La voie dvotionnelle - Parc La Belle Idée
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début, j’ai l’impression parfois de tourner autour de moi-même sans pouvoir entrer, je<br />
suis encore soumis aux stimuli du monde. Je fais l’invocation à voix haute tout en<br />
mettant ma main sur mon cœur et je ressens la vibration à l’intérieur de ma poitrine.<br />
J’essaie en même temps de suivre la respiration avec l’attention pour entrer jusque<br />
dans mon cœur. Pour cela, j’inspire lentement l’air dans le cœur. Une fois dans le<br />
cœur, je bloque l’air un moment en essayant de rester là et de lancer l’invocation à<br />
partir de là. Il y a le registre cénesthésique du cœur ou plutôt d’un lieu situé à<br />
l’intérieur de la poitrine qui vient peu à peu. C’est comme si cette zone s’éveille,<br />
comme si "le cœur s’attendrissait". Cela donne l’impression que l’invocation se<br />
réveille et que le cœur "s’ouvre". Il y a parfois des rebonds dans l’attention ou des<br />
bruits parasites, mais en focalisant l’attention sur la sensation à l’intérieur du cœur<br />
produite par l’invocation et la respiration, ils disparaissent d’eux-mêmes.<br />
<strong>La</strong> voix presque automatiquement devient plus basse au fur et à mesure que je vais<br />
vers l’intérieur. Les données des sens externes sont de plus en plus amorties et le<br />
focus attentionnel est de plus en plus concentré sur la sensation des battements du<br />
cœur et sur l’invocation intérieure. Les sensations cénesthésiques augmentent et je<br />
commence à sentir comme l’intérieur du plexus cardiaque. C’est comme si je<br />
m’installe plus profondément dans mon cœur.<br />
Je continue l’invocation mais maintenant elle ne se fait plus avec la voix externe (voix<br />
haute), mais avec la voix intérieure (en silence). Ce n’est pas non plus une simple<br />
pensée, j’ai le registre de l’appareil vocal à intérieur qui répète l’invocation<br />
intérieurement, c’est une sensation cénesthésique. L’espace intérieur s’approfondit<br />
et j’ai la sensation d’aller comme derrière le cœur. C’est comme si les battements du<br />
cœur lancent l’invocation qui se convertit, dans mon cas, en deux mots « Mon<br />
Dieu ! ». C’est comme si chaque battement lançait mon appel qui va de plus en plus<br />
profondément vers l’intérieur. Mon attention est totalement concentrée sur une<br />
sensation cénesthésique, comme de toucher intérieur d’un lieu profond dans<br />
l’espace de représentation au niveau du plexus cardiaque. Il y a un silence qui naît et<br />
s’approfondit peu à peu. J’ai la sensation d’un espace plus ample et calme situé<br />
derrière le cœur.<br />
<strong>La</strong> respiration se fait de plus en plus faible et cela donne un peu la sensation de<br />
manquer d’air, mais tout va vers le dedans. J’entre encore plus profondément dans<br />
un espace intérieur silencieux et qui semble sans limite. C’est un espace où je me<br />
sens soulagé, réconforté, protégé et tendu vers le Profond. J’essaie de ne pas suivre<br />
les représentations qui peuvent venir et qui parfois sont très émouvantes, en<br />
renforçant mon attention sur le « Mon Dieu ! » dans mon cœur. Quand il y a une<br />
surcharge émotive, une commotion émotive, j’essaie de l’amener plus vers l’intérieur<br />
comme pour l’offrir, la donner à mon Dieu intérieur pour pouvoir continuer en<br />
approfondissant et ne pas décharger par les pleurs. L’invocation est comme envoyée<br />
vers l’intérieur, mais parfois j’ai aussi la sensation que c’est si profond qu’elle est<br />
envoyée à 360°, partout en même temps dans cet espace sans limite, tout en étant<br />
dirigée à mon Dieu.<br />
À un moment, c’est comme s’il y avait une augmentation générale de l’énergie et je<br />
commence à sentir des concomitances dans le plexus producteur et au sommet<br />
(plexus frontal). Parfois ce moment est précédé de la présence de Silo qui apparaît<br />
de façon fugace, ce qui libère une énorme charge affective. L’espace se remplit de<br />
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