est assurément oella <strong>de</strong><br />
l'impôt <strong>de</strong>s boissons. Si <strong>le</strong> projet déposé n'at-<br />
teint pas toute la perfection désirab<strong>le</strong>, il na<br />
constitue pa>: moins una amélioration considé-<br />
rab<strong>le</strong> ; en ce qui touche <strong>le</strong>s questions socia<strong>le</strong>s,<br />
<strong>le</strong>s lois ouvrières votées as. cours <strong>de</strong>s précé-<br />
<strong>de</strong>ntes législatures témoignent assez haute-<br />
ment que ces réformes sont la pensée domi-<br />
nante du Par<strong>le</strong>ment. Nous sommes fermemsnt<br />
résolus à compléter <strong>le</strong>s améliorations que né<br />
cessite encore la situation <strong>de</strong>s travail<strong>le</strong>urs.<br />
(Applaudissements.)<br />
» La Chambre actuel<strong>le</strong> egt jalotsse <strong>de</strong> pour-<br />
suivre l'osuvre démocratique si bien com-<br />
mencée par ses <strong>de</strong>vancières ; mais, pour que sa<br />
marche soit plus rapi<strong>de</strong> et pUs fécon<strong>de</strong>, U est<br />
indispensab<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> organise mieux <strong>le</strong>s condi-<br />
tions <strong>de</strong> son travail, qu'el<strong>le</strong> apporte plus <strong>de</strong><br />
sobriété dans ses interpellations et qu el<strong>le</strong> ne<br />
s'épuise pas dans <strong>de</strong>s discussions stéri<strong>le</strong> (Ap-<br />
plaudissements.)<br />
» Il est aussi nécessaire qu'une majorité ré-<br />
publicaine, puissante par la discipline et l'ac-<br />
tion, toute faite <strong>de</strong> progrès, <strong>de</strong> Justice et <strong>de</strong><br />
solidarité socia<strong>le</strong>s, se constitue soli<strong>de</strong>ment et<br />
établisse entre <strong>le</strong> gouvernement et eue l'en-<br />
tente durab<strong>le</strong> sur un programme réformateur,<br />
Clairement ûêftni. Aujourd'hui, pius que Jamais,<br />
il faut être <strong>de</strong> son temps, marcher vers l'a^ô<br />
nir, ne consacrer aux «uvreg d'ta\iB>»7j.iié tra-<br />
vail<strong>le</strong>r au bien être <strong>de</strong> tous.<br />
» Loin <strong>de</strong> repousser d» parti pris <strong>le</strong>s Idées<br />
nouvel<strong>le</strong>s, abordons <strong>le</strong>s avec franohise, étu-<br />
dions-l«8 sérieusement aveo <strong>le</strong> désir <strong>de</strong> bien<br />
<strong>le</strong>s connaître, <strong>de</strong> bien <strong>le</strong>s juger avee la résolu-<br />
tion <strong>de</strong> ne <strong>le</strong>s adopter oa rejeter qu'autant<br />
qu'il résultera d'un examen approfondi qa'elie»<br />
sont conformes ou contraires a la volonté du<br />
pays, à ses intérêts, i ses meeurs, aux princi-<br />
pes immortels que nous alég'iéi la Révolution<br />
dans la déclaration <strong>de</strong>s Broits <strong>de</strong> l'homme.<br />
(Applaudissements.)<br />
» Je m'arrête, messieurs, dans la crainte<br />
d'abuser <strong>de</strong> l'affectueuse attention que vous<br />
ra'aceoï<strong>de</strong>z Je ne sais si <strong>le</strong> temps qui m'ou-<br />
blie jusqu'ici m'oubliera encore, mais ce que<br />
je sais heureux d'affirmer c'est que <strong>le</strong>s cons-<br />
tantes sympathies dont vous m avez honoré,<br />
ne me laissent rien à désirer. Tant que je<br />
serai votre prési<strong>de</strong>nt d'âge, je ne eèsserai d'ap-<br />
pe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> Jour où se lèvera sur <strong>le</strong> pays une ère<br />
durab<strong>le</strong> <strong>de</strong> paix, <strong>de</strong> concor<strong>de</strong> et d unité mo-<br />
ra<strong>le</strong> oo tous <strong>le</strong>s citoyens, liés indissolub<strong>le</strong>-<br />
ment par la solidarité et l'esprit d'association,<br />
vivront entre eux paisib<strong>le</strong>meat st fraternel<strong>le</strong>-<br />
ment ssus <strong>le</strong> respact <strong>de</strong>s lo s, l'Inviolabilité<br />
<strong>de</strong>s droits individuels et l'amour <strong>de</strong> la Patrie.»<br />
(Applaudissements répétés.)<br />
M. Félix Faure est <strong>le</strong> seul ministre pré-<br />
sent au déhut <strong>de</strong> la séance. M. Dupuy est<br />
entré pendant <strong>le</strong> disoeurs du prési<strong>de</strong>nt,<br />
M. Brissen est à sa plaee <strong>de</strong> député, à<br />
eôté <strong>de</strong> M. Boissy-d'Anglas, <strong>de</strong>vant M.<br />
Gob<strong>le</strong>t. On proeà<strong>de</strong> au tirage au sert <strong>de</strong>s<br />
bureaux.<br />
U. ie prési<strong>de</strong>nt. — L'ordre du jenr ap-<br />
pel<strong>le</strong> <strong>le</strong> scrutin pour l'é<strong>le</strong>ction du prési<strong>de</strong>nt<br />
définitif <strong>de</strong> la Chambre. Le scrutin est ouvert ;<br />
il sera fermé à quatre heures.<br />
À 4 heures, <strong>le</strong> scrutin est oies.<br />
H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — J'ai reçu uno ettre <strong>de</strong><br />
M. Paul Deschanel remeroiaat ceux <strong>de</strong> ses col-<br />
lègues qui lui avaient fait l'honneur <strong>de</strong> penser<br />
à lui pour <strong>le</strong>s fonctions <strong>de</strong> vice-prési<strong>de</strong>nt et<br />
déclinant toute candidature et une <strong>le</strong>ttre da M.<br />
Saint fcermain déclarant qu'il n'est pas candi-<br />
dat aux (onctions <strong>de</strong> secrétaire.<br />
Pendant <strong>le</strong> dépouil<strong>le</strong>ment du scrutin<br />
pour l'e<strong>le</strong>etien du prési<strong>de</strong>nt, <strong>le</strong> scrutin<br />
est ouvert pour l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong>s viee-prési-.<br />
<strong>de</strong>nts. Le scrutin ouvert U k, ê, sera<br />
fermé à 4 h. 85 et <strong>le</strong> résultat en sera pro-<br />
clamé ultérieurement,<br />
M. Brisson, élu prési<strong>de</strong>nt<br />
H. <strong>le</strong> préai<strong>de</strong>nt. — Voiei <strong>le</strong> résultat du vote<br />
pour l'é<strong>le</strong>ction prési<strong>de</strong>ntiel<strong>le</strong> : votants, 810 ;<br />
bul<strong>le</strong>tins blancs ou nuls, 29; suffrages expri<br />
Biés, 281; majarité absolue, 141. M. Henri Brlt-<br />
son a obtenu 212 voix.<br />
M. Henri RrtsMn ayant abteaa la majo-<br />
rité das «B'raga* exprimes e«t proclamé<br />
F rési<strong>de</strong>nt da la Chambra das oépat-s poar<br />
année 4S»S.<br />
J,e terutia eat ouvert à 4 heures 40<br />
pour la nomination 4-as huit secrétaires.<br />
H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Voici <strong>le</strong> résultat du scru-<br />
tin penr la «eaiinatUn <strong>de</strong>s vice prési<strong>de</strong>nts ;<br />
votants, S9s; blancs et divers,!,- toffreges<br />
exprimés, 894; «ajorlté absolue, 198 Ont ob-<br />
tenu : MM. <strong>de</strong> Mahy, 338 voix; Etienne, Îi6;<br />
Clauzel do Coussergues, 214; Lockroy, 1S9;<br />
Dupuy Duternps, 184; Deschanel, 191; Bour-<br />
geois 'fjlura'5,10u ; LeÛavrtan, 52.<br />
Affaires italiennes<br />
P*ris, 8 janvier.<br />
Le Journal <strong>de</strong>s Débats a publié hier une dé-<br />
pêcha <strong>de</strong> son correspondant particulier au<br />
Caire et annonçant que, dans une rencontie<br />
avec <strong>le</strong>s Derviches aux environs <strong>de</strong> Kassala,<br />
<strong>le</strong>s Italiens avaient essuyé un échec assez sé-<br />
rieux. Aujourd'hui une dépêche do Rome enre-<br />
gistre une note olflcieuse démentant <strong>le</strong> f lit et<br />
ajoutant que Kassala est tranquil<strong>le</strong>. Or, <strong>le</strong><br />
Journal <strong>de</strong>s Débats, malgré ce démenti, publié<br />
ce soir <strong>de</strong>ux autres télégrammes du Caire com<br />
piétantet confirmant <strong>le</strong>s premiers renseigne-<br />
ments <strong>de</strong> son correspondant :<br />
» Le Caire, 8 Janvier. — Nous avons reçu <strong>de</strong><br />
nouveaux déialis sur l'affaire <strong>de</strong> Kassala, que<br />
nous signalions hier; il s'agit d'un détache-<br />
ment italiea qui a été surpris hors da Kassala<br />
et anéanti par <strong>le</strong>s Derviches ; 20 609 <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>r-<br />
niers bloquent la vil<strong>le</strong> et l'assaut est imml<br />
Kent. Les Anglais prépareraient <strong>de</strong>s secours. »<br />
« Le Caire, 8 janvier. — La bruit court que<br />
<strong>le</strong>s troapea ang<strong>le</strong>-egyytiennes feraient diver-<br />
sion sur lafrontièffa sud do l'Egypte, afin d'y<br />
attirer 163 Derviches, pour dégager <strong>le</strong>s Italiens<br />
à Kassala. »<br />
Suivant une dépêche <strong>de</strong> Londres du New-<br />
York Herald, on attribue da".s las milieux<br />
diplomatiques <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M. Ressmaun à son<br />
amitié pour M. Di iîudlni.<br />
Rome, S janvier.<br />
On affirme, dans <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s politiques, qu'un<br />
nouvel ambassa<strong>de</strong>ur remplacera prochainement<br />
M. Ressmann à Paris.<br />
L'Hait* désapprouve <strong>le</strong> rappel da l'ambassa-<br />
<strong>de</strong>ur d'Italie à Paris.<br />
Le Diritto blâme éga<strong>le</strong>ment cette mesure qui<br />
frappe M. Ressmann, dont il fait l'éloge.<br />
V&pinione trouve que lo moment est mal<br />
ehoisi pour prendra eett décision-<br />
La Tribunà continue à a'.taqusr M. Rsss-<br />
mann.<br />
Une révolte <strong>de</strong> 309 détenus a éclaté au bagne<br />
<strong>de</strong> Terrieina ; el<strong>le</strong> a été causée par <strong>le</strong>s mau-<br />
vais traitements auxquels sont, paraît il, sou-<br />
mis <strong>le</strong>s prisonniers, ©n s'est rendu maître <strong>de</strong><br />
la rébellion en affamant <strong>le</strong>s détenus qui s'é-<br />
taient enfermés et barricadés dans ies dor-<br />
toirs ; 20 ont été mis au cachot. Des masures<br />
sévères do répression ont été prises pour éviter<br />
<strong>le</strong> retour d'un pareil fait.<br />
Milan, 8 novembre.<br />
On assure au Secolo quo M. Crispi est entrain<br />
<strong>de</strong> préparer un mémoire justificatif qu'il fera<br />
distribuer à tous <strong>le</strong>s députés. Le Secolo doute<br />
que M. Crispi arrive à ses fins.<br />
A ia cour dit il, on comprend la nécessité<br />
<strong>de</strong> ne pas faire d'é<strong>le</strong>ctions sur une question<br />
do moralité.<br />
Journalistes Maîtres-Chanteurs<br />
Paris, 8 janvier.<br />
M. Doppfer, juge d'instruction, a entendu,<br />
aujourd'hui, un certain nombre <strong>de</strong> témoins,<br />
parmi <strong>le</strong>squels MM. Edgard Klotz, cousin d<br />
candidat du neuvième arrondissement \<br />
Broil<strong>le</strong> et Harcent. anciens administrât*!; ,•<br />
journal <strong>le</strong> Jowr; Thivot-R.apiàe et Ru<br />
sellier municipal.<br />
Le luge a fait extraire da Mazas Rûioul Canl-<br />
* <strong>de</strong> Cloroq, Troeart et Heet<strong>le</strong>r..<br />
M<br />
m youverneur général fie l'IiiMliii<br />
Paris. 8 janvier.<br />
On lit dans la Politique Colonia<strong>le</strong> :<br />
« M. Armand Rousseau, gouverneur général<br />
<strong>de</strong> lTndo-Chine compte s'embarquer <strong>le</strong> 3 février<br />
prochain pour rejoindre son poste. U travail<strong>le</strong><br />
chaque jour avec la directeur du ministère<br />
<strong>de</strong>s colonies en vue <strong>de</strong> résoudre avant son dé-<br />
part <strong>le</strong>s différentes questions pendantes. M.<br />
Rousseau a choisi comme chef <strong>de</strong> son secré-<br />
tariat particulier, son fiis. ingénieur <strong>de</strong>sconi-<br />
tructions nava<strong>le</strong>s actuel<strong>le</strong>ment attaché un<br />
port <strong>de</strong> Brest. »<br />
j<br />
ds<br />
s du<br />
cou-<br />
vet,<br />
A a heures; M Clément s'est rendi avas<br />
Troeart, au domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier rue do<br />
Rome, pour <strong>le</strong>ver earteins saellés<br />
<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Vappartoment.<br />
apposés sur<br />
Candidatures conservatrices<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Les comités conservateurs <strong>de</strong> la Loire-Infé-<br />
rieure ont l'intention d'offrir à M. Cazenove <strong>de</strong><br />
Pradlnes, député, la candidature au siège té<br />
natorial laissé vacant par la mort <strong>de</strong> M. De-<br />
croix. M. Gabriel Godin serait oandidat au siège<br />
législatif, abandonné par M. <strong>de</strong> Cazenove.<br />
Dans l'Yonne, M. Archdaacon, qol fut can-<br />
didat aux <strong>de</strong>rnières é<strong>le</strong>ctions et ne fut distancé<br />
par M. Rathier que <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong><br />
voix, briguerait à la succession <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />
" Arch<strong>de</strong>acon est conservateur.<br />
L'Itat et k Gmam k Mm di fir<br />
L'AFFAIRE JONIAUX<br />
A»y»n- »<br />
Paris, 8 janvier.<br />
C'est décidément <strong>le</strong> U janvier que vient <strong>de</strong>-<br />
vant <strong>le</strong> Conseil d'Etat l'affaire <strong>de</strong>s Compagnies<br />
<strong>de</strong> chemisa <strong>de</strong> fer oontre l'Etat.<br />
L'affaire est ainsi inscrite :<br />
• Requête <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s chemins da<br />
fer Midi et du canal latéral à la Garonne. Con<br />
tre uno décision du ministre <strong>de</strong>s travaux pu-<br />
blics du 15 Juin 1894 qui, tout en autorisant<br />
l'émission [d'obligations nécessaires au paye-<br />
ment <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> premier établissement à<br />
faire en 1894 sur son réseau, a prescrit <strong>de</strong> sou<br />
mettre à l'approbation du ministère un nou<br />
veau modè<strong>le</strong> <strong>de</strong> titres portant mention que ia<br />
garantie <strong>de</strong> 1 Etat prendrait fin <strong>le</strong> 31 décembre<br />
1914. •<br />
Requête semblab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> che-<br />
min cte fer Paris-Orléans.<br />
Le rapport sera fait par M. <strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r d'E-<br />
tat Man<strong>le</strong>l; <strong>le</strong> siège du commissaire du gou-<br />
vernement sera occupé par M. Jagerschmldt.<br />
AU REICHSTAG<br />
Borlin, i janvier.<br />
C'est aujourd'hui que <strong>le</strong> Reichstag reprend<br />
ses séances. L'animation est gra.aùs,Tes dépu-<br />
tés très nombreux; <strong>le</strong>strib.uués sont remplies.<br />
Le projet <strong>de</strong> loi sur las menées révolutionnai-<br />
res, est à i'urdro du Jour et on pense que la<br />
dlseussi JU prendra trois séanees.<br />
Le comte do Llmbourg Stirum par<strong>le</strong>ra au<br />
nom dos conservateurs ; M. Richter pour <strong>le</strong>s<br />
progressistes; M. Aue»au nom <strong>de</strong>s sooialistes<br />
progressistes.<br />
Les sonl-iistes et <strong>le</strong> centre catholique se<br />
"Vônonceront contra <strong>le</strong> renvoi à une commis-<br />
sion du projet sur <strong>le</strong>s menées révolutionnaires.<br />
L'opposition eroit préférab<strong>le</strong> <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>»<br />
ment <strong>le</strong> gouvernement en <strong>de</strong>meura <strong>de</strong> dissou<br />
dre <strong>le</strong> Reichstag ou <strong>de</strong> modifier <strong>le</strong> Rrojet <strong>de</strong><br />
loi.<br />
M. Auer, socialiste, fait l'historique <strong>de</strong>s diffé-<br />
rentes tentatives pour restreindre <strong>le</strong>s libertés<br />
publiques. Ces tentatives ont toujours été re<br />
poussées par la Reichstag. Le projet actuel est<br />
aussi peu justifié que <strong>le</strong>s précé<strong>de</strong>nts. Il ajoute<br />
que ia loi pourra servir contre tous <strong>le</strong>s adver -<br />
saires du gouvernement, exactement comme<br />
la loi d'exception <strong>de</strong> 1IT9 fut appliquée par <strong>le</strong>s<br />
magUtrats complaisants. Il estime que la rejet<br />
du projet <strong>de</strong> lot doit servir <strong>de</strong> prétexte pour<br />
dissoudre <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment, ata d'obtenir das cré-<br />
dits plus considérât!»» pour l'armée.<br />
UN NOUVEAU SCANDALE<br />
Paris, 8 janvier.<br />
En vertu d'un mandat <strong>de</strong> M. Brossard Mar-<br />
Ciliac, juge d'instruction, M. Bernard, coiriïïiià»<br />
saira.aux délégations, et M. Blanc, expert, se<br />
sont rendus, 64, rue Taitbout, au sièga soolal<br />
do la Compagnie <strong>de</strong>s transports marst'.ms's, et<br />
ont opéré ia saisie <strong>de</strong>s livres ds compta ollitô.<br />
Oa dit qu'un ancien Ingénieur d* ia! marine<br />
et un hutnme politiquo seraient cornpromis<br />
dans catta alï*ira.<br />
, - janvier.<br />
«, À
que la Chambre précé<strong>de</strong>nte a fait pour Lfifar-<br />
fue ; et si el<strong>le</strong> prononce, comme pour co <strong>de</strong>r-<br />
nier, la libération do ftérault-Riehard, c'est la<br />
crise ministériel<strong>le</strong> ouverte. »<br />
Un député ministériel expliquait ainsi la<br />
décision prise é ce sujet par <strong>le</strong> cabinet :<br />
» Je ne crois pas pour ma part quo la Cham-<br />
bre puisse voter la mise en liberté <strong>de</strong> Sêrault<br />
Richard par ce seul fait que cette mesure at-<br />
teindrait tont directement <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />
République ; et o'est à ooup sur cette considé-<br />
ration qui a déterminé U. Dupuy à prendre<br />
position eontre la motion <strong>de</strong> M. Millarand. J'ai,<br />
riuïreste, la conviction que si la Chambre suit<br />
ie ministère, <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />
graciera <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main Gérault Richard. »<br />
' Reste à savoir si <strong>le</strong>s 272 voix qui, en votant<br />
aujourd'hui pour M. Brisson, ont voté contre<br />
in cabinet, accepteront la thèse ministériel<strong>le</strong> et<br />
ne profiteront pas <strong>de</strong> la circonstance pour met-<br />
tre M- Dupoy en minorité.<br />
C'est <strong>le</strong>udl que oe débat sera engagé et il<br />
faut prévoir qulil sera ferti<strong>le</strong> en Inci<strong>de</strong>nts in-<br />
téressants.<br />
L'explorateur Camil<strong>le</strong> Seuls<br />
M Ueomae, député <strong>de</strong> 1 Aveyron. a fait sa-<br />
voir, aujouitVnUl, à M- <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> i'mstruo-<br />
tion publique, qu'il comptait lut adresser nnb<br />
«ueitlon au sujet du refus opposé par <strong>le</strong> gou-<br />
vernement à nne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours formée<br />
par la mère <strong>de</strong> l'explorateur Camil<strong>le</strong> Demis.<br />
La question, que M. Leygues a acceptée,<br />
viendra dans une <strong>de</strong>s prochaines séances.<br />
Le Rappel «<strong>le</strong> M. Relssmaun<br />
Il y avait très peu da députés , à la<br />
Chambre. Les commentaires sur <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong><br />
M. Ressmann ont donc été assez rares, et, il<br />
faut <strong>le</strong> dire, pau intéressants. Nous avons<br />
pourtant pu nous entretenir pendant quelques<br />
instants aveo un ancien ministre das affaires<br />
étrangères, qni nous a dit :<br />
< La raison lnvoqaée par M. Crispi me paraît<br />
asssz olausibie. Il a été tant <strong>de</strong> fois question<br />
do raopel <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs d'Italie à Londres,<br />
Saint Pétersbourg et Paris, que <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M.<br />
Bêssm on ma paraît ie commencement <strong>de</strong><br />
l'exécution d'une mesure <strong>de</strong>puis un certain<br />
temps arrêtée. Du reste, nous serons fixés là-<br />
fiesiu» avant peu.<br />
, U. Ressmann est-il sacrifié aux rancunes<br />
da baron Blanc ? S'est possib<strong>le</strong>. Il y a pourtant<br />
en point d'interrogation qui se dresse. Les rai-<br />
sons du rappel <strong>de</strong>s trois ambassa<strong>de</strong>urs exls-<br />
taieut avant <strong>le</strong>ur retour au siège <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs am-<br />
bassa<strong>de</strong>s. La haine <strong>de</strong> M. Blanc, pour M. Ress-<br />
mann, data <strong>de</strong> loin; il faut donc qu'un fioteur<br />
nouveau soit intervenu pour motiver un rap-<br />
pel subit. Quel est ce faotsur ? Fautil croireà<br />
un mouvement ds mauvaise humeur da M.<br />
Crispi contre la France ? C'est possib<strong>le</strong>, car <strong>le</strong><br />
premier est coutumier du fait. Mais il y a évi-<br />
<strong>de</strong>mment autre chose.<br />
„ Je ne me suis pas encore rendu exacte-<br />
ment compte <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> la note qui an-<br />
nenee <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Italie; je n'ai<br />
pas encore lâtâ <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> diplomatique ; je ne<br />
sais doao rien, o t peu <strong>de</strong> chose, mais ja suis<br />
porté à croire que M. Crispi, à l'approche <strong>de</strong>s<br />
é<strong>le</strong>ctions généra<strong>le</strong>s, veut renouve<strong>le</strong>r un jeu<br />
qui lai a déjà réussi, et créer sur <strong>le</strong> dos <strong>de</strong> la<br />
France une diversion. »<br />
Ces perquisitions so rattacheraient, dit on, à |<br />
l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du Sud.<br />
La cour d'assises <strong>de</strong> la Seine a con-<br />
damné, hier, à 19 ans ds «ravaux forcés et à<br />
1U ans d'interdiction <strong>de</strong> séjour, un nommé<br />
Lioux, qui, en octobre <strong>de</strong>rnier, à Courbevote,<br />
tua un gardien da la paix, nommé Lucas, à<br />
l'ai<strong>de</strong> d'un sabre-baïonnette dont il avait dé;<br />
suriné sa victime.<br />
~~~.w On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'î<strong>le</strong> <strong>de</strong> Sain que <strong>le</strong><br />
canot <strong>de</strong> ia Société <strong>de</strong>saavetage a sauvé cinq<br />
hommes du lougre Jeune Eugène, <strong>de</strong> Nantes,<br />
allant à Quimper.<br />
Quinze meetings socialistes ont été te-<br />
nus hier soir àHambourg et ont attiré uno<br />
affluance considérab<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong> ou remar-<br />
quait <strong>de</strong> nombreuses femmes ; partout <strong>de</strong>s pro<br />
testalions contre la loi abolissant la liberté do<br />
réunion et <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong> ont été volées<br />
•~~v~ Nous apprenons que la dépêche pu-<br />
bliée par <strong>le</strong>s journaux anglais sur M. Grenard,<br />
n'est que <strong>le</strong> récit Informé <strong>de</strong>s circonstances qui<br />
ont accompagné <strong>le</strong> meuttae <strong>de</strong> M. Dutieuil <strong>de</strong><br />
Hhlns. M. Grenard est attendu d'un jour à l'au-<br />
tre à Pékin, ©n voit combien nous avions rai-<br />
son <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s réserves sur l'exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
nouvel<strong>le</strong>s données par <strong>le</strong>s journaux anglais.<br />
FAITS DIVERS<br />
Vo<strong>le</strong>urs audacieux<br />
Paris, 8 janvier.<br />
Des malfaiteurs se sont mis en tête mainte-<br />
nant <strong>de</strong> vo<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s tapis d'escalier.<br />
Avant-hier-, cinq individus, entrain d'opérer<br />
un vol <strong>de</strong> cette natura, ont été surpris sur <strong>le</strong><br />
beuievard d'ôrnano, à Paris, par <strong>le</strong>» agents <strong>de</strong><br />
polies. Deux affiliés da la ban<strong>de</strong> avaient péné-<br />
tré davis la maison, au <strong>numéro</strong> 65 et avaient<br />
dépouillé l'escalier et trois autres faisaient <strong>le</strong><br />
guet Les agents intervinrent; mais, au lieu <strong>de</strong><br />
s'enfuir, ies vo<strong>le</strong>urs attaquèrent <strong>le</strong>s agents. Il<br />
y eut une lutte terrib<strong>le</strong>.<br />
Après avoir reçu <strong>de</strong> nombreuses b<strong>le</strong>ssures,<br />
<strong>le</strong>s agents menacés d'être assommés durent<br />
mettre, sabre à la main. La lutte était malgré<br />
tout, trop inéga<strong>le</strong> ; <strong>le</strong>s agent- allaient aban-<br />
donner <strong>le</strong> terrain lorsqu'ils furent heureuse-<br />
ment secourus par <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs collègues et,<br />
grâce à ea renfort, ils purent mettre en état<br />
d'arrestation <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux plus acharnés <strong>de</strong> la ban-<br />
<strong>de</strong>. Conduits au commissariat <strong>de</strong> police <strong>de</strong><br />
Cilgnancourt, ces individus ont été reconnus<br />
pour être <strong>de</strong>s repris <strong>de</strong> justice extrêmement<br />
dangereux ; ils ont été éerouês au dépôt.<br />
Evasion <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux détenus<br />
Lan<strong>de</strong>rneau, 8 janvier,<br />
fine audacieuse évasion a eu lieu, ce matin,<br />
à 7 heures, à la maison centra<strong>le</strong> <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>r-<br />
Se »eux malfaiteurs, Claudia Dnbost et Jacques<br />
%iott. se sont évadés en escaladant <strong>le</strong> mur<br />
é'eneeiuie. haut <strong>de</strong> sept mètres.<br />
Bubost, &gé <strong>de</strong> SI an3, et Zidoit, âgé <strong>de</strong> 40<br />
ans, ava<strong>le</strong>nt été condamnés à six ans <strong>de</strong> ré-<br />
clusion par <strong>le</strong>» assises <strong>de</strong> la Salue, en 1892,<br />
pour vols. Précé<strong>de</strong>mment, Us ava<strong>le</strong>nt subi <strong>de</strong><br />
nombreuses condamnations pourvois et tenta-<br />
tives <strong>de</strong> meurtre. A la maison centra<strong>le</strong>, laur<br />
conduite était relativement bonne ; l'adminis-<br />
tration avait eru pouvoir ies employer à la<br />
blanchisserie <strong>de</strong> la prison.<br />
6o matin, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux prisonniers étaient à <strong>le</strong>ur<br />
travail et, malgré ia présence <strong>de</strong> trois gardiens,<br />
ils réussirent, a l'ai<strong>de</strong> d% fausses c<strong>le</strong>fs, à foroer<br />
la porte <strong>de</strong> la boulangerie ; pais, munis d'une<br />
éohella en bois et d'une cor<strong>de</strong> qu'il, avaient<br />
coafsetionnée en cachette, ils montèrent sur<br />
la toiture <strong>de</strong> la boulangerie, qui est adossée au<br />
mur d'enceinte longeant la rue Plouy<strong>de</strong>rn. Ar-<br />
rivés sur <strong>le</strong> toit, ils attachèrent una vieil<strong>le</strong><br />
cor<strong>de</strong> au eorps <strong>de</strong> la cheminéa et se laissèrent<br />
<strong>de</strong>scendre dans la rue.<br />
.«'est à 8 heures fu'an s'est aperça <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />
disparition. Leur signa<strong>le</strong>ment a été aussitôt<br />
transmis partout. Les prisonniers sont porteurs<br />
<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs coîtumes <strong>de</strong> la prison. Les paysans<br />
terrorisés forment aveo un soin tsut psrticu-<br />
iter <strong>le</strong>s portes da <strong>le</strong>ur habitation car on re -<br />
doute qee <strong>le</strong>s évadés ne commettent quelque<br />
crime pour se procurer <strong>de</strong>s vêtements et do<br />
l'argent.<br />
Le mauvais toinps<br />
Avignon, 8 Janvier.<br />
tlae tourmente <strong>de</strong> neige s'est abattue sur la<br />
région Le îhermomàtre est <strong>de</strong>scendu à 7 <strong>de</strong>-<br />
gfés au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro. Le Rhôna et la Duranoe<br />
cbar<strong>le</strong>nt d'énormes glaçons. On craint qulis<br />
ne eêlant. Quant à U circulation, <strong>le</strong> verglas la<br />
rend Impossib<strong>le</strong>. Les trains n'arrivent qu avec<br />
<strong>de</strong>s retards considérab<strong>le</strong>s, Les commandants<br />
<strong>de</strong> troupes ont reçu l'ordre <strong>de</strong> supprimer <strong>le</strong>s<br />
exercices et <strong>le</strong>s manoeuvres et <strong>de</strong> faire re<strong>le</strong>ver<br />
<strong>le</strong>s factionnaires toutes <strong>le</strong>s heures.<br />
Nîmes, 8 janvier.<br />
La vil<strong>le</strong> et la campagne sont sous trente<br />
centimètres <strong>de</strong> Beige et <strong>le</strong> froid est très vil. A<br />
-'liais, <strong>le</strong> étor<strong>de</strong>» est complètement pris , à<br />
Reaucaire, <strong>le</strong> rihôae Charria <strong>de</strong>s glaçons énor-<br />
mes qai vont se C?tt<strong>de</strong>r et arrêter la navi<br />
gal<strong>le</strong> i .<br />
Montpellier, 8 janvier.<br />
Une eouoho <strong>de</strong> neige <strong>de</strong> dix centimètres cou-<br />
vre la oamoagne ot la circulation est Impos-<br />
siolc. A BêdarUnx, la rivière d'Orb est prise<br />
complètement et tentes <strong>le</strong>s usines <strong>de</strong> drap<br />
qu'el<strong>le</strong> alimentait, chôment.<br />
Tarascon, < Janvier.<br />
Lo froid est intense et la neige tombe abon-<br />
damment. Le Rhône est pris du côté <strong>de</strong> Taras-<br />
Bourg, 8 Janvier.<br />
Le Haut Bojrey est couvert d'une couche <strong>de</strong><br />
neige #1 épaisse «ue cinq paires <strong>de</strong> bœufs ent<br />
à Beine suffi pour frayer un passage avec na<br />
traîneau eâasse neige. Dans certains endroit,<br />
la neige atteint 1 mètre d'épaisseur : plusieurs<br />
villages <strong>de</strong>s arrondissements do Gex et <strong>de</strong><br />
Nontua sont <strong>de</strong>puis plusieurs jours sans corres-<br />
pondance, <strong>le</strong>* fa<strong>de</strong>urs na pouvant faire <strong>le</strong>ur<br />
service.<br />
Madrid, 8 janvier.<br />
La mauvais temps est géoéral en Espagne et<br />
lo trold iotense à Madrid. BVepuls sapt jour*<br />
<strong>le</strong>s communications télégraphiques dtreotes<br />
avec la Francs sont Interrompues. La neige<br />
empêcha tont trafic dans plusieurs provinoeti<br />
fca courriers eux-mêmes arrivent avec do<br />
trartf fitar<strong>de</strong>. j , r , i _ J<br />
8 Janvier.<br />
On assure que <strong>le</strong> cabinet belge serait décidé<br />
à poser ia question do eonflaoca au snjat du<br />
proW, <strong>de</strong> loi SUT l'annexion an Congo<br />
J. Loohef <strong>de</strong> U sûreté a éê Chargé par<br />
<strong>le</strong> parquet <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>, sur çommusion roga-<br />
toire, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s perquisitions à Marseil<strong>le</strong>.<br />
ne ga, et tous <strong>le</strong>s cours d'eau sont pris. Près<br />
Campagaac, un propriétaire <strong>de</strong> Saint-Laurent,<br />
M. Costecal<strong>de</strong>, a succombé, sur la route, à une<br />
congestion pulmonaire.<br />
Nos hureaum <strong>de</strong> rédaction étant provisoi-<br />
rement transférés allées Lafayette à /'Im-<br />
primerie du Centre, on est prie <strong>de</strong> nous<br />
faire parvenir à cette adresse et jusqu'à<br />
neuvel avis toutes <strong>le</strong>s communications à in-<br />
sérer. Les bureau», sis au premier étage,<br />
sont ouverts <strong>de</strong> 2 heures <strong>de</strong> l'après-midi à<br />
minuit.<br />
Le Travail dans l'Industrie<br />
Un concours pour l'emploi d'inspecteur dé-<br />
partemental stagiaire du travail dans l'indus-<br />
trie sera ouvert <strong>le</strong> lundi 1er avril.<br />
Le nombre <strong>de</strong>s places mises au concours est<br />
fixé à douze. Les candidats seront nommés sui-<br />
vant l'ordre <strong>de</strong> classement, au fur et à mesure<br />
<strong>de</strong>s vacances.<br />
Les épreuves écrites commenceront à neuf<br />
heures du matin, à <strong>Toulouse</strong>, dans un local<br />
désigné, à cet effet, par <strong>le</strong> préfet.<br />
Les épreuves ora<strong>le</strong>s seront subies à Paris.<br />
Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission, accompagnéas <strong>de</strong><br />
toutes <strong>le</strong>s pièces exigées, doivent parvenir au<br />
ministre du commerce, <strong>de</strong> l'industrie, <strong>de</strong>s pos-<br />
tes et télégraphes, avant <strong>le</strong> 31 janvier. Il ne<br />
sera donné aucune suite aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s qui<br />
arrvieraient après cette date.<br />
Le programme du concours est tenu à la dis-<br />
position <strong>de</strong>s intéressés, au ministère du com-<br />
merce et <strong>de</strong> l'industrie.<br />
LA NEIGE DANS LA RÉGION<br />
ILe» Neiges dates l'Ariège<br />
On nous télégraphie :<br />
Foix, 7 janvier.<br />
La neige, qui avait cessé <strong>de</strong> tomber, samedi<br />
matin, a recommencé <strong>de</strong> tomber par inter-<br />
va.<strong>le</strong>, hier, à trois heures. Si ce temps conti-<br />
nue, il est à craindre que d'autres malheurs<br />
n'arrivent dans la partie montagneuse da l'ar-<br />
rondissement.<br />
Dans ia commune <strong>de</strong>Saint Martin rie Caralp,<br />
au col <strong>de</strong>l Bonich, <strong>le</strong>s toitures <strong>de</strong> trois maisons<br />
se sont effondrées mais personne n'a été b<strong>le</strong>s-<br />
sé, à Montoulieu, une graege recouverte <strong>de</strong><br />
neige s'est aussi effondrée tuant, sons ses dé-<br />
combres, <strong>le</strong>s bestiaux qui s'y trouva<strong>le</strong>otenfer-<br />
més.<br />
A l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> chasse neiges la voie du chemin<br />
<strong>de</strong> fer est déblayée d'Ax à Foix, mais <strong>le</strong>s trains<br />
ne peuvent encore circu<strong>le</strong>r; ies quatre machi-<br />
nes qui étaient bloquées sont rentrées au dé-<br />
pôt.<br />
La neige tombe da nouveau. Les stations <strong>de</strong><br />
Tarascon et d'Ax ne sont pas encore déblo-<br />
quées. Les nouvel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>là région sont toujours<br />
désastreuses.<br />
Ax-<strong>le</strong>s Thermes, 8 janvier.<br />
Grâce aux puissants moyens mis en œuvre<br />
par la Compagnie du Midi, on a pu enfin dé-<br />
blayer la voie, obstruée par <strong>le</strong>s neige?.<br />
Il n'a pas fallu moins ua six machines peur<br />
activer l'action <strong>de</strong>s chasse-neige envoyés par<br />
la Compagnie.<br />
La couche mesurait plus d'un mètre <strong>de</strong> hau-<br />
teur.<br />
La situation reste toujours alai mante, caria<br />
neige ne cesse presque pas <strong>de</strong> tombar.<br />
Quelques hameaux <strong>de</strong>là haute Ariège sent<br />
toujours bloqués et sans moyens <strong>de</strong> commu-<br />
nication.<br />
La vil<strong>le</strong> d'Ax présente <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus<br />
attristant.<br />
El<strong>le</strong> a l'aspect triste et sombre <strong>de</strong>s Joarnêes<br />
<strong>de</strong> malheur public.<br />
Les communications sont toujours interrom-<br />
pues avee Foix et <strong>Toulouse</strong>.<br />
Vous recevrez par <strong>le</strong> premier courrier <strong>de</strong>s<br />
détails comp<strong>le</strong>ts, et encora inconnus du public<br />
sur <strong>le</strong>s terrib<strong>le</strong>s catastrophes qui viennent <strong>de</strong><br />
jeter la désolation autour <strong>de</strong> nous.<br />
La consternation est générais; noire vil<strong>le</strong><br />
est <strong>le</strong> refuge <strong>de</strong> famil<strong>le</strong>s eh d?uil st <strong>de</strong> malheu-<br />
reux sans pain comme sans foyer.<br />
Nous sommas toujours i0 JOUR<br />
t'aeîdté <strong>de</strong>s <strong>le</strong>ttres. — M. Dumérll, profes-<br />
seur da iiit rature étrangère, ne fera pas ses<br />
conférences d'agrégation et peur <strong>le</strong> cert flcat<br />
10 janvier, à 2 heures et <strong>de</strong>-<br />
cours <strong>de</strong> pbl-<br />
haures et <strong>de</strong>-<br />
aura lieu <strong>le</strong><br />
Une affaire scanda<strong>le</strong>use. — Nous avons<br />
déjà parlé da cette affaire, dont l'épilogue a<br />
commence aujourd'hui.<br />
M. Bargé Dessus, commissaire <strong>de</strong> police du<br />
4e arrondissement, chargé <strong>de</strong> l'enquête, avait<br />
ènvoyê, avant n<strong>le</strong>f, son rapport à M <strong>le</strong> com-<br />
missaire central, qul<strong>le</strong> trarisrriit fmmédlàté<br />
mont au petit parquet, et hier après midi, à<br />
2 h. ii'ê, il at mandats d'amener éta<strong>le</strong>nt re mis,<br />
par M. ie commissaire Bénirai, i H- Montahé,<br />
chef da la sûreté.<br />
r* concernaient :<br />
1. Jean Cazeau, 58 ans, cordonnier, rue d'Au-<br />
bulsson, 16. — 2. Ju<strong>le</strong>s Pinson, statuaire, r54.— Communa<strong>le</strong>s 3 0f0 1S79,<br />
503 — Communa<strong>le</strong>s 3 ©[0 1880, 500 25.—<br />
Foncières 1877, 402 50.— Foncières 3 OrO 188<br />
Foncières 1885, 503.— Midi ancienne<br />
455 -<br />
Orléans anciennes, 476 59.-<br />
fu.-ion ancienne, 475,<br />
MARC HE DE BORDEAUX<br />
Du 8 janvier.<br />
— Vendu : 200 sachets S-i<strong>le</strong>m, à livre?<br />
; 180 sacs Nouméa, à 150 fr.; 50 sr.es,<br />
non lavés, à 38 fr. <strong>le</strong>s 50 kilos, on en-<br />
Oa_cote : suifs en branches, 44 fr.;<br />
is, 57 fr.; suifs <strong>de</strong> tripes, 51 îr. <strong>le</strong>s<br />
Cafés<br />
à 123 fr<br />
Santos,<br />
tropôt.<br />
Suifs<br />
BÙits fondu<br />
100 kilos.<br />
Veaux. — Oa a payé, hier, au marché, h<br />
veaux nourrissons, 20, 15, 12 et 10 fr.; <strong>le</strong>s e<br />
nisses, 22, 16, 13 et 11 fr. la pièce.<br />
MARCHÉ DE PARIS<br />
Paris. 8 Janvier.<br />
Alcools. - 3375, 33 25. Cota 33 75.<br />
Sucres. — 25 375, 25 625 26 125, 26 50.<br />
Hui<strong>le</strong>s. — 53 25. 51 50, 51, 48 50.<br />
Farines. — 44 25. 44 15, 44 15, 44 i<br />
Corbeil, 47, 23,75, 97 50 8[7 1x4. Calme, 8 (<br />
F erme.<br />
An s<br />
ilc-ot<br />
e las v<br />
«verte<br />
tinte pubilc.<br />
ïbut «<strong>le</strong>s mémorab<strong>le</strong>s découverte--.<br />
annes, on abandonm quoique peu ] .<br />
aôd'ècine, ii y eut une phase d'antisep<br />
.nslgeanto, mais pu s'aperçut bien vita<br />
r<strong>le</strong>ux purgatifs, excel<strong>le</strong>nts avec la dé-<br />
<strong>de</strong> microbes restaient excell nts<br />
ast ainsi qaa <strong>le</strong>s P. nies Suisses se<br />
ment maintbnues dans,'i es-<br />
KLLiLliLKÂTEUR FAVORI<br />
DES CHEVEUX-<br />
Pour rendre aux cheveux gris ou décolorés<br />
<strong>le</strong>ur cou<strong>le</strong>ur et beauté primitives ainsi que<br />
<strong>le</strong>ur vitalité et brillant. Ch« i« obscurs « M,<br />
Oieurs. Dépôt : Ï6 Rue Etienne Marcel. Paris.<br />
Paris, » janvier<br />
Apres un moment <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>ur, <strong>le</strong> marché so<br />
réveil<strong>le</strong> et l'ensemb<strong>le</strong> das va<strong>le</strong>urs clôture très<br />
ferme.<br />
Le 3 0.0 s'inscrit au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 102 fr. et cela<br />
malgré la tenue du comptant, dont las aehats<br />
ne sont pas très suivis.<br />
Ce sont <strong>le</strong>s v-a<strong>le</strong>ur-a' autrichiennes qui nors<br />
quittera plus animées, mais l'ejfervesoence du<br />
marché <strong>de</strong> Vienne nous porta à nous abstenir<br />
<strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs qui constitua'nt son principal 4ii<br />
ment d'affaires. Les fonds étrangers<br />
bien tenus. *<br />
Le marché das étàblisseroaaU <strong>de</strong> crédit est<br />
très animé. Noua attachons' une grands impor-<br />
tance à ce marché. L'importance <strong>de</strong> sur mou-<br />
vement est une dss indications <strong>le</strong>s plusprèc-ces<br />
que l'on poissa trouver sur la marche généra<strong>le</strong><br />
dés affaires; si ies coups <strong>de</strong>sétablisserponls <strong>de</strong><br />
crédit sont très animés, c'est q ,'on s'attend à<br />
un grand mouvement d'affaires.<br />
Eu c' "<br />
progre<br />
commencement <strong>de</strong> Vaunée par una ttùgment<br />
nom <strong>de</strong>rniers oaurç, 8,07a. Coutii .natii'.n <strong>de</strong>là<br />
qéfevèur du comptant sur <strong>le</strong>s obligaiious "'<strong>de</strong>s<br />
dhesatas espagnols. Il faut HtâàW&tiï<br />
d une façon ginfralf, <strong>le</strong> comptant «wV<br />
très ar<strong>de</strong>nt, mai* notre exoêriinae n«»- " ; '<br />
a croire que ce n'est eilèr* J<br />
<strong>de</strong>uxième $- n indiiiu.-. — Li Hêig.i a recom<br />
mencê à to nbsr dans l'après-midi <strong>de</strong> mardi.<br />
Courrier ai-tistiqiie<br />
An Capitu<strong>le</strong>. — Le franc succès que <strong>le</strong> Son-<br />
net obtint Fannêè <strong>de</strong>rnière sur la scène <strong>de</strong>s<br />
Variétés, s'est <strong>le</strong>irouvé hier soir sur cel<strong>le</strong> du<br />
Capito<strong>le</strong>.<br />
Le livret <strong>de</strong> M. B. Viarcel n'est il pas inté-<br />
ressant au premi r chef, heureusement trouvé<br />
et fort ingénieusement bâti ?<br />
li fournit aux interprètes amp<strong>le</strong> matière oti<br />
peuyeiil s'éta<strong>le</strong>r <strong>le</strong>urs qualités scénlques, et<br />
nous comprenons uiFément lo succès que <strong>le</strong><br />
Sonnef. vient <strong>de</strong> conquérir à Montpellier tout<br />
récemment.<br />
Il en sera <strong>de</strong> même partout où se trouveront<br />
<strong>de</strong>s artistes experts dans l'an <strong>de</strong> la mimique et<br />
un orchestre stylé.<br />
La. transplantation <strong>de</strong> la partition <strong>de</strong> M-<br />
Armand Raynaud, dans un cadre plus vaste ne<br />
A TSRMB<br />
00 ïu<br />
12 1-<br />
! 0/0 f;«r!>étU6l<br />
3 0/B amortissab<strong>le</strong> 1111<br />
J 1/2 o/OiliSS .... 1,8 22<br />
Kuyptlcmna unif. tôs 8 ><br />
Italie 5 0/0. . . . Ê5 35<br />
Reposas 4 un Kx. 7:î lu<br />
Portugais » o/o. . . 0*10<br />
iluaeie 4 0/t lggo. o«u ufj<br />
— 3 0/o 188?. 0M :o<br />
- i 'VU 1889. oo oo<br />
tlongrl? « °/3 or . 1- 1 :0<br />
Aumo&e 4 S/o or. 1(3 - o<br />
l'uro 4 0/û 2^ 8 ><br />
-'.anque ûo > lance 37 5 (0<br />
Crédit foncier . s M<br />
r.ompv oi}V d/es'. i~r> e<br />
ii.i>,pee <strong>de</strong> Pari» . 74g 7S<br />
Crédit lyonnais. . iSi ;, j<br />
guOlété tfc-neralo . 475 OÎI<br />
Hanqut. d (ssoorp... ((4 fû<br />
Haautia fr. égypp 6 b.'», Iharsis<br />
Crédit mobilier- . CQ 00 1<br />
Booq. Imp" aut.<br />
Banô, oiionmno.<br />
,'Kord<br />
|Orl?an8<br />
Mwj<br />
lP..i..-Médit. . '.<br />
_10uf,3t<br />
ï ÎB-.t .<br />
&,'Hono-(3uelraa .<br />
g\Bst-Alérérien .<br />
5 «Méridionaux .<br />
•Autrichien» . .<br />
'l.ouib:irrls . . .<br />
! Sarago.sja . . .<br />
iNcM-Kepatue.<br />
Portugais. . .<br />
SUBI<br />
Pnaïtria. . . , ,<br />
Gaa Ai P^Tti, . .<br />
I^ict- l'iiito .. . . .<br />
•mies ce 'a 'S a.<br />
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0u« 1.0<br />
lOUV&iEuSANfi<br />
1 —«® DînaeisSeStUa Force, la Vis<br />
m USédail<strong>le</strong>a d'Or et Siplôaies d'Scaaenr<br />
2 A ToinEs LK8 sxrosmoxa<br />
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MINHE. SERltaS, COUR TES st iûtU-i'c"<br />
p.ir erreur ou oubli n'auraient. pis> y<br />
<strong>le</strong>ttre do faire pan du décès Ai<br />
sont priés da eo<br />
comme an tenant<br />
ieu ia meroredi<br />
pi éc ses c\\\ (KÇJ* P) S ,, R<br />
Ç08 Il03^,i.,ii,o, 25.<br />
çu ue<br />
S3»<br />
ft*}d^,îo,i;<br />
l'a.l. Is,<br />
JànVfèr<br />
ia partnss»<br />
l a . Vtrd*-..Bfi -. ,<br />
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' (VOIS ft ::l<br />
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<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
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