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et<br />
LES PROPOS<br />
DU LECTEUR<br />
LES IDÉES<br />
DE LA LECTRICE<br />
LES FEMMES FUIENT<br />
LES HOMMES<br />
Lecteur depuis longtemps de<br />
votre Dimanche-Illustré, j'ai lu<br />
avec infiniment de plaisir l'article<br />
captivant de Saint-Huberty •<br />
« Les femmes ont fui les honvmes<br />
».<br />
.J'ajouterai avec une certaine<br />
mélancolie, que les femmes ont<br />
dû beaucoup réfléchir et peutêtre<br />
profondément souffrir pour<br />
réaliser cette audace.<br />
La femme fuyant l'homme !<br />
N'est-ce point tout un réquisitoire<br />
contre nos concepts masculins ?<br />
PIERRE PELCRIN,<br />
La, Châtre<br />
L'ALLEMAGNE<br />
ET LE HERISSON<br />
J'ai lu, dans votre rubrique<br />
« A tous les échos », l'entrefilet<br />
« comparaison » qui raconte que<br />
le chancelier Hitler a comparé<br />
l'Allemagne à un hérisson. Il a<br />
notamment dit que c'est l'animal<br />
le mieux défendu. Ceci est vrai en<br />
partie ; en effet, vous devez savoir<br />
que le renard aime à manger les<br />
hérisson;), mais ne pouvant les<br />
tuer lorsqu'ils sont en boule, ii<br />
les jette dans l'eau et les hérissons<br />
.n'aimant pas l'élément liquide,<br />
se déroulent, ce dont profite<br />
le renard. Mais si celui-ci ne<br />
trouve pas d'eau à proximité, il<br />
use d'un expédient plus personnel,<br />
il arrose le hérisson. Or, M. Hitler,<br />
dans un précédent discours,<br />
a comparé M. Neville Chamberlain<br />
à un « vieux renard »...<br />
ROBERT MATHIEU,<br />
Bd de la Reine, Versailles.<br />
POUR PLUS<br />
DE PONDERATION<br />
On peut s'en défendre, mais il y<br />
aura toujours, au fond, antipathie,<br />
jalousie, entre les non-possédants<br />
et l'état « d'aisance » ;<br />
que cet état soit celui des riches<br />
ou simplement de la classe<br />
moyenne. Et cette envie, un certain<br />
jour, si rien ne change, après<br />
les excitations et les emballements<br />
qu'on suscite dans le bas,<br />
il y a chance qu'on en vienne au<br />
mépris systématique, aux menaces,<br />
sinon aux actes.<br />
Cependant, ces classes moyennes,<br />
les plus nombreuses et les<br />
plus enclines à la vie calme, sobre<br />
et sereine, n'ont ni mépris ni<br />
menaces envers ceux qui, à rebours<br />
de leurs conceptions, aiment<br />
certainement en petit nombre<br />
— les plaisirs, le jeu bu l'argent.<br />
D. M.<br />
Français moyen.<br />
LA FABRICATION<br />
EN SERIE<br />
Notre époque se caractérise,<br />
.non seulement dans.'le dorngin^<br />
mdustïrëtT*»'p*'8ra encore "dans<br />
ceux de,la mode ou de l'art, par<br />
une tendance à la. confection<br />
dite « de série ». Et cependant,<br />
rien n'explique cette tendance, la<br />
consommation mondiale étant<br />
réduite au minimum et la production<br />
n'étant intensifiée que<br />
dans les industries de guerre.<br />
Mais l'on veut faire vite et, surtout.<br />
• gagner le plus possible.<br />
Quant, au confort et au bien-être<br />
— que les jeunes gens d'aujourd'hui<br />
croient dur comme feravoir<br />
découvert — il n'en est<br />
point question.<br />
Aussi bien, les exemples abondent-ils<br />
et il suffit de visiter quelques<br />
immeubles « modernes »<br />
pour constater dans la plupart<br />
des cas, que ces édifices en carton-pâte<br />
et souvent inconfortables<br />
ne résisteront pas bien longtemps<br />
aux outrages des ans.<br />
Les voitures automobiles plus<br />
particulièrement les taxis — qui<br />
sont en partie des anciennes voitures<br />
« de série » vendues à des<br />
loueurs — offrent aussi un exemple<br />
typique. Les poignées métalliques<br />
que l'on actionne pour monter<br />
ou abaisser les vitres des<br />
portières sont parfois brisées ou<br />
bien elles ne. fonctionnent point.<br />
Quant aux filets d'air, dus aux<br />
parties disjointes du véhicule, ils<br />
sont si nombreux qu'il ne faut<br />
guère espérai- éviter quelque<br />
rhume ou, plus simplement, un<br />
transport inconfortable.<br />
Et maintenant, parlons un peu<br />
des cafés ou restaurants modernes.<br />
Prenez place, par exemple,<br />
près des fenêtres ou baie3 donnant<br />
sur la rue. Vous ne tarderez<br />
pas à abandonner la place<br />
pour éviter aussi les filets d'air.<br />
Certains diront sans doute :<br />
« Ce correspondant est un<br />
«grincheux » ou un « craintif ».<br />
Non pas, j'ai une excellente<br />
santé (je touche du bois!) je ne<br />
m'enrhume point facilement,<br />
mais j'aime le confort. Or, ces<br />
petits « riens », qui sont cependant<br />
toute la vie, prouvent que<br />
notre époque — qui se croit si<br />
avancée — n'est guère brillante<br />
et qu'en fait de confort, on faisait<br />
mieux il y à peu d'années,<br />
en un temps où l'on se déplaçait<br />
aussi vite dans des automobiles<br />
normales que dans les actuelles<br />
« boîtes à savon » aérodynamiques,<br />
si inconfortables et dont on<br />
ne sort qu'avec peine après y<br />
être entré avec beaucoup de mal.<br />
L'intérêt, 1 'apretê au gain, le<br />
« j'm'enfichisme », le manque de<br />
conscience professionnelle sont à<br />
la base de milliers d'imperfections<br />
que nous constatons tous,<br />
à une époque où la jeunesse n'a<br />
plus, pour idéal, après son travail,<br />
que de prendre part à quelque<br />
réunion d'un groupe politique<br />
extrémiste, de droite ou de<br />
gauche. Autrefois, ouvriers, employés<br />
ou patrons, préféraient<br />