etude de cas sur la prostitution des jeunes femmes a ... - afesip

DFD2 – Phouvanh Khamdavong Rapport d’étude de terrain
probablement dans tout le reste du pays). Les intermédiaires peuvent être des
femmes ou des hommes. Cela peut être des gens qui vivent dans le même village
que la jeune femme qui se prostitue. Ils contactent les hommes intéressés
(clients) ou les hommes intéressés (clients) demandent s’il y a quelqu’un(e)
connaît des jeunes femmes vierges et qui veulent avoir la relation sexuelle
contre de l’argent.
Selon l’interview de Ouan on sait qu’il y a des hommes qui passent
régulièrement dans les bars pour demander s’il y a des vierges. Ils disent que si
une fille arrive, il n’y a qu’à leur téléphoner. Il y a aussi des intermédiaires qui
cherchent des jeunes filles dans les villages ruraux et leur proposent si elles
veulent vendre leur virginité. Et si les filles sont d’accord ils les amènent dans
un restaurant ou un bar à bière. Ensuite le propriétaire du bar emmène la fille
dans une clinique pour demander au gynécologue si elle est vraiment vierge. La
clinique produit un certificat de virginité.
Les clients boivent souvent de l’alcool ou de la bière lao avant d’avoir la relation
sexuelle avec les jeunes femmes. La bière permet aux hommes de se désinhiber
et d’avoir du courage pour avoir la relation sexuelle avec la jeune femme qu’ils
ont choisie.
Mais après avoir bu, les clients sont ivres et deviennent violents avec elles tant
physiquement que psychologiquement. Selon la recherche, parmi les 8 jeunes
femmes, 4 ont été forcées sexuellement par les clients de faire ce qu’elles ne
voulaient pas faire. Violence physique : ils les frappent, leur tirent les cheveux,
les forcent à prendre des positions sexuelles qu’elles n’aiment pas ou à faire des
actes qu’elles ne veulent pas faire (sexe oral et anal notamment). Violence
psychologique : insultes sur leurs attributs physiques (petit sexe par exemple,
selon Souk) ou sur leur situation sociale (témoignage de Malee : « Tu es une
prostituée, il faut accepter tout ce que veulent les clients, sinon pourquoi tu fais
ce travail ? »).
Selon Malee, les clients donnent le même prix pour une relation sexuelle. C’est à
dire « 500 Baht pour short time et 1 000 Baht par nuit, mais les lao sont plutôt
radins parce que certains ne donnent que 500 Baht pour la nuit. Une fois
même, un client lao ne m’a rien donné du tout et il est parti. »
Selon Nounou, « il y a 2 ou 3 lao sur dix qui sont gentils. Il y en a parfois qui
me trouvent mignonne, qui m'embrassent, et qui me caressent les cheveux
quelque fois et puis me donnent de l'argent. »
Les clients asiatiques (vietnamiens, chinois, coréens et thaïs)
Ce sont des hommes d’affaire qui voyagent pour faire le commerce du bois (pour
les vietnamiens à Paksé par exemple) ou des touristes (thaïlandais par exemple).
Malee raconte : « la plupart de mes clients sont des lao et des vietnamiens. J’ai
eu plus d’une quarantaine de clients chinois. Ils donnent 500 Baht pour un
short time et 1 000 Baht pour la nuit. »
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