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MANUEL GÉNÉRAL - INRP

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. J01* ANNÉE N" 40 30 Juin 1934<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />

DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES<br />

On s'abonne à la Librairie Hachette, 79, Boulev. Saint-Germain, Paris-6 e . (C.C.P., Paris 2683.)<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

Transport des écoliers. —Notre enquête (Suite) La page récréative 753<br />

. MAcn.ce ROGER 746 Opinions et communications. — En marge du<br />

Education et pédagogie MAX HEBERT 747 système métrique . . . . . . M.-G. LOTTÎÈR 754<br />

Mon Franc Parler. — Une importante réforme. — Cours de vacances pour étudiants étrangers.<br />

Ài-AIN GERARD 748 — Pour les colonies de vacances. — Postes<br />

Mouvement corporatif. . . . . . LE TEMOIN 749 vacants aux colonies pour octobre 4934. — Un<br />

Causes de l'analphabétisme . B. TOURAINE 750 instituteur docteur ès lettres 754<br />

Revue scientifique. — La Oiotypologie et la Concours des Fureteurs 755<br />

classification scolaire . . . . . CH. BItUJiOLD 751 Petites annonces et annonces commerciales. 737<br />

PARTIE ADMINISTRATIVE<br />

Textes officiels<br />

En lisant l'Officiel. .<br />

Méaento du Secrétaire de mairie: — Travaux<br />

157<br />

ib-j<br />

du mois de juillet<br />

Correspondance<br />

LACABE<br />

137<br />

159<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

Leçons et exercices pour tous les court. 597 0612 I Sujets d'exa-nens et de concours . . . 167 à 46a<br />

Le transport des écoliers. (Cliché L. Beau).<br />

bn\rn' ® om ^ ne (Isère), les élèves du Cours complémentaire viennent en grand nombre des communes voisines,<br />

'Uivante^ ar U ° ° ar au ' om °bile dont l'horaire est établi spécialement à cet effet. (Voir l'article de la page<br />

Paitie général». Si 40


746 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Juin 34<br />

Transport des écoliers.<br />

NOTRE ENQUÊTE (Suitey<br />

LES numéros du 9 et du 16 juin ont présenté,<br />

dans leur détail et même dans leur histoire,<br />

plusieurs organisations de « ramassage »<br />

d'écoliers. En voici d'autres, sommairement<br />

étudiées, que MM. les Inspecteurs d'académie<br />

et MM. les Inspecteurs de l'enseignement primaire<br />

ont bien voulu nous faire connaître.<br />

Dans les Bouches-du-Rhône, transport des<br />

enfants du hameau des Carabins à l'école de<br />

Fos-sur-Mer, du hameau de la Redonne à<br />

l'école de Carry, du quartier de la gare, distant<br />

de 3 kilomètres, aux écoles de Cassis,<br />

des grands élèves du hameau de Putjricard<br />

aux écoles primaires supérieures d'^4i.-r. En<br />

général, on utilise des services publics d'autobus.<br />

Grâce à d'importantes subventions<br />

du Conseil général, les familles n'ont rien à<br />

payer.<br />

Dans la Gironde, à Lugos, les enfants du<br />

quartier de la gare, distant de 8 kilomètres du<br />

bourg, sont amenés à l'école par l'autobus<br />

postal. La commune paie à l'adjudicataire une<br />

somme annuelle de 15899 francs. L'autobus<br />

dépose les enfants à 7 h. 50 devant l'école et<br />

les reprend à 16 h. 30, avec, au printemps un<br />

décalage imposé par l'heure d'été. Auparavant,<br />

les enfants de Lugos allaient en chemin de fer<br />

à l'école d'Ychoux, distante de 13 kilomètres.<br />

Une cantine fonctionne depuis 1928. On se<br />

loue sans réserve de cette organisation.<br />

Dans l'Indre-et-Loire, les élèves, dont quelques-uns<br />

habitent à 6 km. 1/2 de l'école de<br />

Verneuil-sur-j 'ire, y sont amenés par deux<br />

services d'autocars publics. «Jusqu'au 31 mars<br />

1934, les dépenses ont été supportées par la<br />

Caisse des Ecoles seule.<br />

Depuis, les parents sont tenus de participer<br />

aux frais dans la proportion de moitié pour<br />

un enfant, d'un tiers pour deux frères ou<br />

sœurs. « Les dépenses sont assez facilement<br />

acceptées ».<br />

Dans l'Isère, on ne signale que le cas du<br />

Cours complémentaire de Domène, où viennent<br />

« de nombreux élèves originaires des communes<br />

environnantes, empruntant, à tarif spécial, des<br />

cars automobiles dont les horaires ont été<br />

calculés pour les besoins de la cause ». 2<br />

Dans la Manche, un service privé d'autobus<br />

fonctionne, du 1 er novembre au 1 er mars, à<br />

Buais. Il transporte 16 élèves d'un hameau<br />

éloigné de 4 km. à l'école du bourg. Le prix de<br />

transport est fixé à 0 fr. 50 par jour et par<br />

enfant.<br />

1. Voiries numéros des 9 et 16 juin. Un erratum : l'auteur<br />

de l'article sur Combres~[&'ijkin) est non pas M. D ELFOND,<br />

mais M. BEFOND.<br />

2. Voir la gravure de la page précédente.<br />

Dans la Marne, le ministre avait accordé des<br />

subventions à six communes. Une seule a pu<br />

organiser le transport des enfants, du hameau<br />

de Longevas à Marson. Les frais s'élèvent à<br />

4250 francs. La commune verse 2500 francs<br />

l'État, 900.<br />

En Saône-et-Loire, deux organisations. A<br />

Sanvignes-les-Mines, un service d'autobus<br />

fonctionne, du 1 er novembre au 1 er avril,<br />

depuis 1920, pour les enfants des hameaux<br />

éloignés, à la grande satisfaction des parents.<br />

En 1932, la commune a versé 7000 francs,<br />

l'État, 5000. .<br />

A Chalon-sur-Saône, un service de transport<br />

a fonctionné pendant un an, amenant aux<br />

écoles de la ville 80 enfants d'une cité neuve,<br />

en attendarit qu'elle fût pourvue d'un groupe<br />

scolaire. Coût : 20597 fr.<br />

Enfin, en Seine-et-Oise, M. l'Inspecteur d'académie<br />

signale un exemple, en termes assez<br />

instructifs pour être intégralement reproduits.<br />

La Commune de La Verrière ne possède aucun<br />

édifice public et jusqu'en 1930 ne comptait<br />

que 79 habitants. La création d'un lotissement<br />

augmenta sérieusement l'effectif scolaire, qui<br />

atteignit en 1933, 30 élèves, ayant à parcourir<br />

une distance de 6 km. aller et retour, par de<br />

mauvais chemins, pour fréquenter les dusses<br />

du Mesnil-Sainl-Denis.<br />

La Municipalité de La JVerrière organisa en<br />

février 1933 un service de transport automobile<br />

qu'un entrepreneur du Mesnil-Saint-Denis consentit<br />

à assurer. Des points d'arrêt avaient été<br />

désignés en quatre endroits de la commune de La<br />

Verrière qui est assez étendue : les enfants devaient<br />

s'y trouver à des heures indiquées pour le départ<br />

du matin. Le retour s'effectuait à la fin de la<br />

journée scolaire, c'est-à-dire vers 16 h. 15. Tous<br />

les écoliers, sans limite d'âge, ont été ainsi trans-;<br />

portés par les plus mauvais temps.<br />

La dépense résultant de cette institution,<br />

300 fr. par mois, est supportée par la commune<br />

pour les mois d'hiver, c'est-à-dire < d'octobre à<br />

Pâques. L'entrepreneur continue à assurer le<br />

service pendant l'été, aux frais des familles, a<br />

raison de 4 francs par élève et par semaine. Certaines<br />

familles ne pouvant supporter cette charge,<br />

leurs enfants vont à pied; mais, par le mauvais<br />

temps, il leur est loisible de prendre la voiture.<br />

La commune songe à avoir jjne école, désir<br />

justifié par le nombre actuel des élèves : environ<br />

40.<br />

ETTE liste n'épuise certainement pas ce qui<br />

C a été tenté pour le transport des écolieré.<br />

Mais elle comporte, croyons-nous, les divers<br />

types d'organisation. Elle permet, en tout cas,<br />

des constatations qui feront l'objet d'un prochain<br />

article.<br />

MAURICE ROGER. _<br />

ÛELFAUD et MILLET. A R I T H M É T I Q U E .<br />

é , t e S „ . Un vol. in-16, illustré, cartonné. 6.50


30 Juin 34 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 747<br />

Éducation et pédagogie.<br />

'ETTE entorse à l'emploi du temps, ne la<br />

V-/ regrettons pas trop, mon jeune ami.<br />

Vous abordiez, me disiez-vous, une question<br />

du programme de calcul toute nouvelle pour<br />

vos élèves. Quelle meilleure occasion de les<br />

mettre directement aux prises avec l'obstacle,<br />

de les observer dans leurs tâtonnements, de se<br />

rendre compte, pas à pas, des démarches de<br />

leur esprit au travail, de les obliger, surtout, à<br />

un effort tendu de réflexion personnelle et de<br />

volonté opiniâtre, stimulé par le silence même,<br />

inusité et impressionnant, de la classe attentive?<br />

Vos interventions surent se réduire au<br />

minimum, comme il convenait. Les preuves du<br />

problème, s'imposant d'autorité, suffisaient à<br />

juger des réponses bonnes et des réponses<br />

mauvaises. Nous noùs passionnions tous les<br />

deux à ce combat d'un nouveau genre. La<br />

leçon », manifestement, intéressait les élèves<br />

et les maîtres. La Técréation en fut oubliée,<br />

plus exactement retardée. Qui donc y songeait ?<br />

"Mais, d'exercices en exercices, et l'entraînemenl<br />

produisant ses effets, c'est la division<br />

tout entière qui témoignait finalement qu'elle<br />

avait compris, découvert ce que vous vous étiez<br />

proposé' d'expliquer en deux, trois séances<br />

échelonnées. Mieux valait, très certainement,<br />

aller tout de suite jusqu'au bout, d'une seule<br />

course et d'un même élan. Nous nous exagérons<br />

toujours, voyez-vous, la fatigue présumée de<br />

'attention écolière. Pensez-vous vraiment que<br />

des enfants de dix ans ne soient pas capables<br />

d'une heure xl 5 attention, quand s'en mêlent<br />

l'intérêt et le sentiment, la curiosité étonnée<br />

et l'amour-propre piqué au vif ? La joie<br />

d'avoir trouvé « tout seul » animait ces enfants.<br />

Plus encore, ce qui fut ainsi appris, à la force<br />

du poignet, sera mieux retenu, définitivement<br />

retenu. C'est la mâle victoire des volontés<br />

intelligentes, une conquête, plus encore et<br />

mieux qu'une acquisition !<br />

Mes yeux s'étaient portés, machinalement,<br />

sur l'emploi du temps affiché auprès du bureau.<br />

Ce savant découpage des horaires journaliers,<br />

des matinées et des après-midis, à longueur de<br />

semaine et à une minute près, il m'avait, ce<br />

jour-là, laissé rêveur, quelque peu. J'en voyais<br />

fort bien la nécessité. J'en approuvais tout<br />

haut la sagesse pratique, au demeurant traditionnelle.<br />

Le moyen, me disais-jé, de faire<br />

autrement ? Pourtant, mé disais-je aussi tout<br />

tas, quel dommage d'arrêter ainsi en plein<br />

élan des curiosités qui viennent seulement de<br />

s allumer à vos explications ! Quelle imprévoyance<br />

que de remettre au lendemain ce qui<br />

pourrait tout de suite être fait, saisi sur le vif !<br />

Quel démenti aux conditions normales d'un<br />

enseignement véritablement collectif que cette<br />

éternelle prime aux premiers — toujours eux —<br />

au préjudice des esprits moyens, plus lents à<br />

se mettre en route et à suivre ! Et quelle<br />

perte de temps, tout compte fait, que ces<br />

déplacements successifs de l'attention passant<br />

d'un exercice à l'autre, du calcul à la géographie,<br />

et à l'orthographe, et au chant !<br />

On m'a conté cette histoire d'une débutante<br />

qui faisait dans sa classe des matinées<br />

entières de français, et sans doute aussi des<br />

après-midis de calcul. Je ne pouvais pas lui<br />

donner raison, évidemment. J'aurais dû sans<br />

doute m'indigner de tant d'inaptitude, ou<br />

d'inexpérience. J'aurais pu plaisanter et<br />

médire de ces apprentissages improvisés. Je<br />

me suis demandé, à la réflexion, si . tant<br />

d'ingénuité n'était pas excusable, parce;que,<br />

pour le moins, libre de préjugés. Le meilleur<br />

juge, après tout, de nos querelles, c'est encoçe<br />

l'enfant. Qu'il s'intéresse, qu'il prenne goût à<br />

sa tâche d'écolier, qu'il s'y attarde par opiniâtreté,<br />

qu'il mesure ses forcés à l'usage et ne<br />

s'arrête qu'à bout d'attention et d'intérêt ;<br />

croyez-vous que ces qualités-là soient tellement<br />

négligeables ? Ainsi faisons-nous nousmêmes,<br />

les uns et les autres, toutes les fois que<br />

nous le pouvons. Pensons-y et souvenons-nous.<br />

Mon père me confiait un jour son étonnement<br />

d'entendre toujours, passant près des<br />

classes, la voix du maître ou des élèves.<br />

— Voudrais-tu qu'ils apprissent à se taire ?<br />

lui répliquai-je en souriant.<br />

— Ce serait trop beau, me rétorqua cet<br />

honnête homme. Je pensais tout bonnement<br />

qu'apprendre à lire tout bas ne serait pas une<br />

leçon perdue. La lecture silencieuse ne figure<br />

donc pas à vos emplois du temps ?<br />

L'autre réflexion, d'un philosophe de mes<br />

amis, qui n'entendait rien à la pédagogie :<br />

— Comment, dans vos classes primaires,<br />

passez-vous donc de l'élocution à la rédaction,<br />

de la pensée parlée à la pensée écrite ? Car<br />

enfin, insistait-il, ce n'est pas la même chose,<br />

tant s'en faut.<br />

— Évidemment, mon ami, très évidemment,<br />

à n'en pas douter.<br />

L'ÉDUCATION voulait des leçons sévères, à<br />

la mesure de. nos volontés attentives,<br />

aux prises avec les difficultés et se disciplinant<br />

elles-mêmes.<br />

L'éducation se voudrait limité,-dans ses allées<br />

et venues, 'et le choix du moment.<br />

L'éducation gagnerait beaucoup à se' délivrer<br />

des soucis et des habitudes du métier,<br />

quand elles menacent de devenir une-servitude.<br />

MAX HÉBERT,<br />

Directeur..de l'Ecole .Normale d'Instituteurs de St-Brieuc<<br />

DELFAUD et MILLET. A RITHMÉTIQUE. efmoyen. U n volume in-16. illustré, cartonné. 8 f f.


748 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Juin 34<br />

MON FRANC PARLER<br />

UNE IMPORTANTE RÉFORME<br />

LES décrets-lois concernant l'enseignement<br />

primaire élémentaire ont paru depuis<br />

quelques semaines. Les deux premiers, comme<br />

il était à prévoir, ont bien mauvaise presse.<br />

Par contre, le troisième ne semblait pas devoir,<br />

au premier abord, rencontrer un trop<br />

mauvais accueil. Pour une fois, l'enseignement<br />

primaire et l'enseignement technique avaient<br />

réussi à se mettre d'accord tout le long d'une<br />

grande page de réglementation ! Progrès évident<br />

qui ne pouvait que frapper les esprits.<br />

Sur quoi se sont-ils mis d'accord ? Je<br />

n'aurai pas la mauvaise grâce d'essayer de<br />

l'expliquer aux lecteurs du Manuel alors que<br />

M. l,e ministre de l'Education nationale a<br />

bien voulu se charger lui-même de ce soin la<br />

semaine dernière dans les colonnes de ce<br />

journal. Après avoir lu ce très clair exposé,<br />

aucun doute ne peut plus subsister sur les<br />

intentions du ministre.<br />

Mais que la publication du décret ait été<br />

suivie presque aussitôt de celle d'un commentaire<br />

aussi autorisé indique bien que des<br />

inquiétudes s'étaient déjà manifestées. L'interview<br />

ministérielle réussira-t-el!e à les calmer<br />

complètement? Je n'en suis pas certain, si<br />

j'en juge d'après ma correspondance.<br />

J1 faut bien en convenir: le mariage des deux<br />

enseignements ne dit rien qui vaille à la grosse<br />

majorité du personnel des cours complémentaires<br />

et des écoles primaires supérieures. Il<br />

reste sous l'impression de la « politique d'annexion<br />

» pratiquée avec tant de succès depuis<br />

la guerre par l'enseignement technique. Il<br />

craint que la réglementation envisagée n'aboutisse<br />

finalement à une nouvelle offensive<br />

contre l'enseignement général et que, dans la<br />

combinaison imaginée — très heureuse^ en<br />

apparence, — celui-ci ne soit le mauvais<br />

marchand.<br />

Très sincèrement, je crois que ces appréhensions<br />

ne sont pas fondées. Loin de menacer la<br />

situation de l'enseignement général dans les<br />

cours complémentaires, la réforme lui évitera<br />

sans doute une offensive qui se dessine<br />

déjà depuis quelques temps et qui aurait<br />

pu finir par devenir dangereuse.<br />

MAINTES reprises, et il y a encore quelques<br />

A semaines à peine, j'ai insisté sur le péril<br />

social que nous préparait la ruée de la jeunesse<br />

vers les diplômes et les carrières libérales<br />

et administratives. Des voix autorisées<br />

se sont élevées de différents côtés pour reprocher<br />

à nos cours complémentaires de trop<br />

exclusivement réserver leurs efforts à la<br />

préparation du brevet et aux concours admi­<br />

nistratifs. L'opinion réclamait, sinon une<br />

orientation nouvelle de ces cours, du moins<br />

une réforme qui les adaptât mieux aux<br />

besoins réels des populations auxquels ils sont<br />

destinés. Cette conception du C. C. n'est-elle<br />

pas, d'ailleurs, conforme à celle dont s'étaient<br />

inspirés les rédacteurs de la loi de 1886?<br />

C'EST à ce besoin que s'efforce de répondre<br />

le nouveau décret. Et, pour une fois, pas<br />

de réforme fragmentaire, mais une réforme<br />

d'ensemble constituant un tout cohérent.<br />

Désormais, l'enseignement professionnel et<br />

technique à forme industrielle, commerciale,<br />

hôtelière, ménagère —• selon les besoins des<br />

régions — sera assuré dans tous les établissements<br />

du second degré par la création de<br />

sections spéciales annexées aux lycées, collèges,<br />

écoles primaires supérieures et cours<br />

complémentaires. L'orientation professionnelle<br />

des enfants est méthodiquement organisée.<br />

Elle se fera dans les cours préparatoires<br />

des E. P. S., dans ceux qui seront créés dans<br />

les écoles pratiques et dans les cours supérieurs<br />

que le décret appelle « cours préparatoires i<br />

des cours complémentaires. Partout, même<br />

personnel, même programme : des instituteurs<br />

dans les cours préparatoires; des maîtres<br />

techniques dans toutes les sections professionnelles,<br />

les premiers relevant pédagogiquement<br />

et administrativement de la direction<br />

de l'enseignement primaire et les seconds<br />

la direction de l'enseignement technique. Ce'a<br />

est capital, et doit apporter tout apaisement<br />

à ceux qui craignaient que, dans une réforme<br />

de cette nature, l'enseignement général ne<br />

fût sacrifié à l'enseignement technique.<br />

Nos cours complémentaires restent ce qu'ils<br />

sont. L'enseignement général y conserve sa<br />

place prépondérante. Mais des spécialistes ;<br />

donneront désormais, sous l'autorité du directeur,<br />

l'enseignement pré-professionnel depuissi<br />

longtemps réclamé par les familles et grâce ®<br />

fonds dont dispose l'enseignement technique,<br />

les écoles pourront enfin être pourvues du ma'<br />

tériel dont elles.manquent à peu près partout.<br />

Les amis des cours complémentaires auraient<br />

donc tort de s'inquiéter. Par cette réforme, la<br />

situation de ces cours, que commençait a<br />

ébranler l'évolution économique et sociale,<br />

sera non seulement consolidée, mais renforcée,<br />

si celle-ci est appliquée dans l'espn<br />

où son auteur nous dit l'avoir conçue. E<br />

pourquoi douter que la direction de l'cnse)<br />

gnement primaire ne sache veiller à en écaij<br />

ter toute déviation ?<br />

ALAIN GÉRAHD.<br />

DELFAUD et MlLLET. ARITHMÉTIQUE, moyen. Un vol. in-16, illustré, cartonné. 8 fr


30 Juin 34 PARTIE GENERALE 749<br />

MOUVEMENT CORPORATIF<br />

UNE PROPOSITION DE LOI SUR LES RETRAITES<br />

A Fédération des Fonctionnaires et l'enà<br />

tente des retraités continuent d'agir<br />

avec persévérance auprès du Parlement pour<br />

tenter d'obtenir un vote de désapprobation<br />

îles décrets-lois relatifs aux retraites avec<br />

l'espoir de faire admettre u n texte qui, tout<br />

en maintenant la loi de 1924, ajusterait celleci<br />

aux restrictions décidées pour les traitements<br />

dans le régime des économies générales<br />

du budget.<br />

D'après une information publiée dans la<br />

Tribune, sous la signature de M. Neumeyer,<br />

les dispositions essentielles de la proposition<br />

•edigée par MM. Goude et Tranchand et qui<br />

ioit être celle du groupe parlementaire des<br />

retraités seraient les suivantes :<br />

« 1° Le régime de la loi du 14 avril 1924 doit<br />

ïtre respecté et si le Gouvernement estime,<br />

ju'il comporte certains abus, ceux-ci doivent<br />

ître soumis à l'examen des commissions<br />

:ompétentes de la Chambre qui en délibére-<br />

•ont, le Gouvernement n'ayant reçu aucun<br />

plein pouvoir pour réformer le régime des<br />

'etraites ;<br />

2° Les' pensions intégralement établies<br />

sur la base des traitements au 1 er octobre 1930,<br />

:'est-à-dire totalement péréquées, subiront<br />

a même retenue de 5 à 10 % que les traitenents<br />

des fonctionnaires en activité;<br />

3° Les pensions qui étaient en voie de péréuation,<br />

c'est-à-dire qui avaient droit aux<br />

eux premières tranches de la péréquation, ne<br />

ubiront qu'un prélèvement réduit. Ce serait<br />

échelle de réduction prévue ci-dessus, dimiuée<br />

de 50 %.<br />

Au 1" octobre 1934, la péréquation intégrale<br />

leur serait appliquée, c'est-à-dirc que les<br />

bénéficiaires de ces pensions recevraient la<br />

troisième tranche, mais subiraient alors le<br />

prélèvement de 5 à 10 % ;<br />

4 La péréquation serait applicable, suivant<br />

les dispositions de l'article 100 de la loi<br />

du 31 mars 1932, à tous les autres retraités.<br />

Mais elle ne jouera pour eux que lorsqu'ils<br />

rempliront les conditions d'âge ou d'invalidité<br />

prévues par les articles précités et, en<br />

attendant, leur pension actuelle ne sera ni<br />

augmentée, ni amputée du prélèvement de<br />

10 %. ^<br />

Ce n'est que lorsque leur pension sera péréquée<br />

que celle-ci sera soumise aux prélèvements<br />

prévus ci-dessus ».<br />

AÏS la Chambre trouvera-t-elle, avant de<br />

J-VA. partir en vacances, le temps d'examiner<br />

cette proposition avec l'acceptation d u Gouvernement<br />

? Les pouvoirs exceptionnels pour la<br />

publication de nouveaux décrets-lois expirent<br />

le 30 juin, mais M. Germain-Martin pense que<br />

si, d'ici là, le régime des retraites n'est pas<br />

modifié, le Gouvernement demandera un<br />

nouveau délai pour procéder par décret-loi<br />

aux rectifications essentielles, après le départ<br />

des Chambres. Le ministre des Finances<br />

n'aurait donc pas renoncé à opposer la jjrocédure<br />

des décrets-lois à celle des délibérations<br />

régulières du Parlement pour réglementer les<br />

retraites des fonctiondaires.<br />

La date des vacasaces.<br />

A Chambre des Députés a voté, le 22 juin,<br />

une proposition de résolution tendant<br />

inviter le Gouvernement à fixer au 1 er juilla<br />

date d'ouverture des vacances scolaires.<br />

Le rapporteur, M. Jean Desgranges, fit<br />

marquer que « juillet, qui n'est pas très<br />

vorable à l'étude, est tout à fait indiqué<br />

Pur les bains de mer et pour les cures d'altide,<br />

qui sont généralement impossibles en<br />

ptembre ».<br />

Le ministre de l'Education nationale se<br />

clara favorable au projet, qui n'est pas<br />

pendant sans soulever « quelques problèmes<br />

Jagogiques délicats » : modification des<br />

tes d'examens, nécessité de réviser les<br />

n ffés en cours d'année, en particulier de<br />

L E TÉMOIN.<br />

rendre fixes les vacances de la fin du second<br />

trimestre, afin d'équilibrer les périodes de travail.<br />

Voici le texte adopté par la Chambre :<br />

Article unique. — La Chambre invite le Gouvernement<br />

à iixer chaque année les vacances scolaires<br />

de la façon suivante :<br />

1° Pour les enseignements supérieur et secondaire,<br />

du 1 er juillet au 15 septembre;<br />

2° Pour l'enseignement primaire, du 1 er juillet<br />

au 1 er septembre.<br />

Qu en pensent nos lecteurs ? Nous serons heureux<br />

de recevoir leurs avis.<br />

M. G.<br />

ELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. vol. in-16, illustré, cartonné. 8.80


750<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

Causes de l'analphabétisme.<br />

DANS un article précédent 1 nous écrivions :<br />

« Après l'examen écrit, tous les jeunes<br />

soldats qui ont obtenu la note 0 à la première<br />

épreuve (écriture et orthographe) subissent<br />

une épreuve orale de lecture ». A l'occasion de<br />

cette épreuve individuelle, l'examinateur pose<br />

quelques questions destinées à le renseigner<br />

sur les causes de l'analphabétisme.<br />

- En plusieurs années, nous avons pu réunir<br />

lès réponses de 114 jeunes gens, dont le plus<br />

grand nombre ne connaissent pas les signes<br />

de l'alphabet. Sous la réserve de leur sincérité,<br />

ces réponses ont permis d'étudier les deux<br />

causes suivantes : régularité de la fréquentation,<br />

situation de famille.<br />

RÉGULARITÉ DE LA FRÉQUENTATION. —<br />

Sur 114 illettrés, combien ont eu une scolarité<br />

normale d'au moins 5 ans ? Nous en trouvons<br />

15. En considérant seulement le dernier<br />

examen qui portait sur 856 recrues, ils sont<br />

6 qui constituent réellement le déchet de<br />

notre école actuelle. C'étaient des enfants<br />

auxquels ne convenaient pas nos méthodes<br />

pédagogiques courantes.<br />

Voici quelques-unes des réponses obtenues :<br />

un conscrit a changé très souvent d'école;<br />

trois avouent qu'ils avaient la « tête dure »;<br />

trois ont tout oublié (ils avaient dû apprendre<br />

fort peu) ; trois accusent nettement l'instituteur<br />

de ne les avoir pas fait travailler. Les<br />

autres réponses manquent de précision.<br />

Tous les autres, soit 99, sont compris dans<br />

le petit tableau suivant :<br />

N'ont jamais fréquenté une école : 12.<br />

Ont eu une fréquentation à peu près nulle<br />

(moins d'un an) : 27.<br />

Ont eu une fréquentation très irrégulière<br />

pendant plus d'un an : 60.<br />

D'après leur origine, nous trouvons dans<br />

les deux premiers groupes : deux étrangers<br />

qui n'ont jamais fréquenté d'école française,<br />

un enfant de nomades, trois enfants de forains<br />

et un enfant de mariniers qui ont eu une fréquentation<br />

très irrégulière, parce que leur vie<br />

ne s'accordait pas avec notre organisation<br />

scolaire actuelle.<br />

De plus, 8 soldats ont donné comme motif<br />

de leur fréquentation irrégulière de longues<br />

maladies de l'enfance. Après ces éliminations,<br />

il en reste 84 qui auraient dû suivre normalement<br />

les exercices scolaires. Cette constatation<br />

troublante conduit à rechercher la<br />

distance de l'habitation àl'école et la situation<br />

de famille.<br />

SITUATION DE FAMILLE. — Peu de jeunes<br />

gens habitaient à 4 ou 5 kilomètres de l'école.<br />

1. Voir Manuel général du 31 mars 1934.<br />

Mais presque tous appartiennent à des familles<br />

peu aisées r<br />

14 sont orphelins, dont 3 appartiennent à des<br />

familles nombreuses.<br />

3 appartiennent à des familles de 3 enfants.<br />

8 — — 4 -<br />

7 — — 5 - 1<br />

12 — — 6 —<br />

6 — — 7 - ;<br />

5 — — 8 -<br />

5 — — 9 -<br />

8 — — 10 — |<br />

8 — — plus de 10<br />

10 — à des familles nombreuses,<br />

sans que l'examinateur ait précisé le > nombre<br />

de frères et sœurs.<br />

Plus de la moitié ont été employés aux<br />

travaux des champs, soit avec leurs parents,<br />

soit comme domestiques et parfois à partir de<br />

7 ans.<br />

IL est indéniable qu'une relation étroite existe<br />

entre l'analphabétisme et la situation<br />

de famille. Les illettrés proviennent presque<br />

tous de familles nombreuses. Dès 7, 8 ou 10 ans,<br />

ils ont dû apporter leur gain pour aider à subvenir<br />

aux dépenses de la famille; ils ne sont<br />

presque jamais allés à l'école; et, maintenant,<br />

ils sont condamnés à vivre en dehors de notre<br />

civilisation.<br />

Notre enquête n'a porté que sur les illettrés,<br />

Nous sommes persuadés que, si elle avait pu<br />

s'étendre aux jeunes gens qui sont d'un niveau<br />

intellectuel inférieur à celui d'un enfant de<br />

9 ans, elle aurait montré que la cause de leur<br />

ignorance doit être recherchée dans l'irrégularité<br />

de la fréquentation. Et souvent, les<br />

enfants qui fréquentent mal appartiennent à<br />

des familles nécessiteuses.<br />

Comme toute organisation humaine, notre<br />

école a ses imperfections, elle enregistre des<br />

échecs; mais ceux qui lui sont entièrement<br />

imputables sont peu nombreux. C'est en<br />

dehors de l'école même que, pour le plus<br />

grand nombre, il faut en chercher les causes,<br />

Il n'en reste pas moins qu'on se demande<br />

avec quelque appréhension ce qui, socialement<br />

et politiquement, peut résulter du fait que<br />

le quart de nos jeunes gens possèdent une<br />

instruction inférieure au savoir normal d un<br />

enfant de 10 ans.<br />

Nous rechercherons dans un prochain et<br />

dernier article, si les cours que les jeunes gew<br />

suivent pendant leur incorporation sont<br />

capables d'améliorer cette situation.<br />

D . T O U R A I N E ,<br />

Inspecteur de l'Enseignement primaire.<br />

DëLPAUD et MILLET. A R I T H M É T I Q U E . surfeur. UN vol. in-16, illustré, cartonné. 9 ff'


30 Juin 34 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 751<br />

REVUE SCIENTIFIQUE<br />

LA BIOTYPOLOGIE ET LA CLASSIFICATION SCOLAIRE<br />

'ESPÈCE humaine est nettement différen­<br />

L ciée dans ses individus. Le mélange des<br />

races qui s'est effectué au cours des temps, la<br />

diversitédes conditions danslesquellesl'homme<br />

s'est trouvé placé ont fait apparaître certains<br />

caractères morphologiques ou fonctionnels, de<br />

nature physiologique ou psychologique, qui<br />

permettent d'établir dans notre espèce des<br />

groupes, des sous-groupes et même des variétés.<br />

En dehors de l'intérêt scientifique que<br />

peut présenter une pareille tentative de classification,<br />

il y a lieu d'envisager les applications<br />

pratiques qu'on en peut faire, en ce qui<br />

concerne l'orientation professionnelle. Ce sont<br />

ces considérations pratiques qui ont présidé<br />

au très intéressant travail dont nous allons<br />

entretenir nos lecteurs et qui est dû à la collaboration<br />

de MM. H. Laugier, E. Toulouse et<br />

D. Weinberg.<br />

LA biotypologie ne vise pas seulement à établir<br />

une classification des individus ; elle<br />

cherche aussi à trouver des corrélations entre<br />

les caractères distinctifs de chaque groupe<br />

ou de chaque variété. On connaît l'exemple<br />

typique que Darwin donne de ces corrélations :<br />

les chats blancs qui ont des yeux bleus sont<br />

sourds. C'est une idée répandue que certaines<br />

facultés sont sous la dépendance du développement<br />

de tels organes ou de l'abondance de<br />

certaines sécrétions glandulaires, que certains<br />

traits du caractère, comme la bonne ou la<br />

mauvaise humeur, sont étroitement liés au<br />

fonctionnement du tube digestif et, en particulier,<br />

du foie. L'ensemble des qualités qui<br />

définissent ce qu'on convient d'appeler la<br />

virilité d'un individu serait en rapport avec<br />

le développement de son système pileux.<br />

L'influence des, facteurs organiques sur le<br />

caractère et sur l'intelligence, ou plutôt la<br />

dépendance des deux ordres de faits a donné<br />

lieu déjà à d'importantes applications, mais<br />

les recherches entreprises jusqu'ici se bornent<br />

surtout à signaler des corrélations entre<br />

certains aspects hien définis de l'individu.<br />

Llles rattachent par exemple les facultés<br />

mentales à la configuration du crâne, certaines<br />

formes de la sensibilité à la longueur du buste,<br />

etc...<br />

T A hiotypologie doit s'efforcer de faire<br />

- Li appel à tous les caractères observables.<br />

Elle doit être basée en outre sur un très grand<br />

nombre d'observations individuelles, chaque<br />

individu étant examiné sous l'aspect organique,<br />

physiologique ou psychologique. Dans<br />

l'ordre des facultés intellectuelles, Rossolino<br />

eut l'idée de donner une représentation graphique<br />

de l'individu, connue sous le nom de<br />

« profil mental ». Les diverses facultés (attention,<br />

volonté, perception, mémoire, compréhension,<br />

combinaison, adressé, imagination,<br />

observation) étaient « notées » dans une<br />

échelle déterminée. Les valeurs obtenues<br />

étaient portées sur u n graphique analogue à<br />

celui que représente la figure 1 et les points<br />

obtenus pour chacune des facultés étaient<br />

reliés par un trait continu ou profil. Pour éliminer<br />

les différences accidentelles, purement<br />

individuelles, Rossolino opérait sur des groupes<br />

homogènes d'individus et il prenait pour<br />

chaque faculté la moyenne des notes qu'il<br />

avait données aux individus du groupe. La<br />

figure 1 représente deux profils mentaux : celui<br />

Attention<br />

l/o/on té<br />

Percefît/on<br />

g; f Vi s ue//é<br />

Auditive<br />

^ { Numérique<br />

C ompré/? ension<br />

Combinaison<br />

Adresse<br />

Irnaô/n at/on<br />

/<br />

\ S<br />

><br />

/<br />

S<br />

's.<br />

y<br />

/<br />

V<br />

\<br />

> s<br />

\<br />

\ \<br />

\<br />

?<br />

Attention<br />

l/o/on té<br />

Percefît/on<br />

g; f Vi s ue//é<br />

Auditive<br />

^ { Numérique<br />

C ompré/? ension<br />

Combinaison<br />

Adresse<br />

Irnaô/n at/on !<br />

•<br />

V<br />

Observa/ton<br />

S<br />

»


752 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Juin 34<br />

observations pour/ chacun des indices envisages.<br />

Les valeurs obtenues ont été traduites<br />

en écarts à partir de l'indice moyen, c'està-dire<br />

qu'on a fait correspondre la note 0<br />

à l'indice moyen, les indices supérieurs recevant<br />

des valeurs positives, les indices inférieurs<br />

des valeurs négatives. Les résultats<br />

correspondant à chaque groupe ont été reportés<br />

sur un graphique analogue à celui que nous<br />

avons décrit tout à l'heure. L'enchevêtrement<br />

des trois profils biotypologiques ainsi obtenus<br />

et représentés, d'après les auteurs, par la<br />

figure 2, permet de comparer aisément, au<br />

Poids<br />

Tai//e<br />

Buste<br />

Envergure<br />

flemôre infèr.<br />

Epaules<br />

Bassin<br />

Thorax largeur<br />

Thorax profond.<br />

Crâne longueur<br />

Crâne largeur<br />

Force -Fléchisseurs<br />

force- dos<br />

Force Jambes<br />

Capacité vita/e<br />

"Pression mox.rcfM<br />

a; I Augment. Diff'j<br />

Pou/s repo s<br />

KAccè/èratlon<br />

f Normaux physiques<br />

^ I insuffisants d/gest.<br />

fnsoffis. respir.<br />

I Dèéiles physiques<br />

^ \ Hér édo "SvnAif//.<br />

Tact<br />

Audi/ion<br />

Vision<br />

Mémoire brute<br />

Fixation fogiq*<br />

Hecon.de mots.<br />

Intelligence<br />

Modestie<br />

S ympathie<br />

Ouest, nsychon.<br />

Normaux<br />

Dêùi/ei simples<br />

Trouâtes caract.<br />

Tend, psychopath<br />

Jomn. Ter. noct<br />

0.7 O.s 0,5 0fi Ç3 04 030 6 07<br />

point de vue des divers caractères, les bons,<br />

Jes moyens et les mauvais élèves 1 .<br />

Quelques résultats généraux, de la plus<br />

Tiaute importance, apparaissent au premier<br />

coup d'œil sur ce graphique :<br />

1° Les meilleurs élèves sont parmi les plus<br />

jeunes; les mauvais sont parmi les plus âgés.<br />

2° Les meilleurs élèves se montrent inférieurs<br />

aux autres dans tout ce qui a rapport à<br />

la partie physique du profil (anthropométrie,<br />

1. C. R. de l'Académie des Sciences. 26 février 1934.<br />

physiologie, médecine générale) ; les mauvais<br />

cièves se révèlent, au contraire, supérieurs aux<br />

autres, dans cette partie du profil.<br />

3° La partie psychologique du profil accuse<br />

une supériorité très marquée des bons élèves,<br />

« Ces constatations, concluent les auteurs,<br />

intéressantes en elles-mêmes et qui nous<br />

paraissent légitimer la généralisation de la<br />

méthode biotypologique à tous les problèmes<br />

de la classification des individus, comportent<br />

dès maintenant d'importantes conséquences<br />

pratiques pour les examens médicaux ou<br />

d'aptitude physique, qui réalisent une sélection<br />

préalable à l'entrée des carrières les plus<br />

diverses ».<br />

N 'OUBLIONS pas qu'il s'agit dans tout cela<br />

de moyennes et sachons nous servir de<br />

constatations qui ont un caractère statistique.<br />

Il arrive de rencontrer des élèves remarquablement<br />

doués au point de vue physique,<br />

comme au point de vue intellectuel. Il y en a<br />

aussi qui ne sont doués à aucun point de vue,<br />

mais ce sont là, sinon des exceptions, au moins<br />

des cas peu courants. Dans Vensemble, il se<br />

produit une compensation entre les aptitudes<br />

physiques et intellectuelles, et cela est heureux<br />

ainsi, puisqu'on ne saurait prétendre à tout.<br />

L'existence d'une justice naturelle semble<br />

donc établie, au moins dans le domaine des<br />

aptitudes, mais cette justice n'a qu'un caractère<br />

statistique. Elle ressemble en cela aux<br />

lois du hasard ! Voilà, certes, un beau sujet<br />

de méditation pour les philosophes.<br />

CH. BRUNOLD.<br />

Récréation mathématique.<br />

Solution de la question proposée dans la<br />

Revue scientifique du 9 juin 1934, page 698.<br />

1 2 3 4 - 5 6 7 8 9<br />

de renseignements commerciaux.<br />

Nous rappelons que le Manuel général a créé, à côté de ses offices de renseignements professionnels,<br />

de consultations juridiques, de voyages, de permutations, un Office de renseignements<br />

commerciaux.<br />

Il suffit, pour profiter de ses services, d'écrire au :<br />

Manuel général, Office de renseignements commerciaux, 79, Bd St-Germain, Paris (6 e )


30 Juin 34 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 753<br />

LA PAGE RÉCRÉATIVE<br />

L' « Y » d'Henry Becque.<br />

'AUTEUR de la Parisienne et des Corbeaux avait<br />

L un indiscutable - talent, mais" il avait un<br />

très mauvais caractère. Un journaliste s'étant<br />

permis un jour de citer quelques fragments de<br />

son œuvre en orthographiant son prénom avec<br />

un i au lieu d'un y, Henry Becque lui lava vivement<br />

la tête. On rit beaucoup dans les salles<br />

de' rédaction et le spirituel Toché décocha à<br />

l'irascible auteur dramatique ces amusantes<br />

flèches rimées en forme de triolets :<br />

Il s'écrit avec un i grec<br />

Le doux prénom de M. Becque.<br />

Henri sans i grec, serait sec;<br />

Il s'écrit avec un i grec.<br />

Becque, à toi mon salamalec,<br />

Je vais à toi comme à L a Mecque.<br />

11 s'écrit avec un i grec,<br />

Le doux prénom de M. Becque.<br />

Si Becque n'a pas le nez grec.<br />

Il a l'i, lettre vraiment grecque.<br />

On le sait de Paris au Pecq.<br />

Si Becque n'a pas le pec grec.<br />

Il peut bien se dire qu'avec<br />

Son i grec, il est un grand Becque.<br />

Si- Becque n'a pas le nez grec<br />

Il a l'i, lettre vraiment grecque.<br />

(Extrait de Le Nid.)<br />

Le menuisier.<br />

N connaît le souci de documentation exacte<br />

O de l'auteur des Hommes de bonne volonté.<br />

Pour camper le personnage de Jerphanion dans<br />

son atmosphère, notre écrivain désira revoir<br />

en détail sa vieille Ecole normale. Il demanda<br />

même à pénétrer dans une « turne » pour en apprécier,<br />

mètre en mains, les dimensions exactes.<br />

« Voici Romains qui vient travailler ici »,<br />

dit le secrétaire en l'abandonnant sur le seuil.<br />

« Fort bien », fit l'unique occupant, un conscrit,<br />

sans paraître autrement ému. Et tandis que<br />

Julcis Romains arpentait, contemplait, compulsait<br />

des notes : « Ce n'est pas tout ça, dit-il.<br />

Pendant que vous y êtes, il y a le chauffage qui<br />

ne marche pas, et puis des courants d'air, et la<br />

porte qui joint mal ». Jules Romains, qui n'en'<br />

est pas à un signe de gloire près, ne se tenait<br />

pas de joie à l'idée qu'on le prenait pour le<br />

piombier, ou le menuisier de la maison. L'histoire<br />

est authentique, et le conscrit normalien<br />

nls d'un membre de l'Institut !<br />

D<br />

Noir et Blanc.<br />

RCommuniqué par M. ROBERT DELATRE,<br />

L 10, rue Molitor, Paris, 16°.<br />

Une définition.<br />

ITES-NOUS ce que c'est que le sel.<br />

— Le sel, M'sieur, c'est quelque chose<br />

qui donne un mauvais goût à la soupe quand<br />

on n'en met pas dedans ». • '


754 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Juin'34<br />

Opinions et communications.<br />

En marge du système métrique.<br />

Dans le Manuel général du 21 avril dernier, je<br />

relève cette opinion de M. Escavi, inspecteur de<br />

l'Enseignement primaire à Gap : « Jamais, au grand<br />

jamais et' nulle part rie vient dans la conversation<br />

ou sur une lettre de commande le mot de décastère,<br />

pas plus que celui de déeistère ».<br />

Etant fils d'artisan et ayant moi-même toisé et<br />

vendu des arbres, je me crois obligé de rectifier le<br />

point de vue de M. Escavi.<br />

En effet, dans le langage courant, on emploie<br />

beaucoup le mot déeistère. Le marchand de bois<br />

achète les arbres sur pied au décistèrè; le cultivateur,<br />

le propriétaire toisent leur bois en déeistère.<br />

Pour les arbres, c'est même la seule mesure employée,<br />

à ce point que tous les » tarifs » usités dans<br />

ma région ne comportent que dés volumes en<br />

décistères. Pour les bois de chauffage, le stère<br />

reprend sa revanche, "et surtout les mes ires provinciales<br />

(cordes par exemple) qui valent de-1 stère<br />

à 7 ou S stères.<br />

Quant au mot décaslère, je crois (il ne faut pas<br />

que j'affirme, je' risquerais d'être démenti) qu'il<br />

n'est jamais employé.<br />

M. G. LOTTIER,<br />

Instituteur à Fontenouiltes (Yonne).<br />

Pour les colonies de vacances.<br />

Le vendredi 15 juin, notre collabora tricej<br />

Mme Marie Boutier, mandatée par le Cercle parisien<br />

de la Ligue française de l'Enseignement, a fait par<br />

T. S. F., au poste de la Tour Eiffel, un « Appel des<br />

œuvres de colonies de vacances aux parents et à<br />

tous ceux qui s'intéressent à l'enfance ».<br />

Mme Boutier souhaite vivement que son appel<br />

soit entendu des instituteurs et des institutrices<br />

des villes. En conseillant les familles, en les dirigeant<br />

vers les oeuvres de la région ou, par l'intermédiaire<br />

du Comité des Œuvres de Colonies de<br />

vacances, 3, rue Bécamier, vers des œuvres da mer<br />

ou de montagne, ils peuvent rendre à la cause de<br />

l'enfance un réel service. Mieux que quiconque, ils<br />

savent apprécier pour l'enfance les bienfaits de la<br />

vie au grand air dans un milieu sain matériellement<br />

et moralement.<br />

Cours de vacances pour étudiants étrangers.<br />

Des cours de vacances pour étudiants étrangers<br />

sont organisés par l'Université do Toulouse, du<br />

3 juillet au 9 septembre à Bagnèrcs-de-Bigorre<br />

(Hautes-Pyrénées), du 21 septembre au 31 octobre à<br />

Toulouse.<br />

Pour tous renseignements, s'adresser M. Rothschild,<br />

Professeur ait Lycée de Tarbas, Directeur des<br />

cours de vacances, 32, place Marcadieu, ù Tarbes<br />

(Hautes-Pyrénées). (Joindre un coupon do poste<br />

international pour la réponse).<br />

Le Directeur des cours nous informe qu'une réduction<br />

de 30 fr. sur les droits d'inscription sera accordée<br />

à tous les-étudiants, veiius par l'intermédiaire<br />

du Manuel général.<br />

Postes vacants aux colonies<br />

pour octobre 1934.<br />

On demande pour servir à la Martinique, un<br />

professeur d'Ecole normale Lettres.<br />

Les candidatures doivent être adressées au<br />

ministère des Colonies (Inspection Conseil de l'Instruction<br />

publique).<br />

Un instituteur docteur es lettres.<br />

Nous apprenons que M. Vauquelin, professeur de<br />

cours complémentaire à Paris, vient d'obtenir le<br />

grade de docteur ès lettres, avec mention honorable,<br />

sur la thèse suivante :<br />

Les aptitudes fonctionnelles el réducalion.<br />

Par ses aperçus pédagogiques et ses conclusions,<br />

cette thèse est susceptible d'intéresser vivement<br />

les éducateurs.<br />

Le Manuel général est heureux d'apporter à<br />

M. Vauquelin ses sincères félicitations pour ce beau<br />

succès.<br />

CONCOURS DES FURETEUR S<br />

Résultats du Concours n° 41.<br />

Question principale. — Un ami facétieux me<br />

demande d'aller lui acheter des timbres de 5 fr., 1 fr. et<br />

0 fr. 05. « Il me faut, dit-il, autant de timbres que tu auras<br />

dépensé de francs. Le nombre total des timbres est un carré<br />

parfait; ce nombre diminué de sa racine est égal au double<br />

du nombre qui indique le numéro de l'immeuble où se<br />

trouve le bureau de poste; d'autre part, ce numéro a<br />

deux chiffres; leur somme augmentée de 1 est la racine<br />

carrée du nombre total des timbres.» Qui m'indiquera<br />

combien je dois acheter de timbres de chaque sorte?<br />

Le bureau de poste se trouve du côté des numéros impairs<br />

de la rue, et celle-ci, de ce côté, compte moins de 53 immeubles.<br />

Soient d le chiffre des dizaines et u le chiffre<br />

des unités du numéro de l'immeuble où se trouve le<br />

bureau de poste. La racine carrée du nombre des<br />

timbres est d -f- u -h 1, et l'on peut écrire.<br />

(d -f u + I f— (d + u -f lf = 2 # d"+ui<br />

ou (d + u -f 1) {d + u +-1 — 1) =20 d -f 2u<br />

(d + u 4- 1) (d + u) = 20 d -f- 2u<br />

= 2 (d + u) + 18 d.<br />

(d + u -f 1) (d + u) — 2 {d + u) = 18 d<br />

(d + u) (d+u —1) = 18 d (1J.<br />

Mais d -}- u ei d + u •—• 1, qui sont deux nombres<br />

entiers consécutifs, sont premiers entre eux.<br />

Donc 18 d peut être décomposé en un produit d<br />

deux facteurs premiers entre eux et consécutifs.<br />

Qr 18 d —• % X 3* X d.<br />

Si 2 est premier avec 3 2 X d, ces deux nombres ne<br />

sont pas consécutifs:<br />

Si 2 X 3 1 est premier avec d, celui-ci, inférieur à<br />

10, ne peut avoir comme valeur que 1, 5 ou 7;<br />

mais alors 2 X 3" et d ne sont pas consécutifs.<br />

Reste donc un seul cas possible : 3" est premier<br />

avec 2 d, qui ne peut avoir alors comme valeur que<br />

8 ou 10. De sorte que d ne peut être que 4 ou 5.<br />

Si d = 4, on a dans l'égalité (1)<br />

(4+,u) (4 + u —.1) = 72,<br />

4 -J- u — 1 est alors la racine carrée de 72 à 1 près<br />

par défauli donc 4 + u— 1=8, d'où u = 5.<br />

Si d = 5, (5 + u) (5-tru — 1 ). = 90 ; 5 -f- u — 1<br />

est la racine carrée de 90. à 1 près par défaut',<br />

5 + u — 1 = 9, d'où u = 5.<br />

DELFAUD et MlLLET. ARITHMÉTIQUE, moyen. Un voii >n-I6, illustré, cartonné. 8 fr.


30 Juin 34 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 755<br />

La poste se trouve donc au numéro 45 ou au<br />

numéro 55; la rue compte moins de 53 immeubles<br />

de ce côté; elle peut donc avoir un n° 45 et un n° 55,<br />

de sorte que les 2 réponses sont admissibles l .<br />

Par conséquent, on do il acheter,soit (4 + 5 + l) 1 =<br />

100 timbres, soit (5 + 5 + 1)' = \1\limbres.<br />

Désignons par x le nombre des timbres (le 5 francs,<br />

par y celui des timbres de 1 fr. et par z celui des<br />

timbres de 0 f. 05. On a :<br />

x | y-f z = 1.00 (ou 121 y.<br />

5x + y +0,05? = 100 [ou 121).<br />

X + y + z = 5 X + y +0.05-Z<br />

x + z == 5>x + 0,05 z<br />

0,95 z = 4 x<br />

13<br />

.-r^r z = 4x ou 19 z-= 80 x<br />

15 . -, ' .,<br />

— est une fraction irréductibles, et z sont des<br />

bO ' ' • • ' . ' . , . . •<br />

équimultiples de 19 et de 80, Chacun d'eux étant<br />

in;,': icur à 121, on a, : x == ,19 et ,z. =s- ,8Q. .<br />

Far suite, si x + y + z = 100, y = 1.<br />

si x + y + z = 121, y — 22.<br />

Je. dais donc acheter 19 timbres de 5 fr.,.<br />

80 timbres de 0 fr. 05, et, si la poste "esVau<br />

i. Sf l'on supprime, dans Pénoncê, F expression


756 <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

l' PETITES ANNONCES<br />

r ENSEIGNEMENT<br />

• Cours et leçons. = -<br />

ROFESSORAT chant et musique, Etat<br />

P et Ville de Paris. Cours oraux et par<br />

correspondance. J.-R. Pierron, 147, av.<br />

Parmcntier, Paris, 10 e . M. G. 9441.<br />

i NSTITUTRICE 28 ans, B, S., C. A. P.,<br />

I exccl. réf., cherche pour août leçons<br />

dans famille, môme étrangère, mer ou<br />

mont. M. G. 977.<br />

iNST r 26 a., sachant nag., cherche pour<br />

L août-sopt. col. de vacances mer ou<br />

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Suite des petites annonces à la page 758.<br />

1


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PARTIE ADMINISTRATIVE<br />

Textes officiels.<br />

Indemnités pour heures supplémentaires<br />

dans les E. P . S.<br />

Circulaire ministérielle du 16 juin 1934.<br />

à MM. les Inspecteurs d'académie,<br />

J'ai l'honneur d'appeler votre attention sur la<br />

circulaire du 10 avril 1934 (titre III), relative au<br />

paiement des indemnités pour heures supplémentaires<br />

allouées au personnel enseignant des<br />

Éccics primaires supérieures.<br />

A x termes de cette circulaire, si un professe^.<br />

professeur-adjoint ou un instituteur-apjoirit<br />

donne plus de 20 heures de service dans des ensei­<br />

gnements généraux et des enseignements spéciaux,<br />

ce sont les heures consacrées aux enseignements<br />

spéciaux qui doivent être considérées comme<br />

supplémentaires et donner lieu à indemnités.<br />

Il ne peut être accordé d'indemnités pour les<br />

enseignements généraux qu'aux maîtres qui<br />

consacrent plus de 20 heures à ces enseignemenls.<br />

Dans certains départements, ces instructions<br />

ont été perdues de vue. J e vous prie, en raison<br />

de la situation budgétaire actuelle, de vouloir<br />

bien les appliquer très exactement à dater du<br />

1 er octobre 1934.<br />

En lisant l'Officiel.<br />

Dépenses engagées par l'instituteur.<br />

Un crédit déterminé a été porté au budget<br />

primitif communal pour l'acquisition de livres<br />

tle prix pour les élèves des écoles publiques.<br />

L'instituteur public a acheté ces prix et les a remis<br />

aux lauréats. Le conseil municipal peut-il, quelques<br />

jours après la distribution des prix, décider que<br />

le crédit est diminué d'un tiers ? Dans l'affirmative,<br />

l'instituteur doit-il payer la différence de ses<br />

deniers ?<br />

1° Le Conseil municipal de cette commune,<br />

invoquant la diminution du nombre des élèves, a,<br />

comme la loi le lui permet, réduit dé 750 à 500 fr. le<br />

crédit inscrit au budget primitif de 1933, pour<br />

achat de livres de prix. Un Conseil municipal peut<br />

toujours, en effet, suivant une jurisprudence constante,<br />

supprimer ou réduire une dépense facultative,<br />

tant qu'elle n'a pas été engagée.<br />

2" En la circonstance, les instituteurs avaient<br />

procédé à l'achat des prix sans en référer au<br />

maire à qui cette décision appartient. La municipalité<br />

ne paraît donc pas pouvoir être engagée au<br />

delà de la somme qu'elle a fixée pour cette dépense.<br />

(J • O. du 2 juin 1934. D. p. 1362.)<br />

Balayage des classes.<br />

Dans les communes ou sections de moins de<br />

500 habitants agglomérés, le balayage doit être<br />

assuré par les élèves en âge de pouvoir en être<br />

chargés par leurs familles (circulaire du 6 juin 1906<br />

du ministère de l'intérieur). Le balayage ne peut<br />

être imposé aux élèves comme une punition, mais<br />

doit être considéré comme un devoir. Cette mesure<br />

d'ordre et de salubrité ne soulève d'ordinaire<br />

aucune difficulté. [J. O. du 9 juin 1934. — D. p.<br />

1469.)<br />

Récompenses honorifiques aux colonies.<br />

Les seuls textes qui réglementent l'attribution<br />

des distinctions honorifiques du personnel de<br />

l'enseignement primaire aux colonies sont les<br />

décrets des 30 octobre 1895, 31 juillet 1917 et du<br />

22 février 1926. Ce dernier texte fixe séparément<br />

pour la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion<br />

d'une part, et pour l'ensemble des autres colonies,<br />

d'autre part, le contingent annuel à répartir.<br />

Ces textes concernant à la fois les maîtres métropolitains<br />

détachés aux colonies et les maîtres des<br />

cadres locaux. [J. O. du 19 mai 1934. —D. p. 1193.)<br />

Statistique des instituteurs.<br />

délégués du ministre de l'Education nationale<br />

dans les divers Etats étrangers<br />

34 Turquie 2<br />

41 1<br />

113 1<br />

7 Angleterre . . . 1<br />

9 États-Unis . . . 21<br />

3 2<br />

4 Portugal . . . . 4<br />

9 1<br />

4 1<br />

1 Tchécoslovaquie . 1<br />

3 Guatémala . . . 1<br />

(J. O. du 15 juin 1934. — D. O. 1509).<br />

Syrie. . .<br />

Espagne .<br />

Egypte. .<br />

Belgique.<br />

Roumanie<br />

Uruguay.<br />

Perse . .<br />

Grèce . .<br />

Albanie .<br />

Afghanistan.<br />

Chine .<br />

Hémenfo tlu Secrétaire île mairie.<br />

Travaux du mois de juillet.<br />

Envoi des pièces trimestrielles (voir tableau<br />

spécial dans le n° du 7 octobre 1933, page 60).<br />

Envoi des pièces mensuelles courantes (voir<br />

tableau spécial dans le n° du 14 octobre 1933,<br />

page 11 de la Partie administrative).<br />

Travaux spéciaux de ce mois :<br />

ÉTRANGERS. —Envoi au préfet, par nationalité,<br />

de l'état numérique des étrangers résidant dans la<br />

commune au 30 juin.<br />

ÉLECTIONS. — Clôture de la liste électorale<br />

agricole (loi du 3 janvier 1924, art. 13).<br />

ASSISTANCE. — Réunion trimestrielle. Révision<br />

de la liste d'A. M. G. et des autres assistances.<br />

CONTRIBUTIONS. — Aviser les contribuables de<br />

DELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. Un vol. in-16, illustré, cartonné. 8.80


<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Juin 34!<br />

Une dictée...<br />

Une leçon de choses.<br />

Le Riz,<br />

aliment universel.<br />

Le riz, vous le savez,!<br />

est l'aliment quotidien<br />

de la moitié de la population<br />

du globe. L'Asie<br />

est son pays d'origine ;<br />

on l'y mange en approchant<br />

des lèvres une<br />

sorte de bol plein de riz, |<br />

que l'on pousse dans la<br />

bouche à l'aide de deux<br />

bâtonnets.<br />

Le riz est un aliment<br />

excellent, très sain, très<br />

riche en substances nutritives.<br />

Le riz d'Indochine,<br />

venu de notre<br />

grande colonie asiatique,<br />

est précieux pour la<br />

France, puisque tout en<br />

nous fournissant des<br />

plats agréables et variés,<br />

il développe notre commerce<br />

et apporte la prospérité<br />

à l'agriculture!<br />

indochinoise. f<br />

Ecrire ais ^bureau de Propagande '<br />

62, Rue de Richelieu, Paris (2 e )


a tournée du contrôleur des G. D. (si elle n'a pas<br />

mcoro ou Heu). Convoquer les répartiteurs. Préparer<br />

le travail de révision des rôles.<br />

Ordonnancement dans le mois do la sommo due<br />

m Trésor pour l'impôt 4 p. 100 établi sur le revenu<br />

les obligations émises par la commune. Transnettrelo<br />

mandat au receveur d'enregistrement.<br />

HYGIÈNE. — Prendre les mesures de salubrité<br />

léccsi'aires pendant la période des grandes chaeurs.<br />

Arrêté pour assurer la décence des bains et sécuité<br />

des baigneurs;<br />

COMPTABILITÉ COMMUNALE. — Demande de subîention<br />

au Conseil général pour travaux d'utilité<br />

mbliijue.<br />

Loi. quo le budget additionnel est revenu en<br />

nail'ic, noter les recettes et les dépenses au B. P.,<br />

PARTIE ADMINISTRATIVE. — N° 40 159<br />

liquider les dépenses régularisées par le B. A.<br />

Préparer le relevé des ordonnancements faits<br />

en dépenses imprévues depuis la session de mai<br />

pour présenter à la session d'août.<br />

DIVERS. — Envoi au sous-préfet do l'état des<br />

imprimés nécessaires à l'école pour l'année suivante.<br />

Recevoir et afficher les déclarations faites par<br />

les cultivateurs de chanvre pour obtenir la prime<br />

prévue par la loi du 24 octobre 1916.<br />

Préparation du programme de la fête du 14 Juillet<br />

et réglementation des mesures d'ordre à y<br />

observer.<br />

Préparer session d'août et convocation du<br />

Conseil municipal.<br />

Réunion du Comité de la caisse des écoles avant<br />

la Cn de l'année scolaire.<br />

Correspondance.<br />

Logement ou indemnité. — T. à I. (BOTJCHES-<br />

IU-H::ÔNE.) — L'instituteur à qui la commune<br />

ccord un logement convenable a-t-il le droit d'opter<br />

mir Vindemnité en tenant lieu ?<br />

L'aitiele 14 de la-loi du 30 octobre 1886 met à la<br />

harge des communes le logement de chacun des<br />

tembres du personnel enseignant de leurs écoles<br />

lémentaires.<br />

L'article 4 de la loi du 19 juillet 1889 prévoit que<br />

! logement de ce personnel pourra être assuré<br />

ar des indemnités représentatives. •<br />

Do ces deux textes résulte pour les communes la<br />

ossibilité, à leur choix, de s'acquitter de leurs<br />

bligations soit par le logement en nature, soit<br />

ar l'indemnité en tenant lieu. La faculté d'option,<br />

issée aux communes,, n'est pas reconnue, par<br />

ontrc, aux instituteurs, aux institutrices. Cette<br />

iterprétation des dispositions législatives est<br />

îprimée dans un avis du Conseil d'État, en date<br />

u2 juillet 1891. Il importe de savoir, pourtant,<br />

u'à ce droit d'option reconnu aux communes,<br />

ni, en certains cas pourrait prendre u n carac-<br />

:re abusif, et être préjudiciable au bon fonctionemenfc<br />

du service public, la haute assemblée a<br />

xé des limites. Il appartient à l'autorité supér<br />

eure, lorsqu'elle estime qu'un maître est dans<br />

impossibilité de trouver dans la localité un logeant<br />

convenable, d'obliger la commune à fournir<br />

a logement en nature.<br />

Dispositions transitoires relatives aux penons.<br />

—- Pour les instituteurs qui se demandent<br />

ils ont intérêt à solliciter leur admission à la<br />

Imite ou à rester en fonctions P<br />

Le décret-loi du 10 mai 1924 a établi une<br />

îriode transitoire do 4 années, pendant laquelle<br />

3 pensions de retraite concédées pourront être<br />

ipéricures à celles qui résulteraient de l'appliition<br />

stricte de celui du 4 avril. Pendant cette<br />

îriode, de 1934 à 1937 compris, les pensions<br />

font calculées selon les dispositions législatives<br />

1924, telles qu'elles régissaient les liquidations<br />

'ant avril dernier; mais le montant en sera<br />

duit do 15 % pour les pensions concédées en<br />

134, do 17,5 % pour colles de "1935, de 20 % pour<br />

Mes do 1936, do 22,5 % pour celles de 1937.<br />

Suivant la date qu'il envisagera, avant 1938,<br />

l'instituteur, l'institutrice, compte tenu de son<br />

traitement moyen et de ses annuités, pourra<br />

calculer la pension qui lui reviendrait si la législation<br />

n'avait subi nulle modification, et en fixer<br />

le montant, selon l'année de la retraite à ses 85<br />

ou 82,5, ou 80, ou 77,5 % .<br />

Les pensions concédées à partir du 1 er janvier<br />

1938 seront liquidées en conformité des restrictions<br />

des décrets-lois, qui donneront leur plein<br />

effet à partir de cette date.<br />

B. E. : Épreuve de chant. — G. A B. (SEINE).<br />

— En quoi consiste l'épreuve de chant de l'examen<br />

du brevet élémentaire : il n'en est pas fait mention<br />

dans le programme limitatif de cet examen, pour<br />

l'année courante ?<br />

L'épreuve de chant à l'examen en vue de l'admission<br />

dans les écoles normales et de l'obtention du<br />

brevet élémentaire est suffisamment définie par<br />

l'arrêté du 18 janvier 1887, pour qu'il n'en soit,<br />

pas fait mention au programme limitatif. Elle<br />

consiste en ceci :<br />

« Exécution d'un chant scolaire figurant sur<br />

une litsejde cinq morceaux présentée par le"candidat,<br />

suivie de questions simples sur la musique<br />

de ce chant. (Durée de l'épreuve : 10 minutes au<br />

maximum.) »<br />

C. E. P. : Mention d'études complémentaires.<br />

— D . A L . (ORNE). — En quoi consiste le certificat<br />

d'études complémentaires ? Quel en est le programme<br />

?<br />

Aux termes de l'article 3 de l'arrêté du 25 janvoer<br />

1895, les élèves qui ont suivi un cours complémentaire<br />

peuvent, à la fin de l'année scolaire,<br />

demander à subir, sur les matières enseignées à<br />

ce cours un examen qui se passe dans les mêmes<br />

formes que celui du certificat d'études primaires<br />

élémentaires. Mention des notes obtenues par lès<br />

élèves qui ont satisfait à ces épreuves est faite sur<br />

le certificat d'études primaires, sous la rubrique :<br />

Mention d'études primaires complémentaires.<br />

Des épreuves à subir, il n'est pas d'autre<br />

programme que celui du cours complémentaire;<br />

et l'examen fait, en général, l'objet d'un règlement<br />

départemental.<br />

LACABE.<br />

ÛELFAUD et MlLLET. ARITHMÉTIQUE, ef'nféyë"„. Un volume in-16. illustré, cartonné. 8 il".


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Manuel général 1933-1934 N° 4 0 30 Juin 1934<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

RTRI TOf^T^APWIT? IMnïJVtî' AnTT^Ç [Sous cette rubrique, nous mettronslci, chaquesemaine, l'annonce ds<br />

l DLw 1 vJvj[lYi\i i l I Hj —— lVUU V Us J±U 1 xio. publications nouvelles pouvant intéresser nos lectrices et lecteurs. |<br />

Arithmétique. Cours élémentaire et moyen, par M. DELFAUD, professeur au Lycée Voltaire,<br />

et A. MILLET, professeur au Lycée Janson-de-SailIy. — Un vo\ in-16, cartonné : 8 fr.<br />

r Ce livre s'adresse plus particulièrement aux classes où sont réunis les élèves du Cours élémentaire 2° année et ceux<br />

du Cours moyen. l ro année. Il a semblé aux auteurs que ce livre avait une importance particulière, non seulement parce<br />

qu'il est destiné aux classes à plusieurs Cours, les plus délicates à conduire, mais aussi parce qu'aux Cours élémentaire<br />

et moyen les enfants acquièrent les notions de base, celles dont le degré de précision et de sûreté commandera les<br />

progrès futurs.<br />

Ils ont donc donné tous leurs soins à ce qui leur a paru être l'objet essentiel de ce Cours mixte ; donner aux enfants<br />

une claire compréhension des règles et du mécanisme de la numération décimale, les conduire à la pratique rapide et<br />

sûre des opérations, les habituer à traiter sous leur forme la plus simple les problèmes fondamentaux de l'arithmétique.<br />

CENTRE D'INTÉRÊT : UN ÉPI<br />

Exercice d'observation : Un épi de blé.<br />

Matériel. —• Épis pleins et épis vides de leurs<br />

grains, brins de paille.<br />

I. Observation libre.<br />

II. Observation dirigée. — L'épi. -— Sa longueur<br />

mesurée en centimètres, ou comparée à un<br />

doigt. De quoi se compose un épi? Où sont placés<br />

les grains ? Quelle est leur direction ? Combien<br />

voyons-nous de rangées de grains autour d'un épi ?<br />

Peut-on les compter facilement ? •— Les grains<br />

sont-ils rangés les uns contre les autres ? Sont-ils<br />

.placés en bon ordre ? Est-il facile de compter les<br />

grains de blé? Pourquoi?<br />

Le grain. — Détachons l'un des grains. Par quoi<br />

est-il entouré ? Débarrassons-le de ses enveloppes.<br />

Combien en comptons-nous ? Sont-elles épaisses ?<br />

[Résistantes ? Que protègent-elles ? Quelle est leur<br />

forme ? Retirons le grain de ses enveloppes. A<br />

quoi ressemble-t-il? (à un pain fendu). Est-il dur?<br />

mou ? Essayons de le casser, de l'écraser. Que<br />

jfait-on avec le grain de blé ? Où écrase-t-on les<br />

grains de blé? A quoi sert la farine? Qui fait<br />

'le pain? Qui a semé le blé? Quels sont les<br />

|enfants qui ont déjà vu semer du blé? Comment<br />

jfait le semeur? Qui a vu moissonner? Qui à vu<br />

(battre le blé? Comment s'y prend-on?<br />

Le chaume. •— Est-il très long? Essayons de le<br />

1 plier. Se casse-t-il facilement? Que voyons-nous<br />

le long de cette tige? »-» Des nœuds. Sont-ils très<br />

rapprochés? Coupons la tige près d'un nœud. »-> Elle<br />

lest pleine à l'endroit où le nœud apparaît, elle<br />

,est creuse ensuite. Est-elle ronde ? Est-elle plus<br />

grosse au sommet qu'à la base ?<br />

I Les feuilles. — Entourent-elles la tige ? Sur<br />

quelle longueur ? Sont-elles serrées autour de la<br />

tige ? Quelle est la forme de la feuille ? Connaissez-vous<br />

des feuilles qui lui ressemblent? Regardons<br />

les nervures. Quelle direction suivent-elles ?<br />

A quoi servent les tiges du blé lorsqu'elles sont<br />

sèches? Que fait-on de la paille? Comment l'entasse-<br />

:t-on ? La paille est-elle lourde ou légère ? S'enillamme-t-elle<br />

facilement ?<br />

Dessin.<br />

Dessin d'observation. — Un brin de paille. —<br />

|Respecter la longueur, la largeur du chaume et la<br />

^distance entre chaque nœud.<br />

Un épi de blé.<br />

Dessin de mémoire. — Une glane, une gerbe<br />

de blé, une batteuse en plein travail avec tous les<br />

ouvriers affairés, une meule de paille, un moulin<br />

à vent, la roue du moulin.<br />

Dessin d'imagination. — (Voir le conte). 1° La<br />

Partie scolaire.<br />

petite poule rouge s'en va trouver le dindon et le<br />

canard qui refusent de l'aider.<br />

La petite poule rouge sème son blé.<br />

2° La petite poule rouge retourne vers le dindon<br />

et le canard et leur demande de l'aider à porter le<br />

blé au moulin. — Elle porte seule le blé au mou-'<br />

lin.<br />

3° La petite poule rouge mange le bon pain<br />

qu'elle vient de faire, avec ses poussins. Le canard<br />

et le dindon, honteux, attendent tristement à la<br />

porte, tête basse. Modelage.<br />

Modelons des épis en disposant de très petites<br />

boules de pâte autour d'un brin de paille.<br />

Modelons diverses sortes de pain : pain long,<br />

pain en couronne, en traçant avec un ébauchoir<br />

quelques traits transversaux.<br />

Fabriquons un paneton.<br />

Jeux sensoriels.<br />

1" exercice. 1° Reconnaître par la vue et le toucher<br />

différentes poudres : du sel, de la farine, du<br />

tapioca, etc.<br />

Montrer le sel, la farine.<br />

2° Les yeux bandés, palper alternativement les<br />

3 matières..<br />

3° Les yeux bandés, reconnaître la farine, le tapioca,<br />

le sel.<br />

2 e exercice. — Reconnaître et distinguer différents<br />

grains de céréales : avoine, orge, seigle, blé.<br />

Les montrer alternativement après en avoir<br />

pris connaissance individuellement, et les yeu-c<br />

bandés.<br />

3» exercice. — Trier des grains de céréales mélangés<br />

dans une boîte et les répartir suivant leur<br />

espèce dans autant de boîtes séparées.<br />

4* exercice. — Reconnaître au toucher le pain<br />

frais, le pain rassis, la mie, la croûte.<br />

5» exercice. — Distinguer, en les soupesant, un<br />

épi plein d'un épi vide, un brin de chaume qui<br />

vient d'être coupé d'un brin de paille sèche<br />

Jeux de calcul.<br />

Dessinons sur notre cahier plusieurs épis de blé<br />

et comptons-en les grains.<br />

N» tO


598 CLASSE D'INITIATION 30 Juin 34<br />

Sur notre table, nous représentons chaque quantité<br />

par des - jetons-dizaines et des petits jetons.<br />

Le 1 er épi compte 16 grains.<br />

Le 2° épi compte 13 grains.<br />

Le 3 e épi compte 14 grains.<br />

Comptons d'abord tous les petits jetons. Rassenr<br />

blons-les pour voir si nous ne pourrions pas rempla"<br />

cer 10 d'entre eux par un gros jeton. Nous trouvons,<br />

13 petits jetons. Nous en remplaçons 10 par un<br />

jeton-dizaine. 'Plaçons le jeton-dizaine au-dessus<br />

Q OOO ooo<br />

Q ooo<br />

Q oooo<br />

des autres jetons-dizaines. Combien avons-nous<br />

maintenant de dizaines ? 4. Combien reste-t-il<br />

— _ de petits jetons ? 3.<br />

• lo Ecrivons le nombre obtenu : 43.<br />

I'® Dessinons l'opération sur notre cahier.<br />

_ 43 Multiplication. — Dessinons sur le cahier<br />

des-êpis contenant lemême nombre de grains:<br />

20, 21, 22 par exemple. Comptons le nombre total<br />

de grains dans 2, 3 ou 4 épis.<br />

Nombres de 2 en 2, de 3 en 3, de 0 à 100. —<br />

Chaque enfant reçoit une boîte emplie de grains<br />

de blé, il les aligne sur sa table par groupes de 2 ou<br />

de 3. Puis, il les compte et écrit au fur et à mesure<br />

les nombres obtenus sur son cahier.<br />

Partage. — Une mère poule a trouvé 20 grains<br />

de blé dans un champ. Elle veut les partager entre<br />

ses 4 petits poussins. Combien donnera-t-elle de<br />

graines à chaque poussin"?<br />

Disposons 4 petites assiettes sur la table et plaçons<br />

alternativement 1 grain de blé<br />

dans chaque assiette. Nous avons ainsi 201 4<br />

utilisé 4 grains. Nous pouvons alors q grecommencer<br />

cette opération, 5 fois •'<br />

en tout.<br />

Chaque poussin a reçu dans son assiette cinq<br />

grains.<br />

\ MW0l \ @0000! \ 00000! \ (500 00 !<br />

Partageons aussi des miettes de pain entre<br />

plusieurs oiseaux, des croissants entre plusieurs<br />

enfants, -etc...<br />

Exercices de langage.<br />

René va acheter un pain chez la boulangère.<br />

— Matériel. — Une gravure représentant une<br />

boulangerie. — Un élève mime les actions de la<br />

boulangère, un autre est un client. Tour à tour,<br />

les autres enfants expriment à haute voix par une<br />

courte phrase les actions accomplies par chaque<br />

personnage ou répondent seulement à une question<br />

posée par la maîtresse.<br />

1° La devanture de la boulangerie. — Les différentes<br />

sortes de pains. Les petits pains, les croissants,<br />

les pains de seigle, les pains de gruau, les<br />

biscottes, les pains longs, les pains tendus, les<br />

pains en couronne, les pains au lait, les miches. —•<br />

Où sont placés ces pains ? — Comment sont-ils disposés?<br />

Qui les apporte au magasin ? — Dans quoi<br />

les apportc-t-on ?<br />

2° Les qualités de ces pains. — Quand ils sortent<br />

du four, ils sont dorés et croustillants, ils sont frais,<br />

mais, si on ne les mange qu'après deux ou trois<br />

jours, ils sont devenus rassis, et ils paraissent beau­<br />

coup moins agréables à manger. Certains pains sont<br />

arrondis, d'autres allongés, tendus, etc.'<br />

3° Les actions de la boulangère et du client.<br />

— Le client entre, salue, choisit, demande poliment,<br />

place le pain dans un sac, paie, vérifie le<br />

poids du pain et la monnaie rendue.<br />

La boulangère prend le pain, le place... sur quoi ?<br />

Elle le pèse... avec quoi? •— Elle ajoute ou retranche<br />

un morceau de pain. Pourquoi ? — Avec quel instrument<br />

le coupe-t-elle ? — Le pain est enveloppé.<br />

Pourquoi ? Avec quoi ? —Que fait la boulangère<br />

de l'argent qui lui est donné? Que fait-elle de la<br />

monnaie ? — Où est placé son tiroir-caisse ? Le<br />

laisse-t-elle ouvert ? fermé ? Pourquoi 1<br />

Un conte.<br />

LA PETITE POULE ROUGE<br />

La petite poule rouge grattait dans la cour quand<br />

elle trouva un grain de blé I<br />

— Qui -est-ce qui va semer ce blé ? dit-elle- -<br />

— Pas moi, dit le dindon.<br />

— Ni moi, dit le canard.<br />

— Ce sera donc moi, dit la petite poule rouge,<br />

et elle sema le grain de blé.<br />

Quand le blé fut mûr, elle dit :<br />

•— Qui est-ce qui va porter se grain au moulin ?<br />

— Pas moi, dit le dindon.<br />

— Ni moi, dit le canard.<br />

— Alors, je le porterai, dit la petite poule rouge;<br />

et elle porta le grain au moulin.<br />

•Quand le blé fut moulu, elle dit :<br />

— Oui est-ce qui va faire du pain avec -cette<br />

farine V<br />

— Pas moi, dit le dindon.<br />

— Ni moi, dit le canard.<br />

— Je le ferai, alors, dit la petite poule rouge;<br />

et elle lit du pain avec la farine. Quand le pain fut<br />

cuit, -elle dit :<br />

— Qui est-ce qui va manger ce pain ? — Moi,<br />

cria le dindon. — Moi, cria le canard. — Non, pas<br />

vous, dit la petite poule rouge. Moi et mes poussins<br />

nous le mangerons. Claclc 1 Clack 1 Venez, mes<br />

chéris 1<br />

Miss SATIAH CONE BRYÀIS'T.<br />

Récitation.<br />

•LE CHAMP DE BLÉ<br />

Le matin, dans le champ de blé;<br />

On entend comme un air de fête :<br />

Tirli 1 tirli ! Soleil levé,<br />

C'est le réveil de l'alouette<br />

Au champ de blé,<br />

Lariré I<br />

Au champ de blé 1<br />

Tout brin de paille .en la moisson;<br />

C'est un llûteau lorsque la brise<br />

Vient accompagner la chanson,<br />

La chanson de la perdrix grise<br />

Au champ de blé,<br />

Lariré I<br />

Au champ de blé 1<br />

Les oiseaux n'y chanteront plus<br />

Car bientôt, les faux, les faucilles<br />

Vont mettre le sol tout à nu<br />

Et chasser les voix si gentilles<br />

Du champ de blé,<br />

Lariré I<br />

Du champ de blé 1<br />

HUGUES LAI>AIHE.<br />

Les chansons berriaudes. Figuière, éd.<br />

Mlle R . LAFOND.<br />

BircctriCG-S'écoIo d'application. C. A. T. lï. M.<br />

DELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. S I$r,w. Un vol. In-I6, illustré, cartonné. 9 fr.


30 Juin 34 ÉDUCATION MORALE E T CIVIQUE 599<br />

i j a B B B B B B A L'ÉCOLE PRIMAIRE 1 1 1<br />

^EDUCATION MORiÀLE W<br />

La guerre.<br />

i Pourquoi me tuez-vous ? — Eh quoi 1 ne demeurez-vous<br />

pas de l'autre côté de l'eau ? Mon ami, si<br />

vous demeuriez de ce côté, je serais un assassin et<br />

cela serait injuste de vous tuer de la sorte ; mais<br />

puisque vous demeurez de l'autre côté, je suis un<br />

brave, et cela est juste. »<br />

PASCAL. Pensées § 293. Éd. Brunschvicg.<br />

COURS ÉLÉMENTAIRE. — I. Les souffrances<br />

de la guerre. — En 1914 — il y a bientôt<br />

20 ans de cela — une guerre effroyable a éclaté<br />

entre la Franco et l'Allemagne. N'en avez-vous pas<br />

déjà entendu parler? Sans doute vos parents et<br />

vos grands-parents, dont certains y ont euxmêmes<br />

pris part, vous en ont-ils conté quelques<br />

épisodes? Ils vous ont dit aussi, j'en suis sûr,<br />

combien cette longue épreuve (elle a duré près de<br />

5 ans) avait été douloureuse, que de deuils et de<br />

misères elle a causés partout et quels affreux souvenirs<br />

ils en ont conservés. Jamais, en effet, aucune<br />

guerre n'a été plus meurtrière et n'a provoqué<br />

plus de ruines et de dévastations.<br />

1° Les hommes qui en ont surtout souffert sont<br />

évidemment les soldats : arrachés à la vie familiale<br />

et à leur profession, ils ont dû vivre de longs mois<br />

dans des tranchées, sous la menace constante des<br />

obus, des balles, des gaz asphyxiants, etc...<br />

Des médecins arrivent dans une ambulance pour soigner<br />

les blessés pendant la terrible bataille de Verdun (1916).<br />

Certains, couchés sur leur brancard, au ras du sol,<br />

nous saisissaient par les jambes et suppliaient que l'on<br />

s'occupât d'eux. Quelques infirmiers affolés s'élançaient<br />

au hasard, mais n'arrivaient pas à satisfaire aux besoins<br />

d'une si vaste souffrance. Je me sentais à tout instant<br />

agrippé par ma capote, et une voix me disait : « Je<br />

suis ici depuis quatre jours ! Faites mon pansement,<br />

je vous en supplie. » Et comme je répondais que j'allais<br />

revenir tout de suite, l'homme se mettait à pleurer :<br />

« Ils disent tous qu'ils vont revenir, et ils ne reviennent<br />

jamais... • Parfois, un homme tourmenté par le délire<br />

nous tenait au passage des propos incohérents. Parfois,<br />

nous tournions autour d'un lit silencieux pour voir la<br />

figure du blessé, mais il n'y avait plus là qu'un cadavre.<br />

G. DUHAMEL. Vie des Martyrs.<br />

2° Mais les non-combattants ont eu à subir aussi<br />

de pénibles épreuves : ils ont connu les privations,<br />

l'inquiétude perpétuelle, souvent la douleur causée<br />

par la mort d'un être cher, parfois même<br />

l'épouvante des bombardements.<br />

A Reims, en 1916, les écoles étaient installées dans les<br />

caves pour que les enfants fussent à l'abri des obus.<br />

Nous allions descendre dans les classes, lorsqu'à<br />

8 h. 55 exactement, une détonation formidable retentit,<br />

une secousse violente ébranla tout le bâtiment et une<br />

fumée noire, épaisse, mêlée de poussière blanche, se<br />

répandit dans le cellier: un zio venait de tomber sur<br />

le toit à 20 mètres de nous et, perçant deux platesformes,<br />

avait projeté des balles et des éclats jusque<br />

près des enfants. Cris affolés des plus grands et de leurs<br />

parents qui, pour partir, attendaient la fin de la rafale;<br />

pleurs et sanglots des petits... Très impressionné...,<br />

mais me raidissant, je prononce : « C'est tout, il n'y en<br />

a jamais deux de suite au même endroit. N'ayez plus<br />

peur, mes enfants. Que tout le monde descende dans<br />

la cave, les petits d'abord. Nous avons le temps... »<br />

L'exode s'est effectué en trois minutes et sans bousculade.<br />

BroDiEZ. (Lectures pour Tous. 15 juillet 1916.)<br />

3° Tout cela vous montre qu'il ne faut jamais jouer<br />

à la guerre : quand on songe aux combattants de<br />

1914, à tous ces pauvres soldats hachés, saignants,<br />

convulsés, qui emplissaient les cimetières du front<br />

et les hôpitaux, on se sent envahi d'une espèce<br />

d'horreur pour tout ce qui ressemble à cette effroyable<br />

tuerie. En vérité, la guerre n'est ni belle,<br />

ni joyeuse, ni amusante : c'est « la chose la plus<br />

horrible qui soit sur terre », a dit le maréchal Foch.<br />

COMPLÉMENTS POUR LES COURS<br />

MOYEN ET SUPÉRIEUR. — II. Les effets<br />

désastreux de la guerre. — Jadis, les conflits<br />

armés pouvaient être profitables au vainqueur.<br />

Mais aujourd'hui, les luttes entre peuples sont<br />

devenues tellement onéreuses que les avantages<br />

d'un succès, si grands qu'ils soient, ne peuvent<br />

jamais compenser la valeur des richesses employées<br />

à les obtenir.<br />

1° La guerre moderne, en effet, entraîne un»<br />

énorme destruction de vies humaines et de biens<br />

matériels; ainsi la campagne de 1914-1918 a coûté<br />

à la France I 383 000 morts, 740 000 mutilés, et<br />

une dépense de 143 milliards de francs; 20 603<br />

usines et 293 733 maisons ont été entièrement<br />

démolies, etc.. De là une dette si considérable que<br />

notre pays, malgré sa victoire, en est encore accablé<br />

(effondrement du change) et reste en proie aux<br />

plus graves difficultés financières et économiques.<br />

2° Dans le domaine moral, les résultais de la<br />

guerre ne sont pas moins funestes-, en déchaînant<br />

les intérêts violents et brutaux, elle pousse au<br />

mépris de la vie humaine, au mépris de la propriété,<br />

au mépris du travail : c'est pourquoi on n'a jamais<br />

enregistré tant de vols, de suicides et de crimes que<br />

depuis 1918.<br />

III. Les conflits armés sont-ils évitables ? —<br />

Que la guerre soit tout à la fois une sottise et un<br />

fléau, il n'est assurément personne qui n'en convienne;<br />

mais beaucoup de gens s'imaginent que<br />

c'est un mal auquel il faut se résigner, parce qu'il<br />

est impossible de le faire disparaître. Il n'est pas,<br />

sachez-le, de plus coupable erreur.<br />

1° La guerre, en effet, n'est pas du tout une nécessité<br />

naturelle, comme on le prétend quelquefois :<br />

la nature nous offre bien des exemples de lutte<br />

entre deux individus (combats d'animaux), mais<br />

non de batailles entre deux groupes d'individus;<br />

la guerre, en réalité, est une invention humaine,<br />

et strictement humaine. S'obstinerait-on d'ailleurs<br />

à y voir la manifestation d'un instinct qu'il no s'en<br />

suivrait pas qu'on doive renoncer à le corriger,<br />

s'il est reconnu que cet instinct est dangereux.<br />

2° El puis, Vhisloire nous apprend que la guerre<br />

n'est généralement pas voulue par les peuples :<br />

neuf fois sur dix, elle est le fruit de l'ignorance,<br />

de l'aveuglement, de la cupidité, de l'ambition<br />

des rois ou des hommes au pouvoir; par contre,<br />

chaque fois que des gouvernements ont sincèrement<br />

tenu à éviter une guerre, ils y sont arrivés (ex. de<br />

la Monarchie de juillet en 1840;de la II I e République<br />

après Fachoda ou Agadir, etc.)<br />

Bref, les conflits sanglants entre nations n'ont<br />

rien de fatal; aujourd'hui plus que jamais, il importe<br />

de s'en convaincre et de travailler à empêcher le<br />

retour de pareilles catastrophes; car les moyens<br />

de destruction des armées modernes sont tels que<br />

si une nouvelle guerre éclatait, c'en serait fini<br />

de l'Europe, irrémédiablement.<br />

Lectures. — LECONTB DE LISLE. Le soir d'une<br />

bataille. (Poèmes Barbares). — ROLAND DORGELÈS.<br />

Les Croix de Bois. (Chap. VIII). F. FEnRÉ.<br />

DELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. éitmlZlirt. Un vol. in-I6, illustré, carto :né. 6.50


600 LECTURE DU SAMEDI 30 Juin 34<br />

L'odyssée d'un poisson rouge.<br />

Je me souviens qu'un soir, comme je me rendais<br />

chez mon ami Francis C..., je m'arrêtai, près de<br />

son logis, devant la boutique d'un marchand de<br />

poissons rouges. Un dernier rayon de soleil glissait<br />

sous les platanes du quai du Louvre et dorait les<br />

bocaux et, ces poissons, vous eussiez dit de mouvants<br />

pétales de coquelicot ou do vivants rubis.<br />

Une idée saugrenue me traversa l'esprit. J'achetai<br />

un poisson ainsi qu'un bocal, et, sans vouloir qu'on<br />

les enveloppât le moins du monde, je me rendis en<br />

cet équipage, et pour la joie des passants, chez<br />

C..., tout au plaisir de lui faire un aussi surprenant<br />

cadeau. Je montai les trois étages et sonnai. J'attendis<br />

un instant. Je sonnai encore : mais nulle<br />

main ne vint ouvrir la porte. Sans poser mon bocal,<br />

de crainte que quelque habitant du logis ne le fît<br />

choir par mégarde, ou qu'un chat plein de traîtrise<br />

me péchât mon poisson rouge, j'allai consulter la<br />

concierge, qui ne me put donner aueun éclaircissement.<br />

Qu'allais-je faire de mon poisson ? Il était déjà<br />

nuit. Le marchand avait fermé ses volets. Laisser le<br />

bocal à la concierge, il n'y fallait pas songer. Elle<br />

eût pu prévenir G... et briser ainsi toute ma joie<br />

de lui ménager une surprise. Je partis donc, portant<br />

mon mouvant pétale de coquelicot, qui, dans<br />

sa prison de cristal, sur ma table posée au restaurant,<br />

me regarda dîner. Le,garçon me recommanda des<br />

soles dont toute la clientèle faisait, ce soir-là, ses<br />

délices; mais, par une sorte de scrupule, que vous<br />

apprécierez, je n'osai point dévorer un poisson sous<br />

les Je yeux ne vous vivants conterai de mon point pensionnaire. comment je parvins à<br />

regagner mon logis à Passy, après avoir promené '<br />

le vivant rubis dans le métro, ainsi que dans le<br />

tramway, au milieu de la gaieté curieuse des personnes<br />

que je rencontrais et qui se demandaient<br />

comment un homme d'aspect raisonnable pouvait,<br />

de la sorte, voiturer un poisson rouge. Je ne pus<br />

empêcher un jeune enfant de mettre dans mon<br />

bocal la moitié du bâton de chocolat qu'il mangeait<br />

et qu'il voulait partager avec le poisson.<br />

Rentré chez moi, je songeai que cette aventure<br />

était vraiment ridicule, mais encore une fois, qu'elle<br />

était charmante, et que C... aurait bien de la joie,<br />

le lendemain, quand je lui raconterais les péripéties<br />

de mon entreprise.<br />

Je me rappelle : il faisait un joli soleil matinal. Je pris mon bocal et partis. J'appelai un taxi, afin de<br />

ne point, comme la veille, m'offrir en spectacle; et<br />

nous voilà, le poisson et moi, emportés vers le logis<br />

de mon ami. Je ne sais si vous avez jamais, dans une<br />

auto, transporté un poisson rouge. C'est chose périlleuse;<br />

c'est une œuvre de choix qui veut beaucoup<br />

d'amour, redirait Verlaine. Nous n'avions pas fait<br />

deux cents mètres que j'avais les mains trempées, le<br />

visage éclaboussé; enfin, dans un virage agrémenté<br />

d'un fort horrible cahot, ce fut une catastrophe : le<br />

bocal chavira dans mon gilet, le poisson roula sur le<br />

coussin. Je me mis à crier si fort que la voiture<br />

s'arrêta, et si brusquement, que je donnai du<br />

nez dans la vitre au risque de me blesser. Mon<br />

chapeau, dans le choc, s'envola. dans les airs. Le<br />

chauffeur crut sans doute avoir affaire à quelque fol,<br />

car, nu-tête, le poisson rouge fourré dans le bocal<br />

vide, je me jetai dans la première maison en criant :<br />

« De l'eau 1 de l'eau 1 » Le temps que mit une brave<br />

et honnête femme à me conduire au robinet de sa<br />

cuisine me parut interminable. J'aurais pleuré dans<br />

le bocal; mais les larmes sont salées, la poésie grecque<br />

nous l'enseigne, et mon poisson, déjà bien faible,<br />

eût, sur le coup, péri en cette mer improvisée.<br />

Ah 1 qui dira ma joie, lorsque, dans l'eau réconfortante,<br />

le poisson, après avoir traîné sur le flanc,<br />

donna un coup de queue, ouvrit ses'ouïes, remua ses<br />

nageoires et se reprit à vivre 1<br />

Je décidai de continuer ma route à pied et, mon<br />

chapeau encore tordu, les vêtements mouillés,<br />

j'arrivai enfin chez C... Cette fois, il était chez lui;<br />

et, le bocal derrière le dos, comme qui porte la<br />

surprise d'un bouquet, j'entrai dans son bureau.<br />

Je lui fis un petit discours, et non point d'un geste<br />

large, mais d'un geste mesuré, car je ne voulais point<br />

envoyer le poisson sur le parquet, je lui offris mon<br />

illustre présent. C... trouva que c'était uno idée<br />

admirable, et chargea la femme de ménage d'aller<br />

en toute hâte aux renseignements, d'apprendre de<br />

quels mets se repaissent les poissons rouges et de ne<br />

revenir qu'avec une abondante nourriture pour cet<br />

hôte nouveau.<br />

Vous ne pouvez imaginer la place que ce poisson<br />

rouge tint dans ma vie par la suite. C... était mon<br />

ami; les saisons ont passé, et il est toujours mon<br />

ami, et ce poisson rouge, qu'à chacune de mes<br />

visites je ne manquais pas de saluer de quelques'<br />

mots affectueux, me semblait le symbole de l'amitié.I<br />

Après bien des années, je continuais de m'attacher à<br />

lui, n'ayant que la crainte de le voir mourir un jour,<br />

car il avait été le témoin discret -—• si discret •—•<br />

de tant de doctes causeries, d'entretiens familiers,<br />

de repas, où parmi les vins aimables, nous avions<br />

échangé tant de projets, des rêves en si grand<br />

nombre !<br />

Il y avait plus de vingt ans qu'il nageait chez C...<br />

Petit poisson deviendra grand. Mais non, il avait<br />

toujours la même corpulence. Parfois, comme<br />

cambré, il montait et venait souffler, le bout du<br />

museau à l'air, puis il plongeait et s'en allait à la<br />

godille; il avait toujours l'air d'avoir les mains dans<br />

les poches.<br />

Un beau jour, comme C... était en villégiature à<br />

Tournay — qui est en Bigorre — je reçus un télégramme<br />

qui me conviait à rejoindre mon compagnon,<br />

et, ravi, je partis aussitôt.<br />

Mais à Tournay, dans la maisonnette de C...,'<br />

quelle surprise! Sur une table, il y avait mon<br />

poisson qui nageait toujours.<br />

— Tu vois, je l'ai amené, me dit C...<br />

Nous passions les journées les plus agréables du<br />

monde à ne rien faire ou à pêcher à la ligne. Quelle<br />

joiel Les loisirs, le bon air, les peupliers légers, la<br />

pipe sous les platanes et tous les charmes de l'amitié 1<br />

Mais voilà qu'un soir, après dîner, comme nous<br />

passions au fumoir, je poussai un cri. Le bocal<br />

était vide.<br />

— Où est le poisson ? demandai-je.<br />

—- Où est le poisson ? demanda C...<br />

Enfin Mariette, la vieille servante que nous<br />

interrogions, prononça les paroles suivantes :<br />

— Que Monsieur se figure... Tout à l'heure,<br />

pendant que je mettais le couvert, le chat, avec la<br />

patte, l'a péché. Il y avait longtemps qu'il rôdait<br />

autour. J'ai chassé le chat et alors, comme je pensais<br />

que le chat demain ou un autre jour, finirait par le<br />

prendre ...<br />

— Alors?<br />

•— Alors, je l'ai ajouté, ce soir, à la friture.<br />

— Ce soir ?<br />

— Cela a fait un petit poisson de plus, et bien<br />

frais; il était tout vif quand je l'ai pris.<br />

Nous l'avions mangé. Du moins l'un de nous,<br />

C... ou moi_, l'avait mangé. J'en étais tout mélancolique.<br />

Mais mon ami m'avoua :<br />

— N'aie donc pas un chagrin si sombre. Ce poisson,<br />

ce n'était pas le même depuis vingt ans. Chaque<br />

fois que j'allais en voyage, qu'en aurais-je fait?<br />

Je le donnais à la femme de ménage, à un ami.<br />

Puis, quand je Tevenaïs à Paris, j'en achetais un<br />

autre, pour toi, parce que j'avais vu que tu y tenais,<br />

à cette petite histoire. Vingt ans... J'en ai acheté<br />

des poissons rouges !...<br />

TRISTAN DERÊME.<br />

(Les Annales.)<br />

Lecture communiquée par Mme CALMET, Insliiulrice à Broquiès (Aveyron). (Prix de 50 fr.)


30 Juin 34 CALCUL : COURS PRÉPARATOIRE ET ÉLÉMENTAIRE 601<br />

. C O U R S P R É P A R A T O I R E .<br />

Révision d es nombres de 1 à 100.<br />

1. Le jeu de billard. — Louis et André jouent<br />

au billard. Ils doivent lancer chacun 5 fois la boule.<br />

l r ° partie. Louis commence et marque : 4, 25, 50,<br />

3, 10. Total ? 92.<br />

André compte : 10, 10, 2, 5, 50. Total ? »-» 77.<br />

Qui a gagné ? »->• Louis. Combien de points a-t-il<br />

de plus qu'André ? 92 — 77. Compter de 77 à<br />

80, puis de 80 à 92, soit 15.<br />

2° partie. Louis marque : 3 fois 2, 2 fois 25, soit ?<br />

56. André : 2 fois 4, 3 fois 20, total ? »->• 68. Qui<br />

a gagné ? »-» André. Combien a-t-il en plus ?<br />

Compter de 56 à 60, de 60 à 68, soit 12.<br />

II. Calculons.<br />

32 + 3 + 5 + 8 + 3 90—2 — 3 — 4—1<br />

47 + 4 + 6 + 4 + 9 82— 3 —4 — 5 — 2<br />

78 + 4 + 3 + 5 + 10 74 — 4 — 4 — 6 — 1<br />

24 = • x 6 18 = 9 X • 7 X 4 = »<br />

24 = • x 4 18 = 6 X • 8 X 3 = •<br />

Poser les opérations suivantes et les effectuer :<br />

24 + 12 + 35 + 12.; 98 — 33; 36x2; 25x3;<br />

16 .x 4; 48 : 2; 57 : 3; 96 : 4.<br />

III. Dessinons. — Décorer une bande en répétant<br />

le dessin d'un jouet : cheval monté sur roulettes,<br />

ou mouton, chèvre.<br />

Exercices. — 1. Dicter les nombres : 31, 71,<br />

61, 81, 91, 73.<br />

2. Classer par ordre de grandeur croissante :<br />

40, 72, 26, 95, 88, 100.<br />

3. Quel est le nombre qui précède 90, 70, 69 ?<br />

4. Ecrire les nombres de 10 en 10 jusqu'à 100.<br />

5. Ecrire les nombres de 5 en 5 de 50 à 100.<br />

6. Ecrire les nombres de 4 en 4 de 71 à 91.<br />

7. Au jeu de tonneau, Paul a marqué 96 points,<br />

Pierre la moitié des points de Paul et Jean le<br />

tiers. Combien de points PieTre et Jean ont-ils<br />

chacun î<br />

8. Paul avait 77 billes. Il en a perdu 15, puis<br />

23, puis 4. Quelle est sa perte ? Que lui Teste-t-il ?<br />

9. La maman a partagé également un sac de<br />

48 billes entre ses 3 enfants. Combien en ont-ils<br />

chacun ?<br />

10. Un sac de billes en contient 23. Combien<br />

4 sacs semblables -en contiennent-ils ?<br />

1 COU R S ÉLÉMENT AIR E ]<br />

CALCUL MENTAL<br />

1 " année. •— 1. A 9 f.le bidon d'essence de 51.,<br />

que valent 10 litres, puis 15 1. d'essence ï<br />

2. Un 1. d'huile pèse -900 g. Que pèse un dal ï<br />

3. Avec une automobile, Il faut 12 1. d'essence<br />

par l'OO km. Combien en faut-il pour faire 300 lem.?<br />

4. Un cycliste achète une chambre à air 12 f.,<br />

une enveloppe 17 f. Il donne un billet de 50 f.<br />

Combien doit-on lui rendre 1<br />

5. Un jardin carré a 24 m. de côté. Que mesure<br />

Bon pourtour ?<br />

2° année. —1. A 12 f. le bidon d'essence de 51.,<br />

çpie valent 20 1. d'essence, 50 1., 1 hl. ?<br />

2. Une automobile consomme 13 1. d'essence aux<br />

100 km. Que lui faut-il pour parcourir 500 km?<br />

3. Je donne 50 f. pour payer mon biilet de chemin<br />

de fer. L'employé me rend 1 pièce de 10 f.,<br />

3 pièces de 2 f. et 2 pièces de 1 f. Gue coûte le<br />

billet ?<br />

4. Un cycliste parcourt 12 km. en 30 minutes.<br />

Quelle est sa vitesse à l'heure ? Quel chemin parcourt-il<br />

en 3 h. î<br />

PROBLÈMES<br />

Transports, voyages, promenades.<br />

i r e année. — 1. Une automobile consomme<br />

12 1. d'essence aux 100 km. Quel chemin parcourrat-elle<br />

avec 72 1. d'essence ? R. : 600 km.<br />

2. Une automobile fait 1 km. par minute. Combien<br />

fait-elle en 1 heure? en 4 heures?<br />

R. : 60 km. ; 240 km.<br />

3. Paul, à bicyclette, a mis 11 minutes pour parcourir<br />

3 km. 300 m. Combien de mètres parcourt-il<br />

par minute ? a-» R. : 300 m.<br />

4. Jean, son camarade, a mis 4 fois plus de temps<br />

que lui pour faire le même chemin, à pied. Quel<br />

chemin fait-il par minute ? R. : 75 mètres.<br />

5. Un coureur met 17 minutes pour franchir<br />

3536 mètres. Combien de mètres fait-il par minute ?<br />

R. : 208 mètres.<br />

6. Jeudi, papa a pris un billet de chemin de fer,<br />

aller et retour; ce 'billet est valable 4 jours. Le dimanche<br />

ne compte pas. Quel est le dernier jour<br />

de validité du billet? ~ »-> R. : Lundi.<br />

7. La charge maximum d'un -wagon est de 12<br />

tonnes. Ce wagon peut-il recevoir le chargement de<br />

4 camions de bois portant chacun 2500 kg ? Combien<br />

porterait-il en trop ou en moins ?<br />

»-» R. : 2 tonnes en moins.<br />

8. L'avion Paris-Marseille met 5 heures pour<br />

franchir la distance de 790 km. qui sépare ces<br />

2 villes. Quelle est sa vitesse à l'heure ? Sa vitesse<br />

à la minute, en mètres ?<br />

s-» R. : 158 km. ;2633 mètres.<br />

9. Une automobile consomme 4 f. d'huile et 20 f.<br />

d'essence par 100 km. A combien revient un parcours<br />

de 700 km.? de 1200 km.?<br />

R. : 168 f.; 288 f.<br />

S c année. — 1. Une automobile consomme 121.<br />

d'essence aux 100 km. Quel chemin aurait-elle fait<br />

lorsqu'elle aura consommé 1321. d'essence ?<br />

»-»• R. : 1100 km.<br />

2. Une automobile parcourt -20 km. en 30 minutes.<br />

Combien aura-t-elle parcouru en 3 heures ?<br />

R. : 120 km.<br />

3. Un automobiliste a parcouru sur piste 40 km.<br />

en 20 minutes. -Combien fait-il en une heure ? Combien<br />

méttra-t-il de temps pour franchir 156 km.?<br />

»-> R. : 120 km. ; 78 minutes.<br />

4. Avec papa, j'ai pris le train pour rendre visite<br />

à ma tante qui habite à 28 km. Le train s'est arrêté<br />

2 fois, 5 minutes à chaque arrêt, et il a mis 38 minutes<br />

pour arriver à destination. Avec quelle vitesse<br />

à l'heure roule ce train ? »-> R. : 60 km.<br />

5. Les vacances en 1934 commenceront le mercredi<br />

1 el août et la rentrée est fixée au 1 eT octobre.<br />

Quel sera le jour de laTentrée? *-> R. : Un lundi.<br />

6. Un camion ne doit pas porter plus de 3 tonnes.<br />

Peut-il Tecevoir le c'Ifsrgemen't de 3 voitures portant<br />

chacune 20 sacs do blé pesant chacun 80 kg ? Quel<br />

serait le chargement, en trop on en moins?<br />

R. : 1800 kg. en trop.<br />

7. On peut aller de Paris à Londres en utilisant<br />

le train et le bateau ou bien l'avion. Par le train<br />

et le bateau, en partant do Paris à 10 h., on arrive<br />

à Londres a 19 h. En partant du Bourget par avion,<br />

à 8 h. 45, on arrive à destination à 11 h. 45. Quel est<br />

le moyen le plus rapide ? Quel temps gagne-t-on ?<br />

»->• R. : Par avion, on gagne 6 h.<br />

jDELFADD et MlLLET. ARITHMÉTIQUE. JtmôyTn. U n volume in-16, illustré, cartonné. 8 fr.<br />

- - • _ . i - i i i. i • . » .ni — — — — — — — — — —


602 CALCUL : COURS MOYEN ' 30 Juin 34<br />

8. Un avion consomme 50 1. d'essence tous, les<br />

200 km. Quelle quantité d'essence doit-il emporter<br />

pour parcourir 1400 km.? »-*• R. : 350 1.<br />

9. Un motocycliste part avec 12 1. d'essence<br />

dans son réservoir. Sa machine consomme 4 1. par<br />

100 km. Il s'arrête quand le réservoir est vide,<br />

Quelle distance a-t-il parcourue? »->• R. : 300 km.<br />

10. On loue un garage 150 f. par mois. Combien<br />

de mois a-t-on payé la location si on a déboursé<br />

X650 f. ? »-> R. : 11 mois.<br />

GÉOMÉTRIE (révision).<br />

1 'e année. — 1. Pour étendre du linge, la blan<br />

chissjsuse passe une corde autour de 3 arbres qui<br />

ne sont pas sur la même ligne. En allant d'un arbre<br />

à l'autre, on trouve 12 m., 8 m., 9 m. Quelle longueur<br />

de corde est nécessaire ? Ajouter 2 m. pour<br />

la partie de la corde qui entoure les arbres.<br />

R. : 31 m.<br />

2. Un terrain triangulaire a pour côtés 35 m.,<br />

42 m., 38 m. Il est entouré d'une clôture à 3 f. le<br />

mètre. Que vaut la clôture ? »-> R. : 345 f,<br />

3. Dans un carré, je trace un cercle qui touche les<br />

quatre côtés. Le rayon du cercle est de 4 cm. Quel<br />

est le pourtour du carré ? 5-> R. : 32 cm.<br />

2 « année.— 1. Le triangle formé par la diagonale,<br />

Je grand côté et le petit côté d'un champ rectangulaire<br />

a pour dimensions : grand côté 40 m.; petit<br />

côté 30 m. et périmètre : 120 m. Que vaut la diago<br />

nale ? »-> R. : 50 m.<br />

2. J'ai une feuille de papier rectangulaire ABCD<br />

de 24 cm. de long sur<br />

O F<br />

14 cm. de large. Je découpe<br />

le triangle 1 pour<br />

le reporter en 2. Quelle<br />

ligure ai-je formée ? Je<br />

mesure le côté oblique<br />

FC, je trouve 16 cm.<br />

Que vaut le périmètre<br />

ABCD? Le périmètre<br />

FEDC?<br />

R. : 76 cm ; 80 cm.<br />

Travail manuel. — 1. Décorer une bordure<br />

comportant un fond de papier de couleur avec des<br />

triangles équilatéraux en papier de 2 couleurs dont<br />

les sommets se présentent tantôt en haut, tantôt<br />

en bas.<br />

2. Décorer une bordure avec des cercles en<br />

papier, égaux ou inégaux, de 2 couleurs, empiétant<br />

les uns sur les autres; la bande a un fond de<br />

papier d'une autre teinte.<br />

COURS M OYEN<br />

ET CERTIFICAT D'ÉTUDES<br />

CAECKJL MENTAL<br />

t re année. —1. Quel est le prix de 24 balles à<br />

1 f. 50 l'une ?<br />

2. Que coûtent 16 ares de terrain à 2 f. le m ' ?<br />

3. Quel est le prix de 4 livres à 3 f. 95 l'un ?<br />

4. A 14 f. le kg. de viande, que dois-je payer<br />

pour 750 g. de viande ?<br />

5. Combien valent 8 cahiers à 0 f. 75 pièce ?<br />

** année. — 1. Quel est le prix de 125 g. de café<br />

à 24 f. le kg ?<br />

2. Que coûtent 18 ares de terrain à 30 000 f.<br />

l'hectare ?<br />

3. J'achète 1 kg. de sucre 4 f. 60; 1/2 livre de<br />

café à 11 f. la livre. Que dois-je à l'épicier ?<br />

4. Que coûtent 18 livres de lecture à 4 f. 95<br />

l'un ?<br />

5. A 16 f. le kg. de viande, que valent 350 g. ?<br />

PROBLÈMES<br />

Budget familial.<br />

f'« année. — 1. Pour 168 f., une ménagère<br />

achète 3 m. d'étoffe et 8 m. de doublure. Chaque<br />

mètre d'étoffe coûte autant que 4 m. de doublure.<br />

Combien coûte le mètre de chaque sorte ?<br />

»-> R. : 33 f. 60 ; 8 f. 40.<br />

2. J'ai acheté un morceau de bœuf pour 9 f. 20<br />

à raison de 12 f. le kg. Le boucher a mis sur le<br />

plateau de la balance : 1/2 kg., 1 double hg., 1/2 hg.<br />

et un 1/2 dag. N'y a-t-il pas erreur ? Dans l'affirma-''<br />

tive, à l'avantage de qui ?<br />

n- R. : 0 f. 14, à l'avantage du boucher.<br />

3. Un ouvrier dépense 22 f. par jour en moyenne.<br />

Il travaille 25 jours par mois et économise au bout<br />

de l'année 670 f. Quel est son gain journalier?<br />

R. : 29 f.<br />

4. Quel est le prix de revient d'une tasse de café<br />

pour laquelle on emploie 20 g. de café à 5 f. 20<br />

le 1/2 kg. et 2 morceaux de sucre pesant 8 g. chacun<br />

à 4 f. le kg ? im- R. : 0 f. 272.<br />

6. Un propriétaire veut échanger 6 pièces de vin<br />

contenant chacune 215 1. de vin à 1 f. 80 le 1. contre<br />

du cidre valant 0 f. 75 le 1. Dire : 1° combien<br />

de 1. de cidre il pourra recevoir en échange;" 2°<br />

combien cette quantité représente de tonneaux do'<br />

200 1. »->• R. : 3096 1. ; 15 tonneaux et 96 1.<br />

6. Une personne est décidée à dépenser 180 f<br />

pour l'achat d'une étoffe. On lui montre d'aborci<br />

une étoffe qui coûte 24 f. le mètre. Combien en<br />

aurait-êlle de mètres ? On lui montre ensuite une<br />

autre étoffe qui coûte 25 % de plus que la l r °.|<br />

Combien en aurait-elle de mètres ?<br />

h R. : 7 m. 50; 6 m.<br />

7. Dans une famille, la dépense pour les 4 premiers<br />

mois est de 6600 f. De combien faut-il réduire la<br />

dépense mensuelle pour que la dépense totale<br />

annuelle ne soit que de 18 000 f. ?<br />

»-> R. : 225 f.<br />

8. J'ai acheté 1920 kg. de raisins à 65 f. les 100 kg.<br />

II faut 320 kg. de raisins pour obtenir 220 I. de vin.<br />

J'ai en outre 64 f. de frais de pressurage. A combien<br />

me revient l'hl. de vin ? »-» R. : 99 f. 40 par excès.<br />

9. Pour parcourir 1000 km., une automobile a<br />

usé 10 I. d'essence aux 100 km., à 2 f. 20 le litre;<br />

0 1. 125 d'huile à 10 f. le litre. La voiture est<br />

graissée tous les 1000 km. et un graissage coûta<br />

8 f. A combien est revenu le km. parcouru?<br />

H- R. : 0 f. 23.<br />

2 «année.;—1. Un verger a produit : 1° 200 Icg.<br />

de très beaux fruits qui ont été vendus en hiver<br />

au prix de 4 f. 50 le kg, mais qui avaient perdu<br />

1/16 de leur poids au moment de la vente; 2° 56<br />

bouteilles de cidre mousseux vendues 6 f. 75 l'une; :<br />

3° 2 barriques de cidre ordinaire contenant chacune<br />

250 1. Ce cidre est vendu 1 f. 65 le 1., mais il y a un<br />

déchet de 5 %. Les frais divers, main-d'œuvre<br />

impôts, etc., se sont élevés à 633 f. 50. 1° Calculer<br />

le revenu net du verger. 2° Ce revenu est précisément<br />

égal au prix d'acquisition de 2 parcelles de terri:<br />

qui agrandiront le verger. La l ra parcelle coûte<br />

2 f. le m 2 ; la seconde, d'une superficie triple de la<br />

l ro , coûte 4 f. le m'. Trouver le nombre de m 1<br />

de chaque parcelle.<br />

»-* R. : 1372 f. ; 98 m ' ; 294 m*.<br />

2. J'avais 3 notes à payer s'élevant à 21 f. 75;<br />

12 f. 85; 15 f. 40. Mon débiteur n'a voulu recevoir<br />

que le nombre de francs portés sur chaque note,<br />

me faisant ainsi la remise des centimes. Quelle<br />

remise % m'a-t-il faite sur le montant total des<br />

3 factures ? (C. E. P.). »-> R. : 4 %.<br />

DELFAUD et MiLLET. ARITHMÉTIQUE. Z°"7n. Un vol. in-16, illustré, cartonné. 8 fr.


30 Juin 34 LANGUE FRANÇAISE : COURS PRÉPARATOIRE 603<br />

GENTRE D'INTÉRÊT : LA MONTAGNE<br />

* GOURS PRÉPARATOIRE,,<br />

I. — RÉCITATION<br />

MONTAGNE<br />

A travers les grandes prairies,<br />

Le Vent caché dans le brouillard<br />

Pourchasse les feuilles flétries<br />

Du sycomore et du fayard.<br />

Toutes les cimes familières<br />

Ont disparu du ciel trop has,<br />

Et, pour éclairer les bruyères,<br />

Le soleil ne se lève pas.<br />

Louis PIZE. Les Muses champêtres. Garnler.<br />

II. — ÉUOCUTIOX E T Ï OCABIIIUBÏ<br />

HISTOIRE D'UNE PETITE GENTIANE<br />

Elle a dormi longtemps, la gentiane, bien longtemps !<br />

Oh ! le sommeil d'hiver, sous la blancheur de la neige<br />

amoncelée ! Auaun bruit jusqu'à l'ensevelie. Des jours<br />

et des mois d'attente. Enfin la neige fond, la lumière<br />

approche : l'azur apparaît. Et vite, pressée de vivre,la<br />

gentiane étire ses feuilles, déclôt ses yeux bleus qui<br />

regardent. Bans la lumière du matin apparaissent des<br />

brebis, des vaches encore endormies. La gentiane boit<br />

à pleins yeux l'air vif chargé de la senteur amère des pins.<br />

Mais, brusquement, la lumière se voile, le ciel pâlit, des<br />

vapeurs glacées Tampent. Déjà les rochers, les troupeaux<br />

ont disparu dans le brouillard. La nuit revient, la longue<br />

nuit d'hiver. Le ciel s'est refermé; la neige tombe, ensevelisseuse.<br />

La gentiane frissonne. Oh ! la morsure du<br />

froid sur ses pétales si tendres ! Plocon sur flocon et la<br />

prison se referme sur la fleur vivante. Pauvre gentiane !<br />

elle ne veut pas mourir, ses yeux bleus se ferment :<br />

]la gentiane est morte.<br />

D'après E. POTJVTLXON.<br />

Pays et paysages. Plon-Nourrit.<br />

Elocution. — De quoi s'agit-il 7 — Pourquoi les<br />

plantes dormeht-élles ainsi l'hiver? »-> Le froid<br />

empêche la sève de circuler. — Pourquoi le sort<br />

de la petite gentiane est-il plus triste encore ? s-*<br />

Elle n'entend aucun bruit, elle ne voit pas la lumière,<br />

elle est comme étouffée sous la neige. — Pourquoi<br />

attend-elle des mois ? — Pourquoi la neige<br />

,rond-elle enfin ? s-* Printemps, température adou-<br />

;cîe, premiers rayons du soleil. — Que fait alors la<br />

gentiane? v-* Eclosion des feuilles, puis des fleurs.<br />

— Que voit-elle? —Que respire-t^elle ? — Que veut<br />

dire : brusquement ? »-> Tout à coup . — Qu'arrivet-il?<br />

— Pourquoi?-—- Que se passe-t-il à nouveau?<br />

— De quoi souffre la gentiane? — Comment se<br />

termine son histoire ?<br />

Vocabulaire. — 1° Les montagnards vivent<br />

,dans des chalets an flanc de la montagne. La fonte<br />

des neiges alimente les torrents qui coulent au fond<br />

des ravins. Des troupeaux de brebis et de vaches<br />

paissent dans dos prairies fleuries de gentianes.<br />

2° La montagne élevée-, un hardi montagnard;<br />

un chalet joli mais peu confortable-, la neige épaisse;<br />

les torrents rapides-, les ravins profonds; de nombreux<br />

troupeaux; des chardons bleuies.<br />

3° Les montagnards grimpent liardiment; on<br />

construit les chalets avec les sapins de la montagne;<br />

les torrents roulent, en grondant, une eau écumeuse;<br />

la neige ensevelit les plantes; les troupeaux<br />

paissent dans les prairies et agitent leurs clochettes.<br />

g ÇÔJJR S É L É M E N TA i R E. I<br />

I. — TEXTES A ÉTUDIER<br />

EN TRAVERSANT LES PYRÉNÉES<br />

La nuit était claire, mais de gros arbres bordaient la<br />

route et y jetaient par moments beaucoup d'obscurité.<br />

Le postillon ralentit ses chevaux, se retourna et cria au<br />

cocher : « Dites à ces dames de ne pas avoir peur, j'ai de<br />

bons chevaux J>. .Ma mère entendit ces paroles et s'étant<br />

penchée à la portière, elle vit trois personnages, deux<br />

sur un côté de la route, l'autre en face, à dix pas de nous<br />

environ. Ils paraissaient petits et se tenaient immobiles.<br />

«Ce sont des voleurs,cria ma mère. Je vois leurs fusils. »<br />

Le postillon se mit à rire, car cette vision de fusils lui<br />

prouvait bien que ma mère ne savait guère à quels ennemis<br />

nous avions affaire. Il fouetta ses chevaux et passa<br />

résolument au grand trot devant ces trois flegmatiques<br />

personnages, qui ne se dérangèrent pas le moins du<br />

monde. Ma mère crut distinguer des chapeaux pointus.<br />

Hais quand les chevaux, très effrayés, eurent fourni<br />

une longue course, ie postillon les mit au pas, descendit<br />

pour venir parler à ses voyageuses : « C'étaient trois<br />

grands ours de montagne », expliqua-t-il. Ma mère eut<br />

plus peur que jamais, elle suppliait le postillon de nous<br />

conduire bride abattue jusqu'au prochain gîte.<br />

D'après G. S AND.<br />

Histoire de ma vie. Calmann-Lévy.<br />

Elocution. — Où se passait cette scène ? —<br />

Comment voyageaient ces gens ? »-* De nuit et en<br />

diligence. -—• Quelle différence y a-t-il entre le<br />

postillon et le cocher ? »-»• Le cocher est assis sur<br />

son siège d'où il dirige la voiture et son attelage;<br />

le postillon est monté sur l'un des chevaux. —<br />

Quel conseil donna le postillon au cocher? — Que<br />

virent les yoyageurs ? — Quelle était l'attitude des<br />

personnages ? —- Comment vous expliquez-vous que<br />

la mère de l'auteur vil leurs fusils ? — Pourquoi le<br />

postillon se mit-il à rire? — Expliquez - ennemis. —•<br />

Quels sont les ennemis des souris? des oiseaux? de<br />

la santé? — Que fit ie postillon ? — Au lieu de :<br />

flegmatiques, on aurait pu dire? s-* Indifférents, impassibles.<br />

— Que crut voir la voyageuse ? -— Pourquoi<br />

les chevaux étaient-ils très effrayés ? — Quelle<br />

explication donna le postillon ? — Comment vous<br />

expliquez-vous la présence de ces animaux ? »->• Les<br />

ours bruns vivent dans les montagnes et ils étaient<br />

encore nombreux dans les Pyrénées au siècle dernier.<br />

— Pourquoi la mère de l'auteur eut-elle plus<br />

peur que jamais ? —- Expliquez : bride abattue;<br />

gîte, !h> Refuge, abri,où l'on trouvera bonne table,<br />

bon lit et sécurité. — Que pensez-vous du postillon?<br />

»-*• Il était Jhabitué à ces sortes de rencontres;<br />

il fit preuve de sang-froid et de courage joyeux.<br />

II. — VOCABULAIRE<br />

1. Noms. — La montagne, les monts, les pics,<br />

les sommets, les glaciers, les cascades, les précipices,<br />

les crevasses, les avalanches, les routes en lacets, les<br />

sentiers de chèvre, les raidillons, les sports d'hiver :<br />

la luge, le ski; les ascensions.<br />

2. Adjectifs. — Les TOCS sauvages et arides; les<br />

monts pelés; les sommets tailladés, arrondis; les<br />

pics effilés, anguleux; les neiges éternelles- les glaciers<br />

ëtincelants; l'eau glacée des cascades; une<br />

crevasse meurtrière; l'avalanche soudaine et redoutable;<br />

les sentiers escarpés.<br />

3. Verbes. — On escalade des rochers, on franchit<br />

un précipiee, on se désallère à une cascade, on suit<br />

les routes en lacets, on gravit les raidillons, on<br />

admire les glaciers, on évalue la hauteur des pics,<br />

on se livre, on s'adonne «ux sports d'hiver.<br />

DELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE, ét^pérUur. Un vol. in-16, illustré, cartonné. 8.80


604 LANGUI-, l'HANÇAlSE : COURS ÉLÉMENTAIRE 30 Juin 34 !<br />

Exercices.— i° Que peut-on escalader ? (un mur) ;<br />

franchir ? (une rivière à la nage, un obstacle). Quand<br />

se désaltère-t-on ? (Lorsqu'on a soif.) Où peut-on se<br />

désaltérer? (Fontaine, débit de boissons.) Que peut-on<br />

suivre ? (La piste du gibier.) Que peut-on gravir ?<br />

(Une côte, un sentier escarpé.) Que peut-on admirer ?<br />

(Un coucher de soleil sur la montagne.) Que peut-on<br />

évaluer ? (Une marchandise.) A quoi peut-on s'adonner ?<br />

(Au jeu, à une occupation favorite.) Comment peut-on<br />

patiner ? (Patins à roulettes ou à glace.)<br />

2° Employez dans trois phrases trois synonymes de :<br />

sommet (cime), cascade (chute d'eau), précipice (ravin).<br />

III.— GRAM5IAIRE E T CONJUGAISON A. — Révision : Voir Manuel général.<br />

L'article : le, la, les (n° 10); un, une, des (n° 11);<br />

l'adjectif qualificatif (n° 12); l'adj. quai, s'accorde<br />

en genre avec le nom (n° 14); formation du féminin<br />

en ère (n° 15); formation du fém. en se (n° 16);<br />

formation du fém. en lie, lie, nne, sse (n° 17); formation<br />

du fém. en euse, Irice, esse (n° 18); les noms ;<br />

féminins différents des noms masculins (n° 19).<br />

B. — Révision : Voir Manuel général.<br />

Le présent des verbes en cr (n° 10); particularités<br />

de conjugaison dans le présent des verbes en<br />

er (n° 3 11-12); le présent des verbes en ir (2° gr.)<br />

(n° 14); le présent des verbes en ir, oir, re (3 e gr.)<br />

dans les v. réguliers (n° 15); le présent des v. en ir,<br />

oir, re, dans les v. irréguliers (n° 16); l'imparfait<br />

dans les v. du 1 er et du 3 e gr. (n° 17); l'imparfait<br />

dans les verbes du 2 e gr. (n° 18); particularités<br />

de conjugaison dans l'imparfait de certains<br />

verbes (n° 19).<br />

IV. — ORTHOGRAPHE<br />

A. — LES ALPES<br />

Elles forment un vaste cirque autour de Chambéry,<br />

et leurs arêtes rocheuses demeuraient teintes d'un rose<br />

éblouissant, tandis que flottait sur leur base et leur flanc,<br />

comme une délicate écharpe, cette gaze bleuâtre qui est<br />

l'indice des beaux jours.<br />

H. BonDEAUx. La peur de vivre. Fayard.<br />

Observons et justifions. — Teintes (teinture);<br />

ébloûissanf; tandis; flanc (flanc/ier); gaze (étoffe<br />

légère, ici nuage); bleuâtre; indice.<br />

B. — LES MONTAGNES DES MAURES<br />

Leurs cimes se détachaient sur le ciel pur, si nettes<br />

avec les sombres pins, les châtaigniers de claire émeraude,<br />

les chênes-lièges d'un vert plus doux, qu'on les eût<br />

dites peintes de frais. Il semblait, tant l'azur était vif,<br />

respirer à pleins poumons, un air nouveau.<br />

D'après V. MARGUERITTE.<br />

Observons et justifions. — Maures (habitants<br />

de la Mauritanie); cimes; pins (arbres); châtaigniers;<br />

émeraude; chénes-Iièges; doua:; il semblait respirer<br />

(quand 2 verbes se suivent, le 2 e est à l'infinitif).<br />

V. — E A PHRASE<br />

Aucun bruil jusqu'à l'ensevelie 1 : ni le fracas de<br />

ravalanche qui croule, ni la fuite aérienne de l'isard<br />

effleurant le glacier. (E. POUVILLON).<br />

1° Quelle partie de la phrase exprime l'idée principale<br />

? »->- Aucun bruit jusqu'à l'ensevelie; le reste<br />

de la phrase ne fait qu'expliquer, développer cette<br />

idée. Remarquons que cette l re partie ne contient<br />

pas de verbe et que l'adjectif qualificatif : ensevelie<br />

est employé comme un nom. Il eût fallu dire : Aucun<br />

bruit ne parvient jusqu'à la gentiane ensevelie, mais<br />

c'eût été plus long et plus lourd; de même, on<br />

aurait dû mettre : elle n'entend ni le fracas...<br />

1. Il s'agit d'une petite gentiane enfouie sous la neige.<br />

2° Faire analyser : croule, aérienne, glacier.<br />

3° Sur ce modèle, complétez les phrases : Pas un'<br />

bruit dans la campagne assoupie : ni..., ni...; NUI<br />

mouvement à la surface de l'eau dormante : ni...,<br />

ni...; Pas la moindre trace de gibier : ni..., n...<br />

COURS M OYEN<br />

ET CERTIFICAT D'ÉTUDES<br />

I. — TEXTES A ÉTUDIER<br />

A. — MON PAYS (Récitation).<br />

Le sol de mon pays sent la chèvre et la ronce.<br />

Ainsi qu'un aigle au ciel, il est seul, il est haut.<br />

Comme le clairon d'un héraut<br />

A l'aurore il brille et annonce<br />

L'impérial essor d'une force qui naît.<br />

Mon pays de rocs bleus aux sentiers de genêts,<br />

Par d'éternelles eaux fécondé jusqu'aux moelles,<br />

Semble, à son front royal, attacher les étoiles.<br />

Plus vieux que le sol franc et que le sol gauloi3<br />

Il a ses parchemins sur le flanc des cavernes<br />

Où des hommes pensifs, violents et sans lois<br />

Que la mort guette et cerne,<br />

Ont dessiné d'un doigt herculéen<br />

Le fabuleux profil des ours pyrénéens.<br />

D'après ISABELLE SANDY.<br />

B. — LES MONTS DE L'ESTEREL<br />

Les sommets changent suivant l'heure. Brumeux à<br />

l'aube, bientôt ils se dégagent; les pentes boisées s'estompent<br />

en une verdure égale où les sapins dominent;<br />

les plus hautes des cimes, d'un violet foncé, s'échancrent<br />

sous le ciel fin où se confondent bientôt, en une ligne<br />

grêle et d'un caprice heureux, les dentelures des arbres.<br />

Çà et là, des pans rocheux s'allument et brillent, offrent<br />

à nu des grottes, des aspérités et des lits creux de torrents<br />

désertés des sources.<br />

Une chaîne est derrière celle-là, apparaît impalpable<br />

et bleutée : c'est encore une Alpe; et puis il en est d'autres<br />

dont l'ondulation joint la terre au ciel !<br />

Des pentes, partout déclives, inclinent leurs villages<br />

et leur végétation. Des colorations successives et variées<br />

inondent tout à tour les flancs des montagnes ; le bleu profond<br />

des mers se retrouve au sommet, et des forêts plus<br />

noires que celles des légendes penchent au-dessus de<br />

l'abîme une toison d'ébène.<br />

EDMOND PILON.<br />

Elocution. — A quoi donne-kon le nom d'Esterel?<br />

H Aun massif montagneux formé par les Alpes de<br />

Provence. — Donnez des synonymes de : sommets. —<br />

Comment vous expliquez-vous la présence de la<br />

brume au sommet des montagnes à l'aube ? »->•<br />

Condensation de la vapeur d'eau contenue dans<br />

l'atmosphère, en brume, en brouillard au contact<br />

de la paroi de la montagne très froide dans ces<br />

régions élevées. — Expliquez : ils se dégagent. s-><br />

Us précisent leurs silhouettes, ils affirment leurs<br />

contours. — Comment comprenez-vous : s'estompent<br />

? »-» Vues à une certaine distance, ces pentes<br />

boisées couvertes d'une végétation aux verts<br />

différents, ne présentent plus qu'une couleur uniforme,<br />

aux tons atténués, d'un vert adouci. — A<br />

quel corps de métier est emprunté le mot : Trait fort, plein, accentué. — Comment<br />

comprenez-vous : caprice heureux 1 *-*• Le<br />

hasard des bouleversements géologiques et de la I<br />

végétation alpestre a confondu en une même ligne<br />

agréable à l'œil la cime des montagnes et celle des<br />

arbres. — Que rencontre-t-on çà et là dans l'Esterel?<br />

DELFAUD et MlLLET. ARITHMÉTIQUE, SUpéW©ur. Un. vol. in-16, illustré, cartonné. 9 fr.


SO Juin 34 LANGUE FRANÇAISE : COURS MOYEN 605<br />

•— Quels sens peut prendre le mot : aspérité ? *-><br />

Obstacle matériel à franchir; difficulté à surmonter.<br />

•— Justifiez l'épithète de : impalpable appliquée à<br />

cette chaîne. »-> Impalpable : qu'on ne peut pas<br />

palper, toucher, parce que lointaine, inaccessible;<br />

a aussi le sens de : irréelle, fantastique parce qu'apparue<br />

à travers cette espèce de gaze, de brouillard<br />

léger qui enveloppe les hauts sommets. — Remarquer<br />

le genre du mot Alpe : féminin. — Comment<br />

comprenez-vous ce fragment de phrase : il en esl<br />

d'autres dont Vondulalion joint la terre au ciell —<br />

Quelle remarque faites-vous à propos de : pentes<br />

déclives 1 } »->• Alliance do deux mots qui ont exactement<br />

le môme sens, puisque déclive signifie : qui va<br />

en pente. — Comment vous expliquez-vous la<br />

présence de ces colorations successives et variées ? —<br />

Expliquez : toison d'ébène. »->• La verdure sombre,<br />

analogue à l'ébène, des forêts de sapins.<br />

II. — VOCABULAIRE<br />

1. Noms.-— Une chaîne; un massif-, la sierra;<br />

la cime; le faîte; lés crêts; les aiguilles; les cols;<br />

les défilés; les combes; le funiculaire; les raccourcis;<br />

les clarines des vaches; le chamois, l'isard, les ascensionnistes,<br />

les alpinistes, le pic, le piolet, l'alpensloclc;<br />

les skieurs.<br />

2. Adjectifs. — Un massif volcanique, impénétrable,<br />

la' sierra désertique; les cimes neigeuses; les<br />

cols praticables; les défilés encaissés; les pentes<br />

déclives; les courbes verdoyantes; le tintement harmonieux<br />

et nostalgique des clarines; le bond léger,<br />

aérien du chamois, l'aire inaccessible de l'aigle;<br />

une ascension périlleuse; un guide expérimenté; un<br />

précipice béant.<br />

3. Verbes. — On franchit une chaîne de montagnes;<br />

on excursionne; on organise, on lente une<br />

ascension; on s'enivre d'air pur; les pics dominent<br />

la vallée qui s'estompe dans le brouillard; l'aigle<br />

s'enlève d'un vol puissant; le chasseur poursuit<br />

l'isard qui fuit comme en se jouant; la neige réverbère<br />

la lumière; le sapin ploie sous sa charge hivernale.<br />

4. Etude du suffixe aison. — Indique : 1° la<br />

manière de. Ex. : la conjugaison est la manière de<br />

conjuguer un verbe; 2° l'époque, le temps pendant<br />

lequel a lieu un phénomène. Ex. : la floraison est le<br />

temps pendant lequel les fleurs s'épanouissent.<br />

Exercices. — i° Précisez les différences de sens entre<br />

les mots : isard et chamois; touriste, excursionniste,ascensionniste,<br />

alpiniste. Quelle est, dans ces mots, la valeur<br />

du préfixe iste ? — Nommez des fleurs alpestres et indiquez<br />

ce qui les caractérise (gentiane, saxifrage, chardon<br />

bleu, renoncule des glaciers ; couleurs vives ; pétales,<br />

feuilles duveteux).<br />

2° Indiquez quelles indispensables précautions doivent<br />

prendre des ascensionnistes (engager un guide, se faire<br />

accompagner d'un guide, se munir d'un pic..., d'un cordial...,<br />

se chausser de souliers à crampons, s'alimenter<br />

légèrement, s'assurer de la fermeté de la couche de<br />

neige, se lier en cordée, n'avaticer que prudemment...)<br />

3° Construisez quatre phrases dans lesquelles vous<br />

introduirez quatre mots contenant le suffixe aison.<br />

III. — GRAMMAIRE ET COXJUGAISOX<br />

A. — Révision. — Voir Manuel général.<br />

Les pronoms : possessifs (n°22); ; — relatifs (n° 23);<br />

— indéfinis (n° 24). -— L'adverbe (n° 25). — Les<br />

adjectifs employés comme adverbes (26).<br />

; B. — Révision. — Voir Manuel général.<br />

Le mode indicatif (n° 22). — Conjugaison négative<br />

(n° 23). — Conjugaison interrogative, intérrogative<br />

et négative (n° 24). — Le mode conditionnel :<br />

temps présent (n° 25). — Le mode conditionnel :<br />

temps passé (n°. 26).<br />

IV. — ORTHOGRAPHE<br />

A. — FLEURS DES ALPES<br />

Les sentiers courent entre les haies colorées, d'où<br />

jaillissent d'innombrables fleurs, parmi lesquelles triomphent<br />

les chicorées sauvages. H y en a partout, sur les<br />

talus, dans les prairies, au milieu des blés où elles rivalisent<br />

d'éclat avec les coquelicots; pour voir le soleil,<br />

elles se haussent par-dessus les épis, grandes parfois<br />

comme des arbustes. Leurs pétales sont d'un bleu clair<br />

et limpide, moins foncé que les bleuets, moins pâle que<br />

les pervenches, d'une teinte un peu laiteuse qui rappelle<br />

certaines porcelaines de Sèvres. Des champs en friche,<br />

entièrement couverts de ces étoiles d'azur, forment de<br />

vastes nappes bleues que l'on viendrait admirer de loin,<br />

si la fleur, commune et roturière, ne s'épanouissait sur<br />

de vulgaires tiges, ligneuses et sans feuilles.<br />

D'après GABRIEL FAURÉ.<br />

Observons et justifions. — Haies; /aillisseni<br />

(de /et; suj. fleurs : plur.); parmi; ta/us; coquelicots<br />

(coq); /faussent (/zauteur); par-dessus; bleuets; ces<br />

(adj. dém. : celles dont on vient de parler); admirer<br />

(précédé du verbe viendrait, donc infinitif).<br />

B. — COUCHER DE SOLEIL SUR LA SIERRA-NÉVADA<br />

Ses pics, qui dominent la ville 1 ,paraissent avoir rassemblé<br />

sur eux la lumière de l'heure. Ils sont éblouissants, tout<br />

en or glacé de rose. Partout, le long de leurs flancs,monte<br />

une ombre bleuissante. Elle dépasse la masse des sapins,<br />

gagne les roches nues, s'avance aux confins des neiges.<br />

La belle teinte d'or se défend. Peu à peu, elle pâlit. Ses<br />

bords s'argentent. L'ombre monte. Au sommet, la Sierra<br />

s'empourpre. C'est une cime d'aventurine et d'agate,<br />

une gemme prodigieuse qui doucement devient rubis.<br />

La pénombre violacée monte encore. Le rubis géant n'est<br />

plus qu'un petit bûcher qui flamboie tout au faîte. Et<br />

soudain, après une courte agonie, cela disparaît. Tout<br />

s'est éteint. »<br />

PAUL REBOUX.<br />

Questions d'examen. — 1° Qu'est-ce qui caractérise<br />

cotte description ? (»-* l'excès des couleurs).<br />

Relevez les termes qui justifient votre affirmation.<br />

2° Donnez des synonymes de : pics, flancs,<br />

confins.<br />

3° Analysez les mots : qui (dominent), de (l'heure),<br />

rubis, soudain (après une courte agonie).<br />

V. — LE PARAGRAPHE<br />

Sujet de devoir. — Un de vos camarades éloigné,<br />

a passé de joyeuses vacances, l'an passé, dans un<br />

petit village de montagne. Vos parents vous ont chargé<br />

de lui demander par lettre tous renseignements relatifs<br />

à un séjour d'un mois ou deux dans la région.<br />

Plan.—A. ENTRÉE EN MATIÈRE. —Vous vous informez<br />

rapidement de la santé et des occupations<br />

de votre camarade, de l'endroit où il ira passër ses<br />

prochaines vacances.<br />

B. DÉVELOPPEMENT. — Vous lui rappelez ses<br />

enthousiastes descriptions du petit village de<br />

montagne où il a passé, avec ses parents, de si<br />

bonnes vacances l'an dernier, les belles promenades<br />

et les ascensions, fertiles en émotions de toutes<br />

sortes, dont il vous a fait le récit. — Vous exposez<br />

l'objet de votre lettre : demande de renseignements<br />

précis dont vos parents vous ont chargé auprès de<br />

lui; vous comptez sur son obligeance pour lui donner<br />

les indications suivantes. -— Rappeler le nom du<br />

village en question. Comment y accède-t-on ? —<br />

Description et orientation de l'hôtel ou du chalet. —<br />

Conditions : nourriture, prix... Excursions à faire<br />

1. Grenade.<br />

DELFAUD et MILLET. A RITHMÉTIQUE. vol. in-i6, illustré, cartonné. 8.80


606 LANGUE FRANÇAISE : COURS SUPÉRIEUR 30 Juin 34<br />

dans les environs. Sports auxquels on peut se<br />

livrer : tennis, canotage sur lac.... Occupations<br />

diverses : peinture de jolis .sites, photographie de<br />

montagnards en costumes régionaux; herborisation<br />

: quelles fleurs y trouve-t-on ? A quelle hauteur<br />

? Votre joie si votre camarade venait avec<br />

vous : bonnes parties en perspective.<br />

C. CONCLUSION. • — Remerciements anticipés;<br />

formule finale de cordialité affectueuse.<br />

Autre sujet à "traiter. — Un jeune marchand de<br />

marrons évoque devant un client pomt pressé les<br />

forêts de châtaigniers et les » pugs > de son Auvergne.<br />

Failes-le parler.<br />

m m U<br />

R S S U<br />

I. — RÉCITATION<br />

P É R I E U R 7<br />

EN MONTAGNE<br />

Ces aiguilles de glace oîi s'éclairent ces monts<br />

L'année a pour- six mois retiré ses rayons;<br />

Le soleil est noyé dans la mer de nuages<br />

Qui brise jour et nuit contre ces hautes plages,<br />

Et jette, au lieu d'écume, à leur cime, à leurs flancs,<br />

la neige que la bise y fouette en flocons blancs...<br />

L'éternel ouragan torture -ces sommets;<br />

Les vagues de brouillards n'y reposent jamais;<br />

Un sourd mugissement, qu'une plainte accompagne,<br />

Koule ria-ns l'air, et son des os de la montagne.<br />

C'est la lutte des vents dans le ciel .- c'est le choc<br />

Des nuages jetés contre l'écueil du roc;<br />

C'est l'âpre craquement de la branche flétrie,<br />

Qui sous les lourds glaçons se tord, éclate et crie...<br />

Les bonds irrégulieT3 de la lourde avalanche,<br />

Qui tombe, et que le vent roule en poussière blanche;<br />

L'étemel contre-coup des chutes des torrents<br />

Qui sillonnent les rocs sous leurs bonds déchirants,<br />

Et font rouler le gouffre, où la cascade tonne,<br />

D'un souffle souterrain, continu, monotone,<br />

Tout semblable de loin aux frémissements sourds<br />

De la eorde d'un arc qui vibrerait toujours.<br />

LAMARTINE. Jocelyn.<br />

II. — VOCABULAIRE<br />

Voir C. moyen. — Ajouter l'étude des mots de la<br />

famille de mont. En amont : près de la source;<br />

monticule : petit mont; montueux : au relief accidenté,<br />

composé de vallées et de collines; montagneux:<br />

qui a beaucoup de -montagnes; montagnard-, monceau<br />

: mont en miniature, tas; amoncellement :<br />

amas assez considérable d'objets, de pierres...;<br />

ullramontain : au delà des monts; tramontane :<br />

pour les Italiens, vent du nord, au delà des monts;<br />

promontoire : élévation au-dessus de la mer; orographie<br />

: relief d'un pays (d'un mot grec qui signifie<br />

montagne); monter : aller vers le mont, aller en<br />

haut, élever les poids d'une horloge d'où le sens de<br />

mettre une machine sur pied ; montant, monture-, démontable-,<br />

remontoir-, surmonter: monter au-dessus.<br />

III. — GRAMMAIRE ET CONJUGAISON<br />

A et B. — Même révision qu'au C. moyen.<br />

IV. — ORTHOGRAPHE<br />

EN MONTAGNE<br />

0 volupté d'aller à l'aventure, dans l'allégresse du<br />

matin vermeil sur les hauts plateaux balayés par le vent 1<br />

Je n'en connais pas de plus exaltante. H semble que tout<br />

l'être s'épanouisse, qu'un afflux de sève gonfle les muscles<br />

et active le cours du sang. On éprouve cette libération<br />

de soi-même, cette impression d'alacrité 1 que les cbi-<br />

1. Alacrité : humeur joyeuse.<br />

.<br />

mistes attribuent à une plus grande quantité d'ozone<br />

dans l'air. Chaque sensation devient jouissance, se transforme<br />

en joie physique, et l'on savoure le bonheur de.<br />

vivre avec une telle plénitude que l'on croit parfois<br />

défaillir. La pensée erre et bondit dans l'espace^ libre<br />

et sans entrave, se pose au hasard sur les choses. On perçoit<br />

tous les souffles, tous les bruissements, tous leB<br />

chuchotements des milliers de voix dont est tramé le<br />

silence de la nature. On frémit pour une feuille qui tombe,<br />

un oiseau qui passe, un bourdonnement d'insecte, une<br />

odeur plus pénétrante. Enivrement merveilleux qui tient<br />

presque du délire...<br />

GABRIEL FAURÉ.<br />

Questions d'examen. — 1° Quelles sont, selon<br />

l'auteur, les impressions ressenties en montagne?<br />

Justifiez vos affirmations. (Joie de se sentir libre,<br />

attrait de l'inconnu : « O volupté d'aller à l'aventure »;<br />

agrément de la solitude peut-être, contact avec la<br />

vraie nature dans sa beauté et sa rudesse : « dans<br />

l'allégresse du malin vermeil, sur les hauts plateaux<br />

balayés par le vent s; exaltation des fonctions phy-'<br />

skjues : activité de la circulation, impression de<br />

bien-être total, gaîté de l'humeur; il semble...<br />

exaltation de la sensibilité : on perçoit.„ on frémit-,<br />

exaltation des facultés intellectuelles : a la pensée<br />

erre— «, sorte d'ivxesse physique, d'enthousiasme<br />

qui jette l'individu hors de lui-même elle lait vivre<br />

d'une vie, se'mble-t-il, décuplée.)<br />

2° De quels termes fauteur s'est-il servi pour<br />

exprimer l'acuité subitement acquise de l'ouïe?<br />

Indiquez les nuances de sens qui séparent ces termes<br />

(souffles, bruissements, chuchotements).<br />

3° Donnez 5 mots de la même famille que :<br />

afflux, et faites entrer ces mots dans 5 phrases.<br />

4° Analyse des propositions contenues dans la<br />

dernière phrase : Enivrement... délire (2 propositions :<br />

1° prop. principale elliptique du sujet et du verbe<br />

sous-entendu (on ressent un enivrement merveilleux) ;<br />

2° qui tient presque du délire : prop. subordonnée par<br />

qui à la principale et complément de enivrement<br />

merveilleux).<br />

V. — RÉDACTION<br />

Sujet de devoir. — Imaginez un dialogue entre<br />

un petit citadin et un Jeune montagnard, dialogue<br />

dans lequel Fan vante les agréments de « sa s ville el<br />

Vautre exalte tes charmes de » sa J montagne.<br />

INDICATIONS. — Ce dialogue (définir : conversation<br />

entre deux personnes) doit-être animé et<br />

refléter les sentiments d'enthousiaste attachement<br />

que chacun des enfants nourrît à l'endroit de i sa •<br />

ville ou de « sa » montagne. C'est un parallèle dont<br />

le caractère essentiel doit être l'équilibre : répliques<br />

alternées et de longueurs sensiblement égales; à<br />

chaque phrase, à chaque exclamation de l'un vantant<br />

un des charmes de son lieu natal doit correspondre<br />

une phrase de l'autre, une exclamation exactement<br />

opposée ou de même nature. Ex. : Joie de la solitude<br />

et de la liberté en montagne s-> Plaisir de se sentir<br />

une unité dans la foule coudoyée et sentiment de<br />

la protection qu'engendre pour cette unité, si faible<br />

par elle-même, la vie en société. Délices de pêcher<br />

la truite vive dans les torrents bouillonnants, au<br />

fracas des pierres heurtées. »-* Allégresse de se<br />

laisser glisser en barque au .fil d'une paisible rivière<br />

qu'anime seule la présence d'une péniche déchargeant<br />

ses marchandises.<br />

Autre sujet à traiter.. — Imaginez l'histoire<br />

d'un petit ramoneur, venu des montagnes de Savoie,<br />

que ses parents, trojp pauvres, ont dû envoyer dans<br />

une grande ville pour y exercer son pénible métier.<br />

MLLE TRIBOULET,<br />

Institutrice.<br />

ÛELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. é/émê"ire. U n v ol> IN-I6, illustré, cartonné. 6.50


30 Juin 34 CALCUL : COURS SUPÉRIEUR 607<br />

3. Pour la confection d'un gâteau, une ménagère<br />

emploie 150 g. de farine à 1 f. 50 le 1/2 kg., 150 g.,<br />

de sucre à 4 f. le lcg., 100 g. de beurre à 6 f. le 1/2 kg.<br />

et 4 oeufs à 5 f. 40 la douzaine. A combien revient<br />

ce gâteau ? Chez le pâtissier le même gâteau est<br />

marqué 7 t. 50. Combien la ménagère a-t-elle<br />

économisé en le faisant ? »-> R. : 4 f. 05 ; 3 f. 45.<br />

4. Une ménagère payait chaque année 1075 f. à<br />

une blanchisserie pour le lavage de son linge. Elle<br />

achète une machine à laver de 380 f. et dépense<br />

125 f. pour l'aménagement de la buanderie. En se<br />

servant de sa machine, elle utilise une blanchisseuse<br />

12 heures par mois à 2 f. 25 l'heure et elle dépense<br />

annuellement 188 f. de produits divers. Quel est<br />

[e bénéfice réalisé la 1 re année, la 2 e année ? (C. E. P.)<br />

R. : 58 f. ; 563 f.<br />

5. La nourriture d'un écolier coûte à ses parents,<br />

en moyenne, 6 f. par jour. Il lui faut, en outre,<br />

250 f. de vêtements par an et 6 f. de fournitures<br />

scolaires par mois de classe. Combien coûte-t-il<br />

à sa famille pendant les 7 ans qu'il fréquente l'école?<br />

Il y a 2 mois de vacances par an. On comptera les<br />

années de 365 j. (C. E. P.). *-> R. : 17 500 f.<br />

6. Dans une famille, 6 personnes prenaient chaque<br />

jour au déjeuner du matin, 3 morceaux de sucre de<br />

80 morceaux au 1/2 kg. La ménagère achète maintenant<br />

du sucre dont le 1/2 kg. contient 100 morceaux<br />

et les membres de la famille sucrent toujours<br />

leur déjeuner avec 3 morceaux. 1° Quel poids de<br />

sucre économise-t-on par an ? 2° Quelle est la<br />

valeur de cette économie en supposant que le prix<br />

du sucre n'ait pas varié de l'année, et soit 4 f. 10 le<br />

kg. ? (C. E. P.). »-»• R. : 8 kg. 2125; 33 f. 65.<br />

7. J e lis sur un journal : rente française 3 %<br />

68 f. 60; rente 5 % 106 f. 50. Quel est le taux de<br />

placement de l'argent pour chaque rente ? Si<br />

j'achète 450 f. de rente, combien dépenserai-je<br />

avec la rente 3 % et avec la rente 5 % ?<br />

R. . 4,37 %; 4,69 %; 10 290 f.; 9585 f.<br />

Problèmes divers. — 8. Peut-on trouver quelle<br />

est la plus grande des 2 fractions 5/9 et 11/15 sans<br />

les réduire au même dénominateur? Comment?<br />

s-»- R. : Il manque moins à 11/15 pour égaler<br />

l'unité qu'à 5/9; donc : 11/1 5 > 5/9.<br />

9. Les 75 élèves d'une école veulent acheter un cinéma<br />

de 3870 f.; l'Etat en paie le tiers, la commune<br />

50 %. Lés enfants ont encaissé une somme de<br />

507 f. 90, produit d'une fête. Enfin ils versent chacun<br />

-0 f. 50 par mois. En combien de mois auront-ils<br />

la somme nécessaire ? (C. E. P.). »-» R. : 4 mois.<br />

CERCLE, CIXIMMtE (révision).<br />

1 rc année. — 1. Une table est formée d'une partie<br />

rectangulaire et de 2 demi-cercles; la largeur de la<br />

table est de 1 m. 30 et sa longueur totale de 3 m. 50.<br />

1° Quel est le rayon des demi-cercles qui terminent<br />

la table ? 2° Quel est le périmètre de cette table ?<br />

*-> R. : 0 m. 65; a m. 48.<br />

2. On emploie 1 m' 57 de tôle pour fabriquer un<br />

tuyau de poêle de 2 m. de longueur. Calculer le<br />

diamètre de ce tuyau. »-> R. : 0 m. 25.<br />

3. Dans un baquet qui contient 2 dal. d'eau<br />

lorsqu'il est plein, on jette 3 briques mesurant<br />

22 cm. de long, 11 cm. 5 de large et 6 cm. d'épaisseur.<br />

Combien de décilitres d'eau restera-t-il dans le<br />

baquet? *-> R. : 154 dl. 46.<br />

2° année. — 1. Le réservoir à essence d'une<br />

automobile est un cylindre de 0 m. 30 de diamètre<br />

et de 42 dm 3 390 de capacité. Quelle est sa longueur<br />

? On emplit ce réservoir aux 2/3. Sachant que<br />

l'automobile consomme 9 1. aux 100 km., quelle<br />

distance peut-elle parcourir ? (u = 3,14). (C. E.P.)<br />

»->• R. : 0 m. 60; 314 km.<br />

2. Un groupe do maisons occupe un emplacement<br />

rectangulaire de 29 m. de long sur 19 m. de large.<br />

Cet emplacement est bordé d'un trottoir d'une<br />

largeur uniforme de 1 m. 50, dont les 4 angles sont<br />

arrondis, de manière à former des quarts de cercle.<br />

1° Calculer la surface du trottoir (n = 3,14).<br />

2° Sachant que l'établissement du trottoir a coûté<br />

3663 f., quel est son prix de revient par m" ?<br />

(C. E. P.). »-> R. : 151 m» 06; 24 f. 25.<br />

3. Dans une feuille de tôle rectangulaire de<br />

2 m. 20 de long sur 0 m. 80 de large, on a découpé<br />

le plus possible, pour former des fonds de boîtes,<br />

des rondelles de 5 cm. de rayon. 1° Combien do<br />

rondelles aura-t-on ? 2° Quelle sera la surface du déchet?<br />

3° Ce déchet est vendu 1 f. le kg. et le m" de<br />

tôle pèse 3 kg. 9. Que retirera-t-on de la vente du<br />

déchet de 100 feuilles de tôle? (C. E. P.).<br />

»-• R. : 176 ; 0 m 2 3784; 147 f. 60.<br />

ARITHMÉTIQUE<br />

1. Un caissier compte un nombre égal de pièces<br />

de 20 f., de 10 f. et de 5 f. Il trouve, pour la valeur<br />

de toutes ces pièces, 3255 f. 1° Quelle est la somme<br />

formée par chaque sorte de pièces ? 2° Le problème<br />

serait-il possible si la somme globale était 5000 f.?<br />

3° Pourriez-vous donner une réponse sachant seulement<br />

que la somme globale est comprise entre<br />

4850 f. et 5000 f. ?<br />

»-> R. : 1860 f. ; 930 f. ; 465 f. ; 2° le problème<br />

est impossible; 3° 2840 f.; 1420 t.; 710 f.; en<br />

tout : 4970 f.<br />

2. Un courtier vend pour le compte d'un négociant<br />

50 pièces de vin. Après avoir prélevé 8 % sur<br />

le prix de vente, il remet au négociant 20 608 f.<br />

Sachant que le négociant a fait un bénéfice net de<br />

12 % sur le prix d'achat, on demande : 1° le prix<br />

d'achat d'une pièce de vin; 2° la somme prélevée<br />

par le courtier sur la vente totale.<br />

R. : 400 f.; 1792 f.<br />

3. Vous effectuez la multiplication 675 x 404.<br />

1° Le résultat est un multiple de 27 et un multiplo<br />

de 100. Pouviez-vous le prévoir ? 2° En effectuant<br />

la multiplication, un étourdi a placé le second produit<br />

partiel un rang trop à droite; un autre, un rang trop<br />

à gauche. Quels multiplicateurs ont-ils en réalité<br />

employés ? Trouver, sans faire les opérations,<br />

combien de fois l'erreur du 1 81 vaut celle du 2 1 '.<br />

sm- R. : 675 = 27 X 25; 404 = 101 x 4; le<br />

produit = 27 x 101 X 25 X 4 ou 101x27x100. 2°<br />

44 et 4004. 3° 10 fois.<br />

ALGÉRRE<br />

Une personne achète 12 m. de toile et 20 m. de<br />

drap. Elle obtient une remise de 1,5 % sur le montant<br />

de sa facture et paie son achat 1083 f. 50. Si<br />

elle avait acheté 8 m. de toile et 16 m. de drap et<br />

obtenu une remise de 2 %, elle aurait payé cet<br />

achat 823 f. 20. Quel est le prix, sans remise, du<br />

mètre de toile et du mètre de drap ?<br />

»-> R. : 25 f.; 40 f.<br />

CYMNRRE. PYRAMIDE (révision).<br />

1. Un vase cylindrique contient une certaine<br />

quantité d'eau s'élevant au 1/3 de sa hauteur. On<br />

y plonge un morceau de fer dont une moitié seulement<br />

est immergée et qui fait monter le niveau de<br />

l'eau aux 5/9 de la hauteur du vase. Le poids du<br />

morceau de fer est de 1 kg. 950 et la densité du<br />

métal est 7,8. On demande la capacité du vase.<br />

»-> R. : 0 1. 5625, soit 0 1. 56 par défaut.<br />

2. Une toiture de zinc a la forme d'une pyramide<br />

régulière. La base carrée a 9 m. 20 de côté, son<br />

apothème 5 m. 70. Les feuilles de zinc se recouvrant<br />

en partie, la surface de la toiture n'est que les<br />

23/25 de celle des feuilles employées. On donne en<br />

outre l'épaisseur des feuilles, 1 mm., et la densité<br />

du zinc 6,8. Calculer le poids de la toiture :<br />

»-» R. : 775 kg. 200.<br />

U<br />

L. LARIVÉ,<br />

Directeur d'école.<br />

QELFAUQ et MILLET. ARITHMÉTIQUE, élémenia/rc. Un vol. in-16Lillustré, carto.njé. 6 .50<br />

V


608 HISTOIRE 30 Juin 34<br />

[VfcOURS -ÉLÉMENTAIRE ];<br />

Le pouvoir royal sous les Capétiens.<br />

1. Faiblesse de la royauté en 987. — 1. Le roi.<br />

— Un seigneur élu par les grands seigneurs (qui<br />

ont intérêt à choisir le moins puissant et le plus<br />

pauvre de France). Hugues Gapet possède un<br />

modeste domaine, resserré entre les grands comtés<br />

de Flandre, de Champagne, et les grands duchés<br />

d'Aquitaine, de Bourgogne, de Normandie (voir<br />

carte).<br />

2. Son autorité. — Comme les autres seigneurs,<br />

le roi tire de ses terres les revenus qui lui sont indispensables;<br />

il n'a pas, comme Gharlemagne, de<br />

représentants dans le royaume : comtes, ducs,<br />

évêques, se réunissent pour examiner les affaires<br />

du pays; ils forment la Cour du roi, et le monarque<br />

ne peut rien faire sans leur assentiment.<br />

II. La royauté put devenir forte. — 1. Grâce<br />

à l'appui de l'Eglise. —• « L'Eglise crée pour le<br />

roi iin huitième sacrement : le sacre. Elle lui confère<br />

une sorte d'ordination; une espèce de prêtrise...<br />

Si sacrée est désormais la personne du prince...<br />

que celui qui porte la main sur lui commet un sacrilège...<br />

Si saint est le caractère dont il est revêtu,<br />

qu'il en reçoit le don des miracles et que l'attouchement<br />

de sa jnain royale guérit les écrouelles. i<br />

P.AMBATJD z Histoire de la Givilisaïiort. Colin.<br />

2. Grâce aux Croisades, au mouvement<br />

communal, qui permettent aux rois d'intervenir<br />

dans les affaires des seigneurs.<br />

3. Grâce à l'activité incessante de certains<br />

souverains. — Philippe Auguste. — Saint Louis.<br />

— Philippe IV le Bel. (cf. leçons n os 19, 20 et 21).<br />

III. Les progrès du pouvoir royal de 987 à<br />

1328. — 1. La royauté héréditaire. — Afin de<br />

conserver la dignité dans leur famille, les premiers<br />

Capétiens font sacrer leur fils aîné de leur vivant...<br />

2. Le roi a des Conseils. — Les chefs des serviteurs<br />

de sa maison sont bientôt des seigneurs : le<br />

comte de Champagne exerce les fonctions de<br />

sénéchal; l'archevêque de Reims, celles de chambrier.<br />

L'ensemble de ces officiers constitue à la fois<br />

la Cour et le Conseil du Roi.<br />

Mais à mesure que le royaume s'agrandit, le<br />

travail augmente et le roi partage la tâche :<br />

o) Saint Louis crée un Parlement, chargé uniquement<br />

de la justice.<br />

b) Philippe IV crée une Chambrz des Comples,<br />

qui gère les finances royales.<br />

c) Un Grand Conseil s'occupe de toutes les autres<br />

affaires.<br />

3. Le roi lève l'i mpôt. — Ses propres ressourcesne<br />

suffisent plus à solder les dépenses, aussi Philippe IV<br />

lève-t-il des aides dans tout le royaume, pour l'entretien<br />

de son armée.<br />

4. Le roi représenté dans le royaume. —<br />

Dans son domaine, pour faire exécuter les ordonnances<br />

(les lois), pour maintenir l'ordre, rendre la<br />

justice... il a des prévôts. Philippe Auguste en nomme<br />

partout et, pour les surveiller, crée les taillis (sénéchaux<br />

dans le Midi), qui « rendent compte au roi,<br />

trois ou quatro fois l'an, de l'administration du<br />

royaume >. Enfin, des enquêteurs, véritables missi,<br />

sont nommés pour surveiller les baillis.<br />

IV. Conclusion. — Le roi est obéi; le royaume<br />

organisé.<br />

La vapeur : ses applications.<br />

I. L'utilisation de la vapeur. — Après les belles"<br />

tentatives do Papin, c'est surtout en Angleterre, le<br />

pays du charbon, que la machine à vapeur avait<br />

été perfectionnée. La première étape avait conduit<br />

Newcomen, vers 1715, à la construction de la pompe<br />

à feu, uniquement destinée à Élever l'eau, et bientôt<br />

adoptée en Angleterre comme pompe d'épuisement<br />

des mines; la seconde fut parcourue par Watt<br />

qui, d'abord, apporta à la pompe à feu des perfectionnements<br />

décisifs, vers 1770, puis fil de la machine<br />

à vapeur le véritable moteur universel apte à toutes<br />

les applications, et tout d'abord pouvant actionner<br />

les manufactures. Cet important perfectionnement<br />

était à peu près terminé vers 1785, et les applications<br />

se développèrent rapidement en Angleterre.<br />

La construction de la machine à vapeur resta pendant<br />

assez longtemps le monopole de ce dernier<br />

pays; ce n'est qu'en 1824 que les premières machines<br />

utilisables dans l'industrie furent construites en<br />

France. HAMOTAUX": Histoire de la Nation française,<br />

t. 14. Plon-Nourrit.<br />

II. La voiture à vapeur. — En 1769, Joseph 1<br />

Cugnot, un Lorrain, réussit à construire une voiture<br />

à vapeur qu'il destinait à la traction des canons.<br />

Essayée en présence de Clioîseul, alors ministre de<br />

la Guerre, la machine, chargée de quatre personnes/<br />

put se déplacer avec une vitesse de 4 kilomètres à<br />

l'heure; mais la chaudière était insuffisante et,<br />

après un quart d'heure de marche, il fallait un arrêt<br />

d'égale durée pour la remettre sous pression. Sur<br />

l'ordre de Choiseul, une nouvelle machine fut<br />

construite à l'Arsenal de Paris. La machine avait<br />

deux cylindres, où la vapeur agissait par sa pression<br />

et non par condensation. La construction était<br />

achevée en 1771; presque aussitôt, Choiseul était<br />

disgracié, et personne ne s''intéressa plus à l'invention<br />

de Cugnoï. HANOTATXX : ouv. cité.<br />

III. Le premier bateau à vapeur. — Ce fut<br />

un capitaiine français qui, en 1816, vint de Londres<br />

à Paris sur /'Elise, accomplissant ainsi la première<br />

traversée de la Manche. Le "bateau aborda au Havre<br />

"à la Stupeur des pilotes et marins du port. Il remonta<br />

la Seine par une nuit obscure : « Les villageois se<br />

rassemblaient sur les rives du fleuve, appelés par<br />

le bruit des roues, effrayés à la vue des étincelles et •<br />

des jets de flamme qui s'échappaient du bateau.<br />

Cette espèce de torche, sillonnant avec rapidité<br />

le cours du fleuve, attirait de loin tous les regards<br />

et semait l'épouvante sur son parcours. Les cris<br />

sinistres : Au feu.! Au feu 1 le tocsin et les aboiements<br />

des chiens ne cessèrent, jusqu'au point du jour, de<br />

poursuivre la fantastique apparition. RAMBAUD.<br />

Histoire de la Civilisation contemporaine. Colin.<br />

IV. Les machines industrielles.—La première<br />

machine à vapeur qui ail été construite en France<br />

figura à l'Exposition de 1806. Depuis cette époque,<br />

la vapeur a été appliquée à tous les usages possibles.<br />

L'agriculture s'en est emparée pour ses batteuses,<br />

ses charrues; l'industrie, pour ses machines à tisser,<br />

à filer, pour .ses usines métallurgiques, ses scieries,<br />

papeteries, imprimeries. En 1839, il y avait en<br />

France 2450 machines à vapeur; en 1859, 13 691;<br />

en 1882, 46 289. Une seule machine à vapeur, dans<br />

une usine,, peut mettre en mouvement une infinité<br />

de machines-outils, depuis le tour du tourneur<br />

jusqu'à l'énorme marteau-pilon si puissant et si<br />

docile, qui peut forger des pièces d'acier de plusieurs<br />

milliers de kilogrammes -et casser une noisette sans<br />

l'écraser. RAMBAUD : ouv. cité.<br />

V. Conclusion. — L'utilisation des machines à<br />

vapeur de nos jours: chemin do fer; navires;<br />

usines. Les concurrents de la vapeur : mazout,<br />

essence, pétrole, électricité. GEOHGES VÉRON.<br />

DELPAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. Un volume in-16. illustré, cartonné. 8 fr.


30 Juin 34 GÉOGRAPHIE 609<br />

, III §11111 1BSBB | |<br />

m HP<br />

Océans et Mers.<br />

X. Rappelons les caractères des océans. —<br />

1. Eau. — Bleue, sombre, verdâtre; salée; en<br />

perpétuelle agitation : vagues; marée; tempêtes.<br />

2. Profondeur. — Très variable ; de grandes<br />

profondeurs, 7, 8, plus de 9000 mètres, dans le<br />

Pacifique, par exemple (deux fois le Mont-Blanc),<br />

de faibles profondeurs, 200 à 60 mètres, dans la<br />

Manche. Il y a un véritable relief sous-marin.<br />

3. Vie dans l'Océan. — On y trouve une multitude<br />

de plantes marines, aux formes singulières;<br />

des animaux de mille sortes, depuis l'énorme<br />

baleine, le requin vorace, jusqu'au hareng et la<br />

sardine.<br />

4. Le travail des eaux. — Le rappeler.<br />

5. L'utilité des océans et des mers. — L'Océan<br />

a-t-il une influence sur le climat ? Pourquoi ?<br />

Offre-t-il de3 ressources 7 Lesquelles ? Sur l'Océan<br />

circulent les bateaux qui nous amènent des produits<br />

de contrées fort lointaines.<br />

XI. Examinons aeS cartes.—1. Remarquons:<br />

a) la vaste étendue occupée par les eaux sur le<br />

globe : il y a trois fois plus d'eau que de terre;<br />

i) L'inégale répartition des eaux : l'hémisphère<br />

6ud est plus riche que l'hémisphère nord.<br />

2. Situons les océans. — Le plus vaste, le<br />

Pacifique (la moitié environ des eaux) ; puis l'Atlantique<br />

(1/4); l'Océan Indien (1/5); enfin, deux océans<br />

plus petits, moins importants aussi, le Glacial<br />

Arctique, le Glacial Antarctique.<br />

3. Citons des pays qui sont bordés par ces<br />

océans; montrons-les sur le globe, sur les cartes.<br />

Citons aussi les grandes mers ; Manche, Mer du<br />

Nord, Méditerranée, Adriatique.<br />

III. Les communications maritimes. — Elles<br />

s'effectuent surtout par :<br />

1. L'Océan Atlantique, bordé de grands pays<br />

industriels. Lesquels ?<br />

2. La Méditerranée, communiquant avec<br />

l'Océan Indien par le canal de Suez.<br />

3. L'Océan Pacifique, bordé de pays neufs<br />

en pleine activité; cet Océan communique avec<br />

l'Atlantique par le canal de Panama.<br />

Exercices. — Voyages sur la carte : du Japon,<br />

de la Chine... aux Etats-Unis, en France, en Angleterre,<br />

etc.<br />

COURS M O Y E N trSUPERIEUR<br />

Le blé dans le monde.<br />

I. L'aire de culture du blé. — « Elle va depuis<br />

la zone tropicale jusqu'à la zone arctique, si l'on<br />

considère les différentes espèces do blés. Les blés de<br />

printemps peuvent se semer jusqu'au 65° degré de<br />

latitude; les blés d'hiver eux-mêmes peuvent réussir<br />

très haut en latitude, si une couche de neige suffisante<br />

couvre le sol pendant la saison froide; les<br />

blés durs conviennent aux pays demi-secs, les blés<br />

lendres aux pays humides. Tout ce que le blé<br />

demande, c'est un été assez ensoleillé, un printemps<br />

assez humide, un sol assez profond et assez riche.<br />

Or, ces sols, il y en a beaucoup dans le monde :<br />

la grande zone des limons qui iraverse d'ouest en<br />

esl les grandes plaines de l'Europe occidentale et<br />

centrale, les « terres noires » de Russie et de Sibérie,<br />

le lœss de la Chine du Nord, les alluvions de la plaine<br />

DELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. Cours<br />

moyen.<br />

indo-gangétique, l'humus des prairies nord-américaines<br />

et de la pampa sud-américaine, des plaines<br />

du sud-est aulralien, voilà autant de terroirs qui<br />

conviennent au blé si le climat y est suffisamment<br />

humide et ensoleillé •. MATJBETTE : Les grands marchés<br />

des matières premières. Colin.<br />

II. La production du blé. — (Graphiques.)<br />

1. La part de chaque continent. — Production<br />

globale, en milliers de quintaux : 1 300 000.<br />

L'Europe produit, en gros, la moitié de cette<br />

quantité; l'Amérique, 1/3; l'Asie, 1/10; l'Océanie et<br />

l'Afrique réunies, 1/15.<br />

2. Les grands producteurs.<br />

Etats<br />

classés par ordre.<br />

U. R. S. S<br />

Etats-Unis<br />

Canada<br />

Inde Anglaise<br />

Argentine. . . <<br />

France<br />

Italie<br />

Australie .<br />

Espagne<br />

Allemagne<br />

Europe Cent, et Orient.<br />

POURCENTAGE.<br />

Rende,<br />

de la prodelapro- ment t<br />

ductionduct. du l'hectare<br />

mondiale eoulioent.<br />

18<br />

17<br />

8<br />

8<br />

5<br />

4.8<br />

4,4<br />

4,3<br />

3,2<br />

2.9<br />

10<br />

36<br />

55<br />

25<br />

77<br />

15<br />

9,7<br />

8,7<br />

J><br />

6<br />

5,5<br />

20<br />

7<br />

10<br />

XI<br />

8,5<br />

7 •<br />

12,5<br />

12<br />

6<br />

10<br />

21<br />

12<br />

III. La consommation et le commerce. —<br />

1. Le blé est consommé en quantités considérables :<br />

en kg. et par habitant, voici, pour une année, la<br />

moyenne de consommation : Belgique, 260; France,<br />

240; Pays-Bas, 205; Europe orientale, 180; Etats-<br />

Unis, 165; Allemagne, 150; Suisse, 125.<br />

2. Les grands pays exportateurs de blé sont :<br />

l'Argentine, le Canada, les Etats-Unis, l'U. R. S. S.,<br />

les pays de l'Europe centrale et orientale.<br />

IV. Le problème de la surproduction. — A<br />

la veille de la guerre, le marché du blé se trouvait<br />

à peu près équilibré et soustrait aux sautes de<br />

prix; cependant les prix montaient lentement,<br />

révélant une consommation qui s'accroissait sans<br />

que la production la suivît. Cette situation inquiétait<br />

beaucoup d'esprits; on recensait les territoires<br />

susceptibles d'être gagnés au blé, car on pensait<br />

qu'un jour le blé pourrait manquer à l'humanité.<br />

Actuellement, tout est changé; la production a<br />

fortement progressé, s'accroissant d'un quart entre<br />

1913 et 1930. Cette augmentation provient essentiellement<br />

des pays d'outre-mer, Canada, Etats-<br />

Unis, Argentine et Australie; ces quatre Etats,<br />

encouragés par la défaillance de l'Europe orientale<br />

au cours de la guerre, se substituèrent à elle comme<br />

fournisseurs de blé à l'Europe industrielle. Entre<br />

1913 et 1926, la surface emblavée passait de<br />

4 025 000 ha. à 10 220 000 dans le Canada; de<br />

19 060 000 ha. à 24 763 000 dans les Etats-Unis.<br />

Par rapport à 1909-1913 (= 100), la production de<br />

blé passait à 215 pour le Canada; 119 pour les Etats-<br />

Unis, 165 pour l'Argentine, 172 pour l'Australie.<br />

Mais, pendant ce temps, l'Europe reconstituait sa<br />

production; la Russie reparaissait sur les marchés.<br />

D'autre part, la consommation du blé diminuait,<br />

remplacée dans les pays de niveau de vie élevée par<br />

celle des légumes, des fruits, des produits de laiterie.<br />

D'énormes stocks de blé se formaient. E n même<br />

temps, la baisse des prix se précipitait, aggravée par<br />

de bonnes récoltes. DEMANGEON -.Annales de Géographie,<br />

n° 229, janv. 1932.<br />

V. Conclusion. — Dire un mot sur la situation<br />

actuelle du marché du blé.<br />

GEORGES VÉRON.<br />

Un vol. ln-16, illustré, cartonné. 8 fr.


610 LEÇONS D E CHOSES 30 Juin 34'<br />

El LEÇONS deCHOSÈS El<br />

De la bière.<br />

Matériel. — Bouteille de bière, verres de diverses<br />

formes, bol, eau, cônes de houblon-, orge, une pierre,<br />

de la craie, une infusion de cônes de houblon.<br />

Plan de la leçon. — I. La bière est un liquide.<br />

— a) Verser de la bière dans différents verres, dans<br />

un bol.<br />

6) Dans des vases de même forme, mettre une<br />

pierre, de la craie.<br />

La bière prend la forme des vases; la pierre et<br />

la craie ne se déforment pas.<br />

c) Essayer de prendre la bière entre les doigts;<br />

impossible; on peut prendre la pierre, la craie.<br />

d) Quand on a touché à la pierre, il ne reste pas<br />

de trace après les doigts; la bière les mouille.<br />

e) Citer des corps qui, par les caractères précédents,<br />

ressemblent à la bière : lait, eau, vin, etc. : ce sont<br />

des corps liquides.<br />

II. Couleur. — a) Jaune. Citer des corps jaunes<br />

comme de la bière. Citer des corps d'un autre<br />

jaune que la bière.<br />

b) Au-dessus de la bière, il y ade la mousseblanche;<br />

elle est formée de bulles; observons cette mousse;<br />

elle diminue d'épaisseur; les bulles crèvent. Comment<br />

peut-on faire des bulles ? s-> Avec de l'eau<br />

de savon, en soufflant. On les gonfle avec de l'air<br />

qui est un gaz. Les bulles de la bière sont gonflées<br />

avec un gaz.<br />

III. Saveur. — Amertume agréable; un peu<br />

sucrée.<br />

IV. Fabrication de la bière. — a) Goûter l'infusion<br />

de houblon: également a'mère. C'est au houblon<br />

que la bière doit son amertume; montrer des cônes<br />

de houblon.<br />

b) Citer d'autres boissons que la bière. Î-> Vin,<br />

cidre.Quese produit-il quand on boit trop de vin?<br />

L'eau produit-elle le môme effet ï C'est que dans<br />

l'eau, il n'y a pas d'alcool; il y en a dans le vin, le<br />

cidre, la bière.<br />

c) Montrer de l'orge; c'est l'orge qui rend la bière<br />

un peu sucrée et qui produit l'alcool qu'elle contient.<br />

V. Usage de la bière. — Boisson. A quelle<br />

époque de l'année boit-on surtout de la bière ?<br />

C'est en effet une boisson très rafraîchissante.<br />

C O U R S M O Y E N ET S U P E R I E U R<br />

Les fermentations.<br />

Matériel. — Du vin, du cidre, de la bière, de la<br />

levure de bière-, une mère de vinaigre; du vinaigre,<br />

du lail caillé, de l'eau sucrée avec un peu de levure.<br />

Trois appareils constitués<br />

comme Vindique la<br />

figure : chacun par une<br />

bouteille ou un ballon<br />

terminé par un tube recourbé<br />

plongeant dans<br />

l'eau de chaux.<br />

Dans le ballon A, il y<br />

a de l'eau qui a été sucrée<br />

et à laquelle on a ajouté<br />

de la levure une semaine<br />

auparavant-, dans le ballon<br />

B, il y a de l'eau sucrée et de la levure placée<br />

depuis la veille seulement ; dans le ballon C, on a<br />

mis de l'eau sucrée également plusieurs jours par<br />

avance; mais il n'y a pas de levure.<br />

Plan de la leçon. — I. Remarques. — a) Avec<br />

quoi fait-on le vin ? Le vin est-il sucré ? Cependant 1<br />

le raisin est sucré. — Qu'arrive-t-il à ceux qui'<br />

boivent du vin pur en excès ? Quelle est la partie'<br />

du vin qui produit l'ivesse ? S'enivre-t-on en mangeant<br />

beaucoup de raisin ?<br />

b) Conséquence : il y a de l'alcool dans le vin;<br />

il n'y en a pas dans le raisin.<br />

Il y a une matière sucrée dans le jus du raisin;<br />

elle n'existe plus dans le vin.<br />

II. Conclusion. — Le sucre du raisin s'est sans<br />

doute transformé en alcool.<br />

III. La fermentation. — a) Goûtons l'eau sucrée<br />

dans laquelle on vient de mettre de la levure : elle<br />

est sucrée; elle sent la levure.<br />

b) Goûtons l'eau qui a été sucrée quelques jours<br />

auparavant; dans le ballon A, elle n'est plus sucrée;<br />

elle sent la levure comme la précédente.<br />

C'est donc comme le jus du raisin et le vin.<br />

c) Observons l'eau sucrée en fermentation de<br />

l'appareil B : des bulles s'échappent du tube, traversent<br />

l'eau de chaux; celle-ci blanchit. Quel est<br />

donc le gaz qui s'échappe ?<br />

Observons l'appareil A; il n'y a plus de bulles;<br />

le carbonate de calcium formé s'est déposé au fond<br />

du verre; ce qui se passe en B est la fermentation!<br />

alcoolique, transformation du sucre en alcool avec<br />

dégagement de gaz carbonique. Dans l'appareil A,<br />

la fermentation est terminée.<br />

d) Observons l'appareil C contenant seulement de<br />

l'eau sucrée, l'eau de chaux n'a pas blanchi; une<br />

simple pellicule à la surface produite par le gaz<br />

carbonique de l'air; il n'y a pas de dégagement gazeux;<br />

goûtons l'eau de ce ballon : elle est sucrée.<br />

Elle n'a pas fermenté.<br />

IV. Conclusions.— a) La fermentation alcoolique<br />

est la transformation d'une matière sucrée en alcool.<br />

b) Elle est accompagnée de dégagement de gaz<br />

carbonique.<br />

c) Cette fermentation se produit sous l'action de la<br />

levure qui est constituée par des microbes appelés<br />

ferments-, ces ferments se multiplient très rapidement.<br />

V. Applications de la fermentation alcoolique.<br />

— L'alcool du vin provient donc de la fermentation;<br />

on n'ajoute pas de levure parce que les<br />

ferments sont sur la peau du grain de raisin.<br />

Il en est de même du cidre et du poiré.<br />

La bière contient de l'alcool également; on<br />

transforme l'amidon qui est dans le grain d'orge<br />

en une matière sucrée qu'on fait ensuite fermenter.<br />

Pour faire de l'alcool avec des betteraves, on en<br />

fait fermenter le jus qui est sucré, etc.<br />

VI. Autres fermentations. — a) Fermentation<br />

acétique. — Il arrive quelquefois que le vin aigrit.<br />

Que se passe-t-il ? L'alcool, qui a été produit par<br />

des ferments, est à son tour transformé par d'autres<br />

ferments en un corps nouveau qu'on appelle l'acide<br />

acétique : c'est lui qui donne sa saveur et son odeur<br />

au vinaigre; donc le vinaigre de vin ou de cidre ne<br />

contient plus d'alcool; l'alcool est remplacé par de<br />

l'acide acétique. De même que les ferments alcooliques<br />

sont réunis en une masse qu'on appelle la<br />

levure, les ferments qui transforment l'alcool en<br />

vinaigre se réunissent en une colonie qui s'appelle<br />

la mère. Montrer une mère de vinaigre. L'observer.<br />

Différence d'aspect avec la levure.<br />

b) Fermentation du lail. — Quand le lait caille,<br />

c'est encore dû à des ferments.<br />

c) Fermentation du beurre. — Le beurre rancit.<br />

d) Fermentation putride.— Les matières qui sont<br />

en putréfaction : œufs, viande, déchets d'animaux,<br />

feuilles, bois, paille etc., sont également en fermentation;<br />

la mauvaise odeur est due au dégagement<br />

de gaz divers qui se produisent. Comme dans la<br />

fermentation alcoolique, il y a dégagement de gaz<br />

carbonique.<br />

E. VENGEON,<br />

Professeur de C. C.<br />

D e l f a u d et M i l l e t . A R I T H M E T I Q U E ^. S " U n vol. in-16, niustrj, cartonné. 8 .80


30 Juin 34 ENSEIGNEMENT MÉNAGER 611<br />

Notions de pâtisserie familliaîe.<br />

Faut'Jl faire de la pâtisserie à la maison?—<br />

On a écrit : « La pâtisserie c'est un .prétexte à consommer<br />

du sucre ». E t quand cela serait ? Le sucre:<br />

n'est-il pas de tous les .aliments énergétiques le<br />

plus riche, le plus assimilable et, .proportionnellement,<br />

lo moins coûteux? Or si l'enfant, dans les<br />

bonbons, mange le sucre pour le sucre, la ménagère<br />

sait bien qu'il faut déguiser le sucre pour Je faire<br />

accepter à l'homme, au travailleur. C'est ce qui<br />

justifie la peine qu'elle prend pour préparer à la<br />

maison les gâteaux que les ressources do son budget<br />

ne lui permettraient pas de payer très cher chez<br />

le pâtissier.<br />

Ce qui coûte dans la pâtisserie, ce sont les -œufs,<br />

le beurre, le sucre, aliments de toute première nécescité,<br />

mais môme à prix égal, le gâteau que l'on fait<br />

représente sur celui du pâtissier une économie réelle<br />

si l'on tient compte de la qualité des denrées, et il<br />

cause un plaisir plus vif et plus durable parce que la<br />

satisfaction gourmande se double de reconnaissance.<br />

Certes, JIOUS sommes d'accord pour penser que la<br />

confection de la pâtisserie est une occupation des<br />

loisirs, mais qui n'a pas de loisirs ? Beaucoup de<br />

femmes qui travaillent consacrent de temps à<br />

autre une soirée ou quelques heures du dimanche<br />

à la préparation d'un mets qui sera pour la famille<br />

une agréable surprise. Quant à la femme qui est<br />

à la maison, elle acquerra vite la dextérité nécessaire<br />

pour .préparer le gâteau en même temps que<br />

le repas, ses loisirs n'en seront pas troublés.<br />

L'installation spéciale, à la pâtisserie est très<br />

sommaire et relativement peu coûteuse :<br />

1° Une planche avec une raclette en bois;<br />

,2° Un rouleau que l'on peut remplacer par une<br />

bouteille;<br />

3° Une roulette à découper que l'on remplacera<br />

au besoin par couteau et fourchette.;<br />

4° Un ion fouet pour battre les œufs;<br />

5° Une poche à douille qui se remplace fort bien<br />

par un cornet de papier blanc;<br />

6° Une pince à pâte qui se remplace par deux<br />

bâtonnets ou deux grosses aiguilles;<br />

7° Des pinceaux qui se remplacent .par uno<br />

plume de volaille ou un tampon d'ouate au bout<br />

d'un .crayon;<br />

8° Quelques moules de forme variée que l'on<br />

remplace au besoin par les plats et casseroles en<br />

aluminium ou en pyrex, utilisés .pour la cuisine<br />

courante;<br />

9° Une grille pour poser les gâteaux pendant<br />

qu'ils jefroidissent;<br />

Les autres ustensiles : tamis, terrines, cuillers,<br />

etc... se trouvent dans tous les ménages de même<br />

que la balance et la pendule, indispensables dans<br />

toute cuisine;<br />

10° L'outil duquel dépend en grande partie le<br />

succès, c'est le ,four..<br />

Nos grand'mères faisaient d'excellents gâteaux<br />

à l'aide du four de campagne qui n'était autre<br />

qu'unB cloche de tôle recouvrant à la fois le moule<br />

et les braises. Elles utilisaient aussi le four du boulanger.<br />

Pour -bien cuire un gâteau, 11 faut pouvoir obtenir<br />

un four doux, à chaleur constante et réglable.<br />

Il faut de plus que ce four ne soit pas imprégné<br />

des relents de la cuisson des viandes ; on doi t donc<br />

pouvoir nettoyer et aérer l'intérieur.<br />

On utilise ce qu'on a : four de cuisinière, au<br />

charbon ou au mazout, four à gaz ou au gaz butane,<br />

mais l'idéal, c'est évidemment le four électrique.<br />

On trouve aujourd'hui un four électrique dont<br />

l'intérieur s'enlève et se lave comme une cuvette<br />

puisqu'il est en émail blanc. Le dessus du four,<br />

formé de vitres superposées, permet de suivre la<br />

cuisson sans ouvrir, ce qui est précieux:. Les résistances<br />

elles-mêmes sont enfermées dans des tubes<br />

de pyrex à l'abri des souillures, par conséquent<br />

dans une enveloppe lavable. La • température se<br />

règle à quatre" allures, ce qui permet toutes les<br />

variantes souhaitables.<br />

L'art ménager ne cesse de travailler pour<br />

nous. -— La pâtisserie, c'est l'art d'utiliser les<br />

pâtes après les avoir préparées. Les pâtes_ se classent<br />

en un petit nombre de types qu'il faut étudier<br />

séparément.<br />

Ces différentes pâtes sont -modifiables selon le<br />

gâteau que l'on veut obtenir, mais les grandes<br />

règles de leur préparation sont Identiques.<br />

Recettes : Tarte aux prunes.<br />

Pâte Irisée. — Proportions ; 250 g. de farine,<br />

125 g. de beurre, 25 g. .de saindoux, 80 g. d'eau<br />

légèrement salée et sucrée (un demi-verre à eau),<br />

12 g. de sucre, 500 g. de fruits.<br />

Sur la planche, mettre la farine, Je saindoux<br />

et le beurre ramolli (non fondu) coupé en morceaux.<br />

Avee le .bout des doigts, fraiser, -c'est-à-dire<br />

mélanger intimement le beurre et la farine. Au<br />

moyen de la spatule, délayer .en. incorporant l'eau<br />

salée (et sucrée.<br />

La pâte très rapidement faite et mise en boule<br />

doit reposer au moins une heure. Utilisée le lendemain,<br />

elle n'en est que plus fine et plus aérée.<br />

La tarte. — Abaisser la pâte au rouleau en lui<br />

donnant la forme d'une galette d'un demi-eentimètre<br />

d'épaisseur. Graisser au saindoux le moule<br />

à tarte, y placer la pâte symétriquement. Couper<br />

la pâte à quelques centimètres des bords, replier<br />

ce qui déborde et former un ourlet en forme de<br />

feston en pinçant la pâte avec les doigts ou avec<br />

une pince de pâtissier. Passer les bords"au pineeau<br />

trempé dans au jaune d'oeuf étendu d'eau. Mettre<br />

sur le fond "une couche de sucre en poudre.<br />

Garnir le fond de mirabelles ou de quetscheB<br />

équeutées et lavées. Remplir les vides d'un sirop<br />

de fruits ou, à défaut, d'un sirop de sucre parfumé<br />

au kirsch ou à la liqueur.<br />

"Mettre & four chaud, c"est-à-dire au four allumé<br />

depuis un quart d'heure et entretenu. Surveiller la<br />

cuisson et garantir le dessus de la tarte au -moyen<br />

d'un papier beurré ou huilé, s'il y a lieu; 45 minutes<br />

de cuisson suffisent.<br />

Démouler la tarte, la plaeer sur une grille, et,<br />

une fois refroidie, saupoudrer de sucre à glacer.<br />

Même recette pour tous les fruits qui supportent<br />

la cuisson.<br />

Les meringues.<br />

On utilise beaucoup de jaunes d'œufs pour le6<br />

soupes, les ;sauces, les crèmes. Les blancs sont la<br />

base des délicieuses et peu coûteuses meringues :<br />

3 blancs-d'œufs, 150 g. de sucre, 1 pincée de sel;<br />

si possible un parfum : café ou vanille.<br />

On met dans les blancs le sel et le parfum, on<br />

monte en neige très ferme, on fait tomber le sucre<br />

en pluie et, au lieu de battre, on mélange en tournant<br />

doucement de bas en haut, avec le fouet.<br />

On prend la pâte par cuillerée et on la dresse en<br />

forme d'œufs sur la tôle beurrée et enfarinée ou<br />

encore sur un papier blanc.<br />

On saupoudre de sucre à glace le dessus des<br />

meringues.<br />

On met cuire une heure à four très doux, à peine<br />

tiède. Puis on laisse sécher les meringues à four<br />

éteint et fermé. On ne les retire que lorsque le<br />

four est complètement froid.<br />

On les garnit avec de la crème fouettée introduite<br />

entre deux meringues ou on les pose en garnitures<br />

sur un plat de crème fouettée, agrémentée de fruits<br />

confits.<br />

MARIE BOZJTIER.<br />

DELFAUD et MlLLET. ARITHMÉTIQUE, supérieur. Un vol. in-16, illustré, cartonné. 9 îf.


612 CAUSERIE 30 Juin 3 i<br />

-I; .U'-.'V-L<br />

La Petite Entente.<br />

La Petite Entente est devenue l'un des éléments<br />

les plus actifs de la diplomatie européenne. D'abord<br />

simple alliance à trois, entre la Tchécoslovaquie,<br />

la Yougoslavie et la Roumanie, elle a été consolidée<br />

en 1933 de telle sorte qu'on a pu la considérer<br />

comme une ébauche de Fédération danubienne.<br />

Les bases en furent jetées au mois d'août 1920<br />

et l'entente devint effective à la suite d'une série<br />

d'accords militaires et politiques liant deux à deux<br />

la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie.<br />

C'est cette analogie avec les traités conclus deux<br />

à deux par les Etats de la Triple Entente au début<br />

du xx° siècle qui a fait désigner le nouveau groupement<br />

du nom plus modeste de Peliic Entente.<br />

Par ces conventions, signées en 1921 et 1922, les<br />

Etats contractants se déclarent résolus à maintenir<br />

la paix et l'ordre établis par les Traités de 1919 et<br />

1920. Ils s'engagent à se prêter assistance au cas<br />

où l'un d'entre eux serait attaqué par une puissance<br />

étrangère. Ils ne doivent conclure aucune aùtre<br />

alliance sans en avoir informé les membres de la<br />

Petite Entente. Enfin, les ministres des Affaires<br />

étrangères de chaque Etat se réunissent à intervalles<br />

réguliers, assurant la communauté de direction.<br />

A l'origine, la Petite Entente est un acte defensif.<br />

Au lendemain de la guerre 1914-1918, sur les ruines<br />

de l'ancienne Autriche-Hongrie, naissait la Tchécoslovaquie,<br />

grandissaient la Roumanie et la Yougoslavie.<br />

Mais aussitôt les efforts de restauration des<br />

Habsbourg, surtout en Hongrie, risquaient de<br />

remettre en question le nouveau statut territorial.<br />

Des mouvements révolutionnaires agitaient ce qui<br />

restait de l'ancienne monarchie. C'est contre le<br />

retour éventuel des souverains déchus et pour le<br />

maintien de l'œuvre des traités de paix de Versailles,<br />

de St-Germain, de Trianon et de Neuilly que fut<br />

créée la Petite Entente. C'est ce que M. Benès a<br />

appelé lui-même sa « phase défensive ».<br />

A partir de 1924, la Petite Entente entreprit, dans<br />

l'Europe centrale, une œuvre de consolidation,<br />

d'accord avec la S. D. N. dont elle a toujours été<br />

un des défenseurs les plus énergiques. Une série de<br />

conventions commerciales permirent le rétablissement<br />

des échanges avec l'Autriche, puis avec la<br />

Hongrie. Vis-à-vis de l'Italie, de la Russie, des<br />

questions balkaniques, la Petite Entente pratiqua<br />

une politique antirévisionniste. La diplomatie<br />

s'habitua à écouter ses avis, qui représentaient<br />

ceux d'un bloc de 45 millions d'habitants. Son prestige<br />

s'accrut du fait que les ministres des Affaires<br />

étrangères des trois pays restèrent longtemps en<br />

fonctions et purent donner la mesure de leurs<br />

qualités d'hommes d'Etat. Faut-il rappeler la<br />

renommée européenne d'un Benès et d'un Titulesco ?<br />

Depuis 1933, la Petite Entente s'est transformée<br />

en une communauté internationale stable. Les circonstances<br />

du moment expliquent ce changement.<br />

Une campagne active, menée dans plusieurs puissances<br />

européennes, faisait craindre une révision<br />

des traités. Le mouvement en faveur de l'Anschluss<br />

se développait. On découvrait l'existence de contrebandes<br />

d'armes à destination de pays désarmés.<br />

L'influence de la S. D. N., rempart des petites<br />

nations, diminuait, tandis que prenait corps l'idée<br />

d'un directoire des grands Etats de l'Europe. Enfin<br />

la crise économique et la paralysie des échanges<br />

plongeaient les régions danubiennes dans la misère.<br />

Ce malaise profond décida les membres de la<br />

Petite Entente à consolider leur union.<br />

Par l'Acte du 15 février 1933, la Petite Entente<br />

devient une « organisation internationale unifiée,<br />

ouverte éventuellement à d'autres Etats, dans des<br />

conditions à convenir dans chaque cas particulier ».<br />

Un Conseil permanent, composé des trois ministres<br />

des Affaires étrangères, est chargé de coordonner<br />

la politique des Etats et se réunit obligatoirement<br />

trois fois par an. Il est assisté d'un Secrétariat<br />

permanent et d'un Conseil économique. Les conventions<br />

d'alliance signées deux à deux par les membres<br />

de la Petite Entente sont renouvelées pour une<br />

durée illimitée. La politique extérieure est désormais<br />

unifiée : chaque déoision diplomatique exige<br />

le consentement unanime du Conseil permanent.<br />

En matière économique, les Etats signataires décident<br />

de faciliter les relations fluviales par le<br />

Danube, d'assurer la cohésion de leurs communications<br />

ferroviaires et aéronautiques, de réviser<br />

leur tarif douanier, enfin de favoriser leurs échanges.<br />

L'activité de la Petite Entente s'est singulièrement<br />

accrue depuis lors. Des accords ont été signés<br />

avec la Russie, des relations amicales ont pu être<br />

nouées avec la Bulgarie. Le succès principal a été<br />

la signature, au début de 1934, du Pacte balkanique<br />

entre la Roumanie, la Yougoslavie, la Grèce et la<br />

Turquie, pacte ouvert aux autres Etats de la péninsule.<br />

Si la Bulgarie et l'Albanie restent, momentanément<br />

du moins, en dehors de l'Union balkanique,<br />

le traité marque la réconciliation d'anciens adversaires<br />

et peut contribuer à la pacification des<br />

esprits dans ce coin troublé de l'Europe.<br />

Les efforts n'ont pas été moindres dans le domaine'<br />

économique. La Tchécoslovaquie étant une grande<br />

puissance industrielle, la Yougoslavie et la Roumanie<br />

demeurant surtout agricoles, il semble facile<br />

de signer des accords entre des pays complémentaires.<br />

Mais la Tchécoslovaquie a aussi une agriculture<br />

prospère dont les intérêts sont défendus au<br />

Parlement par les agrariens. Les deux autres<br />

Etats ont de leur côté des industries à soutenir. Une<br />

union douanière réalisée brusquement et pleine-,<br />

ment aurait des effets désastreux. En outre, la<br />

baisse des prix a beaucoup diminué la capacité<br />

d'achat des masses rurales. Enfin, lès échanges sont<br />

rendus plus malaisés du fait que la Tchécoslovaquie<br />

est séparée de ses alliés par la Hongrie. C'est<br />

pourquoi le Conseil économique de la Petite Entente<br />

s'est appliqué à étudier ces questions complexes<br />

avant de réunir la Conférence économique de Prague<br />

en janvier 1934. Là, fut mis sur pied un plan de<br />

ventes et d'achats entre les trois alliés, que le<br />

postale et d'une liaison ferroviaire et aérienne plus<br />

intimes. C'est utile si l'on songe qu'il faut actuellement<br />

24 heures pour aller en chemin de fer de<br />

Belgrade à Bucarest séparées par 500 km. à vol<br />

d'oiseau.<br />

Ainsi, par un curieux retour des choses, certains<br />

des Etats successeurs de la monarchie habsbourgeoise<br />

démembrée, se groupent au lendemain du<br />

démembrement et renforcent progressivement leur<br />

association. Si l'Empire autrichien, en effet, n'a<br />

donné que des déboires au point de vue politique,<br />

il n'était pas un mauvais organe économique. Ainsi<br />

que l'a montré l'éminent historien français de<br />

l'Europe centrale, L. Eisenmann, le Danube est un<br />

lien entre les Etats qu'il traverse, en même temps<br />

que le grand fleuve est un trait d'union entre<br />

l'Europe occidentale, maritime, industrielle et<br />

l'Europe orientale, massive et encore agricole.<br />

Lorsque Palacky lançait en 1848 sa formule célèbre :<br />

« Si l'Autriche n'existait pas, il faudrait l'inventer »,<br />

il l'envisageait comme une sorte de confédération<br />

des peuples de l'Europe centrale.<br />

La Petite Entente, qui tire sa raison d'être de<br />

ces nécessités géographiques sanctionnées par<br />

l'histoire, sera-t-elle le point de départ d'Une confé­<br />

dération danubienne ?<br />

"t -, '•<br />

/ i : • ?•_'< " • •' • . 1<br />

M.-L. et M. DEBESSE. I<br />

DELFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. é,émZ?aire. Un vol. in-iô, inustré, étonné. 6.50


30 Juin 34 TEXTES FRANÇAIS EXPLIQUÉS : COURS COMPLÉMENTAIRE 149<br />

HHV- 1 .-. 1 4-.'<br />

m<br />

h<br />

ImPI , - EXPLIOTO . .<br />

Victor Hugo.<br />

Le Manleau impérial 1 .<br />

I. Circonstances de la composition. — Après<br />

.le coup d'Etat du 2 décembre 1851, par lequel le<br />

prince-président Louis-Napoléon avait supprimé les<br />

libertés politiques, Victor Hugo avait dû quitter la<br />

France. Il s'était réfugié d'abord à Bruxelles, où il<br />

composa l'Histoire d'un Crime et Napoléon le Petit-,<br />

ensuite il était passé dans l'île de Jersey. C'est là<br />

tru'il écrivit Les Ghâtiments, reeueil d'invectives<br />

jiassioiinées et souvent magnifiques contre Napoléon<br />

III. La colère et l'indignation lui ont inspiré<br />

quelques-uns de ses plus beaux vers. « Contre le<br />

Second Empire et son fondateur, il était animé<br />

• l'une haine sincibre et vraiment formidable : il<br />

parlait en défenseur du droit violé et de la liberté<br />

• : ;tragée. » (M. Levaillant.) Plusieurs pièces célèbres<br />

'le Victor Hugo appartiennent à ce recueil •: L'Expiaion,<br />

Stella, l'Obéissance passive, Sonnez, sonnez<br />

toujours, et enfin le Manteau impérialj que nous<br />

expliquons aujourd'hui.<br />

II. Conception de la pièce. — Dans cette<br />

poésie, d'inspiration satirique, Victor Hugo, pour<br />

Pétrir Napoléon III, iie le prend pas directement à<br />

u"Ue. Il fie sert d'une fiction dont il tire des effets<br />

Glissants. Napoléon avait choisi pour emblème de<br />

I Empire les abeilles qui représentaient l'activité<br />

laborieuse du peuple français : le manteau d'apparat<br />

(la l'empereur était en velours pourpre semé<br />

d'abeilles d'or. Le poète voit dans le choix de ce<br />

! . mbole une dérision effrontée et il oppose à l'infamie<br />

du personnage les vertus que symbolisent les<br />

abeilles, èt c'est à elles qu'il s'adresse ici.<br />

ÏU. Étude littéraire. — 1 r « question. —<br />

glndiez la composition de cette pièce et distinguez-en<br />

les deux grandes divisions : montrez qu'elle est construite<br />

en crescendo, s-* R. : S'adressant aux abeilles<br />

ils manteau comme si «lies étaient douées de sentifcent<br />

-et de vie, Victor Hugo exalte dans une première<br />

partie (str. 1 et 2) les vertus qu'elles représentent<br />

et conclut en les exhortant à s'envoler de ce<br />

manteau; mais il ne suffit pas de s'éloigner de cet<br />

homme, il faut l'attaquer, l'invectiver, le combattre<br />

et finalement le chasser (deuxième partie, str. 3<br />

a 6)" La progression est marquée, d'une part, par<br />

les injonctions de plus en plus ardentes : ruez-vous...,<br />

fomWllonriez..., pcrcez-ie..., acharnez-vous..., qu'il<br />

soit chassé..., et, d'autre part, à l'aide d'invectives<br />

de plus en plus violentes : cet infâme... maudit...<br />

l'immonde trompeur. Enfin, la colère et l'indignation<br />

[lu poète enveloppent dans une même réprobation<br />

o tyran et les Jiommes lâches (v. 36) qui souffrent<br />

'& tyrannie.<br />

2» question. — Pourquoi les abeilles doivent-<br />

Iles s'envoler de ce manteau 2 R. : C'est parce<br />

ïu'elles n'y sont pas à leur place-; leurs vertus<br />

s'opposent, en effet, aux vices que le poète attribue<br />

mplicitement au personnage dont elles ornent<br />

'habit d'apparat.<br />

3® question. — Quelles vertus des abeilles sont<br />

élébrées dans la première strophe 2 R. : C'est<br />

euv activité joyeuse (dont le travail est joie), activité<br />

l'èires qui ont une .bonne Gonscience; c'est ensuite<br />

eur activité innocente : elles ne donnent pas la<br />

nort à d'autres créatures vivantes; ce sont des<br />

itres presque immatériels, des êtres de spiritualité<br />

,1. VoirX«i Textes français, E. P. S. (2 a et 3" années), par<br />

JIEVAILUEA, AUDIÀI et AUMEONIER, p. 332.<br />

qui se nourrissent des souffles du ciel; c'est enfin<br />

une activité bienfaisante : si elles dérobent aux<br />

Tleurs Timbre, c'-est pour donner aux hommes le<br />

miel. Au contraire, pense Victor Hugo, l'homme au<br />

manteau n'agit que par intrigues tortueuses et<br />

sinistres ^opposées au travail joyeux); il a causé la<br />

mort de bien des innocents (cf. : L'enfant avait<br />

reçu deux balles dans la iêlc...fc enfin c'est par ambition<br />

personnelle et par égoïsme qu'il s'est emparé<br />

du pouvoir.<br />

4° question. — Montrez que les expressions, les<br />

images et les comparaisons de la strophe 2 traduisent<br />

toutes l'idée de pureté. R. : Le poète les appelle<br />

chastes buveuses de rosée (breuvage pur venu du<br />

ciel); il les compare à l'épousée (la vierge qui s'est<br />

unie à l'époux par un mariage saint).; elles visitent<br />

le lys, fleur immaculée qui symbolise la pureté du<br />

cœur; elles n'ont de rapport qu'avec les choses les<br />

plus pures : sœurs des corolles; filles de la lumière.<br />

Victor Hugo fait ici discrètement mais clairement<br />

allusion aux orgies de la cour impériale qu'il a<br />

dénoncées, à tort sans doute, dans d'autres passages<br />

des Châtiments-:<br />

C'est pour loi, pour les Deutz et pour tes Mascarilles,<br />

Pour que tu puisses boire avec de belles filles,<br />

Et le soir Vattabler dans le Louvre,à l'écart...<br />

5° question, — A quelle vertu des abeilles le<br />

poète fait-il allusion dans la strophe 3 ? Relevez les<br />

expressions qui la traduisent. •»-> R. : Les abeilles ne<br />

sont pas seulement laborieuses et pures; elles savent,<br />

au besoin, combattre courageusement; elles sont<br />

généreuses, c'est-à-dire, au sens classique et cornélien<br />

du mot, qu'elles ont le cœur noble, l'âme valeureuse.<br />

Victor Hugo songe sans doute aux combats que se<br />

livrent parfois entre elles les abeilles — combats<br />

chantés par le poète latin Virgile — mais il songe<br />

aussi aux ouvriers des faubourgs parisiens qui<br />

savent être généreux et qui, les jours de révolution<br />

(juillet 1830, février 1848J savent se changer en<br />

soldats de la liberté. Cette idée est traduite par les<br />

expressions : guerrières... généreuses... flèches de<br />

flamme (l'aiguillon ardent, qui cause des blessures<br />

cuisantes est comparé à une flèche de jeu : très belle<br />

image).<br />

6° question. —-Quelles idées sont exprimées dans<br />

la strophe 4 ? R. ; Les abeilles expliquent à<br />

« l'homme i pourquoi elles ne veulent rien avoir de<br />

commun avec lui. Elles représentent des'mœurs<br />

pures (chalets ou vivent des populations rustiques<br />

et innocentes); elles représentent l'art, la pensée,<br />

la poésie ^Platon, philosophe grec d'une grande<br />

élévation).<br />

7 e question. — Comment le poète évoque-i-il dans<br />

la strophe 5 les . vices et les crimes dont il, accuse le<br />

personnage auquel s'adressent les abeilles ? »-> R.*:<br />

Il les évoque en rappelant le souvenir de tyrans<br />

fameux dans l'histoire par leurs débauches (Tibère),<br />

et leurs cruautés (Charles I X, allusion au massacre<br />

de la Saint-Barthélémy). D'après la tradition,<br />

Charles IX aurait, dans la nuit de ce massacre,<br />

tiré lui-même du luiut (Tun balcon du Louvre, sur les<br />

protestants qui tentaient de fuir en traversant la<br />

Seine. Un poète protestant du .xvi" siècle dit de lui :<br />

Ce roi, non juste roi, mais juste arquebusier.<br />

Et elles concluent en disant qu'il faudrait placer<br />

sur son manteau les corbeaux [essaim tioir) do<br />

l'ancien gibet de Paris [M-onlfaucon).<br />

8° question. — A qui s'adresse la leçon de la<br />

strophe 6 î j-> R. ; Au peuple de France. Victor<br />

Hugo essaye de lui faire honte pour l'exciter à<br />

secouer le joug.<br />

CHEVAILLIER.<br />

IHEVA ILLIER-AUDIAT-AUMEUNIER. LES TEXTES FRANÇAIS. 2° et 3* années. E. P. S. 17 fr.


150 PHYSIQUE EXPÉRIMENTALE : COURS COMPLÉMENTAIRE 30 Juin 3\<br />

ÈWÈIÊÉÊÊÊÊ 71<br />

Problèmes.<br />

1. Quatre éléments de pile Bunsen sont réunis en<br />

tension; calculer l'intensité du courant qui circulerait<br />

dans une résistance de 0 M. 5 réunissant les<br />

pôles de la pile. Force électromotrice de chaque<br />

élément 1 v. 8; résistance intérieure 0 io. 8.<br />

SOLUTION.<br />

' Application de la formule :<br />

nr + R<br />

4 x 1,8 _7,2<br />

4 X 0,8 + 0,5 3,7<br />

^ 1,94 ampère.<br />

2. Même question, les éléments étant en parallèle.<br />

SOLUTION.<br />

Dans ce cas ; i = r + nR<br />

1 = 0,8,4^5 X 4 = B = 2 ' 6 ampèreS ' -,<br />

3. Calculer la résistance intérieure d'une pile<br />

qui fournit un courant de 0,8 ampère sur une résistance<br />

extérieure de 0 us. 4 et de 0,5 ampère sur une<br />

résistance extérieure de 1 to. 5. La résistance de<br />

l'ampèremètre employé est de 0 to. 05.<br />

SOLUTION.<br />

Si E est la force êleclromotrice de Vélément, en appliquant<br />

la formule E = I (R + r), nous avons dans le<br />

premier cas : E = 0,8 (0,4 + 0,05 + x), et dans le second<br />

cas : E = 0,5 (1,5 + 0,05 + x), en appelant x la<br />

résistance intérieure de la pile.<br />

Donc: 0,8 (0,45 + x) = 0,5 (1,55 + x)<br />

0,36 + 0,8i = 0,775 + 0,5 x<br />

0,3 x = 0,775 — 0,36.<br />

0,415<br />

X 0,3 = 1 u>. 38.<br />

4. La force électromotrice d'une pile est de 1 v. 4.<br />

En réunissant les 2 pôles, par un fil d'une résistance<br />

de 1 to. 5, la différence de potentiel entre les pôles de<br />

la pile tombe à 1 v. 1. Expliquer ce phénomène;<br />

en déduire la valeur de la résistance intérieure de la<br />

pile.<br />

SOLUTION.<br />

a) Si on branche en tension sur la pile un voltmètre<br />

dont la résistance est très grande, le circuit ne comprenant<br />

que la pile et le voltmètre, le courant est à ce<br />

moment I =<br />

E<br />

R + r<br />

Donc E = I {R + r).<br />

R est la résistance du voltmètre et r celle de la<br />

pile-, l'intensité du courant étant très faible, IR n'est<br />

pas négligeable-, mais Ir est aussi très faible et négligeable<br />

: donc E — IR. Réunissons les 2 pôles par un<br />

fil de résistance égale à 1 to. 5; une très faible partie<br />

du courant passe par le voltmètre; mais le circuit<br />

extérieur est constitué en outre par une faible résistance<br />

en dérivation. D'une part, l'intensité du courant qui est<br />

la même dans tout le circuit va augmenter; d'autre<br />

part, la résistance intérieure de la pile n'est plus<br />

négligeable par rapport à la résistance extérieure.<br />

Donc, dans la formule E — I (R + r) = IR -f. Ir,<br />

nous constatons que E est la somme de 2 différences de<br />

potentiels : une cliule de potentiel IR à l'extérieur et une<br />

chute de potentiel Ir à l'intérieur-, la différence de<br />

potentiel de 1 v. 1 esl donc la différence de potentiel<br />

IR, c'est-à-dire la force êleclromotrice E de la pile<br />

diminuée de la chute de potentiel à l'intérieur delà pil'c.<br />

• h) Le courant étant I, appliquons la loi d'Ohm au<br />

fil de résistance de 1 to. 5 :<br />

r - ë - h l<br />

R~l,5<br />

Vinlensilé étant la même dans tout le circuit<br />

je peux la calculer en tenant compte de la résistance x<br />

de la pile :<br />

!..<br />

E<br />

R + r<br />

1,5 + x<br />

M _ 1.8<br />

1,5 ~ 1,5 + x<br />

1,1 (1,5 + a) '= 1,8 x 1,5<br />

1,65 + l,liî= 2,7<br />

1,05<br />

= 0 io. 95.<br />

1,1<br />

5. En 5 minutes, on a porté la température t'e<br />

100 g. d'eau de 10° à 90° en plongeant dans cette<br />

eau un fil de ferro-nickel d'une résistance de 5 ohms;<br />

on demande quelle était l'intensité du courant.<br />

SOLUTION.<br />

Appliquons la formule de Joule :<br />

U<br />

4,18<br />

Quantité de chaleur produite :<br />

Q = 1 ji th x 100 x 80 = 8000 microlhermies.<br />

I = 60 x 5 = 300 secondes.<br />

5XI'X 300<br />

8000 = '<br />

4,18<br />

I' = 8000 x 4,18 8 X 41,8 = 22,3<br />

1500 15<br />

I = v'22,3 =4,7 ampères.<br />

6. Une pile alimente une petite lampe; un ampèremètre<br />

nous indique que l'intensité du courant est<br />

de 1,8 ampère; la résistance intérieure de la pile est<br />

2 io. 5; celle du filament de la lampe est de 40 to.; et<br />

celle du fil de cuivre de 0 to. 5. Quelle est la quantité<br />

de chaleur produite en chaque élément du circuit en<br />

1/4 d'heure?<br />

SOLUTION.<br />

1° Dans la pile :<br />

Rl 2 Q t<br />

= RIH X 0,24<br />

2,5 X 1,8 2 x 900 x 0,24 =1749,6 microlhermies.<br />

2° Dans le fil de cuivre :<br />

0,5 X 1,8 J x 900 x 0,24 = 349,9' microlhermies.<br />

3° Dans le filament :<br />

40 X 1,8' X 900 x 0,24 = 27993,6 microlhermies<br />

7. La résistivité du cuivre est de 1,6 microlitis<br />

Quelle est la résistance d'un fil de cuivre de 3 mm 1<br />

de section et de 1 km. de longueur?<br />

SOLUTION.<br />

R = p'- s<br />

l — 100000 cm; p = 0 io.,0000016<br />

s = 0 cm 2 03.<br />

_ 100000 X 0,0000016 0,16 16 _ „<br />

R = p 3 = p 3 =<br />

3 = 5 w " 3<br />

E. VENGEON.<br />

Professeur do C. C.<br />

E. ESCAL. CHIMIE. 1", 2' et 3* années. E. P. S. Un volume in-!6, illustré, cartonné. 15.51


30 Juin 34 HISTOIRE : COURS COMPLÉMENTAIRE 151<br />

Là France en Extrême-Orient.<br />

1. L'expédition de Chine. 1856=1860. —<br />

Après la guerre de l'Opium, la Chine, par la convention<br />

de Nankin (août 1842), avait cédé à la<br />

Grande-Bretagne la propriété de l'île de Hong-<br />

Kong et ouvert au commerce de cette puissance<br />

les cinq ports de Canton, Amoy, Fou-Tcheou,<br />

Ning-Po et Çhang-Haï. —• De son côté, la France,<br />

par la convention de Whampoa (ocl. 1844), obtint<br />

pour ses navires l'accès de ces cinq ports et fil<br />

reconnaître son droit de protection sur les missions<br />

catholiques en Chine.<br />

La Cour de Pékin mit tout en œuvre pour entraver<br />

l'exécution de ces traités. —- Au lendemain de la<br />

guerre d'Orient, la France et l'Angleterre se concertèrent<br />

en vue d'une intervention commune,dont<br />

le prétexte fut fourni par le meurtre d'un prêtre des<br />

missions étrangères, le P. Chapdelaine, et la saisie<br />

d'un navire anglais par les autorités chinoises de<br />

Canton (1856). — Ce port fut bombardé par une<br />

flotte anglaise qui, montant vers le nord, -força<br />

l'entrée du Peï-Ho et contraignit la Chine à signer<br />

avec l'Angleterre et la France le traité de Tien-Tsin,<br />

(juin 1858). De nouveaux ports étaient ouverts au<br />

commerce étranger; l'Angleterre et la France pourraient<br />

établir des légations à Pékin.<br />

Mais lorsque les plénipotentiaires européens<br />

se présentèrent devant Takou, à l'entrée du Peï-<br />

Ho, pour échanger les ratifications, leurs bâtiments<br />

furent attaqués. — Les généraux Gran<br />

et Cousin-Montauban, débarqués à Chang-Haï<br />

(avril 1860), enlevèrent les forts du Peï-Ho, marchèrent<br />

sur Pékin, mirent en déroute l'armée tartare<br />

à Palikao et entrèrent dans la capitale<br />

du Céleste Empire. — Les Chinois avaient exercé<br />

des mutilations sur les prisonniers faits pendant les<br />

négociations; par représailles, les alliés incendièrent<br />

le Palais d'été. Les conventions de Tien-Tsin ou<br />

traité de Pékin (ocl. 1860) visent l'ouverture du<br />

port de Tien-Tsin, confirment le traité de 1858...<br />

et réintègrent les chrétiens dans la possession de<br />

leurs rétablissements religieux. PETIT : Histoire de<br />

France, 2. Larousse.<br />

II. La France et l'Annam. — 1. L'empire<br />

d'Annam. — Il comprenait depuis le début du<br />

xix e siècle, au nord : le Tonkin,c'est-à-dire le riche<br />

delta et la vallée du Song-Koï ou Fleuve Rouge;<br />

au centre, le long de la mer de Chine, l'Annam<br />

proprement dit; au sud, la Cochinchine avec le delta<br />

du Mékong. — L'ensemble de ces territoires représentait<br />

à peu près les 3/5 de la superficie de la<br />

France. — La population de race jaune-, active,<br />

laborieuse, intelligente, se montait à 13 millions<br />

d'hommes. La moitié vivait au Tonkin, région à<br />

peine plus grande cependant que deux départements<br />

français. •— Le gouvernement était une<br />

monarchie absolue. — L'empereur, résidant à<br />

Hué, gouvernait à l'aide de nombreux fonctionnaires,<br />

les mandarins. Les souverains annamites<br />

s'étaient autrefois reconnus vassaux de la Chine :<br />

mais ils avaient cessé depuis longtemps de payer<br />

le tribut, signe de' vassalité.<br />

Sur les deux rives du Mékong, s'étendait le<br />

royaume de Cambodge, peuplé comme l'Annam par<br />

des jaunes : il était gouverné par des rois pacifiques,<br />

et sans cesse menacé dans son indépendance<br />

par des voisins : l'Annam et le Siam.<br />

2. Les premières relations avec la France. —<br />

l^lles remontent à la fin du XVIII 0 siècle. En vertu<br />

d'un traité signé à la veille de la Révolution (1787),<br />

Louis XVI avait mis à la disposition du souverain<br />

d'Annam des officiers et des ingénieurs. — Ce<br />

furent eux qui enveloppèrent Hué et les princi­<br />

pales places du Tonkin de fortifications à la Vauban.<br />

— Depuis lors, la France n'avait cesssé de<br />

s'intéresser à l'Annam, parce qu'elle espérait y trouver<br />

une station navale pour ses escadres, une voie<br />

d'accès vers la Chine pour son commerce.<br />

3. Les étapes de la conquête. — Des persécutions<br />

contre les chrétiens indigènes, un massacre<br />

de missionnaires français, ordonné par l'empereur<br />

Tu-Duc (1858), fournirent à Napoléon l'occasion<br />

d'intervenir.<br />

a) Sous son régne, la France enlève la Cochinchine<br />

à l'Annam (.1859-1867), et fait accepter son protectorat<br />

au Cambodge (1863).<br />

b) Sous la III e République, la France conquiert le<br />

Tonkin et impose son protectorat à l'Annam (1882-<br />

1885). —- MALET. Nouvelle hist. univers, t. 4.<br />

Hachette.<br />

III. Les affaires du Tonkin. — 1. Entreprise<br />

de Dupuis. — Des bandes armées, les Pavillons<br />

noirs, infestaient le sud de la Chine; un négociant<br />

français, Dupuis, envoya au gouvernement chinois,<br />

par le Fleuve Rouge, une cargaison d'armes<br />

avec une escorte chinoise. — Le gouvernement<br />

annamite voulut l'arrêter. Dupuis réclama une<br />

indemnité. -— Pour régler ce différend, le Gouverneur<br />

do Cochinchine envoya au Tonkin un des<br />

explorateurs de 1868, Garnier, lieutenant de vaisseau,<br />

en le chargeant de négocier avec l'Annam<br />

un tarif douanier. — Garnier arriva à Hanoï (nov.<br />

1873), avec 2 canonnières et 175 marins.— Les<br />

mandarins prétendirent réduire son rôle à expulser<br />

Dupuis; il se querella avec eux, déclara ouvrir<br />

le Fleuve Rouge aux navires français et chinois<br />

et fixa lui-même les droits de douanes. Puis il<br />

somma le général annamite de désarmer la place<br />

de Hanoï, occupée par 7000 hommes; sur son refus,<br />

il prit d'assaut la citadelle et captura le gouverneur.<br />

Les marins français allèrent occuper tous les postes<br />

fortifiés, les Annamites intimidés se rendirent sans<br />

combat et Garnier fut maître de tout le délia du<br />

Tonkin... Le gouvernement français, embarrassé de<br />

cette conquête imprévue, négocia la paix avec l'Annam;<br />

il fit évacuer le Tonkin, ne laissant à Hanoï qu'un<br />

résident avec des troupes (traité de Saigon, mars 1874).<br />

2. Le blocus du Petchili. •—• Pour atteindre la<br />

Chine qui ne respectait aucun traité, la flotte<br />

française bloqua l'entrée du golfe du Petchili,<br />

par où le riz arrivait à Pékin (avril 1885). — Pendant<br />

qu'on négociait, les opérations continuaient<br />

au Tonkin. —• Un corps français de 7000 hommes<br />

prit Lang-Son, débloqua Tuyen-Quan et atteignit<br />

la frontière de Chine. Les Chinois, ayant reçu des<br />

renforts, prirent l'offensive; les Français surpris<br />

évacuèrent Lang-Son... Cet accident fit tomber<br />

le ministère Ferry et rendit impopulaire la campagne<br />

du Tonkin. La Chine, par le traité de Tien-<br />

Tsin, renonça à la souveraineté sur l'Annam, ouvrit<br />

au commerce européen deux villes du Yunnan et<br />

promit de faire exécuter ses travaux publics par des<br />

ingénieurs français.<br />

IV. L'organisation de la conquête. -— Le<br />

Tonkin fut complètement pacifié en 1897... Un<br />

nouveau gouverneur général (déc. 1896), Doumer,<br />

voulant exécuter un plan de grandes entreprises au<br />

moyen des ressources nouvelles, transforma le système<br />

fiscal; répartit l'impôt direct du Tonkin de<br />

façon à augmenter les charges des plus riches, et<br />

le produit total, et créa des impôts indirects. —<br />

Puis il obtint la réunion de tous les pays de l'Annam<br />

sous un gouvernement commun de l'Indochine<br />

française... Le gouverneur général devait résider<br />

alternativement en Cochinchine, à Saigon et au<br />

Tonkin. — Un conseil supérieur de l'Indochine fut<br />

chargé de discuter le budget (1897). SEIGNOBOS, Histoire<br />

de France contemporaine : t. 8. Hachette.<br />

GEORGES VÉRON.<br />

A. MILLET. ALGÈBRE, r, 2' et 3' années. E. P . S. Un volume in-16, cartonné. 12 fr.


152 GÉOMÉTRIE : COURS COMPLÉMENTAIRE 30 Juin 34<br />

Positions relatives de la droite<br />

et du cercle (révision).<br />

I. Exercices dirigés. -— 1 .On donne un Irianqle<br />

ABC et deux points : D sur AC et P sur AB. On<br />

trace Je cercle passant par A, D, P. La parallèle PM<br />

menée par P à BC rencontre te cercle en M. Quel est le<br />

lieu de M quand le point P parcourt AB (fe point D<br />

restant fixe) ?<br />

Joindre MD. Quelle que soit la position de P sur<br />

'paiera l'angle D, {même mesure :<br />

moitié de r arc<br />

AM) et l'angle 13,<br />

( correspondants ).<br />

Il en résulte l'égalité<br />

de l'.angle D,<br />

et de l'angle fixe<br />

B, {somme des angles<br />

A et G). Donc,<br />

le point D étant<br />

fixe, le point M<br />

sera toujours sur<br />

3e lieu demandé.<br />

Réciproquement : M étant un point de- MD, le<br />

cercle passant par MAD coupe le côté AB du triangle<br />

en P.<br />

La droite MP sera parallèle à BC. En effet, les<br />

angles P, et D t ont même mesure; B, et D, sont<br />

égaux par construction; il -en jésuite l'égalité des<br />

angles P, et B„ d'où MP parallèle àBG.<br />

2. Deux-circonférences de centres O et 0', de rayons<br />

B, R', se cou- ç<br />

pent en A...Soit<br />

P le milieu de ,<br />

00'. On mène C<br />

les cordes AC,<br />

AC' perpendiculaires<br />

à AP. Démontrer<br />

que AC<br />

= AC'... (B. E.<br />

Paris 1932, extrait).<br />

.<br />

Abaisser les perpendiculaires OM et O'M' sur CC'.<br />

Dans le trapèze OMM'O', la droite issue du milieu<br />

du côté 00' est parallèle aux bases : elle aboutit au<br />

milieu A de MM". Les segments MA et AM' étant<br />

égaux, les segments doubles CA et C'A le sont également.<br />

Enseignem.<br />

Primaire<br />

Supérieur<br />

et<br />

Brevet<br />

Élémentaire<br />

3. On donne un cercle de centre O... Par un point<br />

P intérieur à ce cercle, on mène deux cordes perpendiculaires<br />

APB et CPD et on<br />

prend le point A' diamétralement<br />

opposé à A. Comparer<br />

les cordes CB ei EU1". (B. E.<br />

Rennes, 1933, extrait).<br />

Joindre AC et AD. Etablir<br />

l'égalité des angles C, et A'<br />

(même mesure 1/2 are AD),<br />

d'oti résulte celle de leurs<br />

compléments A 2etA, (triangles<br />

rectangles A~CP et ADA').<br />

Aux angles inscri ts-égaux A.,<br />

et Aj, correspondent des arcs égaux CB et DA',<br />

sous-tendus par des cordes égales. D'oti CB = DA'.<br />

II. Devoirs. — 1 .On donne une demi-circonférence<br />

de diamètre AB et sur ce diamètre deux points<br />

G et D èquidistanls du<br />

centre O. Par C et D., on<br />

trace deux parallèles qui<br />

coupent la demi-circonférence<br />

en C et D'., Démontrer<br />

que la corde C'D'<br />

est perpendiculaire à ces<br />

2parallèles.<br />

Joindre O au milieu E de C'D'. Dans le trapèze<br />

CDD 'C', la droite OE sera parallèle aux bases. Donc<br />

C'D', perpendiculaire à OE, sera perpendiculaire<br />

aux 2 droites CC' et DD".<br />

2. Dans une circonférence O, on mène deux diamètres<br />

perpendiculaires<br />

AB et CD. Par un E<br />

point M de Tare<br />

AC, on mène une<br />

tangente coupant<br />

CD en E et BA en<br />

F. Démontrer que<br />

l'angle MEO est<br />

douille de Vangle _<br />

MBO.{B.E. CaenF<br />

1933, extrait).<br />

1» Joindre MO.<br />

Les angles E et<br />

O, ont leurs côtés<br />

respectivement<br />

perpendiculaires :<br />

est double de l'angle B.<br />

G. DESHÀYES.<br />

iiiiiiimiiuniimuinniiiiimmiimiiiiimiiiMiHniinjniiniinifniiniiiniiiiniiiiiiiiiiiiififiiiiiuiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiriiiiuiin»<br />

A. MILLET<br />

A ritfamétique<br />

Un vol. in-16, cartonné. 14 fr. 75<br />

Corrigé 24 îr. 50<br />

Un vol. in-16, cartonné. .. 12 îr.<br />

Corrigé. . . . . . 25 fr.<br />

Miiiiiiiiuuiiiiuiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiuiiuiuiuuiuimiuiiuiuiiiiiiiuiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiii.iiiiiiiiiiiiiHitiii


latiuel général 1933-1934 Mo 4 0 30 Juin 1934<br />

SUJETS DE COMPOSITIONS<br />

donnés dans<br />

[ES EXAMENS ET CONCOURS DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE<br />

CERTIFICAT D'ÉTUDES PRIMAIRES<br />

i l .<br />

Orthographe et 'Ecriture.<br />

|E ras mon jardin d'He-de-Erance,j'ai réservé une place 1<br />

honneur ara tulipes (hollandaises. .Elles :s 'épanouissent<br />

(«bagne printemps, les fleurs altières, les élégantes qui<br />

tout sacrifié à l'éclat de leur robe. J'aime de leur<br />

Indre hommage et jeJeur donne, quand je le peux,<br />

s nouvelles de leur pays. Elles.soatMen abreuvées, bien<br />

tirées, bien nourries. Et pourtant, je ne sais quelle<br />

•gie s'appesantit BUT la corbeille. Chaque armée,::<br />

tiens exilées sont plus frêles, les verdures plus moroses,<br />

i tiges moins courageuses.<br />

•«GEORGES DUHAMEL.<br />

QUESTIONS.<br />

II. (1 point). Choisissez pour titre à ce texte un<br />

Bot qui figure dans la dictée et qui exprimé le mal<br />

Rue semblent éprouver dans l'Ile-de-France les;<br />

glii.es hollandaises.<br />

(2 points). Exp'ligup?:, en donnant le sens -gu'ils:<br />

pet dans le .texte,, les mots : aliièras;, robe, rendre<br />

Vmmagt, xmir.agetàes.<br />

|llî. (2 points). Nature et fonction des propositions<br />

ntsnues dansla phrase ; « J'mbus... de.le.ur pays. »<br />

INDICATIONS.<br />

Nostalgie.<br />

II. Altières : qui se tiennent droites et dressent la tête;1<br />

1 rcbss l'ensemble de leur calice«t de leur corolle aux<br />

îleurs magnifiques; — rendre hommage •. les admirer,<br />

les complimenter sur leur beauté; — courageuses<br />

pi. -s.<br />

31' J'anme.;; hommages -principale— et je leur<br />

ie des -nouvelles de leur -pays prirteipale coordonnée;<br />

l quand jéle peux : surbordonnle, complète donne.<br />

fi'hmétique pratique et Système métrique.<br />

Pour .-se rendre le matin à leur travail, à Paris, et<br />

' rentrer le soir chez eux, en "banlieue, unanaii et sa<br />

me prennent, à l'aller comme au retour, le tramway<br />

Re inétro. lie mari -travaille 6 jours par semaine et sa<br />

5 jours.<br />

> prix d'un voyage simple en tramway est de 3 tickets<br />

p. 30 l'un; mais le inari prend chaque semaine une<br />

[te à tarif réduit qu'il paie 6 f. 30, et sa femme prend<br />

P *«nMàlfle carte, -qu 'elle paie 5 f. 25.<br />

P n billet simple de métro coûts Of. 70 pour un seul<br />

pge; mais nos deux travailleurs prennent chacun,<br />

Pqiie matin, un billet d'aller et retour nui -ne coûte<br />

Of. 85.<br />

i demande :<br />

•° (2 points). Combien ce ménage dépense par se-<br />

'f /fe en frais de locomotion";<br />

P° (3 points). 'Quelle est l'économie journalière<br />

•usée par chacun d'eux grâce aux tarife réduits du<br />

uway et au métro.<br />

SOLUTION<br />

dépense du ménage par semaine :<br />

î. 6,30 -f 5j25 0,85 x (6 + 5) = 20,90.<br />

' Semé, 14 imnH)34. tSmçonB ^et filles.<br />

Montant de la dépense parj-personne, .tarif ^plein, ;p.our<br />

une journée :<br />

f. 0,3 X 6 -f o,7o X 2 = 3,2.<br />

Montant de la dépense réelle par jour :<br />

f. 0,85 -J- ^ = 1,90 ou : f. 0,85 + = 1,90.<br />

o 5<br />

Économie de chacun, par jour-:<br />

£3,2 —n,g ="ï ,33.<br />

IL Une barre de fer a pour section un carré de 4P mm.<br />

de côté etpour longueur 3mètres. Quel est le volumeetle<br />

poids de cette barre sachant que la densité du fer est<br />

de 7,8? (2 points).<br />

On étire cette barre, en la faisant passer en dernier<br />

lieu dans un orifice carré qui a 25 mm. de côté.<br />

Quelle sera la longueur de la barre après cette opération<br />

?<br />

SOLUTION.<br />

Volume de Ja barre ;<br />

du?0,4 "X 0,4 30 = 4;8,<br />

Poids de la barre j '<br />

— 37.44-<br />

Tfouvèlle surface de section:<br />

drr? 0,25-x o;23 — o,-0625;<br />

Nouvelle longueur :<br />

dm a;8 -.-0,0625 = ;?6)8 -= 7 m., 68,<br />

Rédaction.<br />

Tous êtes en Tecréation. TJn "bruit de moteur dans le<br />

ciel. C'est un avion .ûl approche, il passe, il s'éloigne, il<br />

disparait.<br />

Attitudes, conversations, réflexions des élèves pendant<br />

cette scène.<br />

SUJET TRAITÉ.<br />

La cour de récréation est animée; tous les élèves<br />

s'ébattent librement, gesticulent, pousserit des cris.<br />

Soudain, un Tonllement régulier donrihe le tumulte.<br />

Des têtes se lèvent, des yeux avides fonîllen'tle ciel<br />

lumineux : « '(fe avion 1 Kn «vion ,5 -» Ge «aâ vole de<br />

bouche en bouche, tandis que tous les élèves .-sont<br />

maintenant immobiles, le visage tourné «ers .l'aéroplane.<br />

Le moteur jure, ragej tandis que l'ûiseau<br />

géant, qui étincelle nu soleil, passe au-dessus de<br />

notre cour, ©es appels jaiHîsseriî .alors de toutes les<br />

lèvres : « Bonjour 1 bon voyage 1 Hurrahl » Et les<br />

bras se tendent; les mains font des gestes d'amitié.<br />

Mais l'avion poursuit sa route, indifférent à ces<br />

cris d'enfants qu'il ne peut entendre. Derrière lui,<br />

un mince sillage de-fumée, à peine visible par instants.<br />

LQ vrombissement du moteur semble s'arrêter<br />

net, puis le bruit eèt perçu de nouveau, mais<br />

de plus en plus faiblement.<br />

'C'est maintenant un petit point noir, que nos<br />

yeux -suivent longtemps dans le ciel. Les plus<br />

acharnés s'efforcent à ne pas le perdre de vue. « Je<br />

le voi3 encore 1 Et toi ? — Tiens, il est là3 -» Mais<br />

déjà, les petits, que toute persévérance 'fatigue, ont<br />

repris leurs jeux et leurs cris. Seul les grands discutent<br />

entre eux : « C'était un biplan. Oui, un<br />

trimoteur même. — Penses-tu, je n'ai vu qu'une<br />

hélice 1 —•' Moi j'en «i très "bien vu trois 1 — Tout<br />

de même, tas qu'on peut en voir du pays en peu<br />

de temps I — Je voudrais bien monter -en avion.<br />

— Tu te vantes, tu aurais peur! — Peur, c'est<br />

BLFAUD et M illet. ARITHMÉTIQUE. «é^Eire. vol. ln-16, Illustré, cartonné. 6.50


158 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE'L'INSTRUCTICTN PRIMAIRE 30 Juin 3<br />

bon pour toi la peur; moi, voler ne m'effraie pas,et<br />

quand je serai grand, je serai aviateur. —<br />

Quels progrès a -faits la science 1 prononce mon<br />

camarade Alfred, sentencieusement. — Oui, beaux<br />

progrès, reprend Alfred; progrès qui permettent de<br />

tuer les hommes plus sûrement et en plus grand<br />

nombre. »<br />

Et la conversation se prolonge, brusquement<br />

"interrompue par le sifflet du maître. La récréation<br />

est finie; l'avion est loin sans doute; nous ne pensons<br />

plus à lui 1<br />

Sciences.<br />

I. La combustion d'un morceau de charbon ou d'un<br />

morceau de bois enflammé : a) à l'air libre; b) sur la<br />

grille d'une cheminée qui tire bien; c) dans un flacon<br />

rempli d'oxygène.<br />

Quelles remarques faites-vous et quelles conclusions<br />

tirez-vous de vos observations ?<br />

H. Faites le portrait d'un Carnivore que vous avez<br />

observé. Que fait-il pour déchirer sa proie?<br />

Insistez sur ce qu'ont de particulier ses dents et ses<br />

pattes.<br />

INDICATIONS.<br />

I. Un morceau de bois enflammé brûle à l'air libre<br />

avec une petite flamme, d'autant plus vive que le vent<br />

est lui-même plus vif; — dans une cheminée, le morceau<br />

de bois brûle plus rapidement, et la flamme, plus longue,<br />

est attirée vers la partie supérieure de la cheminée<br />

(tirage); — dans l'oxygène, le morceau de bois brûle<br />

avec une rapidité et un éclat extraordinaires : l'oxygène<br />

est le gaz qui, dans l'air, permet et entretient les combustions.<br />

II. Mon chat a le corps leste et souple, 4 membres<br />

qui se déplacent sans bruit (griffes rétractUes, pelotes<br />

de graisse); il voit la nuit; sent et entend admirablement<br />

bien; bouche largement fendue. — Pour manger sa proie,<br />

il la maintient entre ses griffes, avec ses pattes de devant;<br />

et ses canines (crocs) déchirent la chair. — Ses incisives<br />

sont coupantes; ses canines, puissantes et pointues; ses<br />

molaires, garnies de pointes. Ses pattes sont armées de<br />

griffes rétractiles.<br />

Dessin.<br />

1° Poser verticalement sur le bureau deux cahiers<br />

enroulés l'un sur l'autre et tenus à l'aide d'un ruban<br />

ou d'une ficelle.<br />

2° Glisser obliquement un pinceau entre le<br />

cahier et la ficelle.<br />

3° Choisir des cahiers à couvertures de couleurs<br />

différentes.<br />

4° Le cahier de l'intérieur devra dépasser l'autre<br />

à sa partie supérieure.<br />

II<br />

Orthographe : L'histoire de l'a route.<br />

Elle est bien vieille. On prétend que les beaux<br />

ormeaux qui la bordent onl été plantés, du temps<br />

de Sully. Pendant plus de deux siècles, le commerce<br />

de la région l'a largement utilisée. Les lourdes<br />

charrettes des cultivateurs, l'énorme et bruyante<br />

diligence, les luxueux carrosses des seigneurs lui<br />

étaient familiers. Puis on a construit dans son<br />

voisinage le chemin de fer, et la route a été abandonnée.<br />

Personne ne paraissait se soucier d'elle.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Expliquer le sens de : on prétend; se soucier<br />

d'elle. Indiquer quelques mots de même famille que<br />

prétendre et que se soucier.<br />

DELFAUD et MILLET. ARITHMETIQUE.<br />

II. Analyser la phrase : * Puis on a construit,<br />

a été abandonnée ». Indiquer la relation qui exisi<br />

entre les propositions de cette phrase.<br />

III. Analyse grammaticale des mots : onl 1<br />

plantés, pendant, personne.<br />

Arithmétique pratique et Système mésrlqut<br />

I. Une boîte rectangulaire en carton a 35 cm. 4<br />

large et 15 cm. de hauteur. On veut la ficeler (1 ton<br />

dans le sens de la longueur); on essaie une ficelled<br />

2 m. 50 de long qu'on applique, sans nœud;, suri<br />

boîte. Elle est trop courte de 5 0 cm. Quell:-. est!<br />

longueur de la boîte ? Sa surface extérieure totale:<br />

Son volume ?<br />

II. Jean et Pierre ont loué une maison qu'il<br />

possèdent en commun. Pierre a reçu le montant!<br />

loyer, 5 6 00 fr. Mais il a payé les impôts, 43G fr., e<br />

l'assurance, 237 francs. Quelle somme dovra-t-i<br />

envoyer à Jean? S'il n'envoie rien, quel intérê<br />

devra-t-il fournir au bout de l'année, à 4 % par an<br />

Rédaction.<br />

Un petit ruisseau raconte son histoire.<br />

Histoire et Géographie.<br />

I. Quand la Constitution actuelle de la France lui<br />

elle votée ? A qui a-t-elle confié le pouvoir îégislali<br />

et le pouvoir exécutif ? Comment le Président de)<br />

République est-il élu ? Comment était-il élu sous 1<br />

deuxième République ?<br />

II. Comparez, au point de vue agricole, la Normal<br />

die et la Bretagne.<br />

III. A quoi les différences que vous signale»<br />

sont-elles dues ?<br />

IV. Délimitez sur un croquis de la Bretagne!<br />

région qu'on appelle « la Ceinture dorée ».<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE ET CONCOUI<br />

D'ADMISSION AUX ÉCOLES NORMALE!<br />

Orthographe : Le lac de Côme.<br />

Le lac de Côme n'est point environné, comme 1<br />

de Genève, de grandes pièces de terre bien closes c<br />

vées selon les dernières méthodes, choses qui ;<br />

l'argent et la spéculation. Ici, de tous côtés, je 1<br />

collines d'inégales hauteurs couvertes de bouquets d'arifi<br />

plantés par hasard, et que la main de l'homme n'a p®l<br />

encore gâtés, et forcés à rendre du revenu. I<br />

Tout est noble et tendre, rien ne rappelle les lai'leursde j<br />

civilisation. Les villages, situés à mi-côte, sont<br />

par les grands arbres, et, au-dessus des sommets des<br />

s'élève l'architecture charmante de leurs jolis cloci^<br />

Si quelque petit champ de cinquante pas de largeiTiSj<br />

interrompre de temps à autre les bouquets de çhâta'<br />

et de cerisiers sauvages, l'œil satisfait y voit croit"<br />

plantes plus vigoureuses et plus heureuses là qu'aille®<br />

Par delà ces collines, dont le faîte offre des eifflW<br />

Qu'on voudrait tous habiter, l'oeil étonné aperçoit!<br />

pics des Alpes, toujours couverts de neige, et leur Jjjp<br />

rité sévère lui rappelle, des malheurs de la vie, ce qu'» 1<br />

faut pour accroître la volupté présente. L'ixaai<br />

est touchée par le son lointain de la cloche de (,<br />

petit village caché sous les arbres; ces sons, portés soi]<br />

eaux qui les adoucissent, prennent une teinte de l<br />

mélancolie et de résignation, et semblent dire à l'ï"<br />

C. élém.<br />

et moyen.<br />

Un volume ïn—16. illustré, cartonné. 0<br />

1:


•Tuin 34 SUJETS D E COMPOSITIONS 159<br />

La vie s'enfuit, ne te montre donc pas si dif-<br />

7,'e envers le bonheur qui se présente ».<br />

STENDHAL.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Expliquez la dernière phrase du texte : « La<br />

s'enfuit, ne te montre donc pas si difficile envers<br />

bonheur qui se présente ».<br />

. Analyse de la phrase : Par delà ces collines...<br />

ivolupté présente.<br />

il. Analysez les mots: y, qu'; qu 1 ; dont; donc.<br />

EXPLICATIONS.<br />

. Il est des gens qui ne trouvent rien d'assez bien<br />

ir eux et qui, comme le héron du bon La Fontaine,<br />

smt passer toutes les bonnes occasions. Ils risquent<br />

•i de laisser passer le bonheur, justement parce qu'ils<br />

kontrent trop difficiles.<br />

•'est pourquoi Stendhal nous donne le conseil d'en<br />

'i dès que nous le rencontrons. Ce lac de Côme est<br />

i =ant et il a gardé toute sa primitive beauté : admi-<br />

" le, ce sera un moment de bonheur. Ces petits villages<br />

upés autour de leurs délicieux clochers et enfouis<br />

s la verdure nous attirent : passons-y quelques<br />

rra enchanteresses, ce sera encore du bonheur. Et<br />

voix des cloches si douce après être passée sur les<br />

M semble nous dire : Profitez des heures calmes qui<br />

Vit : la poésie, c'est encore le bonheur...<br />

I. a) Par delà ces collines, l'œil étonne' aperçoit les<br />

des Alpes, toujours couverts de neige : proposition<br />

'cipale ;<br />

) - ont le faîte offre des ermitages : proposition suborne»<br />

par le pronom relatif dont, complément du<br />

collines ;<br />

•) qu'on voudrait tous habiter : proposition subordonnée<br />

le pronom relatif qx', complément du nom ermitages;<br />

) (et) leur austérité sévère lui rappelle, des malheurs de la<br />

c : proposition principale coordonnée à la première,<br />

cipale par la conjonction de coordination ci;<br />

;) qu'il en faut pour accroître la volupté présente :<br />

r-ition subordonnée par le pronom relatif qu',<br />

ipiément du pronom ce.<br />

II. V : pronom personnel, neutre, complément de<br />

| de croître, ou adverbe de lieu, même fonction.<br />

: conjonction de subordination, unit l'adjectif<br />

rr ses à la subordonnée elliptique qu'ailleurs,<br />

•i' : pronom relatif, a pour antécédent ermitages, masn,<br />

pluriel, complément de lieu de habiter.<br />

1 oui: pronom relatif, a pour antédédent collines, fémipiuriel,<br />

complément de faîte.<br />

•onc : conjonction de coordination, unit la vie s'enfuit<br />

p fie te montre pas si difficile, qui est la conséquence<br />

a première.<br />

Composition française.<br />

OTs avez peut-être lu. les amusants « Eegrets sur ma<br />

'e robe de chambre » de Diderot où celui-ci vante les<br />

pies services que sa vieille robe de chambre lui a<br />

ua alors qu'il est devenu l'esclave de la nouvelle,<br />

jtes-vous de son avis et préférez-vous vos habits<br />

és aux neufs? Donnez bien sincèrement les raisons<br />

otre préférence.<br />

DÉVELOPPEMENT.<br />

es habits neufs ! On s'y sent mal à l'aise, ils vous<br />

sforment en « mannequins ». Et puis,- que do<br />

çis ! Gare aux taches I Si l'on s'assoit, il faut<br />

isir sa place, relever la jambe du pantalon, afin<br />

fie pli ne soit pas déformé. Tant de contrainte,<br />

récautions,'de soucis pour ressembler à qui? à<br />

sieur Tout-Ie-Monde. Je me figure être une de ces<br />

t mille automobiles sorties en série d'une grande<br />

c. Il est vrai que, quelquefois, je reçois un<br />

plument : » Votre costumo est magnifique; il<br />

LFAUD et MILLET. ARITHMÉTIQUE. ,<br />

vous va à ravir ». Et je ne sais ce .qui me retient<br />

de répondre avec La Bruyère : « Je loue donc le travail<br />

de l'ouvrier ». J e suis à la mode, mais je n'ai<br />

aucune personnalité...<br />

Et encore, je ne suis maintenant que l'esclave<br />

de mon vêtement neuf, mais autrefois, quand j'étais<br />

enfant... Je me souviens avec effroi de mes promenades<br />

du dimanche au Luxembourg : « Pierre,<br />

attention à ton costume neuf... N'approche pas de<br />

ce manège de chevaux de bois, tu te mettrais du<br />

cambouis; ne touche à rien, tu salirais tes gants<br />

blancs ; ne t'assois pas sur ce banc, pense donc<br />

que tu as ton beau pantalon blanc... » Et ma<br />

pauvre mère ajoutait dans un soupir : « Cet enfant<br />

me fera mourir... il n'a aucun soin. Que de mal<br />

il me donne I » Comme j'aurais volontiers envoyé<br />

à tous les diables mon complet des dimanches I<br />

Pauvres vieux habits de maison, comme je vous<br />

aime I Vous êtes mon double I Que de souvenirs<br />

communs nous avons ensemble! Que d'émotion<br />

lorsque je retrouve dans le coin d'une poche un<br />

vieux papier tout sale, une fleur fanée, un objet<br />

quelconque qui me rappelle de bons souvenirs I<br />

Et puis vous êtes faits à moi : chacun de vos plis<br />

correspond à un pli de mon corps, vous ne me<br />

gênez pas, vous, au moins I Pas de crainte de vous<br />

abîmer; une tache de plus ou de moins, un petit<br />

accroc, cela n'a pas grande importance : jamais,<br />

dans votre discrétion, vous ne m'avez fait sentir<br />

que je commettais une sottise. Et que de services<br />

vous m'avez rendus I « Un livre était-il couvert de<br />

poussière, comme la vieille robe de chambre de<br />

Diderot, toujours, un de vos pans s'offrait à l'essuyer.<br />

L'encre épaisse se refusait-elle à couler de ma<br />

plume, vous présentiez le flanc. On y voit tracés<br />

en longues raies noires, les fréquents services que<br />

vous m'avez rendus. » Vous m'évitez les foudres<br />

maternelles, les conseils du père : « Mon garçon,<br />

la vie est dure à gagner, prends soin de ton vêtement<br />

neuf. Ce n'est pas de sitôt que tu en auras un<br />

autre... » Avec vous, je me sens moi-même, intégralement.<br />

Vous me couvrez, lorsque je vis chez<br />

moi, la partie la plus agréable de ma vie, et c'est<br />

pourquoi je vous aime.<br />

Volontiers, je dirais du vêtement ce qu'on dit<br />

de l'argent : « C'est un bon serviteur et un mauvais<br />

maître ». Oh ! je sais bien qu'il faut parfois « figurer<br />

». Eh bien 1 un habit neuf est assommant<br />

comme... une corvée mondaine,: ils sont faits l'un<br />

pour l'autre.<br />

Histoire.<br />

Comparez l'Angleterre de 1814 et celle de 1914.<br />

Mathématiques.<br />

I. Algèbre. — Les deux termes extrêmes d'une progression<br />

arithmétique sont respectivement égaux à 16<br />

et à 172.. Sachant que la raison de cette progression est<br />

égale à 4, on demande : 1° combien l'on peut insérer<br />

de moyens entre ces deux extrêmes; 2° quelle serait la<br />

somme des termes de cette progression; 3° quel serait<br />

le terme de cette progression tel que la somme des termes<br />

plus petits que lui soit égale à 900.<br />

SOLUTION.<br />

I° Nombre de moyens à insérer :<br />

4<br />

a» Somme = ^ l6 + x '{38 + 2) = 37G0.<br />

3" Soit * + 4 le nombre cherché.<br />

' /16 + x\ (x—16 A<br />

On aura : f —^— j X ( — 1- 1 j =9°°<br />

noue" U n vo '- »n-16i illustré, cartonné. 8 fr.


160 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> £>E L'INSTRUCTION PRIMAIRE 30 Juin Si<br />

d'où: — 7392 = 0<br />

x' (seul acceptable) = — 2 + V4 + 7392 = 84.<br />

x + 4 = 88.<br />

II. Soit une circonférence de rayon r et de centre 0<br />

dont on mène le diamètre.AB. On prolonge AB jusqu 'en G<br />

d'une longueur BC = 2 r, De C, on mène une sécante<br />

CDE qui coupe la circonférence en D et en E et telle que<br />

DE est égal au côté du carré inscrit. 1° Indiquer la construction<br />

de cette sécante ; 2° Calculer la distance OT du<br />

centre 0 à la sécante; 3° Calculer la longueur de DC et<br />

ceEe de BH, H étant le pied de la peipendiculaire abaissée<br />

de E sur AB; 4° Calculer la ; surface de la calotte sphérique<br />

engendrée par l'arc AE tournant autour de AB.<br />

SOLUTION.<br />

i" Mener OG, xayon perpendiculaire en O à AB.<br />

Joindre GB.<br />

Abaisser 01, perpendiculaire<br />

sur<br />

le milieu dé GB.<br />

Décrire une -circ'oniérence<br />

dé<br />

rayon OX. Mener<br />

la tangente ' CT<br />

à cette circonférence.<br />

CT * est la<br />

sécante cherchée,<br />

2°<br />

ED — ts/3.<br />

2 . 2<br />

3° Le triangle -OTC est rectangle.<br />

TC - \ J


[PTjrC'fTOTT'TJ!<br />

"""IIIIIIIIIUH<br />

I N D O C H I N E Le port de Saigon forme avec Cholon, port fluvial chinois, un organisme jouissant de l'autonomie administrative et financière.<br />

Saigon se développe le long de la rivière de Saigon dans laquelle se jette l'arroyo chinois. Cholon est le grand centre d'usinage<br />

S a ï d o n . C h n l n n<br />

e t<br />

d'exportation^du riz. L'arroyo chinois, qui dessert ses 70 usines, est couvert de jonques apportant de l'intérieur le riz brut,<br />

a i g u n - v. n o l O 11 Au premier plan, le pont tournant ; au loin, les nombreuses usines de Cholon. Photo du GouvernementGénéral de l'Indochine.<br />

SUPPLÉMENT AU <strong>MANUEL</strong> atNÉHAL N ° -*0 - |>AO E 75


L'Annam est surtout occupé par des hauts plateaux et des montagnes. Bordant la côte, s'allonge une plaine basse,<br />

alluviale, malsaine, mais fertile et couverte de rizières. Hué, capitale, y compte plus de 60.000 habitants. A u delà du grand<br />

pont, le quartier européen ; près du petit pont, le marché ; à droite, la ville royale, vieille citadelle fortifiée à la Vauban. Au creux<br />

des collines, au fond et à gauche, sont édifiés les tombeaux royaux. Photo Service Aéronautique de l'Indochine.

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