04.07.2013 Views

Brave Battalion : The Remarkable Saga of the 16th Battalion ...

Brave Battalion : The Remarkable Saga of the 16th Battalion ...

Brave Battalion : The Remarkable Saga of the 16th Battalion ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

BRAVE BATTALION : THE REMARKABLE SAGA OF THE 16 TH BATTALION<br />

(CANADIAN SCOTTISH) IN THE FIRST WORLD WAR<br />

ZUEHLKE, Mark. Mississauga : John Wiley & Sons Canada, Ltd., 2008, livre relié,<br />

289 pages, 36,95 $, ISBN : 978-0470154168<br />

160 Le Journal de l’Armée du Canada Vol. 12.1 printemps 2009<br />

Slt Thomas Fitzgerald, M.A., LL.B., 2 IR RC<br />

Le Canada possède une riche tradition d’auteurs<br />

d’histoires régimentaires. De la période suivant la Guerre<br />

des Boers jusqu’aux années 1970, en passant par<br />

l’entre-deux-guerres, nombre d’anciens combattants ont<br />

cherché à coucher par écrit leur expérience au sein de<br />

<br />

ment,<br />

le nombre d’histoires régimentaires publiées est<br />

en diminution constante 1 . C’est l’une des raisons pour<br />

lesquelles il faut se réjouir de la publication d’un nouvel<br />

ouvrage du genre, soit le <strong>Brave</strong> <strong>Battalion</strong> de Mark<br />

Zuehlke. De plus, il s’agit d’une histoire bien écrite et<br />

fondée sur une recherche solide. Fort de sa réputation<br />

d’historien militaire le plus populaire au Canada, Zuehlke<br />

s’écarte de ses histoires précédentes d’armées, de corps,<br />

de divisions et de brigades 2 pour examiner cette fois-ci ce<br />

qui constitue sans doute l’âme de l’Armée canadienne :<br />

le régiment.<br />

Lors de la déclaration de guerre de la<br />

Grande-Bretagne le 4 août 1914, le Canada s’est lui aussi retrouvé en guerre. Le pays<br />

possédant une force permanente limitée, sa contribution militaire a initialement reposé sur<br />

plus de deux cents unités de la milice. Provenant de partout au Canada, ces différentes<br />

unités ont reçu du ministre de la Milice et de la Défense, le « fantasque et excentrique »<br />

Sam Hughes, l’ordre de se rendre à Valcartier pour suivre un entraînement. Quatre de ces<br />

unités de la milice — le 72 nd Scottish Highlanders <strong>of</strong> Canada de Vancouver, le 50 th Gordon<br />

Highlanders <strong>of</strong> Canada de Victoria, le 79 th Cameron Highlanders <strong>of</strong> Canada de Winnipeg<br />

et le 91 st Canadian Highlanders de Hamilton — ont été amalgamées par la suite dans le<br />

16 e Bataillon, 3 e Brigade, 1 re Division du Canada.<br />

<strong>Brave</strong> <strong>Battalion</strong> raconte l’histoire du 16 e <strong>Battalion</strong>, de sa création sur les plaines<br />

<br />

d’infanterie du Canada, comptant 21 inscriptions au drapeau. Le bataillon a participé à<br />

des batailles dont le nom est maintenant bien connu de la plupart des Canadiens : Ypres,<br />

Saint-Julien, la Somme, la crête de Vimy, la côte 70 et Passchendaele. L’auteur trace un<br />

portrait saisissant et détaillé de l’horreur et de l’incertitude de la guerre des tranchées.<br />

Le lecteur qui veut une analyse de la stratégie ambitieuse poursuivie par les alliés ou le<br />

Canada lors de la Grande Guerre devra chercher ailleurs 3 . Cette histoire est le récit (parfois)<br />

intime d’individus ou de petits groupes de soldats et de leurs chefs. Dans son style habituel,<br />

qui rappelle celui d’un autre grand historien, Pierre Berton, Zuehlke recrée des scènes et<br />

des personnages mémorables qui semblent littéralement jaillir des pages. Il évoque le Sdt<br />

(Piper) J. Richardson, récipiendaire de la Croix de Victoria (à titre posthume), qui, lors de<br />

l’attaque de la tranchée Regina sur la crête Thiepval, a fouetté sa compagnie par ses allées<br />

et venues sous le feu ennemi, alors qu’un déluge de tirs s’abattait sur ses camarades et lui,<br />

ou le Sdt William Milne, autre lauréat de la Croix de Victoria, qui, après avoir rampé dans<br />

la boue tout en essuyant des tirs, a détruit d’une seule main un emplacement de pièce qui<br />

stoppait l’assaut du bataillon sur la crête de Vimy. La proximité de la mort, dont tout soldat


Comme l’auteur se concentre sur les exploits du bataillon, il évite les pièges de beaucoup<br />

d’auteurs qui prétendent, des années plus tard, critiquer les décisions des commandants<br />

de division, de corps ou d’armée sur des questions de stratégie et de tactique. Il n’insiste<br />

<br />

sauf lorsque cela est nécessaire pour situer un événement dans son contexte. Finalement,<br />

il laisse de côté (Dieu merci) les grands débats politiques de l’époque, la conscription pour<br />

<br />

Cette histoire pourrait aussi servir de guide pratique à un commandant. Elle illustre<br />

avec force les avantages de la reconnaissance ainsi que la nécessité absolue que le<br />

commandant soit présent auprès de ses subordonnés et qu’il partage leurs épreuves; et<br />

l’atout que constituent des communications et des attentes claires entre les éléments d’une<br />

attaque interarmes — dans le cas qui nous occupe, l’infanterie et l’artillerie — pour atteindre<br />

l’objectif. Lors de la percée à travers la ligne Drocourt-Quéant, le 2 septembre 1918, le<br />

commandant du 16 e , Cyrus Peck (qui a reçu la Croix de Victoria pour ses actions ce jour-là)<br />

a mené son bataillon au combat, dirigé une troupe de chars durant la bataille et engagé puis<br />

<br />

pas, il doit être mérité; les commandants du 16 e , les frères Leckie — Robert et Jack, Peck,<br />

Scroggie et Urquhart — ont mérité ce respect de nombreuses fois pour leur dévouement<br />

sans bornes envers leurs tâches et leurs soldats.<br />

Il reste quelques bataillons canadiens dont l’histoire n’a pas encore été écrite, même<br />

après tant d’années. Cette situation est malheureuse, car c’est au niveau du bataillon que<br />

les traditions de l’Armée de terre canadienne se trouvent et doivent être préservées. Avec<br />

<strong>Brave</strong> <strong>Battalion</strong>, Zuehlke a effectué un travail magistral. D’autres lui emboîteront peut-être<br />

le pas.<br />

Notes<br />

1. Farley Mowat, <strong>The</strong> Regiment, Toronto, McLelland & Stewart, 1955; C.Sydney Frost, Once A<br />

Patricia, St. Catharine’s & Venwell Publishing, 1988; Simon Falconer, Canada’s Black Watch, Frederiction,<br />

Goose Lane Editions, 2008; G.L. Cassidy, Warpath : Story <strong>of</strong> <strong>the</strong> Algonquin Regiment, Cobalt,<br />

Highway Book Shop, 1990; G.W.L. Nicholson, Seventy Years <strong>of</strong> Service, Ottawa, Borealis Press,<br />

1977.<br />

2. Terrible Victory, First Canadian Army and <strong>the</strong> Scheldt Estuary Campaign : September 13 —<br />

November 6, 1944; Vancouver, Douglas & McIntyre, 2007; <strong>The</strong> Gothic Line : Canada’s Month <strong>of</strong> Hell<br />

In World War II Italy, Vancouver, Douglas & McIntyre, 2003; <strong>The</strong> Liri Valley : World War II Breakthrough<br />

to Rome, Vancouver, Douglas & McIntyre, 2001.<br />

3. Tim Cook, At <strong>The</strong> Sharp End : Canadian Fighting <strong>the</strong> Great War, 1914-1916, Toronto, Viking<br />

Canada, 2007; Tim Cook, Shock Troops, Toronto, Penguin Group <strong>of</strong> Canada, 2008; Desmond Morton<br />

et J. L. Granatstein, Marching to Armageddon : Canadians and <strong>the</strong> Great War, Toronto, Lester &<br />

Orpen Dennys, 1992; Kenneth Radley, We Lead, O<strong>the</strong>rs Follow : First Canadian Division (1914-<br />

1918), St. Catharines, Vancouver Publishing, 2006.<br />

Le Journal de l’Armée du Canada Vol. 12.1 printemps 2009 161

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!