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L’INVITÉ :
ANTOINE DE CAUNES
30 /
QUI A PEUR
DES RÉSEAUX
SOCIAUX ?
LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
n°196
NOVEMBRE 2010
herault.fr
pierresvives
prend
formes
12 /
LA STÉVIA
À L’ESSAI

ANTOINE DE CAUNES 6
FABIEN IZOIRD À BERCY 14
PIERRESVIVES À MI-CHEMIN 34
1 000, rue d’Alco 34087 Montpellier. Tél. : 04 67 67 74 41. Fax : 04 67 67 72 71.
Contactez-nous par mail sur herault.fr
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Pierre Maurel. DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION :
Florence Combes-Boulard. RÉDACTEUR EN CHEF : Vincent Girard. RÉDACTION : Claire
Vincent, Jean-David Bol, Christelle Ducarme et Agence JAM. PHOTO : Cathy
Agrinier (5, 11, 17, 22, 23, 24, 25, 39) ; Olivier Mas (1, 02, 26, 28, 29, 30, 32,
34, 35, 42) ; Christophe Cambon (4, 9, 18, 19, 21, 23, 25, 28, 36, 37, 40, 43)
Jean-David Bol (2, 10) ; Fish’eye (2, 12, 13, 33) ; Hérault Transport (26) ;
M. Hartman (2, 7) ; Rob Welham/CameraPress/Gamma (20) ; Greenwall (43) ; P. Negroni-Crochard
(47) ; L.Dufranc (47) ; C.Garcia (48) ; DR (14, 15, 20, 21, 41, 46, 47, 48). PHOTOTHÈQUE : Danièle
Iacoponelli. INFOGRAPHIES : Aline Lugand. DESSIN : Aurel. CRÉATION : Lowe Stratéus. MISE EN PAGE ET
PHOTOGRAVURE : Atelier Six. IMPRIMERIE : Imaye Graphic. Imprimé dans le respect de la charte
sur les déchets, les produits dangereux et toxiques sur papier issu de forêts gérées durablement.
DISTRIBUTION : La Poste - Médiapost. CONTRÔLE DE DIFFUSION : Feedback. ISSN : 1155-1259.
PRÉVENTION DES FEUX DE FORÊT 10
LA STÉVIA À
L’ESSAI 12
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

SOMMAIRE 03
4 ENTRETIEN
6 L’INVITÉ Antoine de Caunes
8 DES CHIFFRES ET DES MOTS
9 L’HÉRAULT
EN MOUVEMENT
10 AGIR POUR DEMAIN Incendies : retour sur un été chaud
12 ACTIONS La stévia va-t-elle faire des miracles ?
14 EN BREF
16 LES CLEFS POUR COMPRENDRE Le vin et la santé
17 ÉLUS SUR
LE TERRAIN
18 UN ÉLU/UN CANTON Michel Guibal / Montpellier I
20 L’ACTION EN IMAGES Comment réduire nos déchets ?
22 RENCONTRE Francis Boutes
24 C’EST VOTÉ Opération libellule
27 CARTE EN MAIN Le Conseil général propriétaire de 7 ports
28 FACE-À-FACE Les pratiques artistiques dans mon canton
30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il avoir peur des réseaux sociaux
sur internet ?
31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
33 GENS D’HÉRAULT
34 PORTFOLIO Pierresvives : naissance d’un vaisseau
36 ILS AGISSENT À Murviel-lès-Béziers
38 AVENTURE CITOYENNE Colette Gras-Glise
40 AVENTURES COLLECTIVES La voiture à aimants
42 AVENTURE SINGULIÈRE Jean-François Daures,
architecte végétal
44 QUESTION DU NET Pour ou contre la réquisition
des logements vides ?
45 SORTIR
48 LES BONS PLANS
N°196 – NOVEMBRE 2010
LE MOIS
PROCHAIN
DANS VOTRE
MAGAZINE
Num’hér@ult, le
réseau haut-débit
déploie ses ailes
numériques ! Les
succès de la recherche
en eau Débat :
peut on se passer de
l’expérimentation
animale ? L’insertion,
ça marche !
Les Afghans de
Montpellier. Un
Grand site de France
dans l’Hérault, qu’est
ce que ça change ?
À nos lecteurs :
jusqu’aux élections
cantonales de
mars 2011, et
conformément
au code électoral,
ce magazine ne
comporte pas le nom
et la photo des élus
renouvelables.
herault.fr

04 ENTRETIEN
ROUTE DÉPARTEMENTALE À AUMELAS. Le virage est équipé d’un rail de protection spécial en cas de chute d’un motard.
La révolution en routes
Le Conseil général applique les
principes du développement durable
à toutes ses actions, y compris
aux routes. Plus respectueuses de
l’environnement, elles participeraient
même au lien social. Explication
avec le Président du Département.
Vous parlez de « routes durables ». C’est plutôt
provocateur quand on sait que la circulation automobile
participe à l’effet de serre ?
On ne peut pas raisonner de façon aussi simpliste.
Il faut revenir sur les idées reçues. Construire une
nouvelle voie, c’est fl uidifi er la circulation et ainsi supprimer
les gaz à effet de serre qui sont émis pour rien
dans les embouteillages. Et puis beaucoup de réseaux
de transports en commun passent par les routes !
Comment le concept se traduit-il concrètement sur
le terrain ?
Prenons l’exemple du Lien, au nord de Montpellier, qui
reliera à terme l’A 9 à l’A 75. 35 % du coût du projet est
lié aux mesures environnementales : protection de la
ressource en eau, traitement du paysage, enrobés tièdes
(*), réutilisation complète sur place des matériaux
extraits pendant le chantier, etc.
Les entreprises de travaux publics sont-elles prêtes
à cette révolution ?
De plus en plus. Dans les appels d’offres, elles proposent
des solutions innovantes en mettant en avant
les bénéfi ces en termes de développement durable :
bilan carbone, impact environnemental, durabilité,
coût, moindre pénibilité pour les ouvriers… Face à ces
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

innovations, le réfl exe peut être de se rabattre sur des
techniques plus connues. C’est pour cela que nous
avons diffusé la culture du développement durable
auprès de tous nos agents des routes, de l’ingénieur
à l’ouvrier. Ils se forment, étudient les expériences
menées ailleurs pour trouver l’innovation la plus pertinente
par rapport au contexte.
Des routes durables, ce sont aussi des routes plus
sûres, que faites-vous dans ce domaine ?
La mortalité sur les routes demeure encore à un niveau
inacceptable. Si le comportement du conducteur est
à l’origine de la plupart des accidents, nous pouvons
contribuer à limiter leur gravité sur nos 5 000 km de
routes départementales. Depuis 2009 par exemple, nous
recensons les « obstacles latéraux » situés à moins de
4 m de la route : arbres, poteaux, murets, etc. qui sont
dangereux en cas de sortie de route, particulièrement
pour les deux-roues. Petit à petit, nous supprimons ces
obstacles ou nous installons des protections.
Les routes sont accusées de porter atteinte
à la biodiversité
Avant chaque chantier, un inventaire de la faune et de
la fl ore est fait par des associations écologistes. Il peut
arriver que nous allions jusqu’à la modifi cation du tracé
pour éviter un secteur avec des essences protégées.
Mais c’est vrai que les infrastructures de transport ont
toujours eu un impact négatif car elles fragmentent
le territoire, isolent les espèces végétales et animales.
Aujourd’hui la réfl exion est de rendre plus « perméables
» ces infrastructures. Pour que les animaux puissent
par exemple les franchir sans danger. Voire parfois
de supprimer une route dans un écosystème particulièrement
fragile, comme le lido de Carnon.
Qu’en est-il du volet social du développement durable ?
Il y a d’abord les « clauses sociales » de nos marchés
publics. Les entreprises doivent s’engager à agir pour
l’insertion par l’emploi de personnes en diffi culté. Et
puis, sur la route, nous voulons favoriser les transports
N°196 – NOVEMBRE 2010
en commun pour faire baisser le budget transport
des ménages. C’est l’idée du ticket à 1 € chez Hérault
Transport. De même, d’ici à quatre ans, 100 % de ses
cars seront équipés pour transporter les personnes à
mobilité réduite. Enfi n, la route peut être liée à des enjeux
patrimoniaux ou de convivialité. C’est un espace
public qui peut être ponctuellement détourné de son
objet pour accueillir une manifestation, créer du lien
social. On a bien imaginé une plage à Paris sur les voies
sur berge ! Par sa fonction, la route à un rôle social :
elle permet des échanges entre les communautés
humaines. Historiquement les civilisations
ont progressé à travers les routes, qui sont aussi
des « voies de communication ».
(*) Nouvelle génération de bitume qui demande moins d’énergie pour être
chauffé (NDLR)
LE MOIS DERNIER
La Farandole, c’est le nom de la nouvelle crèche
de Clermont-l’Hérault qui accueille trente-cinq
tout-petits. Un équipement nécessaire, compte
tenu de la vitalité démographique du Cœur
d’Hérault. Le Département a fi nancé 32 %
du coût des travaux.
05
herault.fr

06 L’INVITÉ
ANTOINE DE CAUNES
“Mon plaisir
est dans la langue !”
UN PARCOURS ÉPOUSTOUFLANT. Enfant de la télé, acteur, scénariste, humoriste,
producteur et réalisateur de cinéma, Antoine de Caunes renoue avec la scène.
Dimanche 7 novembre à la Cigalière à Sérignan, il présente Un Mec sympa.
Quel spectacle avez-vous mijoté ?
— Il ne s’agit pas d’un one man
show ou de sketchs aux blagues
faciles. C’est simplement une
lecture pour un public attentif.
Comme Luchini lisant Céline ou
La Fontaine, ou Samy Frey avec
les très sérieux textes de L’Ecclésiaste,
je viens lire, pour le pur
plaisir de la langue, les textes de
Laurent Chalumeau, à la fois mon
meilleur ami, excellent écrivain
et chroniqueur ! Depuis 25 ans
nous faisons route ensemble,
aux USA d’abord et en animant
des émissions de radio.
Laurent a écrit les textes des
personnages que j’interprétais
avec José Garcia dans l’émission
« Nulle Part Ailleurs », qui
a tant marqué les esprits.
Ce sont des textes drôles et
hauts en couleur, et comme
je me sens très proche de ce qu’il
dit et de sa manière de le dire,
j’ai beaucoup de plaisir à le lire.
L’écriture, la lecture, c’est important
pour vous ?
— C’est un plaisir fou, le socle de
tout le reste ! Le public me connaît
surtout par le biais de la télévision,
mais mon travail s’est toujours
appuyé sur l’écriture. Ici, mon plaisir
est dans la langue, dans la lecture
d’un texte jouissif et plein d’humour.
Un plaisir solitaire que j’aime
et que m’ont transmis mes parents.
Vos parents sont deux personnalités
de la télévision. Etre le fi ls
de Georges de Caunes et Jacqueline
Joubert, ça laisse des traces ?
— Bien sûr, j’ai des parents hautement
revendiqués et assumés ! Ils
m’ont appris à être libre. On n’aime
pas être prisonnier d’une image
dans cette famille. Il doit y avoir un
gène qui se balade ! Grâce à cette
liberté, ma palette des plaisirs est
étendue. Par exemple en ce moment
je travaille sur l’écriture d’un
scénario, je viens aussi de publier
chez Plon Le Dictionnaire amoureux
du rock auquel je me suis
consacré ces derniers mois. Je sors
également un DVD sur mes toutes
premières émissions de radio sur
le rock. Je fais aussi ces lectures. En
fait, j’aime garder plusieurs fers au
feu. Ça me stimule. Je suis constitué
comme ça ! Mais je me rends
compte que tout tourne toujours
autour de l’écriture. C’est pour moi
tout à fait logique de me retrouver
sur une scène pour lire des textes
qui ont tant de résonance en moi.
Le rock est central dans votre
parcours ?
— Le rock me poursuit. Ce sont
mes premières amours et sans
doute mes dernières. Mes amours
tout court ! Au début de ma carrière,
j’ai été l’un des seuls à défendre
le rock à la télé publique. Mais j’ai
surtout animé beaucoup d’émissions
de radio. Dans les années
1984 à 1987, j’ai adoré me déplacer
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

de ville en ville toutes les semaines
pour faire découvrir les musiques
rock américaines.
Y a-t-il aujourd’hui un combat
qui vous tient particulièrement à
cœur ?
— Ah oui, bien sûr. Je préside l’association
Solidarité Sida depuis 1993.
Chaque année, en octobre, nous produisons
la fameuse Nuit du zapping
projetée sur écran géant, gratuite et
ouverte à tous. Et en juin, le festival
Solidays. Vous pouvez déjà noter
tout ça dans vos agendas !
N°196 – NOVEMBRE 2010
« J’aime avoir
plusieurs fers au
feu. Ça me stimule. Mais
j’en reviens toujours à
l’écriture. C’est un plaisir
fou. Le socle de tout
le reste ! »
ACTUALITÉ
Antoine de Caunes, le 7 novembre
à Sérignan et le 19 à Montpellier.
QUI NE SE SOUVIENT DE OUIN-OUIN, Richard
Jouire et Cindy Troforte, Aquarium,
Didier l’embrouille ou Gérard
Languedepute, personnages mis en
scène et interprétés par le détonant
duo De Caunes/ Garcia ? Ici, dans
Un mec sympa, Antoine de Caunes,
emblème de « l’esprit Canal », vient
lire sur scène des textes écrits par
Laurent Chalumeau, son partenaire
et complice, auteur des fameux
sketchs de « Nulle Part Ailleurs ».
La lecture « decaunienne » du trublion
se compose d’extraits de romans
et d’articles à l’humour ravageur
et jubilatoire. Dimanche 7 novembre
à 18 h au théâtre de la Cigalière
à Sérignan. Tarifs de 22 € à 27 €.
Plus d’infos : 04 67 326 323
et www.lacigaliere.fr
Coté livres, Antoine de Caunes sera le
19 novembre à Montpellier. Il dédicace
à partir de 17 h 30 son Dico amoureux
du rock au magasin Sauramps
Odyssée. Info : 04 99 54 99 99.
herault.fr

08 DES CHIFFRES ET DES MOTS
60 000
HÉRAULTAIS TRAVAILLENT DANS
LE BÂTIMENT, le commerce et
les services. Le Département
renouvelle son soutien
au secteur (320 000 €).
50
SOS AMITIÉ FÊTE SON DEMI SIÈCLE.
En plus du téléphone, la
célèbre association utilise
désormais le mail et le chat.
Infos :
www.sos-amitie.com
BIEN !
LES TRAVAUX DE LA RD 113, entre
Viols-en-Laval et Saint-Martinde-Londres,
seront terminés
à la fi n du mois. Ils visent à
élargir cette portion de route
de 1,8 km, empruntée chaque
jour par 4 000 véhicules. Un
bassin de rétention intégré
au paysage sera créé afi n
de canaliser les pollutions
accidentelles. Et comme
à chaque fois, l’impact
environnemental du chantier
a été réduit au maximum.
CUI-CUI
MÉSANGES, ROUGE-GORGES, ROUGES-QUEUES, BERGERONNETTES …
Les oiseaux se plaisent sur le site du Creps, à Montpellier. Il faut dire
que ce site de 30 000 m², en plein centre-ville, abrite différents niveaux
de végétation et des points d’eau, propices à l’épanouissement des
volatiles. C’est pourquoi le Creps et la LPO, la ligue pour la protection
des oiseaux, deviennent partenaires. L’initiative part d’un constat :
en France, deux espèces nicheuses sur trois sont menacées, même
les plus communes. Afi n de préserver la biodiversité locale, le Creps
va commencer par créer les conditions propices à l’installation de
la faune et la fl ore sauvage. Des nichoirs et des mangeoires vont
notamment être posés pour l’hiver.
Infos : 06 29 81 66 31 - http://herault.lpo.fr
PAS BIEN !
LES CHIFFRES DU CHÔMAGE DE
L’INSEE : sur les 348 zones
d’emploi en France, le grand
Biterrois occupe la 5 e plus
mauvaise place du classement.
Il présente le plus fort taux
de chômage (14,8 %) du
Languedoc-Roussillon. Face à
cette réalité, le Département
est conforté dans la nécessité
de renforcer les moyens pour
mener la bataille de l’emploi
dans le Biterrois, grâce à son
dispositif Agir +.
ARTISTES
DU 15 AU 19 NOVEMBRE, à Frontignan (salle Patry), Pygmalion et
Cie organise « Profession Artiste », quatre jours d’information
destinés aux porteurs d’un projet artistique et culturel.
Inscription obligatoire : 04 67 74 82 99.
1 er
LE PORT DÉPARTEMENTAL
de Bouzigues est le premier
de la région certifi é Afnor
« Gestion
environnementale
portuaire ».
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

L’HÉRAULT EN
MOUVEMENT
Des actions concrètes, des sujets d’actualité, des éclairages différents
sur un problème à résoudre , des chantiers en cours, des acteurs de terrain,
des questions que vous vous posez.
10 AGIR POUR DEMAIN Incendies : retour
sur un été chaud
12 ACTIONS La stévia va-t-elle faire des miracles ?
ZOOM
Pique-nique géant
de bienvenue sous les pins
du domaine d’O à Montpellier.
Deux mille cinq cents nouveaux
Héraultais ont répondu
à l’invitation
du Département.
14 EN BREF
16 LES CLEFS Le vin et la santé
09

10 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
LE 30 AOÛT, UNE JOURNÉE NOIRE POUR L’HÉRAULT : 3 000 hectares ont brûlé autour de Fontanès (photo) et Villeveyrac.
En ordre de bataille pour
prévenir les feux de forêt
Prévoir, surveiller, intervenir au
plus tôt : c’est l’objectif du dispositif
de prévention des risques d’incendie
mis en place dans l’Hérault.
Afi n d’éviter le pire.
3 000 hectares brûlés. 600 personnes évacuées. Le 30
août 2010 restera une journée noire pour l’Hérault. « La
moitié du territoire était classée en risque très sévère
et soumise à une forte pression incendiaire, avec cinq
éclosions de feu en deux heures, dont celles de Fontanès
et Villeveyrac », relate le colonel Christophe Risdorfer,
directeur du Service départemental d’incendie et de
secours (Sdis). Des incendies aussi violents, nécessitant
un renfort national, restent heureusement exceptionnels,
grâce notamment à la stratégie de prévention du
Département.
Double dispositif
Particularité ? L’existence, au sein du service Défense de
la forêt contre les incendies (DFCI), d’un corps de 120 forestiers-sapeurs,
salariés du Conseil général. En hiver, ils
créent des coupe-feux, débroussaillent et entretiennent
les équipements DFCI pour diminuer la masse combustible
et faciliter l’accès des pompiers : soit 2 000 km de
pistes, 330 citernes, 20 tours de guet et 10 pistes d’atterrissage.
L’été, ils patrouillent par secteur. Prêts à donner
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

Quel est le bilan du sinistre
pour votre village ?
Après une nuit d’apocalypse,
70 % de notre
territoire est parti en
fumée. Soit 826 hectares,
pourtant replantés après
l’incendie de 1989 avec
des végétaux plus résistants
au feu. C’est un
drame écologique. Mais
aucune victime n’est à
déplorer. Et les maisons
ont été épargnées.
Comment se sont organisés
les secours ?
Les pompiers et la gendarmerie
sont intervenus
immédiatement pour
évacuer et sécuriser le village.
Forestiers-sapeurs,
comités communaux
l’alerte ou intervenir : 80 % à 90 % des départs de feu
sont ainsi éteints en moins de 10 mn. Complémentaires,
forestiers-sapeurs et pompiers restent en liaison radio.
Charge au PC feux d’analyser chaque jour les données
météo et autres indicateurs du niveau de risque. Puis
d’envoyer les moyens préventifs adaptés en quadrillant
le terrain : unités en camion-citerne, à cheval, à moto,
guetteurs…
Nouvelles pistes
Au total, 3 000 pompiers volontaires et 700 professionnels,
appuyés par 300 véhicules, 2 hélicoptères et 8 bombardiers
d’eau légers, sont sur le qui-vive. Cette année, 7 M€ ont été
alloués à la DFCI. Et 30,4 M€ au Sdis, dont le budget a augmenté
de 11,46 %. Vingt-six ans d’efforts, cela paie : les surfaces
brûlées diminuent. Mais chaque été, la menace revient.
Alors que faire ? Entre la création d’une cellule technique
départementale de recherche des causes des incendies
de forêt, l’élaboration d’un Schéma des coupures de combustibles
en zones sensibles, le développement du brûlage
dirigé pour débroussailler les zones inaccessibles ou trop
vastes, le défrichage au profi t des activités agricoles, toutes
les pistes sont explorées.
N°196 – NOVEMBRE 2010
« Un drame écologique »
Pierre Antoine, maire de Guzargues
feux de forêt… La mobilisation
a été générale.
Sans compter la solidarité
des villages voisins,
de la communauté de
communes et du Département.
Que faites-vous en prévention
?
Outre l’entretien de nos
chemins et le nettoyage
AGIR POUR DEMAIN 11
FOCUS
Pare-feu citoyen
des abords de la commune
par les forestierssapeurs,
les habitants
font un gros travail de
débroussaillage. Ce qui
a permis d’éviter le pire.
Mais devant l’impuissance
des coupe-feux à
enrayer cette coulée de
fl ammes, on se demande
quelle est la solution.
Dans l’Hérault, 800 bénévoles œuvrent à la
protection des zones boisées de leur commune
sous l’autorité du maire. Membres
des 36 comités communaux feux de forêt, ils
patrouillent pour surveiller, alerter, guider et
ravitailler les renforts. Et mènent des actions
de sensibilisation auprès du public et des
scolaires.
PLUS D’INFOS www.ccff-herault.org et 04 67 59 77 17
herault.fr

12 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
L’HÉRAULT RÉUNI TOUTES LES CONDITIONS FAVORABLES à la culture de la stévia, encore au stade de l’expérimentation.
Une « belle plante » qui nous
évite de prendre un gramme
LA STÉVIA PÈSE ZÉRO CALORIE et pourrait
remplacer le sucre dans notre café.
Sa culture est testée à Marsillargues
et Béziers.
Vue de près, avec ses petites feuilles vertes, la stévia
semble une plante bien ordinaire. Et pourtant, ses vertus
sont en train de conquérir le monde, elle a même
tapé dans l’œil du géant d’Atlanta : Coca-Cola. Actuellement
testée par la Chambre d’agriculture de l’Hérault au
centre d’expérimentation horticole de Marsillargues et
au domaine départemental de Bayssan à Béziers, cette
plante originaire d’Amérique du Sud « était déjà utilisée
depuis des siècles par les indiens Guarani afi n de rendre
moins amères leurs boissons et leurs préparations », explique
Charly Fabre, responsable de la production végétale
à la Chambre d’agriculture de l’Hérault.
Edulcorant naturel
En septembre 2009, l’usage du Rébaudioside A, la molécule
sucrée de la stévia, est autorisé en France. Avec
un pouvoir sucrant jusqu’à 300 fois supérieur à celui du
sucre pour zéro calorie, la plante a des atouts qui ont su
convaincre, et Charly Fabre est « très fi er que le Département
de l’Hérault soit le premier en France à en faire
la culture ». En effet, la plante est une alternative aux
édulcorants de synthèse. Ici, pas de produits chimiques,
la stévia est un « édulcorant naturel » qui constitue
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

« une véritable avancée sur le plan médical » soulignet-il
en ajoutant que « L’édulcorant, c’est 15 % du marché
du sucre, un marché porteur ». Et pour cause, les enjeux
sont majeurs : diabète, hypertension, obésité, toutes
ces maladies liées à une consommation excessive de
sucre, dès lors remplacé par cet édulcorant. Quant à la
question « Pourquoi planter de la stévia en Hérault ? », le
responsable de la Chambre d’agriculture indique que ce
sont « des hivers peu rigoureux, auxquels on ajoute des
parcelles bien irriguées » qui font de l’Hérault un « territoire
aux conditions favorables » à cette culture. Avec un
demi-hectare de stévia planté, le centre d’expérimentation
n’est pas encore à l’heure de la production de masse.
« Nous sommes dans une phase expérimentale, on a
commencé à faire des pesées, des analyses. Aujourd’hui,
l’objectif est de voir comment réagit la plante sur nos
terres, si la rentabilité est possible et donner des conseils
aux agriculteurs ». En effet, il faut rester très lucide face
à l’engouement des agriculteurs pour la stévia. La mission
première de la Chambre d’agriculture : « Eviter que
les agriculteurs ne s’engagent dans une impasse. Il faut
attendre d’avoir les résultats de cette expérience. »
plus d’infos herault.fr
VRAI / FAUX
VRAI
Il existe plus de 150
variétés de Stévia
La stévia compte plusieurs
espèces cultivées
sur différents continents.
On en trouve en
Asie, en Amérique
Latine, en Océanie, au
Moyen Orient…Selon les
variétés, la plante aura
un goût plus ou moins
sucré. Pour l’instant la
seule molécule autori-
N°196 – NOVEMBRE 2010
sée en France est la Rébaudioside
A.
FAUX
La stévia n’est pas
encore commercialisée
en France
La stévia est aujourd’hui
en vente dans différentes
surfaces. Il en existe sous
forme de dosettes mais
aussi, plus indirectement,
on en retrouve dans des
produits tels que les
ACTIONS 13
« La stévia est une alternative
à la friche »
Jean Charles Tastavy,
vigneron, élu à la Chambre d’agriculture de l’Hérault.
D’ou vient l’idée de
planter de la stévia en
Hérault ?
Du combat contre la
« diabolisation du vin ».
La croisade de certains
contre l’alcool masque
d’autres dangers, le
sucre notamment. Sirops,
sucreries… les enfants
en sont les premières
victimes. Un jour, par
yaourts ou les sodas.
FAUX
La stévia ne peut pas
être cuite ?
La stévia supporte la
cuisson. Pour ne pas perdre
ses qualités nutritives,
celle-ci ne doit pas dépasser
160°. Son utilisation est
donc possible dans les
pâtisseries avec l’avantage
de n’avoir aucun apport
calorique.
l’intermédiaire de mon
ami vigneron Jean Clavel,
je découvre la stévia. Le
lendemain, je siégeais au
bureau de la Chambre
d’agriculture et proposais
son expérimentation. Les
gens n’en avaient jamais
entendu parler. En avril
2010, on mettait en terre
nos premiers plants.
L’objectif est de répondre
à la crise viticole ?
Non, la stévia n’est pas
une alternative à la viticulture
mais à la friche !
Quant aux jeunes agriculteurs
qui manifestent
un certain désintérêt
pour la viticulture,
cette culture novatrice
peut y répondre.
10 000€
attribués par le
Conseil général
pour le projet
Stévia.
5 000 m 2
de culture
expérimentale
à Marsillargues
et Béziers.
herault.fr

14 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
PATRIMOINE
GRAPPES
C’est parti pour quinze mois d’expos,
de causeries, de débats et de
balades, dans le Lunellois. C’est la
grande expo « Vins, vignes, vignerons
» : vingt siècles de viticulture
en Pays de Lunel. Elle va faire
escale dans treize communes du
territoire, jusqu’en novembre 2011.
Infos : www.paysdelunel.fr
ENVIRONNEMENT
COULE !
Près de 9 km de berges de la Mosson
ont fait l’objet de travaux,
entre Montpellier et Saint-Jean-de-
Védas. Objectif : dégager le lit de la
rivière et gérer la végétation pour
diminuer les risques d’inondation.
C’est le Syble, le syndicat du bassin
du Lez, qui a assuré le suivi des
opérations.
PARCOURS
DES BOSSES DE BOUZIGUES
À CELLES DE BERCY
C’est l’histoire de Fabien, 23 ans, de
Bouzigues. Il n’a que 3 ans et demi
quand son parrain et son grandpère
lui offrent une mini-moto
pour Noël. « J’ai su faire de la moto
avant d’enlever les petites roues
du vélo », rigole Fabien Izoird. Dix
ans plus tard, il est champion de
France de motocross en minimes.
Il change ensuite de cylindrée et
passe au supercross, plus musclé.
« C’est du sprint, alors que le
motocross, c’est plus de l’endurance,
explique le jeune prodige.
Le cœur peut monter jusqu’à 190
pulsations/minute. » À 17 ans,
Fabien participe à ses premiers
mondiaux, « dans la cour des
grands » et commence à vivre de
sa passion. L’an dernier, il réalise
le doublé en remportant les championnats
de France et d’Europe.
Et s’invite à quelques courses, aux
Etats-Unis, « pour apprendre avec
les meilleurs pilotes du monde ».
Utile, pour le Bouzigot qui pense
« ne pas encore avoir atteint son
meilleur niveau ». Cette année, il
court les compétitions française,
espagnole et européenne, et fera
partie de l’équipe de France au
supercross de Paris Bercy. Autant
dire que les voyages vont encore
être nombreux. « Je préfère ne pas
compter, ma facture de téléphone
me le dira (rires) ! »
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

A L’AFFICHE
Géant !
Toute l’année, dans tout
l’Hérault, vous voyez les
campagnes d’affichage
du Département. Location
des emplacements,
création des affiches,
impression, pose : ça doit
coûter cher ? Eh bien
non ! Le Conseil général
a contractualisé avec
la société Clearchannel
pour lui permettre d’implanter
du mobilier publicitaire
le long des routes
départementales. De
ce fait, le Département
dispose gratuitement
de plus de 400 emplacements
répartis
sur tout le territoire.
n
Affi chage en cours : Ce mois-ci, le Conseil
général met à l’affi che les « routes durables
», plus sûres et plus respectueuses
de l’environnement.
N°196 – NOVEMBRE 2010
SOLIDAIRES
BANQUE
Rendez-vous les 26 et 27 novembre
à la sortie de votre supermarché.
Les bénévoles de la Banque
alimentaire vous attendent pour
leur grande collecte annuelle.
L’an dernier, les 210 tonnes de
denrées récoltées ont pu aider
plus de 8 000 personnes démunies
dans l’Hérault.
ET AUSSI…
Artisans stars
Vous êtes patron
d’une entreprise
artisanale ? Vous
avez une démarche
innovante
dans vos produits
ou procédés ?
Dans la gestion
de votre personnel
? Dans votre
dynamique commerciale
? Vous
avez jusqu’au
26 novembre
pour vous inscrire
au 5 e concours
« Stars et métiers
Languedoc-Rous-
sillon 2011 »
sur http://innova
tion.cma-langue
docroussillon.fr
Tiers-Mondes
Du 13 au 27
novembre, à
Montpellier, c’est
la 21 e Quinzaine
des Tiers-Mondes.
Cette année, la
Maison des Tiers-
Mondes et de la
solidarité internationalel’organise
sur le thème
« indépendances
et dépendances,
34 TOURS
SCÈNE
EN BREF 15
Andromakers et Iaross, les deux
groupes héraultais lauréats de 34
Tours, sont en 1ère partie de
Caribou (4/11 à Montpellier),
Dick Annegarn (5/11 à Gignac)
et Karpatt (6/11 à Saint-Génièsde-Fontedit,
photo). Tarifs :
de 5 à 10 €. Infos : 04 67 45 71 10
myspace.com/34tours
souveraineté et
solidarité ». Deux
semaines d’animations,
expos,
conférences,
fi lms, pièces de
théâtre, débats…
dans l’Hérault.
Programme
complet :
04 67 02 13 42
mtmsi.asso.
free.fr
Accompagnez
Vous êtes disponibles
? À l’écoute
des autres ? L’Association
pour le
développement
des soins palliatifs
Montpellier
Hérault cherche
des bénévoles
à former pour
accompagner
les personnes
confrontées à la
maladie, à la fi n
de vie, au deuil.
Votre rôle d’accompagnant
vous permettra
d’exercer en milieu
hospitalier,
à domicile
ou en maison
de retraite.
Infos :
04 67 75 22 94
www.asp-mh.fr
herault.fr

16 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT LES CLEFS POUR COMPRENDRE
Depuis Pasteur, tout a été écrit… et son contraire. Tout le monde est d’accord
pour dénoncer les méfaits de l’alcool. Mais le vin rouge a quelques vertus.
Alors, le vin, c’est bon
ou pas pour la santé ?
Pasteur l’a dit : « Le
vin est la plus saine
et la plus hygiénique
des boissons. » Si une
telle sommité l’a dit,
ça doit être vrai. Mais
n’oublions pas le
contexte à l’époque du
grand Louis : les stations
de traitement et
d’épuration n’existant
point, l’eau était parfois
très polluée. Elle pouvait
rendre malade et au
pire, tuer son homme.
Mieux valait donc boire
du vin !
Aujourd’hui, la querelle
bat son plein, les esprits
s’échauffent, même à
jeun ! On est tous d’accord
: l’alcool tue, quand
La citation
« L’homme doit au vin
d’être le seul animal à
boire sans soif. »
Pline l’Ancien
on en boit trop et trop
souvent. Il tue aussi les
jeunes, victimes de la
mode du « binge drinking
», ou sur la route
des retours de boîte
trop arrosés.
Mais le vin, c’est un alcool
comme les autres ?
Des voix scientifi ques
lui reconnaissent des
vertus, au nom du
« French paradox ». En
particulier lorsqu’il est
rouge : dans ses com-
P16A
posants, certains polyphénols,
dont la dephinidine,
« ont des effets
protecteurs cardio-vasculaires
et limitent la
formation de caillots
dans les artères », dit
Jean Lecerf (institut
Pasteur, encore lui !).
Les chercheurs de l’Inserm
d’Angers viennent
de démontrer (janvier
2010) le mécanisme
d’action de ces polyphénols
sur la baisse de la
Voilà le hic
Combien d’alcool
peut-on boire par
jour ? 10 à 20 g de
n’importe quel alcool,
vin compris. Selon le
poids du buveur, soit
un verre pour une
femme, deux pour un
homme (l’inverse chez
les couples du dessinateur
palavasien
Dubout !) Mais attention,
boire chaque
jour, c’est peut-être
un début de dépendance…
tension artérielle.
N’en profi tez pas pour
lever le coude à tout
va ! Si ces recherches
ouvrent de nouveaux
horizons, la modération
est toujours de mise.
Pasteur le savait : il a
co-fondé en 1872… la
Ligue anti-alcoolique.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

ÉLUS SUR
LE TERRAIN
Des décisions qui changent notre quotidien, des élus que l’on croise sur le terrain,
des débats, des portraits, des prises de position, des choix politiques expliqués.
À nos lecteurs : jusqu’aux élections cantonales de mars 2011, et conformément au code électoral,
ce magazine ne comporte pas le nom et la photo des élus renouvelables.
18 UN ÉLU/UN CANTON Michel Guibal /
Montpellier I
20 L’ACTION EN IMAGES
Comment réduire nos déchets ?
22 RENCONTRES Francis Boutes
24 C’EST VOTÉ Opération libellule
27 CARTE EN MAIN Le Conseil général propriétaire
de sept ports
L’ÉVÉNEMENT
60 000 documents sur 1 700 m 2
et trois niveaux. Samedi
2 octobre, les élus départementaux
ont inauguré
la nouvelle médiathèque
centrale de Lunel.
28 FACE-À-FACE Les pratiques artistiques
dans mon canton
30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il avoir peur des
réseaux sociaux sur internet ?
31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
17

18 ÉLUS SUR LE TERRAIN
MICHEL GUIBAL
DANS SON CANTON
DE MONTPELLIER I
En plein cœur de ville, le canton concentre un patrimoine culturel exceptionnel
fondant l’histoire de Montpellier et son dynamisme commercial.
1 2 QUARTIER DE LA CATHÉDRALE
SAINT-PIERRE et place de la Canourgue.
Il a fait l’objet d’importantes
rénovations, avec la participation
du Département, dans le cadre de
l’opération Grand Cœur. Beaucoup de
ces logements bénéfi cient de loyers
modérés.
4 LA LIGNE 3 DU TRAMWAY
est fi nancée aussi par le Département.
Ici, au niveau de la place Saint-Denis et
du bd Gambetta, les travaux perturbent
aujourd’hui la circulation, mais à
terme, la ligne 3 va irriguer tout le sud
et l’ouest du canton.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
1

3 LES PROJETS DE RÉNOVATION
ET D’EXTENSION DE LA GARE
SAINT-ROCH seront bientôt lancés
avec l’aide du Conseil général. Une
réalisation qui renforcera plus encore
la vitalité et l’attractivité de la ville.
N°196 – NOVEMBRE 2010
2
3
Le canton de Montpellier I
UN ÉLU / UN CANTON 19
EN CHIFFRES
25 000
habitants
dans le canton
de Montpellier I.
250
associations,
gage du dynamisme
du canton.
4
herault.fr
4

20 ÉLUS SUR LE TERRAIN
RÉDUIRE SES DÉCHETS,
POUR QUOI FAIRE ?
La quantité de nos
déchets a doublé en
quarante ans. Peuton
raisonnablement
continuer comme ça ?
Évidemment non. Du 20
au 28 novembre, c’est la
Semaine européenne de
réduction des déchets.
L’occasion de (re)
découvrir certains gestes
très simples à adopter
pour que la poubelle
se remplisse moins
vite. Voilà quelques
exemples tirés du guide
34 Gestes éco-durables,
téléchargeable sur
herault.fr ou disponible
en version papier
au 04 67 20 45 45.
1
1 COPENHAGUE 2009.
Un manifestant proteste contre les
sacs plastiques. Leur durée moyenne
d’utilisation est de 12 mn et ils
mettent… 400 ans à se dégrader.
2 ENVIRON UN TIERS DE NOS
DÉCHETS peuvent être compostés.
Alors si notre habitation le permet,
pourquoi ne pas en profi ter pour faire
son engrais naturel maison ?
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

2
N°196 – NOVEMBRE 2010
3
4
3 UNE PARTIE DES DÉCHETS TRIÉS
peut être recyclée. Et ça, c’est bon
pour l’environnement et pour l’emploi.
4 LE BON VIEUX BALAI vaut mieux
que les lingettes qui génèrent 3 à 6 fois
plus de déchets. Attention aussi aux
produits alimentaires sur-emballés.
L’ACTION EN IMAGES 21
EN CHIFFRES
110
Nous utilisons
encore 110 sacs,
plastique ou
papier, par an
et par personne
en moyenne.
1=2
1 litre d’huile jeté
dans la nature
pollue une
surface d’eau
égale à deux
terrains
de football.
herault.fr

22 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Mon prof de maths
est conseiller général
« Ma plus grande satisfaction, ce sont les bonnes
relations que j’ai fi ni par tisser avec les autres, malgré
les divergences passées. »
Francis Boutes, élu du canton de Roujan.
Son histoire. « Je suis le candidat du hasard. » Francis
Boutes en rit bien volontiers. Quand il quitte son Magalas
natal pour aller étudier à Béziers puis à Montpellier,
le gamin du pays ne sait pas encore qu’il va
faire de la politique. En attendant, il revient au bercail
en 1976 : il est nommé prof de maths au collège du
village. En 1983, ses engagements associatifs et syn-
dicaux l’incitent à intégrer la liste de gauche pour les
municipales. Premières élections : première défaite.
En 1986, dans un climat de montée du FN en France,
Francis Boutes prend sa carte au PS. La suite, il la doit
d’abord au hasard. 1988 : élections cantonales. Par un
concours de circonstances, le canton est orphelin de
candidat socialiste. Le parti le désigne. « Je n’avais pas
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

FRANCIS BOUTES EN 5 DATES
1976 Je suis nommé
professeur de
mathématiques au collège
de Magalas. J’y exerce
toujours à mi-temps.
1988 Je remporte mes
premières élections
cantonales.
1998 Je deviens vice-
président du Conseil
général.
2004 Je suis élu maire
de Gabian, lors d’élections
partielles.
2008 Je suis réélu au
premier tour maire
de Gabian et conseiller
général du canton.
prévu ça, moi ! Alors j’en ai parlé à ma femme et à mon
fils aîné, et on a pris la décision à trois. » Il devient
alors conseiller général du canton de Roujan, mandat
pour lequel il a toujours été réélu depuis. « Les gens
me connaissent comme leur ancien prof ou le prof de
leurs enfants. » Mais l’élu relativise : « Je vais toujours
à une élection avec beaucoup d’humilité. J’ai déjà perdu
quatre fois aux municipales, je sais ce que c’est ! »
Une des plus grandes satisfactions de Francis Boutes
aujourd’hui : « Les bonnes relations que j’ai fini par
tisser avec les autres, quelles qu’aient été les divergences
passées. C’est comme ça qu’on fait avancer les
choses. »
Ses engagements.
Aujourd’hui, son canton vit une double réalité : une
forte croissance démographique et une crise structurelle
de la viticulture. « En 1978, la moitié de mes élèves
avaient au moins un des deux parents qui vivait
du travail de la terre, se rappelle l’élu. Aujourd’hui, j’ai
un ou deux élèves par classe dans ce cas. » Sa priorité
en devient évidente : « Trouver du boulot aux gens. »
Cela passe par un développement économique et
équitable du territoire. Et ce ne sont pas les chiffres
qui vont faire peur à un prof de maths.
N°196 – NOVEMBRE 2010
BIODIVERSITÉ
LISTE
Faune, fl ore : le Département
va entamer
l’inventaire naturaliste
de ses domaines départementaux.
Objectif :
mieux connaître ces
espaces naturels sensibles
pour mieux les
gérer dans la prochaine
décennie.
ECONOMIE
ECOPARC
À SUCCÈS
C’est signé : Orchestra
va construire son nouveau
siège social dans
l’Ecoparc départemen-
RENCONTRES 23
tal de Saint-Aunès. Un
centre de formation de
la marque et un centre
commercial spécial enfance
devraient suivre.
PATRIMOINE
GRAND
SITE
Les travaux de sécurisation
de l’abbaye Saint-
Benoît d’Aniane ont
commencé, avec le soutien
du Département.
L’édifi ce appartient
désormais à la communauté
de communes de
la vallée de l’Hérault.
herault.fr

24 ÉLUS SUR LE TERRAIN
UNE VISION IDYLLIQUE POUR CETTE ROSELIÈRE qui contribue pourtant à l’épuration des eaux usées.
La petite station
dans la prairie
AVEC L’AIDE DU DÉPARTEMENT, les communes
de Saint-Just et Saint-Nazaire-de-Pézan testent
un système d’épuration unique. Conçu pour piéger
les nouvelles pollutions et favoriser la biodiversité.
Coup double. Eliminer des polluants
tout en favorisant la biodiversité.
C’est ce pari sur l’avenir que lance
le Département. Avec plusieurs
partenaires - le syndicat intercommunal
du Pallus, l’Agence de l’eau et
la Lyonnaise des eaux - il cofi nance
à hauteur de 700 000 € un projet
unique en son genre. La station
d’épuration (prévue pour 5 000 habitants)
fl ambant neuve ne rejette pas
directement les eaux traitées dans
l’étang de l’Or, dont on connaît la
fragilité. Les eaux circulent d’abord
à travers une zone tampon de
1,7 ha. Dans le cadre de la politique
départementale des stations d’épurations
et du contrat de baie de
l’étang de l’or, celle-ci a été pensée
en fonction des nouvelles menaces
qui pèsent sur la santé publique. Les
stations classiques éliminent mal ce
que l’on nomme les pollutions émergentes.
Toute une kyrielle de substances
dont l’usage se développe
et qui se retrouvent dans les eaux :
hormones, antibiotiques, pesticides
et produits pharmaceutiques ou
chimiques divers…
Libellule
D’où l’actuel projet « Libellule » pour
« liberté biologique et lutte contre les
polluants émergents ». Le nom est
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

champêtre. Le paysage aussi. Mais il
ne faut pas s’y tromper, c’est un projet
scientifiquement pointu. L’idée est
d’établir une série de « filets » naturels
soigneusement choisis qui piégeront
cette nouvelle pollution. Sept zones
humides successives plantées de 50
variétés représentant 7 000 végétaux
constituent autant de chausse-trapes
pour les polluants ayant échappé au
traitement classique.
Succès
Et ça marche ! D’après les spécialistes,
au fi nal, les eaux ont une qualité
proche de celle de l’eau de baignade.
Les redoutables Escherichia Coli,
par exemple, sont divisées par 100.
Mais l’on attend surtout les effets
sur les métaux lourds et les nouveaux
polluants. Pour en savoir plus,
une étude scientifi que de trois ans
va accompagner l’expérience. Là
encore le Conseil général est présent
puisqu’il la fi nance à hauteur de
60 000 €. Pour avoir une vraie petite
station d’épuration dans la prairie !
CE QUE ÇA CHANGE
Comme le souligne le conseiller général
de Lunel, « concentrer ainsi toutes les
possibilités de la nature pour lutter
contre la pollution est d’autant plus
intéressant que cela permet de développer
la biodiversité du territoire ». Sans
compter l’aspect agréable du paysage et
l’absence de toute odeur nauséabonde.
N°196 – NOVEMBRE 2010
La météo
contre le feu
La qualité des données météo est
un des outils du Département pour
la défense des forêts de l’Hérault
contre les incendies. C’est pourquoi
les élus ont voté l’attribution d’une
aide de 30 000 € à Météo France
pour le renouvellement de la station
météo automatique de Marsillargues.
Dotée de capteurs de mesure
de température, d’humidité, de vent
et de pluviométrie, la station devrait
être achevée à la fi n de l’année. Trois
autres stations, classées « feux de
forêt », ont été construites avec le
soutien du Département à Bédarieux
(photo), Soumont-le-Bosc et
Saint-Jean-de-Minervois.
À RETENIR
Les données recueillies par ces quatre
stations spécifi ques permettent de
prévoir les zones à risque et d’y concentrer
ainsi les efforts de prévention et de
surveillance.
C’EST VOTÉ 25
Stop au surpoids
Le Département et la ville de
Béziers renouvellent leur partenariat,
dans le cadre du programme
Epode : « Ensemble prévenons
l’obésité de l’enfant ». Les agents de
la Protection maternelle et infantile
suivront les élèves de maternelle.
À RETENIR
La lutte contre l’obésité est aussi un des
objectifs de la démarche HQA, haute
qualité alimentaire.
Bien vieillir
en bougeant
A Villeveyrac, Fontès, Bouzigues…
Les élus ont voté l’attribution d’une
aide à onze associations afi n qu’elles
puissent proposer aux seniors
des activités physiques adaptées.
CE QUE ÇA CHANGE
Des animations spécifi ques encadrées,
c’est une bonne manière pour garder
la forme.
herault.fr

26 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Accessibilité des transports :
l’Hérault avance
DIX MILLIONS D’EUROS. C’est la somme qui sera consacrée jusqu’en 2015 afi n
de faciliter l’accès des handicapés aux cars d’Hérault Transport. Parcours.
La moitié du chemin. Sur les cent
trente véhicules commerciaux
d’Hérault Transport , 50 % disposent
désormais des équipements
qui faciliteront la vie des personnes
handicapées et de tous
les voyageurs. Ces nouveaux
cars bénéfi cient, notamment,
d’un emplacement pour fauteuil
roulant et de deux places spécifi
ques pour les passagers à mobilité
réduite. Pour les handicaps
visuels et auditifs, il est prévu
un dispositif d’annonce audio
et visuel à l’intérieur et l’extérieur
du car, géré pas système
GPS. Pour tous, ces cars offrent
aussi un accès facilité, en parti-
culier pour les personnes âgées.
Le « Schéma d’accessibilité »
d’Hérault Transport implique
de mettre tout le matériel aux
mêmes normes avant 2015. Ce
n’est pas tout. Sur le parcours
des 64 lignes régulières, le plan
prévoit de réaménager progressivement
plus de 650 arrêts, en
construisant par exemple des
« quais d’embarquement » pour
être à niveau de la porte du car.
Même dans les situations les plus
diffi ciles, l’objectif est que dans
chaque village desservi, au moins
un arrêt soit conforme aux normes
d’accessibilité.
plus d’infos herault.fr - 04 34 888 999
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
« Cela va dans
le bon sens »
Jocelyne Roche
Présidente du Comité de liaison
des personnes handicapées
Le travail sur
l’accessibilité
- des transports
ou des bâtiments
publics - est l’une
des missions
principales du
comité. Pour
les personnes
handicapées, ne pas pouvoir se déplacer
facilement constitue un frein sérieux à
leur vie professionnelle ou personnelle.
A contrario, tout ce qui leur permet
d’utiliser les transports en commun
est bénéfi que. Mais les problèmes sont
complexes. Un car, même très bien
équipé, ne suffi t pas. Encore faut-il pouvoir
y accéder. Ce qui suppose un quai
ou des équipements adaptés, mais aussi
une voirie permettant de se déplacer
sans diffi culté jusqu’à l’arrêt. Cela met
en jeu plusieurs collectivités (communes,
agglomérations, Département) et
des travaux importants. Le comité joue
un rôle central en faisant remonter nos
besoins vers les différents acteurs et en
établissant un consensus prenant en
compte les différents handicaps. Chez
nos interlocuteurs, Hérault Transport
en particulier, nous sentons une vraie
volonté, qui va dans le bon sens.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

LE SAVEZ-VOUS ? 27
Le Département aménage
et gère les ports
PROPRIÉTAIRE DE SEPT PORTS DÉPARTEMENTAUX, le Conseil général
les réhabilite et préserve leur environnement.
L’importance socio-économique
de l’activité maritime dans l’Hérault
est ancrée dans l’histoire du
département. Des ports gallo-romains
aux activités de pêche dont
l’organisation en prud’homie remonte
au XIIIe siècle, les 130 km de
notre littoral bordé par la mer et
par les lagunes sont le fruit d’une
lente évolution, marquée par
une forte accélération depuis
les années 1960.
Aujourd’hui, avec les lois de
décentralisation de 1982, le Département
a la compétence de
création, aménagement et déve-
Un exemple concret :
Le soutien à la fi lière
conchylicole
Depuis plusieurs années la
conchyliculture est frappée
par un phénomène de surmortalité
des jeunes huîtres (les
naissains) mettant en péril la
survie de nombreuses entre-
N°196 – NOVEMBRE 2010
loppement des ports de pêche,
ou cumulant des activités de
plaisance. Partenaire technique
et fi nancier des professionnels
et des communes, il aménage les
zones portuaires où s’exercent les
activités maritimes. Il a également
la responsabilité de la réglementation
de la police portuaire, de
l’établissement des tarifi cations
et de la gestion des autorisations
d’occupation pour les usagers des
ports. Il est ainsi devenu le moteur
de la vie de ce secteur, et intervient
aussi bien pour la protection
et la valorisation du patrimoine
prises sur le bassin de Thau.
Les dernières études montrent
que le phénomène semble
s’installer durablement.
Conscient de la situation
diffi cile des conchyliculteurs
héraultais sinistrés, le Conseil
général soutient la fi lière en
l’exonérant des redevances
portuaires au titre de l’année
maritime que pour le soutien
au développement des fi lières
telles que la conchyliculture, la
pêche ou la plaisance. Mais le
Département a aussi des missions
d’aménageur direct. C’est dans ce
cadre qu’il a créé et aménagé, en
portant une attention particulière
à la qualité environnementale,
sept ports départementaux (Vendres,
le Grau-d’Agde, Marseillan-
Tabarka, Marseillan-les Mazets, le
Mourre Blanc à Mèze, Mèze-ville,
et Bouzigues), où s’exercent des
activités de pêche, conchyliculture
ou nautisme.
2009, ainsi qu’avec des aides
exceptionnelles. Il accompagne
aussi fi nancièrement les
programmes de recherche
conduits par la section régionale
conchylicole de Méditerranée
et l’Ifremer, pour tenter
de trouver des solutions à
cette crise sans précédent.
herault.fr

28 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Musique : les bonnes notes
du Département
Saint-Martinde-Londres
1. Que fait le
Département pour
la pratique mmusicale
dans votre
canton ?
Dans le cadre
du Schéma départe-
mental de l’e l’enseignement musical,
le Conseil gé général subventionne
l’école de mu musique de Saint-Martin-
de-Londres. CCelle-ci
rayonne et
attire ainsi 330
% d’élèves d’autres
communes. DDix
professeurs y en-
seignent onze onz disciplines tout en
développant
les pratiques collecti-
ves vocales eet
instrumentales. S’il y
« La mmusique
est uune
source
d’épanouis-
d’épa
sement seme et
de pla plaisir. »
JOSÉ SOROL SOROLLA
maire et conseiller cons général
de Saint-Martin-de-Londres
Saint-Mart
100
enfants du canton
bénéfi cient d’une
structure subventionnée
par le Département.
375 € :
droit d’inscription maxi
pour l’école de St-Martinde-Londres,
Centre
d’étude et de pratique.
a des crédits, il y a aussi des exigences,
notamment en matière de
qualité. Tant pour l’administration
que pour le corps enseignant.
2. De tels efforts sont-ils justifi és ?
Cette qualité a un coût, notamment
pour des cantons ruraux comme les
nôtres. Avec 10 000 ou 15 000 habitants,
il n’est pas sûr que nous puissions
faire le même effort que des
cantons plus peuplés. Nous devons
rester humbles. Notre objectif n’est
pas de produire des Mozart. En revanche,
la musique est une source
d’épanouissement et de plaisir que
nous devons aux enfants.
3. Quel rôle éducatif pour la musique
?
La musique est une école de
rigueur, d’écoute de l’autre et de
discipline librement consentie.
Elle fait aussi partie d’une culture
générale que tous nos concitoyens
devraient posséder. En tout cas le
maximum de jeunes.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

JOSÉ SOROLLA ET ANTOINE MARTINEZ, élus des cantons
de Saint-Martin-de-Londres et Bédarieux. Le Département
y mène une politique active en faveur de l’éducation musicale.
1. Que fait le Département pour
la pratique musicale dans votre
canton ?
Notre partenariat avec le Conseil
général est essentiel. L’école de
musique de Bédarieux bénéfi cie
de subventions. Elle peut ainsi
consentir des tarifs attractifs. Depuis
plus de 20 ans, on y enseigne
dix disciplines vocales ou instrumentales.
Cela débouche, notamment,
sur des ensembles comme le
Big Band Jazz et l’Harmonie Junior.
Et je n’oublie pas la richesse du
tissu associatif. L’Harmonie bédaricienne,
par exemple, se produit
dans toute la région. D’une manière
générale nous nous attachons
à rendre la culture accessible au
plus grand nombre.
2. De tels efforts sont-ils justifi és ?
L’objectif de la municipalité est
d’initier et former la jeunesse
à la musique et de permettre
aux enfants d’avoir des cours de
qualité. Batterie, piano, guitare,
Bédarieux
N°196 – NOVEMBRE 2010
ANTOINE MARTINEZ,
maire et conseiller général de Bédarieux
FACE À FACE 29
3
QUESTIONS À…
« Orchestre, chorale : la pratique
individuelle s’épanouit
dans et par un groupe. »
orgue… le choix est t large. En outre,
les ensembles issus s de l’école sont
invités à jouer en première partie
des concerts. Ils participent articipent ainsi
pleinement à notre e vie culturelle.
3. Quel rôle éducatif tif pour la musique
?
Les services d’accès s à la culture
sont porteurs de lien en social. C’est le
cas de la musique comme d’autres
disciplines artistiques. ues. Avec en
plus sa forte dimension nsion collective
- orchestre, chorale e - qui ressemble
à un apprentissage e citoyen : une
pratique individuelle lle qui s’épanouit
dans et par un n groupe.
160
élèves à l’école de
musique de Bédarieux,
classée Centre d’étude
et de pratique.
2concerts gratuits pour
les élèves dans le cadre
de la programmation
de la Ville.
herault.fr

30 ÉLUS SUR LE TERRAIN CELA FAIT DÉBAT
Faut-il avoir peur des réseaux
sociaux sur internet ?
IL Y A QUELQUES MOIS, des apéros géants organisés sur Facebook avaient
rassemblé plusieurs milliers de jeunes. Et démontré que la capacité
de mobilisation d’un réseau social comme celui-là est énorme. Et incontrôlable ?
“RISQUES” “FILTRE”
L
es réseaux sociaux sur Internet, tout comme
les réseaux sociaux « traditionnels »
répondent aux besoins humains d’expres-
Encore faut-il s’entendre sur la défi nition
des réseaux sociaux. Ça n’est pas un média,
c’est un tuyau qui fait circuler l’information
sion de soi et de relation aux autres. Ils constituent un sans aucun fi ltre. Il change la légitimité des pouvoirs.
nouvel espace de socialisation, d’interaction entre les Il remet en cause les intermédiaires, les références
personnes, qui s’appuie sur l’intelligence collective et traditionnelles. Le danger, c’est de ne pas avoir de
ouvre sur de nouvelles formes de relations humaines. lecture critique vis-à-vis de l’émetteur de l’informa-
Mais cela n’est pas sans danger. Ces réseaux sociaux tion. Il y a quelques mois, les analystes disaient que
sont aussi des nouveaux modes de sociabilisation le plus grand danger, c’était la virtualité. Aujourd’hui,
extrêmement puissants et invasifs, notamment chez on passe à l’inverse. Avec le phénomène des apéros
les jeunes qui manquent de préparation critique ou Facebook, les jeunes quittent leur écran et se ren-
technique et se lancent souvent seuls. Sans oublier contrent dans la vraie vie. La seule question, c’est
les dangers liés à l’exposition de la vie privée et à la pourquoi éprouvent-ils tant le besoin de se retrouver
marchandisation des données personnelles. Enfi n, gratuitement, sans enjeu politisé ? On crée un faux
ces nouveaux modes de communication accélèrent le problème en se focalisant sur l’outil, le réseau social.
temps. Le risque est de s’y exprimer parfois trop vite, La vraie question, c’est de savoir ce que cette généra-
à vif, sans penser aux conséquences…
tion cherche à communiquer.
PIERRE BOULDOIRE
Maire et conseiller général
de Frontignan
PIERRE HASKI
Cofondateur du site
d’information Rue89
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

EXPRESSION LIBRE 31
Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002)
Groupe d’opposition de Droite
Groupe Démocratie et République
Rentrée 2010
dans les collèges
Parmi les compétences attribuées
au Conseil général fi gure tout ce qui
concerne la réalisation et la gestion
des collèges, en dehors des postes
d’enseignants qui sont du ressort de
l’Education nationale.
Depuis plusieurs années un vaste
programme de rénovation des collèges
existants et de constructions de
nouveaux établissements a permis
d’adapter le nombre et la qualité des
locaux aux besoins de nos collégiens.
Du reste, les dernières réalisations
répondent aux normes Haute qualité
environnementale.
Parallèlement des halles de sport ont
systématiquement été construites
ou mises à disposition pour chaque
collège. Ainsi l’expérimentation, dans
un collège du département, d’activités
sportives l’après-midi, pourrait s’étendre
à tous les collèges héraultais.
Dans ces conditions on peut dire que la
rentrée des classes dans nos collèges
s’est effectuée dans de bonnes conditions
et n’a pas posé de problèmes
cette année, les moyens matériels
répondant aux besoins pédagogiques
des enseignants.
Cependant un phénomène un peu
paradoxal incite à la prudence dans les
prévisions d’investissements.
Alors que la poussée démographique
dans le département de l’Hérault est
une des plus fortes de France, le nombre
de collégiens a diminué ou stagné
ces trois dernières années.
Il est donc important d’affi ner au
mieux les évolutions d’effectifs à
moyen terme avant toute décision de
construction d’un nouveau collège,
pour éviter autant que faire se peut de
se retrouver à un moment donné en
suréquipement.
S’agissant de réalisations coûteuses, fi -
nancées avec de l’argent public, mieux
vaut ne pas se tromper !
N°196 – NOVEMBRE 2010
Groupe
communiste
Danger sur
les archives
publiques
Depuis 1793, la République Française
a instauré l’obligation pour les collectivités
de conserver les archives
publiques. Les communes ont pendant
longtemps été les principales dépositaires
de cette obligation, puis, en
parallèle, les conseils généraux ont peu
à peu regroupé au niveau départemental,
sur la demande des communes, ces
archives.
Cette mémoire (enrichie des archives
paroissiales antérieures, des dépôts
légaux des publications…) est une richesse
exceptionnelle pour l’historien
ou l’étudiant comme pour le particulier
à la recherche de ses origines.
Dès sa création, plusieurs principes ont
guidé l’action des pouvoirs publics :
la conservation et le classement,
l’interdiction de diffusion des archives
privées avant 100 ans (ramenée à 75
ans depuis la loi de 2005), l’accessibilité
pour le plus grand nombre, le caractère
non centralisé de cette conservation, la
promotion de la mémoire historique…
La dernière loi, en 2005, a ouvert
considérablement l’accès à ces
archives, accompagnant l’évolution
des techniques de l’information et
de la communication et les conseils
généraux ont massivement investi
dans la numérisation des documents,
en particulier ceux de l’état civil. Il
n’est qu’à consulter le site des archives
départementales de l’Hérault pour s’en
convaincre.
Nous ne pourrions que nous féliciter
de cet état de fait si ces avancées pour
le citoyen ordinaire ne s’accompagnaient
aujourd’hui d’une offensive
massive de sociétés privées souhaitant
fusionner l’ensemble des archives
pour alimenter une activité particulièrement
lucrative dans le domaine
principalement de la généalogie.
Il y a urgence, comme le demande l’Association
des Départements de France
(ADF), à encadrer la diffusion des
données portant sur les personnes et à
empêcher, au fond, à ce qui s’apparente
à une privatisation des nos archives
publiques, voire à un détournement de
l’usage même de ces données dont la
conservation et la mise à disposition
sont fi nancées par nos impôts.
Groupe majoritaire socialistes
et apparentés
La réforme
territoriale :
une régression
Beaucoup d’élus, de droite et de gauche,
se sont battus pour faire passer dans
la réforme territoriale de nombreux
amendements préservant nos communes
et renforçant nos intercommunalités.
En juillet le Sénat avait apporté un
certain nombre d’amendements qui
allaient dans le sens de l’apaisement.
Malgré cette forte mobilisation 2010 est
l’année la plus noire pour les communes
et l’ensemble des collectivités locales
depuis le début de la décentralisation.
En deuxième lecture à l’Assemblée nationale,
la commission des lois, à travers
les amendements du gouvernement, a
rétabli les dispositions initiales du texte.
La clause de compétence générale est
supprimée pour les départements et la
région et le mode de scrutin tout comme
la répartition injuste des conseillers
territoriaux sont réintroduits.
La réforme territoriale devait simplifi er,
elle empile : communes nouvelles,
métropoles, pôles métropolitains… Elle
devait clarifi er, elle embrouille : des compétences
toujours plus enchevêtrées,
des partenariats complexifi és. Cette réforme
marque une volonté manifeste de
recentralisation des pouvoirs exceptionnels
donnés aux Préfets pour fusionner
ou redécouper nos intercommunalités ;
puis en matière fi scale et fi nancière avec
la suppression de la TP, qui va avoir pour
conséquences majeures le recul des
libertés, puisque l’essentiel des compensations
étant constitué de dotations
ou d’impôts à taux fi xes, va livrer les
collectivités au bon vouloir de l’État ;
l’absence de dynamisme de nos ressources,
aucune indexation n’étant prévue
pour l’avenir ; le transfert de l’impôt
local sur les familles qui feront avec les
collectivités les frais de cette coûteuse
réforme. Ensuite, le gel des dotations
annoncé par le gouvernement pour les
années 2011, 2012 et 2013 se traduira par
une baisse des ressources des collectivités
locales. Et enfi n, la modulation des
dotations qui devraient être attribuées
sur des critères de « bonne gestion » est
une énormité ! L’État décidera du choix
de nos politiques locales et du bien-fondé
de nos dépenses ! Nous seront sous
la tutelle de l’État, ce qui est contraire
au principe constitutionnel de libre
administration des communes. C’est
inacceptable. Recentralisation, asphyxie
et tutelle fi nancière : cette réforme
territoriale est une régression !
Face à cela, nous nous mobiliserons
plus encore, pour rétablir nos libertés et
restaurer nos moyens afi n de répondre
aux attentes de nos concitoyens et à
la nécessaire modernisation de nos
territoires.
herault.fr

32 ÉLUS SUR LE TERRAIN CONSEILLERS JUNIORS
TRIER AU COLLEGE, C’EST PAS GAGNE !
C’est le constat posé par les
membres de la commission « Architecture
/ cadre de vie » : dans
les collèges, les élèves ignorent
souvent les poubelles. Quant
au tri sélectif, n’en parlons pas.
« Aux Deux-Pins à Frontignan,
dans les deux cours, on trouve
par terre papiers de bonbons ou
de gâteaux, bouteilles, feuilles
de cours… », regrette Lucie. « Les
jeunes rapportent que les poubelles
sont souvent mal placées, ou
détériorées, analyse l’animatrice
de la commission, Jennifer Dones.
Le tri sélectif, à la maison, ce sont
les parents qui s’en chargent, pas
eux. » C’est décidé, il faut faire
quelque chose !
Une poubelle ludique
Le projet choisi en assemblée plénière
du CDJ, « Trier, c’est gagné »,
« Ça m’a fait plaisir que les autres élus aient voté
pour ce projet ! Aux Salins, 30 % de collégiens sont
intéressés, 70 % s’en fi chent. Avec la poubelle
ludique, ça devrait changer, c’est pour la planète
et pour un collège plus accueillant. »
Jaufré Gagne, en 4 e au collège
des Salins à
Villeneuve-lès-
Maguelone
se concrétisera par deux actions :
la création d’une « poubelle ludique
» en forme de panier de
basket. Bonne idée ! Les collégiens
allergiques à la bonne parole
seront sensibles au jeu d’adresse.
« Les contacts sont pris avec le
CAUE (Conseil d’architecture,
d’urbanisme et d’environnement),
pour nous faire aider par des spécialistes
», explique Jennifer Dones.
« Dans mon collège, on a monté un groupe avec ma référente
pour faire avancer ce projet « Trier, c’est gagné ». Avec aussi
un club, entre midi et deux, pour initier les 6 e au tri sélectif.
Et les inciter à se présenter aux élections pour le CDJ.
S’ils ont besoin d’aide, je serai là, comme une tutrice.
Quand ils se débrouilleront tout seuls, ce sera bien ! »
Lucie Denoun, en 4 e au collège des Deux-Pins à Frontignan.
Le Club de la Presse
de Montpellier accompagne
le CDJ dans la découverte
des métiers de l’information.
Budgétiser les projets
Plus classique, mais indispensable,
le second volet : une affi che
d’explication et de sensibilisation
au tri sélectif. Reste le nerf de la
guerre : le budget. « On pourrait
installer une poubelle prototype
dans quelques collèges-tests,
puis, selon les moyens, d’étendre
l’expérience à d’autres. » Un projet
qui va compter !
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

GENS
D’HERAULT
Ils créent, ils cherchent, ils portent les couleurs de l’Hérault, ils sont solidaires,
ils vivent dans des paysages extraordinaires, ils font vivre une culture
et un patrimoine. C’est eux et vous, les gens d’Hérault.
34 PORTFOLIO Pierresvives : naissance
d’un vaisseau
36 ILS AGISSENT À Murviel-lès-Béziers
38 AVENTURE CITOYENNE Colette Gras-Glise
40 AVENTURES COLLECTIVES La voiture à
aimants
L’INSOLITE
Ambiance sur le stand
du Département, à la foire
de Montpellier. Plus de 1 000
personnes se sont prêtées
au jeu de la photo sportive.
A voir sur herault.fr
42 AVENTURE SINGULIÈRE
Jean-François Daures, architecte végétal
44 QUESTION DU NET Pour ou contre la réquisition
des logements vides ?
33

34 GENS D’HÉRAULT
VOYAGE SPATIAL
L’opération Pierresvives
à Montpellier.
Le gros-œuvre est
terminé et le bâtiment
semble prêt à décoller.
1
2
1 LA PARTIE NORD
accueillera 60 km d’archives départementales
dans des silos en béton
assurant leur parfaite conservation.
2 L’AMPHITHÉÂTRE
en porte-à-faux de 10 mètres, semble
fl otter au-dessus du sol.
3 LES CHIFFRES DU CHANTIER
impressionnent : 4 000 m de fondations,
un bâtiment de 26 000 m²
sur 5 niveaux.
4 UN MODULE PRÉFABRIQUÉ
de 15 tonnes est hissé pour être
assemblé sur la façade du bâtiment.
3
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

N°196 – NOVEMBRE 2010
4
5 À L’INTÉRIEUR, les cloisons rapellent
les formes courbes des façades.
L’architecte Zaha Hadid propose au
visiteur une « expérience spatiale ».
5
PORTFOLIO 35
Montpellier
plus d’infos Vous voulez visiter la Maison
du projet au cœur du chantier ?
Téléphonez au 04 67 67 30 80.
herault.fr

36 GENS D’HÉRAULT
ILS AGISSENT À MURVIEL-
LES-BÉZIERS
Empruntez la « circulade », passez sous les porches
et arrivez au château. À Murviel, le patrimoine est
roi. Et les associations actives pour intégrer les
nouveaux habitants, souvent en quête de racines…
1 ANDRÉ PONS ET CÉLINE ALLUÉ
Le Monsieur Patrimoine de la
commune et la directrice de l’offi ce
du tourisme présentent le visioguide.
Il permet une visite autonome
du cœur du village, agrémentée
de commentaires sur la vie d’antan.
2 ROLAND GASET
Et l’association Les Olivières sont
à l’origine d’une plantation d’oliviers
réalisée par les CM2 de Murviel.
La récolte se fait avec eux et des
résidants de la maison de retraite.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
1
2
3

3 GRÂCE À MONIQUE MARC
et une vingtaine de couturières,
les rues de Murviel sont investies
chaque été par les Petetas,
N°196 – NOVEMBRE 2010
ces poupées à taille humaine
qui rappellent aux passants
les métiers d’autrefois.
À voir du 14 juillet au 15 août.
4
PORTFOLIO 37
4 LUC MAS, ALAIN MONESTIER ET
SYLVAIN HAGER
encadrent l’union sportive Murviel-
Thézan. Les seniors sont montés en
promotion d’honneur, pour le plus
grand bonheur des « Vieilles vaches »,
les vétérans du club.
plus d’infos usmt.e-monsite.com
lesvieillesvaches.e-monsite.com
Murviel-les-Béziers
herault.fr

38 GENS D’HÉRAULT AVENTURE CITOYENNE
La prof des enfants malades
COMME COLETTE GRAS-GLISE, quelques trois cent-vingt profs bénévoles de l’Apema (*)
peuvent donner des cours aux enfants malades ou hospitalisés dans l’Hérault.
« J’étais prof de français/histoire dans l’enseignement
technique, mes élèves avaient toutes sortes de diffi cultés.
Aujourd’hui, la diffi culté est posée d’avance : c’est la maladie.
» Colette Gras-Glise, retraitée de 66 ans, est prof bénévole
à l’Apema de Béziers. Elle consacre un peu de son
temps à ceux qui ne peuvent aller en classe. « Je donne
mes cours au domicile de l’enfant - ou à la Maison des associations
- pour qu’il ne perde pas son année scolaire. »
Depuis 2006, année de son engagement à l’Apema, Colette
a suivi des dizaines de jeunes, quelques semaines
ou plusieurs mois, selon la gravité de la maladie ou de
l’accident. Pour certains, elle vient en appui des cours
par correspondance du Cned (Centre national d’enseignement
à distance). Comme elle, cent quatre-vingts
COLETTE GRAS-GLIZE
A Béziers depuis 2002
1944 : je nais à Salon-de-Provence.
1968 : j’entre dans l’enseignement… en mai,
je suis en grève.
2003 : me voilà retraitée.
2006 : je deviens prof à l’Apema de Béziers.
2010 : je suis membre du bureau local et national.
« Pour que
l’enfant ne perde
pas pied dans
sa scolarité. »
profs en activité
ou retraités, étudiants,
ingénieurs
(pour les maths et
la physique) s’emploient
à Béziers
à conserver à ces
gamins les mêmes chances que les autres. Les qualifi cations
et qualités requises ? « L’Apema vérifi e la formation,
les diplômes (bac + 3 au moins) et le casier judiciaire.
Mieux vaut être assez disponible, n’avoir ni a priori ni
préjugés et beaucoup d’ouverture. Nous entrons dans
l’intimité de l’enfant et de sa famille. »
Colette a appris à composer parfois avec un jeune qui
voudrait que ce tête-à-tête, « plus chaleureux que l’école »,
dure, ou avec une famille « qui se décharge de l’enfant sur
moi ou veut m’investir de sa situation, comme une assistante
sociale. » Mais cette prof sensible et gaie se souvient
surtout « de moments privilégiés, très forts », avec ses élèves.
Comme cette adolescente gitane de 15 ans venue la
remercier parce que grâce à Colette, elle passait en classe
supérieure. Gratuits, ces cours-là n’ont pas de prix.
(*) Apema. : Association pour l’enseignement aux malades ou accidentés.
plus d’infos Apema Béziers 04 67 49 37 56, Montpellier 04 67 47 66 48.
Cours gratuits, inscription 35 € (sauf problème fi nancier).
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

N°196 – NOVEMBRE 2010
herault.fr

40 GENS D’HÉRAULT
LA VOITURE À AIMANTS, FUTUR JOUET VERT ? « Mon papa m’a dit qu’il paierait le brevet », sourit Stéphane (à gauche)
Leur voiture fonctionne
aux… bonnes idées
STÉPHANE, AGATHE ET HERMANN
rêvent de créer une petite voiture
qui avance sans pile.
C’est l’histoire d’un p’tit gars de 10 ans qui lit Auto Plus et
qui réfl échit. Beaucoup. Un jour, alors qu’il est encore en
CM2, Stéphane réalise : « il y a déjà les voitures à essence,
les voitures électriques. Pourquoi ne pas faire une voiture
à aimants ? » Il commence à dessiner les plans de son
engin écolo et les envoie à… Jean-Louis Borloo. Quelques
semaines passent, le ministre de l’Ecologie et du Développement
durable lui répond et l’encourage à présenter un
projet au concours des Jeunes inventeurs et créateurs.
« Au début, je n’ai pas réalisé, se souvient Sébastien, mais
quand j’en ai parlé à ma famille, elle n’en revenait pas ! »
Concours national
Septembre, Stéphane fait sa rentrée en 6e au collège Clemenceau,
à Montpellier. Il parle de son projet à sa prof
de techno, Christine Descoux (lire page 41) et recrute
des coéquipiers. Parmi eux, Agathe. « Moi, les voitures,
si c’est pour jouer, ça ne m’intéresse pas. Mais si c’est
pour de l’écologie, ça me plaît ! Quand je serai grande, je
veux protéger les animaux. » Hermann les rejoint et ensemble,
ils se fi xent un objectif : présenter leur voiture
à ce fameux concours de Monts-en-Touraine, au mois
de mai suivant.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

Des heures d’essais
Le trio Trouvetout se retrouve avec leur prof de
techno, une fois par semaine entre midi et deux, pour
avancer le prototype. L’idée : faire avancer le véhicule
grâce à la répulsion des aimants. Les mois passent et
le concours arrive. « On n’a rien gagné mais ça nous a
donné plein d’idées », s’enthousiasme Hermann. Cette
année, Stéphane, Agathe et Hermann n’ont plus la
même prof de techno. Pire : leurs emplois du temps
ne leur permettent plus de se retrouver entre midi
et deux. Mais qu’importe : ils envisagent déjà de travailler
à l’installation d’un petit générateur d’énergie
photovoltaïque sur le toit de la voiture. Et, pourquoi
pas, inventer le jouet du futur, propre et sans pile…
Ça tombe bien : nos petits génies retrouveront leur
prof en 4e !
plus d’infos Retrouvez les interviews vidéo sur herault.fr
JEUNES INVENTEURS
Leurs idées frôlent
parfois le génie
Un groupe électrogène écologique, un frigo
portatif, un éclairage à led pour vélo…
Chaque année, le salon des jeunes inventeurs
et créateurs de Monts-en-Tourraine sert à ça :
permettre à ces graines de génie âgées de 11 à 25
ans de présenter les solutions qu’ils ont trouvées
pour améliorer la vie de tous les jours. Ce salon
est partenaire du prestigieux concours Lépine.
Infos : www.jeunesinventeurs.org
N°196 – NOVEMBRE 2010
AVENTURES COLLECTIVES 41
« Il ne faut pas casser le rêve
des enfants »
Christine Descoux,
prof de techno du collège Clémenceau à Montpellier
« Quand on a une idée
comme celle qu’ils ont
eue, il faut l’exploiter. De
plus, le thème du cours
de techno de 6e , ce sont
les moyens de transport.
Ça tombait bien ! Je les
ai accompagnés sur
mon temps libre parce
que j’aime mon métier
et trouver des enfants
passionnés et motivés. Il
ne faut pas casser le rêve
des enfants. Quand on
se voyait, je les laissais
autonomes car la démarche
d’investigation
fait partie du cours.
Aujourd’hui, j’envisage
de les présenter à un
concours de voitures
solaires. »
Exemple d’invention :
le Dosen Xterminator
de Pierre, 21 ans.
Ce dispositif fragilise
la canette avant
de la compresser.
Avantages : une forte
économie d’énergie à
la compression et un
meilleur recyclage.
herault.fr

42 GENS D’HÉRAULT
« GREEN ARCHITECTE », Jean-François Daures décline les innovations écologiques, du design à l’urbanisme en passant par les
matériaux de construction.
MONTPELLIER
Architecte du vivant
DE MONTPELLIER À BILBAO,
Jean-François Daures habille nos cités
d’un manteau vert, esthétique
et doublé de confort.
Un immeuble tapissé de verdure ou fl eurant bon la menthe.
Une façade de fraises à croquer. L’idée n’est pas nouvelle.
Mais s’avère révolutionnaire grâce à Jean-François
Daures. Jugeant l’architecture « trop minéralisée », ce jeune
Montpelliérain, fondateur de la société Greenwall, a fait
éclore Végétalis® : un procédé de mur végétal inédit, fruit
de quatre ans de recherches avec l’UMR Amap (1). « Nous
avons établi un catalogue de 350 plantes testées selon
l’orientation des murs et le climat, puis notées sur cinq
critères, dont leur degré d’entente. » Cultivés à la verticale,
les végétaux sont livrés dans des paniers en fi ls d’acier. A
l’intérieur, nulle trace de terre. Mais de la sphaigne du Chili :
une mousse capable d’absorber quinze fois son poids en
eau sans pourrir ni succomber aux maladies et parasites.
Chaque module est ensuite accroché à une grille fi xée au
mur-support et irrigué par goutte-à-goutte.
Prix excepté - 600 à 900 € le m² - cette brique végétale a tout
pour plaire : « Exemple de biodiversité pour des citadins
coupés de la nature, recyclable, pérenne, anti-graffi tis, changeante…
Elle se bonifi e avec le temps. Aussi technique que
décorative, elle améliore surtout les performances acoustiques
et thermiques du bâti », résume son inventeur.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

Nature habitée
Pour réussir ces projets complexes, Jean-François Daures
« puise dans les savoir-faire » d’une équipe surprenante :
agronome, phytosociologue, entomologiste, botaniste, ingénieur
structure, acousticien, thermicien… Chantre d’un
développement durable liant « performance, économie et
dimension sociale », il emploie aujourd’hui neuf salariés et
un réseau de sous-traitants qui va du pépiniériste au cordiste,
chargé d’entretien. La cote de ses jardins verticaux
ne cesse de grimper : 3 000 m² ont été posés sur une soixantaine
de sites en Europe depuis 2004. « Etudiant, je voulais
me spécialiser dans la conception d’architecture ou de dispositifs
innovants pour la protection de l’environnement. »
Parole tenue. Créateur du sanitaire écologique Nomade®, il
planche au sein de son agence, Vision Architecture, sur un
concept de bâtiments en bois thermo-huilé, modulables et
autonomes via des panneaux solaires et une pompe à chaleur.
Un parcours singulier que ce cerveau fertile a retracé
dans un livre, présenté le 21 novembre à la Maison départementale
de l’environnement, à Prades-le-Lez
(1) Unité mixte de recherches en botAnique et bioinforMatique de l’Architecture
des Plantes, à Montpellier.
plus d’infos www.greenwall.fr www.archivision.fr
JEAN-FRANÇOIS DAURES À LA MDE : exposition de murs
végétaux. Conférence et présentation de « Green architecture &
murs végétaux », le 21 novembre à 15 h 30. Rens : 04 99 62 09 40
N°196 – NOVEMBRE 2010
AVENTURE SINGULIÈRE 43
RETOUR SUR…
Les collégiens de Magalas
et Damon Weaver
Au printemps 2009, les élèves de 6e du collège
de Magalas étaient entrés en contact
par vidéo avec Damon Weaver, un reporter
américain de 10 ans qui s’était illustré en
interviewant Barack Obama (L’Hérault n° 183,
septembre 2009). Cette correspondance
transatlantique, menée dans le cadre de la
semaine de la presse à l’école, avait pour
origine une jeune professeur de français,
Fanny Siouville. Celle-ci ayant été nommée
dans un autre département, l’initiative n’a
pas eu de suite. Le principal du collège, Luc
Royer, garde néanmoins le souvenir d’une
expérience « formidable » : « Ce fut pour les
élèves une belle ouverture sur le monde. Voir
que Barack Obama pouvait être accessible à
un jeune de leur âge… ils avaient les yeux qui
pétillaient, nos petits sixièmes. »
herault.fr

44 GENS D’HÉRAULT QUESTION DU NET
LES INVESTISSEURS AIMENT L’IMMOBILIER. Un placement qu’ils ne cherchent pas
toujours à valoriser par une location. Alors qu’il y a 3 millions de mal-logés en France.
Pour ou contre la réquisition
des logements vacants ?
L’action a frappé les
esprits : pendant l’hiver
2009, le collectif « Jeudi
Noir » force l’entrée d’un
hôtel particulier de la
place des Vosges à Paris
(l’une des plus chics de la
capitale) pour y accueillir
des étudiants mal logés.
Le collectif entend ainsi
faire appliquer le droit
de réquisition, institué
en 1945 par le général de
Gaulle et renforcé par la
loi Dalo (Droit au logement
opposable) de 2008.
Le délai légal de mise en
œuvre de la loi concerne
les logements vides
depuis plus de 6 mois.
L’hôtel particulier l’était
depuis… 44 ans.
Selon l’Ifop, 69 % des
Français se déclarent favorables
à la réquisition
des logements privés. Et
vous ? Sur herault.fr, le
débat est lancé, êtes-vous
pour une application plus
stricte du droit de réquisition
ou considérez-vous
qu’il s’agit d’une violation
du droit de propriété qui
ne ferait qu’aggraver le
problème, puisqu’elle
découragerait les investisseurs
de créer des
logements ?
Vous avez déjà dit
“
Réquisitionner
c’est bien, mais
qui va payer le loyer ?
Vous ne croyez pas
qu’un propriétaire
qui a un appartement
disponible va laisser
quelqu’un l’habiter
comme ça sans
le payer !
Gaspard, 58 ans
“
Je suis pour,
c’est une question
de bons sens. Les
gens pensent trop
souvent à leur petit
porte-monnaie, à leur
petite personne. Ils
devraient plus penser
à s’occuper des autres.
Thierry, 35 ans
“
Tout à fait d’accord.
il n’y a pas
assez de logements
pour abriter les étudiants
et les personnes
défavorisées.
Je trouve ça anormal,
il y a des logements
vides, il faut que les
propriétaires jouent
le jeu et louent leurs
appartements.
Jean-Pierre, 53 ans
“
Absolument
contre, ça devient
du despotisme !
Eriger ça en loi ne
peut conduire qu’à
des abus et c’est très
dangereux. C’est une
part de liberté qui
disparaît.
Marie-Paule, 55 ans
C’EST À VOUS
Lisez les commentaires
des internautes
et postez le votre sur
herault.fr, rubrique
« pour ou contre »
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

SORTIR
STONES est un spectacle surprenant, chargé d’images fortes, par la compagnie israélienne Orto-Da.
COUP DE CŒUR
SAMEDI 27 NOVEMBRE
LUNEL
Ghetto
sans paroles
Stones, par la Cie Orto-Da,
un voyage dans l’Histoire,
dans les esprits et les mé-
N°196 – NOVEMBRE 2010
moires. Ce spectacle de
mime composé d’une suite
de tableaux, s’inspire de
l’action des résistants du
ghetto de Varsovie, sculptés
dans la pierre et à jamais
témoins des évènements de
ce monde. Une pièce douceamère,
humaine, originale et
surprenante. Ici, le rire côtoie
l’émotion et le présent
fl irte avec le passé. Cette
compagnie israélienne a été
fondée en 1996 à Tel-Aviv
en réaction à l’assassinat
du premier ministre Yitzhak
Rabin. La volonté de la
troupe est de transmettre
45
des messages fondamentaux,
par le biais du théâtre visuel
et de la gestuelle, langage
universel. Stones a remporté
de nombreux prix dans les
festivals internationaux. A
20 h 30 à la salle Georges-
Brassens. Tarif : 5 € à 15 €.
Rens. : 04 67 22 03 78.
herault.fr

46 SORTIR
SERVIAN
GANGES
SAINT-GERVAIS
SUR-MARE
VENDREDI 26 NOVEMBRE
GANGES
Suspense judiciaire
Douze hommes en colère
par la Cie Vertigo. Dans
une salle de tribunal,
douze jurés s’apprêtent
à condamner un jeune
homme soupçonné d’avoir
tué son père. Un magnifi -
que suspense et un combat
contre la mauvaise foi,
la malveillance et l’intolérance.
À 21 h au théâtre
Albarède.
Tarif : 6 € et 12 €.
Rens. : 04 67 73 15 62.
MONTPELLIER
SÈTE
LES 16 ET 17 NOVEMBRE
SÈTE
Rythmes zoulous
Africa Umoja, de Thembi Nyanden et Todd Twala.
Les deux artistes se sont connues sur les bancs
de l’école dans le ghetto de Soweto et montent
ensemble des spectacles invités sur les grandes scènes
mondiales. Une explosion de musique et de couleurs:
35 musiciens, chanteurs, danseurs et comédiens
parcourant l’histoire musicale de leur pays, l’Afrique
du Sud, dans un tourbillon de rythme et d’énergie.
Le spectacle de référence du peuple « Arc-en-ciel »,
concentré de force et de joie. À 20 h 30 au théâtre
Molière. Tarif de 8 € à 24 €. Rens. : 04 67 74 66 97.
18 AU 20 NOVEMBRE
MONTPELLIER
Théâtre virtuel
Virthéâ par la Cie Dérézo.
Une expérience qui commence
sur internet, fi nit sur
un forum et passe par la
scène. Entre art, science et
philosophie, elle interroge
le monde contemporain
dans son rapport au temps.
Le 18 à 19 h, les 19 et 20
à 20 h 30 au théâtre d’O.
Tarif : 10 € et 14 €.
Rens. : 0 800 200 165.
13 ET 14 NOVEMBRE
ST-GERVAIS-SUR-
MARE
Stage vannerie
L’association Maison cévenole
des arts et traditions
populaires s’efforce de
transmettre les savoir-faire
traditionnels. Elle propose
des stages sur deux jours
encadrés par une vannière
qualifi ée. Les matériaux sont
fournis. Tarif : 80 €. Repas
et hébergement à la charge
des stagiaires.
Rens. : 04 67 23 68 88.
19 NOV. AU 1 ER DÉCEMBRE
SERVIAN
Art contemporain
« Arts d’aujourd’hui, arts de
demain » est devenu l’un
des salons artistiques d’art
contemporain les plus attendus
du Languedoc-Roussillon.
Autour de l’invité d’honneur,
le sculpteur Jean-Sébastien
Devaux, d’Alignan-du-Vent,
lauréat de l’édition 2008
de la biennale, 35 artistes
présentent 115 œuvres avec
un accent particulier sur la
sculpture. Plus de 1 000
visiteurs attendus cette année,
auxquels s’ajoutent les élèves
des écoles pour des visites
pédagogiques. À la salle des
fêtes. Tous les jours de 14 h à
19 h 30. Entrée libre.
Plus d’infos : 04 67 32 89 93.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT

BÉDARIEUX
OLARGUES
BÉZIERS
BÉZIERS
SAMEDI 20 NOVEMBRE
OLARGUES
Chanson française
Après une semaine de résidence
à Olargues, le groupe
Les Barbeaux monte sur
scène et présente son
concert de fi n de résidence.
En première partie, les
Barbillons, élèves de l’école
du village, qui auront
ainsi expérimenté toutes
les étapes de la création
artistique, de l’écriture à la
mise en musique, mettent
en scène leur spectacle
musical. À 19 h 30 à la
salle polyvalente.
Rens. : 04 67 97 71 26.
N°196 – NOVEMBRE 2010
LATTES
SÈTE
VENDREDI 12 NOVEMBRE
BÉDARIEUX
En piste
L’Orage et le cerf-volant par
la cie Hors Piste. Librement
inspirés du Sacre du Printemps
d’Igor Stravinsky,
six acrobates, acteurs et
danseurs, véritables poètes
aériens, s’approprient des
agrès surprenants, revisitent
les codes du mat, du fi l et de
À PARTIR DU 26 NOVEMBRE
SÈTE
J’ai 10 ans, Miam !
la bascule. À partir de 5 ans.
À 21 h à la Tuilerie. Tarif de
5 € à 15 €.
Rens. : 04 67 95 48 27
et www.bedarieux.fr
SAMEDI 27 NOVEMBRE
LATTES
Le meilleur
du navet
Au Mas de Saporta, les
Coteaux du Languedoc
accueillent le fameux navet de
Pardailhan, accompagné par
le muscat de St-Jean-de-
Minervois. De 10 h à 19 h
l’association des producteurs
« Les territoires de l’art modeste », une expo rassemblant
12 expositions en une et proposant un panorama
des champs de la création explorés par le Miam depuis
10 ans. Fondé en 2000 par Hervé Di Rosa et Bernard
Belluc, le Musée international des arts modestes est un
laboratoire ouvert aux artistes de tous horizons.
De 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h sauf le lundi.
Tarif : de 2 à 5 € et gratuit pour les moins de 10 ans.
Rens. : 04 99 04 76 44.
SORTIR 47
pardailhanais vous fera
découvrir ce légume en pleine
renaissance (et distingué par
l’association Slow food).
Atelier du goût à 18 h. A
20 h, possibilité de passer à
table pour découvrir tous les
aspects de ce délicieux
légume. Tarif repas : 20 €
(vin compris.)
Rens : 04 67 06 04 44.
DU 6 AU 12 NOVEMBRE
BÉZIERS
Jazz au jardin
Dans le cadre de sa saison
« Jazz au jardin d’hiver »,
SortieOuest propose trois
grands concerts. Le 6,
China Moses (photo), fi lle
de Dee Dee Bridgewater, et
Raphaël Lemmonier pour
un hommage aux rythmes
blues de Dinah Washington.
Le 10, Julien Lourau,
grand saxophoniste aux
infl uences rock, et le 12 le
jazz-club French Jazz 4tet,
en partenariat avec Culture
Jazz. À 21 h au Domaine
de Bayssan.
Tarifs de 18 € à 23 €.
Rens. : 04 67 28 37 38
et www.sortieouest.fr
herault.fr

48 SORTIR
DIMANCHE 21 NOV.
PRADES-LE-LEZ
Des murs qui
poussent
« L’architecture végétale »,
par Jean-François Daures.
Les plantes grimpent à
l’assaut des façades, et
l’architecture utilise de plus
en plus murs végétaux et
jardins verticaux. Une conférence-débat
suivie d’une
dédicace par l’auteur. À 15 h
30 à la Maison départementale
de l’environnent. Sur
inscription. (Voir aussi p 42)
Rens. : 04 99 62 09 40.
MARDI 23 NOV.
SÉRIGNAN
Histoire pour rire
Sans tambour ni trompette,
par la Cie Doré et Aux Arts
Etc. Deux musiciennes
loufoques invitent les toutpetits
(de 18 mois à 5 ans)
à un concert sans tambour
ni trompette, l’ingéniosité
en plus. À 10 h 30 et 14 h
30 à la Cigalière. Tarif : 6 €
et gratuit pour les enfants
scolarisés à Sérignan.
Rens. : 04 67 326 323.
DU 15 AU 21 NOV.
PÉZENAS
Littérature jeunesse
7 e édition du festival « La
maman des poissons », avec
pour marraine Nathalie
Nova, peintre-illustratrice.
Sur le thème « Gourmandises
» : saveur des mots,
dégustation d’images avec
libraires, éditeurs, illustra-
gratuit ou presque jeune public accessible handicap
LES BONS PLANS PÉZENAS
teurs et auteurs. Des ateliers,
spectacles, lectures, conférences
toute la semaine au
foyer des Campagnes et
dans les médiathèques des
communes proches.
Rens. : 04 67 09 48 65.
SAMEDI 6 NOV.
GIGNAC
Lecture gourmande
Lecture poétique par la Cie
Espace Nomade suivie d’un
atelier goût. À partir de
14 ans. De 16 h à 19 h à la
médiathèque, sur inscription.
Rens. : 04 67 57 03 83.
JEUDI 11 NOV.
MINERVE
Balade écologique
Une grande promenade
animée par un spécialiste de
la biodiversité pour décou-
MINERVE
DIMANCHE 21 NOV.
vrir dolmens et paysages
d’automne du domaine de
Vieulac. De 9 h 30 à 16 h
30 avec repas tiré du sac.
Départ au domaine.
Rens : 06 71 71 12 76.
JEUDI 18 NOV.
PRADES-LE-LEZ
MONTPELLIER
GIGNAC
VILLENEUVE-
LÈS-MAGUELONE
SÉRIGNAN
VILLENEUVE-LES-M.
Rock pour kids !
The Wackids, un vrai
concert de rock avec des
instruments de musiquejouets
! Pour parents et enfants
à partir de 6 ans, un
vrai voyage dans l’histoire
du rock. Ça va déménager
! À 17 h au théâtre.
Tarif de 7 € à 12 € .
Rens. : 04 67 69 58 00.
MONTPELLIER
La laque en Asie
De la Technique à l’art. Film
scientifi que sur l’une des plus
vieilles techniques en Asie : la
laque. A 13 h, amphithéâtre
du CNRS. Café offert.
Rens. : 04 67 61 34 47.
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’HÉRAULT – 1000 RUE D’ALCO – 34087 MONTPELLIER CEDEX 04