LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon

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de l'Eglise et ii y aurait faute grave pour les parents qai sous de
vains prétextes s'y soustrairaient. Que les parenis considèrent donc
comme un de leurs principaux devoirs d'assurer à leurs enfants
un enseignement religieux, car le prêtre ne saurait, si les entants
ne sont pas suffisamment instruits, Jes admettre à ia communion.
H doit en môme temps penser à l'avenir. Cet enfant qu'on présente
à la Communion privée fera-t-il sa prière, ira-t-il à la messe après
avoir communié ? Si le prêtre ne croit pas pouvoir compter sur le
concours de la famille, parce qu'elle ne donne pas l'exemple d'une
vie chrétienne, ni sur l'école, parce qu'elle est neutre, ni sur la
bonne volonté de l'enfant lui-même, parce qu'il n'a assisté que très
irrégulièrement à la messe avant la démarche faite pour son
admission * la communion privée, il est sage de différer ce grand
acte. A lai de prodiguer ses soins à l'enfant pour une préparation
meilleure de l'esprit el du cœur. La Communion privée ne doit
pas étre nne simple formalité, mais un acte sérieux qui produira
sur l'âme de l'enfant une impression durable.
Tous les soirs, à 8 heures, les fidèles se pressaient dans 1 église
de la Station pour entendre le sermon sur l'Eucharistie. Oh 1 les
belles choses dites en ces réunions du soir par Mgr Lamérand.
C'est tout un enseignement eucharistique que Mgr Lamérand a
développé pendant le Congrès. Il l'a fait d'un cœur enflammé d'amour
pour Notre Seigneur. Les fidèles de Brest l'ont recueilli avidement
et ils voudront s'en inspirer désormais dans la pratique de
la vie chrétienne.
Chacune des réunions du soir s'est terminée par un Salut solennel,
où les maitrises et les chorales des cinq églises ont fait entendre
d'admirables chants liturgiques qui ajoutaient encore au recueilmeni
de la foule.
La clôture du Congrès eut lieu dimanche. A 7 heures du matin,
ce fut la messe de communion. Tous tes jours du Congrès, les
fidèles s'étaient déjà approchés de la Sainte Table en très grand
nombre, ils se proposaient, entre autres choses, de gagner Tin*
dulgence plénière accordée aux Congressistes. Dimanche, les communiants
furent encore plus nombreux.
A 10 heures, la messe solennelle de sainte Jeanne d'Arc fut
chantée par M. le chanoine A. Le Roy, du Chapître de la Cathédrale
de Quimper. A l'Evangile, Mgr Lamérand rappela aux fidèles,
dans une courte allocution, La double fête qui se célébrait ce 8 Mai,
celle de sainte Jeanne d'Arc et celle de saint Michel, tous deux
chargés par Dieu de proléger la France.
A l'issue de» vêpres chantées à 2 heures, la Procession du
T. S. Sacrement s'organisa dans l'église qui, malgré ses vastes
proportions, se trouva insuffisante pour recevoir tous les fidèles.
La cérémonie était commune aux cinq paroisses. Tous les hommes
de Brest avaient été invités, tout particulièrement, à suivre le
dais pour faire cortège à Notre Seigneur. En tôle, après la croix
et le drapeau tricolore porté par de jeunes soldats, venaient les
députations des enfants des écoles avec leurs bannières, les diver-
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ses Congrégations et Confréries, une centaine de jeunes enfants
en blanc portant des corbeilles de fleurs. Le dais suivait, immédiatement
précédé de la maitrise et du clergé, dans les rangs
duquel nous avons remarqué M. le chanoine A. Le Roy, du Chapitre
de la cathédrale de Quimper, M. le chanoine Marlin, curé de
Notre-Dame da Carmel, M. le chanoine Henry, curé de Saint­
Martin. ll était porté par quatre professeurs de l'Ecole Saint-Louis
et de l'Ecole Saint-Joseph et entouré de huit paroissiens ayant à Ia
main des flambeaux. Mgr Lamérand officiait. Il marchait sous le
dais, assisté de M. l'abbé Jezequel, supérieur de l'Ecole Saint­
Louis et de M. l'abbé Bodénès, directeur de l'Ecole Saint-Joseph.
Derrière le dais, Mgr Rouil, curé de Saint-Louis, suivait avec
la foule pressée des hommes qui avaient pris part au Congrès.
Les chants liturgiques, indiqués pour la circonstance, furent exécutés
pendant le parcours et aux deux reposoirs par la maîtrise
et par le groupement des « Grégoriennes *, qui depuis quelques
années ont si bien réussi à relever nos offices paroissiaux.
Les rangs serrés des fidèles rendaient un peu difficile la marche
de la procession ; mais personne ne s'est plaint, parce que tout le
monde a pu jouir de l'incomparable spectacle et s'incliner au passage
sous la bénédiction de Notre Seigneur.
Après avoir reposé l'Ostensoir d'or sur le trône préparé au
Maître-Autel, Mgr Lamérand est monté en chaire et dans de touchantes
invocations il a appelé les miséricordes de Notre Seigneur
sur les paroisses de Brest, en retour des hommages qu'il en a
reçus pendant les cinq jours du Congrès. Une émotion visible
a gagné l'assistance.
Le Salut a été donné aussitôt après. Mgr Lamérand l'a fait
suivre de la Bénédiction papale.
M. le Curé ne pouvait laisser se clôturer le Congrès sans adresser
ses remerciements au Prélat qui l'avait si bien dirigé, et qui,
par sa parole et ses conseils, avait été le précieux instrument du
Bou Dieu dans les cinq paroisses de Brest. Il avait à lui témoigner
sa reconnaissance, celle du clergé et des paroissiens. Il crut ne
pouvoir mieux le faire qu'en demandant à l'assistance de prier
avec lui pour Mgr Lamérand.
De tons les cœurs s'élevèrent aussitôt vers le Ciel l'oraison
dominicale et la salutation angélique.
Missions. — I. PLONÉVEZ-PORZAY. — La plus ancienne
mission de Plonévez-Porzay, dont on ait gardé la mémoire, remonte
à 1659, et fut prôchée par le P. Maunoir. Cet illustre apôtre de la
Basse-Bretagne au xviie siècle tomba gravement malade au cours
de ta retraite et dut être transporté à Douarnenez. Il revint en 166b'
parachever le travail qu'il n'avait pu mener à bonne fin tors de
sou premier passage. Une croix érigée au Sud du bourg, perpétue
le souvenir de ces deux vieilles missions.
Une autre mission qui n'est pas non plus oubliée est celle qui