Les sens de la peau - Observatoire Nivea

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Sommaire Le sens des sens : le toucher 5 David Le Breton La peau, le son, le bruit et la musique 11 Françoise Gründ L’œil, la peau, le piège 17 Maxime Coulombe L’odeur de la peau : essence d’espèce, reflet de soi, refuge du moi 23 Benoist Schaal La peau et le goût 31 Jean-Pierre Poulain
David Le Breton La peau nous enveloppe et individualise notre corps. Par elle nous sommes reconnus, nommés, identifiés à un sexe, à un âge, à une « ethnicité », à une couleur de peau, voire à une condition sociale. Dans nos sociétés occidentales, nous allons dans le monde le visage et les mains nues livrés à la connaissance et à la reconnaissance des autres. Nous tenons à notre peau car en effet elle nous attache au monde et nous procure les repères sensoriels nécessaires à la conduite de la vie. Elle engage sans doute le sens essentiel de l’existence : le toucher. Perdre la faculté du toucher c’est se trouver en apesanteur, dépourvu de tout point de contact, paralysé dans son action et livré aux autres. La disparition de toutes sensations tactiles entraîne la disparition de tous points d’appui et donc la perte de l’autonomie personnelle, la paralysie de la volonté et la nécessité de s’en remettre à d’autres personnes pour toutes les conduites de l’existence. « Le sens du toucher est le seul dont la privation entraîne la mort », observait déjà Aristote. Privé de peau, il ne reste en effet de l’homme qu’un écorché, c’est-à-dire un innommable. La peau est un condensé du monde, une géographie primordiale. Elle est le sens des sens. Elle les réunit tous à sa surface à la hauteur du visage : les oreilles, le nez, la bouche, et les yeux, et elle commande le toucher sur l’ensemble du corps. Et le toucher est d’une certaine manière toujours impliqué dans les autres sens. Ainsi le fait de regarder est assimilé à un toucher de l’œil, la saveur à un toucher de la bouche et du nez, à travers l’arôme des aliments, le son à un toucher aérien venant stimuler les tympans et l’odeur à une stimulation tactile du nez. Ce cahier reprend le principe de la peau comme le lieu de déclinaisons de tous les sens, il suggère une ballade à sa surface pour mieux pénétrer l’intimité. Je rappelle pour ma part dans un texte plus général combien la peau conditionne la relation de l’homme au monde, puisque le corps ne saurait se donner sous d’autres auspices. Finalement toute notre existence est une histoire de peau pour le meilleur ou pour le pire. Et dans la langue la peau est souvent une métonymie de la personne : on tient à sa peau, on sauve sa peau… introduction
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Page 15 and 16: de cet accouplement torturé-tortur
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Page 19 and 20: autrement dit, le sentiment de nudi
Page 21 and 22: sort de sa douche et s’accroche a
Page 23 and 24: L’odeur de la peau : essence d’
Page 25 and 26: L’odeur de la peau, reflet de l
Page 27 and 28: sujets à l’odeur axillaire de pe
Page 29 and 30: Ainsi, le travail sur les actions b
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Page 33 and 34: disposition des populations avec pl
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