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DossierRP - Le Repas - Maison de la Poésie

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<strong>Le</strong> <strong>Repas</strong><br />

De Valère Novarina<br />

Mise en scène Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t<br />

Du 19 janvier au 6 février 2011<br />

M a i s o n d e l a P o é s i e P a ris<br />

Prix <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ces Plein tarif : 20 €<br />

Moins <strong>de</strong> 30 ans : 10 €<br />

Contacts<br />

Geneviève Brunet Colin Pitrat<br />

01 44 54 53 10 01 44 54 53 05<br />

gbrunet@maison<strong>de</strong><strong>la</strong>poesieparis.com cpitrat@maison<strong>de</strong><strong>la</strong>poesieparis.com<br />

Vous pourrez également être contacté par C<strong>la</strong>ire Dupont / Cie Jackart et Mugiscué<br />

<strong>Maison</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Poésie</strong> Paris<br />

Passage Molière 157, rue Saint-Martin 75003 Paris<br />

Métro Rambuteau ou <strong>Le</strong>s Halles - www.maison<strong>de</strong><strong>la</strong>poesieparis.com<br />

<strong>Maison</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Poésie</strong> -Paris, scène conventionnée pour <strong>la</strong> poésie, avec le soutien <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction régionale <strong>de</strong>s<br />

affaires culturelles d'Ile-<strong>de</strong>-France - ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communication.


<strong>Le</strong> <strong>Repas</strong><br />

Mise en scène Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t<br />

avec<br />

Olivier Achard La Personne creuse<br />

Aurélien Chaussa<strong>de</strong> <strong>Le</strong> Mangeur d’ombres<br />

Maloue Fourdrinier La Bouche Hé<strong>la</strong>s/ L’Homme mordant ça<br />

Christophe Garcia/ Aliénor Marcadé Séchan Jean qui dévore corps<br />

Caroline Darchen La Mangeuse ouranique<br />

C<strong>la</strong>ire Lapeyre Mazerat L’Enfant d’outre bec/ L’Avaleur jamais plus<br />

Et Sacha Gattino (musicien)<br />

« Inon<strong>de</strong>r le théâtre d’aventures »<br />

Valère Novarina<br />

Entrent La Mangeuse Ouranique, La Bouche Hé<strong>la</strong>s, L'Enfant d'Outre-bec, Jean qui dévore corps, <strong>Le</strong><br />

Mangeur d'Ombre, La Personne Creuse, L'Avaleur Jamais Plus, L'Homme mordant ça. Ils sont huit, le<br />

nombre circu<strong>la</strong>ire, celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> répétition perpétuelle et du renouveau. Ils mangent le mon<strong>de</strong><br />

publiquement, chantent, supplient, prient qu'on les <strong>la</strong>isse continuer à « hommer ».<br />

<strong>Le</strong> <strong>Repas</strong> est une orgie théâtrale. Rage <strong>de</strong>s mots, folie <strong>de</strong> l’espace, consécration du désir. C’est un<br />

paysage immense qui s’ouvre pour l’acteur et le metteur en scène. Un espace <strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong><br />

délivrance. La <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong> Valère Novarina est poétique bien sûr, mais c’est une poésie concrète,<br />

corporelle et buccale. Infiniment joyeuse.<br />

Cette pièce est une provocation arrogante <strong>la</strong>ncée à l’esprit <strong>de</strong> sérieux et à l’ennui. C’est un cri<br />

contre l’incarnation réaliste et naturaliste.<br />

Nous vous invitons à venir partager ce repas avec nous. Nous écouter dire et chanter. Nous voir<br />

délirer. Nous tenterons d’aller au bout <strong>de</strong> cette écriture fleuve, <strong>de</strong> nous l’approprier, d’en faire<br />

ressortir toute sa générosité.<br />

A l’heure du repli sur soi et <strong>de</strong> <strong>la</strong> peur <strong>de</strong> l’autre, vous faire entendre <strong>Le</strong> <strong>Repas</strong> s’impose à nous.<br />

C’est une célébration du collectif, un appel à <strong>la</strong> désobéissance, <strong>la</strong> possibilité d’un chemin commun.<br />

Compagnies Mugiscué et Jakart


Une apocalypse joyeuse structurée par l’écriture<br />

Entrer dans le corps <strong>de</strong> l’écriture.<br />

La <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong> cette pièce est un manifeste théâtral. Un appel à <strong>la</strong> vie, à <strong>la</strong> liberté. Son écriture n’est<br />

qu’ouverture. Ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouche, ouverture <strong>de</strong> l’imaginaire aussi.<br />

La musicalité du phrasé, l’appréhension d’une syntaxe chaotique, <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> l’acteur face à une<br />

nouvelle manière <strong>de</strong> dire, ont toujours été <strong>de</strong>s éléments fondateurs <strong>de</strong> nos spectacles. Notre travail s’est<br />

toujours basé sur un compagnonnage étroit avec le texte. Copi, Angot, Rodrigues ont tous comme point<br />

commun, <strong>la</strong> singu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> leur <strong>la</strong>ngue. Celle <strong>de</strong> Novarina, nous ouvre un champ nouveau : beaucoup plus<br />

libre, beaucoup plus fou.<br />

La <strong>la</strong>ngue du <strong>Repas</strong> est troub<strong>la</strong>nte, difficile à rendre intelligible. <strong>Le</strong> « dire » y est refondé : inventions<br />

lexicales, synesthésies inédites, allitérations, associations <strong>de</strong> mots au sens contradictoires, accumu<strong>la</strong>tions<br />

audacieuses. Plusieurs genres littéraires coexistent et s’imbriquent : lyrique ; poétique ; quotidien. Ils<br />

sont le moteur dramaturgique du <strong>Repas</strong>. La pièce change <strong>de</strong> sens. Elle oblige le comédien à abor<strong>de</strong>r<br />

différents registres <strong>de</strong> jeu, à emmener le spectateur dans différents univers scéniques et différentes<br />

micro-narrations qui charpentent <strong>Le</strong> <strong>Repas</strong> par tableaux successifs. C’est le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> rupture <strong>de</strong> l’acteur<br />

qui sert l’écriture et qui fait avancer <strong>la</strong> dramaturgie.<br />

Notre traitement <strong>de</strong> l’écriture.<br />

Il s’agit d’interpréter cette <strong>la</strong>ngue, <strong>de</strong> l’incarner, en mê<strong>la</strong>nt sentiment et situation concrète : un théâtre<br />

<strong>de</strong> rapport. Il y a peu <strong>de</strong> « face public » (sauf quand l’acteur fait un numéro solitaire). Nous ne voulons<br />

pas jeter <strong>de</strong> sort à cette écriture. Nous voulons en faire une écriture théâtrale comme les autres. Nous<br />

cherchons les sens, les inventons parfois, mais en aucun cas <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue ne sera traitée comme une fin en<br />

elle même. Dans notre travail le texte est un support <strong>de</strong> jeu pour l’acteur : l’acteur n’est pas là pour<br />

illustrer <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue mais pour <strong>la</strong> faire vivre. <strong>Le</strong> travail dramaturgique nous a obligé à rejeter le formel, le<br />

jeu général et à donner du sens réplique par réplique.<br />

Une métaphysique <strong>de</strong> l’action<br />

Par <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue qu’il invente, Valère Novarina tente <strong>de</strong> repousser nos limites : l’enfance qui s’éloigne, <strong>la</strong><br />

mort qui s’approche. Une avancée inexorable qu’il combat par les mots. Et c’est ce<strong>la</strong> qui nous touche.<br />

« Laissez-nous continuer continuellement, nous les hommes. », une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières phrases <strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce<br />

révèle cette volonté farouche <strong>de</strong> repousser notre vacuité, notre tragédie. <strong>Le</strong> tragique <strong>de</strong>vient l’élément<br />

constitutif <strong>de</strong> l’homme et est assumé. Puisque nous mourrons, tout est permis.<br />

Nous entendons souvent : « le théâtre est mort » ; « tout à déjà été fait, toute lutte est vaine » ; « Vous<br />

arrivez trop tard » ; « c’était mieux avant ». Nous ressentons l’écriture <strong>de</strong> Valère Novarina comme une<br />

libération face ces discours culpabilisants. Nous <strong>la</strong> prenons comme une échappatoire à cette idéologie <strong>de</strong>s<br />

fins pour affirmer non seulement notre existence, mais aussi notre désir d’actions.<br />

Extrait<br />

« LA MANGEUSE OURANIQUE.<br />

Je suis <strong>la</strong> Femme <strong>de</strong> Force et je somme son engendrement.<br />

L'AVALEUR JAMAIS PLUS.<br />

Je suis Jean Rien, qui va qui vient qui vit en Engendré.<br />

Je suis le rangeur <strong>de</strong> tout : Jean Tripo<strong>de</strong>.<br />

L'HOMME MORDANT ÇA.<br />

JEAN QUI DÉVORE CORPS.<br />

Procé<strong>de</strong>z maintenant au sacrifice <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie par <strong>la</strong> mort !<br />

Procédons.<br />

Je lève mon verre à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s choses.<br />

Portez ma vie sans suite <strong>de</strong>dans ! »<br />

LES MANGEURS PLUSIEURS.<br />

L'AVALEUR JAMAIS PLUS.<br />

LE MANGEUR D'OMBRE.


L’écriture scénique et sonore<br />

La scénographie<br />

Kim Lan Nguyen Thi a pensé un espace scénographique basé sur l’opposition vi<strong>de</strong>/plein.<br />

Il s’agit aussi <strong>de</strong> partir d’un espace concret : celui du théâtre. <strong>Le</strong>s murs <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle, une table <strong>la</strong>rge pour<br />

6 convives. Nous utilisons les arêtes du théâtre comme un squelette noir dans lequel les comédiens<br />

insufflent <strong>la</strong> vie et <strong>la</strong> couleur. Tous les mouvements ont pour point central <strong>la</strong> table, point <strong>de</strong> repère <strong>de</strong>s<br />

comédiens. L’espace évolue au fur et à mesure du spectacle pour passer d’un espace vi<strong>de</strong> à un espace <strong>de</strong><br />

désordre et <strong>de</strong> théâtralité.<br />

Tout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène <strong>de</strong>ux rangées <strong>de</strong> chaises où s’assoient une partie <strong>de</strong>s spectateurs. Ils ne prennent<br />

pas p<strong>la</strong>ce autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> table mais au fond et sur les côtés. Ils sont une extension <strong>de</strong>s spectateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

salle. Nous gar<strong>de</strong>rons une majorité <strong>de</strong> spectateurs assis c<strong>la</strong>ssiquement en frontal et une petite partie<br />

avec nous sur <strong>la</strong> scène, ce qui nous obligera à éc<strong>la</strong>ter <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong> Novarina dans l’espace.<br />

Il y aura aussi en vrac sur <strong>la</strong> scène <strong>de</strong>s couvertures, <strong>de</strong>s vêtements utilisés par les comédiens, <strong>de</strong>s objets<br />

quotidiens, <strong>de</strong>s accessoires, quelques instruments : trompette, kazoo, micro... Un espace <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong><br />

proximité.<br />

Nous ne souhaitons pas créer un espace <strong>de</strong> chaos, mais plutôt <strong>de</strong> désordre ; désordre et proximité. Ce qui<br />

se passe dans cet enclos n’est pas régi par <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> comportements habituels. En traitant<br />

normalement <strong>de</strong>s actions anormales, il semble se créer un effet d’aspiration et <strong>de</strong> distanciation pour le<br />

regard du spectateur. Comme dans un <strong>de</strong>ssin animé, l’activité <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong>vient surréelle, se<br />

développant dans une logique <strong>de</strong> construction onirique.<br />

A <strong>la</strong> fin du spectacle, le jeu s’épuisant, l’espace re<strong>de</strong>vient froid et vi<strong>de</strong> et marque ainsi <strong>la</strong> boucle <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vie humaine.<br />

<strong>Le</strong>s costumes<br />

Karine Vintache a construit ses costumes à partir <strong>de</strong> l’envie <strong>de</strong>s comédiens. A partir <strong>de</strong> cette<br />

question : « qu’avez-vous toujours rêvé <strong>de</strong> jouer au théâtre ? ». Partant du fantasme <strong>de</strong>s comédiens, <strong>de</strong><br />

leurs désirs nous avons imaginé <strong>de</strong>s i<strong>de</strong>ntités très fortes pour chacun. Des panoplies rêvées qui évoluent<br />

en fonctions <strong>de</strong>s différents tableaux. Beaucoup d’accessoires viennent transformer ces i<strong>de</strong>ntités : une<br />

perruque, une cape, un instrument <strong>de</strong> musique… <strong>Le</strong>s costumes sont prétextes à jeu… jeu théâtral… jeu<br />

enfantin.<br />

A <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce les acteurs troquent leurs costumes pour <strong>de</strong>s habits <strong>de</strong> cérémonie (opéra ou<br />

enterrement ?), le ton <strong>de</strong>vient plus solennel, ils accompagnent leur fin.<br />

Son et musique<br />

Un musicien, performer, compose en direct <strong>de</strong>s sons bruitistes. Il travaille <strong>la</strong> mélodie et <strong>la</strong> note à partir<br />

d‘objet du quotidien, <strong>de</strong>s jouets, <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> cuisine. Il est sur le p<strong>la</strong>teau avec les acteurs et<br />

accompagne leurs délires, leurs chansons. Il crée <strong>de</strong>s univers très différents passant d’une techno house,<br />

à un univers pop, d’une pléthore <strong>de</strong> sons à <strong>de</strong>s instruments plus minimalistes. Il accompagne les<br />

différents univers qui charpentent <strong>Le</strong> <strong>Repas</strong>. Il travaille aussi vocalement avec les comédiens et crée, à<br />

leur mesure, les chansons qui rythment leur texte.<br />

La lumière<br />

Nous avons <strong>de</strong>mandé à Manuel Desfeux <strong>de</strong> construire un espace ouvert et flui<strong>de</strong>, avec peu d’éléments<br />

scéniques. La lumière <strong>de</strong>vient matière d’une oeuvre p<strong>la</strong>stique et théâtrale, elle sculpte les corps en<br />

mouvement et les bouches par<strong>la</strong>ntes. La lumière est b<strong>la</strong>nche, pas <strong>de</strong> gé<strong>la</strong>tine <strong>de</strong> couleurs. Nous jouons<br />

sur ces nuances <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nc : tamisée, ambiance néon, poursuites, forte intensité, presque aveug<strong>la</strong>nte pour<br />

<strong>la</strong> scène finale. <strong>Le</strong>s projecteurs (les néons, les poursuites…) sont aussi <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> décors du<br />

spectacle. La lumière se p<strong>la</strong>ce dès lors comme composante majeure du dispositif artistique créant un<br />

<strong>la</strong>ngage autonome capable <strong>de</strong> répondre au mouvement du texte, <strong>de</strong> le prolonger ou <strong>de</strong> le précé<strong>de</strong>r, <strong>de</strong><br />

l’interrompre ou <strong>de</strong> le faire naître, <strong>de</strong> le transformer et <strong>de</strong> se jouer <strong>de</strong> lui.


Articles <strong>de</strong> presse<br />

« Amis <strong>de</strong> <strong>la</strong> bonne chair, les assiettes resteront vi<strong>de</strong>s et il faudra se sustenter <strong>de</strong> <strong>la</strong> magie verbale <strong>de</strong><br />

Valère Novarina. En dévorant le mon<strong>de</strong>, les convives offrent une réflexion sur <strong>la</strong> condition humaine et<br />

son absurdité. Il leur faut parler pour remplir le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie. L’auteur convoque tout ce qui sort <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

bouche, les aliments bien sûr mais aussi le <strong>la</strong>ngage, <strong>la</strong> parole. La mise en scène <strong>de</strong> Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t<br />

répond impétueusement à l’invention poétique <strong>de</strong> Novarina. »<br />

DD, <strong>Le</strong> Pariscope<br />

« Bienvenue dans l’univers coloré et a<strong>la</strong>mbiqué <strong>de</strong> ces six mangeurs <strong>de</strong> mots. Car ici, les néologismes<br />

règnent en maîtres. Comme à son habitu<strong>de</strong>, Valère Novarina ne peut s’empêcher <strong>de</strong> réinventer <strong>la</strong><br />

<strong>la</strong>ngue. […] L’occasion pour les comédiens <strong>de</strong> déployer tous leurs talents. Philosophes, dévoreurs <strong>de</strong> vie<br />

et <strong>de</strong> mort, chroniqueurs, chacun anime <strong>de</strong> sa folie un mon<strong>de</strong> sans <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>ssous. Une façon pour<br />

l’auteur <strong>de</strong> défier le sérieux et <strong>de</strong> contrer l’ennui. En bouleversant les co<strong>de</strong>s, il sert sur un p<strong>la</strong>teau un<br />

concentré d’hallucinations, souligné par une mise en scène extravagante signée Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t »<br />

« À table pour un dîner <strong>de</strong> mots farfelus » ; DIRECT SOIR<br />

« Son <strong>Repas</strong> correspond, non pas à un ensemble<br />

d’aliments, <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ts et <strong>de</strong> boissons pris en une fois à<br />

une heure réglée, mais à une nourriture frian<strong>de</strong> toute<br />

verbale, à une table abstraite et p<strong>la</strong>ntureuse gravée<br />

<strong>de</strong> jeux <strong>de</strong> mots accumulés, d’expressions et <strong>de</strong><br />

formules à l’emporte-pièce qu’un moulin électrique<br />

pourrait réduire en purée : «Nous mangeons <strong>la</strong><br />

rhubarbe, le pain, le vin... et le <strong>la</strong>pin… » Avec <strong>la</strong><br />

détermination ludique et boulimique <strong>de</strong> ce parler<br />

inventé, les comédiens démunis d’appareils ménagers<br />

prennent en charge cette bonne chère philosophie<br />

sonore. »<br />

Véronique Hotte, critique « LE REPAS » ; La Terrasse<br />

« Valère Novarina, poète <strong>de</strong> notre temps, éprouve <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue, <strong>la</strong> contorsionne, l’assaisonne <strong>de</strong> son<br />

tempérament et l’éc<strong>la</strong>bousse <strong>de</strong> sa jubi<strong>la</strong>tion. Sa poésie et son théâtre, tissés <strong>de</strong> mots inventés,<br />

construits d’un enchevêtrement <strong>de</strong> paroles en tous sens, façonnent un portait diffracté, mordant et<br />

amoureux <strong>de</strong> l’homme, un tableau sonore et charnel <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie »<br />

« Bons p<strong>la</strong>ns pour sortir » ; 20 minutes<br />

« La table est dressée, les convives sont installés. <strong>Le</strong> temple <strong>de</strong> <strong>la</strong> dévoration au quotidien est tracé<br />

pour le meilleur et pour le pire <strong>de</strong> <strong>la</strong> gastronomie linguistique.<br />

<strong>Le</strong> grand chef c’est Valère Novarina qui gar<strong>de</strong> jalousement ses trois étoiles au firmament <strong>de</strong>s inventeurs<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong>ngage. La parole à nouveau va subir l’espace par l’infinie variation <strong>de</strong>s vocables culinaires.<br />

C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Kraif ; Revue-spectacles.com<br />

« La pièce elle-même n’est pas résumable : six personnages, trois hommes et trois femmes, sont<br />

attablés pour un repas. « Mangeons ce repas avant qu’il ne soit terminé » recomman<strong>de</strong> l’un d’eux. Mais<br />

les assiettes et les verres resteront vi<strong>de</strong>s, et, pour <strong>la</strong> plupart, les aliments énumérés par les comédiens<br />

n’existent pas : magie <strong>de</strong> l’invention verbale, l’appétit dont ils font preuve est surtout un appétit <strong>de</strong><br />

mots. […] C’est un théâtre <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence autant qu’un théâtre du <strong>la</strong>ngage. En effet, le vrai sujet, c’est<br />

le corps, qui désire et mange <strong>la</strong> vie, mais qui est promis à <strong>la</strong> mort, puisque le temps est le grand<br />

avaleur. Nulle abstraction ni hermétisme dans cette écriture très é<strong>la</strong>borée : elle est une parole en acte,<br />

désacralisante et joyeuse, irrespectueuse et provocatrice. « L’intérieur du corps humain est un gouffre<br />

qui contient rien. » Pour Novarina, métaphysique et dans <strong>de</strong>s mots ne font qu’un »<br />

Fabrice Chêne ; « Un banquet <strong>de</strong> mots » ; <strong>Le</strong>s Trois Coups


« <strong>Le</strong> mangeur d’ombres, <strong>la</strong> mangeuse ouranique, l’Enfant d’outre bec, etc., tels sont les noms<br />

novariniens <strong>de</strong>s personnages <strong>de</strong> ce <strong>Repas</strong> qui est évocation <strong>de</strong> banquet philosophique, <strong>de</strong> bacchanales,<br />

<strong>de</strong> cène christique, et surtout du dîner <strong>de</strong>s asticots qui vont s’en mettre plein <strong>la</strong> panse. Alors Novarina<br />

résiste par les mots à l’issue fatale. <strong>Le</strong> jeune metteur en scène Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t, dont on avait<br />

apprécié le Baiser sur l’asphalte du Brésilien Nelson Rodrigues, remonte à contre-courant le fleuve<br />

torrentiel <strong>de</strong>s images au risque parfois <strong>de</strong> nous faire perdre pied. Il atomise le texte pour lui faire rendre<br />

sens dans un délire jubi<strong>la</strong>toire qui fuse d’inventivité. <strong>Le</strong>s acteurs travaillent <strong>la</strong> poésie au corps, dans une<br />

vision baroque contemporaine <strong>de</strong> notre humaine condition, où un squelette noir sert <strong>de</strong> nid à un oiseau,<br />

où les pistolets tire <strong>de</strong>s pluies d’étoiles. »<br />

Corinne Denailles ; Théâtre critiques : <strong>Le</strong> <strong>Repas</strong> ; <strong>Le</strong> Pariscope.fr<br />

<strong>Le</strong>s jeunes compagnies Mugiscué et Jakart se sont emparées avec talent et énergie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue<br />

novarienne pour proposer <strong>Le</strong> <strong>Repas</strong> dispensé sous <strong>la</strong> houlette ludique, burlesque et métaphysique <strong>de</strong><br />

Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t qui structure un spectacle choral et polyphonique.<br />

MM ; froggy’s <strong>de</strong>light<br />

« Valère Novarina adapte pour <strong>la</strong> scène les premières pages <strong>de</strong> son œuvre La Chair <strong>de</strong> l’homme et le<br />

nomme <strong>Le</strong> <strong>Repas</strong>. Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t le met en scène avec autant d’agilité et <strong>de</strong> précision qu’il faut au<br />

funambule pour marcher sur son fil. Cette pièce qui surprend par son originalité et son foisonnement, se<br />

savoure sans modération »<br />

Sabine Pinet ; « <strong>Le</strong> <strong>Repas</strong> De <strong>la</strong> condition <strong>de</strong> l’homme mortel » ; VISIOSCÈNE


Valère Novarina<br />

Valère Novarina passe son enfance et son adolescence au bord du <strong>la</strong>c Léman et dans <strong>la</strong> montagne.<br />

À Paris, il étudie <strong>la</strong> littérature et <strong>la</strong> philosophie, rencontre Roger Blin, Marcel Maréchal, Jean-Noël<br />

Vuarnet, veut <strong>de</strong>venir acteur mais y renonce rapi<strong>de</strong>ment. Il écrit tous les jours <strong>de</strong>puis 1958 mais ne<br />

publie qu'à partir <strong>de</strong> 1978. Une activité graphique, puis picturale se développe peu à peu en marge <strong>de</strong>s<br />

travaux d'écritures : <strong>de</strong>ssins <strong>de</strong>s personnages, puis peintures <strong>de</strong>s décors lorsqu'il commence, à partir <strong>de</strong><br />

1986, à mettre en scène certains <strong>de</strong> ses livres.<br />

On distinguera, dans sa bibliographie, les &oelig;uvres directement théâtrales : L'Atelier vo<strong>la</strong>nt, Vous qui<br />

habitez le temps, L'Opérette imaginaire - et le « théâtre utopique », romans sur-dialogués, monologues à<br />

plusieurs voix, poésies en actes : <strong>Le</strong> Drame <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, <strong>Le</strong> Discours aux animaux, La Chair <strong>de</strong> l'homme - et<br />

enfin, les oeuvres « théoriques », qui explorent le corps <strong>de</strong> l'acteur où l'espace et <strong>la</strong> parole se croisent<br />

dans le foyer respiratoire : Pour Louis <strong>de</strong> Funès, Pendant <strong>la</strong> matière, Devant <strong>la</strong> parole. Insaisissable et<br />

agissant, le <strong>la</strong>ngage y apparaît comme une figure <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière.<br />

Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t - Mise en scène<br />

En 2002, Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se consacrer à <strong>la</strong> mise en scène et fon<strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie Mugiscué<br />

avec <strong>la</strong>quelle il crée <strong>Le</strong>s Quatre Jumelles <strong>de</strong> Copi au théâtre Essaïon et à Agitakt en 2004. Il dirige aussi<br />

<strong>de</strong>s ateliers théâtre en milieu sco<strong>la</strong>ire. Il y sensibilise ses jeunes élèves à l'écriture théâtrale<br />

contemporaine. En avril 2005 il monte avec Raphaèle Bouchard, dans le cadre <strong>de</strong>s Cartes B<strong>la</strong>nches du<br />

Conservatoires National d'Art Dramatique, Une Visite Inopportune <strong>de</strong> Copi avec <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> cette<br />

école.<br />

Toujours en 2005, il monte un festival <strong>de</strong> théâtre brésilien pour l'année du brésil en France avec <strong>la</strong> pièce<br />

<strong>Le</strong> Baiser sur l'asphalte, au théâtre Mouffetard, et Teatro em Obras, un cycle <strong>de</strong> lectures, au théâtre <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> cité internationale.<br />

En 2006, il monte Normalement, <strong>de</strong> Christine Angot. Il s’agit <strong>de</strong> théâtre en appartement.<br />

En 2007, il part avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Culturesfrance pour le Brésil à Curitiba, Rio, Salvador et Sao Paulo où il<br />

monte <strong>de</strong>ux textes <strong>de</strong> Copi traduits pour <strong>la</strong> première fois en portugais le Frigo et Loretta Strong.<br />

En 2009 il crée une mise en scène <strong>de</strong> L’Atelier Vo<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> Valère Novarina à Rio <strong>de</strong> Janeiro.<br />

Il créera en novembre 2010, en région limousin et au Théâtre <strong>de</strong> Vanves Villégiature d’après Carlo<br />

Goldoni.<br />

Thomas Quil<strong>la</strong>r<strong>de</strong>t est Lauréat <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vil<strong>la</strong> Médicis Hors les murs 2007<br />

<strong>Le</strong>s compagnies Jakart et Mugiscué<br />

Composées <strong>de</strong> comédiens, metteurs en scène, traducteurs, les compagnies Mugiscué et Jakart mettent<br />

sur certaines créations leurs énergies en commun pour réaliser <strong>de</strong>s projets en France ou à l’étranger.<br />

Issus du Studio-Théâtre d’Asnières, du Conservatoire National, <strong>de</strong> l’E.S.A.D <strong>de</strong> l’Académie Théâtrale <strong>de</strong><br />

l’Union <strong>de</strong> Limoges, ses membres travaillent ensemble <strong>de</strong> manière collégiale.<br />

<strong>Le</strong>s Créations<br />

- <strong>Le</strong>s Quatre Jumelles <strong>de</strong> Copi. Présenté à Paris entre Mai 2003 et Septembre 2004.<br />

Agitakt- Essaïon.<br />

- <strong>Le</strong> Brésil à l’honneur en 2005 avec l’organisation d’un festival <strong>de</strong> théâtre brésilien : <strong>Le</strong> Baiser sur<br />

l’Asphalte <strong>de</strong> Nelson Rodrigues et Teatro em Obras.<br />

Théâtre Mouffetard et Théâtre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cité Internationale<br />

- Normalement, <strong>de</strong> Christine Angot présenté en Juin 2006.<br />

Théâtre en appartement<br />

- L’Homosexuel ou <strong>la</strong> Difficulté <strong>de</strong> s’exprimer <strong>de</strong> Copi en 2006.<br />

CDN <strong>de</strong> Limoges- Festival d’Avignon 2006<br />

- A Ge<strong>la</strong><strong>de</strong>ira/Loretta Strong <strong>de</strong> Copi en 2007 à Curitiba, Salvador <strong>de</strong> Bahia et Rio <strong>de</strong> Janeiro.<br />

- L’Atelier Vo<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> Valère Novarina à Rio <strong>de</strong> Janeiro pour l’année <strong>de</strong> <strong>la</strong> France au Brésil en 2009<br />

-En préparation : Villégiature d’après Goldoni en Novembre 2010 et Quartett <strong>de</strong> Heiner Muller en mars<br />

2011.

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