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LA LUNE<br />

Réalisé par<br />

Félicien ROUX<br />

Carte <strong>de</strong> la<br />

fa<strong>ce</strong> visible <strong>de</strong><br />

la Lune sur laquelle<br />

on reconnaît <strong>de</strong>s mers et<br />

<strong>de</strong>s cratères. C’est <strong>ce</strong> que l’on voit<br />

quand on regar<strong>de</strong> à travers un télescope.


Sommaire<br />

I- Ses Caractéristiques page 1<br />

1- La Lune en chiffre page 1<br />

2- Son Histoire page 2<br />

II- Ses phases et Son Paysage page 4<br />

1- Les Différentes Phases page 4<br />

2- Son Paysage page 7<br />

III- Les Eclipses<br />

1) Eclipse <strong>de</strong> Soleil :<br />

2) Eclipse <strong>de</strong> Lune :<br />

IV- Les Marées<br />

V- Mission Apollo<br />

1) Vols sans alunissage<br />

a- Apollo 1à6<br />

b- Apollo 7<br />

c- Apollo 8<br />

d- Apollo 9<br />

e- Apollo 10<br />

2) Vols avec alunissage<br />

a- Apollo 11<br />

b- Apollo 12<br />

c- Apollo 13<br />

d- Apollo 14<br />

e- Apollo 15<br />

f- Apollo 16<br />

g- Apollo 17<br />

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page 12<br />

page 14<br />

page 15<br />

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I- Ses Caractéristiques<br />

1- La Lune en chiffre<br />

~ Diamètre : 3 476 km<br />

~ Circonféren<strong>ce</strong> : 10 927 km<br />

~ Masse : 0,012 fois <strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> la terre (soit les 1/81) : 7,35.1019 tonnes. Cette masse est<br />

inégalement répartie sur la Lune car sous les mers, à 50 km <strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong>, se trouvent les mascons<br />

(lunar mass con<strong>ce</strong>ntration), où sont con<strong>ce</strong>ntrés <strong>de</strong> matières <strong>de</strong>nses <strong>de</strong> 50 à 200 km <strong>de</strong> longueur,<br />

capables <strong>de</strong> perturber la trajectoire <strong>de</strong>s engins spati<strong>au</strong>x en les attirants.<br />

~ Densité : 0,61 fois <strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> la terre : 3,34<br />

~ Température : quand le soleil est à son zénith : +217°C<br />

~ Température durant la nuit lunaire : -173°C<br />

~ Distan<strong>ce</strong> Terre – Lune : 381 547 km (moyenne )<br />

56 375 km (minimal) (périgée)<br />

406 720 km (maximum) (apogée)<br />

La Lune, <strong>au</strong>trefois proche <strong>de</strong> nous <strong>de</strong> 24 rayons terrestres*, s’éloignera<br />

dans 15 à 20 millions d’années <strong>de</strong> 60 à 75 rayons terrestres pour se rapprocher ensuite. Un laser, se<br />

trouvant sur la Terre, émet une impulsion d’environ 20 millisecon<strong>de</strong>s qui est réfléchie par un<br />

réflecteur installé sur la surfa<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la Lune. Cela nous permet <strong>de</strong> déterminer sa distan<strong>ce</strong> à quelques<br />

<strong>ce</strong>ntimètres près.<br />

~ Distan<strong>ce</strong> Soleil – Lune : 149 625 172,5 km (moyenne)<br />

146 743 625 km (minimal)<br />

152 506 720 km (maximum)<br />

~ Taille apparente : 31 minutes d’arc*<br />

~ Vitesse : La Lune tourne <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la Terre à une vitesse <strong>de</strong> 3 700 km/h.<br />

~ Vitesse <strong>de</strong> libration : 2,37 km/s<br />

~ Pesanteur : L’intensité <strong>de</strong> la pesanteur <strong>de</strong> la Lune est <strong>de</strong> 1,62( pour la Terre elle est <strong>de</strong> 9,81).<br />

Cela représente16,6 % (ou 1/6) <strong>de</strong> la pesanteur terrestre. Par exemple, une masse <strong>de</strong> 100 kg pèse<br />

981 Newton sur Terre et pèse 160 Newton sur la Lune. L’on calcule le poids d’un objet en<br />

multipliant sa masse avec l’intensité <strong>de</strong> la pesanteur (P = m x g, P en Newtons et m en<br />

kilogrammes).<br />

~ Rotation : Sa rotation sur elle-même, c’est à dire la rotation sidérale, est égale à la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

révolution sidérale <strong>ce</strong> qui fait que la Lune nous présente en gros toujours la même fa<strong>ce</strong>. L’<strong>au</strong>tre<br />

fa<strong>ce</strong>, que l’on ne voit jamais, a été baptisée fa<strong>ce</strong> cachée. Mais comme la vitesse <strong>de</strong> la Lune sur son<br />

orbite varie alors que la vitesse <strong>de</strong> rotation sidérale est constante, alors elle effectue <strong>de</strong>s<br />

balan<strong>ce</strong>ments d’ouest en est (La vitesse <strong>de</strong> la Lune est plus gran<strong>de</strong> <strong>au</strong> périgée qu’à l’apogée). De<br />

plus la Lune est inclinée sur son orbite donc, par rapport à la Terre, elle effectue <strong>de</strong>s balan<strong>ce</strong>ments<br />

nord/sud. C’est pour <strong>ce</strong>la que l’on voit l’on voit 59% <strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong> lunaire. La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> révolution<br />

sidérale, c’est à dire le temps que met la Lune à faire le tour <strong>de</strong> la Terre pour qu’elle se retrouve<br />

dans une position i<strong>de</strong>ntique par rapport <strong>au</strong>x étoiles, est <strong>de</strong> 27 j 7 h 43 min. Mais on appelle le mois<br />

lunaire, ou lunaison, le temps que met la Lune pour se retrouver dans la même position par rapport<br />

<strong>au</strong> Soleil, c’est à dire dans la même phase. Cette durée est <strong>de</strong> 29 j 12 h 44 mn, c’est la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

révolution synodique.<br />

~ Superficie : 37 960 000 km² (7,4% <strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong> terrestre )<br />

~ Volume : 1/50 <strong>de</strong> <strong>ce</strong>lui <strong>de</strong> la terre (ou 0,02 fois) : 2,167.1010 km3 ~ Age : 4,6 milliards d’année<br />

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~ Composition <strong>de</strong> la roche : Grâ<strong>ce</strong> <strong>au</strong> missions américaines Apollo et à <strong>ce</strong>rtaines son<strong>de</strong>s<br />

<strong>au</strong>tomatiques soviétiques Luna, près <strong>de</strong> 400 kg <strong>de</strong> roches lunaires ont été rapportés sur Terre. Ces<br />

roches contiennent sept éléments majeurs : - Oxygène : 42%<br />

- Silicium : 20%<br />

- Fer : 8,5%<br />

- Calcium : 5,5%<br />

- Titane : 4,5%<br />

- Aluminium : 4,3%<br />

- Magnésium : 1,8%<br />

~ Atmosphères : très ténue en raison <strong>de</strong> la faible gravité lunaire. C’est pour <strong>ce</strong>la que be<strong>au</strong>coup<br />

plus <strong>de</strong> météorite arrive sur la Lune. Sur la Terre les météorites n’arrivent pas à atteindre <strong>ce</strong>lle-ci<br />

grâ<strong>ce</strong> à la friction qu’il y a entre la météorite et l’atmosphère, <strong>ce</strong> qui fait que les météorites prennent<br />

feu et se désintègrent dans l’atmosphère, <strong>ce</strong> qui donnent les étoiles filantes.<br />

~ Lumière : La Lune est une sour<strong>ce</strong> secondaire : elle ne renvoi que 7% <strong>de</strong> la lumière qu’elle<br />

reçoit. Cette faible réflexivité est comparable à <strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> la poussière <strong>de</strong> charbon. La lumière <strong>de</strong> la<br />

Lune met une secon<strong>de</strong> à venir sur Terre <strong>ce</strong> qui fait que, quand on la voit se coucher, ça fait déjà une<br />

secon<strong>de</strong> qu’elle est couché.<br />

~ Inclinaison : L’axe Terre-Lune est incliné <strong>de</strong> 5 <strong>de</strong>grés.<br />

~ Composition du sol lunaire : La Lune est recouverte d’une couche <strong>de</strong> poussière compacte <strong>de</strong><br />

quelques <strong>ce</strong>ntimètres d’épaisseur, constituée <strong>de</strong> fragments cristallins et minér<strong>au</strong>x <strong>au</strong>x quels se<br />

mêlent <strong>de</strong>s débris <strong>de</strong> météorites.<br />

2- Son Histoire<br />

Origine : Pour expliquer sa naissan<strong>ce</strong>, quatre scénarios se partagent la ve<strong>de</strong>tte :<br />

- La Capture : D’après <strong>ce</strong>tte théorie, la Lune se serait formée quelque part dans le<br />

système solaire puis, passant à proximité <strong>de</strong> notre planète, <strong>au</strong>rait été capturée par le champ<br />

gravitationnel <strong>de</strong> la Terre. Mais, pour ne pas quelle reparte sur une nouvelle orbite <strong>au</strong>tour du Soleil,<br />

elle serait arrivée avec une faible vitesse et elle <strong>au</strong>rait perdu une partie <strong>de</strong> son énergie par effet <strong>de</strong><br />

marée.<br />

- L’accrétion : Selon <strong>ce</strong>tte hypothèse, la Terre et la Lune se seraient formés à partir <strong>de</strong>s<br />

mêmes ingrédients. Les débris rocheux, en rotation <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la toute jeune Terre, se seraient<br />

agglutinés alors les uns <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres, puis le plus gros <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s corps <strong>au</strong>rait fait le ménage en ramassant<br />

tout <strong>ce</strong> qui traîne dans la banlieue terrestre pour donner naissan<strong>ce</strong> à la Lune. Une idée simple et<br />

séduisante qui bute sur les différen<strong>ce</strong>s <strong>de</strong> composition chimique entre notre planète et sa compagne.<br />

Comment les expliquer si le matéri<strong>au</strong> <strong>de</strong> départ est le même ?<br />

- La Collision : La Lune serait née d’une monstrueuse collision entre la Terre et une<br />

planète <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong> Mars. Un flot <strong>de</strong> matière <strong>au</strong>rait été éjecté, une partie se serait retrouvée à<br />

tournicoter <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> notre globe. La Lune se serait formée alors en agglomérant <strong>ce</strong>s éclaboussures<br />

rocheuses.<br />

- La Fission : La Lune serait fille naturelle <strong>de</strong> notre planète en naissant du mante<strong>au</strong><br />

terrestre, une partie située sous la croûte. Peu <strong>de</strong> temps après sa formation, la Terre, encore ch<strong>au</strong><strong>de</strong><br />

et molle, tournait très rapi<strong>de</strong>ment sur elle-même, en <strong>de</strong>ux ou trois heures seulement. Un bourrelet se<br />

serait créé alors à l’équateur, une partie s’en serait détachée comme une bulle, et se serait satellisé<br />

<strong>au</strong>tour <strong>de</strong> notre planète pour former la Lune. Cette séparation ou fission, imaginée <strong>au</strong> siècle <strong>de</strong>rnier,<br />

a longtemps eu ses a<strong>de</strong>ptes. Elle pose néanmoins un gros problème : la Lune ne tourne pas dans le<br />

plan <strong>de</strong> l’équateur, comme elle <strong>de</strong>vrait le faire selon <strong>ce</strong> scénario (l’axe Terre-Lune est incliné <strong>de</strong> 5<br />

<strong>de</strong>grés).<br />

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Evolution :<br />

- 4,6 milliards d’années : Lorsque la Lune eut atteint son volume définitif, <strong>ce</strong>t océan magmatique<br />

superficiel commença à se refroidir, les éléments les plus lourds étant entraînés <strong>au</strong> fond, les plus<br />

légers restant à la surfa<strong>ce</strong>. Ainsi la croûte commença à se former.<br />

- 4,2 à 3,9 milliards d’années : L’écor<strong>ce</strong> refroidie est soumise à un bombar<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> météorites.<br />

Les impacts créent <strong>de</strong>s cratères. La fusion <strong>de</strong>s roches inon<strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong> et crée les mers lunaires.<br />

- 3,9 milliards d’années : Il y eut une 2ème fusion qui fut provoquée par la désintégration <strong>de</strong>s<br />

éléments radioactifs qui étaient dans la couche <strong>de</strong>s silicates, à quelques <strong>ce</strong>ntaines <strong>de</strong> kilomètres sous<br />

la croûte superficielle. La lave s’écoula <strong>au</strong>x endroits où la croûte était plus min<strong>ce</strong> donc moins<br />

résistante.<br />

- 3,1 milliards d’années :La Lune <strong>de</strong>vient rigi<strong>de</strong> jusqu’à une profon<strong>de</strong>ur trop importante pour que<br />

les dégagements internes d’énergie puissent encore affecter sa surfa<strong>ce</strong>. Aujourd’hui on estime<br />

l’épaisseur <strong>de</strong> la croûte lunaire à 60 km sur la fa<strong>ce</strong> visible <strong>de</strong> la Terre et <strong>de</strong> 100 km sur la fa<strong>ce</strong><br />

invisible, sur un rayon <strong>de</strong> 1738 km. Mais il existe, malgré, tout <strong>de</strong>s tremblements <strong>de</strong> la Lune qui<br />

n’excè<strong>de</strong>nt pas 2 <strong>de</strong>grés Richter*. La surfa<strong>ce</strong> lunaire, bombardée <strong>de</strong> petites météorites et soumise<br />

<strong>au</strong>x particules <strong>de</strong>s rayons cosmiques et du vent solaire, se couvre d’une couche <strong>de</strong> régolite* <strong>de</strong> 2 à<br />

20 mètres <strong>de</strong> h<strong>au</strong>teur surmontée <strong>de</strong> quelques <strong>ce</strong>ntimètres <strong>de</strong> poussières.<br />

Quelques dates :<br />

-2283 av. J.C : 1ère observation d’une éclipse <strong>de</strong> Lune en Mésopotamie.<br />

-632-546 : THALES explique l’origine <strong>de</strong>s phases lunaires.<br />

-500-450 : ANAXAGORE découvre l’origine <strong>de</strong>s éclipses <strong>de</strong> Lune.<br />

-150-130 : HIPPARQUE détermine La distan<strong>ce</strong> Terre-Lune.<br />

-IIe s. ap. J.C : 1re théorie empirique du mouvement <strong>de</strong> la Lune par PTOLEMEE.<br />

-1609 : 1re observation <strong>de</strong> la Lune à la lunette astronomique par Galilée. Il découvre<br />

montagnes et cratères dont il évalue les h<strong>au</strong>teurs.<br />

-1619 : SCHEINER établit la première carte lunaire à Ingolstadt.<br />

-1651 : RICCIOLI dénomme les cratères lunaires à Bologne.<br />

-1666 : Newton découvre la loi <strong>de</strong> la gravitation universelle grâ<strong>ce</strong> <strong>au</strong> mouvement <strong>de</strong> la Lune.<br />

-1687 : 1re théorie mathématique du mouvement <strong>de</strong> la Lune par Newton.<br />

-1693 : Lois <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong> la Lune par CASSINI, un Français.<br />

-1860 : 1re photo <strong>de</strong> la Lune par WARREN <strong>de</strong> LARUE, un Anglais.<br />

-1868 : 1re mesure <strong>de</strong> la température <strong>de</strong> la Lune par lord Rosse, un Anglais.<br />

-1946 : 1er écho radar par BAY, un Hongrois.<br />

-1959 : 1er envoi du son<strong>de</strong>. Ce fut Luna2, une son<strong>de</strong> soviétique, qui fut détruite <strong>au</strong> sol.<br />

-1966 : 1er atterrissage lunaire en dou<strong>ce</strong>ur. Ce fut Luna9 une son<strong>de</strong> soviétique.<br />

-21 juillet 1969 : L’Américain ARMSTRONG est le 1er homme à poser le pied g<strong>au</strong>che sur la<br />

Lune.<br />

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II- Ses phases et Son Paysage<br />

1- Les Différentes Phases<br />

Galilée découvrit les différentes phases <strong>de</strong> la Lune en 1609. Ces 8 phases sont visibles durant la<br />

lunaison c’est à dire en 29 jours 12 heures 44 minutes 2,8 secon<strong>de</strong>s :<br />

- La Nouvelle Lune (NL)<br />

- Le Premier Croissant (PC)<br />

- Le Premier Quartier (PQ)<br />

- La Lune Gibbeuse Croissante(LGC)<br />

- La Pleine Lune (PL)<br />

- La Lune Gibbeuse Déclinante(LGD)<br />

- Le Dernier Quartier (DQ)<br />

- Le Dernier Croissant (DC)<br />

- La Nouvelle Lune (NL)<br />

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La Nouvelle Lune : Lorsque la Lune est à <strong>ce</strong>tte<br />

phase, <strong>ce</strong>lle-ci nous présente sa fa<strong>ce</strong> obscure <strong>de</strong> telle<br />

façon qu’elle nous est invisible.<br />

Le Premier Croissant : La semaine suivante, on<br />

aperçoit une partie du disque lunaire en forme <strong>de</strong><br />

croissant <strong>de</strong> plus en plus important. A <strong>ce</strong> sta<strong>de</strong> la<br />

Lune est souvent visible en plein jour.<br />

Le Premier Quartier : Environ une semaine après la<br />

nouvelle Lune, on peut observer le premier quartier.<br />

La Lune se présente sous la forme d’un <strong>de</strong>mi disque<br />

lumineux. Il est reconnaissable en formant un p (<strong>de</strong><br />

Premier) en imaginant une barre vers le bas sur la<br />

g<strong>au</strong>che.<br />

La Lune Gibbeuse Croissante : Pendant la <strong>de</strong>uxième<br />

semaine <strong>de</strong> sa lunaison, la surfa<strong>ce</strong> éclairée est<br />

supérieure à la moitié du disque lunaire et ne<br />

<strong>ce</strong>ssera d’<strong>au</strong>gmenter jusqu’à la Pleine Lune. Elle est<br />

visible <strong>de</strong> plus en plus tard.<br />

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La Pleine Lune : Environ <strong>de</strong>ux semaines après la<br />

Nouvelle Lune, la Lune nous montre la totalité <strong>de</strong> sa<br />

fa<strong>ce</strong> visible. Comme elle est à l’opposé du Soleil par<br />

rapport à la Terre, alors elle est visible presque toute<br />

la nuit.<br />

La Lune Gibbeuse Déclinante : Pendant la troisième<br />

semaine <strong>de</strong> la lunaison, la Lune repasse par une<br />

phase gibbeuse, mais <strong>ce</strong>tte fois, la surfa<strong>ce</strong> éclairée<br />

visible va en diminuant. Elle est visible <strong>de</strong> plus en<br />

plus tard dans la nuit.<br />

Le Dernier Quartier : Environ trois semaines après<br />

la Nouvelle Lune, on ne voit à nouve<strong>au</strong> qu’un <strong>de</strong>mi<br />

disque lumineux, mais symétrique à <strong>ce</strong>lui observé<br />

lors du Premier Quartier. Cette fois, il est<br />

reconnaissable en formant d (<strong>de</strong> Dernier) en<br />

imaginant une barre vers le h<strong>au</strong>t sur la droite.<br />

Le Dernier Croissant : pendant la <strong>de</strong>rnière semaine<br />

<strong>de</strong> la lunaison, la Lune est à nouve<strong>au</strong> visible sous la<br />

forme d’un croissant <strong>de</strong> plus en plus fin jusqu’à la<br />

Nouvelle Lune. Elle est visible tôt le matin.<br />

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La lunaison est décomposée généralement en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s étapes :<br />

1) De la nouvelle Lune à la pleine Lune, il s’agit <strong>de</strong> la croissan<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la Lune<br />

2) De la pleine Lune à la nouvelle Lune, on parle du déclin <strong>de</strong> la Lune.<br />

Pourquoi peut-on parfois voir la Lune en plein jour ?<br />

La Lune est assez lumineuse et assez grosse pour être vue malgré la lumière du Soleil. De plus la<br />

Lune passe <strong>de</strong>vant la Terre à chaque lunaison <strong>ce</strong> qui fait que l’on peut voir la Lune en plein jour<br />

quand elle est entre le Dernier et le Premier quartier.<br />

Comment <strong>ce</strong> fait-il que l’on puisse parfois voir la partie <strong>de</strong> la Lune qui n’est pas éclairée et<br />

la voir ainsi grisâtre ?<br />

C’est en fait <strong>ce</strong> que l’on appelle la lumière grise <strong>de</strong> la Lune. Cela se manifeste par temps clair, <strong>de</strong><br />

nuit, est surtout visible à partir d’endroits relativement peu éclairés, selon la netteté du ciel et<br />

s’explique très simplement : vous avez sans doute remarqué comme les nuits <strong>de</strong> Pleine Lune sont<br />

claires, c’est évi<strong>de</strong>nt que c’est la Lune qui éclaire la Terre en nous renvoyant une partie <strong>de</strong> la<br />

lumière qu’elle reçoit du Soleil. A l’inverse, la Terre éclaire la Lune et nous permet ainsi <strong>de</strong> voir la<br />

partie non éclairée<br />

2- Son Paysage<br />

La surfa<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la Lune est faite <strong>de</strong> :<br />

- Continents : Régions montagneuses acci<strong>de</strong>ntées, criblées <strong>de</strong> cratère <strong>de</strong> toutes tailles. Les<br />

continents ont un âge compris entre 4,6 et 3,9 milliards d’années et recouvrent 80% <strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong><br />

lunaire. Sur <strong>ce</strong>ux-ci l’on retrouve énormément <strong>de</strong> cratères.<br />

- Mers : Vastes étendues planes ondulées <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stes lignes <strong>de</strong> crêtes et <strong>de</strong> coulées <strong>de</strong> lave<br />

solidifiée. Les mers sont reconnaissables à leur couleur sombre. Ce sont en fait <strong>de</strong>s coulées <strong>de</strong> laves<br />

(du basalte) remplissant <strong>de</strong>s bassins continent<strong>au</strong>x. Elles sont be<strong>au</strong>coup plus nombreuses sur la fa<strong>ce</strong><br />

visible que sur la fa<strong>ce</strong> cachée<br />

Les mers lunaires forme<br />

<strong>de</strong>s taches sombres sur la surfa<strong>ce</strong><br />

<strong>de</strong> la Lune, quand on l’observe<br />

à l’œil nu.<br />

- Plaines closes : Cratères les plus vastes dont le diamètre est compris entre 60 et 300 km.<br />

Leur en<strong>ce</strong>inte massive est toujours très abîmée, mor<strong>ce</strong>lée par <strong>de</strong> multiples cratères, vallées ou<br />

effondrements. De plus il existe <strong>de</strong>s cas particuliers dans <strong>ce</strong>s types <strong>de</strong> cratères : cratères remplis <strong>de</strong><br />

lave jusqu’à la crête formant ainsi <strong>de</strong>s plate<strong>au</strong>x, cratères <strong>au</strong>x remparts hexagon<strong>au</strong>x, cratères à<br />

double en<strong>ce</strong>inte. La superposition <strong>de</strong>s cratères permet d’en déduire leur ancienneté.<br />

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- Montagnes : Baptisées d’après les chaînes <strong>de</strong> montagnes terrestres, elles s’éten<strong>de</strong>nt en<br />

bordure <strong>de</strong>s mers. On peut les considérer comme <strong>de</strong>s vestiges <strong>de</strong> remparts <strong>de</strong> gigantesques cratères<br />

d’<strong>au</strong>trefois. Elles ont <strong>de</strong>s pentes d’en moyenne 15 à 20°, ex<strong>ce</strong>ptionnellement 30 à 35°.<br />

Descriptions <strong>de</strong>s :- Cirques : En<strong>ce</strong>intes massives et régulières dont l’arête est escarpée et qui<br />

possè<strong>de</strong> un versant intérieur en terrasse. Ces terrasses résultent <strong>de</strong> glissements <strong>de</strong> terrain suc<strong>ce</strong>ssifs.<br />

Les versants externes ont une pente dou<strong>ce</strong> (<strong>de</strong> 5° à 15°) tandis que les versants internes sont abrupts<br />

(inclinaison <strong>de</strong> 20 à 30°). L’arène est située à un nive<strong>au</strong> plus bas que la surfa<strong>ce</strong> environnante et en<br />

son <strong>ce</strong>ntre il y a la présen<strong>ce</strong> d’un ou plusieurs pitons montagneux dont la dénivellation est peu<br />

importante. Leur diamètre varie <strong>de</strong> 20 à 100 km.<br />

- Cratères : En<strong>ce</strong>intes escarpées assez bien conservées dont les versants<br />

intérieurs ne présentent pas <strong>de</strong> terrasses. Il n’y a pas <strong>de</strong> piton <strong>ce</strong>ntral. Leur diamètre varie <strong>de</strong> 5 à 60<br />

km. Il y a 300 000 cratères d’un diamètre supérieur à 1 km dont 234 qui dépassent une <strong>ce</strong>ntaine <strong>de</strong><br />

kilomètre.<br />

- Craterelets : Se sont les plus petits cratères observables <strong>au</strong> télescope <strong>de</strong>puis la<br />

Terre. Se sont <strong>de</strong>s sortes <strong>de</strong> cratère alvéolaires. Leur diamètre est inférieur à 5 km.<br />

Que sont les P.L.T. ?<br />

Les P.L.T sont <strong>de</strong>s phénomènes fugitifs. Ces phénomènes entraînent <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong><br />

l’aspect ou <strong>de</strong> la coloration <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtains détails, <strong>de</strong>s lumines<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong>s et <strong>de</strong>s points lumineux, jets<br />

hypothétiques <strong>de</strong> gaz ou dépla<strong>ce</strong>ment <strong>de</strong> poussières. Tout <strong>ce</strong>la a été vu à l’extrémité du domaine<br />

visible. Il existe 1 200 récits relatant la survenue <strong>de</strong> tels phénomènes : Assombrissements loc<strong>au</strong>x <strong>de</strong><br />

la surfa<strong>ce</strong> lunaire, dissimulation <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtains secteurs par <strong>de</strong>s nuages passagers <strong>de</strong> brume ou <strong>de</strong><br />

vapeur, variations fuga<strong>ce</strong> <strong>de</strong> teinte (rougeoiement), lumines<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong> temporaire <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtains points,<br />

disparition et réapparition <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtaines formations, etc.… Les témoignages sont contestés, mais il<br />

existe <strong>de</strong>s preuves comme les spectrogrammes* du russe KOZYREV réalisés en 1958 qui<br />

confirment l’apparition d’un nuage rougeâtre <strong>au</strong>tour du pic <strong>ce</strong>ntral du cratère Alphonse. De plus <strong>de</strong>s<br />

astronomes chevronnés ont confirmé <strong>ce</strong>s faits. Les astron<strong>au</strong>tes <strong>de</strong>s missions Apollo n’ont vu <strong>au</strong>cun<br />

P.L.T.. Les P.L.T. sont circonscrits à <strong>de</strong>s secteurs bien déterminés : 300 P.L.T. ont été observés <strong>au</strong>x<br />

environs du cratère Aristaque, plus <strong>de</strong> 70 près du cratère Platon et à peu près 25 dans la région du<br />

cratère Alphonse. Quelques P.L.T. furent observés <strong>au</strong> bord <strong>de</strong>s bassins lunaires. Avec le programme<br />

Apollo, on a enregistré à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> détecteurs sensibles une émanation <strong>de</strong> gaz radioactif (plus<br />

précisément du Radon : gaz tracteur d’activité volcanique ou tectonique) <strong>au</strong>x environs du cratère<br />

Aristaque et sur le pourtour <strong>de</strong> quelques mers circulaires. L’origine <strong>de</strong> <strong>ce</strong>s manifestations<br />

éphémères est encore inconnue, et in<strong>ce</strong>rtaine, bien que l’activité volcanique en surfa<strong>ce</strong> ait <strong>ce</strong>ssé<br />

<strong>de</strong>puis longtemps et que les phénomènes sismiques enregistrés soient insignifiants. Il se peut que la<br />

Lune renferme encore quelques poches <strong>de</strong> matières en fusion. Ainsi <strong>de</strong> faibles quantités <strong>de</strong> gaz et <strong>de</strong><br />

fumées sont émises <strong>de</strong> temps à <strong>au</strong>tre en surfa<strong>ce</strong> <strong>au</strong> travers <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtaines fissures. Ces tourbillons <strong>de</strong><br />

fumées modifient alors temporairement la visibilité <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtains détails <strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong> lunaire. Les<br />

changements <strong>de</strong> teintes seraient <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> températures qui modifieraient la consistan<strong>ce</strong><br />

superficielle <strong>de</strong>s matéri<strong>au</strong>x lunaires.<br />

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Comment s’orienter sur la Lune ?<br />

L’équateur lunaire r et le méridien <strong>ce</strong>ntral m partagent la fa<strong>ce</strong> visible <strong>de</strong> la Lune en quatre<br />

quadrants numérotés <strong>de</strong> 1 à 4 :<br />

Exemples <strong>de</strong> Coordonnées<br />

: A (30 N ; 30 E)<br />

B (30 N ; 60 O)<br />

C (60 S ; 30 O)<br />

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III- Les Eclipses<br />

1) Eclipse <strong>de</strong> Soleil :<br />

La Terre met 365 jours 6 heures 9 minutes à effectuer une rotation <strong>au</strong>tour du Soleil. Dans le<br />

même temps, la Lune tourne <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la Terre, une ron<strong>de</strong> dont notre satellite s’acquitte en 27 jours<br />

7 heures 43 minutes. Que se passe-t-il alors quand le Soleil, la Lune et la Terre sont alignés ? La<br />

Lune cache la lumière du Soleil, c’est ça une éclipse <strong>de</strong> Soleil. La Lune est 400 fois plus petite que<br />

le Soleil et ne <strong>de</strong>vrait donc pas le ’’recouvrir’’ mais elle est <strong>au</strong>ssi 400 fois plus proche <strong>de</strong> nous donc,<br />

vus <strong>de</strong> la Terre, <strong>ce</strong>s <strong>de</strong>ux astres ont le même diamètre apparent et la Lune peut ravir le Soleil <strong>de</strong> nos<br />

regards.<br />

Il n’y a pas, pour <strong>au</strong>tant, une éclipse à chaque Nouvelle Lune. La raison en est simple : l’orbite<br />

<strong>de</strong> la Lune n’est pas dans le même plan que <strong>ce</strong>lui <strong>de</strong> la Terre, il y a une différen<strong>ce</strong> d’un peu plus <strong>de</strong><br />

5° entre les <strong>de</strong>ux plans. Les trois astres ne sont donc pas exactement alignés tout les mois : la Lune<br />

est plus souvent un peu trop h<strong>au</strong>te ou un peu trop basse, par rapport à la Terre, pour masquer<br />

totalement le Soleil. En fait, il se produit, chaque année, <strong>au</strong> moins <strong>de</strong>ux éclipses du Soleil, mais<br />

elles ne sont pas toujours visibles par<strong>ce</strong> que le phénomène se produit <strong>au</strong>-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s océans (les<br />

océans recouvrent environ 70% <strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong> terrestre).<br />

Une éclipse est totale sur une portion bien délimitée <strong>de</strong> la Terre : une ban<strong>de</strong> large <strong>au</strong> maximum<br />

<strong>de</strong> 270 km, et longue <strong>de</strong> quelques milliers <strong>de</strong> kilomètres. Cette surfa<strong>ce</strong> est balayée par l’ombre <strong>de</strong> la<br />

Lune mais, <strong>de</strong> part et d’<strong>au</strong>tre <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte ban<strong>de</strong>, vous avez une région plus vaste traversée par la<br />

pénombre lunaire environ 3 000 km. Là, l’éclipse sera perçue comme partielle. Pour un lieu donné,<br />

vous n’avez qu’une éclipse totale <strong>de</strong> Soleil tous les 370 ans.<br />

La Lune s’éloigne chaque année <strong>de</strong> 3,5 <strong>ce</strong>ntimètres <strong>de</strong> la Terre. Aussi dans plusieurs dizaines <strong>de</strong><br />

millions d’années, les Terriens ne pourront plus admirer d’éclipses totales du Soleil. Ils <strong>de</strong>vront se<br />

contenter d’éclipses annulaires.<br />

2) Eclipse <strong>de</strong> Lune :<br />

C’est quand la Lune passe, <strong>au</strong> moins partiellement dans les cônes d’ombre ou <strong>de</strong> pénombre<br />

<strong>de</strong>rrière la Terre par rapport <strong>au</strong> Soleil (à la plaine Lune). L’éclipse est visible <strong>de</strong> tous les points <strong>de</strong> la<br />

Terre située dans l’hémisphère tourné vers la Lune. L’éclipse, par la pénombre est difficile à<br />

observer à l’œil nu car l’éclat diminue. Même durant une éclipse totale, la Lune apparaît souvent<br />

rougeâtre : elle est éclairée par les rayons solaires qui, réfractés par l’atmosphère, pénètrent le cône<br />

d’ombre. Durée maximale (théorique) : <strong>de</strong>s éclipses totales : 104 minutes (le cas s’est produit<br />

souvent) ; <strong>de</strong>s éclipses partielles : 6 heures. Il y eut le 24 Mars 1997 une éclipse partielle, invisible à<br />

Paris et <strong>au</strong>ssi le 16 septembre 1997 une éclipse totale, visible à Paris.<br />

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Schémas<br />

d’une<br />

éclipse <strong>de</strong> lune<br />

Schémas<br />

d’une<br />

éclipse <strong>de</strong> Soleil<br />

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IV- Les Marées<br />

Photo d’une éclipse totale<br />

Les Grecs, dès le V e siècle avant Jésus-Christ, avaient observé les marées, et les rattachaient déjà<br />

à l’influen<strong>ce</strong> lunaire. Jules César, dans le ‘’De Bello Gallicio’’, nous rapporte ses observations sur<br />

le flux et reflux <strong>de</strong> la mer sur la côte <strong>de</strong> la Manche. Pline l’Ancien, le grand naturaliste romain du I er<br />

siècle avant Jésus-Christ, décrit également le phénomène. Et pourtant, <strong>au</strong> Moyen-Age, il y eut <strong>de</strong>s<br />

esprits sérieux pour affirmer, sans sourciller, que les mouvements <strong>de</strong>s mers étaient du <strong>au</strong>x<br />

évolutions d’un gigantesque monstre sous-marin ! …<br />

Si l’influen<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la Lune sur les marées avait été pressentie, personne n’en avait encore donné<br />

une explication scientifique. C’est seulement à la fin du XVII e siècle que Newton, par sa théorie sur<br />

la ’’gravitation universelle’’, c’est-à-dire la propriété qu’ont les corps <strong>de</strong> s’attirer mutuellement,<br />

résolut en partie l’énigme. En appliquant son système <strong>au</strong> marrées il raisonna ainsi :<br />

- La Terre attire à elle tous les corps, y compris l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong>s lacs, <strong>de</strong>s océans, <strong>de</strong>s mers ;<br />

c’est donc en vertu <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte attraction que les masses liqui<strong>de</strong>s adhèrent <strong>au</strong> globe.<br />

- Mais la Lune possè<strong>de</strong> <strong>au</strong>ssi une for<strong>ce</strong> attractive (<strong>ce</strong>lle-ci est faible mais est<br />

<strong>ce</strong>pendant sensible sur la Terre).<br />

- Les océans et les mers représentent la plus gran<strong>de</strong> surfa<strong>ce</strong> <strong>de</strong> l’attraction lunaire.<br />

Cette action exercée par la Lune réussit donc à atténuer la for<strong>ce</strong> <strong>de</strong> gravité qui tend à retenir les<br />

e<strong>au</strong>x à la surfa<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la Terre ; <strong>ce</strong>la par<strong>ce</strong> qu’elles se gonflent, dans une <strong>ce</strong>rtaine mesure, sur la partie<br />

du globe terrestre tournée vers la Lune.<br />

Si les choses étaient <strong>au</strong>ssi simple, les marées h<strong>au</strong>tes <strong>de</strong>vraient se produire sur la fa<strong>ce</strong> <strong>de</strong> la Terre<br />

qui se trouve exposée vers la Lune donc toutes les 24 heures. Or les faits ne se déroulent pas<br />

exactement ainsi : en effet la marée h<strong>au</strong>te a lieu non seulement sur la fa<strong>ce</strong> tournée vers la Lune,<br />

mais <strong>au</strong>ssi sur la fa<strong>ce</strong> directement opposée : <strong>au</strong>x antipo<strong>de</strong>s.<br />

Entre 2 marées h<strong>au</strong>tes il passe 12 heures 26 minutes. Le Soleil a be<strong>au</strong> être be<strong>au</strong>coup plus<br />

éloignés <strong>de</strong> la Terre, il est tellement plus lourd que la Lune que sa for<strong>ce</strong> <strong>de</strong> gravité se fait quand<br />

même sentir mais elle égale à la moitié <strong>de</strong> la for<strong>ce</strong> <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong> la Lune. Quand la Terre, la Lune et<br />

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le Soleil sont alignés, la for<strong>ce</strong> <strong>de</strong> gravité du Soleil s’ajoute à <strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> la Lune et les marées dites <strong>de</strong><br />

vive-e<strong>au</strong> sont particulièrement h<strong>au</strong>tes. Elles se produisent lors <strong>de</strong> la Nouvelle Lune ou <strong>de</strong> la Plaine<br />

Lune. Quand le Soleil et la Lune forment un angle droit avec la Terre, la for<strong>ce</strong> <strong>de</strong> gravité du Soleil<br />

réduit l’effet <strong>de</strong> <strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> la Lune, et les marées sont faibles dites <strong>de</strong> morte-e<strong>au</strong>.<br />

Le mouvement <strong>de</strong> montée <strong>de</strong>s e<strong>au</strong>x vers le rivage s’appelle le flux ; il dure en général, comme<br />

sur le littoral français <strong>de</strong> l’Atlantique, <strong>de</strong> la Manche et <strong>de</strong> la Mer du Nord, 6 heures 12 minutes et 30<br />

secon<strong>de</strong>. Quand l’e<strong>au</strong> atteint son nive<strong>au</strong> maximal, c’est la marée h<strong>au</strong>te. Puis commen<strong>ce</strong> le reflux,<br />

qui a la même durée que le flux ; il amène les e<strong>au</strong>x à leur nive<strong>au</strong> le plus bas, c’est la marée basse.<br />

Les for<strong>ce</strong>s mises en jeu par l’attraction lunaire et par l’attraction solaire sont très faibles : on peut<br />

les comparer à l’impulsion périodique d’un pendule. Les petites oscillations provoquées par <strong>ce</strong>s<br />

for<strong>ce</strong>s sont amplifiées par la ‘’résonan<strong>ce</strong>’’. La forme <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtains bassins maritimes favorise la<br />

résonan<strong>ce</strong>, et l’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> marée est ainsi très amplifiée ; d’<strong>au</strong>tres, <strong>au</strong> contraire, d’une forme différente<br />

diminue la résonan<strong>ce</strong>, et la marée reste faible. Au milieu <strong>de</strong>s océans, le gonflement est en général<br />

peu important (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 80 cm) ; <strong>au</strong> contraire, la marée est particulièrement forte <strong>au</strong> fond <strong>de</strong><br />

<strong>ce</strong>rtains golfes ou <strong>de</strong> <strong>ce</strong>rtaines baies. La marée est ordinairement faible sur les côtes d’îles isolées <strong>au</strong><br />

milieu <strong>de</strong> l’océan (Réunion) et les mers presque fermées comme la Méditerranée ; en effet, les<br />

on<strong>de</strong>s venues <strong>de</strong> l’Atlantique ne peuvent s’y propager, car leur étendue est insuffisante pour que les<br />

oscillations puissent s’amplifier. Dans <strong>ce</strong>rtaines mers, lorsque la profon<strong>de</strong>ur est trop faible et que les<br />

gran<strong>de</strong>s îles sont nombreuses, il n’y a qu’une marée h<strong>au</strong>te et une marée basse par jour (Golfe du<br />

Mexique).<br />

- dans les milieux <strong>de</strong>s océans, environ 80 cm ;<br />

- en Méditerranée, 60 cm en moyenne ;<br />

- à Granville (Normandie), 12 m ;<br />

H<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> quelques marées dans le mon<strong>de</strong><br />

- dans les golfes <strong>de</strong> Patagonie (Amérique du Sud), 15 m ;<br />

- dans la baie <strong>de</strong> Fundy (Nouvelle-Ecosse, <strong>au</strong> Canada), 19 m ;<br />

La marrée engendre souvent, la long <strong>de</strong>s côtes, <strong>de</strong> violents courants qui changent <strong>de</strong> sens <strong>de</strong>ux fois<br />

par jour ; <strong>ce</strong>s courants se font également sentir dans les estuaires :<br />

- dans l’Amazone, le flux remonte <strong>de</strong> plusieurs <strong>ce</strong>ntaine <strong>de</strong> kilomètre ;<br />

- dans la Seine, il remonte <strong>de</strong> 18 km, formant une sorte <strong>de</strong> vague qui déferle vers l’amont : le<br />

mascaret.<br />

- Dans la Tamise, le flux est <strong>de</strong> 70 km environ.<br />

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1-Quand la Lune et le Soleil forment avec la Terre un angle droit (Premier et Dernier Quartier),<br />

on dit qu’ils sont en quadrature ; les marées présentent leur moins gran<strong>de</strong> ampleur (marée <strong>de</strong> mortee<strong>au</strong>).<br />

2 et 3- Au contraire, quand la Lune et le Soleil sont dans le même alignement, soit en opposition<br />

(Plaine Lune), soit en conjonction (Nouvelle Lune), les marées sont les plus ac<strong>ce</strong>ntuées (marrées <strong>de</strong><br />

vive-e<strong>au</strong>).<br />

V- Mission Apollo<br />

Au cours du programme Apollo, les Américains ont passé 19 jours 11 heures <strong>au</strong> total sur la<br />

Lune, dont 80 heures 18 minutes <strong>de</strong> sortie sur le sol, parcouru 95,2 km et rapporté 387 kg<br />

d’échantillons du sol lunaire.<br />

Tout <strong>ce</strong> voyage a coûté 25 000 millions <strong>de</strong> dollars en 10 ans.<br />

Matériel laissé sur la Lune : 517 millions <strong>de</strong> dollars :<br />

- 6 modules lunaires :40 à 50 millions <strong>de</strong> dollars chacun<br />

- 6 stations scientifiques :total 130 millions <strong>de</strong> dollars<br />

- 3 Jeeps lunaires :6 millions <strong>de</strong> dollars<br />

- Fusée SATURN V :180 millions <strong>de</strong> dollars<br />

- Vaisse<strong>au</strong> APOLLO :65 millions <strong>de</strong> dollars<br />

- Opération <strong>au</strong> sol pour un vol :A 13 : 150 millions <strong>de</strong> dollars<br />

Dans la Cabine APOLLO il y a 3 hommes. La h<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> la cabine est <strong>de</strong> 10,44 m, son diamètre<br />

<strong>de</strong> 3,85 m, son poids <strong>au</strong> lan<strong>ce</strong>ment <strong>de</strong> 18,58 tonnes (y compris compartiment moteur). Il y a 3<br />

parties : cabine où logent les astron<strong>au</strong>tes, compartiment <strong>de</strong>s machines, Lem ou LM (lunar module)l,<br />

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<strong>de</strong>stinées à se poser sur la lune, avec <strong>de</strong>ux astron<strong>au</strong>tes à bord. Sa propulsion est faite <strong>de</strong> 4 groupes<br />

indépendants <strong>de</strong> 3 moteurs fusées sur le compartiment moteur (45 kg <strong>de</strong> poussée chacun) et 2<br />

groupes indépendants <strong>de</strong> 6 moteurs fusées chacun sur la cabine pour la stabilisation, le contrôle<br />

d’altitu<strong>de</strong> et la rentrée. Un moteur fusée (10 tonnes <strong>de</strong> poussée) qui peut-être rallumé plusieurs fois<br />

sert pour les corrections <strong>de</strong> trajectoire et mises sur orbite lunaire. Son énergie électrique <strong>de</strong> bord est<br />

<strong>de</strong> 3 piles à combustibles et 3 batteries rechargeables. Sa communication est une liaison VHF (très<br />

h<strong>au</strong>te fréquen<strong>ce</strong>), entre 30 et 300 mhz en phonie sur les distan<strong>ce</strong>s faibles ; liaison phonique sur<br />

gran<strong>de</strong> distan<strong>ce</strong> ; radar <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous ; liaison <strong>de</strong> télémesure ; 10 antennes sur le compartiment<br />

moteur et la cabine. Son guidage et sa navigation sont faite avec une plate-forme à inertie, guidage<br />

optique ; télescope et sextant ; calculateur <strong>de</strong> bord avec une mémoire <strong>de</strong> 39 000 mots.<br />

Lan<strong>ce</strong>ment : SATURN s’élève, en portant à son sommet la capsule APOLLO ; quelques minutes<br />

plus tard, la vitesse dépasse 10 000 km/h. Le premier étage <strong>de</strong> la fusée est largué et le <strong>de</strong>uxième est<br />

mis à feu. La vitesse <strong>au</strong>gmente, le <strong>de</strong>uxième étage est largué et le troisième mis à feu ; il permet à<br />

APOLLO <strong>de</strong> se mettre en orbite <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la terre. Le vaisse<strong>au</strong> tourne plusieurs heures <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la<br />

Terre à 200 km d’altitu<strong>de</strong>, le temps <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong>s vérifications, puis le troisième est remis à feu<br />

pour donner le supplément d’énergie né<strong>ce</strong>ssaire. Quand l’ensemble est placé sur sa trajectoire qui<br />

l’emmène vers la lune, la cabine et le compartiment <strong>de</strong>s machines se séparent du Lem resté<br />

accroché <strong>au</strong> troisième étage <strong>de</strong> la fusée. Puis il se retourne et la cabine s’amarre <strong>au</strong> Lem. Le<br />

troisième étage <strong>de</strong> la fusée, <strong>de</strong>venu inutile, est largué. Le voyage dans l’espa<strong>ce</strong> dure 3 jours.<br />

Pendant <strong>ce</strong> temps, APOLLO tourne sur lui-même (1 ou 2 tours par heure) pour exposer<br />

suc<strong>ce</strong>ssivement toute sa surfa<strong>ce</strong> <strong>au</strong> soleil.<br />

Alunissage : à 60 000 km environ <strong>de</strong> la lune, APOLLO atteint le point d’équigravité ou<br />

l’attraction <strong>de</strong> la lune et <strong>de</strong> la terre s’équilibre. A partir <strong>de</strong> là, l’attraction <strong>de</strong> la lune <strong>de</strong>vient la plus<br />

forte. A 100 km environ APOLLO fait une tête à queue, puis ses rétrofusées sont allumées : il<br />

ralentit et se pla<strong>ce</strong> sur l’orbite lunaire. Deux astron<strong>au</strong>tes passent dans le Lem qu’il sépare <strong>de</strong> la<br />

cabine et qui fon<strong>ce</strong> vers la lune, la tête en bas. A quelques kilomètres d’altitu<strong>de</strong>, le Lem se redresse,<br />

les pieds en position d’alunissage. En mettant à feu ses moteurs, les astron<strong>au</strong>tes ralentissent peu à<br />

peu sa vitesse. Le Lem se pose à environ 9 km/h.<br />

Retour vers la Terre : la partie inférieure du Lem qui sera abandonné sur la Lune sert <strong>de</strong> plateforme<br />

<strong>de</strong> lan<strong>ce</strong>ment à la partie supérieure dans laquelle les astron<strong>au</strong>tes rejoignent APOLLO. (Le<br />

Lem <strong>de</strong>venu inutile sera ensuite largué). APOLLO quitte son orbite lunaire et revient vers la Terre,<br />

grâ<strong>ce</strong> à la mise à feu du gros moteur du compartiment <strong>de</strong>s machines. A 120 km <strong>de</strong> la Terre, la<br />

cabine se sépare du compartiment <strong>de</strong>s machines <strong>de</strong>venu inutile. A 90 km, la capsule entre dans les<br />

couches <strong>de</strong>nses <strong>de</strong> l’atmosphère à 11,2 km/secon<strong>de</strong>, protégée par son bouclier thermique (le<br />

frottement <strong>de</strong>s couches d’air fait monter la température <strong>de</strong>s parois à 2600 ° en quelques minutes) :<br />

pendant quelques minutes, on ne peut plus communiquer avec les astron<strong>au</strong>tes. Ensuite, la capsule<br />

rebondit plusieurs fois sur les couches d’air <strong>de</strong> l’atmosphère, <strong>ce</strong> qui la freine be<strong>au</strong>coup. A 8 km du<br />

sol s’ouvre un premier parachute ; à 3 km, c’est <strong>au</strong> tours <strong>de</strong> 3 petits parachutes, suivis par 3 gros<br />

parachutes. La capsule <strong>de</strong>s<strong>ce</strong>ndant dou<strong>ce</strong>ment et amerrit.<br />

1) Vols sans alunissage<br />

a- Apollo 1à6<br />

La capsule est en orbite terrestre.<br />

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- Apollo 7<br />

Le 11-10-1968, le premier lan<strong>ce</strong>ment <strong>de</strong> la fusée SATURN I-B s’est réalisé. Walter SCHIRRA,<br />

Walter CUNNINGHAM, Don EISEL ont été 10 jours 20 heures 9 minutes en orbite terrestre. Ils<br />

sont revenu le 23-10-1968.<br />

c- Apollo 8<br />

Ils partirent <strong>de</strong> la Terre le 21-12-1968. Le 24-12, Frank BORMAN, James LOVELL, William<br />

ANDERS ont été les premiers hommes sur orbite lunaire. Ils étaient à 113 km du sol lunaire. Après<br />

10 révolutions <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la Lune, ils amerrirent le 27 à 15 heures 51 minutes dans le Pacifique, à<br />

864 km <strong>de</strong> l’île Christmas.<br />

d- Apollo 9<br />

James Mc DIVITT, David SCOTT, Russel SCHWEICKART sont partis le 3-3-1969 et sont<br />

revenus le 14-3.Le vol a duré 10 jours 1 minute. Pendant <strong>ce</strong>tte pério<strong>de</strong>, ils ont fait <strong>de</strong>s essais : le<br />

compartiment lunaire, avec <strong>de</strong>s hommes à bord, se sépare <strong>de</strong> la cabine Apollo et revient vers elle.<br />

Ils sont sortis <strong>au</strong>ssi avec un scaphandre <strong>au</strong>tonome <strong>de</strong> propulsion : l’Emu (Extra-vehicular Mobility<br />

Unit), un scaphandre <strong>de</strong> 82 kg.<br />

e- Apollo 10<br />

Thomas STAFFORD, John YOUNG, Eugen CERNAN sont partis le 18-5-1969. STANFFORD et<br />

CERNAN, a bord du Lem, se mettent sur une orbite lunaire entre 15 km et 360 km, puis rejoignent<br />

Apollo. Ils reviennent le 26-5 à 600 km <strong>de</strong> Pago Pago (îles Samoa).Le vol <strong>au</strong>ra duré 8 jours 3<br />

minutes.<br />

2) Vols avec alunissage<br />

a- Apollo 11<br />

La mission APOLLO commença le 16 juillet et <strong>ce</strong> termina le 24 juillet 1969. A bord, il y avait<br />

Neil ARMSTRONG (né le 05/08/30), Buzz ALDRIN (né le 20/01/30) et Michael COLLINS (né le<br />

31/10/30).<br />

Mercredi 16 juillet<br />

15 h 32 (heure française) : La plus gran<strong>de</strong> fusée jamais construite <strong>au</strong>x Etats-Unis, SATURN V,<br />

décolle <strong>de</strong> cap Kennedy, emportant avec elle la mission Apollo XI(le gron<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la fusée a fait<br />

trembler les vitres sur une circonféren<strong>ce</strong> <strong>de</strong> 15 km). Le premier étage <strong>de</strong> la fusée se détache pour<br />

tomber dans l’Atlantique. La capsule Eagle (ainsi nommée en hommage à l’aigle figurant sur le<br />

blason <strong>de</strong>s Etats-Unis) emporte trois hommes : Neil ARMSTRONG, Edwin ALDRIN (surnommé<br />

Buzz par<strong>ce</strong> que sa sœur, petite, était incapable <strong>de</strong> l’appeler Brother- frère en anglais-) et Michael<br />

COLLINS. Avec <strong>ce</strong>t envol se réalise le vœu du Prési<strong>de</strong>nt entre-temps assassiné, qui, huit ans plus<br />

tôt, avait déclaré : « Je crois que notre nation <strong>de</strong>vrait se consacrer à attendre, avant la fin <strong>de</strong> <strong>ce</strong>tte<br />

dé<strong>ce</strong>nnie, l’objectif d’envoyer un homme sur la Lune et <strong>de</strong> le faire revenir sur Terre. »Kennedy<br />

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avait lancé un défi à l’Amérique. Les trois hommes décollaient pour 400 000 km avec mission <strong>de</strong> le<br />

relever.<br />

Dimanche 20 juillet<br />

21 h 15 : Eagle est à 1 800 m <strong>de</strong> la Lune et prépare son alunissage. Une alarme se déclenche.<br />

L’ordinateur <strong>de</strong> bord indique le co<strong>de</strong> 1 202. « Ca dit quelque chose à quelqu’un ? »interroge<br />

ALDRIN. Au <strong>ce</strong>ntre spatial <strong>de</strong> Houston, on se jette dans les calculs. Apparemment, l’ordinateur <strong>de</strong><br />

bord est saturé. Une <strong>de</strong>uxième alarme retentit. « Houston, qu’est-<strong>ce</strong> qu’on fait ? »La réponse est<br />

claire : « Continuez. Plus que 30 secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> combustibles. »Neil ARMSTRONG est <strong>au</strong>x<br />

comman<strong>de</strong>s. « Nous allumons les phares. »ALDRIN fait le décompte <strong>de</strong> l’altitu<strong>de</strong> : « 350 pieds… »<br />

ARMSTRONG voit apparaître le terrain d’alunissage : un cratère <strong>de</strong> la taille d’un terrain <strong>de</strong> foot. Il<br />

corrige la trajectoire.50 m, 40 m… Plus que 6 mètres. Autour du module s’élève un tourbillon <strong>de</strong><br />

poussière. « Moteur coupé »,informe ARMSTRONG.<br />

21 h 17 : « Allô Houston, ici base <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> la Tranquillité. Eagle a atterri. » Le pouls<br />

d’ARMSTRONG est à 156 pulsations-minute. Houston : « Compris Tranquillité. Il y a un tas <strong>de</strong><br />

gars qui étaient verts ici. Nous respirons <strong>de</strong> nouve<strong>au</strong>. Merci be<strong>au</strong>coup. » En bons Terriens, les <strong>de</strong>ux<br />

astron<strong>au</strong>tes se tournent vers la planète bleue. « Nous avons ici une vue magnifique <strong>de</strong> la Terre. » Ils<br />

feront silen<strong>ce</strong> pendant sept minutes avant <strong>de</strong> décrire la vision lunaire.<br />

Lundi 21 juillet<br />

2 h 54 : Houston donne son accord <strong>au</strong>x astron<strong>au</strong>tes pour qu’ils se préparent à sortir du LEM.<br />

Logiquement, une sieste <strong>de</strong> cinq heures était prévue pour les <strong>de</strong>ux astron<strong>au</strong>tes. Mais les premiers<br />

piétons <strong>de</strong> la Lune sont impatients. ARMSTRONG annon<strong>ce</strong> qu’il souhaite sortir vers 20 h, heure<br />

américaine. « Super, répond Houston, vous allez être en prime time. »<br />

3 h 36 : Ouverture <strong>de</strong> la porte. C’est ARMSTRONG qui sort le premier : « Tout est noir sur<br />

l’échelle. Les images télé ne seront peut-être pas bonnes. » ALDRIN : « Reste où tu es une minute<br />

Neil, je vais déclencher la caméra. »<br />

3 h 56 mn 20 s : Neil ARMSTRONG <strong>de</strong>s<strong>ce</strong>nd les échelons. Le <strong>de</strong>rnier est situé à près d’un mètre<br />

du sol. L’astron<strong>au</strong>te pose le pied g<strong>au</strong>che sur la Lune : « Je marche. Je n’ai <strong>au</strong>cune difficulté à<br />

marcher. Tout est plat <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> moi. » Il est plus <strong>de</strong> quatre heures du matin et ARMSTRONG<br />

pronon<strong>ce</strong> sa phrase historique : « Un petit pas pour l’homme mais un grand bond pour l’humanité. »<br />

4 h16 : ALDRIN rejoint ARMSTRONG : « Quelle be<strong>au</strong>té, quelle magnifique désolation. » Du sol<br />

lunaire, ALDRIN dira plus tard : « On n’y perd pas brusquement, on sent venir et il est facile <strong>de</strong><br />

rectifier la position. Personnellement, j’ai vite mis <strong>au</strong> point une technique chaloupée qui allait très<br />

bien. » Les <strong>de</strong>ux astron<strong>au</strong>tes effectuent les prélèvements <strong>de</strong> roche et les instruments <strong>de</strong> mesure.<br />

4 h 43 : « Où en êtes-vous sur la Lune ? » s’inquiète COLLINS, resté en orbite sur Columbia. « Je<br />

crois qu’ils sont en train <strong>de</strong> poser le drape<strong>au</strong> », répond Houston. Un drape<strong>au</strong> qui est en fait une<br />

plaque, simulant une prise <strong>au</strong> vent lunaire. ALDRIN le salue militairement, ARMSTRONG, civil se<br />

met <strong>au</strong> gar<strong>de</strong> à vous. La voix du prési<strong>de</strong>nt Nixon parvient <strong>au</strong>x <strong>de</strong>ux astron<strong>au</strong>tes : « Vous avez fait le<br />

jour le plus fier <strong>de</strong> nos vies. » ARMSTRONG : « C’est un grand honneur et un privilège pour nous<br />

d’être ici. » Puis les <strong>de</strong>ux astron<strong>au</strong>tes installent la plaque commémorative : « Ici, indique-t-elle, <strong>de</strong>s<br />

hommes <strong>de</strong> la planète Terre ont posé le pied sur la Lune, en juillet 1969 <strong>de</strong> l’ère chrétienne. Nous<br />

sommes venus dans un esprit pacifique <strong>au</strong> nom <strong>de</strong> toute l’Humanité. »<br />

5H50 : Houston informe les astron<strong>au</strong>tes qu’ils ne leur restent que trois minutes avant <strong>de</strong> remonter.<br />

ALDRIN, pas pressé <strong>de</strong> regagner le LEM, s’offre un petit ballet lunaire. Houston : « Buzz, sois<br />

pru<strong>de</strong>nt. Attention à ne pas tomber. » ALDRIN se résigne à quitter le sol lunaire. « Plus <strong>de</strong><br />

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commission à me faire avant <strong>de</strong> regagner mes pénates ? » Houston : « Non, rien, dépêche-toi <strong>de</strong><br />

remonter à bord. » ALDRIN referme la porte <strong>de</strong>rrière lui. Houston : « Tout a marcher<br />

magnifiquement. C’est fini. » COLLINS conclut : « Alléluia. » Comme prévu, l’équipage se<br />

couche. « Est-<strong>ce</strong> que vous vous reposer bien ? Vous avez trouvé un endroit pour vous allonger ? »<br />

interroge Houston. ALDRIN : « Neil s’est confectionné un hamac entre la porte et la protection du<br />

moteur. Moi, je me suis enroulé sur moi-même <strong>au</strong> sol. »<br />

16h15 : Sous la poussée <strong>de</strong> sont unique moteur, le LEM monte à la verticale à une altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 12<br />

200 km. «Nous rentrons directement <strong>au</strong>x Etats Unis. », ironise ARMSTRONG. Les <strong>de</strong>ux hommes<br />

s’apprêtent à retrouver COLLINS resté en orbite. Columbia et Eagle se rejoignent pour re<strong>de</strong>venir<br />

Apollo XI. Les astron<strong>au</strong>tes n’ont pas raté leur ren<strong>de</strong>z-vous. Houston : « Ils ont fait <strong>ce</strong>tte manœuvre<br />

comme on met un vieux chape<strong>au</strong>. »<br />

Jeudi 24 juillet<br />

13H16 : Les trois astron<strong>au</strong>tes terminent leur course dans l’océan Pacifique, à 1 500 km <strong>au</strong> sudouest<br />

d’Hawaï. Les héros lunaires seront mis en quarantaine pendant 12 jours. Le 13 août, Nixon les<br />

invite à dîner à Los Angeles. « Vous n’<strong>au</strong>rez pas <strong>de</strong> discours à faire, assure le prési<strong>de</strong>nt. Il suffira <strong>de</strong><br />

dire : c’était fantastique. »<br />

Que se serait-il passé si le Lem n’avait pas pu décoller ?<br />

Si ARMSTRONG et ALDRIN avaient été condamnés à une mort lente sur le sol lunaire ? Le Los<br />

Angeles Times vient <strong>de</strong> publier un document prouvant que <strong>ce</strong> scénario catastrophe avait été<br />

envisagé. Dans une telle hypothèse, le prési<strong>de</strong>nt Nixon <strong>au</strong>rait prévenu en personne les épouses par<br />

téléphone. A la télévision, privée <strong>de</strong> retransmission par la Nasa, il <strong>au</strong>rait ensuite prononcé une<br />

allocution télévisée dont le texte avait été écrit à l’avan<strong>ce</strong> : « Tout être humain qui lèvera un jour les<br />

yeux vers la Lune s<strong>au</strong>ra désormais qu’il existe un point du mon<strong>de</strong> faisant, à jamais, partie <strong>de</strong><br />

l’humanité ».<br />

Le 13 août 1969, <strong>de</strong>vant 300 journalistes<br />

venus du mon<strong>de</strong> entier, les trois cosmon<strong>au</strong>tes ont tenu «la plus extraordinaire conféren<strong>ce</strong> <strong>de</strong> presse<br />

dans l’histoire <strong>de</strong> l’humanité », comme l’écrit à l’époque Ouest Fran<strong>ce</strong>. Parmi les déclarations, <strong>ce</strong>lle<br />

du commandant Neil ARMSTRONG sur la pesanteur lunaire : « Un <strong>ce</strong>rtain nombre d’experts<br />

avaient prédit avant le vol que l’on éprouvait pas mal <strong>de</strong> difficultés si l’on voulait travailler sur la<br />

Lune. Cela n’est pas le cas. Après l’alunissage, nous nous sommes sentis très à l’aise dans la<br />

pesanteur lunaire. En fait, je la préfère à l’apesanteur terrestre. »<br />

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Neil ARMSTRONG Michael COLLINS Edwin ALDRIN<br />

Neil ARMSTRONG : business à la ferme<br />

Son «pas <strong>de</strong> géant » ne l’a pas mené plus loin que l’Ohio. Neil ARMSTRONG, <strong>au</strong>jourd’hui âgé<br />

<strong>de</strong> 68 ans, cultive l’art d’être grand-père dans son état natal. Il n’en est pas moins prési<strong>de</strong>nt ou<br />

membre <strong>de</strong>s conseils d’administration <strong>de</strong> huit compagnies, dont une société électronique. Mais <strong>de</strong>s<br />

trois héros <strong>de</strong> l’espa<strong>ce</strong>, c’est lui qui est resté le plus discret. Couvert d’honneurs à son retour sur<br />

Terre, il a opté pour la tranquillité d’une gran<strong>de</strong> ferme <strong>de</strong> Lebanon où, avec sa femme Janet, il s’est<br />

spécialisée dans l’élevage. Après avoir quitter la Nasa, il a enseigné l’ingénierie aéron<strong>au</strong>tique à<br />

l’université <strong>de</strong> Cincinnati jusqu’en 1979. Il a également participé à la commission qui à enquêter sur<br />

l’explosion Challenger, en1986, dans lequel sept astron<strong>au</strong>tes sont morts.<br />

Michael COLLINS : une carrière en or<br />

Peu après son retour sur Terre, il a repris <strong>de</strong> l’altitu<strong>de</strong> en créant, avec d’<strong>au</strong>tre, le musée <strong>de</strong> L’Air<br />

et <strong>de</strong> l’Espa<strong>ce</strong>, à Washington. Michael COLLINS en est <strong>de</strong>venu le premier directeur avant <strong>de</strong><br />

prendre, en 1978, le poste envié <strong>de</strong> sous directeur <strong>de</strong> la Smithsonian Institution, qui gère 17 musées<br />

américains. Six mois après la mission, il avait quitté la Nasa, et était <strong>de</strong>venu porte-parole du<br />

département d’Etats. Une belle carrière pour <strong>ce</strong>lui qui a voulu rester dans l’ombre, après être rester<br />

à bord, mais n’en a pas moins écrit <strong>de</strong>ux livres <strong>au</strong>tobiographiques, «Carrying the Fire » et<br />

«Liftoff ». Il y explique en avoir assez <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir raconter l’expédition en long et en large. A 68 ans,<br />

il dirige encore sa propre firme <strong>de</strong> consultants, Michael COLLINS Associates, et vit en Caroline du<br />

Nord.<br />

Edwin ALDRIN : <strong>de</strong> la Lune à Mars<br />

« Buzz », comme il s’est fait légalement rebaptiser, s’est lancé dans la scien<strong>ce</strong> fiction. Auteur <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux livres, il milite, <strong>au</strong> sein <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong> Mars, pour un vol humain vers la planète rouge. Mais<br />

il y a 30 ans, le brillant diplômé <strong>de</strong> West point, héros <strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong> Corée, a mal supporté son<br />

retour sur Terre. Condamnée a n’être que le <strong>de</strong>uxième à avoir marché sur Lune, il démissionne <strong>de</strong> la<br />

Nasa, réintègre l’armée et sombre dans l’alcoolisme. Dépression, hôpital psychiatrique… Il s’en<br />

sort, <strong>de</strong>vient ven<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> voiture avant <strong>de</strong> renouer avec l’astron<strong>au</strong>tique : il est nommé à un poste <strong>de</strong><br />

responsabilité sur la base aérienne d’Edwards, en Californie. A 69 ans, pas <strong>de</strong> retraite : entre <strong>de</strong>ux<br />

conféren<strong>ce</strong>s, il travail comme consultant pour une société spécialisée dans l’espa<strong>ce</strong>, Starcraft<br />

Entreprises.<br />

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- Apollo 12<br />

La mission s’est passée entre le 14 jusqu’<strong>au</strong> 24 novembre 1969 et a duré 10 jours 4 heures 36<br />

minutes. Pour aller sur la Lune, il leur a fallut 110 heures 31 minutes. Les 3 passagers étaient :<br />

Charles CONRAD (né le 2-6-1930), Richard GORDON (né le 5-10-1929) et Alan BEAN(né le 15-<br />

3-1932). CONRAD et BEAN se posent sur la Lune (océan <strong>de</strong>s tempêtes) et repartent 31 heures 30<br />

minutes après. Il y eu 2 sorties :7 heures 45 minutes. Ils rapportent 34,1 kg d’échantillons et <strong>de</strong>s<br />

piè<strong>ce</strong>s prélevées sur la son<strong>de</strong> <strong>au</strong>tomatique Surveyor 3 déposée 3 ans avant.<br />

c- Apollo 13<br />

La mission s’est passée entre le 11 jusqu’<strong>au</strong> 17 avril 1970 et a duré 5 jours 22 heures 55 minutes.<br />

Les 3 passagers étaient : James LOVELL (né le 25-3-1928), Fred HAISE (né le 14-11-1933) et<br />

John SWIGERT (né le 30-8-1931). Le Lem <strong>au</strong>rait dû rester 33 heures sue la Lune et LOVELL et<br />

HAISE sortir 2 fois quatre heures. Un inci<strong>de</strong>nt technique (une bouteille d’oxygène explose)<br />

interrompt la mission à 320 000 km <strong>de</strong> la Terre, et Apollo 13 revient avec difficulté.<br />

d- Apollo 14<br />

La mission s’est passée entre le 31 janvier jusqu’<strong>au</strong> 9 février 1971 et a duré 9 jours 1 minutes 57<br />

secon<strong>de</strong>s. Les 3 passagers étaient : Alan SHEPARD (né le 18-11-1923), Stuart ROOSA (né le 16-8-<br />

1933) et Edgar MICHELL (né le 17-9-1930).Le 5 février, ils se posent près du cratère Fra M<strong>au</strong>ro<br />

dans l’océan <strong>de</strong>s Tempêtes. SHEPARD et MITCHELL sortent 9 heures 23 minutes et déposent<br />

l’Alsep (Apollo Lunar Surfa<strong>ce</strong> Experiment Package), station scientifique <strong>au</strong>tomatique avec<br />

générateur nucléaire <strong>de</strong> 63 W. Le 6 février il y eu une <strong>au</strong>tre sortie <strong>de</strong> 4 heures. Ils décollent après un<br />

séjour <strong>de</strong> 33 heures 31 minutes (2sorties <strong>de</strong> 9 heures 17 minutes). On a rapporté, <strong>de</strong> la mission, 42,9<br />

kg <strong>de</strong> roches lunaires.<br />

e- Apollo 15<br />

La mission s’est passée entre le 26 juillet jusqu’<strong>au</strong> 7 août 1971 et a duré 12 jours 7 heures 11<br />

minutes 53 secon<strong>de</strong>s. Les 3 passagers étaient : David SCOTT (né le 6-6-1932), Alfred WORDEN<br />

(né le 7-2-1932) et James IRWIN (né le 17-3-1930).Le Lem se pose sur la mer <strong>de</strong>s Pluies, <strong>au</strong> pied<br />

<strong>de</strong>s Appennins. SCOTT et IRWIN font un séjour <strong>de</strong> 66 heures 55 minutes utilisant ’’Jeep lunaire’’<br />

pour 3 sorties. On a rapporté, <strong>de</strong> la mission, 76 kg <strong>de</strong> roches lunaires.<br />

f- Apollo 16<br />

La mission s’est passée entre le 16 jusqu’<strong>au</strong> 27 avril 1972 et a duré 11 jours 1 heure 51 minutes.<br />

Les 3 passagers étaient : John YOUNG (né le 24-9-1930), Charles DUKE (né le 3-10-1935) et Ken<br />

MATINNGLY (né le 17-3-1936).Le Lem se pose près du cratère Descartes. Pendant <strong>ce</strong> séjour <strong>de</strong> 71<br />

heures, YOUNG et DUKE sont sorties 3 fois et on parcourut 26,7 km. On a rapporté, <strong>de</strong> la mission,<br />

95,4 kg <strong>de</strong> roches lunaires.<br />

g- Apollo 17<br />

La mission s’est passée entre le 7 jusqu’<strong>au</strong> 19 dé<strong>ce</strong>mbre 1972 et a duré 12 jours 13 heure 52<br />

minutes. Les 3 passagers étaient : Eugen CERNAN (né le 14-3-1934), Ronald EVANS (né le 10-<br />

11-1933) et Harrison SCHMITT (né le 3-7-1935). Le Lem se pose dans les Monts T<strong>au</strong>rus près du<br />

cratère Littrow. Pendant <strong>ce</strong> séjour <strong>de</strong> 74 heures 59 minutes, CERNAN et SCHMITT sont sorties 3<br />

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fois et on parcourut 36 km. On a rapporté, <strong>de</strong> la mission, 117 kg <strong>de</strong> roches lunaires. Au retour<br />

CERNAN est sortie dans le vi<strong>de</strong>.<br />

___________________<br />

Pourquoi, après les missions Apollo, n’est jamais retourné sur la Lune ?<br />

Après ARMSTRONG et ALDRIN, dix <strong>au</strong>tres astron<strong>au</strong>tes ont marché sur la Lune. La <strong>de</strong>rnière<br />

expédition a eu lieu en dé<strong>ce</strong>mbre 1972, avec Eugen CERNAN et Harisson ’’Jack’’ SCHMITT. Ces<br />

douze hommes ont accompli, <strong>au</strong> total, 80 km, à pied ou en jeep, sur le sol <strong>de</strong> notre satellite. Ils ont<br />

collecté 382 kg d’échantillons <strong>de</strong> roche, choisis avec dis<strong>ce</strong>rnement sur <strong>de</strong>s lieus différents. Ils ont<br />

<strong>au</strong>ssi installé <strong>de</strong>s appareils <strong>de</strong> mesure qui ont ensuite servi <strong>de</strong>s années. Mais, lorsque le programme<br />

Apollo a été bouclé, la Lune est passée <strong>au</strong> second plan <strong>de</strong>s préoccupations, tant américaines que<br />

soviétiques. A <strong>ce</strong>la, une raison simple : lancée en plaine guerre froi<strong>de</strong>, la conquête <strong>de</strong> l’espa<strong>ce</strong><br />

répondait à <strong>de</strong>s motivations essentiellement idéologiques, les <strong>de</strong>ux systèmes, capitaliste et<br />

collectiviste, cherchant à démontrer qu’ils étaient les meilleurs. En remportant la course, les Etats-<br />

Unis n’avaient plus rien à prouver. Ils étaient les gagnants. En outre l’effort financier était<br />

impossible à reconduire. Et l’intérêt scientifique <strong>de</strong> nouvelles missions n’apparaissait pas évi<strong>de</strong>nt.<br />

Autant <strong>de</strong> raisons qui ont conduit à choisir d’en rester là.<br />

Qu’est-<strong>ce</strong> que <strong>ce</strong>s missions ont permis d’apprendre sur la Lune ?<br />

En étudiant les échantillons <strong>de</strong> roches rapportés <strong>au</strong> cours <strong>de</strong> différents voyage Apollo, on a<br />

découvert que la Lune est principalement constituée <strong>de</strong> matéri<strong>au</strong>x volcaniques, qu’elle possè<strong>de</strong> un<br />

cœur métallique environ 15 fois plus petit que <strong>ce</strong>lui <strong>de</strong> la Terre et que sa composition est similaire à<br />

<strong>ce</strong>lle <strong>de</strong> notre planète. Ce <strong>de</strong>rnier point a conforté la théorie sur l’origine <strong>de</strong> la Lune. On sait<br />

maintenant qu’elle est un mor<strong>ce</strong><strong>au</strong> <strong>de</strong> la Terre, séparé après une collision avec une planétoï<strong>de</strong>. Des<br />

miroirs, placés sur les astron<strong>au</strong>tes qui y ont débarqué, ont <strong>au</strong>ssi permis <strong>de</strong> mieux connaître la<br />

distan<strong>ce</strong> séparant <strong>de</strong> notre planète. Au final un bilan plutôt min<strong>ce</strong>. A <strong>ce</strong> détail près : désormais<br />

l’homme sait qu’il peut y aller.<br />

Peut-on envisager <strong>de</strong> nouvelles missions sur la Lune ?<br />

Le principal obstacle n’est pas technique, mais financier. Un tel programme coûterait horriblement<br />

cher. Et les Américains, comme les Russes, ont d’<strong>au</strong>tres priorités : les vols spati<strong>au</strong>x non habités,<br />

l’envoi <strong>de</strong> son<strong>de</strong>s (sur Mars par exemple), la création <strong>de</strong> la station spatiale internationale en orbite<br />

<strong>au</strong>tour <strong>de</strong> la Terre. Pourtant en 1989, pour le 20 ème anniversaire <strong>de</strong> la mission Apollo 11, George<br />

BUSH, alors prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Etats-Unis, en avait lancé l’idée, déclarant qu’il était temps d’y revenir et<br />

’’<strong>ce</strong>tte fois, pour y rester’’. Simple déclaration d’intention. La Lune n’intéresse plus les politiques et<br />

les coupes budgétaire imposées à la Nasa ne lui permettent pas <strong>de</strong> tels projets pharaoniques.<br />

Elle ne présente plus <strong>au</strong>cun intérêt ?<br />

Au contraire. On pourrait y implanter une base pour <strong>de</strong>s voyages interplanétaires. Les tonnes <strong>de</strong><br />

carburant né<strong>ce</strong>ssaires <strong>au</strong>x fusées seraient apportées par les navettes. Et la faible gravité permettrait<br />

<strong>de</strong>s lan<strong>ce</strong>ments <strong>au</strong>trement plus économiques que lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong> la pesanteur<br />

terrestre. De telles installations pourraient être encore utilisées pour les expérien<strong>ce</strong>s (biologiques,<br />

médicales…) que l’on envisage <strong>de</strong> mener dans la future station spatiale internationale.<br />

L’implantation d’un télescope pour observer l’espa<strong>ce</strong>, sur la fa<strong>ce</strong> cachée, a également été évoquée.<br />

Elle bénéficierait <strong>de</strong> l’absen<strong>ce</strong> totale d’atmosphère.<br />

Jusqu’à présent, les étu<strong>de</strong>s se heurtaient à un obstacle majeur : l’absen<strong>ce</strong> présumée d’e<strong>au</strong>, rendant<br />

impossible <strong>de</strong>s séjours humains longue durée. Or, l’an <strong>de</strong>rnier, la son<strong>de</strong> Lunar Prospector lancée par<br />

la Nasa a démontré qu’il existait <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> gelée, mélangé à la couche superficielle <strong>de</strong> la surfa<strong>ce</strong>, sur<br />

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les pôles. La quantité est estimée à 11 millions <strong>de</strong> tonnes, l’équivalent d’un lac <strong>de</strong> 10 km², profond<br />

<strong>de</strong> 11 mètres. De quoi prendre quelques douches et préparer un peu <strong>de</strong> café.<br />

La partie supérieure du module lunaire vient la Lune (où est resté l’étage inférieur) et va bientôt<br />

rejoindre la capsule Apollo. Ce sera ensuite le retour <strong>de</strong>s astron<strong>au</strong>tes vers la Terre, que l’ont<br />

aperçois <strong>au</strong> fond.<br />

Cette photo a été prise lors <strong>de</strong> la<br />

Mission Apollo 17, en 1972.<br />

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ALDRIN, photographié par ARMSTRONG.<br />

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