Test du 15 décembre 2012
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Partie II – Exercice 2 - NON SPE – Evolution de la biodiversité - (7 points)<br />
Intro avec problèmes posés (il y en a deux) :<br />
Certains organismes nuisibles deviennent résistants aux traitements jadis efficaces. L’étude des docts fournis,<br />
qui concernent 2 exemples, va nous permettre d’expliquer l’apparition d’organismes résistants ainsi que<br />
l’augmentation de leur nb dans les populations.<br />
I. ORIGINE DE LA RESISTANCE (COMMENT EXPLIQUER L’APPARITION D’ORGANISMES RESISTANTS ?)<br />
A. Résistance de la bactérie Haemophilus influenzae aux antibiotiques.<br />
Le doc 1 nous explique que cette bactérie, responsable de la méningite chez l’enfant, est combattue à l’aide de<br />
la pénicilline, antibiotique qui normalement élimine ces bactéries, et nous indique que la protéine PBP3 est<br />
soupçonnée d’intervenir dans les mécanismes de résistance à la pénicilline.<br />
On considère 4 souches d’ H. influenzae : 2 sensibles à la pénicilline, Rd et T196, et 2 résistantes, H2 et KK01.<br />
La comparaison de la séquence des AA 311 à 540 de la PBP3 de ces 4 souches nous permet d’établir les<br />
tableaux suivants (la souche Rd étant prise comme réf.).<br />
On observe qu’il n’y a aucune différence entre les souches sensibles Rd et T196 pour cette portion de séquence.<br />
N° AA<br />
Souches<br />
350 357 437 502 517 526<br />
Rd = T196 D S A M R N<br />
H2 N N S M H N<br />
KK01 N S A V R K<br />
Position et nature des AA différents entre les séquences partielles de la PBP3 des 4 souches d’H. influenzae<br />
Rd = T196 H2<br />
KK01 3 5<br />
H2 4<br />
Matrice des distances : nb d’AA ≠ entre les séquences<br />
partielles de la PBP3 des 4 souches<br />
Les séquences d’AA st très proches (- de 2,5% de ≠) mais pas identiques. Nous avons à faire à des souches<br />
différentes d’une même espèce de bactéries, la résistance à la pénicilline suggère des propriétés ≠ de la PBP3.<br />
Les différences observées dans la séquence primaire (I) peuvent expliquer ces différences de propriétés par<br />
modification de la conformation spatiale de la PBP3.<br />
Or, la séquence I est déterminée par la séquence de nucléotides <strong>du</strong> gène qui la code. Toute modification ds la<br />
séquence I a pour origine une mutation dans la séquence nucléotidique.<br />
Ces mutations st dans ce cas ponctuelles et ne sont ni silencieuses ni neutres (puisqu’il y a modif de la séq d’AA<br />
ET des propriétés de la protéine), ce sont probablement des substitutions faux-sens.<br />
Conclusion :<br />
La résistance de la bactérie H. influenzae à la pénicilline est liée à l’existence de différents allèles <strong>du</strong> gène<br />
codant la PBP3. Les innovations génétiques à l’origine de ces allèles sont des mutations par substitution non<br />
neutres.<br />
B. Résistance <strong>du</strong> moustique Culex pipiens aux insecticides organophosphorés (IOP).<br />
Le doc 2 nous explique que le génome de C. pipiens contient 2 gènes A et B codant des estérases, enzymes<br />
catalysant la dégradation des IOP, et que la quantité d’estérases est 500 fois + importante chez les résistants.<br />
La comparaison <strong>du</strong> génome d’un moustique sensible et d’un moustique résistant révèle que celui <strong>du</strong> moustique<br />
résistant possède 3 fois le groupe des deux gènes, tandis que celui <strong>du</strong> moustique sensible n’en a qu’un ex.<br />
Cette amplification <strong>du</strong> nb de gènes ne peut résulter que de <strong>du</strong>plications transpositions successives.<br />
En outre, le doc ne signale aucune ≠ entre les <strong>du</strong>plicata <strong>du</strong> gène A ni entre les <strong>du</strong>plicata <strong>du</strong> gène B. On peut en<br />
dé<strong>du</strong>ire qu’aucune mutation pouvant con<strong>du</strong>ire à des estérases aux propriétés ≠ n’est survenue.<br />
(On peut émettre l’hypothèse de <strong>du</strong>plications transpositions récentes).<br />
Conclusion : L’origine de la résistance des moustiques aux IOP est donc un mécanisme de <strong>du</strong>plications<br />
transpositions des gènes codant les estérases ; cette innovation génétique a pour conséquence une plus gde<br />
pro<strong>du</strong>ction d’estérases, et comme aucune mutation n’est survenue, les enzymes ont conservé leur propriété de<br />
catalyser la dégradation des IOP.<br />
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