Rituels et apprentissages à l'école maternelle

Synthe se de l’animation « Rituels et apprentissages a l’e cole maternelle »
année scolaire 2012 – 2013 Animation Pédagogique du 24 octobre 2012
Les objectifs de l’animation
S’interroger sur ses pratiques dans sa classe et dans son école, quant aux rituels.
Retravailler quelques référents théoriques permettant de faire avancer sa réflexion sur sa pratique des rituels.
Amorcer une réflexion d’école pour aller vers une programmation réfléchie et pensée de ces rituels tout au
long de l’année et tout au long du cycle.
Plan de l’animation
1. Mise en réflexion
2. Les rituels : fondements, définitions et intérêts pédagogiques, limites et conditions de fonctionnement
3. Donner du sens et faire des apprentissages : Des rituels sociaux aux rituels d’apprentissage
4. Des exemples de rituels d’apprentissage
5. Travail par écoles ou groupes d’écoles
- Etablir des progressions de cycle sur les rituels « classiques » de la date, de l’appel
- Etablir des progressions de cycle sur d’autres rituels d’apprentissages
1. Mise en réflexion
A partir d’une vidéo et d’une feuille de définitions/commentaires/critiques sur les rituels
2. Les rituels
Une spécificité de la pédagogie en maternelle
C’est une pédagogie adaptée aux compétences des élèves : prise en compte du souci d’adaptation du
jeune enfant et de l’objectif d’apprentissage
Il y a des spécificités du point de vue des contenus, des moyens pédagogiques, des manières de
procéder : dont cette pédagogie des rituels
Des définitions
Le rituel crée le sentiment d’appartenance, le sentiment d’être une partie du groupe, dans un espace
partagé.
Rituel : système codifié de pratiques, sous certaines conditions de lieux et de temps, ayant un sens vécu
et une valeur symbolique pour ses acteurs et ses témoins, en impliquant la mise en jeu du corps et un
certain rapport au sacré. AM Gioux, cf. J Maisonneuve, « Les rituels », Que sais-je ? PUF 1988, p 12
Au contraire de la Routine :
- Se dit d’actions quotidiennes accomplies machinalement avec une certaine monotonie.
- Ensemble bien établi d’habitudes qui conduisent à une absence d’élan, d’évolution.
- Risque d’une absence de sens.
Premières remarques et éléments de réponses
Les RITUELS n'ont d'intérêt que s'ils allient :
objectifs pédagogiques pour l'enseignant ET apprentissages pour les enfants.
On peut les classer en deux catégories :
Les « rituels sociaux » qui aident à fonctionner
Les rituels qui constituent des temps de classe
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De quels rituels parle-t-on à l’école ?
Les rituels de transition:
accueil (passage de l’enfant à l’élève)
transition entre les activités
déplacement d’un lieu à un autre
…
Les rituels de politesse:
salutations
demandes, remerciements, excuses
demandes de prise de parole
…
Les rituels culturels:
Noël, Pâques
Carnaval
Les caractéristiques de ces rituels :
Une régularité de fonctionnement
Une répétitivité des gestes, des paroles, des codes mis en place
Une identité formelle des situations
Des contraintes claires, des règles posées et acceptées par tous
Les rituels de passage :
anniversaire
perte d’une dent
séparation avec le doudou
…
Les activités ritualisées d’apprentissage:
L’appel
La date
La météo
Les comptines, chants
Les lectures
…
Les rituels et le développement AFFECTIF de l’enfant :
Pour que l’enfant construise le monde (espace, temps, causalité) et son identité simultanément, il faut :
- Des rituels, des situations qui reviennent, des liens, des ponts entre passé et futur, entre les espaces, etc…
- De la frustration, des absences, de l’adaptation (enfant qui grandit, qui change), ce qui oblige à faire
évoluer les rituels, à les aménager.
Les rituels et le développement INTELLECTUEL de l’enfant :
Pour que l’intelligence de l’enfant se construise et qu’il entre dans sa culture et dans le monde social, il faut:
- Une alternance entre situations rituelles et non rituelles, entre connu et inconnu ;
- Des situations rituelles mais qui évoluent, s’adaptent à l’âge de l’enfant
Cela se fait avec les choix et le guidage de l’adulte.
Les intérêts des rituels :
Asseoir les règles sociales (on écoute celui qui parle, on lève le doigt pour demander la parole, on ne
parle pas d’autre chose…)
Créer un cadre sécurisant
Construire des savoirs, savoir-être et savoir-faire
Développer la mémoire et des capacités d’anticipation
Développer la confiance en soi et l’autonomie
Permettre la gestion de l’hétérogénéité en différenciant les tâches
Les limites et écueils des rituels :
Un moment trop long : possibilité/nécessité de le fractionner sur la journée.
Un moment répétitif donc lassant, d’où la nécessité de le faire évoluer sur l’année, le cycle.
La passivité de la majorité des élèves, souhaitable de responsabiliser, répartir les tâches sur tous les
élèves.
Une participation inégale des élèves, celui qui sait participe, celui qui ne sait pas n’écoute pas. Par
exemple, faire réaliser les rituels par un groupe hétérogène d’élèves où chacun aura une tâche
différente à réaliser sous le contrôle de l’adulte POUR une communication au groupe classe lors d’un
regroupement.
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Les conditions de fonctionnement des rituels :
L’organisation spatiale
Le lieu et la qualité de l’affichage (hauteur, lisibilité, manipulable)
Les supports (si possible construits avec les élèves) et à varier, à faire évoluer
La participation des élèves (en collectif au départ puis en sous-groupe pour que chacun puisse
manipuler étiquettes, tampons, horloges dans le cas de la date…)
Varier les organisations
Rythmer le temps des rituels, veiller à leur durée.
Créer des ruptures, du changement pour motiver/remotiver
Pratiquer la différenciation
3. Donner du sens et faire des apprentissages :
des rituels sociaux aux rituels d’apprentissage
Les rituels sont nécessaires mais ils ne seront efficaces que :
Si les maîtres les pensent, les préparent en fonction d’objectifs précis et des modes de mise en œuvre
adaptés.
S’ils savent les faire évoluer et suivre (voire précéder) l’enfant dans sa propre évolution socioaffective
et cognitive.
S’ils savent les faire évoluer sur l’année et d’un niveau de classe à un autre avec et par des
évaluations régulières.
Donner de la valeur aux rituels d’apprentissage :
En habituant l’enfant à vivre dans un temps organisé, avec des repères rituels, car l’enfant est sensible
à la régularité, aux facteurs de sécurisation
Mais aussi en proposant des moments nouveaux, en ne s’installant pas dans la rigidité et l’immuabilité.
Ainsi l’enfant conquiert son autonomie en dehors des repères habituels parce qu’il ose et s’adapte
Une progressivité nécessaire des apprentissages :
Définition précise des objectifs poursuivis
Une évolution des rituels dans l’année et dans le cycle est une nécessité qui ne peut se construire que
grâce à une programmation
Voir exemples en liens :
http://www.ia03.ac-clermont.fr/pedagogie/maternelle/Tableaux%20rituels.pdf
http://www.ac-bordeaux.fr/ia24/fileadmin/contributeurs/pole_maternelle/progres_prenom.pdf
En conclusion, coté enseignant :
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En conclusion, coté élève :
4. Des exemples de rituels d’apprentissage
4.1 L’objet mystérieux, la boite à mystère : sollicitation des compétences langagières et
lexicales
Un objet nouveau et intéressant est apporté par un élève ou le maître :
On le décrit, émet des hypothèses…
Variantes et évolutions :
L’objet peut être mis dans une boîte ou dans un sac (permet la palpation)
Réalisation d’une affiche
« Qu’est-ce que nous avons apporté ? » ou « les objets de la boite mystère » qui comprend la liste
d’objets et leur propriétaire ou les objets de la boite.
4.2 Les devinettes, le « Qu’est-ce que c’est ? »
En lien notamment avec le vocabulaire; voir dossier EDUSCOL :
http://eduscol.education.fr/cid52525/vocabulaire-ecole-maternelle.html
* Ce jeu permet de poser des structures type de questionnement et de réponse (Est-ce que tu as … / Non,
je n’ai pas…) et d’enrichir le lexique (ici les légumes et fruits)…
* Il peut être transposé sur des registres plus larges (Ce qu’on mange, les habits…) de manière à ouvrir
le champ de réflexion.
* Il peut se faire en petit ou grand groupe, en constituant des équipes (garçons vs filles)
Jeu de devinettes avec indices progressifs :
On dit aux élèves qu’on va chercher un Légume/fruit…
Les élèves listent ceux qu’ils connaissent…
On donne des indices « il pousse sous terre… est de couleur…)
Jeu de devinettes sous forme de petits phrases/textes qui proposent des indices sur des
caractéristiques de lieux, d’animaux, mais aussi de formes géométriques…
Exemple : Vous cachez l’image et leur proposer des questions du type « je suis un petit fruit rouge
avec un noyau » - « J’ai trois côtés et trois pointes/coins/sommets » - « Je sers à m’asseoir » … Qui
suis-je ?
Cela permet de poser, renforcer du vocabulaire. Cela permet de solliciter les petits parleurs…
Jeu de devinettes à partir d’étiquettes.
On propose une carte avec le dessin d’un légume/fruit… à un élève à qui les autres posent des
questions afin de trouver de quel légume/fruit… il s’agit.
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4.3 Des rituels mathématiques pour dénombrer, calculer, comparer, résoudre des
problèmes, se repérer : « MATHE MATOUS » éditions Hatier
Deux types d’activités ritualisées pour les élèves de GS (MS) :
CHRONO Matou : DENOMBRER et CALCULER en s’appuyant sur des collections variées
(connue/dé ou non)
PROBLE Matou : IDENTIFIER des TRANSFORMATIONS NUMERIQUES (ou
GEOMETRIQUES
Des progressions précises sont proposées.
4.4 Des rituels mathématiques pour résoudre des problèmes : « Résolutions de
problèmes en maternelle » éditions Jocatop
5 axes de travail sont proposés : La propriété et non propriété - La structuration de l’espace - La logique
- La comparaison de quantités - La numération et les structures additives
4.5 Faire des phrases : http://www.ac-grenoble.fr/maternelle/spip.php?article53
Créer des cubes/dés avec des faces :
Personnages – objets (singulier – pluriel et féminin – masculin)
Verbes / action
Lieux
…
On lance les cubes et on essaie de construire des phrases avec les indications fournies.
4.6 Comprendre des histoires, des textes, des images
Des supports :
« Stratégies pour lire au quotidien » Apprendre à inférer, éditions SCEREN CRDP BOURGOGNE
« Compréhension » éditions LA CIGALE
La littérature de jeunesse
4.7 Le livre du mois
En lien avec le calendrier.
On réalise un retour sur les albums lus avec des échanges verbaux pour percevoir ce qu’il reste du
livre :
- les impressions
- L’histoire, le thème…
Le livre retenu sera l’objet d’un affichage (mis sous le nom du mois…)
5. Exemples de progressions à construire
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