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le numéro 5^centimes - Bibliothèque de Toulouse

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LE NUMÉRO 5 CENTIMES OrcjaxiL© qu.oii.ds.ieri <strong>de</strong> Défense Socia<strong>le</strong> ©t> IF^elig-ieti30<br />

LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

clnqH»èmcT^rr^MÉ«o,,o»9 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, 2, rue du Salé<br />

MERCREDI 9 JANVïEK. Î895<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois moi» Six moia Un an<br />

Haute-Baronne et départements limitrophes 6 fr. Il tr. 20 fr.<br />

Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr-<br />

Etranger (Union posta<strong>le</strong>) IO fr- 20 fr. 40 fr.<br />

I Les abonnements partent <strong>de</strong>s i er et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payab<strong>le</strong>s d'avance.<br />

*— Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> changemevt d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. 50.<br />

NUI?<br />

©ÊUAULT Kit IS.VRD<br />

Député <strong>de</strong> la Stine<br />

Gérault Richard, <strong>le</strong> nouveau député<br />

zième arrondissement, est natif <strong>de</strong><br />

ths.<br />

du treila<br />

Sar-<br />

U fut d'abord ouvrier tapissier. Il vint à<br />

Paris, il y a plusieurs années, pour se faire uns<br />

place dans la littérature chanionnière.<br />

En ISSâ, il entra à la Batail<strong>le</strong> ; resté l'ami <strong>de</strong><br />

M Lissa^raray, il fonda avec lui la Gran<strong>de</strong> Batail<strong>le</strong><br />

qui Joua un rola ar<strong>de</strong>nt pendant la pério<strong>de</strong><br />

bouianeiste. Il eut a cette époque, un<br />

duel avec Diek <strong>de</strong> Loulay.<br />

Il resta dans la presse socialiste, collabora à<br />

la Petite République et fut candidat aux é<strong>le</strong>ctions<br />

généra<strong>le</strong>s. Il fonda <strong>le</strong> Chambard, qui lui<br />

valut une condamnation à la prison pour outrage<br />

à M. Casimir Périer. Le comité socialiste,<br />

eu manière <strong>de</strong>s protestation, l'a présenté aux<br />

é<strong>le</strong>cteurs du treizième, qui viennent <strong>de</strong> l'élire<br />

à une gran<strong>de</strong> majorité au <strong>de</strong>uxième tour <strong>de</strong><br />

scrutin.<br />

Il était à prévoir que M. <strong>de</strong> Lanessan<br />

ne se laisserait pas frapper<br />

sans crier.<br />

Il ne s'est encore défendu qu'en<br />

sty<strong>le</strong> télégraphique, mais ses ripostes<br />

ont déjà porté et font présager<br />

que <strong>le</strong> jour où il n'aura plus à compter<br />

ses mots, il en cuira à plus d'un<br />

<strong>de</strong> ses anciens amis du gouvernement.<br />

Sa première dépêche, en réponse<br />

à sa révocation, était simp<strong>le</strong>ment<br />

ironique et dédaigneuse.<br />

La secon<strong>de</strong> est menaçante et met j<br />

en fort mauvaise posture l'un <strong>de</strong><br />

nos ministres, M. Delcassé, préposé<br />

à la désorganisation <strong>de</strong> nos colonies.<br />

Il déclare qu'il n'a rien entrepris<br />

sans s'être concerté d'abord avec ce<br />

<strong>de</strong>rnier et qu'avant <strong>de</strong> quitter Paris,<br />

il y a quelques mois, il avait<br />

obtenu pour sa conduite passée et<br />

pour ses projets à venir la complète<br />

approbation ou <strong>le</strong>s plus cha<strong>le</strong>ureux<br />

encouragements <strong>de</strong> son chef supérieur.<br />

Il ajoute avec une perfi<strong>de</strong> cruauté :<br />

« înais vous <strong>de</strong>vez vous <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r,<br />

monsieur Delcassé?... Je vous<br />

ai soumis tous mes plans et vous<br />

m'avez manifesté votre entière satisfaction<br />

à plusieurs reprises... et<br />

particulièrement <strong>le</strong> jour où vous<br />

m'avez fait l'honneur <strong>de</strong> m'inviter<br />

à déjeuner chez vous... Nous étions<br />

trois à votre tab<strong>le</strong> : vous, moi et...<br />

Ganivet! »<br />

On sera heureux d'apprendre, sans<br />

en être surpris, que <strong>le</strong> maître-chanteur<br />

du Paris était i'hôte favori <strong>de</strong><br />

l'un <strong>de</strong> nos plus honorab<strong>le</strong>s ministres.<br />

, Cette révélation confirme ce quia<br />

®té dit par certains journaux républicains<br />

<strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la révocation<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lanessan :<br />

« H existe un syndicat véreux<br />

d'exploitation colonia<strong>le</strong> que ne déduira<br />

pas La disgrâce du gouverneur<br />

<strong>de</strong> l'Indo-CMne, car M. Delcassé<br />

lui-même en est <strong>le</strong> prisonnier. »<br />

.Est-ce bien seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> prisonnier<br />

qu'il en est; nprès l'indiscrétlo<br />

n commise par M. <strong>de</strong> Lanessan?<br />

^'en apparaît-il pas, au contraire,<br />

comme <strong>le</strong> principal associé et l'agent<br />

directeur?<br />

Hecevoir Ganivet à sa tab<strong>le</strong>, Gani<br />

" V8t qui était précisément <strong>le</strong> défeli<br />

* eur patenté <strong>de</strong>* Lanessan, et <strong>le</strong> recevoir<br />

en même temps que ce <strong>de</strong>rnier<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s<br />

Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Py rénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spécia<strong>le</strong> à <strong>Toulouse</strong><br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL ab@ntiigaat dams a©s Bureaux<br />

ANNONCES ET RÉCLAMES, FAITS DIVERS ET LOCALES j<br />

Les annonces et réclames, faits divers et loca<strong>le</strong>s sont reçue.! flans Dos bureaux)<br />

rue du Salé, 2; à l'Agence Canet, 36, rue Alsace-Lorraine, & Toulous '; chez noa<br />

correspondants, ainsi que dans toutes ^es Agences <strong>de</strong> publicité <strong>de</strong> Paris- «es dépar*<br />

tements et <strong>de</strong> l'étranger.<br />

pour <strong>le</strong>ur par<strong>le</strong>r à tous <strong>de</strong>ux affaires texte <strong>de</strong> <strong>le</strong>s panser, c'est qu'au lieu distinctions <strong>de</strong> personnes et atteint la va- Il postula pour entrer au chemin <strong>de</strong> fer, eut échec n'eat plus été supportab<strong>le</strong>. Mais eafln<br />

colonia<strong>le</strong>s, n'est-ce pas la preuve la d'être restés d'accord <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cô<strong>le</strong>ur d'une vraie doctrine, qui est cel<strong>le</strong>-ci : une place, se sentit mal fait peur la vie <strong>de</strong> voici <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> mon évasion :<br />

hnrpitu et revint aux chansons, décidément ses<br />

plus évi<strong>de</strong>nte que Ganivet, Delcassé tés pour <strong>le</strong>s cacher, ils sont amenés Une cireonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>, compo-<br />

Vous savez que <strong>le</strong> fort était gardé par quatre<br />

préférées.<br />

cents hommes qui fournissaient une gani i<br />

et Lanessan marchaient et opéraient par <strong>le</strong>urs divisions à s'en servir avec<br />

sée do trois ou quatre mil<strong>le</strong> individus, et Apres ieut, il y avait <strong>le</strong> café-coacert. Thêrésa journalière <strong>de</strong> 60 soldats qui étaient en senti-<br />

fût-el<strong>le</strong> même cinq ou dix fois plus nom- s'intéressait au chansonnier, el<strong>le</strong> fut même un nel<strong>le</strong> en<strong>de</strong>dans eten <strong>de</strong>horsdu fort. De plus<br />

ensemb<strong>le</strong>?<br />

rage pour se salir et pour s'exterbreuse<br />

— ce qui n'est pas <strong>le</strong> cas — a-t-el<strong>le</strong><br />

peu son interprète, quand el<strong>le</strong> reprit l'A<strong>le</strong>azar.<br />

4<br />

la porte <strong>de</strong> la prison était gardée par trois<br />

C'est même l'accusation la moins miner. Paul DUCHÉ.<br />

S'il s'établissait à son compte, si comme Ange<br />

<strong>le</strong> droit <strong>de</strong> se substituer à l'universalité <strong>de</strong>s<br />

geêliers dont <strong>de</strong>ux étaient toujours en faction.<br />

Pitou, il avait boutique sur rue pour la vente Il fallait dono passer <strong>de</strong>vant eux, d'abord, tra-<br />

grave que l'on puisse porter contre<br />

citoyens que représente la loi?<br />

<strong>de</strong> ses coup<strong>le</strong>ts ! Ce qui fut projeté fut fait ; on verser toute la cour intérieure, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s<br />

<strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies.<br />

La réponse ne saurait être douteuse. ouvrit boutique rue <strong>de</strong> Rocroy, à l'enseigne <strong>de</strong>s fenêtres du commandant; arrivé là, 11 fallait;<br />

« Auteurs Réunis » ; mo<strong>de</strong>ste fonds dont trois<br />

Car s'il ne s'entretenait pas avec Regrettab<strong>le</strong>s polémiques Un groupe é<strong>le</strong>ctoral ne peut être investi<br />

passer <strong>le</strong> guichet où se trouvaient un soldat-<br />

ou quatre chansons et la bel<strong>le</strong> humeur <strong>de</strong> <strong>de</strong> planton et un sergent, un portier-consigne,<br />

Ganivet du Soudan et du Tonkin, il<br />

<strong>de</strong>s prérogatives régalienaes <strong>de</strong> la grâce Legay faisaient <strong>le</strong> principal.<br />

une sentinel<strong>le</strong> et enfin <strong>le</strong> poste <strong>de</strong> trente<br />

faudrait supposer que Ganivet lui Après la polémique si vive engagée entre <strong>le</strong> et <strong>de</strong> l'amnistie.<br />

Les autears s'y réunissaient aussi, comme <strong>le</strong> hommes. N'ayant voulu établir aucune Intelli-<br />

voulait l'enseigne, pour y <strong>de</strong>viser, y fumer,<br />

exposait <strong>le</strong>s mil<strong>le</strong> et une manières Mon<strong>de</strong> et l'Observateur franeais, voici qu'une Il ne peut dans aucun eas se mettre augence,<br />

il fallait naturel<strong>le</strong>ment avoir recours à<br />

môme y dormir. Ju<strong>le</strong>s Jouy y fut, souvent sur- un déguisement, or, comme on faisait réparer<br />

autre polémique non moins vio<strong>le</strong>nte s'engage <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s poursuites et <strong>de</strong> l'&palieatien pris en cette position.<br />

<strong>de</strong> faire chanter <strong>le</strong>s gens.<br />

plusieurs chambres du bâtiment que j'habitais<br />

entre l'Univers et la Térité, <strong>le</strong> vaillant journal <strong>de</strong>s lois.<br />

Lamaiso» était même accueillante auxehiens. il était faci<strong>le</strong> <strong>de</strong> prendre un costume d'ou-<br />

Quel<strong>le</strong> confiance <strong>le</strong> public peut-il <strong>de</strong> MU. Roussel et Loth.<br />

Un vote ne supprime pas un verdiot. Il en vint un que <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux chansonniers revenvrier. avoir en un gouvernement dont ©n n'avait jamais tant vu <strong>de</strong> divisions parmi D'ail<strong>le</strong>urs on a pu s'en rendre compte à diquèrent et qui pour cette raison, fut appelé Mon bon et fidè<strong>le</strong> Char<strong>le</strong>s Thelin me procura<br />

tous <strong>le</strong>s membres suivent, chacun <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s catholiques. Et c'est là assurément<br />

« Part à-<strong>de</strong>ux ». Il couchait alternativement une blouse et <strong>de</strong>s sabots, Je coupai mes mous-<br />

l'occasion <strong>de</strong> l'aventure boulangiste. chez l'un ou chez l'autre <strong>de</strong> ses maîtres. Un taches et je pris une planche sur mon épau<strong>le</strong>.<br />

<strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté et selon <strong>le</strong>urs intérêts une chose infiniment regrettab<strong>le</strong> et dont <strong>le</strong>s L'é<strong>le</strong>ction do Boulanger et du comte jour, qu'on <strong>le</strong> laissa prisonnier chez un restau- Lundi matin, je vis <strong>le</strong>s ouvriers entrer è.<br />

personnels , souvent inavouab<strong>le</strong>s, francs maçons peuvent seuls se réjouir. Dilloa ne <strong>le</strong>s mit pas à l'abri <strong>de</strong> la conrateur, sa liberté recouvrée, il partit et ne re- I h. l\t. Lorsqu'ils furent i l'ouvrage, Char<strong>le</strong>s<br />

une politique à part en contradicdamnation<br />

eaaourue.<br />

vint plus.<br />

<strong>le</strong>ur porta à koire dans une chambre, afin <strong>de</strong><br />

La prison pour <strong>le</strong>s hommes a sans doute plus <strong>le</strong>s détourner <strong>de</strong> mon passage. Il <strong>de</strong>vait enfin<br />

tion aveo cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs collègues ? Le Mon<strong>de</strong> vient <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> Ugr Rampolla Pourtant, cette condamnatiea, pronoa- <strong>de</strong> bon que peur <strong>le</strong>s chiens, car si Gérault- aussi appe<strong>le</strong>r un gardien en haut, tandis que<br />

L'un révoque Lanessan<br />

une <strong>le</strong>ttre approuvant SA politique.<br />

cée par la haute cour, tribunal dérisoire, Richard se plaint a. cette heure ce n'est certes <strong>le</strong> docteur Conaeau causait avec un autre.<br />

L'autre, — celui-là même <strong>de</strong> qui Or, la Gazette <strong>de</strong> France fait malheureuse- n'avait pas la va<strong>le</strong>ur mora<strong>le</strong> d'ane eoa- point d'avoir été enfermé. Le tapissier du Mans, Cependant, à peine sorti <strong>de</strong> ma Jchambre, je<br />

plus heureux qu'autrefois, a trouvé dans sa fus accosté par un ouvrier me prenant pour un.<br />

ment observer que Mgr l'évêque <strong>de</strong> Seauvais damnation émanant da jury, eommo la<br />

Lanessan relève, — eonclut au con-<br />

cellu<strong>le</strong>, <strong>le</strong> moyen <strong>de</strong> faire enfin un siège. <strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s, et au bas <strong>de</strong> l'escalier je me<br />

écrivait, il y a quelques jours à peine, à M. condamnation qui frappa l'éla du trei-<br />

trouvai nex à nez avec un gar<strong>de</strong>. Heureusetraire<br />

avec lui, entre la poire et <strong>le</strong> l'abbé Nau<strong>de</strong>t, directsur du Mon<strong>de</strong> :<br />

zième.ment,<br />

je lui mis la plaache que je portais <strong>de</strong>-<br />

fromage, un pacte qui se trouve<br />

vant la figure et je passais dans la cour, tenant<br />

« Vos bruyants coups d'épée, portés incoasi- Et je voudrais biea savoir ce qui subsis- A la Frontière espagno<strong>le</strong> toujours la planche <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s sentinel<strong>le</strong>s et<br />

ainsi soudainement rompu.<br />

dérémeatà droite et à gauche, et <strong>le</strong>s directions terait <strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong> la magistrature, du<br />

ceux que je rencontrais.<br />

Le ministre ds l'intérieur fait ar- aventureuses que vous donnez au c<strong>le</strong>rgé, alar- jury, <strong>de</strong>s lois, si <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong> é<strong>le</strong>cteurs, et Le ministre âe la guerre, d'aecord avee En passant <strong>de</strong>vant la première sentinel<strong>le</strong>, je<br />

rêter Ganivet.<br />

ment ma vigilance pastora<strong>le</strong>.<br />

<strong>de</strong>ux eents à peine dans oertaiaes cireons- <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s finances, propose la création laissai tomber ma pipe, mais je m'arrêtai pour<br />

« Plaise à Dieu qus mes sombres pressenti-<br />

Or Ganivet, nous annonce-t-on <strong>le</strong><br />

criptioas coloaia<strong>le</strong>s, suffisaient peur <strong>le</strong>s d'an 8' corps d'armée, do»t <strong>le</strong> siège serait<br />

en ramasser <strong>le</strong>s morceaux. Alors, je rencontrai<br />

l'officier <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, mais il Usait une <strong>le</strong>ttre<br />

ments ne se réalisent pas et que l'Eglise <strong>de</strong><br />

<strong>le</strong>n<strong>de</strong>main, était <strong>le</strong> bras droit du<br />

aanihi<strong>le</strong>r.<br />

établi à la Corogne, dans la Galice ; il est et ne me remarqua pas.<br />

France ne soit pas troublée par <strong>de</strong> funestes<br />

éga<strong>le</strong>ment question <strong>de</strong> former en Espagne<br />

ministre <strong>de</strong>3 colonies.<br />

Je ao par<strong>le</strong> pas <strong>de</strong> la situation impossi-<br />

Les soldats au poste du guichet semblèrent<br />

dissensions, sou<strong>le</strong>vées entre <strong>le</strong>s plus chrétiens<br />

<strong>de</strong>s corps spéciaux pour <strong>le</strong>s Pyrénées. étonnés <strong>de</strong> ma mise ; <strong>le</strong> tambour surtout se<br />

Où finit la culpabilité du direc- <strong>de</strong> ses enfants ! »<br />

b<strong>le</strong> qui serait faite au prési<strong>de</strong>nt do la Ré- Dans ce but, <strong>le</strong> général Lopez Domin- retourna plusieurs fois. Cependant, <strong>le</strong> planton<br />

teur du Paris et où commence la Mgr l'évêque <strong>de</strong> Beauvais doit-il donc voir un publique.guez<br />

fait, en ce moment, étudier l'organi- <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> ouvrit la porte et je me trouvais en<br />

complicité du ministre qui l'em- blâme dans la <strong>le</strong>ttre adressés au Mon<strong>de</strong> par Il n'aurait plus qu'à sen al<strong>le</strong>r, si la sation <strong>de</strong>s troupes alpines en Autriche, en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la forteresse. Mais là, je rencontrai,<br />

<strong>de</strong>ux ouvriers qui venaient à ma rencontre eî,<br />

Mgr Rampolla?<br />

Chambre et soa ministère venaient con- France et en Italie ; il est probab<strong>le</strong> qu'une qui me regardèrent avec attention. Je mis alors<br />

ployait dans ses intrigues d'outre-<br />

Triste ! Triste !<br />

firmer so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>meat <strong>le</strong> bill d'in<strong>de</strong>mnité partie <strong>de</strong>s bataillons <strong>de</strong> chasseurs (20 ba- ma planche <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté, mais ils paraissaient<br />

aaer?<br />

aceordé par une circonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> taillons) sera transformée en bataillons py- si curieux que je pensai ne pas pouvoir <strong>le</strong>uï<br />

On nous annoncerait <strong>de</strong>main que<br />

à sen issultour.<br />

rénéens, chargés <strong>de</strong> surveil<strong>le</strong>r tout particu- échapper, lorsque je <strong>le</strong>s entendis s'écrier : « Oh!<br />

lièrement la frontière franco-espagno<strong>le</strong>. c'est Berthod I »<br />

<strong>le</strong>s membres du gouvernement, s'a-<br />

De tout cela, il résulte qu'il va y avoir<br />

VOTE ET VERDICT<br />

Une fois <strong>de</strong>hors, je marchai avec promptitu<strong>de</strong><br />

percevant qu'ils se trahissaient en-<br />

«ne grosse batail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> mandat législa-<br />

sur la route <strong>de</strong> Saint Quentin.<br />

tre eux et se jugeant mutuel<strong>le</strong>ment<br />

tif <strong>de</strong> la première du treizième.<br />

Peu <strong>de</strong> temps après, Char<strong>le</strong>s qui, la veil<strong>le</strong>,<br />

avait retenu une voiture pour lui, me rejoignit<br />

compromis dans divers scanda<strong>le</strong>s, L'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> la première circonscrip- Le gouveraement, eela s'est pas dou-<br />

et nous arrivâmes à Saint fuentin. Là, je tra-<br />

se sont fait arrêter <strong>le</strong>s uns <strong>le</strong>s aution du treizième arrondissement va, par teux, dira qu'i<strong>le</strong>oasidère <strong>le</strong> verdict comme<br />

versai la vil<strong>le</strong> à pied après avoir défait ma<br />

tres, — que nous n'en éprouverions la force <strong>de</strong>s choses, poser une question acquis et que la eondamnatien doit se<br />

Nous complétons sur ce sujet nos dé- blouse, et Êhar<strong>le</strong>s, s'étant procuré une voiture<br />

pas <strong>le</strong> moindre étonnement.<br />

intéressante.<br />

purger jusqu'au beat, car une partie <strong>de</strong>s<br />

pèches d'hier en empruntant au Gaulois <strong>de</strong> poste sous <strong>le</strong> prétexte d'une course & Cam-<br />

Ge qui n'empêche pas certains<br />

L'élu est en prison, condamné à un an, citoyens ne peut codifier ce qui a été<br />

<strong>le</strong>s lignes suivantes :<br />

brai, nous arrivâmes sans escorte à Va<strong>le</strong>nciennés.<br />

pour outrages au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu- fait et ordonaé au nom du tout, <strong>de</strong> l'ea- Déuieulsn <strong>de</strong> Hgs» <strong>de</strong> BHey Je m'étais procuré un passeport belge, maïs<br />

opportunistes <strong>de</strong> se dire très fiers <strong>de</strong><br />

blique.semb<strong>le</strong><br />

<strong>de</strong>s citoyens.<br />

on ne me l'a <strong>de</strong>mandé nul<strong>le</strong> part. Pendant ca<br />

Nous avions bien fait <strong>de</strong> n'accepter qu'avec<br />

temps là, Conneau, toujours si dévoué, restait<br />

ce qu'ils appel<strong>le</strong>nt la gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive Ce sont même ees outrages, à défaut It, sur ce terrain-là, <strong>le</strong> gouvernement la plus gran<strong>de</strong> réserve <strong>le</strong>s bruits d'après <strong>le</strong>s- en prison et faisait croire que j'étais mala<strong>de</strong>,<br />

<strong>de</strong> la République.<br />

<strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> ta<strong>le</strong>nt, qui lui va<strong>le</strong>nt remportera uae faci<strong>le</strong> victoire.<br />

quels un évêque français aurait été obligé <strong>de</strong> afin <strong>de</strong> me donner <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> gagner la fron-<br />

donner sa démission pour <strong>de</strong>s raisons d'ordre<br />

Ils ne remarquent pas que <strong>le</strong>s l'honneur du mandat législatif.<br />

Paul DE CASSAGKAG.<br />

tière. J'espère qu'il t'aura pas été maltraité.<br />

financier.<br />

quelques mesures <strong>de</strong> répression Car Paris continue la tradition.<br />

Cet évêque, c'est Mgr <strong>de</strong> Briey, évêque <strong>de</strong><br />

Meaux. Ou racontait que <strong>le</strong> vénéré jprélat allait<br />

auxquel<strong>le</strong>s se réduit cette prétendue Jadis, on y nommait Rochef'ort député,<br />

gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive, ont pour premier parée qu'il insultait l'Empereur.<br />

Le Député Gérault-Hichard être obligé d'abandonner son siège épiscopal et<br />

qu'il comptait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au Souverain Pontife Le Traître Dre/fus<br />

résultat <strong>de</strong> montrer à l'opinion tout St aujourd'hui, ce qui est particulière-<br />

<strong>de</strong> lui conférer un canoaicat dans une basill<br />

ce qu'il resterait à faire, si l'on voument<br />

gai, Paris nomme celui qui iasulte UEelair, nous donne quelques rensei- que romaine, ce qui <strong>de</strong>vait être pour Sa Gran<strong>de</strong>ur<br />

une manière <strong>de</strong> retraite.<br />

Drayfus, contrairement à ce qui a lieu<br />

<strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

gnements sur <strong>le</strong> nouveau député <strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Briey, disait on, était dans une situa- d'habitu<strong>de</strong>, n'a avec lui aucun détenu et<br />

; lait réel<strong>le</strong>ment nettoyer <strong>le</strong> gouver-<br />

C'est-à-dire que <strong>le</strong> républicain Casimir- Paris :<br />

tion pécuniaire <strong>de</strong>s plus diffici<strong>le</strong>s, dont il lui ordre aaème a été donner <strong>de</strong> ne pas lui<br />

i nement républicain.<br />

Périer, sous la République dont il est <strong>le</strong><br />

était d'autant plus malaisé <strong>de</strong> sortir que ses<br />

C'est à la chanson que la Chambre doit <strong>de</strong><br />

adresser la paro<strong>le</strong> et <strong>de</strong> ne jamais répondre<br />

Ils ne voient pas que ces timi<strong>de</strong>s chef officiel, est traîné dans <strong>le</strong>s égouts <strong>de</strong> compter un uéputé oe plus.<br />

propriétés étaient grevées d'hypothèques et que à ces questions. Il en sera ainsi à l'î<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

la vente ne permettrait pas una liquidation dé-<br />

essais <strong>de</strong> balayage commencent par Paris, par <strong>le</strong>s républicains, comme s'il<br />

J'arrive <strong>de</strong><br />

Ré et ce a'est qu'en Calédonie ou aux î<strong>le</strong>s<br />

Gonesse<br />

finitive.<br />

Pour être boulanger<br />

éclabousser <strong>le</strong>urs meil<strong>le</strong>urs amis et était un simp<strong>le</strong> Napoléon et un vulgaire<br />

Un <strong>de</strong> nos collaborateurs a vu hier, à Meaux,<br />

du Salut, que l'ox-capitaine pourra eaueer<br />

que chaque scanda<strong>le</strong> qui éclate en Empereur.<br />

dit <strong>le</strong> héros d'une chansonnette <strong>de</strong> Nadaud. dans son palais épiscopal, Mgr rie Briey, qui lui librement. C'est au moins trois mois do<br />

Gérault-Richard arriva du Mans pour être chan- a fait l'honneur <strong>de</strong> lui déclarer formel<strong>le</strong>ment si<strong>le</strong>nce absolu pour lui. Mais cependant,<br />

soulève un autre, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>quel s'ar- Le traiter <strong>de</strong> canail<strong>le</strong> et <strong>de</strong> scélérat vaut sonnier. C'était un bon gros garçon, tout rond que c'étaient là autant d'inexactitu<strong>de</strong>s. l'autorisation lui a été donnée <strong>de</strong> voir sa<br />

rête pru<strong>de</strong>mment cet effort tardif et mieux, pour un ambitieux, que vingt an- et très eommunicatif, naïvement curieux <strong>de</strong> Le point <strong>le</strong> plus Important — celui qui a femme au parloir à& la prison. Le con-<br />

incomp<strong>le</strong>t d'honnêteté.<br />

nées <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> services rendus au la vie parisienne, qui s'en vint se hucher, vers trait a la démission <strong>de</strong> l'évêque <strong>de</strong> Meaux — a damné se tenait <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong> guichet grillé<br />

pays.<br />

1880, du côté <strong>de</strong> Montmartre.<br />

été nettement démenti par Mgr <strong>de</strong> Briey. et un gardien était présent. En apercevant<br />

Ils ne supposaient pas certaine-<br />

En son pays, il Était tapissier, mais la tapis- — En aucun cas, déclare Sa Gran<strong>de</strong>ur, et<br />

Et il suffit <strong>de</strong> trois gros mots à l'adresse serie na lui disait rien ; il avait lâche <strong>le</strong> mar- dans aucune circonstance, aujourd'hui comme<br />

Mme Dreyfus, <strong>le</strong> traître s'est mis à p<strong>le</strong>urer<br />

ment que la révocation <strong>de</strong> M. La-<br />

du chef <strong>de</strong> l'Etat, pour désigner celui qui teau et l'aiguil<strong>le</strong>, et nanti d'une petite somma, hier et comme <strong>de</strong>main, il n'a pu être question abondamment. Il lui a répété ce qu'il a déjà<br />

nessan atteindrait directement M. <strong>le</strong>s a dits ou écrits, à l'enthou«iasme <strong>de</strong> la il était vanu chercher la gloira à l'ombre du et il ne sera pas question <strong>de</strong> ma démission. dit à maintes reprises, qu'il était innocent<br />

Delcassé.<br />

jouyeux Moulin <strong>de</strong> la Sa<strong>le</strong>tte dont il <strong>de</strong>vait El<strong>le</strong> n'est ni dans mes idées r.i dans mes in- et qu'il comptait sur una réhabilitation<br />

population parisienne.<br />

mettre <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s en coup<strong>le</strong>ts.<br />

ternions, et ceux qui mettent ce projet en prochaine. Il a ensuite <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s nou-<br />

Et cependant celui-ci reçoit <strong>de</strong> son J'ai la faib<strong>le</strong>sse c<strong>le</strong> trouver cela fort Le garçon <strong>de</strong> l'hôte} où il était <strong>de</strong>scendu re- avant auraient pu prendre la peine <strong>de</strong> s'en invel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux enfants et <strong>de</strong> son frère,<br />

surbordonné en disgrâce un coup drô<strong>le</strong>, quoique cela ne soit guère à l'hençut ses précieuses confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> poète, qui former auprès da moi. Je <strong>le</strong>s aurais renseignés qui est actuel<strong>le</strong>ment à Paris.<br />

droit qui, sous un gouvernement proaeur <strong>de</strong>s Parisiens.<br />

n'avait guère alors dans son sac que <strong>de</strong> petites comme je <strong>le</strong> fais aujourd'hui pour vous.<br />

nouvel<strong>le</strong>s innocentes, f<strong>le</strong>urant la. vertu campa- » J'ajoute, d'ail<strong>le</strong>urs, que mou c<strong>le</strong>rgé me té-<br />

Mme Dreyfus a, en présence du gardie»,<br />

pre, placerait <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colo- Le Parisien pose pour avoir <strong>de</strong> l'esprit ; gnar<strong>de</strong>. « Si vous vou<strong>le</strong>z connaître <strong>de</strong>s chanmoigne <strong>le</strong>s iyiKpi!hi»s <strong>le</strong>s pics aïtetueuses et promis à son mari <strong>de</strong> <strong>le</strong> suivre au b&gm.<br />

nies dans la nécessité d'abandonner<br />

il poursuit faci<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> ses sarcasmes et sonniers, lui dit cet officieux, j'ai votre affaire, qae rien ne m'autoriserait â tbundonner cel-<br />

<strong>de</strong> sa préteadue supériorité <strong>le</strong>s habitants je vous mettrai en rapport avec Marcel <strong>le</strong>s ci, dont je sens tout <strong>le</strong> prix. »<br />

son poste et <strong>de</strong> reprendre sa colla-<br />

<strong>de</strong>s campagnes.<br />

Legay ».<br />

On comprendra sans peiass q .e nous n'ayons<br />

boration au journal <strong>de</strong> M. Ganivet.<br />

Un matin, dans un petit cabinet <strong>de</strong> Mont- point insisté autrement. La paro<strong>le</strong> <strong>de</strong> Mgr «<strong>le</strong><br />

Eh bien ! non, <strong>le</strong>s geas <strong>de</strong>s catnpagaes martre quatre amis déjeunaient: <strong>le</strong> garçon Uriey suffit, en effst, à tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

Quand on a lancé un mandat d'ar- sont eacare moins bêtes que <strong>le</strong>s Parisiens, d'hôtel, Marcel Legay, qui trouve <strong>le</strong> moyen Eu ce qui concerne plus spéciaienasut <strong>le</strong>s<br />

rêt contre M. Portaiis, directeur du et ils n'auraient point trouvé que trois ad-<br />

d'être ie chanteur <strong>le</strong> plus chauve et à la fois dépenses ou, ce q A est plus msc;, <strong>le</strong>s • sub-<br />

<strong>le</strong> plus chevelu; M. Ferr.and Xau et <strong>le</strong> futur ventions » quâ, sa»» compter, l'évêqus <strong>de</strong><br />

XIX* Sièc<strong>le</strong>, on ne s'attendait cerjectifs grossiers, adressés au prési<strong>de</strong>nt àe député du treizième. Ou ne causa que ckau- Meaux prodlso», eliss intéressent surtout Sa<br />

tainement pas à voir un autre mi- la République, fussent un titre suffisant sons ", <strong>le</strong> débutant, pour donner une preuve <strong>de</strong><br />

Gran<strong>de</strong>ur, ét el<strong>le</strong> seuie. Pourtant, comme on a<br />

nistre, M. Viger, subir <strong>le</strong> contre- pour ouvrir à <strong>le</strong>ur auteur <strong>le</strong>s portes du sa facilité et <strong>de</strong> son savoir-faire, ku <strong>de</strong>ss»r», pari* <strong>de</strong> traites impayées, dont lo montant at-<br />

improvisa la chanson Au clair <strong>de</strong> tune..'. Eue teindrait 2?9,»ê8 ff&nci, nous <strong>de</strong>vons déclarer<br />

coup <strong>de</strong> la mesure prise à l'égard <strong>de</strong> Palais-Bourbon.<br />

euji sa popularité. Ella <strong>de</strong>vint la marraine d'un que la fait est absoiumsnt inexict. Bus per-<br />

ce triste individu qui fut jadis can-<br />

Sans être très diffici<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>urs ehoix, estaminet bon eriîant.a l'endroitofiaujourd'hul sonne admirab<strong>le</strong>ment plseée pour connaître<br />

ITRE8<br />

ils <strong>le</strong> sont toujours plus que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs s'élève lai Ciga<strong>le</strong>; M Fernand Xau accepta l'état <strong>de</strong> forma* et <strong>le</strong>s affaires <strong>le</strong>s plus intimas<br />

Paris, 8 janvier.<br />

didat officiel dans <strong>le</strong> Loiret, bien que<br />

qu'el<strong>le</strong> lui fût dédiée On était alors bien loin <strong>de</strong> Mgr <strong>de</strong> Briey nous a dit — autorisée par Sa Les ministres se sont réunis, ce matin, »<br />

<strong>de</strong> la Vil<strong>le</strong>-LnjMÊère, ainsi appelée, sans<br />

déjà apprécié à sa juste va<strong>le</strong>ur par<br />

au Jmrnal et <strong>de</strong> Sainte Pélagie et <strong>de</strong>s urnes Grsn<strong>de</strong>ar — que l'évêque <strong>de</strong> Meaux ne <strong>de</strong>vait l'Elysée, sous la présl<strong>de</strong>née <strong>de</strong> M. Casimirdoute,<br />

parce que, au point <strong>de</strong> vue politi- du treizième 1<br />

pas un centime à quiconque.<br />

Pôner.<br />

tous ses confrères, — et qui fut ouque, on s'y montre raoias clairvoyant, Le chansonnier prenait position. Il s'écriait Ilya bien en ce moment une histoire <strong>de</strong> Ainsi que <strong>le</strong> faisait prévoir une note comvertement<br />

patronné alors par <strong>le</strong> que partout ail<strong>le</strong>urs.<br />

à quelque temps <strong>de</strong> là: Vint la terre ! puis <strong>le</strong> traite impayée, mais el<strong>le</strong> pourrait mal tourner muniquse hier par une agence officieuse <strong>le</strong><br />

M«ulin <strong>de</strong> la Ga<strong>le</strong>tte tournait au vent <strong>de</strong> ses pour certains — et ce ne serait pas pour Sa gouvernement a décidé <strong>de</strong> s'opposer à la me<br />

même M. Viger.<br />

Mais revenons à nos montons :<br />

rimes, en <strong>de</strong>s refrains populaires à Montmar- Gran<strong>de</strong>ur. Bans tous <strong>le</strong>s cas, c'est <strong>de</strong> 25,000 lion qui tendrait à l'élargissement <strong>de</strong> térault<br />

On poursuit en ce moment <strong>le</strong>s au- Donc l'élu <strong>de</strong> la première cirssnscnptre, gérault Richard était quelqu'un sur la fraies et «on <strong>de</strong> 260,800 francs qu'il s'agit. Richard, député du troisième arrondissement,<br />

teurs <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Toution du treizième arrondissement est à Butte ; J- B- Ciément, chansonnier et homme Donnons enfin un <strong>de</strong>rnier détail qui mettra aux termes <strong>de</strong> cette note, <strong>le</strong> gouvernement<br />

politique aussi, l'honorait <strong>de</strong> son amitié. Il se exactement <strong>le</strong>s choses au point :<br />

serait même résolu à faire <strong>de</strong> cette question<br />

louse.<br />

Sainte-Pélagie.<br />

Classait, comme opinion, du côté <strong>de</strong>s so- Mgr Briey possè<strong>de</strong> dans <strong>le</strong>s Vosges — st non une question <strong>de</strong> eabinet.<br />

C'est très bien.<br />

Il paraît même qu'il y jouit d'une chamoialistes. dans <strong>le</strong> Poitou — <strong>de</strong>s propriétés d'une va<strong>le</strong>ur Le projet <strong>de</strong> loi désignant <strong>le</strong>s î<strong>le</strong>* da Salut<br />

bre confortab<strong>le</strong>, avec cabinet do toi- La Batail<strong>le</strong> n était pas très riche quand Gô- <strong>de</strong> 690.080 francs environ. 9c, il y a tout juste comme lieu <strong>de</strong> déportation dans une enceinte<br />

Mais si l'on veut la lumière et la<br />

<strong>le</strong>tte, <strong>le</strong> tout chauffé par un excel<strong>le</strong>nt<br />

rault-Rirard, apprenti journaliste, y entra dé- pour 50,000francs d'hypothèques!<br />

fortifiée sera déposée après la constitution du<br />

justice jusqu'au bout, n'arriverapêché<br />

aux échos, par-ci par-là, glissant <strong>de</strong><br />

bureau êe la Chambre.<br />

poê<strong>le</strong>.<br />

mo<strong>de</strong>stes nouvel<strong>le</strong>s. Ii était là sans autre am-<br />

Le conseil a autorisé <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> l'intérieur<br />

ton pasjusqu'à Constans — qui no Beaucoup doses é<strong>le</strong>cteurs, qui veu<strong>le</strong>nt bition encore que <strong>de</strong> chanter, mais sa muse <strong>de</strong><br />

à interdire, sur <strong>le</strong> territoire français, la circu<br />

fut élu en 1889 que grâce à l'igno- <strong>le</strong> venger <strong>de</strong> la prison, ne seraient eeilai- bonne fil<strong>le</strong> sans cocar<strong>de</strong> qu'el<strong>le</strong> était, accentua<br />

lation du journal Le Conscrit publie en Belgiquesou<br />

allure et se coiffa résolument du bonnet, L'EliSli DS MI Le ministre do la guerre a fait signer un<br />

b<strong>le</strong> marché conclu entre ses amis nement pas fâchés, par la bise qui règae, phrygien.<br />

projet modifiant <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 40 et 42 <strong>de</strong> la loi<br />

et ceux <strong>de</strong> M. Galvinhac ?<br />

d'être aussi commodément logés,<br />

Pour accompagner un buste <strong>de</strong> la Baltil<strong>le</strong>,<br />

du 16 juil<strong>le</strong>t 1889, pour permettre l'incorpora-<br />

On a mis <strong>le</strong>s directeurs <strong>de</strong>s Che- va-t-il rester en prisoa '?<br />

du sculpteur Feinberg, Gérault Richard comtion<br />

du contingent au 1er octobre.<br />

mins <strong>de</strong> fer du Sud <strong>de</strong>dans.<br />

Ou son é<strong>le</strong>ction va-t-el<strong>le</strong> lui en ouvrir<br />

posa la chanson <strong>de</strong> la Batail<strong>le</strong> q :o Legay, qui<br />

Le ministre <strong>de</strong>s finances a fait approuver par<br />

en avait fait la musique, popularisa dans <strong>le</strong>s M. Fernand Girau<strong>de</strong>au publiera, dans <strong>le</strong> conseil <strong>le</strong>s dispositions qu'il compte propo-<br />

Pourquoi laisse-t-on <strong>de</strong>hors <strong>le</strong>s <strong>le</strong>s portes ?<br />

banquets ouvriers. Ce n'était plus <strong>le</strong> Clair <strong>de</strong> quelques jours, chez Olieudorft', un livre ser â la commission du budget pour faire face<br />

députés ou sénateurs qui parta-<br />

Il y a là, pour la realrée das Gkambres, Lune, ça vous avait une certaine cou<strong>le</strong>ur révo- intitulé Napolétn III intime, auquel son<br />

à la diminution <strong>de</strong> ressources qu'entraîne <strong>le</strong><br />

«négresse question politique.<br />

lutionnaire.<br />

vo<strong>le</strong> do <strong>de</strong>ux douzièmes provisoires et pour<br />

brillant ta<strong>le</strong>nt d'écrivain et <strong>de</strong> très nomgeaient<br />

avec lui <strong>le</strong>s bénéfices <strong>de</strong> ses<br />

permettre <strong>de</strong> ne pas augmenter <strong>le</strong>s droits ùt.<br />

Au fond, il m'est parfaitement égal,<br />

Nous ferons, bourgeois ruminants,<br />

filouteries ?<br />

Dans vos estomacs bedonnants,<br />

breux documents inédits donneront um mutation sur las libéralités faites dans un bu;<br />

que l'élu du treizième soit <strong>de</strong>dans ou<br />

Plus d'une eotaill».<br />

intérêt tout particulier.<br />

<strong>de</strong> bienfaisance. Certaines réductions <strong>de</strong> dé-<br />

En un mot, et c'est ce que nous <strong>de</strong>hors.<br />

Nous aurons <strong>le</strong> coiur tndurei,<br />

penses peuvent être faites à raison <strong>de</strong>s dou-<br />

La lutte sera sans merci,<br />

Parmi ces documents, <strong>le</strong> non moins zièmes et la caisse <strong>de</strong>s Dépôts peut verser au<br />

voulions démontrer une fois <strong>de</strong> plus, Mais il s'agit <strong>de</strong> fixer <strong>le</strong> principe.<br />

Dans la batail<strong>le</strong><br />

important est la <strong>le</strong>ttre du prince Louis Trésor trois millions <strong>de</strong> bénéfices exception-<br />

la corruption qui a envahi la Répu- La Chambre, qui sera certainement « Je me souviens, nous Ait Marcal Legay, du que nous publions aujourd'hui et qui fut nels résultant <strong>de</strong> la révision <strong>de</strong>^ Intérêts dus<br />

blique n'appartient pas à tel<strong>le</strong> fac- saisie <strong>de</strong> l'affaire, et à bref délai, peut jour où la chanson à Relue faite, j'allais la<br />

sur la consignation,<br />

écrite au <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main môme <strong>de</strong> l'évasion <strong>de</strong><br />

tion plutôt qu'à tel<strong>le</strong> autre du parti rendre la liberté, du moins pendant <strong>le</strong> Chanter dans une réunion publique à la sal<strong>le</strong><br />

Le ministre doa -Colonie» a lu ensuite U>.<br />

républicain.<br />

cours <strong>de</strong> la session, à un député incarcéré.<br />

Lèvis. On trépignait <strong>de</strong> joU ; ce fut du délire. II am :<br />

dépêche sniva»"0) envoyée d'Hano ïpar <strong>le</strong> gou-<br />

Eu peu da <strong>le</strong>uips, la Batail<strong>le</strong> <strong>de</strong> Gérault <strong>de</strong>vint<br />

Mon cher monsieur Degeorge,<br />

Velgeu.» gênerai intérimaire :<br />

El<strong>le</strong> est <strong>le</strong> produit <strong>de</strong> la vie me- Le gouvernement <strong>le</strong> peut éga<strong>le</strong>ment. la Mmaei.laite d«s socialistes. 0.0 la chantait Le désir <strong>de</strong> revoir mon père sur cette terre « 30 décembre. — Les pirates ont attaquâ<br />

La Chumbre <strong>le</strong> iera-teltu ?<br />

<strong>le</strong>s grands joue» — et noUmineni eo portant <strong>de</strong>s m'a fait Imtor l'entreprise la plus aii.d*etcuse i ici rte d'un convoi allant <strong>de</strong> Bac K.em ù Chonée<br />

en commun par <strong>le</strong>s opportunis-<br />

Et <strong>le</strong> gouvernement preudra-t-il cette couronnes au mur cies fédères.<br />

que j'aie jamais tentée et pour laquel<strong>le</strong> il tu'a Ka ; <strong>le</strong>s pirates ont été repoussés tit <strong>le</strong> convoi<br />

tes et par <strong>le</strong>s radicaux.<br />

initiative î<br />

La chanson ne nourrit pas son mon<strong>de</strong>. La fallu pius <strong>de</strong> résolution et <strong>de</strong> courage qu'à suuvô. lin sergent et <strong>de</strong>ux tirail<strong>le</strong>urs tonkinois<br />

Et s'ils commencent à éta<strong>le</strong>r pu-<br />

Batail<strong>le</strong> ne <strong>le</strong> nourrissait pas davantaje, et S'.rasbourg et à Boulogne, car j étais résolu à ont été tués. »<br />

Il est permis d'en douter.<br />

Gérault Richard songeait à .se faire une situa ne pas supporter <strong>le</strong> ridicu<strong>le</strong> qui s'attachy à Bac Kem est situé sur <strong>le</strong> Sons-Gram et pos<br />

bliquement <strong>le</strong>urs plaies, sous <strong>le</strong> pré- La question, en effet, domine toutes <strong>le</strong>s lion qu'il n'attendait pas encore <strong>de</strong> la politique ceux qu'on arrêta sous un déguisement et un<br />

-3<br />

sèda une garnison <strong>de</strong> ICO tirail<strong>le</strong>urs. Cho-Raes<br />

i<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />

>


êituô 6ur <strong>le</strong> 8eng Kong et sa garnison renferme<br />

fie soldats européens et 70 tirail<strong>le</strong>urs annamites.<br />

Les <strong>de</strong>ux postés sont compris dans e troisième<br />

territoire militaire et distants d'environ 68<br />

kilomètres.<br />

M. Delcassé a fait connaître, en outre, d'après<br />

un rapport <strong>de</strong> M. Ballot, gouverneur du Daho-<br />

mey que <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> creusement <strong>de</strong> l'ancien<br />

chenal <strong>de</strong> Kotonou sont terminés ei que, <strong>de</strong>s<br />

maintenant, <strong>le</strong>s pirogues d'un fort tonnage peu-<br />

vent al<strong>le</strong>r faci<strong>le</strong>ment ue Porto Novo à Godo-<br />

mey. Ce travail considérab<strong>le</strong> (<strong>le</strong> chenal a dix<br />

kilomètres <strong>de</strong> long) a été fait par <strong>le</strong>s indigè-<br />

nes, sans aucun fiais pour la colonie. Le gou-<br />

verneur va profiter <strong>de</strong> la bonne volonté <strong>de</strong>s<br />

chef3 <strong>de</strong>s villages pour mettre <strong>le</strong> nouveau ché-<br />

ri \\ en communication avec la lagune <strong>de</strong> Gcg<br />

^'iff^cette façon, <strong>le</strong> mouvement <strong>de</strong> la naviga-<br />

tion commercia<strong>le</strong> pourra se faire sansinrerrup-<br />

àon <strong>de</strong> Porto Novo aux Popos et <strong>le</strong>s frais <strong>de</strong><br />

transport qu'il était impossib<strong>le</strong> d'éviter jus-<br />

qu'ici seront en gran<strong>de</strong> partie supprimés.<br />

Enfin <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies a donné con-<br />

naissance <strong>de</strong> la dépêche qu'il a reçue du lieu-<br />

tenant colonel Monteii et dans laquel<strong>le</strong> cet of-<br />

ficier supérieur raconte ce qui s'est passé <strong>de</strong>-<br />

mis son départ <strong>de</strong> Graad Lahon, <strong>le</strong> 31 décem-<br />

hr » La colonne, organisée pour protéger Kong<br />

contre Samory, était concentrée entre Banda-<br />

nt a et <strong>le</strong> posta do Toumodi, située à 20» kilo-<br />

mètres envirou <strong>de</strong> Giandlahon. En sortant <strong>de</strong><br />

la forêt, un peu au nord <strong>de</strong> Singonopo, la co-<br />

lonne trouva <strong>le</strong> Baou<strong>le</strong>, sou<strong>le</strong>vé par <strong>le</strong>s ban<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> Samory et eut à sa défendre contre <strong>le</strong>s at-<br />

taques <strong>de</strong> gens embusqués qui faisaient une<br />

guerre <strong>de</strong> partisants.il y a eu plusieurs enga-<br />

gements partiels dans <strong>le</strong>squels six tirail<strong>le</strong>urs<br />

Eaoussa ont été tués et vingt huit b<strong>le</strong>sses avec<br />

<strong>de</strong>ux sous off<strong>le</strong>iers européens. L'ennemi, tou-<br />

jours repousse, a éprouvé <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s pertes.<br />

Le colonel Monteii va faire occuper Satama sur<br />

la frontière du Djimim à 6ï kilomètres au s sd<br />

<strong>de</strong> Kons et à environ 100 kilomètres â 1 est <strong>de</strong><br />

Bandama. Le gros <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Samory est<br />

réoandu dans <strong>le</strong> Djimini, mais Kong n aurait<br />

Bas encore été attaqué. Il est probab<strong>le</strong> que<br />

i'arrivée <strong>de</strong> la colonne va obliger Samory à se<br />

retirer sur la rive droite du Bandama D après<br />

certains bruits, Samory enverrait un <strong>de</strong> ses<br />

fl'.s pour traître.» , . ,<br />

M G-érin, garda <strong>de</strong>s sceaux, a fait signer<br />

un mouvement } idicialia par <strong>le</strong>quel sont nom<br />

^Conseil<strong>le</strong>r à Paris, M. Fosse d'Arcos, substi-<br />

tut du procureur général à Paris ; substitut<br />

du procureur général à Pari?, M. Cabat, subs-<br />

titut du procureur <strong>de</strong> la République à Paris;<br />

substitut du orocure-ur <strong>de</strong> la République à Pa-<br />

ris, M. Morizôi, procureur à Corbeil ; procureur<br />

à Corbeil, M. Legrls, substitut à Troyes ; juge<br />

à Yil<strong>le</strong>neuve sur Lot, M. Abad<strong>le</strong>, substitut à<br />

Condom ; substitut à Condom, M. Emmerich,<br />

^Erfs'opposant à la libération immédiate <strong>de</strong><br />

Gérault- Richard, <strong>le</strong> gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra<br />

à la Chambre da ne pas user Je son droit, au<br />

vom du respect dû aux arrêts <strong>de</strong> justice et<br />

parce que la manifestation d'une circonscrip-<br />

tion quelconque ne peut pas être opposée aux<br />

actes <strong>de</strong> la souveraineté nationa<strong>le</strong>.<br />

Le proùt <strong>de</strong> loi que <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre<br />

déposera après la constitution du bureau <strong>de</strong><br />

la Chambre et visant l'Incorporation du con-<br />

tingent annuel a pour but <strong>de</strong> la faire succé<strong>de</strong>r<br />

immédiatement au renvoi <strong>de</strong> la classe qui se<br />

fait en septembre, après <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s manœu-<br />

vres- <strong>de</strong> 'a porte, on réduira au striât mini-<br />

mum <strong>le</strong> délai pendant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s effectifs se-<br />

rant réduits par la doub<strong>le</strong> fait du renvoi<br />

uns et <strong>de</strong> la non incorporation <strong>de</strong>s autres.<br />

arres'a'ions ; il y en a toujours en l'air, mais<br />

aucune résolution n'est encore prlie.<br />

Dautre part, lo Gil-Mlas dit que ii. Magnier<br />

a été appelé hier par <strong>le</strong> juge Cosoas, mais la<br />

personne qo> uvait déposé uue plainte contre<br />

lui, ayant etfi d'sintére sée, l'a retirée.<br />

M. <strong>de</strong> Cosn„c, juge a instruction, a continué<br />

aujourd'hui l'examen <strong>de</strong>s documents saisis a<br />

domici<strong>le</strong> ne Feux Martin, Bobin et André, li<br />

attend lo rapport <strong>de</strong> M. Flory, expert, avant <strong>de</strong><br />

prenori une décision envers <strong>le</strong>s inculpés.<br />

Las journaux officieux s'évertuent à démen-<br />

tir, ce soir, <strong>le</strong> bruit que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en au-<br />

torisation <strong>de</strong> poursuites allaient être dépo-<br />

sées contre <strong>de</strong>s membres du Par<strong>le</strong>ment à pro-<br />

pos <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong>s chemins fer du Sud.<br />

La Patrie Alt, au contraire, que M. Decosnac,<br />

pour couvrir sa responsabilité, a remis <strong>le</strong>s<br />

dossiers <strong>de</strong> ces par<strong>le</strong>mentaires au procureur<br />

général, qui a envoyé au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> motivée en autorisation <strong>de</strong>|poursuites.<br />

Celte <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, toujours d'après la l'airie.<br />

aurait été lue ce matin au conseil, qui ne s'est<br />

pas encore prononcé.<br />

LEGION D'HOIfICCTB<br />

Paris, 8 janvier.<br />

M. Tetreau, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> section au conseil<br />

d'Etat, comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la Légion d'honneur,<br />

est nommé membre du conseil <strong>de</strong> l'ordre en<br />

remplacement <strong>de</strong> M. Blon<strong>de</strong>au décédé.<br />

E-d. promu officier <strong>de</strong> la Légion d honneur<br />

(service <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer), M. Poionceau,<br />

ingénieur en chef du matériel et <strong>de</strong> traction<br />

<strong>de</strong> la Comp 'gnie d'Orléans, 49 ans <strong>de</strong> services<br />

chevalier du 7 août 1877.<br />

MORT DU BARON DOUBLE<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Le bruit a couru à Paris que lo baron Doub<strong>le</strong>,<br />

mari <strong>de</strong> notre spirituel<strong>le</strong> coufrare, bien connue<br />

sous <strong>le</strong> pseudonyme d'Etincel e, avait suc-<br />

combe en trois jours à une pneumonie infec-<br />

tieuse que lui aurait communiqué uno perru-<br />

cho.<br />

uutte petite bête venait du Sénégal et <strong>le</strong> ba-<br />

ron Doub<strong>le</strong>, nous a dit « Etincel<strong>le</strong> », en sou-<br />

venir peut être <strong>de</strong> eei<strong>le</strong> que nous avions gar-<br />

dée chez nous, au temps où nous vivions en<br />

parfaite harmonie, l'avait achetée, séduit par<br />

son babil.<br />

Le baron Doub<strong>le</strong> est mort et avec lui son va-<br />

<strong>le</strong>t <strong>de</strong> chamure, frappé du même mal et dans<br />

<strong>le</strong> même temps. Ba plus, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux petits en-<br />

fants que M. Doubie avait aveo lui sont aussi<br />

mala<strong>de</strong>s ainsi que <strong>le</strong>ur nourrice et <strong>le</strong>ur bonne.<br />

Mme la baronne Boubie ne croit pas que la<br />

perruche qui est morte <strong>de</strong> froid soit responsa-<br />

b<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uils. Mon mari était <strong>de</strong>puis long<br />

temps mala<strong>de</strong> et <strong>le</strong>s mé<strong>de</strong>cins lui avak-nt re<br />

commandé <strong>le</strong>s plus grands ménagements, et<br />

<strong>le</strong>s amis qui m'ont donné <strong>de</strong>s renseignements<br />

sur la fin du pauïre baron Doub<strong>le</strong> ne croient<br />

paspius que moi à l'action meurtrière <strong>de</strong> laper-<br />

ruche.<br />

Eln -A.r±g-<strong>le</strong>terre<br />

Londres, 8 janvier.<br />

Le Westminster Gazette dément <strong>de</strong> source<br />

certaine, dit-elie. la nouvel<strong>le</strong> annoncée parla<br />

P ii Mail Gazette suivant laquel<strong>le</strong> sir William<br />

d'Harcourt, aurait douné sa démission <strong>de</strong> chan-<br />

celier <strong>de</strong> l'échiquier et suivant laquel<strong>le</strong> ladis-<br />

jolution <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s Communes serait<br />

imminente.<br />

D autre part.'la Pall Mail Gazette, loin <strong>de</strong> con-<br />

firmer la nouvel<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> avait donnée <strong>de</strong> la<br />

démission <strong>de</strong> sir William d'Harcourt, déclare,<br />

dans une édition ultérieure, qu'el<strong>le</strong> n'a pu ob-<br />

tenir la confirmation <strong>de</strong> cette nouvel<strong>le</strong>.<br />

On lit dans <strong>le</strong> Daily News :<br />

« Les ex'gences budgétaires <strong>de</strong> l'amirauté,<br />

déjà assez lour<strong>de</strong>s i'année passée, <strong>le</strong> seront en-<br />

core davantage cette année. Si on n'y peut rien<br />

faire tant que la nation en a pour son argent,<br />

il faut payer la facture. Dans la situation où<br />

se trouvent actuel<strong>le</strong>ment l'Ang<strong>le</strong>terre, l'Europe<br />

et <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> entier, ce serait une folie crimi-<br />

nel<strong>le</strong> que <strong>de</strong> perdre pendant une seu<strong>le</strong> semaine<br />

notre suprématie nava<strong>le</strong>. Il n'y a aucune force<br />

aussi fermement et aussi p<strong>le</strong>inement efficace<br />

que la mari- -e britannique; la renforcer n'est<br />

pas menacer aucun pays ; l'affaiblir ou s'abste-<br />

nir <strong>de</strong> la renforcer pourrait amener la ruine <strong>de</strong><br />

l'empire britannique. Aucun gouvernement<br />

n'a, jusqu'ici, risqué d'encourir cette respon-<br />

sablité. »<br />

Le Traître Dreyfus<br />

<strong>de</strong>s<br />

BIÉE1TE AGRICOLE<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Le Journal officiel publie <strong>le</strong>s décorations sui-<br />

vantes dans <strong>le</strong> Mérite agrico<strong>le</strong> :<br />

Sont nommés :<br />

Officier. — MM. <strong>le</strong> baron Lacroix, régisseur<br />

du haras <strong>de</strong> Pompfdour (Corrèze); Gazes pro-<br />

priétaire à Perpignan (Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s);<br />

bafour, directeur <strong>de</strong> la ferme éco<strong>le</strong> du Montât<br />

(Lot); Soula, professeur départemental <strong>de</strong><br />

'chevalier. — Au<strong>de</strong> : MM. Armengauld, pro-<br />

priétaire ; Arnaud, négociant en vins a Bar-<br />

bonne ; Ba<strong>de</strong>l, régisseur à Ornaisons; C<strong>le</strong>rgue.<br />

propriétaire à Carcassonne ; Vié, propriétaire,<br />

"iWWTabot Chatelard, préfet <strong>de</strong> l'A-<br />

fl Avevron : MM. Bedos, propriétaire agricul<br />

teur maire <strong>de</strong> Privezac ; Daudan, propriétaire<br />

à Bo'zouls; Delbeuf, vétérinaire à Feissac..<br />

Cantal ; MM. Galland, propriétaire a Saint-<br />

Georges; Paii<strong>le</strong>t, agriculteur à Condat; fiaérin,<br />

agriculteur à Montgre<strong>le</strong>ix; Marly, maire <strong>de</strong><br />

P CoîrtM : MM. <strong>de</strong> Vil<strong>le</strong>goureix, propriétaire à<br />

Saint Cernin <strong>de</strong> Larche; Meyjoua<strong>de</strong>, proprié-<br />

taire cùltlvatour, maire <strong>de</strong> Saint Pantaléon<strong>de</strong><br />

Larche ; Laffont, agriculteur à Ussel.<br />

Haute Garenne : MM. Mauraisges, ingénieur<br />

an chef <strong>de</strong> canaux <strong>de</strong> la Compagie <strong>de</strong>s chemins<br />

<strong>de</strong> fer du Midi à <strong>Toulouse</strong>; Bernet, adjoint au<br />

maire <strong>de</strong> Lanta; Lagar<strong>de</strong>i<strong>le</strong>, maire 4 Burgaud.<br />

Gers : MM. Lacoste, propriétaire à Miraao-x,<br />

Palazo, pépiniériste à F<strong>le</strong>urance; Tropaaia,<br />

maire <strong>de</strong> Saint Mont. -<br />

Lot : MM. Romec, propriétaire viticulteur à<br />

Cajarc; Combarieu, propriétaire à Anglars-<br />

ïù/uac ; ltil, vétérinaire à Puy l Evêque.<br />

Lot et Ga^nne : MM. Vergue, agriculteur à<br />

Aeen Brunet, propriétaire à Montesquieu.<br />

Haute Pvrétîêes : MM. Dupont, propriétaire<br />

à ïarbes • Vioirain, vétérinaire àCieutant .Breit.<br />

Professeur V "apiculture da département <strong>de</strong>s<br />

^'lant^MM^Uveran, pépiniériste à Alhi:<br />

•Bonnet propriétaire à Lembers; Lioux, vétéri-<br />

naire i Vazamet; Cazals, vétérinaire à Car-<br />

m Ta?n et Garonne : MM. Sarrigues, proprié<br />

ulfl làsM* juge <strong>de</strong> paixà Mont-<br />

pezat-<br />

•NOUVELLES ÏÏSIEITAIItSS<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Ont été nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong><br />

réserve au 6e hussards à la suite, service <strong>de</strong>s<br />

remontes, MM. Vellay, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie<br />

en retraite, officier comptab<strong>le</strong> au dépôt <strong>de</strong> re-<br />

monte <strong>de</strong> Saint Jean d'Angely, et Moreau, ca-<br />

pitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite, officier comp-<br />

tab<strong>le</strong> au dépôt <strong>de</strong> remonte <strong>de</strong> Tarbes.<br />

M. Ressayre, sous lieutenant <strong>de</strong> réserve au<br />

fie hussards, passe au 15a dragons.<br />

Ont été nommés dans la cava<strong>le</strong>rie ternto<br />

ria<strong>le</strong>, savoir : .<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine, 18a région, escadron<br />

<strong>de</strong> dragons à la suite, service sé<strong>de</strong>ntaire, M. <strong>de</strong><br />

Lur Saluées, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie démission<br />

naire ; 18e région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère,<br />

service éventuel <strong>de</strong>s remontes, M. Christian!<br />

<strong>de</strong> Ravarao, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite ;<br />

18e région- escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, ser-<br />

vice <strong>de</strong>s remontes; M. Caillibeau, capitaine <strong>de</strong><br />

cava<strong>le</strong>rie en retraite: 17e région, escadron <strong>de</strong><br />

dragons, à la suite, service éventuel <strong>de</strong>s re-<br />

montes ; M. d'Aubas, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en<br />

retraite, 18a région, escadron <strong>de</strong> cavaiene lé-<br />

et-re à la suite, service sé<strong>de</strong>ntaire, M. Lafosse,<br />

capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite ; 12e région,<br />

escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, M. Jacq >ot, capl<br />

taine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite.<br />

Au cra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant : 17e région, esca<br />

dron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, à la suite, service <strong>de</strong><br />

l'Atat malor, M. <strong>de</strong> Sahuqué, sous lieutenant<br />

aux escadrons territoriaux <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère.<br />

Le Figaro signa<strong>le</strong> <strong>le</strong> bruit qui court, dit il.<br />

aveo persistance et d'après <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> général<br />

Sauss<strong>le</strong>r aurait manifesté l'intention <strong>de</strong> rési<br />

Per ses hautes fonctions <strong>de</strong> généralissime<br />

Éventuel et <strong>de</strong> ne conserver que <strong>le</strong> gouverne<br />

ro ent militaire <strong>de</strong> Paris pour <strong>de</strong>venir, en cas<br />

<strong>de</strong> mobi sation, commandant en chef du c:<<br />

retSnCÎï*-. mais c'est sous <strong>le</strong>s plus exprès<br />

îfserves que Ja Figaro se fait<br />

bruit.<br />

mp<br />

expresses<br />

l'écho <strong>de</strong> ce<br />

L'AIIaire <strong>de</strong>s CHemins <strong>de</strong> fer du Sud<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Les Exploits <strong>de</strong> Tcurnadre<br />

Paris, 8 janvier.<br />

On lit dans <strong>le</strong> Petit Parisien :<br />

« Les agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong>s recherches<br />

ont arrêté hier soir l'anarchis<strong>le</strong>-fumiste Marius<br />

Toumadre, dans un hôtel du bou<strong>le</strong>vard <strong>de</strong> la<br />

Chapel<strong>le</strong>, où il avait établi <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong> son<br />

journal <strong>le</strong> Chantage.<br />

» Tournadre sa cachait <strong>de</strong>puis quelque temps<br />

dans cet hôtel sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Rabier. Au mo-<br />

ment où <strong>le</strong>s agents se sont présentés, 104, bou-<br />

<strong>le</strong>vard <strong>de</strong> la Chapel<strong>le</strong>, dans son garni pour <strong>le</strong><br />

mettre en état d'arrestation, l'anarchiste <strong>le</strong>ur a<br />

opposé une vive résistance, mais force est res-<br />

tée à la loi et Tournadre a été transféré au<br />

Dépôt. »<br />

Ori cl'Jklstrixie<br />

Paris, 8 janvier.<br />

On lit dans <strong>le</strong> Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />

« Chaque courrier qui arrive d'Egypte nous<br />

apporte la nouvel<strong>le</strong> que <strong>de</strong>s armes et <strong>de</strong>s mu<br />

nitions ont traversé <strong>le</strong>s territoires égyptiens<br />

pour parvenir entre <strong>le</strong>s mains <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rviches.<br />

Les journaux anglo égyptiens d'abord ont con-<br />

testé <strong>le</strong> fait, puis l'ont admis, du moins, pour<br />

Souakim ; ils ont ajouté, 11 est vrai, que ces<br />

armements étaient <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s tribus amies.<br />

« Dans l'hypothèse même où cette explication<br />

serait exacte, ces distributions d'armes ne se<br />

raient pas moins dangereuses. Ou sait, en effet<br />

avec quel<strong>le</strong> facilité <strong>le</strong>s fusils et <strong>le</strong>s cartouches<br />

voyagent d'un bout à l'autre <strong>de</strong> l'Afrique ; Ils<br />

sont en quelque sorte une monnaie courante<br />

d'échtmges; ce sont ces InIHratWns dangereu-<br />

ses qui ont permis à l'aventurier Babah <strong>de</strong><br />

mettre à fea et à sang <strong>le</strong>s pays riverains du<br />

Tchad et <strong>de</strong> créer un empire qui pourra pré-<br />

senter ultèrieurementun danger pour nospos<br />

sessions <strong>de</strong> l'Ouest et du Nord.<br />

«Nous occupons trop <strong>de</strong> points en Afrique<br />

avec <strong>de</strong>s forces peu considérab<strong>le</strong>s pour que<br />

nous puissions considérer d'un œil indiffèrent<br />

<strong>de</strong>s introductions d'armes qui s'opèrent par<br />

"Wadi Alfa et Souakin. Il nous semb<strong>le</strong> qu<br />

l'attention du gouvernement égyptien pourrait<br />

être appelé sur cette violation <strong>de</strong>s dispositions<br />

<strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s. »<br />

honorabilité ; par contre, <strong>le</strong> magistrat instru<br />

tpùr a oontlnué l'examen <strong>de</strong>s plaintes porté<br />

«on re un sol disant journaliste, .qui a<br />

parait II, la spécialité <strong>de</strong> faire<br />

i«imn»*n<strong>le</strong>s<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer.<br />

nans <strong>le</strong>s ceuloirs, dit <strong>le</strong> GU Kl*s, on s'entre-<br />

(enalt beaucoup <strong>de</strong> la possibilité d'autres<br />

Le prési<strong>de</strong>nt examine comment <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ttes<br />

ont pu être créées pendant <strong>le</strong> premier ménage<br />

<strong>de</strong> Mme Joniaux ; il s'agit notamment <strong>de</strong>s frai»<br />

occasionnés par la bibliothèque <strong>de</strong> M. Faberet<br />

la publication d'une œuvre composée par ce<br />

<strong>de</strong>rnier et éditée par lui.<br />

L'audience est <strong>le</strong>vée a 5 heures 1[2 et ren-<br />

voyée à aujourd'hui. Mme Jonlaux est très fa-<br />

tiguée.<br />

Paris, 8 janvier.<br />

M. <strong>le</strong> comte <strong>de</strong> LaubesDin ouvre la séance à<br />

2 h. 5.<br />

M la prési<strong>de</strong>nt. — En vertu <strong>de</strong> l'artic<strong>le</strong> 18<br />

<strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> 1875, je déclare ouverte<br />

lasecsiun ordinaire <strong>de</strong> 1895 6t j'invite <strong>le</strong>s six<br />

plus jeunes sénateurs à venir prendre place au<br />

bureau camme secrétaires provisoires.<br />

MM. <strong>de</strong> Lamarzel<strong>le</strong>, Prévet, Del<strong>le</strong>sta-<br />

b<strong>le</strong>, Gérente, Rathier et Savary prennent<br />

place au bureau.<br />

M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Messieurs <strong>le</strong>s sénateurs<br />

et chers collègues,<br />

Le privilège d'âge aurait appelé au fauteuil,<br />

à défaut <strong>de</strong> M. Barthélémy Saint Hilaire. MM.<br />

Thiery, Sébire, Kiener et Pajou qui avaient<br />

décline Cet honneur.<br />

Notre collègue Decroix, sénateur <strong>de</strong> la Loire-<br />

lnlêrieuie, nous l'avons malheureusement<br />

perdu à la fin <strong>de</strong> l'année qui vient <strong>de</strong> s'achever<br />

et il m'incombe <strong>le</strong> <strong>de</strong>uiourenx <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />

saluer, en votre, nom sa mémo.re Je compte<br />

sur votre extrême indulgence si, au cours'da<br />

la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> quelques instants que je n'ai<br />

pas sollicitée; je commets quelques erreurs.<br />

Je compte, du reste, sur la coopération <strong>de</strong>s<br />

secrétaires et je vous remercie <strong>de</strong> votre bien-<br />

veillance.<br />

Le Sénat fixe à, jeudi l'é<strong>le</strong>ction do son<br />

bureau définitif et la séance est aussitôt<br />

<strong>le</strong>vée.<br />

L'ordre du jour appelé <strong>le</strong> scrulin pour<br />

la nomination <strong>de</strong> trois questeurs. Le scru-<br />

tin est ouvert à 5 hîures 25.<br />

H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt — Toici <strong>le</strong>s résultats du<br />

scrutin : Votants. 341.<br />

Surit élus: M. Cha i<strong>de</strong>y, 287 voix: M. Farjon,<br />

280; M. André Lebon, 27S; M. Durau, 272; M.<br />

Piichon, 23fi; M. Doumergae, 225 ; M. Pierre<br />

Richard. 212.<br />

Il y a ballottage pour <strong>le</strong> huitième siège entre<br />

M. Larozfi et M. Trbuillot.<br />

L'Expédition <strong>de</strong> Madagascar<br />

Grenob<strong>le</strong>, 8 janvier.<br />

Le tirage au sort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux compagnies da<br />

chasseurs à pied qui doivent prendre part à<br />

l'expédition <strong>de</strong> Madagascar a eu lieu <strong>de</strong>vant <strong>le</strong><br />

général Zè<strong>de</strong> : <strong>le</strong> sert a désigné la Ire du 14e<br />

bataillon et la êe du 12e bataillon.<br />

Paris, 8 janvier.<br />

On lit dans <strong>le</strong> Figaro :<br />

« Depuis quelques jours on rencontre dans<br />

<strong>le</strong>s rues <strong>de</strong> Paris un certain nombre <strong>de</strong> per<br />

missionnaires appartenant à l'infanterie di<br />

marine ; ce sont <strong>le</strong>s jeunes marsouins qui doi<br />

vent partir prochainemf ut pour Madagascar et<br />

à qui on a donné huit jours pour venir faire<br />

<strong>le</strong>urs adieux à <strong>le</strong>urs parents. Il y en avait un<br />

certain nombre, hier soir, qui partaient <strong>de</strong> la<br />

gare Montparnasse pour ra lier nos ports miii<br />

taires <strong>de</strong> l'@uest.<br />

» Sait on ee que la plupart d'entre eux em<br />

portaient précieusement avec tes petits ea<br />

<strong>de</strong>aux donnés au nouvel an pas <strong>le</strong>urs mères<br />

» De mo<strong>de</strong>sUs fanions tricolores achetés au<br />

baz»r avec <strong>le</strong> secret espoir <strong>de</strong> <strong>le</strong>s planter, <strong>le</strong><br />

jour <strong>de</strong> l'assaut, au bout <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs baïonnettes<br />

sur l**s redoutes malgaches.<br />

N'est el<strong>le</strong> pas consolante, au milieu <strong>de</strong>s<br />

tristesses ^wl<strong>le</strong>^oetta pensée patriotique <strong>de</strong><br />

nos petits marsoun.° . *<br />

Le capitaine <strong>de</strong> frégate Lieutàn?<br />

au comman<strong>de</strong>ment du transport <strong>de</strong> p<br />

classe Schamrock qui doit partir <strong>le</strong> 2E. <strong>de</strong> Tou-<br />

lon pour Madagascar où il servira <strong>de</strong> navire-<br />

hôpital.<br />

Toulon, 8 janvier.<br />

A la suite <strong>de</strong> renseignements fournis au<br />

gouvernement par <strong>le</strong> capitaine <strong>de</strong> vaisseau<br />

Bienaimé sur la situation à Madagascar <strong>de</strong> nos<br />

troupes et <strong>de</strong>s navires en station dans ces pa-<br />

rages, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la marine par un télé-<br />

gramme adressé au préfet maritime <strong>de</strong> Toulon<br />

vient <strong>de</strong> prescrire l'envoi à Diego Suarez par <strong>le</strong><br />

paquebot qui partira <strong>le</strong> 12 janvier courant <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux compagnies d'Infanterie <strong>de</strong> marine com-<br />

prenant chacune <strong>de</strong>ux officiers et 150 hom-<br />

mes. , .<br />

Ce nouvel envoi <strong>de</strong> troupes à Madagascar,<br />

<strong>le</strong> troisième <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> 12 décembre <strong>de</strong>rnier,<br />

est indépendant <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> 865 hommes qui<br />

embarquera sur <strong>le</strong> Shamr ck <strong>le</strong> 25 janvier.<br />

D'après <strong>de</strong> nouveaux ordres, ce navire empor-<br />

tera éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Toulon 42 chevaux ou mu-<br />

<strong>le</strong>ts.<br />

-=mière<br />

Chine et Japon<br />

Londres, 8 janvier.<br />

Le correspouuant du Standard à Paris a eu<br />

communication da la dépêche suivante, datée<br />

<strong>de</strong> Shang Haï, 7 janvier :<br />

«Les envoyés chinois qui doivent négocier en<br />

vue da la paix avec <strong>le</strong> Japon, ont reçu l'ordre<br />

<strong>de</strong> ne consentir aucune cession <strong>de</strong> territoire<br />

ch-nois. La Chine est prête à reconnaître sim<br />

p<strong>le</strong>ment l'indépendance <strong>de</strong> la Corée et a payer<br />

une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> guerre. On considère ici que<br />

<strong>le</strong> succès <strong>de</strong> ces négociations est certain.<br />

« Les généraux Chang et Chen qui, d'après<br />

<strong>le</strong> rapport <strong>de</strong> Li-Hung Tchang au gouverne-<br />

ment, étaient morts glorieusement en combat<br />

tan-, viennent <strong>de</strong> faire <strong>le</strong>ur réaparltlon ; ils<br />

n'ont pas une ôgrattgnure. »<br />

On lit. dans <strong>le</strong> Matin<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Rien <strong>de</strong> bien nouveau en ce qui concerne<br />

l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> 1er du Sud.<br />

Le Figaro prétend toutefois, que <strong>le</strong>s alléga-<br />

tions portées contre un sénateur ont été re-<br />

cunnues absolument inexactes et qu'il est sorti<br />

tout i fait in<strong>de</strong>mne, sans que rien, dans cette<br />

aflaîrValt.été^<br />

es<br />

avait,<br />

chanter <strong>le</strong>s<br />

ont<br />

OÎiC?1®» d'Eispagn©<br />

Madrid, 8 janvier<br />

las docteurs Bombin et Mendoza qui<br />

étudié à Paris <strong>le</strong> procédé antidiphtérique du<br />

docteur R^oux viennent Représenter <strong>le</strong>ur mé-<br />

moire au ministère <strong>de</strong> l'intérieur. Le rapport<br />

conclut dans un sens favorab<strong>le</strong>.<br />

Bilbao, 8 janvier.<br />

Une explosion <strong>de</strong> dynamite a eu lieu à la<br />

station télégraphique daSestao. Le , dégâts sont<br />

considérab<strong>le</strong>s, mais H n'y a eu heureusement ^<br />

aucune victime.<br />

Si nous <strong>de</strong>vons nous résigner & ne pas con-<br />

naître, avant <strong>de</strong> nombreuses années, <strong>le</strong>s élé-<br />

ments principaux <strong>de</strong> l'accusation portée contre<br />

Dreyfus et <strong>le</strong>s preuves irréfutab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> son<br />

crime, nous pouvons, maintenant qu'il a été<br />

dégradé, donner <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> son arresta<br />

tion.<br />

A la suite d'indications sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>le</strong><br />

secret <strong>le</strong> plus rigoureux a été et sera long<br />

emps encore et peut être même toujours ob<br />

iervé, <strong>le</strong>s officiers <strong>de</strong> l'état major <strong>de</strong> l'armée,<br />

à qui a incombé <strong>le</strong> soin <strong>de</strong> faire bonne gar<strong>de</strong><br />

contre toutes <strong>le</strong>s tentatives d'espionnage, ac<br />

qulrent la certitu<strong>de</strong> que <strong>de</strong>s actes da trahison<br />

avaient été commis dans <strong>le</strong>ur propre entou-<br />

rage. La nature <strong>de</strong>s documents livrés à une puis-<br />

sance étrangère restreignait à un très petit<br />

nombre <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s bureaux <strong>le</strong> soupçon<br />

du crime commis ; Dreyfus était du nombre<br />

<strong>de</strong>s officiels.<br />

Le jeudi 4 octobre, <strong>le</strong> général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>fli-e<br />

et <strong>le</strong> gé'nérai lAerc<strong>le</strong>r étaient informés par ieurs<br />

subordonnés directs qu'après examen das do-<br />

cuments tombés en <strong>le</strong>ur pouvoir, Dreyfus était<br />

coupab<strong>le</strong>. Il importait, avant <strong>de</strong> l'arrêter, même<br />

provisoirement, <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s renseigne-<br />

ments précis sur son genre <strong>de</strong> vie. L'état major<br />

<strong>de</strong> l'armée appela à son ai<strong>de</strong> <strong>le</strong> service ?<strong>de</strong> la<br />

sûreté. Presque aussitôt un premier rapport<br />

dénonça Dreyfus comme un joueur effréné;<br />

mais une contre enquête infirma cette indi-<br />

cation.<br />

» Les investigations continuèrent et arrivé-<br />

retà établir que cet officier entretenait <strong>de</strong>s re-<br />

lations suivies avec au moins <strong>de</strong>ux femmes in-<br />

terlopes. Nous savons, d'autre part, que ces<br />

relations lui ont été reprochées au cours <strong>de</strong> la<br />

première audience et qu'il a protesté contre<br />

<strong>le</strong>ur caractère louche en <strong>le</strong>s rejetant sur <strong>le</strong>s<br />

motifs qu'on <strong>de</strong>vinera faci<strong>le</strong>ment sans que nous<br />

ayons à nous y appesantir.<br />

"» Après dix jours <strong>de</strong> recherches <strong>de</strong> tôute na<br />

ture qui se contrôlaient réciproquement et<br />

dont <strong>le</strong> résultat na laissaient place à aucun<br />

doute, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre et son chef d'é<br />

iat major étaient prévenus par <strong>le</strong>s officiers<br />

chargés <strong>de</strong> l'enquête préliminaire que <strong>le</strong>s in-<br />

dices et <strong>le</strong>s témoignages recueillis établis-<br />

saient en fait la culpabilité <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

» Le 14 octobre, <strong>le</strong> géaèral <strong>de</strong> Boisdtfïre don<br />

naît l'ordre à cet officier, alors stagiaire au 30e<br />

régiment d'infanterie, <strong>de</strong> se rendre <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>-<br />

main à, l'état-major <strong>de</strong> l'armée pour affaire par<br />

ticulière du domaine <strong>de</strong> l'inspection généra<strong>le</strong> ;<br />

il prescrivait à l'officier supérieur chargé <strong>de</strong> la<br />

police judiciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong><br />

recevoir et d'arrêter Dreyfus et à un autre<br />

d'al<strong>le</strong>r au même moment à la prison du Cher-<br />

che-Midi pour préparer une incarcération pro<br />

visoire. D'autre part, M. Cochefert était invité<br />

à venir à la même heure dans <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong><br />

l'officier <strong>de</strong> po.ice judiciaire, en se faisant<br />

accompagner <strong>de</strong> quatre agents <strong>de</strong> la Sûreté et,<br />

après avoir au préalab<strong>le</strong> -retenu un fiacre qui<br />

<strong>de</strong>vait stationner dans la rue Bourgogne.<br />

» Dreyfus ne comparut pas <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> général<br />

<strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>ffre, pas pius que <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> ministre<br />

<strong>de</strong> la guerre. Quand 11 entra, eu tenue civi<strong>le</strong>,<br />

dans <strong>le</strong> bureau où il était attendu, il entrevit<br />

<strong>le</strong>s quatre agents <strong>de</strong> la sûreté qui se tenaient<br />

près <strong>de</strong> la porte ; après avoir franchi cette<br />

porte, H se trouva en face <strong>de</strong> l'officier supérieur<br />

<strong>de</strong> police judiciaire ; une autre personne se<br />

tenait dans la pièce, mais el<strong>le</strong> lui tournait <strong>le</strong><br />

dos, c'était M. Cochefert, qui paraissait lire<br />

attentivement un journal. Nous n» savons rien<br />

da ce qui se passa alors dans cette pièce, sinon<br />

que Dreyfus fut invité à choisir entre une<br />

arrestation par la force et une arrestation sai s<br />

résistance ; il choisit cette <strong>de</strong>rnière et, libre<br />

en apparence, mais accompagné <strong>de</strong> M. Coche<br />

fert et suivi <strong>de</strong>s quatre agents. 11 gagna direc-<br />

tement <strong>le</strong> fiacre qui stationnait rue Bourg gne<br />

et qui <strong>le</strong> transporta au Cherche-Midi.<br />

» Dans cette prison, où il ne fut écroué que<br />

provisoirement et sans que <strong>le</strong> motif <strong>de</strong> l'incar<br />

cératlon fut libellé. Aussitôt que Dreyfus eut<br />

été incarcéré, l'officier supérieur <strong>de</strong> police judi<br />

ciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre et M. Coche<br />

fert se rendirent à son domici<strong>le</strong>. Mis en pré'<br />

-~«« <strong>de</strong> Mme Dreyfus, ils l'informèrent qu'ils<br />

ûià'iVnt rn -'^ôs d'une pénib<strong>le</strong> mission près<br />

d'el<strong>le</strong> ; et tout d'aboi jU*


"est une véritab<strong>le</strong> catastrophe.<br />

11 y l m30 <strong>de</strong> uelge à Gauîerets. Tout <strong>le</strong> pays<br />

on «st couvert.<br />

ene Lour<strong>de</strong>s, 8 Janvier.<br />

Une avalanche <strong>de</strong> neige a détruit â Cazaux,<br />

dans la commune <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, une grange et<br />

riir sept vaches,<br />

I e berger qui gardait ce troupeau a été pro-<br />

bab<strong>le</strong>ment enseveli avec lui, car on ne l'a pas<br />

revu.<br />

C'est un épouvantab<strong>le</strong> malheur.<br />

A Lour<strong>de</strong>s, il y a 60 centimètres déneige. Et<br />

il neige toujours.<br />

' ln n Castelnaudary, 8 janvier.<br />

La ligne ferrée a été un moment obstruée<br />

nar la neige ; on l'a dégagée. Mais <strong>le</strong>s<br />

'Cbiront <strong>de</strong> nombreux retards car la<br />

tombe toujours et U gè<strong>le</strong> très tort.<br />

trains<br />

neige<br />

Vieillax^br-ÛLl© vif<br />

Nous lisons dans <strong>le</strong> Ralliement <strong>de</strong> Mon-<br />

iauban :<br />

A Saint Porquier, un pauvre vieux presque<br />

infirme nommé Julia, vivant seul, a été trouvé<br />

nir sa petite fil<strong>le</strong> complètement carbonisé : a<br />

tète était encore au milieu du brasier <strong>de</strong> la<br />

cheminée et <strong>le</strong>s vêtements complètement brû-<br />

lés"<br />

La Réunion <strong>de</strong> Saint-Cyprien<br />

Une réunion é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> a eu lieu, lundi soir,<br />

à Saint-Cyprien. ij.fi.<br />

Six à sept cents citoyens y assistaient, dit la<br />

Dépêche. ... ,<br />

Quatre cents é<strong>le</strong>cteurs, dit <strong>le</strong> Télégramme,<br />

parmi <strong>le</strong>squels se trouvaient à peine quelques<br />

habitants du faubourg.<br />

Des tapageurs embrigadés par <strong>le</strong>s opportu-<br />

nistes, dit la Dépêche, s'étaient tmbusqués<br />

dans la salie. . ,<br />

M. Serres, dit <strong>le</strong> Télégramme, était entouré<br />

da tous <strong>le</strong>s fidè<strong>le</strong>s que nous avions vus déjà à<br />

la sal<strong>le</strong> du Busca.<br />

La citoven Ferrai est acclamé comme prési-<br />

<strong>de</strong>nt, dit "la Dépêche.<br />

On siffla M. Fèral, dit <strong>le</strong> Télégramme, et on<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> M. iieuil<strong>le</strong>t; celui ci étant absent,<br />

c'est M. Larrue qui est porté à la prési<strong>de</strong>nce.<br />

La prési<strong>de</strong>nce est partagée entre MM. rêrai<br />

et Larrue, dit la Dèpèihe.<br />

M. Fèral est éliminé, dit <strong>le</strong> Télégramme.<br />

Qui faut-il croire, du Télégramme ou <strong>de</strong> la<br />

Dépêche ? , ,<br />

Les <strong>de</strong>ux organes s'accoraent pourtant sur<br />

un point : c'est qu'on s'est injuria et cogné à<br />

à tour <strong>de</strong> bras dans la salie, et que <strong>le</strong> commis-<br />

saire <strong>de</strong> police a dû intervenir pour rétablir<br />

l'ordre.<br />

Mais, après cola, <strong>le</strong>s divergences d'apprécia-<br />

tion recommencent <strong>de</strong> plus bel<strong>le</strong>.<br />

M. Serres se montre très éloquent, dit la<br />

D 'iu^ Serres bafouil<strong>le</strong>, dit <strong>le</strong> Télégramme.<br />

Tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> connaît <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt oratoire <strong>de</strong><br />

M. Serres.<br />

Ii par<strong>le</strong> comme on p<strong>le</strong>ure dans un gi<strong>le</strong>t.<br />

En réalité, M. Serres a refait à Saint-Cyprien<br />

<strong>le</strong> discours qu'il avait déjà prononcé au Busca.<br />

Il n'en a pas <strong>de</strong> rechange.<br />

Il a parlé <strong>de</strong>s travaux exécutés par ses amis ;<br />

mais a tota<strong>le</strong>ment oublie <strong>de</strong> nous dire qu'il<br />

avait considérab<strong>le</strong>ment augmenté la <strong>de</strong>tte <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, <strong>le</strong>s impôts et <strong>le</strong>s droits d'octroi.<br />

Il s'est défendu d'avoir jamais trempé dans<br />

<strong>le</strong>s frau<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s.<br />

Et pour prouver que toutes <strong>le</strong>s accusations<br />

portées contre ses amis et lui étaient <strong>de</strong> pures<br />

imaginations, il s'est écrié dans un beaumou-<br />

vemtnt d'éloquence :<br />

«, Si vous vouiez savoir ce qu'il y a <strong>de</strong> vrai<br />

dans ce que racontent <strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la réac-<br />

tion, regar<strong>de</strong>z à mon côté. (Mouvement d'at-<br />

tention.)<br />

» Qu'y voyez vous? Coucou? — Non, vous y<br />

voyez mon ami \douy. — Or, on avait dit que<br />

mon ami Adouy avait pris la fuite. — Adouy<br />

n'a pas ..ris la fuite. Donc, nous n'avons jamais<br />

barbottê dans <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions. »<br />

Cette logique à la Calino soulève l'hilarité <strong>de</strong><br />

l'assistance.<br />

M. Serres passe ensuite à un autre ordre<br />

d'idées; c'est là la partie inédite <strong>de</strong> sa haran<br />

talions et déclarent inique, Infâme et arbi-<br />

traire l'acte par <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> gouvernement <strong>de</strong>s<br />

ralliés a dissous l'assemblés communa<strong>le</strong>, issue<br />

<strong>de</strong>s scrutins <strong>de</strong> 1888 et 1892 ; affirment qu'el<strong>le</strong><br />

n'a pas démérité <strong>de</strong> la confiance qui lui avait<br />

été accordéee, et, qu'au scrutin du 13 janvier<br />

1895, ils répondront à cet acte par un vote una-<br />

nime en faveur <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong> protestation ré-<br />

publicaine.<br />

» Ils invitent <strong>le</strong>s républicains radicaux socia-<br />

listes et socialistes à imiter et à suivre <strong>le</strong>s<br />

é<strong>le</strong>cteurs du treizième arrondissement <strong>de</strong> Paris<br />

qui, par l'é<strong>le</strong>ction du citoyen Gérault Richard,<br />

viennent, oour la troisième fois, <strong>de</strong> prouver<br />

au gouvernent nt <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s réactions qu'on<br />

ne se joue pas impunément <strong>de</strong>s républicains. »<br />

Allons ! on a décidément eu raison <strong>de</strong> chanter<br />

la Carmagno<strong>le</strong> pour clôturer la réunion.<br />

Ça ira ! ça ira ! Oh oui.<br />

Procès-Verbaux... é<strong>le</strong>ctoraux<br />

La Dépêche prétend que l'histoire <strong>de</strong>s con-<br />

traintes qui n'auraient pas été exécutées par<br />

M. Boiscommun pour servir <strong>le</strong>s intérêts <strong>de</strong>s<br />

radicaux, est une nouvel<strong>le</strong> calomnie à l'égard<br />

<strong>de</strong> ses amis.<br />

El<strong>le</strong> ne dit pas cependant que <strong>le</strong> fait soit<br />

faux en lui-même; el<strong>le</strong> déclare seu<strong>le</strong>ment<br />

qu'il n'était pas dans <strong>le</strong> pouvoir <strong>de</strong> M. Boiscom-<br />

mun <strong>de</strong> surseoir à l'exécution <strong>de</strong> ces contrain-<br />

tes et que, d'ail<strong>le</strong>urs, la plupart <strong>de</strong>s personnes<br />

qui en étaient l'objet n'étaient pas <strong>de</strong>s é<strong>le</strong>c-<br />

teurs.<br />

Mais voici maintenant que son confrère op-<br />

portuniste par<strong>le</strong>, non plus seu<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> 87<br />

contraintes suspendues, mais <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong><br />

quatre cents procès-verbaux enterrés en quel-<br />

ques mois dans un but <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> é<strong>le</strong>cto-<br />

ra<strong>le</strong>.<br />

Et l'organe opportuniste ajoute :<br />

«Delà part <strong>de</strong> l'administration dissoute, riea<br />

ne saurait nous étonner; cependant, une tel<strong>le</strong><br />

complaisance, un tel manque <strong>de</strong> dignité, un<br />

tel déni <strong>de</strong> justice nous laissent sans paro<strong>le</strong>. »<br />

Le fait est que, si <strong>le</strong> chiffre est inexact, il est<br />

tout simp<strong>le</strong>ment renversant.<br />

Reste à savoir si ces dénis <strong>de</strong> justice ont été,<br />

d'une façon généra<strong>le</strong>, inventés par <strong>le</strong>s radi-<br />

caux.<br />

Faisant allusion à ces complaisances et à<br />

l'ailiance é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong> conclue entre la mairie et<br />

la préfecture, un <strong>de</strong> nos confrères <strong>de</strong> Paris<br />

s'écrie : « Quel<strong>le</strong> caverne que <strong>le</strong>Capito<strong>le</strong> 1 »<br />

Mais il ajoute :<br />

« Il nous semb<strong>le</strong> que <strong>le</strong> Capito<strong>le</strong> n'est pas <strong>le</strong><br />

seul endroit <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> où se passaient <strong>de</strong>s<br />

choses étranges. »<br />

Certes non ! M. Cohn, M Cassaigneau et celui<br />

qui <strong>le</strong>s couvrait tous, M. Constans, ne contre-<br />

diraient pas notre confrère.<br />

eue.<br />

11 s'occupe <strong>de</strong> la réunion du Pré Catelan.<br />

H critique M. d'Adhémar d'avoir voulu s'allier<br />

avec <strong>le</strong>s opportunistes et ioue M. Duboui d'a-<br />

voir refuse d'acco<strong>le</strong>r son nom à ceux <strong>de</strong>s vo-<br />

<strong>le</strong>urs <strong>de</strong> 1885.<br />

M. Serres a commis, en disant cela, une<br />

grossière erreur.<br />

MM. d'Adhémar et Buboul ont tenu dans la<br />

réunion du Pré Catelan la même langage très<br />

net et très loyal.<br />

Ils ont dit que pour ! honneur <strong>de</strong> la vil<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong> il fallait essayer d'envoyer au Capi<br />

to<strong>le</strong> <strong>de</strong>s honnêtes gens <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s partis, en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute préoccupation politique.<br />

Or, ni U. Duboul ni M. d'Adhémar n'enten-<br />

daient désigner sous ce titre d'honnêtes gens<br />

<strong>le</strong>s frau<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> 1B85 et <strong>de</strong> 1889, mais bien <strong>de</strong>s<br />

républicains n'ayant jamais participé, ni da<br />

près ni <strong>de</strong> loin, a aucune <strong>de</strong>s filouteries dont<br />

<strong>le</strong>s conservateurs furent alors <strong>le</strong>s victimes.<br />

Avec ceux là, M. Duboul a eu raison da <strong>le</strong> dire,<br />

traduisant eu excel<strong>le</strong>nts termes la pensée <strong>de</strong><br />

tous <strong>le</strong>s assistants, on ne peut songer à mar-<br />

cher la main dans la main au cri : A bas <strong>le</strong>s<br />

frau<strong>de</strong>urs et <strong>le</strong>s vo<strong>le</strong>urs !<br />

M. Serres critique ensuite i'idée <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s<br />

é<strong>le</strong>ctions municipa<strong>le</strong>s en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la politi<br />

Que.<br />

il faut que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions soient républicaines,<br />

— â sa façon.<br />

Il <strong>le</strong> faut surtout afin <strong>de</strong> perpétuer cette<br />

monstrueuse canaii<strong>le</strong>rie <strong>de</strong> la caisse <strong>de</strong>s éco-<br />

<strong>le</strong>s, dans laquel<strong>le</strong> on engloutit l'argent <strong>de</strong> tous<br />

<strong>le</strong>s contribuab<strong>le</strong>s au seul profit <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong><br />

l'éco<strong>le</strong> laïque.<br />

Tout pour cel<strong>le</strong> là. Et rien pour <strong>le</strong>s autres,<br />

s'écrie M. Serres.<br />

Qu'ils crèvent <strong>de</strong> faim et <strong>de</strong> froid. Ce gros<br />

bourgeois qui se dit socialiste et qui n'est<br />

qu'un gaffeur <strong>de</strong> la plus bel<strong>le</strong> venue, en sera<br />

probab<strong>le</strong>ment enchanté,<br />

pitons, d'ail<strong>le</strong>urs, ce passage <strong>de</strong> ,.son dis-<br />

Cours :<br />

« Le conseil municipal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> doit être<br />

républicain. Il doit être républicain parce qu'il<br />

participe à l'é<strong>le</strong>ction politique <strong>de</strong>s sénateurs ;<br />

11 doit être républicain pour conserver la Caisse<br />

<strong>de</strong>s éco<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s cantines scolaires ; il doit être<br />

républicain pour assurer la neutralité religieuse<br />

<strong>de</strong>s hospices; il doit être républicain pour<br />

consertier nos eonquêtes scolaires. Rappe<strong>le</strong>z<br />

vous, citoyens, qu'au 24 mai une commission<br />

nous a imposé un traité avec <strong>le</strong>s Frères que<br />

uous n'a\?ns pu dénoncer qu'il y a quel-<br />

ques années, C'i payant une 6omme <strong>de</strong> 87,000<br />

francs. •<br />

La Dépêehe prétend quë »'° a a applaudi ce<br />

passage.<br />

. ,t» .Tp/.rtt /TrtiM, j rn(,,inta fln p.n rçt TR t rq,.<br />

tiorTnlV, 6 <strong>le</strong>n( 3emam <strong>de</strong> la révoea- "<br />

; J M. <strong>de</strong> Lanessan :<br />

Q'e Xr j.- ( r x \ ste un syndicat véreux<br />

-truira<br />

011 colonia<strong>le</strong> aP r ®s l'indiscré-<br />

Vw>samis6 par M. <strong>de</strong> Lanes6an?<br />

* a *Pparaît-<br />

en est,<br />

ai<br />

*°^iri*p7 FlJamt "^ P as > &u contraire,<br />

4irecW 9pi ' incipa î associé et l'agent<br />

ur?<br />

eeevoii<br />

ir Ganivet à sa tab<strong>le</strong>, Cani-<br />

Datf Précisément <strong>le</strong> déi'ea-<br />

^ente<strong>de</strong> Lanessan, et <strong>le</strong> nce-<br />

* eiûe temps que ce <strong>de</strong>rnier<br />

Nous Informons nos abonnés et<br />

aue M. I BÏIO <strong>le</strong>cteurs, au? <strong>le</strong>s annonce-, récla-<br />

H Y.~. ! ... v . ..: i. » .- > l affaire, et 1 bref déla,, peut<br />

rendra la liberté, du moine pendant lo<br />

cours <strong>de</strong> la session, à un <strong>de</strong>paté iucarcéiv<br />

Lo gouveraemeni <strong>le</strong> peut «sa<strong>le</strong>ment.<br />

La. Chambre <strong>le</strong> iera-tel<strong>le</strong> ?<br />

Et <strong>le</strong> gouvernement prenolra-t-il<br />

iniliuliv* î<br />

Il est permis d'en douter.<br />

L.La question, en effet, domine toutes Hs<br />

CAMOES. — Incendie. — Lunsi soir, à 4 heu-<br />

res, un commencement d'incendie s'est dé-<br />

claré à l'hôtel da vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Cahors dans la sal<strong>le</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssein.<br />

L'alarme aussitôt donnée, <strong>le</strong>s secours sont<br />

arrivés en masse, et <strong>le</strong> feu a pu être vite cir-<br />

consert et arrêté.<br />

Malgré cela, <strong>le</strong>s dégâts sont relativement<br />

considérab<strong>le</strong>s, et heureusement couverts par<br />

une compagnie d'assurances la Nationa<strong>le</strong>,<br />

L'ExpcsHion <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Comité ré-<br />

gional <strong>de</strong> C.-thors. — Prési<strong>de</strong>nt d'honneur :<br />

M. Hey, député du Lot, prési<strong>de</strong>nt da la Société<br />

agrico<strong>le</strong>.<br />

Prési<strong>de</strong>nt, M. Daymard, ingénieur <strong>de</strong>s arts<br />

et manufactures; vice prési<strong>de</strong>nt, M. Drouhault,<br />

professeur départemental d'agriculteur ; secré-<br />

taire. Jacques Va<strong>le</strong>tte, directeur <strong>de</strong> l'Agence<br />

Cadurcienne; membres du comité, MM, Bach,<br />

liquoriste distillateur; Desprès, ingénieur <strong>de</strong>s<br />

arts et manfactures ; Depeyra, fabricant <strong>de</strong><br />

puivèrUateursi (îirtna, libraire éditeur ; Mar-<br />

ias, directeur <strong>de</strong> l'écola primaire ; Rgvjgê. c "' u 'ii>.<br />

teur; Tallien, directeur ds l'éCoie norma<strong>le</strong> •<br />

Vaidignié, photographe ; Verd<strong>le</strong>r fils, hiioutiar-<br />

Vlnces, pépiniériste et Vidal. Qi-,,etJseur''d'êçplè<br />

pfirfîtirs<br />

G'i ébroué a pour but ;<br />

l 'pe faire connaître daas toute l'étendue <strong>de</strong><br />

son action, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments concernant l'organi-<br />

sation <strong>de</strong> l'Exposition, à distribuer <strong>de</strong>s formu-<br />

<strong>le</strong>s d'admission ainsi que tous autres docu<br />

ments uti<strong>le</strong>s aux exposants; 2- à signa<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />

principaux artistes, agriculteurs et manufao-<br />

turiars dont l'admission, à, l'imposition peut<br />

être uti<strong>le</strong> a l'éclat <strong>de</strong> cette so<strong>le</strong>nnité ; 3- à pro-<br />

voquer <strong>le</strong>s expositions <strong>de</strong>s produits agrloo<strong>le</strong>s<br />

et hortico<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur contrée, et au besoit à<br />

r.,,»n -.csF la it î'mi r.e m s n t. col<strong>le</strong>ctif dos nmdtiltft<br />

FTjur sccorûpïjrirer un Batte da la iàtell<strong>le</strong> '<br />

du sculpteur Ftnnborj, Gérault Kichard com-<br />

posa la chanson ds 1» Batail<strong>le</strong> quo Leesv oui<br />

en avait fait la musieae, popularisa dans <strong>le</strong>s<br />

baaqhets ouvriers. Ce n'était plus <strong>le</strong> Clair <strong>de</strong><br />

Lune, ça vous avait une certih.e eou<strong>le</strong>ur rôvn.<br />

lutionnaire.<br />

'ULIÏÏHN FINANCIER<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Après un moment <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>nr,<strong>le</strong> marché se<br />

réveil<strong>le</strong> et l'ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs clôtura très<br />

ferme.<br />

Le 3 0,0 s'inscrit au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 102 fr. et cela<br />

malgré la tenue du comptant, dont <strong>le</strong>s achats<br />

ne sont pas très suivis.<br />

Ce sont <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs autrichiennes qui nors<br />

ont peru plus animées, mais l'effervescence du<br />

marché <strong>de</strong> Vienne nous porte à nous abstenir<br />

<strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs qui constituent son priuciDai élé-<br />

ment d'affaires. Les fonds étrangers sont<br />

bien tenus.<br />

La marché <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit est<br />

très animé. Nous attachons une gran<strong>de</strong> impor-<br />

tance à ce marché. L'importance ce son mou<br />

vemsntest une <strong>de</strong>s indications <strong>le</strong>s pluspréc ses<br />

que l'on puises trouver sur la marche générais<br />

<strong>de</strong>s affaires; si <strong>le</strong>s coups <strong>de</strong>sétabllssements <strong>de</strong><br />

crédit sont très animés, c'est q ,'on s'attend s.<br />

uo grand mouvement d'affaires.<br />

En clôture, la Banque <strong>de</strong> France continua à<br />

progresser. Les recettes <strong>de</strong> Sutz marquent <strong>le</strong><br />

commencement <strong>de</strong> l'année par une augmenta<br />

tion: <strong>de</strong>rniers cours, 3,070, Continuation <strong>de</strong> là<br />

défaveur da comptant sur <strong>le</strong>s obligations <strong>de</strong>s<br />

chemins espagnols. Il faut reconnaître que,<br />

d'une façon généra<strong>le</strong>, lo comptant n'est pas<br />

très ar<strong>de</strong>nt, mais notre expérience nous porte<br />

à croira que ce n'est guère que dans la<br />

<strong>de</strong>uxième quinzaine da 'janvier que nous<br />

voyons d'ordinaire refluer sur <strong>le</strong> marché <strong>le</strong>s<br />

disponibilités procurées par<strong>le</strong>s coupons et <strong>le</strong>s<br />

loyers.<br />

DE LAVIGERIE,<br />

2?, plaee Vendôme, Paris.<br />

t r ai<br />

Du 8 Janvier tSfri<br />

dépêche téiéiv.raphiqt<br />

53/(1<br />

I 0/0<br />

Banq.<br />

Banq.<br />

'rSRMB<br />

00<br />

perpétuai . . i - 2 10<br />

I 0/0 amortissab<strong>le</strong> 1 1 1)<br />

S 1/2 9/0 ISSS .... LB 22<br />

EgypweoBe uuif.<br />

Italie 5 0/0..,<br />

KspaRne 4 0/0 Kx.<br />

Portugais 3 o/O. . .<br />

Russie 4 0/C 1880,<br />

— 5 0/0 *,aisa<br />

I o}» twf<br />

Hongrie i o<br />

A<br />

00<br />

li.3<br />

86 85 !<br />

18 11 i<br />

0000<br />

tut M<br />

i.8<br />

imp'« aut.<br />

ottomane.<br />

as . .<br />

M Mi<br />

I P.tL.-Médit. .<br />

Oueat. , , , ,<br />

Kst,<br />

Boa*<br />

EAU DES CARMES PAR LES CARME<br />

Bien n'est plus commun que <strong>le</strong> r.cin,<br />

Rien n'est plus rare que la chose 1<br />

VÉR1TÀBLÉ<br />

es<br />

LA SH'LE en France, PRÉPARÉE par-<br />

<strong>le</strong>s RELIGIEUX CARMES • . .•::ta,o*to; s<br />

UÎWÎM : « MM Wt la» !'« 'a /as «jvjtt<br />

liîltit!'<br />

' lie<br />

»*<br />

ULif'liH&îi<br />

Tunis 89 S t/2 d. c. 498 25 I il<br />

Apaise. 2 3/4 o/O i«4 35 j '<br />

Krr,V> n. Q" 115 p.. 576 -C i<br />

St. .<br />

Ono-Gueima.<br />

st-Algérien..<br />

ttO 25<br />

O.-O 0J<br />

t7i tO<br />

4 711 50<br />

»76 . u<br />

4,2 80<br />

i'i 5<br />

418 75<br />

4Cn (H<br />

ilio Paris 1365 5:7 50 | o JOuest-Algerien . 456 Cû<br />

F IHCOfuPAR&BLE<br />

é Le 8?md Régénérateur du Sans<br />

9<br />

1<br />

M. Fernand Ûirau<strong>de</strong>au<br />

cette<br />

N»ns Tirons, bourg«ois ruminants.<br />

Dans TOS estomacs b«donn»ntB<br />

Plu» d'un» »nt»ill». '<br />

Nous «urons 1» eesur udirtl<br />

La l«tt» s»,» Mn, av ,j '<br />

W»n» 1» UUill».<br />

• " Ja %V 0 S2ïnt' noug il» Ù«fiii Legay, du<br />

oar où <strong>le</strong> ehansen à psi„e faite i ailMs la<br />

^^uïZ 1 * n P»*»liqu. Via aie<br />

» éï ' S ' e ?J\i ? J Smx } ' ie - 1,is '' cs fut du délire.<br />

Ea pau <strong>de</strong> ie»ipi, la B.taiUs <strong>de</strong> «àrault <strong>de</strong>vint<br />

a Marseulf ie A*t socialistes. Ou ia chantait<br />

<strong>le</strong>s grands jours - et notamment en portant das<br />

couronne» au mm- <strong>de</strong>s fédérés.<br />

Li cliiiiison ne nourrit pus Sun mon<strong>de</strong>. La<br />

BatauU n <strong>le</strong> .nourrissait pas davantage, et<br />

Gérutit Richard songeait i KO faire une situa-<br />

tion qull nattbiidaitpas encore <strong>de</strong> la politique<br />

i<br />

publiera, daes<br />

que ques ,ours, ekea Ol<strong>le</strong>ndorfT, un ], Vre<br />

inti ul. Napêléon III intime, eu.uél son<br />

brillant ta<strong>le</strong>nt d écrivain ét <strong>de</strong> très nom-<br />

breux documents inédits donneront un<br />

intérêt teut particulier.<br />

Parmi ces <strong>de</strong>cumeafs, <strong>le</strong> nea moins<br />

important est la <strong>le</strong>ttre du prince Louis<br />

que nous pubhens aujourd'hui et qui fut<br />

écrite au <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main même <strong>de</strong> l'évasion <strong>de</strong><br />

Mon cher monsieur ÂeMOree<br />

Le désir <strong>de</strong> revoir mon pèr* sur nn'tto<br />

m'a fait tenter l'entreprise la plus , , "'<br />

e<br />

que j'aie jamais tentée et pou? laaued- u^î"<br />

lallu plus <strong>de</strong> résolution et dV co -ri»-. m .?<br />

Strasbourg et à Boulogne, car j e'ais Asoluà<br />

ne pas supporter <strong>le</strong> ridicu<strong>le</strong> qui s'atfaoh î<br />

ceux qu'pa anete sou» un dé g uî"em* - »<br />

i ' i.n et un<br />

Stips véaétaux concentres tfc<br />

Sû 15 iain'^Œ 168 arU0<strong>le</strong>s 4° e*« ue"<strong>le</strong> '<br />

au iei juil<strong>le</strong>t 1*89, pour permettre<br />

tien du contingent au 1er octobre<br />

Le ministre <strong>de</strong>s tnances a lait, approuverps<br />

impte propu<br />

a ia mmoïiïZàmStàg. po - ur falr * ftt011 '<br />

1 incorpore<br />

ser à la commission du budget poufflir» îaé<br />

â la diminution «ie ressources qu'entrai! I ta<br />

vote <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux douzièmes provisoires et eo. °<br />

permettre <strong>de</strong> ne pas augmenter i«« jîiw*<br />

mutation «ur <strong>le</strong>. fifcôralf. fifi» 1 dan, «V*<br />

<strong>de</strong> bienfaisanse. Certaines réduction" Sî 1<br />

penses peuvent être faites ? ^ i û "<br />

siames et la cai»- 8 ù>»iiSmet. , ? <strong>de</strong>s do -<br />

Trésor trois millions <strong>de</strong> fînïe p V ' rSG: ' ' 1<br />

nets résultant <strong>de</strong> la révisionSî °T' ,l^ tlox '"<br />

sur la consignation. rêvlslon ^ intérêts du*<br />

Le ministre <strong>de</strong>s eo'.otiies a ln „.,„ -,<br />

dépêche suivante, envÔvée d'H-„ « efi * ui ' ^<br />

vemeur Sénêral lntérlm^ire " 0 par <strong>le</strong><br />

« 30 décembre. — t e.<br />

l'escorte d'uu convoi ab- P r*'?,* ftttaqiti<br />

; <strong>le</strong>s pirates o>-- \, i- Mt da Bacjg.em à Cfic-<br />

sauvé. Un , é ' e repoussês et <strong>le</strong> ôoùvi I<br />

0iii tiô tuê"s !<br />

X tiralUeuI ' s toniihio:-:.<br />

Bao Kern est situé sur <strong>le</strong> Song Giam et n


JOi<br />

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prix 250,000 francs.<br />

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^^ a « e 1HÔ,1 * ault ' chambres in=.ut situé dans une station thoimUe <strong>de</strong><br />

lHérault.<br />

6° On échangerait une beiio villa meublée<br />

dans la même station therma<strong>le</strong>, 70,000 francs<br />

contre une propriété da rapport du côté da<br />

Carcassonne.<br />

7° Une épicerie et mercerie, dix an? d'exis<br />

tence dans una station therma<strong>le</strong>, six mois <strong>de</strong><br />

saison.<br />

8° Un greffe <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> paix.<br />

9° Un buff et dans une gare du Midi, rappoi<br />

tant 12,000 fr. par an.<br />

10* Une propriété avec château p'irci'îr.<br />

parc sp<strong>le</strong>ndi<strong>de</strong>, 330 hectares, dont 30 en prairies<br />

irrigab<strong>le</strong>s, prix 700,0.0 fr.<br />

il* Un hôtel <strong>de</strong> voyageurs et famil<strong>le</strong>s, tou-<br />

10 000 francs.<br />

meublées, r prix ristes et négociants, 8,ë00 fr. <strong>de</strong> loyer, prix<br />

5» A louer pour 1500 francs un café éga<strong>le</strong>- 60,000 fr. Facilitas pour <strong>le</strong> paiement contre<br />

garanties.<br />

Des»oi»elI«, îpe£S»dant las <strong>de</strong>ux brevet?,<br />

12* Un joli café situé à Touloufe. donnant<br />

connaissant la musique, <strong>le</strong> d?ssin et l'anglais,<br />

1,0-0 fr. par mois <strong>de</strong> bénéfices, prix 30,000 fr.<br />

fi man<strong>de</strong> un r mp oi d'mutntrice, dans bonne On se contenterait <strong>de</strong> 16,ûiM) fr. comptant.<br />

famihe ou dan» un pensionnat. S'adresser<br />

agence Canet.<br />

13" Un joli bureau <strong>de</strong> tabac, bv.n plats et<br />

ayant bonne clientè<strong>le</strong>, situé à <strong>Toulouse</strong>.<br />

14* Uu fourneau pour limonadier 1 ou famil<strong>le</strong><br />

ayant 1 mètre lo dè longueur sur 90 cent, do<br />

l;.rge ir, ayant coûté 400 fr. on <strong>le</strong> vendrait<br />

150 tr.<br />

15» Actions <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s Bains-Salins,<br />

ce Salios-du-Salaî.<br />

16° A vendre Victoria, 8 ressorts, <strong>de</strong> la<br />

maison Bin<strong>de</strong>r. <strong>de</strong> Paris.<br />

17° Rue <strong>de</strong>s Cha<strong>le</strong>ts. i9, grand appartement<br />

<strong>de</strong>uxième étage, neuf pièces, avec ou sans<br />

écurie, eau; agrément d'un jardin.<br />

^'adresser agence Canet, rua Alsace-Lorrame,<br />

à Touiôuse.<br />

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1. FEHEÉ & C". Pi'"*, 102, r. Biclial<strong>le</strong>i.'f ABU<br />

«aJat'USii<br />

Contre l'Insecte<br />

lift<br />

Beaucoup <strong>de</strong> choses ont été faites jusqu'à<br />

ce jour pour conjurer la crise commercia<strong>le</strong>,<br />

Industriel<strong>le</strong> et surtout agrico<strong>le</strong> que traverse<br />

ta France en ce moment. Malheureusement,<br />

<strong>le</strong> but n'est pas encore atteint. Le Gouvernement<br />

se déci<strong>de</strong>ra-t-il enfin à prendre l'initiative<br />

pour <strong>le</strong> compte <strong>de</strong>s propriétaires et<br />

commerçants qui se ruinent, en p:étant une<br />

main énergique aux moyen indiqués dans<br />

<strong>le</strong> Cri <strong>de</strong> guerre contre l'insecte, qui vient <strong>de</strong><br />

paraître? Nous osons l'espérer dans l'Intérêt<br />

<strong>de</strong> tous. Le danger menaçant la France est<br />

trop grand pour que ls«. pouvoirs publics no<br />

viennent secon<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s efforts <strong>de</strong> l'auteur.<br />

Le Cri <strong>de</strong> guerre, ouvrage da 260 pag s, est<br />

en vente à l'agence Canet, 36. rue Alsace-<br />

Lorraine, à <strong>Toulouse</strong>.<br />

Prix 0 fr. 50 cent, ; par la poste, 0 fr. 80.<br />

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JOik otre EAY^ iï'v.<br />

jV.-B, — H est expressément i-ecoixiitîiîxiiae ®na persoimel <strong>de</strong> ven.


1<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES Organe quotidien, <strong>de</strong> Défense Socia<strong>le</strong> et Religieuse u m& i RQ 5 cEMTilHES<br />

Ci « i ttè *i inx ^.a —Mil USÉ KO 1,098<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois mois Six mois Un an<br />

Haute-Garonne et départements limitrophes 6 fr. Il fr- 20 fr.<br />

Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr.<br />

Etranger (Union posta<strong>le</strong>) 10 fr- 20 fr- 40 fr.<br />

Les abonnements partent <strong>de</strong>s \ er et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payab<strong>le</strong>s d'avance.<br />

Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d» changcmr- t d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. 50.<br />

L'ACTUALITE<br />

«ÉR AU1. Ï BU H.1BD<br />

Député <strong>de</strong> la Stine<br />

Gèïault-Rtehard, <strong>le</strong> nouveau<br />

zième arrondissement, est natif<br />

the.!<br />

<strong>de</strong><br />

du (relia<br />

Sar-<br />

tl fut d'abord ouvrier tapissier. Il vint à<br />

Paris, il y a plusieurs annéss, pour se faire use<br />

pl»—«»;<br />

11 était à prévoir que M. <strong>de</strong> Lanessan<br />

ne se laisserait pas frapper<br />

sans crier.<br />

Il ne s'est encore défendu qu'en<br />

sty<strong>le</strong> télégraphique, mais ses ripostes<br />

ont déjà porté et font présager<br />

que <strong>le</strong> jour où il n'aura plus à compter<br />

ses mots, il en cuira à plus d'un<br />

<strong>de</strong> ses anciens amis du gouvernement.<br />

Sa première dépêche, en réponse<br />

à sa réveeation, était simp<strong>le</strong>ment<br />

ironique et dédaigneuse.<br />

La secon<strong>de</strong> est menaçante et met<br />

en fort mauvaise posture l'un <strong>de</strong><br />

aos ministres, M. Delcassé, préposé<br />

a a désorganisation <strong>de</strong> nos colo-<br />

aies<br />

Il déclare qu'il n'a rien entrepris<br />

sans s'être concerté d'abord avec ce<br />

<strong>de</strong>rnier et qu'avant <strong>de</strong> quitter P&fis,<br />

il y a quelques mois, il avait<br />

obtenu pour sa conduite passée et<br />

pour ses projets à venir la complète<br />

approbation ou <strong>le</strong>s plus cha<strong>le</strong>ureux<br />

encouragements <strong>de</strong> son chef supérieur.<br />

Il ajoute avec une perfi<strong>de</strong> cruauté :<br />

« feais vous <strong>de</strong>vez vous <strong>le</strong> rappe-<br />

1<br />

er, Monsieur Delcassé?... Je vous<br />

^soumis tous mes plans et vous<br />

*&vez manifesté votre entière satisfaction<br />

à plusieurs reprises... et<br />

Particulièrement <strong>le</strong> jour où vous<br />

*iaves fait l'honneur <strong>de</strong> m'inviter<br />

* déjeuner chez vous... Nous étions<br />

fois à votre tab<strong>le</strong> : vous, mai et...<br />

^nivet! »<br />

On sera heureux d'apprendre, sans<br />

j^eire surpris, que <strong>le</strong> maître-ehanj«ur<br />

da Paris était l'hôte favori <strong>de</strong><br />

treg ^ S 1103 ^Us nonorames mims "<br />

, ( Cette révélation confirme ee quia<br />

Vu PAR certains journaux répucains<br />

<strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la révoca-<br />

7 jeM.<strong>de</strong> Lanessan:<br />

d'ex . ex ^ste un syndicat véreux<br />

tr3inflation colonia<strong>le</strong> que ne dé-<br />

'<br />

lr a- pas la disgrâce du geuver-<br />

em*-' t *<br />

échec n'eftt plus été supportab<strong>le</strong>. Mais efifln<br />

voici <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> mon évasion :<br />

Vous savez que <strong>le</strong> fort était gardé par quatia<br />

cent3 hommes qui fournissaient une gar<strong>de</strong><br />

journalière <strong>de</strong> «0 soldats qui étaient en sentinel<strong>le</strong><br />

en <strong>de</strong>dans et en <strong>de</strong>hors du fort. De p.us,<br />

la porte ds la prison était gardée par trois<br />

geôliers dont <strong>de</strong>ux étaient toujours en faction.<br />

Il fallait donc passer <strong>de</strong>vant eux, d'abord, traverser<br />

toute la cour intérieure, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s<br />

fenêtres du commandant; arrivé là, 11 fallait<br />

passer <strong>le</strong> guichet où se trouvaient un soldai:<br />

<strong>de</strong> planton et un sergent, un portier-consigna,<br />

une sentinel<strong>le</strong> et enfin <strong>le</strong> poste <strong>de</strong> tic.<br />

hommes. N'ayant voulu établir aucune InteU:<br />

gence. il f illait naturel<strong>le</strong>ment avoir recours à<br />

un déguisement, or, comme on faisait répare<br />

plusieurs chambres du bâtiment que j'hahitai3<br />

il était faci<strong>le</strong> <strong>de</strong> prendre un costume d'ouvrier.<br />

Mou bon et fidè<strong>le</strong> Char<strong>le</strong>s Thelln me pioctii<br />

une blousa et <strong>de</strong>s sabots, je coupai mes moustaches<br />

et je pris une planehe sur mea épanlo-<br />

Landi matin, ja vis <strong>le</strong>s ouvriers entrer ;<br />

8 h. 1]2. Lorsqu'ils furent à l'ouvrage, Charlss<br />

<strong>le</strong>ar porta à boire dans une chambre, afin d<br />

<strong>le</strong>s détourner <strong>de</strong> mèn passage. 11 <strong>de</strong>vait ené .;<br />

aussi appe<strong>le</strong>r un gardien en haut, tandis que<br />

<strong>le</strong> docteur Conneau causait aveo un autre.<br />

Cependant, à peine sorti <strong>de</strong> ma ichambre, js<br />

fus accosté par un ouvrier me prenant pour uo<br />

<strong>de</strong> ses camara<strong>de</strong>s, et au bas <strong>de</strong> l'escalier je ma<br />

trouvai neï à nez avec un gar<strong>de</strong>. Heureuse;<br />

ment, je lui mis la planehe que je portais <strong>de</strong>vant<br />

la figure et je passais dans la cour, tenar<br />

toujours la planche <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>s sentinel<strong>le</strong>s et<br />

ceux que je rencontrais.<br />

In passant <strong>de</strong>vant la première sentinel<strong>le</strong>, je<br />

laissai tomber ma pipe, mais je m'arrêtai pour<br />

en ramasser <strong>le</strong>s morceaux. Alors, je reneon<br />

irai l'officier <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, mais il lisait une <strong>le</strong>ttre<br />

et ne me remarqua pas.<br />

Les soldats au poste du guichet semblèrent<br />

étonnés <strong>de</strong> ma mise ; <strong>le</strong> tambour surtout se<br />

retourna plusieurs fois. Cependant, <strong>le</strong> planton<br />

<strong>de</strong> gar<strong>de</strong> ouvrit la porte et je me trouvais ea<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la forteresse. Mais là, je rencontrai<br />

<strong>de</strong>ux ouvriers qui venaient à ma rencontre et<br />

qui me regardèrent avec attention. Je mis alors<br />

ma planche <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté, mais ils paraissaient<br />

si curieux que je pensai ne pas pouvoir <strong>le</strong>ur<br />

échapper, lorsque je <strong>le</strong>s entendis s'écrier: «©h!<br />

c'est Éerthod 1 »<br />

Hne fois <strong>de</strong>hors, je marchai avee promptitu<strong>de</strong><br />

sur la route <strong>de</strong> Saint Quentin.<br />

Peu <strong>de</strong> temps après, Char<strong>le</strong>s qui, la veiiîe,<br />

avait retenu une voiture pour lui, me rejoignit<br />

et nous arrivâmes à Saint Quentin. Là. je traversai<br />

la vil<strong>le</strong> à pied après avoir défait ma.<br />

blouse, et Ghar<strong>le</strong>s, s'étant procuré une voiture<br />

<strong>de</strong> poste sous <strong>le</strong> prétexte d'une course à Cambrai,<br />

nous arrivâmes sans escorte à Va<strong>le</strong>neiennés.<br />

Je m'étais procuré un passeport belge, mai»<br />

on ne me l'a <strong>de</strong>mandé nul<strong>le</strong> part. Pendant ee<br />

temps là, Conneau, toujours si dévoue, restait<br />

en prison et faisait eroire que j'étais mala<strong>de</strong>,<br />

afin <strong>de</strong> me donner <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> gagner la fron -<br />

tière. J'espère qu'il c'aura pas été maltraité.<br />

Le Traître Dre/fus<br />

Dreyfus, ceatrairemeat à ce qui a lieu<br />

d'habitu<strong>de</strong>, n'a avee lui aucun àétenr e<br />

ordre même a été <strong>de</strong>nner <strong>de</strong> ae pas lui<br />

adresser la paro<strong>le</strong> et <strong>de</strong> ne jamais répondra<br />

à ces questious. Il en sera ainsi à Ti<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

Ré et ee a'est qu'en Calédonie eu aux i<strong>le</strong>s<br />

du Salut, que i'ex-eapitaine pourra eauser<br />

librement. C'est au moins trois mois do<br />

si<strong>le</strong>nce absolu pour lui. Mais cepeadanil'autorisation<br />

lai a été donnée <strong>de</strong> voir su<br />

femme au parloir <strong>de</strong> la prison. Le condamné<br />

se tenait <strong>de</strong>rrière <strong>le</strong> guichet grillé<br />

fct ua gardien était présent. Ea apercevant<br />

Mme Dreyfus, <strong>le</strong> traître s'est mis à p<strong>le</strong>urer<br />

abondamment. Il lui a répété ce qu'il a déjà<br />

dit à maintes reprises, qu'il était innocent<br />

et qu'il comptait sur une réhabilitation<br />

prochaine. Il a ensuite <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s nouvel<strong>le</strong>s<br />

<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux enfants et <strong>de</strong> son frèie,<br />

qui est actuel<strong>le</strong>ment à Parié.<br />

Mme Dreyfus a, en présence du gardien,<br />

promis à son mari <strong>de</strong> ie suivre au bage-?.<br />

*ar Fil Spécial<br />

COL^aScL DES ÉïÉâl^lSYPt^<br />

Les ministres<br />

l'Elysée, sens la<br />

Péner.<br />

Paris, $ janvier,<br />

se sont réunis, ee matin, à<br />

prési<strong>de</strong>née <strong>de</strong> M. Caslmir-<br />

Ainêi que <strong>le</strong> faisait prévoir une note communiquée<br />

hier par une agence officieuse H<br />

gouvernement a décidé <strong>de</strong> s'opposer à km"<br />

lion qui tendrait à l'élargissement <strong>de</strong> Bôraur<br />

Bichard, député du troisième arrondissemen ,<br />

aux termes <strong>de</strong> cette note, <strong>le</strong> goLvornenac.:<br />

serait même résoin à faire <strong>de</strong> efctte questio'<br />

une question <strong>de</strong> cabinet.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi désignant <strong>le</strong>s i<strong>le</strong>s da Sali; i<br />

comme lieu <strong>de</strong> déportation dans une cneeuu -<br />

fortifiée sera déposée après la constitution di<br />

bureau èe la Chambre.<br />

Le conseil a autorisé <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> l'Intérieur<br />

à interdire, sur <strong>le</strong> territoire français, la circu •<br />

latlon dujournal f.c Conscrit- publie en Belgiquo..<br />

Le ministre <strong>de</strong> la guerre a fait signer u;>.<br />

projet modifiant <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s 40 et â? <strong>de</strong> la ici<br />

du 15 juil<strong>le</strong>t 1889, pour permettre l incorpertion<br />

du contingent au 1er octobre.<br />

Le ministre dts finances a fait approuver pa.,<strong>le</strong><br />

conseil <strong>le</strong>s dispositions qu'il compte proposer<br />

à la commission du budget pour faire faca<br />

a la diminution <strong>de</strong> ressources qu'entraîne lo<br />

vote <strong>de</strong> doux Uouaèmes provisoires et noue<br />

permettre <strong>de</strong> ne pas augmenter <strong>le</strong>s droits c>><br />

mutation sur <strong>le</strong>s libéralités faites dans but<br />

<strong>de</strong> bienfaisanee. Certaines réductions <strong>de</strong> d<br />

panses peuvent être faites à ra'son <strong>de</strong>s do ' -<br />

sièmes et la cais-e <strong>de</strong>s Bêpets peut verser ai<br />

Trésor trois millions <strong>de</strong> bénéfice^ exceptionnels<br />

résultant ne U révision dos intérêts do*<br />

sur la consignation.<br />

Le minisire <strong>de</strong>s eolonies a lu ensuite la<br />

<strong>de</strong>iê.:he suivante, envoyée d'Hano pat <strong>le</strong> eo--:<br />

verueur général intérimaire ;<br />

30 décembre. - Leï plr;<strong>le</strong>j oa{ &£. « dO décembre. — Les njr- 1<br />

l'escorte d'un convoi au- tffi<br />

ul<br />

^<br />

Bac8.em à Chc-<br />

sauvé" Uu"- ssôs t-l lé èoiivcl<br />

tirail<strong>le</strong>urs tonkiiioi'<br />

vié tués.<br />

Bac liem est situé sur <strong>le</strong> Song Giam et pi<br />

sè<strong>de</strong> une garnison <strong>de</strong> 110 tirail<strong>le</strong>urs, tho- 1<br />

S °" été <strong>le</strong> ^ us<br />

sauve.. Lin -trgent el <strong>de</strong>UÏ tira!


situé sur 1b Sang Kong et sa garnison renferme<br />

60 «oldats «uropèeas et 70 tirail<strong>le</strong>urs annamites.<br />

Les <strong>de</strong>ux portas sont compris dan» 'e troisième<br />

territoire militaire et distants d'environ 60<br />

Kilomètres.<br />

U. Belcassê a fait connaître, en outre, d'après<br />

un rapport <strong>de</strong> M. Ballot, gouverneur du Daho-<br />

mey que <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> creusement <strong>de</strong> l'ancien<br />

chenal <strong>de</strong> S.otonou sont terminés et que, dès<br />

maintenant, lus pirogues d'un fort tonnage pe t-<br />

vunt al<strong>le</strong>r faei<strong>le</strong>aieut do Porto Novo à Godo-<br />

rney. Ce travail c-.insioé ' , abie (<strong>le</strong> chenal a dix<br />

kilomètres <strong>de</strong> iot.g) a été fi a été surpris hors <strong>de</strong> Kassala<br />

et. anéanti par "<strong>le</strong>s Dervichas ; 29l00d'j ces <strong>de</strong>r-<br />

niers bloqaent la vil<strong>le</strong> et l'assaut est imml<br />

«ent. Les Anglais prépareraient <strong>de</strong>s secours. »<br />

« Le Caire, 8 janvier. — Le bruit court que<br />

<strong>le</strong>s troupe» ang<strong>le</strong> égyptiennes feraient, diver-<br />

sion sur la frontière sud <strong>de</strong> l'Egypte, afin d'y<br />

attirer Us Derviches, pour dégager <strong>le</strong>s Italiens<br />

à Kassala. »<br />

Suivant une dépêche <strong>de</strong> Londres du New-<br />

York Herald, on attribue dans <strong>le</strong>s milieux<br />

diplomatiques <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M. Ressmanu à son<br />

amitié pour M. Dl Kudini.<br />

Rome, 8 janvier,<br />

©n affirme, dans <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s politiques, qu'un<br />

nouvel ambassa<strong>de</strong>ur remplacera prochainement<br />

M. Ressmannà Paris.<br />

L'Halta désapprouve <strong>le</strong> rappel do l'ambassa-<br />

<strong>de</strong>ur d'Italie à Paris.-<br />

Le Diritto blâme éga<strong>le</strong>ment cette mesure qui<br />

frappe M. Ressmann, dont il fait l'éloge.<br />

V&pinione trouve que <strong>le</strong> moment est mal<br />

choisi pour prendre eett décision-<br />

La Tribuna continue à attaquer M. Ress-<br />

mann.<br />

Une révolta <strong>de</strong> 308 détenus a éclaté au bagne<br />

<strong>de</strong> ïerriclna ; el<strong>le</strong> a été causée par <strong>le</strong>s mau-<br />

vais traitements auxquels sont, parait il, sou-<br />

mis <strong>le</strong>s prisonniers, ©a s'est rendu maître <strong>de</strong><br />

la rébellion en affamaat <strong>le</strong>s détenus qui s'é-<br />

taient enfermés et barricadés dans <strong>le</strong>s dor-<br />

toirs ; 20 ont été mis au cachot. Bes mesures<br />

sévères <strong>de</strong> repression ont été prisas pour éviter<br />

<strong>le</strong> retour d'un pareil fait.<br />

Milan, 8 novembre.<br />

0n assure au Seco<strong>le</strong> que M. Crispi est entrain<br />

<strong>de</strong> préparer un mémoire justificatif qu'il fera<br />

distribuer à tous <strong>le</strong>s députés. Le Seeolo doute<br />

que M. Crispi arrive à ses fins.<br />

A la cour dit il, on compreud la nécessité<br />

<strong>de</strong> ne pas faire d'é<strong>le</strong>ctions sur une question<br />

<strong>de</strong> moralité.<br />

Le Nouveau gouyerneur général <strong>de</strong> l*Indo-Ghm&<br />

Paris, 8 janvier.<br />

On lit dans la Politique Colonia<strong>le</strong> :<br />

« M. Armand Rousseau, gouverneur généra!<br />

<strong>de</strong> l'Indo-Chine compte s'embarquer <strong>le</strong> 3 février<br />

prochain pour rejoindre son poste. 11 travail<strong>le</strong><br />

chaque jeur avee <strong>le</strong> directeur du ministère<br />

<strong>de</strong>s colonies en vue <strong>de</strong> résoudre avant son dé-<br />

part <strong>le</strong>s différentes questions pendantes. M.<br />

Rousseau a choisi comme chef <strong>de</strong> son secré-<br />

tariat particulier, son fils, Ingénieur <strong>de</strong>s cons-<br />

tructions nava<strong>le</strong>s actuel<strong>le</strong>ment attaché su<br />

port <strong>de</strong> Brest. »<br />

UN NOUVEAU SCANDALE<br />

Paris, 8 jai vier.<br />

En vertu d'un mandât <strong>de</strong> M. Brossard-Mar-<br />

ciiiae, juge d'instruction, M. Bernard, comasis-<br />

saire aux délégations, et M. Blanc, expert, s»<br />

sopt rendus, 64, rue Taitbout, au siège social<br />

<strong>de</strong> la Compagnie dés transports maritimes, et<br />

ont opéré la saisie <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> comptabilité.<br />

On dit qu'un ancien ingénieur da la marina»<br />

et un homme politique seraient compromis<br />

dans cette affaire.<br />

Journalistes Maîtres-Chanteurs<br />

Paris, 8 janvier.<br />

M. Boppfer, juga d'instruction, a entendu,<br />

aujourd'hui, un certain nombre <strong>de</strong> témoins,<br />

parmi <strong>le</strong>squels MM. Edgard Klotz, cousin du<br />

candidat du neuvième arrondissement; <strong>de</strong><br />

Broil<strong>le</strong> et Hercent, anciens administrateurs du<br />

journal (e Jour; Thivet Rapi<strong>de</strong> et Ruel, con-<br />

seil<strong>le</strong>r municipal.<br />

Le luge a fait extraire <strong>de</strong> Mazas Raoul Cani-<br />

vet, <strong>de</strong> C<strong>le</strong>rcq, Trocart et Heetier.<br />

A â heures, M Clément s'est rendu, avec<br />

Trocart, au domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> ee <strong>de</strong>rnier, rue <strong>de</strong><br />

Rome, pour lover certains scellés apposés sur<br />

<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s <strong>de</strong> l'appartement.<br />

Candidatures conservatrices<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Les comités conservateurs <strong>de</strong> la Loire Infé-<br />

rieure ont l'intention d'offrir à M. Cazenove <strong>de</strong><br />

Pradines, députe, la candidature au siège sé-<br />

natorial laissé vacant par la mort <strong>de</strong> M. De-<br />

croix. M. Gabriel Sodin serait candidat au siège<br />

législttif. abandonné par M. <strong>de</strong> Cazenova.<br />

Dans l'Yonne. M. Arch<strong>de</strong>acon, qui fut can-<br />

didat aux <strong>de</strong>rnières é<strong>le</strong>ctions et ne fut distancé<br />

par M. Rathier que <strong>de</strong> quelques cemaioes <strong>de</strong><br />

voix, briguerait à la succession <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />

M. Arch<strong>de</strong>acon est conservateur,<br />

S M<br />

L'Etat et <strong>le</strong>s Compagnies k Chemin;<br />

Paris, 8 janvier.<br />

C'est décidément <strong>le</strong> 11 janvier que vient <strong>de</strong>-<br />

vant <strong>le</strong> Conseil d'Etat l'aâaire <strong>de</strong>s Compagnies<br />

<strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer contre l'Etat.<br />

L'agaire est ainsi inscrite :<br />

« Requête <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong><br />

far Midi et du canal latéral à la Saronne. Con-<br />

tre une décision du ministre <strong>de</strong>s travaux pu-<br />

blics du 15 Juin 1894 qui, tout en autorisant<br />

l'émission Sd'ohligatîons nécessaires au paye-<br />

ment d8s dépenses <strong>de</strong> premier établissement à<br />

taire en 1894 sur son réseau, a prescrit <strong>de</strong> sou-<br />

mettre à l'approbation du ministère «n nou-<br />

veau modè<strong>le</strong> <strong>de</strong> titres portant meo'ion que ia<br />

garantie <strong>de</strong> 1 Etat prendra t finie 31 décembre<br />

1914, i<br />

Requête semblab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la oompagaie <strong>de</strong> che-<br />

min <strong>de</strong> fer Paris-Orléans,<br />

Le rapport sera fait par M. la conseil<strong>le</strong>r d'E<br />

tat Manie! ; la siège du commissaire du gou-<br />

vernement sera oceupé par M. Jagerscamidt.<br />

Paris, 8 janvier..<br />

Il résulte d'un état officiel <strong>de</strong>s travaux légis-<br />

latifs distribués aujourd'hui que, <strong>de</strong>puis <strong>le</strong><br />

commencement <strong>de</strong> la iégislaturo actuel<strong>le</strong>, il a<br />

été tenu cent quarante huit sêanees publiques<br />

et qu'il a été adressé soixante et une interpel-<br />

lations au gouvernement.<br />

Pour la session extraordinaire <strong>de</strong> 1895, il a<br />

été tenu trente cinq séances publiques et il a<br />

été adressé au gouvernement vingt cinq inter-<br />

pellations.<br />

Ces chiffres justifieront ce que disait un a»-<br />

cien ministre tout récemment : « lln'yaqa œa<br />

naot pour qualifier <strong>le</strong> régime sous <strong>le</strong>quel B«U_S><br />

vivons : c'est <strong>le</strong> régime <strong>de</strong>s interpellations, à<br />

jet continu. »<br />

En l'état, noua ouvrons la session ordinaire<br />

avec s- pî interpellation anciennes 4 liqui<strong>de</strong>r,<br />

sans compter quatre ou cinq qai sont prêtes à<br />

être déposées.<br />

Qoautau travail effectué <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> commen-<br />

cement <strong>de</strong> la législature, ii se borao à eisq cent<br />

soixante dix sept •-.ffalres entièrement torml-<br />

minéés, sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s cel<strong>le</strong>s d'un caractère<br />

d'intérêt général comptent pour plus <strong>de</strong>s trois<br />

cinquièmes.<br />

Cette statistique paraîtra maigre à tout <strong>le</strong><br />

mon<strong>de</strong> ; ii ns semb<strong>le</strong> pas, du reste, que la nou-<br />

vel<strong>le</strong> session apporte une modification heta-<br />

reuse à cet état d? choses, que nous résuma,»-<br />

ronsd'un seul mot : l'impuissance.<br />

La disposition liiilzae<br />

On n'a certainement pas oublié une BT-O» j,ir<br />

tion <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Malzac, qui visait i Vée<br />

obligatoirement dans chaque ^mmii'u un-<br />

caisse <strong>de</strong>s éco<strong>le</strong>s, et à accor<strong>de</strong>r aux é' êves d s<br />

établissements <strong>de</strong> l'Etat, d'énormes Jvantasas<br />

dans <strong>le</strong>s concours.<br />

8<br />

La commission n'a pas fait w , mauvais ac-<br />

cueil à l'idée <strong>de</strong> baisso. obligé ^ m<br />

a<br />

a \S<br />

s ^<br />

a eu <strong>le</strong> bon sens ae ïepous* er énergiquement.<br />

Tr^ll A 8 *» e ?pT-\ion* K 'ème du rapport, <strong>le</strong>s<br />

Li. 1 ."^* 6 * \? nt k di ''' e <strong>de</strong>s mesures vexa-<br />

r,lF é8 ?, Btéeii . P ar M. Malzae, dans <strong>le</strong> bat<br />

d étrang<strong>le</strong>r 1 easeiga^ment libre.<br />

€-i®__9ia3£ efe fCP $H Midi<br />

©n a distribué, aujourd'hui, <strong>le</strong> projet <strong>de</strong> loi<br />

portant approbation ds ia convention provi-<br />

soire passée <strong>le</strong> 20 décembre 1894 entre <strong>le</strong> mi-<br />

nistre <strong>de</strong>s travau* publics et la Compagnie <strong>de</strong>s<br />

eaemms <strong>de</strong> fer du Midi et lo eaual latéral à la<br />

«aroune, convention avant notamment pour<br />

objet da concé<strong>de</strong>r à cette Compagnie, eu rem-<br />

plac*meat du chemin <strong>de</strong> fer da Pau à Vie Bt-<br />

80ri"?, C0 £ ,câdô à ladUa Compagnie, une lig;:a<br />

ta détachant par un doub<strong>le</strong> raccor<strong>de</strong>ment du<br />

cnemm <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux à la frontière d'Es-<br />

pagne et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Bayonno à Saint Jean<br />

ried -<strong>de</strong> Port, et se terminant par una gara<br />

maritime à établir sur las quàis <strong>de</strong> la rivo<br />

gauche da l'Adour aux ailées Marines, à<br />

Rayonne. '<br />

k la cot-HH-Hsioi- ~3n budget<br />

ôa sait que <strong>le</strong> vote <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux douzièmes<br />

visoires ne permet pas <strong>de</strong> faire état, <strong>de</strong> laïbta»<br />

lité <strong>de</strong>s produits prévus <strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong>s<br />

successions. 11 y a donc lieu <strong>de</strong> faire lace à ua<br />

déaclt <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> sept millions et <strong>de</strong>mi.<br />

Pour parer à ee déficit, <strong>le</strong> ministre _ss finan-<br />

ces entendu par la commission du budget pro-<br />

pose d utiliser diverses recoites exceptionnel<strong>le</strong>s<br />

dont <strong>le</strong>s principa<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong> produit <strong>de</strong> la<br />

frappe <strong>de</strong>s monnaies d'argent a <strong>le</strong> bénéfice<br />

résultant duno diminution <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong>s<br />

consignations par la caisse <strong>de</strong>s dépêts. Ces.<br />

lion* re&êtte6 font - uat «>fal d'environ sept mii-<br />

En membre <strong>de</strong> la commission a <strong>de</strong>mandé si<br />

la commission du budget ne <strong>de</strong>vrait a? <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>r à la Chambre <strong>de</strong> tenir dos séances<br />

exceptionnel<strong>le</strong>s afin d'accèlârar ia disaussian du<br />

budget -183 dépenses.<br />

M. Coehery a dit que tel était ç*. n avis.<br />

La commission a décidé que jeudi il sera<br />

<strong>de</strong>mandé a la Chambra <strong>de</strong> '<br />

dredl.<br />

venir séance ven<br />

AU REICHSTAQ<br />

Berlin, 8 janvie».<br />

Cest aujourd'hui que la Reichsus» repreud<br />

ses séances, L'animation est -tan<strong>de</strong>aes dépu-<br />

tés très nombre**: '-"s tribunes sont remplies.<br />

Le projet q» i0i sar \es menées révolutionnai-<br />

est i Tordra du jour et on pense que la<br />

discussi n prendra trois séances.<br />

Le comte <strong>de</strong> Limbourg Stirum par<strong>le</strong>ra au<br />

nom <strong>de</strong>s conservateurs ; M. Riebter pour <strong>le</strong>s<br />

progressistes; M. Àuerau nom <strong>de</strong>s sosialistes<br />

progressistes.<br />

Les socialistes et <strong>le</strong> centre catholique se<br />

prononceront contre <strong>le</strong> renvoi à une commis<br />

sion du projet sur <strong>le</strong>s menées révolutionnaires.<br />

L'opposition croit préférab<strong>le</strong> <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>-<br />

ment <strong>le</strong> gouvernement en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> dissou-<br />

dre <strong>le</strong> Reichstag ou <strong>de</strong> modifier <strong>le</strong> projet <strong>de</strong><br />

loi. M. Auer, socialiste, fait l'historique <strong>de</strong>s diffé-<br />

rentes tentatives pour restreindra <strong>le</strong>s libertés<br />

publiques. Ges tentatives ont toojonrs été re<br />

poussées par <strong>le</strong> Reichstag. Le projet actuel est<br />

aussi peu justifié que <strong>le</strong>s précé<strong>de</strong>nts. H ajoute<br />

que la loi pourra servir contre tous <strong>le</strong>s adver-<br />

saires du gouvernement, exactement comme<br />

la loi d'exception da 1819 fut appliquée par <strong>le</strong>s<br />

magistrats complaisant». Il estime que <strong>le</strong> rejet<br />

du projet da loi doit servir <strong>de</strong> prétexte pour<br />

dissoudre <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment, afin d'obtenir <strong>de</strong>s cré-<br />

dits plus considérab<strong>le</strong>s pour l'armée.<br />

L'AFFAIRE JOMIAUX<br />

Anvers, 8 janvier.<br />

A la cour d'assises, ie procès Jonianx conti-<br />

nue. On remarque un grand nombre <strong>de</strong> dames<br />

<strong>de</strong> la hautn société anversoire L'accusée est<br />

intrud tte; el<strong>le</strong> pénètre au b ne <strong>de</strong>s acousés<br />

avec beaucoup plus d'assurance qu'hier. L'in-<br />

terrogatoire reprend.<br />

Après ia «éauce<br />

Kl <strong>le</strong> cabinet, ni <strong>le</strong>s modérés na pourront se<br />

féliciter <strong>de</strong> la journée d'aojjurd'hnl. L'impuis-<br />

sance et la manque d'entente <strong>de</strong> oes <strong>de</strong>rnier*<br />

ne <strong>le</strong> cè<strong>de</strong> en rien à l'habilsté <strong>de</strong> l'autre. Tous<br />

<strong>de</strong>ux ont été gravement atteints par l'éteotion<br />

<strong>de</strong> M. Brisson.<br />

Comme la faisait remarquer un député <strong>de</strong> la<br />

gauche, cette é<strong>le</strong>ction a été faite contre <strong>le</strong> ca-<br />

binet, et mslgré <strong>le</strong>s modérés est <strong>de</strong>venue, par-<br />

la maladresse même <strong>de</strong> M. Dupuy et <strong>de</strong> ses,<br />

collègues, une véritab<strong>le</strong> manifestation hosti<strong>le</strong><br />

à <strong>le</strong>ur adresse.<br />

Ces modérés qui avaient avant la séance ré-<br />

solu <strong>de</strong> s'abstenir et, par suite, suivant <strong>le</strong> plan<br />

que nous indiquions hier, da travail<strong>le</strong>r en vue<br />

d'empêcher <strong>le</strong> quorum d'être atteint, ont vu<br />

<strong>le</strong>ur plan complètement déjoué et la partie<br />

perdue, grâce à la discipline <strong>de</strong> lours adversai-<br />

res et, il faut <strong>le</strong> dire, à la défection <strong>de</strong> cer-<br />

tains d'entre eux ; cenx-là même qui, dans une<br />

réunion tenue par<strong>le</strong>s modérés, ce matin, ont<br />

prêché avec <strong>le</strong> plus da véhémence l'absten-<br />

tion, se «ont empressés <strong>de</strong> donner satisfaction<br />

aux radicaux.<br />

Parmi eux, nous citerons MM. Ribot et E>e-<br />

veua;ces <strong>de</strong>ux noms ne surprendront per-<br />

sonne ; un membre du cabinet, M. Viger, a<br />

éga<strong>le</strong>ment voté.<br />

-^ r f-V M " ?M!JMS été élu s. son é<strong>le</strong>ction<br />

constitua même un suceès nouveau pour <strong>le</strong>s<br />

ïa«ic*iuxet <strong>le</strong>s adversaires du cabinet, puisque<br />

ïî prési<strong>de</strong>nt sortant, qui avait été élu par<br />

voix 11 y a quinze jours, a été réélu par 272,<br />

gagnant ainsi entre ies <strong>de</strong>ux scrutins 23 voix.<br />

Pour tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong>, c'est la préface <strong>de</strong> la<br />

chute da cabinet.<br />

Voici ce qui était dit dans <strong>le</strong>s couloirs à ce<br />

sujet par un opportuniste avancé : « Il semb<strong>le</strong><br />

que <strong>le</strong> cabinet veuil<strong>le</strong> lui-même abandonner<br />

<strong>le</strong>s affaires ; sa décision d'aujourd'hui, au sujet<br />

<strong>de</strong> la mise en llburté <strong>de</strong> Gérault Richard, ten-<br />

drait à <strong>le</strong> prouver. Il est impossib<strong>le</strong> qne la<br />

Chambre ne fasse pas pour l'élu du Xilï* ce<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


que la Chambre urécé<strong>de</strong>nte a fait pour L*"tar-<br />

gue ; ot «i e<strong>de</strong> prononce, comme pour ce <strong>de</strong>r-<br />

nier, la libération d* *érault-Richard, c'est la<br />

crise ministériel<strong>le</strong> ouverte. -<br />

Un député ministériel expliquait ainsi la<br />

décision prise à ce sujet par <strong>le</strong> cabinet :<br />

u je ne creis pas pour ma part quo la Cham-<br />

bre puisse voter la mise en liberté <strong>de</strong> Gérault<br />

Hiehard par ce seul fait que cette mesure at-<br />

<strong>le</strong>indrait tout directement <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

l'Spublique ; et c'est à coup sûr cette considé-<br />

ration qui a déterminé M. Dupuy à prendre<br />

position contre la motion <strong>de</strong> M. MiUeraud. J'ai,<br />

duîreste, la conviction que si la Chambre suit<br />

<strong>le</strong> ministère, <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

graciera <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main Gérault Richard. »<br />

Reste à savoir si <strong>le</strong>s 272 voli qui, en votant<br />

aujourd'hui pour M. brisson, ont voté contre<br />

<strong>le</strong> cabinet, accé<strong>de</strong>ront la thèse ministériel<strong>le</strong> et<br />

ne profiteront pas <strong>de</strong> la circonstance pour met-<br />

tra M. Dupuy en minorité.<br />

C'est jeudi que ce débat sera engagé et ii<br />

faut prévoir qull sera ferti<strong>le</strong> en inci<strong>de</strong>nts in-<br />

téressants.<br />

L'exp<strong>le</strong>rates-r Camil<strong>le</strong> Boals<br />

M. Lacombe, député <strong>de</strong> l'Aveyron, a fait sa-<br />

voir auiourd'hui. à M. <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> l'instruc-<br />

tion' publique, qu'il comptait lui adresser unt<br />

nuestion au sujet d i refus opposé par la gou-<br />

vernement à nne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours formée<br />

par ia mère <strong>de</strong> l'explorateur Camil<strong>le</strong> Douls.<br />

La question, que M. Leygues a acceptée,<br />

viendra dans une <strong>de</strong>s prochaines séances.<br />

Le Rappel <strong>de</strong> 89. .Jeî«r*_aaa*_i<br />

H y avait très paa do députés , à la<br />

Chambre. Les commentaires sur <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong><br />

M. Ressmanu eut donc été assez rares, et, il<br />

faut 1» dire, peu intéressants. Nous avons<br />

pourtant pu nous entretenir pendant quelques<br />

instants avec un ancien ministre <strong>de</strong>s affaires<br />

étrangères, qui nous a dit :<br />

» La raison invoquée par M. Crispi me paraît<br />

assez plausib<strong>le</strong>. Il a été tant <strong>de</strong> fols question<br />

du rappel <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs d'Italie a Lsndres,<br />

Saint Pétersbourg et Paris, que <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M.<br />

Ressmmn me paraît ie commencement <strong>de</strong><br />

l'exécution d'une mesure <strong>de</strong>puis un certain<br />

temps arrêtée. Du reste, nous serons fixés lâ-<br />

<strong>de</strong>ssus avant peu.<br />

» M. Ressmann est il sacrifié aux rancunes<br />

dn baron Blanc? 6'est possib<strong>le</strong>. Il y a pourtant<br />

un point d'interrogation qui se dresse. Les rai-<br />

sons du rappel <strong>de</strong>s trois ambassa<strong>de</strong>urs exis-<br />

taient avant <strong>le</strong>ur retour as siêgo <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs am-<br />

bassa<strong>de</strong>s. La haine <strong>de</strong> M. Blanc, pour M. Ress-<br />

mann, date <strong>de</strong> loin ; il faut donc qu'un f icteur<br />

nou-a^u soit intervenu pour motiver un rap-<br />

pel subit. §uel est oe facuur î Faut il croire à<br />

un mouvement d» mauvaise humeur <strong>de</strong> M.<br />

Crispi contre la France ï C'est possib<strong>le</strong>, car <strong>le</strong><br />

premier est coutumier du fait. Mais il y a évi-<br />

<strong>de</strong>mment autre chose.<br />

» Je ne me suit pas encore rendu exacte-<br />

ment compte <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> la note qui an-<br />

nonce la rappel <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Italie : je n'ai<br />

pas encore tâté <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> diplomatique; je ne<br />

sais donc rien, o i peu <strong>de</strong> chose, mais je suis<br />

porté à croire que M. Crispi, i l'approcha <strong>de</strong>s<br />

é<strong>le</strong>ctions généra<strong>le</strong>s, vent renouve<strong>le</strong>r un jeu<br />

qui lui a déjà réussi, et créer sur <strong>le</strong> dos <strong>de</strong> ia<br />

France une diversion. »<br />

Ces perquisitions se rattacheraient, dit on, à<br />

l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du Sud.<br />

La cour d'assises <strong>de</strong> la Seine a con-<br />

damné, hier, à 15 ans <strong>de</strong> .ravaux forcés et à<br />

10 ans d'interdiction <strong>de</strong> séjour, un nommé<br />

Idoux, qui, en octobre <strong>de</strong>rnier, à Courbavoie,<br />

tua un gardien <strong>de</strong> la paix, nommé Lucas, à<br />

l'ai<strong>de</strong> d'un sabre baïonnette dont il avait d*â<br />

sarmé sa victime.<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'I<strong>le</strong> <strong>de</strong> Sein que <strong>le</strong><br />

canot <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> saavetage a sauve oinq<br />

hommes du lougre Jeune Eugène, <strong>de</strong> Nantes,<br />

allant k Qulmper.<br />

Quinze meetings socialistes ont été te<br />

nus hier'soir àliambourg et ont attiré une<br />

affluence considérab<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong> on remar-<br />

quait <strong>de</strong> nombreuses femmes : partout <strong>de</strong>s pro-<br />

testations contre la loi abolissant la liberté <strong>de</strong><br />

réunion et <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong> ont été votées<br />

Nous apprenons que la dépêche pu-<br />

bliée par <strong>le</strong>s journaux anglais sur M. Grenard,<br />

n'est que <strong>le</strong> récit informé <strong>de</strong>s circonstances qui<br />

ont accompagné <strong>le</strong> meurtae <strong>de</strong> M. Dutreuil <strong>de</strong><br />

Rhins. M. Grenard est attendu d'un jour à l'au-<br />

ire i Pékin. 9a voit combien nous avions rai-<br />

son <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s réserves sur l'exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

nouvel<strong>le</strong>s données par <strong>le</strong>s journaux anglais.<br />

Le Travail dans l'Industrie<br />

FAITS DIVERS<br />

Vo<strong>le</strong>urs andaeteux<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Des malfaiteurs se sont mis en tête mainte-<br />

nant do vo<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s tapis d'escalier.<br />

Avant hier, cinq individus, entrain d'opérer<br />

un vol <strong>de</strong> cette nature, ont été surprte sur la<br />

bou<strong>le</strong>vard d'Ornano. a Paris, par <strong>le</strong>» agents <strong>de</strong><br />

polioe. Beux affiliés « nlalsir, il souff<strong>le</strong> nn vent violant et g'uclal<br />

qui vous brise <strong>le</strong> visage.<br />

Chalabre, 3 janvier.<br />

quant à l'augmentation <strong>de</strong>s fourrages et par<br />

conséquent du bétail. Il se déclare éga<strong>le</strong>ment<br />

partisan <strong>de</strong> l'emploi <strong>de</strong>s phosphates, mais il<br />

fait observer qu'il est souvent impossib<strong>le</strong> à l'a-<br />

griculteur <strong>de</strong> suivre l'exemp<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'industriel.<br />

L'agriculteur ne peut guère faire que <strong>de</strong>s spé-<br />

culations à long terme. Néanmoins, quand <strong>le</strong>s<br />

greniers sont p<strong>le</strong>ins, que <strong>le</strong> blé est vendu k vil<br />

Prix, il pourrait v avoir bénéfice à <strong>le</strong> transfor-<br />

mer en vian<strong>de</strong>. Ce serait alors une spéculation<br />

à court terme.<br />

M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt ajoute qu'il faut espérer voir<br />

<strong>le</strong> cours du blé se re<strong>le</strong>ver après que lo stock<br />

importé avant <strong>le</strong> vote du droit <strong>de</strong> 7 francs sera<br />

épuisé.<br />

Le comice, sur la proposition do M. <strong>le</strong> doc-<br />

teur Gisclard, renouvel<strong>le</strong> à l'unanimiié tous<br />

<strong>le</strong>s veeux qu'il a émis antérieurement pour<br />

protéger <strong>le</strong> producteur français et amener la<br />

vente du blé à <strong>de</strong>s prix rémunérateurs. Ces<br />

vœux seront <strong>de</strong> nouveau transmis à nos dépu-<br />

tés et sénateurs.<br />

il déci<strong>de</strong> éga<strong>le</strong>ment à l'unanimité <strong>de</strong> ne pas<br />

modifier sa direction. On s'occupera <strong>de</strong> la ques-<br />

tion du blé quand il y aura lieu, mais sans né-<br />

gliger en rien la question <strong>de</strong> la vigne, lont la<br />

culture est si importante pour notre région.<br />

Sur la proposition <strong>de</strong> M. la prési<strong>de</strong>nt, il est<br />

procédé à la nomination d'une commission<br />

chargée o'étudier <strong>le</strong> prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l'hecto-<br />

litre <strong>de</strong> blé d'après tes différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

culture. Sont nommés membres <strong>de</strong> cette com-<br />

mission : MM. Ichard, docteur Maffre, Bounhiol,<br />

Guyot, Maff, Durand.<br />

Le secrétaire, D' MONXLAR.<br />

Nomination. — Nous apprenons que M. Buis-<br />

son, ancien directeur <strong>de</strong> la Société généra<strong>le</strong><br />

a Albi, directeur à Perpignan, est nommé di-<br />

recteur <strong>de</strong> la succursa<strong>le</strong> <strong>de</strong> Narbonne. C'est<br />

avec plaisir que nous félicitons M. Buisson <strong>de</strong><br />

sou avancement.<br />

Les Albigeois à l'Es position <strong>de</strong> Chicago. —<br />

M. Léon Auitsel, horticulteur paysagiste, ex-<br />

posant à la section française <strong>de</strong> l'exposition <strong>de</strong><br />

Chieago, vient <strong>de</strong> recevoir une magnifique mé-<br />

dail<strong>le</strong> commémorative et <strong>le</strong> diplôme hors con-<br />

cours.<br />

M. Aussel avait envoyé à Chicago son projet<br />

<strong>de</strong> pare, pour <strong>le</strong> château <strong>de</strong> M. <strong>le</strong> marquis <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> Solages, à Carmaux.<br />

Les aenseils utmicipanx du Tarn. — Par<br />

décision du ministère <strong>de</strong> l'intérieur, la pre<br />

mière session ordinaire <strong>de</strong>s conseils munici-<br />

paux s'ouvrira, dans <strong>le</strong> Tarn, <strong>le</strong> dimanche 3<br />

février prochain, et pourra se continuer jus-<br />

qu'au dimanohe 17 février.<br />

CAR1IAK. — An conseil mnnieipal. —<br />

Dimanche, <strong>le</strong> conseil municipal a procédé à<br />

l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> la municipalité.<br />

M. Mazer.s. premier adjoint a été élu maire<br />

par 17 voix sur 20 votants.<br />

On a ensuite procédé k l'é<strong>le</strong>ction du secré-<br />

taire <strong>de</strong> la mairie.<br />

Au premier tonr, ont obtenu : M. Rsy, expert<br />

géomètre, à Albi, 10 voix ; M. Courîèze, 8 ; M.<br />

G. Laurens, 1.<br />

Au second tour, M. Rey a été élu par 10 voix<br />

contre 9, accordées à M. Courtéza.<br />

LQHïîKKS. — Distinction méritée. — Nous<br />

re<strong>le</strong>vons, dans la liste <strong>de</strong>s nouveaux chevaliers<br />

du Mérite agrico<strong>le</strong>, <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> M. Josepg Boa-<br />

net, maire <strong>de</strong> notre commune. M. Bonnet est<br />

un homme impartial »t intelligent. On sait<br />

avec quel<strong>le</strong> activité ii dirige, avec M. Man<strong>de</strong>-<br />

ment, <strong>le</strong>s travaux du chemin <strong>de</strong> fer à voie<br />

ètioite <strong>de</strong> Laboutarié à Grauihet. Nous adres-<br />

sons à M, Bonnet nos meil<strong>le</strong>ures félicitations.<br />

AUDE<br />

CAItCASSOSNE. — Le temps qu'il fait. —<br />

Le froid est très vif <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours. Dans<br />

la nuit <strong>de</strong> mardi, <strong>le</strong> thermomètre marquait 10<br />

<strong>de</strong>grés au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro. Mardi soir, à cinq<br />

heures, la neige a recommencé à tomber par<br />

floeoos serrés ; <strong>le</strong> vent du Nord, qui est arrivé<br />

v«rs las huit heures, a arrêté la neige <strong>de</strong> lorn<br />

ber. mais il a amené aussi une recru<strong>de</strong>scence<br />

<strong>de</strong> froid ; <strong>le</strong>s routes sont impraticab<strong>le</strong>s aux voi-<br />

tures et dangereuses pour <strong>le</strong>s piétons. On nous<br />

signa<strong>le</strong> quelques chutes, mais sans gravité ;<br />

plusieurs fontaines sont gelées.<br />

La police engage <strong>le</strong>s habitants à balayer la<br />

neige" qui se trouve <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>ur porte et sûr <strong>le</strong>s<br />

trottoirs.<br />

Centre <strong>le</strong> ci-esp. — La 17e liste <strong>de</strong> souscrip-<br />

tion ouverte par la municipalité pour la guéri-<br />

son du croup*s'élève à ce jour à la somme <strong>de</strong><br />

2,733 francs.<br />

Théâtre municipal. — La commission, réu-<br />

nie mardi soir, a 5 heures, n'a pas pris <strong>de</strong> dé<br />

cision. Si nos renseignements sont exacts, ce<br />

serait M. Laû'ont qui, <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s candidats à la<br />

direction, aurait ie plus <strong>de</strong> chance d'être agréé.<br />

La commission se réunit <strong>de</strong> nouveau ce soir<br />

mercredi pour prendra une décision.<br />

ÎX arts.<br />

0 fière<br />

- A 1 sujet<br />

noire<br />

suivante :<br />

« Un rieae<br />

sS'dâ ch z lui<br />

vren mo<strong>de</strong>rn»<br />

res avant la b<br />

vp,<br />

3 Ci-<br />

ra. l'htste<br />

amat<br />

une i<br />

1, <strong>de</strong> c<br />

tue',<br />

une lilhcgraphlJ<br />

tel <strong>de</strong> Ibois et tri<br />

<strong>de</strong>rnier artiste,<br />

n'est peut-êl<br />

ur csrcassor<br />

lagniil rie ci<br />

t s - lu s inédi<br />

ivait envoyé<br />

origina<strong>le</strong> <strong>de</strong> W<br />

is aq arel<strong>le</strong>s d<br />

loué d'un<br />

as très cou<br />

MIS qi.ii pos-<br />

iectiou d'tau-<br />

; et da grava-<br />

it l'exposition<br />

l<strong>le</strong>lte, un pis -<br />

s <strong>de</strong> <strong>de</strong> Feure. Ce<br />

ieiveh<strong>le</strong>ux ta<strong>le</strong>nt,<br />

U du gros pUbl'C<br />

é <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s<br />

ura, qu'es aeo ? se<br />

içon est encour-<br />

ir <strong>de</strong>ux tab<strong>le</strong>aux<br />

février<br />

<strong>de</strong>s do-<br />

circous-<br />

créé au<br />

et ii était parfaitement igno<br />

membres du jury. « Do Fi<br />

dirent ces barbares; ce gi<br />

brant, nous allons lai recev<br />

sur trois, ce jeune homme doit encore s'esti<br />

mer heureux. » Et ds parti pris, sans ex'imen,<br />

on repousse uns aquarel<strong>le</strong> supeyba qufon" ne<br />

jugo pas digne <strong>de</strong> figurer sur <strong>le</strong>s murs <strong>de</strong> no-<br />

tre saion.<br />

« Notre compstrtote qui s'était Imsginé <strong>de</strong>-<br />

voir comb<strong>le</strong>r <strong>de</strong> joie <strong>le</strong>s sociétaires <strong>de</strong>s Beaux-<br />

Arts en <strong>le</strong>ur envoyant<strong>de</strong>s toi<strong>le</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>'Feure. est<br />

profondément surpris du j- gement rénda. Pour<br />

établir aux yeux <strong>de</strong>s Jurés dédaigneux <strong>le</strong>s qaa-<br />

l'artiste, il pris Puvis <strong>de</strong> Chavanes,<br />

Utés da<br />

institution k la tête <strong>de</strong> laquel<strong>le</strong> se trouvait, au-<br />

trefois M. Figeac,<br />

Le nouveau décoré appartient du reste à une<br />

famil<strong>le</strong> où tout lo mon<strong>de</strong> a fait on gbrillant<br />

chemin; son frère, dôcèié <strong>de</strong>puis peu, avait<br />

composé <strong>de</strong> très spirituels monologues.<br />

Aux «arques. — Une équipe d'ouvriers est<br />

occupée â l'arrschage d'un pla.a.ie qui a été tué<br />

par <strong>le</strong>s infiltrations <strong>de</strong> gaz. Deux autres arbres<br />

voisins du premier, sont sou m s à un traite-<br />

ment qui, espérons <strong>le</strong>, sera favorab<strong>le</strong> ; toute la<br />

terre, uotrc<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s Infiltrations malsaines<br />

esteïi<strong>le</strong>vée; ou la remplace par un terreau<br />

plus sain.<br />

Tous ces travaux se font aux frais <strong>de</strong> lacom-<br />

pagnie du gaz, dont <strong>le</strong>s canalisations défec-<br />

tueuses ont océasionné tout <strong>le</strong> mal. Notre ad<br />

mlnistratton municipa<strong>le</strong> agirait sagement si<br />

el<strong>le</strong> contraignait la môme compagnie à chan-<br />

ger tous ses tuyaux da conduite ; c'est là ie<br />

seul moyen pratique d'arrêter la dl^paritton <strong>de</strong><br />

nos arbres, tant sur <strong>le</strong>s bou<strong>le</strong>vards que sur<br />

nos promena<strong>de</strong>s. Ce n'est pus, du resta, lapie-<br />

miôre fois que nous signalons <strong>le</strong> mal; à force<br />

<strong>de</strong> répéter la même chose, nous finirons, peut-<br />

être, par être entendus.<br />

Nécrologie. — M. B.ïsset, qui venait d'être<br />

élu prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> commerce, est<br />

mort subitement dans la soirée <strong>de</strong> lundi.<br />

Fa ts divers. — M. Georges Bonafons, <strong>de</strong>-<br />

meurant rue d'Aiguosvives, 25, a trouvé une<br />

montre qu'il tient à la disposition du proprié-<br />

taire.<br />

~ Î4. Jean Bruche, dsmearant avenus <strong>de</strong><br />

Maroorignan, 17, a perdu ur. bil<strong>le</strong>t <strong>de</strong> bai que<br />

<strong>de</strong> 50 francs.<br />

NEVIAN. — Suicida. — Le corps du père <strong>de</strong><br />

la dame Gouze a été trouvée par cette <strong>de</strong>rnière<br />

pendu dans <strong>le</strong> grenier à fourrages.<br />

On se perd en conjectures sur <strong>le</strong>s raisons qui<br />

ont pu pousser ce vieillard à commettre cet<br />

acte <strong>de</strong> désespoir.<br />

Chef lieu <strong>de</strong> l'arrondissement <strong>de</strong> Carmaux.<br />

Caisse dtépsrgaf» 'intérêt 3 fr. 15 OtO). —<br />

Opérations du dimïncné, é janvier Ifffr sous<br />

la prési<strong>de</strong>nce da M <strong>le</strong> biroil Gofsse ; Vnrea.<br />

ments effectués par 153 déposants, dont 23 nou-<br />

veaux, 46,4-36 fr.: remboursements au nombre<br />

<strong>de</strong> 2"4§.dorttti pou» 'sol<strong>de</strong>, 43,201 fr. 91; diffé-<br />

rence en faveur <strong>de</strong>s dépôts, 3,234 fr. 09.<br />

A licenciée agrico<strong>le</strong> — Du pror ès-verbal <strong>de</strong><br />

la <strong>de</strong>rnière séance du comice agrico<strong>le</strong> d'Albi,<br />

que nous communique ii. te docteur Ntenclar,<br />

secrétaire, nous extrayons <strong>le</strong>s passais sui-<br />

vants :<br />

... A propos du prix du blé, M. <strong>le</strong> docieuï Gis-<br />

clard croit que <strong>le</strong> vote <strong>de</strong> la loi dite du ca<strong>de</strong>-<br />

nas aurait pro uit un meil<strong>le</strong>ur résultat en em-<br />

pêchant 1 entrée en France du stock qui en-<br />

eombre encore noire marché.<br />

M. Blstehè préconise <strong>le</strong> crédit agrico<strong>le</strong>. M.<br />

Cou<strong>de</strong>rc dit qu.) l'on doit laisser nos répréseh»<br />

tants libres <strong>de</strong> prendre tel<strong>le</strong>s mesures qui <strong>le</strong>ur<br />

pr.raUiotit convenab<strong>le</strong>s pourvu que ces mesu-<br />

res tasspnt re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> cours dub.é.<br />

M. Ichard conseil<strong>le</strong> surtout dans <strong>le</strong>s Causses<br />

<strong>de</strong> diminuer <strong>le</strong>s emblavures d'augmenUr l'é-<br />

tendu* <strong>de</strong>s fourrages et <strong>de</strong> pratiquer l'assol<strong>le</strong>-<br />

ment triennal. On pourrait par ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

culture,éiever <strong>le</strong> nombre <strong>de</strong>s bestiaux, produire<br />

plus <strong>de</strong> fumier et par suite améliorer <strong>le</strong>s ter-<br />

res légères sans avoir recours aux engrais chi-<br />

miques, dont l'empli 1 est trop onéreux pour <strong>le</strong><br />

cultivateur.<br />

M. ie qceteur Matra partage entièrement la<br />

manière <strong>de</strong> voir <strong>de</strong> M. Ichard. Dans <strong>le</strong> cantoii<br />

<strong>de</strong> Monestiés, qu'il habi<strong>le</strong>, en a, beaucoup dé-<br />

friché et chaulé. Les prtmières récoltes ont été<br />

assez bonnes, mais, au bout <strong>de</strong> quelques an-<br />

nées, par suite du manque <strong>de</strong> fumier et <strong>de</strong><br />

soins insuffisants, el<strong>le</strong>s sont <strong>de</strong>venues Iran<br />

chetnent mauvaises,<br />

M, Moff, professe ir d'agriflulture. dit quee à c? L' mportanca <strong>de</strong> so;<br />

est<br />

iropor-<br />

: mou<br />

un grand<br />

En c'.ôto<br />

progresseï<br />

commence<br />

tion: <strong>de</strong>r<br />

défa<br />

st q i on<br />

liras,<br />

France<br />

e Suez 11<br />

par une<br />

Continu<br />

<strong>le</strong> obligati<br />

tut reconna<br />

comptant :<br />

jé.rtenee LU<br />

guère que<br />

janvUî q<br />

quent<br />

gmen<br />

on <strong>de</strong><br />

ons c<br />

tffts arumai, c e<br />

mouvement d'aff,<br />

re, la Banque <strong>de</strong><br />

. L-is reeeites <strong>de</strong><br />

imeiit <strong>de</strong> l'auoéa<br />

nlars cours, 8,070<br />

ti comptent sur<br />

chemins espagnols. I! f;<br />

d'une façon généra<strong>le</strong>, te<br />

très ar<strong>de</strong>nt, maie notre en<br />

à croire que ce n'est<br />

<strong>de</strong>uxième quingaine <strong>de</strong><br />

voyons q'ûrdiaaire refluer sur <strong>le</strong> marché<br />

disponibilités pressées par<strong>le</strong>s couoong e!<br />

loyers,<br />

q<br />

pas<br />

'Orte<br />

i» la<br />

nous<br />

<strong>le</strong>s<br />

tes<br />

DlS l.AVItiKRÏE,<br />

tî, 'place Vip.dôme, Paris.<br />

il<br />

avec <strong>le</strong>quel un ami commun te met en rela-<br />

tion, da vouloir Men tel donnor son opinion<br />

Sur ie jeune {.cintre, et il reçoit <strong>de</strong> son illus<br />

tre correspondant une <strong>le</strong>ttre enthousiaste sur<br />

te ta<strong>le</strong>nt <strong>de</strong> <strong>de</strong>Feure, que toutes <strong>le</strong>s expositions<br />

<strong>de</strong>vraient accueillir avec vénération.<br />

« Les membres du jury capots s'en sont tirés<br />

par cette excuse : « Le tab<strong>le</strong>au rsfuteétclt 1m<br />

ïtiorul. 11<br />

"VOr, en (elt d'immoralité, la toi<strong>le</strong> contient<br />

seu<strong>le</strong>ment, vu vaguement <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong>s branches<br />

d'arbres, un torse d'homme nu.<br />

i. Si la raison donnés est la bonne, 11 faut<br />

croire que la pu<strong>de</strong>ur da ces messieurs est bien<br />

vite effarouchée »<br />

NAltRONNi". — Arrestation aaanqné?. —<br />

L'enquête ouverte à la s; lté <strong>de</strong> l'agression que<br />

nous avons racontée allait avoir uns suite ues<br />

plvo fayorabws. Les agent* soon.jonna<strong>le</strong>nt for»<br />

icmeni <strong>le</strong> nommé Pisrre Paloti"? qui est un<br />

daoge'eux repris <strong>de</strong> justice. S'ett pourquoi,<br />

dans la matinée d hier ils se rendirent aux ba<br />

raq i'S Castel, bou<strong>le</strong>vard Monimorénc», pour<br />

pro éd?r & son arrestation. Ils trouvèrent", en<br />

effet, Pilotis dans la sal<strong>le</strong> commune et Ici<br />

firent part <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur mission, rinïuteé r.e mani-<br />

festa aucune surptise. mais au moment cù<br />

une personne ouvrit la porte il sauta <strong>de</strong>hors<br />

d'un seul bond au nez et à la barbe <strong>de</strong>s agents<br />

stupéfaits qui eurent <strong>le</strong> temps do <strong>le</strong> voir fuir<br />

du iôté du F<strong>le</strong>ix ; on pense que Palotis s'est<br />

dirigé vers Maudirai-..<br />

yotci son stgucieïnent 1 grand, maigre, por-<br />

te [T d'un pantalon <strong>de</strong> velours à cô:e. rapiécé<br />

aux genoux, coiffé d'un béret et chaussé <strong>de</strong><br />

si.encieuses percées. En si bel équipage, <strong>le</strong><br />

vo<strong>le</strong>ur n'ira pas loin et avant peu tes agents<br />

pourront <strong>le</strong> reprendre,<br />

SymlJ.-at <strong>de</strong> prnies|ail^n. — Voici la eom-<br />

po-itipli du btireHu ;<br />

Prési<strong>de</strong>nt, Pra<strong>de</strong>l père : vice prési<strong>de</strong>nts, Paul<br />

Rrques, avocat et O.ympe Arnaud, négociant;<br />

sec; était e. Ju<strong>le</strong>s Caurel, négociant; tiésorier,<br />

Boué, pharmacien; archiviste, En est R;et,<br />

négociant.<br />

Après peite éjection, an s'ait occupé <strong>de</strong> la<br />

préparation <strong>de</strong>s'TtVfn^f,<br />

Nos compatriote*. — Nous lisons dans <strong>le</strong><br />

Figaro di., 6 janvier l'artic<strong>le</strong> suivant sur M.<br />

Hcniy Cros qui vTent d'êire décoré ie 1er lan<br />

v<strong>le</strong>r : J<br />

" ('éiapilste, statuaire, verrUr, Itère <strong>de</strong> tous<br />

<strong>le</strong>s Crc6 connus, a lait, comme tes frères, <strong>de</strong><br />

tout, et do tout avec art; a Inventé unp £&ci<br />

laine riUo \itifo àyee jaanel<strong>le</strong> U Uit <strong>de</strong>s haut-<br />

rel<strong>le</strong>t* et <strong>de</strong>s statuettes qu'on s'arracht ra au<br />

polàc ds l'or dam, cinq cents ans, Un »fc»«v3 at<br />

(Par<br />

Du s Janvier u*5<br />

dôpîcha téléaraphi<br />

Fonds d'Etat Etrangers.— Autriche, 105<br />

Hongrie, 101 — Expagne extérieur, 73.— Ruti<br />

3 M8 1«94 25 0(0 payés, 96 7U.<br />

Va<strong>le</strong>urs diverses (Actions)- — Est, '.150<br />

P.L.M. 1425.— Nord, 1775.— Midi, 1205..'<br />

Créait Foncier, 2i5 — Mines d'Albi, 800.<br />

Obligations diverses-— Villa <strong>de</strong> Toulon:<br />

1885. blî 5 1.— Vil<strong>le</strong> d^ Toulous» 370 OtO 93. 50<br />

— vnie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> 3 70 Op) 93 (103), ICO 75<br />

Société Toulousaine d'éiec rlcité 5 25 OfO 18'.'<br />

9g.— Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Paris 1865. 55H.— Vil<strong>le</strong> da P,<br />

ns 18-9, 429. — Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Pans 1871. 41 ï<br />

Vil<strong>le</strong> <strong>de</strong> Paris, 554.— Communa<strong>le</strong>s 3 Orj)<br />

503. — Communa<strong>le</strong>s 3 0[0 183©, 50J<br />

Foncières 1877, 402 50.— Foncières 3 Ofi<br />

455 -- Foncières 1885, 505.— Midi an lai<br />

458.— Oilé ins ane<strong>le</strong>naas. 476 51.— 1*.-;<br />

fusion ancienne, 475.<br />

MARCHE DE BORDEAUX<br />

Du 8 ianvWi<br />

Cafés. — Vendu ; 200 ssetaets Sa<strong>le</strong>m, à Uvf<br />

à 123 fr.; 100 sacs Nouméa, à 150 fr.; &Û sac.<br />

Santos, non lavés, à 98 fr. <strong>le</strong>s 50 kilos, ea t..<br />

trepôt.<br />

Suifs. — On cote : suifs on branches, 44 fr<br />

suifs fondus, 57 fr.; suifs <strong>de</strong> tripes, 51 fr. h<br />

100 kilos.<br />

Veaux. — Oa a payé, hier, au marché,<br />

veaux nourrissons, 20, 15, 12 et 10 fr.; <strong>le</strong>s. ><br />

tusses, 22, 16, 13 et 11 fr. la pièce.<br />

MARCHÉ DE PARIS<br />

.1 , Paris - 8 janvier.<br />

Alcools. - 3375, 33 55. Cote 33 75.<br />

Sucres. - 25 375, 25 625 26 125, 20 50.<br />

Hui<strong>le</strong>s. - 53 25, 51 50,51, 48 50.<br />

Farines. — 41 25. 4i 15, 44 15. 41 ii<br />

Corbeil, 47, 23,75, 97 50 S.7 li4.. Calme, 8 6<br />

Ferme.<br />

An début <strong>de</strong>s mémorab<strong>le</strong>s découverts<br />

microbiennes, oa abandonna quelque pau l<br />

vieil<strong>le</strong> mé<strong>de</strong>cine, il y eut una phaie d'antise-<br />

sie intransigeante, mite ou s'aporçut bien vil<br />

que <strong>le</strong>s vieux purgatifs, excel<strong>le</strong>nts avec la ûi<br />

couverte <strong>de</strong> microbes reniaient excel<strong>le</strong>r!<br />

aprè:-; c'est ainsi que tes Pluies Suisses e<br />

sant avantageusement maintenues dans l'or<br />

Urne public.<br />

i^W^*l«»4«,<br />

DES CHEVEUX»<br />

Pour rendre aux cheveux gris ou décolorés<br />

<strong>le</strong>ur cou<strong>le</strong>ur et beauté primitives ainsi que<br />

<strong>le</strong>ur vitalité et brillât eue, &. oa*» « r«ru.<br />

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5fr.f» mandat. - J.FERBÉ6CsPir»», 102, r.ffir A e | ieu ffiti<br />

itou<br />

ni • Alsace-Lorraine,<br />

TOULOUSE<br />

9")<br />

mm Ml ! SERREZ YGTBE AI»!<br />

unie por<br />

va<strong>le</strong>ur ç<<br />

tique dot<br />

Bnvovs<br />

valoir <strong>de</strong>s h, Uien<br />

.use.<br />

iii.iii j f 5ii, îiri&i-.i.i Utpt i, a fa :«s Éggft<br />

S$;t ; Sstiar Fi" bH» 1 t.fmm «r 11J i<br />

Cssiss. SjiîiiiMt; d îi-i wdtijMJW» Ssîia<br />

fejii tmmt isidîsy « ose *&l in >•» u >)« si<br />

ï » a<br />

«s'asso-l<br />

VSPS<br />

.TB-MCt, r*;l<br />

S e/» perpétuai<br />

S 8/6 àrnortissa<br />

S l/î 6/0 1SS3 ....<br />

Egyptienne unif.<br />

tïiilié s Sis. . .<br />

Espagne 4 m Ex<br />

Portugais 3 e/u. . . «<br />

Rnsiste * e/o ma. im»<br />

- 5 0/0 1882. a*<br />

S 'i /i 1889. v<br />

Hongrie i e/o or . 1 i<br />

Aotiiche i 6/8 or. o3<br />

Tu-c '4 0/0 3-<br />

Banque <strong>de</strong> France 37 5<br />

fn'xUt fanai» . '(n<br />

, iÉHl,<br />

B!<br />

..(21'<br />

u<strong>le</strong> 11 n<br />

..is a <<br />

i i »• :<br />

5 5 35<br />

18 I» '<br />

Crédit foncier<br />

Coaipf riMt ! d s*".<br />

Banque <strong>de</strong> Parte •<br />

Crédit lyounalR. .<br />

Société généra<strong>le</strong><br />

Banque i) esuorn 1 .<br />

tanaiie fr. seypt'<br />

Crédit Eiobilitr.<br />

07 53<br />

'43<br />

m<br />

11<br />

5 8 0<br />

IMidi<br />

|P.-u.-Médit. . .<br />

„IOuoct<br />

Sjgft<br />

o/BOno-GueUn» •<br />

r; i.J'-st-Aigéïuèç" .<br />

« < M.<br />

Tiiarsi8. ...<br />

i <strong>le</strong> BraM Mmnérateut du Sang<br />

B i... \-;.^v ...<br />

Ât COMPTANT<br />

î ;JJ ist,»<br />

3 c/o perpétua] .. l t a»<br />

S 9/o âraiKtioeabls 1' 1 Se<br />

1 l/E (i/ô ISSS. ... ' 8 15<br />

Tunis 8'j 3 1/2 à. c. fôs E<br />

Anglaise. 2 3/4 t/; 1>"4 3J<br />

Krr.V n. d" 116 p.. 578 0<br />

Vil<strong>le</strong> Pfti ia lit» 5:7 5'J j<br />

SS69 iî» 7b<br />

vUlSUla». .<br />

/Nord<br />

! Lyon (fusion<br />

i Oueat<br />

I' st<br />

J One-Guenn;<br />

.st-Algérie<br />

-.7 i<br />

.7!)<br />

\PoOOl6r«ft..<br />

ira<br />

If 6 5 6<br />

«7f sa;<br />

lïSo 414<br />

'8i>2 J*6<br />

a<br />

*' eu<br />

2 ! r .)uéSVAlgéiiien.48» 00<br />

887 51<br />

47-/<br />

4' 8<br />

S.<br />

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i8;<br />

dfft<br />

1RS!<br />

8t>:<br />

2 Oi<br />

5 17*.<br />

t£S o<br />

5 3 fi<br />

.53<br />

^/iaraf'osce. . .<br />

e»\!>U>r3'Kapa»r06 .<br />

'= l.oiiUifirà auc<br />

jSl'oriug.-il». . . .<br />

ISuec<br />

f Panama » .<br />

Panama 1.000. .<br />

' Panama à i |tjv<br />

Pacarna 4 lofs<br />

* tfcï illtérsc, .<br />

..•mpte-ir ancien .<br />

usa* consolida. .<br />

m 189*. ....<br />

;,v per-pAtupl. . .<br />

O'O Cifio,-UCHUi>l»<br />

Itî<br />

1 i 7<br />

Turc 5guvpVJ.i • -5 8<br />

Rendue <strong>de</strong> Prasoc : -,<br />

*. i «i - •- "iiah^ôk iîrtm<br />

L-->ooi>&il toutes<br />

r» E!<br />

i»k US I


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d'étonnantes démangeaisons , la boite.<br />

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d« i'. Humer, veut pas bril<strong>le</strong>r. 0 fr. 25<br />

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Pour recsvoir . envoyer iimbrss posie ou<br />

mandats: An* I»ve»!iocs 11g <strong>de</strong> Sièc<strong>le</strong>,<br />

22, rue Alsace Lorraine, 22. To louse.<br />

Tribune du Travail<br />

Héasgc, 26 an», dumando emploi : la rairi,<br />

Oél*jKifrfri ©ouverncment<br />

sa dôci<strong>de</strong>ra-t-il tir fin à prendre l'initiative<br />

pour <strong>le</strong> csmpto <strong>de</strong>s promiétahes et<br />

commerçants qui se ruinant, en pi étant une<br />

main énergique aux moyen indiqués dans<br />

<strong>le</strong> Cri <strong>de</strong> guerre contre l'inr.ei.te, qui vient <strong>de</strong><br />

paraître? Nous osons l'esoerer dans l'intérêt<br />

<strong>de</strong> tous. Le danger menaçant la Franco est<br />

trop grand pour que la», oouvoir» publics ne<br />

viennent .secon<strong>de</strong>r <strong>le</strong>s efforts d« l'auteur.<br />

Le Cri <strong>de</strong> guerre, ouvrage <strong>de</strong> 2€0 pag s, est<br />

en vente a l'agence Canot, S6, rua Alsace-<br />

Lorrains, a T.julouse.<br />

Prix 0 fr. 50 cant, ; par la poste, 0 fr. 89.<br />

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en magasin, seront vendues au prix d inventais, c'est-à-dire ave-c 35 0/Q da perte sur <strong>le</strong>s prix coûtants. Cette mise en v ente extrzorin<br />

succès <strong>de</strong> plus en p'us grand, ne comprend que <strong>de</strong>t arlicks <strong>de</strong> ia <strong>de</strong>rnière nouveauté. El<strong>le</strong> a pour but d'augmenter constamment<br />

sr à nos nombreuses occasions; <strong>de</strong> plus, el<strong>le</strong> nous permet <strong>de</strong> renouve<strong>le</strong>r constamment nos assortiments, afin <strong>de</strong> n'avoir à offrir à chaque<br />

jve&ux et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière mo<strong>de</strong>.<br />

es. mrrwL<br />

3S, ancien m>


LE NUMÉRO 5 ^CENTIMES<br />

Cinq nlèm e Année<br />

- NUMÉRO 1,048<br />

ABONNEMENTS<br />

Organe C£HotlcIi©xx do Déférasse S 001<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, 2, rue du Salé<br />

Trois mois Six mois Un an<br />

Hauts-Garoane départements limitrophe» 6 fr. Il fr. 20 fr.<br />

Départements non limitrophes 7 fr- 13 fr. 24 fr.<br />

Etranger (Union posta<strong>le</strong>) 10 fr. 20 fr. 40 fr.<br />

* Les abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payab<strong>le</strong>s d'avance.<br />

Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> da changement d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. 50.<br />

DERRIÈRE ÉDBTK<br />

L'ACTUALITE<br />

C1ÉH VIL T RI. II.VRD<br />

Député <strong>de</strong> la Seine<br />

gérault -Richard, <strong>le</strong> nouveau député du treizième<br />

arrondissement, est natif <strong>de</strong> la Sarthe-1<br />

Il fat d'abord ouvrier tapissier. Il vint à<br />

Paris, 11 y a plusieurs années, pour se faire use<br />

place dans la littérature chansonnière.<br />

En 1885, il entra à la Batail<strong>le</strong> ; resté l'ami <strong>de</strong><br />

M Ltssaaaray, il fonda avec lui la Gran<strong>de</strong> Batail<strong>le</strong><br />

qui joua un rô<strong>le</strong> ar<strong>de</strong>nt pendant la pério<strong>de</strong><br />

boulangiste. Il eut à Cette époque, un<br />

duel avec Dick <strong>de</strong> Loulay.<br />

H resta dans la presse socialiste, collabora à<br />

la Mite République et fut candidat aux é<strong>le</strong>ctions<br />

généra<strong>le</strong>s. Il fonda <strong>le</strong> Chambard, qui lui<br />

valut une condamnation à la prison pour outrage<br />

à M. Casimir Périer. Le comité socialiste,<br />

en manière <strong>de</strong> protestation, l'a présenté aux<br />

é<strong>le</strong>cteurs du treizième, qui viennent <strong>de</strong> l'élire<br />

à une gran<strong>de</strong> majorité au <strong>de</strong>uxième tour <strong>de</strong><br />

scrutin.<br />

Ll FSE!<br />

11 était à prévoir que M. <strong>de</strong> Lanessan<br />

ne se laisserait pas frapper<br />

sans crier.<br />

Il ne s'est encore défendu qu'en<br />

sty<strong>le</strong> télégraphique, mais ses ripostes<br />

ont déjà porté et font présager<br />

que <strong>le</strong> jour où il n'aura plus à compter<br />

ses mots, il en cuira à plus d'un<br />

<strong>de</strong> ses anciens amis du gouvernement.<br />

Sa première dépêche, en réponse<br />

à sa révocation, était simp<strong>le</strong>ment<br />

ironique et dédaigneuse.<br />

La secon<strong>de</strong> est menaçante et met<br />

en fort mauvaise posture l'un <strong>de</strong><br />

nos ministres, M. Delcassé, préposé<br />

à la désorganisation <strong>de</strong> nos colonies.<br />

il déclare qu'il n'a rien entrepris<br />

sans s'être concerté d'abord avec ce<br />

<strong>de</strong>rnier ot qu'avant <strong>de</strong> quitter Paris,<br />

il y a quelques mois, il avait<br />

obtenu pour sa conduite passée et<br />

PGur ses projets à venir, la complète<br />

approbation ou <strong>le</strong>s plus cha<strong>le</strong>ureux<br />

encouragements <strong>de</strong> son chef supérieur.<br />

Il ajoute avec une ..perfi<strong>de</strong> cruauté :<br />

f< ïviais vous <strong>de</strong>vez vous <strong>le</strong> rappe<strong>le</strong>r,<br />

monsieur Delcassé?... Je vous<br />

ai soumis tous mes plans et vous<br />

m'avez aaanifesté votre entière satisfaction<br />

à plusieurs reprises... et<br />

particulièrement <strong>le</strong> jour où vous<br />

m'avez fait l'honneur <strong>de</strong> m'inyiter<br />

à déjeuner chez vous... Nous étions<br />

trois à votre tab<strong>le</strong> : vous, moi et...<br />

Ganivet! »<br />

On sera heureux d'apprendre, sans<br />

en être surpris, que <strong>le</strong> maître-chanteur<br />

da Paris était l'hôte favori <strong>de</strong><br />

l'an <strong>de</strong> nos plus honorab<strong>le</strong>s ministres.<br />

* --<br />

Bette révélation confirme ce quia<br />

été dit par certains journaux républicains<br />

<strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l'a révocation<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lanessan ;<br />

« 11 existe un syndicat véreux<br />

d'exploitation colonia<strong>le</strong> quo ne détruira<br />

pas la disgrâce du gouverneur<br />

<strong>de</strong> l'Indo-Chine, car M. Delcassé<br />

lui-même en est <strong>le</strong> prisonnier. »<br />

JSst-ce bien seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> prisonnier<br />

qu'il en est, après l'indiscrétion<br />

.commise par'M. .<strong>de</strong> Lanessan?<br />

N'en apparaît-il pas, au contraire,<br />

conuTie <strong>le</strong> principal associé st l'agent<br />

directeur?<br />

Recevoir Ganivet à. sa tab<strong>le</strong>, Ganivet<br />

qui -était précisément Ï9 dOi--Hseur<br />

patenté <strong>de</strong> Lanessan, et <strong>le</strong> reoe<br />

• V9jr eu mémo temps que ce <strong>de</strong>rnier<br />

pour <strong>le</strong>ur par<strong>le</strong>r à tous <strong>de</strong>ux affaires<br />

colonia<strong>le</strong>s, n'est-ce pas la preuve la<br />

plus évi<strong>de</strong>nte que Canivet, Delcassé<br />

et Lanessan marchaient et opéraient<br />

ensemb<strong>le</strong>?<br />

C'est même l'accusation la moins<br />

grave que l'on puisse porter contre<br />

<strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies.<br />

Car s'il ne s'entretenait pas avec<br />

Canivet du Soudan et du Tonkin, il<br />

faudrait supposer que Ganivet lui<br />

exposait <strong>le</strong>s mil<strong>le</strong> et une manières<br />

<strong>de</strong> faire chanter <strong>le</strong>s gens.<br />

Quel<strong>le</strong> confiance <strong>le</strong> public peut-il<br />

avoir en un gouvernement dont<br />

tous <strong>le</strong>s membres suivent, chacun<br />

<strong>de</strong> <strong>le</strong>ur côté et selon <strong>le</strong>urs intérêts<br />

personnels , souvent inavouab<strong>le</strong>s,<br />

une politique à part en contradiction<br />

avec cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs collègues ?<br />

L'un révoque Lanessan.<br />

L'autre, — celui-là même <strong>de</strong> qui<br />

Lanessan relève, — conclut au contraire<br />

avec lui, entre la poire et <strong>le</strong><br />

fromage, un pacte qui se trouve<br />

ainsi soudainement rompu.<br />

Le ministre ds l'intérieur fait arrêter<br />

Ganivet.<br />

Gr Ganivet, nous annonce-t-on <strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>n<strong>de</strong>main, était <strong>le</strong> bras droit du<br />

ministre <strong>de</strong>s colonies.<br />

Où finit la culpabilité du directeur<br />

du Paris et où commence la<br />

complicité du ministre qui l'employait<br />

dans ses intrigues d'outremer?<br />

On nous annoncerait <strong>de</strong>main que }<br />

<strong>le</strong>s membres du gouvernement, s'apercevant<br />

qu'ils se trahissaient entre<br />

eux et se jugeant mutuel<strong>le</strong>ment<br />

compromis dans divers scanda<strong>le</strong>s,<br />

se sont fait arrêter <strong>le</strong>s uns <strong>le</strong>s autres,<br />

— que nous n'en éprouverions<br />

aucun étonnement.<br />

Ge qui n'empêche pas certains<br />

opportunistes <strong>de</strong> se dire très fiers <strong>de</strong><br />

ce qu'ils appel<strong>le</strong>nt la gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive<br />

<strong>de</strong> la République.<br />

Ils ne remarquent pas que <strong>le</strong>s<br />

quelques mesures <strong>de</strong> répression<br />

auxquel<strong>le</strong>s se réduit cette prétendue<br />

gran<strong>de</strong> <strong>le</strong>ssive, ont pour premier<br />

résultat <strong>de</strong> montrer à l'opinion tout<br />

ce qu'il resterait à faire, si l'on voulait<br />

réel<strong>le</strong>ment nettoyer <strong>le</strong> gouvernement<br />

républicain.<br />

Ils ne voient pas que ces timi<strong>de</strong>s<br />

essais <strong>de</strong> balayage commencent par<br />

éclabousser <strong>le</strong>urs meil<strong>le</strong>urs amis et<br />

que chaque scanda<strong>le</strong> qui éclate en<br />

soulève un autre, <strong>de</strong>vant <strong>le</strong>quel s'arrête<br />

pru<strong>de</strong>mment cet effort tardif et<br />

incomp<strong>le</strong>t d'honnêteté.<br />

Ils ne supposaient pas certainement<br />

que la révocation <strong>de</strong> M. Lanessan<br />

atteindrait directement M.<br />

Delcassé.<br />

Et cependant celui-ci reçoit <strong>de</strong> son<br />

surbordonné en disgrâce un coup<br />

droit qui, sous un gouvernement propre,<br />

placerait <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies<br />

dans la nécessité d'abandonner<br />

son poste et <strong>de</strong> reprendre sa collaboration<br />

au journal <strong>de</strong> M. Ganivet.<br />

Quand on a lancé un mandat d'arrêt<br />

contre M. Portails, directeur du<br />

XIXe Sièc<strong>le</strong>, on ne s'attendait certainement<br />

pas à voir un autre ministre,<br />

M-. Viger, subir <strong>le</strong> contrecoup<br />

<strong>de</strong> la mesure prise à l'égard <strong>de</strong><br />

ce triste individu qui fut jadis candidat<br />

officiel dans <strong>le</strong> Loiret, bien que<br />

déjà appréeié à sa juste va<strong>le</strong>ur par<br />

tous ses confrères, — et qui fut ouvertement<br />

patronné alors par <strong>le</strong><br />

même M. Viger.<br />

On poursuit en ce moment <strong>le</strong>s aùteurs<br />

<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Tou-<br />

| louse.<br />

C'est très bien.<br />

Mais si l'on veut la lumière et la<br />

justice jusqu'au bout, n'arriveraton<br />

pas jusqu'à Constans — qui ne<br />

fut élu en 1889 que grâce à l'igno-<br />

b<strong>le</strong> marché conclu entre ses amis<br />

et ceux <strong>de</strong> M. Galvinhac?<br />

On a.mis <strong>le</strong>s directeurs <strong>de</strong>s Chemins<br />

<strong>de</strong> fer du Sud <strong>de</strong>dans.<br />

Pourquoi . lai&se-t-on <strong>de</strong>hors <strong>le</strong>s<br />

députés ou sénateurs qui partageaient<br />

avec lui <strong>le</strong>s bénéfices <strong>de</strong> ses<br />

filouteries?<br />

Ëa un mot, et c'est ee que nous<br />

voulions démontrer une fois <strong>de</strong> plus,<br />

la «orruption qui a envahi la République<br />

n'appartient pa* à tel<strong>le</strong> fraction<br />

plutôt qu'à tel<strong>le</strong> autre du parti<br />

républicain.<br />

El<strong>le</strong> est <strong>le</strong> produit <strong>de</strong> la vie menée<br />

en comiaun par <strong>le</strong>s opportunistes<br />

et par <strong>le</strong>s radicaux.<br />

Et s ils commencent à éta<strong>le</strong>r pu-<br />

bliquement <strong>le</strong>ur» plaitg, sous <strong>le</strong> pré<br />

ÉDITIONS<br />

Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, Hautes-Pyrénées, B ses -Pyrénêes, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

texte <strong>de</strong> <strong>le</strong>s panser, c'est qu'au lieu<br />

d'être restés d'accord <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés<br />

pour <strong>le</strong>s couvrir, ils sont amenés<br />

par <strong>le</strong>urs divisions à se <strong>le</strong>s reprocher<br />

avec rage pour se salir et pour s'exterminer.<br />

Paul DUCHÉ.<br />

Regrettab<strong>le</strong>s polémiques<br />

Après la polémique si vive engagée entre <strong>le</strong><br />

Mon<strong>de</strong> et l'Observateur français, voici qu'une<br />

autre polémique non moins vio<strong>le</strong>nte s'engage<br />

entre VUnivers et la Vérité, <strong>le</strong> vaillant journal<br />

<strong>de</strong> MM. Roussel et Loth.<br />

On n'avait jamais tant vu da divisions parmi<br />

<strong>le</strong>s feuil<strong>le</strong>s catholiques. Et c'est là assurément<br />

une chose infiniment regrettab<strong>le</strong> et dont <strong>le</strong>s<br />

francs maçons peuvent seuls se réjouir.<br />

***<br />

Le Mon<strong>de</strong> vient <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> Mgr Rampolla<br />

une <strong>le</strong>Jtte approuvant apolitique.<br />

Or, la Gazette <strong>de</strong> France fait malheureusement<br />

observer que Mgr l'évêque <strong>de</strong> Beauvais<br />

écrivait, il y a quelques jours à peine, à M.<br />

l'abbé Nau<strong>de</strong>t, directeur du Mon<strong>de</strong> :<br />

« Vos bruyants coups d'épée, portés inconsidérément<br />

à droite et à gauche, et <strong>le</strong>s directions<br />

aventureuses que vous donnez au c<strong>le</strong>rgé, alarment<br />

ma vigilance pastora<strong>le</strong>.<br />

« Plaise à Dieu que mes sombres pressentiments<br />

ne se réalisent pas et que l'Eglise <strong>de</strong><br />

France ne soit pas troublée par <strong>de</strong> funestes<br />

dissensions, sou<strong>le</strong>vées entre <strong>le</strong>s plus chrétiens<br />

<strong>de</strong> ses enfants ! »<br />

Mgr l'évêque <strong>de</strong> Beauvais doit-il donc voir un<br />

blâme dans la <strong>le</strong>ttre adressée au Mon<strong>de</strong> par<br />

Mgr Rampolla?<br />

Triste 1 Triste 1<br />

L'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> la première ciroonsorip<br />

tion du treizième arrondissement va, par<br />

la force <strong>de</strong>s choses, poser une question<br />

intéressante.<br />

L'élu est en prison, condamné à un an,<br />

pour outrages au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu<br />

blique.<br />

Ge sont môme ces outrages, à défaut<br />

<strong>de</strong> toute espèce <strong>de</strong> ta<strong>le</strong>nt, qui lui va<strong>le</strong>nt<br />

l'honneur du mandat législatif.<br />

Car Paris continue la 'radition.<br />

Jadis, on y nommait Rochefort député<br />

parce qu'il insultait l'Empereur.<br />

Et aujourd'hui, ce qui est particulière<br />

ment gai, Paris nomme celui qui insulte<br />

<strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

C'est-à-dire que <strong>le</strong> républicain Casimir-<br />

Périer, sous la République dont il est <strong>le</strong><br />

chef officiel, est traîné dans <strong>le</strong>s égotits <strong>de</strong><br />

Paris, par <strong>le</strong>s républicains, comme s'il<br />

était un simp<strong>le</strong> Napoléon et un vulgaire<br />

Empereur.<br />

Le traiter <strong>de</strong> canail<strong>le</strong> et <strong>de</strong> scélérat vaut<br />

mieux, pour un acnbitieux, que vingt an<br />

nées <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> services rendus au<br />

pays.<br />

Et il suffit <strong>de</strong> trois gros mots à l'adresse<br />

du chef <strong>de</strong> l'Etat, pour désigner celui qui<br />

<strong>le</strong>s a dits ou écrits, à l'enthousiasme <strong>de</strong> la<br />

population parisienne.<br />

J'ai la faib<strong>le</strong>sse <strong>de</strong> trouver cela fort<br />

drô<strong>le</strong>, quoique cela ne soit guère à l'honneur<br />

<strong>de</strong>s Parisiens.<br />

Le Parisien pose pour avoir <strong>de</strong> l'esprit ;<br />

il poursuit faci<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> ses sarcasmes et<br />

<strong>de</strong> sa prétendue supériorité <strong>le</strong>s habitants<br />

<strong>de</strong>s campagnes.<br />

Eh bien 1 non, <strong>le</strong>s gens <strong>de</strong>s campagnes<br />

sont encore moins bêtes que <strong>le</strong>s Parisiens,<br />

et ils n'auraient point trouvé que trois adjectifs<br />

grossiers, adressés au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la République, fussent un titre suffisant<br />

pour ouvrir à <strong>le</strong>ur auteur <strong>le</strong>s portes du<br />

Palais-Bourbon.<br />

Sans être très diffici<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>urs choix,<br />

ils <strong>le</strong> sont toujours plus que <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>cteurs<br />

<strong>de</strong> la Vii!e-î.mt!ièi,c. ainsi appelée, sans<br />

doute, parée que, au point <strong>de</strong> vue politique,<br />

on s'y montre moins clairvoyant,<br />

que partout ail<strong>le</strong>urs.<br />

Mais revenons à nos moutons :<br />

Donc l'élu <strong>de</strong> la première circonscription<br />

du treizième arrondissement est à<br />

Sainte-Pélagie.<br />

Il parait même qu'il y jouit d'une chambre<br />

confortab<strong>le</strong>, avec' cabinet <strong>de</strong> toi<strong>le</strong>tte,<br />

<strong>le</strong> tout chauffé par un excel<strong>le</strong>nt<br />

poê<strong>le</strong>.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> ses é<strong>le</strong>cteur;;, qui veu<strong>le</strong>nt<br />

<strong>le</strong> venger <strong>de</strong> la prison, ne seraient ceilainement<br />

pas fâchés, par la bise qui règne,<br />

d'être aussi commodément logés.<br />

Mais va-t-il rester en prison ?<br />

Ou son é<strong>le</strong>ction va-t-el<strong>le</strong> lui en ouvrir i<br />

<strong>le</strong>s portes. ? . j<br />

Il y a là, pour la rentrée <strong>de</strong>s Chambres, |<br />

ane grosse question politique. j<br />

Au fond, il m'est parfaitement égal, [<br />

que l'élu du treizième soit <strong>de</strong>dans ou i<br />

<strong>de</strong>hors. j<br />

Mais il s'agit <strong>de</strong> fixer <strong>le</strong> principe.<br />

La Chambre, qui sera certainement j<br />

saisie dé l'affaire, et à bref délai, peut :<br />

rendre la liberté, du moins pendant, lo<br />

cours do la session, à uu député incarcéré. I<br />

Ee gouvernement <strong>le</strong> peut égarement.<br />

La Chambre lé féra-tel<strong>le</strong>?<br />

El <strong>le</strong> gouvernement prendra-l-il cetto<br />

iuii.ialive ?<br />

11 est permis d'en douLer.<br />

gaLa question, en effet, domine toutes <strong>le</strong>s<br />

RÉGIONALES :<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spécia<strong>le</strong> à <strong>Toulouse</strong><br />

distinctions <strong>de</strong> personnes et atteint la va<strong>le</strong>ur<br />

d'une vraie doctrine, qui est cel<strong>le</strong>-ci :<br />

Une circonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong>, composée<br />

<strong>de</strong> trois ou quatre mil<strong>le</strong> individus, et<br />

fût-el<strong>le</strong> môme cinq ou dix fois plus nombreuse<br />

— ce qui n'est pas <strong>le</strong> cas — a-t-el<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> droit <strong>de</strong> se substituer à l'universalité <strong>de</strong>s<br />

citoyens que représente la loi?<br />

La réponse ne saurait être douteuse.<br />

Un groupe é<strong>le</strong>ctoral ne peut être investi<br />

<strong>de</strong>s prérogatives régaliennes <strong>de</strong> la grâce<br />

et <strong>de</strong> l'amnistie.<br />

Il ne peut dans aucun cas se mettre au<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong>s poursuites et <strong>de</strong> l'application<br />

<strong>de</strong>s lois.<br />

Un vote ne supprime pas un verdict.<br />

D'ail<strong>le</strong>urs on a pu s'en rendre compte à<br />

l'occasion <strong>de</strong> l'aventure boulangiste.<br />

L'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> Boulanger et du comte<br />

Dillon ne <strong>le</strong>s mit pas à l'abri <strong>de</strong> la condamnation<br />

eneourue.<br />

Pourtant, cette condamnation, prononcée<br />

par la haute cour, tribunal dérisoire,<br />

n'avait pas la va<strong>le</strong>ur mora<strong>le</strong> d'une condamnation<br />

émanant du jury, comme la<br />

condamnation qui frappa l'élu du treizième.<br />

Et je voudrais bien savoir ce qui subsisterait<br />

<strong>de</strong> la justice, <strong>de</strong> la magistrature, du<br />

jury, <strong>de</strong>s lois, si <strong>de</strong>ux mil<strong>le</strong> é<strong>le</strong>cteurs, et<br />

<strong>de</strong>ux cents à peine dans certaines circonscriptions<br />

colonia<strong>le</strong>s, suffisaient pour <strong>le</strong>s<br />

annihi<strong>le</strong>r.<br />

Je ne par<strong>le</strong> pas <strong>de</strong> la situation impossib<strong>le</strong><br />

qui serait faite au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

Il n'aurait plus qu'à sen al<strong>le</strong>r, si la<br />

Chambre et son ministère venaient confirmer<br />

so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> bill d'in<strong>de</strong>mnité<br />

accordé par une circonscription é<strong>le</strong>ctora<strong>le</strong><br />

à son insulteur.<br />

De tout cela, il résulte qu'il va y avoir<br />

une grosse batail<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> mandat législatif<br />

<strong>de</strong> la première du treizième.<br />

Le gouvernement, cela n'est pas douteux,<br />

dira qu'ilconsidère <strong>le</strong> verdict comme<br />

acquis et que la condamnatien doit se<br />

purger jusqu'au bout, car une partie <strong>de</strong>s<br />

citoyens ne peut modifier ce qui a été<br />

fait et ordonné au nom du fowf, <strong>de</strong> l'ensemb<strong>le</strong><br />

<strong>de</strong>s citoyens.<br />

Et, sur ce terrain-là, <strong>le</strong> gouvernement<br />

remportera une faci<strong>le</strong> victoire.<br />

Paul DE CASSAQNAC.<br />

Le Député Gérault-Richard<br />

h'Eclair, nous donne quelques rensei<br />

gnements sur <strong>le</strong> nouveau député <strong>de</strong><br />

Paris :<br />

C'est à la chanson que la Chambre doit <strong>de</strong><br />

compter un uéputé <strong>de</strong> plus.<br />

J'arrive <strong>de</strong> Gonesse<br />

Pour être boulanger<br />

dit <strong>le</strong> héros d'une chansonnette <strong>de</strong> Nadaud.<br />

Gérault- Richard arriva du Mans pour être chansonnier.<br />

C'était un bon gros garçon, tout rond<br />

et très communicatif, naïvement curieux da<br />

la vie parisienne, qui s'en vint se hucher, vers<br />

1880, du côté <strong>de</strong> Montmartre.<br />

En son pays, il était tapissier, mais la tapisserie<br />

na lui disait rien ; il avait lâché <strong>le</strong> marteau<br />

et l'aiguilla, et nanti d'une petite somme,<br />

il était venu chercher la gloire à l'ombre du<br />

jouyeux Moulin <strong>de</strong> la Ga<strong>le</strong>tte dont il <strong>de</strong>vait<br />

mettra <strong>le</strong>s ai<strong>le</strong>s en coup<strong>le</strong>ts.<br />

Le garçon <strong>de</strong> l'hôtel où ii était <strong>de</strong>scendu reçut<br />

ses précieuses confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> poète, qui<br />

n'avait guère alors dans sou sac que <strong>de</strong> petites<br />

nouvel<strong>le</strong>s innocentes, f<strong>le</strong>urant la vertu campagnar<strong>de</strong>.<br />

« Si vous vou<strong>le</strong>z connaître dos ehan^<br />

sonniers, lui dit cet otficicux, j'ai votre affaire,<br />

je vous mettrai en rapport avec Marcel<br />

Legay ».<br />

Va matin, dans un petit cabinet do Montmartre<br />

quatre amis déjeunaient : <strong>le</strong> garçon<br />

d'hôtel, Marcel Legay, qui trouve la moyen<br />

d'être <strong>le</strong> chanteur <strong>le</strong> plus chauve et à la foi:",<br />

<strong>le</strong> plus chevelu ; M. Fernand Xau et ia futur<br />

dépoté du treizième. On na causa que chansons<br />

; <strong>le</strong> débutant, "pour donner une preuve <strong>de</strong><br />

sa facilité et, <strong>de</strong> son savoir-faire, au" <strong>de</strong>ssert,<br />

improvisa la chanson Au clair <strong>de</strong> lune... E io<br />

eut sa popularisé. Elie <strong>de</strong>vint la mairaine d'un<br />

estaminet bon anfaut.à l'endroitoù aujourd'hui<br />

s'élève la Ciga<strong>le</strong>; M. Fernand Xau accepta<br />

qu'el<strong>le</strong> lui fût dédiée. On était alors bien loin<br />

du Journal et <strong>de</strong> Sainte Pélagie et <strong>de</strong>s urnes<br />

du treizième 1<br />

Le chansonnier prenait position. 11 s'écriait<br />

à quelque temps <strong>de</strong> là : Vive la terre ! puis <strong>le</strong><br />

Moulin <strong>de</strong> la Ga<strong>le</strong>tte tournait au vent <strong>de</strong> ses<br />

rimes, en <strong>de</strong>s refrains populaires à Montmartre.<br />

Gérault Richard était quoiqu'un sur la<br />

Butte ; J- B. Clément, chansonnier et homme<br />

politique aussi, l'honorait <strong>de</strong> son amitié. H se<br />

classait, comme opinion, du côté <strong>de</strong>s socialistes.<br />

La Batail<strong>le</strong> n'était pas très riche quand Gârauli-lUrard,<br />

apprenti journaliste, y entra dépêché<br />

aux échos, par-ci par-là, "glissant <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>stes nouvel<strong>le</strong>s. It était là sans astre ambition<br />

encore que <strong>de</strong> chanter, niais sa musa <strong>de</strong> S<br />

bonne fuie sans cocar<strong>de</strong> qu'el<strong>le</strong> était, accentua 1<br />

son allure et se coitfa résolument du bonnet !<br />

phrygien. • -•<br />

Pour accompagner un buste <strong>de</strong> la Batail<strong>le</strong>,<br />

du soulpteur Feinberg, Gérault Richard com- i<br />

posa la chanson <strong>de</strong> la Batail<strong>le</strong> que Legay, qui î<br />

en avait fait la musique, popularisa dans <strong>le</strong>s ;<br />

Binquefs ouvriers. Ce n'était plus <strong>le</strong> Clair <strong>de</strong> '<br />

Lune, ça vous avait une certaine cou<strong>le</strong>ur rôvo'- I<br />

lutionriaire. ; , .<br />

" Uons ferons, t>OTH'oe«ls ranima»ts,<br />

Dans vos estomacs bedonnants,<br />

Plue d une entailla.<br />

. Noua attrons <strong>le</strong> cœur endurci,<br />

La lutte sera sans merci,<br />

Uaus la batail<strong>le</strong>.<br />

« Je me souviens, nous dit Marcel Legay, du j<br />

jour où la ehanson à peine faite, j'allais la ;<br />

ehanter dans une réunion .Dubliqtto a-ia salie '<br />

Lévis. Onirepigtu.it <strong>de</strong> jeté; ce fut du délire, i<br />

En peu oa tewp», la U*l*H<strong>le</strong> <strong>de</strong> Sârault <strong>de</strong>vint ;<br />

la .U ar.se t laise d«s socialiste*. %>u la ohaatait ;<br />

<strong>le</strong>s glanas jours — et uotammout en portant <strong>de</strong>s ;<br />

couronnes au. mur <strong>de</strong>s fédérés. I<br />

La chanson ne nourrit- pas Sun monda. I.a<br />

Ba!ai


sii uè sur <strong>le</strong> 9ong Kong et sa garnison renferme<br />

69 soldats européens et 70 tirail<strong>le</strong>urs annamites.<br />

Los <strong>de</strong>ux postes sont compris dans <strong>le</strong> troisième<br />

territoire militaire et distants d'environ 60<br />

kilomètres.<br />

M. Belcassé a fait connaître, eu outre, d'après<br />

un rapport <strong>de</strong> M. Ballot, gouverneur du Daho-<br />

mey que <strong>le</strong>s travaux do creusement <strong>de</strong> l'ancien<br />

chenal <strong>de</strong> Kotonou sont terminés et qne, dès<br />

maintenant, <strong>le</strong>s pirogues d'un fort tonnage peu-<br />

vent al<strong>le</strong>r faci<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Porto Novo à Godo-<br />

mey. Ce travail considérab<strong>le</strong> (<strong>le</strong> chenal a dix<br />

kilomètres <strong>de</strong> long) a été fait par <strong>le</strong>s indigè-<br />

nes, sans aucun frais pour la colonie. Le gou<br />

vernour va profiter da la bonne vo.onté das<br />

chefs <strong>de</strong>s villages pour mettre <strong>le</strong> nouveau che-<br />

nal en communication avec la lagune <strong>de</strong> Go-<br />

oomey.<br />

Da cette façon, <strong>le</strong> mouvement <strong>de</strong> la naviga<br />

tion commercia<strong>le</strong> pourra se faire sans inrerrup-<br />

îion <strong>de</strong> Porto Novo aux Popos et <strong>le</strong>s frais <strong>de</strong><br />

transport qu'il était impossib<strong>le</strong> d'éviter jus-<br />

q .'ici seront eu gran<strong>de</strong> partie supprimés.<br />

Enfin <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong>s colonies a donné con-<br />

naissance <strong>de</strong> la dépêche qu'il a reçue du lieu-<br />

tenant colonel Monteii et dans laquel<strong>le</strong> cet ot<br />

flcier supérieur raconta ce qui s'est passé <strong>de</strong>-<br />

puis son départ <strong>de</strong> Grand Lahon, <strong>le</strong> 3t décem-<br />

bre.<br />

» La colonne, organisée pour protéger Kong<br />

contre 9amory. était concentrée entre Banda-<br />

;:.a et <strong>le</strong> poste <strong>de</strong> Toumodi, située à 200 kilo<br />

mètres environ <strong>de</strong> Graudlahon, En sortant <strong>de</strong><br />

la forêt, un peu au nord <strong>de</strong> Slngonobo, la co-<br />

lonne trouva lo Baou<strong>le</strong>, Bou<strong>le</strong>vô par <strong>le</strong>s ban<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> Samory et eut à se défendre contre <strong>le</strong>s at-<br />

taques <strong>de</strong> genB embusqués qui faisaient une<br />

g .terre da partisant3.il y a eu plusieurs enga-<br />

gements partiels dans <strong>le</strong>squels six tirail<strong>le</strong>urs<br />

baoussa ont été tue3 et vingt huit btessés avec<br />

di ux sous olâclsrs européens. L'ennemi, tou-<br />

jours repoussé, a éprouvé do gran<strong>de</strong>s pertes.<br />

Le oolonel Monteii va faire occuper Satama sur<br />

ia frontière du Bjimlnt à 6> kilomètres au sud<br />

<strong>de</strong> Kong et à environ 100 kilomètres à l'est <strong>de</strong><br />

Bandama. Le gros dos ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Samory est<br />

répandu dans <strong>le</strong> Djiminl, mais Kong n'aurait<br />

pas enco-ô été attaqué. Il est probab<strong>le</strong> que<br />

l'arrivée da la colonne va obliger Samory à se<br />

.Urer sur ia rive droite du Bandama. D'après<br />

certains brtilt», Samory enverrait un <strong>de</strong> ses<br />

fils pour traître.»<br />

M. G- ério, sar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, a fait signer<br />

un mouvement judiciaire par <strong>le</strong>quel sont nom-<br />

més :<br />

Conseil<strong>le</strong>r à Paris, M. Fosse d'Arcos, substi-<br />

tut du procureur général à Paris; substitut<br />

du procureur général à Pari?, M. Cabat, subs-<br />

titut du procureur ds la République à Paris ;<br />

substitut <strong>de</strong> orocurear <strong>de</strong> là Répub.ique à Pa-<br />

ris, Ii, Morlzoî, procureur à Corbeil ; procureur<br />

s Corpeis M. Legfls, substitut à Troyes ; juge<br />

â Vil<strong>le</strong>neuve fl-ir Lot, M. Abadie, substitut à<br />

Condom ; sab-utut à Condom, M. Emmerich,<br />

avecùl.<br />

En «'opposant à la libération immédiate <strong>de</strong><br />

g£*ault Richard, <strong>le</strong> gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra<br />

à la Châ""^6 ns P as uaer iie son dA) ' ;t ' au<br />

K om du respect aux arrêts <strong>de</strong> justice et<br />

parce quo la manifesta!: 0 "- Q une circonscrip-<br />

tion quelconque ne peut pas opposée aux<br />

r otes da ia souveraineté nationa<strong>le</strong>.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi que <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre<br />

déposera après ia constitution du bureau <strong>de</strong><br />

!Î> Chambre at visant l'incorporation du con-<br />

tingent annuel a pour but <strong>de</strong> <strong>le</strong> faire succé<strong>de</strong>r<br />

immédiatement au renvoi do la classe qui s»<br />

fait en septembre, après <strong>le</strong>s gran<strong>de</strong>s manœu-<br />

vres; <strong>de</strong> la sorte, on réduira au st.rist mini-<br />

mum <strong>le</strong> délai pendant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s effectifs se-<br />

ront réduits par <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> fait du renvoi <strong>de</strong>s<br />

uns et <strong>de</strong> la non incorporation <strong>de</strong>s autres.<br />

arrestations ; il y en a toujours en l'air, mais<br />

aucune résolution n'est encore prisa.<br />

D'autre part, <strong>le</strong> Gil-Blas dit que M. Magnier<br />

a été appelé hier par <strong>le</strong> juge Cosnac, mais la<br />

personne qui avait déposé une plainte contre<br />

lui, ayant été désintéressée, l'a retirée.<br />

M. "<strong>de</strong> Cosuac. juge d'instruction, a continué<br />

aujourd'hui l'examen <strong>de</strong>s documents saisis au<br />

domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> Félix Martin. Bobiti et André, il<br />

attend <strong>le</strong> rapport <strong>de</strong> M. F'iory, expert, avant <strong>de</strong><br />

prendre une décision envers <strong>le</strong>s inculpés.<br />

Las journaux officieux s'évertuent à démen-<br />

tir, ce soir, <strong>le</strong> bruit que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en au-<br />

torisation <strong>de</strong> poursuites allaient être dépo-<br />

sées contre <strong>de</strong>s membres du Par<strong>le</strong>ment à pro-<br />

pos <strong>de</strong> l'affaire <strong>de</strong>s chemins fer du Sud.<br />

La Patrie dit, au contraire, que M. Decosnac,<br />

pour couvrir sa responsabilité, a remis <strong>le</strong>s<br />

dossiets <strong>de</strong> ces par<strong>le</strong>mentaires au procureur<br />

général, qui a envoyé au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> motivée en autoris.-iiion <strong>de</strong>jpoursuites.<br />

Cette <strong>de</strong>manda, toujours d'après, la Pairie.<br />

aurait été lue ce matin au conseil, qui ne s'est<br />

pas encore prononcé.<br />

Paris, s janvier.<br />

M T*treau, présidant <strong>de</strong> section au conseil<br />

d'Etat, comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ia Légion d'honneur,<br />

est nommé membre du conseil <strong>de</strong> l'ordre en<br />

remplacement (ie M. Blon<strong>de</strong>au décédé.<br />

Est promu officier <strong>de</strong> la Légion (lhonneur<br />

(service <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer), M. Poionceau»<br />

Ingénieur en chef du matériel tt <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> laComp-gnie d'Orléans, 40 ans <strong>de</strong><br />

chevalier du 7 août 1877.<br />

traction<br />

services,<br />

En ^.iigr<strong>le</strong>terre<br />

MORT DU BARON DOUBLE<br />

Paris, 8 Janvier.<br />

Le bruit a couru à Paris que <strong>le</strong> baron Doub<strong>le</strong>,<br />

mari <strong>de</strong> notre spirituel<strong>le</strong> confràre, bien connue<br />

tous <strong>le</strong> pseudonyme n'Eùnce<strong>le</strong>, avait suc-<br />

combé en trois Jours à une pneumonie infec-<br />

tieuse que lui aurait communiqué une perru-<br />

che.<br />

Cette petite bête venait du Sénégal et <strong>le</strong> ba-<br />

ron Doub<strong>le</strong>, nous a dit '« Etincel<strong>le</strong> », en son-<br />

veuir peut être <strong>de</strong> cel<strong>le</strong> que nous avions gar-<br />

dée chez nous, au temps où nous vivions en<br />

parfaita harmonie, l'avait achetée, séduit par<br />

son babil.<br />

Le baron Doub<strong>le</strong> est mort et avec lui son va-<br />

<strong>le</strong>t <strong>de</strong> chambre, frappé du même mal et dans<br />

<strong>le</strong> môme temps. Do plus, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux petits en-<br />

fants que M. Doub<strong>le</strong> avait avec lui sont aussi<br />

mala<strong>de</strong>s ainsi que <strong>le</strong>ur nourrice et <strong>le</strong>ur bonne.<br />

Mme la baronne Doub<strong>le</strong> ne croit pas que ia<br />

perruche qui est morte ue froid soit responsa-<br />

b<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uils. Mon mari était <strong>de</strong>puis long-<br />

temps mala<strong>de</strong> et <strong>le</strong>s mé<strong>de</strong>cins lui avaient re<br />

commandé <strong>le</strong>s plus grands ménagements, et<br />

<strong>le</strong>s amis qui m'ont donné <strong>de</strong>s renseignements<br />

sur la fin du pauvre baron Doubla ne croient<br />

pasplus que moi à l'action meurtrièfo<strong>de</strong> laper-<br />

ruche.<br />

Le Westminster<br />

êclare,<br />

pu ob<br />

Londres. 8 janvier.<br />

Gnz-tte dément da source<br />

certaine, dit. si o. la nouvel<strong>le</strong> annoncée parla<br />

1> (i M»ll Gazett* suivant laquel<strong>le</strong> sir William<br />

d'Harcourt, aurait douné sa démission <strong>de</strong> chan-<br />

celier <strong>de</strong> féchiquie' et suivant laquel e la dis-<br />

solution <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s Communes serait<br />

imminente.<br />

D'autre part, la Pall Mail Gazette, loin <strong>de</strong> con-<br />

firmer la nouvel<strong>le</strong> qu el<strong>le</strong> avait aonnée <strong>de</strong> ia<br />

démis: ion <strong>de</strong> sir Wliliam d'Harcourt, di<br />

dans une édition ultérieure q 'el<strong>le</strong> n'a<br />

tenir la confirmation <strong>de</strong> cette nouvel<strong>le</strong>.<br />

On lit dans <strong>le</strong> Daily News :<br />

« Les exigences budgétaires <strong>de</strong> l'amirauté,<br />

déjà assez lourues i'annêe passée, <strong>le</strong> seront en-<br />

core davantage cette année. SI on n'y peut rien<br />

faire tant quo la nation en a pour son argent,<br />

il faut payer la facture. Dans la situation où<br />

Retrouvent actuel<strong>le</strong>ment l'Ang<strong>le</strong>terre, l'Europe<br />

et <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> entier, ce serait une foi<strong>le</strong> crimi-<br />

nel<strong>le</strong> que <strong>de</strong> perdre pendant une seu<strong>le</strong> semaine<br />

notre suprématie nava<strong>le</strong>. Il n'y a aucune force<br />

aussi fermement et aussi p<strong>le</strong>inement efficace<br />

que ia marine britannique; la renforcer n'est<br />

pus menacer aucun pays; l'affaiblir ou s'abste-<br />

nir <strong>de</strong> la renforcer pourrait amener la ruine <strong>de</strong><br />

l'empire britannique. Aucun gouvernement<br />

n'a, jusqu'ici, risqué d'encourir cette respon-<br />

sablité. »<br />

acâxii'ris AGRICOLE;<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Le Jêurnal officiel publia <strong>le</strong>s décorations sui-<br />

vantes dans <strong>le</strong> Mérita agrico<strong>le</strong> :<br />

Sont nommés :<br />

Officier. — MM. <strong>le</strong> baron Lacroix, régisseur<br />

du haras <strong>de</strong> Pompadour (Corrèze) ; Cazes, pro-<br />

priétaire à Perpignan . (Pyrénées-Orienta<strong>le</strong>s) ;<br />

bufour, directeur <strong>de</strong> la ferme éco<strong>le</strong> du Montât<br />

(Lot); Souia, professeur départemental <strong>de</strong><br />

l'Ariège.<br />

Chevalier. — Au<strong>de</strong> : MM. Armengauld, pro-<br />

priétaire ; Arufcud, négociant en vins à Nar-<br />

bonne; Ba<strong>de</strong>l, régisseur à Ornaisons ; C<strong>le</strong>rgue.<br />

prooriétaira à CaroasBOiine ; Viê, propriétaire,<br />

'maire d'Armissan.<br />

Ariège : M. Pabot Chatslard, préfet <strong>de</strong> l'A-<br />

riège.<br />

Aveyron : MM. Bedos, propriétaire agricul<br />

teur, maire <strong>de</strong> Privez-Ac; Daudaa, propriétaire<br />

à Bozeuls; Delbœuf, vétérinaire à Foissac.<br />

Cautai ; M5|. Galiaad, propriétaire à Saint-<br />

Saorges ; Pall<strong>le</strong>t, agriculteur à Condat ; ©uérln,<br />

agriculteur à Mouigreluix; Marly, maire <strong>de</strong><br />

Paulaaê.<br />

Corrèze : MM. da Vil<strong>le</strong>goureis, propriétaire à<br />

Saint Gernin ds Larche; Meyjoua<strong>de</strong>, proprié<br />

îaire cultivateur, maire <strong>de</strong> Saint Pantaléon ds<br />

Larcke ; Laffeat, agriculteur à Ussei.<br />

Haute Garenas : MM. Maurangss, Ingénieur<br />

on chef <strong>de</strong> canaux <strong>de</strong> la Cornpagie <strong>de</strong>s chemins<br />

<strong>de</strong> fer du Midi à <strong>Toulouse</strong> ; Bernât, adjoint au<br />

maire <strong>de</strong> Laata; Lagar<strong>de</strong>i<strong>le</strong>, maire à Burgaud.<br />

fiers : MM. Lacoste, propriétaire à Miradoux ;<br />

Palazo, pàpiaièriste à F<strong>le</strong>uranee; Tropania,<br />

maire <strong>de</strong> Saint Mont.<br />

Lot : MM. Romeo, propriétaire viticulteur à<br />

Ca'arc; CoaabaMeu, propriétaire à Anglars-<br />

Juillss; Beltli, vétérinaire à Puy l'Evêque.<br />

Lot et Garonne : MM. Vergi.e, agriculteur à<br />

Agen ; Bruaet, propriétaire a Montesquieu.<br />

Hautes Pvrénées : MM. Dupont, propriétaire<br />

à Tarbes ; Yt.oirain, vétérinaire àCieutant ;Breil,<br />

prafesseur d'agriculture du département <strong>de</strong>s<br />

Basses Pyrénées.<br />

Tarn : Ut&. Laveran, pépiniériste à Albi ;<br />

Btsnuet, propriétaire à Lemfcsrs; Linux, vétéri-<br />

naire t Maaamet ; Gazais, vétérinaire â Car-<br />

m Ta?n et Garenne : MM. Sarrlguês, proprié-<br />

taire à Moisjac; Basti<strong>de</strong>, juge <strong>de</strong> paix à SJpnt-<br />

pezat. i<br />

MILITAIRES<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Ont été nommés au gra<strong>de</strong> d.e capitaine <strong>de</strong><br />

réserve au «e hussards à la suite, service <strong>de</strong>s<br />

remontes, MM. Veliay, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie<br />

en retraita, officier comptab<strong>le</strong> au dépôt <strong>de</strong> re-<br />

monte <strong>de</strong> Saint Jean d'Angely, et Moreau, ca-<br />

pitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retraite, officier comp-<br />

tab<strong>le</strong> au cépût "ie remonte <strong>de</strong> Tarbes.<br />

f^. Ressayrs, .-uns lieutenant <strong>de</strong> réserve au<br />

g* hussards, passe au 15» dragons.<br />

0ni été nommés dans la cava<strong>le</strong>rie territo-<br />

ria<strong>le</strong>, savoJ" 5<br />

L'Affaire fies (talcs t fer k Sud<br />

Paris, $janr:.er.<br />

Rien <strong>de</strong> bien nou eau en ce qui cône»,"<br />

l'affaire <strong>de</strong>f chemins <strong>de</strong> fer du Sud.<br />

Le Figaro prétend toutefois, que <strong>le</strong>s alléga-<br />

tions portées contre un sénateur ont été re-<br />

connues absolument inexactes et qu'il est sort!<br />

tout à fait in<strong>de</strong>mne, saas que rien, dans cette<br />

«iraira. ait été re<strong>le</strong>vé, pouvant entacher son<br />

..... t In.trnp.<br />

aie, saïi i.<br />

Au grada <strong>de</strong> japitaine, 18a région, escadron<br />

<strong>de</strong> dragom; à la su^e. service sé<strong>de</strong>ntaire, M. <strong>de</strong><br />

Lur Salucss, capitaine u? Cava<strong>le</strong>rie démission<br />

mire ; 18e règien, escadron aè ^va<strong>le</strong>r<strong>le</strong> légère!<br />

service èvantual <strong>de</strong>s remontes, M. Christian!;<br />

<strong>de</strong> Ravaran, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en retràîî?"<br />

18a région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, ser-<br />

vice <strong>de</strong>s remontes ; M. Calllibeau, capitaine <strong>de</strong><br />

cava<strong>le</strong>rie en retraite'. 17e région, escadron <strong>de</strong><br />

dragons, à la suite, service éventuel <strong>de</strong>s re-<br />

montes ; M. d'Aubas, capitaine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en<br />

retraite, 18a région, escadron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie lé-<br />

gère, à la suite, service sé<strong>de</strong>ntaire, M. Lafosse,<br />

capitaine ds cava<strong>le</strong>rie en retraite; 12e région,<br />

escadron di cava<strong>le</strong>rie légère, M. Jacquot, capi-<br />

taine <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie en rotraite.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant : 17a région, esca-<br />

dron <strong>de</strong> cava<strong>le</strong>rie légère, à la suite, service <strong>de</strong><br />

l'état major, M. <strong>de</strong> Sahuqué, sous lieutenant<br />

aux escadrons territoriaux do cava<strong>le</strong>rie légère,<br />

à la suite.<br />

Le Figare signa<strong>le</strong> <strong>le</strong> bruit qui court, dit-il,<br />

avec persistance et d'après <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> général<br />

Saussier aurait manifesté i'intontlon <strong>de</strong> rési-<br />

f ner ses hautes fonctions <strong>de</strong> généralissime<br />

ventuel et <strong>de</strong> ne conserver que <strong>le</strong> gouverne-<br />

ment milltairo <strong>de</strong> Paris pour <strong>de</strong>venir, en cas<br />

do mobilisation, commandant en chef du camp<br />

retrati"hé ; mais o'est sous <strong>le</strong>s plus expresses<br />

réserves q&3 <strong>le</strong> Figaro se fait l'écho <strong>de</strong> co<br />

bruit. t<br />

«flaire<br />

S,.,.pa^io.<strong>de</strong>.ch.» i M a <strong>de</strong>Jer. i(is> ^ 8 , entre .<br />

Les Exploits <strong>de</strong> Tournadre<br />

Paris, 8 janvier.<br />

On lit dans <strong>le</strong> Petit Parisien :<br />

« Les agents <strong>de</strong> ia briga<strong>de</strong> <strong>de</strong>s recherches<br />

ont arrêté hier soir l'anarchiste-fumiste Marius<br />

Tournadre, dans un hôtel du bou<strong>le</strong>vard da la<br />

Chapel<strong>le</strong>, où il avait établi <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong> son<br />

journal <strong>le</strong> Chantage.<br />

» Tournadre se cachait <strong>de</strong>puis quelque temps<br />

dans cet hôtel sous <strong>le</strong> nom <strong>de</strong> Rainer. Au mo-<br />

ment où <strong>le</strong>s agents se sont présentés, 104, bou-<br />

<strong>le</strong>vard <strong>de</strong> la Chapel<strong>le</strong>, dans son garni pour ie<br />

mettre en état d'arrestation, l'anarchiste <strong>le</strong>ur a<br />

opposé une vive résistance, mais force est res-<br />

tée à la loi et Tournadre a été transféré au<br />

Dépôt. »<br />

Ori d'Alarme<br />

Paris, 8 janvier.<br />

On lit dans <strong>le</strong> Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />

« Chaque courrier qui arriva d'Egypte nous<br />

apporte la nouvel<strong>le</strong> que <strong>de</strong>s armes et <strong>de</strong>s irai<br />

rations ont traversé <strong>le</strong>s territoires égyptiens<br />

pour parvenir entre <strong>le</strong>s mains das <strong>de</strong>rviches.<br />

Les journaux anglo égyptiens d'abord ont con-<br />

testé lo fait, puis l'ont admis, du moins, pour<br />

Souakim; ils ont ajoute, U est vrai, que ces<br />

armements étaient <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s tribus am<strong>le</strong>B.<br />

o Bans l'hypothèse même où cette explication<br />

serait exacte, ces distributions d'armes ne se-<br />

raient pas moins dangereuses. Ou sait, en effet,<br />

avec quel<strong>le</strong> facilité <strong>le</strong>s fusils et <strong>le</strong>s cartouohes<br />

voyagent d'un bout à l'autre <strong>de</strong>' l'Afriqua ; ils<br />

sont en quelque sorte une monnaie courants<br />

d'échanges ; ce sont ces infiltrations dangereu-<br />

ses qui ont permis à l'aventurier Babah <strong>de</strong><br />

mettre à feu et à sang <strong>le</strong>s pays riverains du<br />

Tchad et <strong>de</strong> créer un empire qui pourra pré-<br />

senter ultéri6urementun danger pour nos pos-<br />

sessions <strong>de</strong> l'Ouest et du Nord.<br />

K Nous occupons trop da points en Afrique<br />

avee <strong>de</strong>s forces peu considérab<strong>le</strong>s pour que<br />

nous puissions eonsidérer d'un œil indifférant<br />

<strong>de</strong>s introductions d'armes qui s'opèren- par<br />

Wadi Alfa et Souakin. Il i.ous sembla que<br />

l'attention du gouvernement égyptien pourrait<br />

être appelé sur cette violation <strong>de</strong>s uispositlons<br />

<strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> Bruxel<strong>le</strong>s. »<br />

ai<br />

L'Expédition <strong>de</strong> Madagascar<br />

Srenob<strong>le</strong>, 8 janvier.<br />

Le tirage au sort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux compagnies <strong>de</strong><br />

chasseurs à pied qui doivent prendre part à<br />

l'expédition <strong>de</strong> Madagascar a eu Heu <strong>de</strong>vant Is<br />

général Zé<strong>de</strong> : <strong>le</strong> sort a désigné la Ire du 14»<br />

bataillon et la Se du 12e bataillon.<br />

Paris, 8 jaay<strong>le</strong>r.<br />

On lit dans la Figaro :<br />

« Depuis quelques jours en rencontre dans<br />

<strong>le</strong>s rues <strong>de</strong> Paris un certain nombre <strong>de</strong> per-<br />

missionnaires appartenant à l'Infanterie <strong>de</strong><br />

marine ; ce sont las jeunes marsouins q si doi-<br />

vent partir prochaiaemf nt pour Madagascar at<br />

à qui on a donné huit jours pour venir faira<br />

<strong>le</strong>urs adieux à <strong>le</strong>urs parents. Il y ea avait un<br />

certain nombre, hier soir, eui partaient <strong>de</strong> la<br />

gare Montparnasse pour rail<strong>le</strong>r nos ports mili-<br />

taires <strong>de</strong> l'Ouest.<br />

» Sait on ce que la plupart d'entre eux em-<br />

portaient précieusement avec <strong>le</strong>s petits ea-<br />

<strong>de</strong>aux donnés au neavel an pas <strong>le</strong>urs mères?<br />

» De m&d&sies fanions tricolore* achetés an<br />

bazar avec <strong>le</strong> seèfei «sjioi? <strong>de</strong> <strong>le</strong>s planter, <strong>le</strong><br />

jour <strong>de</strong> r?SÏ&Bt, au boni <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs baïonnettes<br />

sur <strong>le</strong>s redoutes màl^hes.<br />

» N'est el<strong>le</strong> pas consolante, au milieu <strong>de</strong>s<br />

tristesses actuel<strong>le</strong>s, cette pensée patriotique <strong>de</strong><br />

nos petits marsouins f «<br />

Le capitaine <strong>de</strong> frégate Lieutard est nommé<br />

au comman<strong>de</strong>ment du transport <strong>de</strong> première<br />

classe Schamrock qui doit partir <strong>le</strong> 25 <strong>de</strong> Tou-<br />

lon pour Madagascar où il servira <strong>de</strong> navire-<br />

hôpital.<br />

Toulon, 8 janvier.<br />

A la suite <strong>de</strong> renseignements fournis au<br />

gouvernement par <strong>le</strong> capitaine <strong>de</strong> vaisseau<br />

Pienaimê sur la situation à Madagascar <strong>de</strong> nos<br />

troupes et <strong>de</strong>s navires en station dans ces pa-<br />

rages, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la marine par un télé-<br />

gramme adressé au préfet maritime <strong>de</strong> Toulon<br />

vient <strong>de</strong> prescrire l'envoi à Diego S.iarez par <strong>le</strong><br />

paquebot qui partira ie 12 Janvier courant <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux compagnies d'infanterie <strong>de</strong> marine com-<br />

prenant chacune <strong>de</strong>ux officiers et 150 hom-<br />

Ce nouvel envoi <strong>de</strong> troupes à Madagascar,<br />

<strong>le</strong> troisième <strong>de</strong>puis <strong>le</strong> 12 décambre damier,<br />

est indépendant <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> 865 hommes qui<br />

embarquera sur <strong>le</strong> Shamr ck <strong>le</strong> 25 janvier.<br />

D'après <strong>de</strong> nouveaux ordres, ce navire empor-<br />

tera éga<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> Toulon 42 chevaux ou mu-<br />

<strong>le</strong>ts.<br />

Chine et Japon<br />

Londres, 8 janvier.<br />

Le correspouuant du Standard à Paris a eu<br />

communication <strong>de</strong> la dépêche suivante, datée<br />

<strong>de</strong> Shang Haï, 7 janvier :<br />

«Les envoyés chinois qui doivent négocier en<br />

vue <strong>de</strong> la paix avec <strong>le</strong> Japon, ont reçu l'ordre<br />

do ne consentir aucune cession <strong>de</strong> territoire<br />

chinois. La Chine est prôte à reconnaître sim-<br />

p<strong>le</strong>ment l'indépendance <strong>de</strong> la Corée et a payer<br />

une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> guerre. On considère ici que<br />

<strong>le</strong> succès <strong>de</strong> ces négociations est certain.<br />

« Las généraux Cbang et Chen qui, d'après<br />

<strong>le</strong> rapport do Li-Hung Tchang au gouverne-<br />

ment, étaient morts glorieusement en combat-<br />

tan-, viennent da faire <strong>le</strong>ur réaparition ; Ils<br />

n'ontpasune égratignure. »<br />

Q i paître<br />

On lit dans la Matin :<br />

re/<br />

Paris janvier.<br />

« Si nous <strong>de</strong>vons nou.? résigner à ne pas con-<br />

naître, avant <strong>de</strong> nombreuses années, <strong>le</strong>s élé-<br />

ments principaux do l'accusation portée contre<br />

Dreyfus et <strong>le</strong>s preuves irréfutab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> son<br />

crime, nous pouvons, maintenant qu'il a été<br />

dégradé, donner <strong>le</strong>s détails <strong>de</strong> son arresta-<br />

tion.<br />

» A la suite d'indications sur<br />

secret <strong>le</strong> plus rigoureux a été<br />

temps encore et peut être môme<br />

servé, <strong>le</strong>s officiers <strong>de</strong> l'état major<br />

L'AFFAIRE JONIAUX<br />

Anvers, 8 Janvlf-r.<br />

L'interrogatoire s'est poursuivi hier soir sur<br />

<strong>de</strong>s questions financière» an sujet <strong>de</strong>squel<strong>le</strong>s<br />

l'accusée n'a pas proteste.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt examine comment loa <strong>de</strong>ttes<br />

ont pu être créées pendant <strong>le</strong> premier menace<br />

<strong>de</strong> Mme Joniaux; U»aj>it notamment <strong>de</strong>s frais<br />

occasionnés par la bibliothèque <strong>de</strong> M. Fab?ret<br />

la publication d'uno «jvre composée par ce<br />

<strong>de</strong>rnier et éditée par lui.<br />

L'audience est <strong>le</strong>vée à 5 heures 1|2 et ren-<br />

voyée à aujourd'hui. Mme Joniaux est très fa-<br />

tiguée.<br />

Paris, 8 janvier.<br />

M. <strong>le</strong> comte <strong>de</strong> Laubespin ouvre la séance à<br />

2 h. 5.<br />

M 1M prési<strong>de</strong>nt. — En vertu <strong>de</strong> l'artic<strong>le</strong> 18<br />

<strong>de</strong> la constitution <strong>de</strong> 1875, je déolare ouverte<br />

la session oroinaire <strong>de</strong> 1895 et j'invite <strong>le</strong>s six<br />

plus jeunes .sénateurs à venir prendre place au<br />

bureau camme secrétaires provisoires.<br />

MM. <strong>de</strong> Lamarzel<strong>le</strong>, Prévet, Del<strong>le</strong>sta-<br />

b<strong>le</strong>, Gérente, Rathier et Savary prennent<br />

plaee au bureau.<br />

îl te prési<strong>de</strong>nt. — Messieurs <strong>le</strong>s sénateurs<br />

e*. chers collègues.<br />

Le privilège d'âge aurait appelé au fauteuil,<br />

à défaut <strong>de</strong> M. Barthélémy Saint Hllaire. MM.<br />

Thiery, Sêbire, Kiener et l'ajou qui avaient<br />

décline cet honneur.<br />

Notre collègue Decroix, sénateur <strong>de</strong> la Loire-<br />

Intérieu e, nous i'avons malheureusement<br />

perdu à la fin <strong>de</strong> l'année qui vient <strong>de</strong> s'achever<br />

et il m'incombe <strong>le</strong> douloureux <strong>de</strong>voir da<br />

saluer, en votre, nom ?a mémoire Je compte<br />

sur votre extrême lodulgenee si, au cours <strong>de</strong><br />

la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> quelques Instants que Je n'ai<br />

pas sollicitée, je commets quelques erreurs.<br />

Je compte, du reste, sur la coopération <strong>de</strong>s<br />

secrétaires et je vous remercie <strong>de</strong> votre bien-<br />

veillance.<br />

Ls Sénat fixe à jeudi l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong> son<br />

bureau défini lit' et la séance est aussitôt<br />

<strong>le</strong>vée.<br />

<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la<br />

t sera long-<br />

toujours ob<br />

ne l'armée,<br />

MM. da Mahy. Etienne, Clause] fie Cous?ei i<br />

cnes et Lockroy ayant obtenu la major.té abso<br />

lue <strong>de</strong>s suffrages oxprimes sont proclamés<br />

vice prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la Chambre.<br />

L'ordre du jour appelé <strong>le</strong> scrutin pour<br />

la nomination <strong>de</strong> treis questeurs. Le scru-<br />

tin est ouvert à 5 heures 25.<br />

M. <strong>le</strong> prévient oroclameainsi <strong>le</strong> résultat du<br />

scrutid pour <strong>le</strong>s secrétaires :<br />

Votants. 341 ; majorité absolue, 171. Ont ob-<br />

tenu : MVi. Chau<strong>de</strong>v, 287 ; Farjon. 280; Ancré<br />

Lebon, 278; Bnian. 272; Piichon, 236: Doumer-<br />

gue. 225 ; Pierre Richard, 212, qui sont dèelarés<br />

secrétaires <strong>de</strong> la Chambre. Il reste à nommer<br />

un secrétaire.<br />

Les <strong>de</strong>ux députés ayant eu <strong>le</strong> plus<br />

grand nombre <strong>de</strong> voix sont MM. Larose,<br />

167, elTrouillot, 159. Le scrutin est ren-<br />

voyé à jeudi et la séance est suspendue<br />

pour attendre <strong>le</strong> résultat du dépouil<strong>le</strong>ment<br />

du scrutin pour la nomination <strong>de</strong>s ques-<br />

teurs.<br />

M. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Le scrutin pour <strong>le</strong>s ques-<br />

teurs donne ies résultats suivants : votants,<br />

208 ; majorité absolue, 152; MM. Guil<strong>le</strong>met,<br />

276 voix ; Bizarelli, 267 ; Royer, 267.<br />

La séance est <strong>le</strong>vée à sept heures et ren-<br />

voyée à jeudi.<br />

I^Uoses d'Espagne<br />

Madrid, 8 janvier.<br />

Les docteurs Bombln et Mon<strong>de</strong>ra qui ont<br />

étudié à Paris <strong>le</strong> procédé antldiphiérlquo du<br />

docteur Roux viennent <strong>de</strong> présenter <strong>le</strong>ur mé-<br />

moire au ministère <strong>de</strong> l'intérieur. Le rapport<br />

conclut dans un sens favorab<strong>le</strong>.<br />

Biibao, 8 janvier.<br />

Une explosion <strong>de</strong> dynamite a au lieu à la<br />

station télégraphique <strong>de</strong> Sestao. Les dégât* sont<br />

considérab<strong>le</strong>s, mais ii n'y d, eu heureusement<br />

aucune victime.<br />

D. — Au commencement <strong>de</strong> 1878, vous avez<br />

fait encore plusieurs emprunts ; était ca pour<br />

<strong>le</strong>* besoins <strong>de</strong> M. Faber ?<br />

R. — Ji ne m'en souviens pas.<br />

B — VJUS étiez dans une situatloo inextrica-<br />

b<strong>le</strong> ?<br />

R — J'esi>ère que mes défenseurs démon-<br />

treront <strong>le</strong> contraire.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt fait <strong>le</strong> compte <strong>de</strong>s ressources<br />

du ménaao et démontra que cas dépenses <strong>de</strong><br />

plus en plus exagérées <strong>le</strong> menaianta una ruine<br />

complète.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt fait remarquer que l'accusée, au<br />

moment <strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> sou mari, n'a pas d<br />

daté toutes <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ttes <strong>de</strong> celui-ci ; qu'el<strong>le</strong> a<br />

touché diverses sommes provenant <strong>de</strong> celte<br />

succession acceptée par el<strong>le</strong> sans bénéfice d'In-<br />

ventaire. El<strong>le</strong> a eu cependant, à un certain mo-<br />

ment, soixante six mil<strong>le</strong> franesen mains, aprùs<br />

la mort <strong>de</strong> M. Faber, et n'a pas payé ses <strong>de</strong>t-<br />

tes<br />

Mme oniaux formu<strong>le</strong> <strong>de</strong>s réponses emha-<br />

rassées.<br />

L'interrogatoire porte ensuite sur <strong>le</strong> second<br />

mari <strong>de</strong> Mme Joniaux, sur <strong>le</strong>s notes d»s four<br />

nisseurs s'é<strong>le</strong>vant é 43,000 francs, chiffre que<br />

l'accusée conteste.<br />

L'audience est suspendue à midi trente-cinq<br />

et renvoyée à nno heor« trente.<br />

à qui a incombé <strong>le</strong> soin o.e faire bonne g^.rda<br />

contre toutes <strong>le</strong>s tentatives d'espionnage, ao<br />

quirent la certitu<strong>de</strong> que <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> trahison<br />

avaient été commis dans <strong>le</strong>ur propre entou-<br />

rage.<br />

» La nature <strong>de</strong>s documents livrés à une puis-<br />

sance étrangère restreignait à su très petit<br />

nombre <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong>s bureaux ie soupçon<br />

du crime commis ; Dreyfus était du nombre<br />

<strong>de</strong>s officiers.<br />

» Le jeudi 4 octobre, <strong>le</strong> général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>flre<br />

et <strong>le</strong> général Mercier étaient informés par <strong>le</strong>urs<br />

subordonnés directs qu'après examan <strong>de</strong>s do-<br />

cuments tombés en <strong>le</strong>ur pouvoir, Drsvfus était<br />

coupab<strong>le</strong>. Il importait, avant ds l'arrêter, même<br />

provisoirement, <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s renseigne-<br />

ments précis sur son genre <strong>de</strong> vie. L'état major<br />

<strong>de</strong> l'armée appela à son aida <strong>le</strong> service Me la<br />

sûreté. Presque aussitôt un premier rapport<br />

dénonça Dreyfus comme un joueur effréné ;<br />

mais une contre enquêta infirma cette indi-<br />

cation.<br />

» Les investigations continuèrent et arrivé*<br />

retâ établir que o»t officier entretenait <strong>de</strong>s re-<br />

lations suivies avec au moins <strong>de</strong>ux femmes in-<br />

terlopes. Neu» savons, d'autre part, que ces<br />

relations lui ont été reprochées au COUÎS <strong>de</strong> la<br />

première audience et qu'il a prot.siè contre<br />

<strong>le</strong>ur paraotèro louche en <strong>le</strong>s rejetant sur <strong>le</strong>s<br />

motifs qu'on <strong>de</strong>vinera faci<strong>le</strong>ment sans que nous<br />

ayons à nous y appesantir.<br />

» Après dix jours <strong>de</strong> rucherches <strong>de</strong> tôute na-<br />

ture qui se contrôlaient réciproquement ot<br />

dont <strong>le</strong> résultat ne laissaient place à aucun<br />

doute, <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> la guerre et son chef d'é<br />

iat major étaient prévenus par <strong>le</strong>s officUrs<br />

chargés <strong>de</strong> l'enquête préliminaire que <strong>le</strong>s in-<br />

d.ces et <strong>le</strong>s témoignages recueillis établis-<br />

saient en fait la culpabilité <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

» Le 14 octobre, la général <strong>de</strong> Boisdwffre don<br />

nait l'ordre à cet officier, alors stagiaire au 80a<br />

régiment d'iufanter.e, <strong>de</strong> se rendre <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>-<br />

main k Tétat-major <strong>de</strong> l'armée pour affaire par<br />

ticuliôre du domaine <strong>de</strong> l'inspection généra<strong>le</strong> ;<br />

il prescrivait à l'officier sui érieur chargé <strong>de</strong> la<br />

police judiciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong><br />

recevoir et d'arrêter Dreyfus et à un autre<br />

d'al<strong>le</strong>r au même moment a la prison du Cher-<br />

che-Midi pour préparer une Incarcération pro-<br />

visoire. D autre part, M. Cochefert était Invité<br />

à venir a la même heure dans <strong>le</strong> bureau <strong>de</strong><br />

l'officier <strong>de</strong> po.ice judiciaire, en se faisant<br />

accompagner <strong>de</strong> quatre agents <strong>de</strong> la Sûreté et,<br />

après avoir au préalab<strong>le</strong> retenu un fiacre qui<br />

<strong>de</strong>vait stationner dans la rue Bourgogne.<br />

» Breyfus ne comparut pas <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> général<br />

<strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>f re, pas plus que <strong>de</strong>vant <strong>le</strong> ministre<br />

<strong>de</strong> la guerre. Quand il entra, ea tenue civi<strong>le</strong>,<br />

dans <strong>le</strong> bureau" où il était attend.,, il entrevit<br />

<strong>le</strong>s quatre agents <strong>de</strong> la sûreté qui se tenaient<br />

près <strong>de</strong> la porte ; après avoir franchi cette<br />

porte, il se trouva en face <strong>de</strong> l'officier supérieur<br />

<strong>de</strong> police judiciaire ; une autre personne 1 se<br />

tsnait dans la pièce, mais ei<strong>le</strong> lui tournait <strong>le</strong><br />

dos, c'était M. Cochefert, gui paraissait lire<br />

attentivement un journal. Mous ne savons rien<br />

<strong>de</strong> ce qui se passa alors dans cette pièce, sinon<br />

que Dreyfus fut invité à choisir entre uno<br />

arrestation par la force et une arrestation sans<br />

résistance ; il choisit cette <strong>de</strong>rnière et, libre<br />

ea apparence, mais accompagné <strong>de</strong> M. Coche-<br />

fert et suivi <strong>de</strong>s quatre agents, il gagna direc-<br />

tement <strong>le</strong> fiacre qui stationnait rul Bourg grie<br />

et qui <strong>le</strong> transporta au Cherche-Midi.<br />

• Bans cette prison, où il ne fat êcroué que<br />

provisoirement et sans que <strong>le</strong> motif <strong>de</strong> l'incar-<br />

cération fut libellé. Aussitôt que Dreyfus eut<br />

été incarcéré, l'offloier supérieur <strong>de</strong> police judi-<br />

ciaire au ministère <strong>de</strong> la guerre et M. Coche-<br />

fart se rendirent à sou domici<strong>le</strong>. Mis en pré-<br />

sence <strong>de</strong> Mme Dreyfus, \lt l'iPifOrmirent qu'ils<br />

étaient chargés d une pénib<strong>le</strong> mission près<br />

d'el<strong>le</strong> ; et tout d'abord el<strong>le</strong> crut que son mari<br />

avait été victime d'un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cheval.<br />

Quand ils lui eurent appris qu'il était prévenu<br />

<strong>de</strong> trahison et arrêté et qa'ils venaient faire<br />

<strong>de</strong>s perquisitions dans ses pipiers, Mme Drey-<br />

fus <strong>le</strong>ur répondit qu'ella n'avait pas <strong>le</strong>s clés du<br />

bureau <strong>de</strong> son mari, mais ils lui déclarèrent<br />

qu'i.s en étaient porteurs. La perquisition s'exé-<br />

cuta sans autre inci<strong>de</strong>nt. »<br />

Mme Hadamard, balia mère <strong>de</strong> Breyfus, In-<br />

terrogée par un rédacteur du Temps, loi a fait<br />

la déclaration suivante t<br />

« H est inexact, comme on l'a dit, que ma<br />

fil<strong>le</strong> ait vu hier son mari à la prison <strong>de</strong> la<br />

Santé. Je m'étonne même qu'el<strong>le</strong> n'ait pas reçu<br />

l'autorisation qu'el<strong>le</strong> a <strong>de</strong>mandée puisqu'el<strong>le</strong>s<br />

pu <strong>le</strong> voir à la prison du Chercha-Midi. »<br />

Mous avons déjà signalé <strong>le</strong> jeu <strong>de</strong>s petits<br />

papiers auquel ieï 2IÎ1 1» <strong>de</strong> Dreyfus se sont li-<br />

vrés <strong>de</strong>puis la découverte <strong>de</strong> sa trahison ; <strong>le</strong><br />

Jeu reuommenca et on distribue à la Chambre<br />

das députés et surtout aux journalistes, une<br />

copie autographiée <strong>de</strong>s déclarations faites <strong>le</strong><br />

jour <strong>de</strong> sa dégradation par <strong>le</strong> traître Dreyfus.<br />

Va-t-on laisser continuer plus longtemps une<br />

campagne aussi Ignob<strong>le</strong>?<br />

U faut que ce scanda<strong>le</strong> cesse et que la police<br />

découvre <strong>le</strong>s menées infâmes d'une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

traîtres.<br />

On Ut dans l'Officiel <strong>de</strong> ce matin :<br />

« M. Dreyfus (Paul Emi<strong>le</strong>), capitaine d'artil-<br />

<strong>le</strong>rie, breveté d'état major, né à Nancy <strong>le</strong><br />

17 avril 1855 et résidant à Perpignan, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

à changer son nom contre celui <strong>de</strong> Deslau-<br />

rens. »<br />

A la bonne heure t<br />

Ls Ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s impôts<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Pendant <strong>le</strong> mois <strong>de</strong> décembre 1894, <strong>le</strong> ren<strong>de</strong>-<br />

ment <strong>de</strong>s impôts et das revenus indirects fait<br />

ressortir une moins-value do 14,717.860 francs<br />

par rapport aux évaluations budgétaires st une<br />

diminution do 5,269,100 francs par rapport à <strong>le</strong><br />

pério<strong>de</strong> correspondante <strong>de</strong> 1898.<br />

Par rapport aux évaluations budgétaires, il ;<br />

a une moins value <strong>de</strong> 8.617.00* francs sur <strong>le</strong>s<br />

douanes, <strong>de</strong> 3,905.980 francs sur es sucres.<br />

Par rapport â décembre 1898. il y a une di-<br />

minution sur <strong>le</strong>s douanes <strong>de</strong> 5.609.060 francs ;<br />

par oontre, il y a une augmentation <strong>de</strong> 1,448,000<br />

francs sur <strong>le</strong>s sucres.<br />

M.<br />

A <strong>de</strong>ux heures, M. Pierre Blanc, doyen d'â^e,<br />

ouvre la séitica.<br />

Au moment <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong> la séance, ii<br />

n'y a pas vingt députés dans la saiie. MVi. <strong>de</strong><br />

Grandauison, Baseou, Pierre Richard, Grous<br />

sier, Doumerg .a et Marcel H*bsrt prennent<br />

piaee au bureau comme secrétaires provisoires.<br />

Les députés entrent <strong>le</strong>ntemeut ioraqua <strong>le</strong> pré-<br />

si<strong>de</strong>nt sa lève pour prononcer la discours<br />

d'usage; c'est à peine si la moitié ses députés<br />

sont présents.<br />

Discours <strong>de</strong> I. Pierre Blanc<br />

M. Pierre Blanc s'exprime ainsi :<br />

o Messieurs <strong>le</strong>s députée,<br />

» Aujourd'nui où <strong>le</strong>s questions financières et<br />

<strong>le</strong>s problèmes sosiaEX tiennent <strong>le</strong> premier<br />

rang dans nos préoccupations, il <strong>de</strong>vient évl-<br />

<strong>de</strong>ntq>e <strong>de</strong> toutes <strong>le</strong>s réformes, la plus urgente,<br />

la plus néca*saire est cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l'Impôt. (Appiau<br />

dissements.)<br />

» Noué aimons à penser que lorsque la Cham-<br />

bra sera éclairée par <strong>le</strong>s travaux <strong>de</strong> la commis-<br />

sion instituée pour <strong>le</strong>s étusier, il sortira ds ses<br />

délibérations une nouvel<strong>le</strong> législation <strong>de</strong> l'im-<br />

pôt qui sera à la fois uns gran<strong>de</strong> œuvre <strong>de</strong><br />

progrès dans l'ordre économique et une gran<strong>de</strong><br />

œuvre da justice au point da vue social.<br />

» S'il est une réforme qui soi» vivement dé-<br />

sirée par <strong>le</strong> pays, c'est assurément oella <strong>de</strong><br />

l'impôt <strong>de</strong>s boissons. Si <strong>le</strong> projet déposé n'at-<br />

teint pas toute la perfection désirab<strong>le</strong>, il na<br />

constitue pa>: moins una amélioration considé-<br />

rab<strong>le</strong> ; en ce qui touche <strong>le</strong>s questions socia<strong>le</strong>s,<br />

<strong>le</strong>s lois ouvrières votées as. cours <strong>de</strong>s précé-<br />

<strong>de</strong>ntes législatures témoignent assez haute-<br />

ment que ces réformes sont la pensée domi-<br />

nante du Par<strong>le</strong>ment. Nous sommes fermemsnt<br />

résolus à compléter <strong>le</strong>s améliorations que né<br />

cessite encore la situation <strong>de</strong>s travail<strong>le</strong>urs.<br />

(Applaudissements.)<br />

» La Chambre actuel<strong>le</strong> egt jalotsse <strong>de</strong> pour-<br />

suivre l'osuvre démocratique si bien com-<br />

mencée par ses <strong>de</strong>vancières ; mais, pour que sa<br />

marche soit plus rapi<strong>de</strong> et pUs fécon<strong>de</strong>, U est<br />

indispensab<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> organise mieux <strong>le</strong>s condi-<br />

tions <strong>de</strong> son travail, qu'el<strong>le</strong> apporte plus <strong>de</strong><br />

sobriété dans ses interpellations et qu el<strong>le</strong> ne<br />

s'épuise pas dans <strong>de</strong>s discussions stéri<strong>le</strong> (Ap-<br />

plaudissements.)<br />

» Il est aussi nécessaire qu'une majorité ré-<br />

publicaine, puissante par la discipline et l'ac-<br />

tion, toute faite <strong>de</strong> progrès, <strong>de</strong> Justice et <strong>de</strong><br />

solidarité socia<strong>le</strong>s, se constitue soli<strong>de</strong>ment et<br />

établisse entre <strong>le</strong> gouvernement et eue l'en-<br />

tente durab<strong>le</strong> sur un programme réformateur,<br />

Clairement ûêftni. Aujourd'hui, pius que Jamais,<br />

il faut être <strong>de</strong> son temps, marcher vers l'a^ô<br />

nir, ne consacrer aux «uvreg d'ta\iB>»7j.iié tra-<br />

vail<strong>le</strong>r au bien être <strong>de</strong> tous.<br />

» Loin <strong>de</strong> repousser d» parti pris <strong>le</strong>s Idées<br />

nouvel<strong>le</strong>s, abordons <strong>le</strong>s avec franohise, étu-<br />

dions-l«8 sérieusement aveo <strong>le</strong> désir <strong>de</strong> bien<br />

<strong>le</strong>s connaître, <strong>de</strong> bien <strong>le</strong>s juger avee la résolu-<br />

tion <strong>de</strong> ne <strong>le</strong>s adopter oa rejeter qu'autant<br />

qu'il résultera d'un examen approfondi qa'elie»<br />

sont conformes ou contraires a la volonté du<br />

pays, à ses intérêts, i ses meeurs, aux princi-<br />

pes immortels que nous alég'iéi la Révolution<br />

dans la déclaration <strong>de</strong>s Broits <strong>de</strong> l'homme.<br />

(Applaudissements.)<br />

» Je m'arrête, messieurs, dans la crainte<br />

d'abuser <strong>de</strong> l'affectueuse attention que vous<br />

ra'aceoï<strong>de</strong>z Je ne sais si <strong>le</strong> temps qui m'ou-<br />

blie jusqu'ici m'oubliera encore, mais ce que<br />

je sais heureux d'affirmer c'est que <strong>le</strong>s cons-<br />

tantes sympathies dont vous m avez honoré,<br />

ne me laissent rien à désirer. Tant que je<br />

serai votre prési<strong>de</strong>nt d'âge, je ne eèsserai d'ap-<br />

pe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> Jour où se lèvera sur <strong>le</strong> pays une ère<br />

durab<strong>le</strong> <strong>de</strong> paix, <strong>de</strong> concor<strong>de</strong> et d unité mo-<br />

ra<strong>le</strong> oo tous <strong>le</strong>s citoyens, liés indissolub<strong>le</strong>-<br />

ment par la solidarité et l'esprit d'association,<br />

vivront entre eux paisib<strong>le</strong>meat st fraternel<strong>le</strong>-<br />

ment ssus <strong>le</strong> respact <strong>de</strong>s lo s, l'Inviolabilité<br />

<strong>de</strong>s droits individuels et l'amour <strong>de</strong> la Patrie.»<br />

(Applaudissements répétés.)<br />

M. Félix Faure est <strong>le</strong> seul ministre pré-<br />

sent au déhut <strong>de</strong> la séance. M. Dupuy est<br />

entré pendant <strong>le</strong> disoeurs du prési<strong>de</strong>nt,<br />

M. Brissen est à sa plaee <strong>de</strong> député, à<br />

eôté <strong>de</strong> M. Boissy-d'Anglas, <strong>de</strong>vant M.<br />

Gob<strong>le</strong>t. On proeà<strong>de</strong> au tirage au sert <strong>de</strong>s<br />

bureaux.<br />

U. ie prési<strong>de</strong>nt. — L'ordre du jenr ap-<br />

pel<strong>le</strong> <strong>le</strong> scrutin pour l'é<strong>le</strong>ction du prési<strong>de</strong>nt<br />

définitif <strong>de</strong> la Chambre. Le scrutin est ouvert ;<br />

il sera fermé à quatre heures.<br />

À 4 heures, <strong>le</strong> scrutin est oies.<br />

H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — J'ai reçu uno ettre <strong>de</strong><br />

M. Paul Deschanel remeroiaat ceux <strong>de</strong> ses col-<br />

lègues qui lui avaient fait l'honneur <strong>de</strong> penser<br />

à lui pour <strong>le</strong>s fonctions <strong>de</strong> vice-prési<strong>de</strong>nt et<br />

déclinant toute candidature et une <strong>le</strong>ttre da M.<br />

Saint fcermain déclarant qu'il n'est pas candi-<br />

dat aux (onctions <strong>de</strong> secrétaire.<br />

Pendant <strong>le</strong> dépouil<strong>le</strong>ment du scrutin<br />

pour l'e<strong>le</strong>etien du prési<strong>de</strong>nt, <strong>le</strong> scrutin<br />

est ouvert pour l'é<strong>le</strong>ction <strong>de</strong>s viee-prési-.<br />

<strong>de</strong>nts. Le scrutin ouvert U k, ê, sera<br />

fermé à 4 h. 85 et <strong>le</strong> résultat en sera pro-<br />

clamé ultérieurement,<br />

M. Brisson, élu prési<strong>de</strong>nt<br />

H. <strong>le</strong> préai<strong>de</strong>nt. — Voiei <strong>le</strong> résultat du vote<br />

pour l'é<strong>le</strong>ction prési<strong>de</strong>ntiel<strong>le</strong> : votants, 810 ;<br />

bul<strong>le</strong>tins blancs ou nuls, 29; suffrages expri<br />

Biés, 281; majarité absolue, 141. M. Henri Brlt-<br />

son a obtenu 212 voix.<br />

M. Henri RrtsMn ayant abteaa la majo-<br />

rité das «B'raga* exprimes e«t proclamé<br />

F rési<strong>de</strong>nt da la Chambra das oépat-s poar<br />

année 4S»S.<br />

J,e terutia eat ouvert à 4 heures 40<br />

pour la nomination 4-as huit secrétaires.<br />

H. <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt. — Voici <strong>le</strong> résultat du scru-<br />

tin penr la «eaiinatUn <strong>de</strong>s vice prési<strong>de</strong>nts ;<br />

votants, S9s; blancs et divers,!,- toffreges<br />

exprimés, 894; «ajorlté absolue, 198 Ont ob-<br />

tenu : MM. <strong>de</strong> Mahy, 338 voix; Etienne, Îi6;<br />

Clauzel do Coussergues, 214; Lockroy, 1S9;<br />

Dupuy Duternps, 184; Deschanel, 191; Bour-<br />

geois 'fjlura'5,10u ; LeÛavrtan, 52.<br />

Affaires italiennes<br />

P*ris, 8 janvier.<br />

Le Journal <strong>de</strong>s Débats a publié hier une dé-<br />

pêcha <strong>de</strong> son correspondant particulier au<br />

Caire et annonçant que, dans une rencontie<br />

avec <strong>le</strong>s Derviches aux environs <strong>de</strong> Kassala,<br />

<strong>le</strong>s Italiens avaient essuyé un échec assez sé-<br />

rieux. Aujourd'hui une dépêche do Rome enre-<br />

gistre une note olflcieuse démentant <strong>le</strong> f lit et<br />

ajoutant que Kassala est tranquil<strong>le</strong>. Or, <strong>le</strong><br />

Journal <strong>de</strong>s Débats, malgré ce démenti, publié<br />

ce soir <strong>de</strong>ux autres télégrammes du Caire com<br />

piétantet confirmant <strong>le</strong>s premiers renseigne-<br />

ments <strong>de</strong> son correspondant :<br />

» Le Caire, 8 Janvier. — Nous avons reçu <strong>de</strong><br />

nouveaux déialis sur l'affaire <strong>de</strong> Kassala, que<br />

nous signalions hier; il s'agit d'un détache-<br />

ment italiea qui a été surpris hors da Kassala<br />

et anéanti par <strong>le</strong>s Derviches ; 20 609 <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>r-<br />

niers bloquent la vil<strong>le</strong> et l'assaut est imml<br />

Kent. Les Anglais prépareraient <strong>de</strong>s secours. »<br />

« Le Caire, 8 janvier. — La bruit court que<br />

<strong>le</strong>s troapea ang<strong>le</strong>-egyytiennes feraient diver-<br />

sion sur lafrontièffa sud do l'Egypte, afin d'y<br />

attirer 163 Derviches, pour dégager <strong>le</strong>s Italiens<br />

à Kassala. »<br />

Suivant une dépêche <strong>de</strong> Londres du New-<br />

York Herald, on attribue da".s las milieux<br />

diplomatiques <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M. Ressmaun à son<br />

amitié pour M. Di iîudlni.<br />

Rome, S janvier.<br />

On affirme, dans <strong>le</strong>s cerc<strong>le</strong>s politiques, qu'un<br />

nouvel ambassa<strong>de</strong>ur remplacera prochainement<br />

M. Ressmann à Paris.<br />

L'Hait* désapprouve <strong>le</strong> rappel da l'ambassa-<br />

<strong>de</strong>ur d'Italie à Paris.<br />

Le Diritto blâme éga<strong>le</strong>ment cette mesure qui<br />

frappe M. Ressmann, dont il fait l'éloge.<br />

V&pinione trouve que lo moment est mal<br />

ehoisi pour prendra eett décision-<br />

La Tribunà continue à a'.taqusr M. Rsss-<br />

mann.<br />

Une révolte <strong>de</strong> 309 détenus a éclaté au bagne<br />

<strong>de</strong> Terrieina ; el<strong>le</strong> a été causée par <strong>le</strong>s mau-<br />

vais traitements auxquels sont, paraît il, sou-<br />

mis <strong>le</strong>s prisonniers, ©n s'est rendu maître <strong>de</strong><br />

la rébellion en affamant <strong>le</strong>s détenus qui s'é-<br />

taient enfermés et barricadés dans ies dor-<br />

toirs ; 20 ont été mis au cachot. Des masures<br />

sévères do répression ont été prises pour éviter<br />

<strong>le</strong> retour d'un pareil fait.<br />

Milan, 8 novembre.<br />

On assure au Secolo quo M. Crispi est entrain<br />

<strong>de</strong> préparer un mémoire justificatif qu'il fera<br />

distribuer à tous <strong>le</strong>s députés. Le Secolo doute<br />

que M. Crispi arrive à ses fins.<br />

A ia cour dit il, on comprend la nécessité<br />

<strong>de</strong> ne pas faire d'é<strong>le</strong>ctions sur une question<br />

do moralité.<br />

Journalistes Maîtres-Chanteurs<br />

Paris, 8 janvier.<br />

M. Doppfer, juge d'instruction, a entendu,<br />

aujourd'hui, un certain nombre <strong>de</strong> témoins,<br />

parmi <strong>le</strong>squels MM. Edgard Klotz, cousin d<br />

candidat du neuvième arrondissement \<br />

Broil<strong>le</strong> et Harcent. anciens administrât*!; ,•<br />

journal <strong>le</strong> Jowr; Thivot-R.apiàe et Ru<br />

sellier municipal.<br />

Le luge a fait extraire da Mazas Rûioul Canl-<br />

* <strong>de</strong> Cloroq, Troeart et Heet<strong>le</strong>r..<br />

M<br />

m youverneur général fie l'IiiMliii<br />

Paris. 8 janvier.<br />

On lit dans la Politique Colonia<strong>le</strong> :<br />

« M. Armand Rousseau, gouverneur général<br />

<strong>de</strong> lTndo-Chine compte s'embarquer <strong>le</strong> 3 février<br />

prochain pour rejoindre son poste. U travail<strong>le</strong><br />

chaque jour avec la directeur du ministère<br />

<strong>de</strong>s colonies en vue <strong>de</strong> résoudre avant son dé-<br />

part <strong>le</strong>s différentes questions pendantes. M.<br />

Rousseau a choisi comme chef <strong>de</strong> son secré-<br />

tariat particulier, son fiis. ingénieur <strong>de</strong>sconi-<br />

tructions nava<strong>le</strong>s actuel<strong>le</strong>ment attaché un<br />

port <strong>de</strong> Brest. »<br />

j<br />

ds<br />

s du<br />

cou-<br />

vet,<br />

A a heures; M Clément s'est rendi avas<br />

Troeart, au domici<strong>le</strong> <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier rue do<br />

Rome, pour <strong>le</strong>ver earteins saellés<br />

<strong>le</strong>s meub<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Vappartoment.<br />

apposés sur<br />

Candidatures conservatrices<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Les comités conservateurs <strong>de</strong> la Loire-Infé-<br />

rieure ont l'intention d'offrir à M. Cazenove <strong>de</strong><br />

Pradlnes, député, la candidature au siège té<br />

natorial laissé vacant par la mort <strong>de</strong> M. De-<br />

croix. M. Gabriel Godin serait oandidat au siège<br />

législatif, abandonné par M. <strong>de</strong> Cazenove.<br />

Dans l'Yonne, M. Archdaacon, qol fut can-<br />

didat aux <strong>de</strong>rnières é<strong>le</strong>ctions et ne fut distancé<br />

par M. Rathier que <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong><br />

voix, briguerait à la succession <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />

" Arch<strong>de</strong>acon est conservateur.<br />

L'Itat et k Gmam k Mm di fir<br />

L'AFFAIRE JONIAUX<br />

A»y»n- »<br />

Paris, 8 janvier.<br />

C'est décidément <strong>le</strong> U janvier que vient <strong>de</strong>-<br />

vant <strong>le</strong> Conseil d'Etat l'affaire <strong>de</strong>s Compagnies<br />

<strong>de</strong> chemisa <strong>de</strong> fer oontre l'Etat.<br />

L'affaire est ainsi inscrite :<br />

• Requête <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s chemins da<br />

fer Midi et du canal latéral à la Garonne. Con<br />

tre uno décision du ministre <strong>de</strong>s travaux pu-<br />

blics du 15 Juin 1894 qui, tout en autorisant<br />

l'émission [d'obligations nécessaires au paye-<br />

ment <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> premier établissement à<br />

faire en 1894 sur son réseau, a prescrit <strong>de</strong> sou<br />

mettre à l'approbation du ministère un nou<br />

veau modè<strong>le</strong> <strong>de</strong> titres portant mention que ia<br />

garantie <strong>de</strong> 1 Etat prendrait fin <strong>le</strong> 31 décembre<br />

1914. •<br />

Requête semblab<strong>le</strong> <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> che-<br />

min cte fer Paris-Orléans.<br />

Le rapport sera fait par M. <strong>le</strong> conseil<strong>le</strong>r d'E-<br />

tat Man<strong>le</strong>l; <strong>le</strong> siège du commissaire du gou-<br />

vernement sera occupé par M. Jagerschmldt.<br />

AU REICHSTAG<br />

Borlin, i janvier.<br />

C'est aujourd'hui que <strong>le</strong> Reichstag reprend<br />

ses séances. L'animation est gra.aùs,Tes dépu-<br />

tés très nombreux; <strong>le</strong>strib.uués sont remplies.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi sur las menées révolutionnai-<br />

res, est à i'urdro du Jour et on pense que la<br />

dlseussi JU prendra trois séanees.<br />

Le comte do Llmbourg Stirum par<strong>le</strong>ra au<br />

nom dos conservateurs ; M. Richter pour <strong>le</strong>s<br />

progressistes; M. Aue»au nom <strong>de</strong>s sooialistes<br />

progressistes.<br />

Les sonl-iistes et <strong>le</strong> centre catholique se<br />

"Vônonceront contra <strong>le</strong> renvoi à une commis-<br />

sion du projet sur <strong>le</strong>s menées révolutionnaires.<br />

L'opposition eroit préférab<strong>le</strong> <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>»<br />

ment <strong>le</strong> gouvernement en <strong>de</strong>meura <strong>de</strong> dissou<br />

dre <strong>le</strong> Reichstag ou <strong>de</strong> modifier <strong>le</strong> Rrojet <strong>de</strong><br />

loi.<br />

M. Auer, socialiste, fait l'historique <strong>de</strong>s diffé-<br />

rentes tentatives pour restreindre <strong>le</strong>s libertés<br />

publiques. Ces tentatives ont toujours été re<br />

poussées par la Reichstag. Le projet actuel est<br />

aussi peu justifié que <strong>le</strong>s précé<strong>de</strong>nts. Il ajoute<br />

que ia loi pourra servir contre tous <strong>le</strong>s adver -<br />

saires du gouvernement, exactement comme<br />

la loi d'exception <strong>de</strong> 1IT9 fut appliquée par <strong>le</strong>s<br />

magUtrats complaisants. Il estime que la rejet<br />

du projet <strong>de</strong> lot doit servir <strong>de</strong> prétexte pour<br />

dissoudre <strong>le</strong> Par<strong>le</strong>ment, ata d'obtenir das cré-<br />

dits plus considérât!»» pour l'armée.<br />

UN NOUVEAU SCANDALE<br />

Paris, 8 janvier.<br />

En vertu d'un mandat <strong>de</strong> M. Brossard Mar-<br />

Ciliac, juge d'instruction, M. Bernard, coiriïïiià»<br />

saira.aux délégations, et M. Blanc, expert, se<br />

sont rendus, 64, rue Taitbout, au sièga soolal<br />

do la Compagnie <strong>de</strong>s transports marst'.ms's, et<br />

ont opéré ia saisie <strong>de</strong>s livres ds compta ollitô.<br />

Oa dit qu'un ancien Ingénieur d* ia! marine<br />

et un hutnme politiquo seraient cornpromis<br />

dans catta alï*ira.<br />

, - janvier.<br />

«, À


que la Chambre précé<strong>de</strong>nte a fait pour Lfifar-<br />

fue ; et si el<strong>le</strong> prononce, comme pour co <strong>de</strong>r-<br />

nier, la libération do ftérault-Riehard, c'est la<br />

crise ministériel<strong>le</strong> ouverte. »<br />

Un député ministériel expliquait ainsi la<br />

décision prise é ce sujet par <strong>le</strong> cabinet :<br />

» Je ne crois pas pour ma part quo la Cham-<br />

bre puisse voter la mise en liberté <strong>de</strong> Sêrault<br />

Richard par ce seul fait que cette mesure at-<br />

teindrait tont directement <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

République ; et o'est à ooup sur cette considé-<br />

ration qui a déterminé U. Dupuy à prendre<br />

position eontre la motion <strong>de</strong> M. Millarand. J'ai,<br />

riuïreste, la conviction que si la Chambre suit<br />

ie ministère, <strong>le</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

graciera <strong>le</strong> <strong>le</strong>n<strong>de</strong>main Gérault Richard. »<br />

' Reste à savoir si <strong>le</strong>s 272 voix qui, en votant<br />

aujourd'hui pour M. Brisson, ont voté contre<br />

in cabinet, accepteront la thèse ministériel<strong>le</strong> et<br />

ne profiteront pas <strong>de</strong> la circonstance pour met-<br />

tre M- Dupoy en minorité.<br />

C'est <strong>le</strong>udl que oe débat sera engagé et il<br />

faut prévoir qulil sera ferti<strong>le</strong> en Inci<strong>de</strong>nts in-<br />

téressants.<br />

L'explorateur Camil<strong>le</strong> Seuls<br />

M Ueomae, député <strong>de</strong> 1 Aveyron. a fait sa-<br />

voir, aujouitVnUl, à M- <strong>le</strong> ministre <strong>de</strong> i'mstruo-<br />

tion publique, qu'il comptait lut adresser nnb<br />

«ueitlon au sujet du refus opposé par <strong>le</strong> gou-<br />

vernement à nne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours formée<br />

par la mère <strong>de</strong> l'explorateur Camil<strong>le</strong> Demis.<br />

La question, que M. Leygues a acceptée,<br />

viendra dans une <strong>de</strong>s prochaines séances.<br />

Le Rappel «<strong>le</strong> M. Relssmaun<br />

Il y avait très peu da députés , à la<br />

Chambre. Les commentaires sur <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong><br />

M. Ressmann ont donc été assez rares, et, il<br />

faut <strong>le</strong> dire, pau intéressants. Nous avons<br />

pourtant pu nous entretenir pendant quelques<br />

instants aveo un ancien ministre das affaires<br />

étrangères, qni nous a dit :<br />

< La raison lnvoqaée par M. Crispi me paraît<br />

asssz olausibie. Il a été tant <strong>de</strong> fois question<br />

do raopel <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs d'Italie à Londres,<br />

Saint Pétersbourg et Paris, que <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> M.<br />

Bêssm on ma paraît ie commencement <strong>de</strong><br />

l'exécution d'une mesure <strong>de</strong>puis un certain<br />

temps arrêtée. Du reste, nous serons fixés là-<br />

fiesiu» avant peu.<br />

, U. Ressmann est-il sacrifié aux rancunes<br />

da baron Blanc ? S'est possib<strong>le</strong>. Il y a pourtant<br />

en point d'interrogation qui se dresse. Les rai-<br />

sons du rappel <strong>de</strong>s trois ambassa<strong>de</strong>urs exls-<br />

taieut avant <strong>le</strong>ur retour au siège <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs am-<br />

bassa<strong>de</strong>s. La haine <strong>de</strong> M. Blanc, pour M. Ress-<br />

mann, data <strong>de</strong> loin; il faut donc qu'un fioteur<br />

nouveau soit intervenu pour motiver un rap-<br />

pel subit. Quel est ce faotsur ? Fautil croireà<br />

un mouvement ds mauvaise humeur da M.<br />

Crispi contre la France ? C'est possib<strong>le</strong>, car <strong>le</strong><br />

premier est coutumier du fait. Mais il y a évi-<br />

<strong>de</strong>mment autre chose.<br />

„ Je ne me suis pas encore rendu exacte-<br />

ment compte <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> la note qui an-<br />

nenee <strong>le</strong> rappel <strong>de</strong> l'ambassa<strong>de</strong>ur d'Italie; je n'ai<br />

pas encore lâtâ <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> diplomatique ; je ne<br />

sais doao rien, o t peu <strong>de</strong> chose, mais ja suis<br />

porté à croire que M. Crispi, à l'approche <strong>de</strong>s<br />

é<strong>le</strong>ctions généra<strong>le</strong>s, veut renouve<strong>le</strong>r un jeu<br />

qui lai a déjà réussi, et créer sur <strong>le</strong> dos <strong>de</strong> la<br />

France une diversion. »<br />

Ces perquisitions so rattacheraient, dit on, à |<br />

l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du Sud.<br />

La cour d'assises <strong>de</strong> la Seine a con-<br />

damné, hier, à 19 ans ds «ravaux forcés et à<br />

1U ans d'interdiction <strong>de</strong> séjour, un nommé<br />

Lioux, qui, en octobre <strong>de</strong>rnier, à Courbevote,<br />

tua un gardien da la paix, nommé Lucas, à<br />

l'ai<strong>de</strong> d'un sabre-baïonnette dont il avait dé;<br />

suriné sa victime.<br />

~~~.w On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'î<strong>le</strong> <strong>de</strong> Sain que <strong>le</strong><br />

canot <strong>de</strong> ia Société <strong>de</strong>saavetage a sauvé cinq<br />

hommes du lougre Jeune Eugène, <strong>de</strong> Nantes,<br />

allant à Quimper.<br />

Quinze meetings socialistes ont été te-<br />

nus hier soir àHambourg et ont attiré uno<br />

affluance considérab<strong>le</strong> dans laquel<strong>le</strong> ou remar-<br />

quait <strong>de</strong> nombreuses femmes ; partout <strong>de</strong>s pro<br />

testalions contre la loi abolissant la liberté do<br />

réunion et <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong> ont été volées<br />

•~~v~ Nous apprenons que la dépêche pu-<br />

bliée par <strong>le</strong>s journaux anglais sur M. Grenard,<br />

n'est que <strong>le</strong> récit Informé <strong>de</strong>s circonstances qui<br />

ont accompagné <strong>le</strong> meuttae <strong>de</strong> M. Dutieuil <strong>de</strong><br />

Hhlns. M. Grenard est attendu d'un jour à l'au-<br />

tre à Pékin, ©n voit combien nous avions rai-<br />

son <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s réserves sur l'exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

nouvel<strong>le</strong>s données par <strong>le</strong>s journaux anglais.<br />

FAITS DIVERS<br />

Vo<strong>le</strong>urs audacieux<br />

Paris, 8 janvier.<br />

Des malfaiteurs se sont mis en tête mainte-<br />

nant <strong>de</strong> vo<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s tapis d'escalier.<br />

Avant-hier-, cinq individus, entrain d'opérer<br />

un vol <strong>de</strong> cette natura, ont été surpris sur <strong>le</strong><br />

beuievard d'ôrnano, à Paris, par <strong>le</strong>» agents <strong>de</strong><br />

polies. Deux affiliés da la ban<strong>de</strong> avaient péné-<br />

tré davis la maison, au <strong>numéro</strong> 65 et avaient<br />

dépouillé l'escalier et trois autres faisaient <strong>le</strong><br />

guet Les agents intervinrent; mais, au lieu <strong>de</strong><br />

s'enfuir, ies vo<strong>le</strong>urs attaquèrent <strong>le</strong>s agents. Il<br />

y eut une lutte terrib<strong>le</strong>.<br />

Après avoir reçu <strong>de</strong> nombreuses b<strong>le</strong>ssures,<br />

<strong>le</strong>s agents menacés d'être assommés durent<br />

mettre, sabre à la main. La lutte était malgré<br />

tout, trop inéga<strong>le</strong> ; <strong>le</strong>s agent- allaient aban-<br />

donner <strong>le</strong> terrain lorsqu'ils furent heureuse-<br />

ment secourus par <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs collègues et,<br />

grâce à ea renfort, ils purent mettre en état<br />

d'arrestation <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux plus acharnés <strong>de</strong> la ban-<br />

<strong>de</strong>. Conduits au commissariat <strong>de</strong> police <strong>de</strong><br />

Cilgnancourt, ces individus ont été reconnus<br />

pour être <strong>de</strong>s repris <strong>de</strong> justice extrêmement<br />

dangereux ; ils ont été éerouês au dépôt.<br />

Evasion <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux détenus<br />

Lan<strong>de</strong>rneau, 8 janvier,<br />

fine audacieuse évasion a eu lieu, ce matin,<br />

à 7 heures, à la maison centra<strong>le</strong> <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>r-<br />

Se »eux malfaiteurs, Claudia Dnbost et Jacques<br />

%iott. se sont évadés en escaladant <strong>le</strong> mur<br />

é'eneeiuie. haut <strong>de</strong> sept mètres.<br />

Bubost, &gé <strong>de</strong> SI an3, et Zidoit, âgé <strong>de</strong> 40<br />

ans, ava<strong>le</strong>nt été condamnés à six ans <strong>de</strong> ré-<br />

clusion par <strong>le</strong>» assises <strong>de</strong> la Salue, en 1892,<br />

pour vols. Précé<strong>de</strong>mment, Us ava<strong>le</strong>nt subi <strong>de</strong><br />

nombreuses condamnations pourvois et tenta-<br />

tives <strong>de</strong> meurtre. A la maison centra<strong>le</strong>, laur<br />

conduite était relativement bonne ; l'adminis-<br />

tration avait eru pouvoir ies employer à la<br />

blanchisserie <strong>de</strong> la prison.<br />

6o matin, <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux prisonniers étaient à <strong>le</strong>ur<br />

travail et, malgré ia présence <strong>de</strong> trois gardiens,<br />

ils réussirent, a l'ai<strong>de</strong> d% fausses c<strong>le</strong>fs, à foroer<br />

la porte <strong>de</strong> la boulangerie ; pais, munis d'une<br />

éohella en bois et d'une cor<strong>de</strong> qu'il, avaient<br />

coafsetionnée en cachette, ils montèrent sur<br />

la toiture <strong>de</strong> la boulangerie, qui est adossée au<br />

mur d'enceinte longeant la rue Plouy<strong>de</strong>rn. Ar-<br />

rivés sur <strong>le</strong> toit, ils attachèrent una vieil<strong>le</strong><br />

cor<strong>de</strong> au eorps <strong>de</strong> la cheminéa et se laissèrent<br />

<strong>de</strong>scendre dans la rue.<br />

.«'est à 8 heures fu'an s'est aperça <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur<br />

disparition. Leur signa<strong>le</strong>ment a été aussitôt<br />

transmis partout. Les prisonniers sont porteurs<br />

<strong>de</strong> <strong>le</strong>urs coîtumes <strong>de</strong> la prison. Les paysans<br />

terrorisés forment aveo un soin tsut psrticu-<br />

iter <strong>le</strong>s portes da <strong>le</strong>ur habitation car on re -<br />

doute qee <strong>le</strong>s évadés ne commettent quelque<br />

crime pour se procurer <strong>de</strong>s vêtements et do<br />

l'argent.<br />

Le mauvais toinps<br />

Avignon, 8 Janvier.<br />

tlae tourmente <strong>de</strong> neige s'est abattue sur la<br />

région Le îhermomàtre est <strong>de</strong>scendu à 7 <strong>de</strong>-<br />

gfés au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro. Le Rhôna et la Duranoe<br />

cbar<strong>le</strong>nt d'énormes glaçons. On craint qulis<br />

ne eêlant. Quant à U circulation, <strong>le</strong> verglas la<br />

rend Impossib<strong>le</strong>. Les trains n'arrivent qu avec<br />

<strong>de</strong>s retards considérab<strong>le</strong>s, Les commandants<br />

<strong>de</strong> troupes ont reçu l'ordre <strong>de</strong> supprimer <strong>le</strong>s<br />

exercices et <strong>le</strong>s manoeuvres et <strong>de</strong> faire re<strong>le</strong>ver<br />

<strong>le</strong>s factionnaires toutes <strong>le</strong>s heures.<br />

Nîmes, 8 janvier.<br />

La vil<strong>le</strong> et la campagne sont sous trente<br />

centimètres <strong>de</strong> Beige et <strong>le</strong> froid est très vil. A<br />

-'liais, <strong>le</strong> étor<strong>de</strong>» est complètement pris , à<br />

Reaucaire, <strong>le</strong> rihôae Charria <strong>de</strong>s glaçons énor-<br />

mes qai vont se C?tt<strong>de</strong>r et arrêter la navi<br />

gal<strong>le</strong> i .<br />

Montpellier, 8 janvier.<br />

Une eouoho <strong>de</strong> neige <strong>de</strong> dix centimètres cou-<br />

vre la oamoagne ot la circulation est Impos-<br />

siolc. A BêdarUnx, la rivière d'Orb est prise<br />

complètement et tentes <strong>le</strong>s usines <strong>de</strong> drap<br />

qu'el<strong>le</strong> alimentait, chôment.<br />

Tarascon, < Janvier.<br />

Lo froid est intense et la neige tombe abon-<br />

damment. Le Rhône est pris du côté <strong>de</strong> Taras-<br />

Bourg, 8 Janvier.<br />

Le Haut Bojrey est couvert d'une couche <strong>de</strong><br />

neige #1 épaisse «ue cinq paires <strong>de</strong> bœufs ent<br />

à Beine suffi pour frayer un passage avec na<br />

traîneau eâasse neige. Dans certains endroit,<br />

la neige atteint 1 mètre d'épaisseur : plusieurs<br />

villages <strong>de</strong>s arrondissements do Gex et <strong>de</strong><br />

Nontua sont <strong>de</strong>puis plusieurs jours sans corres-<br />

pondance, <strong>le</strong>* fa<strong>de</strong>urs na pouvant faire <strong>le</strong>ur<br />

service.<br />

Madrid, 8 janvier.<br />

La mauvais temps est géoéral en Espagne et<br />

lo trold iotense à Madrid. BVepuls sapt jour*<br />

<strong>le</strong>s communications télégraphiques dtreotes<br />

avec la Francs sont Interrompues. La neige<br />

empêcha tont trafic dans plusieurs provinoeti<br />

fca courriers eux-mêmes arrivent avec do<br />

trartf fitar<strong>de</strong>. j , r , i _ J<br />

8 Janvier.<br />

On assure que <strong>le</strong> cabinet belge serait décidé<br />

à poser ia question do eonflaoca au snjat du<br />

proW, <strong>de</strong> loi SUT l'annexion an Congo<br />

J. Loohef <strong>de</strong> U sûreté a éê Chargé par<br />

<strong>le</strong> parquet <strong>de</strong> Marseil<strong>le</strong>, sur çommusion roga-<br />

toire, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s perquisitions à Marseil<strong>le</strong>.<br />

ne ga, et tous <strong>le</strong>s cours d'eau sont pris. Près<br />

Campagaac, un propriétaire <strong>de</strong> Saint-Laurent,<br />

M. Costecal<strong>de</strong>, a succombé, sur la route, à une<br />

congestion pulmonaire.<br />

Nos hureaum <strong>de</strong> rédaction étant provisoi-<br />

rement transférés allées Lafayette à /'Im-<br />

primerie du Centre, on est prie <strong>de</strong> nous<br />

faire parvenir à cette adresse et jusqu'à<br />

neuvel avis toutes <strong>le</strong>s communications à in-<br />

sérer. Les bureau», sis au premier étage,<br />

sont ouverts <strong>de</strong> 2 heures <strong>de</strong> l'après-midi à<br />

minuit.<br />

Le Travail dans l'Industrie<br />

Un concours pour l'emploi d'inspecteur dé-<br />

partemental stagiaire du travail dans l'indus-<br />

trie sera ouvert <strong>le</strong> lundi 1er avril.<br />

Le nombre <strong>de</strong>s places mises au concours est<br />

fixé à douze. Les candidats seront nommés sui-<br />

vant l'ordre <strong>de</strong> classement, au fur et à mesure<br />

<strong>de</strong>s vacances.<br />

Les épreuves écrites commenceront à neuf<br />

heures du matin, à <strong>Toulouse</strong>, dans un local<br />

désigné, à cet effet, par <strong>le</strong> préfet.<br />

Les épreuves ora<strong>le</strong>s seront subies à Paris.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'admission, accompagnéas <strong>de</strong><br />

toutes <strong>le</strong>s pièces exigées, doivent parvenir au<br />

ministre du commerce, <strong>de</strong> l'industrie, <strong>de</strong>s pos-<br />

tes et télégraphes, avant <strong>le</strong> 31 janvier. Il ne<br />

sera donné aucune suite aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s qui<br />

arrvieraient après cette date.<br />

Le programme du concours est tenu à la dis-<br />

position <strong>de</strong>s intéressés, au ministère du com-<br />

merce et <strong>de</strong> l'industrie.<br />

LA NEIGE DANS LA RÉGION<br />

ILe» Neiges dates l'Ariège<br />

On nous télégraphie :<br />

Foix, 7 janvier.<br />

La neige, qui avait cessé <strong>de</strong> tomber, samedi<br />

matin, a recommencé <strong>de</strong> tomber par inter-<br />

va.<strong>le</strong>, hier, à trois heures. Si ce temps conti-<br />

nue, il est à craindre que d'autres malheurs<br />

n'arrivent dans la partie montagneuse da l'ar-<br />

rondissement.<br />

Dans ia commune <strong>de</strong>Saint Martin rie Caralp,<br />

au col <strong>de</strong>l Bonich, <strong>le</strong>s toitures <strong>de</strong> trois maisons<br />

se sont effondrées mais personne n'a été b<strong>le</strong>s-<br />

sé, à Montoulieu, une graege recouverte <strong>de</strong><br />

neige s'est aussi effondrée tuant, sons ses dé-<br />

combres, <strong>le</strong>s bestiaux qui s'y trouva<strong>le</strong>otenfer-<br />

més.<br />

A l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> chasse neiges la voie du chemin<br />

<strong>de</strong> fer est déblayée d'Ax à Foix, mais <strong>le</strong>s trains<br />

ne peuvent encore circu<strong>le</strong>r; ies quatre machi-<br />

nes qui étaient bloquées sont rentrées au dé-<br />

pôt.<br />

La neige tombe da nouveau. Les stations <strong>de</strong><br />

Tarascon et d'Ax ne sont pas encore déblo-<br />

quées. Les nouvel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>là région sont toujours<br />

désastreuses.<br />

Ax-<strong>le</strong>s Thermes, 8 janvier.<br />

Grâce aux puissants moyens mis en œuvre<br />

par la Compagnie du Midi, on a pu enfin dé-<br />

blayer la voie, obstruée par <strong>le</strong>s neige?.<br />

Il n'a pas fallu moins ua six machines peur<br />

activer l'action <strong>de</strong>s chasse-neige envoyés par<br />

la Compagnie.<br />

La couche mesurait plus d'un mètre <strong>de</strong> hau-<br />

teur.<br />

La situation reste toujours alai mante, caria<br />

neige ne cesse presque pas <strong>de</strong> tombar.<br />

Quelques hameaux <strong>de</strong>là haute Ariège sent<br />

toujours bloqués et sans moyens <strong>de</strong> commu-<br />

nication.<br />

La vil<strong>le</strong> d'Ax présente <strong>le</strong> spectac<strong>le</strong> <strong>le</strong> plus<br />

attristant.<br />

El<strong>le</strong> a l'aspect triste et sombre <strong>de</strong>s Joarnêes<br />

<strong>de</strong> malheur public.<br />

Les communications sont toujours interrom-<br />

pues avee Foix et <strong>Toulouse</strong>.<br />

Vous recevrez par <strong>le</strong> premier courrier <strong>de</strong>s<br />

détails comp<strong>le</strong>ts, et encora inconnus du public<br />

sur <strong>le</strong>s terrib<strong>le</strong>s catastrophes qui viennent <strong>de</strong><br />

jeter la désolation autour <strong>de</strong> nous.<br />

La consternation est générais; noire vil<strong>le</strong><br />

est <strong>le</strong> refuge <strong>de</strong> famil<strong>le</strong>s eh d?uil st <strong>de</strong> malheu-<br />

reux sans pain comme sans foyer.<br />

Nous sommas toujours i0 JOUR<br />

t'aeîdté <strong>de</strong>s <strong>le</strong>ttres. — M. Dumérll, profes-<br />

seur da iiit rature étrangère, ne fera pas ses<br />

conférences d'agrégation et peur <strong>le</strong> cert flcat<br />

10 janvier, à 2 heures et <strong>de</strong>-<br />

cours <strong>de</strong> pbl-<br />

haures et <strong>de</strong>-<br />

aura lieu <strong>le</strong><br />

Une affaire scanda<strong>le</strong>use. — Nous avons<br />

déjà parlé da cette affaire, dont l'épilogue a<br />

commence aujourd'hui.<br />

M. Bargé Dessus, commissaire <strong>de</strong> police du<br />

4e arrondissement, chargé <strong>de</strong> l'enquête, avait<br />

ènvoyê, avant n<strong>le</strong>f, son rapport à M <strong>le</strong> com-<br />

missaire central, qul<strong>le</strong> trarisrriit fmmédlàté<br />

mont au petit parquet, et hier après midi, à<br />

2 h. ii'ê, il at mandats d'amener éta<strong>le</strong>nt re mis,<br />

par M. ie commissaire Bénirai, i H- Montahé,<br />

chef da la sûreté.<br />

r* concernaient :<br />

1. Jean Cazeau, 58 ans, cordonnier, rue d'Au-<br />

bulsson, 16. — 2. Ju<strong>le</strong>s Pinson, statuaire, r54.— Communa<strong>le</strong>s 3 0f0 1S79,<br />

503 — Communa<strong>le</strong>s 3 ©[0 1880, 500 25.—<br />

Foncières 1877, 402 50.— Foncières 3 OrO 188<br />

Foncières 1885, 503.— Midi ancienne<br />

455 -<br />

Orléans anciennes, 476 59.-<br />

fu.-ion ancienne, 475,<br />

MARC HE DE BORDEAUX<br />

Du 8 janvier.<br />

— Vendu : 200 sachets S-i<strong>le</strong>m, à livre?<br />

; 180 sacs Nouméa, à 150 fr.; 50 sr.es,<br />

non lavés, à 38 fr. <strong>le</strong>s 50 kilos, on en-<br />

Oa_cote : suifs en branches, 44 fr.;<br />

is, 57 fr.; suifs <strong>de</strong> tripes, 51 îr. <strong>le</strong>s<br />

Cafés<br />

à 123 fr<br />

Santos,<br />

tropôt.<br />

Suifs<br />

BÙits fondu<br />

100 kilos.<br />

Veaux. — Oa a payé, hier, au marché, h<br />

veaux nourrissons, 20, 15, 12 et 10 fr.; <strong>le</strong>s e<br />

nisses, 22, 16, 13 et 11 fr. la pièce.<br />

MARCHÉ DE PARIS<br />

Paris. 8 Janvier.<br />

Alcools. - 3375, 33 25. Cota 33 75.<br />

Sucres. — 25 375, 25 625 26 125, 26 50.<br />

Hui<strong>le</strong>s. — 53 25. 51 50, 51, 48 50.<br />

Farines. — 44 25. 44 15, 44 15, 44 i<br />

Corbeil, 47, 23,75, 97 50 8[7 1x4. Calme, 8 (<br />

F erme.<br />

An s<br />

ilc-ot<br />

e las v<br />

«verte<br />

tinte pubilc.<br />

ïbut «<strong>le</strong>s mémorab<strong>le</strong>s découverte--.<br />

annes, on abandonm quoique peu ] .<br />

aôd'ècine, ii y eut une phase d'antisep<br />

.nslgeanto, mais pu s'aperçut bien vita<br />

r<strong>le</strong>ux purgatifs, excel<strong>le</strong>nts avec la dé-<br />

<strong>de</strong> microbes restaient excell nts<br />

ast ainsi qaa <strong>le</strong>s P. nies Suisses se<br />

ment maintbnues dans,'i es-<br />

KLLiLliLKÂTEUR FAVORI<br />

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Paris, » janvier<br />

Apres un moment <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>ur, <strong>le</strong> marché so<br />

réveil<strong>le</strong> et l'ensemb<strong>le</strong> das va<strong>le</strong>urs clôture très<br />

ferme.<br />

Le 3 0.0 s'inscrit au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 102 fr. et cela<br />

malgré la tenue du comptant, dont las aehats<br />

ne sont pas très suivis.<br />

Ce sont <strong>le</strong>s v-a<strong>le</strong>ur-a' autrichiennes qui nors<br />

quittera plus animées, mais l'ejfervesoence du<br />

marché <strong>de</strong> Vienne nous porta à nous abstenir<br />

<strong>de</strong>s va<strong>le</strong>urs qui constitua'nt son principal 4ii<br />

ment d'affaires. Les fonds étrangers<br />

bien tenus. *<br />

Le marché das étàblisseroaaU <strong>de</strong> crédit est<br />

très animé. Noua attachons' une grands impor-<br />

tance à ce marché. L'importance <strong>de</strong> sur mou-<br />

vement est une dss indications <strong>le</strong>s plusprèc-ces<br />

que l'on poissa trouver sur la marche généra<strong>le</strong><br />

dés affaires; si ies coups <strong>de</strong>sétablisserponls <strong>de</strong><br />

crédit sont très animés, c'est q ,'on s'attend à<br />

un grand mouvement d'affaires.<br />

Eu c' "<br />

progre<br />

commencement <strong>de</strong> Vaunée par una ttùgment<br />

nom <strong>de</strong>rniers oaurç, 8,07a. Coutii .natii'.n <strong>de</strong>là<br />

qéfevèur du comptant sur <strong>le</strong>s obligaiious "'<strong>de</strong>s<br />

dhesatas espagnols. Il faut HtâàW&tiï<br />

d une façon ginfralf, <strong>le</strong> comptant «wV<br />

très ar<strong>de</strong>nt, mai* notre exoêriinae n«»- " ; '<br />

a croire que ce n'est eilèr* J<br />

<strong>de</strong>uxième $- n indiiiu.-. — Li Hêig.i a recom<br />

mencê à to nbsr dans l'après-midi <strong>de</strong> mardi.<br />

Courrier ai-tistiqiie<br />

An Capitu<strong>le</strong>. — Le franc succès que <strong>le</strong> Son-<br />

net obtint Fannêè <strong>de</strong>rnière sur la scène <strong>de</strong>s<br />

Variétés, s'est <strong>le</strong>irouvé hier soir sur cel<strong>le</strong> du<br />

Capito<strong>le</strong>.<br />

Le livret <strong>de</strong> M. B. Viarcel n'est il pas inté-<br />

ressant au premi r chef, heureusement trouvé<br />

et fort ingénieusement bâti ?<br />

li fournit aux interprètes amp<strong>le</strong> matière oti<br />

peuyeiil s'éta<strong>le</strong>r <strong>le</strong>urs qualités scénlques, et<br />

nous comprenons uiFément lo succès que <strong>le</strong><br />

Sonnef. vient <strong>de</strong> conquérir à Montpellier tout<br />

récemment.<br />

Il en sera <strong>de</strong> même partout où se trouveront<br />

<strong>de</strong>s artistes experts dans l'an <strong>de</strong> la mimique et<br />

un orchestre stylé.<br />

La. transplantation <strong>de</strong> la partition <strong>de</strong> M-<br />

Armand Raynaud, dans un cadre plus vaste ne<br />

A TSRMB<br />

00 ïu<br />

12 1-<br />

! 0/0 f;«r!>étU6l<br />

3 0/B amortissab<strong>le</strong> 1111<br />

J 1/2 o/OiliSS .... 1,8 22<br />

Kuyptlcmna unif. tôs 8 ><br />

Italie 5 0/0. . . . Ê5 35<br />

Reposas 4 un Kx. 7:î lu<br />

Portugais » o/o. . . 0*10<br />

iluaeie 4 0/t lggo. o«u ufj<br />

— 3 0/o 188?. 0M :o<br />

- i 'VU 1889. oo oo<br />

tlongrl? « °/3 or . 1- 1 :0<br />

Aumo&e 4 S/o or. 1(3 - o<br />

l'uro 4 0/û 2^ 8 ><br />

-'.anque ûo > lance 37 5 (0<br />

Crédit foncier . s M<br />

r.ompv oi}V d/es'. i~r> e<br />

ii.i>,pee <strong>de</strong> Pari» . 74g 7S<br />

Crédit lyonnais. . iSi ;, j<br />

guOlété tfc-neralo . 475 OÎI<br />

Hanqut. d (ssoorp... ((4 fû<br />

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Booq. Imp" aut.<br />

Banô, oiionmno.<br />

,'Kord<br />

|Orl?an8<br />

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_10uf,3t<br />

ï ÎB-.t .<br />

&,'Hono-(3uelraa .<br />

g\Bst-Alérérien .<br />

5 «Méridionaux .<br />

•Autrichien» . .<br />

'l.ouib:irrls . . .<br />

! Sarago.sja . . .<br />

iNcM-Kepatue.<br />

Portugais. . .<br />

SUBI<br />

Pnaïtria. . . , ,<br />

Gaa Ai P^Tti, . .<br />

I^ict- l'iiito .. . . .<br />

•mies ce 'a 'S a.<br />

672 ô"!<br />

!7-7 5,<br />

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12 7 5)<br />

<strong>le</strong>! ..(1<br />

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1:6 25<br />

0u« 1.0<br />

lOUV&iEuSANfi<br />

1 —«® DînaeisSeStUa Force, la Vis<br />

m USédail<strong>le</strong>a d'Or et Siplôaies d'Scaaenr<br />

2 A ToinEs LK8 sxrosmoxa<br />

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MINHE. SERltaS, COUR TES st iûtU-i'c"<br />

p.ir erreur ou oubli n'auraient. pis> y<br />

<strong>le</strong>ttre do faire pan du décès Ai<br />

sont priés da eo<br />

comme an tenant<br />

ieu ia meroredi<br />

pi éc ses c\\\ (KÇJ* P) S ,, R<br />

Ç08 Il03^,i.,ii,o, 25.<br />

çu ue<br />

S3»<br />

ft*}d^,îo,i;<br />

l'a.l. Is,<br />

JànVfèr<br />

ia partnss»<br />

l a . Vtrd*-..Bfi -. ,<br />

obsé^ne^ .A.,,<br />

' (VOIS ft ::l<br />

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<strong>Bibliothèque</strong> municipa<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


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