PÉRIODIQUE BIMESTRIEL DE L’UWE Janvier-Février 2010 | Numéro 223
L’entreprise par ceux qui la font
SPÉCIAL ECONOMIE
L’invité | Geert Noels (Econopolis)
Dossier | Budget wallon et financement des entreprises
Francoise Bellefroid
Ets E. Ronveaux SA-NV
Les entrepreneurs
sont le moteur de
la prospérité.
Pourquoi les freiner ?
Laissez-nous
entreprendre !
“Pourquoi prendre des risques ?
Pourquoi entreprendre ? Rien ne nous
y encourage sur le plan administratif!”
Les organisations d’employeurs suivantes et leurs membres unissent leurs forces
Signez notre pétition sur
www.laisseznousentreprendre.be
Avec la collaboration de
VKW et VKW Limburg
Vincent REUTER,
Administrateur Délégué de
l’Union Wallonne des
Entreprises
"Que demandent
les entreprises ?
De la cohérence,
tout simplement !"
Chemin du Stockoy 3
B-1300 Wavre
Tél: 010 47 19 40
Fax: 010 45 33 43
info@uwe.be
www.uwe.be
Editorial
Laissez-nous entreprendre !
Ce cri, lancé le 25 janvier 2010 par onze organisations d’employeurs de
Belgique, a trouvé large écho dans la presse, auprès des pouvoirs politiques
et des organisations syndicales. Le Premier Ministre a d’ailleurs reçu les
représentants de ces organisations signataires. Il faut souligner que ces
11 organisations représentaient tous les secteurs économiques du pays,
marchands et non marchands, industriels, agricoles, grandes et petites
entreprises, indépendants, commerçants, professions libérales,...
Mais, en défi nitive, peu de réactions se sont attardées sur la raison
de cette opération. Elle est pourtant simple : l’inquiétude.
S’il fallait en isoler une seule cause, ce serait l’incertitude
quant aux orientations prises par les pouvoirs publics.
Il ne fait aucun doute que les gouvernements de ce pays sont intervenus
à point et assez effi cacement pour sauver le système fi nancier,
ensuite pour combattre la crise dans les limites de leur pouvoir.
Et puis, en même temps, on rend encore plus diffi ciles les licenciements,
y compris individuels, comme si l’on voulait inciter à l’embauche, mais
empêcher l’entreprise de se restructurer. On aggrave aussi la charge fi scale
sur les entreprises et on remet en question les intérêts notionnels, qui ne sont
pourtant qu’un palliatif à un taux d’impôt des sociétés très élevé, en même
temps qu’un stimulant au renforcement des fonds propres de l’entreprise.
On met encore en place des systèmes de préfi nancement des sommes
dues aux entreprises par les pouvoirs publics, mais sans se préoccuper le
moins du monde de corriger le système en vue de payer les débiteurs selon
les termes convenus (seule exception : les efforts réels du côté fédéral).
Bref, la version belge de la procession d’Echternach inquiète et énerve ; il faut
vraiment méconnaître la manière dont raisonnent les entreprises pour penser
que cela peut rester sans effet sur leur confi ance et donc sur leur ambition.
Alors, que demandent-elles, les entreprises ? De la cohérence, tout simplement !
Est-ce trop demander aux gouvernements que d’élaborer une sorte d’agenda
de la compétitivité des entreprises, qui prenne en compte tous les facteurs
déterminants, fédéraux ou régionaux, afi n de déterminer l’impact de chaque
mesure avant qu’elle ne soit décidée ? Cela permettrait peut-être – à
condition de se hisser au-dessus des préoccupations électorales – d’éviter
toutes ces contradictions, ces allers-retours, ces changements de cap
qui exaspèrent, découragent et fi nalement incitent à aller voir ailleurs.
Aller voir ailleurs, ce n’est pas ce que nous voulons, ce n’est pas
ce que veulent les onze organisations signataires de l’appel. Mais,
elles veulent être écoutées et surtout entendues, parce qu’il y
va aussi de l’intérêt de tout un pays et de sa population.
Vincent Reuter
Dynamisme Janvier-Février 2010 .3
Vincent REUTER,
Administrateur Délégué de
l’Union Wallonne des
Entreprises
"Que demandent
les entreprises ?
De la cohérence,
tout simplement !"
Chemin du Stockoy 3
B-1300 Wavre
Tél: 010 47 19 40
Fax: 010 45 33 43
info@uwe.be
www.uwe.be
Editorial
Laissez-nous entreprendre !
Ce cri, lancé le 25 janvier 2010 par onze organisations d’employeurs de
Belgique, a trouvé large écho dans la presse, auprès des pouvoirs politiques
et des organisations syndicales. Le Premier Ministre a d’ailleurs reçu les
représentants de ces organisations signataires. Il faut souligner que ces
11 organisations représentaient tous les secteurs économiques du pays,
marchands et non marchands, industriels, agricoles, grandes et petites
entreprises, indépendants, commerçants, professions libérales,...
Mais, en défi nitive, peu de réactions se sont attardées sur la raison
de cette opération. Elle est pourtant simple : l’inquiétude.
S’il fallait en isoler une seule cause, ce serait l’incertitude
quant aux orientations prises par les pouvoirs publics.
Il ne fait aucun doute que les gouvernements de ce pays sont intervenus
à point et assez effi cacement pour sauver le système fi nancier,
ensuite pour combattre la crise dans les limites de leur pouvoir.
Et puis, en même temps, on rend encore plus diffi ciles les licenciements,
y compris individuels, comme si l’on voulait inciter à l’embauche, mais
empêcher l’entreprise de se restructurer. On aggrave aussi la charge fi scale
sur les entreprises et on remet en question les intérêts notionnels, qui ne sont
pourtant qu’un palliatif à un taux d’impôt des sociétés très élevé, en même
temps qu’un stimulant au renforcement des fonds propres de l’entreprise.
On met encore en place des systèmes de préfi nancement des sommes
dues aux entreprises par les pouvoirs publics, mais sans se préoccuper le
moins du monde de corriger le système en vue de payer les débiteurs selon
les termes convenus (seule exception : les efforts réels du côté fédéral).
Bref, la version belge de la procession d’Echternach inquiète et énerve ; il faut
vraiment méconnaître la manière dont raisonnent les entreprises pour penser
que cela peut rester sans effet sur leur confi ance et donc sur leur ambition.
Alors, que demandent-elles, les entreprises ? De la cohérence, tout simplement !
Est-ce trop demander aux gouvernements que d’élaborer une sorte d’agenda
de la compétitivité des entreprises, qui prenne en compte tous les facteurs
déterminants, fédéraux ou régionaux, afi n de déterminer l’impact de chaque
mesure avant qu’elle ne soit décidée ? Cela permettrait peut-être – à
condition de se hisser au-dessus des préoccupations électorales – d’éviter
toutes ces contradictions, ces allers-retours, ces changements de cap
qui exaspèrent, découragent et fi nalement incitent à aller voir ailleurs.
Aller voir ailleurs, ce n’est pas ce que nous voulons, ce n’est pas
ce que veulent les onze organisations signataires de l’appel. Mais,
elles veulent être écoutées et surtout entendues, parce qu’il y
va aussi de l’intérêt de tout un pays et de sa population.
Vincent Reuter
Dynamisme Janvier-Février 2010 .3
06
19
43
44
PROCHAIN NUMÉRO
Dynamisme
Sommaire
Dynamisme Janvier-février 2010
L’INVITÉ
06 Geert Noels à la tribune de l’UWE
12 Il n’y aura plus d’économie lundi !
ENTREPRISES
16 essenscia et le développement durable
19 Réduire sa facture énergétique
20 Projet «RailBusVélo» sur les Hauts-Sarts
ACTIONS
22 Budget 2010 : un défi cit maîtrisé
26 Une stratégie cohérente à mettre en oeuvre
29 ERA-NETS : un opportunité à saisir
30 La SRIW est reconnue mais méconnue
35 Laissez-nous entreprendre !
37 Quel programme de fi nancement pour votre projet ?
38 Toutes les routes mènent à Bruxelles !
40 Succès de foule pour l’UWE !
43 Réussir le mariage entre recherche et industrie
RÉSEAUX
44 Le chef d’entreprise inspiré
45 Le très-haut débit : moteur d’une relance numérique
46 Dynathèque
Spécial Environnement. Nos spécialistes reviendront sur les dossiers cruciaux pour le développement,
l’attractivité et la pérennité des entreprises : énergie, environnement, mobilité, logistique, aménagement
du territoire, gestion des déchets…
RÉSERVEZ
Le périodique bimestriel édité en commun par
l’Union Wallonne des Entreprises ASBL et la Maison des Entreprises wallonnes ASBL
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auprès de notre régie : 081/40.91.59 ou
carole.mawet@expansion.be
UWE, Chemin du Stockoy 3, B-1300 Wavre, Tél. : +32 (0)10.47.19.40, Fax : +32 (0)10.45.33.43, dynamisme@uwe.be, www.dynamismewallon.be
• Rédaction : Yves-Etienne Massart (rédacteur en chef), Thierry Decloux • e-Mail : prenom.nom@uwe.be
• Conseil de Rédaction : Jean de Lame, Thierry Devillez, André Lebrun, Didier Paquot, Vincent Reuter, Jean-Jacques Westhof
• Mise en page : Thierry Decloux • Impression : Imprimerie Vase Frères (Waterloo) • Routage : Barbier (Isnes)
• Régie publicitaire : Expansion Partners SA, +32(0)81.40.91.59, +32(0)497.22.44.45, carole.mawet@expansion.be
• Editeur Responsable : Jean de Lame, Chemin du Stockoy 3, B-1300 Wavre
• Abonnement annuel (6 numéros) : 30 EUR à verser sur le compte de la Maison des Entreprises wallonnes 360-1149184-31
• Tirage : 7.942 exemplaires (contrôle CIM)
Toute reproduction, même partielle, des textes et des documents de ce numéro est soumise à l’approbation préalable de la rédaction.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .5
Oublié son ancien métier ?
Rangée au placard son
expertise pointue ? Pas le
moins du monde : un an et demi
après le déclenchement de la crise,
Geert Noels n’est pas étonné des
enseignements que l’on en tire. "Il
est assez vite apparu que la crise
avait mis le doigt sur nombre de
déséquilibres, qu’elle avait mis en
évidence le fait que certains systèmes
n’étaient pas ou plus tenables.
C’était et c’est toujours vrai au
niveau fi nancier, mais Copenhague,
notamment, nous a aussi montré
que cette analyse vaut pour tout ce
qui touche à l’environnement ou à
l’énergie". Il en est persuadé et en fait
son credo : la sortie de crise passe
par le changement.
Le jeune patron d’Econopolis ne voit
pas d’autre choix que de s’adapter.
Pour lui, c’est clair, les sociétés
qui s’adapteront le mieux et le plus
rapidement sortiront gagnantes de
la crise. "On croit toujours que lors
d’une crise, il n’y a que des perdants,
ce n’est pas vrai : après la crise, on
se rendra vite compte que certaines
sociétés ou certaines personnes
auront changé plus vite que d’autres,
qu’elles se seront mieux adaptées et
qu’elles auront donc gagné des parts
de marché".
Triple loyauté
En tant qu’économiste, il se
devrait d’observer la crise et ses
développements à l’échelle macroéconomique,
en scrutant les aspects
quantitatifs. Uniquement.
Or, il s’intéresse au qualitatif : les
sociétés qui lui semblent sur la bonne
voie développent ce qu’il appelle "une
triple loyauté : du côté des employés,
du côté des actionnaires et enfi n du
côté de leurs clients". D’ailleurs, pour
Geert Noels, celles qui incarnaient
cette triple loyauté dès avant la crise
l’ont mieux traversée que les autres.
"Certaines entreprises ne pouvaient
parfois s’appuyer sur aucune de ces
trois dimensions. Qu’a-t-on constaté
dans ces sociétés à «zéro loyauté»?
Qu’elles avaient beau être plus
grandes, plus puissantes, avoir des
bilans plus forts, cela ne les a pas
empêché de basculer du côté des
perdants, car il n’y avait pas d’esprit
de loyauté, pas de combattivité. Ce
qui est indispensable dans une crise
pareille !"
C’est une évidence, un employé qui
n’a pas de loyauté ne va pas se battre
pour l’entreprise qui l’emploie. "C’est
un peu comme au Moyen Âge, où de
petites armées en battaient parfois
de plus grandes, mais composées en
partie de mercenaires. La clé de leur
succès : tout le monde se battait pour
tout le monde".
Pour Geert Noels, chaque
comparaison a ses limites, mais le
parallèle vaut pour cette crise : "il
faut se battre, créer de l’émulation
mais aussi de la collaboration
entre départements d’une même
entreprise. Et absolument recréer
cet esprit de loyauté et d’adhésion
à des objectifs collectifs". Les
dernières années avaient couronné
la suprématie de l’individualisme, du
chacun pour soi : "chacun pour son
bonus, pour son augmentation". D’une
approche où l’individu se demandait
ce qu’il pouvait apporter à l’entreprise,
on était passé à un schéma où il se
demandait, uniquement
ou presque, ce que l’entreprise
pouvait faire pour lui.
Geert Noels regrette que les
économistes ne s’intéressent pas de
plus près à cette donne qualitative.
Regret d’autant plus amer que cette
dimension lui semble de la plus haute
importance pour toute société.
Personne n’a échappé à cette crise :
"une crise globale, avec des
problèmes globaux, des déséquilibres
sur le plan mondial. Ici, pas de
frontière, ni linguistique, ni étatique
ni continentale. Personne n’a été
épargné". Mais certains l’ont été
plus que d’autres, tout dépend aussi
de la manière dont chaque société
envisage son business : "Quand je
parle de loyauté, il y a des indicateurs
quantitatifs qui permettent de
mesurer ce que j’entends par là :
notamment mesurer la rotation des
actionnaires, car certaines entreprises
ont constaté qu’elles avaient un
actionnariat très instable, sans
aucune loyauté ou avec une vision à
court terme, pour ne pas dire à très
court terme. Des actionnaires qui ne
voyaient l’entreprise qu’à travers des
spreadsheets, en oubliant que
derrière ces feuilles de calcul, il y
avait des êtres humains qui devaient
apporter leur plus-value. Une telle
vision des actionnaires ne crée rien,
c’est de la vision à très court terme".
Econopolis
Trois pôles d’activité :
• ECONOWEALTH: conseil fi nancier et – à terme –
gestion de patrimoines (dossier en cours à la CBFA)
• ECONOSTRATEGY: conseil économique et stratégique
aux entreprises, organisations et pouvoirs publics
• ECONOMEDIA: développement d’un site web sécurisé
rassemblant contenu et connaissance dans les
domaines de l’économie, des marchés fi nanciers et
de l’énergie verte (accessible uniquement pour des
abonnés), organisation des séminaires de haut niveau,
édition des livres économiques et fi nanciers écrits par
des capitaines d’industrie.
Originalité de l’approche : Econopolis privilégie les
clients qui se concentrent sur la prochaine génération.
La relation avec le client n’est dès lors établie que si elle
peut, en principe, durer au moins trois ans.
Métiers et expertises: planifi cation fi nancière, protection
de patrimoine, comparaison des prestations et suivi,
assistance des fonds de pension, allocation d’actifs,
gestion de patrimoine, conseils en assurance, immobilier.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .7
L’invité / A la tribune de l’UWE
Geert Noels
Né en 1967, il a occupé pendant de
longues années le poste d’économiste en
chef de la banque d’affaires Petercam.
Auteur du best-seller “Econochoc”,
Geert Noels est également le conseiller
privilégié de plusieurs organisations et
du gouvernement. Il dispose d’une large
expérience dans l’économie, les marchés
fi nanciers et la gestion des patrimoines.
Administrateur chez Monnikenheide et à la
Donation Royale, il est aussi membre de la
High Level Commission for a new Financial
Architecture (comité Lamfalussy).
8. Dynamisme Janvier-Février 2010
Vision à long terme
Le patron d’Econopolis en est
persuadé : les collaborateurs de ces
entreprises ne sont pas longtemps
dupes, il ne faut pas les sous-estimer.
Ils comprennent généralement très
vite quel est le rôle et quels sont les
objectifs des actionnaires, s’il y a une
vision sur plusieurs années. "Lorsque
vous travaillez dans une entreprise
qui enregistre restructuration sur
restructuration, il devient diffi cile
voire illusoire de créer de la loyauté.
Lorsqu’un CEO se préoccupe plus
de son propre portefeuille que de
partager le sort de ses équipes, il ne
devra pas s’étonner de cette perte de
loyauté et de la perte de batailles.
C’est comme ces généraux qui
envoyaient leurs troupes au front en
se camoufl ant à l’arrière plutôt que
de montrer l’exemple…" Comparaison
n’est pas toujours raison, mais Geert
Noels y voit des preuves que l’on peut
survivre à toutes les crises.
Tout en serait donc que langage
guerrier ? Non, "en économie, c’est
le comportement des gens tels
qu’ils interagissent ensemble qui est
intéressant à observer en période de
crise. Et une guerre est une période
de crise. Beaucoup de choses ont
changé au cours des siècles, mais le
comportement des gens ne change
pas fondamentalement. Ce qui est à
la mode aujourd’hui ne le sera plus
dans dix ans. Mais l’esprit humain, lui
ne change pas. Beaucoup d’individus,
dans des moments de crise, dans
des moments de stress, quand ils
ont le sentiment qu’ils vont être
abandonnés, partent à la recherche
de leadership, à la recherche de
solidarité. Et cela, ça n’a pas changé".
Dans une crise comme celle-ci, Geert
Noels voudrait voir ravivée cette
fl amme qui motivera les gens à se
battre l’un pour l’autre, parce qu’il y a
encore un projet commun. "Trop d’entreprises
avaient dans leurs rangs des
mercenaires, qui faisaient leur shopping,
qui allaient prendre à droite et à
gauche ce qui les arrangeait, à travers
des bonus ou des plans opportunistes
à très court terme". Et qui, surtout,
ne cherchaient pas à s’impliquer dans
une stratégie à long terme.
Il trace un parallèle avec la loyauté
entreprises-clients. Des études ont
prouvé que, sur une période de 5 ans,
chaque entreprise perd la moitié de
ses clients.
"Or, gagner de nouveaux clients
représente de gros investissements,
cela coûte très cher. Le client qui
coûte le moins, c’est celui qui est déjà
là depuis très longtemps. Les clients
loyaux sont les meilleurs, alors il faut
les soigner ! J’irais même jusqu’à
dire que pour les actionnaires, c’est la
même chose ! En période de crise, un
actionnaire fi dèle va vous aider, vous
donner de l’argent parce qu’il voit
le projet à long terme». Il maintient
sa confi ance, là où les actionnaires
focalisés sur le court terme vont être
effrayés, vont paniquer et risquent de
vous abandonner. «Et tout le monde
a sa part de responsabilité pour
entretenir cette loyauté : l’ensemble
des collaborateurs, du management,
car ce n’est pas l’affaire que du CEO".
Plus cinglant encore : "Si vous avez
des actionnaires qui ne vous regardent
qu’à travers des spreadsheets, il faut
se poser la question de savoir si vous
voulez vraiment ces actionnaires, si
vous voulez vous battre pour avoir
des actionnaires qui vont alors vous
pousser aussi vers le court terme".
Miser sur le qualitatif
Coté quantitatif, la crise n’a plus
beaucoup de mystères : "on sait ce
qui s’est passé avec la crise, l’effet
de levier, la situation aux Etats-Unis,
etc. Mais, côté qualitatif, je crois
qu’il y a des sociétés qui doivent
tirer des leçons aussi. Et réaliser
un benchmarking intelligent : les
entreprises familiales, qui ont une
très grande fi délité et une très grande
loyauté, survivent plus facilement aux
crises, y compris cette fois-ci. Des
banques coopératives, où le client est
aussi actionnaire, surmontent plus
facilement de tels trous d’air".
Pour Geert Noels, ce n’est pas
un hasard, c’est même on ne peut
plus logique. Parce qu’il y a déjà,
dès l’origine, une double loyauté :
actionnaire et collaborateur.
"La triple loyauté est encore plus
puissante et, parfois, les clients
deviennent aussi actionnaires parce
qu’ils y croient. Prenez l’exemple
du FC Malines, qui a survécu parce
que les supporters sont devenus
actionnaires. Certains journaux ont
aussi survécu sur base de ce modèle,
qui est très fort. Et récemment,
Delhaize a réussi un tour de force
en la matière avec ses cartes Pixar".
C’est un message qu’on n’attend pas
nécessairement d’un économiste.
Mais, paradoxalement, aux yeux de
Geert Noels, c’est un message-clé.
Encore plus au début d’une année
qui sera à nouveau très diffi cile à ses
yeux. "Il ne faudra pas avoir les yeux
rivés que sur le résultat opérationnel
(l’EBIT), le cash-fl ow et le bilan, mais
il faudra aussi avoir à l’oeil cette
relation particulière qui fédère clients,
actionnaires et collaborateurs".
2010 sera une année très diffi cile, le
créateur d’Econopolis ne s’en cache
pas. L’explication ? "On reste dans
une phase de grands rééquilibrages,
avec le problème bancaire qui n’est
pas résolu, le problème de la dette
et de l’assainissement des fi nances
publiques des états dont on ne voit
pas la fi n". Dans un environnement
pareil où tout le monde doit penser à
rembourser ses dettes et à diminuer
l’effet de levier, "ce ne sera pas un
environnement très facile pour essayer
de croître. Et là, j’ai un message : cela
semble très noir, très mauvais, mais il
faut aussi apprendre que moins peut
être plus, le fameux «less is more»".
Et de tenter une nouvelle comparaison
entre un grand café d’une chaîne
style Starbucks et un espresso ou
un double espresso italien. "La taille
du premier ne l’empêche pas d’avoir
moins de goût que les petits serrés
transalpins. Et si on compare les prix,
on constate aussi que le grand café
américain coûte moins cher qu’un
petit espresso. C’est la preuve que les
gens sont prêts à payer pour la qualité,
pour du bonheur, pour les effets
qualitatifs. Un Hummer ne donne pas
plus de bonheur qu’une Fiat 500".
Et, là aussi, il y a matière à réfl exion
pour les entreprises : sont-elles sur
la bonne voie ? Ne peuvent-elles
pas devenir plus rentables en étant
plus sélectives, en assainissant et en
misant sur l’effi cience énergétique,
environnementale,... "La défl ation
ne doit pas signifi er perte de qualité,
c’est pour moi un message à faire
passer pour 2010".
L’économie blanche
Dans son étude «The New Normal»,
Geert Noels balise clairement
son fi l rouge : il repose sur deux
grands messages. Le premier,
c’est le rééquilibrage. "Avec des
éléments importants, comme le
fait que la Chine s’est ajoutée à
l’économie mondiale et que cela crée
énormément de déséquilibres. Le
fait que l’on consomme de l’énergie
comme s’il n’y avait pas de lendemain,
comme si le pétrole était sans fi n :
cela crée des déséquilibres. Et avec
les émissions de CO , il faudra un jour
2
rééquilibrer, sinon on va dérailler !"
Le deuxième, c’est qu’il faut chercher
un nouvel équilibre ; "entre le rouge
(tout ce qui relève de la solidarité) et
le bleu (tout ce qui est de la sphère
de l’économie)". (Et il le rappelle aux
«distraits» : sans économie, pas de
solidarité…) "Je veux y ajouter le vert
(la durabilité). Si on met les 3 couleurs
ensemble, on a le blanc. Il faut donc
chercher notre avenir dans l’économie
blanche…"
Le livre fait une série de constats
qui sont loin d’être le fruit de
coïncidences, comme le fait qu’on
recense de l’obésité là où on a des
consommations d’énergie énormes.
"Les deux ont des points communs :
les pays qui avaient un défi cit
d’épargne, un défi cit de leur balance
courante sont les mêmes que ceux qui
ont des problèmes d’obésité. Bizarre ?
Non, logique ! Tout est dans le
comportement". Il en est convaincu :
le grand rééquilibrage ne doit donc
pas être que fi nancier : trop de dettes,
mais aussi trop de calories, trop de
consommations, c’était trop pour
certains pays. "Mon livre est donc
un livre économique, mais avec une
touche philosophique et la volonté de
dire que tout n’est pas désespéré : si
on change, si on s’adapte, la qualité
de notre vie peut s’améliorer".
L’homme change son comportement
quand il est stimulé pour le faire. "S’il
est étranglé par des dettes qu’il ne peut
rembourser, il va essayer de vendre
des actifs, diminuer ses dépenses ou
obtenir une baisse des taux d’intérêts".
L’économie peut, là aussi, jouer un
rôle pour changer et faire changer les
choses. "Un baril de pétrole à 130$
a fait plus pour l’environnement que
Kyoto ! Cela a accéléré la recherche de
l’effi cience énergétique".
Geert Noels n’est ni pessimiste ni
désespéré, mais il constate que
l’anticipation ne fait pas partie des
caractéristiques les plus marquantes
de l’être humain. Pas uniquement au
niveau des hommes politiques, mais
aussi au niveau de l’économie ou de
l’être humain lui-même. "Anticiper
est extrêmement diffi cile, il faut bien
le reconnaître". Ce qui a poussé
Geert Noels à passer du rôle de
spectateur à celui d’acteur ? Avant
tout le fruit d’une longue réfl exion,
d’un mûrissement : "C’est vrai que
de temps en temps, j’entendais l’une
ou l’autre critique, évoquant le fait
qu’il m’était facile de jouer au grand
philosophe ou au grand économiste".
Sa réponse ? Se mouiller, enfi ler les
habits de l’entrepreneur et créer son
propre job.
"LORSQUE VOUS
TRAVAILLEZ DANS UNE
ENTREPRISE QUI
ENREGISTRE RES-
TRUCTURATION SUR
RESTRUCTURATION,
IL DEVIENT DIFFICILE
VOIRE ILLUSOIRE
DE CRÉER DE LA
LOYAUTÉ"
Dynamisme Janvier-Février 2010 .9
L’invité / A la tribune de l’UWE
Puis, essayer de monter une équipe
et prendre la responsabilité de devoir
les payer.
Tout cela pour acquérir des clients,
mais des clients qui y croient. "C’est un
défi . Ce qui tient Econopolis ensemble,
c’est cette expertise fi nancière, économique
et stratégique. Mais, et il y a un
mais, et de taille : avec cette touche,
indispensable et fondatrice, de durabi-
lité lité et et de de long long terme. terme. J’ai J’ai pu pu constater constater
que, que, pour pour pas pas mal mal de de gens, gens,
c’était c’était rafraichissant rafraichissant de de voir voir
un un expert expert qui qui ose ose contrecontredire,dire, qui qui ne ne va va pas pas nécesnécessairementsairement dire dire ce ce que que les les
gens gens aiment aiment bien bien entendre, entendre,
et et qui, qui, grâce grâce à à la la connaisconnaissancesance du du passé, passé, peuvent peuvent
apporter apporter un un plus, plus, en en tirant tirant
les les leçons leçons pour pour l’avenir. l’avenir.
Dans Dans une une période période
comme comme cellecelleci,ci, on on constate constate
que que c’est c’est un un
marché marché en en
forte forte croiscroissance". 10. Dynamisme Janvier-Février 2010
Un nouveau départ
Econopolis aujourd’hui, c’est une
dizaine de personnes, un chiffre
qui sera amené à évoluer selon ses
fondateurs, "mais il faut savoir qu’on
sous-traite déjà tout ce qui n’est pas
«core business» (compta, IT, administration,…)
ce qui veut dire qu’on donne
déjà du travail à 20-25 personnes".
Mais ce n’est pas cela que Geert Noels
souhaite souhait gérer : son dada, c’est de
gérer le savoir-faire, les contacts avec
les clients clien et aussi les équipes. "Mon
ambitio ambition est qu’on arrive à former une
belle belle pe petite équipe, très dédiée, très
motivée motivée, avec des gens qui aiment
faire faire ce ce qu’ils font. Mais, pas avec
une une me mentalité de mercenaire ! Il nous
faut faut aus aussi développer notre activité de
niche, niche, ssans
copier ce que les autres
font, font, en en renforçant notre spécifi cité, en
trouvan trouvant toujours un angle qui nous fait
aller aller da dans la bonne direction".
Aujourd’hui, Aujourd il considère que son
offre est es suffi samment large et
que les activités sont relativement
bien réparties rép : "notre pilier conseil
fi fi nancie nancier est important. On essaye
de de nous nous mettre dans des cases, mais
ce ce n’est n’est pas facile : on ne fait pas
dans dans le le family offi ce, on n’est pas une
banque banque, on n’est pas gestionnaire, on
conseille". conseill Econopolis délivre aussi
des conseils con économiques, "mais on
n’est n’est ni ni Mac Kinsey ou Bain : on n’est
pas pas une une grande structure, on veut
pouvoir pouvoir choisir nos clients, mais on est
conscie conscient que les gens cherchent chez
nous nous un une expertise ou des conseils
très très différents". diff Et puis il y a un volet
communication commu : essayer de convaincre
les gens que le monde bouge, que des
choses se passent. A travers des livres,
des séminaires, sém des conférences, des
programmes program télévisés, des visites dans
les écoles. écol "Notre spectre est donc
très très larg large ; nous sommes d’ailleurs
occupés occupés à créer un «Econochoc» for
kids, kids, c’e c’est typiquement le genre de
projets projets que nous adorons monter".
Sa clientèle clien : des entreprises de
toutes tailles, t "On n’a pas de profi l
idéal idéal de de clientèle, ce n’est d’ailleurs
pas pas la la bonne b question à se poser. Je
cherche cherche un profi l de client qui est un
client client lo loyal et qui apprécie de travailler
avec avec no nous, qui a envie de nous rendre
meilleu meilleurs qu’avant et que nous
puission puissions ainsi rendre nos clients
plus plus for forts. Je parle de partenariat, de
motivat
motivation positive".
La motivation profonde de Geert
Noels ? Il n’a manifestement pas
décidé de tout plaquer du jour au
lendemain, il évoque un processus
de plusieurs années. Pas question de
parler de crise de la quarantaine dans
son cas : "on ne vit qu’une fois, on veut
bien faire et parfois, tout recommencer.
Mon choix, c’est une formidable
aventure. J’ai de nouveau de la tension,
mais de la tension positive et je me
redécouvre dans mes forces mais aussi
et surtout dans mes faiblesses.
Parce qu’en tant qu’entrepreneur on
est amené à se rendre compte qu’on
a beaucoup de faiblesses : on ne peut
pas tout faire et on a besoin des autres.
C’est une envie profonde qui m’a
poussé à faire ce choix".
Des réactions, il en a eues : entre
«au fou» et encouragements, il y a eu
les deux ! "Mais surtout, il y a eu des
encouragements parce que j’avais osé.
Ceci dit, je me suis moi-même rendu
compte qu’il fallait être un peu fou pour
entreprendre en Belgique. Législation,
coûts salariaux, charge administrative :
cela freine… Cela aurait probablement
été plus facile de tout développer dans
un pays comme les Etats-Unis plutôt
qu’en Belgique, mais c’est mon pays et
c’est ici que je voulais concrétiser mon
projet !" Son travail aujourd’hui est
différent : "je fais surtout ce que je veux
faire. Et je ne cherche pas le stress que
je ne veux pas avoir. Je ne veux pas être
un esclave de mon travail et il m’arrive
de couper ma journée pendant 2-3
heures pour aller faire du vélo. Mais
j’aime bien travailler et d’ailleurs j’ai
toujours aimé travailler… En heures, je
travaille autant qu’avant, mais j’ai une
plus grande liberté intellectuelle pour
me consacrer à ce que j’aime bien".
On l’avait annoncé en politique.
Sera-ce pour une troisième vie ?
Geert Noels est catégorique : "Non,
jamais. Il faut connaitre ses limites.
Il faut aussi reconnaître qu’on a plus
de puissance quand on ne fait pas
partie d’un parti politique. Et puis, sur
une liste, vous n’avez que maximum
30% de gens «pour» et 70% «contre».
En Flandre, c’est encore pire avec la
fragmentation. Alors que si on n’a
pas de couleur politique, on peut
espérer atteindre, toucher, plus de
50 % de la population". Une situation
qu’il juge tout de suite beaucoup plus
confortable.
_________
Retrouvez cet interview au format audio
ainsi que la présentation complète de
Geert Noels sur www.uwe.be
www.randstad.be
Catherine,
sélectionnée
par
Randstad
Quel regard portez-vous sur le travail?
La taille de l’infrastructure, la technologie et les machines, c’est une chose.
Mais pour une entreprise, des collaborateurs bien formés, engagés au bon
moment et au bon endroit représentent une valeur d’une autre catégorie.
Ce facteur humain n’est pas seulement l’un de ces indices de performance
qui font la différence. Pour Randstad, il est la clé.
Valoriser l’homme, c’est valoriser l’entreprise.
Randstad est un partenaire éprouvé en GRH. Vous recherchez de nouveaux
collaborateurs (temporaires)? Vous souhaitez lancer une campagne de
recrutement et de sélection? Vos collaborateurs ont besoin d’une
formation complémentaire? Vous cherchez un avis juridique? Vous envisagez
de sous-traiter la gestion des salaires? A moins que vous ne cherchiez un
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RB,W.INT.017/W.RS.17, B-AA04.053 - RC, W.INTC.001/W.RSC.1, B-AA04.054 - RS, B-AA04.057, W.RS.207 -
RP, W.RS.332, B-AA05.096 - BE 465 925 246/04.28.01 - Galilei, W.SO.196, B-AA04.030 - RSS asbl ESS600
L’invité / Grand angle
JOHAN VAN OVERTVELDT (FED)
Il n’y aura plus
d’économie lundi !
Débâcles boursières,
crises financières et
erreurs humaines :
toutes les crises
ont leurs causes
spécifiques. Et celle
de 2008 a eu ses
propres rouages.
Johan Van Overtveldt
a confronté sa fine
connaissance de la
Grande Dépression
des années ’30
à cette phrase
devenue célèbre de
Ben Bernanke. A la
question du Congrès
américain de savoir
ce qu’il adviendrait
de l’économie
si les autorités
n’intervenaient pas,
le président de la FED
avait alors déclaré
qu’il n’y aurait plus
d’économie à la fin
du week-end…
par Yves-Etienne MASSART
12. Dynamisme Janvier-Février 2010
Cet aveu sonnait alors comme une
oraison funèbre, révélatrice de la gravité
exceptionnelle de la situation. L’économie
serait-elle devenue un gros mot depuis la crise ?
Pour le directeur du VKW, la seule manière
de réconcilier la population avec l’économie
est de faire un travail de pédagogie : expliquer
et réexpliquer comment on a pu en arriver là,
comment cette dérive a été rendue possible,
comment on a réussi à se sortir d’autres crises.
Bref, prouver qu’il y aura une sortie de crise et
qu’il y a toujours moyen d’en tirer des leçons pour
ne pas retomber dans les mêmes travers.
Tout le monde se souvient des enchaînements
catastrophiques de septembre 2008. En moins
d’une semaine, c’est la faillite de Lehman
Brothers et l’annonce de pertes abyssales
chez AIG, qui oblige alors l’Etat américain à
nationaliser la compagnie d’assurances pour la
sauver. Puis, à chaque jour, voire même à chaque
heure, son lot de communiqués de banques
annonçant des trous qui se chiffrent en millions,
dizaines ou centaines de millions ou encore
milliards de dollars ou d’euros. Du jamais vu !
"Pour moi, Bernanke ne l’a pas dit expressément,
mais l’idée qu’il avait derrière la tête en plaidant
sans relâche pour une intervention massive de
l’Etat, c’était d’éviter de reproduire le schéma
qui avait conduit à la Grande Dépression". Il
fallait éviter une véritable chute libre, avec des
conséquences économiques, sociales et même
politiques énormes.
Les leçons du passé
Sur les causes du déraillement de 2008, Johan
Van Overtveldt voit des parallèles évidents avec
la crise d’il y a 80 ans : une crise bancaire, un
endettement énorme dans certains secteurs de
l’économie et, comme toujours lorsqu’il y a des
bulles spéculatives, elles fi nissent par éclater !
"La grande différence entre les deux périodes,
cela restera la réaction des autorités. A l’époque,
elles étaient restées les bras croisés, en tout cas
au début, laissant tomber les banques autant
aux Etats-Unis qu’en Europe. Et elles ont alors
eu massivement recours au protectionnisme pour
essayer de sauver leur économie, avec pour effet
de détruire les autres économies". Pour la crise de
2008, c’était différent : "les autorités budgétaires
ont laissé se développer des défi cits budgétaires
énormes pour soutenir la demande globale dans
l’économie. Les autorités monétaires sont aussi
intervenues, à part pour Lehman, ce qui me laisse
toujours perplexe". L’objectif était clair : maintenir
à fl ot les institutions fi nancières dont le rôle est
capital pour le bon fonctionnement des marchés
du crédit et du fi nancement. "En matière de
protectionnisme, on n’a pas pu éviter la prise de
certaines mesures, entre autres par les Américains
vis-à-vis de la Chine". Mais, manifestement sans
aucune commune mesure avec ce qui avait été
mis en place quelques décennies plus tôt. Le
terrain est donc le même à la base : endettement
et crise bancaire, mais avec une réaction
fondamentalement différente des autorités.
La grande leçon ? "C’est qu’il n’y a pas de
solution simple ! Il ne faut pas rêver : on ne peut
pas rejeter toute la faute sur un seul groupe
de personnes, sur un seul secteur. La faute
est collective… Mais, on a tiré les leçons, car
les autorités ont accepté de se pencher sur les
analyses qui avaient été faites après la crise des
années ’30. Aujourd’hui, on a laissé déraper la
situation budgétaire, les autorités monétaires
ont créé de l’argent de manière assez folle mais
néanmoins nécessaire, pour empêcher une chute
vertigineuse de la demande et un effondrement
total de l’économie". Pour Johan Van Overtveldt,
il est néanmoins déjà grand temps de réfl échir
et pourquoi pas agir pour revenir en arrière, en
termes de budgets et de masse monétaire.
Le danger est clair : si le pouvoir politique décide
trop tard de se retirer, "il y aura un phénomène
d’infl ation et/ou de nouvelles bulles. A contrario,
si les Etats se désengagent trop tôt, la relance de
l’économie, qui est déjà assez faible comme cela,
va être torpillée dès le début". La situation est
donc extrêmement délicate et il est malaisé de
choisir la bonne «exit strategy».
L’instabilité des marchés et le contexte économique influencent votre situation financière. Le moment
est donc parfaitement choisi pour optimiser votre bilan en rencontrant vos besoins à court terme tout
en préservant vos objectifs à long terme. Nous appelons cela “Balance Sheet Optimisation”.
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(IBAN: BE45 3109 1560 2789). Copyright (c) ING Belgique - novembre 2009. Éditeur responsable: Philippe Wallez – Avenue Marnix 24, 1000 Bruxelles.
Entreprises / Portrait
Plus d’ouverture,
plus de transparence,
c’est le but poursuivi
par l’industrie
chimique, des
matières plastiques
et des sciences de
la vie en présentant
ses indicateurs de
développement. Une
manière d’apporter
publiquement une
réponse aux attentes
de la société civile.
par Yves-Etienne
MASSART
16. Dynamisme Janvier-Février 2010
ESSENSCIA
Développement durable :
notre mission statement !
Des indicateurs, c’est également un levier
pour générer un effet d’entraînement,
voire d’émulation, entre entreprises
du secteur. C’est en tout cas le sentiment qui
guide Bernard Broze, administrateur délégué
d’essenscia Wallonie. "Nous avons voulu mesurer
l’évolution des prestations de l’industrie chimique
et de sciences de la vie sur base d’indicateurs
économiques, sociaux et environnementaux ainsi
que l’impact de ses produits dans la société.
Certains pourraient être tentés de commencer
une bataille de chiffres, mais je peux vous garantir
que toutes les données sont issues de sources
offi cielles". Ce n’est d’ailleurs pas une première
pour la fédération, qui a initié cette approche
il y a déjà plus de vingt ans : on parlait alors
d’indicateurs «Responsible Care», un programme
qui a été un tournant. Cerise sur le gâteau,
aujourd’hui, l’étude porte aussi sur les autres
piliers du développement durable.
Pour anticiper les éventuelles critiques sur
le développement et le choix d’indicateurs de
développement durable, essenscia a tout d’abord
misé sur des chiffres offi ciels, "en clair, cela
signifi e que nous n’avons aucunement participé à
leur récolte. Les données viennent d’institutions
comme le Bureau Fédéral du Plan, l’Europe, la
Région wallonne, etc… Nous les avons mises en
perspective avec la méthodologie reconnue par le
«Global Reporting Initiative» (GRI), développée par
les Nations Unies".
Des indicateurs considérés comme pertinents
et qui sont évolutifs, ce qui permettra un suivi
dans le temps. "Nous sortirons ce même type de
rapport en 2010, 2011, 2012,… : nous ne pouvons
plus revenir en arrière… Et peu importe que les
résultats nous plaisent ou pas : ces données sont
offi cielles, elles s’imposent à nous et nous ne les
sélectionnerons pas en fonction du fait qu’elles
nous plaisent ou pas". Il est vrai qu’essenscia a
collaboré avec les entreprises, les syndicats, le
Bureau Fédéral du Plan, Inter-Environnement
Wallonie et d’autres stakeholders. Une garantie.
People-Profi t-Planet
Au total : 30 indicateurs quantitatifs, répartis sur
trois des quatre piliers du développement durable,
le quatrième pilier étant traité séparément. Sept
pour les aspects économiques, neuf pour la
dimension sociale et quatorze pour les matières
environnementales. "essenscia aurait souhaité
en ajouter 4 autres : la contribution du secteur au
budget de l’Etat belge, la mobilité des travailleurs,
la sécurité des installations (à partir des
accidents du travail, et non à partir des accidents
industriels et de leurs conséquences et l’état des
sols). Mais, il n’existait pas de chiffres offi ciels
disponibles !"
Les dimensions PPP sont dans les trois premiers
piliers, le quatrième concerne, pour nous, les
produits. "Alors que les autres mesurent des
indices dans la partie production, ce dernier
indice est à ranger du côté consommation. Mais,
là aussi, nous nous sommes heurtés à la diffi culté
d’avoir des chiffres. Ce qui ne nous empêche
pas de vouloir insister sur cette dimension
qualitative".
Le secteur crée de la richesse pour le pays,
diffi cile de le nier, il est leader à l’exportation et
contribue donc à la balance commerciale et il est
aussi le secteur le plus innovant, en pointe en
matière de R&D. Voilà pour le volet économique.
Pour le social, c’est un secteur générateur d’emplois : "100.000
emplois directs, ce qui fait environ 250.000 en incluant les
indirects. Et les personnes que nous employons sont des
personnes à haut niveau de qualifi cation, souvent issues du
supérieur". Satisfaits pour autant ? "Non, pas totalement car
nous rencontrons un réel problème de recrutement : trop peu
de jeunes s’orientent vers nos métiers, alors qu’en plus la
pyramide des âges n’est pas en notre faveur : nous devrons
remplacer des personnes partant à la retraite et nous ne
trouverons peut-être pas les remplaçants…"
Essenscia est grand consommateur d’énergie, "normal vu
que nous sommes tournées vers la production. Mais cela
ne signifi e pas que nous nous autorisons à gaspiller, que du
contraire. Notre taux d’effi cacité en matière énergétique est
très très performant et continue de s’améliorer : il est de plus
de 50% sur les 20 dernières années !"
En matière d’environnement, il y a les aspects air, eau et
déchets. Le secteur considère, chiffres à l’appui que les deux
premiers sont sous contrôle en matière de rejets, avec une
tendance continue à la réduction. "Quant à l’utilisation de
l’eau, elle est de plus en plus rationnelle".
Les déchets ? La plus grande partie est réutilisée, valorisée,
"avec toujours moins de déchets ultimes !" Quant au
transport, "quand c’est possible, nous privilégions les
pipelines, les oléoducs. Et quand cela n’est pas possible,
priorité au transport multimodal".
Un quatrième pilier
La sécurité du consommateur doit être assurée, les produits
doivent être développés pour offrir une garantie totale. Mais
le secteur tient aussi à contribuer de manière positive à la
résolution de la problématique du CO dans l’atmosphère, tout
2
au long du cycle de vie du produit : de l’approvisionnement en
matière première à l’utilisation par le consommateur fi nal.
Ambitieux et précurseur ! Il développe ainsi des produits
phares dans l’isolation des bâtiments, dans l’éclairage, les
peintures spéciales, voire les engrais. Notamment…
Ce qui permet à essenscia de dire que ses produits
contribuent aux grands défi s du développement durable. Des
exemples ? les peintures respectueuses de l’environnement,
les produits lessiviels (qui incitent à une meilleure utilisation),
la collecte de médicaments périmés,…
Pour essenscia, son industrie est indispensable pour ouvrir
la voie d’un futur durable. Elle est loin d’avoir atteint le
maximum de son potentiel et l’idéal serait de trouver les
talents que le secteur recherche activement.
"NOTRE TAUX
D’EFFICACITÉ
EN MATIÈRE
ÉNERGÉTIQUE
EST TRÈS TRÈS
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Dynamisme Janvier-Février 2010 .17
PUBLI-REPORTAGE
Le 19 novembre
2009, Interface
Qualité fêtait ses
15 ans d’existence,
en compagnie
d’entreprises
et institutions
impliquées dans
sa vie passée,
présente et déjà
future. Leur point
commun : l’envie
de contribuer à
la diffusion de
l’esprit qualité
vers l’ensemble
des acteurs socioéconomiques
wallons.
INTERFACE
QUALITÉ
Passage des Déportés 2
5030 GEMBLOUX
081/62.22.62
qualite@fsagx.ac.be
Personne de contact :
Véronique Rossignol
POUR SES 15 ANS, L’ASBL LANCE KALI-KOU ®
Interface Qualité innove !
par l’identifi cation et la
hiérarchisation des dysfonctionnements :
S’auto-évaluer
Interface Qualité asbl innove pour son
quinzième anniversaire. Interface Qualité a profi té de
l’occasion pour présenter offi ciellement sa dernière
réalisation : Kali-Kou®, outil pratique de gestion de la
qualité, à destination des PME. La démarche qualité
reste primordiale pour la progression des PME/TPE
et donc, inévitablement, pour le développement du
dynamisme économique en Wallonie.
Kali-Kou® permet de répondre à
3 questions-clés : Où m’améliorer ?
Par où commencer ? Ai-je progressé ?
Parmi des listes de dysfonctionnements potentiellement
présents dans une entreprise (listes élaborées sur base
d’expériences de terrains), l’utilisateur identifi e ceux
qui, dans son propre cas, sont sujets à amélioration.
Chacun d’eux est alors objectivé au moyen des
critères FILM : Fréquence d’apparition, Importance,
Localisation et Moyens disponibles pour le résoudre.
Cette auto-évaluation permet une hiérarchisation des
dysfonctionnements réels tenant compte de l’urgence
à mettre en œuvre une solution et du coût de celle-ci.
Un rapport est généré ; l’utilisateur le confi rme ou le
nuance pour défi nir son plan d’actions, en cohérence
avec les objectifs défi nis par son entreprise. Il peut ainsi
disposer d’une véritable feuille de route, aide précieuse
pour l’exécution des actions et leur suivi.
Kali-Kou® permet, par des auto-évaluations récurrentes,
de vérifi er l’effi cacité des actions mises en
œuvre et de mesurer les progrès réalisés.
Avantages offerts par Kali-Kou®
• À la portée des PME : facilité d’utilisation
(logiciel MS Excel);
• Source d’amélioration et de motivation :
reconnaissance des progrès;
• Résultats instantanés : «photographie» de
l’entreprise à un moment donné en soulignant
les dysfonctionnements prioritaires;
• Stimulation de l’esprit d’analyse de l’utilisateur pour
effectuer un diagnostic objectif de son entreprise,
basé sur des faits concrets;
• Réfl exion sur des aspects devenus peut-être trop
routiniers dans l’entreprise et invitation à rester
ouvert à d’autres approches;
• Incitation au dialogue : Kali-Kou® est un outil
fédérateur.
Conditions de vente
L’ÉQUIPE
D’INTERFACE
QUALITÉ FÊTE
SES 15 ANS !
De gauche à droite :
S. Chopcian (Interface
Qualité), M. Daoust (UCM),
B. Dargent (Kraft Foods
Namur Production),
A. Castiaux (FUNDP),
Ph. Mathey (ORES),
M. Sindic (Gembloux
Agro-Bio Tech),
F. Doumont (BEP),
J.-F. Rossignol (Sodiplan),
M. Josse (Vinçotte),
V. Rossignol (Interface
Qualité).
Une formule «Kali-Kou® package» au prix de 1.200€
HTVA comprend le logiciel Kali-Kou® personnalisé pour
chaque utilisateur (paramétrage) et ½ jour d’accompagnement
pour la présentation de l’outil, la formation et
la mise en route pour une utilisation optimale.
L’accompagnement d’un facilitateur externe pour
l’auto-évaluation et l’interprétation des résultats est
possible en option. Avantages : garantir une plus grande
objectivité des résultats et soutenir la régularité de la
démarche continue.
Kali-Kou® est un outil d’auto-évaluation conçu pour
les entreprises; il aide à combattre la non-qualité,
source de coûts inutiles et réductibles.
________________
Kali-Kou® a été fi nalisé grâce au soutien du Ministre de l’Economie,
des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles.
Entreprises / Energie
L’énergie est un
sujet à la mode
et les raisons
environnementales,
économiques
ou marketing
se multiplient
pour pousser
les entreprises
à améliorer leur
gestion énergétique.
Malheureusement,
les actions les plus
intéressantes, tant
pour l’entreprise
elle-même que pour
la collectivité, ne
sont pas forcément
celles qui font le plus
parler d’elles. Afin d’y
voir plus clair, nous
vous proposons de
parcourir ces actions
et de les considérer
par ordre de priorité.
par David LE FORT
RÉDUIRE SA FACTURE ÉNERGÉTIQUE
Oui, mais comment ?
Analyser sa situation énergétique
Il est impossible de gérer convenablement
ce que l’on ne connaît pas. S’il est vrai que
des petites économies d’énergie peuvent être
réalisées par des mesures simples telles que le
remplacement d’une ampoule à incandescence
par une ampoule économique, les décisions qui
permettent de réduire de manière significative
les consommations d’une entreprise ne
sont possibles que par le biais d’une bonne
connaissance de sa situation énergétique. Or
cette connaissance s’acquiert notamment par
un suivi des consommations et par un (auto)
diagnostic énergétique de son entreprise. De la
même manière que le diagnostic d’un médecin ne
permet pas de guérir un patient, cette analyse ne
permet pas à elle seule de faire des économies
d’énergie. Mais elle permet de dresser un
état des lieux et de définir les actions les plus
intéressantes à entreprendre.
Réduire ses consommations
Cette deuxième action est la plus évidente et
découle directement de la précédente. Il est
fréquent que l’étude précédemment citée révèle
des surconsommations dues à une mauvaise
utilisation du matériel présent dans l’entreprise
(chauffage mal programmé, équipements
laissés allumés…). Une information et une
sensibilisation du personnel permet dès lors
de faire des économies d’énergie sans réaliser
d’investissement important. Il arrive également
que les équipements dont dispose l’entreprise
se montrent inadaptés. Leur remplacement ou
modification peut alors devenir intéressant.
Souscrire un contrat de fourniture
adapté à son profil de consommation
Cette troisième démarche est moins triviale et
encore trop souvent oubliée par les PME.
TROP DE PME SONT
ENCORE LIÉES À
UN «CONTRAT DE
FOURNITURE PAR
DÉFAUT», QUI N’EST
CERTAINEMENT
PAS LE PLUS
INTÉRESSANT DU
MARCHÉ.
Il s’agit de mettre les différents fournisseurs en
concurrence et de choisir l’offre du marché la
mieux adaptée à son profil de consommation.
Suite à la libéralisation des marchés de l’énergie,
les consommateurs qui n’ont pas souscrit de
contrat chez le fournisseur de leur choix se
sont vus attribuer un «contrat de fourniture par
défaut». A ce jour, trop de PME sont encore liées
à ce contrat qui n’est certainement pas le plus
intéressant du marché.
Autoproduire de l’énergie verte
Finalement, il est encore possible de réduire sa
facture énergétique en produisant soi-même de
l’énergie à partir de sources plus propres (vent,
soleil…). Mais ces installations nécessitent des
investissements importants pour l’entreprise ainsi
que pour la collectivité au travers des nombreux
incitants financiers encore nécessaires pour
garantir la rentabilité de ces technologies.
L’exploitation des sources renouvelables est incontournable
pour garantir notre approvisionnement
futur en énergie. Mais il faut éviter qu’elle serve à
alimenter des gaspillages qui peuvent bien souvent
être évités à des coûts beaucoup plus faibles !
Le fait d’enlever le dispositif d’éclairage de la
porte d’un distributeur de boissons permet
d’économiser annuellement plus de 700 kWh
(ce qui correspond à un coût d’environ 100€). C’est
la quantité d’énergie que produit annuellement
6 m² de panneaux photovoltaïques ! Il ne faut pas
en retenir que la production des panneaux est faible,
mais plutôt que nous gaspillons tous les jours une
quantité d’énergie insoupçonnée.
Ces considérations permettent de constater qu’une
bonne gestion de l’énergie requiert du temps et des
compétences qui ne sont malheureusement pas
toujours disponibles dans une PME. Pour les aider
dans cette démarche, les conseillers en énergie de
l’UWE (conseillers@uwe.be) sont mis gratuitement
à leur disposition.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .19
Entreprises / Mobilité
La mobilité fait
partie intégrante
du concept de
développement
durable. Entre
autres, les aspects
liés au confort des
déplacements, à
leur souplesse…
et, pourquoi pas,
au plaisir, aux
économies, à une
meilleure forme
physique…
par Colette Debeche, SPI+
20. Dynamisme Janvier-Février 2010
UN PROJET DE MOBILITÉ SUR LES HAUTS-SARTS
RailBusVélo : ça roule !
Actuellement, les travailleurs du parc
d’activités économiques des Hauts-Sarts,
dans la périphérie liégeoise, peuvent
rejoindre le parc en train jusqu’aux gares
de Milmort ou Liers, voire en bus jusqu’en
bordure de zone. La desserte fi ne du parc n’est
malheureusement pas optimale ce qui décourage
certains usagers qui ne travaillent pas à proximité
immédiate des arrêts de transport en commun.
Une piste de solution serait de développer une offre
combinée train-vélo ou bus-vélo avec des abris
aménagés à la sortie de la gare et sur le terrain de
l’entreprise. Les voies de circulation devraient alors
être aménagées pour sécuriser les usagers.
Un réel partenariat entre plusieurs acteurs s’est
mis en place afi n d’évaluer la pertinence du projet
et de le mener à bien :
• le public : gestionnaire de zone (SPI+), commune,
SNCB et le TEC pour l’aménagement des abris,
le SPW (DGO2) pour les voies de circulation ;
• l’association d’entreprises des Hauts-Sarts
et la cellule mobilité de l’UWE pour les
aspects d’information, de sensibilisation et de
promotion (ainsi que les cellules syndicales);
• les entreprises privées par la promotion de ce
mode de transport complémentaire (mise à disposition
de vélos, primes au km, avantages divers…).
Une zone idéale
Le parc des Hauts-Sarts a été pris comme «zone
test» en raison de plusieurs facteurs. Tout d’abord,
il s’agit du plus grand parc de Wallonie puisqu’il
concentre sur 450ha quelque 280 entreprises
et 8.000 emplois. La topologie des lieux et la
proximité des gares font aussi de ce parc d’activité
un terrain idéal. Enfi n, l’existence d’une association
d’entreprises structurée et active constitue un
atout important en terme de relais pour l’opération.
Les premières réunions relatives à ce projet de
mobilité dénommé «RAILBUSVELO» se sont révélées
positives, chacun des partenaires souhaitant
contribuer activement à la réussite du projet.
LE PROJET
PRÉVOIT UNE
RÉAMÉNAGEMENT
DES VOIES DE
CIRCULATION
POUR SÉCURISER
LES USAGERS DES
«MODES DOUX».
Une enquête prometteuse
La première étape a consisté en l’envoi d’un
questionnaire aux entreprises du site pour
recueillir l’avis et les desideratas des travailleurs.
Le taux de réactivité s’est avéré important avec
plus de 1.000 réponses (12,7%).
A la question "Supposons que des vélos soient
mis à votre disposition à la sortie de la gare de
Milmort ou de la gare de Liers dans des abris
sécurisés et que des cheminements pour les
modes doux soient aménagés sur la zone, seriezvous
prêts à utiliser l’offre des transports en
commun + vélo pour vos déplacements domicile
travail ?", quelque 73 travailleurs se montrent
"sûrement intéressés" alors que 122 se disent
"probablement intéressés".
Et maintenant ?
Les résultats de l’enquête démontrent donc la
pertinence du projet et l’intérêt des travailleurs
pour la formule. Les partenaires du projet
réfl échissent maintenant à la mise en œuvre.
A cet égard, plusieurs actions sont déjà
programmées :
• La SNCB a inscrit la construction d’un abri
sécurisé de 100 places (estimation de 40.000€
sur son budget 2010 (accès par cartes
magnétiques, vidéosurveillance …).
• Une demande de subvention a été introduite
auprès du Ministre wallon Philippe Henry,
notamment en charge de la mobilité, pour
réaliser une étude d’implantation des
itinéraires cyclables qui permettra de cibler les
interventions nécessaires sur le site.
• Enfi n, la SPI+, le Club d’entreprises des Hauts-
Sarts et les partenaires sociaux se chargent de
la coordination des actions entre les différents
partenaires et des aspects de sensibilisation.
Cette initiative originale montre à nouveau
l’intérêt d’améliorer l’accessibilité des zones
d’activité économique et, principalement celle qui
concentrent de nombreux d’emplois.
C’est grâce à VAL-I-PAC. »
Nos spécialistes font le point sur les matières
économiques et fi nancières : le budget régional,
les politiques à défi nir dans la perspective de la
sortie de crise, le fi nancement des entreprises...
22 BUDGET 2010
Un défi cit maîtrisé
26 POLITIQUE ÉCONOMIQUE
Une stratégie cohérente à mettre en oeuvre
29 FINANCEMENT
ERA-NETS : un opportunité à saisir
La SRIW est reconnue mais méconnue
22. Dynamisme Janvier-Février 2010
SPÉCIAL ÉCONOMIE
ANALYSE
Budget 2010 :
Le budget régional 2010 a été
élaboré dans une certaine confusion.
Et pourtant c’est un budget important :
le premier de la nouvelle coalition, et
sous la pression de la crise économique.
Côté face : le défi cit a été contenu,
le Plan Marshall 2.vert est fi nancé.
Côté pile : la crise retarde une
réelle évaluation de la pertinence,
de l’effi cacité et de l’effi cience de
toutes les dépenses publiques.
par Didier Paquot
SPÉCIAL ÉCONOMIE
24. Dynamisme Janvier-Février 2010
Un dérapage important du défi cit
en 2009, mieux contrôlé en 2010
Comme l’indique le tableau 2, les recettes ont
été dramatiquement réduites sous l’effet de la
récession économique entre le budget initial et
le budget ajusté de 2009, de l’ordre de 6%. Par
contre, les dépenses publiques ont augmenté
de plus de 3%. Clairement, le précédent
gouvernement, il est vrai arrivé en fi n de
législature, s’est bien gardé de tenter de contenir
les dépenses, compte tenu de la chute des
recettes, tandis que le nouveau gouvernement n’a
pas non plus voulu serrer la vis dans les derniers
mois de 2009.
Résultat, le solde budgétaire brut devrait
présenter un défi cit d’1,1 milliard d’euros, ramené
à 400 millions si on procède aux différents
ajustements voulus par le Système Européen de
Comptabilité (SEC 95) et évalués par la Région.
Ces ajustements contiennent essentiellement
les prises de participation de la Région dans des
actifs (comme dans des entreprises) ainsi qu’une
évaluation des dépenses budgétées qui ne seront
pas dépensées.
TABLEAU 2 - GRANDS ÉQUILIBRES BUDGÉTAIRES (moyens de paiement - millions EUR)
2009 i 2009 a 2010 i
Variation
09a-09i
Variation
10i-09i
Recettes 6.796 6.371 6.341 -6,2% -6,7%
Dépenses 7.240 7.476 7.122 3,2% -1,6%
Dont dépenses primaires 6.975 7.217 6.830 3,5% -2,1%
Solde budgétaire brut -444 -1.105 -781
Consolidation et corrections SEC 95 584 705 416
Solde de fi nancement SEC 95 141 -400 -365
Sources : Documents budgétaires et calculs UWE
Note : i = budget initial, a=budget ajusté
Pour 2010, grâce à un meilleur contrôle des
dépenses primaires (c’est-à-dire hors charges
de la dette), qui diminueront de 2,1% par rapport
au budget initial de 2009 (mais de près de 5%
par rapport au budget ajusté de 2009), le défi cit
budgétaire brut et celui selon les normes du SEC
95 seront moindres que celui du budget 2009
ajusté, cela témoigne d’une certaine maîtrise de
la situation.
On ne pouvait sans doute pas espérer mieux.
Les fi nances publiques ont en effet un rôle
contra-cyclique à jouer. Dans la période de grave
récession que nous connaissons, les dépenses
publiques doivent soutenir une demande globale
fortement amoindrie par la baisse de la demande
privée (consommation, investissement). Un défi cit
est donc inévitable et celui présenté dans le
budget 2010 nous paraît maîtrisé.
Peu de marges de manœuvre
pour les dépenses
Quelques constats à la lecture du tableau
ci-contre, qui reprend l’évolution des dépenses
publiques wallonnes :
• Le plan Marshall n’est, en euros, pas un
des postes budgétaires les plus importants
puisqu’il n’arrive qu’en 11ème position et
qu’il ne représente que 3% du total des
dépenses primaires (dépenses moins les
charges d’intérêt). Sans minimiser l’effort qu’a
représenté le dégagement de cette somme,
il ne révolutionne cependant pas la structure
budgétaire de la région.
• Le poste de dépenses le plus important est le
transfert aux pouvoirs locaux. Il représente 20%
du budget wallon. Les rapports ne sont pas sains
entre le pouvoir régional et les pouvoirs locaux.
Le Gouvernement régional n’a que très peu
de moyens d’intervention dans la gestion des
pouvoirs locaux mais, en revanche, est souvent
forcé d’augmenter sa contribution, sous peine de
«faillite» virtuelle de certaines communes. Il est
tout de même étonnant de constater que, selon
une étude publiée par l’IWEPS, seul le personnel
des pouvoirs locaux, parmi les différents niveaux
de pouvoir, a augmenté de manière substantielle
dans les dernières années.
• Le poste «Administration» va connaître une
diminution de 5%. C’est l’effet mécanique
du remplacement d’une génération de
fonctionnaires par une autre, plus jeune et
donc moins chère. Des économies sont aussi
effectuées au sein des Cabinets.
• Le poste «Travaux publics» reste stable. On
aurait pu espérer qu’il augmente afi n de jouer
un rôle contra-cyclique durant cette année de
faible reprise de l’activité.
• Le poste «Economie» (composé essentiellement
des aides à l’investissement et des prises de
participation) connait une forte diminution.
D’abord parce que les prises de participation
dans les entreprises en diffi culté devraient être
moins importantes en 2010 qu’en 2009. Ensuite,
parce que le gouvernement wallon s’attend à
de moindres investissements des entreprises
et donc à des montants de soutien plus faibles.
Mais le gouvernement devra veiller, lors du
contrôle budgétaire, à ce que ce poste soit
suffi samment doté si la reprise s’avérait plus
rapide que prévue.
• Le poste «Recherche», qui ne représente
déjà que 2% du budget total, a été réduit de
6,5% entre le budget initial 2009 et le budget
initial 2010. C’est extrêmement regrettable. Le
Gouvernement souligne dans ses différents
documents que la R&D et l’innovation sont une
des seules chances pour l’économie wallonne
de gagner des marchés intérieurs et extérieurs
et ainsi de créer des emplois et réduire le
chômage. C’est donc un poste prioritaire. Le
Gouvernement n’a pas mis ses actes en accord
avec ses paroles.
TABLEAU 3 - BUDGET DES DÉPENSES (moyens de paiement - milliers EUR)
(PLAN MARSHALL À PART POUR 2009i ET 2010i, INCLUS POUR 2009a)
DÉPENSES PRIMAIRES
Au total, la marge de manœuvre du gouvernement
était étroite. Une période de récession
profonde comme celle que nous vivons n’est pas
propice à des modifi cations marquées de la structure
des dépenses publiques. D’avoir pu réduire
quelque peu ces dernières est déjà méritoire. Il
n’empêche, qu’à la marge, quelques arbitrages
auraient pu être faits pour mieux doter des postes
immédiatement contra-cycliques comme les
travaux publics, ou ceux, comme la recherche, qui
sont d’un intérêt vital pour l’avenir de la région.
Le gouvernement s’en sort
honorablement
Au vu du grand désordre et des tensions qui
ont présidé à la confection du budget 2010, le
Gouvernement s’en sort plutôt bien : les dépenses
sont quelque peu réduites pour contenir un défi cit
qui a explosé en 2009. En exiger plus n’aurait
pas été raisonnable en période de récession :
les dépenses publiques doivent, dans ces
2009 i 2009 a 2010 i
Variation 10 i - 09 i
absolue %
Pouvoirs locaux 1.366.491 1.426.040 1.385.140 18.649 1,4%
Action sociale et santé 857.817 851.788 878.806 20.989 2,4%
Administration - Parlement -
Cabinet - Dépenses fonctionnelles
783.383 804.850 739.906 -43.477 -5,5%
Emploi 731.467 775.077 727.551 -3.916 -0,5%
Mobilité et transports 537.060 538.351 527.538 -9.522 -1,8%
Travaux publics 463.186 480.487 466.275 3.089 0,7%
Economie 458.595 629.542 376.995 -81.600 -17,8%
Aménagement du territoire et logement 378.767 511.243 364.906 -13.861 -3,7%
Environnement et agriculture 358.603 348.081 361.089 2.486 0,7%
Formation 251.174 344.810 250.290 -884 -0,4%
Plan Marshall 288.391 226.000 -62.391 -21,6%
Recherche 163.234 231.328 152.556 -10.678 -6,5%
Energie 64.198 103.508 93.651 29.453 45,9%
Relations et commerce extérieurs 86.349 92.834 90.644 4.295 5,0%
Tourisme 54.910 66.344 55.472 562 1,0%
Simplifi cation administrative (Easi-Wal) 3.959 3.559 3.613 -346 -8,7%
Cofi nancements européens 127.970 9.196 130.000 2.030 1,6%
Total dépenses primaires 6.974.758 7.217.038 6.830.432 -144.326 -2,1%
Charge de la dette 265.592 259.292 291.592 26.000 9,8%
TOTAL DEPENSES
Sources : Documents budgétaires et calculs UWE
Note : i = budget initial, a=budget ajusté
7.240.350 7.476.330 7.122.024 -118.326 -1,6%
moments
diffi ciles,
supporter
l’activité et
empêcher une
crise sociale.
De même, le
fi nancement du
plan Marshall 2.vert
est assuré.
Bien qu’il ne représente
que 3% du total du budget,
la continuation du plan
Marshall 1.0 est un signe
politique important, qui devrait
nourrir la confi ance des acteurs
économiques dans la volonté du
Gouvernement de poursuivre les politiques
novatrices initiées durant la précédente
législature.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .25
SPÉCIAL ÉCONOMIE
POLITIQUE ÉCONOMIQUE
Une stratégie cohérente à mettre
par Didier PAQUOT
26. Dynamisme Janvier-Février 2010
Que peuvent attendre les entreprises de la politique économique que le nouveau
Gouvernement wallon entend mener durant la législature 2009- 2014 ? Rien que du positif si
on en croit les documents offi ciels – DPR, plan Marshall 2.vert. Reste la mise en œuvre de ces
excellentes intentions. Les entreprises y auront leur part de responsabilité.
a précédente législature régionale (2004-
2009) avait vu se dessiner et se concrétiser
une politique économique nouvelle et
volontaire, notamment par la création des pôles
de compétitivité, l’accélération de la politique de
clustering, la création de l’Agence de Stimulation
Economique (ASE), l’encouragement à l’esprit d’entreprendre
et à l’innovation, ou encore la réduction
de la fi scalité régionale sur l’investissement.
Des attentes importantes
Les attentes pour la législature qui s’ouvre (2009-
20014) étaient donc fortes et anxieuses: le nouveau
gouvernement tripartite allait-il poursuivre la
même politique et avec la même intensité ?
Sachant que de telles politiques doivent rester
soutenues pendant au moins 10 ans pour assurer
des effets macroéconomiques tangibles.
Un programme p g solide, en dépit
d’une présentation confuse
Il n’a pas été aisé de se faire une idée claire
des réelles intentions du Gouvernement wallon,
en raison de la dispersion de son programme
économique entre plusieurs documents : la
Déclaration de Politique Régionale (DPR) et le
plan Marshall 2.vert. A ces documents s’ajoute la
poursuite (ou non) du plan anti-crise décidée et
mis en œuvre en 2009 2009.
Selon l’entourage du Ministre de l’économie,
Jean-Claude Marcourt, certaines actions
contenues dans la DPR seront tout aussi
prioritaires que celles proposées dans le plan
Marshall. De même, certaines mesures anticrise
(comme les prêts à court terme octroyés
par les Invests, la mise en place d’un système de
garantie publique à des prêts bancaires octroyés
aux grandes entreprises) seront maintenues,
voire amplifi ées. D’autre part, les interventions
d’urgence de la SOGEPA dans des entreprises
en diffi cultés trouveront un prolongement plus
structurel dans une politique spécifi que pour les
bassins industriels en reconversion.
Pour ce qui concerne le programme à plus long
terme, c’est à une synthèse de la DPR et du Plan
Marshall 2.vert à laquelle il faut s’employer pour
dessiner au mieux la politique économique des
prochaines années, et que l’on peut articuler
autour de 4 thèmes : politique industrielle,
création d’entreprises, croissance des PME,
internationalisation de l’économie wallonne.
La poursuite d’une politique
industrielle ambitieuse
La politique des pôles de compétitivité va être
pérennisée à travers le vote et la mise en
œuvre d’un décret qui organisera la politique
de clustering en Wallonie Wallonie.
en oeuvre
En outre, le plan Marshall 2.vert prévoit des
budgets publics encore importants pour les
projets issus des pôles (après sélection par un
jury international), d’abord des 5 pôles existants,
par la suite aussi du 6e pôle qui devrait voir le jour
au courant de l’année 2010.
Ce 6e pôle sera axé sur les technologies vertes
qui ne sont pas encore couvertes par les cinq
pôles existants. Il sera sélectionné selon les
mêmes critères que ceux qui avaient servis à la
désignation des cinq premiers pôles.
A côté des pôles de compétitivité, les clusters
actifs dans de nombreux domaines continueront
d’être soutenus et encouragés. Cette politique
des clusters sera aussi pérennisée et mieux
défi nie dans le nouveau décret.
La politique industrielle du gouvernement ne
s’arrêtera pas à la politique des pôles et des
clusters. Trois autres axes seront privilégiés. Tout
d’abord, comme déjà indiqué plus haut, une politique
spécifi que pour les bassins industriels en
reconversion (notamment par la mise en place
d’une veille sectorielle). Ensuite le gouvernement
s’attachera à soutenir et encourager le développement
de certaines niches TIC (e-santé, télémédecine,
animation 3D…). Et enfi n une attention
particulière sera portée aux industries utilisant des
ressources naturelles régionales (bois, pierre, eau…).
Les soutiens à la
création d’entreprises
Un «Pacte de soutien à l’initiative» va être
lancé, sans qu’il soit précisé sous quelle forme.
Il comprendra des actions pour promouvoir
l’esprit d’entreprendre, la création d’un portail
entreprises, l’évaluation et le renforcement des
services de soutien aux entreprises («animation
économique»), la mise en place d’une culture de
la deuxième chance pour les faillis, des mesures
pour faciliter l’accès au fi nancement, et enfi n la
poursuite des efforts en matière de transmission
d’entreprises.
Aider les entreprises à croître :
un «Small business act» wallon
C’est une des préoccupations premières de l’UWE :
la croissance des entreprises. La Wallonie manque
certes d’entreprises, mais surtout d’entreprises en
croissance, même en forte croissance.
Au sortir de la guerre, les Etats-Unis avaient
mis en œuvre, avec succès, une loi appelée
«Small Business Act» dont l’objectif était de
favoriser le développement des PME. Le concept
a été repris par la Commission Européenne
il y a environ deux ans. Ne pouvant imposer
des lois dans ce domaine, l’Europe n’a pu que
faire des recommandations aux Etats Membres
pour favoriser la croissance de leurs PME. Le
Gouvernement belge a suivi en élaborant un plan
PME en 40 propositions.
L’UWE demandait qu’une telle initiative soit prise
au niveau régional. Nous avons été entendus
puisque l’élaboration d’un small business act
wallon est à l’agenda du Ministre wallon de
l’économie. Son contenu reste cependant vague.
L’UWE ne manquera pas de nourrir les décideurs
politiques avec ses réfl exions et suggestions.
Une mesure qui pourrait très bien rentrer dans
un SBA wallon est l’organisation de tables rondes
afi n de mobiliser du capital à risque privé.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .27
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SPÉCIAL ÉCONOMIE
Le fi nancement des PME par capital-risque privé, et
notamment des PME innovantes, est en effet un facteur
essentiel de croissance. Et il est vrai que la Wallonie est
quelque peu sortie des radars des Venture Capitalists
privés et que toutes les actions pour susciter leur intérêt
seront les bienvenues.
Positionnement de la
Wallonie à l’international
Plusieurs mesures sont prévues pour aider les
entreprises wallonnes à être plus visibles à l’étranger
et donc à exporter plus, notamment au travers des
pôles de compétitivité et des campagnes de notoriété
dans les pays à forte croissance.
D’autres mesures, fi nancières et de soutien logistique,
sont aussi prévues pour aider les PME à exporter ou à
exporter plus.
Les alliances
emploi-environnement
Un autre vaste programme gouvernemental qui aura
des répercussions positives sur les entreprises wallonnes
est celui des «alliances emploi-environnement».
La première d’entre elles se concrétisera par un plan
pluri-annuel d’économies d’énergie et de construction
durable.
Les moyens publics insuffl és dans ce plan n’auront
un effet important sur l’économie que si il existe une
main-d’œuvre inactive susceptible de répondre aux offres
d’emploi émises par les entreprises, et si les fuites dues
aux importations ne sont pas trop importantes.
En clair, il faut que l’offre wallonne tant en termes de
produits que de main-d’œuvre soit suffi sante pour
répondre à l’augmentation de la demande provoquée par
le plan lancé par le Gouvernement.
L’extrême importance p
d’une mise en œuvre effi cace
Sur papier, le programme de politique écono-mique
proposé par le Gouvernement wallon ne peut que séduire
les entreprises. La seule volonté politique ne suffi t
cependant pas. Chaque rouage de la mise en œuvre
– cabinet ministériel, Parlement, administrations,
agences publiques, entreprises elles-mêmes – peut soit
accélérer soit menacer le succès des mesures contenues
dans ce programme.
Pour ne prendre qu’un exemple, la réussite des pôles de
compétitivité a été – et l’est encore dans une certaine
mesure – fragilisée par des rigidités et des retards
administratifs. Les mesures en faveur de la croissance
des PME ne seront effi caces que si elles sont mises en
œuvre par les différentes agences ou opérateurs avec
compétence, rigueur et professionnalisme.
Les entreprises aussi auront une grande responsabilité :
elles devront saisir les occasions qui leur seront offertes
pour grandir, innover, exporter. Elles devront donc faire
preuve de plus d’audace et de dynamisme que par le
passé.
28. Dynamisme Janvier-Février 2010
FINANCER VOS PROJETS DE RECHERCHE
ET D’INNOVATION AU NIVEAU INTERNATIONAL
Era-nets: une opportunité à saisir!
par Isabelle TREUTTENS
Jusqu’à présent, seul le Programme-cadre européen de Recherche et Développement (PCRD)
était évoqué comme possibilité de fi nancement pour vos projets de recherche et d’innovation.
Mais la Région wallonne s’est impliquée dans de nouveaux programmes de fi nancements
internationaux. Le panel s’est donc élargi avec, entre autres, les programmes Era-nets.
Ces programmes permettent aux régions/
pays de lancer des appels à propositions
conjoints en vue de fi nancer des projets
de recherche en collaboration internationale.
Contrairement au PCRD, chaque région y fi nance
ses propres acteurs selon ses modalités.
Les Era-nets consistent en des projets d’une
taille restreinte (2 à 4 partenaires en moyenne)
et courts (d’une durée maximale de deux ans).
Ils se focalisent vers des applications proches
du marché, et une forte participation des
entreprises. En effet, la Région wallonne impose
que 40% du budget qu’elle octroie soient destinés
aux entreprises wallonnes impliquées dans le
projet fi nancé.
Il y a donc de la place pour vos projets. En 2009,
40 projets ont été déposés en réponse aux appels
à projets Era-nets. Plus de la moitié de ces projets
sont coordonnés par des acteurs wallons de la
recherche. En 2010, le fi nancement octroyé par la
Région wallonne s’élèvera à 10 millions d’euros.
La Région wallonne participe aux Era-nets
suivants : CORNET (Recherche collective),
EUROTRANS-BIO (Biotechnologies), MANUNET
(Technologies manufacturières), MATERA+
(Matériaux), MNT (Micro et nanotechnologies),
Euronanomed (Nanomédecine), EraSME (PME)
et Lead-Era (Lead markets). Pour en connaître
les détails et dates de lancement et de clôture,
consultez la page des appels en cours sur le site
du NCP-Wallonie (www.ncpwallonie.be).
Attention, toutes les régions européennes ne
participent pas à ces programmes. Il convient
donc de vérifi er si les partenaires avec lesquels
vous souhaitez travailler sont situés dans une
région qui prend part à l’appel que vous visez.
A noter encore que les modalités d’évaluation
des projets varient d’un Era-Net à l’autre. Dans
tous les cas, il faut contacter la Région wallonne
(DGO6) afi n de vérifi er la recevabilité d’un projet
avec un partenaire wallon. L’équipe du NCP-
Wallonie se tient à votre disposition pour vous
aider à préparer ce rendez-vous et à en assurer
le suivi.
________________
Pour tout complément d’information, contactez
le NCP-Wallonie (0800 1 6279, www.ncpwallonie.be)
ou la Région wallonne (DGO6 : http://recherchetechnologie.wallonie.be).
EN 2009, UNE
QUARANTAINE
DE PROJETS ONT
ÉTÉ DÉPOSÉS EN
RÉPONSE AUX
APPELS ERA-NETS.
PLUS DE LA MOITIÉ
D’ENTRE EUX SONT
COORDONNÉS
PAR DES ACTEURS
WALLONS DE LA
RECHERCHE.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .29
SPÉCIAL ÉCONOMIE
OLIVIER VANDERIJST
“La SRIW est reconnue, mais mécon
par Yves-Etienne MASSART
La SRIW est une
société anonyme
d’intérêt public. Sa constitution
remonte à 1979. Son
modèle était alors la Société
nationale d’investissement,
outil d’intervention du
gouvernement fédéral belge.
C’est à la faveur de l’évolution
institutionnelle que la
SRIW va se voir confi er le rôle
d’instrument public
de politique économique
wallonne. Une date clé : 1989
et une réforme qui assure
alors aux régions une très
large autonomie en matière
de politique économique
dans le cadre de l’union
économique et monétaire
belge.
"NOUS N’AVONS PAS
DE PARTENAIRES
PRIVILÉGIÉS : NOUS
INTERVENONS
AUX CÔTÉS D’UN
GRAND NOMBRE
D’ACTEURS"
Olivier Vanderijst, SRIW
30. Dynamisme Janvier-Février 2010
Depuis quelques mois, Olivier Vanderijst est le nouveau Président du Comité de Direction de
la SRIW. Une institution qui ne lui était pas totalement étrangère, tant ses responsabilités
dans différents cabinets ministériels l’avaient amené à la côtoyer. Dynamisme l’a rencontré.
Sans tabous…
Premier constat dressé par le nouveau
président, celui de la qualité du travail
depuis les débuts de la SRIW : "Si la SRIW
dispose de moyens conséquents pour aider
l’économie wallonne et investir dans certaines
entreprises, ce n’est pas parce qu’ils lui sont
tombés du ciel.
Il ne faut pas perdre de vue qu’une bonne partie
de ces moyens provient des bénéfi ces retirés de
l’activité de la SRIW depuis 30 ans. Au départ, elle
a été dotée d’un capital équivalent à 150 millions
d’euros, elle a bénéfi cié ensuite d’apports en
nature de la part d’entreprises dans lesquelles la
région wallonne était actionnaire pour environ 200
millions d’euros.
Pour le reste de ses moyens, ils proviennent des
bénéfi ces dégagés au cours des trois décennies et
qui, pour partie, ont été ristournés sous forme de
dividende à l’actionnaire ou qui, pour partie, ont
été réinvestis. Ce qui revient à dire que les moyens
actuels de la SRIW proviennent essentiellement
de la qualité de sa gestion antérieure".
Dynamisme : Selon vous, la SRIW est
devenue incontournable dans le paysage
économique wallon ?
Olivier Vanderijst : J’ai été frappé par le fait
que les gestionnaires successifs aient réussi à
crédibiliser l’idée même d’une société régionale
publique d’investissement, qui avait des
objectifs en termes de création d’activité, en
termes de création d’emplois, de maintien de
l’emploi, de maintien de centres de décision, de
développement de spin-offs, de développement
d’entreprises wallonnes dans des nouvelles
fi lières, … Mais qui, aussi, étaient attentifs à
la rentabilité des investissements effectués.
Résultat, on a bien réussi à positionner
l’institution comme étant là pour faire de
l’investissement et pas de l’aide.
Tout est donc parfait….
Figurez vous qu’un troisième point a retenu
mon attention, c’est la qualité des équipes, qui
semble être reconnue aussi par les entreprises
pour la qualité des analyses, pour l’approche
des dossiers. C’est à mettre au crédit du
management. Un seul regret : que cela ne se
sache pas davantage à l’extérieur. J’en étais un
bon exemple…
L’ordre de cette hiérarchie est voulu ?
Ce n’est pas très politiquement correct…
Sans chercher à être politiquement correct, je
mettrais alors la qualité des équipes en premier.
Ce sentiment semble d’ailleurs partagé par
l’ensemble des entreprises dans lesquelles la
SRIW détient une participation. Demandez à vos
présidents : tant à l’ancien qu’au nouveau…
nue”
La palette de métiers de la SRIW est mal
connue. Parce qu’elle ne communique
pas assez ou parce que les entreprises ne
pensent pas assez «SRIW» ?
Une des caractéristiques, qui rend une communication
plus malaisée, c’est que la SRIW intervient
essentiellement avec du «sur-mesure».Très peu
d’interventions rentrent dans un cadre standardisé,
que du contraire : on couvre une palette d’interventions
et d’entreprises très large : de 500.000 à
30 millions d’euros, dans l’ensemble des secteurs
sauf la sidérurgie, en capital, en prêt subordonné,
en prêt subordonné convertible, en prêt subordonné
avec warrant, parfois en prêt simple, parfois aussi
en prêt dont le taux d’intérêt dépend de l’EBITDA
dégagé par l’entreprise,… Du sur-mesure que nous
espérons le plus adapté possible aux besoins des
entreprises et à leur situation.
Il n’y a donc pas de dossier-type ?
Non, même si en fonction des périodes, il y a une
série de dossiers qui se ressemblent. Avec la crise,
nous avons par exemple vu arriver des dossiers
déposés par des entreprises actives dans la fi lière
du bois, des scieries notamment, qui veulent
mettre en place des systèmes de cogénération
biomasse. Parfois la puissance n’est pas identique,
le choix des intrants non plus, mais le business
model se ressemble : part de fonds propres,
part de prêt subordonné, part de fi nancements
bancaires et une utilisation de la chaleur, la revente
d’électricité, des certifi cats verts. De même, dans
un autre registre, la SRIW est actionnaire des trois
spin-offs actives dans la thérapie cellulaire. Parce
que c’est un secteur d’avenir… Les dossiers s‘y
ressemblent parce que les développements se
prolongent pendant des périodes de 5-7 ans avant
un passage à la commercialisation.
Justement, à propos des spin-offs, elles se
sont fait épingler dans une étude récente :
manque de capital-risque et donc manque
de moyens pour se développer…
Cette étude classifi ait les spin-offs en quatre
catégories : les stars (avec un potentiel de
croissance supérieur à celui des entreprises
moyennes), les spin-offs avec un potentiel
de croissance un peu identique à celui des
entreprises moyennes, les spin-offs qui posaient
question et celles qui étaient qualifi ées peut-être
un peu dédaigneusement de «boutiques».
Je me suis donc renseigné pour connaitre la liste
des spin-offs dites «stars». Il y en avait 18 et,
à ma grande satisfaction, j’ai constaté que dans
11 de ces 18 stars, la SRIW intervenait ! Pour
moi, c’est la meilleure preuve qu’on n’est
pas absent sur ce segment…
La SRIW : indissociable de l’économie
wallonne depuis 30 ans !
Au fi l des années, la SRIW est devenue un acteur essentiel du
développement économique wallon. Normal, diront certains : elle fête
cette année ses 30 ans. Mais sa légitimité, elle la tire de ses interventions
dans des dizaines d’entreprises wallonnes.
Aujourd’hui, la SRIW dispose de fonds propres de plus de 600 millions d’euros.
Et pendant l’année 2009, elle avait déjà pris des décisions d’intervention dans
environ 25 dossiers, pour un montant de plus de 130 millions d’euros.
Autre chiffre-clé : les 300 sociétés dans lesquelles l’ensemble du groupe
SRIW (la SRIW et ses fi liales) détient des participations. C’est par le biais
de ces participations que cette société anonyme d’intérêt public est la plus
connue du monde entrepreneurial : participations minoritaires au capital,
cofi nancements de prêts bancaires ou d’interventions d’actionnaires, prêts
subordonnés (convertibles ou non en capital), interventions spécifi ques
pour les secteurs de l’économie sociale et de la transformation agricole,
l’offre doit permettre à la SRIW de soutenir le développement de l’activité
économique et de l’emploi en Wallonie.
Avec le temps et au vu de l’accélération des cycles économiques, la SRIW
a dû s’adapter. Résultat, aujourd’hui la SRIW revendique des modalités
d’intervention adaptées à chaque demande. Avec un fi l rouge comme grille
de lecture : le souci de rentabilité globale doit toujours être bien présent. Le
soutien aux entreprises doit donc s’envisager à moyen et long terme, avec
toutefois une possibilité de sortie au-delà d’une période à défi nir de commun
accord. Les fi liales de la SRIW ne fonctionnent d’ailleurs pas autrement.
De plus, le Groupe SRIW a développé des liens avec des professionnels du
capital à risque et peut, le cas échéant, co-investir avec ces professionnels.
Moins connue du grand public, la dimension «partenaire fi nancier», avec
pour vocation de s’allier à des opérateurs tant industriels que prestataires
de services et dont l’organisation administrative et fi nancière est ou
sera à court terme suffi samment fi able. Mais attention : dans ce cas, les
participations en capital ne visent pas à prendre le contrôle des entreprises
et ne dépassent donc pas en principe le niveau de 50% des participations
au capital. Autre métier moins connu : l’intervention en phase de
restructuration ou en cas de réaménagement de l’actionnariat de sociétés.
Intervenir pour soutenir le développement d’entreprises et d’activités
en Wallonie, c’est aussi intervenir sous forme de prêt, voire de
participations dans des fi liales d’entreprises étrangères. Une intervention
souvent conditionnée à des engagements de l’entreprise en termes
d’investissements ou d’emplois sur le territoire wallon. Mais c’est aussi,
évidemment, pouvoir accompagner les entreprises wallonnes dans leur
croissance à l’étranger.
En fonction de la taille de l’entreprise et de la nature des besoins, les montants
peuvent varier fortement : l’intervention peut être de 500.000 euros, comme
de plusieurs dizaines de millions d’euros. Industrie classique (fabrications
métalliques, chimie, verre…) ou spinoff
(sciences de la vie, ICT,…)
ou technologies environnementales
(énergie éolienne, co-génération,
énergie hydraulique…) la SRIW
intervient donc aujourd’hui dans une
quantité de secteurs qui n’existaient
même pas lors de son lancement.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .31
SPÉCIAL ÉCONOMIE
JE PENSE QU’IL N’Y
A EN TOUT CAS PAS
TROP DE CAPITAL À
RISQUE EN WALLONIE
AUJOURD’HUI…
Quelques exemples
d’interventions en
cours, en capital ou en prêt,
du «Groupe SRIX» :
• Prayon,
• Magotteaux,
• Floridienne,
• C-Power,
• Revatech,
• Parc Paradisio,
• Kytozyme,
• IBV,
• Cissoid,
• Promethera,
• Bone Therapeutic,
• Ter Beke,
• IBT,
• Energie Fleuve,
• Ekowatt,
• Selligent,
• Cosucra Groupe Warcoing,
• Carmeuse,
• Upignac
• Etc.
32. Dynamisme Janvier-Février 2010
Quant au fait que les spin-offs sortent trop
rapidement du giron des universités, cela nous
concerne moins, mais nous sommes disponibles
pour une réfl exion plus large. Pour ce qui est
du passage de la gestion par le chercheur à une
gestion par un manager, certaines mesures du
Plan Marshall vont dans cette voie.
Et la diffi culté à trouver du capital privé
et, plus spécifi quement du capital privé
d’origine internationale ?
Effectivement, cela nous a amené à prendre
la décision de participer à un fonds initié par
le Fonds Européen d’Investissement, qui se
destine à intervenir dans la Grande Région. On a
beaucoup d’espoir de mieux nous positionner en
termes de réseaux à l’international.
Cette critique n’est pas neuve.
L’UWE l’avait déjà formulée…
On peut dire qu’à travers les entreprises
participées, la SRIW était déjà présente à
l’international, que certaines de ces entreprises
sont aussi participées par des fonds étrangers.
Mais bon, il y a toujours moyen de mieux faire !
Nous n’avons pas de partenaires privilégiés et
nous intervenons aux côtés d’un grand nombre
d’acteurs. L’important pour nous est d’avoir
des partenaires et des managers qui gèrent la
dimension industrielle.
La SRIW avait eu du mal à digérer ces
critiques de l’UWE. Vous avez dû recoller
les morceaux ?
Il m’a surtout paru essentiel de rencontrer les
principaux ‘stakeholders’ de la SRIW. J’ai donc vu
tout le monde, y compris ceux avec qui il avait pu
y avoir des mécompréhensions. Quand la critique
est constructive, c’est intéressant et quand le
dialogue est constructif c’est aussi intéressant.
Il faut arriver à marier les deux, même si
parfois c’est… franc, pour employer le langage
diplomatique.
Peuvent-elles ou doivent-elles travailler
davantage ensemble ?
On vient déjà de se mettre d’accord pour réaliser
ensemble une étude destinée à identifi er la ou les
raisons pour lesquelles les entreprises wallonnes
ont des diffi cultés à grandir alors que le taux de
création d’entreprises est relativement important.
Peu grandissent au point d’acquérir un niveau
international.
Quelle vision, quels objectifs avez-vous
pour votre mandat ?
La crise nous impose déjà un premier défi , mais
c’est aussi l’occasion de se réinventer et de
réaffi rmer la légitimité des outils publics. Mon
premier défi sera de renforcer cette légitimité : la
SRIW est reconnue mais encore trop méconnue.
Ce qui freine peut-être certaines approches et
l’introduction de certains, alors que l’approche,
chez nous, me semble claire et transparente. Le
premier screening est réalisé par un conseiller,
nous en avons une dizaine et la plupart sont
issus du milieu bancaire. Ensuite, il y a un
passage en comité de direction puis en conseil
d’administration. Au total, les décisions sont
prises en maximum deux mois, à condition que
nous disposions de tous les éléments et que
les conditions soient remplies, ce qui n’est pas
toujours le cas.
Un autre défi ?
Les prochaines années devraient être marquées
par les premiers résultats concrets, industriels,
des pôles de compétitivité. La SRIW aura
un rôle à jouer pour soutenir les différents
projets qui en émergeront. Et puis, il y a tout
l’avenir qui se dessine pour les technologies
environnementales…
A propos de rôle, quel est celui de la SRIW
dans un paysage où on retrouve des invests,
des fonds privés, grands ou petits ?
La SRIW n’a pas vocation à être actionnaire
majoritaire et donc forcément, quand on entre
dans une société, une de nos exigences est que
cela se passe dans le cadre d’un tour de table
auquel participent d’autres partenaires, publics
ou privés. Et, généralement, on essaye que le
privé ait une majorité du capital. On est parfois en
cheville avec les invests, parce que les pouvoirs
publics cherchent aussi une certaine répartition
du risque. On a également d’excellentes
expériences avec des fonds de capital à risque
privés. Je pense qu’il n’y a en tout cas pas trop de
capital à risque en Wallonie aujourd’hui…
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de main-d’oeuvre en Belgique,
j’ai dû sous-traiter 5 à 6000
heures en France.”
Christian Cayphas
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34. Dynamisme Janvier-Février 2010
Les organisations d’employeurs suivantes et leurs membres unissent leurs forces
Signez notre pétition sur
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Avec la collaboration de
VKW et VKW Limburg
Actions / Mobilisation
25.000 SIGNATURES
Laissez-nous entreprendre !
par Yves-Etienne MASSART
Une opération d’envergure, une mobilisation exceptionnelle, une réussite totale. La pétition
«Laissez-nous entreprendre !», initiée par un front commun des organisations d’employeurs,
aura marqué les esprits : 25.000 signatures alors que le décompte fi nal n’est pas encore
arrêté. Un succès inédit, parce qu’il était temps de réagir. Avec ses consoeurs, l’UWE l’a
répété au Premier ministre ce vendredi 5 janvier.
Rue de la Loi, un vendredi, jour de
conseil des Ministres. Nous sommes en
milieu de matinée. La meute habituelle
de journalistes face au «Seize» voit arriver
une délégation importante des plus hauts
représentants des mouvements d’employeurs du
pays. Des chefs d’entreprise les accompagnent,
ils sont venus témoigner de leur vécu de
terrain. Premier et Vice-Premiers les recevront.
L’occasion pour Thomas Leysen de leur remettre
la pétition et sa très longue liste de signataires.
Pour Vincent Reuter, "il était temps de réagir,
face au feu d’artifi ces d’initiatives voulant de plus
en plus resserrer l’étau autour des entreprises".
Tous pointent le manque de sens de l’urgence
du gouvernement. L’opération «Laissez nous
entreprendre» a eu un très large écho dans
l’ensemble de la presse, écrite ou radio-télévisée.
L’UWE a été un des moteurs de cette opération et
la conférence de presse tenue à la FEB a permis
à Jean-Pierre Delwart de relayer, au nom de
l’Union Wallonne des Entreprises, les messages
de Thomas Leysen sur "la nécessité de fi xer
d’urgence un agenda pour sauver ou restaurer
notre compétitivité, d’enfi n avancer sur le statut
unique, de clôturer rapidement la Conférence sur
les pensions et d’accorder la priorité à l’innovation
et au «verdissement» de notre économie".
Le succès de la pétition ayant été impressionnant,
le Premier ministre n’a pas manqué de signaler
que le message avait été entendu et, surtout,
compris par le gouvernement. Une pétition dont
voici le texte intégral.
Du respect !
Les chefs d’entreprise dans notre pays sont
confrontés, comme tous les autres acteurs de la
société, aux conséquences de la profonde crise
économique. Ils ont pour vocation d’investir pour
créer des emplois et de la prospérité, mais aussi
pour être compétitifs dans un environnement
international et global. Ils prennent des risques,
des risques personnels, y compris celui d’échouer.
Et en ces temps diffi ciles, c’est trop souvent le cas.
Mais chaque licenciement, chaque réduction
du personnel est une perte et une défaite
pour le chef d’entreprise. "Nous nous sentons
injustement maltraités lorsque nous sommes
accusés d’être la cause de tous les maux :
chômage, fraude, manque de formation et
d’innovation, … C’est le contraire qui est vrai :
nous ne sommes pas la source des problèmes,
mais un maillon essentiel de la solution.
Stop à la culpabilisation. Trop, c’est trop !"
DOPER
L’AMBITION !
Le fatalisme n’est pas de
mise : ni pour l’Europe, ni
pour notre pays, ni pour nos
Régions !
Au contraire, permettez à nos
employeurs d’entreprendre
de manière ambitieuse ! Nous
voulons bâtir un pays qui,
demain, attirera à nouveau les
investisseurs et les talents.
Nous voulons participer à
l’avenir de notre pays, en
misant sur nos forces, en
effaçant nos points faibles.
Plus que jamais, nous voulons
réaliser des percées au
niveau international. Si nous
souhaitons détenir les atouts
nécessaires pour y arriver, il
est urgent de passer à l’action
dès à présent !
"NOUS NE SOMMES
PAS LA SOURCE
DES PROBLÈMES,
MAIS UN MAILLON
ESSENTIEL DE LA
SOLUTION"
Les organisations
d’entreprises et
d’employeurs belges
Dynamisme Janvier-Février 2010 .35
Notre économie doit se préparer à l’avenir. "Nous
devons avoir le courage de regarder au-delà de
la crise et de nous préparer à participer dans
les meilleures conditions à la reprise lorsqu’elle
se produira. Nous souhaitons investir dans
l’innovation, la formation des travailleurs, la création
d’emplois. De cette manière, nous générerons de la
prospérité". Cela n’est toutefois possible que dans
un environnement favorable pour les entrepreneurs.
C’est pourquoi les chefs d’entreprise lancent, par
la voix des organisations qui les représentent, un
signal fort aux autorités et aux syndicats : "si nous
voulons sauvegarder notre prospérité, et aussi le
fi nancement de la sécurité sociale, laissez-nous de
l’espace pour entreprendre !"
Des conditions nécessaires
D’urgence un agenda pour la compétitivité,
d’urgence de profondes réformes structurelles !
La sauvegarde de la compétitivité de nos
entreprises revêt une importance vitale. Ce doit être
une priorité absolue en 2010. Aujourd’hui plus que
jamais, nos entreprises font face, dès le départ, à de
lourds handicaps dans la lutte concurrentielle qui
les oppose à d’autres pays. Si nous ne parvenons
pas à éliminer ces handicaps, elles seront de plus
en plus souvent perdantes dans cette lutte et ne
seront pas en mesure de créer des emplois lorsque
l’économie reprendra. Et sans création d’emplois
– et donc de revenus – pour les citoyens, notre
prospérité est gravement en péril.
Les emplois – et donc les revenus des travailleurs
– ne peuvent être créés que si nos entreprises
font mieux que leurs concurrents étrangers.
Qu’on le veuille ou non, un aspect très important
de la compétitivité des entreprises consiste à
réduire ou à éviter les coûts, directs ou indirects.
Dans notre pays, les coûts salariaux sont en
moyenne 11% plus élevés que ceux de nos pays
voisins (Pays-Bas, France et Allemagne). Le
mécanisme structurel d’indexation automatique
des salaires n’est pas étranger à cette situation.
La Belgique supporte les charges les plus
élevées sur les salaires moyens et supérieurs.
Les suppléments sans cesse plus importants
appliqués à notre facture énergétique alourdissent
encore ce handicap. Des mécanismes de dépenses
automatiques qui vont au-delà de la croissance
économique poussent en outre la pression fi scale
et parafi scale à la hausse.
Mais la compétitivité de nos PME et grandes
entreprises est également mise sous pression
de façon indirecte. "En dépit de la crise, il
existe toujours 60.000 emplois vacants, notre
système de chômage pêchant par son manque
d’activation. De plus, la croissance effrénée des
régimes de congé complique l’organisation du
travail dans nos entreprises". Enfi n, la politique
menée actuellement en matière d’autorisation
sape la dynamique économique.
La nécessité d’un réajustement structurel se
fait de plus en plus sentir. Le dernier rapport du
Conseil central de l’économie sur la compétitivité
de notre économie a mis plusieurs fois le doigt
sur la plaie. Il faut établir un agenda, une feuille
de route pour éliminer les handicaps susvisés et
nos points faibles, tout en renforçant les points
forts de notre système.
36. Dynamisme Janvier-Février 2010
Fin 2010, les partenaires s so soci ci ciau au a x de d not ot o re r
pays doivent conclure un nou ouve ve v l ac acco co cord rd r
interprofessionnel. Cet acco co cord rd r ddev
evra ra êêtr
ê tr t e to tour ur u né
vers l’avenir et contribuer r à so sort rtir ir n ot o re r pays s
de la crise. "Toute augmmeen enntta t ttiii ti t oon onnnn dddddd ir ir iirrr irreec ec eecctte teeee oooooou u u u u u
indirecte des charges, toouuutee fffooor or orrmmmmmeeeeeee dddddee e ee e fffo foooorrm rmmmmmmaaaaallll a iiit itt ittéés és éss éé
administrratives supplémmeenntaaai ai aireeeee r sss, s ttooou ouuuuu ooo tte teee teeeee eeexxtttt xxtteeeennnn ee ssssiii s oooonnnnn
de droits existants ou touuttee innnt nt n rro rooddduuuct ct cct ctt ct cct ct ct ct ct cccctiiio iooo ii nnnnn nnnnnnnnnnnnn ddeeeeeeeeeeeeeeeee
nouveauxx droits en matiè ièère ree re d’aabbbsssen dddd en en ennnnccccce cee cc sssssssssssssser errrrrrrooonnnn on oooon oooooooooooo t ttt
préjudiciaables à notre com ommpé pé pééé pétiti ti tii ti ti ti ti tivvvii vvv té té té téééééééé eeeeee ee
ee eee eet t dddoonc nnc nc nc nccc ncc nc nc nc ncc nnc ncc n àààà
l’emploi. Nous ne l’acceptter errrooon o s ss pa pa paaaa paaaaaaasss. s. s. ss. s LLL LLLLLLLLL LLLLLee e mmmoo mo mo mo mo mo mo mo moo moo mm in innnnnn in innn inn ii dr dr drr drrrr ddr dr dr dr dr drrr ddrrrr dr dr ddree
pas danss cette direction vouueeer er ee aaaa aaa in inn in inn innnééév év év év év év év év év év éviiit it iiit it it ii ab ab aab ab aab ab ab abbbb ab abb ab aab abble le le leeeeee le le lemmmme me mee me mme mmmmmmme mme me me ment nt nt ntttttttttttttt nt nntttt lll ll aaaa
concertattion interprofessionnne neell ll lll lleee ààà ààà l’ l’ l’ l’éc éc éc éc éc ééc éc écc éc éc ééé he hhhee he he hee hee he heec !!!!!!!!!!!!!" "
D’autres urgences
D’urgence de profondes réformes structurelles : innover, c’est aussi
réformer. Réformer avec vision, pas sur le court terme, mais dans le but de
préparer notre société à la période de post-crise.
Ouvriers-employés
Les conditions de départ sont claires et nettes : aucune aggravation du
handicap de nos entreprises en matière de compétitivité, un marché du travail
fonctionnant avec plus de souplesse et adapté aux besoins du 21 e siècle, une
évolution en plusieurs phases vers un statut unique, …
La volonté d’arriver à une solution négociée est toujours présente. Les
événements de ces derniers mois montrent toutefois qu’il faut trouver d’abord
une solution au droit de licenciement. Pour les employeurs, le nouveau droit de
licenciement doit devenir identique pour tous les travailleurs de ce pays et se
composer de trois éléments : (1) un délai de préavis d’un nombre de semaines
par tranche de cinq années d’ancienneté, (2) une prime de licenciement nette
exonérée de charges fi scales et parafi scales, et (3) un régime de chômage
à forte activation dans lequel les travailleurs licenciés bénéfi cient le plus
rapidement possible d’un accompagnement conduisant à un nouvel emploi.
Conférence nationale sur les pensions
Nous avons eu le temps de la réfl exion, celui de l’action est maintenant venu.
Avec un taux d’emploi de seulement 62% (!), notre système social est en
danger. Une profonde réforme du système des pensions, tenant compte de
l’augmentation de l’espérance de vie, est indispensable. Mais il convient aussi
de revoir en profondeur la période précédant la pension. En raison de multiples
régimes de pension anticipée à temps complet ou partiel, il est souvent plus
intéressant, à partir de l’âge de 55 ans, de ne plus travailler que de continuer
à travailler. Il faut renverser la vapeur.
Les employeurs demandent au Premier ministre, en collaboration avec le
ministre des Pensions, de clôturer rapidement la Conférence nationale sur
les pensions afi n de pouvoir conclure à temps avec les partenaires sociaux un
Pacte sur la fi n de carrière et la pension.
Innovation et «verdissement» de l’économie
Avec les pouvoirs régionaux, il convient de tout miser sur un renouvellement
de nos systèmes de production, de consommation, d’investissement et
de mobilité. Les investissements dans la construction, les processus de
production, les modes de transport, … doivent être encouragés. Une Green
Bank, prévoyant le fi nancement nécessaire aux projets écologiques, pourra
remplir un rôle central en la matière.
Les employeurs sont disposés à mettre tout leur savoir-faire à disposition dans
le cadre de cette concertation avec les pouvoirs publics, de sorte à accroître,
notamment, l’effi cacité énergétique de la construction et de la production
dans les années à venir.
Les visions et projets nécessaires à la transformation et au verdissement de
l’économie existent. Il convient maintenant de les mettre en oeuvre, en veillant
surtout à ce qu’ils se refl ètent de façon visible dans les choix budgétaires.
Les approches présentées ci-dessus permettront aux chefs d’entreprise belges
de regagner des parts de marché dans les années à venir. Ces dernières années,
notre économie a en effet perdu des parts de marché à l’étranger à un rythme
de 2% par an. L’économie allemande, par contre, a gagné des parts de marché.
Actions / Recherche
RECHERCHE EUROPÉENNE
Quel programme de fi nancement
pour votre projet ?
par Isabelle TREUTTENS
Le NCP-Wallonie organisait, le 2 février dernier, en collaboration avec la DGO6, une séance
d’information visant à présenter les différents programmes européens de fi nancement de la
recherche. L’objectif était également de favoriser les contacts et échanges d’idées entre les
acteurs wallons de la recherche. Cette séance a rencontré un franc succès puisque près de 100
personnes y ont assisté et 18 sociétés y ont présenté leurs compétences et/ou idées de projet.
2002 et 2006, plus de 300 projets
fi nancés dans le 6
"Entre e programmecadre
européen de recherche et
développement (6e PCRD) comportaient au moins
un acteur wallon, a d’emblée précisé Stéphane
Waha, responsable du NCP-Wallonie. La Wallonie
a repris pied dans les programmes de recherche
européens. Ces excellents résultats se confi rment
dans le 7e PCRD et de nouvelles opportunités de
fi nancement se présentent aux entreprises avec
les Era-Nets (NDLR: dans ces programmes, qui
visent à renforcer la coordination et la coopération
entre les acteurs régionaux ou nationaux de la
recherche, les projets soumis sont fi nancés par la
Région wallonne et non par la Commission)".
A son lancement, en 2002, le NCP-Wallonie avait
essentiellement pour mission d’accompagner les
entreprises et centres de recherche wallons dans
le 6e PCRD. Depuis novembre 2008, cette mission
a été élargie à l’ensemble des programmes
européens de recherche collaborative.
Sur un an, 53 projets ont été déposés dans
ces nouveaux programmes et 11 retenus
pour fi nancement. Stéphane Waha a souligné
l’importance de faire appel aux services du
NCP-Wallonie suffi samment tôt pour renforcer la
qualité des projets et augmenter leurs chances
de se voir fi nancer. "Trop souvent, les partenaires
wallons s’adressent au NCP juste avant la
deadline de soumission. Or, plus on s’y prend tôt,
mieux on peut vous aider à améliorer votre projet !
Notre objectif est d’avoir des projets qui portent.
Nous sommes donc particulièrement attentifs
au plan d’exploitation. Pour nous, l’idée n’est
pas d’avoir des Wallons dans les projets, mais
que les Wallons qui y participent en retirent un
maximum".
________________
Vous retrouverez les présentations réalisées au cours de
cette séance d’information sur le site du NCP-Wallonie
(www.ncpwallonie.be). Contact : 0800 1 6279
ILS EN PARLENT
• Joël Demarteau
(Cenaero): "Ces projets
sont importants pour
nous et nos ingénieurs
car on est au top de la
technologie".
• Bertrand Herry (Cenaero):
"Notre implication dans
le FP7 et Cleansky
nous permet d’avoir
une vision industrielle
et de développer des
compétences".
• Sébastien Rousseaux
(Cetic): "Grâce à ce type de
projets, il y a un transfert
de compétences et de
connaissances vers les
entreprises wallonnes".
"POUR NOUS, L’IDÉE
N’EST PAS D’AVOIR
DES WALLONS DANS
LES PROJETS, MAIS
QUE LES WALLONS
QUI Y PARTICIPENT
EN RETIRENT UN
MAXIMUM"
Stéphane Waha, NCP-Wallonie
Dynamisme Janvier-Février 2010 .37
Actions / Mobilité
BMR 2018
Toutes les routes mènent à Bruxell
par Yves-Etienne MASSART
38. Dynamisme Janvier-Février 2010
Il ne faut pas s’y tromper : la Wallonie est concernée par l’ensemble des dispositifs de
communication qui mènent à Bruxelles. Encore plus si on pense en terme de Brussels
Metropolitan Region, puisque l’hinterland bruxellois déborde largement sur la quasi-totalité
du Brabant Wallon. Plus que jamais, les entreprises demandent aux pouvoirs publics de
placer la mobilité en tête des priorités pour la Brussels Metropolitan Region.
LES SOLUTIONS
LOGISTIQUES
ET DE MOBILITÉ
POUR BRUXELLES
EXIGENT LE
DÉVELOPPEMENT
D’INFRASTRUCTURES
ROUTIÈRES,
FERROVIAIRES ET
FLUVIALES DANS
LES DEUX BRABANT.
À
l’instar du réseau ferroviaire, le réseau
routier belge est une véritable toile, dont le
centre est Bruxelles. Dans cet échangeur
européen, l’économie englobe Bruxelles et
quasiment l’ensemble du Brabant wallon et du
Brabant fl amand : elle est donc métropolitaine et
son interdépendance est grande.
Résultat, la pression est forte sur la mobilité,
cette dernière représentant une menace pour
le développement de l’ensemble de la zone. Les
défi s à relever ne sont pas minces et ne rien faire
n’est assurément pas une option. Une meilleure
mobilité dans et autour Bruxelles répond à
l’intérêt des trois régions.
Les organisations patronales réfl échissent
ensemble à des solutions, dans le cadre de la
Brussels Metropolitan Region (BMR). Au sein de
cette «région économique», les entreprises tant de
Bruxelles, de Wallonie que de Flandre demandent
aux pouvoirs publics de placer la mobilité en
tête des priorités pour l’ensemble de cette zone
métropolitaine. La demande porte sur une approche
intégrée, incluant l’adaptation du Ring Ouest.
Un goulet d’étranglement
Pour plusieurs raisons, BMR est particulièrement
exposée à la congestion du trafi c.
Tout d’abord en raison de la forte concentration
d’opportunités d’emplois tant dans le secteur
public que privé. Elle attire une masse de
navetteurs, dont la majorité utilise la voiture. Le
trafi c international de poids lourds en Belgique
transite fréquemment par le ring de Bruxelles,
tout comme les navetteurs. Les transports en
commun ou les liaisons routières alternatives
permettraient donc une meilleure distribution
régionale et urbaine du trafi c ainsi qu’un
désenclavement plus effi cace de l’aéroport.
Le trafi c de type loisirs s’ajoute lui aussi de
plus en plus aux navetteurs et poids lourds.
Les sites en question ne proposent souvent pas
d’itinéraires alternatifs et pas suffi samment
d’alternatives de qualité à la voiture. Et ce, sans
travaux au réseau ferroviaire en périphérie ou
sans liaisons tangentielles par tramway autour
du ring. Les liaisons transversales font défaut
dans les réseaux ferroviaire et routier. Au sud de
Bruxelles, aucune liaison transversale n’existe.
Quant au ring, il a été construit dans les années
septante. Depuis lors, le trafi c a doublé, tout
comme l’activité économique. Le ring est à
présent obsolète, insuffi sant et dangereux,
avec ses nombreuses entrées et sorties, sans
distinction entre le trafi c de transit et celui de
destination, et sans gestion dynamique du trafi c.
es !
Prospérité et bien-être
Dans ce schéma, nous payons tous le prix d’une
diminution de notre prospérité et notre bien-être.
Quelque 110 km de fi les (en moyenne chaque
jour) en Belgique engendrent, rien qu’en heures
de pointe, un préjudice économique s’élevant à
un demi-milliard d’euros par an. Pour la zone
entourant Bruxelles, le ring et tous les itinéraires
de délestage aux alentours, cela représente une
somme avoisinant les 207 millions d’euros par
an. Soit l’équivalent de 4.500 emplois ou de la
construction de 4 km de métro.
La fl uidité sur le ring est plus que jamais cruciale
pour l’emploi dans l’ensemble de la zone métropolitaine.
D’autres pays consentent d’ailleurs de
lourds investissements dans une infrastructure
routière performante, dans l’optique de soutenir
leur économie et d’être compétitifs par rapport à
d’autres villes européennes. Après tout, les routes
constituent toujours les artères de l’économie. La
préservation des emplois existants et la création
de nouveaux emplois sont vitales pour l’Étatprovidence.
Et l’absence d’une bonne mobilité le
met en péril.
Le trafi c de délestage visant à éviter les
embouteillages a fortement augmenté. Un
exemple parlant : chaque heure passée dans les
fi les sur l’autoroute correspond à 4 heures de
fi les sur les axes secondaires. Cela représente
une véritable atteinte à la qualité de vie, tant dans
la ville que dans sa périphérie, en raison de tout
le trafi c transitant par le centre des villages et par
certains quartiers. Endroits où il n’est clairement
pas à sa place.
L’environnement paie, lui aussi, un lourd tribut
à tout ce trafi c à l’arrêt sur le ring. Entre un
camion bloqué dans les fi les et un autre qui
circule à vitesse constante, le rejet de particules
fi nes et d’azote varie du simple au double ! Quant
aux efforts déployés par les constructeurs pour
améliorer le volet écologique de leurs véhicules,
ils sont réduits à néant par les démarrages et
freinages incessants dans les embouteillages…
Win-win
Les solutions logistiques et de mobilité pour
Bruxelles exigent donc le développement
d’infrastructures routières, ferroviaires et fl uviales
dans les deux Brabant. Et ne rien faire n’est
assurément pas une option. Qui dit coopération
doit inévitablement penser mobilité : les deux
sont liés et interdépendants. Les organisations
patronales continueront donc à applaudir des deux
mains à tout effort entrepris dans ce sens : les
accords de coopération sont absolument vitaux.
Pour arriver à une situation de «win-win», il sera
nécessaire d’analyser la mobilité dans la zone
métropolitaine entière, qui inclut Bruxelles, le
Brabant Wallon et le Brabant Flamand.
Les interventions prises dans une région
bénéfi cieront aussi aux autres. Le Ring est
une infrastructure imparfaite avec plusieurs
points noirs – au Nord tout comme au Sud, avec
l’absence de clôture au Sud ou le carrefour
Léonard. Améliorer la mobilité dans le BMR
dans son entièreté exige une coopération et une
coordination commune.
Elargir le ring n’est pas une fi n en soi :
l’adaptation du ring doit s’accompagner d’un
effort mûrement réfl échi en matière de transports
en commun, de gestion du trafi c, de télétravail,
d’horaires fl exibles, de pistes cyclables, de
carpooling, mais aussi d’harmonisation en
termes d’aménagement du territoire et de
transports de marchandises.
Aucune solution ne peut être recherchée sans
appréhender la problématique du transport de
marchandises. La congestion du Ring est en
effet également engendrée par la circulation
des poids lourds, qui desservent Bruxelles ou
d’autres pôles économiques de la périphérie
proche (zone métropolitaine). Et par les camions
et convois internationaux, dont le passage
alourdit la pression routière autour de Bruxelles.
Des solutions durables existent, tel que le rail
ou la voie d’eau, capables de transporter de
grandes quantités de produits sur des grandes
distances. Pour réussir ce transfert modal, une
concertation au niveau Européen est nécessaire
pour permettre la prise de mesures qui
encouragent l’usage du canal et du train pour
le transport de conteneurs.
La réalisation de l’ensemble de toutes ces pistes
ne suffi t toutefois pas pour avoir un impact
signifi catif sur les fi les structurelles. Il faut
d’une part achever l’infrastructure routière
du Ring Ouest. Et d’autre part, la capacité du
ring de Bruxelles doit être accrue de manière
substantielle, en réduisant la quantité de
véhicules qui entrent ou sortent à vitesse élevée,
au moyen d’une répartition intelligente du
trafi c de transit et de destination sur des voies
parallèles.
La solution permettant de résoudre les
problèmes d’embouteillages doit passer par une
approche holistique, nécessitant impérativement
une coopération interrégionale. Chacun des
maillons de cette approche s’avère important
pour arriver à une solution intégrale.
Et l’adaptation du Ring de Bruxelles est la pièce
maîtresse de cette solution intégrale. Un Ring
performant est une condition sine qua non pour
la prospérité économique de nos trois régions.
Bruxelles et la périphérie sont devenues une
véritable ville-réseau, incluant de nombreuses
fonctions et de nombreux pôles économiques.
L’optimalisation de l’accessibilité doit constituer
un objectif prioritaire. Il y a urgence.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .39
Actions / Evénement
RÉCEPTION DE NOUVEL AN
Succès de foule pour l’UWE !
Une fois encore, la réception de Nouvel An de l’UWE a connu une affl uence record. En présence de
très nombreuses personnalités (Ambassadeurs, ministres et secrétaires d’Etat, sénateurs et députés,
gouverneurs, bourgmestres,…), près de 900 entrepreneurs wallons se sont donné rendez-vous à Genval
pour entendre l’analyse percutante de Geert Noels et un discours tout en optimisme du président de
l’UWE, Jean-Pierre Delwart.
2010 : l’année de la vérité ! Geert Noels développe quelques idées
pour changer les choses au mieux...
40. Dynamisme Janvier-Février 2010
Un discours tout en optimisme du président de l’UWE
Jean-Pierre Delwart
Le co-président Ecolo Jean-Michel Javaux
accueilli par Vincent Reuter (UWE)
Jean-Paul Philippot (RTBF) avec l’équipe
de Cap48
Les lauréats du «Prix Cap48 de l’Entreprise
citoyenne», remis en fi n de séance
Luc Sterckx (SPE), l’orateur Geert Noels et
Luc De Bruyckere (Ter Beke)
Laurence Chistians (Cabinet de Charles
Picqué), Grégory Christians (UBS) et Julien
Compère (Cabinet de Jean-Claude Marcourt)
Pieter Timmermans (FEB), la ministre Sabine
Laruelle et Jean-Louis Bremer (Gondrexon)
Le président de l’UWE Jean-Pierre Delwart
et le ministre André Antoine
Thomas Spitaels (TPF), Hadja Lahbib (RTBF)
et Laurent Levaux (Avia Partner Holding)
Le Secrétaire d’Etat Philippe Courard en
grande conversation avec l’un de nos invités
Michel Eeckhout (Delhaize) et Jacques
van Ypersele, Chef de Cabinet du Roi
Didier Malherbe (UCB), Eric de Lamotte (Bayrime), la
ministre Marie-Dominique Simonet et Eric Noël (NMC)
Le ministre Jean-Marc Nollet et la Présidente
du Parlement wallon Emily Hoyos
Marie-Anne Belfroid-Ronveaux, Présidente
de l’UCM, et le ministre Charles Michel
Le Directeur Général de l’AWEX
Philippe Suinen et Laurent Brihay (IMG)
André Lebrun (UWE) et Coralie Vial,
du Cabinet de Philippe Henry
Dynamisme Janvier-Février 2010 .41
Actions / Recherche
ZENTECH
Des diagnostics plus fi ables
et plus précoces
Créée en 2000, Zentech s’est spécialisée dans les tests diagnostics pour les premiers âges de la vie de
l’être humain, de la conception à l’adolescence. En 2007, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 4,6 millions
d’euros. Elle occupe 44 personnes. Dans le cadre du 6 e programme européen de R&D, l’entreprise
d’Angleur a participé à un projet pour un total de 110.000 euros de subsides.
par Carine VASSART
Au début, la participation de Zentech au projet
EURO-THYMAIDE démarre mal car ses
chercheurs ne peuvent mettre en évidence la
présence d’un certain type d’auto-anticorps chez
les personnes atteintes de diabète. Une seconde
piste suivie ensuite se révélera être la bonne.
Un an après le début du projet, Zentech entre en
contact avec le laboratoire lillois du Professeur
Hober qui travaille dans ce domaine depuis un
certain temps. Démarrent alors une collaboration
et des échanges entre les entités qui mèneront
au transfert des technologies du laboratoire lillois
vers Zentech. "Nous avons repris la technique de
dosage développée chez lui et nous avons acquis
une licence exclusive sur le brevet déposé en
Europe et aux Etats-Unis, raconte Alain Bosseloir,
Directeur Technique de Zentech et l’un des cinq
co-fondateurs de Zentech. C’est le premier
«deposable» du fi nancement européen".
Prédire le déclenchement de la maladie
La concrétisation de la recherche débouchera
sur une trousse de diagnostic. Elle n’en est pas
encore au stade de la commercialisation car le
transfert en industrialisation nécessite d’affi ner
les dosages. Cependant, le fi nancement européen
arrivé à terme, l’entreprise liégeoise a décidé
de continuer le développement de la trousse en
collaboration avec le laboratoire du Prof. Hober.
"Nous éprouvons en effet un intérêt grandissant
pour ce domaine car le Pr Hober poursuit ses
travaux et ceux-ci montrent des corrélations de
plus en plus étroites entre le diabète et le virus
coxackie", explique Alain Bosseloir.
Le diagnostic mis au point par Zentech sera utilisé
pour prédire le déclenchement de la maladie.
A l’avenir, le praticien pourra donc signaler aux
patients leur degré de risque de déclarer le
diabète et les aider à prendre les mesures qui
s’imposent pour éviter la maladie ou en réduire
les conséquences. La confi ance d’Alain Bosseloir
dans son produit est d’ailleurs renforcée par
l’évolution du «marché» potentiel de celui-ci. Le
diabète de type 1 prend, selon les estimations de
l’Organisation Mondiale de la Santé, la proportion
d’une épidémie. Le nombre de personnes atteintes
de cette maladie est passé, en 20 ans, de 30
millions à plus de 200 millions dans le monde.
Zentech a également bénéfi cié d’un effet plus
indirect de sa participation au projet européen.
Sa collaboration avec le laboratoire lillois du
Professeur Hober et les convergences de travaux
qui en ont résulté ont persuadé l’entreprise
42. Dynamisme Janvier-Février 2010
liégeoise de renforcer ses recherches dans
le domaine des tests adaptés aux nouveaunés
et à la petite enfance. "C’est un domaine
très prometteur car il est encore peu exploité,
remarque le Directeur technique. Or, certaines
pathologies comme les allergies sont en
augmentation chez les enfants qui sont d’ailleurs
atteints de plus en plus tôt. Et les diagnostics
actuels ne sont pas adaptés aux enfants".
Le marché de la petite enfance
La recherche de Zentech porte notamment sur le
développement des prélèvements par la technique
du «buvard». Celle-ci permet de contourner les
problèmes liés à la prise de sang en tant que source
d’échantillons. Cette dernière technique est en effet
diffi cilement applicable aux bébés et elle suppose
une logistique (réfrigération et transfert rapide) qui
ne peut pas toujours être garantie. Le «buvard»,
absorbant particulier à base de fi bres de coton, offre
la garantie d’échantillons plus faciles à prélever
et plus stables dans le temps. La société liégeoise
s’est donc lancée dans la production de trousses de
diagnostic compatibles avec cette technique d’avenir.
Enfi n, Alain Bosseloir estime que la participation
au projet EURO-THYMAIDE a également eu des
retombées technologiques positives sur les
méthodologies utilisées par l’entreprise: "Par le
passé, nous travaillions essentiellement avec des
grosses molécules. Grâce à cette participation,
nous avons pu expérimenter des développements
sur des peptides, séquences courtes des
protéines. Cette technique, bien que très diffi cile
à mettre en œuvre, est maintenant utilisée chez
nous pour certaines trousses de diagnostic".
LA CONFIANCE
D’ALAIN
BOSSELOIR DANS
SON PRODUIT
EST ENCORE
RENFORCÉE PAR
L’ÉVOLUTION
DU «MARCHÉ»
POTENTIEL DE
CELUI-CI.
"Le domaine des tests
adaptés aux nouveaunés
et à la petite enfance est
très prometteur car il est
encore peu exploité"
Alain Bosseloir, Directeur
Technique Zentech
Actions / Nouvelles technologies
CONFÉRENCE EUROPÉENNE SUR LES NANOFILMS
Réussir le mariage en
recherche et industri
par Yves-Etienne MASSART
Liège sera la capitale des nanocouches au printemps 20 2010 10 1 . Du D 222
2 2 au a 2
2 225
5 ma m rs rs, , la l C CCit
C it ité é ar arde de d nt n e
accueille la première Conférence Européenne sur les Nano no n Fi F lm lms. s. s Une U ne n o
o oopp
pp p or ortu tu t ni nité té rar r ar a e
pour les entreprises wallonnes, qui pourront trouver des exp xp x er e ti tise se ses s tr très ès è poi p oi o nt ntue ue ues s su s r un u e
technologie de pointe.
Les nanofi lms nous font plonger dans
l’infi niment petit, car ces fi lms ont une
épaisseur de l’ordre du millionième de
millimètre. Infi niment petits et c’est justement
cette épaisseur qui est leur principal atout.
Infi niment petits, mais infi niment utiles tant leurs
applications sont multiples, une fois associés à une
large palette de matières. Quelques exemples ?
Les nanofi lms permettent d’accroître la durée de
vie de pièces mécaniques, ils dopent l’effi cacité
de certaines technologies vertes comme les
panneaux solaires, ils renforcent aussi l’effi cacité
de certains lubrifi ants, ils sont intégrés dans
certains emballages comme les briques de lait
ou les paquets de chips et on en retrouve même
dans certains implants médicaux.
Les nanofi lms sont donc entrés dans les
processus industriels de fabrication il y a une
dizaine d’années maintenant et on en retrouve
de plus en plus dans notre vie quotidienne, sans
pour autant nécessairement le savoir. Et selon
les spécialistes, les nanofi lms ont tout leur avenir
devant eux, on est loin d’en avoir découvert toutes
les applications : leur potentiel est énorme.
C’est là tout l’enjeu de cette Conférence
Européenne sur les nanofi lms (www.ecnf.eu)
imaginée par l’asbl VINF (Virtual Institute of
NanoFilms). Une asbl créée avec le soutien
d’ArcelorMittal et d’un consortium de laboratoires
universitaires européens. Cette première
conférence du genre en Europe a pour ambition
d’être un lieu d’échange entre les scientifi ques
et les industries. Les technologies des nanofi lms
(ou nano-couches) concernent en effet de
très nombreux secteurs et les entreprises de
notre région pourraient ainsi bénéfi cier de ces
expertises pointues.
Dans la pratique, l’événement de dimension
européenne s’articulera autour de discours
techniques, de présentations sur affi ches et de
tables rondes thématiques. Il offrira par ailleurs
de nombreuses opportunités de mise en réseau.
Les participants auront enfi n la possibilité de
sélectionner et de rencontrer des scientifi ques
et/ou des partenaires professionnels dans le
cadre de rendez-vous individuels.
> En savoir plus ? www.vinf.eu et www.ecnf.eu
Jacques Pelerin : "La Wallonie invente l’avenir de l’acier"
LES GRANDES
THÉMATIQUES
• les nano revêtements
avancés pour des
applications mécaniques et
tribologiques.
• les derniers progrès en
revêtements biomédicaux.
• les stimuli réactifs
et les revêtements
multifonctionnels pour un
monde plus intelligent.
• les nano systèmes :
approches fondamentales
pour mieux les comprendre
• des nanoparticules aux
nanofi lms : méthodes et
processus de fabrication
• de la science à la société :
la production de masse et
l’intégration des nanofi lms.
Entreprises et universités en tête, c’est tout le tissu wallon qui est à la pointe en matière de nanomatériaux.
Dans le cadre du pôle MecaTech du Plan Marshall, un projet comme «MIRAGE» fédère 24 partenaires et
voit graviter autour de lui quantités de petites entreprises. Une plateforme technologique qui a de belles
perspectives devant elle pour la MIse au point de Revêtements de surface Actifs pour une meilleure Gestion
de l’Environnement. Parmi les partenaires, ArcelorMittal.
Expertise oblige, ArcelorMittal est aussi impliqué dans le Virtual Institute of Nano Films depuis une demidouzaine
d’années environ. "En tant que leader européen (et même au-delà), nous sommes le moteur
industriel de ce projet qui réunit au départ essentiellement des universités. L’Europe voulait créer une
dynamique afi n de constituer un réseau virtuel international consacré à cette technologie. Le réseau a
démarré par du networking et a fi ni par prendre corps". Et aujourd’hui, le VINF donne de la visibilité à son
action avec l’organisation de cette première conférence européenne sur les nanofi lms (www.ecnf.eu).
Le géant sidérurgique a porté l’idée de cette plateforme d’expertises entre différents mondes, il a fait en
sorte que la problématique soit à l’agenda de toute une série d’acteurs et de décideurs. Objectif : élargir la plateforme à d’autres
entreprises, à d’autres centres de recherche et universités. "Les nanos bougent beaucoup pour le moment et nous sommes passés
de la phase de recherche en labos à l’introduction des nanos dans la réalité quotidienne".
Si l’ECNF se déroule à Liège, elle le doit aussi au rôle de pionnier des services R&D liégeois d’ArcelorMittal : "nous sommes très
actifs dans les nanofi bres, nous sommes une sorte de pôle d’excellence dans le groupe et nous sommes passés dans la phase
d’industrialisation. Même si les nanomatériaux ne sont pas encore très utilisés, cela commence et on calcule encore en m² plutôt
qu’en tonnes. Mais ce n’est qu’un début !" On parle ici de production de fi lms nanométriques pour des technologies de revêtement
sous vide, sous plasma. Après la galvanisation et le dépôt de zinc, l’approche technologique se traduit en nanomètres. "La magie de
cette technologie, c’est qu’en en utilisant peu, mais de manière choisie, ses applications et propriétés sont multiples : esthétiques
(permet d’obtenir certaines colorations), autonettoyantes (ce qui est très utile et écologique pour les bardages métalliques, l’entretien
des bâtiments), énergétiques (réfl échit la lumière ou absorbe la chaleur), etc.". La conférence de mars prochain doit permettre
d’attirer l’attention de toute l’industrie sur l’avenir des nano-couches.
Dynamisme Janvier-Février 2010 .43
Réseaux / Manager positif
LE CHEF D’ENTREPRISE INSPIRÉ
Quand les livres fondateurs aident
le dirigeant dans son métier
"UN TEXTE FONDATEUR,
PARCE QU’IL TRAITE DE
TOUTES LES QUESTIONS
EXISTENTIELLES DE
L’HUMAIN, CONCERNE
ET PEUT DONC AIDER
UN LEADER TEL UN
CHEF D’ENTREPRISE"
Oded Eldad, expert APM
44. Dynamisme Janvier-Février 2010
La Bible (ancien et nouveau Testaments) est le texte fondateur de toutes les
religions monothéistes. Ce texte révélé est le constitutif de toute approche
théologique de notre civilisation et de notre culture. Peut-il contribuer à
l’enrichissement du chef d’entreprise, cet homme d’action portant de lourdes
responsabilités économiques, logistiques mais aussi relationnelles ?
par Oded ELDAD, expert APM
est un être de devenir. Il peut
prendre des distances d’avec la nature
L’homme
et d’avec lui même, s’observer, observer
le monde, le penser et concevoir dans
une certaine mesure sa vie et son devenir.
Il en est de même du leader responsable
devant son équipe : il apprend tous les jours
à se regarder, s’observer et à développer sa
sensibilité dans son contact et ses relations
avec les hommes qu’il a la responsabilité
d’encadrer et de conduire. Le texte biblique
est là pour l’inciter, sans moralisation, à la
réfl exion sur sa vie privée et professionnelle.
En «scrutant» ce texte en compagnie de dirigeants
d’entreprises dans le cadre de séminaires
APM, j’ai entendu de nombreux questionnements
et constaté l’apport d’un éclairage sur
la condition humaine et la gestion des relations.
Dans l’histoire des personnages bibliques en
particulier, les chefs d’entreprise lisent un refl et
de leurs propres sentiments et préoccupations.
Grâce à ce nouveau regard, nous découvrons
en effet non seulement la riche et profonde
humanité de l’être dans toute sa complexité
mais aussi les résonances de l’analyse de son
comportement sur nous, femmes et hommes
du 21e siècle. Grâce à leur style dépouillé de
tout particularisme de temps et d’espace,
ces textes fondateurs véhiculent depuis plus
de 2.000 ans des valeurs humaines universelles
et nous interpellent : ils nous demandent
de penser une certaine philosophie de
l’Homme et de la Société, permettent une
prise de conscience, une claire élaboration
de notre système de valeurs et une compréhension
sensible des mécanismes humains.
Expérience
APM Belgique Luxembourg - Rue Bois Saint-Jean 29 - 4102 OUGREE
04/232.10.36 - apm.belux@skynet.be
Par exemple, nous y abordons des concepts
tels que le manque comme source de désir et
donc moteur d’action, mais aussi le manque de
l’Autre et le besoin de la rencontre avec lui. Cet
Autre, est-il miroir, rivalité, limite, différence
et frustration et/ou source de complémentarité,
de socialisation et d’enrichissement ?
La confrontation avec un tel texte nous aide à
penser l’essence de l’amour et de l’altérité :
la possessivité ou bien au contraire la relation
qui nous libère et libère l’Autre, nous invitant
à devenir sujets de notre vie ? Le livre de la
Genèse pose la question sur l’essence de la vie
humaine et de son devenir : déterminisme ou
liberté, aliénation ou responsabilité ? L’homme
est-il l’homme-objet, le Moi-Objet subissant ou
le Je-Sujet agissant ? Quels sont le(s) sens du
travail, le pouvoir et ses limites, les pulsions et
leur gestion, la loi et la nécessaire structuration
de notre monde ? Le récit du déluge quant à
lui nous conte que les hommes et les animaux
sont restés enfermés dans la promiscuité de
l’arche pendant un an. Noé, l’architecte, l’entrepreneur,
se devait de gérer ce petit monde,
d’en penser les besoins pour la survie physique
et sociale et d’imaginer l’organisation de la vie
dans cet espace restreint entouré au dehors
d’un monde en échec d’humanité emporté
dans une tempête qui souffl ait furieusement.
De même, chaque structure humaine est
une arche : la famille et l’entreprise sont une
arche qu’il faut apprendre à penser et à gérer.
Les textes anciens sont une riche contribution
pour nous penser comme humains et
comme leaders, un outil pour réfl échir sur la
dimension humaine du chef d’entreprise.
BENOÎT VAN AERDEN, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DE CERCLINDUS
(PACKAGING INDUSTRIEL) EST MEMBRE DU CLUB APM BRUXELLES-
HERGÉ. Pour lui, le dirigeant dispose d’une puissance qu’il peut utiliser à
bon ou à mauvais escient. «Le monde de l’entreprise est régi par des impératifs
de performance ; il a des contraintes dures, parfois cyniques. Mais
ce monde est habité par des hommes. Et je constate que l’homme épanoui,
fi dèle à son entreprise et porteur d’une véritable qualité d’engagement est
celui qui peut faire confi ance à son environnement de travail. Les textes
fondateurs sont porteurs de valeurs universelles, intemporelles, dont le dirigeant
doit nourrir son entreprise. Défi nir très clairement la philosophie, l’exprimer
ensuite, la vivre et la faire vivre enfi n. Mon rôle de dirigeant consiste,
de plus en plus, à être le garant de ces comportements fondamentaux».
Réseaux / E-Wallonie
L’ENTREPRISE
EN LIGNE
Développez votre entreprise
grâce aux Technologies
de l’Information et de la
Communication.
Une rubrique proposée
par l’Agence Wallonne des
Télécommunications.
LE CHIFFRE
97%
Selon l’enquête «Usages
TIC 2007 des entreprises
wallonnes» de l’AWT, 97%
des entreprises wallonnes
disposent d’une connexion
à Internet. L’ADSL reste le
moyen de connexion privilégié
par les entreprises régionales.
Pour les entreprises
wallonnes, l’évolution vers
le très haut débit n’est pas
encore à l’ordre du jour sauf
pour les grandes entreprises.
Cela tient principalement
au fait que 94,5% des
entreprises qui emploient
5 à 50 travailleurs, n’ont
pas la masse critique pour
rentabiliser cette technologie.
ON THE WEB
www.jesuisfantasTIC.be
Afi n d’informer les
indépendants et chefs
d’entreprises sur les atouts
des TIC, l’ASE, l’AWT et
l’UCM, en collaboration
avec Microsoft et Belgacom,
mènent une campagne de
sensibilisation à l’usage des
TIC. Lancée à l’initiative du
gouvernement wallon et dans
le cadre du plan Marshall,
cette campagne, intitulée
jesuisfantastic.be, vise à
encourager les TPE et PME
à intégrer davantage les
outils informatiques et de
télécommunication dans leur
stratégie.
LE TRÈS-HAUT DÉBIT
Moteur d’une
relance numérique
A l’heure où nos sociétés vont devoir affronter des mu m tations s
structurelles majeures au cours des prochaines années, com om omme m nt
le très haut débit peut-il contribuer à faciliter ces transf sf sforma ma mati ti t on ons s ?
Tandis que nos économies sont
fortement malmenées par la crise, les
plans de relance adoptés par les Etats
ont tendance à privilégier des secteurs et des
activités qui ne seront pas nécessairement
les moteurs d’une croissance durable.
Or, la plupart de ces mesures de relance
économique adoptées par les gouvernements
européens font peu de cas de l’économie
numérique. Dès lors quel pourrait être le rôle
du très haut débit dans le cadre des mesures
de sortie de crise ?
Pour une relance numérique ?
Chacun s’accorde pourtant à reconnaître que
cette crise, de par son ampleur et sa gravité,
marque un tournant historique dans le
fonctionnement de nos sociétés. Parmi ces
transformations, on retrouve, bien entendu,
la révolution numérique qui a largement
contribué à rendre, comme l’a écrit Thomas
Friedman, le «monde plus plat». Autour de
cette économie numérique s’est progressivement
construit un écosystème de PME qui
ne cessent d’innover et de se renouveler.
Des atouts à développer
La Belgique fi gure en seconde position,
derrière la Suède, au palmarès des
vitesses de «surf Internet» les plus rapides.
L’opérateur Belgacom revendique ainsi
99,85% du territoire couvert en ADSL, 70%
en VDSL. Durant les 5 dernières années,
13.000 kilomètres de fi bres ont été installés
par Belgacom et 500 millions d’euros ont été
investis dans l’infrastructure de réseau.
Malgré ces efforts, notre pays recule depuis
plusieurs années dans la plupart des autres
classements internationaux des économies
TIC du fait notamment de son absence dans le
peloton des pays déployant le très haut débit.
Fait plus inquiétant, l’intensité des usages
TIC, par les citoyens et les entreprises
reste anormalement faible dans plusieurs
domaines essentiels, dont celui, par
exemple, de l’accès Internet mobile.
Le très-haut débit au service
d’une croissance durable ?
Depuis les débuts de la révolution industrielle,
les infrastructures de communication ont
toujours constitué le socle du développement
de l’économie. A la différence de ces facteurs
historiques de développement, le très haut
débit constitue, non seulement, un nouveau
gisement de croissance économique pour
nos entreprises, mais également un véritable
enjeu de société notamment via l’émergence
d’un nouveau modèle de croissance durable.
Plusieurs pays ont déjà lancé des initiatives
spécifi ques pour favoriser le développement
du très-haut débit. En Belgique, nous
sommes actuellement dans une phase plus
en amont caractérisée par le déploiement
de plusieurs projets-pilotes dans le domaine
des déploiements FTTH.
Quelles pistes pour un déploiement
rapide et harmonieux du
très-haut débit ?
Une action spécifi que en matière
d’infrastructures très haut débit passera
donc par la mise en place d’une stratégie
d’aménagement numérique du territoire.
La régulation sectorielle et le droit de la
concurrence auront un rôle clé car ils
devront être en mesure de garantir à la fois
un niveau d’investissement suffi sant dans
les réseaux mais également le développement
de la concurrence sur les services.
Considérant l’ampleur des coûts liés au déploiement
d’une infrastructure FO jusque chez
l’abonné, il serait alors indispensable d’encourager
des partenariats public-privé. D’autres
mesures simples tenant aux règles d’urbanisme
devraient également être envisagées.
Enfi n, des mesures fi scales ciblées pourraient
venir utilement compléter un tel dispositif.
En conclusion, il apparaît clairement que le
très haut débit constitue, non seulement,
une des réponses pour une sortie de crise
plus rapide, mais représente également
une opportunité pour faire face aux défi s
économiques et sociétaux des vingt ou
trente prochaines années.
Retrouvez l’article complet sur le portail des Technologies
de l’Information et de la Communication: www.awt.be
Dynamisme Janvier-Février 2010 .45
Réseaux / Dynathèque
LA CHIMIE ET LES SCIENCES DE LA VIE
Le Service d’information sur les études et les professions (SIEP), en collaboration étroite avec la
Fédération des industries chimiques et des sciences de la vie, ESSENSCIA, a rédigé un ouvrage afi n de
nous familiariser avec le secteur de la chimie et des sciences de la vie.
Ce recueil d’informations est divisé en trois parties, aussi importantes les unes que les autres :
le secteur, les métiers et les formations ! On y découvrira ainsi tant les métiers du secteur de la chimie
et des sciences que les formations qui y donnent accès.
Par ailleurs, cet ouvrage explicite les perspectives multiples des études scientifi ques et techniques
menant aux métiers du secteur.
Piet DHAENENS et Bernard NOTE, Editions UGA 2009, 255 pages
46. Dynamisme Janvier-Février 2010
David BRUSSELMAN et Vanessa DELLA PIANA, SIEP 2009, 320 pages, 12 EUR
INTÉGRATION SOCIALE - Commentaire de la Loi du 26 mai 2002
En un peu plus de 200 pages, cet ouvrage a pour objectif de vous initier au droit à l’intégration sociale.
A cette fi n, il aborde un ensemble de points importants en passant par les conditions générales liées au
droit, les bénéfi ciaires, ou encore les sanctions.
Après avoir connu de grandes évolutions législatives, le droit à l’intégration sociale vous est présenté
par deux experts : Piet Dhaenens et Bernard Note, respectivement licencié en sciences administratives
et e juriste. Leur ouvrage attire particulièrement notre attention sur l’ensemble de la jurisprudence qui y
est e relatée, par exemple la disposition à travailler. Un ouvrage essentiel à lire !
GUIDE PRATIQUE DU RECOUVREMENT DE CRÉANCES
Les pays les plus touchés par les retards de paiement sont le Royaume Uni, l’Europe du Sud et
la Belgique. Quant aux pouvoirs publics et administration, Marianne Dickstein constate que plus
de 60% retardent le paiement des fournisseurs.
Cet ouvrage fourmille de conseils à destination des directeurs fi nanciers et comptables, notamment
toutes les mesures à adopter en cas de retard de paiement.
Il est non seulement très complet pour la Belgique mais en plus il examine les meilleures manières de
récupérer les créances dans 16 pays dont tous les pays limitrophes de la Belgique.
Une enquête menée par le Centre Liégeois de l’étude de l’opinion conclut en 2002 que 57% des sondés
n’ont pas confi ance en la justice et 97% fustigent la lenteur du traitement des différends.
L’ouvrage vise à rendre la médiation – formidable instrument de règlement des confl its permettant
d’éviter les aléas, le coût et la durée d’un procès – accessible tant aux praticiens qu’aux justiciables.
Les différents aspects de la médiation sont analysés par des réponses fournies à 23 questions. L’auteur
n’a pas hésité à aborder également des questions plus techniques, notamment celles qui concernent la
publicité et l’opposabilité des solutions juridiques dégagées lors d’une médiation.
Pierre Paul RENSON, Editions Anthemis (www.anthemis.be)
LE PAIEMENT
LA MÉDIATION CIVILE ET COMMERCIALE
Cet ouvrage collectif, fruit d’un recyclage récent en droit, a pour objectifs :
• de présenter l’état de la doctrine et de la jurisprudence à propos des règles relatives au paiement, en
ce compris les particularités liées au paiement électronique ;
• d’examiner les sanctions applicables en cas d’inexécution ponctuelle par le débiteur de son obligation
de payer, qu’il s’agisse d’un défaut ou d’un retard ;
• de faire le point à propos de questions plus ciblées : faillite, règlement collectif de dettes….
Marianne DICKSTEIN, Editions Anthemis (www.anthemis.be)
Ouvrage collectif, Editions Anthemis (www.anthemis.be)
E.R. : Elodie Dufrane, Fortis Banque s.a., Montagne du Parc 3, 1000 Bruxelles
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