LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon

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et Jean-François Le Goff, officiers de la Grande Guerre, vont recevoir
la croix de la Légion d'honneur.
A 3 heures, sur la place Latour-d'Auvergne, le I18* d'infanterie
est formé en carré. Le glorieux drapeau du Régiment, noirci
par la poudre et déchiré par tes balles, est sorti de sa gaine. Le
colonel passe les soldats en revue : leur équipement a été méticuleusement
fourbi, les baïonnettes brillent ; et vraiment ils ont
l'air martial de ceux qui ont fait la guerre, lear pose est énergique,
leurs yeux regardent droit bien en face le chef qui parcourt
leur front. Les Boys-Scouts, dont un détachement est venu participer
à la cérémonie, donnent, eux aussi, une impression de caractères
déjà formés à la discipline et à la virilité.
Les seize récipiendaires se sont rangés à l'ombre du drapeau
et de la statue de Latour d'Auvergne ; les soutanes de nos amis
ne semblent pas dépaysées au milieu de cet appareil guerrier et
de leurs collègues en uniformes. An commandement du colonel,
les clairons ont sonné le < garde-à-vous »^ les troupes présentent
les armes. • Ouvrez le ban •... et le chef s'avance, prononce la
phrase rituelle, épingle la croix à chacun des légionnaires, puis
lui donne l'accolade... La parole est brève, claire, impérieuse,
militaire ; mais le geste lui-môme fait revivre dans la mémoire
cet autre geste religieux qui créait le chevalier du Moyen-Age...
ll n'est pas un des assistants qui ne se sente le cœur étreint par
la solennité du moment ; Latour d'Auvergne, do haut de son
piédestal de granit, semble figé dans une contemplation admirative
; et moi-même, il me parait vivre une de ces heures où les
vieux grognards de l'Empire laissaient couler des larmes de joie
dans leurs barbes grises.
Après la remise de la médaille militaire et de la croix de guerre
à de braves sous-officiers et à de glorieux mutilés de la Grande
Guerre, les troupes se préparent à rendre les honneurs aux noux
veaux promus. Ceux-ci se sont placés derrière le drapeau, lai
. formant la plus belle escorte qui se puisse concevoir : en toute
vérité, c'est la Légion d'honneur. Clairons et tambours sonnant,
les cadets défilent sous le regard de leurs anciens : la tète levée
et tournée vers le drapeau, ils paraissent vouloir lui jurer fidélité
complète, à l'exemple de ces vaillants que la France vient de
récompenser magnifiquement... Le soleil, se dévoilant à ce moment,
semble se complaire dans le chatoiement des Trois-Goul eu rs,
et pique d'un point d'or l'étoile qui brille sur la poitrine des braves,
Accompagné de M. le vicaire général Cogneau et de M. le Supérieur
du grand séminaire, Monseigneur l'Evêque avait assisté dans
Jes rangs de la foule. A l'issue de la cérémonie, nos deux amis
légionnaires vinrent lui faire hommage de leur décoration ; et
Monseigneur, ému, leur exp*ma les sentiments qui étaient en
tous nos cœurs : i Je vous remercie, leur dit-il, de l'honneur que
vous faites à la France, au diocèse et à Ia sainte Eglise i-.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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LESNEVEN, — Retraite de Conscrits, du 27 Février au
Mars 1921. — 29 paroisses, 160 retraitants : Landivisiau, 14 ;
'ioonévez- Lochrist, 12 ; Lanhouarneau, Plounéventer, Guipavas,
ll ; Plouédern, 10 ; Saint-Derrien, 9 ; Irvillac, Trézilidé,
•louzêvédé, 8 ; La Martyre, 7 ; Plougastel-Daoulas, Plouescat,
•loudiry, 5; Saint-Divy, Saint-Servais, Saint-Thonari, Trémaouézan,
Bodilis, 4; Saint-Urbain, Tréflez, 3 ; Plougar, Tréflévénez, 2 ;
Wcran, La Forêt-Landerneau, Lanneufret, Sizin, Saint-Voiiy,
Cléder, 1. .-^^___^_
TRÉGUNC. — La Mission. — (14 Fèvrier-ê Mars). —
nnoncée depuis longtemps et bien préparée, la mission a été
ccueillie avec reconnaissance et empressement par les paroissiens
e Trégunc ; elle a, d'ailleurs, donné les résultats les plus consolants
t vu de nombreux retours à Dieu : la mission précédente remonaità
vingt ans (1901). Les exercices, favorisés par un temps suerbe
et par l'absence de mortalité pendant les trois semaines, ont
té suivis avec un recueillement édifiant. Nous ne louerons paà
udlvidaellemenl les missionnaires : tout le monde sait, depuis
ugtemps, dans le diocèse de Quimper et de Léon, avec quel zèle
ésintéressé les prêtres qui se dévouent aux missions se dépensent
our le bien des âmes.
La première semaine, consacrée suivant l'usage aux enfants,
it comme directeur M. Chapalain, recteur de Bodilis, appelé c l'aire
de l'enfance i. Il fut assisté de MM. Guillou, vicaire à Névez ;
arc, vicaire à Kernével ; Gourvennec, vicaire à Pont-Aven. Cinq
nt dix enfants ont suivi cette partie de la mission et ont commuté
le jeudi malin, 17 Février. Ce môme jour, à 10 heures, réunion
les enfants un peu plus jeunes qui se sont confessés ; dans l'aprèsmidi,
réunion générale de tous les enfants de la paroisse. Ce fut
gn spectacle inoubliable que cette magnifique procession d'enfants,
ni plusieurs étaient portés sur les bras de leurs mères, chantant
ec âme, de leurs voix innocentes, V Ave Maria de Lourdes, détint
jusqu'à la croix de Mission, et revenant à l'église paroissiale
ur y recevoir, d'abord, la bénédiction du Saint-Sacrement, et
suite une belle médaille-souvenir.
Le dimanche 20, s'ouvrait la première semaine des grandes
ersonnes. Elle a été présidée par M. Orvoën, chanoine, curéixhiprêtre
de Saint-Corentin de Quimper, Ses collaborateurs fubit
: MM. Lein, recteur de Plougourvest ; Guillerm, recteur de
lenmarc'h ; Guirriec, recteur de Plozévet ; Quintric, recteur de
lernével ; Grall, recteur dc Scrignac ; Le Menec, recteur de Saint-
Ihurien ; Broc'h, vicaire à Elliant ; Arhan, vicaire à Scaër ; Evennou,
vicaire à Fouesnant ; Jezequel, vicaire à la Feuillée ; Moullec,
vicaire au Guilvinec ; Kerveillant, vicaire à Coray. Les cantiques
forent chantés avec entrain, et l'église, presque pleine dès le pre-
Uiier jour, fut insuffisante dès le mercredi : les quatre autels latéraux
furent envahis et occupés par les hommes. La clôture de la
première semaine, le samedi 26, donna 1.414 communions.
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