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programme en pdf - Orchestre Philharmonique Royal de Liège

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Voué à sout<strong>en</strong>ir la recherche médicale à <strong>Liège</strong>, le Fonds<br />

Léon Fre<strong>de</strong>ricq attribue <strong>de</strong>puis 1987 <strong>de</strong>s bourses à <strong>de</strong><br />

jeunes mé<strong>de</strong>cins et chercheurs désireux d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre<br />

une carrière sci<strong>en</strong>tifique. Pour ce concert <strong>de</strong> souti<strong>en</strong>,<br />

l’OPRL invite <strong>de</strong>ux jeunes solistes (20 et 22 ans !) se perfectionnant à<br />

la Chapelle Reine Élisabeth aux côtés d’Augustin Dumay, dans <strong>de</strong>ux<br />

œuvres concertantes pour violon <strong>de</strong> Saint-Saëns.<br />

Le l<strong>en</strong><strong>de</strong>main, pour la plus longue soirée <strong>de</strong> l’hiver, Anne-Catherine<br />

Gillet chante c<strong>en</strong>drillon <strong>de</strong> Mass<strong>en</strong>et, Prokofiev conte les av<strong>en</strong>tures<br />

du Lieut<strong>en</strong>ant Kijé, et Tchaikovski évoque les vastes ét<strong>en</strong>dues<br />

<strong>en</strong>neigées <strong>de</strong> la plaine russe qu’il traverse <strong>en</strong>tre Saint-Pétersbourg et<br />

Moscou..<br />

PrOKOFiev<br />

LE LIEUTENANT KIJÉ (1933-1934)<br />

lieut<strong>en</strong>Ant fictif. après la révolution<br />

russe et un exil d’une quinzaine d’années<br />

<strong>en</strong> occid<strong>en</strong>t (1918-1932), Serge prokofiev<br />

(1891-1953) revi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> union Soviétique. La<br />

première comman<strong>de</strong> qu’il reçoit est celle <strong>de</strong> la<br />

musique du film Le Lieut<strong>en</strong>ant Kijé d’alexan<strong>de</strong>r<br />

Feinzimmer, adaptation d’une nouvelle écrite<br />

<strong>en</strong> 1927 par l’écrivain soviétique Iouri Tynianov<br />

(1894-1943). L’histoire se passe dans l’empire<br />

russe, <strong>en</strong>tre 1793 et 1801, sous le règne<br />

du tsar paul I er . À la suite d’une erreur <strong>de</strong><br />

transcription d’un scribe <strong>de</strong> la chancellerie, il<br />

est procédé à la nomination du « Lieut<strong>en</strong>ant<br />

Kijé », un personnage qui n’existe pas, sauf<br />

pour l’administration impériale. L’<strong>en</strong>tourage<br />

du tsar n’ose pas révéler l’inexist<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> ce<br />

lieut<strong>en</strong>ant. une fausse alerte ayant réveillé<br />

Sa majesté, on <strong>en</strong> profite pour l’attribuer à<br />

Kijé , qui est exilé <strong>en</strong> Sibérie. respectant<br />

l’ordre à la lettre, l’armée russe <strong>en</strong>voie <strong>en</strong><br />

Sibérie une escorte sans prisonnier. par la<br />

suite, paul I er se méfie <strong>de</strong> son <strong>en</strong>tourage et<br />

cherche à promouvoir <strong>de</strong>s officiers non issus<br />

<strong>de</strong> la noblesse. Kijé, qui ne bénéficie d’aucun<br />

« piston » d’aristocrate, est d’abord gracié, puis<br />

nommé capitaine, <strong>en</strong>fin colonel. Il reçoit même<br />

une maison et <strong>de</strong>s domestiques. Compte<br />

t<strong>en</strong>u <strong>de</strong>s états <strong>de</strong> service irréprochables <strong>de</strong><br />

ce militaire et <strong>de</strong> sa mo<strong>de</strong>stie, le tsar finit<br />

par le nommer général. Lorsqu’il souhaite<br />

finalem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrer cet officier modèle,<br />

l’<strong>en</strong>tourage <strong>de</strong> paul I er lui annonce que le<br />

général vi<strong>en</strong>t… <strong>de</strong> tomber mala<strong>de</strong>. quand Kijé<br />

meurt trois jours plus tard, le tsar déclare :<br />

« Ce sont les meilleurs qui s’<strong>en</strong> vont » ! Sa mort<br />

donne lieu à <strong>de</strong>s funérailles nationales, suivies<br />

par sa veuve… Fondée sur une histoire vraie,<br />

la nouvelle <strong>de</strong> Tynianov serait <strong>en</strong> réalité une<br />

satire <strong>de</strong> la bureaucratie russe, et le tsar —<br />

irascible et capricieux —, un portrait pat<strong>en</strong>t <strong>de</strong><br />

Staline.<br />

suite symphonique. <strong>en</strong> 1934, prokofiev<br />

repr<strong>en</strong>d la musique du film, composée<br />

l’année précéd<strong>en</strong>te, pour <strong>en</strong> tirer une suite<br />

symphonique <strong>en</strong> cinq parties. Naissance <strong>de</strong><br />

Kijé — après une sonnerie au cornet à piston<br />

et un roulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> tambour, une fanfare<br />

faussem<strong>en</strong>t sol<strong>en</strong>nelle traduit le ridicule <strong>de</strong><br />

la situation. au milieu paraît au hautbois un<br />

thème russe mélancolique, c’est le leitmotiv<br />

<strong>de</strong> Kijé. Romance — Cette romance, reposant<br />

un thème s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tal très <strong>en</strong> vogue <strong>en</strong> russie<br />

(La Colombe grise gémit), existe <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux<br />

versions : l’une pour baryton et orchestre,<br />

l’autre pour orchestre seul avec saxophone<br />

(<strong>en</strong>t<strong>en</strong>due ce soir). on y <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d notamm<strong>en</strong>t<br />

les tintem<strong>en</strong>ts du célesta. « Tout l’effet ti<strong>en</strong>t<br />

à l’opposition <strong>en</strong>tre le caractère pleurard <strong>de</strong><br />

la mélodie et son instrum<strong>en</strong>tation grotesque<br />

ou insolite. » (andré Lischké). Le Mariage<br />

<strong>de</strong> Kijé — Ce mouvem<strong>en</strong>t fait alterner une<br />

musique sol<strong>en</strong>nelle avec une mélodie allègre<br />

au cornet à piston. Le motif <strong>de</strong> Kijé revi<strong>en</strong>t<br />

au saxophone. Troïka — Comme la Romance,<br />

cette Troïka existe <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux versions (avec<br />

ou sans voix). Le thème principal est une<br />

chanson <strong>de</strong> hussard (cavalier militaire) au<br />

sujet <strong>de</strong> l’inconstance <strong>de</strong>s femmes. outre<br />

le piano, on <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t quelques<br />

percussions légères et <strong>de</strong>s grelots <strong>de</strong> traîneau.<br />

L’<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Kijé — Le finale procè<strong>de</strong><br />

d’une récapitulation <strong>de</strong>s élém<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus,<br />

avec un « mélange habile <strong>de</strong> tristesse officielle<br />

et d’ironie à peine dissimulée. » (Lischké).<br />

sAiNT-sAËNs<br />

ROMANCE<br />

sAint-sAëns. <strong>en</strong>fant prodige, Camille<br />

Saint-Saëns (1835-1921) fait ses débuts<br />

comme pianiste à la Salle pleyel à l’âge <strong>de</strong><br />

11 ans. après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s au Conservatoire<br />

<strong>de</strong> paris, il est nommé organiste <strong>de</strong> Saintmerry,<br />

puis <strong>de</strong> la ma<strong>de</strong>leine, où les foules se<br />

press<strong>en</strong>t pour écouter ses improvisations.<br />

Déf<strong>en</strong>seur d’un art musical typiquem<strong>en</strong>t<br />

français, farouche adversaire <strong>de</strong> Wagner, il<br />

fon<strong>de</strong> avec Franck, Lalo, mass<strong>en</strong>et, Bizet,<br />

Duparc et Fauré, la Société Nationale <strong>de</strong><br />

musique (1871). avec Jacques Ibert, il<br />

partage le goût <strong>de</strong>s voyages, seul remè<strong>de</strong><br />

à la mort <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux fils <strong>en</strong> 1878 et à un<br />

mariage malheureux. Fuyant l’hiver parisi<strong>en</strong>,<br />

Saint-Saëns parcourt l’Égypte, l’algérie, le<br />

maroc et même les Canaries et le Japon.<br />

D’un esprit <strong>en</strong> perpétuel éveil, il s’intéresse<br />

à la littérature, la poésie, l’astronomie… au<br />

fil d’une carrière <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 70 ans, Saint-<br />

Saëns compose toute une série <strong>de</strong> morceaux<br />

concertants pour divers instrum<strong>en</strong>ts solistes<br />

et orchestre : violon et orchestre (Morceau <strong>de</strong><br />

concert op. 20, Romance op. 48, Morceau <strong>de</strong><br />

concert op. 62, Caprice andalou op. 122), harpe<br />

et orchestre (Morceau <strong>de</strong> concert op. 154), flûte<br />

et orchestre (Romance op. 37), mais aussi pour<br />

cor et orchestre (Romance op. 36, Morceau <strong>de</strong><br />

concert op. 94). Dans la Romance op. 48, sur un<br />

accompagnem<strong>en</strong>t discret <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s, le violon<br />

expose plusieurs fois un thème Allegretto qui<br />

s’anime peu à peu jusqu’à un volet conclusif<br />

noté Allegro.<br />

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