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Le territoire de cette paroisse du ix siècle était avi'osé par te ruisseau
de Keuril o ripa » vel « aqua Keuril, et limité pal' la voie romaine
cw.c je viens de signaler, par des pierres placées de main
d'hommes lapidbus con fixis o t par des croix dressées par un nommé
lloenhoiarfl. Il està remarquer qu'il existe encore eu Carentoir plu-
sieurs grosses pierres appartenant .à des monuments primitifs ou
mégalithiques.
Des chefs bretons, appelés maclierns, gouvernaient la Paroisse; leur
autorité s'étendait même parfois sur les paroisses voisines.
Le premier que nous connaissions est Jarnithin , qui habitait, vers
8G, le manoir de Lishédu (la cour du bouleau) , dans la paroisse de
Pleucadeuc (4).
Ce seigneur eut deux fils, tous les deux mactierns ou chefs de la paroisse
de Carentoir, ils se nommaient Gurvili et Portitoé.
Gurvili habitait (en 826) le manoir de Lisnovid, la cour neuve, situé
en Carentoir ; les chartes font mention de sa femme , mais sans faire
connaître son nom. Il eut cinq fils : italuili, Woelitoiarn, Portitoé, Catloiant
et Jarnwocon. Ce Ratuili succéda ' son père en qualité (le macticrn,
il demeurait, en 851 , en la maison paternelle de Lisiiovid.
on-seulement Portito g était, comme son frère Gurvili, mactieru de
Carntoir , mais il exer çait encore son autorité dans les paroisses de
Molac, de Ruffiac et de Pleucadeuc, à l'exemple de sou père.
Il eut pour fis Jarnithin qui devint lui-même mactiern et qui cngcri-
dra Dumwalart.
Il est bon de remarquer que les deux chefs de la paroisse de Caren-
loir, Gurvili et Portitoii, relevaient directement de l'empereur Louis le
Débonnaire, à titre de rassi dominici (2).
Toute la population de Carentoir était alors de race et do langue
bretonnes; nous en trouvons la preuve dans les noms des habitants
qui sont tous celtiques. Voici, par exemple, quelques familles de Carentoir
au ixe siècle : CatIon , marié ;'t Prostworet dont il eut 1\Iercliion
et Junetwant; \Voretic qui eut quatregarçons : Anauran, Urbion
1Iait1on et Judwallon ; Groécon et son fils Condeloc; Maenlioiai'n et SOU
frère Loieshoiarn; les frères Ciinihaét et ,TudltaPl, liudwot'et et Anawo-
ret ; Riwallon et sa soeur Aigantion dont le lits fut le piètre llael\\ o-
con, etc. (3).
Cette population se di vis visait en hommes libres et en serfs parmi les
hommes libres figuraient, outre les mactierils ou chefs de paroisse, les
membres du clergé tant séculier que régulier , les anciens de la paroisse
formant parfois une s o rte de conseil dont les décisions avaient
(1) Carlulaiie de Redon, P. 13, 15 86 et 361.
() Ibidem , .. 30 ; Prolégomènes p. ccx et CLLXa.
(3) IhhIem , passim.