6 1 2 3 4 5 Protégés... Heureux ! 12 8 ● 1. BIGOUDI et son copain, adopté en juin 2006 ● 2. CHICHI adoptée en décembre 2004 ● 3. DIABOLO ● 4. KING adopté en janvier 2007 ● 5. PLUME adopté à Noël 2006 ● 6. GOLLOY adoptée en novembre 2005 ● 7. REJANE adoptée en juillet 2006 ● 8. PAMELA adoptée en juin 2006 avec son nouvel ami ● 9. MOUSSY adoptée en août 2006 ● 10. RUBIS et TILAS ● 11. MELODY adoptée en février 2007 ● 12. DZAM adoptée en février 2006 ● 13. JOKO adopté en août 2006 ● 14. POLDO adopté il y a longtemps ● 15. FRIMOUSSE adoptée en décembre 2005 ● Pour ceux qui souhaitent nous envoyer des photos de leur compagnon adopté à la SPA pour qu'elles soient publiées dans cette rubrique, il faut utiliser des photos sur papier-photo et non via e-mail en inscrivant au dos de la photo le nom de l'animal et le nom de l'adoptant. Cela nous facilite beaucoup la tâche, même si le nombre très important de photos que nous recevons ne nous permet pas de toutes les faire paraître ce dont nous nous excusons ... 13 10 6 9 15 11 7 14
7 Législation en matière de chiens, le feuilleton continue … Pour mémoire - et pour ceux qui auraient oublié ce grand moment de démocratie - en septembre passé, cédant à la panique, notre Conseil d’Etat édictait, dans la précipitation, un règlement qui imposait le port de la muselière à tous les chiens dans les parcs, du chihuahua au berger allemand, en passant par le teckel. Votre SPA réagissait immédiatement : avec une pétition signée par plus de 34'000 personnes en un mois ; et un recours à notre instance suprême, le Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral a fait preuve de sagesse et a - au mois d’avril de cette année - annulé la disposition litigieuse considérant qu’elle était disproportionnée, arbitraire et qu’elle violait la Constitution. Le Tribunal fédéral a rappelé que, dans les parcs, les chiens devaient déjà être tenus en laisse, qu’ils étaient interdits sur les pelouses et sur les places de jeux pour enfants, de sorte qu’exiger le port de la muselière en plus n’avait aucun sens. Une belle victoire pour nos amis les chiens. Un sentiment que Justice a été faite. Mais le feuilleton ne s’arrête pas là … et nos chiens genevois, ainsi que leurs propriétaires, ne sont pas au bout de leurs peines. Au mois de juin de cette année, vous devrez voter sur la nouvelle Loi genevoise sur les conditions d’élevage, d’éducation et de détention des chiens (l’actuelle loi date de 2003, il y a à peine 4 ans). Cette loi est soumise au référendum obligatoire, car elle modifie l’impôt sur les chiens qui augmentera en fonction du nombre de chiens détenus par un propriétaire. Cet impôt progressif paraît injuste à la SPA parce que la loi a été modifiée dans un but de sécurité publique (suite au drame d’Oberglatt et au drame du parc de la Grange). Or, l’augmentation de l’impôt n’a aucun effet de prévention ou de sécurité publique ; c’est une mesure qui sert uniquement à rendre plus difficile - i.e. plus onéreux - le fait d’avoir plus d’un chien dans un foyer (même des tout petits chiens) et cela pénalisera injustement les personnes à faibles revenus. Pour mémoire, la nouvelle loi prévoit que le propriétaire d’un chien dit dangereux ne pourra pas posséder un autre chien (ce qui est bien), de sorte que l’impôt progressif ne l’affectera pas ; il affectera en revanche tous les autres propriétaires de chiens. En ce qui concerne la SPA, cette loi pose plusieurs autres problèmes. Au nombre de ceux-ci figure l’art. 10 nouveau qui est extrêmement critiquable à deux titres. En premier lieu, la compétence qui appartenait auparavant au Conseil d’Etat dans son ensemble de fixer les lieux où les chiens sont admis librement, sont admis sous conditions (en laisse, par exemple), ou sont interdits, est transférée à un seul Département (soit le même Département qui était à l’origine de l’idée de museler tous les chiens dans les parcs publics !). En second lieu, ce seul Département devra veiller à ce qu’il existe « un nombre suffisant » de lieux où les chiens sont admis librement, sont admis sous conditions, et sont interdits. Or, qu’est-ce qu’« un nombre suffisant » ? « un nombre suffisant » pour qui ? La SPA craint qu’il n’y aura jamais un nombre suffisant d’espaces de liberté pour les chiens (elle en réclame davantage depuis des années ! en vain), et qu’on assistera en revanche à une multiplication des lieux interdits aux chiens ; on parle déjà de certains parcs publics ! Il est normal que les chiens soient interdits dans certains lieux pour des raisons de sécurité ou d’hygiène (comme les hôpitaux, les magasins d’alimentation, les piscines, les places de jeux pour enfants, les pelouses etc….) ; c’est déjà le cas actuellement. En revanche, les chiens n’ont pas à être interdits dans certains lieux, parce qu’ils ne plaisent pas à certaines personnes. Les lois doivent répondre à un intérêt public ; elles ne doivent pas servir à faire plaisir à certaines personnes, plutôt qu’à d’autres ; elles ne doivent pas servir à réglementer ce qu’on aime ou ce qu’on aime pas ! La SPA redoute qu’on s’achemine dans cette voie. C’est le lieu de rappeler la fonction sociale essentielle du chien pour de nombreuses personnes âgées ou seules, dans une société de plus en plus difficile. C’est aussi le lieu de rappeler que la plupart des chiens genevois vivent dans des familles avec des enfants et ne causent aucun problème ! L’autre point délicat de la loi soumise à votation est qu’elle prévoit le port obligatoire de la muselière pour les chiens dits dangereux partout, dès que ces chiens sortent de chez eux. Il existe un certain nombre de problèmes, avec certains chiens et avec certains maîtres ; la SPA n’entend pas se voiler la face et prétendre que tout va bien dans le meilleur des mondes. Certains accidents dramatiques ont eu lieu et l’on ne peut pas en faire abstraction. Cela étant, en termes de protection des animaux, une vie en muselière n’est pas une vie …. À cela, il s’ajoute que la muselière empêche une bonne sociabilisation du chien, qu’elle peut le rendre plus agressif, et qu’elle peut lui causer de graves problèmes de santé en périodes de grandes chaleurs (le chien règle sa température en haletant, la bouche ouverte). La muselière n’évitera pas non plus tous les accidents : le drame d’Oberglatt - où les chiens se sont échappés - n’aurait pas été évité. Enfin, la nouvelle loi impose à toute personne qui adopte un chien d’avoir suivi - avec succès (sic !) - un cours théorique d’éducation donné par un éducateur agréé. Si la SPA est naturellement favorable à l’éducation des chiens (et des maîtres) et a elle-même créé son école d’éducation, elle regrette qu’on doive faire des lois pour y mettre des évidences et ensuite les imposer à tout le monde, sans aucune distinction (et avec les frais que cela comporte), comme si cela constituait une grande innovation … Et dans cette optique, à quand d’ailleurs un cours théorique de détention des chats ? La SPA ne peut ici qu’inviter tous les propriétaires de chiens à ramasser les déjections de leur animal, à le tenir en laisser lorsque cela est obligatoire, à respecter les autres et en particulier ceux qui ont peur des chiens ; ce n’est qu’ainsi que nous éviterons la multiplication des lois et règlements qui rendent notre vie et celle de nos compagnons plus difficile … Emma Lombardini