LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon

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pour l'hommage solennel et la consécration au Sacré Coeur. Cette
consigne sacrée et ce rendez-vous ont été rappelés aux pèlerins de
Lourdes pendant l'heure d'adoration dans la Basilique du Rosaire,
étau nom de tous ils ont promis de renouveler ce jour-là avec la'
plus vive piété et par une communion générale, Ia consécration à
laquelle ils sont fidèles depuis qu'elle a été prononcée pour la
première fois en 1917.
MM. les Curés el Recteurs sont invités à donner à cet acte, fait
an nom de toute la France Agricole, la plus grande solenniié. Ils
exhorteront leurs paroissiens à faire une communion générale et,
soit à l'issue de la grand'messe, soit après les vêpres, devant Ie
Saint-Sacrement exposé, tous les hommes et leurs familles uniront
leurs voix pour prononcer la formule solennelle autorisée par
Monseigneur l'Evêque eL dont la Semaine Religieuse de vendredi
prochain reproduira le texte français et breton. Un tirage spécial
en pourra étre fait sur demande adressée à l'imprimerie de
l'Evôché.
Nous comptons que les membres de nos syndicats agricoles, de
nos mutuelles et caisses rurales, de nos groupes d'hommes du
Sacré Cœur et de l'Apostolat de la Prière prendront la tête de ce
mouvement et seront tous réunis en cette circonstance amour de
la statue du Sacré Cœur.
Prière d'envoyer le compte rendu de la fête à M. le chanoine
A. Le Royt directeur diocésain des œuvres.
LE PÈLERINAGE VOTIF
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du 20 au 25 Juin 1921.
Lourdes I L'attraction que ce nom exerce sur les ames chrétiennes
est irrésistible. On veut s'être, au moins une fois, baigné
dans 1 atmosphère de ferveur qui enveloppe'ces lieux sanctifiés
par tant de grâces exceptionnelles. Et qui y est allé une fois ne
voit plus s'éteindje, mème dix fois et vingt fois satisfait, son
desir de retour.
Or, subitement, le courant annuel qui portait vers la Grotte,
pour quelques jours, ies grandes migrations des fidèles de
I Immaculée, s'était interrompu. Les bords du Gave devenaient
inaccessibles etune solitude inaccoutumée se faisait autour de
la Souveraine du lieu. Solitude apparente seulement, d'ailleurs
et peuplée d'àmes suppliantes pour qui la distance n'est rien el
qui, dans la détresse de la Patrie et dans l'angoisse de leurs
espoirs brisés ou menacés, demandaient le miracle de la Victoire
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et1 allégement de leurs souffrances physiques et morales.
Le vœu de Nos Seigneurs les Evêques fut l'expression s olen-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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nellc et officielle de cette fidélité à Notre Dame de Lourdes. Il
fut écouté. Monseigneur l'Evêque de Quimper nous dira comment,
et c'est ici le lieu d'exposer aussi avec quelle générosité
ct quelle piété les fidèles du diocése s'acquittèrent de la pro- -
messe qui fut faite en leur nom,
J. — L'arrivée.
En d'autres temps, et dans des conditions de circulation
moins onéreuses et moins restrictives, le nombre des pèlerins,
doublé, triplé peut-être, eût fait de celte manifestation de la
reconnaissance la plus belle de toutes celles que compte l'histoire
de notre diocèse.
Deux trains seulement purent être obtenus. Ils furent,
aussitôt annoncés, comme-pris d'assaut. Mais tandis qu'ils s'-en
allaient, le lundi après-midi, 20 Juin, sous la' protection de
la Vierge, avec une journée de retard sur l'horaire traditionnel
de ces grands exodes de la piété, emportant leurs 1.700 pèlerins
priants et chantants, plus de cinq cents'autres pèlerins, en
petits groupes pieux, mêlés aux flots des voyageurs en déplacement
d'affaires ou de plaisir, s'acheminaient de leur côté vers
le rendez-vous fixé aux pieds de Marie La plupart ont précédé
ou ont dépassé en route le convoi otïic.el.
Lourdes, quand ils arrivent, est calme et presque vide. Le
pèlerinage de Rennes est parti laissant après lui le souvenir,
que les journaux commentent, d'une guérison remarquable. Il
n'y a là qu'un petit pèlerinage de Flamands reconnaissables, àla
procession du soir, au geste dont ils scandent, d'un sursaut de
feurs cierges, les salutations traditionnelles : ave, ave, Maria,
900 diocésains de Paris conduits par leur archevêque, Son
Eminence le cardinal Dubois, viennent les rejoindre, le lundi
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Mais déjà sur l'Esplanade, passent, de leur pas Ient, un
peu dépaysés et gènes de leur isolement, par deux ou trois, les
avant-gardes de la colonne partie de Bretagne. On les regarde,
on admire leurs costumes, on les interroge et les questions
qu'on leur pose indiquent que tout Lourdes, pèlerins, hôteliers,
marchands d'objets de piété, pour des motifs différents, attendent
comme un évènement l'apparition de leurs compatriotes.
« Les Bretons sont-ils arrivés ? Combien sont-ils ? » Ils ne
disent pas « les Finistériens », comme ils disent « les Rennais »
ou « les Nantais » Nous sommes « les Bretons » et ils mettent
dans cet hommage qu'ils rendent à notre fidélité à toutes nos
traditions un peu de curiosité, mais surtout du respect et,
depuis la guerre, de l'admiration.
ti
Une heure de l'après-midi : les voici vraiment les Bretons
tant attendus, Dans la gare, puis dans toutes les rues qui