L'InfoSites - CHC

Institutionnel
Une politique pour
rompre le tabou
de l’assuétude
Depuis le 1 er avril, toute entreprise a l’obligation d’adopter une politique d’intention
en matière de prévention des assuétudes. Autrement dit, de mettre en
place un dispositif d’aide aux membres du personnel en proie à la dépendance
à l’alcool, aux médicaments ou aux drogues. Le CHC n’a pas attendu cette
convention collective pour agir : les services interne et externe pour la protection
et la prévention au travail (SIPP et SEPP) collaborent en ce sens depuis
plusieurs années déjà. La politique d’intention formalise en quelque sorte leur
action (lire encadré).
Un groupe de travail composé des conseillers en prévention,
de représentants du personnel, des directions
générale et des ressources humaines (1) a abouti après
trois réunions à la défi nition d’une politique d’intention.
Nous devons à présent élaborer des procédures,
explique Gino Pulsone, conseiller en prévention, psychologue
et membre du groupe de travail. L’objectif
est qu’elles soient prêtes en décembre prochain.
Les procédures indiqueront la marche à suivre quand
un abus est constaté. Qui prévient-on ? Comment ramène-t-on
la personne chez elle ? La journée de travail
lui sera-t-elle payée ou non ? Utilise-t-on l’alcootest ?
Quelle structure d’aide interne met-on en place ? Le
but est d’être proactif. De détecter le cas le plus rapidement
possible. D’aider la personne plutôt que de la
sanctionner, assure Gino Pulsone. Il a déjà été décidé
de supprimer la vente de boissons alcoolisées dans
les cafétérias ; la consommation de celles-ci reste
tolérée à l’occasion d’événements festifs, moyennant
l’autorisation du chef de service et à condition d’être
modérée.
Le critère retenu pour juger de l’abus est le dysfonctionnement
au travail qui peut avoir un impact sur la
productivité et la sécurité. Nous avons mené une enquête
auprès de chefs de service choisis au hasard,
indique Gino Pulsone. Ils ont tous été confrontés à des
cas d’assuétude à l’alcool et aux médicaments. La
drogue, très peu. Cela reste tabou, enchaîne Bruno
Mary, coordinateur du SIPP. La personne dépendante
est dans le déni et n’ose pas demander de l’aide.
Généralement les collègues le savent mais ne disent
rien, pensant la protéger.
La politique d’intention vise à « détabouiser » le problème
de l’assuétude. De manière à ce que le travailleur,
mis en confi ance, en parle à son supérieur,
au médecin du travail ou au conseiller en prévention,
et que les relais internes, comme les services sociaux
4 L’InfoSites n°73 - Juin 2010
et le réseau des personnes de confi ance, lui viennent
en aide.
Pourquoi une politique d’intention en
matière de prévention des assuétudes ?
● Pour veiller à la sécurité des patients
● Pour veiller à la sécurité, à la santé et au
bien-être des travailleurs
● Pour être exemplaire en tant qu’institution de
soins en matière de prévention de la santé
● Pour limiter l’impact négatif des assuétudes
(accidents de travail, baisse de la productivité,
absentéisme…)
Quelles sont les actions envisagées ?
● Conscientiser par divers canaux (InfoSites,
affi chage, mail…)
● Mettre en place des procédures à suivre en
cas de détection
● Prévoir un accueil de la personne dépendante
● Limiter la présence d’alcool sur le lieu de travail
et rappeler l’interdiction de consommer
les médicaments destinés au patient
(1) Les membres du groupe de travail assuétudes sont : Alice
Arens (conseiller en prévention, psychologue), Christian Boulanger
(conseiller en prévention), Danielle Calende (direction des ressources
humaines), Jeannine Degotte (service entretien), Carine
Delhausse (service entretien), Simone Fumal (infi rmière), Nuran
Goksu (secrétariat du SIPP), Jean-Luc Herpaix (infi rmier), Catherine
Hoeymakers (infi rmière), Marie-Jeanne Krausch (brancardage),
Sabrina Lava (direction), Marianne Lebrun (service communication),
Bruno Mary (coordinateur du SIPP), Alexandre Michaux
(conseiller en prévention, psychologue), Véronique Moyson (infi
rmière), Rosa Navarro (infi rmière), Gino Pulsone (conseiller en
prévention, psychologue), Christine Sylvestre (infi rmière) et
Michèle Verhaeren (médecin du travail).
Pawa
Du vert en veux-tu en voilà !
Le dimanche 9 mai, à Visé, pour la 2 e participation,
vous avez été nombreuses et nombreux
à courir le 5 km, le 10 km, le semi-marathon
et même le marathon au profi t de l’hôpital de
Pawa.
Les tee-shirts vert fl ash au logo CHC ont défi lé
sur les différents parcours, donnant une visibilité
certaine à notre institution.
Vous étiez 89 à avoir marqué votre engagement
à courir (75 en 2009). Diffi cile de dire
combien de membres du CHC, familles et amis
étaient effectivement présents le 9 mai et ce,
pour les mêmes raisons que l’an passé. D’une
part, chaque participant n’a pas mentionné
son appartenance au groupe CHC au moment
de son inscription. Le nombre avancé par les
organisateurs n’est donc pas exact. D’autre
part, 90 tee-shirts avaient été spécialement
commandés pour le jogging, mais 30 d’entre
vous ne se sont pas présentés pour en prendre
possession… Pourtant, cette année, beaucoup
de tee-shirts ont été envoyés par courrier
intérieur sur demande. Pas d’excuse donc…
Certains ont même couru avec le tee-shirt de
l’année dernière. D’autres encore couraient
sans montrer leur appartenance au CHC.
Quoi qu’il en soit, il s’agit à nouveau d’une
grosse participation de groupe. Dommage
que les organisateurs n’ont pas, cette année
encore, décerné le prix de la plus importante
participation de groupe, nous avions nos chances
!
Merci donc à toutes et tous, et bravo !, pour
avoir mouillé votre tee-shirt sous un ciel plutôt
clément au vu de la météo des jours précédents.
Et un tout grand merci aussi aux très
nombreux supporters qui jalonnaient les parcours
et (re)donnaient de l’énergie aux joggeurs,
en scandant « allez le CHC ! ».