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chirurgie valvulaire et surveillance des porteurs de valves

chirurgie valvulaire et surveillance des porteurs de valves

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CHIRURGIE VALVULAIRE ET SURVEILLANCE DES<br />

PORTEURS DE VALVES<br />

I) INTRODUCTION<br />

La <strong>chirurgie</strong> <strong>valvulaire</strong> consiste à remplacer (prothèse) ou à réparer (plastie) une<br />

valve cardiaque endommagée par un processus pathologique conduisant à un<br />

rétrécissement ou une fuite <strong>valvulaire</strong>. Les <strong>de</strong>ux <strong>valves</strong> le plus souvent intéressées par<br />

c<strong>et</strong>te <strong>chirurgie</strong> sont la valve aortique <strong>et</strong> la valve mitrale. La <strong>chirurgie</strong> <strong>de</strong> la valve<br />

tricuspi<strong>de</strong> est beaucoup plus rare, <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> la valve pulmonaire anecdotique. Si c<strong>et</strong>te<br />

<strong>chirurgie</strong> est <strong>de</strong>venue courante, avec <strong>de</strong> bons résultats sur le plan symptomatique, il<br />

n'en <strong>de</strong>meure pas moins que tout patient opéré nécessite un suivi au long cours ++<br />

afin <strong>de</strong> prévenir <strong>et</strong> détecter les complications auxquelles tout porteur <strong>de</strong> valve<br />

cardiaque est exposé. Le rôle du mé<strong>de</strong>cin traitant dans le suivi au long cours <strong>de</strong> ces<br />

patients est donc fondamental+++.<br />

II) INDICATION:<br />

L'indication est en général posée sur <strong><strong>de</strong>s</strong> patients symptomatiques sur le plan <strong>de</strong> la<br />

dyspnée malgré le traitement médical. Il existe cependant certaines restrictions:<br />

Pour la valve aortique:<br />

* En cas <strong>de</strong> rétrécissement aortique serré, aucun traitement médical<br />

n'améliorera le patient, le seul traitement efficace est la <strong>chirurgie</strong>.<br />

* En cas d'insuffisance aortique importante, il ne faut pas attendre que le<br />

patient soit très dyspnéique, <strong>et</strong> l'indication repose souvent sur l'altération <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

paramètres <strong>de</strong> <strong>surveillance</strong> échographique (dilatation du ventricule gauche)<br />

Pour la valve mitrale:<br />

* La fibrillation auriculaire marque un tournant dans la maladie, <strong>et</strong> peut être un<br />

critère motivant l'intervention chez un patient jusque-là stabilisé par le traitement<br />

médical.<br />

1


* En cas <strong>de</strong> fuite mitrale importante, surtout si l'on est à peu près sûr <strong>de</strong> réaliser<br />

une réparation <strong>de</strong> la valve (plastie mitrale), il ne faut pas attendre l'aggravation <strong>de</strong> la<br />

dyspnée ou le suboedème pour porter l'indication <strong>de</strong> la <strong>chirurgie</strong>.<br />

III) LE BILAN PRÉOPÉRATOIRE EST FONDAMENTAL+++<br />

Outre un examen clinique compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> un interrogatoire "serré", il fait appel à un<br />

certain nombre d'examens complémentaires<br />

- Bilan Cardiaque compl<strong>et</strong>:<br />

- État exact <strong>de</strong> la valve pathologique, <strong><strong>de</strong>s</strong> autres <strong>valves</strong>, <strong>de</strong> la fonction<br />

ventriculaire gauche, <strong><strong>de</strong>s</strong> pressions droites, <strong>de</strong> l'aorte ascendante (surtout en cas<br />

<strong>de</strong> <strong>chirurgie</strong> <strong>de</strong> la valve aortique); c'est le rôle <strong>de</strong> l'échographie transthoracique<br />

<strong>et</strong>/ou transoesophagienne (surtout en cas <strong>de</strong> pathologie mitrale)<br />

- État <strong><strong>de</strong>s</strong> artères coronaires++, afin <strong>de</strong> voir s'il n'existe pas une<br />

indication associée <strong>de</strong> pontage coronaire; C'est le rôle du<br />

cathétérisme avec coronarographie.<br />

- Bilan extra cardiaque compl<strong>et</strong>, en insistant sur:<br />

- Bilan vasculaire +++, d'autant plus capital que le patient est âgé <strong>et</strong> avec<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> facteurs <strong>de</strong> risque d'athérome; C'est le rôle <strong><strong>de</strong>s</strong> dopplers pré-opératoires en<br />

particulier au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> vaisseaux du cou afin <strong>de</strong> limiter l'inci<strong>de</strong>nce <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

acci<strong>de</strong>nts neurologiques péri-opératoires.<br />

- Fonction respiratoire ++ (explorations fonctionnelles<br />

respiratoires); les complications respiratoires étant les premières par ordre <strong>de</strong><br />

fréquence après ce type <strong>de</strong> <strong>chirurgie</strong>.<br />

- Bilan <strong>de</strong> la fonction rénale++ (bilan ionique <strong>et</strong> éventuellement<br />

clearance <strong>de</strong> la créatinine) du fait <strong><strong>de</strong>s</strong> décompensations rénales<br />

prévisibles après la <strong>chirurgie</strong> sur fonction précaire.<br />

- Bilan métabolique en particulier, fonction hépatique, équilibre<br />

glycémique <strong>et</strong> thyroïdien.<br />

- Recherche d'une porte d'entrée infectieuse latente ou patente+++,<br />

en particulier vérification <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>ntaire+++, afin <strong>de</strong> limiter le<br />

taux <strong>de</strong> survenue d'endocardite sur prothèse en post-opératoire.<br />

2


IV) LA CHIRURGIE<br />

A) GÉNÉRALITÉS<br />

Il s'agit d'une <strong>chirurgie</strong> lour<strong>de</strong>, qui nécessite obligatoirement l'emploi d'une<br />

Circulation Extra-Corporelle(CEC) afin <strong>de</strong> travailler sur un cœur "sec <strong>et</strong> immobile".<br />

Outre l'état cardiaque sous-jacent, c'est l'emploi <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te CEC qui explique les<br />

complications post-opératoires rencontrées (respiratoires, rénales, neurologiques<br />

notamment) <strong>et</strong> donc la nécessité d'un bilan pré-opératoire extensif.<br />

Le risque <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>chirurgie</strong> n'est donc pas nul, mais est actuellement très codifié<br />

(Euroscore) en fonction du type <strong>de</strong> valvulopathie, <strong>de</strong> l'age, <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> tares associées<br />

cardiaques <strong>et</strong> extra-cardiaques.<br />

Sans rentrer dans les détails, on peut dire que la mortalité péri-opératoire, pour tous<br />

les patients confondus âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 70 ans est <strong>de</strong>:<br />

- 2 à 5% pour un remplacement <strong>valvulaire</strong> aortique<br />

- 6 à 8% pour un remplacement <strong>valvulaire</strong> mitral (2 à 4% pour une réparation)<br />

- 8-10% pour un double remplacement <strong>valvulaire</strong> aortique <strong>et</strong> mitral.<br />

C<strong>et</strong>te mortalité augmente avec l'age, avec les lésions coronaires associées, avec la<br />

gravité <strong>de</strong> l'altération <strong>de</strong> la fonction ventriculaire gauche (fraction d'éjection) <strong>et</strong> avec<br />

les tares associées.<br />

Sur le plan <strong>de</strong> la morbidité, le taux <strong>de</strong> complications est là encore prévisible selon le<br />

même raisonnement, mais il faut r<strong>et</strong>enir qu'il existe un taux d'acci<strong>de</strong>nts vasculaires<br />

cérébraux <strong>de</strong> 1% avant 70 ans, <strong>et</strong> que celui-ci augmente <strong>de</strong> façon très importante avec<br />

l'age <strong>et</strong> les facteurs <strong>de</strong> risque (diabète, insuffisance rénale, artériopathie<br />

cérébrale…)jusqu'à représenter un taux <strong>de</strong> 8% à 80 ans dans certaines configurations.<br />

Il est donc fondamental <strong>de</strong> prévenir les patients <strong>et</strong> leurs proches avant la <strong>chirurgie</strong>+++<br />

Si le risque n'est pas nul, les résultats en terme d'amélioration fonctionnelle sont par<br />

contre très importants <strong>et</strong> gratifiants dans l'immense majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> cas.<br />

B) LES DIFFERENTS SUBSTITUTS VALVULAIRES ET LEUR CHOIX+++<br />

3


Il existe différents types <strong>de</strong> prothèses cardiaques possédant chacun <strong><strong>de</strong>s</strong> avantages <strong>et</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> inconvénients. À part, les réparations qui ne s'envisagent que dans l'insuffisance<br />

mitrale <strong>et</strong> l'insuffisance tricuspidienne.<br />

1) Les prothèses MÉCANIQUES:<br />

Anciennement à bille (Starr)<br />

Puis à monodisque basculant (Bjork)<br />

Actuellement à doubles ail<strong>et</strong>tes (St Ju<strong>de</strong>)<br />

* Avantages: In<strong><strong>de</strong>s</strong>tructibles<br />

* Inconvénients: Nécessité d'une anticoagulation au long cours par anti-<br />

vitamines K(AVK) avec tous les problèmes induits par ces AVK.<br />

Thromboses plus fréquentes<br />

2) Les prothèses BIOLOGIQUES:<br />

Xénogreffes <strong>valvulaire</strong>s porcines (avec ou sans armature)<br />

Xénogreffes péricardiques bovines<br />

Homogreffes <strong>valvulaire</strong>s humaines cryopréservées (plus rarement employées<br />

du fait <strong>de</strong> leur rar<strong>et</strong>é, réservées à la <strong>chirurgie</strong> <strong>de</strong> la valve aortique chez le suj<strong>et</strong> jeune<br />

<strong>et</strong> dans certaines cardiopathies congénitales, ou dans un contexte infectieux)<br />

* Avantages: Pas <strong>de</strong> nécessité d’anticoagulants (hormis les 3<br />

premiers mois)<br />

* Inconvénients: Durabilité limitée (10-15ans)<br />

3) CHOIX DES DIFFERENTS TYPES<br />

a) AGE+++: - Avant 65 ans, mécaniques<br />

- Après 70 ans bioprothèses<br />

Entre 65 <strong>et</strong> 70 ans, la décision se fait au cas par cas mais les recommandations<br />

actuelles <strong><strong>de</strong>s</strong> sociétés <strong>de</strong> cardiologie sont en faveur <strong>de</strong> la bioprothèse en position<br />

aortique à partir <strong>de</strong> 65 ans.<br />

b) TERRAIN++: Valve Biologique si<br />

4


*Affection contre-indiquant la prise <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK<br />

* Impossibilité <strong>de</strong> prise correcte <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK <strong>et</strong> du contrôle régulier<br />

<strong>de</strong> l'hémostase (zone d'habitation, conditions socio-<br />

économiques, état neuropsychique)<br />

* Pratique <strong>de</strong> sports dangereux<br />

* Femme jeune souhaitant <strong><strong>de</strong>s</strong> grossesses (risques tératogènes <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK,<br />

risques d'avortements spontanés, augmentation <strong>de</strong> la morbidité fœtomaternelle)<br />

c) RYTHME EN FIBRILLATION AURICULAIRE<br />

* Nécessité d'AVK, donc plus facilement mécanique<br />

À Part, LES RÉPARATIONS (OU PLASTIES) VALVULAIRES:<br />

Employées essentiellement dans l'insuffisance mitrale+++, <strong>et</strong> également parfois dans<br />

l'insuffisance tricuspi<strong>de</strong>.<br />

Il s'agit d'une réparation plus ou moins complexe, avec le support quasi-constant d'un<br />

anneau prothétique. L'avantage est l'absence <strong>de</strong> nécessité d'AVK au long cours, <strong>et</strong><br />

c<strong>et</strong>te technique doit être appliquée chaque fois que possible (en l'absence <strong>de</strong><br />

calcifications <strong>valvulaire</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'appareil sous <strong>valvulaire</strong>) chez le suj<strong>et</strong> jeune.<br />

L'inconvénient est le risque <strong>de</strong> ré-intervention au long cours, surtout sur <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>valves</strong><br />

rhumatismales.<br />

V) SURVEILLANCE DES MALADES PORTEURS DE VALVE<br />

CARDIAQUES++++<br />

Une fois la phase péri-opératoire passée, après une pério<strong>de</strong> en maison <strong>de</strong><br />

convalescence, le patient va se r<strong>et</strong>rouver très brutalement "démédicalisé". Le rôle <strong>de</strong><br />

l'information fournie au patient durant son séjour (informations générales <strong>et</strong><br />

prévention <strong>de</strong> l'endocardite, carn<strong>et</strong> d'anticoagulants) <strong>et</strong> <strong>de</strong> la coopération entre le<br />

mé<strong>de</strong>cin traitant, le cardiologue <strong>et</strong> l'équipe hospitalière est alors fondamental. Tout<br />

doit être fait pour diminuer au maximum le taux <strong><strong>de</strong>s</strong> complications auxquelles tout<br />

porteur <strong>de</strong> valve est soumis.<br />

A) COMPLICATIONS DES REMPLACEMENTS VALVULAIRES<br />

5


1) Complications infectieuses: L'endocardite sur prothèse, malgré les progrès <strong>de</strong><br />

l'antibiothérapie <strong>et</strong> <strong>de</strong> la, <strong>chirurgie</strong> reste une complication gravissime. On<br />

distingue:<br />

Les endocardites post-opératoires précoces(


l’artério cérébrale <strong>et</strong>/ou angio I.R.M pour confirmer un anévrysme cérébral<br />

mycotique<br />

critères <strong>de</strong> Durack<br />

Endocardite certaine en présence <strong>de</strong> :<br />

2 critères majeurs ou 1 critère majeur <strong>et</strong> 3 critères mineurs ou 5 critères mineurs<br />

critères majeurs :<br />

hémocultures positives<br />

* 2 hémocultures positives à streptocoque non groupable, streptococcus bovis, bactérie du<br />

groupe HACEK ((Haemophilus, Actinobacillus, Cardiobacterium, Eikenella,<br />

Kingella), ou en l’absence <strong>de</strong> foyer i<strong>de</strong>ntifié, à staphylocoque ou entérocoque<br />

* hémocultures positives persistantes au même organisme<br />

atteinte <strong>de</strong> l’endocar<strong>de</strong> : signes échographiques <strong>et</strong> cliniques<br />

* végétation<br />

* abcès<br />

* nouvelle fuite périprothétique<br />

* clinique : souffle <strong>de</strong> fuite <strong>valvulaire</strong> d’apparition récente<br />

critères mineurs :<br />

cardiopathie prédisposante ou toxicomanie<br />

fièvre > 38 °<br />

phénomènes vasculaires (embolie artérielle, anévrysme mycotique, infarctus pulmonaire,<br />

hémorragie conjonctivale, hémorragie cérébrale)<br />

phénomène immunologique (glomérulonéphrite, nodule d’Osler, tache <strong>de</strong> Roth)<br />

critères microbiologiques mineurs : hémoculture positive sans entrer dans la définition du<br />

critère majeur, sérologie positive pour un organisme responsable d’endocardites<br />

critères échographiques mineurs : échographie compatible sans entrer dans la définition<br />

du critère majeur<br />

<br />

R<strong>et</strong>enir le dicton: toute fièvre inexpliquée chez un porteur <strong>de</strong> valve est à priori une<br />

endocardite++++. Dans ce cas, JAMAIS d'antibiothérapie à l'aveugle mais<br />

TOUJOURS <strong><strong>de</strong>s</strong> hémocultures++++.<br />

7


IL faut bien sur insister sur la prévention+++ <strong>et</strong> le traitement <strong>de</strong> tout foyer infectieux<br />

que nous reverrons.<br />

Tout patient doit être porteur d’une carte <strong>de</strong> porteur <strong>de</strong> valve <strong>et</strong> au mieux <strong>de</strong> la carte<br />

<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> l’endocardite (fournie par la société française <strong>de</strong> cardiologie) <strong>et</strong> les<br />

présenter<br />

- à son praticien avant chaque soin <strong>de</strong>ntaire<br />

- à son mé<strong>de</strong>cin traitant ou spécialiste avant tout geste invasif.<br />

2) Complications thromboemboliques: Complications les plus fréquentes+++ <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

prothèses <strong>valvulaire</strong>s.<br />

Elles surviennent <strong>de</strong> façon plus fréquente<br />

- chez les <strong>porteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>valves</strong> mécaniques que chez les <strong>porteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>valves</strong><br />

biologiques, d'où la nécessité absolue, indéfinie, <strong>et</strong> continue d'un traitement<br />

par AVK chez tout porteur <strong>de</strong> valve mécanique.<br />

- la fréquence augmente également en fonction <strong>de</strong> la position <strong>valvulaire</strong>: elle<br />

est plus élevée en position mitrale.<br />

- la fréquence augmente avec la fibrillation auriculaire.<br />

Elles consistent en <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> complications<br />

a) Les embolies: migration dans la circulation systémique d'un caillot formé<br />

sur la prothèse. Elles peuvent toucher tous les territoires viscéraux avec une<br />

prédilection pour le cerveau(AIT, AVC).<br />

Le diagnostic repose, outre la clinique, sur<br />

La biologie : niveau d’anticoagulation (INR)<br />

L’échographie(ETT, mais surtout ETO++) recherche :<br />

d’un contraste spontané dans O.G.<br />

d’un thrombus dans auricule G<br />

d’un thrombus sur la prothèse.<br />

Des examens d’imagerie fonction <strong>de</strong> la localisation :<br />

Scanner (cérébral ou abdominal)<br />

Echodoppler voire l’artériographie (membres sup ou inf).<br />

b) Thromboses <strong>de</strong> <strong>valves</strong> (quasi exclusivement chez les <strong>porteurs</strong> <strong>de</strong> valve<br />

mécanique) pathologie nécessitant une prise en charge urgente, elles<br />

peuvent être :<br />

8


- Aiguë à l'origine d'un tableau dramatique <strong>de</strong> choc cardiogénique <strong>et</strong> OAP<br />

nécéssitant une prise en charge médicochirurgicale extrêmement urgente.<br />

Elles sont souvent précédées par <strong><strong>de</strong>s</strong> embolies périphériques dans les jours<br />

ou les semaines qui précè<strong>de</strong>nt.<br />

- Chroniques <strong>et</strong> résultant en une limitation du jeu <strong>valvulaire</strong> elles entraînent<br />

donc<br />

une réapparition <strong>de</strong> la symptomatologie <strong>de</strong> type dyspnée,<br />

une modification <strong>de</strong> l'auscultation <strong>de</strong> la prothèse,<br />

une augmentation du gradient transprothètique à l'échographie T.T <strong>et</strong> un<br />

thrombus à l’E.T.O +++.<br />

L'examen <strong>de</strong> référence est la réalisation d'un radiocinéma démontrant la<br />

diminution <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> mouvements <strong><strong>de</strong>s</strong> disques <strong>de</strong> la prothèse.<br />

La prévention <strong>de</strong> ces acci<strong>de</strong>nts +++ passe par un bon contrôle <strong><strong>de</strong>s</strong> anticoagulants.<br />

3) Complications hémorragiques chez lez patients sous AVK.<br />

Elles entraînent <strong><strong>de</strong>s</strong> complications cérébrales, mais également viscérales, en<br />

particulier rénales (hématuries) <strong>et</strong> digestives (hématémèses, moelena <strong>et</strong> rectorragies)<br />

qui doivent faire rechercher <strong>de</strong> principe une lésion organique sous-jacente+++.<br />

Le risque d'hémorragie augmente avec<br />

* Le niveau d'anticoagulation, donc l'INR<br />

* L'age<br />

En cas d'hémorragie sévère, on peut-être amené à suspendre <strong>de</strong> façon temporaire<br />

l'anticoagulation par les AVK, <strong>et</strong> à la substituer par <strong>de</strong> l'héparine pour maintenir un<br />

TCA <strong>de</strong> 1.5 à 2 fois le témoin. On peut également en cas d'urgence vitale neutraliser<br />

l'action <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK par <strong>de</strong> la vitamine K (efficacité en 12 heures) ou par du plasma frais<br />

congelé(efficacité immédiate).<br />

Là encore, la prévention <strong>de</strong> ces acci<strong>de</strong>nts +++ passe par un bon contrôle <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

anticoagulants.<br />

4) Complications <strong>de</strong> dégénérescence <strong>valvulaire</strong> chez les <strong>porteurs</strong> <strong>de</strong> valve biologique.<br />

Tout porteur <strong>de</strong> valve biologique est exposé à la dégénérescence <strong>de</strong> sa prothèse au<br />

long cours. En fait, la dégénérescence est d'autant plus rapi<strong>de</strong><br />

* Qu’il s’agit d’une prothèse mitrale<br />

* Que le patient est plus jeune<br />

* Qu'il existe une insuffisance rénale<br />

* Qu’une femme a eu une grossesse.<br />

9


Avec les bioprothèses actuelles, la probabilité <strong>de</strong> non dégénérescence pour un patient<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 70 ans sans pathologie particulière, d’une bioprothèse aortique est encore<br />

<strong>de</strong> 90% à 15 ans, ce qui explique son choix dans c<strong>et</strong>te catégorie d’age.<br />

La dégénérescence va se manifester soit <strong>de</strong> façon progressive par la sténose <strong>de</strong> la<br />

prothèse due à une calcification progressive <strong><strong>de</strong>s</strong> valvules, soit <strong>de</strong> façon brutale par<br />

déchirure d'une valvule.<br />

C<strong>et</strong>te dégénérescence justifie la <strong>surveillance</strong> au long cours <strong><strong>de</strong>s</strong> bioprothèses <strong>et</strong><br />

l'augmentation <strong>de</strong> la fréquence <strong><strong>de</strong>s</strong> visites après la 7-8° année.<br />

5) Désinsertions <strong>valvulaire</strong>s: survient autant sur une valve mécanique que sur une<br />

valve biologique.<br />

Elle survient en général dans les premiers mois qui suivent l'intervention mais<br />

peuvent se voir à tout moment en cas d'endocardite. Elles sont dues soit à un lâchage<br />

<strong>de</strong> sutures spontané (tissus fragiles) par phénomène mécanique, soit par infection<br />

(endocardite). En cas <strong>de</strong> grosse fuite, elles peuvent entraîner une aggravation<br />

fonctionnelle.<br />

Le diagnostic se fait à l'auscultation en cas <strong>de</strong> grosse fuite,<br />

Surtout à l'ETT ou l'ETO+++.<br />

Elles peuvent entraîner une hémolyse (anémie, présence <strong>de</strong> schizocytes <strong>et</strong><br />

réticulocytose, LDH, haptoglobine) <strong>et</strong> conduire à la réintervention.<br />

Désinsertions <strong>et</strong> endocardite sont <strong><strong>de</strong>s</strong> complications communes aux <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong><br />

<strong>valves</strong>, mécaniques ou biologique. La thrombose est beaucoup plus fréquente chez le<br />

porteur <strong>de</strong> valve mécanique. La dégénérescence est l’apanage <strong><strong>de</strong>s</strong> bioprothèses. Les<br />

complications hémorragiques sont la rançon <strong><strong>de</strong>s</strong> A.V.K.<br />

B) SURVEILLANCE PROPREMENT DITE++++<br />

La <strong>surveillance</strong> sera réalisée tous les mois par le mé<strong>de</strong>cin traitant(état clinique,<br />

AVK), tous les 6 mois par le cardiologue traitant, <strong>et</strong> une fois par an ou tous les <strong>de</strong>ux<br />

ans par l'équipe hospitalière. En fait, à la sortie <strong>de</strong> l'hôpital, les contrôles par le<br />

généraliste seront rapprochés, <strong>et</strong> le cardiologue contrôlera son patient au 3° mois avec<br />

échographie. C<strong>et</strong>te <strong>surveillance</strong> est :<br />

10


1) Clinique:<br />

L'interrogatoire recherche la notion d'une fièvre, d'un AIT, la réapparition d'une<br />

dyspnée, <strong>et</strong> recherche les signes d'alerte <strong>de</strong> surdosage AVK comme épistaxis,<br />

gingivorragies, hématuries.<br />

L'examen clinique recherche<br />

-Des signes <strong>de</strong> décompensation cardiaque droite (hépatomégalie, œdèmes <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

membres inférieurs) <strong>et</strong> gauche (tachycardie, galop, sous-crépitants <strong><strong>de</strong>s</strong> bases)<br />

-Vérifie l'absence <strong>de</strong> fièvre <strong>et</strong> <strong>de</strong> foyer infectieux à chaque consultation.<br />

- Recherche une modification <strong>de</strong> l'auscultation <strong>de</strong> la prothèse+++<br />

* Toute apparition d'un souffle diastolique sur une prothèse aortique, ou d'un<br />

souffle systolique sur une prothèse mitrale signe une désinsertion<br />

* Toute apparition ou renforcement d'un souffle systolique sur une prothèse<br />

aortique ou toute apparition d'un roulement diastolique sur une prothèse mitrale doit<br />

faire rechercher une dysfonction prothétique<br />

* Toute diminution <strong>de</strong> l'intensité <strong><strong>de</strong>s</strong> bruits d'ouverture <strong>et</strong> <strong>de</strong> ferm<strong>et</strong>ure d'une<br />

prothèse mécanique, en particulier s'il existe une variabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> bruits d'un cycle<br />

cardiaque à l'autre, doit faire rechercher une dysfonction prothétique<br />

2) ECG: n'apporte pas grand-chose en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'existence d'un rythme sinusal ou en<br />

fibrillation auriculaire<br />

3) Radiographique: la radio du thorax n'apporte pas grand-chose en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la<br />

régression du volume cardiaque après le changement <strong>de</strong> valve.<br />

Par contre le radiocinéma <strong>de</strong> la valve est un examen clé en cas <strong>de</strong> suspicion <strong>de</strong><br />

thrombose <strong>valvulaire</strong>++.<br />

4) Échographique+++:<br />

Le suivi par echo-doppler cardiaque transthoracique est fondamental dans la<br />

<strong>surveillance</strong> au long cours. Si <strong><strong>de</strong>s</strong> contrôles ont déjà été effectués avant la sortie<br />

hospitalière, le contrôle du 3° mois est cependant fondamental car réalisé en <strong>de</strong>hors<br />

<strong>de</strong> toutes les perturbations post-opératoires (anémie qui augmente le débit <strong>et</strong> donc les<br />

gradients, fibrillation auriculaire post-opératoire transitoire, hypocinésie septale<br />

présente après toute <strong>chirurgie</strong>, épanchement péricardique <strong>et</strong>c...). L'examen mesure<br />

* Le fonctionnement <strong>de</strong> la prothèse: gradient, surface effective(comparés à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

tables), recherche une fuite au doppler, <strong><strong>de</strong>s</strong> végétations en cas <strong>de</strong> suspicion<br />

d'endocardite, ou <strong><strong>de</strong>s</strong> images évocatrices <strong>de</strong> thrombus.<br />

* Le fonctionnement cardiaque: fraction d'éjection, pression pulmonaire,<br />

régression <strong>de</strong> l'hypertrophie...<br />

11


Toute anomalie doit faire réaliser, au mieux dans la structure hospitalière initiale, une<br />

ETO <strong>et</strong>/ou un radiocinéma +++.<br />

5) Surveillance biologique<br />

a) du traitement anticoagulant++++:<br />

Chez les <strong>porteurs</strong> <strong>de</strong> valve mécanique (ou les <strong>porteurs</strong> <strong>de</strong> valve biologique en<br />

fibrillation auriculaire) un équilibre parfait du traitement AVK est indispensable<br />

à vie <strong>et</strong> les AVK ne doivent JAMAIS être arrêtés sauf hémorragie m<strong>et</strong>tant en jeu le<br />

pronostic vital(cf chapitre complications hémorragiques), ou pour une <strong>chirurgie</strong><br />

extra-cardiaque.<br />

En "régime <strong>de</strong> croisière", un contrôle mensuel <strong>de</strong> l’INR est suffisant. Ces contrôles<br />

seront beaucoup plus fréquents après la sortie hospitalière (jusqu'à 2 à 3 par semaine)<br />

tant que le niveau souhaité <strong>et</strong> stable d'INR n'est pas atteint. Ce niveau est fonction:<br />

* Du type <strong>de</strong> valve: Les anciennes prothèses à bille <strong>et</strong> à disque <strong>de</strong> première<br />

génération sont plus thrombogènes <strong>et</strong> nécessitent une fourch<strong>et</strong>te d'INR comprise entre<br />

3 <strong>et</strong> 4,5.<br />

* De la position <strong>de</strong> la valve <strong>et</strong> du rythme cardiaque pour les <strong>valves</strong> mo<strong>de</strong>rnes (à<br />

doubles ail<strong>et</strong>tes en carbone), c<strong>et</strong> INR optimum est <strong>de</strong><br />

- 2 à 3 en position aortique <strong>et</strong> rythme sinusal, 2.5 à 3.5 en F.A<br />

- 2.5 à 3.5 en position mitrale <strong>et</strong> rythme sinusal, 3.0 à 4.0 en F.A<br />

*Les <strong>valves</strong> biologiques ne nécessitent pas d'anticoagulants après le 3° mois, sauf en<br />

cas <strong>de</strong> fibrillation auriculaire.<br />

Le niveau souhaité est alors <strong>de</strong> 2 à 3 en position aortique, <strong>de</strong> 2.5-3.5en position<br />

mitrale.<br />

À l'heure actuelle, <strong>de</strong> plus en plus, les AVK ne sont pas employés pour les <strong>valves</strong><br />

aortiques biologiques en rythme sinusal pendant ces 3 mois, mais sont remplacés par<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> anti-aggrégants plaqu<strong>et</strong>taires.<br />

*Les réparations <strong>valvulaire</strong>s (mitrales essentiellement) ne nécessitent pas<br />

d'anticoagulants après le 3° mois, sauf en cas <strong>de</strong> fibrillation auriculaire.<br />

12


Dans tous les cas, le niveau exact d'anticoagulation sera défini au départ par l'équipe<br />

hospitalière ou le cardiologue réfèrent pour chaque cas. Par la suite, il est préférable<br />

que le patient effectue toujours ses contrôles, à la même heure par rapport à la prise,<br />

<strong>et</strong> au même laboratoire pour une plus gran<strong>de</strong> fiabilité du suivi. La tenue d'un carn<strong>et</strong><br />

d'anticoagulants est fondamentale pour la <strong>surveillance</strong>+++.<br />

D'autant que ces carn<strong>et</strong>s contiennent les recommandations <strong>de</strong> la société française <strong>de</strong><br />

cardiologie en matière <strong>de</strong> <strong>surveillance</strong>, d'hygiène alimentaire <strong>et</strong> les actions à éviter<br />

(automédication <strong>et</strong>c..)<br />

b) NFS, <strong>et</strong> recherche d’hémolyse (bilirubinémie, haptoglobine, LDH, recherche <strong>de</strong><br />

shizocytes) 2 fois par an<br />

Problème <strong>de</strong> la grossesse.<br />

Chez une porteuse <strong>de</strong> valve biologique, la grossesse accélère la dégénérescence <strong>de</strong> la<br />

valve.<br />

Chez une porteuse <strong>de</strong> valve mécanique, la survenue d'une grossesse est un événement<br />

non désirable en cas <strong>de</strong> patiente indisciplinée ou ayant déjà un enfant. En eff<strong>et</strong>, la<br />

grossesse <strong>de</strong>vient à très haut risque+++.<br />

Le risque thrombo-embolique est multiplié par 10 pendant la grossesse. Ce risque<br />

thrombo-embolique est encore plus important sous héparine que sous AVK.<br />

Il y a un risque important d'avortement spontané <strong>et</strong> <strong>de</strong> complications hémorragiques<br />

en fin <strong>de</strong> grossesse.<br />

L'attitu<strong>de</strong> classique consiste à prendre un relais par héparine durant le premier<br />

trimestre en raison du risque tératogène potentiel <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK, à reprendre les AVK au<br />

cours du 2° trimestre <strong>et</strong> jusqu'à 15 jours à 3 semaines avant le terme, date à laquelle<br />

l'héparine est reprise en raison du risque hémorragique <strong>de</strong> l'accouchement <strong>et</strong> du postpartum.<br />

(C<strong>et</strong>te attitu<strong>de</strong> est remise en question par certains qui ne préconisent plus<br />

l'arrêt <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK.)<br />

La survenue d'une grossesse chez une porteuse <strong>de</strong> valve est donc un événement<br />

sérieux qui nécessite une <strong>surveillance</strong> très stricte <strong>et</strong> très rapprochée++++.<br />

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Problème <strong>de</strong> la <strong>chirurgie</strong> extra-cardiaque<br />

Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, le patient arrête les AVK sous couvert d'un traitement<br />

héparinique(TCA <strong>de</strong> 1,5 à 2 fois le témoin) <strong>et</strong> l'intervention a lieu quand l'INR est<br />

voisin <strong>de</strong> 1. L'héparine est arrêtée <strong>de</strong> 2 à 4 heures avant l'intervention <strong>et</strong> reprise le<br />

plus tôt possible en post-opératoire. Dès que le risque hémorragique est<br />

définitivement éloigné, reprise <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK sous couvert <strong>de</strong> l'héparine jusqu'à obtenir<br />

l'INR souhaité.<br />

En cas <strong>de</strong> geste mineur(extraction <strong>de</strong>ntaire, colonoscopie avec biopsie...) on peut<br />

arrêter les AVK pendant 1 à 3 jours jusqu'à obtenir un INR autour <strong>de</strong> 1,8 à 2 <strong>et</strong> les<br />

reprendre le jour même du geste. Rappelons que les héparines <strong>de</strong> bas poids<br />

moléculaire (type fraxiparine, fragmine, lovenox, inohep) n'ont pas<br />

l'AMM(autorisation <strong>de</strong> mise sur le marché) dans le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>valves</strong> cardiaques.<br />

Leur utilisation en tant que relais doit donc être extrêmement pru<strong>de</strong>nte, encadrée par<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> spécialistes+++<br />

VI) PREVENTION DES COMPLICATIONS+++<br />

Toutes les complications <strong><strong>de</strong>s</strong> prothèses <strong>valvulaire</strong>s représentent un risque d’environ<br />

3%/patient/année d’exposition. C’est dire l’importance <strong>de</strong> la prévention afin <strong>de</strong><br />

limiter ce taux au minimum, en particulier en jouant sur la bonne gestion <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

anticoagulants <strong>et</strong> la prévention <strong>de</strong> l’endocardite. C<strong>et</strong>te prévention repose<br />

Avant tout sur l’éducation du patient+++ pendant sa phase hospitalière <strong>et</strong><br />

immédiatement à la sortie :<br />

Ne jamais arrêter les AVK<br />

Ne jamais modifier la posologie sans avis médical<br />

Ne jamais faire d’automédication : dangers <strong>de</strong> l’aspirine <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> antiinflammatoires<br />

par augmentation <strong>de</strong> l’anticoagulation<br />

Connaître les signes d’un surdosage en AVK : épistaxis, gingivorragies,<br />

hématuries.<br />

Consulter très rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>vant un AIT (à fortiori <strong>de</strong>vant un AVC).<br />

Consulter systématiquement <strong>de</strong>vant une fièvre <strong>et</strong> jamais d’antibiotiques à<br />

l’aveugle<br />

Insister sur les règles d'hygiène <strong>et</strong> en particulier soins <strong>de</strong>ntaires <strong>et</strong> soins<br />

corrects <strong>de</strong> toute plaie++.<br />

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2) Mais aussi par l'action <strong><strong>de</strong>s</strong> mé<strong>de</strong>cins généralistes++<br />

* Antibioprophylaxie à prescrire en même temps que tout acte<br />

invasif(fibroscopie digestive haute avec biopsies, fibroscopie digestive basse avec ou<br />

sans biopsies, biopsies <strong>de</strong> prostate, extraction <strong>de</strong>ntaire....)<br />

* Antibiothérapie curative <strong>de</strong> tout foyer infectieux patent(notamment cutané,<br />

ORL, <strong>de</strong>ntaire).<br />

* Jamais d'antibiothérapie à l'aveugle sur une fièvre inexpliquée mais toujours<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> hémocultures car il s'agit, jusqu’à preuve du contraire, d'une endocardite chez un<br />

porteur <strong>de</strong> valve+++.<br />

* Connaissance <strong>de</strong> la <strong>surveillance</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> AVK+++.<br />

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