Céréales : Préparer la récolte Elevage : Le sorgho fourrager BIO ...

Le sorgho fourrager peut être une solution sur votre exploitation
pour éviter d’attaquer trop rapidement les stocks
fourragers de l’hiver.
Il a un coût d’implantation réduit et un rendement variant
de 4 à 8 tonnes de Matière Sèche suivant les conditions
(date de semis, culture dérobée ou principale, 2 ou 3
exploitations).
n QUELQUES RÈGLES
À BIEN CONNAÎTRE
• Le sorgho fourrager vient bien dans tous types de sols.
• Il a besoin de chaleur pour germer (12° minimum), il se
sème donc en pratique courant mai, début juin au plus
tard.
• Il peut être utilisé en pâture, en affourragement en vert,
en ensilage enrubanné (difficile à sécher en foin).
• Sa bonne exploitation est le point le plus délicat. Il
pousse très vite (6 cm/jour) quand les conditions climatiques
sont bonnes ou avec irrigation… mais il perd vite sa
valeur alimentaire, entraînant refus et mauvaise repousse.
n DEUX TYPES DE SORGHO FOURRAGER
SUDAN-GRASS (ou herbe du Soudan)
À tiges fines, leur rendement est moyen mais ils sont
pauvres en TOXIQUES à un stade jeune. Ils sont plus
précoces que les hybrides. Ils se sèment tous les rangs
au semoir à céréales (17 cm) à raison de 20 à 25 kg/ha
suivant la grosseur des graines. Ils doivent se pâturer dès
40 cm de hauteur de végétation et s’exploiter avant qu’ils
n’atteignent 1,20 m sous peine d’occasionner beaucoup
de refus.
HYBRIDES
À tiges plus ou moins grossières, leur rendement est plus
élevé que les sudans. Contenant davantage de TOXIQUES,
ils sont plus tardifs. Ils se sèment tous les 2 rangs (34 cm)
à raison de 25 à 35 kg/ha. Ils peuvent et doivent s’utiliser
dès qu’ils atteignent 60 à 70 cm de hauteur de végétation
et occasionnent beaucoup de refus à la pâture au-delà de
1,40 m de hauteur.
n MISE EN PLACE DE LA CULTURE
La préparation du sol
Elle doit être très fine en surface sur sol tassé en profondeur.
Le semis réalisé au semoir à céréales doit placer les
grains à 2 ou 3 cm de profondeur. Encadrer le semis de
2 passages de cultipacker si nécessaire.
Le désherbage
N’est pas toujours indispensable. Attendre le stade
3 feuilles avant de décider d’intervenir en utilisant les
produits adaptés au sorgho grain.
informations ÉLEVAGE
LE SORGHO FOURRAGER
(Source : Chambre d’agriculture 31, J.-Luc Soudais)
La fertilisation
Dans tous les cas à adapter au bilan de fertilisation de la
parcelle.
• Azote : apporter 30 à 40 unités après la levée et également
après la 1re exploitation.
• Acide phosphorique : permet de limiter les risques de
toxicité. Apporter 60 à 80 unités.
• Potasse : permet au sorgho de résister à la sècheresse
et joue sur la qualité des matières azotées. Apporter 60
à 80 unités.
n EXPLOITATION
À la pâture
Le sorgho fourrager, lorsque les conditions climatiques
sont favorables, peut pousser de 6 cm/jour ! Ainsi suivant
les types de sorghos et la hauteur de début de pâture on
aura seulement 12 à 15 jours pour finir une parcelle.
Gérer les excédents
Si 12 à 15 jours après le début de la pâture il faut avoir fini
la parcelle, il faut donc très vite prévoir d’enlever le surplus
de fourrages. Vous avez 2 solutions :
• Faucher en laissant un talon suffisant pour que l’andain
ne soit pas posé sur la terre, laisser sécher 2 à 3 jours,
faire des boules et les donner à consommer tout de
suite. Une autre façon de faire de l’affourragement.
• Faucher en laissant un talon suffisant pour que l’andain
ne soit pas posé sur la terre, laisser sécher 2 à
3 jours, faire des boules et les enrubanner. En effet, il
est illusoire d’essayer de faire du foin, la tige du sorgho
séchant très difficilement et faner entraînerait un apport
de terre trop important.
VARIÉTÉS DISPONIBLES À LA CAPLA
SUDAL
Type : Sorgho*Sudan. Il peut être pâturé à tous stades
aussi bien en 1 re exploitation que sur les repousses.
Précoce, bonne vigueur au départ, ramifications (talles)
importantes, bonne valeur alimentaire.
Semer 20 à 25 kg/ha.
TRUDAN HEADLESS
Type : Sorgho*Sudan. Il peut être utilisé aussi bien en
pâture, qu’en foin, en ensilage ou en couvert végétal.
Bien conduit, il permet des coupes fréquentes et un
pâturage intensif. Grande souplesse d’exploitation grâce
à une longue période végétative, très appétant, riche en
énergie et en nutriment digestible.
Semer 20 à 30 kg/ha.
VAL SAISON – Mai-Juin 2012 page 11