Surpression pulmonaire

Les accidents bio-mécaniques
La surpression pulmonaire
cours N4
- Introduction
- Mécanisme
- Symptômes
- Conduite à tenir
- Causes et prévention
© Gérard DOMINÉ – Insructeur Régional – MF2 – BEES1 – Moniteur Nitrox – Recycleur SCR – Formateur TIV

Introduction
La surpression pulmonaire constitue le barotraumatisme
le plus grave, elle peut être mortelle.
La prévention doit être la préoccupation permanente
d’un N4/guide de palanquée.
Des règles simples et un comportement adapté
permettent d’écarter ce risque.

Mécanisme
A la remontée, l’air contenu dans les poumons se dilate.
- s’il ne peut s’échapper (expiration bloquée),
- ou s’il ne s’évacue pas assez vite (expiration insuffisante),
Le volume augmente à l’intérieur des alvéoles pulmonaires,
entraînant une surpression qui écrase et lèse la barrière
alvéolo-capillaire.
L’air contenu dans les alvéoles pénètre par effraction
dans la circulation sanguine.
Généralement, l’accident se constate dès l’arrivée en
surface ou dans les minutes qui suivent.

Symptômes
Selon la gravité, les
symptômes suivants
peuvent être observés
1 - Embolie cérébrale
(signes neurologiques) :
Passage de bulles d’air
dans le circuit artériel et
migration vers le cerveau,
- état de choc : pouls
rapide, pâleur ou teint
violacé,
- extrémités refroidies,
- convulsions, troubles de
la parole et/ou de la vision,
- paralysies (hémiplégie,
quadriplégie).
Embolie
gazeuse
Généralement, l’accident se constate dès l’arrivée en surface ou
dans les minutes qui suivent. Ces symptômes sont très évolutifs

Symptômes
Selon la gravité, les
symptômes suivants
peuvent être observés
2 - Pneumothorax
(signes d’effraction alvéolaire) :
L’air envahit la cavité pleurale
(entre les feuillets de la plèvre)
entraînant une désolidarisation
de l’ensemble poumons/cagethoracique.
- ventilation moins efficace,
- troubles respiratoires
importants,
- risques d’asphyxie.
Pneumothorax
Embolie
gazeuse

Symptômes
Selon la gravité, les
symptômes suivants
peuvent être observés
3 – Emphysème sous-cutané
(signes d’effraction alvéolaire) :
L’air qui s’échappe des poumons
s’infiltre à travers les muscles
sous la peau et peut remonter
jusqu’au cou.
- impression de neige
crépitante à la palpation
Emphysème
sous-cutané
Pneumothorax
Embolie
gazeuse

Symptômes
Selon la gravité, les
symptômes suivants
peuvent être observés
4 – Emphysème du médiastin
(signes d’effraction alvéolaire)
L’air qui s’échappe pénètre
dans l’espace entre les
poumons, le cœur (avec risque
de compression) et la trachée
- gêne respiratoire,
- douleur dans la poitrine,
- Voix rauque,
- troubles cardiaques possibles,
- toux et crachats sanglants.
Emphysème
sous-cutané
Pneumothorax
Embolie
gazeuse
Emphysème
du
médiastin

Conduite à tenir
Identique à celle adoptée pour
un ADD en cas de suspicion
d’une SP.
1) Alerter les secours
- par VHF (canal 16, CROSS)
si plongée en mer à bord d’un
bateau,
- Par téléphone 15, SAMU)
dans tous les autres cas.
2) Administrer de l’O²
- en inhalation à 15 litres par
minute si sujet conscient
- en insufflation si inconscient
(voir RIFAP)
3) Proposer de l’aspirine
- 500mg maxi (adulte) si en
état d’absorber du liquide
- hydrater (eau, jus de fruit)
Emphysème
sous-cutané
Pneumothorax
Embolie
gazeuse
Emphysème
du
médiastin
Nota une dose maxi de 500mg d’aspirine ne peut favoriser
une hémorragie, mais permet d’éviter des complications en
cas d’ADD sous-jacent, d’autant que les bulles d’air ont des
effets très semblables aux bulles d’azote. Raison pour
laquelle la CMP de la FFESSM préconise d’adopter
strictement la même conduite en cas de SP ou d’ADD.

Causes
2 types de causes possibles
1) blocage expiratoire à
la remontée
- manque de maîtrise de
l’automatisme (remontée sur
expiration contrôlée) chez des
plongeurs peu expérimentés
- effet d’une panique (peur,
anxiété, eau trouble, eau dans
le masque)
- erreur de manipulation du
gilet
- raison physiologique
(asthme)
- erreur de manœuvre
(Valsalva à la remontée).
Emphysème
sous-cutané
Pneumothorax
Embolie
gazeuse
Emphysème
du
médiastin
Tout guide de palanquée doit rester vigilant
face au risque de SP, particulièrement avec des
débutants ou plongeurs peu expérimentés.

Causes
2 types de causes possibles
2) expiration insuffisante
- du fait d’un effort ou
difficulté particulière
(exercice)
- d’un essoufflement
- d’une remontée trop rapide
- d’un matériel mal réglé.
Ce type de SP atteint
généralement des plongeurs
chevronnés (exercices).
Emphysème
sous-cutané
Pneumothorax
Embolie
gazeuse
Emphysème
du
médiastin
Tout guide de palanquée doit rester vigilant
face au risque de SP, particulièrement avec
des débutants ou plongeurs peu expérimentés.

Prévention
Pour soi
- ne jamais bloquer l’expiration
- insister sur l’expiration si
remontée rapide
- développer de bons automatismes
Du guide de palanquée
- Vitesse de remontée
(10m/min)
- vigilance accrue dans les 10
derniers mètres
- empêcher remontée panique
- limiter nombre plongeurs si
eau trouble
Merci Gégé
Emphysème
sous-cutané
Pneumothorax
Embolie
gazeuse
Emphysème
du
médiastin
Tout guide de palanquée doit rester vigilant
face au risque de SP, particulièrement avec
des débutants ou plongeurs peu expérimentés.

Prochain cours
Les accidents barotraumatiques
© Gérard DOMINÉ – Insructeur Régional – MF2 – BEES1 – Moniteur Nitrox – Recycleur SCR – Formateur TIV