Romagnas du Mont Davis - Index of - Free
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— Oui : jalouse, fière, butée, ça vous dit quelque chose ?<br />
— Oh ! Certainement pas, mais merci pour l'analyse. Toutefois, ne vous attendez pas à ce que je vous<br />
règle des honoraires.<br />
— Ne vous inquiétez pas, pour vous ce sera gratuit. Bien venez, je vais vous montrer notre chambre. Se<br />
saisissant de ma valise, il commença à se diriger vers l'ascenseur.<br />
— Je ne peux pas faire ça !<br />
— Écoutez, c'est vous qui êtes venue jusqu'ici pour me voir. Alors, suivez-moi. Vous allez pouvoir vous<br />
mettre à l'aise et pendant ce temps je vais nous commander à manger. Son ton était quelque peu<br />
autoritaire, ce qui me fit gémir.<br />
— Non, dis-je une nouvelle fois.<br />
— Je peux savoir quel est votre problème ?<br />
— Je ne monterai pas dans une chambre avec vous. Je ne suis pas venue ici pour ça, fis-je en lui lançant<br />
un regard qui se voulait direct et froid.<br />
— Pardonnez-moi. Je crois que vous vous méprenez sur mon compte. Il n'est pas question qu'il se passe<br />
quoi que ce soit entre nous. Et alors que je saisissais le sens de ces mots, une pointe de déception me<br />
serra les entrailles. Je dormirai sur le canapé, ajouta-t-il pour être sûr que j'avais bien compris le<br />
message.<br />
— Oh, très bien. Dans ce cas.<br />
Je ne sais pas s'il perçut mon changement d'humeur, mais il fit comme si de rien n'était et c'est sans mot<br />
dire que je le suivis dans cet ascenseur ou comme tout bon gentleman qui se respecte, il me fit passer la<br />
première. Je me collai contre la paroi, puis baissant la tête j'attendis qu'il rentre à son tour.<br />
— Pour une fois les portes ne se referment pas sur moi, ricana-t-il en appuyant sur le bouton <strong>du</strong> deuxième<br />
étage.<br />
Je hochai timidement la tête en comprenant à quoi il faisait allusion.<br />
Une fois arrivés sur le palier, nous longeâmes un grand couloir feutré, une moquette épaisse dans les tons<br />
crème havane et blanche amortissait nos pas. Mes mains étaient de plus en plus moites au fur et à mesure<br />
que nous nous approchions de cette chambre.<br />
— Comment se fait-il que vous ayez une chambre dans ce magnifique hôtel ?<br />
— Oh pas d'inquiétude, je viens ici pour le travail.<br />
— Pardon ?<br />
— C'est une habitude chez vous ?<br />
— De quoi ? demandai-je surprise, ne sachant pas où il voulait en venir.<br />
— De dire pardon à tout bout de champ.<br />
— Oh ! Oui désolée.<br />
— Pardon. Désolée. Vous n'avez pas à l'être. Je vous taquine. En fait le directeur de cet hôtel est un client<br />
de notre agence. Il a mis une pièce à ma disposition afin que je puisse venir le voir quand lui ou ses<br />
clients ont besoin de mes services.<br />
— Oh et vous ne vous en servez qu'à titre pr<strong>of</strong>essionnel ?<br />
Oups !<br />
— Miss O'Brian, vous me semblez bien curieuse tout à coup. L'idée que j'aie pu faire certaines choses<br />
dans cette chambre vous gênerait-elle ?<br />
Nan ne pars pas dans cette direction Lisy ! me cria ma conscience, alors que je virais cramoisie.<br />
— Non, non absolument pas, dis-je en triturant les boutons de mon manteau.<br />
— Vous en êtes sûre ?<br />
— Écoutez, je n'ai pas envie d'être analysée d'accord et je n'ai nullement envie de savoir ce que vous<br />
avez fait dans cette chambre. Je suis venue pour vous parler de Teresa.<br />
— Teresa ?