programme en pdf - Orchestre Philharmonique Royal de Liège
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sAiNT-sAËNs INTRODUCTION<br />
ET RONDO CAPRICCIOSO (1863/1870)<br />
s<strong>en</strong>suelle et fulgurAnte. Composé <strong>en</strong> 1863, puis révisé et publié <strong>en</strong> 1870, Introduction<br />
et Rondo capriccioso est un morceau <strong>de</strong> jeunesse <strong>de</strong>stiné au virtuose espagnol pablo <strong>de</strong> Sarasate<br />
(1844-1908) qui le créa <strong>en</strong> 1867, sous la direction <strong>de</strong> Saint-Saëns. Dans l’Introduction notée<br />
Andante malinconico (« mélancolique »), « tout ressemble au fauve regroupant ses forces, à<br />
l’acrobate préludant à sa vraie démonstration dans une aisance souveraine qui souligne sa sûreté<br />
et sa domination » (Jean gallois). Le Rondo capriccioso, avec ses déhanchem<strong>en</strong>ts subtils et sa<br />
mélodie s<strong>en</strong>suelle, donne libre cours à une virtuosité à la fois élégante et volubile. La coda, d’une<br />
frénésie fulgurante, exerce <strong>de</strong>puis toujours un fort pouvoir <strong>de</strong> fascination.<br />
MAsseNeT<br />
CENDRILLON, EXTRAITS (1894-1895)<br />
ÉrIC maIrLoT<br />
c<strong>en</strong>drillon est un opéra <strong>en</strong> quatre actes<br />
et six tableaux, <strong>de</strong> type conte <strong>de</strong> fées, composé<br />
<strong>en</strong> 1894-1895 par Jules mass<strong>en</strong>et (1842-1912),<br />
sur un livret d’H<strong>en</strong>ri Cain et <strong>de</strong> paul Collin.<br />
L’œuvre est prés<strong>en</strong>tée pour la première fois<br />
à l’opéra-Comique, à paris, le 24 mai 1899,<br />
au zénith <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong> mass<strong>en</strong>et. L’œuvre<br />
connut un succès fulgurant, <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drant<br />
pas moins <strong>de</strong> 50 représ<strong>en</strong>tations lors <strong>de</strong> sa<br />
première saison. avec Manon et Werther,<br />
C<strong>en</strong>drillon figure parmi ceux <strong>de</strong>s 25 opéras <strong>de</strong><br />
mass<strong>en</strong>et le plus souv<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> scène. Le<br />
livret s’inspire du conte C<strong>en</strong>drillon <strong>de</strong> Charles<br />
perrault. plus <strong>de</strong> 60 représ<strong>en</strong>tations suiv<strong>en</strong>t<br />
la première à l’opéra-Comique, dirigée par<br />
alexandre Luigini, avant que les frères Isola<br />
n’<strong>en</strong> donn<strong>en</strong>t un grand nombre au Théâtre <strong>de</strong><br />
la gaîté. L’œuvre est un succès à rome (une<br />
tr<strong>en</strong>taine <strong>de</strong> représ<strong>en</strong>tations) et aux Étatsunis.<br />
Les répétitions <strong>de</strong> C<strong>en</strong>drillon ont lieu à<br />
Bruxelles à la fin d’octobre 1899 ; puis g<strong>en</strong>ève<br />
et milan voi<strong>en</strong>t cette œuvre <strong>en</strong> décembre.<br />
L’opéra est monté à La Nouvelle-orléans <strong>en</strong> 1902 et à Bu<strong>en</strong>os aires <strong>en</strong> 1908. Il est repris <strong>en</strong> 1909<br />
à l’opéra-Comique avec rose Heilbrunner et g<strong>en</strong>eviève Vix.<br />
Acte i. Le personnel <strong>de</strong> la comtesse <strong>de</strong> la Haltière se plaint qu’elle est une mégère, au<br />
contraire <strong>de</strong> son époux. Ce <strong>de</strong>rnier, pandolfe, mari très marri <strong>de</strong> celle dont il n’arrive pas à<br />
se faire obéir, regrette <strong>de</strong> s’être remarié à elle par ambition sociale et <strong>de</strong> faire vivre un sort<br />
lam<strong>en</strong>table à sa fille, Lucette. La comtesse conseille à ses <strong>de</strong>ux filles <strong>de</strong> se faire belles parce<br />
qu’elle a bon espoir que le roi les remarquera<br />
le soir au bal. Laissée seule, C<strong>en</strong>drillon<br />
se lam<strong>en</strong>te d’être exclue <strong>de</strong> la soirée, finit<br />
le ménage, puis s’<strong>en</strong>dort. Sa marraine la<br />
Fée s’adresse à <strong>de</strong>s sylphes et à <strong>de</strong>s lutins<br />
pour transformer sa filleule <strong>en</strong> princesse<br />
et lui permettre d’aller au bal. elle la dote<br />
<strong>de</strong> pantoufles <strong>de</strong> verre qui la r<strong>en</strong>dront<br />
méconnaissables aux yeux <strong>de</strong> ses proches et<br />
lui ordonne <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>ir à minuit.<br />
Acte ii. Le surint<strong>en</strong>dant <strong>de</strong>s plaisirs et<br />
<strong>de</strong>s musici<strong>en</strong>s, le doy<strong>en</strong> <strong>de</strong> la Faculté et <strong>de</strong>s<br />
docteurs, le premier ministre et <strong>de</strong>s ministres<br />
essai<strong>en</strong>t à tour <strong>de</strong> rôle <strong>de</strong> sortir le prince <strong>de</strong><br />
sa tristesse, qui trouve les jours et les nuits<br />
bi<strong>en</strong> moroses sans amour. Le roi veut que le<br />
prince choisisse une épouse parmi les filles<br />
<strong>de</strong> la noblesse prés<strong>en</strong>tes au bal. La comtesse<br />
espère que ses filles séduiront le prince, mais<br />
c’est C<strong>en</strong>drillon qui le fait <strong>en</strong> arrivant à son<br />
tour. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> son nom, et elle lui répond<br />
qu’elle sera pour lui l’Inconnue. elle ajoute<br />
que leur r<strong>en</strong>contre ne sera que passagère,<br />
qu’il est son prince charmant et qu’elle aurait<br />
<strong>en</strong>vie <strong>de</strong> lui consacrer sa vie. minuit sonne, et<br />
C<strong>en</strong>drillon quitte précipitamm<strong>en</strong>t le bal.<br />
Ah ! que mes sœurs<br />
sont heureuses<br />
(Acte i)<br />
scène v<br />
C<strong>en</strong>drillon parait, p<strong>en</strong>sive<br />
Ah ! que mes sœurs sont<br />
heureuses !<br />
Pour elles c’est chaque jour<br />
nouveau plaisir…<br />
Elles n’ont pas le temps <strong>de</strong><br />
former un désir…<br />
Et le bonheur aussi je crois les<br />
r<strong>en</strong>d plus belles ! (alerte)<br />
Elles vont à la cour… à la cour !<br />
(<strong>en</strong> riant)<br />
Ah ! ce bal ! (légèrem<strong>en</strong>t)<br />
On y vi<strong>en</strong>dra <strong>de</strong> toutes les<br />
provinces…<br />
Entourant le trône royal,<br />
Tous les Seigneurs seront au<br />
moins marquis ou princes…<br />
Et mes sœurs seront là…<br />
tandis que moi ! je rêve…<br />
Et j’ai tort, oui, j’ai tort…<br />
ces rêves-là font mal !<br />
Ma besogne est là qu’il faut<br />
que j’achève… (simple - dans<br />
caractère <strong>de</strong> chant populaire)<br />
Reste au foyer, petit grillon,<br />
Résigne-toi, C<strong>en</strong>drille…<br />
Car ce n’est pas pour toi que<br />
brille<br />
Le superbe et joyeux rayon…<br />
Acte iii. C<strong>en</strong>drillon arrive chez elle,<br />
haletante, après avoir perdu l’une <strong>de</strong> ses<br />
pantoufles et avoir été effrayée par les statues<br />
du jardin du palais et l’obscurité. La bellefamille<br />
prét<strong>en</strong>d que le prince, un mom<strong>en</strong>t<br />
<strong>en</strong>sorcelé, s’est bi<strong>en</strong> r<strong>en</strong>du compte que<br />
l’inconnue était une fille <strong>de</strong> ri<strong>en</strong>. Lorsqu’il voit<br />
sa fille défaillir, pandolfe réussit à s’imposer<br />
et jette sa femme et ses belles-filles à la<br />
porte. Il regrette d’avoir sacrifié sa fille <strong>en</strong><br />
v<strong>en</strong>ant à la cour et lui propose <strong>de</strong> retourner à<br />
la campagne dès les matines. après qu’il est<br />
allé tout préparer pour leur départ, C<strong>en</strong>drillon<br />
ne veut pas lui faire subir son chagrin et part<br />
pour mourir sous le chêne <strong>de</strong>s fées. après la<br />
danse <strong>de</strong>s gouttes <strong>de</strong> rosée, C<strong>en</strong>drillon et le<br />
prince Charmant arriv<strong>en</strong>t chacun <strong>de</strong> son côté,<br />
<strong>en</strong> pleurs, chez la fée, séparés par une haie<br />
<strong>de</strong> fleurs que celle-ci vi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> former. après<br />
avoir <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du les plaintes qu’ils adress<strong>en</strong>t à la<br />
Fée sans se voir, ils se plaign<strong>en</strong>t l’un l’autre et<br />
finiss<strong>en</strong>t par se reconnaître. Le prince appr<strong>en</strong>d<br />
le nom <strong>de</strong> l’Inconnue. Le prince ayant promis<br />
<strong>de</strong> susp<strong>en</strong>dre son cœur au chêne <strong>en</strong>chanté<br />
pour voir Lucette, la Fée leur permet <strong>de</strong> se<br />
voir. Ils se jur<strong>en</strong>t un amour fidèle, puis tomb<strong>en</strong>t<br />
dans un sommeil magique.<br />
(légère)<br />
Ne vas-tu pas porter <strong>en</strong>vie au<br />
papillon (très expressif, avec un<br />
triste sourire)<br />
À quoi p<strong>en</strong>ses-tu, pauvre fille ?<br />
résigne-toi !<br />
Travaille, C<strong>en</strong>drillon ! travaille,<br />
C<strong>en</strong>drillon !<br />
C<strong>en</strong>drillon !<br />
C’est une joie aussi <strong>de</strong> faire son<br />
<strong>de</strong>voir…<br />
Débarrassons la table et<br />
rangeons ce dressoir…<br />
Je suis décidém<strong>en</strong>t paresseuse<br />
ce soir…<br />
J’ai beau vouloir j’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ds<br />
toujours <strong>de</strong>s bruits <strong>de</strong> fête…<br />
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