le numéro 5^centimes - Bibliothèque de Toulouse

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LE NUMERO 5 CENTIMES Organe quotidien, de Défense Sociale et Religieuse u m& i RQ 5 cEMTilHES
Ci « i ttè *i inx ^.a —Mil USÉ KO 1,098
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L'ACTUALITE
«ÉR AU1. Ï BU H.1BD
Député de la Stine
Gèïault-Rtehard, le nouveau
zième arrondissement, est natif
the.!
de
du (relia
Sar-
tl fut d'abord ouvrier tapissier. Il vint à
Paris, il y a plusieurs annéss, pour se faire use
pl»—«»;
11 était à prévoir que M. de Lanessan
ne se laisserait pas frapper
sans crier.
Il ne s'est encore défendu qu'en
style télégraphique, mais ses ripostes
ont déjà porté et font présager
que le jour où il n'aura plus à compter
ses mots, il en cuira à plus d'un
de ses anciens amis du gouvernement.
Sa première dépêche, en réponse
à sa réveeation, était simplement
ironique et dédaigneuse.
La seconde est menaçante et met
en fort mauvaise posture l'un de
aos ministres, M. Delcassé, préposé
a a désorganisation de nos colo-
aies
Il déclare qu'il n'a rien entrepris
sans s'être concerté d'abord avec ce
dernier et qu'avant de quitter P&fis,
il y a quelques mois, il avait
obtenu pour sa conduite passée et
pour ses projets à venir la complète
approbation ou les plus chaleureux
encouragements de son chef supérieur.
Il ajoute avec une perfide cruauté :
« feais vous devez vous le rappe-
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er, Monsieur Delcassé?... Je vous
^soumis tous mes plans et vous
*&vez manifesté votre entière satisfaction
à plusieurs reprises... et
Particulièrement le jour où vous
*iaves fait l'honneur de m'inviter
* déjeuner chez vous... Nous étions
fois à votre table : vous, mai et...
^nivet! »
On sera heureux d'apprendre, sans
j^eire surpris, que le maître-ehanj«ur
da Paris était l'hôte favori de
treg ^ S 1103 ^Us nonorames mims "
, ( Cette révélation confirme ee quia
Vu PAR certains journaux répucains
le lendemain de la révoca-
7 jeM.de Lanessan:
d'ex . ex ^ste un syndicat véreux
tr3inflation coloniale que ne dé-
'
lr a- pas la disgrâce du geuver-
em*-' t *
échec n'eftt plus été supportable. Mais efifln
voici les détails de mon évasion :
Vous savez que le fort était gardé par quatia
cent3 hommes qui fournissaient une garde
journalière de «0 soldats qui étaient en sentinelle
en dedans et en dehors du fort. De p.us,
la porte ds la prison était gardée par trois
geôliers dont deux étaient toujours en faction.
Il fallait donc passer devant eux, d'abord, traverser
toute la cour intérieure, devant les
fenêtres du commandant; arrivé là, 11 fallait
passer le guichet où se trouvaient un soldai:
de planton et un sergent, un portier-consigna,
une sentinelle et enfin le poste de tic.
hommes. N'ayant voulu établir aucune InteU:
gence. il f illait naturellement avoir recours à
un déguisement, or, comme on faisait répare
plusieurs chambres du bâtiment que j'hahitai3
il était facile de prendre un costume d'ouvrier.
Mou bon et fidèle Charles Thelln me pioctii
une blousa et des sabots, je coupai mes moustaches
et je pris une planehe sur mea épanlo-
Landi matin, ja vis les ouvriers entrer ;
8 h. 1]2. Lorsqu'ils furent à l'ouvrage, Charlss
lear porta à boire dans une chambre, afin d
les détourner de mèn passage. 11 devait ené .;
aussi appeler un gardien en haut, tandis que
le docteur Conneau causait aveo un autre.
Cependant, à peine sorti de ma ichambre, js
fus accosté par un ouvrier me prenant pour uo
de ses camarades, et au bas de l'escalier je ma
trouvai neï à nez avec un garde. Heureuse;
ment, je lui mis la planehe que je portais devant
la figure et je passais dans la cour, tenar
toujours la planche devant les sentinelles et
ceux que je rencontrais.
In passant devant la première sentinelle, je
laissai tomber ma pipe, mais je m'arrêtai pour
en ramasser les morceaux. Alors, je reneon
irai l'officier de garde, mais il lisait une lettre
et ne me remarqua pas.
Les soldats au poste du guichet semblèrent
étonnés de ma mise ; le tambour surtout se
retourna plusieurs fois. Cependant, le planton
de garde ouvrit la porte et je me trouvais ea
dehors de la forteresse. Mais là, je rencontrai
deux ouvriers qui venaient à ma rencontre et
qui me regardèrent avec attention. Je mis alors
ma planche de leur côté, mais ils paraissaient
si curieux que je pensai ne pas pouvoir leur
échapper, lorsque je les entendis s'écrier: «©h!
c'est Éerthod 1 »
Hne fois dehors, je marchai avee promptitude
sur la route de Saint Quentin.
Peu de temps après, Charles qui, la veiiîe,
avait retenu une voiture pour lui, me rejoignit
et nous arrivâmes à Saint Quentin. Là. je traversai
la ville à pied après avoir défait ma.
blouse, et Gharles, s'étant procuré une voiture
de poste sous le prétexte d'une course à Cambrai,
nous arrivâmes sans escorte à Valeneiennés.
Je m'étais procuré un passeport belge, mai»
on ne me l'a demandé nulle part. Pendant ee
temps là, Conneau, toujours si dévoue, restait
en prison et faisait eroire que j'étais malade,
afin de me donner le temps de gagner la fron -
tière. J'espère qu'il c'aura pas été maltraité.
Le Traître Dre/fus
Dreyfus, ceatrairemeat à ce qui a lieu
d'habitude, n'a avee lui aucun àétenr e
ordre même a été denner de ae pas lui
adresser la parole et de ne jamais répondra
à ces questious. Il en sera ainsi à Tile de
Ré et ee a'est qu'en Calédonie eu aux iles
du Salut, que i'ex-eapitaine pourra eauser
librement. C'est au moins trois mois do
silence absolu pour lui. Mais cepeadanil'autorisation
lai a été donnée de voir su
femme au parloir de la prison. Le condamné
se tenait derrière le guichet grillé
fct ua gardien était présent. Ea apercevant
Mme Dreyfus, le traître s'est mis à pleurer
abondamment. Il lui a répété ce qu'il a déjà
dit à maintes reprises, qu'il était innocent
et qu'il comptait sur une réhabilitation
prochaine. Il a ensuite demandé des nouvelles
de ses deux enfants et de son frèie,
qui est actuellement à Parié.
Mme Dreyfus a, en présence du gardien,
promis à son mari de ie suivre au bage-?.
*ar Fil Spécial
COL^aScL DES ÉïÉâl^lSYPt^
Les ministres
l'Elysée, sens la
Péner.
Paris, $ janvier,
se sont réunis, ee matin, à
présidenée de M. Caslmir-
Ainêi que le faisait prévoir une note communiquée
hier par une agence officieuse H
gouvernement a décidé de s'opposer à km"
lion qui tendrait à l'élargissement de Bôraur
Bichard, député du troisième arrondissemen ,
aux termes de cette note, le goLvornenac.:
serait même résoin à faire de efctte questio'
une question de cabinet.
Le projet de loi désignant les iles da Sali; i
comme lieu de déportation dans une cneeuu -
fortifiée sera déposée après la constitution di
bureau èe la Chambre.
Le conseil a autorisé le ministre de l'Intérieur
à interdire, sur le territoire français, la circu •
latlon dujournal f.c Conscrit- publie en Belgiquo..
Le ministre de la guerre a fait signer u;>.
projet modifiant les articles 40 et â? de la ici
du 15 juillet 1889, pour permettre l incorpertion
du contingent au 1er octobre.
Le ministre dts finances a fait approuver pa.,le
conseil les dispositions qu'il compte proposer
à la commission du budget pour faire faca
a la diminution de ressources qu'entraîne lo
vote de doux Uouaèmes provisoires et noue
permettre de ne pas augmenter les droits c>>
mutation sur les libéralités faites dans but
de bienfaisanee. Certaines réductions de d
panses peuvent être faites à ra'son des do ' -
sièmes et la cais-e des Bêpets peut verser ai
Trésor trois millions de bénéfice^ exceptionnels
résultant ne U révision dos intérêts do*
sur la consignation.
Le minisire des eolonies a lu ensuite la
deiê.:he suivante, envoyée d'Hano pat le eo--:
verueur général intérimaire ;
30 décembre. - Leï plr;lej oa{ &£. « dO décembre. — Les njr- 1
l'escorte d'un convoi au- tffi
ul
^
Bac8.em à Chc-
sauvé" Uu"- ssôs t-l lé èoiivcl
tirailleurs tonkiiioi'
vié tués.
Bac liem est situé sur le Song Giam et pi
sède une garnison de 110 tirailleurs, tho- 1
S °" été le ^ us
sauve.. Lin -trgent el deUÏ tira!