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ATTENTAT CONTRE LA REINE D'ESPA - Bibliothèque de Toulouse ...

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NUMERO 5 CENTIMES Organe quotidien do Défense Sociale et Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

ABONNEMKNT8<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Trou pois Six mon<br />

• tt. il fr.<br />

* ». tt tt.<br />

a tt. so fr.<br />

Saute-Garonne et département» limitrophe*. . .<br />

Départements noa limitrophes . . . . ><br />

StranKer (Union postale) •<br />

» .Cntmements partent <strong>de</strong>s 1" »t 16 d» en.»qu» mou st «mt payables es qui ieur parlent.<br />

obscur et<br />

<strong>de</strong> la du-<br />

la dévote<br />

— A toutes les heures du jour je prie<br />

pour vous, ma mère.<br />

— Tu fais bien. .. tu fais bien.. . Qui sait<br />

si cette longue nuit n'aura pas enfin son au-<br />

rore ? Dieu est bon. Sois toujours pieuse,<br />

mon Isabel. Prie pour ta mère... prie<br />

pour ton père ...<br />

— Je croyais le trouver ici, près <strong>de</strong> vous,<br />

interrompit la jeune fille.<br />

Eléonor garda le silence.<br />

— Je vous en prie, ma mère, reprit Isa-<br />

bel, dites-moi quelle souffrance vous est ve-<br />

nue... me voici d'ùge à prendre ma part <strong>de</strong><br />

vos chagrins.<br />

Ses grands yeux, d'un bleu<br />

profond, étaient fixés sur ceux<br />

chesse, qui la contemplait avec<br />

admiration <strong>de</strong>s mères.<br />

— Que je te voie sourire, dit la bonne du-<br />

chesse.<br />

— Je sourirais si vous étiez moins pâle.<br />

— le souviens-tu, Bel, dit Eléonor en<br />

changeant soudain d'accent, que je te répé-<br />

tais sans cesse : « Tu lui ressembles, tu es<br />

son image vivante et parlante... tu as son<br />

beau front si noble et si grand... tu as sa<br />

bouche qui savait si doucement sourire. .<br />

tu as son regard si franc, si brave et si ten-<br />

dre... »<br />

— J'ai bien regardé mon père hier au<br />

soir, fit Isabel.<br />

— Vois ! interrompit la duchesse, dont<br />

la main étendue désignait le portrait, situé<br />

entre leux fenêtres.<br />

Les yeux <strong>de</strong> la jeune fille se fixèrent<br />

sur le portrait. Un éclair d'admiration v<br />

brilla.<br />

J<br />

— C'est là mon père t<br />

mon noble père<br />

— C'était là ton père, ma fille.<br />

Les yeux d'Isabel se baissèrent.<br />

— Mon père, tel que je l'ai vr. hier<br />

au soir, dit-elle, à la grave beauté <strong>de</strong> son<br />

âge.<br />

père t balbulia-t-elle,<br />

— Retrouves-tu ses traits dans ce <strong>de</strong>ssin,<br />

Isabel ?<br />

En faisant cette question, Eléonor <strong>de</strong> Guz-<br />

man avait la voix tremblante.<br />

— Oui, dit la jeune fille, après avoir hé-<br />

sité.<br />

— Et n'as-tu jamais retrouvé ses traits<br />

sur un autre visage?<br />

— Que voulez-vous dire, ma mère ?<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et la réponse furent cette<br />

fois balbutiées si bas qu'on ne les aurait pas<br />

entendues à l'extrémité <strong>de</strong> la chambre.<br />

luleonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> resta un moment im-<br />

mobile et muette, la tête inclinée sur sa<br />

poitrine. Mais il n'était pas dans sa nature<br />

<strong>de</strong> feindre ou <strong>de</strong> fuir. Elle se redressa bien<br />

vite, et, attirant jusqu'à ses lèvres le front<br />

pâle d'Isabel, elle dit d'un ton délibéré qui<br />

cachait mal son émotion concentrée :<br />

— Ma fille, nous sommes entourées d'é-<br />

tranges avertissements. Les gran<strong>de</strong>s races<br />

qui meurent éprouvent, dit-on, ces troubles<br />

mystérieux et ces terribles défaillances.<br />

Est-ce nous qui allons mourir, nous, les<br />

Gusman Perez ! nous, les fils du héros <strong>de</strong><br />

1 Andalousie ! Est-ce l'Espagne elle même<br />

qui agonise ? L'époux <strong>de</strong> mon amour et <strong>de</strong><br />

mon choix a brisé sa chaîne, et je p'eureau<br />

retour <strong>de</strong> sa terre d'exil... je pleure et je<br />

tremble après la tempête, <strong>de</strong>vant un ciel<br />

miraculeusement éclairci. Tu es trop jeune<br />

et tu ne sais pas... Cette vision qui m'a<br />

bouleversée...<br />

— Vous parlez du mendiant <strong>de</strong> Saint-Il<br />

<strong>de</strong>fonse, n'est-ce pas ma mère? s'écria Isa<br />

bel vivement.<br />

— Tu l'as remarqué fillette, répartit la<br />

duchesse, avec une sorte <strong>de</strong> négligence af-<br />

fectée.<br />

— J'ai vu, répliqua Isabel, l'impression<br />

extraordinaire qu'il produisait sur vous.<br />

— Et c'est tout ?<br />

— On a frayeur <strong>de</strong> ce qui dépasse l'in<br />

telligenoe... Je n'ai pas compris comment<br />

l'aspect d'un mendiant pouvait émouvoir la<br />

duchesse <strong>de</strong> Medina-Celi. .. J'ai eu peur.<br />

Elle sentit la main <strong>de</strong> sa mère frisson-<br />

ner dans la sienne.<br />

— Moi aussi, murmura la duchesse, j'ai<br />

eu peur !<br />

— Ma fille, reprit-elle après un silence,<br />

tu réunis en toi seule tout ce qui me reste<br />

d'espoir, et tous les prétextes que j'ai, en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ma foi chrétienne, pour suppor-<br />

ter une existence désormais bien triste.<br />

J'avais commencé, il y a quelques mois,<br />

à l'instruire <strong>de</strong>s événements qui composent<br />

notre histoire <strong>de</strong> famille, ceci en prévision<br />

<strong>de</strong> ma fin prochaine, car je croyais que Dieu<br />

prenait pitié <strong>de</strong> mes longues fatigues...<br />

Dieu n'a pas voulu m'appeler à lui : je vis,<br />

et cependant il faut que tu saches que nous<br />

sommes, nous, les <strong>de</strong>rniers Medina-Celi ;<br />

quels ont été nos triomphes et nos revers,<br />

quels furent nos amis puissants et nom-<br />

breux autrefois, maintenant morts ou abat-<br />

tus par les tempêtes politiques. .. Assieds-<br />

toi près <strong>de</strong> moi, Bel... Là-bas, au château<br />

<strong>de</strong> Penàmacor, gran<strong>de</strong> et triste solitu<strong>de</strong> que<br />

nous regretterons peut-être, je t'ai raconté<br />

les divers inci<strong>de</strong>nts qui précédèrent et sui-<br />

virent mon mariage avec le duc Hernan ; j<br />

t'ai dit l'amour du roi, perfi<strong>de</strong>ment attisé<br />

pa" l'homme qui voulait se faire <strong>de</strong> cette<br />

fantaisie une arme et un marchepied ; je t'ai<br />

dit notre fuite <strong>de</strong> Madrid, nos traverses,<br />

notre humble bonheur sous ce toit <strong>de</strong> fa-<br />

mille que je revois aujourd'hui après quinze<br />

années , je t'ai dit enlin ia catastrophe qui<br />

éclata comme un ouragan <strong>de</strong> malheur au<br />

milieu <strong>de</strong> notre humble repos : ton père<br />

prisonnier, nous exilées.<br />

Avant d'achever le récit qui nous con-<br />

cerne particulièrement, ce qui se peut faire,<br />

hélas ! en quelques paroles, je veux te par-<br />

ler <strong>de</strong> nos amis et parents dont le sort est<br />

lié au nôtre par notre amour et par la haine<br />

<strong>de</strong> nos acharnés persécuteurs. _<br />

Il le faut. J'ignore ce que sera <strong>de</strong>main.<br />

Cette fortune menteuse m'effraye plus que<br />

mes revers eux-mêmes. Nous connaissions<br />

au moins notre malheur, et là-bas le sol <strong>de</strong><br />

l'exil ne tremblait pas sous nos pieds.<br />

Oui, je l'ai dit : j'ai peur. Je sens un<br />

abî me <strong>de</strong>rrière le voile épais qui nous ca-<br />

che l'avenir. Tout autour <strong>de</strong> nous, j'entre-<br />

vois <strong>de</strong>s pièges. Ceux qui nous détestaient<br />

hier n'ont pu pardonner ainsi sans motif.<br />

L'obscurité où l'on nous oubliait était pro-<br />

pice. La lumière s'est faite autour, <strong>de</strong> nous<br />

et malgré nous. J'ai peur.<br />

Ma fille, si j'étais morte <strong>de</strong>main ou pri-<br />

sonnière... tu frémis, pauvre enfant!.', si<br />

<strong>de</strong>main, pour ne point caver au pire, nous<br />

étions seulement séparées, souviens-toi <strong>de</strong>s<br />

noms que je vais prononcer : ce sont ceux<br />

<strong>de</strong> tes amis et <strong>de</strong> tes protecteurs.<br />

Louis <strong>de</strong> Haro d'abord, qui peut rem-<br />

placer ton père si Dieu lui a laissé la vie ;<br />

Louis <strong>de</strong> Haro, comte <strong>de</strong> Buniol, qui por-<br />

tait dans son cœur et sur son noble visage<br />

la promesse vaillante <strong>de</strong> son écusson ;<br />

Louis <strong>de</strong> Haro qui, tout jeune et tout ar-<br />

<strong>de</strong>nt, s'écriait autrefois, traduisant les pa-<br />

roles latines <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>use : « Je serai un<br />

héros ! »<br />

Eu second lieu, Hernan <strong>de</strong> Monca<strong>de</strong> et<br />

Avalos, premier marquis <strong>de</strong> Pescaire, un<br />

chevalier <strong>de</strong>s anciens jours, et Vincent <strong>de</strong><br />

Monca<strong>de</strong>, son fils, <strong>de</strong>uxième marquis <strong>de</strong><br />

Pescaire.<br />

Ceux-là sont <strong>de</strong>s Espagnols et ils ont<br />

exercer une terrible vengeance.<br />

Nous étions trois sœurs autrefois, mon<br />

Isabel chérie: moi l'ainée ; la secon<strong>de</strong>, Isa<br />

bel d'Aguilar, qui prit don Louis pour<br />

époux et resserra ainsi nos liens, puisque<br />

don Louis était le frère d'armes du duo<br />

Hernan, mon bien-aimé : enfin, Blanche <strong>de</strong><br />

Monca<strong>de</strong>, chère enfant qui souriait entre<br />

nous <strong>de</strong>ux et nous donnait par anticipation<br />

la caressante joie <strong>de</strong>s jeunes mères.<br />

Nous disions bien souvent : « Nos enfants<br />

seront une famille.» Si ma chère Isabel avait<br />

laissé un fils...<br />

Mais notre petite Blanche avait un frère<br />

ca<strong>de</strong>t, le noble don Vincent. J'ai fait parfois<br />

le rêve <strong>de</strong> voir vos mains unies...<br />

Eléonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> s'interrompit après<br />

ces <strong>de</strong>rnières paroles. Ses yeux, qui na-<br />

guère se baignaient dans le vi<strong>de</strong>, allèrent<br />

vers le visage <strong>de</strong> sa fille. Celle-ci écoutait<br />

attentive.<br />

La duchesse, qui peut-être craignait <strong>de</strong><br />

la trouver distraite, s'étonna <strong>de</strong>s battements<br />

nrécipités <strong>de</strong> son sein.<br />

Isabel était visiblement émue. Ses pau-<br />

pières abaissaient leurs longs cils recour-<br />

bés.<br />

— Tu n'es qu'un enfant , ma chérie, re-<br />

prit la duchesse dont l'accent comportait<br />

intenant une vague intention d'interro-<br />

ger : ton cœur est tout entier à ta mère...<br />

1 obstacle ne pouvait venir <strong>de</strong> toi.<br />

Elle s'arrêta encore. Isabel garda le si-<br />

lence .<br />

On incarnat fugitif venait <strong>de</strong> montera<br />

ses joues.<br />

— N'est-il pas vrai, insista la bonne du-<br />

chesse?<br />

Isabel hésita un instant, comme si elle<br />

eut cherché la forme <strong>de</strong> sa réponse .<br />

Puis, sans relever les yeux, mais d'un<br />

ton plus ferme que ne l'eût pronostiqué la<br />

douce timidité <strong>de</strong> sa nature :<br />

— Ma mère, dit-elle, pourquoi me <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>z-vous cela? La duchesse ne put ré-<br />

primer un mouvement <strong>de</strong> surprise.<br />

Les yeux baissés d'Isabel avaient, pen-<br />

dant qu'elle attendait la réplique <strong>de</strong> s»mèr«<br />

un petit air farouche ; car les yeux ont en-<br />

core <strong>de</strong> l'expression au travers <strong>de</strong>s paupiè-<br />

res abaissées.<br />

(A suivre.<br />

RACAH0UT<br />

UAOKtS-lAHCNS<br />

AUlMËNT DES BEBES<br />

Fl. 5 f.; 1/2 11. 3 1. - Exp. do 2 11. fo 101-<br />

rue CM Ctutilitr), £4. TOULOUSS<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


frite ? Oubliez-vous que nous tenions <strong>de</strong><br />

Tous, nos instructions ? Oubliez-vous oue<br />

fous lites dresser très minutieusement' la<br />

tarte <strong>de</strong> notre itinéraire, <strong>de</strong> Saint-Louis à<br />

fashoda, et que toutes les étapes y furent<br />

toarquées avec une sollicitu<strong>de</strong> pleine <strong>de</strong> pré-<br />

voyance ? Notre mission était si formelle-<br />

ment nolitioue, que, pour dissimuler notre<br />

ïiarctie à travers" le continent africain, vous<br />

je fites tirer oue douze exemplaires <strong>de</strong> no-<br />

ire carte, et vous ordonnâtes <strong>de</strong> détruire les<br />

çlichés ?... . .<br />

— Mon cher camtame, repartit Delcassé,<br />

fi neme convient "cas d'entamer avecvousune<br />

controverse sur ie caractère <strong>de</strong> votre mis-<br />

sion. Mais, enfin, pourquoi vous emballer?<br />

Ctes-vous donc si à plaindre ? En allant <strong>de</strong><br />

Baint-Louis à Fashoda, vous avez recueilli<br />

ïes impressions dont vous pourrez faire part<br />

i vos amis et qui charmeront les loisirs <strong>de</strong><br />

vos vieux jours... »<br />

A ces mots, articulés sur un ton <strong>de</strong> persi-<br />

f.ase, le jeune officier, livi<strong>de</strong> <strong>de</strong> colère,<br />

j'empara d'une chaise : « Misérable ! » s'é-<br />

Sria-t-il! ... . - - .<br />

Si Delcassé ne s'était dépêche <strong>de</strong> fuir <strong>de</strong>r-<br />

rière une draperie, Baratier l'écrasait...<br />

Les huissiers avaient tout entendu ; la<br />

scène fut aussitôt connue. C'est à dix heures<br />

lu matin que le coilooue avait eu lieu. A<br />

line heure, le même jour, le capitaine Bara-<br />

iier recevait une lettre <strong>de</strong> service qui lui en-<br />

joignait <strong>de</strong> prendre, dès le soir même, le ra-<br />

aid'e <strong>de</strong> Marseille pour se rendre au Caire<br />

et regagner Fashoda.<br />

Je vous laisse à penser si le méprisable<br />

ministre que Baratier traita comme je viens<br />

le vous le" dire, tremble à la pensée <strong>de</strong> se<br />

trouver en face <strong>de</strong> Marchand."Dire hélas !<br />

jue le même individu dirige plus que jamais<br />

jotre nolitique extérieure ! Dire que ce valet<br />

ïe Jaurès faisait dire l'autre jour à l'un <strong>de</strong><br />

ses subalternes, à Paléologue, que l'original<br />

Ile la déDêche 44 était perdu, quand cet ori-<br />

.einA se trouvait dans le portefeuille <strong>de</strong> Pa-<br />

léologue, et y était découvert par le brave<br />

général Chamoin ! Quel mon<strong>de</strong> ! Quel person-<br />

nel! Et ia France est-elle tombée assez bas<br />

pour ne pas chasser <strong>de</strong> tels polissons à coups<br />

lie bottes!<br />

MÉNALQUE.<br />

Herz, nour blanchir la mémoire do son père,<br />

entend dévoiler, en fixant, avec preuves à<br />

l'aDoui, le montant <strong>de</strong>s pots-<strong>de</strong>-vin, les tri-<br />

cotages d'un certain nombre d'honorables (?)<br />

qui tous jouent actuellement un rôle impor-<br />

tant dans le camp <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

Les révélations seraient faites dans un<br />

livre oui paraîtra prochainement.<br />

immn<br />

MIE<br />

T<br />

an'il s'agit d'un criminel. Car. a-t-elle ajoute,<br />

l'es cassions tnesauir.es ne peuvent pas être con-<br />

tenue? dans les cœurs espagnols sur iesqtiels,<br />

heureusement, n'est pas 'encore tombée la se-<br />

mence oui a si bien germé dans d'autres pays-<br />

La régente s'est activement employée a ce<br />

oue ia DOlica n'accueillit pas les bruits pouvant<br />

nuire à Chamon. Klle ne" croit pas que ceinl-ci<br />

soit couoabie. d'aucun délit et elle pense qu'il<br />

est victime d'un état passionnel qui n'a BIS ie<br />

moindre rapport avec la famiiie royale.<br />

La Grève <strong>de</strong>s Mineurs Belges<br />

L-<br />

PAB FîL SPECIAL<br />

NOS TROUPES EN ALGÉRIE<br />

Alger, 29 avril.<br />

Des renseignements parvenus ce matin au<br />

fort Mac-Manon donnent <strong>de</strong>s détails sur une<br />

,mnortante capture faite le 7 avril par le<br />

lieutenant Dau'bergeon du 1er spahis à la<br />

tête <strong>de</strong> son neloton. En juillet 1896 soixante-<br />

douze chameaux appartenant aux spahis sa-<br />

hariens furent razziés au pâturage. Les tra-<br />

ces <strong>de</strong>s coupables ne pure'nt jamais être re-<br />

trouvées; ils avaient tué quatre spahis et<br />

blessé grièvement un cinquième laissé pour<br />

mort sur le terrain; ce <strong>de</strong>rnier échappa ce-<br />

pendant et revint au fort Mac-Mahori."<br />

Le 7 avril <strong>de</strong>rnier, le lieutenant d'Auber-<br />

igeon, en reconnaissance à soixante kilomè-<br />

tres du fort, vers le sud, cantura une<br />

caravanne, parmi laquelle se trouvait un<br />

Touareg <strong>de</strong> Bou-Amama, qui fut conduit au<br />

Tort. Ce brigand lut reconnu formellement<br />

nar le snahi blessé, sur lequel il s'était<br />

Vcharné et auquel il avait tiré <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong><br />

/eu dans iaboûche. Anrès son incarcération,<br />

:e Touareg a avoué être un <strong>de</strong>s quatorze<br />

envoyés ae Bou-Amama.<br />

Les auteurs du vol <strong>de</strong> 1893 conduisirent<br />

;es chameaux au Maroc et touchèrent un<br />

îinqutèma. du butin.<br />

Le prisonnier dénonça dix <strong>de</strong> ses eamara-<br />

ies, dont trois rési<strong>de</strong>nt à Ei-Goiéa, trois à<br />

Metliii, <strong>de</strong>ux à Ghardaia, <strong>de</strong>ux à Ouargia.<br />

L'autorité militaire a fait immédiatement<br />

incarcérer tous les bandits qui, vivant au<br />

milieu <strong>de</strong>s troupes françaises, jouissaient<br />

d'une gran<strong>de</strong> considération. Les <strong>de</strong>ux sous-<br />

îf Aciers du peloton et les <strong>de</strong>ux spahis qui se<br />

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A TERME<br />

Cours<br />

précéd<br />

Les pertes sont<br />

Dâroulè<strong>de</strong> en Cour d'Assises<br />

LE BORDEREAU<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous savez que ia charge<br />

principale en raison <strong>de</strong> laquelle Dreyfus a été<br />

condamné est un bor<strong>de</strong>reau énonciatif * d'un cer-<br />

tain nombre <strong>de</strong> documents ou'il aurait livrés à<br />

une puissance étrangère ! Que pouvez-Tous dire,<br />

en ce qui concerne ie bor<strong>de</strong>reau?<br />

Esterhazy. — Le premier conseil <strong>de</strong> guerre l'a<br />

attribué à Dreyfus. Le <strong>de</strong>uxième conseil ne me<br />

l'a pas attribué. On a déclaré qu'il n'était pas <strong>de</strong><br />

moi.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Cependant, vous avez vous-<br />

même dans certains documents qui ont été sai-<br />

sis chez Mme Pais, paru reconnaître que l'écri-<br />

ture du bor<strong>de</strong>reau avait été calquée Dar Dreyfus<br />

sur votre écriture ? Que voulez-vous 'dire Dar là?<br />

Esterhacj. — La questioa du bor<strong>de</strong>reau est<br />

BITTES NOUVELLE<br />

28 avril.<br />

On assure qu un banquier d'Orléans a été<br />

arrêté, hier soir, à ia suite d'un déficit considé-<br />

rable eonstaté. L'arrestation d'une personne<br />

considérée comme son complice serait en outre<br />

imminente.<br />

~—. Au nom du comité permanent contre ies<br />

épidémies le docteur Léon Coiiin a fait. hier, au<br />

conseil a hygiène et <strong>de</strong> salubrité Diibiioue <strong>de</strong> ia<br />

Seine, une communication dans iaaùeile 0 déciare<br />

aosoiument dénués <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>ment 'ies bruits rela-<br />

tifs à la constatation <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> peste à Paris.<br />

Une explosion <strong>de</strong> gaz s'est produite à la<br />

caserne n- 5. a O<strong>de</strong>ssa, dans une salle où une<br />

compagnie était rassemolée pour la théorie :<br />

huit personnes, dont un officier", trois sous-offi-<br />

ciers et quatre soldats ont été tués; ii y a eu, en<br />

outre, six biessés.<br />

. ~ A la suite <strong>de</strong> la plainte en diffamation<br />

aaressee ie 27 mars au Procureur général <strong>de</strong> la<br />

Seine, par M. Joseph Fabre. le parquet a décidé<br />

<strong>de</strong> poursuivre la Libre Parole et son rédacteur<br />

M. Paoïliaud. L affaire viendra <strong>de</strong>vant la cour<br />

d assises ie 10 mai: c'est l'avocat général Lom-<br />

bard qui doit requérir.<br />

.—«w La Germante signale un bruit d'à ores<br />

lequel un attentat aurait été Droieté confe l'em-<br />

pereur Guillaume pendant lés Quatre iours que<br />

le souverain a passés au oalais "<strong>de</strong> la Wzrtbarg,<br />

en Saxe.<br />

~~~ > ~ De Sofia on télégraphie: « Un incendie<br />

qui s est déclaré dans les environs <strong>de</strong> W'iddia a<br />

détruit 400 mai3oas ».<br />

~www Drumont, accompagné <strong>de</strong> M. Firmin<br />

Faure, député d'Oran, et «e Jean Draalt, rédac-<br />

Déroulè<strong>de</strong> et Habert, nar un mémoire ré-<br />

digé par leurs avocats MM- 5 Falatsuf, Reul-<br />

lier et Bertrou, <strong>de</strong>mandaient être poursuivis<br />

en vertu <strong>de</strong>s articles 87 et suivants du Co<strong>de</strong><br />

pénal mais la chambre <strong>de</strong>s mises en accu-<br />

sation, agissant sans doute, d'après les or-<br />

dres du gouvernement, a repoussé cette re-<br />

quête si naturelle et que tout le mon<strong>de</strong> au<br />

palais considérait comme absolument juridi-<br />

que et équitable.<br />

Déroulè<strong>de</strong> et Habert étant {poursuivis nar<br />

application <strong>de</strong> la loi sur la "presse sont en<br />

droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r leur mise én liberté pro-<br />

visoire, mais jusqu'ici les accusés n'ont bris<br />

aucune décision a cet ésard.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

M. Vignal, capitaine breveté à l'état-major<br />

carticulier du génie, a été <strong>de</strong>signé pour occuper<br />

ie poste d'attaché militaire à l'ambassa<strong>de</strong> dà la<br />

République française aux Etats-Unis d'Amérique,<br />

en "remplace méat <strong>de</strong> M. ie commandant Ciément<br />

<strong>de</strong> Grahdprey.<br />

Sous-o!ficiers admissibles a l'examen oral<br />

d'instruction militaire à l'Ecole d'application <strong>de</strong><br />

cavalerie :<br />

15e corps d'armée. — 9e régiment <strong>de</strong> hus-<br />

sards, M. Loridon, maréchal <strong>de</strong>s logis.<br />

16e corns d'armée. — 17e régiment <strong>de</strong> dra-<br />

gons, MM. Giard, maréchal <strong>de</strong>s logis, Sirven,<br />

maréchal <strong>de</strong>s logis chef, Thuillier, maréchal<br />

<strong>de</strong>s logis ; 13e régiment <strong>de</strong> chasseurs, MM.<br />

<strong>de</strong> Peytes <strong>de</strong> Montcabrier et Rigaoa, maré-<br />

chaux <strong>de</strong>s logis.<br />

3 0 0 101 92<br />

3 0,0 amortissable 100 20<br />

3 1/2 0/0 103 50<br />

Esnagne (extérieure) 59 45<br />

Italien 5 0/0 95 22<br />

Portugais 4 0/0 26 10<br />

Turc 4 0/0 23 »»<br />

Banque <strong>de</strong> France 3995 »»<br />

Crédit foncier 737 »»<br />

Crédit lyonnais 952 »»<br />

Comptoir d'escompte 603 »»<br />

Banque <strong>de</strong> Paris." 1124 »»<br />

Banque ottomane 580 »»<br />

Méridionaux »»»»:)<br />

Suez 3829 »»<br />

Gaz <strong>de</strong> Paris 1270 »»<br />

Rio-Tinto 1209 «»<br />

De Beers , 728 »»<br />

Goldfields 200 »»<br />

East Rand 190 50<br />

Rand mines 1048 »»j<br />

Sosnowice (action) 2200 »»:<br />

Banq. <strong>de</strong> France: escomp. 3 0/0; avanc.<br />

CHANGE<br />

Hambourg , •<br />

Londres.<br />

Londres (chèaues)<br />

Madrid (papier court) 412 50 à »'»"<br />

Madrid (papier iong) 411 50 à " ,1)><br />

BOURSE DE LONDRES<br />

Cours<br />

du jour<br />

102 »»<br />

100 35<br />

103 45<br />

59 75<br />

95 25<br />

26 »»<br />

22 95<br />

3995 »»<br />

737 »»<br />

960 »»<br />

018 •>•><br />

1128 •»'<br />

57S »*<br />

717 »"<br />

3330 >»'<br />

12(10 »»<br />

,.->44 »»<br />

73l5«<br />

195 »;<br />

187 50<br />

1014 >»'<br />

2170 »»<br />

3 1.2 0/0<br />

«29 03<br />

25 17<br />

23 19<br />

3 0/0..<br />

3 1/2 0/0..<br />

Ottomane. ,<br />

101 »»j<br />

13 1/8 I<br />

Italien. ,<br />

Suez—<br />

Egypte.<br />

94 1.»<br />

151<br />

109 U*<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

3 0/0, 101 75. - 3 1/2 0/0, 103 45. —3<br />

amortissable, 100 25. — Carmaux, ^I5_lu<br />

Société <strong>de</strong>s moulins du Bazacle, 337 ••< ^<br />

Société toulousaine d'électricité.<br />

Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868,<br />

<strong>Toulouse</strong>, 18S9 (500), ...<br />

louse, 1889 (100),<br />

"J 'vil'le ào<br />

.".' — 'Ville <strong>de</strong> '(o*-<br />

BENEDICTINE<br />

DE L'ABBAYE DE FEOAM?<br />

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Moyenne hebdomad., cota officielle M* •<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


Lundi 1 er<br />

INTÉRESSANTE VENTE DE<br />

SOIERIES<br />

provenant <strong>de</strong> grands aelmSs *arts à<br />

Lvon très bon marché, dont c.-contre<br />

la nomenclature exacte ;<br />

i° Une gran<strong>de</strong> série <strong>de</strong><br />

FOU<strong>LA</strong>RDS DE SHftNG-<br />

nos<br />

fait<br />

OCCASION UNIQUE avec<br />

soieries hors cours. Nous avons<br />

faire une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong><br />

JUPONS l CORSAGES<br />

que nous allons vendre ti'ès Î50IÎ<br />

impressions <strong>de</strong> toutes nuances, pn-<br />

cipalement <strong>de</strong>s fonds marins impri-<br />

més blanc, largeur 58 centi- Jf ir<br />

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Cette qualité s'est toujours vendue<br />

2 fr. 90. __.<br />

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qualité souple extra, d'un grand fabri-<br />

cant lyonnais, largeur 56 centimètres,<br />

coté au lieu <strong>de</strong> 5 fr. 75 ; ftf Q«<br />

comme nous l'avons obtenu. £, uU<br />

pour<br />

2 fr.<br />

ture et que nous allons vendre<br />

MUinil, VEILLE DE L.4 VEH1, EXPOSITION DES LOTS DE SDIEEIES DE <strong>LA</strong> VENTE DU<br />

mil  <strong>LA</strong> mmmi<br />

neus lisons dans la Voix du<br />

Sous ce titre,<br />

Vénale, à'Auch :<br />

Avant <strong>de</strong> reprendre le train parlemen-<br />

taire, en même temps que le doux collier<br />

.sénatorial, M. Destieux-Junca adresse un<br />

chaleureux appel aux vieilles troupes répu-<br />

blicaines.<br />

A quoi rime pareil discours à cette heure,<br />

vous direz-vous peut-être?<br />

Mais tout simplement aux élections mu-<br />

nicipales du printemps prochain.<br />

Donc, notre sénateur encore tout esbaubi<br />

du résultat <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières élections législa-<br />

tive du Gers convie — ô ironie — modérés<br />

et avancés à l'aire taire leurs préférences<br />

pour opposer <strong>de</strong> nouveau les forces réunies<br />

<strong>de</strong>s républicains aux troupes <strong>de</strong> ces infâmes<br />

réactionnaires.<br />

En d'autres termes, le farouche Destieux-<br />

Junca, celui-là même qui coupe si b'ien son<br />

oarti en morceaux, qui naguère encore at-<br />

taquait avec la <strong>de</strong>rnière violence les oppor-<br />

tunistes dans la personne <strong>de</strong> MM. Aylies,<br />

Bibal, Sancet, Noguès, Dupouy, etc., c'est<br />

mi-mème qui prêche aujourd'hui la concen-<br />

tration t.<br />

Ce simple fait montre mieux que tous<br />

les raisonnements combien les radicaux ont<br />

peu <strong>de</strong> confiance en leurs forces et com-<br />

bien les républicains réunis craignent pour<br />

la conservation <strong>de</strong> l'assiette au beurre.<br />

Où sont donc nos majorités <strong>de</strong> 92 et 93,<br />

s'écrie M. Destieux?<br />

Eiles ont été dispersées par le gouverne-<br />

ment néfaste <strong>de</strong> Méiine, se répond-il incon-<br />

tinent, car c'est à lui que MM. Paul <strong>de</strong><br />

Cassagnac, Delpech-Gantaloup et Lasies<br />

doivent leur succès <strong>de</strong> 1898.<br />

Et il part <strong>de</strong> là pour entonner le grand<br />

air <strong>de</strong> la concentration afin d'assurer le<br />

maintien <strong>de</strong> la forme républicaine car,<br />

celle-ci disparue « c'est le retour à la servi-<br />

tu<strong>de</strong>, c'est fatalement à une échéance plus<br />

ou moins longue, la révolution et la guerre<br />

civile qui toujours, sont suivies du dé-<br />

membrement <strong>de</strong> la Patrie (sic). »<br />

C'est, on le voit, toujours le même cli-<br />

ché ; encore doit-on savoir gré au rédac-<br />

teur <strong>de</strong> la Fraternité d'avoir pour une fois<br />

oublié <strong>de</strong> rappeler la dime, le jambage,<br />

les oubliettes, 1 inquisition et autres ânenes<br />

qui constituent le fond ordinaire <strong>de</strong>s pros-<br />

pectus républicains.<br />

Malheureusement pour les républicains,<br />

ça n'est plus avec ces blagues-là qu'ils<br />

empaumeront désormais le suffrage uni<br />

versel.<br />

Nous nous gargarisons <strong>de</strong> grands mots<br />

sonores, mais nous n'avons encore rien fait<br />

pour fon<strong>de</strong>r un véritable gouvernement <strong>de</strong><br />

justice et <strong>de</strong> liberté, avouait hier l'organe<br />

gouvernemental, la Giron<strong>de</strong><br />

Oui, rien n'est plus vrai.<br />

Depuis vingt-cinq ans, vous gargarisez le<br />

peuple <strong>de</strong> mots vi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> formules sonores<br />

et creuses, mais aujourd'hui le peuple sait<br />

ce que tout cela vaut, aussi les déclama-<br />

teurs ne leur font pas plus d'effet que leurs<br />

déclamations.<br />

S'il est vrai que le ministère Méiine<br />

n'ait pas l'ait aux candidats <strong>de</strong> l'ordre la<br />

guerre <strong>de</strong> peaux-rouges à laquelle les avait<br />

habitués votre fameux Bou<strong>de</strong>t, il est faux<br />

<strong>de</strong> prétendre qu'il ait exercé une action di<br />

recte quelconque en leur faveur, dans ie<br />

Gers, tout au moins.<br />

L'administration n'est pour rien dans leur<br />

victoire et c'est vous, "les radicaux, avec<br />

votre programme, qui avez seuls désagrégé<br />

vos anciens contingents.<br />

Les uns vous ont quitté parce qu'ils on<br />

ete ellrayes par vos projets révolutionnai<br />

-es ; les autres parce qu'ils ont été odieu<br />

sèment trompés dans les esDérances que<br />

vous leur aviez fait concevoir."<br />

Ainsi, que vous vouliez ou non 1 avouer<br />

votre succès <strong>de</strong> 92 et 93 était dû unique<br />

ment a la perspective <strong>de</strong> l'assurance et du<br />

crédit agricoles par l'Etat, réformes Darvous<br />

lormellement promises.<br />

Or, où sont-elles aujourd'hui ces<br />

reiormes après dix ans <strong>de</strong> pouvoir ?<br />

Il en est une sur le papier, et sur le t<br />

pier seulement, celle du crédit agricole<br />

elle est si dérisoire que vous-même avez<br />

vote contre le jour où elle est venue en dis-<br />

cussion au Sénat.<br />

Tant <strong>de</strong> désillusions ont usé le crédit <strong>de</strong>s<br />

républicains, aussi est-ce bien inutilement<br />

^«e vous pincez la gran<strong>de</strong> cor<strong>de</strong> du senti-<br />

Ça ne prend plus.<br />

pl<br />

L s e S ar gansme avec <strong>de</strong>s mots ne suffit<br />

Le peupie abusé, tromoé, berné<br />

man<strong>de</strong> quelque chose <strong>de</strong> DIUS soli<strong>de</strong><br />

Voflà pourquoi vos appels à la concen-<br />

tration ne seront entendus que <strong>de</strong>s ambi-<br />

tieux, <strong>de</strong>s sectaires et <strong>de</strong>s brouillons.<br />

réfléchir,<br />

intérêts pi<br />

t -°Tvu e lav ^«-<strong>de</strong>s hommes d<br />

qui ont 1 honneur <strong>de</strong> les défendre.<br />

T. S<br />

ront lieu au jour fîsé par le commandant d'ar-<br />

mes <strong>de</strong> chaaue garnison : les compositions <strong>de</strong><br />

tactioue. histoire, allemand et <strong>de</strong>ssin, ies 93, 24<br />

et 25" janvier, au chef-lieu <strong>de</strong> chaque corps<br />

d'armée.<br />

2' Epreuves écrites du 2e <strong>de</strong>gré comprenant<br />

trois compositions <strong>de</strong> géographie, fortification,<br />

législation et administration : ces épreuves se-<br />

ront passées à Paris ainsi que ies épreuves ora-<br />

les cbmtirenant l'organisation militaire et ia<br />

tactiaue'd'infanterie et tactique <strong>de</strong> cavalerie, et<br />

la topographie <strong>de</strong> i'artiilerie et i'ailemand et une<br />

épreuve d'èquitation.<br />

Ajoutons au'à partir <strong>de</strong> cette année, les<br />

officiers admis en avril à l'Ecole supérieure<br />

<strong>de</strong>'guerre, feront avant ie 1er novembre,<br />

date d'entrée, <strong>de</strong>ux stages <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois<br />

chacun dans les armes, autres que leur arme<br />

d'origine.<br />

Ces stages les perfectionneront dans la<br />

pratique <strong>de</strong>s règlements qui leur sont peu<br />

connus et dans l'éouitation.<br />

3° Une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong><br />

SOIERIES DE FANTAISIE<br />

taffetas et surah, petites rayures,<br />

miers, fleurettes, pour corsa- if<br />

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Audience du<br />

<strong>de</strong> Saimiech,<br />

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belle<br />

,e Fisc et les Congrégations<br />

La Croix publie la ncte suivante :<br />

Le Comité <strong>de</strong>s religieux est d'avis que,<br />

malgré les décisions <strong>de</strong>s tribunaux, malgré<br />

es poursuites du fisc, malgré certaines<br />

lvances <strong>de</strong> l'administratoin, les congréga-<br />

aons <strong>de</strong> France, autorisées, n'ont rien à<br />

tiodifler dans leur attitu<strong>de</strong> passive par rap-<br />

mrt à la loi d'abonnement et à la loi sur le<br />

poenu.<br />

LE NAUFRAGE DU «ZIHBARAN »<br />

Le capitaine Hégaret et l'équipage d'un dunée<br />

Saint-Jean-Baptiste , <strong>de</strong> Bres't, ont sauvé le 19<br />

courant, dans <strong>de</strong>s circonstances particulièrement<br />

amatiques une partie <strong>de</strong> l'équipage du steamer<br />

pagnol Zirbaran faisant le service entre Sé-<br />

ville et Londres.<br />

Le Saint Jean-Baptiste qui jauge quarante-un<br />

tonneaux était parti <strong>de</strong> "Brest ie 15" avril pour<br />

l'Espagne. Le 19 au matin le timonier, aperçut<br />

un navire au sud du Dundée. En approchant on<br />

constata que c'était un ra<strong>de</strong>au sur lequel se<br />

trouvaient trois hommes à moitié morts.<br />

Les trois malheureux étaient un lieutenant, un<br />

mécanicien et un passager du Zirbaran. Le<br />

maître mécanicien qui se trouvait avec eux était<br />

mort la veiiie et son cadavre avait été jeté à la<br />

mer. -<br />

Les naufragés, ayant déclaré que d'autres ma-<br />

telots naufragés se trouvaient en mer, le capi-<br />

taine Hégaret mit cap au nord-ouest et rencon-<br />

tra <strong>de</strong>ux autres ra<strong>de</strong>aux : sur ie premier étaient<br />

trois matelots très faibles, n'ayant rien mangé<br />

<strong>de</strong>puis trois jours, sur le second étaient le troi-<br />

sième capitaine du Zibbaran&x. le maître d'équi-<br />

page, tous <strong>de</strong>ux & ia <strong>de</strong>rnière extrémité par<br />

suite <strong>de</strong> la fatigue éprouvée.<br />

A force <strong>de</strong> soins on réussit à les ranimer. Le<br />

bateau français continua ses recherches jusqu'au<br />

soir. On trouva encore <strong>de</strong>ux ra<strong>de</strong>aux mais sans<br />

personne <strong>de</strong>ssus.<br />

La nuit étant venue, le Saint-Jean-Baptiste<br />

gagna Giion, le port le plus rapproché <strong>de</strong> la<br />

côte espagnole où ii fut rèmoroué bar un vapeur<br />

qui passait.<br />

Sur le <strong>de</strong>uxième ra<strong>de</strong>au, un matelot était éga-<br />

lement mort <strong>de</strong>puis le naufrage.<br />

Le naufrage du Zirbaran a eu lieu au 46e <strong>de</strong>-<br />

gré Nord et 10e <strong>de</strong>gré Ouest. Le dévouement du<br />

capitaine Hégaret et <strong>de</strong> ses hommes excite, di<br />

sent ies nouvelles arrivées à Brest, l'admiration<br />

<strong>de</strong> la population <strong>de</strong> Gijou et celle <strong>de</strong>s autorités<br />

maritimes esDagnoles.<br />

MÉDECINEJ^ATIQUE<br />

La noudre Louis Legrasa une action séda<br />

uve directe sur le uoumon; ainsi s'expliquent<br />

les merveilleux effets <strong>de</strong> ce remè<strong>de</strong>, oui sans<br />

nuire à l'organisme, comme tant d'autres<br />

soulage instantanément les nlus violents<br />

accès d'asthme, l'onnression," le catarrhe<br />

l'essoufflement, la toux rebelle <strong>de</strong>s vieilles<br />

bronchites et guérit nrogressivement. Une<br />

boite est expédiée franco contre g fr. 10<br />

adressés à Louis Legras, 139, boulevard Ma<br />

genta, à Paris.<br />

Tribunal correctionnel. —<br />

28 acril. — Joseph Raynaî,<br />

vols, un an <strong>de</strong> prison sous le<br />

loi Bérenger.<br />

v..w—. E. V. mère et E. V. sa fille, <strong>de</strong> Ro-<br />

<strong>de</strong>z, vol à l'étalage et complicité, six jours<br />

<strong>de</strong> prison chacune sous le bénéfice di la loi<br />

Bérenger.<br />

^.w—, y. S. et P. J., <strong>de</strong> Combelasse, coups<br />

et blessures, voies <strong>de</strong> fait, le premier 25 fr.<br />

d'amen<strong>de</strong> et le second 16 lr. "d'amen<strong>de</strong> (loi<br />

Bérenger).<br />

»~^w N. C, étiouseF.,<strong>de</strong> Noaihae, dévas-<br />

tation <strong>de</strong> récoltés et violation <strong>de</strong> domicile,<br />

16 fr. d'amen<strong>de</strong>.<br />

VIVIEZ. — Rixe. — A ia suite d'une dis-<br />

cussion survenue entre le sieur Jean-Marie<br />

Fayard, verrier à l'usine <strong>de</strong> Boisse-Penchot,<br />

et "Albert Bocouet, éten<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> verre, une<br />

rixe a éclaté et Fayard a été blessé d'un<br />

coup <strong>de</strong> couteau.<br />

AUZITS. — Postes et télégraphes. — La<br />

création d'un bureau télégrapnique est auto-<br />

risée dans la commune d'Azits.<br />

MONTOU. — Incendie. — Un terrible<br />

ncendie s'est déclaré à Campels, village <strong>de</strong><br />

a paroisse <strong>de</strong> Mcntou, dans la nuit du 26<br />

avrii.<br />

La maison Delpêriès n'existe plus.<br />

L'ecurie et la grange <strong>de</strong> M. Alias 'dit Bian-<br />

eoi), conseiller municipal, ont été aussi ia<br />

proie <strong>de</strong>s flammes.<br />

ESPALION. — Projet approuvé. — Le<br />

projet du <strong>de</strong>uxième lot du chemin <strong>de</strong> fer<br />

d'Estiaiion à Berthoiène vient d'être <strong>de</strong>nnitt-<br />

vem°nt approuvé par le ministre <strong>de</strong>s travaux<br />

publies.<br />

M. l'ingénieur a obtenu un crédit <strong>de</strong><br />

600,000 francs pour amorcer les travaux au<br />

cours <strong>de</strong> l'année. Il est peu probable cepen-<br />

dant que cette somme puisse" être dépensée<br />

avant' le 31 décembre.<br />

VI LLEFR AN CHE. — Nécrologie. — De<br />

Plainfaing, (Vosges), on annonce ia mort <strong>de</strong><br />

M. Louis Gêliot, père <strong>de</strong> Mme Jean <strong>de</strong> Po-<br />

mairols. Ii n'avait" que cinquante-<strong>de</strong>ux ans.<br />

SEVERAC-LE-CHATEAU. - Tentative<br />

criminelle. — Des agents envoyés par le<br />

chef <strong>de</strong> gare à la découverte du non fonction-<br />

nement <strong>de</strong>s fils télégraphiques, ont constaté,<br />

au point kilométrique 571.400 <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong><br />

Béziers à Neussargues, en avant du tunnel<br />

d'Entraygues, que ie fil <strong>de</strong> secours et le fil<br />

<strong>de</strong> sonnerie du disaue avaient étécounés.<br />

Nos sous-officiers<br />

On a annoncé ces jours-ci, que le sous-officier<br />

Achilie Mairie, du 17e dragons, fils <strong>de</strong> M. Mai-<br />

rie, avocat du barreau <strong>de</strong> Carcassonne. avait été<br />

porté sur ie tabieau <strong>de</strong> concours <strong>de</strong> cette année<br />

pour ia médaille militaire.<br />

Le journal officiel <strong>de</strong> Madagascar rend compte<br />

<strong>de</strong>s briiiants faits darmes auxquels a pris oart<br />

le maréchal <strong>de</strong>s logis chef Maine.<br />

Ils sont résumés dans un ordre général que<br />

nous sommes heureux <strong>de</strong> reoroduire :<br />

ORDRE GÉNÉRAL N" 260<br />

AVEYRON<br />

<strong>de</strong>-<br />

Les autres ont eu le temps d<br />

ae voir où sont leurs véritables intérêt<br />

e<br />

voués<br />

K01E SUPÉRIEURE DE CURIE<br />

,.. Le mi<br />

'.instri<br />

l'Ecole<br />

l'inst^ inistre <strong>de</strong> la g^rre VÎ<br />

utstruction<br />

A 1 : 900 LE<br />

_-nt <strong>de</strong> signer<br />

relativement à l'admission à<br />

iperieure <strong>de</strong> guerre en 1900. Cette<br />

- es: à signaler car elle modifie in-<br />

s en vigueur jus-<br />

^«ïement les disnositio<br />

concours d'admission, com<br />

RODEZ. — Mgr l'évêque à Rome. — La<br />

Revue religieuse publie, au sujet du voyase<br />

<strong>de</strong> Mgr l'évêque â Rome et <strong>de</strong> l'audience<br />

qu'il a reçue <strong>de</strong> Léon XIII, un bel article <strong>de</strong><br />

M. le chanoine Sarrau, ancien vicaire <strong>de</strong> Sa<br />

Gran<strong>de</strong>ur à Nîmes et actuellement chargé<br />

dans cette ville <strong>de</strong> l'œuvre <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

du Suffrage.<br />

Nominations ecclésiastiques. — Par déci-<br />

sion <strong>de</strong> Mgr i'évêoue :<br />

M. l'abbé Do m argue, curé <strong>de</strong> Cransac est<br />

nomme curé d'Aubin, en remplacement <strong>de</strong><br />

' abbe Balaeyrou, admis à la "retraite nour<br />

raison d'âge et <strong>de</strong> santé.<br />

Cette nomination a été asréée nar décret<br />


ETAT C!Vtî-_BS_ TOULOUSE<br />

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Joienh d'Au<strong>de</strong>ric. prop. r. <strong>de</strong> ia Dalba<strong>de</strong>, t;>.<br />

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et Clémentine Deyt, à Cugnaux Haute-Garonne.<br />

Clément Bessières, place du Raveiin. 1,<br />

«t Honré Pons, place intérieure Saint-Cvnrien.<br />

Charles Brugail. négociant, rue Bavard. 39.<br />

«t Elisabeth Douat-Fourrcent, <strong>de</strong> la Patte-d Oie.<br />

Alexandre Caflort. greflier, av. Prizac, 5,<br />

t Marthe Caneila. rua Parg-aminières. 51. ï<br />

Pierrs Capiievine, négociant place Alzaro,<br />

et Alexandrine Brousse, s. mof.. oiace Arzacq.<br />

Benoît Cazalbou. vétérinaire, au 25e dragons,<br />

et Emilie Baux, sans profession, r. Sébastabol ES.<br />

Pascal David, employé, avenue <strong>de</strong> Murer, 10.<br />

et Marguerite Bonboure, COUD., même maison!<br />

Léon Daydé, emp.. rue <strong>de</strong>s Trenle-Six-Ponts, 4,<br />

et Léonie David, lisseuse, rue Caussa<strong>de</strong>, 2.<br />

Félix Gay, ferblantier, chemin <strong>de</strong> Lymairac,<br />

et LouUe Fourmenty, a\enue <strong>de</strong> la Patte-d'Oie.<br />

Jean-Marie Gayraud, forg'., rue Tbionviile, 16,<br />

et Marie Schueller, s. p., même rue, 9.<br />

Eugène Gontié, nég. à Saint-Sulpice (Tarnî,<br />

«!t Marguerite Sembres, s. p., r. Saint-Nicoias. 12.<br />

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et Jeanne Caujoiie, Charcutière, rue Vala<strong>de</strong>, 51.<br />

Joseph Sol. limonadier, rue du Canal, 15,<br />

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à Touiouse, rue <strong>de</strong> Rémusat,<br />

8, et <strong>de</strong> M 0 VIGN1AUX,<br />

avoué à Touiouse, rue Boulbonne,<br />

4.<br />

AUX ENCHERES PUBLIQUES,<br />

PAR LICITATION<br />

Le jeudi 25 mai ÎS'J'J, à midi<br />

précis<br />

Par-<strong>de</strong>vant un <strong>de</strong> MM. les juges<br />

<strong>de</strong> ia chambre <strong>de</strong>s criées du<br />

tribunal civil <strong>de</strong> Touiouse,<br />

au Palais-<strong>de</strong>-Justice, place<br />

Saint-Michel.<br />

k la requête <strong>de</strong> Madame Georgette<br />

BON1FAS, sans profession,<br />

domiciliée à <strong>Toulouse</strong>,<br />

épouse divorcée du<br />

sieur Antoine AM1EL. ayant<br />

M0 ROUCAUD pour avoué<br />

constitué près le tribunal<br />

civil <strong>de</strong> ladite ville ;<br />

Contre Madame M3rie BON1-<br />

FAS, taiileuse, épouse <strong>de</strong><br />

M* Jean BÔNJFASV ébéniste,<br />

et ce <strong>de</strong>rnier comme mari<br />

ou en toute autre meilleure<br />

qualité s'il y a lieu, domiciliés<br />

à <strong>Toulouse</strong>, ayant M e<br />

V1GN1AUX pour avoué constitué<br />

près le tribunal civil<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ;<br />

situés dans la commune <strong>de</strong><br />

TOURNEFELTLLE , ci-après<br />

désienés :<br />

PREMIER LOT<br />

1 Une parcel le <strong>de</strong> terre,<br />

actuellement inculte . sise<br />

dans le village <strong>de</strong> Tournefeuille,<br />

portée sur l'extrait <strong>de</strong><br />

la matrice cadastrale <strong>de</strong> ladite<br />

commune, sous le numéro<br />

309 P. du plan <strong>de</strong> la section<br />

B, pour une contenance <strong>de</strong> un<br />

are trente-<strong>de</strong>ux centiares, con<br />

frontant : du levant, la route<br />

<strong>de</strong> Tournefeuille ou <strong>de</strong> Lom<br />

bez; du nord, Cistac et autres;<br />

du midi, Boyer, et du cou<br />

ehfttit, parcelle ci-après dési-<br />

DÉCÈS DBS 27 ET 28 AVRIL<br />

Marie Costesèoùe. 18 ans. rue Fieux; Labatut.<br />

veuve Ilamond. " 76 ans, rue <strong>de</strong> ia Coionne, 30;<br />

Philippine Jeauson. Gô ans. rue Deviiie. 1; lîaplistinè"<br />

Roussel, 73 ans, rue Ninau. 20; Saunai,<br />

éoouse Fourès, 32 ans. Bo;;r<strong>de</strong>tte-Sa;nt-Agne:<br />

Guillaume Ayral. 67 ans, pont <strong>de</strong> Ginestous;<br />

Victor Blangarnon, 64 ans, rue du Printemps;<br />

Am.ntre Jacquesson <strong>de</strong> La Chevreuse. 65 ans,<br />

rue Percheninte, 7; François Ilustacbe, 64 ans.<br />

quartier Montaudran; Vincent Ratalette. 65 ans.<br />

rue Austeriitz, 11; Sidonie Ducasse. 28 ans. rue<br />

<strong>de</strong> la Coneor.<strong>de</strong>. 57; François Labal. 71 ans, rue<br />

Lcage, 22; Hospice civil , 4; aliénés, 1.<br />

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Bon'ifas et dont elle est<br />

séparée par une simple clôture<br />

dite" giron<strong>de</strong>.<br />

2 - Une parcelle <strong>de</strong> terrain,<br />

actuellement en nature<br />

<strong>de</strong> vigne, montée sur fil <strong>de</strong><br />

fer en espalier, bien entretenue,<br />

au milieu <strong>de</strong> laquelle se<br />

trouvent plusieurs arbres fruitiers.<br />

Au " nord <strong>de</strong> cette parcelle<br />

se trouve une construction<br />

qui a été incendiée il y a<br />

quelques années et dont il ne<br />

reste que les murs en mauvais<br />

état, sur ie <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong> laquelle<br />

se trouve un puits sans<br />

margelle. La construction se<br />

trouve portée sur l'extrait <strong>de</strong><br />

la matrice cadastrale <strong>de</strong> ladite<br />

commune sous le numéro<br />

264 P, section .B, et est bâtie<br />

sur une parcelle <strong>de</strong> terrain<br />

d'une contenance <strong>de</strong> un are<br />

quatre-vingt-<strong>de</strong>ux centiares ,<br />

portée aussi sur l'extrait <strong>de</strong><br />

la matrice cadastrale, sous le<br />

numéro 201 P, section B.<br />

La parceile <strong>de</strong> terre, en nature<br />

<strong>de</strong> vigne, est portée sur<br />

l'extrait, <strong>de</strong> ia matrice cadastrale,<br />

sous les numéros 185 P<br />

et 289 P du plan <strong>de</strong> ia section<br />

B, pour une contenance <strong>de</strong><br />

neuf ares cinquante-huit cen<br />

tiares. Mais <strong>de</strong>s renseigne<br />

ments recueillis sur place, la<br />

contenance cadastrale n'est<br />

pas exacte en ce qui concerne<br />

les <strong>de</strong>ux parcelles ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

La première aurait une contenance<br />

<strong>de</strong> trois ares soixantetreize<br />

centiares environ ; la<br />

secon<strong>de</strong>, en y comprenant le<br />

sol <strong>de</strong> la construction, aurait<br />

une contenance <strong>de</strong> vingt-cinq<br />

ares soixante-sept centiares<br />

environ.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière parcelle est<br />

clôturée, aux aspects nord,<br />

couchant et midi, par <strong>de</strong>s<br />

piquets en bois reliés par du<br />

fil <strong>de</strong> fer; elle confronte: du<br />

nord, la construction démolie<br />

et parcelle <strong>de</strong> terre Bernard<br />

Sistac; du levant, Touzé ; du<br />

midi, la route <strong>de</strong> Tournefeuille<br />

u 4e Lombes, et du couchant»<br />

propriété Forestier. Le<br />

est "d'un seul tènement.<br />

DEUXIEME<br />

LOT<br />

tout<br />

Le <strong>de</strong>uxième lot est composé<br />

<strong>de</strong> : 1° UIΫ parcelle<br />

<strong>de</strong> terre, autrefois en labourable<br />

et actuellement complantée<br />

en vigne en plein rapport,<br />

sise commune <strong>de</strong> Tournefeuille,<br />

quartiers <strong>de</strong> Fournolis<br />

et do Cou<strong>de</strong>rc, portée<br />

sur l'extrait <strong>de</strong>. ladite matrice<br />

cadastrale, sous le numéro<br />

67 P <strong>de</strong> la section A, pour une<br />

contenance <strong>de</strong> cinquante-huit<br />

ares Quarante -trois centiares.<br />

Elle confronte : du levant, à<br />

ia dame Sol, née Bonifas ; du<br />

nord, fossé mitoyen entre le<br />

chemin <strong>de</strong> communication ;<br />

du midi, madame Ducasble,<br />

et du couchant, parceile ciaprès.<br />

2 - Une autre parcelle <strong>de</strong><br />

terre, sise même commune<br />

et quartier <strong>de</strong> Ferret ou <strong>de</strong><br />

Foufnolis, actuellement en<br />

nature, pour trois quarts <strong>de</strong><br />

la contenance, en vigne vieille,<br />

et pour l'autre partfe, actuellement<br />

ensemencée en blé.<br />

Elie est portée sur l'extrait<br />

<strong>de</strong> la matrice cadastrale sous<br />

le numéro 89 P du plan <strong>de</strong> la<br />

section A, pour une contenance<br />

<strong>de</strong> soixante-<strong>de</strong>ux ares<br />

vingt-huit centiares. Elle confronte<br />

: du couchant, au chemin<br />

<strong>de</strong> Fournoiis ; du midi,<br />

à propriété Ducasble ; du<br />

levant, aux époux Sol et<br />

Dupré, et du nord, au fossé<br />

mitoyen et chemin <strong>de</strong> com<br />

munication et propriété La<br />

viaiie.<br />

3' A l'angle du côté nor.i et<br />

couchant, au bord du chemin<br />

<strong>de</strong> communication, se trouve<br />

une construction à rez-<strong>de</strong>chaussée,<br />

nouvellement construite,<br />

paraissant servir <strong>de</strong><br />

chai ; elle est construite, aux<br />

côtés nord et couchant, en<br />

cailloux, briques et mortier ;<br />

au midi, se trouve une gran<strong>de</strong><br />

ouverture <strong>de</strong> portail à <strong>de</strong>ux<br />

ouvrants, ea bois plein, non<br />

i»eint ; sur i» droite, se trou<br />

ve une ouverture <strong>de</strong> fenêtre à<br />

<strong>de</strong>ux ouvrants, non peints.<br />

Cette faça<strong>de</strong> est construite<br />

partie sable, chaux, et partie<br />

en paillebart. La faça<strong>de</strong> du levant,<br />

à hauteur <strong>de</strong> vingt centimètres<br />

du sol, est entièrement<br />

construite en paillebart.<br />

Cette construction est recouverte<br />

en iatte-feuille et tuile<br />

canal. Le tout en très bon<br />

état.<br />

Nota. — Les entiers immeubles<br />

qui précè<strong>de</strong>nt ont été<br />

donnés à moitié fruit et verbalement<br />

à M. Bertrand Bonnelasbais,<br />

cultivateur à Tournefeuille,<br />

quartier <strong>de</strong> Saint-<br />

Pierre.<br />

Les immeubles<br />

décrits et désignés<br />

<strong>de</strong> la succession<br />

@<br />

ci-<strong>de</strong>ssus<br />

dépen<strong>de</strong>nt<br />

du sieur<br />

Jean-Marie Bonifas , quand<br />

vivait, propriétaire, domicilié<br />

à Tournefeuille.<br />

La vente à suite <strong>de</strong> licitation<br />

en a été ordonnée par jugement<br />

du tribunal civil <strong>de</strong><br />

touiouse, en date du <strong>de</strong>ux<br />

mars mil huit cent quatre<br />

vingt-dix neuf, enregistré et<br />

signifié.<br />

Le cahier <strong>de</strong>s charges, con-<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />

nant ies clauses et conditions<br />

<strong>de</strong> la vente, dressé par l'avoué<br />

soussigné, a été déposé au<br />

greffe du tribunal <strong>de</strong> céans, le<br />

vingt-cinq avril huit huit cent<br />

quatre-vingt-dix-neuf, où tous<br />

intéressés et prétendais peuvent<br />

en prendre connaissance.<br />

En conséquence, il est annoncé<br />

que l'adjudication <strong>de</strong>s<br />

immeubles dont s'agit aura<br />

lieu ledit jour vingt-cinq mai<br />

iinil huit cent quatre-ving-tdix-<br />

jneuf, par<strong>de</strong>vànt un <strong>de</strong> Mes-<br />

MONT-DE-PI ETE<br />

MENENT Al JOURNAL<br />

Pour faciliter les souscriptions aux abonnements au journal dans les loca.<br />

îtés où nous n'avons pas <strong>de</strong> ven<strong>de</strong>ur, nous établissons ce bulletin qu'il suffira<br />

<strong>de</strong> détacher — après l'avoir complété et signé — et d'envoyer à l'administration<br />

du journal, sous enveloppe affranchie.<br />

<strong>de</strong>meurant à — - ——<br />

déclare souscrire un abonnement <strong>de</strong> - _ à dater du<br />

Le soussigné s'engage à payer la somme <strong>de</strong> — contt*<br />

un mandat qui sera recouirr'é par les soins <strong>de</strong> l'Administration <strong>de</strong>s Postes quelqn 9<br />

jours après la souscription.^,<br />

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TENTAT <strong>CONTRE</strong> <strong>LA</strong> <strong>REINE</strong> <strong>D'ESPA</strong>GNE<br />

L<br />

L'affront public infligé à M. Georges<br />

Duruy par ses élèves nous a causé une<br />

très vive satisfaction.<br />

Nous parvenions <strong>de</strong> moins en moins<br />

à comprendre que le même individu,<br />

qui écrivait dans le Figaro, le plus hy-<br />

pocrite et le plus perfi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s journaux<br />

dreyfusards après le Temps, <strong>de</strong>s arti-<br />

cles ayant pour but la réhabilitation<br />

d'un traître et la diminution morale <strong>de</strong><br />

l'armée, fût appelé à enseigner l'his-<br />

toire <strong>de</strong> France à <strong>de</strong> futurs officiers<br />

français.<br />

Qu'on laisse à M. Duclaux, <strong>de</strong> l'Ins-<br />

titut Pasteur, la faculté <strong>de</strong> soigner <strong>de</strong>s<br />

gens enragés et <strong>de</strong> faire du dreyfusis-<br />

me en compagnie <strong>de</strong> M. Yves Guyot,<br />

nous n'y voyons aucun inconvénient et<br />

il ne nous paraît pas qu'il y ait incom-<br />

patibilité entre ces <strong>de</strong>ux fonctions.<br />

Peut-être même M. Duclaux finira-t-il<br />

par s'apercevoir que <strong>de</strong> tous les cas qui<br />

peuvent être confiés à-ses soins, le plus<br />

grave et le plus dangereux pour la<br />

société est encore celui <strong>de</strong> ses amis du<br />

Siècle .ou <strong>de</strong> YAurcre,<br />

Mais donner, comme professeur, à<br />

<strong>de</strong>s jeunes gens qui se <strong>de</strong>stinent à la<br />

carrière militaire, un homme qui est<br />

obligé <strong>de</strong> soutenir., pour essayer <strong>de</strong> dé-<br />

montrer l'innocence <strong>de</strong> Dreyfus, que<br />

tous les chefs <strong>de</strong> . notre armée et tous<br />

les membres <strong>de</strong> nos eonseils <strong>de</strong> guerre<br />

sont <strong>de</strong>s faussaires et <strong>de</strong>s menteurs<br />

cela <strong>de</strong>venait, à .nos yeux <strong>de</strong> simple<br />

patriote non intellectuel, le plus étrange<br />

et le plus inexplicable <strong>de</strong>s problèmes.<br />

Les élèves <strong>de</strong> l'Ecole Polytechnique<br />

se sont chargés eux-mêmes <strong>de</strong>. le tran-<br />

cher.<br />

Après avoir subi pendant quelque<br />

temps sans mot dire leur maître drey-<br />

fusard, dans l'espoir qu'on les débar-<br />

rasserait <strong>de</strong> lui, ils ont saisi la pre-<br />

mière occasion qu'il leur a fournie, <strong>de</strong><br />

lui témoigner les sentiments qui les ani-<br />

maient à son égard et à l'égard <strong>de</strong>s<br />

partisans d'un misérable justement con-<br />

damné.<br />

A une allusion qu'il s'était permis <strong>de</strong><br />

faire à la campagne <strong>de</strong> revision, ils ont<br />

répondu par <strong>de</strong>s huées prolongées et<br />

ont mis M. Georges Duruy dans la né-<br />

cessité d'abandonner une chaire dont il<br />

n'était pas digne.<br />

Pour bien marquer que leur manifes-<br />

tation était, non point un acte d'indis-<br />

cipline, mais une patriotique protesta-<br />

tion, ils ont acclamé le capitaine <strong>de</strong><br />

quartier et ont Salué la fuite <strong>de</strong> leur<br />

professeur par les cris <strong>de</strong> : « Vive l'ar-<br />

mée ! Yive la France ! »<br />

Il eût été facile d'éviter cet inci<strong>de</strong>nt.<br />

On ne pouvait ignorer, à l'Ecole, les<br />

opinions <strong>de</strong> M. Georges Duruy ni les<br />

antipathies qu'elles lui valaient <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong> ses élèves-. •<br />

On <strong>de</strong>vait prévoir qu'an jour le choc<br />

se produirait.<br />

11 eût donc été sage <strong>de</strong> le prévenir,<br />

en <strong>de</strong>mandant à M. Duruy <strong>de</strong> choisir<br />

entre sa collaboration dreyfusiste au<br />

Figaro et son cours à Polytechnique.<br />

S'il s'y était refusé, rien n'était plus<br />

simple que <strong>de</strong> le prier <strong>de</strong> déloger sans<br />

tambours ni trompettes et d'aller ensei-<br />

gner l'histoire à Cornély.<br />

Au lieu <strong>de</strong> cela, on a traîné les cho-<br />

ses en longueur et elles ont mal fini<br />

our lui.<br />

Si on veut le maintenir dans ses fonc-<br />

tions, <strong>de</strong> nouveaux inci<strong>de</strong>nts surgiront,<br />

plus regrettables encore peut-être que<br />

e premier, et il n'aura guère le droit<br />

<strong>de</strong> s'en montrer fier.<br />

S'il accepte le congé qui lui a été<br />

donné, il n'aura même pas eu le mérite<br />

<strong>de</strong> s'incliner librement <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s sen-<br />

timents autrement respectables que les<br />

siens.<br />

M. Ernest Lavisse, qui était profes-<br />

seur d'histoire à Saint-Cyr et qui, en sa<br />

qualité ee républicain libre-penseur,<br />

avait <strong>de</strong>s tendances dreyfusistes, eut<br />

au moins, lui, le tact et le bon goût, en<br />

même temps que la pru<strong>de</strong>nce, <strong>de</strong> ne<br />

pas attendre, pour donner sa démis-<br />

sion, que ses élèves lui montrassent la<br />

porte <strong>de</strong> l'école, aux cris <strong>de</strong>: « Vive<br />

l'armée ! »<br />

M. Georges Duruy aurait pu se rap-<br />

peler ce précé<strong>de</strong>nt.<br />

Mais peut-être a-t-il cru que la cause<br />

<strong>de</strong> Dreyfus obtiendrait plus <strong>de</strong> succès,<br />

à Polytechnique, en sa personne, qu'elle<br />

n'en avait obtenu, à Saint-Cyr, en la<br />

personne <strong>de</strong> M. Lavisse.<br />

En quoi il s'est bien trompé.<br />

Et l'inci<strong>de</strong>nt qu'il a lait naître aura<br />

eu cet heureux effet <strong>de</strong> nous prouver<br />

que, dans nos <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s écoles mi-<br />

litaires, à Polytechnique comme à<br />

Saint-Cyr, les cœurs battent en ce mo-<br />

ment avec ceux <strong>de</strong> tous les patriotes<br />

français, et que si l'écho <strong>de</strong> Y A/faire<br />

parvient jusqu'à eux, ce n'est que poul-<br />

ies fortifier encore dans leur respect <strong>de</strong><br />

l'Armée dont ils seront un jour, et pour<br />

leur inspirer le mépris <strong>de</strong>s salariés <strong>de</strong><br />

la juiverie et <strong>de</strong> la trahison.<br />

Paul DUCHÉ.<br />

CASSAGNAC_M BELGIQUE<br />

Paul <strong>de</strong> Cassagnac, appelé à Cour-<br />

trai par les directeurs <strong>de</strong>s Universités<br />

catholiques belges, qui organisent dans<br />

cette ville une gran<strong>de</strong> réunion, doit y<br />

prononcer un sensationnel discours,<br />

que nous reproduirons en entier <strong>de</strong>s<br />

qu'il nous sera parvenu.<br />

La Souscription <strong>de</strong> la « Vérité »<br />

Elle atteint aujourd'hui vingt et un<br />

mille francs.<br />

LE FELÊ, LE GALEUX<br />

Si l'Affaire désole et abrutit la France,<br />

l'abaisse aux yeux <strong>de</strong> l'étranger ; si nos ins-<br />

titutions militaires sont gravement mises<br />

en péril ; si la magistrature française, na-<br />

guère tant honorée, est à l'égoût, si notre<br />

budget est en déficit permanent ; si notre<br />

politique extérieure est une humiliation<br />

perpétuelle; si l'anarchie règne du haut<br />

jusqu'en bas dans la République, c'est, à<br />

en croire certains républicains <strong>de</strong> marque<br />

et <strong>de</strong> distinction, que nous sommes mal et<br />

même pas du tout gouvernés.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> gouvernant en France,<br />

personne ne gouverne.<br />

C'est le chaos universel.<br />

Et si nous sommes mal ou pas du tout<br />

gouvernés, à qui la faute, d'après ces mê-<br />

mes républicains ?<br />

Ils nous affirment que c'est à la Consti-<br />

tution.<br />

C'est elle la cause du mal, c'est elle le<br />

pelé, le galeux, comme on disait <strong>de</strong> 1 âne,<br />

dans les Animaux mala<strong>de</strong>s d$ la peste.<br />

Telle est l'opinion <strong>de</strong> mon honorable ami<br />

M. <strong>de</strong> Marcère, ancien ministre et séna-<br />

teur, et <strong>de</strong> M. Charles Benoist.<br />

Telle est encore l'opinion du mulâtre<br />

Gerville-Réache, mon collègue <strong>de</strong> la Gua-<br />

<strong>de</strong>loupe, qui vient d'assaillir les conseils<br />

généraux d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en revision <strong>de</strong> la<br />

Constitution.<br />

On semble être d'accord quant à 1 exis-<br />

tence du mal.<br />

Il n'y a plus que M. Charles Dupuy pour<br />

oser affirmer que tout va bien.<br />

Car, pendant qu'il se complaît en l'opti-<br />

misme que - procurent les jouissances du<br />

pouvoir, on fait <strong>de</strong>s conférences partout,<br />

en France, sur « l'anarchie légale et l'orga-<br />

nisation <strong>de</strong> la démocratie », ce qui tendrait<br />

à démontrer que la légalité est dans un<br />

beau désordre et la démocratie égale-<br />

ment.<br />

Où est le mal?<br />

De tous côtés, et le temps <strong>de</strong>s faciles et<br />

tranquilles illusions est désormais passé.<br />

Si vous en voulez ie tableau désolant, M.<br />

Charles Benoist, l'associé <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mar-<br />

cère en matière <strong>de</strong> revision constitution-<br />

nelle, vous le tracera d'une main qui n'hé-<br />

site pas.<br />

Ecoutez plutôt cet avœn bien instructif,<br />

tombant <strong>de</strong> la plume d'un républicain sin-<br />

cère et éprouvé, et dites-moi s'il n'est pas<br />

<strong>de</strong> nature à réveiller toutes nos espérances<br />

monarchiques, si longtemps endormies ?<br />

Comment ne pas espérer encore, quand<br />

les républicains, eux-mêmes, commencent<br />

à désespérer tout haut? .<br />

Vainement, on s'évertue* à surexciter le<br />

pays en vue <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Exposition. Ça ne<br />

trompe personne, et M. Charles Benoist<br />

moins qu'un autre, puisqu'il nous dit crû-<br />

ment :<br />

La fièvre <strong>de</strong> 1900 tombée, ne nous en :6 3tera-<br />

t-il oas Quelque alanguissement ? Cet empire co-<br />

lonial, immense sur les feuilles <strong>de</strong>s atlas et !e<br />

Darchemin <strong>de</strong>s traités, que vaut-il '? Cette puis-<br />

sante alliance, quel avantage notre diplomatie<br />

en a-t-elle su retirer? La paix maintenue n'a-<br />

t-elie rien coûté, je ne veux pas dire à notre di-<br />

gnité, mais a notre amour-p.opre ou à notre or-<br />

gueil? Non, nous n'exprimons même pas ces ré-<br />

serves; nous faisons aussi large que possible ia<br />

part du bien dans nos affaires. Mais, véritable-<br />

ment, <strong>de</strong>puis quelques mois ou <strong>de</strong>puis quelques<br />

années, en se rencontrant, sont-ce <strong>de</strong>s félicita-<br />

tions mutuelles, <strong>de</strong>s congratulations qu'échan-<br />

gent entre eux les citoyens français?<br />

".es entend- on se réjouir dans les rues et bé-<br />

nir le Dieu qui leur fait, non ces loisirs, mais ce<br />

travail? Ou nous avons, quant à nous, les oreil-<br />

les terriblement maifaites, ou, dans le murmure,<br />

parfois tout près <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir rumeur <strong>de</strong>s foules,<br />

c'est autre chose on plutôt le contraire que nous<br />

avons perçu. On ne "disait pas : «Tout va bien »,<br />

loin <strong>de</strong> là. La plupart disaient : « Tout va mal»<br />

et plusieurs même" : « Cela s'en va ! » Et je sais<br />

bien que ceux qui se sont donné pour tâche <strong>de</strong><br />

dissimuler cette universelle tristesse ont <strong>de</strong>s<br />

intentions excellentes, qu'ils pensent faire ainsi<br />

œuvre <strong>de</strong> piété nationale, en relevant les cœurs.<br />

Mais, mfcssieurs. un homme d'Etat ne doit cas à<br />

son pays <strong>de</strong>s illusions; il ne lui doit que l'a vé-<br />

rité.. .<br />

qu'il n'a pas dit la vérité, ou plutôt qu'il a<br />

sciemment menti, une fois <strong>de</strong> plus.<br />

Et M. Charles Benoist, quand il répète<br />

l'écho populaires résumé, con<strong>de</strong>nsé en la<br />

formule brutale : « Cela s'en va 1 » est bien<br />

renseigné.<br />

On commence à en avoir assez et même<br />

trop.<br />

La République a manqué effrontément à<br />

toutes ses promesses, à tous ses engage-<br />

ments.<br />

Elle n'a rien tenu, et c'est sa faillite que<br />

les républicains proclament.<br />

Il est certain, en effet, que, si nous<br />

étions gouvernés, nous n'assisterions pas<br />

au lamentable spectacle que donne i'Affaire<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, spectacle d'un naufrage<br />

général où toute la société semble menacer<br />

<strong>de</strong> sombrer.<br />

Si nous avions eu un gouvernement, il y<br />

a longtemps que l'Affaire serait terminée,<br />

bouclée, enterrée, et nous n'aurions pas<br />

une magistrature avilie ni une armée dis-<br />

cutée quotidiennement jusqu'à l'outrage.<br />

Le char <strong>de</strong> l'Etat, le fameux char, n'a<br />

pas <strong>de</strong> cocher.<br />

C'est un mannequin qui est sur le siège<br />

et tient les rênes.<br />

Aussi, les chevaux, non guidés, en font à<br />

leur guise, ruent, se cabrent, et enfoncent,<br />

au besoin, toutes les <strong>de</strong>vantures, pendant<br />

que les voyageurs, c'est-à-dire nous, ca-<br />

hotés, heurtés, bossués, crient que cela va<br />

mal, très mal, et clament au secours 1<br />

A telle enseigne que, si l'un <strong>de</strong>s préten-<br />

dants se fût déjà décidé à venir et à essayer<br />

sérieusement ce que Déroulè<strong>de</strong> a tenté en<br />

plaisantant, il y a beau temps que la Répu-<br />

blique serait chambardée.<br />

Les meilleurs parmi les républicains n'en<br />

veulent plus et seraient heureux <strong>de</strong> la voir<br />

remplacée par autre chose, par n'importe<br />

quoi.<br />

Pour la forme, ils s'en prennent à la<br />

Constitution et en font le bouc émissaire<br />

du désordre moral où nous nous débat-<br />

tons.<br />

Pauvre Constitution ! Certes, nous ne<br />

l'avons jamais eue ni en gran<strong>de</strong> estime, ni<br />

en grand respect.<br />

Si nous lui avons obéi, c'est par force.<br />

Nous ne la reconnaissons même pas com-<br />

me légale et valable, puisque la nation n'a<br />

pas été appelée à la sanctionner,<br />

Mais nous croyons qu'en la chargeant <strong>de</strong><br />

tout le poids <strong>de</strong>s iniquités d'Israël, on la ca-<br />

lomnie.<br />

Ce n'est pas elle la vraie coupable.<br />

C'est la République.<br />

Nous le démontrerons <strong>de</strong>main.<br />

Paul DE CASSAGNAC."<br />

Cette <strong>de</strong>rnière phrase, si ru<strong>de</strong> qu'elle<br />

soit, est simplement à l'adresse <strong>de</strong> notre<br />

excellent prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

Il a eu le toupet, dans son discours du<br />

Puy, on ne l'a pas oublié, d'affirmer que<br />

tout va bien.<br />

Et on lui riposte : « Tout va mal, » en<br />

lui faisant observer, par-<strong>de</strong>ssus le marché,<br />

L'AFFAIRE DREYFUS<br />

Graves conséquences<br />

On lit dans le Gaulois :<br />

La secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la déposition Cuignet<br />

comporte exclusivement les commentaires<br />

techniques du dossier secret. Le capitaine<br />

entre dans les détails <strong>de</strong> notre service<br />

d'espionnage ; il explique et divulgue les<br />

plans directeurs établis par notre état<br />

major.<br />

Jamais il n'aurait abordé un pareil sujet<br />

et jamais le ministre <strong>de</strong> la guerre ne l'aurait<br />

délié du secret professionnel s'il avait pu<br />

supposer que cette déposition serait publiie.<br />

Il résulte donc <strong>de</strong> cette divulgation erimi<br />

nelle que notre état-major doit se préoc<br />

cupes* dès aujourd'hui <strong>de</strong> changes*<br />

nos pians» directeurs et tout ce qui<br />

concor<strong>de</strong> le service secret <strong>de</strong> uotre<br />

défense nationale.<br />

Le journal qui a prêté sa publicité à cette<br />

divulgation n'a certainement pas soupçonné<br />

qu'il se rendait complice d'une véritable<br />

trahison.<br />

Dissentiments ministériels<br />

On lit dans le Soir :<br />

Le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères est en<br />

désaccord profond avec le ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre. Précisons : Après la confrontation<br />

qui a eu lieu, ces jours <strong>de</strong>rniers, entre M. le<br />

général Chamoin et M. Paléologue, une vio-<br />

lente altercation s'est nroduite entre M. Del-<br />

cassé et M. <strong>de</strong> Freycinet.<br />

M. Dupuy, prési<strong>de</strong>nt du conseil, assistait à<br />

cette altercation qui, nous insistons sur ce<br />

point, a été d'une' extrême gravité. M. <strong>de</strong><br />

Freycinet a eu ensuite plusieurs entretiens<br />

avec le prési<strong>de</strong>nt du conseil, qui partage<br />

pleinement sa manière <strong>de</strong> voir.<br />

Les femmes <strong>de</strong> Dreyfus<br />

Notre confrère Y Eclair a reçu la lettre<br />

suivante d'un ancien procureur <strong>de</strong> la<br />

République, ami du ménage Bodson :<br />

J'ai été en relations avec Dreyfus et avec<br />

M. et Mme Bodson, 17, avenue du Bois-<strong>de</strong>-<br />

Boulogne, en 1885 et 1886.<br />

J'ai îeçu les confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> M. Bodson au<br />

sujet <strong>de</strong> sa femme. Il manifestait l'intention<br />

<strong>de</strong> divorcer et me disait qu'il la considérait<br />

comme une étrangère. Dreyfus était son<br />

amant.<br />

Mme Bodson dépensait au moins 50 à<br />

60,000 francs pour s'a toilette. Si, après le<br />

divorce, elle est tombée en charge à Drey-<br />

fus, où a-t-il pris l'argent pour payer?<br />

11 me semble que l'instruction a beaucoup<br />

laissé dans l'ombre cette question et qu'il<br />

est du plus haut intérêt <strong>de</strong> savoir où et com-<br />

ment Dreyfus dépensait ses revenus.<br />

La machination Picquart<br />

On lit dans le Petit Journal :<br />

A la fin <strong>de</strong> sa quatrième déposition <strong>de</strong>vant<br />

la chambre criminelle, M. Paléologue, qui<br />

n'est certes pas suspect aux yeux <strong>de</strong>s défen<br />

seurs du traître, donna connaissance aux<br />

magistrats d'une pièce dont il n'avait encore<br />

jamais été parlé. C'est une lettre adressée<br />

d'un port italien, le 16 juin 1895, par une<br />

damé" étrangère, à un <strong>de</strong> nos agents secrets.<br />

Dans cette lettre, se trouvent les phrases<br />

suivantes :<br />

« la vérité e&t qu'il (le maioi' '/.) va<br />

<strong>de</strong>ux fol» par année à Toulon, Jïresto<br />

(sic) et Havre, et qu'il est ami <strong>de</strong>puis<br />

quatre ans du ex-capitaiué Dreyfus<br />

voilà la pure vérité. Il y a chez le C<br />

C.C. (un officier italien) <strong>de</strong>ux lettres <strong>de</strong><br />

IJreyfus écrite (sic) à l'adresse du ma<br />

jor avec la date 22déeenbre 1892<br />

et une lettre avec la date déniai 1893!<br />

Les <strong>de</strong>ux lettres en question, le C. C,<br />

C. as (sic) chez lui dans son bureau. »<br />

Cette lettre est accablante pour Dreyfus.<br />

Elle prouve ses relations avec <strong>de</strong>s officiers<br />

itaiie'ns chargés <strong>de</strong> faire en France das tour-<br />

nées d'espionnage.<br />

La lettre, ajoute M. Paléologue dans sa<br />

déposition, « a été communiquée au minis-<br />

tère <strong>de</strong> la guerre le 2 juillet 1895 ».<br />

Or, nulle part a i ministère <strong>de</strong> la<br />

guerre, dans aucun do's'er, on ne<br />

trouve trace do cette lettre. Bien plus :<br />

aucun offîeier n'en a Jamais entendu<br />

parler avant la déposition Paléologve.<br />

(Jette pièce a donc disparu.<br />

Quel est l'auteur <strong>de</strong>**cette soustraction ?<br />

Ce ne peut être que la personne à qui la<br />

lettre a été remisa le 2 juillet 1895 car l'ad-<br />

ministration <strong>de</strong>s affaires étrangères '.<br />

Cette personne c'est :<br />

H. PICQUART.<br />

Questionné par ses amis <strong>de</strong> la chambre<br />

criminelle sur le point <strong>de</strong> savoir si pendant<br />

son passage au service <strong>de</strong>s renseignements<br />

(1er "juillet 1895 au 16 novembre 1896) il<br />

était arrivé <strong>de</strong>s pièces concernant Dreyfus,<br />

ou nommant Dreyfus, Picquart a nie en<br />

avoir jamais vu. Voici textuellement la<br />

question et la réponse :<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Pourriez-vous nous dire<br />

si, du 1er juillet 1895 au 16 novembre 1896,<br />

il est entré au bureau <strong>de</strong>s nièces concernant<br />

Dreyfus et qui auraient été classées comme<br />

secrètes ?<br />

Le lieutenant-colonel Picauart. — U n'en<br />

est arrivé aucune se rattachant à Dreyfus ou<br />

nommant Dreyfus.<br />

Or, M. Paléologue lui-même affirme que<br />

c'est à Picquart, chef du service <strong>de</strong>s rensei-<br />

gnements au ministère <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong>puis<br />

le 1 er juillet 1895, que la lettre a été remise<br />

le 2 juillet.<br />

Ainsi, le len<strong>de</strong>main même <strong>de</strong> son entrée<br />

au service <strong>de</strong>s renseignements, M. Picquart<br />

est mis en possession d'une Dièce accusa-<br />

trice <strong>de</strong> Dreyfus. 11 la supprime. N'est-ce pas<br />

la dénonciation, la preuve matérielle<br />

que Picquart n'est entré au service,<br />

<strong>de</strong>s renseignements que pour y fairu<br />

la besogne du Syndicat ?<br />

Et dès lors, toute la machination créée<br />

pour sauver Dreyfus malgré tout auparaît.<br />

On peut la reconstituer dès aujourd'hui <strong>de</strong><br />

la façon suivante :<br />

Le 1er juillet 1895, Picquart parvient à se<br />

faire placer à la tête du service <strong>de</strong>s rensei-<br />

gnements. Le 2 jtîiliet 1895, il reçoit une<br />

pièce accablante nour Dreyfus et il la sup-<br />

prime.<br />

Puis il soumet à une surveillance <strong>de</strong> po-<br />

lice <strong>de</strong>ux officiers dont le nom commence<br />

par D et qu'il a projeté <strong>de</strong> substituer à<br />

Dreyfus.<br />

Cette surveillance se poursuit jusqu'en<br />

avril 1896. A ce moment, Picquart découvre<br />

que l'écriture d'Esterhazy ressemble à celle<br />

<strong>de</strong> Dreyfus, par conséquent à celle du bor-<br />

<strong>de</strong>reau. Il jette définitivement son dévolu<br />

sur cet officier, fabrique ie « petit bleu »,<br />

arrête sa correspondance, perquisitionne à<br />

son domicile et, bien qu'il n'ait" rien trouvé<br />

contre lui, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> son arrestation.<br />

L'enquête actuellement dirigée par la Cour<br />

<strong>de</strong> cassation va mettre enfin en évi<strong>de</strong>nce<br />

toute cette machination criminelle et déchi-<br />

rer les <strong>de</strong>rniers voiles.<br />

63 Feuilleton du 30 avril 1899<br />

Lt3<br />

Par Paul PÉVAL<br />

DEUXIEME PARTIE<br />

Les »Ieaiïaa-C3eli<br />

vu<br />

IlLRE ET FILLE<br />

La duchesse l'attira près d'elle surle =ofa<br />

Pendant quelques secon<strong>de</strong>s elle la tint ser-<br />

rée contre sa poitrine, puis Darlant tout bas<br />

et a 1 oreille, elle murmura :<br />

— Non, chérie, ce n'est pas <strong>de</strong> joie.<br />

Le regard d'Isabel <strong>de</strong>vint interrogateur.<br />

A!V~ T 5 -'/*, donc un P res sentiment qui me<br />

«étendait <strong>de</strong> me réjouir ? dit-elle.<br />

Et, comme Eléonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> tardait à<br />

repondre, elle ajouta :<br />

n- 6 re P r . ochais cela, ma mère, je me<br />

fcM : - eu doil P llD1 rl'ingratitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>l'en-<br />

fthV^ 1 .? 6 P arla S e Pas l'allégresse <strong>de</strong> son<br />

jwej et <strong>de</strong> sa mère. .. Je faisais en moi-mê-<br />

ie ri!. C?mp . te <strong>de</strong> nos «cents bonheurs, et<br />

n»on K Ste ' et U me semblait voir, à<br />

bien a;^ 1, dans raon insomnie, votre front<br />

tesse i qui élait aussi char S é <strong>de</strong> tris-<br />

^onc'„„ vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> encore : Est-ce<br />

H» pressentiment ?<br />

U Cel U T 611 P rié ce matin > Isabel ? Al<br />

î'PrendrR Ucbesse - que sa rêverie semblait<br />

tew lésant - ella Vier ëe saiflte écou-<br />

s * n Ses eau ieur par i ent .<br />

— A toutes les heures du jour je prie<br />

pour vous, ma mère.<br />

_ — Tu fais bien. .. tu fais bien... Qui sait<br />

si cette longue nuit n'aura pas enfin son au-<br />

rore ? Dieu est bon. Sois toujours pieuse,<br />

mon Isabel. Prie pour ta mère... prie<br />

pour ton père...<br />

— Je croyais le trouver ici, près <strong>de</strong> vous,<br />

interrompit la jeune fille.<br />

Eléonor garda le silence.<br />

— Je vous en prie, ma mère, reprit Isa-<br />

bel, dites-moi quelle souffrance vous est ve-<br />

nue... me voici d'âge à prendre ma part <strong>de</strong><br />

vos chagrins.<br />

Ses grands yeux, d'un bleu obscur et<br />

prolond, étaient fixés sur ceux <strong>de</strong> la du-<br />

chesse, qui la contemplait avec la dévote<br />

admiration <strong>de</strong>s mères'.<br />

— Que je te voie sourire, dit labonnedu-<br />

chesse.<br />

— Je sourirais si vous étiez moins Dâle.<br />

— le souviens-tu, Bel, dit Eléonor en<br />

changeant soudain d'accent, que je te répé-<br />

tais sans cesse : « Tu lui ressembles, tu es<br />

son image vivante et parlante... tu as son<br />

beau front si noble et si grand... tu as sa<br />

bouche qui savait si doucement sourire...<br />

tu as son regard si franc, si brave et si ten-<br />

dre... »<br />

— J'ai bien<br />

soir, fit Isabel.<br />

— Vois ! interrompit la duchesse, dont<br />

la main étendue désignait le portrait, situé<br />

entre leux fenêtres.<br />

Les yeux <strong>de</strong> la jeune fille se fixèrent<br />

sur le portrait. Un éclair d'admiration v<br />

brilla.<br />

J<br />

— C'est là mon père 1<br />

mon noble père 1<br />

— C'était là ton père, ma fille.<br />

Les yeux d'Isabel se baissèrent.<br />

— Mon père, tel que je l'ai vu hier<br />

au soir, dit elle, à la grave beauté <strong>de</strong> son<br />

âge.<br />

Paris, 28 avrii.<br />

Dans quel port et sur quelle côte hospita-<br />

lière, le croiseur d'Assas débarquera-t-il le<br />

commandant Marchand ?<br />

On l'ignore encore ! Très embarrassé et<br />

très inquiet, le gouvernement voudrait bien<br />

que l'illustre conquistador passât inaperçu.<br />

Mais comment le dérober aux regards et le<br />

soustraire aux ovations <strong>de</strong> la fouie ? Le mi-<br />

sérable Delcassé appréhen<strong>de</strong> l'apparition <strong>de</strong><br />

Marchand, comme le roi Ciaudius", à'Bamlet,<br />

redoutait le spectre du prince qu'il avait<br />

assassiné. Le retour <strong>de</strong> Marchand petit dé-<br />

terminer une explosion populaire. Nos mi-<br />

nistres sont sur le qui vive : on donnera les<br />

instructions les plus sévères à la police.<br />

Mais la police, emballée comme la France<br />

elie-même, obéira-t-elle à nos gouvernants ?<br />

Le marmiteux Delcassé a d'autant plus<br />

peur qu'il n'a pas encore eu le temps <strong>de</strong><br />

perdre" le souvenir dé son altercation" avec<br />

le capitaine Baratier.- Tout le palais du quai<br />

d'Orsay retentit <strong>de</strong> cette quereile et l'un '<strong>de</strong>s<br />

auditeurs fortuits <strong>de</strong> la dispute me rappelait,<br />

encore hier, se qui se passa quand le capi-<br />

taine Baratier vint recevoir, <strong>de</strong> M. Delcassé<br />

lui-même, Tordre d'évacuer Fashoda et <strong>de</strong><br />

livrer (pour quel prix secret?) à l'Angleterre,<br />

le poste où nos . vaillants explorateurs<br />

s'étaient installés, au prix <strong>de</strong>s plus cruelles<br />

épreuves :<br />

"— Mon cher capitaine, commença nar dire<br />

Delcassé, permettez-moi <strong>de</strong> vous dire ami-<br />

calement que vous avez déployé un peu plus<br />

<strong>de</strong> zèle ou il n'en fallait. Votre arrivée subite<br />

à Fashoda déconcerte tous nos plans. Le<br />

commandant Marchand et vous, vous auriez<br />

dû ménager vos hommes et n'arriver qu'un<br />

mois plus tard. Vous auriez dû vous sou-<br />

venir, surtout, quo votre voyage était un<br />

voyage scientifique et vous nous auriez épar-<br />

gné <strong>de</strong> la sorte, <strong>de</strong> graves embarras diplo-<br />

matiques.<br />

— Comment ! répliqua le brave Baratier,<br />

comment ! c'est vous,' monsieur le ministre,<br />

qui me tenez ce langage ! Ouhliez-vous donc<br />

que notre mission, c'est vous qui l'avez pres-<br />

regardé mon père hier au<br />

père ! balbulia-t-elle,<br />

— Retrouves-tu ses traits dans ce <strong>de</strong>ssin,<br />

Isabel ?<br />

En faisant cette question, Eléonor <strong>de</strong> Guz-<br />

man avait la voix tremblante.<br />

— Oui, dit la jeune fille, après avoir hé-<br />

sité.<br />

— Et n'as-tu jamais retrouvé ses traits<br />

sur un autre visage?<br />

— Que voulez-vous dire, ma mère ?<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et la réponse furent cette<br />

fois balbutiées si bas qu'on ne les aurait pas<br />

entendues à l'extrémité <strong>de</strong> la chambre.<br />

Eléonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> resta un moment im-<br />

mobile et muette, la tête inclinée sur sa<br />

poitrine. Mais il n'était pas dans sa nature<br />

<strong>de</strong> feindre ou <strong>de</strong> fuir. Elle se redressa bien<br />

vite, et, attirant jusqu'à ses lèvres le front<br />

pâle d'Isabel, elle dit d'un ton délibéré qui<br />

cachait mal son émotion concentrée :<br />

— Ma fille, nous sommes entourées d'é-<br />

tranges avertissements. Les gran<strong>de</strong>s races<br />

qui meurent éprouvent, dit-on, ces troubles<br />

mystérieux et ces terribles défaillances.<br />

Est-ce nous qui allons mourir, nous, les<br />

busman Perez ! nous, les (ils du héros <strong>de</strong><br />

1 Andalousie ! Est-ce l'Espagne elle-même<br />

qui agonise? L'époux <strong>de</strong> mon amour et <strong>de</strong><br />

mon choix a brisé sa chaîne, et je pleure au<br />

retour <strong>de</strong> sa terre d'exil... je pleure et je<br />

tremble après la tempête, <strong>de</strong>vant un ciel<br />

miraculeusement éclairci. Tu es trop jeune<br />

et tu ne sais pas... Cette vision qui m'a<br />

bouleversée. ..<br />

— Vous parlez du mendiant <strong>de</strong> Saint-U-<br />

<strong>de</strong>fonse, n'est-ce pas ma mère? s'écria Isa-<br />

bel vivement.<br />

— Tu l'as remarqué fillette, repartit la<br />

duchesse, avec une sorte <strong>de</strong> négligence af-<br />

fectée.<br />

— J'ai vu, répliqua Isabel, l'impression<br />

extraordinaire qu 'il produisait sur vous.<br />

. — Et c'est tout?<br />

— On a frayeur <strong>de</strong> ce qui dépasse l'in-<br />

i telligence... Je n'ai pas compris comment<br />

l'aspect d'un mendiant pouvait émouvoir la<br />

duchesse <strong>de</strong> Medina-Celi... J'ai eu peur.<br />

Elle sentit la main <strong>de</strong> sa mère frisson-<br />

ner dans la sienne.<br />

— Moi aussi, murmura la duchesse, j'ai<br />

eu peur !<br />

— Ma fille, reprit-elle après un silence,<br />

tu réunis en toi seule tout ce qui me reste<br />

d'espoir, et tous les prétextes que j'ai, en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ma foi chrétienne, pour suppor-<br />

ter une existence désormais bien triste.<br />

J'avais commencé, il y a quelques mois,<br />

à t'instruire <strong>de</strong>s événements qui composent<br />

notre histoire <strong>de</strong> famille, ceci en prévision<br />

<strong>de</strong> ma fin prochaine, car je croyais que Dieu<br />

prenait pitié <strong>de</strong> mes longues fatigues...<br />

Dieu n'a'pas voulu nrappeler à lui : je vis,<br />

et cependant il faut que tu saches que nous<br />

sommes, nous, les <strong>de</strong>rniers Medina-Celi ;<br />

quels ont été nos triomphes et nos revers,<br />

quels furent nos amis puissanls et nom-<br />

breux autrefois, maintenant morts ou abat-<br />

tus par les tempêtes politiques. .. Assieds-<br />

toi près <strong>de</strong> moi, Bel... Là-bas, au château<br />

<strong>de</strong> Penamacor, gran<strong>de</strong> et triste solitu<strong>de</strong> que<br />

nous regretterons peut-être, je t'ai raconté<br />

les divers inci<strong>de</strong>nts qui précédèrent et sui<br />

virent mou mariage avec le duc Hernan ; j<<br />

t'ai dit l'amour du roi, perfi<strong>de</strong>ment attisé<br />

par l'homme qui voulait se faire <strong>de</strong> cette<br />

fantaisie une arme et un marchepied ; je t'ai<br />

dit notre fuite <strong>de</strong> Madrid, nos traverses<br />

notre humble bonheur sous ce toit <strong>de</strong> fa-<br />

mille que je revois aujourd'hui après quinze<br />

années ; je t'ai dit enfin la catastrophe qui<br />

éclata comme un ouragan <strong>de</strong> malheur au<br />

milieu <strong>de</strong> notre humble repos : ton père<br />

prisonnier, nous exilées.<br />

Avant d'achever le récit qui nous con<br />

cerne particulièrement, ce qui se peut faire<br />

hélas ! en quelques paroles, je veux te par-<br />

ler <strong>de</strong> nos amis et parents dont le sort est<br />

lié an nôtre par notre amour et par la haine<br />

<strong>de</strong> nos acharnés persécuteurs. .^. ^,<br />

Il le faut. J'ignore ce que sera <strong>de</strong>main.<br />

Cette fortune menteuse m'effraye plus que.<br />

mes revers eux-mêmes. Nous connaissions<br />

au moins notre malheur, et là-bas le sol <strong>de</strong><br />

l'exil ne tremblait pas sous nos pieds.<br />

Oui, je l'ai dit : j'ai peur. Je sens un<br />

abîme <strong>de</strong>rrière le voile épais qui nous ca-<br />

che l'avenir. Tout autour <strong>de</strong> nous, j'entre-<br />

vois <strong>de</strong>s pièges. Ceux qui nous détestaient<br />

hier n'ont pu pardonner ainsi sans motif.<br />

L'obscurité où l'on nous oubliait était pro-<br />

pice. La lumière s'est faite autour <strong>de</strong> nous<br />

et malgré nous. J'ai peur.<br />

Ma Sile, si j'étais morte <strong>de</strong>main ou pri-<br />

sonnière... tu frémis, pauvre enfant!... si<br />

<strong>de</strong>main, pour ne point caver au pire, nous<br />

étions seulement séparées, souviens-toi <strong>de</strong>s<br />

noms que je vais prononcer : ce sont ceux<br />

<strong>de</strong> tes amis et <strong>de</strong> tes protecteurs.<br />

Louis <strong>de</strong> Haro d'abord, qui peut rem-<br />

placer ton père si Dieu lui a laissé la vie ;<br />

Louis <strong>de</strong> Haro, comte <strong>de</strong> Buniol, qui por-<br />

tait dans son cœur et sur son noble visage<br />

la promesse vaillante <strong>de</strong> son écusson ;<br />

Louis <strong>de</strong> Haro qui, tout jeune et tout ar-<br />

<strong>de</strong>nt, s'écriait autrefois, traduisant les pa-<br />

roles latines <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>\ise : « Je serai un<br />

héros ! »<br />

En second lieu, Hernan <strong>de</strong> Monca<strong>de</strong> et<br />

Avalos, premier marquis <strong>de</strong> Pescaire, un<br />

chevalier <strong>de</strong>s anciens jours, et Vincent <strong>de</strong><br />

Monca<strong>de</strong>, son fils, <strong>de</strong>uxième marquis <strong>de</strong><br />

Pescaire.<br />

Ceux-là sont <strong>de</strong>s Espagnols et ils ont à<br />

exercer une terrible vengeance.<br />

Nous étions trois sœurs autrefois, mon<br />

Isabe! chérie : moi l'aînée ; la secon<strong>de</strong>, Isa-<br />

bel d'Aguilar, qui prit don Louis pour<br />

époux et resserra ainsi nos liens, puisque<br />

don Louis était le frère d'armes du duo<br />

Hernan, mon bien-aimé : enfin, Blanche <strong>de</strong><br />

Monca<strong>de</strong>, chère enfant qui souriait entre<br />

nous <strong>de</strong>ux et nous donnait par anticipation<br />

, la caressante joie <strong>de</strong>s jeunes mères,<br />

Nous disions bien souvent : « Nos enfants<br />

seront une famille.» Si ma chère Isabel avait<br />

laissé un fils...<br />

Mais notre petite Blanche avait un frère,<br />

ca<strong>de</strong>t, le noble don Vincent. J'ai fait parfois<br />

le rêve <strong>de</strong> voir vos mains unies...<br />

Eléonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> s'interrompit après<br />

ces <strong>de</strong>rnières paroles. Ses yeux, qui na-<br />

guère se baignaient dans le vi<strong>de</strong>, allèrent<br />

vers le visage <strong>de</strong> sa fille. Celle-ci écoutait<br />

attentive.<br />

La duchesse, qui peut-être craignait <strong>de</strong><br />

la trouver distraite, s'étonna <strong>de</strong>s battements<br />

précipites <strong>de</strong> son sein. ,<br />

Isabel était visiblement émue. Ses pau-<br />

pières abaissaient leurs longs cils recour-<br />

bés.<br />

— Tu n'es qu'un enfant, ma chérie, re-<br />

prit la duchesse dont l'accent comportait<br />

maintenant une vague intention d'interro-<br />

ger : ton cœur est tout entier à ta mère...<br />

1 obstacle ne pouvait venir <strong>de</strong> toi.<br />

Elle s'arrêta encore. Isabel garda le si-<br />

lence.<br />

Un incarnat fugitif venait <strong>de</strong> montera<br />

ses joues.<br />

— N'est-il pas vrai, insista la bonne du-<br />

chesse ?<br />

Isabel hésita un instant, comme si elle<br />

eut cherché la forme <strong>de</strong> sa réponse.<br />

Puis, sans relever les yetîx, mais d'un<br />

ton plus ferme que ne l'eût pronostiqué ia<br />

douce timidité <strong>de</strong> sa nature :<br />

— Ma mère, dit-elle, pourquoi me <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>z-vous cela ? La duchesse ne put ré-<br />

primer un mouvement <strong>de</strong> surprise.<br />

Les yeux baissés d'Isabel avaient, pen-<br />

dant qu'elle attendait la réplique <strong>de</strong> stmèr»<br />

un petit air farouche ; car les yeux ont en-<br />

core <strong>de</strong> l'expression au travers <strong>de</strong>s paupiè-<br />

res abaissées.<br />

(.4 suivre.<br />

RACAHOUï<br />

KAGNSS' <strong>LA</strong>HE.NS<br />

ALIMENT DES BEBES<br />

Fl. 5f.; 1/2 fl. 3f. -Exp. >1e2 ri.folât-<br />

ras «M Ctutalivt, 24. TOULOOSS<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


crite ? OuWfez-v°us «ne Bftus tenions <strong>de</strong> '<br />

vous," nos instructions 2 Oubliez-vous que<br />

vous fîtes dresser très minutieusement' la<br />

earte <strong>de</strong> notre itinéraire, <strong>de</strong> Saint-Louis à<br />

Fashoda, et que toutes les étapes y furent<br />

marquées avec une sollicitu<strong>de</strong> pleine <strong>de</strong> tiré-<br />

voyance ? Notre mission était" si formelle-<br />

ment politique, que, pour dissimuler notre<br />

marche à travers le co'ntinent africain, vous<br />

ne fites tirer que douze exemoiaires <strong>de</strong> no-<br />

tre carte, et vous ordonnâtes <strong>de</strong> détruire les<br />

clichés ?. ..<br />

— Mon cher capitaine, répartit Delcassé,<br />

il ne me convient pas d'entamer avec vous une<br />

controverse sur ie caractère <strong>de</strong> votre mis-<br />

sion. Mais, enfin, pourquoi vous emballer?<br />

Etes-vous donc si â plaindre ? En allant <strong>de</strong><br />

Saint-Louis a Fashoda, vous avez recueilli<br />

<strong>de</strong>s impressions dont vous pourrez faire part<br />

à vos amis et qui charmeront les loisirs" <strong>de</strong><br />

vos vieux jours... »<br />

A ces mots, articulés sur un ton <strong>de</strong> persi-<br />

flage, le jeune officier, livi<strong>de</strong> <strong>de</strong> colère,<br />

s'empara d'une chaise : « Misérable ! » s'é-<br />

cria-t-il! ...<br />

Si Delcassé ne s'était dépêché <strong>de</strong> fuir <strong>de</strong>r-<br />

rière une draperie, Baratier l'écrasait...<br />

Les huissiers avaient tout entendu ; la<br />

scène fut aussitôt connue. C'est à dix heures<br />

du matin que le colloque avait eu lieu. A<br />

un« heure, le même jour, ie capitaine Bara-<br />

tier recevait une lettre <strong>de</strong> service qui lui en-<br />

joignait <strong>de</strong> prendre, dès le soir même, le ra-<br />

Di<strong>de</strong> <strong>de</strong> Marseille pour se rendre au Caire<br />

et regagner Fashoda.<br />

Je vous laisse à penser si le méprisable<br />

ministre que Baratier traita comme Je viens<br />

<strong>de</strong> vous le dire, tremble à la Densée <strong>de</strong> se<br />

trouver en face <strong>de</strong> Marchand."Dire hélas !<br />

que le même individu dirige nlus aue jamais<br />

notre politique extérieure"! Dire que ce valet<br />

<strong>de</strong> Jaurès faisait dire l'autre jour à l'un <strong>de</strong><br />

ses subalternes, à Paléologue, que l'original<br />

<strong>de</strong> la dépêche 44 était perdu, quand cet ori-<br />

ginal se trouvait dans le portefeuille <strong>de</strong> Pa-<br />

léologue, et y était découvert nar le brave<br />

général Chamoin ! Quel mon<strong>de</strong> ! Quel nerson-<br />

nel! Et ia France est-elle tombée assez bas<br />

pour ne pas chasser <strong>de</strong> tels nolissons àcouns<br />

<strong>de</strong> bottes!<br />

MÉNALQUE.<br />

Herz, nour blanchir la mémoire <strong>de</strong> son père,<br />

entend dévoiler, en fixant, avec preuves à<br />

l'appui, le montant <strong>de</strong>s pots-<strong>de</strong>-vih, les tri-<br />

cotages d'un certain nombre d'honorables (?)<br />

qui tous jouent actuellement un rôle impor-<br />

tant dans le camp <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

Les révélations seraient faites dans un<br />

livre oui naraitra prochainement.<br />

m FIL SPÉCIAL<br />

EPECHES<br />

TROUPES EN ALGÉRIE<br />

Alger, 29 avril.<br />

Des renseignements parvenus ce matin au<br />

fort Mac-Manon donnent <strong>de</strong>s détails sur une<br />

importante capture faite le 7 avril par le<br />

lieutenant Baiibergeon du 1er spahis à la<br />

tête <strong>de</strong> son peloton. En juillet 1896 soixante-<br />

douze chameaux appartenant aux spahis sa-<br />

hariens furent razziés au pâturage. Les tra-<br />

ces <strong>de</strong>s coupables ne purent jamais être re-<br />

trouvées; ils avaient tué quatre spahis et<br />

blessé grièvement un cinquième iaissé pour<br />

mort sur le terrain; ce <strong>de</strong>rnier échappa ce-<br />

pendant et revint au fort Mac-Mahori.<br />

" Le 7 avril <strong>de</strong>rnier, le lieutenant d'Auber-<br />

geon, en reconnaissance à soixante kilomè-<br />

tres du fort, vers le sud, cantura une<br />

caravanne, parmi laquelle se trouvait un<br />

Touareg <strong>de</strong> Bou-Amama, qui fut conduit au<br />

fort. Ce brigand lut reconnu formellement<br />

par le snahi blessé, sur lequel il s'était<br />

acharné et auquel il avait tiré <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong><br />

feu dans ia bouche. Anrès son incarcération,<br />

ce Touareg a avoué être un <strong>de</strong>s quatorze<br />

envoyés ae Bou-Amama.<br />

Les auteurs du vol <strong>de</strong><br />

les chameaux au Maroc<br />

cinquième du butin.<br />

Le prisonnier dénonça dix <strong>de</strong> ses camara-<br />

<strong>de</strong>s, dont trois rési<strong>de</strong>nt à Ei-Goiéa. trois à<br />

Metiili, <strong>de</strong>ux à Ghardaïa, <strong>de</strong>ux à Ouargla.<br />

L'autorité militaire a fait immédiatement<br />

incarcérer tous les bandits qui, vivant au<br />

milieu <strong>de</strong>s trouues françaises, jouissaient<br />

d'une gran<strong>de</strong> considération. Les <strong>de</strong>ux sous-<br />

officiers du peloton et les <strong>de</strong>ux spanis qui se<br />

sont particulièrement distingués dans cette<br />

capture sont proposés pour la médaille mi-<br />

litaire.<br />

1893 conduisirent<br />

et touchèrent un<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 29 avril.<br />

Sont nommés aux gra<strong>de</strong>s et empiois ci-<br />

après dans l'infanterie, les officiers dont les<br />

noms suivent, savoir :<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> major <strong>de</strong> réserve : Régiment <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>/, M. Cailiol, chef <strong>de</strong> bataillon d'infanterie<br />

en retraite.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong> réserve: Régiment<br />

d'infanterie <strong>de</strong> Brive, M. Basile. caDitaine a in-<br />

fanterie en retraite ; régiment d'infanterie <strong>de</strong><br />

Montpellier, M. Deshons. capitaine d'infanterie<br />

en retraite.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant <strong>de</strong> réserve : régi-<br />

ment <strong>de</strong> Tuite. MM. Fourmal, ex sous-officier<br />

<strong>de</strong> l'activité, et Carpenuer. sous-officier <strong>de</strong> ré-<br />

serve ; régiment d'infanterie <strong>de</strong> Narbonne, M.<br />

Fabre. sous-officier <strong>de</strong> réserve; régiment <strong>de</strong><br />

Cahors. M. Toucan, sous-officier retraité; régi-<br />

ment <strong>de</strong> Saint-Gau<strong>de</strong>ns, M. Platier, sous-offlcier<br />

retraité ; régiment <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. M. Sirben.sous-<br />

officier retraité, et Vaicherie, ex-sous-officier <strong>de</strong><br />

l'active; régiment <strong>de</strong> Foix. MM. Rouz.aud et<br />

Daiverny. sous-officiers retraités ; régiment <strong>de</strong><br />

Bayonne. M. Sempey, sous officier retraité. M.<br />

Barbot. ex-sous-officier <strong>de</strong> l'active, M. Peschaud,<br />

sous-officier <strong>de</strong> reserve ; régiment <strong>de</strong> Pau. MM.<br />

Cabanne et Cassou, sous-officiers <strong>de</strong> réserve ;<br />

régiment <strong>de</strong> Tarbes, M. Desoaux, sons-officier<br />

<strong>de</strong> réserve ; régiment d'Aurill'ac. M. Roliin. sous-<br />

offlcier retraité ; régiment <strong>de</strong> Clermont. MM.<br />

Cor<strong>de</strong>au, sous-offlcier retraité, et <strong>de</strong> Thoury,<br />

sous-ofticier <strong>de</strong> réserve ; régiment <strong>de</strong> Béziers.<br />

M. Fabre, sous-offlcier <strong>de</strong> réserve ; régiment <strong>de</strong><br />

Montpellier. MM. Boyer, sous-officier retraité,<br />

Pernàud. ex-sous-officier <strong>de</strong> 1 active ; M. Pailhé<br />

et Bié. sons-officier <strong>de</strong> réserve.<br />

Sont nommés dans l'infanterie territo-<br />

riale:<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant-colonel : 14e régiment<br />

territorial d'infanterie, M. Dechen, chef (<strong>de</strong> ba-<br />

taillon a'infanterie en retraite.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> bataillon: 131e, M. Ma-<br />

tias. capitaine territorial au régiment d'infan-<br />

terie dé Nevers; 133e. M. Hafïner. caoitaine au<br />

,corps : 142e. M. Maupre, capitaine ail 4e ba-<br />

taillon <strong>de</strong> chasseurs a Died.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine: MM. Bernè<strong>de</strong>. Ladret,<br />

Audibert. Kiein. lieutenants au coros ; 136e, M.<br />

Lecoa<strong>de</strong>r. lieutenant au coms ; 14le, M. Dubois<br />

Lavigerie, capitaine d'infanterie en retraite.<br />

Sont promus au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant et<br />

.maintenus aans leur affectation les sous-<br />

lieutenants dont les noms suivent : 95e ré-<br />

giment territorial, MM. Ganeo et Got ; 95e,<br />

MM. Lévy et Malleville ; 129e, MM. Merle,<br />

Montagne, Biraben, David et Lacoste ; 131e,<br />

MM. Delmaire, Blum et Bian<strong>de</strong>au.<br />

m ITTEIT:;Î<br />

Contre la reine d'Espagne. — Un<br />

crime évité<br />

Madrid, 29 avril.<br />

Hier soir, la régente s'était rendue au<br />

théâtre <strong>de</strong> la Comédie pour assister à la<br />

représentation d'une pièce nouvelle. Gomme<br />

il est <strong>de</strong> coutume dans tous les déplace-<br />

ments <strong>de</strong> la reine, la police <strong>de</strong> la sûreté<br />

avait reçu <strong>de</strong>s instructions pour. « garnir »<br />

la salle. Quelques heures avant la repré-<br />

sentation, les agents avaient visité les re-<br />

coins <strong>de</strong> toutes les loges et les combles du<br />

théâtre, car on craint toujours <strong>de</strong>s attentats<br />

comme celui du Lycô ou <strong>de</strong> Barcelone.<br />

La représentation était commencée, <strong>de</strong>-<br />

puis une heure, lorsque se présenta au con-<br />

trôle un homme correctement vêtu; mais<br />

son regard dur et ses allures nerveuses<br />

frappèrent l'esprit <strong>de</strong>s agents qui y étaient<br />

postés. L'homme entra dans le couloir et<br />

au lieu <strong>de</strong> se diriger vers la place pour<br />

laquelle il avait pris un coupon, îl monta au<br />

premier étage et pénétra dans le couloir<br />

conduisant à la loge <strong>de</strong> la reine ; les agents<br />

qui le suivaient eurent l'idée que cet indi-<br />

vidu <strong>de</strong>vait attendre un entracte, moment<br />

auquel la porte <strong>de</strong> la loge <strong>de</strong> la reine est<br />

ouverte pour laisser passage aux person-<br />

nes qui viennent faire une visite à Sa Ma-<br />

jesté. Comme ses allures semblaient lou-<br />

ches on décida <strong>de</strong> l'interroger et <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>r pourquoi il restait dans ce couloir ;<br />

ses réponses ayant paru peu satisfaisantes<br />

on s'empara da lui,, ce qui ne fut pas fait<br />

sans une vive résistance.<br />

Conduit dans un bureau du théâtre, on<br />

le fouilla. Qu'elle ne fut pas la stupéfaction<br />

<strong>de</strong>s gardiens en voyant que cet individu<br />

était porteur d'un revolver chargé, d'un<br />

poignard à manche lourd et à lame large,<br />

d'une clef anglaise et <strong>de</strong> ciseaux <strong>de</strong> vétéri-<br />

naire entièrement neufs.<br />

Il fut immédiatement dirigé sur un poste<br />

voisin.<br />

Le silence le plus complet fut d'abord<br />

gardé sur cet inci<strong>de</strong>nt. M. Silvela, prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>s ministres, prévenu <strong>de</strong><br />

ce qui s'était passé, se rendit au théâtre et<br />

attendit la fin <strong>de</strong> la représentation pour en<br />

informer la Reine qui se montra très ferme<br />

en apprenant cette nouvelle et ne manifesta<br />

aucune émotion.<br />

L'individu arrêté s'appelle Patricio Cha-<br />

mot Moya ; il est professeur à l'école vété-<br />

rinaire.<br />

Voilà tout ce qu'on sait <strong>de</strong> l'interrogatoire<br />

auquel il a été soumis. Il est très probable<br />

que cet homme voulait attenter aux jours<br />

<strong>de</strong> la Reine, mais à la préfecture on refuse<br />

<strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s détails plus amples.<br />

Tout d'abord le commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong><br />

service a déclaré qu'il s'agissait <strong>de</strong> l'acted'un<br />

fou et que l'inci<strong>de</strong>nt parait être sans impor-<br />

tance, mais d'autres bruits ont couru, no-<br />

tamment celui d'un complot carliste dont<br />

ce professeur aurait été l'agent désigné.<br />

Enfin, il faut ajouter que M. Silvela a<br />

télégraphié à tous les représentants <strong>de</strong><br />

l'Espagne à l'étranger ce qui s'est passé au<br />

théâtre <strong>de</strong> la Comédie.<br />

Est-ce un fou ?<br />

El Tiempo, organe <strong>de</strong> M. Silvela, ra<br />

conte ainsi l'événement d'hier au théâtre <strong>de</strong><br />

ia Comédie :<br />

L'attention <strong>de</strong>s spectateurs, au théâtre <strong>de</strong><br />

la Comédie, fut attirée par un individu qui,<br />

très agité, se promenait les mains dans ies<br />

nocb.es dans lé vestibule du théâtre. Quel-<br />

qu'un crut anercevoir sous son veston la<br />

lame d'un noignard et avertit la police. L'in-<br />

dividu fut arrêté.<br />

Il était, en effet, porteur d'un poignard<br />

dont le manche était enveloppé d'iin mou-<br />

choir*<br />

Aux questions du préfet, il répondit par<br />

<strong>de</strong>s phrases incohérentes, qu'il était entré au<br />

théâtre par hasard et qu'il portait <strong>de</strong>s armes<br />

parce qu'il avait <strong>de</strong>s ennemis et qu il voulait<br />

se gar<strong>de</strong>r d'eux. 11 ajouta que sa'famiile ha-<br />

bitait rue Paima-Alta et qu'elle jouissait<br />

d'un grand crédit.<br />

Le Tiempo termine en disant que cet évé-<br />

nement n"a peut être pas l'importance qu'on<br />

lui a attribuée tout d'abord ; toutefois, le<br />

juge d'instruction a Ordonné <strong>de</strong> mettre<br />

Chamon au cachot et a interdit <strong>de</strong> le lais-<br />

ser communiquer avec personne.<br />

Les avis sont très partagés au sujet <strong>de</strong><br />

l'état <strong>de</strong> Chamon. Certains disent qu'il<br />

avait bu plusieurs verres d'eau-<strong>de</strong>-vie et<br />

qu'il était en état d'ivresse.<br />

Suivant la Correspon<strong>de</strong>ncia, Chamon et<br />

non Chamot, aurait déjà eu une attaque cé-<br />

rébrale et, <strong>de</strong>puis lors, ses facultés menta-<br />

les ne seraient pas complètement équili-<br />

brées. Il aurait la monomanie <strong>de</strong> la persé-<br />

cussion. Ses antécé<strong>de</strong>nts sont très bons.<br />

Chamon a reçu une gran<strong>de</strong> instruction.<br />

Il avait obtenu, à la suite <strong>de</strong> brillants exa-<br />

mens, une place <strong>de</strong> vétérinaire militaire.<br />

Sa famille est dans une bonne situation <strong>de</strong><br />

fortune. Tout fait croire que Chamon est<br />

atteint d'aliénation mentale.<br />

tenues dans les eosurs espagnols sur lesquels.<br />

heureusement, n'est cas ' encore tombée la se-<br />

mence qui a si ai*n germé dans d'autres pays--.<br />

La régente s'est activement employée à ce<br />

que ia nonce n'accueillit pas ies bruits pouvant<br />

nnire a Chamon. Elle ne" croit pas que "celui-ci<br />

soit coupable d'aucun délit et elle pense qu'il<br />

est victime d'un état passionnel qui n'a pas :e<br />

moindre raonort avec ia famille royale.<br />

•Paris, 28 avril-<br />

Le lemps reçoit, sur l'inci<strong>de</strong>nt qui s'est<br />

produit au théâtre da la Comédie, line lon-<br />

gue .dépêche dont nous extrayons tes passa-<br />

ges suivants :<br />

Madrid. 29 avril.<br />

Hier soir, la reine régente, sa fille aînée la<br />

nnnces'ss <strong>de</strong>s Astnnes et t infante Isabelle assis-<br />

taient à la représentation au théâtre <strong>de</strong> ia Comé-<br />

die ; un écuyer oui les avait accompagnés et sa<br />

promenait dar.s les cOuioirs du théâtre remarqua<br />

iin individu dont ies façons lui parurent suspec-<br />

tes d'autant plus qu'il essayait <strong>de</strong> dissimuler un<br />

paquet volurt-ineux dans 'ies Poches <strong>de</strong>lsa ja-<br />

quette.<br />

L'écuyer avisa les agents <strong>de</strong> ta Sûreté.- et un<br />

inspecreur spécial <strong>de</strong> service. Ceux-ci SBrréillè-<br />

rent le personnage susoect. lis ie suivirent<br />

quand il se plaça à ia galerie <strong>de</strong> l'amohiUiéàtre<br />

pour laquelle il avait un billet. Ii alla" s'asseoir<br />

presque en (ses <strong>de</strong> ialoge ravale qu'il regardait<br />

fixement, tout en promenant <strong>de</strong>s regards inquiets<br />

autour <strong>de</strong> iui. Ii"n'occupait cas la place dési-<br />

gnée par son biiiet: aussi lorsque ies personnes<br />

y ayant droit arrivèrent, il dut l'évacuer après<br />

une vive altercation avec l'ouvreuse.<br />

Avant ia fin rie ia pièce, l'individu se leva<br />

brusquement, <strong>de</strong>scendit r3ni<strong>de</strong>ment l'escalier et<br />

se dirigea vers la porte. S'é'.ant aperçu qu'on le<br />

filait ét qu'on l'empêchait <strong>de</strong> sortir il" rebroussa<br />

chemin vers le foyer où ii se heurta à 1 inspec-<br />

teur qui palpa «a roche et sentit ia iame d'un<br />

long noignard sans gaine.<br />

Aussitôt ou lui mit ia main au collet et on le<br />

conduisit au vestiaire avant que le public sortit<br />

en ie fouille et. en outre du poignard, on trouva<br />

sur lui : un revolver Smith à cinq conps, une<br />

cief anglaise et an ciseau <strong>de</strong> vétnnaire, dans<br />

leur gaine. ;<br />

Un Monomane<br />

sable <strong>de</strong>s lettres au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu-<br />

blique, <strong>de</strong> l'article « Dixi » <strong>de</strong> la Libre<br />

Parole, <strong>de</strong>s communications <strong>de</strong> !a tiresse,<br />

tous faits i our lesquels on me traduisait<br />

<strong>de</strong>vant un conseil d'enquête.<br />

Esterhazy se lance ensuite dans <strong>de</strong>s récri-<br />

minations contre l'état-major à propos <strong>de</strong> sa<br />

mise en réforme. Il refuse <strong>de</strong> répondre<br />

quant à ses soi disant relations avec ie co-<br />

lonel Sandherr.<br />

LE BOriDEKEAU<br />

— Vous savez que ia charge<br />

laquelle Dreyfus a été<br />

L'Agence Havas publie à 7 heures, la dé-<br />

pêche suivante :<br />

Madrid. 29 avril.<br />

M. Siive! a confirmé que Chamon est atteint <strong>de</strong><br />

la folie <strong>de</strong> la oersécutiôn et qu'il n'a ed atteune<br />

intention d attenter à ia vie <strong>de</strong> ia régents. Les<br />

armes qu'il avait sur lui ont été achetées il y a<br />

plusieurs mois. Comme Chamon est vétérinaire<br />

militaire, son procès aura lieu <strong>de</strong>vant un tribu-<br />

uai militaire.<br />

La Grève <strong>de</strong>s Mineurs Bslges<br />

Bruxelles, 29 avril.<br />

D'après les <strong>de</strong>rniers avis, on pense ou;<br />

la grève sera générale le 1er mai. 11 y a ac<br />

tueilement prés <strong>de</strong> 18.000 grévistes adbori-<br />

nage. Le calme continue à régner dans toute<br />

la région.<br />

On signale, à "VVasmes, dans ie bassin <strong>de</strong><br />

Mons. un attentat à la dynamite commis la<br />

nuit <strong>de</strong>rnière contre la maison d'un ouvrier<br />

counable <strong>de</strong> n'avoir pas abandonné le tra<br />

vaii. 11 n'y a, heureusement, que <strong>de</strong>s dégâts<br />

matériel*.<br />

A Liège, le bruit court que plusieurs, per-<br />

sonnalités iiégeoises ont reçu <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong><br />

menaces. Le juge <strong>de</strong> paix, M. Bonjean, no-<br />

tamment, a été averti par une carte postale<br />

anonyme qu'on allait incessamment faire<br />

sauter ie paiais et que cette décision avait<br />

été prise contre, lui et ses collègues dans<br />

une réunion tenue secrète.<br />

(S AGRICULTEURS M FI<br />

Paris, 2°- avril .<br />

M. Paul Delombre, ministre du commerce,<br />

a reçu M. <strong>de</strong> Vogué, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société<br />

d»s agriculteurs <strong>de</strong> France, accompagné<br />

a'une délégation <strong>de</strong> cette Société.<br />

Les membres <strong>de</strong> ia délégation ont exprimé<br />

au ministre le désir qu'en raison <strong>de</strong> la "situa-<br />

tion particulière <strong>de</strong>s industries agricoles<br />

qui ne sont qu'exceptionnellement justicia-<br />

bles <strong>de</strong> ia loi nouvelle sur les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

travail, ies caisses d'assurances mutuelles,<br />

limitant les opérations aux exploitations<br />

agricoles, viticoles, forestières et industries<br />

annexes non soumises à la patente, fussent<br />

tenues <strong>de</strong> fiorcer leur fonds <strong>de</strong> garantie au<br />

triole <strong>de</strong>s " cotisations totales fixées par<br />

leurs contrats pour i'assarance <strong>de</strong> tous ies<br />

risques et qu« leur cautionnement fut fixé<br />

au dixième da celui <strong>de</strong>s autres caisses mu-<br />

tuelles.<br />

Ils sont également rappelé à M. Paui De-<br />

lombre l'œuvre réalisée par les syndicats<br />

agricoles que menace !a proposition <strong>de</strong> M.<br />

Georges Berry et ils se sont" élevés contre<br />

l'excessive surélévation <strong>de</strong>s droits projetés<br />

contre les importations <strong>de</strong> vins gen Angle-<br />

terre et ont réclamé i'intervention énergique<br />

du gouvernement français en faveur <strong>de</strong> no-<br />

tre industrie vinicole.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt<br />

principale en raison <strong>de</strong><br />

condamné est un bor<strong>de</strong>reau enonciatil d'un Cer-<br />

tain nombre <strong>de</strong> documents qu'il aurait livrés à<br />

une puissance étrangère ! Que pouvez-vous dire,-<br />

en ce qui concerne ie bor<strong>de</strong>reau?<br />

Esterhazy. — Le premier conseil <strong>de</strong> guerre l'a<br />

tribué a Dreyfus. Le <strong>de</strong>uxième conseil ne me<br />

l'a pas attribué. On a-déciaré qu'il n'était pas <strong>de</strong><br />

moi .<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Cependant, vous avez vous-<br />

même dans certains documents qui ont été sai-<br />

sis chez Mme Paîs, paru reconnaître que l'écri-<br />

ture du bor<strong>de</strong>reau avait été caiquea par Dreyfus<br />

sur votre écriture ? Que voulez-vous dir* par ià?<br />

Ksterh.izy. — La. question du bor<strong>de</strong>reau est<br />

une <strong>de</strong> celles oui ont été jugées par ie conseil<br />

<strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> 1898. j'estime ne pas avoir à ré-<br />

pondre a cette question.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. "— Le bor<strong>de</strong>reau est écrit sur un<br />

panier d one nature particulière. Connaissez-<br />

Voùs ce nao-.er ? Vous à-t-il jamais été soumis ?<br />

Je vous représente ici i'original du bor<strong>de</strong>reau ?<br />

Es ethazy.— je ie reconnais, seulement il a<br />

Changé <strong>de</strong> ton.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt.— Ayief. vous, à iepoque où ce<br />

bor<strong>de</strong>reau a été écn:. c'est-à-dire d'après la date<br />

qu'on lui assigne au courant <strong>de</strong> l'été 1891, du<br />

napier semblable a. celui du bor<strong>de</strong>reau ';<br />

Esterhazy. — j'ai iu qu'on avait saisi <strong>de</strong>s let-<br />

tres <strong>de</strong> moi écrites sur du papier analogue à<br />

celui du bor<strong>de</strong>reau. J'ignore s"i le fait est exact.<br />

J'ai toujours eu et je cherche encore à avoir du<br />

papier très mince et, comme militaire, j'avais<br />

toùiours ces DaDiers minces et quadrillés qu'on<br />

trouve ben marché, oui sont très commo<strong>de</strong>s,<br />

parce au'iis offrent un petit volume et qu'ils<br />

permettent, au besoin, avec leurs quadriliages,<br />

qui tiennent lieu <strong>de</strong>. graduation et leur transpa-<br />

rence, <strong>de</strong> décalquer aux manoeuvres un bout <strong>de</strong><br />

carte ou <strong>de</strong> faire un travail analogue.<br />

J'ai lu dans un journal anglais, qu'on avait<br />

trouvé que ie papier du bor<strong>de</strong>reau et celui <strong>de</strong>s<br />

iettres qu'on aurait saisies <strong>de</strong> moi étaient sem-<br />

blables: j'ai môme iu qu'ils étaient <strong>de</strong> la même<br />

cuvée. -Je me suis renseigné chez un marchand<br />

<strong>de</strong> oaoier à Londres et. étant donné ce que re-<br />

présente une cuvée, j'affirme que je n'ai eu <strong>de</strong><br />

cette cuvéé (si i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> cuvée il y a) qu'une<br />

partie infinitesimaie.<br />

Je ferai remarquer seulement que j'écris pres-<br />

que toujours sur du papier mince et si par ha-<br />

sard, on avait eu l'idée" <strong>de</strong> se servir du' même<br />

oapiar que moi, ii n'eut pas été difficile <strong>de</strong> s'en<br />

procurer.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Je vous représente une lettre<br />

datée <strong>de</strong> Courbevoie du 17 avril 1892 signée <strong>de</strong><br />

votre nom et adressée par vous au sieur Ftieu,<br />

tailleur, 21, rue Richelieu. La reconnaissez-<br />

vous ?<br />

Esterhazy. — Oui, je la reconnais cette lettre.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Ja vous en soumets une se-<br />

condé, datée <strong>de</strong> Rouen du 17 août 1S91. égale-<br />

ment signée <strong>de</strong> vous et qui a été saisie chez. M'<br />

Galle, huissier. La reconnaissez-vous ?<br />

Esterhazy. — Oui, je crois que cette lettre est<br />

<strong>de</strong> moi.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Ces <strong>de</strong>ux lettres sont écrites<br />

sur du papier pelure qnadrilié. Elles ont été<br />

soumises à i examen <strong>de</strong> trois experts qui se sont<br />

expliqués dans un rapport en date du 2ô no-<br />

vembre 1893, <strong>de</strong>s conclusions duquel je vous<br />

donne lecture, conclusions dont je "consigne ci-<br />

après ie résumé :<br />

« La pièce dite du bor<strong>de</strong>reau, ia 'lettre du 17<br />

août 1894 et ia iettre du 17 avrii 1892, nous pré-<br />

sentent les caractères <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> simili-<br />

tu<strong>de</strong>. » Avez-vous quelques observations à pré-<br />

senter sur ce rapport ?<br />

Esterhazy. — Èn ce qui concerne ce point, je<br />

m'en réfère aux déclarations <strong>de</strong> mes" lettres,<br />

c'est-à-dire aux <strong>de</strong>ux jugements <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong><br />

guerre. Quant aux dires <strong>de</strong>s experts je n'y con-<br />

nais absolument, rien ! Je puis dire seulement<br />

que le papier que vous m'avez présenté, comme<br />

venant <strong>de</strong> moi. était du panier très bon marché,<br />

très commun, et tel qu'on en trouve partout.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — N'auriez-vous pas, a diffé-<br />

rentes reprises, reconnu que vous étiez l'auteur<br />

du bor<strong>de</strong>reau, notamment au cours du procès<br />

Zoia, dans les couloirs mêmes du Palai3 <strong>de</strong> jus-<br />

tice, en disant <strong>de</strong>vant M. Chinchoile que vous<br />

étiez, i'auteur <strong>de</strong> ce'document 7<br />

Esterhazy. — Je ne connais pas M. Chinchoiie,<br />

j'ai lu cette histoire en Angleterre. M. Chin-<br />

choile a menti, jamais je n'ai tenu pareil propos.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous savez, que les journaux<br />

vous prêtent également <strong>de</strong>s déclarations pouvant<br />

être considérées comme un aveu quant à l'ori-<br />

gine du bor<strong>de</strong>reau, déclarations que' vous auriez<br />

faites à l'étranger kun comme Strong. Voudriez-<br />

vous vous expliquer cet égard?<br />

La divulgation <strong>de</strong> la déposition.<br />

Paléologue<br />

Il a été constaté, dit la Liberté, que le<br />

texte publié par le Figaro, qui n'est pas<br />

tout à fait conforme au texte officiel, l'est,<br />

par contre, absolument â celui <strong>de</strong> ia déposi-<br />

tion telle ou'elie a été reproduite par M a<br />

Mornard dans ie mémoire* rédigé par lui<br />

nour la défense <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

Le mémoire <strong>de</strong> M s Mornard a été tiré à<br />

150 exemplaires environ et a été adressé,<br />

noa seulement à tous les membres <strong>de</strong> la<br />

cour ds cassation, mais encore à quelques<br />

autres personnalités <strong>de</strong> la magistrature et<br />

du barreau.<br />

Autour d'Esterhazy<br />

Un ami d'Esterhazy a fait à un correspon-<br />

dant <strong>de</strong> la Liberté, à" Londres, le récit sui-<br />

vant :<br />

Il y a environ <strong>de</strong>ux mois, M. Loubet venait<br />

d'être élu prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, un émis<br />

saire est venu à Londres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au comman-<br />

dant Esterhazy, en déclarant qu'il était envoyé<br />

î.ar M. Charles Dupuy prési<strong>de</strong>nt du conseil, et<br />

Lebrer. gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, d'échanger les papiers<br />

ou'it détient contre une somme d'argent. Ces of-<br />

fres ont été faites en présence dun témoin en la<br />

paroie duouel on ne pourra pas ne pas ajouter<br />

foi. Le commandant a répondu, par un relus for-<br />

mel, à ces offres, comme il avait repoussé pré-<br />

cé<strong>de</strong>mment celles qui lui ont été faites par<br />

diverses personnes agissant, selon lui, pour ie<br />

compte dés défenseurs <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

On" a nié ies offres d'argent faites à Esterhazy.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier persiste à affirmer qu'eues ont èu<br />

iieu : c'est au moment où la commission consul-<br />

tative délibérait sur ia <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en revision que<br />

ia première a été faite en Angleterre ; on propo-<br />

sait à Esterhazy plus d'un million pour ses<br />

paniers et une déclaration dans laquelle il re-<br />

connaîtrait ou'ii était l'auteur du bor<strong>de</strong>reau.<br />

L'intermédiaire était un Anglais; un autre<br />

Anglais offrait ensuite à Esterhazy. qui était<br />

alors à Rotterdam, 100.000 puis 150,000 francs .<br />

L'intermédiaire avait un correspondant à Colo-<br />

gne, auquel il télégraphiait fréquemment.<br />

Les <strong>de</strong>rnières offres' ont été faites à "Esterhazy<br />

il y a huit jours : il s'agissait <strong>de</strong> 400,000. puis <strong>de</strong><br />

500.000 francs. L'émissaire était une dame Bonne-<br />

gar<strong>de</strong>, que Mme Pais, qui était présente à l'en-<br />

tretien, "a vivement éeonduite.<br />

Le commandant Esterhazy ne livrera pas les<br />

documents qu'il détient contre argent. Ces docu-<br />

ments sont en lieu sûr et il ne ies publiera que<br />

si <strong>de</strong> i'arrêt <strong>de</strong> ta Cour da cassation ii résulte<br />

pour lui une flétrissure.<br />

D'autre part, ajoute ie correspondant <strong>de</strong> la<br />

Liberté, l'inspecteur <strong>de</strong> la Sûreté Houllier,<br />

accompagné "d'une femme et <strong>de</strong> trois autres<br />

agents, vient d'arriver à Londres et est <strong>de</strong>s<br />

cendu à l'hôtel <strong>de</strong>s Etrangers à ttsrrard-Stré<br />

et ces agents, dont l'un porte le costume ec<br />

eiésiastique, sont, paraît-il, chargés d'une<br />

nouvelle'surveillance d'Esterhazy.<br />

La machination Picquart<br />

Le lemps, après avoir pris sur lui d'affir-<br />

mer que. ia pièce ec question n'est ni sérieuse<br />

ni surtout probante contre Dreyfus, cherche<br />

à taire entendre qu'à son arrivée au bureau<br />

<strong>de</strong>s renseignements, elle a pu être jetée au<br />

panier comme document inutile ou stuoi<strong>de</strong><br />

hic).<br />

En résumé, ie Temps estima que ia preuve<br />

fait défaut pour incriminer i'ex-colonel Pic<br />

quart <strong>de</strong> cette disparition.<br />

Par une autre voie, celte <strong>de</strong> l'Agence na-<br />

tionale, les amis <strong>de</strong> Picquart expliquent que<br />

la pièce en question a, peut-être" été remise<br />

au bureau dès renseignements le 2 juillet<br />

1895, mais qu'à cette date 1 ex-colonel Pic-<br />

quart, bien que nommé <strong>de</strong>puis la veilie chef<br />

<strong>de</strong> ce service, n'avait pas encore pris pos-<br />

session <strong>de</strong> son poste.<br />

Un détail <strong>de</strong> cette longue explication : il<br />

est dit que l'ex-colonel Picquart n'accepta<br />

ia direction du 2e bureau que sur les ins-<br />

tances du général Gonse, malgré sa vive<br />

répugnance pour ce aenre <strong>de</strong> travail. Or il a<br />

été établi <strong>de</strong> façon irréfutable que Picquart<br />

avait été nommé à ce poste, à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

sur ia recommandation du général <strong>de</strong> Gaili-<br />

fet qui avait été iui-même sollicité par M.<br />

Josewh Reinach.<br />

TOULOUSE<br />

AFFAIRES EXCEPTIONNELLES<br />

MISES EN VENTE<br />

Lundi 1 er Mai<br />

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480 »»<br />

490 »»<br />

496 »»<br />

462 50<br />

465 50<br />

>>»» »>«<br />

463 50<br />

464 25<br />

469 >»•<br />

449 »»><br />

450 »»<br />

459 »»><br />

312 »»<br />

266 50<br />

292 75<br />

458 '»><br />

371 »»<br />

622 »»<br />

37 »>»<br />

»»» »»<br />

Leguernay (E. Ja-<br />

V. P., Sapho, Sain<br />

placés. Méduse, 8,<br />

Cours Cours<br />

A TERME précéd du jouï<br />

Quinaud, Targetje, Ra-<br />

ptacés, Robert 3 50,<br />

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Non Placés : Quinte,<br />

chel, Wlina, Quarte.<br />

Mutuei : Gagnant, 20<br />

Quinconce 21. Quine. 25 50.<br />

Prix <strong>de</strong> Normandie, au trot monté. 10.000 fr,<br />

S.100 mètres. — 1er. Sébastoool, à M. Cavey<br />

aine (Lasauinier); 2e. Seniis, à M. J. Olry (Gail-<br />

lard;; 3e, Scala. à M. P. Brion (A. Lerov) '<br />

Non placés : Stuart, Mercure, Sans-dire-Oui,<br />

Sans-Gène. Ségonzac. Serooiette arrêtée<br />

Mutuel : Gagnant S3 ; Placés : Sébastoool, 13;<br />

Sentis. 6; Scala. 10 50.<br />

Prix d'Annecy, au trot attelé. 3,000 francs,<br />

i 3.200 mettes. — î. Thisaho. à M. Foniuot fiis<br />

(Verrière) ; 2. Reine-Clau<strong>de</strong>, au haras <strong>de</strong> Bosc<br />

/ Renoult (Choisseiet; ; 3. Pommer, à MM. Boone<br />

et Desmets (Van <strong>de</strong>n Bucke.<br />

Non placés : Qui-va-ià, Sorbet, Sans-Faean,<br />

Saint-Gabriel. Sans-Gène.<br />

Mutuel : gagnant 102 50; Placés Thisaho<br />

Reine Clau<strong>de</strong> 11, Pompier 7."<br />

Pr^ <strong>de</strong> Ciuny. au trot monté. 3.0)0 franci<br />

3.20O mètres. — I, Serpolette, à MM. Ballière et<br />

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3 0/0 amortissable<br />

3 1/2 0/0<br />

Espagne (extérieure)<br />

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Portugais 4 0/0<br />

Turc 4 0/0<br />

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Banque <strong>de</strong> Paris .."<br />

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Rio-Tinto<br />

De Beer3<br />

Goldfields<br />

East Rand<br />

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Sosnowice (action)<br />

Banq. <strong>de</strong> Franco : escomn.<br />

101 92<br />

100 20<br />

103 50<br />

59 45<br />

95 22<br />

26 10<br />

23 »>'<br />

3995 »»<br />

737<br />

952 »»<br />

60S<br />

1124<br />

580 »»<br />

»»)) »:><br />

3829 »»<br />

1270 »»<br />

1209 »»<br />

728 >»'<br />

200 »»<br />

190 50<br />

1048<br />

2200 »»<br />

102 »»<br />

100 35<br />

103 45<br />

59 ?5<br />

95 25<br />

26 »»<br />

22 95<br />

3995 >'"<br />

737 »»<br />

960 »»<br />

618 »*<br />

1128 »"<br />

578 »»<br />

717 »»<br />

3330 »"<br />

1260 »"<br />

1244 »l<br />

731<br />

193 *•<br />

167 aO<br />

1044 »»<br />

2170 »*<br />

0 0; avanc. 3 1/20,0<br />

pièce importante que j'essayais <strong>de</strong> dissimuler. | Davot (E. James) ; 2. Siteiiite. à M. L. Boulno<br />

l'n mot <strong>de</strong> vous sutflrait à détruire cette lé-<br />

gen<strong>de</strong> et à prouver que notre confrontation s'est<br />

passée comme nous" étions l'un e: i autre cer-<br />

tains quelle se passerait, c'est-k-dire en toute<br />

loyauté, confiance et courtoisie.<br />

Agréez, mon général, l'assurance <strong>de</strong> ma consi-<br />

dération ia plus distinguée et <strong>de</strong> mes sentiments<br />

dévoués.<br />

Signé PALÉOLOGUE.<br />

Réponse du générai Chamoin :<br />

Paris, 29 avril.<br />

Cher Monsieur.<br />

En réponse à votre lettre <strong>de</strong> ca matin, je na<br />

fais aucune difficulté <strong>de</strong> reconnaître que je nai<br />

pas eu à découvrir, daas votre dossier, ia pièce<br />

au sujet <strong>de</strong> iaquelle j'ai cru <strong>de</strong>voir présenter<br />

certaines observations, puisqu'elle figurait au<br />

nombre <strong>de</strong> celles qui avaient déjà été soumises à<br />

l'examen da la cour.<br />

J'ajoute que c'est vous-même oui m'avez, remis<br />

cette pièce au cours <strong>de</strong> notre confrontation, je<br />

suis heureux <strong>de</strong> constater également que voire<br />

confrontation s'est Dassee, ainsi aue vous le di-<br />

tes, en toute loyauté, confiance et courtoisie.<br />

Agréez, cher monsieur, l'assurance <strong>de</strong> ma con-<br />

sidération la pius distinguée et <strong>de</strong> mes senti-<br />

ments dévoués.<br />

Signé ; Général CHAMOIN.<br />

(Pain'i ;<br />

fils).<br />

Non placés<br />

Source.'<br />

Mutuei : Gagnant 39 50, placés Serooiette 16,<br />

Satellite 8.<br />

senciiiy, à M. Th. Lallouet (LaLouet<br />

Sumatra, Sagette, Ségonzac,<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers<br />

Washington, 29 avril.<br />

M. Cambon a notifié à M. Hay, minisire<br />

<strong>de</strong>s affaires étrangères, que l'Espagne<br />

ceptait ie paiement <strong>de</strong> vingt millions <strong>de</strong><br />

dollars dus par les Etats-unis. Aux termes<br />

du traité <strong>de</strong> paix, cette somme sera versée<br />

à M. Cambon au retour <strong>de</strong> M. Mac-Kinley à<br />

Washington.<br />

. Madrid, 29 avril.<br />

s 11 laut en croire le récit fait car un <strong>de</strong>s<br />

passagers du transatlantiouo Pie'IX, venant<br />

<strong>de</strong> Cuba, la situation nrésente <strong>de</strong> l'île serait<br />

critique. Un certain nombre <strong>de</strong> cubains pa-<br />

raîtraient décidés <strong>de</strong> prendre les armes'es<br />

.faveur 4e leur indépendance.<br />

CHANGE<br />

Hambourg<br />

Londres<br />

Londres (chèques)<br />

Madrid (papier court)<br />

Madrid (papier long)<br />

BOURSE O<br />

3 0/0 101 »»<br />

3 1 /'2 0/0. ... »o» »»<br />

Ottomane 13 1/8<br />

03<br />

17<br />

19<br />

»»<br />

.. 122<br />

25<br />

] 25<br />

'.'.'.'.'412 50<br />

.... 411 50 à i''» 1<br />

LONDRES<br />

Italien<br />

S uez<br />

Egypte. .<br />

04 IV»<br />

151 •*<br />

103 1*<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

3 0/0, 101 75. - 3 1/2 0,0, 103 45. ° ^<br />

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Paris. 29 avril.<br />

Dès le début du marché, ia reprise s'en <strong>de</strong>s-<br />

tinée Ou oeiu même dire que la sneculation ae-<br />

vent "énéraie el ou elle commence a marquer.<br />

Les "rand-s journées <strong>de</strong> report paraissent ne<br />

nas <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>nasssr un taux susceptible o in-<br />

buiéter ia soeciiiation. l.e mois <strong>de</strong> mai sera su-<br />

•ement tee» actif et îndéoendamment <strong>de</strong>s valeurs<br />

î'e cuivré oui seront l'ob. et principal <strong>de</strong>s cego-<br />

oiailon* nous nous amendons a une hausse sen-<br />

sible sur ies actions <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer espa-<br />

gnols.<br />

Nos rentes sont toujours sans grand mouve-<br />

ment. Elles ne paraissent tien présenter <strong>de</strong><br />

bien aoD .-éctabie DI en hausse ni en baisse. Le<br />

! OiO est à 102. L'Iiaiien cote '.S 25. L'Esterieure<br />

est a 59 75, bien imDresf ionnés par la détente<br />

:iu change. Fonds' ottomans calmés, un peu<br />

moins fermes. 2' -r.V 1<br />

Le «nez est à S827 aorès 3835. Les Société-* <strong>de</strong><br />

-redit sont en bonnes tendances ; Foncier, lit;<br />

Crédit ivonnais. 959.<br />

Nous i-aDoeions à nos lecteurs qu en présence<br />

<strong>de</strong> cette activité soutenue du marché et en rai-<br />

son <strong>de</strong>s élémenis <strong>de</strong> orofit qu'il présente actuel-<br />

lement que nous sommes à ieur disposition pour<br />

ies consens qu'us peuvent avoir à nous <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>r.<br />

DE I.AVIGERIE,<br />

Administrateur délégué <strong>de</strong> 'a proclamation suivante :<br />

Le I B5?:; chûf3 «wuïiioycns,<br />

°°ûseili!r - . rmer ' vous m'avez élu votre<br />

«içf gênerai,<br />

grand aesir<br />

restent chez<br />

montreront oue ouel-<br />

plus ne les 'effravent<br />

s agit <strong>de</strong> répondre à une 'pro-<br />

vocation et ae voter pour le bon citoven<br />

pour 'uonnête homme, nour Parai lovai'<br />

serviable et désintéressé, ouest et eue serâ<br />

toujours M. Puviaurens.<br />

.Ce sera <strong>de</strong> leur part, ia meilleure et la plus<br />

aigne ue toutes les protestations<br />

P<br />

Quand aux électeurs oui ae Lisle sont<br />

on?? 0 " 68 , a Laîlfc -"ière," nos adversaires<br />

font le calcul, que plusieurs u'entr'eux mal<br />

ou point avertis, se tromperont; et oue L<br />

temps ou la bonne volonté leur marquera<br />

pour entreprendre une secon<strong>de</strong> et Ion "e<br />

^Sâ^^^^ rUrnea - ui le « r est<br />

Les partisans <strong>de</strong>. M. Bournihol en seront<br />

feT le ;r elr ° r:S "'imagination. Les élec-<br />

teur, recevront nar nos soins avis indivi-<br />

duel ae ieur nouvelle affectation, dont ils<br />

sauront bien d'ailleurs s'inouiéter<br />

mes dès que cette note leur<br />

ies yeux.<br />

Nous <strong>de</strong>mandons à nos amis <strong>de</strong> nous faire<br />

connaître au fur et à mesure ou'elles se<br />

produiront, toutes les manœuvres <strong>de</strong> nol<br />

adversaires — afin oue nous<br />

dévoiler au grand jour.<br />

Nous ne nous lisserai pas <strong>de</strong> les démas-<br />

auw.<br />

CASTRES. —Pharmacies. — Seront ou-<br />

vertes toute ia journée Dour assurer le ser-<br />

vice, ies pharmacies âe MM. Baldy, rue<br />

Montfort, et Gau, rue Henri IV.<br />

Ecole d'artillerie. - Programme <strong>de</strong>s mor-<br />

ceaux qui seront exécutés auiourd'hui dimanche<br />

30 avril, au jardin <strong>de</strong> l'Evêché. à 2 h Ii' '<br />

t Allegro militaire (Leroux) ; 2 Polonaises n- 3<br />

(Chopin) ; Fiaeiia, ouverture (Beethowen) • 4<br />

Ballet <strong>de</strong> l'Oppéna (L. Deiibes) ; 5 Deuxième sé-<br />

lection sur Sigurd, Ire audition (Rêver) ; 6 La<br />

Paierna (habanera), Ire audition (Corbin).<br />

Société <strong>de</strong> tir. — Aujourd'hui, 30 avrii,<br />

séance <strong>de</strong> tir au stand <strong>de</strong> Cabrié.<br />

Nous donnerons ultérieurement le tiroKramme<br />

<strong>de</strong>s concours qui doivent avoir lieu l'es 14 21<br />

2 .<br />

Jo-<br />

eux-mê-<br />

tombera sous<br />

puissions les<br />

Il mai prochain. '<br />

Harmonie « L» s Enfants Ca -fais » — P<br />

gramme <strong>de</strong>s morceaux qui seront exécutés au<br />

ïfi&ttBF **** a 5heu;es<br />

ue '' (^<br />

n<br />

Ba<br />

8<br />

i',?, (M ^ HU, À ; *i irta<br />

Rilm) ; ; D ' ern,er soa - ire . v »lse (J.<br />

Les^Ectm's Castrais. — Le concert qui <strong>de</strong>-<br />

vait être donne ce soir car 1 harmonie « Les<br />

fcnrants Castrais », n'aura cas iieu et sera ren-<br />

voyé à jeudi prochain nour cause du décès d'un<br />

<strong>de</strong> leurs camara<strong>de</strong>s.<br />

Pour les dames. — Visiter dimanche<br />

30 avril, <strong>de</strong> 7 heures Ii2 à 10 heures du soir,<br />

l'exposition intérieure <strong>de</strong>s maaasins du Prin-<br />

temps, à Castres.<br />

Cette exposition, très intéressante, corn<br />

prendra les <strong>de</strong>rnières fantaisies créées sué<br />

cialement pour ies fraiches et élégantes toi<br />

lettesdu printemps et <strong>de</strong> l'été li>99.<br />

<strong>LA</strong>VAUR. — Correctionnel— Audience du<br />

~'i avril. — La nommée Julie Fonvielle<br />

<strong>de</strong> Bertic canton <strong>de</strong> Puylaurene, a outrao-é<br />

le maire <strong>de</strong> cette commune. Cout : 10 francs<br />

d'&jaen<strong>de</strong>. 1A loi Bérenger<br />

Les processions. — Notre excellent confrère,<br />

le Courrier <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong>, a adressé ces jours <strong>de</strong>r-<br />

niers une lettre ouverte à M. le maire pour lui<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, au nom <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> la "liberté,<br />

<strong>de</strong> rapporter l'arrêté municipal interdisant les<br />

Drocassions.<br />

La réponse <strong>de</strong> M. le maire est prévue.<br />

La Dépêche, d'ailleurs, nous la "fait pressentir<br />

dans son numéro d'hier:<br />

« Nous ne savons, dit-elle, si M. le maire se<br />

laissera toucher par cette supplique habilement<br />

tournée, mais il" y a gros à paner que l'arrêté<br />

sera maintenu.<br />

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avoué à <strong>Toulouse</strong>, rue Boulbonne,<br />

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Le jeudi 25 mai 1S99, à midi<br />

précis<br />

Par-<strong>de</strong>vant un <strong>de</strong> MM. les juges<br />

<strong>de</strong> ia chambre <strong>de</strong>s criées du<br />

tribunal civil <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />

au Palais-<strong>de</strong>-Justiee, place<br />

Saint-Michel.<br />

A la reouête <strong>de</strong> Madame Georgette<br />

'BONIFAS, sans profession,<br />

domiciliée à Tou-<br />

IOUSP, épouse divorcée du<br />

sieur Antoine AM1EL, ayant<br />

M c ROUCAUD pour avoué<br />

constitué près le tribunal<br />

civil <strong>de</strong> ladite vilie ;<br />

Contre Madame Marie BONI-<br />

FAS, tailleuse, énouse <strong>de</strong><br />

M' Jean BONIFAS." ébéniste<br />

et ce <strong>de</strong>rnier comme mari<br />

ou en toute autre meilleure<br />

qualité s'il y a lieu, domiciliés<br />

à <strong>Toulouse</strong>, ayant M a<br />

VIGNIAUX pour avoué constitué<br />

près le tribunal civil<br />

<strong>de</strong> Touiouse ;<br />

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situés dans la commune <strong>de</strong><br />

TOURNEFEUILLE , ci-après<br />

désignés :<br />

PREMIER LOT<br />

L Une parcelle <strong>de</strong> terre,<br />

actuellement inculte , -sise<br />

dans le village <strong>de</strong> Tourne<br />

feuille, portée sur l'extrait <strong>de</strong><br />

la matrice cadastrale <strong>de</strong> ladite<br />

commune, sous ie numéro<br />

309 P. du plan <strong>de</strong> la section<br />

1B, pour une contenance <strong>de</strong> un<br />

"are trente-<strong>de</strong>ux centiares, con<br />

frontant : du levant, 1» route<br />

<strong>de</strong> Tournefeuille ou <strong>de</strong> Lom<br />

bez ; du nord, Cistac et autres;<br />

du midi, Boyer, et du couetam,<br />

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veuve Ramond, 76 ans, rue <strong>de</strong> la Colonne. 30;<br />

PhiliDDine j'eanson. 66 ans. rue Devilie. 1; Baptistlne"<br />

Roussel, 73 ans, rue Ninau. 20; Saunai,<br />

épouse Fourés. 32 ans, Bo;;r<strong>de</strong>tte-Sa:nt-Agne;<br />

Cuiliaume Ayral, 67 ans, pont <strong>de</strong> Ginestou»;<br />

Victor Blangarnon, 64 ans, rue du Printemps;<br />

Amintre Jacquesson <strong>de</strong> La Chevreuse, 65 ans,<br />

rue Percheoiiite. 7; François Hustache, 64 ans.<br />

quartier Montaudran; Vincent Rataleite. 65 ans.<br />

rue Austeriitz, 11; Sidonie Ducasse, 2S ans. rue<br />

<strong>de</strong> la Concon<strong>de</strong>, 57; François Labal, 71 ans, rue<br />

Lcage, 22; Hospice civil, 4; aliénés, 1.<br />

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longue, le grès étant<br />

inattaquable parlesaci<strong>de</strong>s<br />

et encore moins par<br />

la rouille.<br />

IV. — Carrelages en<br />

mosaïques <strong>de</strong> marbres<br />

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gnée, appartenant aux consorts<br />

Bonifas et dont elle est<br />

séparée par une simple clôture<br />

dite giron<strong>de</strong>.<br />

2" Une parcelle <strong>de</strong> terrain,<br />

actuellement en nature<br />

<strong>de</strong> vigne, montée sur fil <strong>de</strong><br />

fer en espalier, bien entretenue,<br />

au milieu <strong>de</strong> laquelle se<br />

trouvent plusieurs arbres fruitiers.<br />

Au ' nord <strong>de</strong> cette parcelle<br />

se trouve une construction<br />

qui a été incendiée il y a<br />

quelques années et dont il ne<br />

reste" que les murs en mauvais<br />

état, sur le <strong>de</strong>rrière <strong>de</strong> laquelle<br />

se trouve un puits sans<br />

margelle. La construction se<br />

trouve portée sur l'extrait <strong>de</strong><br />

la matrice cadastrale <strong>de</strong> ladite<br />

commune sous le numéro<br />

264 P, section B, et est bâtie<br />

sur une parcelle <strong>de</strong> terrain<br />

d'une contenance <strong>de</strong> un are<br />

quatre-vingt-<strong>de</strong>ux centiares,<br />

portée aussi sur l'extrait <strong>de</strong><br />

la matrice cadastrale, sous le<br />

numéro 264 P, section B.<br />

La parceile <strong>de</strong> terre, en na<br />

ture <strong>de</strong> vigne, est portée sur<br />

l'extrait <strong>de</strong> la matrice cadas<br />

traie, sous les numéros 185 P<br />

et 289 P du plan <strong>de</strong> ia section<br />

B, pour une contenance <strong>de</strong><br />

neuf ares cinquante-huit centiares.<br />

Mais <strong>de</strong>s renseignements<br />

recueillis sur place, la<br />

contenance cadastrale n'est<br />

pas exacte en ce qui concerne<br />

les <strong>de</strong>ux parcelles ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

La première aurait une contenance<br />

<strong>de</strong> trois ares soixantetreize<br />

centiares environ ; la<br />

secon<strong>de</strong>, en y comprenant le<br />

sol <strong>de</strong> la construction, aurait<br />

une contenance <strong>de</strong> vingt-cinq<br />

ares soixante-sept centiares<br />

environ.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière parcelle est<br />

clôturée, aux aspects nord<br />

couc'nant et midi, par <strong>de</strong>s<br />

piquets en bois reliés par du<br />

fil <strong>de</strong> fer; eiie confronte: dunord,<br />

la construction démolie<br />

et parcelle <strong>de</strong> terre Bernard<br />

Sistac ; du levant, Touzé ; du<br />

midi, la route <strong>de</strong> Tournefeuille<br />

•u*« Lomb«s, et du couchant,<br />

propriété Forestier. Le tout<br />

ëst'û'un seul tènement.<br />

DEUXIÈME LOT<br />

Le <strong>de</strong>uxième lot est composé<br />

<strong>de</strong> : 1" L T n« pareelle<br />

<strong>de</strong> terre, autrefois en labourable<br />

et actuellement comnlantée<br />

en vigne en plein rapport,<br />

sise commune <strong>de</strong> Tourheîeuills,<br />

quartiers <strong>de</strong> Fournolis<br />

et <strong>de</strong> Cou<strong>de</strong>rc, portée<br />

sur l'extrait <strong>de</strong> ladite matrice<br />

cadastrale, sous le numéro<br />

67 P <strong>de</strong> la section A, pour uni<br />

contenance <strong>de</strong> cinquànte-huit<br />

ares quarante-trois" centiares<br />

Elle confronte : du levant, à<br />

la dame Sol, née Bonifas ; du<br />

nord, fossé mitoyen entre le<br />

chemin <strong>de</strong> communication<br />

du midi, madame Ducasble,<br />

et du couchant, parcelle ci<br />

après.<br />

2' Une autre parcelle <strong>de</strong><br />

terre, sise même commune<br />

et quartier <strong>de</strong> Ferret ou <strong>de</strong><br />

Fournolis, actuellement en<br />

nature, pour trois quarts <strong>de</strong><br />

ia contenance, en vigne vieille,<br />

et cour l'autre partie, actuel<br />

iement ensemencée en blé<br />

Eile est portée sur l'extrait<br />

<strong>de</strong> la matrice cadastrale sous<br />

le numéro S9 P du plan <strong>de</strong> la<br />

section A, pour une contenance<br />

<strong>de</strong> soixante-<strong>de</strong>ux ares<br />

vingt-huit centiares. Eile conroute<br />

: du eouchant, au chemin<br />

<strong>de</strong> Fournolis; du midi,<br />

à propriété Ducasble ; du<br />

levant, aux époux Sol et<br />

Dupré, et du nord, au fossé<br />

mitoyen et chemin ds communication<br />

et propriété Lavialle.<br />

3- A l'angle du côté nord et<br />

couchant, au bord du chemin<br />

<strong>de</strong> communication, se trouve<br />

une construction à rez-<strong>de</strong>chaussée,<br />

nouvellement construite,<br />

paraissant servir <strong>de</strong><br />

chai ; elle est construite, aux<br />

côtés nord et couchant, en<br />

cailloux, briques et mortier ;<br />

au midi, se trouve une gran<strong>de</strong><br />

ouverture <strong>de</strong> portail à <strong>de</strong>ux<br />

ouvrants, en -bois Dlein, non<br />

j^int ; »ur 1» droite, ae trou<br />

11<br />

ve une ouverture <strong>de</strong> fenêtre à<br />

<strong>de</strong>ux ouvrants, non peints.<br />

Cette faça<strong>de</strong> est construite<br />

partie sable, chaux, et partie<br />

en paillebart. La faça<strong>de</strong> du levant,<br />

à hauteur <strong>de</strong> vingt centimètres<br />

du sol, est entièrement<br />

construite en paillebart.<br />

Cette construction est recouverte<br />

en latte-feuiile et tuile<br />

canal. Le tout en très bon<br />

état.<br />

Nota. — Les entiers immeubles<br />

qui précè<strong>de</strong>nt ont été<br />

donnés à moitié fruit et verbalement<br />

à M. Bertrand Bonnelasbais,<br />

cultivateur à Tournefeuille,<br />

quartier <strong>de</strong> Saint-<br />

Pierre.<br />

Lés immeubles ci-<strong>de</strong>ssus<br />

décrits et désignés déDen<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la succession du sieur<br />

Jean-Marie Bonifas , quand<br />

vivait, propriétaire, domicilié<br />

à Tournefeuille.<br />

La vente à suite <strong>de</strong> licitation<br />

en a été ordonnée par jugement<br />

du tribunal civil <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, en date du <strong>de</strong>ux<br />

mars mii huit cent quatre<br />

vingt-dix neuf, enregistré et<br />

signifié.<br />

Le cahier <strong>de</strong>s charges, con<br />

nant les clauses et conditions<br />

<strong>de</strong> la vente, dressé par l'avoué<br />

soussigné, a été déposé au<br />

greffe du tribunal <strong>de</strong> céans, le<br />

vingt-cinq avril huit huit cent<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés<br />

quatre-vingt-dix-neuf, où tous<br />

intéressés et prétendants peuvent<br />

en prendre connaissance<br />

En conséquence, il est an<br />

noncé que l'adjudication <strong>de</strong>s<br />

immeubles dont s'agit aura<br />

lieu ledit jour vingt-cinq ma<br />

mil huit cent quatre-ving-tdixneuf,<br />

par<strong>de</strong>v'ant un <strong>de</strong> Mes-<br />

BULLETIN D'ABOITOHEOT il JOURNAL<br />

Pour faciliter les souscriptions aux abonnements au journal dans les ïoca*<br />

ltés où nous n'avons pas <strong>de</strong> ven<strong>de</strong>ur, nous établissons ce bulletin qu'il suffira<br />

<strong>de</strong> détacher — après l'avoir complété et signé — et d'envoyer à l'administration<br />

du journal, sous enveloppe affranchie.<br />

<strong>de</strong>meurant à<br />

déclare souscrire un abonnement <strong>de</strong> â dater du<br />

Le soussigné s'engage à payer la somme <strong>de</strong><br />

un mandai qui sera recouoré par les soins <strong>de</strong> l'Administration <strong>de</strong>s Postes q<br />

jours après la souscription j<br />

'Signature <strong>de</strong> l'abonné'<br />

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Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale à <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES & RÉC<strong>LA</strong>MES, FAITS DIVERS â LOCALES<br />

Les annonces et réclames, faits divers et locales sont reçus dans nos bureaux,<br />

55, rue Roquelaine ; à l'Agence Canet, 36, rue Alsace-Lorraine, à <strong>Toulouse</strong> ; chez nos cor-<br />

respondants, ainsi que dans toutes les agences <strong>de</strong> publicité <strong>de</strong> Paris, <strong>de</strong>s département»<br />

et <strong>de</strong> l'étranger-<br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPECIAL Dimanche 50 Avril 1899.; — 9° Année. — N° 2567. Bureaux à Paris : 26, rue Fey<strong>de</strong>au<br />

<strong>ATTENTAT</strong> <strong>CONTRE</strong> <strong>LA</strong> <strong>REINE</strong> DESPAGNE<br />

L'affront public infligé à M. Georges<br />

Duruy par ses élèves nous a causé une<br />

très vive satisfaction.<br />

Nous parvenions <strong>de</strong> moins en moins<br />

à comprendre que le même individu,<br />

qui écrivait dans le Figaro, le plus hy-<br />

pocrite et le plus perfi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s journaux<br />

dreyfusards après le Temps, <strong>de</strong>s arti-<br />

cles ayant pour but la réhabilitation<br />

d'un traître et la diminution morale <strong>de</strong><br />

l'armée, fût appelé à enseigner l'his-<br />

toire <strong>de</strong> France à <strong>de</strong> futurs officiers<br />

français.<br />

Qu'on laisse à M. Duclaux, <strong>de</strong> l'Ins-<br />

titut Pasteur, la faculté <strong>de</strong> soigner <strong>de</strong>s<br />

gens enragés et <strong>de</strong> faire du dreyfusis-<br />

me en compagnie <strong>de</strong> M. Yves Guyot,<br />

nous n'y voyons aucun inconvénient et<br />

il ne nous paraît pas qu'il y ait incom-<br />

patibilité entre ces <strong>de</strong>ux fonctions.<br />

Peut-être même M. Duclaux finira-t-il<br />

par s'apercevoir que <strong>de</strong> tous les cas qui<br />

peuvent être confiés à-ses soins, le plus<br />

grave et le plus- dangereux pour la<br />

société est encore' Celui <strong>de</strong> ses amis du<br />

Siècle ou <strong>de</strong> YAiir.cre, .<br />

Mais donner, comme professeur, à<br />

<strong>de</strong>s jeunes gens qui- se <strong>de</strong>stinent à la<br />

carrière militairèy uh "homme qui est<br />

obligé <strong>de</strong> soutenir, pour essayer <strong>de</strong> dé-<br />

montrer l'innocence <strong>de</strong> Dreyfus, que<br />

tous les chefs <strong>de</strong> notre armée et tous<br />

les membres <strong>de</strong> nos eonseils <strong>de</strong> guerre<br />

sont <strong>de</strong>s faussaires et <strong>de</strong>s menteurs,<br />

cela <strong>de</strong>venait, à nois yeux <strong>de</strong> simple<br />

patriote non intellectuel, le plus étrange<br />

et le plus inexplicable <strong>de</strong>s problèmes.<br />

Les élèves <strong>de</strong> l'Ecole Polytechnique<br />

se sont chargés eux-mêmes <strong>de</strong> le tran-<br />

cher.<br />

Après avoir subi pendant quelque<br />

temps sans mot dire leur maître drey-<br />

fusard, dans l'espoir qu'on les débar-<br />

rasserait <strong>de</strong> lui, ils ont saisi la pre-<br />

mière occasion qu'il leur a fournie, <strong>de</strong><br />

lui témoigner les sentiments qui les ani-<br />

maient à son égard et à l'égard <strong>de</strong>s<br />

partisans d'un misérable justement con-<br />

damné.<br />

A une allusion qu'il s'était permis <strong>de</strong><br />

faire à la campagne <strong>de</strong> revision, ils ont<br />

répondu par <strong>de</strong>s _ huées prolongées et<br />

ont mis M. Georges Duruy dans la nér<br />

cessité d'abandonner une chaire dont il<br />

n'était pas digne. -<br />

Pour bien marquer que leur manifes<br />

tation était, non point un acte d'indis-<br />

cipline, mais une patriotique protesta<br />

tion, ils ont acclamé- le capitaine <strong>de</strong><br />

quartier et ont Salué la fuite <strong>de</strong> leui<br />

professeur par les cris <strong>de</strong> : « Vive l'ar-<br />

mée I Vive la France ! »<br />

U eût été facile d'éviter cet inci<strong>de</strong>nt<br />

On ne pouvait ignorer, à l'Ecole, les<br />

opinions <strong>de</strong> M. Georges Duruy ni les<br />

antipathies qu'elles lui valaient <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong> ses élèves.<br />

On <strong>de</strong>vait prévoir qu'un jour le choc<br />

se produirait.<br />

11 eût donc été sage <strong>de</strong> le prévenir<br />

en <strong>de</strong>mandant à M. Duruy <strong>de</strong> choisir<br />

entre sa collaboration dreyfusiste au<br />

Figaro et son cours à-Polytechnique.<br />

Feuilleton 'du '30 avril 1899<br />

S'il s'y était refusé, rien n'était plus<br />

simple que <strong>de</strong> le prier <strong>de</strong> déloger sans<br />

tambours ni trompettes et d'aller ensei-<br />

gner l'histoire à Cornély.<br />

Au lieu <strong>de</strong> cela, on a traîné les cho-<br />

ses en longueur et elles ont mal fini<br />

pour lui.<br />

Si on veut le maintenir dans ses fonc-<br />

tions, <strong>de</strong> nouveaux inci<strong>de</strong>nts surgiront,<br />

plus regrettables encore peut-être que<br />

le premier, et il n'aura guère le droit<br />

<strong>de</strong> s'en montrer fier.<br />

S'il accepte le congé qui lui a été<br />

donné, il n'aura même pas eu le mérite<br />

<strong>de</strong> s'incliner librement <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s sen-<br />

timents autrement respectables que les<br />

siens.<br />

M. Ernest-Lavisse, qui était profes-<br />

seur d'histoire à Saint-Cyr et qui, en sa<br />

qualité ee. républicain libre-penseur,<br />

avait <strong>de</strong>s tendances dreyfusistes, eut<br />

au moins, lui, le tact et le bon goût, en<br />

même temps que la pru<strong>de</strong>nce, <strong>de</strong> ne<br />

pas attendre, pour donner sa démis-<br />

sion, que ses élèves lui montrassent la<br />

porte <strong>de</strong> l'école, aux cris <strong>de</strong> : « Vive<br />

l'armée ! »<br />

M. Georges Duruy aurait pu se rap-<br />

peler ce précé<strong>de</strong>nt.<br />

Mais peut-être a-t-il cru que la cause<br />

<strong>de</strong> Dreyfus obtiendrait" plus <strong>de</strong> succès,<br />

à Polytechnique, en sa personne, qu'elle<br />

n'en avait obtenu, à Saint-Cyr, en la<br />

personne <strong>de</strong> M. Lavisse.<br />

En quoi il s'est bien trompé.<br />

Et l'inci<strong>de</strong>nt qu'il a lait naître aura<br />

eu cet heureux effet <strong>de</strong> nous prouver<br />

que, dans nos <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s écoles mi-<br />

litaires, à Polytechnique comme à<br />

Saint-Cyr, les coeurs battent en ce mo-<br />

ment avec ceux <strong>de</strong> tous les patriotes<br />

français, et que si l'écho <strong>de</strong> Y Affaire<br />

parvient jusqu'à eux, ce n'est que pour<br />

les fortifier encore dans leur respect <strong>de</strong><br />

'Armée dont ils seront un jour, et pour<br />

leur inspirer le mépris <strong>de</strong>s salariés <strong>de</strong><br />

la juiverie et <strong>de</strong> la trahison.<br />

Paul DUCHÉ.<br />

CASSAGNAC M BELGIQUE<br />

appelé à Cour-<br />

<strong>de</strong>s Universités<br />

Paul <strong>de</strong> Cassagnac,<br />

trai par les directeurs<br />

catholiques belges, qui organisent dans<br />

cette ville une gran<strong>de</strong> réunion, doit y<br />

prononcer un sensationnel discours,<br />

que nous reproduirons en entier dès<br />

qu'il nous sera parvenu.<br />

La Souscription <strong>de</strong> la c Vérité »<br />

Elle atteint aujourd'hui vingt et un<br />

mille francs.<br />

LE<br />

Roi <strong>de</strong>s Gueux<br />

Par F»aul FiÉVAL<br />

prie<br />

DEUXIEME PARTIE<br />

tes 3»Ieciîna.-C!eîi<br />

vn<br />

HÈRE ET FILLE<br />

La duchesse l'attira près d'elle sur Te sofa<br />

Fendant quelques secon<strong>de</strong>s elle la tint ser-<br />

rée contre sa poitrine, puis Darlant tout bas<br />

et a 1 oreille, elle murmura :<br />

— Non, chérie, ce n'est cas <strong>de</strong> ioie.<br />

Le regard d'Isabel <strong>de</strong>vint interrogateur.<br />

aîr~ A H 0 ! dono un Pressentiment qui me<br />

«étendait <strong>de</strong> me réjouir ? dit-elle<br />

Et, comme Eléonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> tardait à<br />

repondre, elle ajouta :<br />

di^; a Je n- e re P rochais cela, ma mère, je me<br />

iw : - Dleu doit P^ir l'ingratitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'en-<br />

ftS.« q ?J ne parlage pas l all égress3 <strong>de</strong> son<br />

Père et <strong>de</strong> sa mère. .. Je faisais en moi-mê-<br />

£e le compte <strong>de</strong> nos récents bonheurs, et<br />

Bton «h triSle ' et U me sem blait voir, à<br />

bien °? e ^ et ' dans mon insomnie, votre front<br />

tesse T QUI ÉTAIL AUSSI CHAR & É DE TRIS"<br />

dono JevoU3 le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> encore: Est-ce<br />

~* pressentiment ?<br />

u bonnet b<br />

i!<br />

en prié 08 matm > Isabel ? fit<br />

T e Prendr QU ^ esse ' 3 ue sa rêverie semblait<br />

^Uesin» eu . etl » Vier E 6 sainte écou-<br />

«ges qm ieur par i en t.<br />

Si l'Affaire désole et abrutit la France,<br />

l'abaisse aux yeux <strong>de</strong> l'étranger ; si nos ins-<br />

titutions militaires sont gravement mises<br />

en péril ; si la magistrature française, na-<br />

guère tant honorée, est à l'égoût, si notre<br />

budget est en déficit permanent ; si notre<br />

politique extérieure est une humiliation<br />

perpétuelle ; si l'anarchie règne du haut<br />

jusqu'en bas dans la République, c'est, à<br />

en croire certains républicains <strong>de</strong> marque<br />

— A toutes les heures du jour je prie<br />

pour vous, ma mère.<br />

Tu fais bien. .. tu fais bien... Qui sait<br />

si cette longue nuit n'aura pas enfin son au-<br />

rore ? Dieu est bon. Sois toujours pieuse,<br />

mon Isabel. Prie pour ta mère<br />

pour ton père ...<br />

— Je croyais le trouver ici, près <strong>de</strong> vous,<br />

interrompit la jeune fille.<br />

Eléonor garda le silence.<br />

— Je vous en prie, ma mère, reprit Isa-<br />

bel, dites-moi quelle souffrance vous est ve-<br />

nue... me voici d'âge à prendre ma part <strong>de</strong><br />

vos chagrins."<br />

Ses grands yeux, d'un bleu obscur et<br />

profond, étaient fixés sur ceux <strong>de</strong> la du-<br />

chesse, qui la contemplait avec la dévote<br />

admiration <strong>de</strong>s mères.<br />

— Que je te voie sourire, dit la bonne du-<br />

chesse.<br />

— Je sourirais si vous étiez moins Dâle.<br />

— le souviens-tu, Bel, dit Eléonor en<br />

changeant soudain d'accent, que je te répé-<br />

tais sans cesse : « Tu lui ressembles, tu es<br />

son image vivante et parlante... tu as son<br />

beau front si noble et si grand... tu as sa<br />

bouche qui savait si doucement sourire...<br />

tu as son regard si franc, si brave et si ten-<br />

et <strong>de</strong> distinction, que nous sommes mal et<br />

même pas du tout gouvernés.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> gouvernant en France,<br />

personne ne gouverne.<br />

C'est le chaos universel.<br />

Et si nous sommes mal ou pas du tout<br />

gouvernés, à qui la faute, d'après ces mê-<br />

mes républicains ?<br />

Ils nous affirment que c'est à la Consti-<br />

tution.<br />

C'est elle la cause du mal, c'est elle le<br />

pelé, le galeux, comme on disait <strong>de</strong> l'âne,<br />

dans les Animaux mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la peste.<br />

Telle est l'opinion <strong>de</strong> mon honorable ami<br />

M. <strong>de</strong> Marcère, ancien ministre et séna-<br />

teur, et <strong>de</strong> M. Charles Benoist.<br />

Telle est encore l'opinion du mulâtre<br />

Gerville-Réache, mon collègue <strong>de</strong> la Gua-<br />

<strong>de</strong>loupe, qui vient d'assaillir les conseils<br />

généraux d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en revision <strong>de</strong> la<br />

Constitution.<br />

On semble être d'accord quant à l'exis-<br />

tence du mal.<br />

Il n'y a plus que M . Charles Dupuy pour<br />

oser affirmer que tout va bien.<br />

Car, pendant qu'il se complaît en l'opti-<br />

misme que procurent les jouissances du<br />

pouvoir, on fait <strong>de</strong>s conférences partout,<br />

en France, sur « l'anarchie légale et l'orga-<br />

nisation <strong>de</strong> la démocratie », ce qui tendrait<br />

à démontrer que la légalité est dans un<br />

beau désordre et la démocratie égale-<br />

ment.<br />

Où est le mal?<br />

De tous côtés, et le temps <strong>de</strong>s faciles et<br />

tranquilles illusions est désormais passé.<br />

Si vous en voulez le tableau désolant, M.<br />

Charles Benoist, l'associé <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Mar-<br />

cère en matière <strong>de</strong> revision constitution-<br />

nelle, vous le tracera d'une main qui n'hé-<br />

site pas.<br />

Ecoutez plutôt cet avœu bien instructif,<br />

tombant <strong>de</strong> la plume d'un républicain sin-<br />

cère et éprouvé, et dites-moi s'il n'est pas<br />

<strong>de</strong> nature à réveiller toutes nos espérances<br />

monarchiques, si longtemps endormies ?<br />

Comment ne pas espérer encore, quand<br />

les républicains, eux-mêmes, commencent<br />

à désespère^, tombant 2/ ... ..<br />

Vainement, on s'évertue à surexciter le<br />

pays en vue <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Exposition. Ça ne<br />

trompe personne, et M. Charles Benoist<br />

moins qu'un autre, puisqu'il nous dit crû-<br />

ment :<br />

La fièvre <strong>de</strong> 1900 tombée, ne nous en :estera-<br />

t-il pas quelque alanguissement ? Cet empire co-<br />

lonial, immense sur les feuilles <strong>de</strong>s atlas et le<br />

parchemin <strong>de</strong>s traités, que vaut-il ? Cette puis-<br />

sante alliance, quel avantage notre diplomatie<br />

en a-t-elle su retirer? La paix maintenue n'a-<br />

t-elle rien coûté, je ne veux pas dire à notre di-<br />

gnité, mais à notre amour-propre ou à notre or-<br />

gueil? Non, nous n'exprimons même pas ces ré-<br />

serves: nous faisons aussi large que possible la<br />

oart du bien dans nos affaires. Mais, véritable-<br />

ment, <strong>de</strong>puis quelques mois ou <strong>de</strong>puis quelques<br />

années, en se rencontrant, sont-ce <strong>de</strong>s félicita-<br />

tions mutuelles, <strong>de</strong>s congratulations, qu'échan-<br />

gent entre eux les citoyens français?<br />

Les entend-on se réjouir dans les rues et bé-<br />

nir le Dieu qui leur fait, non ces loisirs, mais ce<br />

travail? Ou nous avons, quant à nous, les oreil-<br />

les terriblement maifaitiis, ou, dans le murmure,<br />

parfois tout près <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir rumeur <strong>de</strong>s foules<br />

c'est autre chose ou plutôt le contraire que nous<br />

avons perçu. On ne "disait pas : «Tout va bien »,<br />

loin <strong>de</strong> là. La plupart disaient : « Tout va mal»,<br />

et plusieurs même" : « Cela s'en va ! » Et je sais<br />

bien que ceux qui se sont donné pour tâche <strong>de</strong><br />

dissimuler cette universelle tristesse ont <strong>de</strong>s<br />

intentions excellentes, qu'ils pensent faire ainsi<br />

œuvre <strong>de</strong> piété nationale, en relevant les cœurs.<br />

Mais, messieurs, un homme d'Etat ne doit oas à<br />

son pays <strong>de</strong>s illusions; il ne lui doit que la vé-<br />

rité ...<br />

qu'il n'a pas dit la vérité, ou plutôt qu'il a<br />

sciemment menti, une fois <strong>de</strong> plus.<br />

Et M. Charles Benoist, quand il répète<br />

l'écho populaire, résumé, con<strong>de</strong>nsé en la<br />

formule brutale : « Cela s'en va 1 » est bien<br />

renseigné.<br />

On commence à en avoir assez et même<br />

trop.<br />

La République a manqué effrontément à<br />

toutes ses promesses, à tous ses engage-<br />

ments.<br />

Elle n'a rien tenu, et c'est sa faillite que<br />

les républicains proclament.<br />

Il est certain, en effet, Ique , si nous<br />

étions gouvernés, nous n'assisterions pas<br />

au lamentable spectacle que donne J'Affaire<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, spectacle d'un naufrage<br />

général où toute la société semble menacer<br />

<strong>de</strong> sombrer.<br />

Si nous avions eu un gouvernement, il y<br />

a longtemps que l'Affaire serait terminée,<br />

bouclée, enterrée, et nous n'aurions pas<br />

une magistrature avilie ni une armée dis-<br />

cutée quotidiennement jusqu'à l'outrage.<br />

Le char <strong>de</strong> l'Etat, le fameux char, n'a<br />

pas <strong>de</strong> cocher.<br />

C'est un mannequin qui est sur le siège<br />

et tient les rênes.<br />

Aussi, les chevaux, non guidés, en font à<br />

leur guise, ruent, se cabrent, et enfoncent,<br />

au besoin, toutes les <strong>de</strong>vantures, pendant<br />

que les voyageurs, c'est-à-dire nous, ca-<br />

hotés, heurtés, bossués, crient que cela va<br />

mal, très mal, et clament au secours l<br />

A telle enseigne que, si l'un <strong>de</strong>s préten-<br />

dants se fût déjà décidé à venir et à essayer<br />

sérieusement ce que Déroulè<strong>de</strong> a tenté en<br />

plaisantant, il y a beau temps que la Répu-<br />

blique-serait, chambardée.<br />

Les meilleurs parmi les républicains n'en<br />

veulent plus et seraient heureux <strong>de</strong> la voir<br />

remplacée par autre chose, par n'importe<br />

quoi.<br />

Pour la forme, ils s'en prennent à la<br />

Constitution et en font le bouc émissaire<br />

du désordre moral où nous nous débat-<br />

tons.<br />

Pauvre Constitution 1 Certes, nous ne<br />

l'avons jamais eue ni en gran<strong>de</strong> estime, ni<br />

en grand respect.<br />

Si nous lui avons obéi, c'est par force.<br />

Nous ne la reconnaissons même pas com-<br />

me légale et valable, puisque la nation n'a<br />

pas été appelée à la sanctionner,<br />

Mais nous croyons qu'en la chargeant <strong>de</strong><br />

tout le poids <strong>de</strong>s iniquités d'Israël, on la ca-<br />

lomnie.<br />

Ce n'est pas elle la vraie coupable.<br />

C'est la République.<br />

Nous.le démontrerons <strong>de</strong>main.<br />

Paul DE CASSAGNAC.<br />

L'AFFAIRE DREYFUS<br />

dre... » ^<br />

— J'ai bien<br />

soir, fit Isabel.<br />

— Vois ! interrompit la duchesse.<br />

regardé mon père hier au<br />

, dont<br />

la main étendue désignait le portrait, situé<br />

entre leux fenêtres.<br />

Les yeux <strong>de</strong> la jeune fille se fixèrent<br />

sur le portrait. Un éclair d'admiration v<br />

brilla.<br />

J<br />

— C'est là mon père !<br />

mon noble père<br />

— C'était là ton père, ma fille.<br />

Les yeux d'Isabel se baissèrent.<br />

— Mon père, tel que je l'ai vu hier<br />

au soir, dit-elle, à la grave beauté <strong>de</strong> son<br />

âge.<br />

père 1 balbulia-t-elle,<br />

Cette <strong>de</strong>rnière phrase, si ru<strong>de</strong> qu'elle<br />

soit, est simplement à l'adresse <strong>de</strong> notre<br />

excellent prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

Il a eu le toupet, dans son discours du<br />

Puy, on ne l'a pas oublié, d'affirmer que<br />

tout va bien.<br />

Et on lui riposte : « Tout va mal, » en<br />

lui taisant observer, par-<strong>de</strong>ssus le marché,<br />

— Retrouves-tu ses traits dans ce <strong>de</strong>ssin,<br />

Isabel?<br />

En faisant cette question, Eléonor <strong>de</strong> Guz-<br />

man avait la voix tremblante.<br />

— Oui, dit la jeune fille, après avoir hé-<br />

sité.<br />

— Et n'as-tu jamais retrouvé ses traits<br />

sur un autre visage?<br />

— Que voulez-vous dire, ma mère ?<br />

La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et la réponse furent cette<br />

fois balbutiées si bas qu'on ne les aurait pas<br />

entendues à l'extrémité <strong>de</strong> la chambre.<br />

Eléonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> resta un moment im-<br />

mobile et muette, la tète inclinée sur sa<br />

poitrine. Mais il n'était pas dans sa nature<br />

<strong>de</strong> feindre ou <strong>de</strong> fuir. Elle se redressa bien<br />

vite, et, attirant jusqu'à ses lèvres le front<br />

pâle d'Isabel, elle dit d'un ton délibéré qui<br />

cachait mal son émotion concentrée :<br />

— Ma fiile, nous sommes entourées d'é-<br />

tranges avertissements. Les gran<strong>de</strong>s races<br />

qui meurent éprouvent, dit-on, ces troubles<br />

mystérieux el ces terribles défaillances.<br />

Est-ce nous qui allons mourir, nous, les<br />

busman Ferez! nous, les lils du héros <strong>de</strong><br />

1 Andalousie ! Est-ce l'Espagne elle-même<br />

qui agonise? L'époux <strong>de</strong> mon amour et <strong>de</strong><br />

mon choix a brisé sa chaîne, et je pleureau<br />

retour <strong>de</strong> sa terre d'exil... je pleure et je<br />

tremble après la tempête, <strong>de</strong>vant un ciel<br />

miraculeusement éclairci. Tu es trop jeune<br />

et tu ne sais pas... Cette vision qui m'a<br />

bouleversée... H<br />

— Vous parlez du mendiant <strong>de</strong> Saint-Il-<br />

<strong>de</strong>fonse, n'est-ce pas ma mère ? s'écria Isa-<br />

bel vivement.<br />

— Tu l'as remarqué fillette, répartit la<br />

duchesse, avec une sorte <strong>de</strong> négligence af-<br />

fectée.<br />

— J'ai vu, répliqua Isabel, l'impression<br />

extraordinaire qu'il produisait sur vous.<br />

— Et c'est tout?<br />

— On a frayeur <strong>de</strong> ce qui dépasse l'in-<br />

telligence... Je n'ai pas Compris comment<br />

Graves conséquences<br />

On lit dans le Gaulois :<br />

La secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la déposition Cuignet<br />

comporte exclusivement les commentaires<br />

techniques du dossier secret. Le capitaine<br />

entre dans les détails <strong>de</strong> notre service<br />

d'espionnage ; il explique et divulgue les<br />

plans directeurs établis par notre état-<br />

major.<br />

Jamais il n'aurait abordé un pareil sujet<br />

et jamais le ministre <strong>de</strong> la guerre ne l'aurait<br />

délié du secret professionnel s'il avait pu<br />

supposer que cette déposition serait publiée.<br />

Il résulte donc <strong>de</strong> cette divulgation crimi-<br />

nelle que notre état-major doit se préoc-<br />

cupai* dès aujourd'hui <strong>de</strong> changer<br />

nos plans directeurs et tout ce qui<br />

concerne le service secret <strong>de</strong> noire<br />

défeease nationale.<br />

Le journal qui a prêté sa publicité à cette<br />

l'aspect d'un mendiant pouvait émouvoir la<br />

duchesse <strong>de</strong> Medina-Celi... J'ai eu peur.<br />

Elle sentit la main <strong>de</strong> sa mère frisson-<br />

ner dans la sienne.<br />

— Moi aussi, murmura la duchesse, j'ai<br />

eu peur 1<br />

— Ma fille, reprit-elle après un silence,<br />

tu réunis en toi seule tout ce qui me reste<br />

d'espoir, et tous les prétextes que j'ai, en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ma foi chrétienne, pour suppor-<br />

ter une existence désormais bien triste.<br />

J'avais commencé, il y a quelques mois,<br />

à t'instmire <strong>de</strong>s événements qui composent<br />

notre histoire <strong>de</strong> famille, ceci en prévision<br />

<strong>de</strong> ma fin prochaine, car je croyais que Dieu<br />

prenait pitié <strong>de</strong> mes longues fatigues...<br />

Dieu n'a pas voulu m'appeler à lui : je vis,<br />

et cependant il faut que tu saches que nous<br />

sommes, nous, les <strong>de</strong>rniers Medina-Celi ;<br />

quels ont été nos triomphes et nos revers,<br />

quels furent nos amis puissants et nom-<br />

breux autrefois, maintenant morts ou abat-<br />

tus par les tempêtes politiques. .. Assieds-<br />

toi près <strong>de</strong> moi, Bel... Là-bas, au château<br />

<strong>de</strong> Penamacor, gran<strong>de</strong> et triste solitu<strong>de</strong> que<br />

nous regretterons peut-être, je t'ai raconte<br />

les divers inci<strong>de</strong>nts qui précédèrent et sui<br />

virent mon mariage avec le duc Hernan ; je<br />

t'ai dit l'amour du roi, perfi<strong>de</strong>ment attisé<br />

pa n l'homme qui voulait se faire <strong>de</strong> cette<br />

fantaisie une arme et un marchepied ; je t'ai<br />

dit notre fuite <strong>de</strong> Madrid, nos traverses,<br />

notre humble bonheur sous ce toit <strong>de</strong> l'a<br />

mille que je revois aujourd'hui après quinze<br />

années ; je t'ai dit enfin la catastrophe qui<br />

éclata comme un ouragan <strong>de</strong> malheur au<br />

milieu <strong>de</strong> notre humble repos : ton père<br />

prisonnier, nous exilées.<br />

Avant d'achever le récit qui nous con<br />

cerne particulièrement, ce qui se peut faire,<br />

hélas ! en quelques paroles, je veux te par-<br />

ler <strong>de</strong> nos amis et parents dont le sort est<br />

lié au nôtre par notre amour et par la haine<br />

<strong>de</strong> nos acharnés persécuteurs.<br />

divulgation n'a certainement pas soupçonné<br />

qu'il se rendait complice d'nne véritable<br />

trahison.<br />

Dissentiments ministériels<br />

On lit dans le Soir :<br />

Le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères est en<br />

désaccord profond avec le ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre. Précisons : Après la confrontation<br />

qui a eu lieu, ces jours <strong>de</strong>rniers, entre M. le<br />

général Chamoin et M. Paléologue, une vio-<br />

lente altercation s'est produite,entre M. Del-<br />

cassé et M. <strong>de</strong> Freycinet.<br />

M. Dupuy, prési<strong>de</strong>nt du conseil, assistait à<br />

cette altercation qui, nous insistons sur ce<br />

point, a été d'une extrême gravité. M. <strong>de</strong><br />

Freycinet a eu ensuite plusieurs entretiens<br />

avec le prési<strong>de</strong>nt du conseil, qui partage<br />

pleinement sa manière <strong>de</strong> voir.<br />

Les femmes <strong>de</strong> Dreyfus<br />

Notre conîrbreY Eclair a reçu la lettre<br />

suivante d'un ancien procureur <strong>de</strong> la<br />

République, ami du ménage Bodson :<br />

J'ai été en relations avec Dreyfus et avec<br />

M. et Mme Bodson, 17, avenue du Bois-<strong>de</strong>-<br />

Boulogne, en 1885 et 1886.<br />

J'ai îeçu les confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> M. Bodson au<br />

sujet <strong>de</strong> sa femme. 11 manifestait l'intention<br />

<strong>de</strong> divorcer et me disait qu'il la considérait<br />

comme une étrangère. Dreyfus était son<br />

amant.<br />

Mme Bodson dépensait au moins 50 à<br />

60,000 francs pour sa toilette. Si, après le<br />

divorce, elle est tombée en charge à' Drey-<br />

fus, où a-t-il pris l'argent pour payer?<br />

Il me semble que i'instfuction a beaucoup<br />

laissé dans l'ombre cette question et qu'il<br />

est du plus haut intérêt <strong>de</strong> savoir où et com-<br />

ment Dreyfus dépensait ses revenus.<br />

La machination Picquart<br />

On lit dans le Petit Journal :<br />

A la fin <strong>de</strong> sa quatrième déposition <strong>de</strong>vant<br />

la chambre criminelle, M. "Paléologue, qui<br />

n'est certes pas suspect aux yeux <strong>de</strong>s défen-<br />

seurs du traître, donna connaissance aux<br />

magistrats d'une pièce dont il n'avait encore<br />

jamais été parlé. C'est une lettre adressée<br />

d'un port italien, le 16 juin 1895, par une<br />

dame étrangère, à un <strong>de</strong> nos agents secrets.<br />

Dans cette lettre, se trouvent les phrases<br />

suivantes :<br />

« La vérité est qu'il (le maîo;* Z) va<br />

<strong>de</strong>ux fols par année à Toulon, îîresti}<br />

(sic) et Havre, et qu'il est ami <strong>de</strong>puis<br />

quatre ans du ex-capitainé Dreyfus ;<br />

voilà la pure vérité. H y a chez îe C.<br />

C.C. (un officier italien) <strong>de</strong>ux lettres <strong>de</strong><br />

Dreyfus écrite (sic) à l'adresse du ma-<br />

jor avec la date 22 déce nore 1892,<br />

et une lettre avec la date déniai 1893.<br />

Les <strong>de</strong>ux lettres en question, le C. t.'.<br />

C. as (sic) chez lui dans son bureau, »<br />

Cette lettre est accablante pour Dreyfus.<br />

Elle prouve ses relations avec <strong>de</strong>s officiers<br />

italie'ns chargés <strong>de</strong> faire en France <strong>de</strong>s tour-<br />

nées d'espionnage.<br />

La lettre, ajoute M. Paléologue dans sa<br />

déposition, « a été communiquée au minis-<br />

tère <strong>de</strong> la guerre le 2 juillet 1895 ».<br />

Or, nulle part au ministère <strong>de</strong> la<br />

guerre, dans aucun do>s'er, on ne<br />

trouve trace <strong>de</strong> eett3 lettre. Bien nlus :<br />

aucun officier n'en a jamais entendu<br />

parler avant la déposition Paléologue.<br />

Cette pièce a donc disparu.<br />

Quel est l'auteur <strong>de</strong> cette soustraction ?<br />

Ce ne peut être que la personne à qui la<br />

lettre a été remise le 2 juillet 1895 par'l'ad-<br />

ministration <strong>de</strong>s affaires étrangères!<br />

Cette personne c'est :<br />

M. PICQUART.<br />

Questionné par ses amis <strong>de</strong> ia chambre<br />

criminelle sur ie point <strong>de</strong> savoir si pendant<br />

son passage au service <strong>de</strong>s renseignements<br />

(ler'juiilet 1895 au 16 novembre 1896) il<br />

était arrivé <strong>de</strong>s pièces concernant Dreyfus,<br />

ou nommant Dreyfus, Picquart a nié en<br />

avoir jamais vu. Voici textuellement la<br />

question et la réponse :<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Pourriez-vous nous dire<br />

si, du ter juillet 1895 au 16 novembre 1896,<br />

il est entré au bureau <strong>de</strong>s Dièces concernant<br />

Dreyfus et qui auraient été classées comme<br />

secrètes ?<br />

Le lieutenant-colonel Picquart. — Il n'en<br />

est arrivé aucune se rattachant à Dreyfus ou<br />

nommant Dreyfus.<br />

Or, M. Paléologue lui-même affirme que<br />

c'est à Picquart, chef du service <strong>de</strong>s rensei-<br />

gnements au ministère <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong>puis<br />

le 1 er juillet 1895, que la lettre a été remise<br />

le 2 juillet.<br />

Ainsi, le len<strong>de</strong>main même <strong>de</strong> son entrée<br />

au service <strong>de</strong>s renseignements, M. Picquart<br />

est mis en possession d'une pièce accusa-<br />

trice <strong>de</strong> Dreyfus. 11 la supprime. N'est-ce pas<br />

la dénonciation, la preuve matérielle<br />

que Picquart n'est entré au service<br />

<strong>de</strong>s renseignements que pour y faire<br />

la besogne du Syndicat ?<br />

Et dès lors, toute la machination créée<br />

pour sauver Dreyfus malgré tout apparaît.<br />

On peut la reconstituer dès aujourd'hui <strong>de</strong><br />

la façon suivante :<br />

Le 1er juillet 1895, Picquart parvient à se<br />

faire placer à la tête du service <strong>de</strong>s rensei-<br />

gnements. Le 2 Juillet 1895, il reçoit une<br />

pièce accablante pour Dreyfus et il ia sup-<br />

prime.<br />

Puis il soumet à une surveillance <strong>de</strong> po-<br />

lice <strong>de</strong>ux officiers dont le nom commence<br />

par D et qu'il a projeté <strong>de</strong> substituer à<br />

Dreyfus.<br />

Cette surveillance se poursuit jusqu'en<br />

avril 1896. A ce moment, Picquart découvre<br />

que l'écriture d'Esterhazy ressemble à celle<br />

<strong>de</strong> Dreyfus, par conséquent à celle du bor-<br />

<strong>de</strong>reau. 11 jette définitivement son dévolu<br />

sur cet officier, fabrique le « petit bleu »,<br />

arrête sa correspondance, perquisitionne à<br />

son domicile et, bien qu'il n'ait rien trouvé<br />

contre lui, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>' son arrestation.<br />

L'enquête actuellement dirigée par la Cour<br />

<strong>de</strong> cassation va mettre enfin eh évi<strong>de</strong>nce<br />

toute cette machination criminelle et déchi-<br />

rer les <strong>de</strong>rniers voiles.<br />

Paris, 28 avril.<br />

Dans quel port et sur quelle côte hospita-<br />

lière, le croiseur d'Assas débarquera-t-il le<br />

commandant Marchand?<br />

On l'ignore encore ! Très embarrassé et<br />

très inquiet, le gouvernement voudrait bien<br />

oue l'illustre conquistador passât inaperçu.<br />

Mais comment le dérober aux regards et lo<br />

soustraire aux ovations <strong>de</strong> la foufe ? Le mi-<br />

sérable Delcassé appréhen<strong>de</strong> l'apparition <strong>de</strong><br />

Marchand, comme le roi Ciaudius, à'Hamlet,<br />

redoutait le spectre du prince qu'il avait<br />

assassiné. Le retour <strong>de</strong> Marchand neut dé-<br />

terminer une explosion populaire. Nos mi-<br />

nistres sont sur le qui vive : on donnera les<br />

instructions les plus sévères à la police.<br />

Mais la police, emballée comme la France<br />

elle-même, obéira-î-elle à nos gouvernants?<br />

Le marmiteux Delcassé a d'autant plus<br />

peur qu'il n'a pas encore eu le temps <strong>de</strong><br />

perdre le souvenir <strong>de</strong> son altercation avec<br />

îe capitaine Baratier. Tout le palais du quai<br />

d'Orsay retentit <strong>de</strong> cette quere'lle et i'un "<strong>de</strong>s<br />

auditeurs fortuits <strong>de</strong> la dispute me rappelait,<br />

encore hier, se qui se pass'a quand le" capi-<br />

taine Baratier vint recevoir, <strong>de</strong> M. Delcassé<br />

lui-même, l'ordre d'évacuer Fashoda et <strong>de</strong><br />

livrer (pour quel prix secret?) à l'Angleterre,<br />

le poste où nos vaillants explorateurs<br />

s'étaient installés, au prix <strong>de</strong>s plus cruelles<br />

épreuves :<br />

— Mon cher capitaine, commença par dire<br />

Delcassé, permettez-moi <strong>de</strong> vous dire ami-<br />

calement que vous avez déployé un peu plus<br />

<strong>de</strong> zèle qu'il n'en fallait. Votre arrivée subite<br />

à Fashoda déconcerte tous nos plans. Le<br />

commandant Marchand et vous, vous auriez<br />

dû ménager vos hommes et n'arriver qu'un<br />

mois plus tard. Vous auriez dû vous sou-<br />

venir, surtout, que votre voyage était un<br />

voyage scientifique et vous nous "auriez épar-<br />

gné <strong>de</strong> la sorte, <strong>de</strong> graves embarras diplo-<br />

matiques.<br />

— Comment ! répliqua le brave Baratier,<br />

comment ! c'est vous, monsieur le ministre,<br />

qui me tenez ce langage ! Oubliez-vous donc<br />

que notre mission, c'est vous qui l'avez pres-<br />

II le faut. J'ignore ce que sera <strong>de</strong>main.<br />

Cette fortune menteuse m'effraye plus que<br />

mes revers eux-mêmes. Nous connaissions<br />

au moins notre malheur, et là-bas le sol <strong>de</strong><br />

'exil ne tremblait pas sous nos pieds.<br />

Oui, je l'ai dit : j'ai peur. Je sens un<br />

ab îme <strong>de</strong>rrière le voile épais qui nous ca-<br />

che l'avenir. Tout autour <strong>de</strong> nous, j'entre-<br />

vois <strong>de</strong>s pièges. Ceux qui nous détestaient<br />

hier n'ont pu pardonner ainsi sans motif.<br />

L'obscurité où l'on nous oubliait était pro-<br />

pice. La lumière s'est faite autour <strong>de</strong> nous<br />

et malgré nous. J'ai peur.<br />

Ma fille, si j'étais morte <strong>de</strong>main ou pri-<br />

sonnière... tu frémis, pauvre enfant!... si<br />

<strong>de</strong>main, pour ne point caver au pire, nous<br />

étions seulement séparées, souviens-toi <strong>de</strong>s<br />

noms que je vais prononcer : ce sont ceux<br />

<strong>de</strong> tes amis et <strong>de</strong> tes protecteurs.<br />

Louis <strong>de</strong> Haro d'abord, qui peut rem-<br />

placer ton père si Dieu lui a laissé la vie ;<br />

Louis <strong>de</strong> Haro, comte <strong>de</strong> Buniol, qui por-<br />

tait dans son cœur et sur son noble visage<br />

a promesse vaillante <strong>de</strong> son écusson ;<br />

Louis <strong>de</strong> Haro qui, tout jeune et tout ar-<br />

<strong>de</strong>nt, s'écriait autrefois, traduisant les pa-<br />

roles latines <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>\ise : « Je serai un<br />

héros ! »<br />

En second lieu, Hernan <strong>de</strong> Monca<strong>de</strong> et<br />

Avalos, premier marquis <strong>de</strong> Pescaire, " un<br />

chevalier <strong>de</strong>s anciens jours, et Vincent <strong>de</strong><br />

Monca<strong>de</strong>, son fils, <strong>de</strong>uxième marquis <strong>de</strong><br />

Pescaire.<br />

Ceux-là sont <strong>de</strong>s Espagnols et ils ont à<br />

exercer une terrible vengeance.<br />

Nous étions trois sœurs autrefois, mon<br />

Isabel chérie : moi l'aînée ; la secon<strong>de</strong>, Isa-<br />

bel d'Aguilar, qui prit don Louis pour<br />

époux et resserra ainsi nos liens, puisque<br />

don Louis était le frère, d'armes du duo<br />

Hernan, mon bien-aimé : enfin, Blanche <strong>de</strong><br />

Monca<strong>de</strong>, chère enfant qui souriait entre<br />

nous <strong>de</strong>ux et nous donnait par anticipation<br />

i la caressante joie <strong>de</strong>s jeunes mères,<br />

Nous disions bien souvent : « Nos enfants<br />

seront une famille.» Si ma chère Isabel avait<br />

laissé un fils...<br />

Mais notre petite Blanche avait un frère<br />

ca<strong>de</strong>t, le noble don Vincent. J'ai fait parfois<br />

le rêve <strong>de</strong> voir vos mains unies...<br />

Eléonor <strong>de</strong> Tolè<strong>de</strong> s'interrompit après<br />

ces <strong>de</strong>rnières paroles. Ses yeux, qui'na-<br />

guère se baignaient dans le vi<strong>de</strong>, allèrent<br />

vers le visage <strong>de</strong> sa fille. Celle-ci écoutait<br />

attentive.<br />

La duchesse, qui peut-être craignait <strong>de</strong><br />

la trouver distraite, s'étonna <strong>de</strong>s battements<br />

précipités <strong>de</strong> son sein.<br />

Isabel était visiblement émue. Ses pau-<br />

ères abaissaient leurs longs cils recour-<br />

bés.<br />

— Tu n'es qu'un enfant, ma chérie, re-^<br />

prit la duchesse dont l'accent comportait<br />

maintenant une vague intention d'interro-<br />

ger : ton cœur est tout entier à ta mère...<br />

l'obstacle ne pouvait venir <strong>de</strong> toi.<br />

Elle s'arrêta encore. Isabel garda le si-<br />

lence.<br />

Un incarnat fugitif venait <strong>de</strong> monter à<br />

ses joues.<br />

— N'est-il pas vrai, insista la bonne du-<br />

chesse ?<br />

Isabel hésita un instant, comme si elle<br />

eut cherché la forme <strong>de</strong> sa réponse.<br />

Puis, sans relever les yeux, mais d'un<br />

ton plus ferme que ne l'eût pronostiqué la<br />

douce timidité <strong>de</strong> sa nature :<br />

— Ma mère, dit-elle, pourquoi me <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>z-vous cela? La duchesse ne put ré-<br />

primer un mouvement <strong>de</strong> surprise.<br />

Les yeux baissés d Isabel avaient, pen-<br />

dant qu'elle attendait la réplique <strong>de</strong> s»mèr«<br />

un petit air farouche ; car les yeux ont en-<br />

core <strong>de</strong> l'expression au travers <strong>de</strong>s paupiè-<br />

res abaissées.<br />

(A suivre.<br />

RACAHOUT<br />

KAGNES-<strong>LA</strong>HENS<br />

ALIMENT DES BEBES<br />

Fl. 6f.j 1/2 fl. 3 F. -Esp. do2n.ro 10t-<br />

rue


erite ? Oubliez-vous que nous tenions <strong>de</strong><br />

vous, no* instruction» ? Oubliez-vous aue<br />

vous tîtes dresser très minutieusement" la<br />

earte <strong>de</strong> notre itinéraire, <strong>de</strong> Saint-Louis à<br />

Fashoda, et que toutes les étapes y furent<br />

marquées avec une sollicitu<strong>de</strong> oléine <strong>de</strong> Pré-<br />

voyance ? Notre mission était Ei formelle-<br />

ment politique, que, pour dissimuler notre<br />

marche à travers' le continent africain, vous<br />

ne fîtes tirer que douze exemplaires <strong>de</strong> no-<br />

tre carte, et vous ordonnâtes <strong>de</strong> détruire les<br />

clichés ?. ..<br />

— Mon cher capitaine, répartit Delcassé,<br />

il ne me convient pas d'entamer avec vous une<br />

controverse sur iè caractère <strong>de</strong> votre mis-<br />

sion. Mais, enfin, pourquoi vous emballer?<br />

Etes-vous donc si â plaindre ? En allant <strong>de</strong><br />

Saint-Louis à Fashoda, vous avez recueilli<br />

<strong>de</strong>s imnressions dont vous pourrez faire part<br />

à vos amis et oui charmeront les loisirs' <strong>de</strong><br />

vos vieux jours... »<br />

A ces mots, articulés sur un ton <strong>de</strong> persi-<br />

flage, le jeune officier, livi<strong>de</strong> <strong>de</strong> colère,<br />

6'emnara d'une chaise ; « Misérable ! » s'é-<br />

cria-t-il! ...<br />

Si Delcassé ne s'était dépêché <strong>de</strong> fuir <strong>de</strong>r-<br />

rière une drar.erie, Baratier l'écrasait...<br />

Les huissiers avaient tout entendu ; la<br />

scène fut aussitôt connue. C'est à dix heures<br />

du matin que le colloque avait eu lieu. A<br />

une heure, le même jour, le capitaine Bara-<br />

tier recevait une lettre <strong>de</strong> service qui lui en-<br />

joignait <strong>de</strong> prendre, dès le soir même, le ra-<br />

pi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Marseille pour se rendre au Caire<br />

et regagner Fashoda.<br />

Je vous laisse à penser si le méprisable<br />

ministre que Baratier traita comme je viens<br />

<strong>de</strong> vous lé dire, tremble à la pensée <strong>de</strong> sa<br />

trouver en face <strong>de</strong> Marchand.'Dire hélas!<br />

que le même individu airige plus que jamais<br />

notre politique extérieure ! Dire que ce valet<br />

<strong>de</strong> Jaurès faisait dire l'autre jour à l'un <strong>de</strong><br />

ses subalternes, à Paléoiosrue, que l'original<br />

<strong>de</strong> la dépêche 44 était perdu, quand cet ori-<br />

ginal se trouvait dans le portefeuille <strong>de</strong> Pa-<br />

léologue, et y était découvert nar le brave<br />

général Chamoin ! Quel mon<strong>de</strong> ! Quel person-<br />

nel! Et ia France est-elle tombée assez bas<br />

pour ne pas chasser <strong>de</strong> tels Dolissons à COUPS<br />

<strong>de</strong> bottes!<br />

MÉNALQUE.<br />

Iîerz, pour blanchir la mémoire <strong>de</strong> son père,<br />

entend dévoiler, en fixant, avec preuves à,<br />

l'appui, îe montant <strong>de</strong>s pots-<strong>de</strong>-vin, les tri-<br />

potages d'un certain nombre d'honorables (?)<br />

qui tous jouent actuellement un rôle impor-<br />

tant dans le camn <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

Les révélations seraient faites dans un<br />

livre oui paraîtra prochainement.<br />

UN <strong>ATTENTAT</strong><br />

Contre la reine d'Espagne<br />

m FIL SPECIAL<br />

PECHES<br />

TROUPES EN ALGERIE<br />

Alger, 29 avril.<br />

Des renseignements parvenus ce matin au<br />

fort Mac-Manon donnent <strong>de</strong>s détails sur une<br />

importante capture faite le 7 avril par le<br />

lieutenant Daiibergeon du 1er spahis à la<br />

tête <strong>de</strong> son peloton. En juillet 1896 soixante-<br />

douze chameaux aunartenant aux spahis sa-<br />

hariens furent razziés au pâturage. Les tra-<br />

ces <strong>de</strong>s coupables ne purent jamais être re-<br />

trouvées; ils avaient tué quatre spahis et<br />

blessé grièvement un cinquième laissé pour<br />

mort sur le terrain; ce <strong>de</strong>rnier échappa ce-<br />

pendant et revint au fort Mac-Manon.<br />

Le 7 avril <strong>de</strong>rnier, le lieutenant d'Auber-<br />

geon, en reconnaissance à soixante kilomè-<br />

tres dut fort, vers le sud, cautura une<br />

caravanne, parmi laquelle se trouvait un<br />

Touareg <strong>de</strong> Bou-Amama, qui fut conduit au<br />

fort. Ce brigand lut reconnu formellement<br />

par le snatii olessé, sur lequel il s'était<br />

acharné et auquel il avait tiré <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong><br />

feu dans ia bouche. Anrès son incarcération,<br />

ce Touareg a avoué être un <strong>de</strong>s quatorze<br />

envoyés ae Bou-Amama.<br />

Les auteurs du vol <strong>de</strong><br />

les chameaux au Maroc<br />

cinquième du butin. *<br />

Le prisonnier dénonça dix <strong>de</strong> ses eamara<br />

<strong>de</strong>s, dont trois rési<strong>de</strong>nt à Ei-Goiéa, trois à<br />

Metlili, <strong>de</strong>ux à Gnardaïa, <strong>de</strong>ux à Ouargla<br />

L'amorité militaire a fait immédiatement<br />

incarcérer tous les bandits qui, vivant au<br />

milieu <strong>de</strong>s trouues françaises, jouissaient<br />

d'une gran<strong>de</strong> considération. Les <strong>de</strong>ux sous-<br />

olficiers du peloton et les <strong>de</strong>ux spanis qui se<br />

sont particulièrement distingués dans cette<br />

capture sont proposés pour la médaille mi-<br />

litaire. "<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

1896 conduisirent<br />

et touchèrent un<br />

Paris, 29 avril.<br />

Sont nommés aux gra<strong>de</strong>s et empiois ci-<br />

après dans l'infanterie, les officiers dont les<br />

noms suivent, savoir :<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> major <strong>de</strong> réserve : Réfriment <strong>de</strong><br />

Ro<strong>de</strong>/, M. Caiitol, chef <strong>de</strong> bataillon d'infanterie<br />

en retraite.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong> réserve: Régiment<br />

d'infanterie <strong>de</strong> Bnve, M. Basue. caDitaine d'in-<br />

faniene en retraite ; régiment d'infanterie <strong>de</strong><br />

Montpellier, M. Deshons, capitaine d'infanterie<br />

en retraite.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-lieutenant <strong>de</strong> réserve : régi-<br />

ment <strong>de</strong> Tuue. MM. Fournial, ex sous-officier<br />

<strong>de</strong> l'activité, et Carpenudr. sous-officier <strong>de</strong> ré-<br />

serve ; reg-iment d'infanterie <strong>de</strong> Narbonne, M.<br />

Fabre. sous-officier <strong>de</strong> réserve; reg.ment <strong>de</strong><br />

Cahors. M. Toucon. sous-officier retraité; régi-<br />

ment <strong>de</strong> Saint-Gaa<strong>de</strong>ns, M. Platier. sous-offlcier<br />

retraité ; régiment <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. M. Sirben, sous-<br />

offlcier retraité, et Vaichene. ex-sons-offlcier <strong>de</strong><br />

l'active ; régiment <strong>de</strong> Foix. MM. Rouzaud et<br />

Dalverny. sou>-officiers retraites ; régiment <strong>de</strong><br />

Rayonne. M. Semoey, sous officier retraité, M.<br />

Barbot, ex-sous-officier <strong>de</strong> l'active. M. Peschaud,<br />

sous-offlcier <strong>de</strong> réserve ; régiment <strong>de</strong> Pau, MM.<br />

Cabanne et Gassou, sous-officiers <strong>de</strong> réserve ;<br />

régiment <strong>de</strong> Tarbes. M. Desnaux, soui-officier<br />

<strong>de</strong> réserve ; régiment d'Aurillac. M. Rollin. sous-<br />

offlcier retraité ; régiment <strong>de</strong> Clermont. MM.<br />

Cor<strong>de</strong>au, souB-offlcier retraité, et <strong>de</strong> Thoury,<br />

sous-officier <strong>de</strong> réserve ; régiment <strong>de</strong> Béziers.<br />

M. Fabre, sous-offlcier <strong>de</strong> réserve ; régiment <strong>de</strong><br />

Montpellier. MM. Boyer, sous-officier reiraité,<br />

Pernaud, ex-sous-officier <strong>de</strong> 1 active ; M. Pailhé<br />

et Bié. sous-officier ne réserve.<br />

Sont nommés dans l'infanterie territo-<br />

riale:<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant-colonel : 14e régiment<br />

territorial d'infanterie. M. Dechen, chef j <strong>de</strong> ba-<br />

taillon d'infanierie en retraite.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> bataillon: 13le, M. Ma-<br />

fias, capitaine territorial au régiment d'infan<br />

terie dé Nevers; 133e. M. Haffner. caoitaine au<br />

corps: I42e. M. MauDre, caDitaine au 4e ba<br />

tailion <strong>de</strong> chasseurs à oied.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> cai.iiaine: MM Bernè<strong>de</strong>. Ladret,<br />

:Audibert, Kiein. lieutenants au coms ; 135e, M.<br />

^Lecoa<strong>de</strong>r. lieutenant au coms ; 14lè, M. Dubois<br />

Lavigene, capitaine d'infanterie en retraite.<br />

^ont nromus au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant et<br />

maintenus aans leur affectation les sous-<br />

lieutenants dont les noms suivent : 95e ré-<br />

giment territorial, MM. Ganeo et Got ; 98e,<br />

MM. Lévy et Mallevilte ; 129e, MM. Merle,<br />

Montagne, Biraben, David et Lacoste ; 131e,<br />

MM. Delmaire, Blum et Bian<strong>de</strong>au.<br />

-Un<br />

crime évité<br />

Madrid, 29 avril.<br />

Hier soir, la régente s'était rendue au<br />

théâtre <strong>de</strong> la Comédie pour assister à la<br />

représentation d'une pièce nouvelle. Comme<br />

il est <strong>de</strong> coutume dans tous les dépèce-<br />

ments <strong>de</strong> la reine, la police <strong>de</strong> la sûreté<br />

avait reçu <strong>de</strong>s instructions pour « garnir »<br />

la salle. Quelques heures avant la repré-<br />

sentation, les agents avaient visité les re-<br />

coins <strong>de</strong> toutes les loges et les combles du<br />

théâtre, car on craint toujours <strong>de</strong>s attentats<br />

comme celui du Lycé ou <strong>de</strong> Barcelone.<br />

La représentation était commencée, <strong>de</strong>-<br />

puis une heure, lorsque se présenta au con-<br />

trôle un homme correctement vêtu ; mais<br />

son regard dur et ses allures nerveuses<br />

frappèrent l'esprit <strong>de</strong>s agents qui y étaient<br />

postés. L'homme entra dans le couloir et<br />

au lieu <strong>de</strong> se diriger vers la place pour<br />

laquelle il avait pris un coupon, il monta au<br />

premier étage et pénétra dans le couloir<br />

conduisant à la loge <strong>de</strong> la reine ; les agents<br />

qui le suivaient eurent l'idée que cet indi-<br />

vidu <strong>de</strong>vait attendre un entracte, moment<br />

auquel la porte <strong>de</strong> la loge <strong>de</strong> la reine est<br />

ouverte pour laisser passage aux person-<br />

nes qui viennent faire une visite à Sa Ma-<br />

jesté. Comme ses allures semblaient lou-<br />

ches on décida <strong>de</strong> 1 interroger et <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong>r pourquoi il restait dans ce couloir ;<br />

ses réponses ayant paru peu satisfaisantes<br />

on s'empara <strong>de</strong> lui, ce qui ne fut pas fait<br />

sans une vive résistance.<br />

Conduit dans un bureau du théâtre, on<br />

le fouilla. Qu'elle ne fut pas la stupéfaction<br />

<strong>de</strong>s gardiens en voyant que cet individu<br />

était porteur d'un revolver chargé, d'un<br />

poignard à manche lourd et à lame large,<br />

d'une clef anglaise et <strong>de</strong> ciseaux <strong>de</strong> vétéri-<br />

naire entièrement neufs.<br />

Il fut immédiatement dirigé sur un poste<br />

voisin.<br />

Le silence le plus complet fut d'abord<br />

gardé sur cet inci<strong>de</strong>nt. M. Silvela, prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>s ministres, prévenu <strong>de</strong><br />

ce qui s'était passé, se rendit au théâtre et<br />

attendit la fin <strong>de</strong> la représentation pour en<br />

informer la Beine qui se montra très ferme<br />

en apprenant cette nouvelle et ne manifesta<br />

aucune émotion.<br />

L'individu arrêté s'appelle Patricio Cha-<br />

mot Moya ; il est professeur à l'école vété-<br />

rinaire.<br />

Voilà tout ce qu'on sait <strong>de</strong> l'interrogatoire<br />

auquel il a été soumis. Il est très probable<br />

que cet homme voulait attenter aux jours<br />

<strong>de</strong> la Beine, mais à la préfecture on refuse<br />

<strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s détails plus amples<br />

Tout d'abord le commissaire <strong>de</strong> police <strong>de</strong><br />

service a déclaré qu'il s'agissait <strong>de</strong> l'acte d'un<br />

fou et que 1 inci<strong>de</strong>nt paraît être sans impor-<br />

tance, mais d'autres bruits ont couru, no-<br />

tamment celui d'un complot carliste dont<br />

ce professeur aurait été l'agent désigné.<br />

Enfin, il faut ajouter que M. Silvela a<br />

télégraphié à tous les représentants <strong>de</strong><br />

l'Espagne à l'étranger ce qui s'est passé au<br />

théâtre <strong>de</strong> la Comédie.<br />

Est-ce un fou ?<br />

El Tiempo, organe <strong>de</strong> M. Silvela, ra-<br />

conte ainsi l'événement d'hier au théâtre <strong>de</strong><br />

la Comédie :<br />

L'attention <strong>de</strong>s spectateurs, au théâtre <strong>de</strong><br />

la Comédie, fut attirée par un individu qui,<br />

très agité, se promenait les mains dans ies<br />

poches dans lé vestibule du théâtre. Quel-<br />

u'un crut apercevoir sous son veston la<br />

lame d'un noignard et avertit la police. L'in-<br />

ividu fut arrêté.<br />

U était, en effet, porteur d'un poignard<br />

dont le manche était enveloppé d'un mou-<br />

choir 1<br />

Aux questions du préfet, il répondit par<br />

<strong>de</strong>s phrases incohérentes, qu'il était entré au<br />

heâtre par hasard et qu'il portait <strong>de</strong>s ar mes<br />

parce qu'il avait <strong>de</strong>s ennemis et qu il voulait<br />

gar<strong>de</strong>r d'eux. Il ajouta que sa famille ha-<br />

bitait rue Palma-Alta et qu'elle jouissait<br />

d'un grand crédit.<br />

Le Tiempo termine en disant que cet évé-<br />

nement n'a peut être pas l'importance qu'on<br />

"ui a attribuée tout d'abord; toutefois, le<br />

uge d'instruction a ordonné <strong>de</strong> mettre<br />

Chamon au cachot et a interdit <strong>de</strong> le lais-<br />

ser communiquer avec personne.<br />

Les avis sont très partagés au sujet <strong>de</strong><br />

état <strong>de</strong> Chamon. Certains disent qu'il<br />

avait bu plusieurs verres d'eau-<strong>de</strong>-vie et<br />

qu'il était en état d'ivresse.<br />

Suivant ia Correspon<strong>de</strong>ncia, Chamon et<br />

non Chamot, aurait déjà eu une attaque cé-<br />

rébrale et, <strong>de</strong>puis lors, ses facultés menta-<br />

les ne seraient pas complètement équili-<br />

brées. Il aurait la monomanie <strong>de</strong> la persé-<br />

cussion. Ses antécé<strong>de</strong>nts sont très bons.<br />

Chamon a reçu une gran<strong>de</strong> instruction.<br />

Il avait obtenu, à la suite <strong>de</strong> brillants exa-<br />

mens, une place <strong>de</strong> vétérinaire militaire.<br />

Sa famille est dans une bonne situation <strong>de</strong><br />

fortune. Tout fait croire que Chamon est<br />

atteint d'aliénation mentale.<br />

tenues dans les coeurs espagnols sur lesquels,<br />

heureusement, n'est pa^* encore tombée la se-<br />

mence qui a si bien g*ermé dans d'autres pays.<br />

La régente s'ert activement employé» k ce<br />

aue la poiica n'accueillit pas les bruits pouvant<br />

nuire a Chamon. Elle ne" croit pas que "celui-ci<br />

soit counable d'aucun délit et elle pense qu'ii<br />

est victime d'un état passionnel qui n'a pas" ie<br />

moindre rapport avec ia famiile royale.<br />

Paris, 28 avrij.<br />

Le lemps reçoit, sur l'inci<strong>de</strong>nt qu* s'est<br />

produit au théâtre <strong>de</strong> la Comédie, une lon-<br />

gue dépêche dont nous extrayons ies passa-<br />

ges suivants :<br />

Madrid. 2? avril.<br />

Hier soir, ia reine régente, sa ûile aînée la<br />

princesse <strong>de</strong>sAsturies et l'infante Isabelle assis-<br />

taient à la représentation aa théâtre <strong>de</strong> ia Comé-<br />

die : un écuyer qui Us avait accompagnés et se<br />

promenait dans les couloirs du théâtre remarqua<br />

un individu dont ies façons lui parurent suspec-<br />

tes d'autant pius qu'il essayait <strong>de</strong> dissimuler un<br />

paquet volumineux dans le3 ooches <strong>de</strong> sa ja-<br />

quette .<br />

L'écuyer avisa les agents <strong>de</strong> la Sûreté et un<br />

inspecreur spécial <strong>de</strong> service. Ceux-ci surveillè-<br />

rent le personnag» suspect. Ils ie suivirent<br />

quand il se plaça a ia galerie <strong>de</strong> l'amphithéâtre<br />

pour laquelle il avait un binet. Il alla" s'asseoir<br />

rresque'en face <strong>de</strong> ia ioge rovale qu'il regardait<br />

fixement tout en promenant <strong>de</strong>s regards inquiets<br />

autour <strong>de</strong> iui. Ii' n'occupait oas la place '<strong>de</strong>si-<br />

gnée car son bilief. aussi lorsque les personnes<br />

y ayant droit arrivèrent, il dut i'évacùer après<br />

une vive altercation avec l'ouvreuse.<br />

Avant la fin <strong>de</strong> la pièce, l'individu se leva<br />

brusquement, <strong>de</strong>scendit rapi<strong>de</strong>ment i'escaiier et<br />

se dirigea vers la oorte. S'é'ant aperçu qu'on le<br />

filait et qu'on l'empêchait <strong>de</strong> sortir il rebroussa<br />

chemin vers le foyer où il se heurta à 1 inspec-<br />

teur qui palpa «a roche et sentit ia iame d'un<br />

long poignard sans gaine.<br />

Aussitôt ou iui mit ia main au collet et oa le<br />

conduisit au vestiaire avant que le public sorti<br />

on ie fouule et. en outre du poignard, on trouva<br />

sur lui : un revolver Smith à cinq coups, une<br />

clef anglaise et un ciseau <strong>de</strong> vétrinaire, dans<br />

leur gaine.<br />

Un Monomane<br />

L'Agence Havas publie à 7 heures, ia dé<br />

pêche suivante :<br />

Madrid. 29 avril.<br />

M. Siivel a confirmé que Chamon est atteint <strong>de</strong><br />

la folie da la oersécutiôn et qu'il n'a eu aucune<br />

intention d'attenter à ia vie <strong>de</strong> la régente. Les<br />

armes qu'il avait sur lui ont été achetées il ;<br />

plusieurs mois. Comme Chamon est vétérinaire<br />

militaire, son procèa aura iieu <strong>de</strong>vant un tribu<br />

ual militaire. " ,: '<br />

La Grève <strong>de</strong>s Mineurs Belges<br />

Bruxelles, 29 avril.<br />

D'après les <strong>de</strong>rniers avis, on nense que<br />

la grève sera générale le 1er mai. Il y a *ac<br />

tuellement prés <strong>de</strong> 18,000 grévistes au bori-<br />

nage. Le caime continue à régner dans toute<br />

la région.<br />

On signale, à Wasmes, dans le bassin <strong>de</strong><br />

Mons, un attentat à la dynamite commis<br />

nuit <strong>de</strong>rnière contre la maison d'un ouvrier<br />

coupable <strong>de</strong> n'avoir pas abandonné le tra<br />

vail. Il n'y a, heureusement, que <strong>de</strong>s dégâts<br />

matériels.<br />

A Liège, le bruit court que plusieurs per<br />

sonnalités liégeoises ont reçu <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong><br />

menaces. Le juge <strong>de</strong> paix, M. Bonjean, no<br />

tamment, a été averti par une carte postale<br />

anonyme qu'on allait incessamment faire<br />

sauter le paiais et que cette décision avait<br />

été prise contre lui et ses collègues dans<br />

une réunion tenue secrète.<br />

sable <strong>de</strong>s lettres au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu-<br />

blique, <strong>de</strong> l'article « Dixi » <strong>de</strong> ia Libre<br />

Parole, <strong>de</strong>s communications <strong>de</strong> la presse,<br />

tous faits pour lesquels on me traduisait<br />

evant un conseil d'enquête.<br />

Esterhazy se lance ensuite dans <strong>de</strong>s récri-<br />

minations contre l'état-major à propos <strong>de</strong> .«a<br />

mise en réforme. Il refuse <strong>de</strong> répondre<br />

quant à ses soi disant relations avec le co-<br />

lonel Sandherr.<br />

LE BORDEREAU<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous savez que la charge<br />

principale en raison <strong>de</strong> laquelle Dreyfus a été<br />

condamné est un bor<strong>de</strong>reau énonciatil d'un cer-<br />

tain nombre <strong>de</strong> documents qu'ii aurait iivrés à<br />

une puissance éirangère ! Que pouvez-vous dire,<br />

n cê qui concerne ie bor<strong>de</strong>reau?<br />

Esterhazy. — Le premier conseil <strong>de</strong> guerre l'a<br />

attribué a" Dreyfus". Le <strong>de</strong>uxième conseil ne me<br />

l'a pas attr.bué.On a déclaré qu'ii n'était pas <strong>de</strong><br />

moi. -fv<br />

Le Drési<strong>de</strong>nt. — Cependant, vous avez vous-<br />

même dans certains documents qui ont été sai-<br />

s chez Mme Pais, paru reconnaître que l'écri-<br />

ture du bor<strong>de</strong>reau avait été caïqués par Dreyfus<br />

sur votre écriture ? Que voulez-vous dire par là?<br />

Esterhazy. — La question du bor<strong>de</strong>reau est<br />

une <strong>de</strong> ceiies qui ont été jugées par le conseil<br />

<strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> lî>98. j'estime ne pas avoir à ré-<br />

pondre à celte question.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Le bor<strong>de</strong>reau est écrit sur un<br />

papier d'une nature particulière. Connaissez-<br />

vous ce panier ? Vous a-t-il jamais été soumis ?<br />

Je vous représente ici l'original du bor<strong>de</strong>reau ?<br />

Es erhazy. — Je la reconnais, seulement il a<br />

changé <strong>de</strong> ton.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Avie- vous, à l'époque où ce<br />

bor<strong>de</strong>reau a é;é écri";. c'est-à-dire d'après la date<br />

qu'on lui assigne au courant <strong>de</strong> l'été 1891, du<br />

papier semblable à ceiui du bor<strong>de</strong>reau?<br />

Ésterhazr. — J'ai iu qu'on avait saisi <strong>de</strong>s let-<br />

tres <strong>de</strong> moi écrites sur du papier analogue à<br />

celui du bor<strong>de</strong>reau. J'ignore si le fait est exact.<br />

J'ai toujours eu et je cherche encore à avoir du<br />

papier très mince et, comme militaire, j'avais<br />

toujours ces papiers minces et quadrillés qu'on<br />

trouve bcn marché, qui sont très commo<strong>de</strong>s,<br />

parce qu'ils offrent un petit volume et qu'ils<br />

permettent, au besoin, avec leurs quadrillages,<br />

oui tiennent lieu <strong>de</strong> graduation et leur transpa-<br />

rence, <strong>de</strong> décalquer aux manœuvres un bout <strong>de</strong><br />

carte ou <strong>de</strong> faire un travail analogue.<br />

J'ai lu dans un journal anglais, qu'on avait<br />

trouvé que le papier du bor<strong>de</strong>reau et celui <strong>de</strong>s<br />

lettres qu'on aurait saisies <strong>de</strong> moi étaient sem-<br />

blables; j'ai même iu qu'ils étaient <strong>de</strong> la même<br />

cuvée, je me suis renseigné chez un marchand<br />

<strong>de</strong> papier a Londres et, étant donné ce que re-<br />

présente une cuvée, j'affirme que je n'ai eu <strong>de</strong><br />

cette cuvée (si i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong> cuvée il y a) qu'une<br />

partie infinitésimale.<br />

Je ferai remarquer seulement que j'écris pres-<br />

que toujours sur du papier mince et si par ha-<br />

sard, on avait eu l'idée <strong>de</strong> se servir du" même<br />

papier que moi, il n'eut pas été difficile <strong>de</strong> s'en<br />

procurer.<br />

LE TÉLÉGRAPHE SAM FIL<br />

, r Londres, 29 avril.<br />

• L'utilité <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> l'appareil <strong>de</strong> la<br />

télégraphie sans fil vient d'être démontrée au<br />

jourd'hni d'une façon frappante: ce matin, durant<br />

un brouillard épais, un vaoeur <strong>de</strong> Londres, étant<br />

en collision avec la bâteau-Dhare <strong>de</strong> Bas<br />

Goodwin sur lequel est installé un aDoareil Mar<br />

coni, la communication fut aussitôt établie avec<br />

Jla phare Desouih-Foreiand situé à douze milles<br />

d« là et muni égalemen t d'un aDDareil Maconi<br />

<strong>de</strong> teile sorte qu'il fut possible, à l'ai<strong>de</strong> d'un<br />

échange <strong>de</strong> messages, d'assurer le sauvetage ra<br />

pi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'équipage du bateau-Dhare.<br />

SCANDALES A L'HORIZON<br />

Cornélius Herz.— L'honneur du nom<br />

Paris, 29 avril.<br />

La Patrie raconte que le docteur Herz, <strong>de</strong><br />

json vivant, avait manifesté l'intention <strong>de</strong><br />

s'exoliquer sur la principale <strong>de</strong>s inculpa<br />

tions portées contre lui ": « extorsion <strong>de</strong><br />

iXonds envers le baron <strong>de</strong> Reinach ». Le fils<br />

LES AGRICULTEURS DE FRANCE<br />

Paris, 2Q avril.<br />

M. Paul Delombre, ministre du commerce<br />

a reçu M. <strong>de</strong> Vogué, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Sociét<br />

d?s agriculteurs <strong>de</strong>. France, accompagné<br />

d'une délégation <strong>de</strong> cette Société.<br />

Les membres <strong>de</strong> ia délégation ont exprimé<br />

au ministre le désir qu'en raison <strong>de</strong>là situa<br />

tion particulière <strong>de</strong>s industries agricoles<br />

qui ne sont qu'exceutionnelle-ment justieia<br />

bles <strong>de</strong> ialoi nouvelle sur les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong><br />

travail, les caisses d'assurances mutuelles<br />

limitant les opérations aux exploitations<br />

agricoles, viticôles, forestières et industries<br />

annexes non soumises à la patente, fussent<br />

tenues <strong>de</strong> porter leur fonds <strong>de</strong> garantie au<br />

triple <strong>de</strong>s cotisations totales fixées par<br />

leurs contrats nour l'assurance <strong>de</strong> tous les<br />

risques et que leur cautionnement fut fixé<br />

au dixième <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s autres caisses mu-<br />

tuelles.<br />

Ils sont également rappelé à M. Paul De-<br />

lombre l'œuvre réalisée par les syndicats<br />

agricoles que menace la proposition <strong>de</strong> M.<br />

Georges Berry et ils se sont" élevés contre<br />

l'excessive surélévation <strong>de</strong>s droits projetés<br />

contre les imnortations <strong>de</strong> viûs îen Angle-<br />

terre et ont réclamé l'intervention énergique<br />

du gouvernement français en faveur <strong>de</strong> no-<br />

tre industrie vinicole.<br />

L'enquête judiciaire. —<br />

exnlications<br />

Premières<br />

La divulgation <strong>de</strong> la déposition<br />

Paléologue<br />

Il a été constaté, dit la Liberté, que le<br />

texte publié par le Figaro, qui n'est pas<br />

tout a fait confoime au texte officiel, l'est,<br />

par contre, absolument à celui <strong>de</strong> la déposi-<br />

tion telle qu'elle a- été reproduite par M*<br />

Mornard dans le mémoire" rédigé par lui<br />

pour ia défense <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

Le mémoire <strong>de</strong> M" Mornard a été tiré à<br />

150 exemplaires environ et a été adressé,<br />

non seulement à tous les membres <strong>de</strong> la<br />

cour <strong>de</strong> cassation, mais encore à quelques<br />

autres personnalités <strong>de</strong> la magistrature et<br />

du barreau.<br />

Autour d'Esterhazy<br />

Un ami d'Esterhazy a fait à un correspon-<br />

dant <strong>de</strong> la Liberté, à Londres, le récit sui-<br />

vant :<br />

Il y a environ <strong>de</strong>ux mois, M. Loubet venait<br />

d'être élu prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, un émis<br />

saire est venu à Londres <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r" au comman-<br />

dant Esterhazy, en déclarant qu'il était envoyé<br />

par M. Charles DUDUV prési<strong>de</strong>nt du conseil, et<br />

Lebret. gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, d'échanger les papiers<br />

qu'ii détient contre une somme d'argent. Ce3 of-<br />

fres ont éié faites en présence dun témoin en la<br />

paroie duouel on ne pourra oas ne pas ajouter<br />

foi. " . -,<br />

Le commandant a répondu, par un relus for-<br />

mel, à ces offres, comme il avait repoussé pré-<br />

cé<strong>de</strong>mment celles qui lui ont été faites par<br />

diverses personnes agissant, selon iui, pour ie<br />

compte <strong>de</strong>s défenseurs <strong>de</strong> Dreyfus.<br />

On a nié les offres d'argent faites à Esterhazy.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier persiste à affirmer qu'eiies ont eu<br />

lieu : c'est ail moment où la commission consul-<br />

tative délibérait sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en revision que<br />

la première a été faite en Angleterre ; on propo-<br />

sait à Esterhazy plus d'un million pour ses<br />

papiers et une déclaration dans laquelle il re-<br />

connaîtrait ou'il était l'auteur du bor<strong>de</strong>reau.<br />

L'intermédiaire était un Anglais; un autre<br />

Anglais offrait ensuite à Esterhazy. qui était<br />

alors à Rotterdam, 100,000 puis 150,000 francs.<br />

L'intermédiaire avait un correspondant a Colo-<br />

gne, auouel il télégraphiait fréquemment.<br />

Les <strong>de</strong>"rnières offres" ont été faites à Esterhazy<br />

il y a huit jours : il s'agissait <strong>de</strong> 400.000. puis <strong>de</strong><br />

50Ô.O0O francs. L'émissaire était une dame Bonne-<br />

gar<strong>de</strong>, que Mme Païs, qui était présente à l'en-<br />

tretien, 'a vivement éconduite.<br />

Le commandant Esterhazy ne livrera pas les<br />

documents au'il détient contre argent. Ces docu-<br />

ments sont ên lieu sûr et il ne les publiera que<br />

si <strong>de</strong> l'arrêt <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> cassation il résulte<br />

pour lui une flétrissure.<br />

D'autre part, ajoute le correspondant <strong>de</strong> la<br />

Liberté, l'inspecteur <strong>de</strong> la Sûreté Houilier,<br />

accompagné d'une femme et <strong>de</strong> trois autres<br />

agents, vient d'arriver à Londres et est <strong>de</strong>s<br />

cendu à l'hôtel <strong>de</strong>s Etrangers à Gerrard-Stré<br />

et ces agents, dont l'un porte le costume ec-<br />

TOULOUSE<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. - Je vous représente une lettre | clés iast[ aU e, sont, oarait-il, chargés d'une<br />

LES SMS PANS LES HOPITAUX<br />

Paris, 29 avril,<br />

Nous croyons savoir, dit la Croix, que<br />

les internes et externes <strong>de</strong>s hôpitaux ont<br />

tenu récemment une sorte d'assemblée gé-<br />

nérale. A la quasi-unanimité, soit les neuf<br />

dixièmes, ils se sont prononcés pour la<br />

réintégration <strong>de</strong>s sœurs dans les hôpitaux.<br />

Madrid, 29 avril<br />

Interrogé par le juge d'instruction. Chamon<br />

lui a dit qu'il avait bu, hier soir, plusieurs<br />

coupes <strong>de</strong> genièvre et que, sans avoir diné,<br />

il s'était dirigé vers le "premier théâtre qui<br />

s'était trouvé sur son passage.<br />

A propos <strong>de</strong>s armes trouvées sur lui, il lui i<br />

déclaré qu'il y a un mois, il avait eu une discus<br />

sion avec un maréchal ferrant et, qu'à la suite<br />

<strong>de</strong> cette discussion, il avait acheté dans plu<br />

sieurs établissements qu'ii a indiqués, ies armes<br />

en question.<br />

Il'a ajouté qu'on avait trouvé le poignard hors<br />

<strong>de</strong> sa gaine parce qu'il avait crû qu'on venait<br />

l'attaquer quand on vint l'arrêter. C'est pourquoi<br />

il avait saisi son poignard cour se défendre<br />

Quant au regard que. daprès les rapports <strong>de</strong>s<br />

agents <strong>de</strong> ponce, u jetait du côté <strong>de</strong> l'a régente<br />

Chamon a déclaré que s'il avait regaraé là loge<br />

c'était sans intention fixe. Il ne peut pas dire<br />

au surplus, vu i'etat d'ivresse dans lequel il se<br />

trouvait, s'il a ou n'a pas regardé <strong>de</strong> cê côté. I<br />

a raconté, pour prouver qu'ii était en état<br />

d'ivresse.qu'au premier acte <strong>de</strong> iaréprésentatio.i<br />

il avait provoque un léger désordre en confon-<br />

dant sa piace qui portait le numéro 2 avec celle<br />

qui portait le numéro 10.<br />

* Il y a un an, il est aiié à Cordoue afin <strong>de</strong> con-<br />

courir pour une place ds vétérinaire militaire.<br />

Ii a été classé premier.<br />

Parmi les papiers trouvés sur ChamoD, se<br />

trouvait une carte d'i<strong>de</strong>ntité qu'il avait <strong>de</strong>man-<br />

dée à Cordoue. pour prendre "possession <strong>de</strong> son<br />

poste dans un régiment qui est en garnison aux<br />

îles Canaries. Il <strong>de</strong>vait partir après-<strong>de</strong>main.<br />

Chamon a eu à Madrid un établissement <strong>de</strong><br />

vétérinaire qu'il a vendu.<br />

Interview <strong>de</strong> M. Silvela. — Coura-<br />

geuse attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la reine<br />

M. Silvela, interviewé au sujet <strong>de</strong> l'événe-<br />

ment d'hier soir, a dit :<br />

Notre auguste Régente a donné un? oreuve <strong>de</strong><br />

son admirable sang-froid. Eiie a déclaré qu'il<br />

s'agissait sûrement d'un malheureux mala<strong>de</strong> et<br />

qu'elle ne pouvait oas supposer un seul instant<br />

qu'il s'agit d'un criminel. Car, a-t-elle ajouté,<br />

En Allemagne<br />

Paris, 29 avrii.<br />

Suivant une information publiée hier —<br />

sous réserves il est vrai — par la Westnins-<br />

ter Gazelle, ie comte <strong>de</strong> Munster, amnassa-<br />

<strong>de</strong>ur d'Allemagne, avant son dénart pour<br />

Monte-Carlo, aurait remis à M. Delcassé une<br />

note i avisant que la publication <strong>de</strong> l'enquête<br />

sur l'affaire Dreyfus, "par ie Figaro, pourrait<br />

obliger l'ambassa<strong>de</strong> d'Allemagne à faire con-<br />

naître, à un moment donné, sa propre ver-<br />

sion.<br />

Aujourd'hui, la Liberté se déclare en me-<br />

sure <strong>de</strong> démentir formellement cette nou-<br />

velle, controuvée <strong>de</strong> tous points.<br />

L'enquête <strong>de</strong> la chambre criminelle».<br />

Esterhazy<br />

Paris, 29 avril.<br />

Le Figaro publie la déposition qu'Ester-<br />

hazv a faite dans la séance du 24 janvier<br />

1859 :<br />

Esterhazy confirme d'abord ses déclara-<br />

tions da la'veille a savoir qu'ii n'a été qu'un<br />

instrument dociie entre les' mains <strong>de</strong>s chefs<br />

<strong>de</strong> l'état-major et que ses chefs l'ont couvert<br />

d'une façon complète jusqu'en juillet 1898. Il<br />

a ajouté que s'il a juré <strong>de</strong> dire la vérité, il<br />

ne peut s'engager à parler sans haine à<br />

l'égard <strong>de</strong> M. "Cavaignac.<br />

ESTERHAZY ET M. CAVAIGNAC<br />

Il raconte ensuite que lorsqu'il fut oues-<br />

tion <strong>de</strong> la constitution* du cabinet Brisson, il<br />

avait été prévenu qu'une <strong>de</strong>s premières pro-<br />

messes qui avaient été faiies était « celle <strong>de</strong><br />

sa neau» et comme il croyait que dans ie bu-<br />

reau <strong>de</strong> la guerre oa cacherait" bea'ucoup <strong>de</strong><br />

choses à M. Cavaignac en raison do la ter-<br />

reur qu'il inspirait, il <strong>de</strong>manda une audience<br />

au ministre qui ne rénondit pas ; c'est alors<br />

qu'Esterhazy s'adressa au général <strong>de</strong> Pel-<br />

lieux, mais là encore, il rencontra peu d'em-<br />

pressement à recevoir ses confi<strong>de</strong>nces. Ce-<br />

pendant M. <strong>de</strong> Pel'.ieux proposa à Esterhazy,<br />

qui accepta, d'en parler à M. <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>ffre.<br />

* Ceci, dit Esterhazy, se passait le 3 juillst.<br />

Sur cas entrefaites, M - Tézenas me pro-<br />

posa <strong>de</strong> voir M. Cavaignac ; je le remerciai,<br />

j'acceptai et M- Tezenàs fut reçu par M. Ca-<br />

vaignac; le 7 juillet, M. Cavaignac annonçait<br />

à la tribune <strong>de</strong> ia Chambre que je serais puni<br />

<strong>de</strong>s peines disciplinaires que j'avais méri-<br />

tées, préjugeant ainsi les décisions <strong>de</strong>s ju-<br />

ges qui n'étaient môme pas encore dési-<br />

gnés.<br />

M. le général <strong>de</strong> Bois<strong>de</strong>ffre et M. le géné-<br />

ral Roget, chef <strong>de</strong> cabinet du ministre sa-<br />

vaient cependant et cela d une façon cer-<br />

daiée <strong>de</strong> Courbevoie du 17 avril 1892 signée<br />

votre nom et adressée par vous au sieur Rieu,<br />

tailleur, 21, rue Richelieu. La reconnaissez-<br />

vous ?<br />

Esterhazy. — Oui, je la reconnais cette lettre.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Je vous en soumets une se-<br />

condé, datée <strong>de</strong> Rouen du 17 août 1894. égale-<br />

ment signée <strong>de</strong> vous et qui a été saisie chez M 1<br />

Calle, huissier. La reconnaissez-vous ?<br />

Esterhazy. — Oui, je crois aue cette lettre est<br />

<strong>de</strong> moi.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Ces <strong>de</strong>ux lettres sont écrites<br />

sur du papier pelure quadrillé. Elles ont été<br />

soumises à l'examen <strong>de</strong>" trois experts qui se sont<br />

expliqués dans un rapport en date du 26 no-<br />

vembre 1S98, <strong>de</strong>s conclusions duquel je vous<br />

donne lecture, conclusions dont je "consigne ci-<br />

après ie résumé :<br />

'« La pièce dite du bor<strong>de</strong>reau, la lettre du 17<br />

août 1894 et la lettre du 17 avrii 1892. nous pré-<br />

sentent les caractères <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> simili-<br />

tu<strong>de</strong>. » Avez-vous queloues observations à pré-<br />

senter sur ce rapport ? "<br />

Esterhazy. — En ce qui concerne ce point, je<br />

m'en réfère aux déclarations <strong>de</strong> mes lettres,<br />

c'est-à-dire aux <strong>de</strong>ux jugements <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong><br />

guerre. Quant aux dires <strong>de</strong>s experts je n'y con-<br />

nais absolument rien ! Je puis' dire seulement<br />

que le papier que vous m'avez présenté, comme<br />

venant <strong>de</strong> moi. était du papier très bon marché,<br />

très commun, et tel qu'on en trouve partout.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — N'auriez-vous pas, à diffé-<br />

rentes reprises, reconnu que vous étiez l'auteur<br />

du bor<strong>de</strong>reau, notamment au cours du procès<br />

Zola, dans les couloirs mêmes du Paiais <strong>de</strong> jus-<br />

tice, en disant <strong>de</strong>vant M» X>hi»challe que vous<br />

étiez l'autour <strong>de</strong> ce aooument?<br />

Esterhazy. — Je ne connais pas M. Chinchoile,<br />

j'ai lu cette histoire en Angleterre. M. Chin-<br />

choile a menti, jamais je n'ai tenu pareil propos.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous savez que ies journaux<br />

vous prêtent également <strong>de</strong>s déclarations pouvant<br />

être considérées comme un aveu quant à l'ori-<br />

gine du bor<strong>de</strong>reau, déclarations que vous auriez<br />

faites à l'étranger à un nommé Strong. Voudriez-<br />

vous vous expliquer cet égard?<br />

ESTERHAZY EN ANGLETERRE<br />

Esterhazy ne répond pas et donne d'inter-<br />

minables détails sur les circonstances dans<br />

lesquelles il est entré en relations avec M.<br />

Strong qui lui avait été présenté nar un An-<br />

glais <strong>de</strong> ses amis M. Robert Sherard. 11 ra-<br />

conte qu'à diverses reprises, à sa sorti <strong>de</strong><br />

prison notamment, et après le conseil d'en-<br />

quête M. Strong, l'a engagé à aller à Lon-<br />

dres où il se chargeait <strong>de</strong> lui trouver le<br />

moyen <strong>de</strong> gagner largement son existence.<br />

Anrès son arrivée a Bruxelles il reçut par<br />

lettres ou télégrammes <strong>de</strong> nouvelles solli-<br />

citations <strong>de</strong> M. Strong qui insistait <strong>de</strong> plus<br />

en plus pour qu'il vint à Londres.<br />

Je lui avais écrit, raconte Esterhazy, que<br />

je voulais bien venir, que je voulais être sûr<br />

<strong>de</strong> l'y trouver et que* comme j étais sans<br />

argent, je voulais être assuré qu'il me trou-<br />

verait dés articles à côté, me permettant <strong>de</strong><br />

vivre jusqu'à la publication <strong>de</strong> mon iivre à<br />

Londres. Je iui <strong>de</strong>mandai en même temns <strong>de</strong><br />

m'y chercher un éditeur. Comme il m'avait<br />

dit qu'il fallait débuter nar quelque chose <strong>de</strong><br />

bruyaat, j'avais eu l'idée <strong>de</strong> "publier dans les<br />

journaux anglais ma lettre à* M. Cavaignac,<br />

ma lettre au procureur général et une troi-<br />

sième lettre.<br />

Je lui écrivis <strong>de</strong> Bruxelles nour lui an-<br />

noncer que j'arrivais avec ce pétard : « Des-<br />

cen<strong>de</strong>z ehez moi », me télégraphia M.<br />

Strong. J'allai chez l'éditeur avec lui et<br />

je lui dis : « En attendant que ie livre pa-<br />

raisse je veut écrire comme ii est convenu ».<br />

M. Strong me répondit : « Vous écrirez tout<br />

ce que vous voudrez dans ÏO'oterver. J'ai vu<br />

ie d-recteur et vous allez m'écrire une lettre<br />

par laquelle vous me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rez l'hosnita-<br />

îité du journal pour exposer vos idées, mais<br />

i<br />

AFFAIRES EXCEPTIONNELLES<br />

MISES EN VENTE<br />

Lundi I er<br />

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AUJOURD'HUI DIMANCHE<br />

EXPOSITION<br />

AUX VITMNES DE <strong>LA</strong> P<strong>LA</strong>CE ESQUIROL<br />

nouvelle surveillance d'Esterhazy.<br />

La machination Picquart<br />

Le lemps, après avoir pris sur lui d'affir-<br />

mer aue la nièce en question n'est ni sérieuse<br />

ni surtout nrobante contre Dreyfus, cherche<br />

à faire entendre qu'à son arrivée au bureau<br />

<strong>de</strong>s renseignements, elle a pu être jetée au<br />

panier comme document inutile ou stuni<strong>de</strong><br />

(sic).<br />

En résumé, le Temps estima que ia preuve<br />

fait défaut pour incriminer l'ex-colonel Pic<br />

quart <strong>de</strong> cette disparition.<br />

" Par une autre voie, celle <strong>de</strong> l'Agence na-<br />

tionale, les amis <strong>de</strong> Picquart expliquent que<br />

la Pièce en question a, peut-être"" été remise<br />

au bureau dés renseignements le 2 juillet<br />

1895, mais qu'à cette date 1 ex-colonel Pic-<br />

quart, bien que nommé <strong>de</strong>puis la veille chef<br />

<strong>de</strong> ce service, n'avait pas encore pris pos-<br />

session <strong>de</strong> son poste.<br />

Un détail <strong>de</strong> cette longue explication : il<br />

est dit que l'ex-colonel Picquart n'accepta<br />

ia direction du 2e bureau que sur les ins-<br />

tances du générai Gonse, malgré sa vive<br />

répugnance pour ce genre <strong>de</strong> travail. Or il a<br />

été établi <strong>de</strong>" façon irréfutable que Picquart<br />

avait été nommé à ce poste, à "sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

sur ia recommandation du général <strong>de</strong> Gaili-<br />

fet qui avait été lui-même sollicité par M.<br />

Joseph Reinach.<br />

ETITES^OrjTELLES<br />

28 avril.<br />

"""v*»» A la suite <strong>de</strong> la plainte en diffamation<br />

adressée le 27 mars au procureur général <strong>de</strong> ia<br />

Seine, par M. Joseph Fabre. le parquet a décidé<br />

<strong>de</strong> poursuivre la Libre Farole 'ei son rédacteur<br />

M. "PaniUaud. L'affaire viendra <strong>de</strong>vant la cour<br />

d'assises ie 10 mai; c'est l'avocat général Lom-<br />

bard qui doit requérir.<br />

~-~*>» La Germania signale un bruit d'après<br />

leauel un attentat aurait été projeté contre f'em-<br />

Dereur Guillaume pendant lés quatre jours que<br />

ie souverain a passés au palais <strong>de</strong> la Wzrtburg,<br />

en Saxe.<br />

»v»«/ De Sofia on télégraphie: « Un incendie<br />

qui s'est déclaré dans les environs <strong>de</strong> Widdin a<br />

détruit 400 maisons ».<br />

Drumont. accompagné <strong>de</strong> M. Firmin<br />

Faure. député d'Oran. et <strong>de</strong> Jean Drault, rédac-<br />

teur à la Libre Parole, a quitté Alb-er accom-<br />

pagné par la fouie criant: « Vive Drumont! A<br />

bas les juifs ! »<br />

~>—«« Le tribunal d'Alger a condamné Lionne<br />

à quinze jours <strong>de</strong> prison et aux dépens pour<br />

contravention à la ioi sur les attroupements'<br />

~~~~ Un fou nommé Chalopin Scor<strong>de</strong>!, <strong>de</strong>-<br />

meurant à Saint-Loup-sur-Aujori. est emré dans<br />

la petite église <strong>de</strong> Neuiiiy-sur-Suise et. avec un<br />

étéignoLr a brisé les vitraux, les statues et les<br />

candélabres, puis il a renversé les autels. Les<br />

dégâts sont évalués à 3.000 fr.<br />

Bulletin Méréorologiqus<br />

Du 29 avril.<br />

Une dépression s'avance vers ia mer du Nord.<br />

Une aire <strong>de</strong> fortes pressions existe au Sud-<br />

Ouest <strong>de</strong> la France. Le vent reste faible, il a<br />

plu hier à Lyon, Cherbourg. Touiouse, éclairs a<br />

Perpignan et Bor<strong>de</strong>aux. La température était ce<br />

matin <strong>de</strong> U'à Paris. 81» à Alger, —4- au Pic-du-<br />

Midi. La température va rester la même avec<br />

ciel nuageux "et ondées.<br />

BOURSE DE PARIS<br />

Du 29 avril<br />

(Par dépêche télégraphique)<br />

AU COMPTANT<br />

3 0/0<br />

3 0/0 amortissable..,<br />

3 1/2 0/0<br />

Dette tunisienne<br />

E-i /Consolidé anglais.<br />

?! Esrypte unifiée,<br />

M<br />

C<br />

Russe 1880.<br />

— 1883<br />

— 1889<br />

Autriche or<br />

Hongrois 4 0/0<br />

Espagne extérieure.<br />

Cours<br />

précéd<br />

J les passions mssqaia«s oa peuvent pas être con- j t&ine que je n'étais pas l'auteur resnoa-<br />

faut sortir quelque chose <strong>de</strong> sensationnel ;<br />

faites une croix sur ia France e: tapez <strong>de</strong>s-<br />

sus. »<br />

A la Cour <strong>de</strong> cassation<br />

Paris, 29 avril.<br />

La Cour a entendu, aujourd'hui, i'ex-colo-<br />

nei du Paty <strong>de</strong> Ciam et le commandant Cui-<br />

gnet; une confrontation aurait eu lieu.<br />

Echange <strong>de</strong> lettres<br />

On nous communique les <strong>de</strong>ux lettres sui-<br />

vantes qui viennent d'être échangées entre<br />

M. Paléologue et M. ie générai Ciiamoin :<br />

Paris, 29 avril.<br />

Mon général.<br />

Une partie <strong>de</strong> la presse persiste à publier aue,<br />

lors <strong>de</strong>'notre comnàru;ion"uu 21 avril <strong>de</strong>vant ies<br />

chambres réunies, vous auriez inopinément dé-<br />

couvert dans le dossier dont j'étais porteur une<br />

pièce importante que j'essayais <strong>de</strong> dissimuler,<br />

t'n mot <strong>de</strong> vous sutSrait à détruire cette lé-<br />

gen<strong>de</strong> et à prouver que notre confrontation s'est<br />

cassée comme nous étions l'un et l'autre cer-<br />

tains qu'elle se passerait, c'est-à-dira en toute<br />

loyauté, confiance et courtoisie.<br />

Agréez, mon général, l'assurance <strong>de</strong> ma consi-<br />

dération ia pius distinguée et <strong>de</strong> mes sentiments<br />

dévoaés.<br />

Signé PALÉOLOGUE.<br />

Réponse du général Chamoin :<br />

Paris, 29 avril.<br />

Cher Monsieur,<br />

En réponse à voirealettre <strong>de</strong> ce matin, je ne<br />

fais aucune difficulté <strong>de</strong> reconnaître oue je' n ai<br />

cas eu à découvrir, daas votre dossier, ia nièce<br />

au sujet <strong>de</strong> iaquelle j'ai cru <strong>de</strong>voir orésënter<br />

certaines obse'rvations, puisqu'elle figurait au<br />

nombre <strong>de</strong> celles qui avaient déjà été soumises à<br />

l'examen <strong>de</strong> la cour.<br />

J'ajoute que c'est vous-même oui m*avez remis<br />

cette pièce au cours <strong>de</strong> notre confrontation. Je<br />

sois heureux do constater également que votre<br />

confrontation s'est passée, ainsi aue vous le di-<br />

tes, entoste loyantè, confiance et courtoisie.<br />

Agréez, cher monsieur, l'assurance <strong>de</strong> ma con-<br />

sidération la nlus distinguée et <strong>de</strong> mes senti-<br />

nsnts dévoués.<br />

Signé : Général CHAMOIN.<br />

Courses <strong>de</strong> chevaux<br />

A NEUILLY-LEVALLOIS<br />

Pans. 29 avril.<br />

Prix d'Angers, au trot attelé, 3,00o francs,<br />

3.200 mètres. — I, Méduse, à M. Lemonnier<br />

(Maux,: 2, Saltarelia, à M. Tesnière (P. Tes-<br />

mère) ; 3, Serooiette, à M. Leguernay (E. Ja-<br />

mes.)<br />

Non placés: Silhouette. S. V. P., Saoho, Saint<br />

Lô. Sagrtte, Sabre au Clair.<br />

Mutuel : Gagnant 19.50. Dlacés, Méduse, 8,<br />

Saltarelia 10, Serooiette 21.50*.<br />

Prix <strong>de</strong> Comolègne. au trot monté, 3.000 fr.;<br />

3.200 mètres. — l, Rooert ie Diabie. à M. L.<br />

Clerc (Tesnières) ; 2. Quiuconce, à M. ' Lecuver<br />

(Basiy fils) ; 3, Quine, a M. A. Lebaudy (E. Ja-<br />

mes).<br />

Non placés : Quinte, Quinaud, Targette, Ra-<br />

die;, Wuna, Quarte.<br />

Mutuel : Gagnant, 20; placés, Robert 3 50,<br />

Quinconce 24, Quine, 25 50.*<br />

Prix <strong>de</strong> Normandie, au trot monté, 10.000 fr.,<br />

3.100 mètres. — 1er. Sébastopol, à M. Cavey<br />

aine (Lesauimer); 2e, Senris. à M. J. Olry (Gail-<br />

lard.); Se, Scala, à M. P. Brion (A. Lerov).<br />

Ison placés : Stuart, Mercure, Sans-dire-Oui,<br />

\t S " i e " séo°u2ac. Serooiette arrêtée.<br />

Mutuel : Gagnant 83; placés : Sébastoool, 13;<br />

Semis. 6; Scala. 10 50. ' "<br />

„ P*: ix d'Annecy, au trot attelé. 3,000 francs,<br />

3.200 mètres. — 1, Thisaho, à M. Fonluot fils<br />

(Verrière) ; 2. Reine-Clau<strong>de</strong>, au haras <strong>de</strong> Bosc-<br />

Renouit (Choisseiet) ; 3. Pomoier, à MM. Booae<br />

ei Desmets (Van <strong>de</strong>n Bucke.<br />

Non placés : Qui-va-ià, Sorbet, Sans-Facon,<br />

Saint-Gabriel, Sans-Gêne.<br />

Mutuel : gagnant 102 50; Dlacés Thisaho 14,<br />

Reine Clau<strong>de</strong> H. Pommer 7."<br />

Pr ! x <strong>de</strong> Ctuny. au "trot monté. 3.030 francs,<br />

3.200 mètres. — I, Serpolette, à MM. Baliière et<br />

Davot (E. James) ; 2. Satellite, à M. L. Boulno'rs<br />

(Pain) ; 3, Senuliy, à M. Th. Lallouet (Laliouet<br />

fils).<br />

Non placés : Sumatra, Sagette, Ségonzac.<br />

Source. •<br />

Mutuel : Gagnant 39 50, olacés Serooiette 16,<br />

Satellite 8. '<br />

/:<br />

O<br />

z<br />

Ol""" 11 .<br />

\Itaiien<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

!<br />

Crédit foncier<br />

Comntoir d'escompte...<br />

Crédit lyonnais. ..*......<br />

Société générale<br />

Midi<br />

Orléans<br />

*H ]Paris-Lyon-Méditerranée<br />

p /Nord<br />

\Ouest<br />

Est<br />

Est-Algérien<br />

Ouest - Algérien<br />

Bône-Guelma.... «<br />

Autrichiens<br />

Lombards.<br />

N ord-Espagne. .... ..... ..<br />

\Portugais<br />

Ville <strong>de</strong> Paris 1865......<br />

— 1869<br />

— 1871<br />

— 1875<br />

— 1876<br />

— 1892<br />

Foncières 1879<br />

— 1883<br />

— 1885<br />

Communales 1879<br />

— 1880<br />

Midi<br />

Orléans<br />

,Lvon (fusion)<br />

»'<br />

731 50<br />

195 >'"<br />

187 50<br />

03<br />

17<br />

19<br />

»»<br />

Nouvelles_d , Espagne<br />

De nos correspondants particuliers<br />

Washington, 29 avril.<br />

M. Cambon a notifié à M. Hay, ministre<br />

<strong>de</strong>s affaires étrangères, que l'Espagne ac-<br />

ceptait le paiement <strong>de</strong> vingt millions <strong>de</strong><br />

dollars dus par les Etats-unis. Aux termes<br />

du traité <strong>de</strong> paix, cette somme sera versée<br />

à M. Cambon au retour do M. Mac-Kinley à<br />

Washington.<br />

Madrid, 29 avril.<br />

S n faut en croire le récit fait oar ua <strong>de</strong>s<br />

passagers du transatlantique Pie'IX, venant<br />

<strong>de</strong> Cuba, la situation Présente <strong>de</strong> l'île serait<br />

critique. Un certain nombre <strong>de</strong> cubains pa-<br />

raîtraient décidés da orendre les armes en<br />

L faveur <strong>de</strong> leur indépendance.<br />

3 0/0.<br />

3 1/2 0/0..<br />

Ottomane.,<br />

101<br />

)>»» »» j<br />

13 1/8]<br />

Italien. ..<br />

Suez<br />

Egypte. .<br />

94 1/8<br />

151 »»<br />

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BOURSE DE TOULOUSE<br />

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Ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, 1868, — \ At Z^Z.<br />

<strong>Toulouse</strong>, 1889 (500), — Ville ae i«»<br />

louse, 1889 (100),<br />

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Paralysie. — Diabète. — Sénilité, etc.<br />

Paris. 29 avril.<br />

Dès ie début du marché, la reprise s'est <strong>de</strong>s-<br />

sinée On oeut même dire que la spéculation oe-<br />

t "t générale et quelle commence a marquer<br />

Les gran<strong>de</strong>s lournées <strong>de</strong> report paraissent ne<br />

cas <strong>de</strong>voir <strong>de</strong>oasssr -un taux susceptible d in-<br />

nuiéWJ-la soécViatiOB. Le mois <strong>de</strong> mai sera su-<br />

-mMtti-o." actif et indépendamment <strong>de</strong>s valeurs<br />

<strong>de</strong> cuh're oui seront l'objet principal ae» négo-<br />

ciation» nous nous a tendons â une hausse W>-<br />

sibie wr les actions <strong>de</strong>s chemins oe 1er espa-<br />

St xôV rentes sont toujours sans grand mouve-<br />

ment. Elles ne paraissent rien présenter <strong>de</strong><br />

bien appréciable ni en hausse ni en baisse. Le<br />

3 OiO est à 102. L'Italien cote 95 25. L'Extérieure<br />

esta 59 "5, bien impressionnés par la détente<br />

du change. Fonds" ottomans calmes, un peu<br />

moins fermes. „ ...<br />

i e »uez est à 3827 après 3835. Les Sociétés <strong>de</strong><br />

crédit sont en bonnes tendances ; Foncier, 739.<br />

Nous rappelons a nos lecteurs qu en présence<br />

<strong>de</strong> cette activité soutenue du marché et en rai-<br />

son <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> profit qu'ii présente actuel-<br />

lement que nous sommes à leur disposition pour<br />

les conseils o.u'iis peuvent avoir à nous <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>r.<br />

DE <strong>LA</strong>VIGEItlE,<br />

Administrateur délégué <strong>de</strong> ta Société Française,<br />

22, piace Vendôme. Pans.<br />

MARCH BORDEAUX<br />

. Du 29 avril.<br />

Blés. — Marché ferme. On cote, par 100 kilos :<br />

blé <strong>de</strong> Garonne. 21 fr.. gare <strong>de</strong> départ.<br />

Farine?. — Marché caime. On cote par 100<br />

kilos et t>ar' Quantités d'au moins 10.000 kilos,<br />

gare <strong>de</strong> départ : marques a cylindre supérieures<br />

disponibles, <strong>de</strong> 30 50 a 31 ; premières marques,<br />

29 50; maraues k meules premières marques, 28<br />

à 28 50.<br />

Sons et repasses. — Oa cote : sons gros, <strong>de</strong><br />

14 53 a U 75 ; ordinaires. 13 50 à 13 75: Plata,<br />

11 50 a 11 75 ; repasses fines, <strong>de</strong> 13 50 a 14 ; ordi-<br />

naires, 12 75 â 13.<br />

Maïs. — Marché en hausse. On cote: Cinquan-<br />

tini 15.75 à 16. Gatatz 13,75, Danube 15. Plata<br />

roux 15.50, b:anc 15.50.<br />

Seigles. — On cote : Seigle <strong>de</strong> pays 10,25 k<br />

16,50.<br />

Avoines. — On cote : Grises <strong>de</strong> Poitou 15,75,<br />

Bretagne 17.25 à 17.50.<br />

Orges. — Sans affaires. On cote : Pays <strong>de</strong> 16.50<br />

à 16.7». ,«<br />

Cafés. — Vendu : 350 sacs Guayra non Grage,<br />

à 41 fr.; 200. sacs Porto Cabelio* non grage, à<br />

44 fr. ies 50 kilos, entrepôt.<br />

NOUVELLES WIlLITâIRES<br />

M. Vignal, capitaine breveté à l'état-major<br />

particulier du génie, a été aesigné pour occuper<br />

ie poste d'attaché militaire à l'ambassa<strong>de</strong> dé la<br />

République française aux Etats-Unis d'Amérique,<br />

en remplacement <strong>de</strong> M. le commandant Ciement<br />

<strong>de</strong> Granriprey.<br />

Sous-officiers admissibles à l'examen oral<br />

d'instruction militaire a l'Ecole d'apniication <strong>de</strong><br />

cavalerie :<br />

15e corps d'armée. — 9e régiment <strong>de</strong> hus-<br />

sards, M. Loridon, maréchai <strong>de</strong>s iogis.<br />

16e corns d'armée. — 17e régiment <strong>de</strong> dra-<br />

gons. MM. Giard. maréchai <strong>de</strong>s logis, Sirven,<br />

maréchal <strong>de</strong>s iogis chef, Thuihief, maréchal<br />

<strong>de</strong>s logis; 13e régiment <strong>de</strong> chasseurs, MM.<br />

<strong>de</strong>. Pertes <strong>de</strong> Monteabrier et Ri gnon, maré-<br />

chaux <strong>de</strong>s logis.<br />

énrouvê un mouvement <strong>de</strong> mauvaise hu-<br />

meur, en voyant son candidat refusé par la<br />

préfecture.<br />

D'autant que ce candidat se recommandait<br />

par <strong>de</strong> très "réelles aualités.<br />

Mais si tout le mon<strong>de</strong> s'en va, il ne restera<br />

plus à l'Hospice que les radicaux, qui traite-<br />

ront les ressources <strong>de</strong> notre établissement<br />

hospitalier comme iis traitent cellss du Ca-<br />

nitole, sans qu'une, voix se fasse entendre<br />

pour protester contre leurs agissements ou<br />

les signaler au publie.<br />

Or, li ne faut pas oublier que les ressour-<br />

ces <strong>de</strong>s Hospices <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> s'élèvent à la<br />

jolie somme" <strong>de</strong> î u't cent mille francs.<br />

De quoi faire loucher bien <strong>de</strong>s gens.<br />

Le Télégramme prétend que M. Ournac ne<br />

serait pas étranger à cette solution.<br />

Et oue c'est son intervention qui fit mar-<br />

cher M. Viguié dans le sens indiqué par M.<br />

Serres.<br />

Notre confrère ajoute que M. Ournacaurait<br />

<strong>de</strong>s intérêts «ommerciaux à soigner dans nos<br />

établissements hospitaliers.<br />

Quoi qu'il en soit, cette affaire menace '<strong>de</strong><br />

s'aggraver encore. Nous tiendrons donc nos<br />

lecteurs au couraet <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts nouveaux<br />

qui pourront se produire.<br />

Paroisse <strong>de</strong> rimmaoulée-Conception<br />

La paroisse <strong>de</strong> l'Immaculée-Conception se<br />

dispose à fêter cette année le mois <strong>de</strong> Marie<br />

avec un éclat exceptionnel. Tous les diman-<br />

ches, en effet, une cérémonie spéciale aura<br />

lieu avec le concours d'un <strong>de</strong>s ordres<br />

gieux <strong>de</strong> notre ville.<br />

Nous donnerons ici, d'ailleurs, le<br />

gramme <strong>de</strong> ces diverses cérémonies.<br />

Programme du dimanche 30 avril :<br />

Ouverture soiennehe <strong>de</strong>s exercices du mois <strong>de</strong><br />

Marie.<br />

10 heures. — Grand messe (oiein chant har-<br />

monisé).<br />

3 h. 1|2. — Vêpres présidées par M. le cha-<br />

noine Batifol. recteur" <strong>de</strong> l'Institut catholique,<br />

faux-bourdons palestiniens avec le concours <strong>de</strong><br />

la Scho'la du Grand Séminaire, sermon oar ia<br />

R. P. Sueur ; au Saiut : O Salutaris (Gounod),<br />

Hegina cœli (Kunc), O rem us pro Pontiflci (cho-<br />

ral), To.ntum ergo (Kinck), Laudate Dominum<br />

(Gounod ).<br />

Pèlerinage du séminaire, <strong>de</strong> l'Institut catholi-<br />

que, du Grand Séminaire, <strong>de</strong> l'Ecole <strong>de</strong> i'Imnia-<br />

êaiée-Concection du Caousou.<br />

La foire <strong>de</strong>s allées Lafayette et la foire aux<br />

fieurs <strong>de</strong> l'ailée Saint-Etienne, commenceront<br />

exceptionnellement, aujourd'hui dimanche, 61<br />

avril courant.<br />

Les cerises. — Hier matin, <strong>de</strong> bonne heure<br />

au marché,* ont apparu les premières ce-<br />

rises. Elles sont loin d'être mûres pour sa-<br />

tisfaire les bons gourmets, mais les petits<br />

enfants n'y regar<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong> si près.<br />

Cercle catholioue Saint-Sernin. — Par suite<br />

<strong>de</strong> i'tndisoosition d'un <strong>de</strong> nos artistes, ia séance<br />

récréative qui <strong>de</strong>vait avoir lieu ce soirà 8 h. 1J5,<br />

est renvoyée à une date Ultérieure.<br />

reli-<br />

»ro<br />

Les membres <strong>de</strong> l'Association amicale <strong>de</strong>s<br />

anciens élèves <strong>de</strong>s frères <strong>de</strong> Saint-Michel ont<br />

décidé, en assemblée générale, <strong>de</strong> donner très<br />

prochainement un concert au profit <strong>de</strong> 1 œuvre.<br />

Le programme comprendra un concert, donné<br />

avec le concours <strong>de</strong> plusieurs artistes amaieurs<br />

<strong>de</strong> la vîlie.<br />

Une tombola sera tirée à l'issue <strong>de</strong> la séance:<br />

L'Association fa t un chaleureux aopei à la gé-<br />

nérosité <strong>de</strong> MM. les négociants <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

pour assurer le succès <strong>de</strong> cette œuvre éminem-<br />

ment philanthropique.<br />

Les créanciers du sieur Paul BARRAU,<br />

ex-notaire a <strong>Toulouse</strong>, sont priés <strong>de</strong> se pré-<br />

senter au Régional Office, 10 rue Cujas, pour<br />

une communication urgente.<br />

WÉDECINEJRATlQliE<br />

La poudré Louis Legras a une action séda-<br />

tive airecte sur ie noumon; ainsi s'exniiouent<br />

les merveilleux effets <strong>de</strong> ce remè<strong>de</strong>, bui'sans<br />

nuire à l'organisme, comme tant d'autres,<br />

souiage instantanément les nlus violents<br />

accès d'as:hme. ronwession," ie catarrhe,<br />

i essoufflement, la toux rebelle <strong>de</strong>s vieilles<br />

bronchites et guirit progressivement. Une<br />

boite est expédiée franco contre 2 (r. 10<br />

adresses à Louis Legras, 139, boulevard Ma-<br />

genta, a Paris.<br />

Les Alsaciens à <strong>Toulouse</strong><br />

On lit dans ia Semaine Catholique :<br />

Les pèlerins d'Alsace, revenant <strong>de</strong> Notre-<br />

Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, ont à cœur <strong>de</strong> visiter en{<br />

core cette année l'insigne basilique Saint-<br />

Sernin. Au nombre <strong>de</strong> huit cents, dont trente<br />

ecclésiastiques, ils seront en gare à Touiouse<br />

le mercredi 3 mai, vers six heures du matin,<br />

iis se rendront directement à Saint-Sernin<br />

pour assister à une met.se à laquelle cinq<br />

cents environ espèrent faire la sainte com-<br />

munion. Une procession et la visite <strong>de</strong> ia<br />

crypte vénérée clôtureront cette pieuse céré-<br />

monie.<br />

Jayeulx Escholiers. — Aujourd'hui dimanche,<br />

dans le hau <strong>de</strong> i'Alcazar, soirée dansante à 9<br />

heures du soir.<br />

Menus faits. — Hier matin, ters neuf heures,<br />

une collision s'est produite rue <strong>de</strong> ia République,<br />

entre ia voiture <strong>de</strong> place n' 33. conduire par ie<br />

sieur Daroux et un tombereau attelé d'un cheval<br />

conduit par le sieur Badaiiie. domicilié Côte-<br />

Pavée. Tout s'est borné à <strong>de</strong>s dégâts<br />

riels.<br />

Hier matin, vers 7 h. Ii2, le jeune Jean<br />

tels, âgé <strong>de</strong> la ans, s'est affaissé rue <strong>de</strong><br />

lombette. pris d'une indisposiiion subite,<br />

avoir reçu <strong>de</strong>s soins chez <strong>de</strong>s voisins, i'<br />

Fête populaire au Bazaclô<br />

A cette fête, sous le patronage <strong>de</strong>s commer-<br />

çants <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, sera donné avec le concours<br />

<strong>de</strong>s Sociétés: La Lyre Saini-Cyprien (directeur<br />

Cap<strong>de</strong>viue) ; ia Chorale <strong>de</strong>s M.nimes (directeur<br />

Mércadier) ; Les trompes <strong>de</strong> chasse {di.-ecteur<br />

Rives) et les Mandoiinistes toulousains (directeur<br />

X...).<br />

Séance d'escrime : M. Philippe, professeur ci-<br />

civil contre Sens ; M. A<strong>de</strong>-r fits. amateur civil,<br />

contre Baptiste S., amateur civil.<br />

Séance <strong>de</strong> boxe par ies quatre Gascons. Grand<br />

assaut <strong>de</strong> lutie entre le Taureau <strong>de</strong>s Vosges et<br />

ie Rempart du Midi.<br />

Mlle Doiorès. travail sur le fil aérien. Trouoe<br />

Cristo's roi du Tapis.<br />

Promena<strong>de</strong>. — Para<strong>de</strong>. — Exposition d'automo-<br />

biles, tricycles et motocycles, etc., etc.<br />

mate-<br />

Mon-<br />

ia Co-<br />

Après<br />

a été<br />

transporié â son domicile rue Montaudran, par<br />

ies soins <strong>de</strong> la police.<br />

Trouvailles. — Réclamer: Au bureau <strong>de</strong> l'ad-<br />

ministration <strong>de</strong>s tramways, une jacquette <strong>de</strong><br />

dame, déposée par le conducteur Vergues ; à<br />

M. Cazenave, rue Casteliane 7, un diplôme<br />

d'honneur <strong>de</strong> M. José Cervaensy Rodriguéz : à<br />

M. Brisquet. ru? Bayard. 48. un 'bouvreuil ; a M.<br />

Da.iou, rue <strong>de</strong> ja - Goioaibetto. • 77 ans, une ser-<br />

viette ; au Capiiole, bureau <strong>de</strong>s épaves, un cha-<br />

pelet, un trousseau <strong>de</strong> clef*'; à M. Doumerc.<br />

faubourg Bonnefoy, 9. <strong>de</strong>s poignets et un <strong>de</strong>vant<br />

<strong>de</strong> chemise : a M. Roncé, pompier au poste<br />

Saint-Michel, une perruche ; "à M. Mazei, rue<br />

Bachelier, 20, un sac renfermant <strong>de</strong>s pointes :<br />

à Miie Artigue. rue du Poids-<strong>de</strong>-fHune. 8. un<br />

portemonnaie contenant une petite somme ; k<br />

M. Jules, gar<strong>de</strong>. promena<strong>de</strong> au" Grand-Rond, un<br />

chapeiet monté sur argent et un mouchoir en<br />

soie ; k M. Laval, rue Sesquières. 22. un chape-<br />

let ; k M. Bador, rue Ga'mbelta. 55. un porte-<br />

monnaie contenant une petite somme d'argent ;<br />

k M. Baudru. rue Alsace-Lorraine, 23, un trous-<br />

seau <strong>de</strong> chirurgie.<br />

A M. Airon (manchot), qui se tient, habituelle-<br />

ment k l'angle <strong>de</strong> ia rue d'Aussargues, un<br />

portemonnaie contenant une assez fone' somme<br />

et un chapeiet: au jeune Maire, avenue La-<br />

fayett». 10, une bague en or; M. Aragnon. rue<br />

Trente-Six-Ponts, 45, une médaille avec anneau<br />

en or ; à M. Cournè<strong>de</strong>, ailée Lafayette. 45, un<br />

cuilier a café en argent, à M. Huet, rue Saint-<br />

Rome. 21 (société <strong>de</strong>s chasseurs), un paquet<br />

contenant <strong>de</strong> ia tresse <strong>de</strong> soie blanche ; a Mlle<br />

Fouicher. rue Maury, 5. un veston d'enfant ; €<br />

M. Pujol. rue <strong>de</strong>s Puits-Vens, 1, un oorremon-<br />

naie contenant une petite somme; Mme Benetau,<br />

rue <strong>de</strong> ia Daura<strong>de</strong>. 3. un paroissien; M. Eknoër<br />

rue Riquet, 102, un porte-monnaie.contenant une<br />

petite somme ; à M". Fourca<strong>de</strong>. niace Maiabiau.<br />

6. une cief (passe-Dartout), déposé au bureau du<br />

quatrième arrondissement.<br />

sionomie royale — moins le nez bourbonnien — •<br />

avec un réel souci <strong>de</strong> ia vériïé historique.<br />

Là, s'arrêteront nos appréciations sur les au-<br />

tres interprêtes, car ia pièce était loin d'è;re<br />

sue, M. Charny, iui-mème, chose rare, tomba<br />

SOJS ie coup <strong>de</strong> notre critique, le rôie <strong>de</strong> Jac-<br />

aaes n'est 'pas. ce nous seiiibie, du domaine<br />

du mélodrame, mais bien <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> laco-<br />

médie.<br />

A complimenter sans restriction : les divers<br />

costumes" aux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'époque, et _la mise en<br />

scène <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers actes, O. G.<br />

...<br />

Pour la Plus gran<strong>de</strong> joie <strong>de</strong> leurs compatrio-<br />

tes, les Àntibel, <strong>de</strong>puis hier, voyagent en<br />

Quercy,conformément aux traités passés par M.<br />

D. Vidal avec les principales viile's <strong>de</strong> ce'ite ré-<br />

gion.<br />

Leur pérégrinations <strong>de</strong>vant durer jusquau 8<br />

mai prochain, c'est k celte date seulement que<br />

les Àntibel. dont la succès B'acccoit à chaque<br />

représentation, reparaîtront sur l'affiche "du<br />

Théâtre-Français.<br />

Mardi prochain auront lieu les débuts <strong>de</strong> M.<br />

H. Cromvvell et <strong>de</strong> son théâtre électro-mécani-<br />

que.<br />

Aux Variétés. — Malgré les frais énormes<br />

qu'ont nécessité les représentations <strong>de</strong> Cen-<br />

drillon. la direction, cédant au désir <strong>de</strong> faire<br />

profiter ies petites bourses <strong>de</strong> ce ravissant spec-<br />

tacle, donnera, aujourd'hui dimanche, ies <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>rrières <strong>de</strong> Cendrillon, k prix réduits, avec le<br />

concours du célèbre professeur Richard et sa<br />

meute <strong>de</strong> 20 chiens.<br />

C'eSt, irrévocablement, <strong>de</strong>mainn lundi,que sera<br />

donné, au bénéfice <strong>de</strong> Saint-Léon, la Dame <strong>de</strong><br />

chez Maxim, M. Fey<strong>de</strong>au. qui assistera k cette<br />

première et quia surveillé toutes les répétitions,<br />

s'est montré très satisfait <strong>de</strong>s interprètes et <strong>de</strong><br />

la ficon dont ia direction a monté son ouvrage.<br />

La,mise en scène sera en effet i<strong>de</strong>ntique k celle<br />

<strong>de</strong> Paris. Tous les décors accessoires, meubles,<br />

seront, neufs ; en un mot. rien ne manquera,<br />

jusqu'au fameux fauteuil estatique que ia direc-<br />

tion a fait venir <strong>de</strong> Paris.<br />

La Dame <strong>de</strong> chez Maxim sera assurément un<br />

très gros succès et durable.<br />

Trianon-Concert. — Le Trianon-Concert a<br />

ouvert ses portes <strong>de</strong>puis quelques jours.<br />

La troupe est intelligemment recrutée.<br />

Au premier rang. Mlle Marie Corteys. une<br />

fauvette qui chante délicieusement ia romance.<br />

Dans un autre genre. Mlie Amélie Loury. une<br />

gomtneuse « fin <strong>de</strong> siècle », se fait applaudir<br />

tous ies soirs. ,.<br />

Ordre, du jour : 1- Commune d'Anan, choix<br />

d'un immeubie pour la tenue <strong>de</strong> récoie pu-<br />

blique <strong>de</strong>s filles" ; 2- Commune <strong>de</strong> Montsau-<br />

nès, ouverture d'une école privée.<br />

titu<strong>de</strong> apportés dans le mon<strong>de</strong> du commerce et<br />

<strong>de</strong> l'industrie, un texte formel <strong>de</strong> loi déci<strong>de</strong> la<br />

résiliotion <strong>de</strong> plein droit <strong>de</strong>s polices d'assuran-<br />

ces k compter du jour où seront mises en vi-<br />

gueur les nouvelles dispositions législatives.<br />

pas indifférent au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

U ne sera<br />

fumeurs français c'auprendre aue son nar7i^<br />

a cigarettes favori, le ni* Abadi,. est é^a-<br />

apprecie par les fumeurs <strong>de</strong>s Etats<br />

employé par les divers mono-<br />

lement<br />

étrangers et<br />

pôles<br />

Cela explique le succès du lîiz Abadle<br />

penaant les 50 <strong>de</strong>rnières années<br />

Ce succès toujours croissant oblige les<br />

beuieux propriétaires <strong>de</strong> cette maroue es<br />

tee a agrandir leurs importantes Usines."<br />

La société anonyme <strong>de</strong>s Papiers Abad 'i»<br />

don inaugurer cette année dans les so'endi*<br />

veîlP. «"T* t?U ' eile Tient «'Gifler, <strong>de</strong> nou-<br />

velles macmnes construites d'après les éer-<br />

nndlst e<br />

rie!<br />

CU<br />

° ÛnementS <strong>de</strong> la SCtence et <strong>de</strong><br />

et<br />

S<br />

bfemnf i£ y S «? nt . teminé leu " travaux<br />

et bientôt cette Société sera en mesure <strong>de</strong><br />

Société <strong>de</strong>s Artistes dramatiques<br />

C'est aujourd'hui, k S h. i[4 du soir, que la<br />

société, en voie do formation, <strong>de</strong>s artistes dra-<br />

matiques, donnera sa première séance en la salle<br />

du jardin-Royai.<br />

Prix <strong>de</strong>s places : parterre et premier rang <strong>de</strong>s<br />

galeries. 2 fr,; parterre îe et 3e' rang <strong>de</strong>s gaie-<br />

ries. I fr.<br />

On trouve <strong>de</strong>s cartes chez MM. Martin, Rou-<br />

get, Cabroiier. marchands <strong>de</strong> musique; Laftau-<br />

ne, rue Alsace. 16; Beynie, rue Rigueoels. 16;<br />

"Viol, piace Montgaiilard, 8, Rivais,nie Pharaon,<br />

1, pâtissiers .<br />

L'usage <strong>de</strong> la Liqueur du Père Ker-<br />

maïui est recommandé en toutes saisons,<br />

car c'est un puissant digestif et un toniaue'<br />

préservatif <strong>de</strong> beaucoup d'aflections.<br />

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maintenant pour royaume l'uni-<br />

trouve dans tous les débits<br />

Courses <strong>de</strong> taureaux à <strong>Toulouse</strong><br />

Les six taureaux <strong>de</strong> SaUmanaue <strong>de</strong>stinés k la<br />

gran<strong>de</strong> course <strong>de</strong> cartel du dimanche 7 mai pro-<br />

chain, sont partis vendredi <strong>de</strong> Madrid, k <strong>de</strong>sti-<br />

nation <strong>de</strong> la piazza <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. Ces animaux<br />

prov ennent <strong>de</strong> la réontéa gana<strong>de</strong>ria <strong>de</strong> dona<br />

Carlota Sanchez dont la <strong>de</strong>vise est blanche, tt.<br />

dont la répuiation a été consacrée, k <strong>Toulouse</strong><br />

l'année <strong>de</strong>rnière. lors <strong>de</strong> ia beiia course<br />

aonna Reverte, le 14 juiile;.<br />

C'est dans cette course aue le uoisième tau-<br />

reau ce-Carlotta Sanchez laissa. mai°ré le= ca-<br />

paraçons, neuf chevaux pour i'arrastre<br />

La location pour cette' corriaa exceptionnelle<br />

che°30 V Ivnl. aU Laf& - veue - ae - Dtl ' 8 iman-<br />

ÂUTOIQBILES PEUGEOT<br />

Voitures a 2 et 1 places, livrables <strong>de</strong> suite<br />

l'usine.<br />

S'adresser SOULET, représentant, 25, rue<br />

Roquelaine, Touiouse.<br />

Spectacles-Concerts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Du 30 avril<br />

Variétés. — A l li. 3^4. en matinée et le soir,<br />

8 h. 1(2, prix réduits à toutes ies places :<br />

Cendrillon, avec ie concours du professeur Ri-<br />

chard et <strong>de</strong> ses 20 chiens.<br />

Domain lundi, au bénéfice <strong>de</strong> M. Saint-Léon, la<br />

Dame <strong>de</strong> cliei Maxim, comédie-vau<strong>de</strong>vilie en<br />

3 actes <strong>de</strong> M. Fey<strong>de</strong>au.<br />

Théitre-Français. — A 1 h. 1;2. en matinée :<br />

Jean-Marie et Mon&iettr Chasse ; le soir k 8 h.<br />

et <strong>de</strong>mie, <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong> Coli/iette, pièce en 4 ac-<br />

tes, <strong>de</strong> MM. G. Lenotre et Martin."<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés. — A 2 heures, ma-<br />

tinée ; le soir, k 8 heures, représentation avec<br />

toute ia troupe.<br />

Trïanon-Théâtre. — De 2k5 heures <strong>de</strong> l'a-<br />

près-midi, matinée ; le soir, à 8 heures 1[2. re-<br />

présentation <strong>de</strong> Mlle Marie Cortys, <strong>de</strong> ia Scaia.<br />

Arènes <strong>de</strong>s Amidonniers. — A 2 heures 1[2,<br />

représentation éouestre oar le cirque Casuani.<br />

MUSIQUES mH-ITAlFïSS<br />

t.<br />

Programme du 30 avril<br />

De 3 a. à 4 h. ltS<br />

83' RÉGIMENT D'INFANTERIE. — GRAND ROND<br />

Marehe <strong>de</strong>s Mousquetaires (Kohnernan)<br />

2. Zamva. ouverture (Herold) ; 3, La Gitana<br />

valse (B"ucaio»8i) ; 4. Carmen, fantaisie (Bizet)<br />

5. Manon, fantaisie (Massenet) ; 6. L'Olym-<br />

pienne, polka (Chastan).<br />

ÉCOLE D'ARTILLERIE. — AI.LÉSS <strong>LA</strong>FATETTE<br />

1. Allégro militaire (Adrict); 2. Ouverture <strong>de</strong><br />

Timoléon (Méfeni); 3. ^1 Travers Champs, danse<br />

rustique ( L. Chic ) ; 4. Gavotte (Cézanne)<br />

5. Amour et Printemps . valse (Waidteufel)<br />

6. Sehiller Hartch (Meyerbeer); 3. Scènes alsa-<br />

ciennes : a) Le Bimanche, -6) Au Cabare;. c) Sous<br />

les .Tilleuls, d) Le Dimanche soir (J. Massenet)<br />

126' RÉGIMENT D'INFANTERIE. — COURS BILLON<br />

L Allegro (XXX) ; 2. Les Noces <strong>de</strong> Pigaro<br />

ouverture (Mozart) ; 8. Pitrrot puni, fantaisie<br />

'Cieutat) : 4. Gavotte ( G. Cézame) ; 5. L'Afri-<br />

caine, 'fantaisie iMeyerheer) ; 6. Les Sirènes<br />

vaise (Waidteu(eid).<br />

DANS LE DEPARTEMENT<br />

FOIX. — Cour d'assises. — A l'audience<br />

du 28 avril, ont comparu : Louis-Eugène<br />

Soulé, âgé <strong>de</strong> 40 ans, né à Brignoli.es (Yar) ;<br />

Paul-Antoine Agert, 35 ans, né à Saint-Lary<br />

(Ariège) et François Ciamens, 38 ans, né à<br />

Camoos (Lot-et-Garonne), sans profession ni<br />

domicile fixe.<br />

Ces individus — avec un Italien en fuite —<br />

sont accusés d'avoir commis plus <strong>de</strong> cent<br />

cinquante vols dans ies gares et tentatives<br />

<strong>de</strong> vols dans les maisonsparticuiières, et ce,<br />

dans la nuit, en réunion" <strong>de</strong> plusieurs per-<br />

sannes, avec escala<strong>de</strong> et effraction.<br />

Soulé a déjà subi huit condamnations,<br />

dont <strong>de</strong>ux à cinq mois, un an et un jour<br />

<strong>de</strong> prison nour vol et la <strong>de</strong>rnière par la cour<br />

d'assises d'Agen à huit ans <strong>de</strong> travaux for-<br />

cés et la relégation.<br />

Agat a été condamné treize fois sous son<br />

véritable nom et huit fois sous ie nom espa-<br />

nol <strong>de</strong> Carrero Salvadou qu'il avait adopté<br />

our éviter la rélégation.<br />

Ciamens a été condamné quatre fois pour<br />

vol et abus <strong>de</strong> confiance.<br />

Souié et Ciamens avouent les faits qui leur<br />

ont reprochés.<br />

SAINT-GIRONS. — Le tribunal correc<br />

tionnel a prononcé, ies 26 et 28 avril, les<br />

condamnations suivantes :<br />

Jules Lyons, 59 ans, sculpteur, sans domi-<br />

cile fixe, ivresse et outrasres à un commis-<br />

aire <strong>de</strong> poiiee: <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison pour<br />

outrages et un franc d'amen<strong>de</strong> pour ivresse<br />

Pierre Raufast, 68 ans, <strong>de</strong> " Sentaraille<br />

coups et blessures sur sa femme: vingt-<br />

quatre heures <strong>de</strong> prison.<br />

Paui Auriac, 16 ans, <strong>de</strong> Boussenac, chass'<br />

en temps prohibé ; 50 francs d'amen<strong>de</strong> avec<br />

sursis.<br />

ARGEIN. — Une médaille d'honneur<br />

offerte à Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. — Sous<br />

ce titre, nous usons dans la Semaine catho-<br />

lique <strong>de</strong> Pamiers :<br />

Un touchant épilogue est venu clore le pèle-<br />

rinage Saint-Girbonais d'hommes seuls k Notre-<br />

Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. Avant <strong>de</strong> ouit.er la Grotte<br />

bénie <strong>de</strong> Massabieile. un vaiiiant chrétien <strong>de</strong> la<br />

paroisse d'Argein. entouré <strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong> ses<br />

compatriotes, venait déposer aux pieds <strong>de</strong> ia<br />

blanche Madone une médaille d'honneur qui<br />

tout récemment, avait été placée sur la poitrine<br />

<strong>de</strong> son courageux enfant. Aérien Bugat, préposé<br />

<strong>de</strong>s douanes dans ie département du Var." en<br />

récompense d'un acte da sublima dévouement.<br />

Un jeune enfant jouait, il y a quelaues mois<br />

sur ies bords <strong>de</strong> la Méditerranée ; tout k coup il<br />

disparut dans ies flots. Deux personnes se préci-<br />

pitent i une après l'autre, ooiir sauver la" mal<br />

heureuse victime; elles disparaissent à leur<br />

tour. Adrien Bugat, témoin ' <strong>de</strong> ce triple nau-<br />

frage, s eiance aussitôt dans l'abîme et ramène<br />

sur le rivage les trois êtres humains dont ia mer<br />

allait faire sa proie.<br />

Par un sentiment <strong>de</strong> tendre »iété, le jeune<br />

sauveteur, profitant <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> ses con-<br />

citoyens au pèlerinage national d'hommes k<br />

Notre-Dame <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, a voulu que son père<br />

offrit en son nom k l'Immaculée," la médaille<br />

d'honneur si bravement conquise. De la plage<br />

lointaine, il assistait <strong>de</strong> ccéur k ce touchant<br />

hommage et s'unissait aux prières adressées k<br />

la Reine <strong>de</strong> ia France pour le saint et la prospé-<br />

rité <strong>de</strong> ia gran<strong>de</strong> patrie et <strong>de</strong> ia petite.<br />

I n Pèlerin d'Argein,<br />

MIEEPOIX. — Concert — Programme<br />

<strong>de</strong>s morceaux qui seront exécutés aujour-<br />

d'hui dimanche," <strong>de</strong> 2 à 4 heures, sur la<br />

gran<strong>de</strong> place, par la Société philharmonique,<br />

dirigée par M. A. Piquemal :<br />

1. Le Valeureux, allegro (Leboc) ; 2. Concor<strong>de</strong>,<br />

ouverture (Mezetti) ; 3. Belle Rose, redowa (J<br />

Bat) ; 4. La Médaille, d'or, fantaisie (Boisson);<br />

5. Le Pion, aliegro (Y).<br />

Baiser déSenclti<br />

On défend maintenant le sublime baiser,<br />

Véhicule <strong>de</strong> germe impur et <strong>de</strong> microbe...<br />

A ces contacts malsains ma bouche se dérobe,<br />

Quand je l'ai parfumée au Congo <strong>de</strong> Vaissier.<br />

André Reilhe, an savonnier parfumeur.<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris. 30 avril,<br />

Sont promus dans îe corps du contrôle <strong>de</strong><br />

'l'administration <strong>de</strong> l'armée :<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> contrôleur général <strong>de</strong> première<br />

ciasse. M. Hanimant, contrôleur général <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>uxième classe.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> contrôleur général <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième<br />

classe, M. Burgnard, contrôleur <strong>de</strong> première<br />

classe.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> contrôleur <strong>de</strong> première classe,<br />

M. Chaumont. contrôleur <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième ciasse.<br />

Le lieutenant <strong>de</strong> vaisseau Viaud (Pierre<br />

Loti), est promu au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong><br />

frégate. M. Pierre Loti se trouvait au nom-<br />

bre <strong>de</strong>s lieutenants <strong>de</strong> vaisseau qui en appe-<br />

lèrent au Conseil d'Etat <strong>de</strong> leur mise a la<br />

retraite prématurée et obtinrent récemment<br />

rain <strong>de</strong> cause.<br />

ETAT CIVIL DS TOULOUSE<br />

que<br />

bCCBS DU 29 AVRIL<br />

Pierre Fort, 91 ans, rue St-Bertrand,<br />

tome Vidal, 48 ans. rue Mesnoul. 3 ;<br />

Bergeaud, rue Arago. 6 : Juies' Sicard.<br />

rue Meny. 21 : Jean Ferrioi. 30 ans, rue <strong>de</strong>s Fi<br />

latieis. 3;5 ; Jacques Perduzè, rue <strong>de</strong>s Chalets.56<br />

Antoine St-Genest, 76 ans, rue du Dix-Avril, 28,<br />

5 ; An-<br />

Antoin e<br />

52 ans,<br />

CnROMOlE M TWILOUS<br />

Les Hospices aux Radicaux<br />

M. Paget, vice<br />

vient<br />

<strong>de</strong>s hos^eYoe tSoS - la coinffiihSion<br />

•a démission." " 1 " VU ' :>D donner<br />

croire m ie rfr C£tte démi "ion s'il faut en<br />

«rt'pri e { e, ?? ra >n, est oue M. Yi-mié<br />

Wacêr dano* ^V*, cra <strong>de</strong>voi1, l ' ei a-<br />

WVces M R K 5611 d adt ? in *stration <strong>de</strong>s<br />

'déoS*' Boucher, membre sortant, in-<br />

î, a ^ ! '^i n<br />

ïfôone 0ï î <strong>de</strong> M ' Burss n. livrant<br />

S* P*«et i e , cons «l a soe majorité Radicale,<br />

h[v "- « l' J ZV^ 1 û '* Tai * rien À y<br />

Certes „ tsc *ke-<br />

»> nous coœpreaoaslotta U. Paget ait<br />

Pour les pêcheurs<br />

Pêcheurs, ne nèchez pas<br />

che — m les autres jouis.<br />

M. le ministre n'a<br />

préfet.<br />

Allo I M. le ministre, s, T g<br />

fériés 8 . 88 ' Pêch " S ' v ' p " 16 ^'manche et<br />

C0UKRIE8 ARTISTIQUE<br />

aujourd'hui diman-<br />

pas encore répondu au<br />

jours<br />

Foires <strong>de</strong> Mai<br />

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Au Theatre-Français . — Colinette, nièce en<br />

quatre actes <strong>de</strong> MM. G. Lenôtre et' Gabriel<br />

_ irun. est une comeaie pseuao historioue dont<br />

laction se passe en 1815. au len<strong>de</strong>main<br />

Lent Jours et au oebut <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong><br />

loai'i xvin ? ï e , fort 8i P i


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etHonré Poos. place intérieure Saint-CyDrien.<br />

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•t Elisabeth DoTiat-Fourment, <strong>de</strong> la Patte d'Oie.<br />

Alexandre Caffcrt. greffier, av. Frizac, 5,<br />

t Marthe Capelia, rue Pars-aminières. 54. 9<br />

Pierrs Can<strong>de</strong>vilie, négociant place Alzarq,<br />

et Aiexandrine Brousse, s. prof., place Arzacq.<br />

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et Marguérite Boriïioure, COUD., même maison.<br />

Léon Davdé, emc, rue <strong>de</strong>s Trente-Six-Ponts, 4,<br />

et Léonie David, lisseuse, rue Caussa<strong>de</strong>, 2.<br />

Félix Gay, ferblantier, chemin <strong>de</strong> Lymairac,<br />

et Louise Fourmenty, avenue <strong>de</strong> la Patte-d'Oie.<br />

Jean-Marie Gayraud, forg.. rue Thionville, 16,<br />

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it Marguerite Sembres, s. p., r. Saint-Nicolas. 12.<br />

Auguste Laffont, voyageur. Fontaine Lestang,<br />

et Antoinette Bouton, à Villefranche (Hte-Gne.).<br />

JoseDh Lafont, emDioyé, rue Arzacq,<br />

et Joséphine Saint-Raymond, r. du Musée, 4.<br />

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François Pouloubart," journ., r. d. Quêteurs. 32,<br />

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Jean Régis, jardinier, à Lalan<strong>de</strong>,<br />

et Marguerite Caujolie, chemin d

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